Flat 6 magazine N°354

N°354 - SEPTEMBRE 2020

GUIDE D’ACHAT 996 C4S CABRIOLET

E T Ê U Q N

ATIF R A P M CO

UN NOUVEAU REGARD Avenir, collection, plaisir, fiabilité

FRANCE : 7.50 € - BELGIQUE : 7.95 € - LUX : 8,70 € - ITA./ESP./PORT.: 8.80 € - ANDORRE : 7.80 € CAD : 13.99 $ - CH : 13,80 FS - DOM : 8.80 € - TOM : 1200 XPF - LIBAN : 17500 LBP - MAROC : 77 MAD

996 E

LE PREMIER MENSUEL DE LA PORSCHE

992 vs 991 TURBO S Des sensations toujours plus fortes !

992 Targa

RUMEURS

992 GT3 Touring

VOYAGE

La Haute-Saône en 914/4 2.0

M 01983 - 354 - F: 7,50 € - RD

1ER ESSAI

3’:HIKLTI=XU\ZU\:?a@n@f@e@k";

LE TAYCAN AFFRONTE LA 992 TURBO S

P24

Sommaire P5 ÉDITO

ESSAIS

CLASSIC

P6 ACTUS

P24 COMPARATIF 992 Turbo S vs 991 Turbo S phase 2

P90 ACTUS

P16 LA PORSCHE DU MOIS 718 Spyder Noir uni/ Capote Bordeaux et Noir/ Pack intérieur Spyder Classic P84 LA CHRONIQUE DE ROMAIN DUMAS Mes secrets de pilotage : le circuit de Lédenon

P40 DÉFI 992 Turbo S vs Taycan Turbo S P52 PREMIER ESSAI 992 Targa : viser l’excellence

P86 COURRIER DES LECTEURS P130 PORSCHE CLUBS P134 LA COTE DE FLAT 6

P68 GUIDE D’ACHAT 996 Carrera 4S Cabriolet

P40

P96 CARNET DE VOYAGE La Haute-Saône (70) et le Territoire de Belfort (90) en 914/4 2.0 P112 EN DIRECT DES USA 356 Pré-A : réunion de famille P118 ESSAI 924 Automatique : passion raisonnable P124 LE COUP DE CŒUR DE GRÉGORY 964 vs 993 : laquelle choisir ?

P138 PETITES ANNONCES P176 INDEX DES GUIDES D’ACHAT ET CARNETS DE VOYAGE

P96

P178 CLUBS INDÉPENDANTS

P68

P92 LA CHRONIQUE DE JÜRGEN BARTH Une fantastique remontée !

MAGAZINE P18 HOMMAGE Louis Meznarie P22 RUMEURS Un festival de nouveautés se prépare P56 ENQUÊTE 996 : un nouveau regard Avenir, collection, plaisir, fiabilité P82 PRO DU MOIS C.A.R : l’obsession du détail SEPTEMBRE 2020 FLAT6 MAGAZINE 3

Flat6 Magazine est publié par Flat 6 Éditions SAS au capital de 5 000 € RÉDACTION / ADMINISTRATION Tél. : 03.22.60.03.63

Edito

Directeur de la publication Représentant légal Marc Zighera Directeur de la rédaction Marc Zighera Rédacteur en chef Marc Joly / mjoly@flat6editions.fr Rédacteurs Graphistes Laurent Plateau / lplateau@flat6editions.fr Nelly Bouton / nbouton@flat6editions.fr Secrétaire de rédaction Anne Malbrand / amalbrand@flat6editions.fr Conception graphique Nathalie Jacquemin Responsable Digital Thomas Schenck / tschenck@flat6editions.fr Petites Annonces / Abonnements Anciens numéros / Fabrication Flat 6 éditions - Garopôle Place de la gare - 80100 Abbeville Tél. : 03.22.60.03.63 contact@flat6editions.fr Ont participé à ce numéro Thomas Schenck, Gérard Joly, Jürgen Barth, Dominique Maroni, Valérie Sion, Romain Dumas, Christophe Gasco, Grégory Galiffi, Fabien Caron, Carpix Correspondants étrangers Stéphane Szantai (USA), Ian Kuah (D) Gestion des ventes au numéro et de la promotion (numéro réservé aux diffuseurs et dépositaires)

