Indonesia2

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sommaire Introduction

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le paysagisme

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Indonésie et paysage la démarche de Sheils Flynn Asia les projets de l’agence

l’organisation de Sheils Flynn Asia

le fonctionnement de l’agence la communication

mon expérience au sein de l’agence

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le travail de l’agence le projet Poni résidence

Conclusion

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introduction L’agence Sheils Flynn Asia fonctionne suivant une organisation particulière, un pied dans chaque hémisphère, avec toutes les complications que cela implique, mais également avec un apport culturel indéniable entre les deux structures qui s’enrichissent mutuellement de leurs regards complémentaires sur le paysage. Samuel et moi même avons dû, en arrivant dans cette agence, nous adapter aussi bien à la vision orientale du paysage et qu’à la méthode de travaille anglaise profitant ainsi de deux approches simultanément et de leur expérience commune.

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Le paysagisme Indonésie et paysage

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Nos deux mois de stage dans l’agence Sheils Flynn Asia ainsi que la visite de l’université de Bogor et de celle de Jakarta nous ont permis de nous faire un début d’idée sur la manière dont les paysagistes indonésiens abordent leur métier.

Nous avons eu la chance, suite à la venue de Kate Collins, l’un des directeurs anglais de l’agence, d’assister aux conférences qu’elle donna dans deux écoles de paysagistes. Ces deux lieux de formation comptent parmi les plus importants en Indonésie.

L’utniversité d’agriculture de Bogor est la plus grande du pays et l’école d’architecture de Jakarta est la plus réputée et la plus connue. Les professeurs et les élèves y sont donc particulièrement ouverts aux idées neuves et ambitieuses.


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Malgré cet état d’esprit très ouvert et tourné vers l’écologie la mise en pratique reste très difficile. A cela plusieurs raisons, la principale résidant dans une corruption omniprésente à tous les niveaux hiérarchiques et dans tous les secteurs.

Ce détournement des finances réduit considérablement les budgets ce qui se traduit sur le terrain par des réalisations totalement différentes de ce qu’indiquent les plans, ainsi que des matériaux et des mise en oeuvres improvisés et de mauvaise qualité.

Il n’existe pas non plus de structure ou de cadre juridique pour faire respecter les accords et contrats que les entreprises doivent suivre.


Indonésie et paysage

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Les projets d’étudiants restent donc limités dans leurs enjeux et cherchent plutôt à s’adapter aux exigences des commanditaires privés sans essayer d’élargir leur vision

du projet et de remettre en causes la demande du maître d’ouvrage.

Le désir de croissance et de réussite économique du pays est si fort qu’il empêche toutes idées contraires d’émerger, aussi rationnelles soient elles. Il n’est donc pas


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facile pour les jeunes paysagistes et pour leur professeurs d’innover et de proposer de nouvelles manières de penser. Les questions posées à Kate Colins étaient d’ailleurs

très révélatrices de leur sentiment d’impuissance face à l’immensité de la tâche. Ainsi les questions les plus fréquentes étaient des demandes de conseils sur la manière de me-

ner à bien un projet écologique, le désir de savoir par où il fallait commencer pour faire changer les mentalités et l’envie de connaître le mode de fonctionnement européen.


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la démarche de Sheils Flynn Asia

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Le travail de l’agence sur les projets asiatiques est déterminé par la situation émergente du pays et par la mentalité générale encore trop peu réceptive à la recherche d’un modèle de développement différent de celui imposé par les firmes occidentales qui investissent en Indonésie.

En dépit de ce contexte peu favorable les propositions de Sheils Flynn Asia sont constamment tournées vers le développement durable y compris pour les projets à priori incompatibles avec la prise en compte des données environnementales (lotissement, complexe hôtelier, centre commercial...).

La démarche de l’agence reste donc la même que le projet soit anglais ou Indonésien. Toutes les données sont prises en compte et l’échelle d’étude englobe l’ensemble du territoire dans lequel le projet se développe. La phase d’étude est longue et fouillée et donne en définitif des projets solides et cohérents.


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C’est pourquoi même lorsque les finitions ne sont pas correctement réalisées il reste toujours la structure général du projet, son corps. Ainsi le projet conserve tout son sens et peu atteindre l’amélioration recherchée.

La situation reste même favorable lorsque la réalisation supprime une partie des intentions du projet ou bien que les idées proposées ne sont pas toutes retenues. Car la partie réalisée, aussi faible soit elle, participe tout de même à améliorer le fonctionnement du site et à travers lui celui de tout un territoire.

