Hyperactif

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Monographie, carton d’invitation, site internet ou programme de théâtre, les travaux proposent une déclinaison de supports, pouvant aller du papier à l’écran. Le design graphique participe ainsi à la diffusion de la création actuelle : arts plastiques, photographie, théâtre, danse, littérature, musique et mode. À travers les différentes interactions qu’il entretient avec l’univers artistique, l’exposition questionne le rôle et la place du graphisme dans la création contemporaine. Monographie, carton d’invitation, site internet ou programme de théâtre, les travaux proposent une déclinaison de supports, pouvant aller du papier à l’écran. Le design graphique participe ainsi à la diffusion de la création actuelle : arts plastiques, photographie, théâtre, danse, littérature, musique et mode. À travers les différentes interactions qu’il entretient avec l’univers artistique, l’exposition questionne le rôle et la place du graphisme dans la création contemporaine. Monographie, carton d’invitation, site internet ou programme de théâtre, les travaux proposent une déclinaison de supports, pouvant aller du papier à l’écran. Le design graphique participe ainsi à la diffusion de la création actuelle : arts plastiques, photographie, théâtre, danse, littérature, musique et mode. À travers les différentes interactions qu’il entretient avec l’univers artistique, l’exposition questionne le rôle et la place du graphisme dans la création contemporaine. Monographie, carton d’invitation, site internet ou programme de théâtre, les travaux proposent une déclinaison de supports, pouvant aller du papier à l’écran. Le design graphique participe ainsi à la diffusion de la création actuelle : arts plastiques, photographie, théâtre, danse, littérature, musique et mode. À travers les différentes interactions qu’il entretient avec l’univers artistique, l’exposition questionne le rôle et la place du graphisme dans la création contemporaine. Monographie, carton d’invitation, site internet ou programme de théâtre, les travaux proposent une déclinaison de supports, pouvant aller du papier à l’écran. Le design graphique participe ainsi à la diffusion de la création actuelle : arts plastiques, photographie, théâtre, danse, littérature, musique et mode. À travers les différentes interactions qu’il entretient avec l’univers artistique, l’exposition questionne le rôle et la place du graphisme dans la création contemporaine.


Page 6: Info-flash.

Pages 8 & 9: Info-flash.

Pages 10 & 11: Bonne journée.

Pages 12 à 16: Obey, un géant dans la rue.

Page 17: Infos pratiques.

Pages 18 à 20: Krapi. Portrait d’un jeune être.

Page 19: Info-flash.

Page 22: Chronique, remerciements, contacts.

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m.s: faisant preuve d’hyperactivité, tendance pathologique à ne pouvoir s’arrêter de faire, de toucher, de bouger.

Le tramway jaune avance lentement dans le brouillard laiteux et surchauffé de cette fin d’après midi d’été. Le trafic s’écoule sous la canicule, se disperse et se répand dans les mille recoins de Budapest. La ville piétine et les enfants assiègent les marchands de glace. La voiture passe au loin, tourne sur les grands boulevards, longe une avenue et débouche sur le pont Elisabeth. Suspendu dans le vide, acrobate au fil des ans et de l’eau qui passent.

Rédacteur en chef: Thibault Chebassier Directeur photographie: Thibault Chebassier Maquette: Thibault Chebassier Hyperactif 11 Bis Avenue Brézin 92380 Garches http://www.hyperactif-mag.com/

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Les nouvelles figurines de Kidrobot Créée aux USA en 2002 par le designer Paul Budnitz, Kidrobot est la première société au monde dédiée à la création de figurines d’art en édition limitée. Kidrobot conçoit des toys, des vêtements, des accessoires et de nombreux autres produits en collaboration avec des artistes talentueux du monde entier. Ils sont à l’origine de figurines classiques comme les Dunny, les Munny, les Labbit et Mongers de Frank Kozik.

Nouveau pro model Enjoi pour Foster In a strange turnout, Cairo Foster has found a new home over at the Enjoi Skateboards camp. I say strange because rumours were rife that Popwar was over resulting in a deep depression for the Corduroy Camp. Luckily the company is still afloat, but minus one of it’s founders. Anyway, watch the wicked ad that confirms Roger’s new look here.

