programme SAISON 15—16 opéra danse concert amphi
L’OPÉRA NATIONAL DE LYON
Espace d’expression de la richesse de la création musicale au fil des siècles, l’Opéra de Lyon a été le premier théâtre lyrique français en région à accéder au rang d’Opéra national. Ce label, obtenu en 1996, lui vaut une large reconnaissance et un rayonnement international, en même temps qu’il scelle l’accord et l’engagement durable des collectivités publiques : l’État par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon, la Région Rhône-Alpes et, depuis le 1er janvier 2015, la Métropole de Lyon. L’Opéra national de Lyon est une scène lyrique et chorégraphique d’excellence au plan national et international. Il est également un « Opéra citoyen » attaché à développer sa politique d’ouverture à tous les publics, d’accessibilité et de développement durable. Son identité, façonnée avec détermination par une équipe riche de ses professionnels et des choix artistiques ambitieux, fait de ce lieu un creuset foisonnant du spectacle vivant en Europe. Le Préfet de la région Rhône-Alpes Le Sénateur-Maire de Lyon, Président de la Métropole de Lyon Le Président du Conseil régional Rhône-Alpes.
C onseil d ’ administration de l ’ O péra de L yon
Président
Jacques Vistel
Membres de droit
Jean-François Carenco Farida Boudaoud Jean-Jacques Pignard Georges Képénékian Richard Brumm
Membres qualifiés
Paul-Henry Watine Bruno Benoît Michel Fontès Jean-Michel Dubernard
Composition au 31 décembre 2014
Nous vivons une époque tendue, l’actualité nationale et internationale nous montre que, décidément, « l’histoire est tragique » ; et que l’histoire n’a pas de fin – contrairement à ce qu’on avait pu penser après le dernier conflit mondial, puis la chute du mur de Berlin et de l’Union soviétique. Aujourd’hui, dans ce contexte, l’art a son rôle à jouer, comme acteur des évolutions du monde. L’art divertit, certes, mais l’art questionne aussi ; il créé du lien, des liens, il relie les hommes. Et c’est essentiel, dans notre civilisation menacée par le repli sur soi, l’intolérance et la violence. C’est pourquoi, à l’Opéra de Lyon en 2015–2016, nous voulons faire entendre, les Voix de la Liberté. L’art – la musique, l’opéra, la danse – sont indissociables de la liberté. En témoignent les œuvres, les personnages, les compositeurs,
L’art aujourd’hui comme hier ne peut reposer sur le principe de précaution, il doit être indissociable de la prise de risque – et du droit à l’erreur : chercher toujours, trouver parfois. L’art – comme la vie – c’est l’imprévu, la surprise, le goût et la saveur de l’inattendu et de l’innovation. L’art est à la fois célébration et invention. Animés par ces convictions, nous avons préparé le programme de la saison 2015-2016 – opéra, ballet, concerts – que je vous invite à découvrir dans ces pages. Voir des opéras connus et reconnus (La Damnation de Faust, L’Enlèvement au sérail…),
Édito 1
« Au temps des ténèbres, Est-ce qu’on chantera encore ? Oui on chantera, Le chant des ténèbres » Bertolt Brecht
Le Ballet de l’Opéra aussi répond à cette exigence d’éclectisme et de découverte. En 2015-2016, les danseurs de l’Opéra vous proposent des classiques de la danse du XXe siècle – Roland Petit ou Merce Cunningham ; des pièces de chorégraphes au sommet de leur art – Jiří Kylián ou Lucinda Childs – et de jeunes talents de la chorégraphie contemporaine : Emanuel Gat, Tânia Carvalho, Rachid Ouramdane. Parmi nos invités pour les opéras et les concerts, on retrouve des chefs, des metteurs en scène, des solistes fidèles à l’Opéra, qui ont balisé nos saisons précédentes : Kazushi Ono bien sûr, notre chef permanent, Emmanuel Krivine, Evelino Pidò, Stefano Montanari, Daniele Rustioni ; Anna Caterina Antonacci, Sabine Devieilhe, Natalie Dessay ; Laurent Pelly, David Marton ou encore Olivier Py, pour ne citer qu’eux ; et de nouveaux talents qui viennent à l’Opéra de Lyon pour la première fois : Victor Aviat, Teodor Currentzis, Jeanne Candel, Wajdi Mouawad… Plus que jamais, nous voulons permettre de nouvelles rencontres entre les œuvres, les interprètes et le public, afin de renouveler en permanence l’écoute et le regard sur l’opéra, le ballet, la musique, sur le monde en fait ; pour ne pas seulement contempler le passé mais aussi pour inventer notre avenir. Bienvenue dans la saison 2015–2016 de l’Opéra national de Lyon.
Saison 15 — 16
Directeur général de l’Opéra de Lyon
redécouvrir des œuvres qui en leur temps eurent leurs heures de gloire, mais que l’on a quelque peu oubliées (Le Roi Carotte, La Juive), et des créations (Benjamin, dernière nuit) car par la création, nous voulons continuer à enrichir le patrimoine, afin de le faire vivre, de lui donner sa pertinence et son sens aujourd’hui.
Opéra de Lyon
Serge Dorny
les artistes de cette nouvelle saison. Berlioz et son Faust, assoiffé de liberté jusqu’à en brûler ; Offenbach et Le Roi Carotte, féroce et joyeuse parodie de l’arbitraire du pouvoir ; Lady Macbeth de Mzensk et la liberté du désir ; Iolanta et Perséphone : le passage des ténèbres à la lumière, de la nuit de l’asservissement « au soleil de la liberté » ; L’Enlèvement au sérail : un hymne à la liberté, à la tolérance, à la bienveillance – en un mot à l’humanité. Notre festival annuel s’intitule Pour l’humanité et veut être un acte posé face à tous les crimes contre l’humanité. On donnera, en alternance, La Juive, Benjamin, dernière nuit, L’Empereur d’Atlantis et Brundibár. La Juive de Halévy, une grande œuvre sur la violence de tous les intégrismes et la liberté de la foi. Dans Benjamin, dernière nuit, Michel Tabachnik et Régis Debray retracent un fragment de vie et les derniers moments de ce grand penseur, écrivain, philosophe. Hans Krása et Viktor Ullmann sont les compositeurs de Brundibár et de L’Empereur d’Atlantis : la barbarie a détruit leurs vies, mais pas leurs voix que nous entendons et écoutons encore aujourd’hui.
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
4
Sommaire
so M ma i re Opéra
5
Portfolio
La Damnation de Faust Zelmira, version concert L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau Mesdames de la Halle Le Roi Carotte Lady Macbeth de Mzensk Benjamin, dernière nuit La Juive L’Empereur d’Atlantis Brundibár Iolanta/Perséphone L’Enlèvement au sérail Opéras de poche
6 8
Entrevues
62
La création d’une saison par Serge Dorny Un Festival pour l’humanité Walter Benjamin par Régis Debray Lady Macbeth de Mzensk en son temps Le retour de Peter Sellars à l’Opéra de Lyon La direction d’orchestre par Kazushi Ono Portrait du Ballet de l’Opéra de Lyon
63 64 65 67 68 69 70
10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Danse
33
Ji�í Kylián, trois chefs-d’œuvre Carmen / L’Arlésienne Révolution(s) Made in America
34 36 38 40
Concerts
43
Récitals Les Grandes voix
Anna Caterina Antonacci chante Berlioz, Ravel, Poulenc… Sabine Devieilhe chante Mozart Natalie Dessay chante Debussy Ian Bostridge chante Schubert Concerts avec l’Orchestre Les Compositeurs de légende
De De De De
Brahms à Sibélius Wagner à Strauss Beethoven à Schubert Bach à Haendel : violons baroques
Concerts de fête
On a volé l’étoile ! Concert du Nouvel An
44 44 45 45
46 46 46 46 47 47
Concerts de Musique de chambre
48
L’Amphi / Le Péristyle
49
51
Pages pratiques
71
Votre soirée d’opéra Votre soirée de danse Votre soirée de concert Bienvenue à l’Opéra de Lyon Mécènes & partenaires Organigramme Acheter des billets de spectacle Calendrier
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Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
5
Opéra
o —pé ra —
Opéra 6 Saison 15 — 16 Opéra de Lyon
la am dam nation D E de faust H ec t or B erl i o z
La Damnation de Faust
Hector Berlioz Légende dramatique en quatre parties, 1846 Livret d’Almire Gandonnière et du compositeur, d’après Faust de Goethe En français Durée : 2h30 environ Tarifs de 10 à 94 € Nouvelle production
Direction musicale :
Kazushi Ono / Philippe Forget Mise en scène : David Marton Dramaturgie : Barbara Engelhardt Décors : Christian Friedländer Costumes : Pola Kardum Lumières : Henning Streck Chef des Chœurs : Philip White
Faust : Charles Workman Marguerite : Kate Aldrich Méphistophélès : Laurent Naouri Brander : René Schirrer
Orchestre, Chœurs et Maîtrise de l’Opéra de Lyon
Octobre 2015
mercredi 7 vendredi 9 dimanche 11 mardi 13 jeudi 15 dimanche 18 mardi 20 jeudi 22
20h 20h 16h 20h 20h 16h 20h 20h
Rendez-vous autour du spectacle : L’École du spectateur
Musique de chambre
Préludes littéraires
Atelier pour enfants (p.72)
mercredi 7 octobre 18h30
jeudi 15 octobre 19h mardi 20 octobre 19h jeudi 22 octobre 19h
(p.48)
dimanche 18 octobre 11h30 dimanche 11 octobre 16h Diner d’entracte
(p.72)
7 Saison 15 — 16
Le rêve berliozien Dans sa volonté de raconter un univers mêlant réel et irréel, opéra et oratorio, terrestre et divin, en bref la totalité, et de faire de cette histoire une sorte de parabole musicale, de retable sonore mêlant humain et divin, Berlioz a-t-il pêché par hybris, cet orgueil qui punit Prométhée voulant égaler les Dieux ? Le public fut désarçonné par cet « objet musical non identifié » : quatre personnages et une présence importante des chœurs font de la Damnation l’opéra frontière par excellence entre scène et concert, entre réel et fantastique, entre histoire et légende. David Marton qui termine là sa Trilogie initiée par Capriccio continuée par Orphée et Eurydice en 2014–2015, en propose une vision guidée par la passion et la sensualité de la musique de Berlioz plus que par le Faust de Goethe ; c’est bien le rêve berliozien qu’il s’agit de mettre en scène, il s’agit de « penser grand », et de faire se confronter réel et imaginaire dans une vision politique centrée sur le comportement des masses, puisque dans La Damnation de Faust, les chœurs sont encore plus importants que les solistes. Ainsi, dans un décor unique de Christian Friedländer, sont réunis les éléments hétéroclites d’un monde abandonné, un peu inquiétant, qui répondent à l’organisation de l’œuvre, faite d’ellipses et de surgissements, dans l’unité d’un lieu théâtralisé (que Marton avait si magistralement traité dans Capriccio), réel et rêvé, mais traversé par un univers délabré, touché par la guerre, où passé et présent se rencontrent. David Marton travaille sur l’univers musical de Berlioz, révélant sa puissance ensorceleuse et évocatoire, mais aussi angoissante, métaphore d’un monde réel et caché. Kazushi Ono cisèlera la partition avec une distribution très séduisante. Charles Workman sera ce Faust à la poésie et à l’élégance innées dont le Méphistophélès de Laurent Naouri avec sa science du style sera le double obscur, tandis que Kate Aldrich, après avoir été récemment Idamante et Carmen à Lyon, incarnera Marguerite, l’héroïne malheureuse et éthérée destinée au paradis berliozien.
Opéra de Lyon
L’histoire Faust déplore sa solitude au sein d’une nature champêtre où des soldats se préparent à la guerre. Il est si désespéré qu’il envisage de s’empoisonner mais au moment suprême Méphistophélès retient son bras, en lui proposant de découvrir le monde des plaisirs. Faust accepte de le suivre. Après le vin à la caverne d’Auerbach qui ne semble pas intéresser le docteur Faust, Méphistophélès lui envoie un rêve dans lequel apparaît la jeune, fraîche et innocente Marguerite. Dévoré de désir, Faust veut à toutes forces la rencontrer. Méphistophélès s’arrange pour ménager la rencontre mais aussi l’abandon immédiat de la jeune fille pour entraîner Faust vers d’autres conquêtes. La jeune fille abandonnée, accusée à tort de la mort de sa mère causée par un philtre méphistophélique, est emprisonnée. C’est le triomphe du Mal. Mais le Ciel sait reconnaître les siens : Faust tombe en Enfer et Marguerite est accueillie au Paradis.
Opéra
Légende dramatique ou opéra ? Pièce de concert ou pièce de théâtre ? Conte fantastique ou reflet du réel ? La Damnation de Faust ouvre la saison, dans la vision radicale et poétique de David Marton, et sous la direction experte de Kazushi Ono.
8
Opéra
OPÉRA EN CONCERT
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
ZELMIRA G i oacch i n o R oss i n i
Zelmira
Gioacchino Rossini Dramma en deux actes, 1822 Livret d’Andrea Leone Tottola En italien Durée : 3h20 environ Tarifs de 10 à 78 € En coproduction avec le Théâtre des Champs-Elysées, Paris
Direction musicale : Evelino Pidò
Chef des Chœurs : Philip White
Zelmira : Patrizia Ciofi Ilo : Antonino Siragusa Polidoro : Michele Pertusi Emma : Marianna Pizzolato Leucippo : Patrick Bolleire Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Novembre 2015
dimanche 8 mardi 10
16h 19h30
L’opéra en concert, c’est aussi à l’Auditorium ! Concert de l’Orchestre national de Lyon L’Orchestre national de Lyon et Leonard Slatkin interprètent Salomé de Richard Strauss, l’une des partitions les plus époustouflantes du répertoire lyrique. On peut se demander ce qui poussa le jeune Strauss à choisir un sujet aussi incandescent que cet épisode biblique, transformé par Oscar Wilde en la vision cynique d’une société délétère. La passion dévore la partition tout entière, gigantesque hymne à l’érotisme porté par un orchestre énorme et culminant dans la célèbre « Danse des sept voiles ». Octobre 2015
Jeudi 8 20h Samedi 10 18h Renseignements : auditorium-lyon.com Offre partenaire : tarif réduit pour ce spectacle sur présentation de votre billet pour Zelmira (jusqu’à 12% de réduction selon les séries)
9 Saison 15 — 16
L’œuvre Usurpation, trahison, meurtre : le livret d’Andrea Leone Tottola frappe par sa violence et sa complexité. Pourtant, en dépit du caractère tragique de l’intrigue, l’opéra brille par son orchestre rutilant, ses cavatines enjouées, ses nombreux chœurs et la plénitude de ses arias, souvent d’une éblouissante virtuosité technique – le rôle-titre, extraordinairement exigeant vocalement, fut parmi les derniers composés par Rossini pour la grande soprano espagnole Isabella Colbran, qu’il épousa un mois après la création de l’opéra. L’œuvre s’ouvre sur la découverte du corps inanimé d’Azor par ses hommes, et plonge directement le spectateur au cœur de l’action : Rossini remplace la traditionnelle ouverture par une courte introduction dramatique, donnant ainsi le ton de l’œuvre entière – d’une grande unité de style, elle se révèle néanmoins pleine de surprises, dénotant d’un attachement constant au sens du texte. Zelmira est créé au Théâtre San Carlo de Naples le 16 février 1822. Dernier opéra écrit par Rossini pour l’impresario Domenico Barbaja, il marque la fin d’une collaboration de plus de huit ans avec les théâtres napolitains, et d’une période créatrice particulièrement fertile pour le compositeur. L’opéra rencontra un vif succès à sa création, triomphe renouvelé deux mois après, à Vienne : Rossini avait particulièrement soigné la composition de Zelmira afin de séduire cette scène nouvelle avec le meilleur du belcanto italien. L’œuvre tourna ensuite dans l’Europe entière, soulevant partout le même enthousiasme… avant d’être délaissée pendant plus d’un siècle. Recréé en Italie dans les années soixante, ce bel opera seria se fait encore rare sur les grandes scènes lyriques. Comme il l’a fait la saison passée avec Sémiramis, Evelino Pidò nous fera découvrir toute la richesse de cette partition encore trop méconnue.
Opéra de Lyon
L’histoire L’île de Lesbos est gouvernée paisiblement par le roi Polidoro, secondé de sa fille Zelmira et de son gendre Ilo. Cependant, un aventurier, Azor, profite de l’absence d’Ilo pour essayer de s’emparer du trône. Sa tentative échoue lorsque survient un second usurpateur, Antenore, qui tue Azor et calomnie Zelmira, l’accusant du meurtre de son père, qu’elle a en fait caché en lieu sûr. Emprisonnée, elle assiste impuissante au couronnement d’Antenore. Elle tente alors de révéler à son époux que Polidoro est toujours en vie, mais la lettre est interceptée par un général d’Antenore. Ce dernier l’oblige à révéler la cachette du vieux roi, et condamne père et fille à mort. Mais au moment où la sentence va être exécutée, Ilo, comprenant enfin l’innocence de Zelmira, vient à leur secours et défait l’usurpateur.
Opéra
Dernier opéra napolitain de Rossini, Zelmira allie une virtuosité vocale éblouissante à un orchestre particulièrement chatoyant. Après une Sémiramis remarquée l’année passée, Evelino Pidò renoue avec le belcanto rossinien en nous offrant cette autre perle rare du maître italien.
Saison 15 — 16
10
Opéra
L ’ H omme qui pre n a i t sa f emme
Opéra de Lyon
po u r un chapea u M i chael N y ma n L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau
The Man who mistook his wife for a hat Michael Nyman Opéra en un acte, 1987 Livret d’Oliver Sacks, Christopher Lawrence et Michael Morris, d’après une étude d’Oliver Sacks En anglais Durée : 1h10 environ Tarifs de 13 à 26 €
Direction musicale : Philippe Forget
Mise en scène et décors :
Dominique Pitoiset Costumes : Nadia Fabrizio Lumières : Christophe Pitoiset
Assistant à la mise en scène : Stephen Taylor
Dr P., Dr. S., Mrs P. : Solistes
Orchestre de l’Opéra de Lyon
Au Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e
Nouvelle production En coproduction avec Bonlieu Scène nationale Annecy et la Compagnie Pitoiset – Dijon En partenariat avec le Théâtre de la Croix-Rousse
vendredi 13 samedi 14 dimanche 15 lundi 16 mardi 17
du Studio de l’Opéra de Lyon
Novembre 2015
20h 19h30 15h 20h 20h
Rendez-vous autour du spectacle : Bord de scène
lundi 16 novembre, à l’issue de la représentation
11 Saison 15 — 16
Une mappemonde musicale À la création de l’opéra en 1986, le compositeur remarquait : « L’aspect le plus captivant et le plus fructueux pour la composition résidait dans le fait que Monsieur P. avait élaboré un système dans lequel la musique se substituait à la vue, sorte de mappemonde musicale lui permettant de se retrouver dans le temps, l’espace et ses relations sociales. Son épouse nous apprend qu’il s’est constitué un répertoire de mélodies lui servant de « repères » pour se raser, s’habiller, prendre ses repas, etc. Sacks s’étant rendu chez eux, muni d’un exemplaire du Dichterliebe, je n’avais pas besoin d’autre encouragement pour utiliser les lieder de Schumann, afin de peindre l’isolement de cet homme et sa dépendance presque totale à la musique pour s’orienter. » L’ouvrage se clôt sur cette parole du médecin au malade : « Vous aviez fait de la musique le centre de votre vie, et maintenant vous l’utilisez pour l’organiser. Ma seule ordonnance est : plus de musique ! Plus de musique ! »
Aux confins des musiques classique et populaire Nyman se situe aux confins des musiques classique et populaire, avec ses airs rustiques et entêtants et sa rythmique enjouée, proche du rock. Spécialiste du répertoire baroque, il fut l’auteur, entre autres, de la première édition complète des œuvres de Purcell. Musicologue, il écrit l’ouvrage fondamental sur le minimalisme, Experimental Music, en 1974. Journaliste, puis pianiste au sein du Scratch Orchestra, du Steve Reich Ensemble ou du Portsmouth Sinfonia, il fonde son propre ensemble au début des années 80, le Michael Nyman Band, avec lequel il se produit dans ses premières compositions. Sa partition pour le film Meurtre dans un jardin anglais (Peter Greenaway, 1982) scelle avec succès son style inimitable, basé sur l’accumulation et la répétition de thèmes propulsés sur un rythme jubilatoire. Depuis, son écriture a évolué, mais la veine ne s’est pas tarie, bien au contraire, et elle continue à irriguer le cinéma (Jane Campion, Patrice Leconte, Michael Winterbottom…), le concert et la scène. À la mise en scène, Dominique Pitoiset retrouve le répertoire d’aujourd’hui, bien épaulé par le chef d’orchestre Philippe Forget.