C’est le cas du projet de Cibinong que nous avons pu visiter avec Rahman, notre maître de stage. Les passerelles en bois on été construites avec un bois de mauvaise qualité sans suivre les indications techniques de l’agence ce qui nuit considérablement à l’esthétique du parc et aux déplacements.


la démarche de Sheils Flynn Asia

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Mais l’intérêt de ce parc reposait essentiellement sur la continuité arboré qu’il offre sur le territoire, l’usage d’espèces endémiques parfois rares et la prise en compte des ter-

res humides du site. Tous ces éléments ont été mis en place et tous apportent des avantages écologiques au niveau du territoire. Le bilan de ce projet est donc très positif en

dépit des conditions de réalisation du projet.


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Le travail de paysagiste en Indonésie encore plus qu’en France consiste à faire preuve de pédagogie au près du maître d’ouvrage. Ainsi la démarche de projet ne se résume

pas aux changements visibles sur le terrain mais également aux changements, aussi petits soient-ils, opérés dans l’esprits des clients: hommes politiques ou riches entrepreneurs.


les projets de l’agence

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Les projets de l’agence Sheils Flynn se répartissent en deux catégories. D’un coté les études de grands territoires qui mènent à des conseils et à des orientations de développement, de l’autre les

projets concernant des sites plus petits et débouchant sur la réalisation d’espaces formels, dessinés et précisément mesurés.

La première catégorie de projet est placé sous la direction de Eoghan Sheils et de Kate Collins tandis que la seconde revient à Stephen Flynn. En ce qui concerne les étude de grands paysages la phi-


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losophie de l’agence est de trouver une juste entente entre les partenaires du projets et de leur donner une vision commune du territoire et de ses enjeux afin qu’ils travaillent ensemble pour donner forme

à leurs projets individuels. Dans le second type de projet la forme a donner au projet résulte de critères plus subjectifs bien que l’agence asiatique se donne comme

consigne de faire en sorte que ‘’la forme suive la Nature’’ en référence au ‘’Form Follow Fonction’’ de Frank Lloyd Wright. Mais les enjeux environnementaux et les différentes contraintes ne suffisent pas à


les projets de l’agence

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justifier la totalité de la forme d’un projet. Une place est donc faite au design et à l’esthétique et donc à la subjectivité. C’est dans cet espace là que c’est logé pour moi la plus part des incompréhensions vis à vis des choix de l’agence. Les choix esthétiques ne correspondant pas aux miens en ce qui concerne

les projets anglais, et dans le cas des projets indonésiens l’incompréhension était encore plus forte en raison de la barrière culturelle. La relation que les indonésiens entretiennent avec la Nature est assez contradictoire. Ils en sont à la fois très proche culturellement et très

éloignés idéologiquement. Ils ont conservé de nombreuses croyances et superstitions au sujets des arbres, de la mer, des volcans, des animaux... toutes nourries d’histoires fantastiques et de pratiques quotidiennes bien réelles. Par contre leur aspiration à la modernité occidentale les amène à mépriser leur environnement.


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Certains indonésiens préfèreront, par exemple, avoir dans leur jardin un beau cocotier en plastique qui brille la nuit et ne demande aucun entretient plutôt qu’un vrai qu’ils jugeront moins esthétique et plus contraignant.

Avec de telles divergences esthétiques il m’a été parfois difficile de dessiner un jardin qui puisse plaire au client et me satisfaire par la même occasion. La tentation était grande d’arrêter le projet avant la phase de dessin puisque les formes que peuvent prendre le projet sont à la fois subjectives et potentiellement

infinies. Dans ce cas précis, le travail de paysagiste pourrait éventuellement s’arrêter à la pose d’un diagnostic, suivi de préconisations et de conseils pour dessiner correctement le jardin sans pour autant lui donner une forme définitive.


l'organisation de Sheils Flynn Asia le fonctionnement

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Le mode de fonctionnement de Sheils Flynn est assez particulier puisque la majorité de la production graphique est réalisée en Indonésie alors que les bureaux principaux sont en Angleterre. Pour simplifier, la partie diagnostic-analyse est réalisée au Royaume Uni et la partie technique, ici, à Bogor. C’est donc bien un

moyen de délocaliser une partie du travail de paysagiste que Stephen Flynn et Eoghan tSheils ont trouvé en s’installant en Indonésie. Pour autant cette répartition du travail n’a pas que des mauvais côtés et l’échange entre les différents bureaux est bien réel. Ainsi, bien

que la situation soit étrange et qu’il y ait clairement une prédominance intellectuelle des directeurs anglais sur l’agence indonésienne, les paysagistes de l’agence locale trouvent leur intérêt dans cette situation. Comme je l’ai précisé dans le paragraphe sur le paysagisme en Indonésie, le métier n’est pas très


