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RHÔNE-ALPES
IMMOBILIER Les secteurs où investir
● LYON. Les quartiers qui montent p.3 ● GRENOBLE. Le marché affiche sa bonne santé p.8 ● ANNECY. Des prix au sommet p.12 ● SAINT-ÉTIENNE. Un centre-ville en mutation p.14 ● PLACEMENT. xxxxxxxxxxx p.18 ● GOLF. xxxxxxxxxxx p.20 ● AUTO. Xxxxxx p.26
RHÔNE-ALPES IMMOBILIER
MOYENNE GRAND LYON Quartiers Évol./1 an Prix Appartements anciens Appartements récents*
xx % xx %
xxxxx € xxxxx €
DANS LES QUARTIERS Appartements anciens au m2 Quartiers
R
arement la capitale régionale n’aura été aussi partagée. Mais force est de constater que, depuis un an, l’immobilier est coupé en deux : le monde de l’ancien où les transactions s’enchaînent et celui du neuf où l’heure est au repli. « Sur le premier semestre, les ventes sont en baisse d’environ un tiers par rapport à la même période de l’an dernier, mais ce tassement était de 40 % à la fin du premier trimestre », tempère Frédéric Marchal, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) de la région lyonnaise. Avec à peine plus de 2 300 réservations sur le premier semestre, les promoteurs trouvent donc toutefois quelques motifs de satisfaction au premier rang desquels figure la progression du nombre d’acqué-
reurs utilisateurs (44 % contre deux tiers sur le premier semestre 2010), signe selon eux d’un marché en bonne santé. Rien d’inquiétant donc, d’autant que le stock reste peu important et que rares seront les lancements de nouveaux programmes ces prochains mois faute d’opérations publiques. Et surtout, l’ancien marche bien, preuve que le marché de l’immobilier est en forme entre Saône et Rhône. « Le volume des transactions progresse de 30 % sur un an, sans que les prix ne s’envolent », commente maître Nathalie Lardet-Fleurier qualifiant le marché de sain. Aussi, les acteurs lyonnais s’atten dent-ils dans le neuf comme dans l’ancien à voir les curseurs orientés à la hausse sur la fin de l’année, en terme de volume et dans une moindre mesure de prix. ■ FRANÇOISE SIGOT
Prix
9,6 % 8,9 % 7,4 % 11,4 % 7,2 % 14,2 % 11,9 % 7,7 % 8,3 % 12,4 % 9,9 % -1,2 % 11,8 % 13,4 % 10,8 % 8,1 %
2 810 € 3 026 € 3 264 € 3 476 € 2 979 € 3 372 € 3 235 € 2 182 € 2 984 € 2 595 € 2 605 € 2 458 € 2 981 € 3 052 € 2 935 € 2 879 €
11,7 % 10,4 % 3,7 % 6,5 % 14,3 % 11,9 % 2,3 % 7,4 % 9,0 % 10,7 % 12,4 % 12,0 %
2 998 € 3 169 € 1 736 € 2 531 € 3 025 € 3 495 € 2 654 € 2 765 € 3 110 € 3 652 € 2 785 € 3 134 €
Appartements récents* au m2 Quartiers Bellecombe Charlemagne Croix-Rousse-Plateau États-Unis - Mermoz Gare de Vaise Gerland Guillotière Lacassagne Montchat Montplaisir Grange-Blanche Point-du-Jour
Évol./1 an
Prix
12,4 % -5,6 % N.C. -2,2 % 11,6 % 6,0 % 5,7 % 7,8 % 10,4 % 3,6 %
4 401 € 4 386 € 4 771 € 3 756 € 4 037 € 4 080 € 3 984 € 4 474 € 4 971 € 3 981 €
-4,8 %
5 251 €
* moins de 5 ans.
1ER OCTOBRE 2011 - LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES • 3
Sources : Notaires de France, prix au 31/05/2011.
Une ville entre deux eaux
Baraban - Sans-Souci Bellecombe Bourse Brotteaux Charlemagne Croix-Rousse-Centre Croix-Rousse-Plateau États-Unis - Mermoz Fourvière Gare de Vaise Gerland Gorge-de-Loup Guillotière Lacassagne Montchat Montplaisir Grange-Blanche Part-Dieu-Centre Pentes Croix-Rousse Plateau Duchère Point-du-Jour Préfecture-Université Presqu’île Saint-Irénée Saint-Rambert Terreaux Tête-d’Or - Saxe Vaise-Centre Vieux-Lyon
Évol./1 an
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De Charlemagne à la Confluence
P
hilippe jubile : il vient de signer l’acte d’achat d’un T3 dans les nouveaux immeubles de la Confluence. Mais impossible de lui faire avouer le prix. « J’ai eu une chance folle. J’aime ce quartier, je m’y promène souvent et je discute avec tout le monde. C’est comme cela que j’ai su qu’un jeune couple qui avait acheté sur plan renonçait à occuper l’appartement pour le louer. Et au fil de la discussion, je les ai convaincu de me le vendre ». On saura juste
que les acquéreurs initiaux avaient déboursé près de 4 400 euros du mètre et que Philippe les a fait céder « un poil en dessous ». Selon Philippe, les propriétaires déçus par le quartier, ou simplement contraints et souvent pressés de faire marche arrière pour moult raisons, ne seraient pas rares. Et donc les bonnes affaires non plus. D’autant qu’à peine plus loin, vers le cours Charlemagne, le scénario est le même. Même si les
Des bonnes affaires sont encore possibles
raisons diffèrent. « Charlemagne a moins augmenté en 2010 qu’en 2009. On est à un palier. Un premier rattrapage s’est fait avec le lancement de Confluence et avant de voir comment évolue ce nouveau quartier avec notamment l’ouverture du centre de loisirs et d’autres équipements de proximité, vendeurs et acheteurs semblent faire une pause », estime Maître Nathalie Lardet-Fleurier. Le bon moment pour se positionner car les experts anticipent tous une hausse. ■ F.S.