Opéra de Lyon
L’histoire Monsieur P. et son épouse se rendent à la clinique du docteur S., neurologue. P. a des problèmes de vue : après la consultation, au lieu de reprendre son chapeau, confondant la silhouette de sa femme avec le portemanteau, il saisit la tête de celle-ci… Chez eux, le neurologue constate que ce patient, excellent chanteur, ne peut plus lire de partitions, alors que son ouïe est intacte. Après plusieurs tests, où l’homme se révèle incapable de reconnaître des objets, le neurologue réalise que son malade, en fredonnant des lieder de Schumann, s’est constitué une sorte de code sonore, une clé, pour venir à bout des tâches du quotidien. Le neurologue ne peut que lui proposer de faire une plus grande place encore à la musique dans sa vie.
Opéra
Assurément, c’est l’un des ouvrages les plus étranges et captivants du XXe siècle. Inspiré d’une histoire vraie, observée et racontée par le neurologue Oliver Sacks, et aussitôt adaptée en livret d’opéra, à la demande de Michael Nyman, compositeur du film La Leçon de piano.
Opéra 12 Saison 15 — 16 Opéra de Lyon
M es dames de la H alle J ac q u es O f f e n bach
Mesdames de la Halle
Jacques Offenbach Opérette-bouffe en un acte, 1858 Livret d’Armand Lapointe Précédé d’un prologue en chansons avec des textes d’Emile Zola, Maxime Ducamp et Henri Boutet En français Durée : 1h30 environ Tarifs de 13 à 26 €
Direction musicale : Nicholas Jenkins
Mise en scène :
Jean Lacornerie Décors : Bruno de Lavenère Costumes : Robin Chemin Lumières : Bruno Marsol Chorégraphie : Raphaël Cottin
Croûte-au-Pot, Ciboulette, Mme Madou, Raflafla, Mme Poiretapée, Melle Beurrefondu, la Marchande de plaisirs :
Solistes du Studio de l’Opéra de Lyon Orchestre de l’Opéra de Lyon
En coproduction avec le Théâtre de la Croix-Rousse
Au Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e Décembre 2015
Vendredi 11 Dimanche 13 Mardi 15 Samedi 19 Lundi 21 Mercredi 23 Samedi 26 Dimanche 27 Lundi 28
20h 15h 20h 19h30 20h 20h 19h30 15h 20h
Musique de chambre
(p.48)
samedi 12 décembre 16h30 dimanche 13 décembre 11h30
13 Saison 15 — 16
Rendez-vous autour du spectacle :
Un petit bijou turbulent Intrigue inextricable, coups de théâtre, scènes de reconnaissance : Mesdames de la Halle est une caricature très réjouissante – et très réussie – des mélodrames que l’on jouait alors à Paris, avec énormément de succès. Mais on est assez loin des codes naturalistes, puisque ces dames-ci sont incarnées par… des hommes ; une tradition théâtrale qui remonte à Monteverdi, à l’opéra baroque ou bien encore à Molière (qu’on pense à Madame Pernelle de Tartuffe ou la comtesse d’Escarbagnas, rôles écrits pour des hommes) et que Prokofiev suivra avec génie dans L’Amour des trois Oranges, avec son inénarrable basse cuisinière. La Halle – scène de l’action choisie par Offenbach – c’est aussi un univers bien particulier, un monde en soi : le « ventre de Paris », qui gargouille, avale et digère ; un monde avec ses figures – et même ses trognes – hautes en couleurs, cocasses, ou inquiétantes car les Halles ont aussi leurs ténèbres et leurs souterrains. C’est aussi « un hommage à ces personnages et à leur capacité à rêver. Les vrais personnages des Halles viennent du music-hall, sont des comiques qui font leur numéro », explique le metteur en scène Jean Lacornerie. C’est ce monde, dans tous ses contrastes, avec son propre parler, son argot, que Jean Lacornerie donne à voir et à entendre ; on sait son talent et sa prédilection pour le théâtre en musique. Ces dames de la Halle – qu’il rêverait de présenter dans les halles et sur les marchés lyonnais – il les sertit dans un spectacle où sont ouverts les portes et les tiroirs de notre mémoire collective, de notre histoire, de notre culture, Zola – et Le Ventre de Paris – mais aussi Maxime Ducamp et Henri Boutet ou la chanson réaliste qui ont toute leur place.
Opéra de Lyon
L’histoire Le quartier des Halles, le marché, la fontaine des Innocents, les cris de Paris, la vie quotidienne et les boniments des marchandes de quatre-saisons ou de poissons – Madame Madou, Madame Beurrefondu, Madame Poiretapée. Au milieu, le Major Raflafla, un coureur de dot, cherche une épouse qui aurait des rentes. La belle Ciboulette, enfant perdue, enfant trouvée, rencontre l’amour avec le charmant marmiton Croûte-au-Pot ; et par hasard et par miracle, elle retrouve ses parents.
Opéra
Histoire enchevêtrée, complètement farfelue ; musique ravissante, texte savoureux. Offenbach n’a pas son pareil pour décrire l’agitation et le pittoresque du monde des Halles.
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
14
Opéra
le ro i caroT r -te J ac q u es O f f e n bach
Le Roi Carotte
Jacques Offenbach Opéra-bouffe-féerie en 3 actes, 1872 Livret de Victorien Sardou d’après un conte d’Hoffmann En français Durée : 3h30 environ Tarifs de 10 à 94 € Nouvelle production Edition critique Jean-Christophe Keck, Boosey & Hawkes
Direction musicale : Mise en scène et costumes :
Robin-Luron : Julie Boulianne Fridolin XXIV : Yann Beuron Le Roi Carotte :
Nouvelle version des dialogues et dramaturgie :
Piepertrunk :
Victor Aviat
Laurent Pelly
Agathe Mélinand Décors : Chantal Thomas Lumières : Joël Adam
Chef des Chœurs : Philip White
Décembre 2015
Antoinette Dennefeld
Samedi 12 Lundi 14 Mercredi 16 Vendredi 18 Lundi 21 Mercredi 23 Dimanche 27 Mardi 29
Felicity Lott
Janvier 2016
Christophe Mortagne Truck : Boris Grappe Jean-Sébastien Bou
La Princesse Cunégonde : La sorcière Coloquinte :
Orchestre, Chœurs et Studio de l’Opéra de Lyon
19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 16h 19h30
Vendredi 1er 16h
Rendez-vous autour du spectacle : L’École du spectateur
Dîner d’entracte
lundi 14 décembre 18h
Musique de chambre
(p.48)
samedi 12 décembre 16h30 dimanche 13 décembre 11h30
(p.72)
15 Saison 15 — 16
Une fantasmagorie explosive L’idée du Roi Carotte part d’un conte fantastique d’Hoffmann, Klein Zaches, genannt Zinnober (Petit Zaches, surnommé Cinabre), un personnage hideux transformé par une fée en élégant jeune homme, qu’Offenbach reprendra le temps de la chanson de Kleinzach dans ses futurs Contes d’Hoffmann. Mais il n’ira guère plus avant dans l’exploitation d’Hoffmann pour ce Roi Carotte mirifique. Après la guerre de 70 et la défaite française, Paris a plus que jamais besoin de rire et de la magie du théâtre pour oublier. Offenbach et le librettiste Victorien Sardou (l’auteur de Tosca et de Madame Sans Gêne) s’y attèlent. Et en janvier 1872, c’est le triomphe à Paris puis à Londres, New York et Vienne, de cet opéra-comique dont le coût dépassait l’imagination à cause de sa mise en scène féérique. Un spectacle aux changements de décors multiples, qui passe de Pompéï et ses ruines à un désert, du royaume de Fridolin à celui plus potager de Carotte, où fourmis, insectes, singes, abeilles défilent, avec plus de 40 personnages. C’est une superproduction aux tels coûts qu’elle va disparaître des affiches dès 1877 après les représentations viennoises. Ainsi, pour Le Roi Carotte, c’est râpé… Jusqu’à ces fêtes de Noël 2015 où il va renaître sur la scène lyonnaise. Pourtant, ce fut l’enthousiasme à la création : « une mise en scène plus splendide que ce que l’on a jamais vu », malgré six heures de spectacle (réduites à trois heures trente dans la version d’Offenbach – « opérette féérique » – choisie pour Lyon). À charge pour Laurent Pelly de relever le défi, après les Offenbach mémorables qu’il a signés, et de faire renaître avec son sens légendaire du spectacle et son génie de la transposition cette fantasmagorie explosive. Avec le jeune chef très prometteur Victor Aviat et à la tête d’une distribution de rêve qui regroupe entre autres l’immense Felicity Lott en horrible Coloquinte, Yann Beuron et Jean-Sébastien Bou, nul doute que Le Roi Carotte repartira pour sa vraie carrière, 143 ans après son éblouissante création.
Opéra de Lyon
L’histoire Longue histoire… trois à six heures selon les versions pour une enième variation d’Offenbach sur le thème du pouvoir et des souverains incapables. Fridolin prince héritier frivole, criblé de dettes s’apprête à épouser Cunégonde pour sa dot et se trouve chassé du pouvoir par un potager transformé en cour royale par la grâce de la sorcière Coloquinte qui a fait d’une carotte un roi, le Roi Carotte que tous voient comme un prince charmant, en réalité un parfait imbécile, dictatorial de surcroît. Si bien que de péripéties en catastrophes, le Roi Carotte redeviendra légume tandis que Fridolin acclamé par son peuple reviendra aux affaires et épousera la douce Rosée du Soir, depuis toujours amoureuse de lui, tandis que l’horrible Cunégonde retournera chez papa.
Opéra
Renaissance en folie du plus fantasmagorique des Offenbach, plongée dans le plus féérique des potagers, voilà la fête à laquelle nous convient Laurent Pelly et le jeune chef Victor Aviat pour ce Roi Carotte, jamais repris en France depuis sa triomphale création, en 1872.
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
16
Opéra
lad y macbe t h
de mZe n sk D i m i t r i C hos t akov i t ch Lady Macbeth de Mzensk
Liedi Makbiet mtsenskovo ouïezda Dimitri Chostakovitch Opéra en quatre actes, 1934 Livret du compositeur et d’Alexandre Preis, d’après Nikolaï Leskov En russe Durée : 2h45 environ Tarifs de 10 à 94 € En coproduction avec l’English National Opera
Direction musicale :
Katerina Ismaïlova :
Mise en scène et décors :
Boris Timoféiévitch Ismaïlov / Le Fantôme de Boris :
Kazushi Ono
Dmitri Tcherniakov Costumes : Elena Zaytseva Lumières : Gleb Filshtinsky
Chef des Chœurs : Philip White
Ausrine Stundyte
John Tomlinson
Zinovy Borisovitch Ismaïlov : Peter Hoare Sergueï : John Daszak
Le Pope / Un vieux bagnard : Gennady Bezzubenkov
Le Chef de la police :
Almas Svilpa Sonietka : Michaela Selinger Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Janvier 2016
Samedi 23 Lundi 25 Mercredi 27 Vendredi 29 Dimanche 31
Février 2016
Mardi 2 Jeudi 4 Samedi 6
20h 20h 20h 20h 16h
20h 20h 20h
Rendez-vous autour du spectacle : L’École du spectateur
lundi 25 janvier 18h30
Préludes littéraires
mercredi 27 janvier 19h vendredi 29 janvier 19h mardi 2 février 19h
Musique de chambre
(p.48)
dimanche 31 janvier 11h30 samedi 6 février 16h30 Atelier pour enfants
(p.72)
dimanche 31 janvier 16h Dîner d’entracte
(p.72)
17 Saison 15 — 16
Histoire de meurtre ? Histoire de femme ? Une histoire de frustration qui conduit au meurtre, où on oublie le meurtre pour plaindre la femme… Chostakovitch dans son opéra a effacé du roman ce qui pouvait nuire à l’adhésion du public à son héroïne, peut-être plus proche d’une Emma Bovary qu’une Lady Macbeth. C’est en effet une histoire née dans un lointain district de la Russie profonde, où la femme est soumise aux oukases des hommes, objet de mépris et de désir, mariée à un homme probablement impuissant. Chostakovitch, dont le propos était d’écrire une trilogie sur la femme russe qui se serait terminée en odeapothéose à la femme soviétique, renoncera à cause de l’accueil glacial de Staline qui peut-être écrivit l’article qui donna le coup de grâce à la carrière de l’œuvre. Créée avec succès en 1934, elle disparaît en effet des scènes russes, pour réapparaître dans une version remaniée à Moscou en 1962 sous le titre de Katerina Ismailova. Elle n’est jouée régulièrement sur les scènes mondiales que depuis les années 1980, à la faveur de la Chostakovitch-renaissance. Le metteur en scène russe Dmitri Tcherniakov, l’un des phares de la mise en scène d’aujourd’hui, en a proposé une lecture à Düsseldorf, où la version originale fut jouée pour la première fois en 1959, qu’il va remanier profondément pour les représentations lyonnaises : il lit cette histoire comme celle d’une femme d’ailleurs, qui se retrouve dans un univers étranger, enclose dans un décor unique où elle accumule frustrations et violence rentrée. La rencontre avec Sergueï en fait une sorte de possédée qui la conduit au meurtre. Kazushi Ono, grand spécialiste de ce répertoire, dirigera John Tomlinson, un Boris réclamé partout dans le monde, John Daszak le ténor dramatique pour Sergueï, Peter Hoare, un des meilleurs ténors de composition du jour pour Zynovy et Katerina sera confiée à l’incandescente Ausrine Stundyte dont la prise de rôle en 2014 à Anvers a stupéfié critique et public.
Opéra de Lyon
L’histoire Lady Macbeth du district de Mzensk ou plus simplement Lady Macbeth de Mzensk est inspiré du roman homonyme de Nikolaï Leskov et raconte l’histoire de Katerina, une femme mal mariée, au fin fond de la Russie, seule, harcelée par son beau-père Boris, et qui tombe amoureuse d’un employé de son mari, Sergueï. Elle finit par empoisonner Boris qui a découvert leur liaison, puis étrangle avec l’aide de Sergueï son mari Zynovy qui les a surpris. Le corps dissimulé dans la cave, ils s’apprêtent à se marier quand le cadavre est découvert. Les amants sont arrêtés et condamnés au bagne en Sibérie. Pendant le trajet Sergueï reproche amèrement à Katerina d’être responsable de la situation. Il courtise une jeune fille qui se donne à lui pour une paire de bas qu’il réclame à Katerina. Celle-ci entraîne alors la fille dans le fleuve où elles se noient toutes les deux.
Opéra
Une œuvre si forte qu’elle choqua Staline. Un des portraits de femme les plus fascinants de l’histoire de l’opéra, confié à Kazushi Ono dans son répertoire de prédilection et au regard chirurgical de Dmitri Tcherniakov.
Benjam i n , der n i è re nuit
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
18
Opéra
FESTIVAL POUR L’HUMANITÉ
M i chel Tabach n i k LIVRET DE REGIS DEBRAY
Benjamin, dernière nuit
Michel Tabachnik Drame lyrique en quatorze scènes, 2016 Livret de Régis Debray En français, anglais et allemand Durée : 1h30 environ Tarifs de 10 à 64 € Création mondiale, commande de l’Opéra de Lyon Dans le cadre de la Biennale Musiques en scène 2016
Direction musicale :
Walter Benjamin :
Mise en scène :
Asja Lacis :
Bernhard Kontarsky John Fulljames Décors : Michael Levine
Costumes :
Christina Cunningham Lumières : James Farncombe Chorégraphie : Maxine Braham Vidéo : Finn Ross Son : Carolyn Downing
Chef des Chœurs : Philip White
Jean-Noël Briend
Michaela Kusteková
Hannah Arendt :
Michaela Selinger Arthur Koestler : Leigh Melrose Gershom Sholem : Scott Wilde Bertolt Brecht : NN André Gide : Gilles Ragon
Theodor W. Adorno : Karoly Szemeredy
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Mars 2016
Mardi 15 Vendredi 18 Dimanche 20 Mardi 22 Jeudi 24 Samedi 26
20h 20h 16h 20h 20h 20h
Une introduction au festival
Projections, débats, concerts… vendredi 5 février samedi 6 février dimanche 7 février (p.65)
L’École du spectateur
mardi 15 mars 18h30
Atelier pour enfants
(p.72)
dimanche 20 mars 16h
Musique de chambre
(p.48)
dimanche 3 avril 11h30
19 Saison 15 — 16
Rendez-vous autour du spectacle :
Régis Debray et Michel Tabachnik Après Robert Badinter et Thierry Escaich pour Claude, l’Opéra de Lyon passe à nouveau commande d’un opéra à deux grandes personnalités. Régis Debray, ancien compagnon de lutte de Che Guevara et conseiller du président Mitterrand, se consacre désormais à une interrogation fondamentale sur notre société, notamment sur le rôle de la communication. Chef d’orchestre réputé, proche de Pierre Boulez, Michel Tabachnik est aussi un compositeur exigeant. Ils se retrouvent ici pour évoquer la personnalité d’un homme fascinant mais contesté. Par la variété de ses angles de lecture, la pensée de Benjamin en dérange plus d’un. La grande diversité de ses travaux, son refus de servir docilement une quelconque école, lui valurent bien des déboires. Sa vie sera celle d’un exilé intérieur avant que l’arrivée au pouvoir des nazis ne le transforme en fugitif. On le retrouve à l’opéra à la fin d’une fuite épuisante, le livret proposant quelques saisissants retours sur son existence. Sa personnalité se densifie à mesure que le héros se fragilise dans la réalité. L’opéra n’est donc pas un débat d’idées : il nous décrit des rencontres, mais les idées émergent de ces conversations. C’est dire si le spectacle exige un sens aiguisé de la narration. Une qualité dont John Fulljames a fait montre dans ses deux précédentes productions lyonnaises : Von heute auf morgen de Schoenberg et Sancta Suzanna d’Hindemith. Cet associate-director du Royal Opera Covent Garden sera entouré par l’équipe du récent Cœur de chien de Raskatov : décors de Michael Levine, costumes de Christina Cunningham, vidéo de Finn Ross. Invité régulier à l’Opéra de Lyon, Bernhard Kontarsky, spécialiste du répertoire d’aujourd’hui, sera au pupitre de cette création mondiale.
Opéra de Lyon
L’histoire Benjamin, dernière nuit raconte la solitude d’un réfugié pourchassé par les nazis. A la fois philosophe, critique d’art et traducteur, proche d’Adorno, Brecht et Hannah Arendt, Walter Benjamin est une personnalité riche mais insaisissable. Nous sommes en 1940, il vient d’arriver à Portbou, un village frontalier en Catalogne, accomplissant enfin le conseil de ses amis de partir à l’étranger. Dans sa misérable chambre d’hôtel, il revoit sa vie en une série de flash-back sur son parcours, ses rencontres, ses regrets… Le désespoir l’envahit en apprenant qu’une loi pourrait le renvoyer en France. Il se suicide. La loi ne sera jamais appliquée.
Opéra
L’Opéra de Lyon associe une fois de plus à l’opéra deux grands intellectuels francophones. Le philosophe Régis Debray et le chef et compositeur Michel Tabachnik ont écrit un opéra sur la dernière journée du philosophe Walter Benjamin.
