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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement Chambre FNAIM Paris Ile-de-France - N° 02 - 12/11/2013

Le mot du président Pas de reprise sans retour de la confiance ! "Mieux vaut taxer la rente immobilière que la production". Tel était le titre d'une tribune, fortement inspirée des préconisations du FMI, publiée par Les Échos le 5 novembre dernier. Entretenir ainsi l'idée qu'un nouveau "tour de vis fiscal" est toujours possible, en pleine révolte des "bonnets rouges" bretons, est pour le moins provocateur. Et nous éloigne toujours davantage du nécessaire retour de la confiance. Surtout quand, dans le même temps, l'État n'a encore réalisé aucun effort sérieux pour diminuer ses propres dépenses.

> Lire cet article Coup de projecteur Alerte rouge pour La Défense L'attractivité du quartier d'affaires parisien serait en chute libre. Alors que le stock de bureaux disponibles atteint des records, pas moins de trois opérateurs tentent de commercialiser leurs tours dernier cri : Aviva Investors (Carpe Diem), Icade (Eqho) et Unibail-Rodamco (Majunga). Résultat : les prix baissent et les nécessaires travaux de rénovation, estimés entre 300 et 500 millions d'euros, piétinent. Une enquête d'Alice Mérieux pour Challenges s'intéresse aux raisons de ce déclin.

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Le chiffre 221 104 euros C'est le montant moyen d'un emprunt immobilier en Ile-de-France, contre 168 409 € sur la France entière, selon une récente enquête de la société Empruntis.com pour Le Parisien et Europe 1. Fortement relayée par la presse, avec une lecture parfois hâtive, cette enquête mérite examen. Le marché immobilier est un miroir de la France : l'acheteur francilien est à la fois plus jeune et plus "riche" que la moyenne nationale, tant en termes d'apport que de revenus pour assurer le financement de son prêt.

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Qui l'a dit ? "Les villes concentrent les défis du XXIe siècle… ... En 2050, elles abriteront 65 % des 9,5 milliards d'hommes qui peupleront la planète. D'ici à 2025, les 600 premières villes gagneront 310 millions d'habitants et généreront 34 000 milliards de dollars de richesses nouvelles pour représenter 60 % du PIB de la planète. Les métropoles, par l'attraction qu'elles exercent sur les entrepreneurs et les cerveaux, servent de berceau à l'économie de la connaissance et aux services à haute valeur ajoutée."

> Réponse

Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM Paris Ile-de-France Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours Votre avis nous intéresse : contact@fnaim-idf.com

Contacts FNAIM Paris Ile-de-France 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement

Le mot du président Pas de reprise sans retour de la confiance ! L'actualité politique et sociale le démontre : le pays souffre aujourd'hui d'un profond déficit de confiance envers ses dirigeants. Une situation particulièrement inquiétante pour nos institutions démocratiques mais aussi, très prosaïquement, pour notre économie. Car il ne peut être question de reprise, et a fortiori de croissance, sans retour de la confiance. L'édition 2013 de "L'opinion des chefs d'entreprise franciliens sur la conjoncture", publiée par le réseau des chambres de commerce et d'industrie de Paris Ile-de-France, vient d'en attester. Leur président, Pierre-Antoine Gailly, alerte : "Les chefs d'entreprise de la région ont certes, eux aussi, envie de croire à une reprise de la croissance mais, il faut se rendre à l'évidence, les conditions d'un retour de la confiance ne sont toujours pas remplies". Après six années de crise, le moral des dirigeants reste bas et la situation financière de leurs entreprises dégradée. Dès lors, une véritable reprise de l’emploi et de l’investissement dans

les mois à venir demeure très hypothétique. En cause : moins la conjoncture, que l'on sait morose, que l'instabilité permanente et l'opacité croissante des politiques fiscales et sociales, décourageant tout investissement. Cet état d'esprit est également celui des ménages, et il affecte tout particulièrement le marché immobilier, fondé sur la confiance dans l'avenir. Or l'inquiétude grandit encore lorsque l'on entend le Fonds monétaire international (FMI) prôner une hausse massive de la fiscalité sur l'épargne et le patrimoine, en particulier immobilier, pour éponger les dettes publiques. Comme si l'immobilier ne constituait pas déjà une vache à lait pour l'État, qui se garde bien pour sa part d'engager les réformes de structure et la baisse drastique de ses dépenses pour participer sérieusement à la restauration de nos finances publiques ! La confiance ne se décrète pas. Mais dans une entreprise, sur un marché comme à la tête de l'État, elle nécessite au moins une vertu : l'exemplarité. Gilles Ricour de Bourgies

Président de la Chambre FNAIM Paris Ile-de-France

Pour aller plus loin : "L'opinion des chefs d'entreprise sur la conjoncture", 10/2013, www.crocis.cci-paris-idf.fr