A Juste Titres Alexandre Campi / a.campi@ajustetitres.fr Réassort et quantités modifiables sur Direct-Editeurs.fr (appli gratuite) Impression Léonce Deprez - ZI « Le Moulin » - 62620 RUITZ Origine du papier intérieur - Allemagne couverture - Belgique Taux de fibres recyclées : 0% Certification : PEFC Ptot : intérieur 0,016 kg/tonne Ptot : couverture 0,01 kg/tonne Distribution Presstalis (France), Tondeur (Belgique) IMPRIME EN FRANCE / ISSN : 1156-9425 PUBLICITÉ Tél. : 04 98 01 50 50 Régie publicitaire : RST communication 55 Chemin du Liseron - Lieudit Surle 83230 Bormes les Mimosas Directeur de la publicité : Christian Tahon Assistante publicité : Isabelle Viala-Faure flat6regie@orange.fr Flat6 Magazine est membre du

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Pouce levé !

V

os vacances ont-elles été bonnes ? Nous vous le souhaitons, et espérons que vous allez rentrer avec le sourire aux lèvres. Oui, je sais, la période est difficile, mais il reste de nombreuses raisons de continuer d’y croire. Tenez, par exemple, mes 15 jours de vacances, je les ai passés en France, cette année. Belle balade, de la Normandie vers les gorges du Tarn. Avec mon fidèle Nemo, bien sûr, histoire de m’offrir 4000 km de plaisirs supplémentaires à son volant.

Et cette année, plus que jamais, je me suis demandé si j’allais noter une modification des réactions des gens, en général, vis-à-vis des Porsche.

Depuis bientôt 30 ans que je roule en Porsche, j’ai dû entendre deux fois, à tout casser, des réactions déplacées et négatives. Le reste du temps, je n’ai toujours eu que des réactions positives. Mais si on en croit les grands médias, ou si on abuse des réseaux sociaux, on finirait par croire que la voiture est “has been”, et que la passion des bagnoles est un truc d’un autre temps. Alors je ne vous parle même pas de la voiture de sport : une hérésie aux yeux de certains. Du coup, durant ces vacances, j’ai attendu le moment fatal où l’on m’aurait fait valoir que je n’ai rien compris à la vie, et que je devrais avoir honte de rouler en Porsche. Ce moment n’est, fort heureusement, jamais venu. A défaut, j’aurais pu observer comme une sorte de modification de tendance, à travers des regards ou des comportements différents. Rien. Bien au contraire, ce fut une sorte de festival, chaque journée passée apportant son

lot de réactions très positives, commentaires joyeux, pouces levés, sourires d’enfants, signes amicaux, et discussions entamées après que, très poliment, on me demande s’il était possible de prendre la Porsche en photos. Je pense même pouvoir dire que j’ai rarement eu autant de réactions enjouées en 15 jours de balade. Conclusion : arrêtons de trop écouter et regarder les grands médias (trop d’entre eux, c’est triste à dire, sont conçus par des gens qui vivent et travaillent dans Paris, et qui ne savent même pas qu’on peut prendre du plaisir à rouler en voiture), arrêtons de passer trop de temps sur les réseaux sociaux, et restons dans la vraie vie, celle où les Français démontrent qu’ils aiment toujours autant, dans leur grande majorité, les belles autos.

Autre signe positif, je n’ai jamais vu autant de Porsche circuler sur nos petites routes de France. D’habitude, je me demande où elles sont passées, cette fois, j’ai eu le plaisir d’en croiser au minimum une par jour, et souvent dans des lieux insolites, très loin des sentiers battus. Tout ceci fait que je suis revenu de ces vacances avec une énergie et une passion renouvelée, et histoire de capitaliser là-dessus, je ne saurais trop vous encourager, à votre tour, à lever le pouce et à envoyer des signes amicaux chaque fois que vous voyez une belle auto, ancienne ou moderne, quelle que soit la marque.

Histoire de générer du positif dans notre monde de passionnés, et d’aller à contre-sens du défaitisme ambiant et si peu productif.