FESTIVAL POUR L’HUMANITÉ
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
20
Opéra
la j u Ii ve J ac q u es - Frome n t al H al é v y
La Juive
Jacques-Fromental Halévy Opéra en cinq actes, 1835 Livret d’Eugène Scribe En français Durée : 3h20 environ Tarifs de 10 à 94 € Nouvelle production En coproduction avec l’Opera Australia
Direction musicale :
Daniele Rustioni Mise en scène : Olivier Py
Eléazar : Nikolai Schukoff Rachel : Rachel Harnisch Princesse Eudoxie :
Pierre-André Weitz Lumières : Bertrand Killy
Cardinal Brogni :
Décors et costumes :
Chef des Chœurs : Philip White
Sabina Puértolas Leopold : Enea Scala
Roberto Scandiuzzi Ruggiero : Vincent Le Texier Albert : Vincent Pavesi Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Mars 2016
Mercredi 16 Samedi 19 Mercredi 23 Vendredi 25 Mercredi 30 Avril 2016
19h30 19h30 19h30 19h30 19h30
Vendredi 1er 19h30 Dimanche 3 16h
Rendez-vous autour du spectacle : Une introduction au festival
Projections, débats, concerts… vendredi 5 février samedi 6 février dimanche 7 février (p.65)
L’École du spectateur
mercredi 16 mars 18h
Musique de chambre
(p.48)
dimanche 3 avril 11h30 Dîner d’entracte
(p.72)
21 Saison 15 — 16
Une tragédie française signée Olivier Py Curieux destin que celui de La Juive de Halévy : né en 1835, c’est un des plus gros succès du XIXe, un opéra adoré par Wagner, un air, « Rachel quand du Seigneur » immortalisé par Marcel Proust qui en fait le surnom d’un personnage, des centaines de représentations à Londres, à Vienne et à Paris… Paris où La Juive inaugure le Palais Garnier en 1875 et puis se tait après 600 représentations le 9 avril 1934 jusqu’à sa reprise à l’Opéra le 16 février 2007. Cette œuvre, symbole de l’universalité des sentiments humains se pare des atours du Grand Opéra à la française pour plaider la tolérance et rejeter les fanatismes religieux : songez, un prince chrétien vainqueur des hérétiques hussites, amoureux d’une jeune juive, brave ainsi les lois de son pays ! Dans La Juive, catholiques ou juifs, princes ou bijoutiers, jeunes filles ou cardinaux sont tous égaux devant l’universelle souffrance. Étranger, mon semblable, mon frère… C’est cette leçon que La Juive nous donne, en empruntant les voies d’un spectaculaire qui masque mal la soif d’amour, les sentiments qui vibrent et la solitude de l’homme. Olivier Py, qui en assure la mise en scène, a déjà affronté un autre drame de la religion et du fanatisme, légèrement postérieur, Les Huguenots mais aussi Il Trovatore, mélodrame verdien né dix-huit ans après. Là où les préjugés, les intolérances se heurtent à la vérité des sentiments, là naît la tragédie. Voilà donc une tragédie française qui sera défendue par le talentueux Daniele Rustioni. Ce verdien abordera un répertoire qui fit le lit du grand Verdi, avec une brillante distribution : l’Eléazar de Nikolaï Schukoff, qui naguère à Lyon fut Parsifal, le Léopold d’Enea Scala, ténor prometteur, tandis que Brogni sera le grand Roberto Scandiuzzi. Enfin Rachel Harnisch la mozartienne incarnera son homonyme, une Rachel aux accents tendres et volontaires qui font les grandes héroïnes.
Opéra de Lyon
L’histoire À Rome jadis, le juif Eléazar, dont les fils ont été brûlés comme hérétiques par le comte Brogni, a justement trouvé un bébé devant le Palais Brogni en flammes et l’a élevé comme sa fille. C’est Rachel, vivant aujourd’hui avec son père et amoureuse de Samuel qu’elle croit être un étudiant juif. En réalité il est Léopold, prince très chrétien promis à la Princesse Eudoxie. Or, la loi interdit à juifs et chrétiens de s’unir, sous peine de mort pour les uns, d’excommunication pour les autres. Leur amour découvert, la fatalité se met en marche : Eudoxie supplie Rachel d’assumer toute la faute, ce qu’elle accepte. Condamnée à mort, Eléazar peut la sauver car il sait qu’elle est la fille disparue de l’ex-comte Brogni, aujourd’hui cardinal présent au Concile de Constance de qui dépend leur destin. Mais Rachel décide de monter au bûcher et Eléazar va au bout de sa vengeance.
Opéra
Déchirante, elle a même ému Wagner. Le chef Daniele Rustioni et Olivier Py reviennent à Lyon nous raconter cette histoire sombre d’enfant trouvée, sur fond de haine entre juifs et chrétiens à la fin du Moyen Âge. Après un long purgatoire, La Juive de Halévy est de retour.
L ’ E mpe - re u r
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
22
Opéra
FESTIVAL POUR L’HUMANITÉ
d’Atla n t i s V i k t or Ullma n n
L’Empereur d’Atlantis
Der Kaiser von Atlantis oder die Todverweigerung (L’Empereur d’Atlantis ou le Refus de la Mort) Viktor Ullmann Pièce en un acte, 1975 Livret de Pietr Kien En allemand Durée : 1h environ Tarifs de 13 à 26 €
Direction musicale :
Vincent Renaud Mise en scène : Richard Brunel Dramaturgie : Catherine Ailloud-Nicolas Décors : Marc Lainé Costumes : Claire Risterucci Lumières : Christian Pinaud
La Mort : Piotr Micinski L’Empereur Overall, le Tambour, Arlequin, la Fille coiffée à la garçonne, le Haut-parleur, un soldat : Solistes du Studio de l’Opéra de Lyon
Orchestre de l’Opéra de Lyon
Production Opéra de Lyon Coréalisation Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche En partenariat avec le Théâtre National Populaire
Au TNP Mars 2016
Jeudi 17 Dimanche 20 Lundi 21 Mercredi 23 Jeudi 24
20h 15h30 20h 20h 20h
Rendez-vous autour du spectacle : Une introduction au festival
Projections, débats, concerts… vendredi 5 février samedi 6 février dimanche 7 février (p.65)
Musique de chambre
(p.48)
dimanche 3 avril 11h30
23 Saison 15 — 16
L’abdication de la Mort C’est en 1942, que Viktor Ullmann est envoyé au camp de Terezín. Theresienstadt, en allemand, est un camp de transit regroupant un nombre important d’intellectuels et de musiciens. La musique, d’abord tolérée, y est ensuite encouragée : elle devient un moyen de manipulation des déportés et instrument de propagande pour l’extérieur. Ainsi, des orchestres jouent, des compositeurs créent des « musiques d’un autre monde » avant les départs ultimes vers les camps d’extermination. Ullmann meurt à Auschwitz le 18 octobre 1944. Provocation suprême, c’est le principe même du totalitarisme que le compositeur et son librettiste Pietr Kien entendent traiter dans leur opéra, L’Empereur d’Atlantis ou le refus de la Mort. Un empereur dément décrète la guerre ultime, celle qui achèvera de décimer son peuple mais la Mort refuse de collaborer à ce projet. Les soldats s’affrontent en vain et redécouvrent l’amour ; un peuple de morts-vivants commence à se relever. Le principe même de la vie renaît mais peut-on vivre dans un monde où l’on ne peut mourir ? L’Empereur finit par s’offrir en victime à la Mort afin qu’elle accepte de se remettre à l’ouvrage. La partition oscille entre musique savante et musique populaire (à la Kurt Weill), intègre citations et références, en alternant moments joyeux et accents poignants. On est rarement allé aussi loin dans la dérision et dans la conscience de l’horreur vécue et immédiate. « Je ne vais pas ignorer le contexte mais je ne voudrais à aucun moment avoir la prétention de représenter l’irreprésentable. Ce serait impossible et indécent. Par contre, je veux faire entendre la musique qui vient de ces ténèbres-là. Les deux références qui ont guidé notre travail sont Le Dictateur de Chaplin et Docteur Folamour de Kubrick. Il y a nécessairement une dimension grotesque dans l’œuvre d’Ullmann. L’Empereur, c’est un personnage qui s’est enfermé dans son bunker et joue à la guerre, avec des éléments signifiants comme le tambour ou le haut-parleur. C’est une figure de la sauvagerie de bureau. Il invente la solution finale, mais n’y met pas les mains. À aucun moment il n’est confronté à la mort, si ce n’est lorsque la mort elle-même devient son adversaire. » Richard Brunel.
Opéra de Lyon
L’histoire « Attention, attention ! Vous allez entendre L’Empereur d’Atlantis, une sorte d’opéra en 4 tableaux. Avec : l’empereur Overall d’Atlantis en personne, qu’on n’a pas vu depuis des années car il s’est enfermé dans son palais gigantesque, tout seul, afin de mieux gouverner. Le Tambour, un phénomène pas tout à fait réel, comme la radio. Le Haut-Parleur qu’on ne voit pas, qu’on entend seulement. Un soldat et une fille. La Mort, comme un soldat démobilisé, et la Vie, Arlequin, qui sait rire sous ses larmes. Le premier tableau se passe n’importe où. La Mort et Arlequin sont assis à l’écart, la vie qui ne sait plus rire et la Mort qui ne sait plus pleurer, dans un monde qui a désappris à jouir de la vie et à mourir de sa mort. La Mort, offensée et blessée par l’engrenage fou du monde décide que dorénavant, elle ne fera plus mourir personne. Attention, attention ! Nous commençons ! » Prologue de L’Empereur d’Atlantis
Opéra
À Terezín, dans l’antichambre programmée de l’horreur, Viktor Ullmann écrit un opéra qui dénonce sous la forme d’une fable, les méfaits du pouvoir totalitaire.
FESTIVAL POUR L’HUMANITÉ
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
24
Opéra
br B rund Ii D bár H a n s K r á sa
Brundibár
Hans Krása Opéra pour enfants en deux actes, 1942 Livret d’Adolf Hoffmeister En tchèque Durée : 1h environ Tarifs de 13 à 26 € À partir de 8 ans
Direction musicale :
Karine Locatelli Mise en scène : Jeanne Candel Décors : Lisa Navarro Costumes : Pauline Kieffer Lumières : Viara Stefanova Orchestre de l’Opéra de Lyon
Brundibár, Pepicek, Aninka, Glacier, Boulanger, Laitier, Policier, Oiseau, Chat, Chien :
Solistes du Studio et de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon
Nouvelle production En coproduction avec la Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche En partenariat avec le Théâtre de la Croix-Rousse
Au Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e Mars 2016
Mardi 29 mars Mercredi 30 mars Jeudi 31 mars Avril 2016
Vendredi 1er avril Samedi 2 avril Samedi 2 avril Dimanche 3 avril
18h30 18h30 18h30
19h30 15h 19h30 15h
Une introduction au festival
Projections, débats, concerts… vendredi 5 février samedi 6 février dimanche 7 février (p.65)
Bord de scène
mercredi 30 mars à l’issue de la représentation Musique de chambre
(p.48)
dimanche 3 avril 11h30
25 Saison 15 — 16
Rendez-vous autour du spectacle :
Les dernières lueurs de la musique « dégénérée » Au camp de concentration de Theresienstadt (Terezín), véritable antichambre d’Auschwitz située au nord-ouest de Prague, la musique occupe une place importante. Parmi les principaux compositeurs internés entre l’automne 1941 et octobre 1944 figurent Hans Krása (1899-1944) et Viktor Ullmann (1899-1944). Composé dans la métropole tchèque en 1938, où il est créé dans un orphelinat juif peu avant la déportation de Krása, l’opéra pour enfants Brundibár devient, à partir de juillet 1943, l’œuvre la plus jouée de Terezín (plus de 50 représentations). Véritable parabole sur le triomphe de la justice face à la tyrannie (les animaux viennent en aide à deux orphelins qui tentent d’obtenir par leur chant l’argent nécessaire pour soigner leur mère et chassent l’odieux Brundibár), il éclaire le tragique contexte politique qui se trame après l’annexion des Sudètes. Hans Krása adapta son œuvre en fonction des contingences matérielles et humaines du camp. Objet de toutes les attentions, tant de la part des déportés que des nazis, l’opéra fut présenté devant la délégation de la Croix-Rouge en juin 1944, ce qui contribua à abuser davantage l’opinion internationale sur le sort réservé aux juifs. Au terme de la représentation, la plupart des interprètes furent envoyés à Auschwitz. Spectacle confié aux jeunes chanteurs de la Maîtrise de l’Opéra sous la conduite de Karine Locatelli, Brundibár est une fable optimiste portée par des mélodies très simples et par de poignants chœurs d’enfants. Des enfants qui parlent à d’autres enfants.
Opéra de Lyon
L’histoire Deux enfants tentent de gagner en chantant dans la rue de quoi acheter du lait pour leur mère malade. Dérangés, les habitués du lieu – commerçants, policier, et surtout Brundibár dont le gagne-pain est un orgue de Barbarie – chassent les enfants. Aidés par trois animaux propagandistes, ils reviendront à la tête d’une bande d’écoliers, et occuperont le terrain sans en céder un pouce à Brundibár.
Opéra
Opéra écrit juste avant la seconde guerre mondiale et donné au camp de Terezín, Brundibár est un conte qui parle de liberté. À la mise en scène : Jeanne Candel. Artiste singulière appartenant à la nouvelle vague du théâtre français, elle s’attelle pour la première fois à la mise en scène d’opéra.
Opéra 26 Saison 15 — 16 Opéra de Lyon
Iola n ta — P ers é pho n e P i o t r Ill i t ch Tcha ï kovsk i — Igor S t rav i n sk y
Iolanta
Piotr Illitch Tchaïkovski Opéra lyrique en un acte, 1892 Livret de Modeste Tchaïkovski d’après Henrik Hertz En russe Perséphone
Igor Stravinsky Mélodrame en trois scènes, 1934 Livret d’André Gide En français Durée : 3h15 environ Tarifs de 10 à 94 €
Direction musicale :
Teodor Currentzis Mise en scène : Peter Sellars Décors : George Tsypin Costumes : Martin Pakledinaz Lumières : James F. Ingalls
Chef des Chœurs : Bohdan Shved
Orchestre, Chœurs et Maîtrise de l’Opéra de Lyon
Iolanta, Tchaïkovski Iolanta : Ekaterina
Scherbachenko Roi René : Dmitry Ulyanov Vaudémont : Arnold Rutkowski Robert : Maxim Aniskin Ibn-Hakia : Willard White Alméric : Vasily Efimov Bertrand : Pavel Kudinov Marthe : Diana Montague Brigitte : Maria Bochmanova Laure : Karina Demurova
Perséphone, Stravinsky Perséphone : Dominique Blanc Eumolpe : Paul Groves
Mai 2016
Mercredi 11 Vendredi 13 Dimanche 15 Mercredi 18 Vendredi 20 Dimanche 22 Mardi 24 Jeudi 26
20h 20h 16h 20h 20h 16h 20h 20h
Production du Teatro Real de Madrid. En partenariat avec le Festival international d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence
27 Saison 15 — 16
Même démarche pour le chef Teodor Currentzis. Parlant de Iolanta, le metteur en scène américain dit, en une formule éclairante : « C’est la symphonie Pathétique, mais avec de la lumière » quand l’artiste grec note que si « Iolanta tient du conte de fées, l’ouvrage est douloureux, obscur. Mais la jeune femme qui recouvre la vue apprend aux autres où est la vraie lumière, où est la véritable vision. » Perséphone est inscrite dans ce droit fil du dialogue des ténèbres et de la lumière, approfondi de l’opposition des enfers et de la vie sur une Terre où la nature exulte. La réalisation théâtrale et musicale traduit la pensée Perséphone, fille de Zeus et de Déméter est enlevée de Teodor Currentzis et de Peter Sellars. La scénographie par son oncle Hadès qui la retient aux enfers. Elle passe dégage l’espace pour les protagonistes, le chœur, l’automne et l’hiver dans les mondes souterrains mais les ballets. Quatre portiques de tailles différentes, incarne le renouveau de la végétation du printemps supportant des pierres aux allures d’oiseaux abstraits, et de l’été. Le poème d’André Gide reprend ce thème scandent l’espace, inscrivant profondeur et perspective, mythologique en trois mouvements : le rapt, les enfers, sur fond aux couleurs changeantes. Les lumières la renaissance. traduisent la nuit en bleus profonds et la lumière du jour en nuances dorées. Les costumes jouent de couleurs Ténèbres et lumières franches : un bleu roi pour Iolanta puis Perséphone, C’est au Teatro Real de Madrid, en 2012, qu’est née cette un jaune d’or pour Déméter, des rouges, des verts, production programmée par Gérard Mortier enthousiasmé du blanc. par l’idée de Peter Sellars : associer en un seul spectacle Deux gestes très originaux marquent la production : deux ouvrages très différents. le chant des Chérubins de la Liturgie de Saint Jean Pour Peter Sellars, la proximité artistique et spirituelle Chrysostome de Tchaïkovski est introduit juste avant des deux ouvrages ne fait pas de doute. Et pour le dénouement de Iolanta et, dans Perséphone, ce sont comprendre ce Tchaïkovski qui mourra tragiquement peu des danseurs du Amrita Performing Arts du Cambodge après, il est allé vers un musicien qu’il aimait, Stravinsky. qui prennent en charge le ballet, manière pour Peter Sellars d’inscrire une dimension politique dans son projet et d’élargir le dialogue ténèbres/lumières à l’idée Rendez-vous de délivrance, de liberté. autour du spectacle : Tout cela, la direction d’orchestre de Teodor Currentzis le traduit magistralement. Il conserve aux deux univers L’École du spectateur Musique de chambre (p.48) musicaux leurs nuances spécifiques, tout en suggérant mercredi 11 mai 18h30 dimanche 22 mai 11h30 Préludes littéraires Atelier pour enfants (p.72) les passages. La qualité des chanteurs, la présence vendredi 13 mai 19h dimanche 22 mai 16h puissante de Paul Groves, la personnalité de la comédienne mercredi 18 mai 19h Dîner d’entracte (p.72) Dominique Blanc se répondent et disent, par-delà vendredi 20 mai 19h les personnages qu’ils incarnent, le mystère de deux œuvres poétiques qui se répondent.
Opéra de Lyon
Les histoires Iolanta, la fille du roi René de Provence, est née aveugle. Son père n’a pas voulu qu’elle connaisse son mal et la jeune fille vit comblée au milieu des fleurs, des oiseaux et du chant de ses amies. Consulté, le médecin maure de la cour pense que Iolanta pourrait guérir si elle avait conscience d’être privée de la vue. Un jour, le duc de Bourgogne à qui elle est promise et le comte Vaudémont la rencontrent et comprennent qu’elle ne distingue pas les couleurs… L’amour donnera à la jeune fille une force miraculeuse et elle verra.
Opéra
Deux fortes personnalités, Peter Sellars et Teodor Currentzis, lient en un spectacle l’ouvrage créé en 1892 au Mariinsky de Saint-Petersbourg et le mélodrame représenté à Garnier en 1934. L’ultime opéra de Tchaïkovski et la composition de Stravinsky sur un poème d’André Gide sont unis par le thème des ténèbres et de la lumière.
Opéra
L ’ E n l è ve me n t
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
28
au s é ra i l W ol f ga n g A made u s M o z ar t
L’Enlèvement au sérail
Die Entführung aus dem Serail Singspiel en trois actes, 1782 Wolfgang Amadeus Mozart Livret de Johann Gottlieb Stephanie, d’après Bretzner En allemand Durée : 2h45 environ Tarifs de 10 à 94 € Nouvelle production
Direction musicale
Stefano Montanari
Mise en scène :
Wajdi Mouawad Dramaturgie : Charlotte Farcet Décors : Emmanuel Clolus
Costumes :
Emmanuelle Thomas Lumières : Eric Champoux Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Konstanze : Jane Archibald Belmonte : Cyrille Dubois Pedrillo : Michael Laurenz
Juin 2016
Mercredi 22 Vendredi 24 Dimanche 26 Mardi 28 Jeudi 30
20h 20h 16h 20h 20h
Juillet 2016 Mardi 5 Jeudi 7 Samedi 9 Lundi 11 Mercredi 13 Vendredi 15
20h 20h 20h 20h 20h 20h
Rendez-vous autour du spectacle : L’École du spectateur
mercredi 22 juin 18h30
Préludes littéraires
vendredi 24 juin 19h mardi 28 juin 19h jeudi 30 juin 19h
Musique de chambre
(p.48)
samedi 7 novembre 16h30 dimanche 8 novembre 11h30 Dîner d’entracte
(p.72)
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L’indispensable réconciliation L’ensemble de ces angles de lecture permet donc toutes les pertinences, ce qui n’est pas évident au regard d’une actualité qui fait que cet éternel faux divertissement ne cesse de poser des problèmes de société. L’œuvre demeure par-dessus tout un superbe exemple de tolérance. Gageons que ce fin connaisseur de la tragédie grecque Des lectures variées qu’est Wajdi Mouawad saura trouver l’angle de lecture. Créé en 1782, L’Enlèvement au sérail est un ouvrage Ses mises en scènes laissent rarement indifférent : « On ne ambigu. Sur le papier, ce sinsgspiel, sorte d’opéra-comique va pas impunément, l’air de rien, voir un spectacle de Wajdi allemand, narre l’histoire sympathique de jeunes amoureux Mouawad : on en ressort généralement les yeux mouillés éloignés qui récupèrent leur liberté à la cour d’un Sultan. et avec une féroce envie de parler de tout, de rien, Et on peut encore pousser la caricature en versant dans du sentiment de la vie, de ce métier comme le dit Pavese la turquerie très en vogue à l’époque dont l’odieux Osmin de ce dur métier qu’est de vivre. Assister a un de ses est le prototype parfait. Mais on peut aussi renverser spectacles c’est y participer, accepter d’être pris dans l’image et découvrir la personnalité du bon barbare, un maelström d’émotions, de sensations, essayer très présente dans le théâtre de l’époque. Et l’humanisme d’y mettre de l’ordre, tout en sachant que le drame du sultan nous emmène par moment bien loin des est sous-jacent et que le pire peut advenir. Le théâtre sauvages tortionnaires de l’ennemi ottoman pour se révéler est pour lui catharsis et ce n’est pas indifférent de savoir un homme juste et sage. Projetons le raisonnement qu’il revisite sans cesse et sans relâche Sophocle un peu plus loin et on débouche sur la théorie du despote et Shakespeare. » Laure Adler. éclairé dont l’Empereur Joseph II se veut lui-même l’archétype. Et voilà que nous avons parcouru un bien étrange voyage des racines de la comédie populaire au conte philosophique sans nous éloigner un seul instant des ressorts inhérents au livret de Stephanie.