Le Musée en Herbe Le Musée en Herbe est une histoire d’amour entre l’art et le public, une utopie qui a plus de 30 ans d’existence. Il est né d’une amitié nourrie d’un même idéal : la sensibilité à l’art est facteur d’épanouissement. Il faut offrir au plus grand nombre le moyen de faire cette découverte. Avec un peu d’irrespect, beaucoup d’humour, de la tendresse et quelques bonnes «clefs», le Musée en Herbe apprivoise la culture en proposant une pédagogie active, adaptée au jeune public. Sylvie Girardet, Claire Merleau-Ponty et Anne Tardy ont fondé le Musée en Herbe au Jardin d’Acclimatation en 1975, soutenues par la Fondation de la Vocation. Ce musée est un musée différent qui présente des expositions-jeux sur des thèmes artistiques et civiques, spécialement conçues pour un public familial. Sa pédagogie originale est basée sur le jeu et l’humour et développe la sensibilité, la curiosité et la créativité de l’enfant. Le Musée en Herbe reçoit environ 70 000 visiteurs par an .

Speedy Graphito Exposé L’Aventure intérieure est un livre écrit à la première personne par Speedy Graphito, il retrace vingt ans consacrés à la peinture. Ses tableaux sont intimement liés à sa vie personnelle et c’est tout naturellement que le narrateur se dévoile pour nous donner des clefs de lecture de son travail… L’Aventure intérieure est un livre écrit à la première personne par Speedy Graphito, il retrace vingt ans consacrés à la peinture. Ses tableaux sont intimement liés à sa vie personnelle et c’est tout naturellement que le narrateur se dévoile pour nous donner des clefs de lecture de son travail…

Andreas Leonidou Hello my name is Andreas Leonidou I was born and raised in Limassol, Cyprus and I’m a Graphic Designer, Illustrator and recently a Font creator. Graphic design is my passion its something I always wanted to do since I was young.I like to push my self and experimenting and exploring new techniques and programs in various fields and always on the look to expand my creativity. I’m available for commissions

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Les nouveaux Tie-Dye Deatwish Le tie & dye, ça vous dit quelque chose ? Vous avez forcément déjà vu ces motifs psychédéliques et hauts en couleurs sur des tee-shirts, des foulards ou encore des tentures... Sur quelques reliquats ayant appartenus à vos grands-parents ou parents dans leur folle jeunesse. ou plus simplement en boutique, ce printemps, parce que de retour dans le très select monde des tendances. Très en vogue dans les années 60, le tie and dye est une technique permettant, à l’aide de tissus, de teintures et de quelques élastiques, de transformer ses vieux vêtements ennuyeux en des explosions graphiques de couleurs.

Nyjah gagne la Street league Seattle 2011 C’est Nyjah Houston qui remporte la première étape de la street league 2011 qui se déroulait à Seattle. Nyjah Houston qui se paye une board pro chez Element skateboards, une cover de transworld et une chèque de 150 000 dollars pour cette première moitié de l’année. Le stream vient juste de se terminer et Nyjah termine la finale avec un 270 back to noseblunt slide sur le gros rail jaune.

Coca-Cola Daft Punk Edition Une association entre le duo français Daft Punk et Coca-Cola avec ce packaging et cette bouteille “Daft Coke” rappelant les couleurs symboliques des casques des Daft Punk.
 En édition limitée et disponible en 2 couleurs (or et argent) seulement en France, à partir de fin mars. En supplément : un objet exclusif sera edité par Daft Punk, en série numérotée à partir de mai.

Skate 3 Skate 3 sur Xbox 360 est une simulation de skateboard relativement réaliste. Explorez la ville de Port Carverton et ses trois quartiers distincts : le centre-ville, le campus et le quartier industriel. Différents types de défis vous y attendent comme des courses ou des compétitions. Vous pouvez aussi créer votre propre skatepark et partager vos créations avec les autres joueurs. Vous en aviez assez de vous écorcher les genoux sur le bitume et votre planche dort tranquillement au fond du placard mais votre passion pour le skate est demeurée intacte ? Heureusement les jeux vidéo sont là et vous permettent de retrouver les sensations des sports de glisse sans avoir à en subir les conséquences les plus douloureuses.

