Bulletin de liaison des amis du Comité contre les Maladies Respiratoires
Souffle LA LETTRE DU
N°64
NOVEMBRE 2011
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Le radon, attention pollution intérieure ! Le radon dans nos maisons Radon domestique : les risques pour la santé La surveillance du radon en France Comment mesurer le radon chez soi ?
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LES ACTUALITÉS DU CNMR
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VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES
Participer : le CNMR au familliathon le 25 septembre dernier à Paris ; à l’Oxygène day, le 25 septembre à Lodève (34) ; aux Journées des Associatives et Fête du Sport les 18 et 19 septembre en Avignon Organiser : le 6ème rallye du souffle le 9 octobre dernier ; la 10ème journée BPCO le 16 novembre Nos experts répondent à vos questions.
Attention radon : la radioactivité est dans la maison !
édito
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Notre grand dossier
Le Radon est un gaz radioactif d’origine naturelle, incolore et inodore, présent sur toute la surface de la terre. C’est la première cause d’exposition à la radioactivité, loin devant les examens radiographiques et les sources artificielles. Le danger se trouve à l’intérieur car le radon en provenance du sol s’accumule dans les espaces clos, notamment les maisons, exposant les habitants aux rayonnements ionisants. Le radon constitue ainsi la deuxième cause de cancer pulmonaire dans de nombreux pays. Il agit de manière synergique avec le tabac : le risque est trois fois plus élevé chez un fumeur. En France, on estime que l’exposition domestique au radon serait responsable de 1200 à 2900 décès annuels par cancer du poumon. Le radon est reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme substance cancérigène depuis 1988.
Radon : des régions en France plus touchées que d’autres
Le sol est la cause principale de la présence de radon dans l’air intérieur des bâtiments. La concentration varie fortement d’une région à l’autre, en fonction de la nature géologique du sous-sol. Les concentrations de radon sont ainsi plus élevées dans les régions à sous-sols granitiques
et volcaniques : Limousin, Auvergne, Bretagne, Corse, Vosges. La concentration varie également d’une maison à l’autre dans une même zone géologique, en fonction des caractéristiques de construction et d’usage.
Radon : protégez-vous
Il existe heureusement des moyens simples visant à réduire l’exposition au radon dans les bâtiments. Encore faut-il connaître les bons gestes ! Il convient d’isoler les bâtiments du sol par une liaison étanche, soit à la construction soit lors d’une rénovation, pour éviter que le radon remonte du sol. Mais surtout il faut bien ventiler les habitations et surtout les locaux en contact avec le sol notamment les caves. Pour l’instant, le diagnostic technique du radon n’est pas obligatoire dans les habitations, mais les pouvoirs publics réfléchissent à une réglementation dans les habitats existant et les bâtiments neufs. Le Comité contre les Maladies Respiratoires informe depuis de nombreuses années sur le radon. Au-delà des données santé, il communique sur les façons de se protéger des risques liés au radon. Enfin, il soutient la recherche sur les impacts du radon sur la santé.
Dr Gilles Dixsaut, Membre du Bureau du CNMR
NOTRE GRAND DOSSIER
Le radon, attention pollution intérieure ! Par Anne-Sophie Glover-Bondeau
Le radon, gaz radioactif naturel, est présent dans des espaces confinés, comme les mines souterraines et dans beaucoup de maisons. Ce qui n’est pas sans danger pour notre santé. Qu’est-ce que le radon ? On trouve du radon partout à la surface de la terre. Il provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques ainsi que de certains matériaux de construction. Il se dilue rapidement dans l’air extérieur. Le radon est un gaz lourd, 8 fois plus dense que l’air; il s’accumule dans tous les espaces peu ou mal ventilés : les parties basses des cavités naturelles mais aussi des habitations, ce qui représente un risque pour la santé. Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle, incolore et inodore. Il provient de la désintégration de l’uranium et du thorium présents dans la croûte terrestre. En se désintégrant, les atomes du radon émettent des rayonnements alpha et donnent naissance à des descendants solides, qui sont aussi radioactifs : polonium 218,plomb 214,bismuth 214… Il existe trois isotopes du radon : 219Rn, 220Rn et 222Rn, issus chacun d’une chaîne de désintégration radioactive différente et ayant des demi vies différentes : la demi vie t d’un isotope radioactif exprime la durée au bout de laquelle son activité est divisée par 2 ; les différents isotopes d’un même élément différent par leur nombre de neutrons mais ont le même nombre de protons et d’électrons ; ils possèdent donc les mêmes propriétés chimiques : Le radon 219, autrefois appelé «actinon» est un descendant de l’uranium 235. Il est très peu répandu dans la nature. Sa demi-vie est de 3,96 secondes. Le radon 220, autrefois appelé «thoron», est un descendant du thorium 232. Sa demivie radioactive est de 55,6 secondes. On peut le trouver dans certaines zones où des filons de thorium affleurent à la surface. Il peut aussi être présent dans les matériaux de construction. Il représente, en moyenne, environ 10 % de l’exposition totale au radon.