La Duchère : les bons plans de la rénovation urbaine
L
À La Duchère, les programmes en accession se succèdent avec de coquets petits immeubles.
a rénovation urbaine ne se résume pas à des mots. Force est de constater que, dans l’agglomération lyonnaise, les plans engagés dans le début des années 2000 portent leurs fruits dans les quartiers sensibles. En tête de liste la Duchère. Le lieux est gâté par la géographie, offrant une vue sans pareil sur Lyon, mais avec ses 80 % de logements sociaux, il faut bien reconnaître que ce n’était pas le premier endroit sur lequel les acquéreurs jetaient leur dévolu. Oui, mais depuis 2003, la mutation est radicale. D’ici 2016, la proportion de logements sociaux devrait être réduite à moins de 60 %. Petit à petit, les grandes barres sont détruites, les programmes en accession se succèdent, de grandes signatures architecturales investissent ce plateau (Christian Devillers, Jacques Anziutti, Franck Hammoutène, Clément
4 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
Vergély…) avec de coquets petits immeubles. Et les promoteurs bénéficient d’une TVA à 5,5 %.
« L’offre est en train de fondre » Résultat, les prix du mètre carré sont contenus aux alentours de 2 000 à 2 500 euros. « L’offre est en train de fondre », prévient Frédéric Marchal, président de la FPI de la région lyonnaise. Pour cause : alléchés par les prix et séduits par le cadre et les infrastructures scolaires, sportives et de loisirs, les jeunes ménages aux revenus moyens affluent. « Nous sommes là depuis presque un an et c’est le bonheur », confie le sourire aux lèvres Aude, sous le regard approbateur de quatre autres mamans dont les bambins profitent de l’une des nombreuses aires de jeu du quartier. Le pari audacieux est en train d'être gagné. ■ F.S.
Les pentes montantes
I
l faut être patient et ne pas craindre d’arpenter les rues pour être le premier sur le bon coup ! Mais les plus tenaces seront récompensés, car il reste encore quelques bonnes affaires à faire sur les pentes. Jadis délaissé, ce quartier entre le nord de la Presqu’île et le plateau de la Croix-Rousse abrite en effet des immeubles de canuts qui se prêtent à de belles rénovations. Et les plus values sont alors conséquentes. « Mais les appartements à rénover représentent environ un cinquième de l’offre et les demandes sont nombreuses », prévient Denise Sarrazin chez Orpi. Quelques ingénieux bricoleurs réunissent également plusieurs petits appartements (plus nombreux
sur le marché) pour loger des familles qui semblent particulièrement apprécier ce quartier. Il faut dire que les tarifs restent inférieurs d’au moins 10 % à ceux du plateau très « bobo » de la Croix-Rousse et « les pentes » sont aussi plus abordables que les Terreaux. Seul point noir : le stationnement. Les immeubles des pentes n’ont pas de parking et les parcs de stationnement publics sont absents du quartier. Cela dit, « les pentes » restent un bon compromis entre deux quartiers parmi les plus chers de Lyon. Mais sûrement plus pour longtemps. « Les produits se raréfient et les prix augmentent », résume l’agent immobilier. ■ F.S.
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Les pentes de la Croix Rousse restent un bon compromis entre deux quartiers parmi les plus chers de Lyon. 1ER OCTOBRE 2011 - LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES • 5
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Les niches villeurbannaises
S
i les frontières physiques se réduisent depuis longtemps à un simple panneau, les barrières psychologiques ont la vie dure. Et pourtant, en immobilier, la perle rare est parfois du côté Villeurbanne. Les vendeurs commencent à en prendre conscience et les prix s’en ressentent, mais il reste encore quelques affaires à faire. Par exemple dans le quartier des Maisons Neuves. « Sur l’avenue Jean-Jaurès, on trouve surtout de vieux immeubles qui méritent d’être ravalés, mais dans les rues adjacentes quelques programmes construits il y a une di-
zaine d’années sont recherchés », analyse Gilles Maiffredy, responsable de l’agence Orpi Cité Immo.