Stickers muraux Keith Haring Keith Haring (1958-90) fut une figure emblématique des jeunes artistes, dont les travaux reflètaient la culture urbaine au début des années 80. Inspiré par les grapheurs qui sévissaient sur les flancs des métros de NewYork, Keith Haring commença par dessiner à la craie blanche sur des affiches en papier noir utilisés pour cacher les emplacements publicitaires vacants. C’est là que Keith Haring créa une série d’images cultes qui deviendraient sa signature, notamment ‘Radiant baby’,’Barking dog’,’Angels’ et ‘Dancers’. Malgré une carrière brève, son iconographie est devenu un langage visuel du 20ème siècle, universellement reconnaissable.

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Solidays 2011 Chaque année, les recettes du festival permettent de financer des projets en France comme à l’étranger. Précarité, pauvreté grandissante, absence critique de structures de santé, manque de soins et de traitements: les malades du sida ont besoin d’aide au quotidien. Continuons à les soutenir !

Spider-Man hors-série: American Son Les Osborn restent au centre de l’agitation générale dans American Son, saga publiée ce mois dans le Spider-Man hors série #33. Alors que Norman Osborn croupit en prison, son fils, Harry, tente de mener une vie à peu près normale. Rien d’évident pourtant car non seulement son commerce ne se porte pas au mieux, mais des tas de paparazzi passent leurs journées devant le Coffee Bean, épiant ses moindres faits et gestes et espérant le voir craquer.

Grems: PMPDJ Le dernier projet musical de Grems/Entek/MIM, nommé «Pour Ma Paire De Jordan» vient d’envahir les bacs et plateformes de téléchargement depuis aujourd’hui. Hormis la formation initiale (Grems/Emtek/MIM) d’autres artistes tels que Micro Coz aka Son of Kick (Londres), Ill des X-Men (Paris), Rimcash et Didaï (Paris), les Foreign Beggars (Londres) ou encore Bunk (Montpellier) ont portés leur pierre à l’édifice par leurs collaborations et featurings. Le résultat est un album bien fourni avec 17 titres aux sonorités Rap, Electro et Dubstep (qu’on peut résumer par «Dubkho») sur le flow ultra-rapide et enivrant de Grems et ses compères. En résumé ça bouge et ça donne envie de bouger, rien de tel qu’en live pour enflammer une soirée...

Ne pas déraper en ayant la banane «On nous prend souvent pour des distributeurs alors que nous sommes les concepteurs de tous ces objets», explique Ivan Duval, ancien publicitaire. Il y a du détournement et beaucoup d’humour dans les créations d’Atypyk. Le mouchoir Lettre de rupture aurait pu être imaginé par l’artiste Sophie Calle ou la pochette de préservatif Kamasutra par Claude Closky. Une démarche conceptuelle que le Centre Pompidou a choisi de mettre à l’honneur pour sa boutique de design, jusqu’au 4 novembre.

New Era & Santa Cruz Derrière le drapeau New Era existe une histoire de 90 ans rempli de passion, les qualités d’intégrité et de fierté qui se reflètent dans les très élaborées casquette. New Era produit aux États-Unis et à l’étranger. L’histoire de New Era est ancré dans une relation de 70 années avec la Ligue majeure de baseball qui a développé des partenariats fructueux qui comprennent la NBA, la LNH et de nombreux grands collèges; New Era est le plus grand fournisseur de casquettes de sport sous licence dans le monde.

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Récit d’une journée idéale.

Réveil.

Grosse chute alors que je tentais 5-0 BigSpin Out sur le ledge.

Après ma douche, mon petit-dej (un café n’est pas réellement un petit déjeuner mais tant pis), je décolle de chez moi pour attraper le train de 09h55.

Le trick est mis, c’est fait ! Mais je vais m’arrêter parce qu’avoir forcé sur ma blessure n’as pas arrangé son état.

J’ai eu le train. Direction le skatepark de Suresnes pour débuter une belle journée de planche à roulette ensoleillée.

Je suis de retour chez moi. Direction la douche.

Arrivée au skatepark, on check tous les potos et on s’échauffe. Je sors l’appareil photo. Tout le monde me réclame un cliché… Je voudrais bien skater moi aussi ! J’ai décidé que j’avais faim, Fast-Food ? Après un long débat, et avoir motivé tout le monde nous sommes enfin au Fast-Food . On bouge sur un autre spot dans Paris. Arrivée sur le second spot, je réfléchis au prochain tricks, qui sera shooté !