Marc Joly

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SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 5

Comparatif

TURBO S 992

24 FLAT 6 MAGAZINE SEPTEMBRE 2020

vs 991 PH2

Alors que tous les superlatifs avaient été utilisés pour la 991 Turbo S phase 2, voilà que Porsche lance une 992 sortant rien moins que 70 ch de plus ! Il nous tardait de confronter l’ancienne et la nouvelle, pour vérifier si la différence est si importante qu’annoncée. Verdict… au fil des pages qui suivent, après quelques énormes coups de pieds aux fesses !

TEXTE : MARC JOLY - PHOTOS : CHRISTOPHE GASCO

SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 25

Défi

TURBO S

992 vs TAYCAN

40 FLAT 6 MAGAZINE SEPTEMBRE 2020

Et si on comparait l’incomparable ? La tradition contre l’innovation. Le coupé contre la berline.

Le son contre le silence. La rage contre la force tranquille. Le thermique contre l’électrique.

Bienvenue dans le très haut de gamme de Porsche pour un comparatif inédit !

TEXTE : FABIEN CARON - PHOTOS : CHRISTOPHE GASCO

SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 41

Premier

Essai

992

TARGA VISER L’EXCELLENCE

48 FLAT 6 MAGAZINE SEPTEMBRE 2020

En apparence, la nouvelle 911 Targa génération 992 ne fait que reprendre le concept remis au goût du jour par sa devancière, la 991. En pratique, la nouvelle Targa a mûri, et procure un plaisir de conduite presque inédit.

Elle risque de vous surprendre…

TEXTE : THOMAS SCHENCK - PHOTOS : PORSCHE AG

SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 49

996

Un nouveau regard L’air de rien, les premières 996 ont dépassé les vingt ans, ce qui commence à faire. Il n’en fallait pas moins pour que le constructeur inscrive la 996 dans la catégorie Classic. Mais concrètement, le regard sur la 996 a-t-il réellement changé au point qu’elle soit vraiment vue comme une Classic, ou même comme un collector ?

TEXTE : THOMAS SCHENCK - PHOTOS : ARCHIVES, PORSCHE

56 FLAT 6 MAGAZINE SEPTEMBRE 2020

T

outes les Porsche ne naissent pas égales aux yeux des porschistes. A ce petit jeu, la 911 type 996 en a vu de toutes les couleurs. Dans un univers dominé par des passionnés irréductibles, il n’est guère recommandé de casser les codes, même lorsque des circonstances exceptionnelles vous l’imposent. Les porschistes avaient beau aimer la 911, ils étaient bien peu nombreux à franchir la porte d’une concession pour aller se l’offrir au cours des années 80 et 90. C’était d’ailleurs une époque où il fallait être un peu inconscient pour ouvrir une concession Porsche car les volumes de vente étaient faméliques. Les concessionnaires comptaient sur d’autres marques pour générer de beaux volumes de ventes, le blason Porsche étant là pour l’image et le prestige, mais clairement pas pour faire de l’argent.

Ce n’est un secret pour personne : quand un produit ne se vend plus, l’entreprise fonce dans le mur. C’est la raison pour laquelle le constructeur a pris le risque de tout changer à la fin des années 90, lorsque la 996 est sortie.

Moteur refroidi par eau, ligne de toit beaucoup plus basse, habitacle grandement revisité et, faisant fi de plus de trente ans d’histoire de la 911, la 996 joue à fond la carte du grand tourisme et a pour mission de conquérir une clientèle beaucoup plus large, plus habituée à consommer de la BMW ou de la Mercedes. Et les phares avant partagés avec le Boxster seront certainement l’affront de trop : une 911