Saison 15 — 16
Une composante amoureuse ? Et encore devrions-nous ajouter un chapitre supplémentaire, celui du sentiment car le Mozart qui compose cet opéra est aussi cet amoureux transi qui tente de convoler en justes noces avec Constance, à travers le rejet de son père et les manipulations de sa belle-mère.
Opéra de Lyon
L’histoire Belmonte est venu dans un Orient indéterminé pour sauver Konstanze, sa fiancée enlevée par des pirates et détenue dans le sérail du pacha Selim. Celui-ci en a fait sa favorite, mais il la courtise en vain. Pedrillo, valet de Belmonte, et Blondchen, suivante de Konstanze, sont également prisonniers. Le sérail est gardé par le féroce Osmin, épris de Blondchen comme Selim l’est de Konstanze. Pedrillo va aider son maître à préparer un plan d’évasion, facilité par l’ivresse d’Osmin. L’enlèvement échoue et Selim découvre que Belmonte est le fils de son pire ennemi. Mais, décidé à briser la spirale de haine et de violence, le pacha rend la liberté aux deux couples.
Opéra
Moment fort de la saison, L’Enlèvement au sérail, opéra de tous les possibles, est signé Wajdi Mouawad, qui crée sa première mise en scène d’opéra à Lyon. Artiste du symbolique, son théâtre et laisse rarement le public indifférent. A ses côtés, le flamboyant chef italien Stefano Montanari dirige une des plus belles partitions de Mozart.
op é ra S de poche Une petite heure pour se laisser conter une grande histoire en musique. Idéal pour découvrir l’Opéra !
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Opéra
j u l i e t t e & rom é o L’histoire A Vérone, les familles Montaigu et Capulet se vouent une haine féroce. Mais Roméo, fils Montaigu, et Juliette, fille Capulet, tombent amoureux et s’unissent en secret avec l’aide de Frère Laurent. Tybalt, cousin belliqueux de Juliette, provoque Roméo en duel. Refusant de se battre, il se fait remplacer par son ami Mercutio qui y perd la vie. Roméo, après avoir tué Tybalt pour se venger, est banni de la ville. Le père de Juliette veut alors marier sa fille au comte Paris. Juliette, cherchant refuge auprès de Frère Laurent, accepte le subterfuge qu’il lui propose – boire une potion qui lui permettra de feindre la mort – à la condition que Roméo en soit informé. Mais Roméo ne recevra pas la nouvelle à temps. Fou de douleur, il se donne la mort sur le tombeau de Juliette qui s’éveille en apprenant la funeste nouvelle. Juliette saisit la dague de Roméo et se poignarde.
Juliette et Roméo
d’après Shakespeare et Prokofiev Conte musical, 2011 Adaptation de Carl Norac En français Durée : 1h environ Tarifs de 10 à 17 € À partir de 8 ans
Orchestration : Fabrice Pierre Récitants : Irène Jacob
et Jérôme Kircher
Dessins en direct : Bastien Vivès
Un conte musical poétique Conte musical original qui retrace l’histoire des amants célèbres de Vérone, Juliette et Roméo reprend les scènes essentielles de la pièce de Shakespeare, sur des extraits de la bouleversante partition de Prokofiev. Les voix d’Irène Jacob et de Jérôme Kircher portent merveilleusement la poésie du conte. Et comme s’il composait un décor au fur et à mesure de l’histoire, le talentueux Bastien Vivès illustrera le conte en direct de ses dessins projetés sur grand écran.
Ensemble Agora
Avril 2016
Mardi 19 Mercredi 20 Jeudi 21
18h30 18h30 18h30
Brundibár Un opéra pour les enfants, joué par des enfants Spectacle confié aux jeunes chanteurs de la Maîtrise de l’Opéra sous la conduite de Karine Locatelli, Brundibár est une fable optimiste portée par des mélodies très simples et par de poignants chœurs d’enfants. Opéra écrit juste avant la guerre et joué au camp de Terezín, Brundibár est un conte qui parle de liberté. À la mise en scène : Jeanne Candel. Artiste singulière appartenant à la nouvelle vague du théâtre français, Molière 2013 dans la catégorie théâtre musical, elle s’attelle pour la première fois à la mise en scène d’opéra.
Opéra de Lyon
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Opéra
L’histoire Deux enfants tentent de gagner en chantant dans la rue de quoi acheter du lait pour leur mère malade. Dérangés, les habitués du lieu – commerçants, policier, et surtout Brundibár dont le gagne-pain est un orgue de Barbarie – chassent les enfants. Aidés par trois animaux propagandistes, ils reviendront à la tête d’une bande d’écoliers, et occuperont le terrain sans en céder un pouce à Brundibár.
Brundibár
Hans Krása Opéra pour enfants en deux actes, 1942 Livret d’Adolf Hoffmeister En tchèque Durée : 1h environ Tarifs de 13 à 26 € À partir de 8 ans
Direction musicale :
Karine Locatelli Mise en scène : Jeanne Candel Décors : Lisa Navarro Costumes : Pauline Kieffer Lumières : Viara Stefanova Orchestre de l’Opéra de Lyon
Brundibár, Pepicek, Aninka, Glacier, Boulanger, Laitier, Policier, Oiseau, Chat, Chien :
Solistes du Studio et de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon
Nouvelle production En coproduction avec la Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche En partenariat avec le Théâtre de la Croix-Rousse
Au Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4e Mars 2016
Mardi 29 mars 18h30 Mercredi 30 mars 18h30 Jeudi 31 mars 18h30
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Danse
Le Ballet de l’Opéra de Lyon Une compagnie de formation classique tournée vers la danse contemporaine.
« Quatre-vingt-dix pièces dont quarante-huit créations, signées par la jet-set de la danse depuis les années 1960 jusqu’à aujourd’hui composent le répertoire unique et excitant de la troupe lyonnaise. La troupe est une bombe, un climax technique, un précis d’interprétation. Trente interprètes, une dizaine de nationalités, tous les physiques, 27 ans de moyenne d’âge. » Rosita Boisseau, Le Monde, décembre 2014, Les figures d’excellence du Ballet de l’Opéra de Lyon
Danse 33 Saison 15 — 16 Opéra de Lyon
DA —NS E
Opéra de Lyon
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Danse
Ji�í Ky l iá n TRois chefsd’œuvre
Heart’s Labyrinth — Plus fort que la mort En ouverture, Heart’s Labyrinth est une pièce plus grave, ne serait-ce qu’en raison des circonstances de sa création en 1984. Elle fut inspirée à Jiří Kylián par le suicide, suite à une déception amoureuse, d’une danseuse du Nederlands Dans Theater, la compagnie dont il fut durant trente ans le directeur artistique. Décrit par son créateur comme l’un des moyens de sublimer cette mort tragique,
Bella Figura
Chorégraphie, scénographie et lumières : Ji�í Kylián Musiques : – Lukas Foss, Lento et andante, extraits de Solomon Rossi Suite – Giovanni Battista Pergolesi, Ouverture et Quando corpus, extraits du Stabat Mater – Alessandro Marcello, Adagio, extrait du Concerto pour hautbois et cordes en ré mineur – Antonio Vivaldi, Andante, extrait du Concerto pour deux mandolines et cordes RV 532 – Giuseppe Torelli, Grave, extrait du Concerto grosso n°6 op.8 Costumes : Joke Visser
Heart’s Labyrinth
Chorégraphie, scénographie et costumes : Ji�í Kylián Musiques : – Arnold Schoenberg Musique d’accompagnement pour une scène de film op.34 – Anton Webern Cinq pièces pour orchestre op.10 – Arnold Schoenberg Ein Stelldichein – Antonin Dvo�ák Nocturne en si majeur pour orchestre à cordes op. 40 Lumières : Ji�í Kylián, réalisée par Joop Caboort
27 ’ 52 ’’ — Entrée au répertoire Créé en 2002 pour le 25e anniversaire du Nederlands Dans Teather II et repris pour la première fois par la compagnie lyonnaise, 27’52” semble une synthèse en 27 minutes et 52 secondes, d’où son titre, des deux précédents opus. Sur une partition spécialement composée par le musicien Dirk Haubrich, on retrouve les thèmes de prédilection du chorégraphe – la difficulté du couple alliée à une certaine forme d’ « ultra moderne solitude » – ainsi que cette danse épurée et sensuelle qui est sa signature, en particulier dans le magnifique pas de deux final.
27’52’’
Chorégraphie et décors :
Ji�í Kylián Musique : Dirk Haubrich
(création inspirée de la Symphonie n°10 de Gustav Mahler) Costumes : Joke Visser Lumières : Kees Tjebbes Ballet de l’Opéra de Lyon
En résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon 2015
Septembre 2015
mardi 8 mercredi 9 vendredi 11 samedi 12 dimanche 13 mardi 15 mercredi 16
20h 20h 20h 20h 16h 20h 20h
Durée : 2h10 environ Tarifs de 10 à 38 € Offre partenaire : tarif réduit à la Biennale d’art contemporain 2015 de Lyon sur présentation de votre billet de spectacle (13 € au lieu de 15 €)
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ce labyrinthe du cœur explore « la chaîne sans fin des sentiments humains, les nuances subtiles de leur agencement et leurs infinies combinaisons ». Le ballet, sur lequel plane le mystère d’un au-delà symboliquement représenté par un cube de lumière sans fond, a été interprété pour la première fois par le Ballet de l’Opéra de Lyon en septembre 2014, à l’occasion du lancement de la 16e Biennale de la Danse.
Opéra de Lyon
Bella Figura — Un sommet Enchâssé au cœur du programme, Bella Figura (1995) est l’un des joyaux de l’histoire de la danse. Bouleversante liturgie donnant à voir la magie de la scène – ce lieu où quoi qu’il arrive, on fait toujours « bonne figure » –, le ballet est aussi une ode à la beauté des corps et à la déchirante complexité des relations humaines. Trois couples de solistes y font et défont les différentes figures de l’amour, de l’attraction à la possession, de la domination au partage réconcilié. Leurs apparitions sont entrecoupées d’une des plus belles et énigmatiques scènes d’ensemble, dans laquelle une troublante armée de torses nus terminés par de longues jupes rouge sang se livre à une danse presque rituelle, magnifique dans son insolente liberté. Sur des musiques de Torelli, Vivaldi ou Pergolèse, Bella Figura est, dans un monde en proie à toutes les déchirures, un spectacle plus que jamais nécessaire.
Danse
Heureux public de cette soirée consacrée à Ji�í Kylián ! Le chorégraphe est l’un des très rares à offrir à tous la quasi-certitude d’être touchés au cœur. Ce sera une fois de plus le cas avec ce florilège de trois pièces présentées par le Ballet de l’Opéra de Lyon, depuis longtemps familier avec la gestuelle sensible de l’artiste.
Opéra de Lyon
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Danse
carme n & L ’ A rl é sienne
L’Arlésienne
Chorégraphie : Roland Petit Musique : Georges Bizet, L’Arlésienne Livret : Roland Petit, d’après Alphonse Daudet Décors : René Allio Costumes : Christine Laurent
Carmen
Chorégraphie : Roland Petit Musique : Georges Bizet, Carmen Livret : Roland Petit, d’après Prosper Mérimée Décors et costumes : Antoni Clavé
Rendez-vous autour du spectacle :
Atelier pour enfants
Ballet de l’Opéra de Lyon
Novembre 2015
(p.74)
Dimanche 15 novembre 16h
Mardi 3 Mercredi 4 Jeudi 5 Mercredi 11 Vendredi 13 Samedi 14 Dimanche 15 Mardi 17 Mercredi 18 Jeudi 19
Durée : 2h environ Tarifs de 10 à 50 €
20h 20h 20h 16h 20h 20h 16h 20h 20h 20h
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Carmencita des faubourgs… C’est Roland Petit lui-même qui, lors de la première de Carmen en 1949 à Londres, interpréta Don José aux côtés de Zizi Jeanmaire, sa muse, dans le rôle-titre. Pour décrocher ce dernier, la future épouse du chorégraphe n’hésita pas à couper son opulente chevelure, adoptant la coiffure à la garçonne devenue depuis sa signature. Resserré autour de la rencontre, dans la taverne de Lilas Pastia, des deux protagonistes et de la passion qui les pousse irrésistiblement l’un vers l’autre, le ballet met en scène une femme fatale et amoureuse. Le chorégraphe y fait preuve d’un sens de la narration accompli et d’un art consommé du pas de deux, en particulier dans la scène de la chambre. Si la création fut un triomphe qui sacra à la fois le couple et le chorégraphe, la pièce continue à secréter, à chacune de ses reprises ou entrées au répertoire, un nouveau couple mythique Carmen - Don José.
Saison 15 — 16
Invisible Arlésienne La passion malheureuse, jusqu’à la mort, d’un jeune Provençal pour une belle Arlésienne est d’abord un fait réel, conté à Alphonse Daudet par le poète Frédéric Mistral. Le romancier en fait en 1866 le thème d’une courte nouvelle insérée dans les Lettres de mon moulin, puis le développe six ans plus tard dans un drame en trois actes mis en musique par Georges Bizet. Cette musique de scène sera l’objet d’une célébrissime « Suite » d’orchestre sur laquelle en 1974, Roland Petit compose un ballet, reprenant la trame tragique imaginée par Daudet. Ce dernier disait de son héroïne : « On en parle, on en meurt, mais on ne la voit pas. ». De fait, dès les premières minutes, la présence-absence de l’Arlésienne plane telle une ombre funeste. Cette coloration tragique participe à la belle évocation d’une Provence qui, malgré quelques touches folkloriques, n’a rien de pacotille. Le décor de René Allio, la danse heurtée de Frederi se dérobant, jusque dans leurs pas de deux, à l’amour de la douce Vivette, exhalent le parfum âpre des terres
de Jean Giono et Frédéric Mistral. Quant au final, au cours duquel se suicide Frederi tandis que s’exaspère le thème lancinant de la danse provençale, c’est l’un des plus saisissants qui soient.
Opéra de Lyon
Avant de prendre la direction du Ballet de l’Opéra de Lyon, Yorgos Loukos fut en 1980 l’assistant de Roland Petit, alors directeur du Ballet national de Marseille. À ce titre, il remonta Carmen et L’Arlésienne pour diverses compagnies étrangères. Les deux œuvres sont au programme de cette soirée consacrée à l’une des figures les plus populaires du monde de la danse, décédé en 2011.
Danse
Deux ballets, deux chefs-d’œuvre. L’Arlésienne et Carmen de Roland Petit, qui entrent au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, font partie des classiques du XXe siècle. Ils offrent le meilleur de l’art du chorégraphe français.
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Danse
r é vo lution (s)
Sunshine
Chorégraphie, lumières et bande son : Emanuel Gat Musique : Georg Friedrich Haendel, Water Music, suite n°2 en ré majeur, HWV 349 (ouverture et bourrée) Collaboration pour la bande son : Frédéric Duru
Création
Tout Autour
Tânia Carvalho Costumes : Aleksandar Protic Lumières : Zeca Iglésia
Rachid Ouramdane Musique : Jean-Baptiste Julien Costumes : La Bourette Lumières : Stéphane Graillot
Chorégraphie :
Chorégraphie :
Ballet de l’Opéra de Lyon
Au Toboggan, Décines Février 2016
Mardi 9 mercredi 10 Jeudi 11 Vendredi 12 Samedi 13
Durée : 1h40 environ Tarifs de 10 à 21 €
20h30 20h30 19h30 20h30 20h30
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La force du groupe Après Superstars en 2006, Tout Autour signait en 2014 la seconde collaboration de Rachid Ouramdane avec les danseurs du Ballet. Chorégraphe singulier qui mène divers projets au fil de ses rencontres artistiques, il a choisi cette fois de se confronter à la puissance du nombre. Ses vingt-quatre interprètes sont saisis en tant que groupe, comme une force démonstrative où les corps ont plus d’un mot à dire. Leur virtuosité impressionne et témoigne d’une énergie vitale. Mais elle offre aussi la subtile démonstration que tout collectif humain porte en lui la tentation physique du mouvement de masse, qu’il s’agisse d’émeutes, de parades ou de défilé. Sur ces multiples variations entre ordre et chaos, le chorégraphe tire les fils esthétiques d’une réflexion troublante sur l’état du monde, qui interpelle chacun d’entre nous.
Saison 15 — 16
Sunshine Invité l’an passé à créer une pièce pour le Ballet, à l’occasion de l’ouverture de saison et du lancement de la 16e Biennale de la Danse, Emanuel Gat a composé une « construction » musicale et chorégraphique dont le charme subtil impressionne durablement la rétine. Sur quelques mesures de la Water Music de Haendel, remixées d’éléments sonores captés durant les répétitions de l’orchestre, dix danseurs déroulent une partition sensible dont ils ont, selon le vœu du chorégraphe, nourri la trame gestuelle. Dans une obscurité trouée de lumière, on retrouve les qualités de fluidité et de mystère propres à l’auteur de Brilliant Corner et de Plage Romantique. Venu à la danse à l’âge de 23 ans après une première
carrière de gymnaste, Emanuel Gat démontre une nouvelle fois qu’une danse peut être à la fois abstraite et extrêmement physique. Expressive, sans être nécessairement narrative.
Opéra de Lyon
Une création signée Tânia Carvalho La chorégraphe portugaise Tânia Carvalho, venue du monde de la danse et du théâtre, aime ouvrir le champ des possibles à partir des corps de ses interprètes. En particulier lorsque ces derniers sont rompus à la technique classique, point de départ d’une exploration fructueuse et libératrice. Sans aller contre le mouvement, elle joue à le prolonger dans une créativité inspirante. Pour sa première collaboration avec les danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon, elle imagine une structure circulaire qui expérimente, à partir d’une figure formelle, toutes les variations de l’improvisation.
Danse
Faire de la création une source vive de répertoire : ce programme, qui réunit une commande faite à Tânia Carvalho et deux reprises d’Emanuel Gat et Rachid Ouramdane en est la belle illustration.
Opéra de Lyon
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Danse
made in amer i ca
Ballet de l’Opéra de Lyon
Chorégraphie :
Merce Cunningham
Musique :
La Monte Young, 2 Sounds Décors et costumes :
Robert Rauschenberg Lumières : Beverly Emmons,
d’après les lumières originales de Robert Rauschenberg
Dance
Chorégraphie : Lucinda Childs Musique : Philip Glass Costumes : A. Christina Giannini Lumières : Beverly Emmons
Avril 2016
Mercredi 13 Jeudi 14 Vendredi 15 Samedi 16 Dimanche 17 Durée : 1h45 environ Tarifs de 10 à 38 €
20h 20h 20h 20h 16h
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Winterbranch
Saison 15 — 16
Conjonction de talents À la noirceur trouée d’espoirs de Cunningham, Dance offre un contrepoint exaltant. Ce ballet créé en 1979 est considéré comme un sommet de la post-modern dance, un courant minimaliste qui dépouille la danse de toute virtuosité au profit du langage intrinsèque du corps. Il marque la première collaboration d’envergure de Lucinda Childs avec le compositeur Philip Glass. La chorégraphe, cofondatrice du Judson Dance Theater – qui fut dans les années soixante l’un des foyers de la création d’avant-garde – s’était fait connaître dès 1976 par sa collaboration à l’opéra Einstein on the Beach de Bob Wilson et Philip Glass. Dance constituait toutefois son premier spectacle d’envergure, et jamais pièce n’aura si bien mérité son titre. Interprétée par onze danseurs glissant, sautant et tournoyant, la danse est ici la source d’un jaillissement euphorique sur les motifs répétitifs et progressivement décalés de la partition. Danse et musique forment un flux dans lequel, selon les mots de Lucinda Childs, on a envie « de se glisser ». La séduction est amplifiée par la projection, en guise de décor, d’un film montrant à l’œuvre les interprètes d’origine dans un dédoublement hypnotique. À tous sens du terme, un enchantement.
Opéra de Lyon
Un manifeste radical Winterbranch de Merce Cunningham bouscule et fascine par sa liberté. Depuis sa création en 1964 aux Etats-Unis, la pièce a été très peu vue en France. C’est pourtant l’une des œuvres fortes du maître de la danse contemporaine, disparu en 2009. L’intention de ce dernier était de mettre en gestes deux éléments constitutifs de la danse : le fait de tomber, et celui de se redresser. Autrement dit l’horizontal et le vertical, au croisement desquels naît le mouvement. À cette inspiration géométrique, la musique 2 Sounds, du pionnier du minimalisme musical La Monte Young, apporte une stridence particulière. Comme l’indique son titre, elle est composée de deux sons : un cendrier raclant un miroir et un bois frotté contre un gong chinois. Quant au plasticien Robert Rauschenberg, précurseur du pop art, il fut chargé par le chorégraphe de mettre en espace une demi-pénombre traversée de lumières de phares automobiles. Dans ce no man’s land évoquant une autoroute de nuit, six danseurs apparaissent, se déplacent, tombent, se relèvent, disparaissent. La construction, rigoureuse, défie les lois de l’aléatoire : quoi de plus miraculeux, après tout, que de toujours se relever après la chute…
Danse
Inédit pour le Ballet de l’Opéra de Lyon, ce programme illustre la modernité et la force de deux monstres sacrés de la danse du XXe siècle : Merce Cunningham et Lucinda Childs.