Petite sieste devant un épisode de How I Met Your Mother. Je quitte le foyer parental pour passer la soirée chez Maxime et entre autre avoir mon train. Arrivée chez Max, le peuple est déjà là, ça sera cool. Ca y est, premier incident de la soirée, Zoé est la grande gagnante. Petite montée au cerveau, je ne me sens pas très bien alors je vais m’isoler un peu histoire de reprendre mes esprits. Ca va mieux, je me réintègre à la soirée. Nous partons graffer sur les voies ferrées. Nous sommes 3 et bien equipés. Je viens juste de terminer mon premier bloc, on continue d’avancer. Deuxième bloc. Je décide de rentrer dormir.

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Retour à l’appart de Max, je me couche après m’être lavé les mains et le visage (rituel pré-sommeil). Le sommeil m’emporte sur cette pensée que ce fut un bonne journée !


Conseils sportifs Les blessures sportives peuvent être évitées grace à une bonne condition physique. Les recherches ont montré qu’un programme de musculation et de souplesse permet une meilleure performance et réduit le risque de traumatismes. Quand la blessure survient elle révèle un défaut dans la Préparation physique, dans le choix du matériel utilisé ou dans la technique sportive employée. Elle entrainera un ajustement futur dans le programme sportif mais seulement si les soins, immédiats et à long terme, sont adaptés et menés jusqu’à la guérison totale.

Depuis 2003, le 21 juin est (aussi) la journée du Go Skateboarding Day. Cet évènement a vu le jour en 2004 par une initiative de l’IASC (International Association of Skateboard Companies) aux États-Unies dans le but de promouvoir la pratique du skateboard à travers le Monde.

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De la rue aux magasins, de l’interdit aux campagnes présidentielles... Frank Shepard Fairey (né le 15 février 1970 à Charleston en Caroline du Sud) est un artiste américain, graphiste et illustrateur. Issu de la scène du skateboard, il s'est d'abord fait connaître par les autocollants André the Giant Has a Posse, qui a donné la campagne Obey Giant. Son travail est devenu mondialement célèbre lors de la campagne présidentielle américaine de 2008, avec la création du poster HOPE de Barack Obama qui deviendra une image-icône de la campagne. L'Institut d'art contemporain de Boston le considère comme un des plus connus, des meilleurs et des plus influents artistes de Street art du moment. En 1998, Shepard Fairey est menacé de poursuites par la firme Titan Sports pour l’utilisation de la marque déposée “André the Giant”, qu’il abandonne. Il décide de créer une image plus graphique de la figure du lutteur et de l’associer à un nouveau label propulsé comme une marque de fabrique, OBEY (de l’impératif « OBEIS »). OBEY Giant est né, comme une parodie de propagande associé à une parodie de la marque capitaliste. L’anecdote dit qu’il a été adopté en référence au panneau OBEY qui apparaît dans They Live, film de John Carpenter de 1988 (sorti en France sous le titre Invasion Los Angeles). Le critique d’art Robert L. Pincus du San Diego Union-Tribune écrit qu’Obey « était la réaction contre les formes d’art engagées qui ne délivrait à l’époque pas de message clair. Pourtant, Obey était suggestivement anti-autoritaire ». « Suivant le message délivré par les galeries d’art, un certain street art tient plus du concept que de l’art formel » écrit Nick Mount du magazine The Walrus. « Fuck Bush » n’est pas une esthétique ; c’est une éthique. Les stickers Obey Giant de Shepard Fairey et les affiches Akayism d’Akay sont les enfants intelligents de l’art conceptuel et ironique de Duchamp ». Avec le temps, l’imagerie artistique de Shepard Fairey a évoluée en une parodie plus

ou moins subtile de styles emblématiques, comme par exemple la propagande politique populiste croisée avec la publicité commerciale issue de la mondialisation, accompagné du texte « OBEY Giant ». En plus des stickers, OBEY Giant s’est répandu à travers les pochoirs, la peinture murale et collages (Wheatpaste), couvrants des espaces publics ou privés, murs, panneaux de signalisation, espaces publicitaires, arrêts de bus… mais aussi sur d’autres supports dérivés : vêtement, accessoires et décoration d’intérieur etc. exploités à des fins commerciales, gobé par une iconographie qui fait allégeance aux médias et aux masses plus qu’à la contreculture. Sur l’ironie d’être un artiste de rue explorant les thèmes de la liberté d’expression et devenant un artiste loué par les marchands dans des buts consuméristes, c’est un Shepard Fairey gêné, assagi et père de famille qui répond en 2009 : « Les gens désirent que le médium soit le message de la liberté d’expression, et soit accessible à ceux qui n’ont pas beaucoup de ressources – comme un David qui a sa chance contre Goliath » dit-il. « Que les entreprises occupent cet espace est déprimant. Mais bon, les artistes et les designers ont besoin d’argent, non ? Ce qui est mauvais, c’est quand ils révèlent leurs