Un quartier en mutation Du coup, les investisseurs comme les utilisateurs peuvent trouver leur bonheur pour des prix encore raisonnables oscillant autour de 3 500 euros sur les rares programmes neufs et encore sous les 3 000 euros dans l’ancien. Plus pour longtemps sûrement. Car ce micro quartier situé à quelques pas de la Part-Dieu, et jadis l’un des trois centres de Villeurbanne
qui est tombé en désuétude, se prépare à une mutation radicale. Dans à peine deux ans, les programmes neufs vont se multiplier grâce à la création de la ZAC Maisons Neuves dont les travaux commencent. Les dernières maisons à rénover ou pas commencent à être prises d’assaut. « Nous venons de vendre une maison de 175 m2 sur 300 m2 de terrain à la limite de Maisons Neuves et Grandclément pour 450 000 euros », annonce Gilles Maiffredy. Des tarifs encore loin de ceux de Montchat pourtant tout proche. Les investisseurs peuvent aussi trouver des petites surfaces à rénover dans les immeubles anciens du quartier. À peine plus chers, mais
Les dernières maisons à rénover sont prises d’assaut encore abordables, les quartiers Grandclément et dans une moindre mesure Ferrandière cachent eux aussi quelques biens à potentiel. ■ F.S.
Jean-Macé prend le train en marche a mise en service fin 2009 de la gare n’a pas beaucoup dopé le marché immobilier. « Jean Macé est une véritable valeur sûre, les prix ont toujours enregistré des progressions linéaires », observe Jean-Xavier Hassenforder, directeur de l’Agence Grand Lyon. Le lancement imminent de la ZAC des Girondins (de plus de 20 hectares, quelque 3 000 logements, 6 000 m2 de commerces et 100 000 m2 de bureaux), côté Gerland changera t-il la donne ? « Un projet de cette envergure tire toujours le quartier vers le haut », anticipe l’agent immobilier. La valeur sûre du 7e mérite donc d’être regardée de près. D’autant qu’elle devient branchée. Mama Shelter, la chaîne d’hôtels « low cost » avec restaurant et scène live, née de l’imagination de Philippe Stark associé à la famille Trigano, y ouvre fin 2012. ■ F.S.
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6 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
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© VILLE DE GRENOBLE / INNOVIA.
La Presqu'île, vue du côté Europole. Ce quartier s'étend sur 18 % du territoire de la ville.
P © VILLE DE GRENOBLE / INNOVIA / BRUNO MOYEN
our l’instant, le marché est actif », lance Cyril Ravier, du cabinet Besson, « dans mon agence, nous vendons au même rythme qu’en 2010 ». Les professionnels s’attendent toutefois à un ralentissement au deuxième semestre. Reste que Grenoble est l’une des rares villes françaises où l’augmentation des prix n’a pas dépassé la barre des 5 % dans
La Presqu'île, le quartier scientifique de Grenoble, va être transformée en un véritable morceau de ville.
l’ancien. Mais l’immobilier est cher, autour de 2 400 euros le m2. Les plus fortes hausses concernent les Grands boulevards (+ 7,8 %), secteur transformé depuis l’arrivée du tramway, les EauxClaires (+ 3,4 %) qui s’imposent comme « le quartier phare des primo-accédants », selon Lionel Goncalves, du cabinet Arava Immobilier, mais aussi l’hyper-centre (+4,3 %), territoire le plus cher de Grenoble – hors Ile Verte, le Beverly Hills local. Pour Cyril Ravier, c’est évident : « Les violences urbaines de l’été 2010 ont encore renforcé l’attrait du centre-ville ». Le secteur Village Olympique-Villeneuve, théâtre de ces soulèvements, affiche d’ailleurs une baisse de près de 1 % sur un an. Côté immobilier neuf, « le ralentissement de la promotion immobilière est là, mais il est bien moins fort qu’ailleurs. Au premier semestre 2011, les ventes nettes ont d’ailleurs surpassé celles réalisées en 2010. Du fait de son espace contraint, le marché grenoblois se régule bien et les indicateurs sont plutôt au vert », estime Laurent Escobar, du cabinet Adéquation. ■ CÉLINE BOFF
Appartements anciens Appartements récents* Maisons anciennes
DANS LES QUARTIERS Appartements anciens au m2 Quartiers
Évol./1 an
Allies-Alpins 1,9% Berriat 6,8% Europole-CEA N.C. Grands boulevards 7,8% Hyper centre 4,3% Île verte 2,2% La Capuche 1,9% Les Eaux claires 3,4% Patinoire-Bajatière 2,1% Teisseire -1,9% Villeneuve village olympique -0,9% Appartements récents au m2 Quartiers Allies-Alpins Berriat Europole-CEA Grands boulevards Hyper centre Île verte La Capuche Les Eaux claires Patinoire-Bajatière Teisseire Villeneuve village olympique * moins de 5 ans.
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3,8 % 2 385 € 14,4 % 3 853 € -1,3 % 302 608 €
Évol./1 an
Prix 2 175 € 2 610 € N.C. 2 398 € 2 632 € 2 765 € 2 216 € 2 184 € 2 295 € 2 036 € 1 810 € Prix
8,6 % N.C. N.C. 4,1 % N.C. N.C. N.C. N.C. 13,9 % N.C.
3 380 € 3 871 € 3 485 € 3 686 € 4 143 € 4 344 € N.C. N.C. 4 043 € N.C.
N.C.
N.C.
Sources : Notaires de France, prix au 31/05/2011.
Le marché reste dynamique
MOYENNE GRENOBLE Quartiers Évol./1 an Prix
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RHÔNE-ALPES IMMOBILIER Le quartier Bouchayer-Viallet, qui marque l'entrée Ouest de Grenoble, longe le Drac.