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développé ici et les carrières sont souvent instables et peu rémunérées (oui, plus qu’en France). Travailler avec un bureau d’étude anglais, qui plus est reconnu, leur permet d’acquérir une grande stabilité et des salaires bien supérieurs à la moyenne locale. Cette as-

sociation leur permet en outre de répondre aux projets indonésiens, moins nombreux, sans être tributaires de cette seule ressource. Ce qui est un atout étant donné le caractère aléatoires de ces derniers. L’appuie technique et l’expérience des directeurs anglais sont également des atouts dans l’obtention des projets.

L’apport d’un double regard, occidental et oriental, sur les projets aura été pour moi la plus grande force de cette agence et celle qui m’aura le plus apporté. Les avantages qu’en retire les directeurs anglais semblent assez évident puisqu’ils profitent d’une main d’oeuvre


le fonctionnement

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qualifiée, très motivée, rapide et efficace! Le tout pour un coût salarial bien moins élevé qu’en Angleterre. Mais cette collaboration ne s’arrête pas là car, à l’image de Kate Collins, les directeurs anglais s’investissent réellement dans le pays et

entretiennent et développent des relations avec les paysagistes et responsables locaux pour faire évoluer certaines pratiques. C’est par ce biais que Kate nous a chargé de la réalisation d’un plan de la ville de Bogor afin de créer

un outil d’aide à la décision à destination des responsables locaux mais également de la population qui ne dispose actuellement d’aucun plan de leur ville tentaculaire. Ce qui ne les empêchent pas pour autant de très bien se repérer dans leur ville qu’ils connaissent dans ses moin-


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dres détails. Mais le véritable intérêt est d’ordre décisionnelle et écologique puisque la ville ne dispose pour l’instant d’aucune politique de développement de son urbanisation. Les constructions se font de manière spontanées, ce qui présente de nombreuses qualités, mais peut être catas-

trophique lorsque la gestions des eaux, des déchets et la prévention des risques liés aux inondations ne sont pas pris en compte, ce qui est le cas à Bogor.

La pollution est phénoménale, les habitants de cette ville vivent dans une décharge à ciel ouvert avec des problèmes de déchets, une gestion des eaux usées du tout à la rivière... et une air saturée de gaz et particules.


la communication

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Les différents bureaux de l’agence sont éloignés de plusieurs milliers de kilomètres et doivent pourtant rester en contact permanent. C’est pourquoi l’usage d’Internet est primordial pour l’avancement des projets. Toutes les

réunions se font par skype et l’échange de documents est permanent entre l’Angleterre et l’Indonésie. Cette organisation un peu spéciale nous a fait travailler avec une personne que nous n’avons jamais vu, pas même par In-

ternet, et à qui nous devions régulièrement rendre compte de l’avancement de nos travaux. Cette méthode présente quelques inconvénients et la rapidité du travail en est souvent affectée puisque régulièrement des informations


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nous arrivaient d’Angleterre pour nous donner de nouvelles instructions et remettre en cause la totalité de notre travail. Les incompréhensions ont été nombreuses, d’autant plus que Stephen Flynn, le directeur chargé du suivi de notre

projet, est réputé pour être particulièrement soucieux des détails et préfère que le travail soit fait selon sa méthode et ses codes graphiques. Ce que nous avons dû comprendre par nous même en étant obligé de recommencer sys-

tématiquement nos travaux jusqu’à ce qu’ils ressemblent aux leurs.


MON Experience le travail de l’agence

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la production graphique Notre première approche du travail dans l’agence s’est faite à partir des travaux réalisés précédemment aux quels nous avons eu accès via les archives du serveur informatique. Ce premier contact ne m’a pas réellement convaincu en raison d’une production graphique très informatisée

et très technique. Les rares vues créées par Gunang (spécialiste 3D de l’agence) sont réalisées avec un logiciel professionnel ou bien avec Sketchup. Les rendus sont froids, sans vie avec une volonté de réalisme très poussée mais qui malheureusement ne fonctionne pas

en raison de la trop grande complexité des végétaux qui résistent à la modélisation 3D. Gunang a été formé pour la réalisation d’architectures et d’intérieurs 3D qui se prêtent bien à cet outil informatique. Les quelques vues, réalisées pour des architectes, que j’ai pu observer ressemblent à