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Le radon 222, est un descendant de l’uranium 238. L’exposition de la population générale au radon est très majoritairement due à cet isotope. Sa demi-vie est de 3,82 jours.
Le radon, pollution extérieure… Le radon émane du sol et se dilue rapidement dans l’air extérieur. Sa concentration moyenne est alors de l’ordre de 10 Bq/ m3. En France, des niveaux beaucoup plus élevés sont mesurés à proximité des gisements uranifères et des secteurs miniers. Les études épidémiologiques chez les mineurs d’uranium ont montré l’élévation du risque de cancer du poumon lié au radon. La prévention repose sur la ventilation des galeries souterraines.
... Et surtout pollution intérieure ! C’est surtout l’exposition domestique au radon qui est un réel problème de santé publique. Le radon s’infiltre en effet dans les habitations par les fissures, les jointures, les canalisations…
A savoir
l’unité de mesure de la concentration de radon dans l’air est le Becquerel par mètre cube (Bq/m3 ou Bq.m-3). Le Bq représente une désintégration atomique par seconde.
Le radon dans nos maisons Lorsque les émanations sont importantes et/ou le renouvellement d’air insuffisant, le radon s’accumule, pouvant atteindre dans certains cas des teneurs très élevées. La concentration en radon à l’intérieur des maisons dépend de la quantité d’uranium présente dans les roches ou le sol sur lequel elles sont construites, des voies d’infiltration par lesquelles le radon pénètre dans les maisons et des échanges d’air entre l’intérieur et l’extérieur, qui dépendent eux-mêmes de la construction de la maison, des habitudes des résidents en matière d’aération et de l’étanchéité des fenêtres. Les conséquences d’une exposition à des taux élevés de radon ? Une augmentation du risque de cancer pulmonaire. De récentes études ont montré qu’en cas d’exposition à une concentration de 100Bq/m3, le risque de cancer pulmonaire pour un non-fumeur augmente de 1 pour 1 000 par rapport à ceux qui ne sont pas exposés.
Principales voies de pénétration du radon dans les habitations
© D. KLECKA
1. Infiltration à travers les jointures du plancher - 2. Progression du radon entre les blocs de béton et le parement extérieur en briques, puis infiltration à l’interface mur/dalle - 3. Infiltration par les murs de parpaings - 4.Infiltration par les fissures de la dalle - 5.Diffusion à partir du sol de terre battue - 6. Infiltration par le passage des canalisations d’eau, conduites de gaz, câbles électriques - 7. Émanation à partir des matériaux de construction - 8. Vaporisation du radon présent dans l’eau.
Les chiffres du radon en France Depuis 1992, les pouvoirs publics ont engagé une campagne de mesures sur l’ensemble du territoire français. À ce jour, plus de 12 000 mesures ont été effectuées, ce qui a permis d’établir une carte des concentrations moyennes par département. Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), 370.000 logements sont concernés par une exposition supérieure à 400 Becquerels/mètre-cube (Bq/m3), dont 75.000 se situent au-dessus de 1 000 Bq/m3. La moyenne nationale se situe à 68 Bq/m3. Il existe une forte disparité entre les départements, et même entre les communes d’un département, en fonction de la nature géologique du sous-sol. Certaines zones correspondent à un sol contenant des roches riches en uranium (roches magmatiques, en particulier les granites) présentent en moyenne un risque d’exposition au radon plus élevé. Il s’agit du Limousin, du Massif Central, de la Bretagne et de la Corse. Cependant, on a relevé des niveaux importants de radon dans d’autres régions. 31 départements sont ainsi concernés : la moyenne des concentrations de radon y est supérieure à 100 Bq/m3.
Pour en savoir plus... Nos maisons nous empoisonnent - Guide pratique de l’air pur chez soi Georges Méar - Editions Terre vivante, 2009.