La Presqu’île a de l’avenir
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uels sont les quartiers les plus prometteurs ? Difficile de répondre à cette question, tant la Ville de Grenoble est dynamique en matière d’ur banisme. Les plus patients miseront sans doute sur la Presqu’île. Le projet est titanesque : il s’agit d’aménager les 250 hectares de ce bras de terre, encastré entre les fleuves du Drac et de l’Isère. Pour l’heure, le quartier s’avère plutôt austère, mais son potentiel est énorme. D’abord parce qu’il est loin d’être déserté : la Presqu’île, c’est le fief des laboratoires de recherche et des entreprises innovantes, un espace où travaillent plus de 13 000 salariés et où résident un millier de personnes. Transformer cet espace en un véritable morceau de ville, on en parle depuis longtemps, mais l’affaire s’accélère : les premiers appartements seront livrés dès 2012
et le tramway pointera ses rames fin 2013. « Il a toujours eu un effet extrêmement positif sur l’immobilier, comme le prouve son arrivée aux Grands boulevards. Depuis, le quartier a changé de dimension », assure Me Nallet, de la Chambre des notaires de l’Isère.
« Une transformation longue, de l’ordre de dix ans » Sur le quai de la Graille, le programme « Les Terrasses de la Rive Gauche » a été lancé en avril pour une première tranche de 39 logements. « À juin, une dizaine d’appartements a déjà été vendus, autour de 3 745 euros le m2 », dévoile Laurent Escobar, du cabinet Adéquation. C’est dans cette résidence que Damien emménagera avec sa femme et ses trois enfants, fin 2012. Ce cadre de 38 ans a signé un contrat de réservation en mai 2010, quand les prix étaient encore
© VILLE DE GRENOBLE/INNOVIA
GRENOBLE
bas, ce qui lui a permis de décrocher un T5 de 100 m2 à 330 000 euros. Une jolie affaire, « mais nous avons quand même réfléchi, car le quartier n’est pas très sexy. Mais il est en devenir, proche du centre-ville, et offre toutes les commodités. En plus, notre résidence donne sur un parc de 6 000 m2 et propose des appartements avec vue sur les massifs, sans vis-à-vis… ». « À terme, la Presqu’île comptera 10 000 habitants, mais cette transformation va être longue, de l’ordre de dix ans », prévient Me Nallet. Plus au sud, le quartier Bouchayer-Viallet retient l’attention. Cette ancienne friche industrielle s’impose depuis les années 1990
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© VILLE DE GRENOBLE/INNOVIA.
La Smag, la future salle des musiques actuelles, ouvrira ses portes en 2013 à Bouchayer-Viallet, le quartier artistique de Grenoble.
© VILLE DE GRENOBLE/INNOVIA
L'ancienne friche Bouchayer-Viallet est classée en ZAC depuis 2004.
comme « LE » quartier artistique de Grenoble. Et il a fait du chemin depuis 2004, date de son classement en Zone d’aménagement concerté (ZAC). Des bureaux, des commerces, des équipements, des espaces publics ont vu le jour, des logements aussi : au final, 450 devraient sortir de terre. Rue Georges-Jacquet, par exemple, la résidence « Le Smart », située à 100 m du tramway, a été lancée au mois de juin. « Ce programme de 35 logements BBC, livrable en septembre 2013, se négocie à 3 711 euros le m2. Ce n’est pas très cher pour un produit neuf à
Grenoble, de qualité, et proche du centre-ville », estime Laurent Escobar. Dans l’ancien, un T3 de 64 m2 se vend à 140 000 euros, soit 2 180 euros le m2, et un T5 de 109 m2, avec vue sur les massifs, est affiché à 290 000 euros, soit 2 600 euros le m2. Investisseurs, soyez prudents : « Les étudiants, qui représentent 10 % de la population, privilégient désormais la colocation », insiste Me Nallet. Une évolution qui n’est pas sans conséquence : la vacance locative, plutôt conséquente à Grenoble, s’accroît sur les petites surfaces… ■ C.B.
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1ER OCTOBRE 2011 - LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES • 11
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Seynod, limitrophe d’Annecy, attire une clientèle de primo-accédants et d’actifs, et concentre de nombreux programmes neufs.
