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Fatoma COULIBALY – Ferme les yeux pour mieux voir
FERMERLES yEUx pOURMIEUx vOIR
photographies de Fatoma COULIBALY (alias Bakoo)
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Exposition du 27 novembre 2021 au 31 janvier 2022 Du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rdv au 0671080816 À la Galerie NegPos FotoLoft
Il est courant chez les artistes que le processus de création soit aussi important à leurs yeux que le résultat de celui-ci. C’est ce chemin intellectuel que j’ai choisi de mettre en lumière à travers ces images. L’idée, la foi, le retranchement, la douleur et l’espoir sont autant d’états intrinsèquement liés au processus créatif. Au mien, et à celui de ceux que je photographie. Ici, un jeune rappeur de Bamako. Comme le jazz le fut à l’époque de la beat Generation, le rap est aujourd’hui le porte-étendard de multiples revendications libertaires. Revendications coulant au fil du rythme, du « beat ». La culture hip-hop occupe une place majeure dans le quotidien actuel et donne une voix à la crise identitaire qui frappe la jeunesse africaine. Le rap est devenu un outil militant duquel s’empare l’ensemble des membres des sociétés contemporaines : hommes, femmes, chômeurs, travailleurs, bourgeois, classes populaires, jeunes et moins jeunes… Perdue dans le flot, le flux d’informations, notre jeunesse pratique l’isolement, seul état permettant une réflexion profonde qui, parfois, au terme d’un long processus de création et de pensée, émerge en musique, en images, en gestes : « l’œuvre d’art comme l’expression d’un monologue intérieur ». Il est parfois nécessaire de fermer les yeux pour mieux voir.
BIO
Bakoo né en 1992 dans la région de Ségou. Après avoir eu le DEF dans son village natale, il s’installe à Bamako pour suivre des études au lycée ; mais le destin le pousse vers la photographie. Sa grande soeur le recommande comme assistant d’un photographe du nom de « Photo Zou ». Depuis 2016 il est membre de « Yamarou Photo vestibule de la photographie d’art ». En 2018, il participe à un atelier du photographe français Philippe Guionie qui abouti à une exposition collective à l’Institut Français de Bamako. En 2019, il suit un atelier photo sous la direction de la fameuse Francoise Huguier. Tout récemment, il rejoint le projet « Invisible Borders » d’Emeka Okereke (Niger) lors de la biennale de Bamako.