Le radon dans les bâtiments Bernard Collignan - Editions Cstb, 2009. Sources : IRSN ; Ctsb ; Laboratoire de la CRIIRAD ; OMS
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Radon domestique : les risques pour la santé
L’exposition au radon est une cause de cancer du poumon. En France, on estime ainsi que le radon serait responsable de 1200 à 2900 décès par cancer du poumon. Le point sur ce problème de santé publique. Le risque pour la santé lié au radon ne provient pas tant du gaz lui-même que de ses descendants solides, euxmêmes radioactifs : polonium, plomb, bismuth. Ils émettent tous des rayonnements alpha. Inhalés avec le radon, ils se déposent le long des voies respiratoires et irradient les cellules les plus sensibles des bronches, ce qui peut entraîner le développement d’un cancer du poumon. On sait aujourd’hui que l’exposition au radon accroît le risque de cancer du poumon dans une proportion comparable à celle du tabagisme passif, soit +25%. Entre 5 et 12% des cancers du poumon seraient attribuables à l’exposition domestique au radon, soit entre 1234 et 2913 décès par an en France. (1)
A retenir
Fumer un paquet de cigarette par jour pendant toute une vie, expose au cancer bronchopulmonaire autant que de vivre dans une atmosphère contenant 3000 Bq/m3 de radon. Le risque de cancer du poumon s’accroît de manière linéaire avec la concentration en radon. Il augmente de 16 % pour chaque accroissement de 100 Bq/ m3 de la concentration en radon mesurée après prise en compte des incertitudes aléatoires sur les mesures de radon. « La relation dose/ effet semble linéaire, sans qu’un seuil minimal soit relevé, et reste significative même à des concentrations inférieures aux niveaux pour lesquels il est actuellement recommandé d’agir ».(2) Près de la moitié du nombre estimé de décès par cancer du poumon attribuables à l’exposition domestique Sources : BEH, « Impact sanitaire du radon domestique », 15 mai 2007, n°18-19 ; « Radon et cancer », aide mémoire OMS, n°291, octobre 2009
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au radon surviendrait parmi la majorité de français qui est exposée à une concentration comprise entre 0 et 99 Bq/ m3. N’oublions pas que l’exposition domestique au radon est un facteur de risque bien moins important que le tabac dans l’apparition d’un cancer du poumon. Cependant, les chiffres des cancers broncho-pulmonaires liés au radon montrent que l’exposition domestique à celuici est un réel problème de santé publique qu’il ne faut pas négliger. (1) BEH, « Impact sanitaire du radon domestique », 15 mai 2007, n°18-19 (2) BEH, « Impact sanitaire du radon domestique », 15 mai 2007, n°18-19
La surveillance du radon en France
En France, il existe une réglementation pour les lieux ouverts au public et les lieux de travail dans les 31 départements les plus exposés. Pour l’instant, il n’y a pas de support réglementaire pour les habitations.
« Il y a une réglementation (décret du 4 avril 2002) pour des lieux accueillant du public dans les 31 départements à risque de radon » explique Bernard Collignan, ingénieur de recherche au Centre scientifique et technique du bâtiment (Cstb). « Celle-ci oblige à réaliser une mesure. Si le seuil est dépassé, les bâtiments exposés au radon doivent être protégés » précise-t-il. Les propriétaires et chefs d’établissement des lieux ouverts au public (établissements scolaires, sanitaires et sociaux..) sont tenus, par les codes respectifs de la santé publique, de faire mesurer, tous les dix ans, l’activité volumique du radon des locaux. Ce type de mesure, dite de dépistage, doit être effectué par un organisme agréé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) selon des normes AFNOR. La mesure permet d’estimer la concentration moyenne annuelle. Entre 400 Bq/m³ et 1000 Bq/m³, des actions correctrices simples sont entreprises. Au-delà de 1000 Bq/m³, les actions sont plus lourdes. Depuis 2009, ces contrôles de radon sont également obligatoires dans certains lieux de travail souterrains pour ces mêmes départements.
Pas de réglementation radon dans les habitations En revanche, la gestion du risque lié au radon dans l’habitat n’est à ce jour pas réglementée en France alors qu’il s’agit souvent de la principale voie d’exposition à la radioactivité. « Les acteurs du bâtiment ne sont pas ou peu impliqués car c’est une problématique émergente » explique Bernard Collignan. « Les pouvoirs publics réfléchissent à une réglementation dans l’habitat existant et les bâtiments neufs » indique-t-il. Il ajoute : « on peut concevoir que cette réglementation se mette en place dans un avenir relativement proche ». « Il faudrait protéger les bâtiments à la construction, ce serait le plus efficace et ce qui coûterait le moins cher » estime cet expert.