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vue du projet de jardin botanique de Liwa

des photographies, l’effet de réalisme est très réussit même si l’intérêt graphique est plus que limité. Seulement l’application de ce logiciel aux vues extérieures ne fonctionne pas aussi bien et la volonté de se rapprocher absolument de

la réalité ne fait que l’en éloigner. L’outil informatique n’est pas assumé en tant que tel. Or les vues trahissent l’usage mono-maniaque d’un seul logiciel informatique et la volonté acharnée de représenter le réel de manière direct et complète, sans traduction, sans apport de la part du

dessinateur, ni choix, ni prise de parti. Le résultat rend la vue standardisée et sans attrait visuel. Tous les plans sont représentés avec le même niveau de détail et les éléments sembles souvent flotter dans l’image sans lien les uns avec les autres.


le travail de l’agence

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Une démarche et un diagnostic solide En contre partie la démarche de l’agence et toutes les phases du projet sont menées avec sérieux et un grand souci du détails. Les directeurs ainsi que les autres paysagistes prennent le temps de

développer chaque étapes et de prêter attention à tout ce qui peut enrichir le projet. L’agence souffre donc simplement d’une phase finale de production graphique un peu faible qui ternit son

image. Pour autant ce défaut bien que très visible, puisqu’il participe à la démarche de communication, n’est qu’une toute petite patrie du travail de l’agence et n’est finalement que l’étape finale de


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la production d’étude. En connaissant mieux le travail de l’agence j’ai pris conscience de sa qualité professionnelle et j’ai mis de côté l’aspect purement graphique.

diagnostic végétal du jardin botanique de Liwa


Le projet Poni residence

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Une demande déconcertante Le projet qui nous a été confié concernait la future habitation d’un riche marchand qui partage sa vie entre Jakarta et Singapour. Il désir une maison coupée du monde extérieur capable de s’adapter à la fois à sa vie de famille et à sa vie

professionnelle. Il désir, bien que ça ne soit pas clairement formulé, que son statut social et sa richesse transparaisse à travers son habitation. Ainsi il fait appel à un architecte indonésien formé en Europe, un architecte d’intérieur Singapourien, et une agence

de paysagiste Anglo-indonésienne pour s’assurer de la qualité de son projet. Seulement lorsque Rahman nous présente les plans et la vue de la maison nous sommes choqués par sa forme et son aspect extérieur très dé-


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vue de trois-quart de la résidence, proposée par l’architecte

monstratif et prétentieux. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls. Lorsque nous transmettons l’image à Stephen Flynn par Internet il s’écrit: « Wooh! What a monster! ». Cet épisode nous conforte dans notre vision occidentale de cette maison aux formes ap-

paremment gratuites. Mais Rahman tente de modérer notre jugement en nous expliquant que le client est d’origine chinoise et que l’architecture ne s’y pratique pas suivant les mêmes critères esthétiques. Il nous présente quelques images de maisons encore plus

démonstratives et bardées d’éléments décoratifs tous plus démesurés les uns que les autres, ce qui nous permet de relativiser l’aspect de celle que nous avons sous les yeux.


Le projet Poni residence parties plantés du jardin

les chambres des employés

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A partir de ce moment l’aspect esthétique devient, pour moi, dans ce projet plus encore qu’à l’accoutumé, à reléguer au second plan. Je décide donc de me concentrer essentiellement sur la démarche.

Mais d’autres éléments attirent notre attention et nous incitent à porter un jugement plutôt dur sur le client. Comme par exemple le fait (marquant) que les employés de maison et le chauffeur doivent dormir dans les sous-bassements de la maison, sans fenêtres, dans

des chambres de la taille d’un placard, et avec pour seul contact celui du garage et des locaux techniques. Les employés sont donc clairement rangés dans la cave avec le reste du matériel, ce qui est très représentatif de l’attention qui leur est portée.


le garage

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coupe de la partie sud de la maison


Le projet Poni residence Nous sommes perplexes...

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Nous sommes, dans un premier temps, décontenancés par ce projet en raison du mode de vie du client, de son éthique et de sa demande qui ne correspondent en rien à nos valeurs et à nos intentions. L’attente est celle d’un jardin luxueux chargé d’élé-

ments décoratifs qui doit mettre en valeur le client. Nous sommes alors confrontés à une double difficulté. D’une part ce projet nous oblige à mettre notre travail en avant par un dessin visible et démonstratif. C’est à

dire qu’il doit rendre évident sa supériorité sur un projet quelconque et nécessairement être prétentieux. Or, il me semble, que c’est exactement ce que notre formation nous apprend à éviter.