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secrets techniques et stylistiques. » Bien entendu, la participation de Shepard Fairey à la campagne politique de Barack Obama jette également à travers les affiches « hope » et « progress » une mise en abime troublante entre la volonté parodique et défiante d’André The Giant/ Obey Giant et la participation volontaire –et avec quel succès !— à une véritable campagne électorale. Fairey devient un artiste mondialement célèbre, aux antipodes de la contre-culture. Il est vrai que les années Bush sont passées par là. « Je me considère comme un artiste populiste » dit-il. « Je veux atteindre les gens à travers le plus de moyens possibles. Le Street art est un moyen sans bureaucratie pour faire ça, mais les T-shirts, les stickers, les projets commerciaux, l’Internet… – il y a tellement de moyens différents que j’ai utilisé pour placer mon travail devant les gens. ». Dans le film Phone Game de 2002, trois petites affiches Obey Giant sont visibles en arrière plan de la cabine téléphonique qui est l´objet de tout le long métrage. L´intrigue est supposée avoir lieu dans la 5e rue de New-York, qui a été reconstituée à Los Angeles. Ainsi, les Obey Giant ont été apposés comme éléments du décor newyorkais. C’est un grand!


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Before Shepard Fairey revived Andre the Giant’s image, he was just a has-been wrestler, but fifteen years ago his scowling face became the symbol of youthful defiance. Against what, you ask? Doubtless against everything the previous generation held dear. Today he’s a brand – a trademark of alienation – that has been copied by marketers, yet he is also the figurehead of street-artists and culture-jammers around the world. In this interview Fairey discusses why the image has resonance and what it says about the culture. Hyperactif: It has been fifteen years since Obey The Giant hit the radar screens and catapulted you into both design notoriety and entrepreneurial activity. Could you have imagined its impact when you began? Fairey: In 1989 when I first began the Obey Giant campaign, which was originally just a sticker that said «Andre the Giant has a Posse», I thought it would only be a few weeks of mischief. At first I was only thinking about the response from my clique of art school and skateboard friends. The fact that a larger segment of the public would not only notice, but investigate, the unexplained appearance of the stickers was something I had not contemplated. When I started to see reactions and consider the sociological forces at work surrounding the use of public space and the insertion of a very eye-catching but ambiguous image, I began to think there was the potential to create a phenomenon. At the time I thought about all this in purely hypothetical terms because I did not think I had the resources to create the kind of image saturation it would require to make it a reality anywhere other than Providence, Rhode Island. I became obsessed with the idea of spreading the image further and was surprised by how many people were willing to spread the stickers to other cities based on the template established in Providence or an expla-

nation of the concept. I think a lot of people liked the idea of «fucking with the program» in a society dominated by corporate imagery. The stickers were a rebellious wrench in the spokes, a disruption of the semiotics of consumption. Eventually, five years or so in, the stickers spread enough for national media to notice. I considered the coup successful at that point. Now that I make posters and t-shirts that are for sale some people consider the entire project invalidated. I don’t think a lot of people consider that it costs a lot of money to produce posters and stickers that are sacrificed to the street. Hyperactif: Obviously, RISD, where you went to art school, was a heady place and doubtless influenced your version of culturejamming, But were you politically motivated when you started producing «Obey?» Did you believe this would have political resonance? Fairey: Actually, I did not look at Obey Giant as political at all at first. In college I had been producing some work based on the concepts of abuse of authority, racism, and first amendment rights. Though these works were cathartic, I realized the actual result was limited to me achieving greater status in the liberal club I was already a member of. I saw the political angle for Obey Giant as «the medium is the message». When something is illegally placed in the public right-of-way the very act itself makes it political. My hope was that in questioning what Obey Giant was about, the viewer would then begin to question all the images they were confronted with. I was very hesitant to make any literal political statements with my images because I felt the mystery of the project elicited a variety of honest reactions that were a reflection of the viewers’ personality in the same spirit as a Rorschach test. I also did and do not feel I have all the answers... though I do have opinions. I want people to question everything.