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Concerts
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Concerts
co n ce —r ts—
Concerts 44 Saison 15 — 16 Opéra de Lyon
R é c i t als les grandes voix A n n a C a t er i n a A n t o n acc i chante B erlioz , R avel , POULENC… Anna Caterina Antonacci, mezzo-soprano Donald Sulzen, piano Hector Berlioz
La Mort d’Ophélie, op. 18 n°2 Claude Debussy
Chansons de Bilitis Henri Duparc
La Vie antérieure
Francis Poulenc
Wolfgang Amadeus Mozart
« Constance et Aloysia » – Schon lacht der holde Frühling, K.580 – Vorrei spiegarvi, O Dio, K. 418 – Alcandro, lo confesso… Non so d’onde viene, K. 294 – Popoli di Tessaglia, K. 316 – Air de la reine de la nuit, extrait de La Flûte enchantée
Samedi 19 Durée : 1h45 environ Tarifs de 10 à 52 €
Maurice Ravel
Kaddisch
Francis Poulenc
La Voix humaine
Dimanche 20 Durée : 1h45 environ Tarifs de 10 à 52 €
Sabine Devieilhe, soprano Ensemble Pygmalion Raphaël Pichon, direction musicale
Décembre 2015
La Fraîcheur et le Feu
Septembre 2015
S ab i n e D ev i e i lhe chante M ozart
16h
20h
Na t al i e D essa y chante D ebuss y
Ia n B os t r i dge chante S chubert
Natalie Dessay, soprano Philippe Cassard, piano
Ian Bostridge, ténor Julius Drake, piano
Programme Claude Debussy
Franz Schubert
lundi 29 février 18h30
Dimanche 10 Durée : 1h30 environ Tarifs de 10 à 52 €
16h
Rendez-vous autour du spectacle : À la rencontre de Schubert
mercredi 6 avril 18h30
Concerts
Rendez-vous autour du spectacle : À la rencontre de Debussy
Avril 2016
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16h
Saison 15 — 16
Dimanche 6 Durée : 1h45 environ Tarifs de 10 à 52 €
Le Voyage d’hiver
Opéra de Lyon
Mars 2016
Concerts Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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co n cer t s avec l ’ orches t re les compositeurs de légende D e B rahms à sibélius
D e W ag n er à S t ra u ss
D e B ee t hove n à S ch u ber t
Kazushi Ono,
Hartmut Haenchen,
Emmanuel Krivine, direction musicale Orchestre de l’Opéra de Lyon
direction musicale Orchestre de l’Opéra de Lyon Kazimierz Olechowski, violon Ewa Miecznikowska, violoncelle Johannes Brahms
Double concerto pour violon et violoncelle en la mineur op. 102
direction musicale Ann Petersen, soprano Orchestre de l’Opéra de Lyon Richard Wagner
– Parsifal, prélude de l’acte I – Tristan et Isolde, prélude et mort d’Isolde Richard Strauss
Symphonie n°2 en ré majeur, op. 43
– Quatre derniers Lieder op. 150 – Ainsi parlait Zarathoustra, poème symphonique op.30
Octobre 2015
Novembre 2015
Jean Sibélius
Samedi 17 Durée : 2h environ Tarifs de 10 à 52 €
20h
Rendez-vous autour du spectacle : À la rencontre de Brahms
mercredi 14 octobre 18h30
Dimanche 29 Durée : 2h environ Tarifs de 10 à 52 €
16h
Rendez-vous autour du spectacle : À la rencontre de Wagner
mercredi 18 novembre 18h30
Ludwig van Beethoven
Symphonie n°7 en la majeur op.92 Franz Schubert
Grande symphonie en ut majeur, D.944 Février 2016
Dimanche 7 Durée : 1h45 environ Tarifs de 10 à 52 €
16h
Rendez-vous autour du spectacle : À la rencontre de Schubert
mercredi 6 avril 18h30
D e B ach à H ae n del Violons baroques Stefano Montanari,
direction musicale
Josè Maria Lo Monaco,
mezzo-soprano Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Georg Friedrich Haendel
Concerto grosso en ré mineur op. 3 n°5 Jean-Sébastien Bach
– –
Cantate Christ lag in Todes Banden, BWV 4 Concerto pour deux violons en ré mineur, BWV 1043
Georg Friedrich Haendel
Cantate Donna che in ciel pour soprano et chœur, HWV 233 Mai 2016
Dimanche 29 Durée : 1h45 environ Tarifs de 10 à 52 €
16h
Rendez-vous autour du spectacle : À la rencontre de Haendel
mercredi 25 mai 18h30
c o n c e rt s de fête
À l’église St Bonaventure, Lyon 2e décembre 2015
Dimanche 13 Dimanche 20 Durée : 1h environ Tarifs de 10 à 17 €
16h 16h
Kazushi Ono,
direction musicale Orchestre de l’Opéra de Lyon
Décembre 2015
Jeudi 31 Durée : 1h30 environ Tarifs de 10 à 85 €
Concerts
Maîtrise de l’Opéra de Lyon Musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon Pièce de Philippe Forget
Un programme de fête, de la musique-champagne : Offenbach, les Strauss… avec Kazushi Ono et des solistes – ceux du Roi Carotte – débordant de talent, de rythme, d’humour et d’élégance : Felicity Lott, Yann Beuron, Jean-Sébastien Bou.
20h
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Karine Locatelli, direction musicale
Saison 15 — 16
Un conte musical pour la nuit de Noël (à partir de 5 ans)
C o n cer t DU NOUVEL AN
Opéra de Lyon
O n a vol é l ’ é t o i le !
Concerts 48 Saison 15 — 16 Opéra de Lyon
co n cer t s DE musique de chambre Dans un décor de carte postale, le Grand Studio du Ballet, les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, en petites formations, proposent des concerts de musique de chambre, dans un programme qui fait écho aux opéras de la saison.
co n cer t s de m u s i q u e de chambre Durée : 1h de musique Tarifs de 12 à 24 € Dimanche 18 octobre 2015
Dimanche 13 décembre 2015
à 11h30 : Offenbach
Dimanche 31 janvier 2016
à 11h30 : Musique française
à 11h30 : Chostakovitch
Samedi 7 novembre 2015
Samedi 6 février 2016
Dimanche 8 novembre 2015
Dimanche 3 avril 2016
Samedi 12 décembre 2015
Dimanche 22 mai 2016
à 16h30 : Mozart
à 11h30 : Mozart
à 16h30 : Offenbach
à 16h30 : Chostakovitch
à 11h30 : Hymnes à l’Humanité
à 11h30 : Stravinsky, Tchaïkovski
L’Amphi, l’autre scène de l’Opéra, est un lieu à multiples facettes, une fourmilière de talents où la diversité des styles, des artistes et des spectacles règne en maître. De midi à minuit, il se passe toujours quelque-chose à l’Amphi !
Une fois par mois, les grands noms et les jeunes prodiges du jazz se donnent rendez-vous pour une série de concerts à l’Amphi qui pour l’occasion, prend ses airs de caveau jazz. De 10 à 25 €
A mph i mo n de
Un voyage musical sans frontières où les musiques du monde, celles d’aujourd’hui mais aussi tout le patrimoine musical international, se retrouvent lors de concerts et spectacles hauts en couleurs. De 10 à 25 €
A mph i je u n e
A u t o u r des spec t acles
En écho aux opéras, ballets et concerts donnés en grande salle, l’Amphi propose tout un parcours de découverte des œuvres données dans la saison.
L e P é r i s t y le
Versant estival de l’Amphi, le Péristyle est un café-jazz en terrasse. De juin à septembre, retrouvez toutes les couleurs du jazz régional à l’ombre des arcades, autour d’un verre ou pour déjeuner. Du lundi au samedi de 9h à 23h Concerts de jazz du lundi au samedi à 19h, 20h15 et 22h.
D ema n de z le programme !
À l’affût des découvertes et des talents, la programmation de l’Amphi évolue au fil des mois. Le programme est disponible chaque mois à la billetterie ou sur www.opera-lyon.com
Opéra de Lyon
Spécialement conçus pour le jeune public, ces spectacles musicaux entraînent parents et enfants dans des promenades poétiques et ludiques propices à la découverte de la musique.
Festivals, concerts, conférences… L’Amphi se fait le relais des événements culturels qui font l’actualité.
Concerts
A mph i ja z z
Impromp t u s
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Les mercredis et vendredis, les concerts sont gratuits ! Jazzmen, jeunes musiciens ou chanteurs des conservatoires et écoles de musique de Lyon, chanson française, la musique est à la carte pour une pause déjeuner en musique.
Saison 15 — 16
A mph i m i d i
L ’ amph i C o n c e rt s e t s p e c ta c l e s
© Christophe Abramowitz/RF -AS Architecture-Studio - Guillaume Decalf/RF - Leonora Baumann 2014 RDC Kinshasa
Ce monde a besoin de musique
Émissions I concerts I podcasts I actualités sur francemusique.fr
Le Salon Rouge
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
Plafond du Grand Foyer
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
Bella Figura, Ji�í Kylián / Les Chœurs et l’Orchestre en concert
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
Heart’s Labyrinth, Ji�í Kylián
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
Grand Studio du Ballet
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
L’Orchestre / Sunshine d’Emanuel Gat
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
Tout autour de Rachid Ouramdane
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
Le Péristyle / Concert de musique de chambre au Grand Studio du Ballet
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
Le Salon Rouge, les escalators
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Portfolio
Opéra de Lyon
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Entrevues
EN t re —vu es
Un regard acéré sur un grand classique : comment applique-t-on cette ambition ? Je me pose la question de savoir ce que les grands classiques nous apportent, dans le monde d’aujourd’hui. Que nous dit L’Enlèvement au sérail face aux enlèvements sauvages du Mexique ou de Boko Haram en Afrique ? Le problème a une dimension politique. Wajdi Mouawad qui mettra en scène L’Enlèvement au sérail, est en train de tourner un film sur des disparus au Liban dont il a rencontré les familles. D’où vient alors la réunion des contraires dans un programme de saison ? Pour moi, les opéras sont des voix de la vérité. C’est en les combinant autour d’un thème que l’on fonde l’armature d’une saison ; tous les ingrédients doivent être pris en compte, les équilibres entre œuvres célèbres et méconnues, entre les époques et les genres. Il faut créer un parcours où le spectateur passe d’une étape à l’autre, choisissant les voies qu’il veut explorer.
Qu’est-ce que la nouveauté à l’opéra ? Ce sont bien sûr les créations. Elles s’imposent sur le moment : il me semblait évident que la démarche de Thierry Escaich le menait à l’opéra, je lui ai donc commandé Claude, sur un livet de Robert Badinter. La création est capitale, mais il nous faut aussi redécouvrir des œuvres du passé. Plus de 60 000 opéras nous attendent dans une bibliothèque imaginaire des oubliés et des interdits, comme celle du Nom de la Rose. C’est à nous de scruter ce patrimoine, de découvrir les œuvres que nous pouvons aimer et qui vont enrichir notre perception. La culture a un rôle fondamental pour nous aider à comprendre l’autre. La communication ne doit pas se contenter d’apporter des réponses : elle doit aider à poser des questions. Les tyrans aiment les réponses uniques alors qu’une bibliothèque nous offre une infinité de perspectives. Une saison naît donc de la rigueur de ses diversités ? Elle doit réunir une palette d’artistes très différents. Avec une préférence pour de nouveaux artistes : j’ai engagé beaucoup de gens entre 30 et 35 ans. Inventer une saison, c’est un dosage de saveurs. On doit susciter les expériences tout en construisant un équilibre. L’approche d’un metteur en scène peut varier d’un pays à l’autre. En France il sera plus sensible au texte. Dans l’Allemagne du Regietheater, il privilégiera plutôt la multiplicité des interprétations et des images qu’évoque le même texte. La saison que je construis à Lyon n’est pas la même que celle que j’imaginerais en Allemagne ou aux Etats-Unis mais je cherche néanmoins à mélanger les sensibilités. Un directeur d’Opéra doit donner une identité propre à sa maison. Lyon n’est pas un théâtre de répertoire mais de stagione, où nous pouvons, où nous devons, multiplier les aventures. Propos recueillis par Serge Martin
Entrevues
Le voyage est-il différent selon les personnes concernées ? Bien sûr. Prenons l’exemple de David Marton. Son travail nous parle de dualité : celle de la poésie en rivalité avec la musique dans Capriccio. Avec Orphée et Eurydice, la discussion esthétique s’ouvre sur un dédoublement de la personnalité entre l’homme jeune qui aime et le mythe éternel qui, chez Ovide, a perdu l’amour comme s’il avait déchiré la page d’un livre. On retrouvera cette dualité dans La Damnation de Faust : Faust et Méphisto, vus comme des alter ego, mais aussi la propre dualité de David Marton, celle d’un musicien passé à la mise en scène.
Comment insère-t-on l’opéra dans la cité ? Plus que jamais, nous devons être partenaires de notre société même si celle-ci est de plus en plus complexe. On stigmatise des religions, on vit dans un monde multiculturel. En fait, on doit éviter les raccourcis gratuits. Le vivre-ensemble est sans doute plus difficile à établir que jamais mais la tolérance est essentielle. Notre saison évoque aussi cela : La Juive resitue la place des Juifs dans l’ancien monde catholique ; nous proposons des œuvres conçues ou créées au camp de Terezín ou encore un nouvel opéra sur le dernier jour de Walter Benjamin, qui nous parle de la détresse de l’émigré politique, et commandé à Michel Tabachnik et Régis Debray.
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Comment planifie-t-on une saison ? C’est un voyage perpétuel, voyage dans le temps, parmi les œuvres, avec l’ensemble des artistes et créateurs – chanteurs, chefs d’orchestre, metteurs en scène, etc. Rien n’est jamais gratuit, tout obéit à une continuité, parfois secrète mais toujours présente.
Saison 15 — 16
Serge Dorny, Directeur général de l’Opéra de Lyon
L’opéra a une valeur universelle, je veux lui donner, en plus, une actualité, une pertinence pour ici et maintenant. On ne choisit pas une œuvre pour remplir un cahier des charges mais parce qu’elle obéit à une nécessité.
Opéra de Lyon
L a cr é a t i o n d ’ u n e sa i so n
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
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Entrevues
UN Fes t i val P o u r l’ h u m a n it é
En longues cohortes, victimes et bourreaux peuplent les scènes d’opéra. Leurs affrontements constituent le sujet du Festival Pour l’humanité. Visages du pardon ou de l’injustice, amants éperdus ou juges redoutés, les uns et les autres donnent corps à de fascinants enjeux amplifiés par l’Histoire. La cruauté sans équivalent des temps modernes suscita de vibrants plaidoyers en faveur d’une autre humanité. Compositeurs, écrivains, peintres, philosophes… ils furent nombreux à avertir que « l’on entrait dans des temps où les poètes peuvent être fusillés par ceux que leur existence contredit » (Maurice Blanchot). À mesure que retentissaient les fracas du XXe siècle, la plume et l’esprit œuvrèrent à une image différente des hommes et de leurs tourments. Inscrivant quatre opéras – du romantisme de La Juive aux questionnements contemporains de Benjamin, dernière nuit – dans un contexte historique, littéraire, philosophique, le Festival Pour l’humanité révèle l’actualité brûlante de ces penseurs et de ces musiciens. Deux rappels s’imposent en préambule du Festival Pour l’humanité. À l’esprit des Lumières succède le XIXe siècle, ère du doute et des nationalismes. Alors qu’en 1814, le monarque généreux du Fidelio de Beethoven pouvait encore invoquer l’humanité commune du prisonnier et de son geôlier, les armées de Napoléon Ier, rappelant à l’Europe la barbarie des conquêtes, avaient d’ores et déjà scellé l’échec des idéaux révolutionnaires. Contemporain de Beethoven, l’espagnol Francisco de Goya dresse de saisissants portraits de sa nation meurtrie puis meurtrière dans ses Désastres de la Guerre et, parmi les premiers sans doute, interroge en l’homme la part d’inhumanité. Près de vingt ans après Fidelio, La Juive de Halévy met en scène l’accablant constat de deux religions rétives à tout dialogue, prêtes à sacrifier l’avenir sur l’autel de leurs dogmes. Dans la France des années 1830, le portrait de Rachel et de son père Eléazar, juifs persécutés par la communauté chrétienne, bouleverse par ses accents prémonitoires. On ne surprendra guère en disant que, lors des premières décennies du XXe siècle, après avoir été l’un des plus mémorables succès de l’opéra français, son plaidoyer en faveur de la tolérance désormais devenu
inaudible, La Juive disparaît des scènes. Au même moment, deux opéras prenaient naissance au cœur de l’horreur : Brundibár et L’Empereur d’Atlantis, chefs-d’œuvre d’artistes engloutis par la Shoah témoignent, en dépit de tout, des élans de héros capables de déjouer la cruauté adulte – des enfants affamés dans Brundibár, malins instigateurs d’une révolte enfantine – ou la mort même, lorsqu’elle prend le visage d’Overall, le terrifiant empereur d’Atlantis. Opéra composé dans le camp de Theresienstadt, L’Empereur d’Atlantis dit le cynisme d’un régime capable d’exhiber au monde ses victimes, autant que la foi inaltérée en la musique de ceux qui, dans un tel contexte, trouvèrent encore la force d’exprimer une résistance artistique et morale.Dès le début des années 1920, Walter Benjamin, figure majeure de la philosophie au XXe siècle, avait entrevu le danger croissant des sociétés modernes et les changements induits par la technique. Préférant la mort à la déportation, le philosophe allemand se suicida. Penseur prémonitoire, Walter Benjamin est le personnage principal de Benjamin, dernière nuit, opéra de Régis Debray et de Michel Tabachnik, créé à l’occasion du Festival. Metteurs en scène, interprètes et penseurs éclairent ensemble les quatre œuvres données lors du Festival Pour l’humanité. Débats, conférences, rencontres, projections, concerts : le temps de quelques jours, place sera rendue aux voix résistantes qui, face aux intolérances ou aux dictatures, conjuguèrent l’intransigeance de l’éthique et la possibilité d’horizons plus cléments. Charlotte Ginot-Slacik
Entrevues 65
Avez-vous ressenti cela quand vous-même étiez dans une situation comparable, lors de votre détention en Bolivie ? Ne se trouve-t-il pas un peu de vous-même dans votre livret ? N’exagérons rien. J’ai eu infiniment plus de chance que lui, mais il est vrai qu’on met toujours un peu de soi dans le portrait d’un grand ancêtre.
Votre propre expérience pourrait avoir enrichi votre texte… À mon insu, peut-être. J’ai connu un sort incertain en Bolivie, et la situation d’étranger ou d’indésirable n’est jamais agréable. Mais j’avais une ambassade, une patrie au loin pour me protéger. Walter Benjamin n’en avait plus. Il était de partout et de nulle part, bon pour un passeport Nansen d’apatride. Au fond, le destin de Benjamin Est-il possible de comparer le destin est le drame d’un homme pluriel, incertain de lui-même de Walter Benjamin à celui de Stefan Zweig, et des autres, divisé de l’intérieur, qui n’arrivait pas à être qui lui réussit à émigrer mais qui une fois ni totalement Allemand ni totalement Juif ni totalement arrivé au Brésil va se suicider comme Français. Il était les trois à la fois, et il a toujours hésité son cadet ? entre eux. Il a fait de cet inachèvement un style Oui, mais Zweig était un personnage considérable, alors et un moyen de découverte. D’où la modernité que Benjamin était un marginal qui n’a jamais pu trouver du personnage. Nous aussi nous avons perdu le fil, nous sa place à Paris, à Berlin, à Moscou et dans l’intelligentsia sommes en morceaux. « Voici le temps des hommes de son époque qui ne lui a pas fait bon accueil. Il avait doubles », disait Aragon, repris par Belmondo dans toutes les raisons d’être désespéré. Le pire est qu’il aurait Pierrot le fou. Doubles, ou triples ou quadruples. fort bien pu franchir la frontière un jour plus tard, comme Ce drame en discontinu, délibérément chaotique, est l’ont fait ses accompagnateurs, Lisa Fittko et son mari un éloge du fragmentaire, devenu notre condition.
