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L'ARÈNE DES FIERTÉS
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Pour sa deuxième édition, l'Arène des Fiertés organise sa Marche des Fiertés avec pour mot d'ordre « LIBRES , ENSEMBLE , PARTOUT ! » le samedi 8 juillet 2023.
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Les Marches des Fiertés sont des événements festifs, cependant inscrits dans une lutte acharnée pour les droits des personnes LGBTQI+. Elles sont nées suite aux émeutes de Stonewall, à New York en 1969.
Le 27 juin 1969, alors que la police effectue une fois de plus une descente dans un établissement LGBT+, les client es se rebellent · et refusent les arrestations.
S'en suivent cinq nuits de lutte, donnant à la communauté LGBTQI+, la visibilité dont les mouvements sociaux ont besoin, et permet de lancer une dynamique de Pride partout à travers le monde. Un an plus tard, la première Marche des Fiertés voit le jour à New York. Plus de 50 ans plus tard, les Marches des Fiertés se sont exportées partout dans le monde, et les revendications se sont élargies.
L'association L'Arène des fiertés est née du constat que l'égalité des droits entre personnes LGBTQI+ et personnes hétéros-cisgenres n'est toujours pas acquise, et que la lutte pour la défense des droits de la communauté LGBTQI+ continue.
A Nîmes, en 2022, deux agressions, la première transphobe, la seconde homophobe, ont eu lieu - et ce sont seulement celles dont nous avons connaissance. Ces deux agressions ont eu lieu dans le centre-ville parce que la différence n'est toujours pas acceptée par tou·tes les gardois·es malgré l'adoption de textes de lois en faveur de la communauté LGBTQI+.
Notamment, bien que la loi sur l'interdiction des thérapies de conversion ait été adoptée, un sénateur du Gard a voté contre son adoption en 2021. Par ailleurs, au niveau national, deux candidats à l'élection présidentielle ont souhaité le déremboursement par la sécurité sociale de certains médicaments jugés « non essentiels » ou « de confort » comme ceux pour la transition de genre ou la prévention VIH avec la PREP.
Il s'agit d'attaques graves à nos libertés, d'autant plus lorsqu'on sait que 70% des personnes trans estiment que leur santé mentale s'est améliorée suite à leur transition de genre, et que le VIH circule toujours !
Des associations, des collectifs et des entreprises ont ainsi participé à la création de L'Arène des Fiertés. Avec un fonctionnement entièrement bénévole, c'est un défi de taille que relèvent les personnes et les organisations, montant un festival, un village associatif et une marche des fiertés nîmoises en trois mois !
Où en sommes-nous en 2023 ?
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie (IDAHOT 2023), l'Arène des fiertés communique :
« En 2023, nous sommes toujours là à rappeler que les communautés LGBTIQ+ ont des droits et qu’il faut continuer à lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et la biphobie. Nos communautés continuent à souffrir des vraies violences de la part des institutions d’État, à cause de la banalisation des idées et des actes discriminatoires et violents. Il ne s’agit pas d’anecdotes ou de faits divers. On en voit partout : les discours homophobes et transphobes de certains députés et d’une partie des médias disent qu’on est « trop présents » dans la rue, trop visibles ; le projet de loi d’immigration qui a l’ambition de limiter encore plus l’accès au titre de séjour des demandeurs d’asile LGBTIQ+ ; la réduction des subventions à nos associations parce qu’on est « communautariste », « islamo-gauchiste » ou si on emploie un mot plus chic, des « terroristes intellectuels » … Ainsi, la montée du fascisme partout en Europe comme en Italie, en Hongrie, en Pologne, en Finlande, en Suisse, en France, et d’autres nombreux pays… Aucun pays n’est sûr ! Les résultats d’élections en Turquie montrent aujourd’hui que les idées fascistes homophobes et transphobes peuvent s’enraciner dans la société. Ces idéologies, ces croisades anti-genre, ces théories qui font de nous des malades, des criminels, des dangers pour la bonne société déclenchent et sont responsables de vraies violences physiques contre nous dans la rue. On voit nettement l’augmentation des agressions, des insultes, des crachats, des coups, des meurtres parfois, mais aussi au travail et dans les administrations, où de manière sournoise, l’homophobie et la transphobie sont banales et quotidiennes.
Ce n’est pas tout. Nos communautés en ont aussi assez d’être utilisées pour la bonne conscience des entreprises, des institutions, et de l’Etat avec leur pink washing et leur générosité prétendument inclusive. Rien ne nous a été donné, nous avons dû lutter pour nos droits et pour nos libertés dans la rue : nous avons lutté pour avoir l’accès aux traitements pour le VIH qui a tué beaucoup d’entre nous, nous avons lutté pour l’égalité dans le mariage et l’adoption, nous continuons à lutter contre les violences sexistes et sexuelles, homophobes, lesbophobes, biphobes et transphobes.
Nous rejoignons les autres luttes qui nous concernent et qui ne doivent pas nous invisibiliser, au contraire : la loi des retraites, le projet de loi asile et immigration, France Travail, la montée du RN et la lutte contre le racisme.
Alors, nous, les pédés, les gouines, les fiottes, les travelottes et les non-binaires, nous sommes solidaires ! Nous sommes là et nous allons rester ! Nous n’allons pas nous cacher !
Nous allons continuer à lutter. »