Obey Bar

Obey Underground

Le tramway jaune avance lentement dans le brouillard laiteux et surchauffé de cette fin d’après midi d’été. Le trafic s’écoule sous la canicule, se disperse et se répand dans les mille recoins de Budapest.

La ville piétine et les enfants assiègent les marchands de glace. La voiture passe au loin, tourne sur les grands boulevards, longe une avenue et débouche sur le pont Elisabeth.

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Obey Street Suspendu dans le vide, acrobate au fil des ans et de l’eau qui passent, le monument traverse le fleuve en une enjambée majestueuse, rétablissant le lien séculaire entre la ville bourgeoise de Pest et les collines royales de Buda.


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Hyperactif: Part of the allure of «Obey» has been its ambiguity. There is an Orwellian quality in this big brother figure that is contrasted by the inherent humor in the goofy Andre visage. Do you feel that such ambiguity has served you well? Fairey: Yes I do feel that the ambiguity of Obey has served me well. To get back to what I was saying before, all my didactic slogans and left wing rhetoric would only be embraced by people who shared the same opinion, and be instantly rejected by anyone who saw it as issued by the enemy. Obey seemed to get under people’s skin because they didn’t know what to make of it. This ambiguity promoted a debate about the intent of Obey and got a lot of issues out on the table that people would not have discussed if they were able to classify and immediately ignore it. I think the Obey icon image finds a balance between goofy and creepy, humorous and monolithic. I consider the image the counter-culture Big Brother. I’d like to think of it as a sign or symbol that people are watching Big Brother as well. I’ve had people ranging from anarchists to the president of the National Reserve Bank embrace my work and I think the more diverse the audience is, the more potential for interesting dialogue there is. Hyperactif: Why did you become an active (and illegal) wild posterer? Fairey: I became active as a street artist because I felt public space was the only option for free speech and expression without bureaucracy. The internet was not developed at the time I started and though it does level the playing field for some things, it still filters out those who do not own a computer. I also did not really consider what I was doing art and considered the art galleries too elitist anyway. I also found the whole idea that you could

be arrested for stickering or postering as something I wanted to rebel against. In my opinion the taxpayers are the bosses of the govt. I’m a taxpayer... why can’t I use public space for my imagery when corporations can use it for theirs? I was baffled by the idea that companies could stick thousands of images in front of people as long as they were paid ads but that I could not put my work in the street without being told that it is an eyesore or creates a glut. For the most part I think the merchants and the city governments don’t want the public to realize there can be other images coexisting with advertising. This is the exact example I’m trying to provide. Hyperactif: How do you determine what to attack with your posters and stickers, and on what venues they will appear (or deface)? Fairey: I use common sense. As a taxpayer I feel that public property is fair game as long as I’m not covering text on street signs. I use the backs of signs, electrical boxes, and crosswalk boxes. I try to be as respectful to private property as possible. I mostly only hit private property if it is abandoned or boarded up. If a building has a lot of graffiti on it already then I might hit it. Unfortunately the cities are usually more aggressive about prosecuting art on public property than private which often pushes graffiti artists to hit things like store fronts. I don’t approve of this but I understand why many artists have been pushed in this direction. My opinion about street art is the same as free speech...I’d rather hear or see the occasional thing I was offended by than not have the right to express myself in a way that others might find offensive. I have experienced that there is a silent majority of people who are more open-minded about street art than public policy would suggest.

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The Print Show - Galerie Magda 18h. Je sors du taff’ après un petit coup de fil à Nina Roberts, direction la Gallerie Magda dans le 11é et l’exposition «The Print Show» de Shepard Fairey. Je dois dire que ce n’était pas vraiment prévu et que je ne m’étais pas vraiment équipé (d’où la qualité des photos). Mais bon, le but c’était avant tout de prendre du plaisir. Le vernissage avait lieu le 7 Mai et malheureusement je n’étais pas disponible, je me suis quand même bien rattrapé. Faute avouée à demi pardonnée. Shepard Fairey, vous le connaissez tous. Ou en tout cas vous avez tous déjà vu au moins une de ses créations. Sa célèbre affiche pour Obama ayant fait le tour du monde et contribué grandement à sa renommée, l’artiste de Charleston (Caroline du Sud) réalise ici sa deuxième exposition en France après être passé par l’éphémère galerie d’Invader «La Base».