Saison 15 — 16
Benjamin, dernière nuit se déroule au moment où Walter Benjamin est sur le point de fuir l’Europe, avec l’espoir de se rendre aux États-Unis via l’Espagne. Il se suicide… À travers cet exilé arrivé en France en 1933, c’est aussi l’histoire de l’exil politique et de l’antisémitisme que vous dépeignez. Comment vous êtes-vous saisi de ce sujet ? C’est lui qui m’a saisi en fait, en allant sur place, en regardant les photos de l’époque, en lisant les témoignages des protagonistes de cette tragédie humaine et historique. N’allons pas trop vite au sens de l’histoire, commençons par les faits eux-mêmes. Le moment d’abord, le plus noir des années noires. Septembre 40. Après la défaite de la République espagnole, la débâcle française. Hitler maître de l’Europe, Staline son allié, horizon bouché, où aller ? Quand on est un juif allemand antifasciste, trouver la porte de sortie, c’est une question de vie ou de mort. Le lieu ensuite, Portbou, un village catalan en bord de mer, dominé par une gigantesque gare de triage en hauteur. J’ai eu envie de cette pièce en furetant quelques jours dans ce petit bourg frontalier, à la recherche des traces du passage de l’homme des passages, Benjamin : l’hôtel, la garnison, le cimetière. L’horloge de l’église voisine carillonnant les heures, le tagada obsédant des rails, c’était déjà, dans mon esprit, une rythmique en toile de fond. J’ai alors pensé à une veine expressionniste, sur un mode cabaret, parlé chanté, avec des songs, un limonaire et un accordéon sur un coin de plateau. Façon jeune Brecht et Kurt Weil. À une écriture rythmée, avec des assonances et des rimes. Aussi, quand mon ami Michel Tabachnik m’a proposé de transformer ce texte théâtral en livret d’opéra, j’ai pu me sentir effrayé par l’ampleur donné au projet, mais non dépaysé. Sa musique orchestrale, me suis-je dit, achèverait la distanciation et l’élévation de l’anecdote au mythe. Et quand Serge Dorny a accepté de le programmer, l’effroi s’est transformé en une intense curiosité.
Hans, qui avaient traversé les Pyrénées à pied avec lui, mais étaient en meilleure forme physique et morale. Mais, lui, il était accablé par vingt années d’échecs et de rebuffades. Je comprends qu’il ait eu cette réaction. Objectivement, à distance, je me dis qu’il n’aurait pas dû, mais peut-être aurais-je fait la même chose : il y a un moment où on en a marre de tout…
Opéra de Lyon
wal t er be n jam i n par R é g i s D ebra y
Entrevues 66 Saison 15 — 16 Opéra de Lyon
Benjamin, dernière nuit était donc à l’origine une pièce de théâtre ? Oui, et pas la première. J’en ai commis plus d’une, et pas du tout des pièces à thèses ou des sermons, comme on peut le craindre d’un supposé philosophe, triste réputation qui sur ce plan fait beaucoup de tort. J’ai commencé par une pièce chansonnière et grinçante, un peu farcesque, sur un thème tabou, la prise d’otages et son exploitation politique. Cela s’appelle, Secret défonce ou Tangos pour les temps futurs. Il y eut ensuite Julien le fidèle, sur l’empereur Julien l’Apostat, un monologue baroque sur ou plutôt contre le Dieu unique vu par un païen, Jean-François Balmer l’a mis en bouche et en scène. Et puis, L’Anniversaire. Toutes pièces un peu trop « textes » pour le théâtre formel et visuel du moment. Un écrivain appose sa signature sur une pièce, pas sur un opéra. L’auteur, ici, c’est le compositeur. La transfiguration du texte vaut dépossession, c’est la règle du jeu des métamorphoses, et je l’accepte bien volontiers. On se souvient de Mozart, pas de Lorenzo da Ponte. Le Chevalier à la rose, ce n’est pas d’Hofmannsthal, mais de Richard Strauss. Lulu, ce n’est pas du Wedekind, c’est du Berg. Benjamin, dernière nuit, c’est de Michel Tabachnik, et je m’en félicite. Vous avez travaillé votre livret en amont, sans échanger avec le compositeur ? Vous a-t-il demandé des modifications après que vous le lui ayiez remis ? Non. Seulement quelques précisions. Nous n’avons pas substantiellement modifié la trame, bien que je lui aie toujours dit que je le modifierais si nécessaire, car le médium commande, en l’occurrence la mise en scène et la partition. Je n’ai aucune vanité d’auteur. Cela tombe bien. Certes, mais sans support littéraire il n’y a pas d’opéra. Le texte et la musique sont imbriqués l’un dans l’autre. Et le metteur en scène doit toujours tenir compte du premier. Reste que le dernier mot revient à eux deux, le compositeur et le metteur en scène. Comment s’est déroulée votre collaboration avec Michel Tabachnik ? Excellemment. Tabachnik a été à la fois inventif et respectueux. Il m’a suggéré de remplacer Horkheimer par Adorno, qui est plus connu et qui est musicien. Il a eu de très bonnes idées, la scène du cabaret par exemple. Il a aussi retrouvé une musique traditionnelle juive, très belle. Pour l’impatient que je suis, l’étonnant dans un opéra est la longueur, la durée, la méticulosité. Moi qui suis plutôt saccadé, spasmodique, dans mes centres d’intérêt. J’ai du apprendre la patience.
N’y a-t-il pas aussi dans le sujet de Benjamin, dernière nuit, un peu de Michel Tabachnik ? Il est vrai qu’il a lui aussi traversé des moments difficiles. C’est à ce moment-là que nous sommes devenus amis. J’ai découvert à cette occasion l’odieux des calomnies. Cela est passé. Reste le chef d’orchestre, le compositeur de musique contemporaine familier des plus grands, toujours fasciné par les mystères et d’une admirable vitalité. Il m’a fait bien de l’honneur en s’emparant de ce que Brecht, qui est un personnage du spectacle, eût pu appeler non pas une « pièce didactique » mais une parabole dramatique. Propos recueillis par Bruno Serrou Paris, mercredi 14 janvier 2015
Une introduction au festival Projections, débats, concerts et rencontres à l’Opéra de Lyon, du 5 au 7 février 2016. Programme prochainement disponible sur www.opera-lyon.com. En partenariat avec la Villa Gillet, le Théâtre de la Croix-Rousse, le CNSMD et l’Université Catholique de Lyon.
Une version soviétique de la querelle des anciens et des modernes L’article de La Pravda constitue cependant d’abord l’illustration d’un débat esthétique particulièrement banal entre « classicisme » et « modernisme », qu’on lit à longueur d’années dans nos journaux spécialisés notamment à propos de mises en scène ou d’une certaine musique contemporaine, taxées d’élitisme. Ici, on accuse la musique de puiser dans le jazz, de ne plus respecter les lois de l’harmonie, de mélanger les genres, bref d’être illisible au commun, et donc élitiste. En réalité le camarade Staline n’aimait sans doute pas « la musique moderne ». Le plaisir gâché du souverain est donc habillé dans ce texte en leçon idéologique. Le rôle assigné à l’art dans l’Union soviétique est ainsi cadré et qui déroge est menacé. Cette ligne prône essentiellement la simplicité (le mot est répété plusieurs fois) en opposition à la confusion et renvoie toute complexité à la culture bourgeoise, en s’appuyant, ce n’est pas le moindre
L’opéra pratique 67 Saison 15 — 16
L’Opéra, art du pouvoir L’Opéra naît à l’ombre des cours, joujou au service du plaisir des princes. Dès qu’il gagne la ville va se poser la question de la censure : Mozart doit composer avec l’Empereur pour pouvoir présenter des Noces de Figaro étroitement liées à la pièce de Beaumarchais, interdite en Autriche. La question se posera aussi à Verdi, fortement impliqué dans le Risorgimento. En Russie, où grande partie du répertoire à partir de Glinka, et sous l’influence de Pouchkine, est indissociable de l’identité et de l’histoire de la Grande Russie, l’Opéra a un rôle symbolique, et dans cette mesure dépasse l’artistique pour atteindre au politique. Que le stalinisme soit soucieux de l’art soviétique n’est donc pas étonnant et constitue une continuité dans l’histoire culturelle russe, au-delà des lourdes réserves exprimées par La Pravda sur la Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch. Déjà, Le Nez, œuvre satirique puisée dans une des Nouvelles de Petersbourg de Gogol quelques années auparavant avait été accusé de « formalisme ». Mais il s’agissait d’un ouvrage comique. La Lady Macbeth donne une vision sociale de la Russie profonde plutôt noire, peu adéquate à l’éducation du peuple, et en aucun cas touchée par la grâce de la Russie nouvelle. L’extraordinaire succès initial de l’œuvre, – en deux ans, plus de 200 représentations sur le territoire russe – et un succès grandissant à l’étranger, notamment grâce à Artur Rodzinski et Arturo Toscanini, interpellent un pouvoir soucieux de faire de l’Art un instrument au service d’une idéologie.
des paradoxes, sur le succès de l’œuvre à l’étranger : si l’œuvre plaît aux pays bourgeois, c’est qu’elle est dangereuse. La séduction même sur le public soviétique est un gage de corruption subreptice, et organisée – l’allusion à Meyerhold est claire – : il s’agit de protéger le peuple contre ce qui constitue une trahison des objectifs assignés à l’art, par ailleurs jamais clairement précisés : le texte interpelle aussi « la peinture, la poésie, la pédagogie, la science » en fustigeant « l’esprit d’innovation » ou rien ne vient « rappeler la musique d’opéra classique » : innovation contre classicisme, tout ça pour ça ?
Art vs. totalitarisme Bien loin de réels débats esthétiques, ce texte révèle la peur des totalitarismes face à l’expression artistique : il suffit de remplacer « bourgeois » par « juifs » et on obtient à peu près les mêmes affirmations dans les textes publiés deux ans plus tard par les nazis contre l’art ou la musique « dégénérés » (La Pravda emploie ici le terme « dénaturé ») et contre les musiques atonale et sérielle jugées « bolchéviques » (dés 1920 d’ailleurs dans la bouche de Pfitzner) ou contre le jazz. La similitude des textes nazis et staliniens, leur appel à la simplicité au nom des supposés besoins du peuple – méfions nous de qui brandit ce mot comme un drapeau – nient en réalité tout ce qui fait de l’artiste un « voleur de feu » selon l’expression que Rimbaud dans sa Lettre au voyant avait si bien défini : c’est par l’invention et le « dérèglement de tous les sens » que l’art est voyant, et c’est bien ce que La Pravda terrorisée par un « dérèglement » triomphant a essayé d’endiguer. En vain. Lady Macbeth de Mzenk, 80 ans après, triomphe partout. Guy Cherqui
Opéra de Lyon
lad y macbe t h de m z e n sk EN SON TEMPS
Opéra de Lyon
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Entrevues
L e re t o u r de P e t er S ellars à l ’ op é ra de L y o n
L’Opéra et la cité Cheveux dressés sur la tête, colliers ethniques et chemises pétulantes, encore ravivés par le regard – malicieux – et le sourire – enjoué : Peter Sellars, ex- « enfant terrible » de la mise en scène d’opéra né en 1957, défie le temps qui passe et l’embourgeoisement des attitudes. Avec lui, un peu de soleil californien vous réchauffe, un vent de liberté flower power vous décoiffe – et une bienveillance humaine vous accueille, que les conventions s’acharnent si souvent à engoncer dans des costumes. Peter Sellars est surtout un citoyen du monde : depuis trente ans, son travail participe d’une réflexion sociale, politique et spirituelle autant qu’artistique ; une réflexion dont l’opéra est un medium mais la finalité, une éthique. Avec Giulio Cesare, découvert par Bruxelles en 1988 puis Nanterre en 1990, avec ensuite la Trilogie Mozart / Da Ponte, parvenue à Vienne en 1989, l’Europe écarquillait les yeux sur un Empire romain passé au filtre des States, un marivaudage vitriolé façon Brooklyn, une conception de la mise en scène d’opéra flirtant avec le miroir sans tain et entraînant le public au plus près des personnages. Cet art de la collision fertile – que le terme d’« actualisation » ne rend qu’imparfaitement –, Peter Sellars l’exerce ensuite sur les ouvrages les plus ambitieux (Saint François d’Assise de Messiaen en 1992) et les plus inclassables (Theodora de Haendel en 1996), via un répertoire plongeant ses racines dans des traditions éloignées (Le Pavillon aux pivoines de Tan Dun en 1998) ou émergeant de la création la plus contemporaine
(L’Amour de loin de Kaija Saariaho en 2000), lors de rencontres artistiques aux contours novateurs (avec le vidéaste Bill Viola pour Tristan et Isolde en 2005, comme avec l’espace architectural de la Philharmonie de Berlin lors des Passions de Bach en 2010 et 2014). Une aventure au long cours s’en détache : la collaboration avec le compositeur américain John Adams. Toutes ses œuvres scéniques ont été créées dans une mise en scène de Peter Sellars, voire sur une idée qu’il avait suggérée (Nixon in China en 1987, The Death of Klinghoffer en 1991) ou sur un livret qu’il a signé ou organisé (Doctor Atomic en 2005, A Flowering Tree l’année suivante, The Gospel According to the Other Mary en 2013). A la conjonction de leurs deux univers : la curiosité envers la tradition du conte (A Flowering Tree), le questionnement spirituel (The Gospel According to the Other Mary ou El Niño en 2000 sont des oratoriosopéras), mais plus encore l’histoire contemporaine. La visite de Richard Nixon à Pékin (Nixon in China), le tremblement de terre à Los Angeles en 1994 (I Was Looking at the Ceiling and Then I Saw the Sky, 1995), les travaux du physicien Robert Oppenheimer, « père de la bombe atomique » (Doctor Atomic), y sont autant de catalyseurs d’enjeux individuels devenant planétaire. C’est d’ailleurs avec un ouvrage d’Adams que Lyon a découvert Peter Sellars : en avril 1991, lors de la création mondiale de The Death of Klinghoffer. L’opéra prenait pour argument le détournement par un groupe de terroristes palestiniens du paquebot Achille Lauro en 1985, et le meurtre odieux de l’un des passagers, Leon Klinghoffer, retraité américain de confession juive tué dans son fauteuil roulant et jeté par-dessus bord. Loin de tout simplisme, fouillant la complexité de l’âme humaine et ses points de non-retour, The Death of Klinghoffer reste victime de polémiques abusives – de celles qui confondent le crime et sa représentation, sa représentation et sa justification. Confusions que Peter Sellars traque, bien au contraire, pour parvenir à un regard éclairé sur l’Homme, sa finitude mais aussi son espérance. En mai 2016 le metteur en scène fera son grand retour à l’Opéra de Lyon avec Iolanta/Perséphone (Tchaïkovski/ Stravinsky), production créée à Madrid en 2012. Iolanta : une princesse aveugle ignorante de son état ; Perséphone : une déesse qui accepte d’épouser le maître des Enfers afin de délivrer des âmes errantes. Voir avec le cœur, soulager des âmes : décidément une ligne d’horizon pour Peter Sellars. Chantal Cazaux
Quelles sont selon vous les principales qualités d’un orchestre d’opéra ? A l’opéra, on doit pouvoir gérer l’imprévu qui peut provenir d’une foule de choses. Le chef doit pouvoir absorber à chaque instant ces micro-changements et amener l’orchestre à gérer l’adaptation en souplesse pour ne pas interrompre le rythme d’une représentation.
« Le chef d’orchestre est le dramaturge musical d’un opéra » Comment vivez-vous cette autre dualité du chef d’opéra et du chef symphonique ? Dans un théâtre qui, comme celui de Lyon, on pratique le principe de la « stagione », le chef est complètement immergé dans une seule production où l’investissement personnel est énorme. Mais j’ai aussi envie de diriger des choses très différentes comme une symphonie de Schumann ou de Bruckner. Comme chef j’ai donc envie d’aller vers des choses différentes et de servir des répertoires qui me passionnent. A côté de mes activités à l’opéra, j’ai beaucoup pratiqué une politique de chef invité qui m’a permis de découvrir des orchestres très différents à travers le monde. Aujourd’hui je préfère concentrer mon activité symphonique en dehors de Lyon sur deux orchestres : l’Orchestre Symphonique de Barcelone et le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. Comment voyez-vous le public lyonnais ? Il est à la fois très attentif et merveilleusement curieux. Ce sont des gens qui attendent toujours des propositions nouvelles. Je ne crois pas qu’il supporterait longtemps des saisons trop banalisées. Ils aiment la découverte, le regard nouveau. Propos recueillis par Serge Martin
L’opéra pratique 69
Comment les choses se passent-elles à l’opéra ? Beaucoup d’éléments sont réunis dans un spectacle d’opéra. Prenez le chœur : ce ne sont pas seulement des chanteurs, ce sont aussi des acteurs et c’est dans cet esprit qu’il faut travailler avec eux. Durant une représentation, tous les éléments sont en interaction : les intervenants musicaux (solistes, chœur et orchestre) mais aussi scéniques (décors, costumes, lumières) et le chef doit tous les avoir à l’esprit pour contrôler et diriger le déroulement harmonieux des choses. Mais ce souci des détails ne doit pas l’empêcher d’imprimer du début à la fin du spectacle la grande ligne qui constitue l’armature d’une représentation. À ce titre on peut dire que le chef d’orchestre est le dramaturge musical d’un opéra. C’est le chef et son orchestre qui doivent insuffler l’esprit de la représentation vers la scène.
Durant la saison 2015–2016, vous dirigerez La Damnation de Faust et Lady Macbeth de Mzensk. Comment situez-vous les deux œuvres ? Elles décrivent toutes deux un effet de miroir qui révèle la vraie personnalité des protagonistes. Katia Ismaïlova, est une personne raisonnable, conventionnelle, immergée dans son univers bourgeois mais en même temps elle ressent un appel à la liberté et c’est dans l’interstice de ces deux sentiments que la tragédie se passe. Goethe oppose le monde de l’intellectualité de Faust à celui de la noirceur hypocrite de Méphistophélès. Le conflit naît de ces deux mondes qui se superposent celui de la réalité et celui de la surréalité. Cette dualité est une constante fondamentale de l’être humain. Ce qui est original c’est que les deux compositeurs l’expriment dans des langages innovateurs pour leur époque : le modernisme pour Chostakovitch, un romantisme échevelé pour Berlioz.
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Comment concevez-vous votre métier de chef d’orchestre ? La musique est un art de synthèse dont le chef d’orchestre doit être le révélateur. Impossible de prétendre connaître Mozart simplement sur base de ses opéras en négligeant son œuvre symphonique ou pour piano. Quant à Mahler, il est simplement impensable sans l’apport des mondes classique et romantique mais, en même temps, certaines de ses pages nous emmènent en droite ligne vers Berg et la seconde école de Vienne. Un chef qui ne ferait pas la jonction entre l’héritage du passé et la projection du futur passerait simplement à côté de cette complexité qui est au cœur de sa création.
C’est pour cela qu’une des plus grandes qualités d’un orchestre d’opéra est sa flexibilité. Elle va de pair avec son sens de l’écoute qui lui permet de respirer avec les chanteurs.
Opéra de Lyon
L a d i rec t i o n d ’ orches t re par K a z u sh i O n o
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Entrevues
P or t ra i t d u BALLET DE L’OPéRA DE LYON Des grands minces, des petits musclés, des lianes nerveuses… À première vue, les trente danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon, sous la houlette de Yorgos Loukos depuis 1991, sont tellement disparates qu’on se demande quel esprit de troupe les dynamise. Les observer pendant le training du matin donne quelques indices sur le ciment qui les soude. Qu’ils s’accrochent à la barre ou prennent d’assaut les enchaînements complexes qui finalisent le cours, leur dynamisme joyeux, leur envie d’en découdre et d’abattre les obstacles claquent aux yeux. La compétition, oui bien sûr, mais pour le meilleur de soi et du groupe. Entre les « anciens » – certains sont dans la compagnie depuis plus de dix ans – et les « nouveaux » – la moyenne d’âge est de 27 ans – le courant passe. « Nous avons cette capacité à nous “serrer les coudes” malgré les contraintes liées au temps, confie Simon Feltz, 24 ans, depuis quatre ans dans la troupe. Cette maturité de groupe nous aide à progresser. Quant à la présence de personnalités très différentes, c’est un véritable atout car elle permet de nous inspirer les uns des autres ». « Ce n’est pas parce qu’on explique un pas à quelqu’un qu’il le fera mieux que vous, insiste Caelyn Knight, 36 ans, originaire d’Afrique du Sud, depuis 13 ans dans le Ballet. Il faut comprendre ça lorsqu’on est jeune danseur. Savoir aussi que cette bonne ambiance se transmet et qu’il faut veiller dessus !».