Les fumeurs sous surveillance aussi ! Les fumeurs particulièrement sensibles aux effets du radon
L’exposition simultanée au radon et au tabac est particulièrement nocive. Des études ont montré que le risque absolu pour les fumeurs et anciens fumeurs récents est considérablement plus élevé que pour des personnes n’ayant jamais fumé. « Si l’on considère le nombre absolu de cas de cancer du poumon associés au radon, on observe qu’une grande part du risque est concentrée chez les fumeurs, notamment ceux exposés à des concentrations relativement faibles dans leurs habitations».(3) Selon une étude menée par des chercheurs de l’InVS « la prise en compte de l’interaction tabac-radon montre que le risque associé au radon serait trois fois plus élevés chez les fumeurs ».(4) Environ 8 à 11% des décès par cancer du poumon chez les fumeurs seraient attribuables à l’exposition domestique au radon.
Sources : brochure « Radon » ASN (3) Sarah Darby and al., « Exposition au radon dans les habitations et risque de cancer du poumon : analyse conjointe des données individuelles de 13 études cas-témoins européennes », BEH, « Impact sanitaire du radon domestique », 15 mai 2007, n°18-19 (4) Olivier Catelinois and al, « Evaluation de l’impact sanitaire de l’exposition domestique au radon en France », BEH, « Impact sanitaire du radon domestique », 15 mai 2007, n°18-19
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Comment mesurer le radon chez soi ? Vous souhaitez savoir si votre habitation est polluée par le radon, que vous habitiez ou pas dans une région considérée à risque ? Vous pouvez effectuer des mesures vous-même ou faire intervenir un organisme agréé. Si vous voulez mesurer vousmême le radon dans votre logement, il vous faut acheter un dosimètre passif dont le principe est le même que celui d’un appareil photographique : les particules alphas émises par le radon heurtent le film du dosimètre, puis les impacts sur le film sont révélés par un procédé chimique. « C’est relativement facile à poser» indique Bernard Collignan, ingénieur de recherche au Centre scientifique et technique du bâtiment (Cstb). Celui-ci précise : « il faut effectuer la mesure pendant la période de chauffage (car il y a plus de confinement et le tirage thermique est plus fort en hiver) et sur deux mois ». C’est ce que l’on appelle
la mesure intégrée. Elle permet d’avoir un résultat représentatif de la valeur moyenne annuelle. Le coût d’un dosimètre radon ? Environ 30 euros. Si cette mesure révèle des taux non négligeables (plus de 200 Bq/m3), vous pouvez faire appel à un entrepreneur pour effectuer un diagnostic technique du bâtiment,c’est-à-dire déterminer les voies de pénétration du radon et proposer les solutions à mettre en œuvre pour remédier au problème. Vous pouvez aussi vous rapprocher d’un organisme agréé pour faire réaliser des mesures du radon dans votre habitation.L’arrêté du 15 juillet 2003 définit les conditions d’agrément d’organismes habilités à procéder aux mesures d’activité volumique du radon dans les lieux ouverts au public. Le niveau 1 indique un agrément pour effectuer des mesures de radon en vue d’un dépistage ou d’un contrôle pour vérifier les niveaux d’activité du radon, le niveau 2 un agrément pour identifier de plus la source, les voies d’entrée et de transfert de radon dans le bâtiment.
Merci au Dr Dixsaut, au Pr Jeannin et à M. Collignan pour le soin apporté à la relecture de ce dossier.
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Fiche santé N°19 Que faire si j’ai un niveau élevé de radon dans mon habitation ?