Nouvelle Collection Obey Cet été encore Obey nous gratifie de quelques logos d’exception venant compléter la célèbre ‘’Propaganda’’. A noter les bases de tee-shirt utilisées issues du marché équitable, de grande qualité pour un confort hors du commun. Vivez l’été en Obey !

Stéréo Nouvelle ligne de planche stéréo signée Obey. Mises aux points en 5 mois, les planches sont disponibles en toutes tailles pour notre plus grand bonheur! Cela faisait un temps qu’on en avait entendu parler et également un baille que Stéréo n’avait pas sortie une aussi belle ligne de planchons! En plus d’avoir une planche d’Obey sous vos pieds, le shape est superbe alors mesdames et messieurs, à vos portemonnaies, roulez!

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Parfois,lesjeunessont stupide, naïfs & niais. Nousneparleronspas d’euxdanscetarticle.

Présente-toi. Je m’appelle Yacine, j’ai 19 ans, orientation sexuelle ? Ne se prononce pas ! (Rires) Je suis étudiant en psycho à Nanterre, qu’estce que je peux dire d’autre? Nan, Kebab ou McDonald ? Kebab, c’est moins cher et il y en a plus ! Depuis combien de temps skates-tu ? That’s a question ! J’ai commencé en quatrième, donc ça fait six, sept ans… Sept ans ! Ton spot favori ? J’en ai pas je crois… J’ai plus des spots « défavoris » (rires), je suis assez critique. Sinon il y a le skatepark de Melun que j’aime bien mais ce n’est pas un spot en soit. Est-ce que tu as d’autres hobbies à part le skate ? Malheureusement oui. Haha. La musique, j’ai un blog de musique. Le chien de mon amie (Julie, qui vient d’arriver). Quel est ton meilleur souvenir de skate ? J’en ai plusieurs. Événement skate ou autre ? Tout… Ha, et bien il y a déjà l’avant première de la Stay Gold (dernière vidéo de chez Emerica ndlr.), le 29 Juillet 2010, où j’ai rencontré la team Emerica, donc ça c’était l’évènement skate ! Après il y a eu le V7 Teenage Tour, à Melun, il y avait la team ES, ça m’as marqué. Ca m’as motivé à continuer quand tous mes potes ont arrêté. Premier 3-6 Flip peut-être… C’était à la coupole, je m’étais craqué toute la journée, il y avait trop de monde et j’étais trop content, j’ai appelé tout le monde pour dire que

je le mettais (rires). Puis toutes les conneries que l’on peut faire ! Et ton pire ? Une fois où on s’est violemment fait virer d’un spot, embarqués au poste… Ca c’est assez triste dans le skate, on peut se faire virer de n’importe où, n’importe quand ! Que fais-tu aujourd’hui pour ton avenir ? Je suis actuellement à la fac de Nanterre, en psychologie. Après mon bac ES, j’ai voulu m’orienter dans un cursus électronique à Versailles mais ça m’as dégouté donc j’ai arrêté. Après je ne savais pas quoi faire et comme la psychologie m’intéressait et que j’avais lu certaines choses à propos, je me suis lancé. Mais là ils ont ruiné l’image de la psycho et je voit désormais ça comme quelque chose de complexe et d’ennuyant donc je me lance dans la sociologie l’année prochaine, je trouve ça vraiment plus passionnant après en avoir fait un peu cette année. Ta meilleure session ? Je serai tenté de dire Melun mais on y a passé juste la matinée ! A chaque fois que je skate c’est une bonne session. (Rires) La petite morale. Je rigole à chaque fois avec mes potes et il vaut mieux skater comme ça que seul, c’est en s’amusant qu’on progresse. Donc voilà, je dirais toutes. Où aimerais-tu partir ? Etats-Unis obligent. Ensuite Barcelone et peut-être Europe de l’Est ensuite. Je pense qu’il y a de bon spots encore vierges là-bas. Et par qui aimerais-tu être sponsorisé ? Emerica ! C’est tout…