Coup de projecteur Alerte rouge pour La Défense "Le réservoir de bureaux disponibles à La Défense a explosé de 74 % en six mois, à plus de 400 000 mètres carrés. Quatre ans de stock !", s'alarme un agent immobilier cité par Challenges (17/10/2013). De fait, le taux de vacances atteint des records : 10 % aujourd'hui, et peut-être 15 % d'ici un an selon le spécialiste Cushman & Wakefield. Résultat : les surfaces louées ou achetées diminuent (jusqu'à 5 000 mètres carrés) et les prix sont à la baisse. Les immeubles de seconde main accusent une chute de 9 % de leurs tarifs et, dans le neuf, les aides annexes se multiplient (franchise de loyers, mesures d'accompagnement, contribution au déménagement…). "Les négociateurs les plus durs obtiennent jusqu'à 30 % de remise". Les raisons de cette situation tendue sont nombreuses. Le quartier a vieilli, ses inconvénients sont nombreux, notamment en termes de transports, et les investissements nécessaires à sa remise à niveau sont désormais colossaux : entre 300 et 500 millions d'euros

selon les estimations. C'est ce qui explique la préférence donnée à la construction de nouvelles tours, mais contribue à gonfler le stock de bureaux vides. Et c'est ce qui explique aussi la désertion des entreprises : Coface a quitté sa tour pour s'installer à côté, à Bois-Colombes, SFR est désormais à Saint-Denis, la Société générale a déménagé une partie de ses services à Valde-Fontenay, et GDF Suez menace également de quitter le quartier… Ce déclin résulte d'une gouvernance inefficace, "balkanisée". Opération d'intérêt national, sous l'égide de l'État, La Défense dépend d'une dizaine de collectivités locales (Région, Département, communes et leurs groupements), tandis que les missions d'aménagement et d'entretien des lieux sont confiées à deux établissements publics (Epadesa et Defacto). Il manque d'évidence un patron pour prendre les décisions et renforcer l'attractivité du "1er quartier d'affaires d'Europe". n

Source : "La vérité sur… la décadence de la Défense", Challenges, 17/10/2013


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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement

Le chiffre

221 104 €

C'est le montant de l'emprunt moyen pour s'offrir un logement en Ile-deFrance, selon une récente enquête de la société Empruntis.com pour Le Parisien et Europe 1. Le montant moyen emprunté est bien évidemment nettement supérieur dans la région capitale que dans la France entière (168 409 €). Il est surtout en hausse (il s'établissait à 202 574 € en 2012 en Ile-de-France), en raison de l'attractivité des taux bancaires : "Les taux très bas permettent mécaniquement un emprunt plus important, une opportunité que les acquéreurs saisissent au bond, et ce sur tout le territoire", analyse Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole d'Empruntis.com. Preuve que les besoins des ménages sont toujours là. S'agissant de l'apport moyen, il est également en hausse, sauf en Ile-de-France où, à 78 556 € en moyenne en 2013, il baisse de 4 000 € par rapport à 2012, tout en restant nettement supérieur au niveau national (51 978 €). En additionnant le montant de l'emprunt à celui de l'apport, Empruntis.com en déduit la valeur moyenne d'un bien immobilier francilien

à 299 660 €, en hausse par rapport à 2012 (285 414 €), avec naturellement des écarts considérables : le montant moyen d'un bien à Paris est de 462 322 € (pour une surface moyenne de 56 m2). Compte tenu de la raréfaction, depuis la crise de 2008, des produits à durée longue, la durée moyenne des emprunts poursuit son recul (19,93 ans en Ile-de-France) et l'âge moyen de l'emprunteur augmente, de même que ses revenus disponibles. En Ile-de-France, il est plus jeune (35 ans) que le "Français moyen" (37), mais surtout "plus riche" : ses revenus (à l'échelle du foyer) s'établissent à 4 500 € nets par mois en moyenne pour la France entière, contre 5 446 € en Ile-de-France et même 8 449 € à Paris. "L'acheteur parisien est de plus en plus riche", en conclut Maël Bernier, car "si la baisse des taux a permis de faire diminuer l'apport moyen, cette baisse de l'apport est compensée par un montant de l'emprunt qui bondit (+27 000 € en un an). En d'autres termes, moins d'apport mais plus d'emprunt donc des revenus nécessaires toujours plus élevés". Cette évolution sera-t-elle tenable longtemps ? n

Source : "Portrait-robot de l'emprunteur en 2013", Empruntis.com, communiqué de presse du 04/11/2013

Qui l’a dit ? RéPONSE : Nicolas Baverez, essayiste nomène de concentration des activités et français, normalien et énarque, éditoria"Les villes des richesses n'est pas sans risques, noliste au Point. Il consacre son éditorial du concentrent tamment sécuritaires, environnementaux, 31/10/2013 au phénomène de "métropolisasociaux ou encore financiers, "avec l'enles défis du vol du coût des services publics dans les tion" qui concerne l'ensemble de la planète XXIe siècle" mégapoles (transports, éducation, santé, et constitue l'un des traits marquants de notre époque. Car si la mondialisation "désretraites)" et "la montée des inégalités". tabilise les États, qui sont privés de leurs moyens d'acMais les enjeux économiques et de puissance, au tion par le poids de leur dette (110 % du PIB dans le XXIe siècle, seront principalement urbains. Or "Paris compte parmi les grands perdants, qui s'apprête à sormonde développé), et plus encore par l'émancipation tir des 10 villes les plus attractives du fait de l'effondes acteurs économique et sociaux", à l'inverse, "elle drement de la sécurité, de la dégradation des transpromeut les métropoles". Nicolas Baverez rappelle ports, de l'exil massif des talents, des cerveaux et des ainsi que, déjà, les 100 premières villes des États-Unis centres de décision". Si toutes les solutions n'en dérassemblent 66 % de la population et produisent 75 % couleront pas automatiquement, il devient urgent d'acde la richesse nationale, tandis que "le grand Londres représente plus de 40 % du PIB britannique". Ce phécélérer l'avènement du Grand Paris ! n Source : "Voici venu le temps des métropoles", éditorial de Nicolas Baverez, Le Point, 31/10/2013.

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