29vue de l’entrée de la résidence proposée par l’architecte

D’autre part, les enjeux pour un projet de maison individuelle comme celui-ci sont relativement limités ce qui rend la démarche difficile car beaucoup plus subjective. Nous sommes bien obligés de prendre en compte les désidératas de notre clients

puisqu’ils représentent les seules contraintes du projet et que ce jardin n’a pas d’autre but que de rendre cet espace agréable à vivre pour lui et sa famille.


Le projet Poni residence

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L'enjeux écologique Je décide finalement de faire de l’écologie le véritable enjeux de ce projet. Le but sera donc de limiter l’empreinte écologique de la maison au maximum tout en répondant à la commande. Certains éléments naturels comme la végétation locale, particulièrement surprenante

du fait des conditions clémentes dont elle dispose, sont de précieux atouts dans la réalisation du projet. Il convient donc d’utiliser les capacités des végétaux au maximum en les installant partout où cela est possible. C’est comme ça que me vient l’idée d’installer un mur végétal qui répondra

à cet objectif végétal et correspondra à la demande de distinction du client qui y verra un moyen de se démarquer avec ce tableau végétal.


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Le projet Poni residence

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le mur végétal Mais en me renseignant un plus sur le sujet il m’apparaît que cette technique, bien qu’elle permette l’installation de plantes sur une surface jusque là inaccessible en permettant d’agrandir la surface plantée, n’est pas sans créer des pollutions telle que la consommation d’énergie pour

faire fonctionner le système d’irrigation des plantes ainsi que l’utilisation d’engrais pour compenser la pauvreté du substrat artificiel dans lequel elles sont installées.

Finalement l’usage de plantes naturellement adaptées aux surfaces verticales que sont les plantes grimpantes serait plus écologique, plus simple, moins chère et pas nécessairement moins belles. Il existe d’ailleurs sous ces latitudes de très belles plantes grimpantes et de nombreuses


33mur végétal du museum d’histoire naturelle de Toulouse

plantes épiphytes qui auraient également pues s’adapter à ce milieu. D’ailleurs ce type de mur végétal à été inventé pour les pays tempérés en s’inspirant des plantes qui poussent spontanément dans les régions tropicales. Il est donc un peu absurde de rapporter cette technique ici

sans l’adapter et finalement peut être la simplifier puisque les conditions sont plus favorables au développement des plantes sous un climat chaud et humide toute l’année.


Le projet Poni residence

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la piscine écologique L'usage de la technique de filtration des eaux de la piscine par les plantes est également un élément sur le quel il est possible de douter de la réelle innocuité écologique. En effet cette technique complexe permet effectivement de se passer de l'usage de

produits chimiques pour désinfecter l'eau puisque celle-ci au lieu d'être aseptisée est en équilibre avec les éléments extérieurs grâce, notamment, à l'usage de plantes qui permettent de filtrer les eaux et d'en retirer les impuretés.

Mais la mise en oeuvre d'une telle structure sur le toit d'une maison risque d'être source d'une dépense d'énergie conséquente, d'autant plus qu'elle ne procure aucun avantage écologique mais permet simplement de limiter l'impact qu'aurait pu avoir une


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image de référence de toiture plantée présentée au client

piscine standard à cet emplacement. La véritable solution écologique aurait été de se contenter d'une toiture plantée sans y ajouter une piscine qui aussi écologique soit elle consomme de l'eau en

grande quantité, de l'énergie pour le système de filtration et demande un suivi technique régulier.


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les bureaux de l’agence Sheils Flynn Asia à Bogor


conclusion Durant ces quelques semaines au sein de l’agence Sheils Flynn Asia nous auront eu la chance de travailler sur un projet depuis la phase initiale d’analyse et de diagnostic jusqu’à la phase conceptuelle d’esquisse. Rahman et Stephen Flynn nous ont fait confiance et nous ont laissé libre de nos orientations et de nos propositions. L’ensemble des solutions proposées ont d’ailleurs été retenues aussi bien les différents concepts que le dessin du jardin qui correspondaient aux exigences des directeurs anglais ainsi qu’aux attentes du client. Mon travail au sein de l’agence Sheils Flynn Asia aura surtout consister à éprouver l’efficacité de la démarche apprise à l’école tout en essayant d’être le plus réceptif possible aux différentes approches du métier de paysagiste que nous ont apporté les paysagistes anglais et indonésiens.

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