L
a période est un peu morose », estime Alain Fischer, responsable de l’agence Cimm Immobilier. « Nous ne manquons pas d’acheteurs, mais de biens à vendre. Les particuliers ont tendance à ne plus passer par nous… Il s’agit cependant d’un ralentissement, il n’y a jamais de véritable chute à Annecy ». Si les prix sont élevés, ils restent inférieurs à ceux pratiqués en 2008. Reste qu’à 3 200 euros le m2 en moyenne, et jusqu’à 8 000 euros dans certains secteurs, les primo-accédants sont
quasi-absents du marché. Dans le très recherché quartier des Galeries Lafayette, un T3 de 73 m2, avec garage, vient d’être cédé à 372 000 euros, et dans le non moins recherché quartier du Parmelan, un T3 de 79 m2 avec cour et garage en sous-sol, s’est vendu à 490 000 euros. Dans le neuf, l’offre se raréfie, et les prix oscillent autour de 4 200 euros le m2. Notons qu’à la fin du premier trimestre 2011, les ventes à investisseurs avaient progressé, de l’ordre de 10 points en un an.. ■ CÉLINE BOFF
Appartements anciens Appartements récents*
5,9 % -5,4 %
Prix 3 187 € 4 209 €
DANS LES QUARTIERS Appartements anciens au m2 Quartiers Albigny Centre Nord-Ouest Centre-ville Est Nord-Est Nord-Ouest Ouest Sud-Ouest
Évol./1 an 0,4 % 4,7 % 5,8 % 10,6 % 1,6 % 12,6 % 8,5 % 9,6 %
Prix 4 110 € 3 043 € 3 587 € 3 272 € 2 622 € 2 804 € 3 001 € 3 115 €
Appartements récents au m2 Quartiers Centre Nord-Ouest Est Nord-Ouest Ouest
Évol./1 an N.C. N.C. N.C. N.C.
Prix 4 555 € 4 910 € 3 675 € 3 826 €
* moins de 5 ans.
Seynod, la banlieue qui monte
C
eux qui cherchent à s’installer ou à investir à Annecy miseront sans doute sur sa proche voisine Seynod. « Une ville en pleine explosion », estime Alain Fischer, responsable de l’agence annécienne Cimm Immobilier. Et pour cause : le prix du mètre carré dans l’ancien y est bien plus accessible qu’à Annecy. Il varie, selon les quartiers, de 2 500 à 3 000 euros. Ainsi, à deux pas du centre-ville, un T4 de 80 m2 avec balcon, est affiché à 213 000 euros, soit moins de 2 700 euros le m2. Mais le marché est surtout tiré par le neuf. « La région annécienne offre peu de dispositions foncières, et Seynod concentre plus de la moitié des nouveaux programmes, qui se négocient à 3 580 euros/m2 en moyenne », détaille Laurent Escobar, directeur associé du cabinet Adéquation. Au sud de la commune, un nouveau quartier émerge : celui de Périaz. Dans cette ZAC, près de 600 logements sont en train de voir le jour de part et d’autre du boulevard urbain. À noter que ce secteur bénéficie du chauffage urbain, alimenté par une usine de va12 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
lorisation des déchets ménagers. « Dans cette ZAC, les ventes s’effectuent à une vitesse incroyable », s’exclame Laurent Escobar. Il prend pour exemple le programme BBC « Terre d’Oz », dont la réalisation vient de débuter. 91 logements seront livrés en décembre 2013, et « à fin juillet, 69 avaient déjà été vendus, autour de 3 841 euros le m2 ». Toujours dans cette ZAC, Me Alain Kroely, notaire à Annecy, a récemment vu passer « la vente d’un appartement sur plan, un T3 de 60 m2, situé au premier étage, avec un garage double en sous-sol, cédé à 229 000 euros ». Évidemment, Seynod n’a pas le cachet d’Annecy : la commune n’offre pas de vue privilégiée sur le lac, elle est davantage située dans les terres, à proximité de l’autoroute, mais comme le note Laurent Escobar, « c’est la banlieue des actifs d’Annecy ». Et Seynod travaille sur son urbanisme : la Ville vient de boucler une opération de restructuration de son hyper-centre, elle améliore sa desservitude vers la préfecture de Haute-Savoie, et cherche à développer son offre en matière de commerces et d’équipements. ■ C.B.
Sources : Notaires de France, prix au 31/05/2011.
Les prix grimpent encore
MOYENNE ANNECY Quartiers Évol./1 an
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La place de lHôtel de Ville va être réaménagée en 2012.
Les prix ne décollent toujours pas
Appartements anciens Appartements récents* Maisons anciennes
DANS LES QUARTIERS Appartements anciens au m2 Quartiers
tion pourtant difficile. Plus logiquement, le très sûr quartier Fauriel reprend de la vigueur (+ 4,9 %). Les secteurs de Montaud, Bel Air et Foch – quartiers les plus chers de la ville (1 422 euros le m2) – et ceux de Soleil, Châteaucreux et Montreynaud – les plus accessibles (1 032 euros le m2) – affichent les baisses les plus fortes, respectivement - 8,7 % et – 10,4 %. Sur le marché du neuf, « SaintÉtienne a enregistré 89 ventes au premier semestre, contre 72 sur la même période 2010. Ce sont des petits chiffres, mais ils vont dans le bon sens », estime Laurent Escobar, du cabinet Adéquation. ■ CÉLINE BOFF
Évol./1 an
Bizillon - Bellevue 1,2 % La Jomayere Centre-ville 2,1 % Cote chaude - Beaubrun 3,3 % La Cotonne Fauriel - Jardin plantes 4,9 % La Terrasse - Bergson -4,3 % Montaud - Bel Air - Foch -8,7 % Soleil - Chateaucreux - - 10,4 % Montreynaud
Prix 1 297 € 1 304 € 1 140 € 1 389 € 1 365 € 1 422 € 1 032 €
Appartements récents au m2 Quartiers
Évol./1 an
Centre-ville -3,2 % La Terrasse - Bergson N.C. Maisons anciennes au m2 Quartiers Fauriel - Jardin Plantes * moins de 5 ans.