Réponse de Bernard Collignan, ingénieur de recherche au Centre scientifique et technique du bâtiment (Cstb) Pour protéger un bâtiment existant dans lequel le niveau de radon est élevé (>200 Bq/ m3), vous pouvez agir selon deux principes : diluer la concentration de radon dans le volume habité et empêcher le radon venant du sol d’y pénétrer. Trois familles de techniques permettent d’y arriver : - Réaliser des étanchements (de surface, de fissures, de portes de cave…) : pour limiter les entrées de radon dans le bâtiment - Augmenter le renouvellement de l’air pour améliorer la qualité de l’air intérieur et diluer le radon présent dans le bâtiment. A noter : cela améliore la qualité de l’air intérieur en général. - Traiter le soubassement (vide sanitaire, cave, dallage sur terre-plein) : par aération naturelle ou par ventilation mécanique; mais le système le plus efficace reste le Système de mise en Dépres-
sion du Sol (S.D.S.). Celui-ci consiste à générer un champ de pression légèrement inférieur à celui du bâtiment et avec un débit d’air extrait le plus faible possible. Pour cela, l’air du soubassement est extrait mécaniquement vers l’environnement extérieur, où le radon se dilue rapidement. On empêche ainsi les mouvements convectifs de l’air chargé en radon lié à la porosité du sol vers le bâtiment. La solution pour votre habitation est une association judicieuse de ces trois familles en fonction du bâtiment. Cela permet souvent d’abaisser de manière suffisante la concentration en radon, à un moindre coût.
Pour en savoir plus, consultez le site du Cstb http://ese.cstb.fr/radon/wacom.aspx
Source : interview de Bernard Collignan, 19 août 2011
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L’actualité du CNMR
Les rendez-vous du souffle d’hier et de demain
Bilan des actions passées Retour sur la participation du CNMR au famillathon « La famille, c’est sport ! » (25 septembre 2011, Paris) : Le famillathlon est un événement organisé chaque année depuis 2005 le dernier dimanche de septembre. Il réunit les familles autour du sport, de la prévention santé et de la solidarité, notamment entre les différentes générations. Au programme : découverte et pratique d’activités sportives et ludiques pour toutes les générations, informations sur la santé,la prévention,la solidarité. Le Comité de Paris-Ile de France était présent pour cette édition 2011 dans le village santé : il a proposé des animations ludiques, des tests du souffle, des conseils pratiques. Le 6ème rallye du souffle du 9 septembre : Le CNMR organisait ce rallye pour la sixième année. Son objectif : sensibiliser les participants à l’importance du souffle et de la protection de la nature.Les Comités Départementaux contre les Maladies Respiratoires ont mis en place comme les années précédentes des animations ludo-éducatives et sportives autour du souffle et organisé des rencontres avec des spécialistes pour des tests du souffle et des conseils.De nombreuses familles ont pu mettre leur souffle à l’épreuve au cours d’activités ludiques et sportives pour tous les âges !
Les comités ont été présents dans les manifestations sportives et familiales régionales : Marche de la santé, 4 septembre à Epinal : Le Comité des Vosges a participé à la marche de la santé organisée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. « Sport et culture », 11 et 12 septembre, Morières les Avignon et « Journées des Associatives et Fête du Sport »,18 et 19 septembre en Avignon Le Comité du Vaucluse a participé au mois de septembre à ces deux manifestations. Le Comité a tenu un stand d’accueil grand public pour les enfants plus particulièrement
pour leur proposer des mesures du souffle et les motiver à pratiquer le sport de leur choix. Oxygène day, 25 septembre, stade de Beaumont à Lodève (Hérault) : Lors de cette journée placée sous le signe du sport, de la culture et de la santé, le Comité Languedoc Roussillon a délivré des informations sur le souffle et le bien être respiratoire et fait des mesures du souffle. Retrouvez toutes les informations de ce comité et ses actions à venir sur le site www.cdmr34.com.
Les actions à venir 10ème Journée BPCO le 16 novembre La Journée Mondiale de la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) a été mise en place par GOLD (Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease) en 2002. Elle est relayée en France, chaque année, par le CNMR, en étroite collaboration avec la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) et la Fédération Française des Associations et Amicales des Insuffisants Respiratoires (FFAAIR). L’objectif est de sensibiliser l’ensemble de la population à la nécessité d’une action concertée de prévention et de prise en charge de la BPCO, qui handicape la vie de 2 à 3 millions de Français. La campagne de cette 10ème édition, intitulée « l’AIR DE RIEN » insistera cette année sur l’impact considérable de cette maladie à tous les niveaux de vie, et cela dès le premier stade de la BPCO. Cette maladie, évolutive et irréversible, est encore trop souvent diagnostiquée tardivement. Les Comités Départementaux de Lutte contre les Maladies Respiratoires et la FFAAIR proposeront un dépistage grâce à des tests simples du souffle dans des lieux publics, certaines entreprises et centres de médecine du travail. Des médecins du travail, médecins généralistes et pharmaciens d’officine relaieront les messages de sensibilisation au moyen de brochures et d’affiches d’information. >> Rendez-vous sur notre site www.lesouffle.org pour connaître les lieux et horaires des manifestations de cette Journée, télécharger des dépliants d’information et un questionnaire permettant de déterminer si l’on est concerné par la BPCO.