Le répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon est l’un des plus épatants et des plus riches parmi les compagnies de ce type en France. Cette cohésion évidente qui, au-delà des différences culturelles – une dizaine de nationalités dans la compagnie – explique l’impact du Ballet sur scène. Les monuments comme Limb’s Theorem (1990) de l’Américain William Forsythe ou Giselle (1982), du Suédois Mats Ek, où le climax technique, la limpidité du propos dans les effets de groupe, exigent un tronc commun d’énergie sans faille. Il faut dire que pour la majorité des danseurs, intégrer le Ballet de Lyon était un fantasme. Dorothée Delabie, 34 ans dont dix ans de présence, en rêvait depuis l’enfance. « J’ai sous la main
tous les chorégraphes dont je désirais danser les pièces », explique-t-elle. Dorothée Delabie fait partie des femmes les plus distribuées de la troupe. « Il y a évidemment certains interprètes qui sont plus sur le devant de la scène que d’autres mais il y a tout de même un équilibre dans la compagnie, renchérit Caelyn Knight. Tout le monde a sa chance ici et est distribué ». Le répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon est l’un des plus épatants et des plus riches parmi les compagnies de ce type en France. Quatre-vingt-dix pièces dont quarante huit créations, signées par la jet set de la danse
depuis les années 60. Autrement dit : Jiři Kylian, Mats Ek, William Forsythe, Merce Cunningham, mais encore, versant contemporain : Maguy Marin, Christian Rizzo, Rachid Ouramdane, Anne Teresa De Keersmaeker, A cette affiche unique, Yorgos Loukos compte bientôt ajouter deux ballets emblématiques de Roland Petit, avec lequel il a travaillé et qui lui semble important de faire connaître aux danseurs comme aux spectateurs. « C’est une grande chance de pouvoir s’exprimer de toutes ces façons, s’exclame Caelyn Knight. Par ailleurs, je crois que je n’aurai pas pu travailler dans une compagnie dirigée par un seul chorégraphe qui règne comme un dieu sur sa troupe ». Cette histoire de la danse en mouvement, les danseurs en sont les ambassadeurs d’excellence dans le monde entier. Formation classique obligatoire pour jongler à toute vitesse entre les styles « mais surtout une grande ouverture d’esprit », précise Yorgos Loukos. Caelyn Knight a fait ses apprentissages auprès de la fameuse Marika Besobrasova, à Monaco. Kristina Bentz, 23 ans, débarque de la prestigieuse Julliard School, à New York, Simon Galvani, 21 ans, du Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris… « Démarrer une carrière de danseur par une compagnie comme celle-ci, c’est évidemment génial, commente ce dernier. Cela permet de renforcer les bases techniques, la vitesse d’apprentissage, de libérer notre danse. Sans oublier que l’on est souvent en représentation ! » Au carrefour d’un patrimoine de premier plan et d’un métier fragile où l’excellence se gagne au quotidien, le Ballet de l’Opéra de Lyon impose sa vision aiguisée et généreuse. Rosita Boisseau
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L es programmes de so i r é e
L es A t el i ers po u r e n f a n t s
Tout au long de la saison, l’Opéra de Lyon propose des rencontres, des conférences et des débats autour des œuvres. Gratuit, sans réservation.
Découvrez l’essentiel (présentation de l’œuvre, résumé, biographies) et bien plus (livret intégral, textes de référence…) 7 €. Pour l’envoi à domicile et la commande de programmes des saisons passées, consultez la billetterie.
Le dimanche, pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants s’amusent à l’Amphi ! De 5 à 12 ans. Sur réservation. Animation et goûter : 12 €.
Une heure avant le spectacle, à l’Amphi – L’École du spectateur
Présentation des opéras par un conférencier spécialisé en littérature. Une approche pédagogique et accessible à tous. En partenariat avec l’Université Catholique de Lyon. ou
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Pour les détails des dates, rendez-vous dans les pages spectacles.
Qui est Faust, en fait ? Jouait-on des opéras dans les camps de concentration ? Chostakovitch s’est-il inspiré de Shakespeare pour écrire sa Lady Macbeth ? Telles sont les questions (et bien d’autres) auxquelles nous nous proposons de répondre au cours de L’École du spectateur. Nul besoin d’être spécialiste : l’École du spectateur présente d’abord l’histoire que raconte l’œuvre, le contexte de sa création, et réserve parfois des surprises : la rencontre avec un musicien, un chanteur, un metteur en scène… Une heure, juste avant la représentation, pour tout comprendre et profiter au mieux du spectacle. Xavier Rockenstrocly, professeur de lettres à l’Université Catholique de Lyon, conférencier de l’École du spectateur
Atelier « Le Diable se cache dans les détails » Autour de La Damnation de Faust Dimanche 31 janvier
Atelier « Poupées russes » Autour de Lady Macbeth de Mzensk
– Les Préludes littéraires
Lectures de textes en écho au spectacle par les étudiants-comédiens de l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre.
Dimanche 11 octobre
R es t a u ra t i o n Réservez votre dîner pour l’entracte !
Formule à 22 € : assiette froide gourmande + verre de vin + dessert. Produits frais et de saison, cuisine maison. Durée de l’entracte : 35 minutes. Sur réservation à la billetterie jusqu’à la veille du spectacle, ou au bar de l’Amphi à votre arrivée.
Dimanche 20 mars
Atelier « Photo rétro : une révélation ! » Autour de Benjamin, dernière nuit Dimanche 22 mai
Atelier « Dans tous les sens : une exploration des 5 sens » Autour de Iolanta/Perséphone
Des opéras et des bulles : histoires d’opéras illustrées
Cycle de rencontres Les Idées en scène
Dix « livrets-illustrés » des opéras de la saison, une manière ludique de créer la rencontre entre deux arts, de donner vie en image aux grands textes d’opéras et d’en donner un avant-goût au plus grand nombre. Retrouvez dès maintenant les livrets-illustrés réalisés par les étudiants de l’École de dessin Emile Cohl et l’Université catholique de Lyon à l’Opéra, sur www.opera-lyon. com, ou en exposition en avant-spectacle de chaque opéra.
Débats ouverts à tous proposés par la Villa Gillet, le Théâtre de la Croix-Rousse et l’Opéra de Lyon, en écho aux spectacles de la saison.
Alice Rivière, responsable pédagogique de l’École de dessin Emile Cohl (Lyon)
Programme prochainement disponible sur www.opera-lyon.com
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La Damnation de Faust Le Roi Carotte Lady Macbeth de Mzensk La Juive Iolanta/ Perséphone L’Enlèvement au sérail
L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau** Mesdames de la Halle**
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LA BRIGADE d u B alleT
Le dimanche, pendant que les parents assistent au spectacle, les enfants s’amusent à l’Amphi ! De 5 à 12 ans. Sur réservation. Animation et goûter : 12 €.
Présentation de l’œuvre, programme de soirée et biographies : 3 €
Chroniquez les coulisses du Ballet avec Le Petit Bulletin ! Vous êtes apprenti bloggeur, rédacteur, photographe, vidéaste ou dessinateur ? Au fil de la saison, l’Opéra de Lyon et le journal Le Petit Bulletin vous invitent à découvrir le Ballet de l’Opéra dans l’intimité des coulisses et à raconter le fruit de cette rencontre. Adressez votre candidature pour rejoindre notre brigade de chroniqueurs-amateurs ! Au fil des spectacles, les meilleurs mini-reportages (écrits, filmés, dessinés…) seront publiés sur les sites du Petit Bulletin et de l’Opéra de Lyon.
Dimanche 15 novembre
Atelier « Mais où court la corrida ? » Autour de Carmen/L’Arlésienne
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Places debout 5 € (p.73) Âge minimum 5 ans
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Telle est la vocation des conférences avant concert qui placent la musique au cœur du propos. Autour des programmes, nos étudiants du département de culture musicale imaginent un dialogue avec leurs camarades interprètes, et mettent à l’honneur un nouvel instrument. Accompagnés par l’ensemble de nos professeurs, ces jeunes musicologues enrichissent ces rencontres d’échanges avec les publics, qu’ils soient connaisseurs ou néophytes.
À la d é co u ver t e des compos i t e u rs Conférences avant concerts
Quelques jours avant le concert, l’Opéra de Lyon et le Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon vous proposent d’en savoir plus sur les compositeurs, les courants musicaux et les contextes de création des œuvres, en dialogue avec un musicien. Conférences présentées à l’Amphi par les élèves du département de culture musicale du CNSMD. Gratuit, sans réservation.
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Présentation de l’œuvre, programme B de soirée et biographies : 3 €
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Concerts et récitals Concert du Nouvel An
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Charlotte Ginot Slacik, historienne de la musique, enseignante au Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon
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Éclairer autrement les grands concerts de la saison
L ’ O p é ra de L y o n o u vre ses por t es u n e he u re ava n t le spec t acle Attention, les représentations commencent à l’heure indiquée sur le billet. Rendez-vous aux comptoirs de l’Amphi ou du Grand Foyer pour manger, ou boire un verre. À la carte, une cuisine maison et de saison, privilégiant les produits locaux et artisanaux.
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C omme n t ve n i r ?
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B o u cle mag n é t i q u e ( e n gra n de salle )
Service gratuit, pour les manifestations données en grande salle. Attention, le vestiaire n’est pas desservi par les ascenseurs.
Amplification du son pour les personnes bénéficiant d’une assistance auditive sur de nombreuses places de la grande salle. Pour plus d’information, consultez la billetterie.
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L es v i s i t es des co u l i sses de l ’ O p é ra
Des coussins sont prêtés sur demande au vestiaire. Gratuit, sur dépôt d’une pièce d’identité.
Place de la Comédie, 69 001 Lyon – En covoiturage : convivial et pratique, rendez-vous
Pour les groupes : 04 72 00 45 48 / visites@opera-lyon.com Pour les individuels (avec l’Office du tourisme) : 04 72 77 69 69 / www.lyon-france.com
sur www.covoiturage-grandlyon.com
– En métro ou en bus : Station Hôtel de Ville – Louis Pradel (ligne
A sce n se u rs
– Parking (Parc Opéra) : Réservez votre place à la billetterie / 10 €
Situés de part et d’autre du Péristyle, sous les arcades de l’Opéra. Pour accéder directement à l’Amphi, au Grand Foyer, au parterre ou aux 4e, 5e et 6e balcons.
A, direct depuis la Gare Lyon Perrache) – En Vélo’V : 10 stations autour de l’Opéra
(hauteur limitée à 1,90m)
Conditions de vente Conditions d’accès : L’accès à la salle n’est pas autorisé
aux enfants de moins de 5 ans ; un justificatif est demandé aux parents lors de l’achat du billet et lors de l’entrée en salle. L’accès des enfants de moins de 12 ans, non accompagnés d’un adulte, n’est pas autorisé aux 5e et 6e balcons. Retardataires : Le spectacle commence à l’heure précise spécifiée sur le billet. Afin de ne gêner ni l’audience ni les interprètes, les retardataires ne pourront accéder à leur place. Ils retrouveront leur place à l’entracte. Dans le cas d’une manifestation sans entracte, les retardataires ne sauraient être dédommagés. Les retards ne donneront lieu à aucun report ni remboursement. Placement : L’Opéra se réserve le droit de procéder à un changement de placement pour des raisons techniques liées au spectacle. Il est interdit de changer de place à l’intérieur de la salle. Nous invitons les personnes ayant des problèmes cardiaques, de respiration ou de vertige à se signaler lors de la réservation afin de choisir un emplacement adapté. Modification de programmation : La programmation étant établie longtemps à l’avance, des modifications peuvent l’affecter. Les changements de date, heure, lieu, distribution d’une manifestation, ou l’interruption au-delà de la moitié de sa durée ne donnent pas lieu à remboursement ou dédommagement. Report ou annulation d’un spectacle : En cas de changement de date d’un spectacle par l’Opéra, le billet se trouve automatiquement validé pour la date de substitution. En cas d’annulation du spectacle par l’Opéra, la demande de remboursement doit être faite auprès de l’Opéra dans un délai de trois mois sous peine de forclusion ou auprès du revendeur selon ses conditions de vente ; elle s’entend hors frais d’envoi et sans dédommagement d’aucune sorte, sur présentation du billet (ne jetez pas vos billets !). Modalités de paiement : Par carte bancaire (Visa, Master-Card, American Express, Discover et Diners Club), par chèque, par prélèvement automatique (dès 100 € / de mai à octobre), par carte cadeau Opéra de Lyon
en cours de validité, par chèque-vacances, par carte M’RA ou Pass’culture, Chèque Culture, Chèque Jeune-Isère. L’envoi des billets à domicile est facturé 3 € (6 € en recommandé). Tout frais d’impayé est facturé à la charge du client. Achat d’un billet : Il est demandé à l’acheteur de vérifier les mentions de titre, date, heure et prix du billet dès sa délivrance, les réclamations ultérieures n’étant pas recevables. L’achat d’un billet implique l’adhésion au règlement intérieur de l’Opéra de Lyon, affiché dans le hall d’accueil et consultable sur www.opera-lyon.com. Les billets ne peuvent être ni repris, ni revendus à un prix supérieur à celui qu’ils portent (loi du 27 juin 1919). Echange ou remboursement à la demande
du spectateur : Les billets peuvent être échangés jusqu’à 48 heures avant la date figurant sur le billet, dans la limite des places disponibles. L’échange est accepté pour un montant supérieur ou égal avec règlement de la différence et des frais d’échange. Le remboursement est exclusivement proposé aux titulaires des cartes Pass’Opéra Fidélité, en cas d’incapacité de se rendre au spectacle (maladie ou accident attesté par un certificat médical et déclaré au plus tard le jour de la représentation à 14 heures). Les demandes doivent être formulées dans les délais au guichet ou par téléphone. Les échanges ou remboursements seront effectués à réception des billets et justificatifs. L’échange est payant (3 € par billet), sauf pour les titulaires de la carte Pass’Opéra Fidélité, dans la limite de trois demandes par saison (au-delà, il sera facturé 3 € par billet à titre de frais de dossier). Les frais d’envoi ne sont pas remboursables. Duplicatas : En cas de perte ou d’oubli du billet, l’édition d’un duplicata est payante (1 €), sauf pour les détenteurs du Pass’Opéra Fidélité. Visibilité : La salle étant configurée à l’italienne, certaines places ne disposent pas d’une visibilité totale de l’espace scénique et/ou des surtitrages. La tarification en tient compte. Tarifs réduits : Les bénéficiaires de tarifs réduits doivent présenter un justificatif valide lors de l’entrée dans la salle. Dans le cas où un justificatif valide ne peut être présenté, la somme équivalant à la différence entre tarif réduit et plein
tarif doit être réglée pour accéder à la salle. Les offres tarifaires « soumises à conditions » sont limitées à certaines dates et pour un nombre défini de places. Les réductions ne sont pas cumulables. Le prix minimum d’une place assise en grande salle est de 10 €. Pour les moins de 28 ans, le tarif réduit est appliqué sur présentation d’une pièce d’identité valide au moment de l’achat du billet. La Carte Open est réservée aux 18–28 ans (jusqu’à la veille de la date anniversaire des 28 ans) au moment de l’achat, sur présentation d’un justificatif. Pour les porteurs de carte, à l’achat d’un premier spectacle, un bon est offert donnant droit à un livret ou une boisson avant le spectacle. Pour l’achat de trois spectacles, une place est offerte, valable sur un spectacle défini par l’Opéra de Lyon. Les demandeurs d’emploi ou bénéficiaires des aides sociales (Revenu de Solidarité Active) bénéficient du tarif réduit sur présentation d’un justificatif en cours de validité (moins de 3 mois) au moment de l’achat du billet. Le Pass’Opéra Fidélité est nominatif et strictement personnel. Il est valable pour une saison. Le tarif Pass’Opéra Fidélité est réservé aux titulaires du Pass et leur accompagnateur. Places debout : Les billets portant la mention « place debout » sont mis en vente dans l’heure précédant le spectacle sous réserve que l’intégralité des places assises ait été vendue. Ils n’autorisent pas l’accès à une place assise. Accueil des spectateurs en situation de handicap :
Les spectateurs en situation de handicap bénéficient du tarif réduit sur présentation d’une carte d’invalidité. Dans le cas où la carte d’invalidité mentionne le « besoin d’accompagnateur », ce dernier bénéficie également du tarif réduit. Des emplacements spécifiques sont prévus au parterre pour les personnes à mobilité réduite en fauteuil. Une amplification du son est proposée pour les personnes bénéficiant d’une assistance auditive, sur certaines places en grande salle. Afin d’être accueilli dans les meilleures conditions, nous vous invitons à signaler votre handicap au moment de la réser-vation des places. Les chiens-guides sont admis dans les salles.
L’Opéra de Lyon remercie chaleureusement ses mécènes et partenaires pour leur confiance et leur générosité. Depuis de nombreuses années, des entreprises et des fondations partagent notre projet et nos valeurs : l’excellence artistique et l’ouverture à tous les publics. Leur soutien et leur engagement sont essentiels à la réalisation des projets de l’Opéra de Lyon : programmation audacieuse et création artistique, accessibilité au plus grand nombre, actions culturelles et éducatives, développement durable ou encore ancrage local et rayonnement international.
M é c è n es de proje t s
Ont également apporté leur soutien lors de la Soirée de Gala
Acnis International, Banque Palatine, Bastide, Cervin, CIC Lyonnaise de Banque, Citroën, Cofely Axima, Compagnie Nationale du Rhône, Dell, Dufresne Corrigan Scarlett, Emirates, Fontanel, GDF Suez, Gescap, Grand Lyon, Groupe SNEF, Immogal, Institut Mérieux, Intermarché, Koné, Moulin T.P., MTRL, Natixis, Nicot Meunerie / Moulins du Bion, OL Fondation, Orfis Baker Tilly, Philips Healthcare, Securitas, Setreal, SHAM, SNCF, Sogelym Dixence, Toupargel, United Technologies Buildings & Industrial Systems
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Responsable Mécénat Tel : 04 72 00 47 92 mcourtial@opera-lyon.com
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Contact : Magali Courtial
Création : Trafik.fr Rédaction :
Isabelle Calabre (danse), Guy Cherqui, Pascal Huyn, Franck Mallet, Serge Martin, Coline Miallier Opéra de Lyon :
Serge Dorny, directeur général. L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon, le conseil régional Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon.
