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UN MARCHÉ EN PLEINE MUTATION

DEBBIE LAFAVE

Vice-présidente principale Immobilier Baker Montréal d.lafave@baker-re.com

Depuis plusieurs mois, le marché immobilier résidentiel se trouve au carrefour de multiples bouleversements qui ont des conséquences sur toutes les parties impliquées dans le processus de construction et de vente d’unités, soit les consommateurs, les courtiers, les gestionnaires de syndicats et les promoteurs.

UNE PÉNURIE BIEN PRÉSENTE

D’abord, le déficit d’unités résidentielles au pays a créé une surenchère, qui a été accentuée par la pandémie. Parmi les États du G7, le Canada est celui où l’on trouve le moins d’unités par 1000 résidents. Certains en ont profité, mais d’autres ont été laissés de côté et ne sont pas capables d’acquérir une propriété, ce qui fait en sorte que l’abordabilité des logements est actuellement un enjeu majeur au Québec. Certains secteurs de Montréal nouvellement revitalisés, comme Griffintown, ne sont plus aussi accessibles qu’auparavant. DE NOUVELLES RÉGLEMENTATIONS

Ensuite, les nouveaux règlements dans l’immobilier résidentiel ont un énorme impact sur les promoteurs et, par conséquent, sur les consommateurs. La Ville de Montréal a mis en place un nouveau règlement, communément nommé « 20-20-20 », qui exige que les promoteurs consacrent 20 % de leurs projets de 5 unités et plus en logement social, 20 % en logement abordable et 20 % de logement familial pour les immeubles de 50 unités et plus. Entré en vigueur en avril 2021, ce règlement, combiné aux problèmes d’approvisionnement en matériaux, complexifie énormément la tâche des promoteurs, même s’il vise à favoriser la mixité des quartiers.

En effet, il pénalise les promoteurs en leur imposant des coûts importants, alors qu’ils doivent déjà faire face à une hausse des frais de construction importants, sans compter que la valeur des terrains a aussi augmenté. La marge de profit s’avère moins intéressante, et par conséquent, on peut s’attendre à une baisse des investissements et à une pénurie de logements sur le marché.

De plus, la loi 16, entrée en vigueur à la fin de 2019, a réformé le droit de la copropriété en exigeant maintenant des études et des fonds de prévoyance. Quant à la loi 141, elle oblige le syndicat de copropriétaires à mettre sur pied un fonds d’autoassurance, en plus du fonds d’opérations et du fonds de prévoyance, ce qui permettra de faire face aux problèmes majeurs et de protéger les consommateurs.

Bien qu’essentielle, la réglementation sur l’accessibilité, selon laquelle les immeubles doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite, fait en sorte que les unités doivent être plus spacieuses et contribue aussi à augmenter les coûts des projets.

DES IMPACTS POUR LE CONSOMMATEUR

Si on fait la somme de tous ces changements, on peut s’attendre à ce que cela crée une pénurie d’unités encore plus importante. Avec la hausse des taux d’intérêt, la pénurie de main-d’œuvre et la baisse de l’offre, l’augmentation des coûts se poursuivra vraisemblablement au cours des mois à venir pour les consommateurs. Pour contrer cette inflation, les gouvernements pourraient mettre en place certaines mesures, comme retirer la taxe de 15 % sur les unités neuves.

Nos obligations en tant que courtiers immobiliers ont doublé, mais les spécialistes de Baker sont formés pour s’assurer que le promoteur les respecte. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question !

On bâtit à la hauteur de l’avenir.

fondsftq.com/immobilier

Des projets immobiliers qui soutiennent notre économie et qui enrichissent nos communautés, c’est ce qu’on met en chantier depuis 30 ans avec nos partenaires leaders dans le secteur.

Projet : Espace Montmorency – Laval

LEED® Or v4 AQ (aménagement des quartiers) obtenue LEED® Platine v4 NE (noyau et enveloppe, tour de bureaux) visée LEED® Or v4 NE (noyau et enveloppe, tours résidentielles) visée

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