doit avoir des phares ronds, voilà tout. En bref, aux yeux des porschistes, cette 911 n’en est pas une. Un peu comme si votre fille rejetait vingt ans d’une éducation rigoureuse et de traditions pour se lancer dans la chanson avec l’objectif affiché de devenir une star mondiale, alors que tout la prédestinait à reprendre le flambeau de l’entreprise familiale d’impression de cartes postales. Et pourtant, le pari a été largement gagné. La 996 est devenue la 911 la plus vendue de son histoire, même si de nouveaux records sont tombés après elle. En dépit de défauts de jeunesse qui ont terni sa réputation, la 996 a relancé le constructeur, séduit une nouvelle clientèle et contribué pour beaucoup à assurer la survie de Porsche, à un moment où tout le monde s’attendait à ce que Mercedes vienne croquer le cheval cabré de Stuttgart. Mais tout cela, les porschistes n’en ont cure. Ce qui compte à leurs yeux, ce n’est pas la quantité de bénéfices qu’elle a pu procurer à la maison mère, mais bien ce qu’elle peut offrir lorsque l’on s’installe à bord. A l’époque, le compte n’y était pas pour les puristes, entre la sensation d’être au volant d’une 911 aseptisée et des problèmes de fiabilité qui n’ont pas aidé à redorer son image. Fort heureusement, comme dit Orelsan, « les temps changent, les gens changent », et cela ne fait pas exception en ce qui concerne la 996. Alors que les premiers modèles ont allègrement dépassé la barre des 20 ans, le regard porté sur la 996 évolue. Elle a même fait son entrée dans le catalogue Porsche Classic depuis déjà quelques années.

Suffisant pour faire d’elle une future voiture de collection ?

SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 57

Guide

d'achat

996 C4S

CABRIOLET

68 FLAT 6 MAGAZINE SEPTEMBRE 2020

Pour prolonger notre enquête sur les 996, voici un guide d’achat sur l’une des plus belles et des plus appréciées d’entre elles : le cabriolet 996 Carrera 4S. Une vraie petite merveille que l’on redécouvre toujours avec plaisir.

TEXTE ET PHOTOS : MARC JOLY

SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 69

carnet de voyage TEXTE ET PHOTOS : MARC JOLY

LA HAUTE-SAÔNE (70) ET LE TERRITOIRE DE BELFORT (90) EN 914/4 2.0

NOUVEAU LES ÉTOILES DU GUIDE VERT

Nous apportons désormais un petit plus à nos carnets de voyage, en ajoutant pour chaque site un nombre d'étoiles allant de 1 à 3. Il s’agit tout simplement des étoiles attribuées par le guide vert Michelin, qui, rappelons-le, est un de nos principaux outils de travail pour réaliser nos carnets. Vous noterez que, dans le road-book, il y a des sites à une étoile qui n’ont pas fait l’objet de photos, ce qui ne veut pas dire qu’ils soient inintéressants.

96 FLAT 6 MAGAZINE SEPTEMBRE 2020

Un des points forts de la France, c’est qu’on y trouve des départements très touristiques, et d’autres moins. Ne croyez cependant pas que ceuxci soient moins intéressants. Ils permettent, au contraire, de découvrir des petits trésors méconnus, ce qui est le cas de la Haute-Saône. Auquel nous avons ajouté le Territoire de Belfort, département trop petit pour faire un carnet à lui seul.

S

i vous lisez régulièrement ces carnets (et si nous en croyons vos courriers, vous êtes toujours plus nombreux à le faire, et surtout à les utiliser, ce qui est le but initial !), vous savez que le numéro de septembre est souvent l’occasion de partir à la découverte d’un département moins connu, moins fréquenté. Pour une raison toute simple : c’est celui que je fais début août, et pour qu’un carnet soit réussi, il faut le faire à un moment où il y a le moins de monde possible.

Imaginez qu’on s’attaque à des départements comme les Alpes maritimes, la Dordogne, les Pyrénées orientales, la Savoie ou autres lieux très fréquentés, ce serait juste un enfer de les réaliser en août. Du coup, c’est l’occasion de sortir des sentiers battus, et je me réjouissais d’aller à la

découverte de la Haute-Saône. Sauf que, dans un premier temps, j’ai été un peu inquiet, car il n’y avait pas assez de sites étoilés au Michelin pour remplir nos pages. Grâce à l’aide de Gérard Vien, le propriétaire de la 914 utilisée pour faire ce carnet, qui aime et connait bien son département, j’ai cependant réussi à creuser plus en profondeur et à découvrir quelques sites tout à fait dignes d’intérêt, qui vont rendre ce voyage tout à fait passionnant. Par ailleurs, je n’avais aucune proposition pour ce département, mais je n’étais pas inquiet : l’ami Bertrand Vien, patron de Sélection RS, allait, j’en étais sûr, me trouver une belle auto. Il n’a pas mis longtemps à chercher, il lui a suffi de demander à son père, qui a tout de suite accepté l’idée de me prêter sa belle 914/4 2.0. En route vers de nouvelles aventures !