Images :
© Sim Canetty-Clarke (I. Bostridge, p.45) © Michel Cavalca (p. 34, 54 bas, 55, 57 haut) © Marc Chaumeil (p.63) © Ph. Cifarelli (S. Montanari, p.46) © Collection Roland Petit (p.36) © Caroline Doutre (S. Devieilhe, p.44) © B. Ealovega (A.C. Antonacci, p.44) © Simon Fowler (N.Dessay, p.45) © Philippe Hurlin (E. Krivine, p. 46) © Jean-Pierre Maurin (K. Ono, p.47 et 69) © Jack Mitchell – Carolyn Brown, Winterbranch (1964). Avec l’aimable autorisation du Merce Cunningham Trust (p. 40)
© Riccardo Musacchio (H. Haenchen, p.47) © Philippe Pierangeli (p.1) © Blandine Soulage (p.49) © Stofleth (p. 2, 48, 51, 53, 54 haut, 56, 57 bas, 59, 61, 62, 70) © Jaime Roque de la Cruz (p.38, 58) © Bastien Vivès (p.30) © Ruth Walz (p.68)
orga n i — gramme DIRECTION Directeur général
Serge Dorny
Chef permanent
Kazushi Ono
78
L’opéra pratique
Directeur administratif et financier
Mathieu Jouvin Assistantes de direction
Zoë Clarke Sandrine Paturel
PRODUCTION ARTISTIQUE Directeur de la production artistique
Saison 15 — 16
Robert Körner
Directrice adjointe de la production artistique
Aurélie Tanret
Administration
Camille Le Brouster Theresa Lafortune Coralie Spenlehauer
Opéra de Lyon
Régie de scène
Patrick Azzopardi Charlotte Goupille Lebret Georges Vachey
SERVICES MUSICAUX Délégué général
Pierre Mordier
Administration
Corinne Chavant Bibliothèque
Pascal Hild Elisabeth Budimir Vialar, assistante
Régie des chœurs
Olivia Duffoux
Régie d’orchestre
Sylvain Barneoud Corinne Knaster, adjointe Garçons d’orchestre
Jean-Charles Collet Thierry Knaster Chef de chant coordonnateur
Graham Lilly Accordeur
Michel Charentus
Paul-Henry Vila NN
Clémentine Crépon Léa Curien Maud Darras Nicolas Gourbeix Victor Défossé MAîTRISE Kazimierz Louisa Dembri Déléguée générale Sibylle Démure Olechowski Violons Thérèse Maillez Juliette Deydier Karol Miczka Trompettes Administration Jeanne Dumonteil Jocelyn Mathevet Charlotte Dan-Grasset Eléa Duqueroix Laurence Ketels Chef de chœur Pascal Savignon Dufour Constance Duteil auprès de la Philippe Desors Frédéric Bardon Hajare Fendou Trombones Maîtrise, assistante Marlène Ferrand Camille Béreau Éric Le Chartier chef des Chœurs Fabien Brunon Victor Fleury Karine Locatelli Gilles Lallement Florence Carret Romane Foucher Responsable Maxence Moercant Calin Chis Camille Freyria Timbales de la formation Dominique Delbart Luna Garcia Olivier Ducatel musicale Alex Diep Lola Gauthey Percussions Laure Pouradier Maria Estournet Isidor Germain Christophe Roldan Duteil Tristan Liehr Louis Gourbeix Pianiste Frédérique Lonca Simon Gourbeix CHŒURS chef de chant Sophie Moissette Lucie Goutailler Grégory Kirche Chef des Chœurs Kuentz Lou Graindorge Philip White Enseignement Haruyo Nagao Mathis Guérin Pianiste du piano Lia Snitkovski Yoan Guérin Mathieu Grégoire accompagnatrice Anne Vaysse Cassandre Jean Angela White Anne Boyera Schreiber Naïs Jannel Sopranos Maîtrisiens NN Axelle Junet Altos Sharona Applebaum Lilou Arnould Cyrille Lachaise Daniel Formentelli Marie Cognard Elise Auger Kamélia Lafi Natalia Tolstaia Marie-Eve Gouin Abel Bady Pimprenelle Lassalle Donald O’Neil Marie-Pierre Jury Camille Bandolin Violette Lavorel Henrik Kring Sophie Lou Angèle Basilien Chloé Lefer Ayako Oya Maki Nakanishi Amel Belfar Charlotte Lefeuvre Pascal Prévost Pascale Obrecht Dania Belfar Gabriel Lerch Nagamasa Takami Pei Min Yu Jeanne Bert Prunelle LetangVioloncelles Mezzo-sopranos Melvil Bert Mathieu Ewa Miecznikowska Sophie Calmel-Elcourt Alyssia Besson Baptiste Mansot Valériane Dubois Françoise Courbarien Ophélia Besson Erika Maschke Alice Bourgouin Joanna Curelaru Marin Bisson Julie Migeot Henri Martinot Alexandra Guérinot Anaïs Bouchène Romane Millet Jean-Marc Weibel Sabine Hwang Volodia Bouchard Jeanne Monville NN Sylvie Malardenti Marie-Lou Boucharlat Céleste Moudileno Contrebasses Karine Motyka Salomé Bouteille Aliya Mouhoub Cédric Carlier Véronique Thiébaut Léo Caniard Chems Mouhoub Jorgen Skadhauge Celia Roussel Barber Charline Caro Jeanne Mura François Montmayeur Ténors Leila Chafii Etienne Murard Jérôme Avenas Richard Lasnet Noé Chambriard Noémie Murard Flûtes Yannick Berne Amélia Charif Tom Nermel Julien Beaudiment Gérard Bourgoin Marie Chat Yanick Ngoumou Catherine Puertolas Brian Bruce Simon Chat Samuel Gilles Cottin Fabrice Constans Adrien Chavy Notargiacomo Hautbois Philippe Maury Alexandre Chavy Joana Olivier Frédéric Tardy Hidefumi Narita Maëva Chometton Sophie Orset Jacek Piwkowski Didier Roussel Célia ChorfaAnnabelle Pastore Barytons Patrick Roger Couvreur Tom Perrier Clarinettes Dominique Beneforti Norina ChorfaCalliopée Perrot Jean-Michel Bertelli Marc Fournier Couvreur Cléobule Perrot Sandrine Pastor Charles Saillofest Alix Clergue Valentine Pierre Sergio Menozzi Paolo Stupenengo Agathe Clermont Loleh Pottier Bassons Basses Garance Cochenet Emma Pralon Carlo Colombo Jean-François Gay Ciara Cochet Remo Ragonese Cédric Laggia Alain Sobieski Victor Conan Maud Réocreux Nicolas Cardoze Kwan Soun Kim Octavie Constance Kéolina Sanchez ORCHESTRE Violons supersolistes
Cors
Jean-Philippe Cochenet Jimmy Charitas Thierry Cassard Etienne Canavesio Pierre-Alain Gauthier
Gaspar Sauvion Eva SchweizerConfais Jeanne Scribe Loïssa SeguraRodriguez Lila Seveyrat-Maach Anna Christina Sidova Flore Simonet Tanina Souaguen Clémentine Thiery Sacha Valentin Eloïse Vincent Roméo Youssoufian Fériel Zerari
BALLET Directeur artistique du ballet
Yorgos Loukos
Délégué général
Thierry Leonardi
Administration
Isabelle Blanchard
Régisseur du Ballet
Eleni Loukou
Maîtres de ballet
Pierre Advokatoff Jocelyne Mocogni
Pianiste répétiteur
NN
Danseuses/ danseurs
Kristina Bentz Alexis Bourbeau Julia Carnicer Florian Danel Dorothée Delabie Adrien Delépine Marie Laëtitia Diederichs Simon Feltz Amandine François Aurélie Gaillard Simon Galvani Caelyn Knight Tadayoshi Kokeguchi Misha Kostrzewski Carlos Láinez Juan Franck Laizet Sora Lee Coralie Levieux Marco Merenda Ruth Miro Salvador Elsa Monguillot de Mirman Julian Nicosia Chiara Paperini Annabelle Peintre Inês Pereira de Almeida
Djamila Khalfi Régie
Hubert Cuypers NN NN
Hervé Favre Claude Hidouci Philippe Rebboah Électriciens
Christian Armenta Hervé Cottin Hervé Lautissier Joël Poncet Pierrick Tissot Rudy Parra Guillaume Rogalski GÉNIE SCÉNIQUE
Jean-Luc Ponzio
SERVICE AUDIOVISUEL SERVICES Régisseur général Michaël Grefferat TECHNIQUES Directeur technique Ingénieurs du son
Philippe Sagnes Responsable budgétaire, administratif et logistique
Mickaël Chazot
Xavier Boyer Pierre-Marie Guiraldenq Jean-Baptiste Morel Régisseur audiovisuel
Administration
NN
Régisseurs techniques de production
ACCESSOIRES Responsable
Léa Caufin
Christophe Havet Jean-Christophe Scottis NN SCÈNE MACHINERIE Responsable
Mathias Mermier
Chefs machinistes
Frédéric Torres Mohamed Djoudi NN
Jean Peyret Thierry Catanzano, assistant Accessoiristes
Dominique Bachmann Rémi Boutin Delphine Contet Chloé Gil Pierre-Laurent Grangeon Jean-Pierre Thoni
Laurence Duhamel Patricia Goudinoux Fabienne Guidon Couturières décoratrices
Valérie Clermont Mélisande Gautier Karima Demeocq Zoubida DjadOtmane Marika Perdriel Elise Perpinial Zélia Smith NN Décoratrice costumes
Marie Di Ruzza
Cordonnier-bottier
Anny Chauvin Costumier responsable du stock
NN
Entretien
Marie-Ange Chauchat HABILLEMENT Chef habilleuse
Sylvie Meyniel Habilleuses
Cristelle Ausselin Sophie De Bats Martine Laquais Aurélie Massait Valérie Spéry Ateliers des décors BUREAU D’ÉTUDES Adjoint au directeur technique en charge du bureau d’études
Machinistes chauffeurs
MAQUILLAGE COIFFURE Responsable
Sylvie Barrault
Michel Chareyron Christian Sivignon
Machinistes
BALLET Régisseur général
Raphaël Ferrière Jalal Lakmari Frédéric Tricaud Pascal Belmondo Lucrèce Bruyant Geoffroy Dupupet Pascal Foraison Michel Géraud Rafaël Gonzalez Marc Lanzetti Youri Millo Serge Musilli Emmanuel Njomou Gilles Pellet Sandrine Ravachol Clément Rhetorie Frédéric Savariau Adrien Tabet Baptiste Tournemine NN
David Deguffroy
Chef machiniste
Christophe Reboul
Régisseurs lumière
Jérémie Fally Christophe Renon
Timothée Fleury Responsable Assistant
ATELIER Adjoint au directeur technique en charge de l’atelier de décors
Franck Tournadour Serrurier
Julien Godebert Chef peintre décorateur
NN
Peintres décorateurs
Machiniste
Guillaume Faure
ADMINISTRATION CONTRÔLE DE GESTION
Fanny Albertini Géraldine Nové Josserand
COMPTABILITE PAIE Chef comptable
Virginie Chobelet Paie
Pierre Contat, responsable Christiane Laporte Trésorerie
Yolande Colomer, responsable Fournisseurs
Magali Bonisoli, responsable Alain Blanc PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
Jacques Verney, conseiller RESSOURCES HUMAINES Responsable
Valérie Mironneau Pascale Permingeat, adjointe Virginie Fontaine Marie-Hélène Glab Cécile Merle Marie Soylu
Habilleuse
Secrétariat
ATELIER DE COSTUMES ET HABILLEMENT Responsable
Responsable construction
Secrétariat
Secrétariat
Menuisiers constructeurs
Chantal Frick Cloupet Corinne Delayer Fardel
Jean-Michel Daly
Marie-Thérèse Revol
Laurent Thion
Chef menuisier
Franck Gailleton
Fabien Renneteau Thierry Triniol NN
Sécuritas*
Courants faibles
IES*
Électricité génie climatique
Cofely Axima*
COMMUNICATION
Jean-Noël Bonniot COORDINATION Jean-Bernard Tournier Responsable Frédéric Meynier Anne Fory Audrey Barbier
EXPLOITATION Directeur de l’exploitation
Jean-Charles Scottis
Sécurité
Dominique Chambaz Didier Blondeau, adjoint Myriam Luc
Entretien bâtiment
Romain Pernet, responsable Sébastien Thierry Chauffeur
Hocine Chorfa Nettoyage
Cervin*
PUBLICATIONS
Hélène Guilbert Marie Isserel Jean Spenlehauer Régisseur audiovisuel
Patrick Wert
Joris Hadj Rabah Marcos Janulionis Lilia Jatlaoui Riyad Kaced Valentin Lafort Janis Laucenieks Shannon Leclercq Jonathan Lobos Etienne Mordier Ilaria Moretti Michal Piwkowski Léo Pradel Thibault Rocheron Théo Rota Béatrice Santos-Cottin Hiroé Sasaki Isaias Soares da Cunha Paolo Vicini ARCHIVES
MÉDIA
Sophie Jarjat MÉCÉNAT Responsable
Magali Courtial Marion DupaigneScotton, chargée de mécénat MARKETING ET COMMERCIAL Responsable
Nathalie Moine
NN
Conseil en communication
William Chatrier (imagine)* Pierre Collet (imagine)*
DÉVELOPPEMENT CULTUREL Responsable
Stéphanie Petiteau Naïs Bédiat, Pierre-Henri Alquier responsable adjointe Commercial Marie Evreux, Raphaële Valdenaire, chargée de adjointe médiation culturelle Véronique Couet Souad Talhi Azzoug Carine Grégoire Anouk Imhof RESTAURATION Catherine Petetin des entractes Alain Pigault et du Péristyle Christianne Soler Lyon Opéra RELATIONS Restauration AVEC LE PUBLIC Avec le concours Responsable de la société « Deux Françoise Rey filles en cuisine » Viviane Triby, chef *Prestataires de service de salle Marketing
Agents d’accueil
Samira Babaïan Mickaël Badoux Yannis Bediat Julien Cavagnis Alexandre Chorier Constance Clause Juliette Coatrieux Rachel Courtial Nans De Jesus Célestine Dutournier Marine Escot Jeanne Faucher Handan Figen Eric Garnier Cem Gelgun Edouard Gilbert Mathilde GrenierPognant Maxime Grimardias
Liste du personnel permanent à la date du 18 mars 2015.
L’opéra pratique
Administration
Chefs électriciens
Chef serrurier
79
François Postaire
Jean-Paul Poncet
COSTUMES Costumières modélistes
Saison 15 — 16
AMPHIOPÉRA Directeur
SERVICE ÉLECTRIQUE Responsable
Opéra de Lyon
Roylan Ramos Hechevarria Elsa Raymond Mathieu Rouvière Raúl Serrano Núñez Pavel Trush Ashley Wright
A u g u i che t de l ’ O p é ra
P ar correspo n da n ce
O u ver t u re des r é serva t i o n s
Du mardi au samedi, et les lundis de représentation de 12h à 19h. 1h avant chaque représentation (pour la vente du spectacle du jour uniquement). Le service billetterie est présent sur les sites hors les murs 1h avant le spectacle.
Opéra de Lyon – Service commercial
Place de la Comédie 69 001 Lyon À l’aide des bulletins de réservation et d’abonnement ci-joints (également téléchargeables sur www.opera-lyon.com).
Pour tous les spectacles de la saison – Abonnements dès le mardi 19 mai 2015 (sur www.opera-lyon.com et par correspondance) – Billetterie à l’unité dès le mercredi 17 juin 2015 à 12h
P ar t é l é pho n e 04 69 85 54 54
R é serva t i o n s de gro u pes
B eso i n d ’ a i de ? U n re n se i g n eme n t ?
Du mardi au samedi, et les lundis de représentation de 12h à 19h (paiement par carte bancaire).
Associations, comités d’entreprise, groupes scolaires, groupes de personnes en situation de handicap : groupes@opera-lyon.com
À propos de la billetterie : billetterie@opera-lyon.com (attention : aucune réservation n’est prise en compte par e-mail) Pour toute autre demande : contact@opera-lyon.com
S u r i n t er n e t
E n t repr i ses
www.opera-lyon.com
Pour organiser vos soirées de relations publiques autour d’un spectacle (Soirée Fauteuil Privilège) : entreprises@opera-lyon.com
Opéra de Lyon
Saison 15 — 16
80
L’opéra pratique
ache t er D E S b i lle t s D e spec t acle
Abonnez-vous en ligne dès le 19 mai 2015 à 12h.
L ’ op é ra à la car t e V o u s ve n e z r é g u l i è reme n t à l ’ O p é ra de L y o n ?
V o u s ave z mo i n s de 2 8 a n s ? P e n se z à la C ar t e O pe n !
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—caL eND— rier Septembre 2015 MA 8 20h ME 9 20h VE 11 20h SA 12 20h DI 13 16h MA 15 20h ME 16 20h DI 20 16h
Ji�í Kylián, trois chefs-d’œuvre Ji�í Kylián, trois chefs-d’œuvre Ji�í Kylián, trois chefs-d’œuvre Ji�í Kylián, trois chefs-d’œuvre Ji�í Kylián, trois chefs-d’œuvre Ji�í Kylián, trois chefs-d’œuvre Ji�í Kylián, trois chefs-d’œuvre Anna Caterina Antonacci chante Berlioz, Ravel…
Octobre 2015 ME 7 20h VE 9 20h DI 11 16h MA 13 20h JE 15 20h SA 17 20h DI 18 11h30 DI 18 16h MA 20 20h JE 22 20h
La Damnation de Faust La Damnation de Faust La Damnation de Faust La Damnation de Faust La Damnation de Faust De Brahms à Sibélius Musique de chambre La Damnation de Faust La Damnation de Faust La Damnation de Faust
Novembre 2015 MA 3 20h ME 4 20h JE 5 20h SA 7 16h30 DI 8 11h30 DI 8 16h MA 10 19h30 ME 11 16h VE 13 20h VE 13 20h SA 14 19h30 SA 14 20h DI 15 15h DI 15 16h LU 16 20h MA 17 20h MA 17 20h ME 18 20h JE 19 20h DI 29 16h
Carmen/L’Arlésienne Carmen/L’Arlésienne Carmen/L’Arlésienne Musique de chambre Musique de chambre Zelmira Zelmira Carmen/L’Arlésienne Carmen/L’Arlésienne L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau 1 L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau 1 Carmen/L’Arlésienne L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau 1 Carmen/L’Arlésienne L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau 1 L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau 1 Carmen/L’Arlésienne Carmen/L’Arlésienne Carmen/L’Arlésienne De Wagner à Strauss
Décembre 2015 VE 11 20h SA 12 16h30 SA 12 19h30 DI 13 11h30 DI 13 15h DI 13 16h LU 14 19h30 MA 15 20h ME 16 19h30 VE 18 19h30 SA 19 19h30 SA 19 20h DI 20 16h LU 21 19h30 LU 21 20h ME 23 19h30 ME 23 20h SA 26 19h30 DI 27 15h DI 27 16h LU 28 20h MA 29 19h30 JE 31 20h
Mesdames de la Halle 1 Musique de chambre Le Roi Carotte Musique de chambre Mesdames de la Halle 1 On a volé l’étoile ! 2 Le Roi Carotte Mesdames de la Halle 1 Le Roi Carotte Le Roi Carotte Mesdames de la Halle 1 Sabine Devieilhe chante Mozart On a volé l’étoile ! 2 Le Roi Carotte Mesdames de la Halle 1 Le Roi Carotte Mesdames de la Halle 1 Mesdames de la Halle 1 Mesdames de la Halle 1 Le Roi Carotte Mesdames de la Halle 1 Le Roi Carotte Concert du Nouvel An
Janvier 2016
ME 30 18h30 Brundibár 1 ME 30 19h30 La Juive JE 31 18h30 Brundibár 1
Avril 2016 VE 1er 19h30 VE 1er 19h30 SA 2 15h SA 2 19h30 DI 3 11h30 DI 3 15h DI 3 16h
Brundibár 1 La Juive Brundibár 1 Brundibár 1 Musique de chambre Brundibár 1 La Juive
DI 10 16h ME 13 20h JE 14 20h VE 15 20h SA 16 20h DI 17 16h MA 19 18h30 ME 20 18h30 JE 21 18h30
Ian Bostridge chante Schubert Made in America Made in America Made in America Made in America Made in America Juliette et Roméo Juliette et Roméo Juliette et Roméo
Mai 2016 ME 11 20h VE 13 20h DI 15 16h ME 18 20h VE 20 20h DI 22 11h30 DI 22 16h MA 24 20h JE 26 20h
Iolanta/Perséphone Iolanta/Perséphone Iolanta/Perséphone Iolanta/Perséphone Iolanta/Perséphone Musique de chambre Iolanta/Perséphone Iolanta/Perséphone Iolanta/Perséphone
Février 2016
DI 29 16h
De Bach à Haendel
MA 2 20h JE 4 20h SA 6 16h30 SA 6 20h DI 7 16h MA 9 20h30 ME 10 20h30 JE 11 19h30 VE 12 20h30 SA 13 20h30
J u i n 2 0 1 6
VE 1er 16h SA 23 20h LU 25 20h ME 27 20h VE 29 20h DI 31 11h30 DI 31 16h
Le Roi Carotte Lady Macbeth de Mzensk Lady Macbeth de Mzensk Lady Macbeth de Mzensk Lady Macbeth de Mzensk Musique de chambre Lady Macbeth de Mzensk
Lady Macbeth de Mzensk Lady Macbeth de Mzensk Musique de chambre Lady Macbeth de Mzensk De Beethoven à Schubert Révolution(s) 3 Révolution(s) 3 Révolution(s) 3 Révolution(s) 3 Révolution(s) 3
MAR S 2 0 1 6 DI 6 16h
Natalie Dessay chante Debussy
Festival Pour l’humanité
MA 15 20h ME 16 19h30 JE 17 20h VE 18 20h SA 19 19h30 DI 20 16h DI 20 15h30 LU 21 20h MA 22 20h ME 23 19h30 ME 23 20h JE 24 20h JE 24 20h VE 25 19h30 SA 26 20h MA 29 18h30
Benjamin, dernière nuit La Juive L’Empereur d’Atlantis 4 Benjamin, dernière nuit La Juive Benjamin, dernière nuit L’Empereur d’Atlantis 4 L’Empereur d’Atlantis 4 Benjamin, dernière nuit La Juive L’Empereur d’Atlantis 4 Benjamin, dernière nuit L’Empereur d’Atlantis 4 La Juive Benjamin, dernière nuit Brundibár 1
ME 22 20h VE 24 20h DI 26 16h MA 28 20h JE 30 20h
L’Enlèvement L’Enlèvement L’Enlèvement L’Enlèvement L’Enlèvement
au au au au au
sérail sérail sérail sérail sérail
au au au au au au
sérail sérail sérail sérail sérail sérail
Juillet 2016 MA 5 20h JE 7 20h SA 9 20h LU 11 20h ME 13 20h VE 15 20h
L’Enlèvement L’Enlèvement L’Enlèvement L’Enlèvement L’Enlèvement L’Enlèvement
Au Théâtre de la Croix-Rousse, Place Johannès Ambre, 69 004 Lyon À l’Eglise St Bonaventure Place des Cordeliers, 69 002 Lyon 3 Au Toboggan, Décines 14 avenue Jean Macé, 69 150 Décines 4 Au TNP, Place du Docteur Lazare Goujon, 69 100 Villeurbanne 1
2
04 69 85 54 54 w w w. o p e r a - l y o n . c o m Téléchargez l’application Opéra de Lyon