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DU FOND À L'IDENTITÉ

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ÉDITO ÉDITO

ÉDITO ÉDITO

Jusqu'au 23/06/2023

Galerie NegPos Fotoloft 1, cours Némausus 30000 Nîmes

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Renseignements : 0671080816 - contact@negpos.fr

Les élèves du Collège Romain Rolland, Tremplin FLS: Mamadou, Cheik, Kandé, Massahoudou, Ouslmane, Husseine, Djeneba, Ibrahim, Junior, Karamoko, Mohamed, Boussey, Kouramoudou, et leurs enseignants.

Toutes les photos de ces séries ont été pensées par des élèves du Tremplin FLS du Collège Romain Rolland à Nîmes, tous issus de pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Guinée et Mali).

Le Tremplin FLS (Français Langue Seconde) est un dispositif, une classe de transition où des élèves ayant été peu scolarisés dans leurs pays d’origine – ou ne l’ayant pas été depuis quelques années – se préparent à une inclusion totale dans des classes de 3e ordinaire et à une professionnalisation l’année suivante. Pour eux, le Français n’est qu’une langue seconde et ils doivent en faire leur langue de scolarisation.

Le but de ce projet était de s’approprier la tradition photographique du Portrait en Afrique de l’Ouest, où le sujet photographié se met en scène avec des objets de son quotidien et devant un fond, pour questionner ce qui compose leur identité dès lors qu’ils sont en France. Initialement, l’accent devait être mis sur les objets du quotidien.

La minutieuse réalisation des fonds a provoqué une maturation du projet et l’évidence finit par s’imposer : le fond n’était plus seulement un décor, mais plus essentiellement une matière que l’élève travaillait tout en se travaillant lui-même, véritable osmose à l’intérieur de laquelle on ne savait plus qui réalisait l’autre.

Au final, sur les photos, le fond est celui du sujet photographié, comme une projection de son identité intérieure, qui a l’avantage de pouvoir sortir des limites du studio. Ainsi fut tout d’abord réalisée une première série de portraits traditionnels dans les conditions d’un studio photo monté dans la classe, l’équivalent de photos d’identité. Puis les fonds furent délocalisés dans une deuxième série, soit dans des lieux du Collège Romain Rolland, soit dans les lieux de la Ville de Nîmes. L’identité des élèves, leur fond, pénétrait déjà leurs différents lieux de vie.

Enfin, leur identité se transporta dans l’histoire de l’art occidental jusque dans ses images collectives, dans la Cène, chez l’Homme de Vitruve, dans la photo de l’album « Abbey Road » des Beatles ou sur les marches du Festival de Cannes. Deuxième osmose donc, cette fois entre l’identité du pays d’accueil et celle des élèves. Qui pourrait dès lors dire laquelle des deux réalise l’autre ? Toutes ces images ont été réalisées avec la complicité et le savoir faire technique de Patrice Loubon, qui depuis deux ans participe activement et chaleureusement à des parcours artistiques avec les élèves du dispositif FLS, et le collège Romain Rolland.

Au final, sur les photos, le fond est celui du sujet photographié, comme une projection de son identité intérieure, qui a l’avantage de pouvoir sortir des limites du studio. Ainsi fut tout d’abord réalisée une première série de portraits traditionnels dans les conditions d’un studio photo monté dans la classe, l’équivalent de photos d’identité. Puis les fonds furent délocalisés dans une deuxième série, soit dans des lieux du Collège Romain Rolland, soit dans les lieux de la Ville de Nîmes. L’identité des élèves, leur fond, pénétrait déjà leurs différents lieux de vie. Enfin, leur identité se transporta dans l’histoire de l’art occidental jusque dans ses images collectives, dans la Cène, chez l’Homme de Vitruve, dans la photo de l’album « Abbey Road » des Beatles ou sur les marches du Festival de Cannes. Deuxième osmose donc, cette fois entre l’identité du pays d’accueil et celle des élèves. Qui pourrait dès lors dire laquelle des deux réalise l’autre ? Toutes ces images ont été réalisées avec la complicité et le savoir faire technique de Patrice Loubon, qui depuis deux ans participe activement et chaleureusement à des parcours artistiques avec les élèves du dispositif FLS, et le collège Romain Rolland.

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