14 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
1,2 % 1 311 € -2,2 % 2 680 € 6,5 % 191 664 €
Évol./1 an
Prix 2 523 € 2 792 € Prix
0,1 % 206 669 €
Sources : Notaires de France, prix au 31/05/2011.
B
ienvenue dans la ville la moins chère de RhôneAlpes. Ici, le mètre carré dépasse à peine les 1 300 euros, et la hausse sur un an est faible, de l’ordre de 1,2 %. « Si le volume des transactions est revenu à son niveau d’avant-crise », note Me Wilfrid Merle, « les prix n’évoluent pas », se désole Gilles Javelle, cogérant du cabinet Olivier Javelle-Thouilly. Ils sont toujours 15 % inférieurs à ceux pratiqués en 2008. Sur un an, la plus forte hausse porte sur le secteur « Côte Chaude, La Cotonne, Beaubrun » (+ 3,3 %), à la réputa-
MOYENNE SAINT-ÉTIENNE Quartiers Évol./1 an Prix
Le centre-ville poursuit sa mutation
L
2009, elle compte bien relancer le commerce, attirer de nouvelles enseignes et aménager un « plateau partagé », soit 75 000 m2 dédiés aux piétons, aux vélos et aux transports en commun. Les travaux de matérialisation de cet espace ont débuté cet été.
« Un projet urbain très ambitieux » Rue Michel-Rondet, Jean-Hugues, 38 ans, a récemment jeté son dévolu sur un duplex de 90 m2, un T3 avec parquet et poutres apparentes, décroché à 120 000 euros, via le site du Bon Coin. Ce jeune cadre aime « ce quartier très vivant, où tout est à portée de pieds, même si les travaux incessants en rebutent beaucoup... ». « Saint-Étienne est la seule ville de France, avec Marseille, à avoir obtenu, en 2004, un EPA, un Établissement public d’aménagement. Cet outil a permis à la Ville d'imaginer un projet urbain très ambitieux, martèle Laurent Escobar, du cabinet Adéquation. En centre-ville, les programmes neufs bénéficient souvent de la TVA à 5,5 %. Ceci représente environ 15 % d'économie pour les acquéreurs. Résultat : un T4 de 80 m2 sort aux alentours de 212 000 euros, soit le prix d'un T3, un vrai coup de fusil ! ». ■ C.B.
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© VILLE DE SAINT-ETIENNE
’hyper-centre, c’est le quartier que je vois évoluer aujourd’hui », lance Gilles Javelle, cogérant du cabinet Olivier Javelle-Thouilly. Me Alain Courtet, notaire, renchérit : « Il est paradoxal de parler d’avenir pour un centre-ville, mais, à SaintÉtienne, ce secteur avait perdu de son attractivité, et la tendance s’inverse à présent ». La Ville travaille depuis une dizaine d'années déjà sur cet espace. De nombreux immeubles ont été restaurés, plusieurs places, réaménagées. Au sud, la place Chavanelle a le vent en poupe. Gilles Javelle y a récemment vendu un appartement hors norme, 270 m2 nichés dans un ancien hôtel particulier, avec montée d’escaliers privative, quatre chambres, trois salles de bain, une cheminée, deux garages sur cour… Le tout pour 395 000 euros. « L’hyper-centre reste très abordable, autour de 1 300 euros le m2. C'est moins cher qu'à La Terrasse ou à Fauriel… Avec les rénovations qui se poursuivent, j'espère que ce secteur va à nouveau attirer la classe moyenne supérieure », confie Me Jean Goyet, président de la Chambre des notaires de la Loire. La municipalité ne relâche pas ses efforts. Avec l'opération « Cœur de ville », initiée en
Saint-Étienne offre un patrimoine historique diversifié, labellisé Ville d’art et d’histoire. Ici, la place du Peuple. 1ER OCTOBRE 2011 - LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES • 15
RHÔNE-ALPES PLACEMENT
ENCHÈRES
La cote des montgolfières s’envole
P
arfois minuscules en marge d’un paysage, plus souvent imposantes au centre d’un plat ou d’une assiette… Les montgolfières ont fait le bonheur des fabriques de faïences depuis les années 1783 – date de l’invention des frères ardéchois – jusqu’à la Révolution. « Le mystère entourant cette boule s'élevant dans les airs, suscita un tel enthousiasme qu’il alimenta l'imagination des peintres sur céramique. La montgolfière est représentée aussi bien sur les faïences populaires que sur les porcelaines les plus fines », retrace maître Cécile Conan-Fillatre, commissaire priseur à l'étude Conan Lyon Rive Gauche. L’engouement est tel que la mode franchit largement l’Ardèche et les frontières de la région d’où sont originaires les frères Montgolfier.
© MUSÉE DE LA FAÏENCE -
Dans le sillage de l’invention des frères Montgolfier, nombreuses ont été les manufactures de faïences, et dans une moindre mesure, les éditeurs, tisseurs, voire les ébénistes séduits par les montgolfières. Des décors qui font s’élever la cote des objets qu’ils ornent.