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VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES Vous êtes toujours aussi nombreux à nous transmettre vos questions (par courrier, par téléphone, par mail, via notre site internet) et nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à cette rubrique.
Question via contact@lesouffle.org Melle S. du 54 : Une personne d’un âge avancé peut-elle faire un infarctus en vivant normalement ? Et après un infarctus,une personne dort-elle sans arrêt ? Merci. Réponse de Dominique Bacrie, Responsable éducation sanitaire au CNMR Voici quelques informations qui, nous l’espérons, répondront à votre attente. Une personne d’un âge avancé peut faire un infarctus mais si elle fait des efforts supérieurs en durée ou en intensité à ce qu’il est normal de faire pour son âge. Le cœur est en effet plus fatigué au fur et à mesure des années et les efforts doivent être adaptés à cette situation. Cependant ce n’est pas l’âge en lui-même qui est générateur d’infarctus mais l’état du cœur : s’il n’a jamais été altéré par des comportements à risques (tabac, alcool, nourriture grasse, sédentarité,...) il n’y a aucune raison que la personne, même âgée, ait un infarctus pour les actes de la vie courante. En ce qui concerne le fait de dormir beaucoup après un infarctus cela peut correspondre au fait que, le coeur étant plus fatigué, l’organisme a besoin de récupérer. Certains médicaments peuvent également avoir cet effet d’augmenter le sommeil.
Question Consultation Donateurs Mr C. du 69 : Une désensibilisation peut-elle entrainer des réactions immunitaires ? Réponse du Pr Denis Charpin, Président du CDMR 13 La désensibilisation agit en modifiant la réponse immunitaire du patient que l’on cherche à rendre « tolérant » vis-à-vis de l’allergène qu’il craint. Il faut donc administrer l’allergène utilisé lors de la désensibilisation de manière progressive, sinon une réaction allergique peut survenir, sous forme d’une urticaire, un œdème de Quincke ou un choc dit « anaphylactique ». A noter que ces réactions vis-à-vis de la désensibilisation, rares avec les traitements administrés sous forme de piqûres, sont exceptionnelles avec la désensibilisation donnée sous la langue (« sublinguale) actuellement très utilisée. Question posée sur notre site www.lesouffle.org Mr B. du 75 : Je souffre de bronchites répétées et vais bientôt consulter un spécialiste,pourtant je n’ai que 30 ans et suis non-fumeur.Je vis dans un appartement avec plus de 3000 livres et je dors au milieu... Les livres (en particulier et très anciens et porteurs de rousseurs) peuvent- ils être vecteurs de germes ? Réponse du Pr Denis Charpin, Président du CDMR 13 Les livres peuvent héberger des substances nocives pour les voies respiratoires, notamment chez les asthmatiques dont les bronches sont particulièrement «chatouilleuses». Les substances nocives en question peuvent être les acariens de la poussière (si vous y êtes allergique, ce que les tests cutanés diront) ou les moisissures, notamment si les livres ont été humides. Les moisissures peuvent exercer leurs effets nocifs par un mécanisme allergique (cf. là aussi les tests), mais aussi par un mécanisme irritatif par l’intermédiaire de produits chimiques sécrétés par la moisissure. Donc, dans tous les cas, s’il y a des moisissures, il faut s’efforcer de les éliminer, tout en se protégeant (gants, masque, lunettes spéciales) lors de l’opération qui met beaucoup de particules en suspension.
Merci de votre intérêt pour la Lettre du Souffle, merci de votre engagement à nos côtés. Professeur Gérard Huchon Président du CNMR
La Lettre du Souffle - Magazine trimestriel - 66 bd Saint-Michel - 75006 Paris - Tél. : 01 46 34 58 80 - www.lesouffle.org - Directeur de la Publication : Pr. Gérard Huchon - Rédaction : Anne-Sophie Glover-Bondeau - Conception : Fab2 - Imprimeur : Imprimerie GUEBLEZ, 197 rue du Général Metman, 57070 METZ - Commission paritaire : 0714 G 85 835 - Dépôt légal : Novembre 2011 ISSN : 1265-4868 - Abonnement : 12 € par an.