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Questions/Réponses Kebab ou McDonald? Kebab, c’est moins cher et il y en a plus! PC ou Mac? PC, j’ai pas d’argent (rires). DVS ou Etnies? Etnies. Beau temps ou mauvais temps? «I’m Happy When It Rains» comme disent les Jesus & Mary Chains. Rihanna ou AC/DC? AC/DC. PSG ou OM? Je passe. Slim ou baggy ? Slim! Un qui te colle bien les couilles! (Rires) Gâteau ou glace? Glace! En pot de 5 litres! Feuille à carreau ou feuille vierge? Vierge, ça fait moins conditionné. Les carreaux c’est encore un truc de la société. Anglais ou espagnol ? Anglais. Doigt d’honneur ou insulte? Doigt d’honneur, c’est mieux quand c’est visuel et plus punk. Londres ou Berlin? Londres. Un dernier mot? Niquez-vous les kids! Lancez-vous et skatez pour vous, sans concurrence. Il y en a marre de l’esprit de compétition, il y en a déjà assez dans la vie. Eclatez-vous, avec vos potes!

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Skate Fail by Alex Trochut Alex Trochut est né en 1981 à Barcelone après ses études de graphisme chez Elisava, il démarre sa carrière d’illustrateur et graphiste freelance dés 2007. La philosophie d’Alex pourrait se résumer en 3 mots “More is more». Il revendique un éclectisme constant et son travail fait déjà référence dans le monde entier. Il étonne sans cesse ses admirateurs de plus en plus nombreux et ses imitateurs se multiplient depuis quelque temps. Son grand père le typographe Joan Trochut – createur d’une typographie modulaire dans les années 40 - lui a donné le goût de la lettre et de renouveler les défis créatifs les plus fous. Parmi son palmarès de clients on compte déjà Nike, The Rolling Stones, Nixon, British Airways, CocaCola, The Guardian, Non Format, Wieden + Kennedy, Saatchi and Saatchi, BBH, Fallon. Une première monographie de son travail est parue en mai 2009 aux éditions Michel Lagarde.

FFFFound Un superbe site regroupant tout un tas d’images. Sublime pour les artistes en manque d’inspiration ou les autres d’ailleurs! Allez au moins jeter un coup d’oeil... En hommage à la culture visuel! http://ffffound.com/

Distillateur Graphik Distillateur Graphik est une agence de création audacieuse et surprenante. Derrière ce nom, se cache deux graphistes passionnés : Rodrigo Parada et Isabelle Braud. Un nouveau collectif prometteur et que nous avons decidé de suivre car il paraît plein d’avenir! Rencontre entre deux cultures, l’une provenant de l’île de la Réunion et l’autre du Chili.

Art toy by Pez PEZ est le graffeur le plus connu d’Espagne et surtout de Barcelone, sa ville natale, où il graffe depuis la fin des années 90. Il est l’un des représentants du mouvement graffiti Logo Art. Il y a croisé le chemin de graffeurs tels que Chanoir (crew 1980), la Tétine Noire (Xupete Negre) et Miss Van à ses débuts. PEZ continue à graffer dans les rues mais aussi sur toile, ce qui l’a amené à faire une exposition itinérante en europe avec ses amis « The London Police » et « Flying Fortress » jusqu’à New-York et L.A fin 2008. Nukod qui le représente en France sort ici son personnage le « Happy Fish » qui apporte de la joie aux passants dans la rue.

The Strokes de retour en studio On a cru longtemps que les Strokes seraient de passage en France cet été sur un festival mais, finalement, la bande à Julian Casablancas se produira en juillet au Zénith de Paris. Les billets sont en vente dès aujourd’hui. Parallèlement, les New-Yorkais rentrent en studio pour donner une suite à leur nouvel opus Angles paru le mois dernier.

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Le graphiste du mois

Nicolas Malinowsky

Artiste designer basé à Paris, il porte au travers de cette exposition un regard actuel sur le mode de transmission des objets à travers le temps et leur héritage. Après plusieurs collaborations pour Sixpack, Nicolas Malinowsky a réalisé pour la nouvelle collection été 2009 deux tees, After Death et France Fiction, que tu peux te procurer dés maintenant sur le shop online : www.sixpack.fr. Nicolas Malinowsky est membre du ill-studio.

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