FRÉDÉRIC BLANDIN-NEVERS. l’effigie de ce premier objet uni, volant. « Sous Louis de Desvres XVI où la mode était à la à décor polymarqueterie fine et souvent anichrome “au ballon” représenmée, quelques rares meubles ont tant le ballon à hydrogène avec également été ornés d’une mont- deux personnages tenant des golfière et dans un autre domaine étendards, s’est dernièrement vendu on peut encore trouver des lustres 2 400 euros. Une assiette en faïence et des pendules en forme de mont- de Nevers à bordure contournée et golfière », commente maître An- à décor polychrome d'un ballon au toine Bérard, commissaire pri- centre et de l'inscription “Adieu” seur à Lyon. Rares, ces lustres en a, elle, trouvé preneur pour 1 200 bronze doré et cristal s’échan- euros », explique maître Cécile gent aujourd’hui de petites for- Conan-Fillatre. tunes (entre 5 000 et 15 000 Des objets faciles euros). Les pendules également à dater et authentifier (de 5 000 à 8 000 euros). Mais même moins recherchés et plus Plus communément, les ascourant, les objets en faïence et siettes décorées d’une montgolles gravures ont encore leurs fière s’échangent aux alentours amateurs. « Un plat rond à bord de quelques centaines d’euros et les gravures, moins nombreuses et souvent en moins bon état que les pièces en faïence, entre quelques dizaines et quelques centaines d’euros. La grande majorité de ces objets ont été fabriqués jusque après l’exploit des frères Montgolfier et sont donc très faciles à dater et authentifier, même si en matière de faïence, quelques pièces ont vu le jour juste après le siège de Paris en 1870 et 1871, durant lequel les montgolfières furent utilisées notamment pour acheminer le courrier. De quoi remettre les ballons à la mode. Comme aujourd’hui d’ailleurs, puisque la présence d’une montgolfière dans un décor est encore l’assurance de voir le prix d’un objet s’élever ! ■ © MUSÉE DE LA TOILE DE JOUY.
Une source d’inspiration révolutionnaire De Desvres à Nevers, en passant par Roanne, Charolles et Sèvres, les faïenceries ont toutes ou presque un décor de montgolfière. Des productions relativement importantes, car à l’époque, cette invention tellement révolutionnaire a suscité l’intérêt de tous. D’ailleurs, en marge de la faïence, les montgolfières ont également servi d’inspiration aux tisseurs, spécialement à la manufacture de Jouy, et il n’est pas rare de retrouver aussi des gravures à
Assiette avec décor « au ballon », fin XVIIIe siècle.
Le ballon de Gonesse, XVIIIe siècle.
16 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
FRANÇOISE SIGOT
PHOTOS : K. HOWARD/METROPOLITAN OPERA.
RHÔNE-ALPES AGENDA
PUB À VENIR OBJECTIF OPÉRA DE LYON
Nouveau nez
E
t je ne saurais, convenez-en, me promener sans nez. » Le major Kovaliov, tout agaçant et prétentieux qu’il soit, n’a pas tout à fait tort. Et c’est tout Saint-Petersbourg qui bruisse de la rumeur : ce matin, l’imposant militaire s’est réveillé sans son nez ! Tandis qu’à l’autre bout de la ville, le barbier Yakolevitch découvrait avec stupéfaction l’appendice nasal dans son petit-déjeuner… Nicolaï Gogol a mis tout son talent dans Le Nez, sans doute le récit le plus abouti de ce poète à l’humour décapant. Sur l’histoire improbable d’un nez saisi de folie des grandeurs, qui parade à cheval en uniforme de conseiller d’État, le compositeur Dmitri Chostakovitch a composé une partition éclatante de cuivres et percussions, entièrement vouée au spectacle, qui sera bannie sous Staline pour son « élitisme ». Le metteur en scène William Kentridge, vidéaste et plasticien, s’empare à son tour de cette histoire abracadabrantesque. Ses décors, dessinés puis projetés en fond de scène, rappellent les affiches de propagande soviétiques et éclairent la dimension poétique et politique du texte, sans alourdir la pure jubilation dont est porteuse cette œuvre de jeunesse. Un grand moment, partagé avec le Metropolitan Opera de New York et le festival d’Aix-en-Provence. ■ CLÉO SCHWEYER
Le Nez, du 8 au 20 octobre à l’Opéra de Lyon (0826.305.325 ; www.opera-lyon.com). ■ Pages régionales réalisées par OBJECTIF UNE ■ ÉDITEUR DÉLÉGUÉE : Amélie Baghdiguian ■ ASSISTANTE : Frédérique Roche. Tél. : 04 72 83 96 91. ■ RÉDACTRICE EN CHEF DÉLÉGUÉECatherine Foulsham ■ ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Pascal Auclair, Céline Boff, Cléo Schweyer, Françoise Sigot. ■ MAQUETTE Pôl’arts Lyon. ■ PUBLICITÉ Partenaire Régie, 15 rue Louis-Blanc, 69006 Lyon - www.partenaire.fr ■ CONTACTS : Didier Révy, Claudine Chartier, Élodie Dupard, Bénédicte Francesia, Anne Jaudoin. Tél. : 04 72 83 74 60. 18 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
ÉQUITA’LYON Noir léger Rendez-vous désormais bien ancré dans la vie lyonnaise, le salon Equita’Lyon nous réserve cette année la jolie surprise d’un spectacle original, fruit de neuf mois de collaboration entre le Cadre Noir de Saumur et Philippe Fournier, chef de l’Orchestre symphonique Lyonnais. Le musicien a multiplié les visites aux écuyers pour ajuster le travail des quarante-cinq musiciens qui interprèteront cette partition réadaptée. Une
vingtaine de cavaliers émérites présenteront ainsi au public lyonnais les figures du registre traditionnel, pas de trois, sauts, saluts, mais aussi un saut de ligne élaboré spécialement pour ces représentations inédites. Un moment de grâce, dans la grande tradition d’ « impulsion, grâce et légèreté » de l’école d’équitation française. Le Cadre Noir de Saumur et l’Orchestre symphonique de Lyon, les 28 et 29 octobre, dans le cadre du salon Equita’Lyon, du 26 au 30 octobre à Eurexpo Lyon (04.78.176.250 ; www.equitalyon.com).