Km 429 ÉTANG DU MALSAUCY SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 97

En direct des USA TEXTE ET PHOTOS STÉPHANE SZANTAI - PHOTOS D’ÉPOQUE COURTOISIE MATT CLAWSON

356 PRÉ-A RÉUNION DE FAMILLE

112 FLAT6 MAGAZINE SEPTEMBRE 2020

Aux alentours de 1956, le californien Bob Clawson achète une 356 Pré-A de 1952 qu’il utilise régulièrement jusqu’au début des « eighties ». Son fils Matt récupère le coupé en 2006 et, durant les années suivantes, restaure l’ensemble des éléments mécaniques – en conservant toutefois la peinture rouge appliquée au milieu des années 60 !

SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 113

essai

924 TEXTE ET PHOTOS : FABIEN CARON

AUTOMATIQUE PASSION RAISONNABLE

LE CONTEXTE J’aime beaucoup Dominique Maroni, le « Monsieur Couleurs » de votre magazine préféré. Un homme plein de passion, volubile et dynamique, intarissable quand il s’agit de Porsche. Malgré tout, lorsqu’il me téléphona pour me conseiller l’essai d’une « magnifique 924 automatique, Indianarot Métallisé, intérieur Pasha », je vous avoue que je l’aimais beaucoup moins. J’envisageais même l’essai de cette auto avec une certaine circonspection. Marc Joly ne m’empêcha même pas d’y aller. Moi qui n’avais jamais conduit de 924, j’essayais de me convaincre 118 FLAT 6 MAGAZINE SEPTEMBRE 2020

en lisant la fiche technique de cette Porsche : « 4 cylindres 2.0 d’origine VW/Audi, 125 ch, boîte 3 vitesses… ». Peine perdue. Dieu (des Porsche) merci, ma curiosité naturelle et ma conscience professionnelle inébranlable ont eu raison de mon scepticisme et je suis revenu de cet essai… transformé !

L’HISTOIRE DE LA 924 Si vous êtes un indécrottable aficionado des Porsche à moteur arrière citées précédemment, un petit rappel historique ne devrait pas vous faire de mal. Nous sommes au milieu des années 70 et la 914, sortie en

Une 924 auto ça ne vous fait pas rêver ? Vous ne jurez que par les lignes intemporelles des 911 et votre cœur ne bat qu’au rythme d’un bon vieux flat 6 ? Avant de déchirer ces pages dédaigneusement, laissez-moi vous conter une belle histoire, une histoire humaine matinée de pistons et de cylindres qui, j’en suis sûr, vous laissera, comme à moi, un arrière-goût de passion… Porsche !

1969, vit ses dernières heures. Cette voiture, conçue en collaboration avec Volkswagen et produite à 120 000 unités, a plutôt bien rempli son contrat. Petite sportive relativement abordable (pour une Porsche), la 914, avec son moteur central, son toit amovible et ses deux coffres (avant et arrière) inspirera d’ailleurs, pour l’architecture, un futur best-seller : le Boxster. Mais c’est une autre histoire.

Malgré tout, il est temps de lui trouver une descendante. Quand Ernst Fuhrmann, père du fameux moteur Carrera quatre arbres des 356, prend les rênes de l’entreprise en 1972, il décide de tout changer : l’avenir est au

moteur avant. Et il serait difficile de lui donner tort. Plus facile à refroidir, plus respectueux des normes de bruit grâce au refroidissement liquide, cette architecture permet en outre de préserver un véritable coffre à bagages, ainsi que deux petites places à l’arrière, et offre surtout une répartition des masses qui ferait pâlir de jalousie n’importe quelle 911 grâce à la boîte-pont située sur l’essieu postérieur. Vous l’avez compris, l’avenir de notre grenouille préférée est sur la sellette et le développement de la 928, puis de la 924 sont lancés. C’est pourtant la 924, plus simple techniquement et utilisant des composants SEPTEMBRE 2020 FLAT 6 MAGAZINE 119

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