À RÉSERVER Comédie musicale
■ West Side Story, de Leonard Bernstein, avec les Chœurs et solistes de LyonBernard Têtu. Du 14 au 23 décembre au Théâtre de la Croix-Rousse (04.72.07.49.49 ; www.croix-rousse.com)
■ La Nuit juste avant les forêts, de Bernard-Marie Koltès, avec Romain Duris. Mise en scène de Patrice Chéreau et Thierry Thieù Niang. Du 9 au 7 mars 2012, TNP de Villeurbanne (04.78.03.30.00 ; www.tnp-villeurbanne.com)
Musiques en scène Théâtre ■ Le problème, de François Bégaudeau, avec Emmanuelle Devos et Jacques Bonnaffé. Du 19 au 28 janvier 2012 à la Comédie de Saint-Étienne (04.77.25.11.23 ; www.lacomedie.fr)
■ Cassandre, de Michael Jarrel, avec Fanny Ardant. Dans le cadre de la biennale Musiques en scène de l’Orchestre national de Lyon. Le 3 mars 2012 à l’Auditorium (04.78.95.95.95 ; www.auditorium-lyon.com). 1ER OCTOBRE 2011 - LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES • 19
Lyon vire au green
L
e golf a le vent en poupe en Rhône-Alpes. Une vitalité illustrée par l’évolution constante du nombre de ses licenciés – aujourd’hui plus de 42 000 dans la région – mais aussi par l’avènement de quelques événements majeurs, à l’instar du New-Im ProAm international de Lyon. Après une première année de rodage, le tournoi prend de l’envergure avec l’arrivée d’un sponsor principal bien décidé à accompagner le développement de la compétition. « L’objectif n’est pas de faire un coup mais de raisonner sur le long terme, principe que nous appliquons au quotidien dans notre métier » , explique Olivier Lallemant, président du groupe immobilier New-Im. Grâce au soutien de ce partenaire de poids, Christophe Cantegrel entend transformer l’essai et confirmer la dimension nationale d’un événement bénéficiant, pour la première fois, du label PGA. Un atout supplémentaire pour attirer les meilleurs professionnels qui se partageront une dotation de plus de 35 000 euros. « À mon sens, il faut quatre ans pour arriver vraiment à maturité et imposer un tel rendez-vous dans le calendrier. On avait trente-six équipes au tee de départ en 2010. Cette année, le plateau est encore 20 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
Les as du drive sont de retour. Du 30 septembre au 2 octobre, la deuxième édition du New-Im Pro-Am international de Lyon met aux prises une cinquantaine d’équipes sur trois parcours rhônalpins. Un événement sportif et festif. DOSSIER RÉALISÉ PAR PASCAL AUCLAIR
plus dense mais la philosophie de la manifestation reste la même, à savoir proposer un rendezvous sportif, convivial, tout en assurant la promotion de la région lyonnaise à travers la richesse de son offre golfique, gastronomique et touristique. Cela passe par des prestations haut de gamme et une organisation sans faille », précise le patron de Golfirst.
Un engouement international Une recette gagnante si l’on considère que des équipes en provenance de toute la France et des pays limitrophes ont effectué le déplacement pour s’affronter durant trois jours sur les greens du GC Lyon, de Salvagny et de la Bresse. Un dernier parcours que la plupart des compétiteurs découvriront, privilégié cette année au golf du Gouverneur, cadre de l’Allianz Open de Lyon, la semaine prochaine. « Les participants n’y perdent pas au change car le parcours de la Bresse est à la fois magnifique et sélectif, avec en prime une vraie qualité gastronomique », confie Christophe Cantegrel. Enfin, pour combler les épicuriens des greens, le promoteur du tournoi a prévu deux soirées festives sur la Plateforme, vaste péniche amarrée sur les quais du Rhône, et au Casino Le Lyon Vert, cadre de la soirée de gala. Un programme… alléchant. ■
P. AUCLAIR.
RHÔNE-ALPES GOLF
ZOOM
Trois parcours pour un Pro-Am
Romain Dury, l'un des bons pros de la région, au départ du trou numéro 13.
Les parcours de la Bresse, de Salvagny et des Sangliers, au GC Lyon, accueilleront la deuxième édition du New-Im Pro-Am de Lyon. Trois terrains sélectifs à souhait. Décryptage.
AIN Belle de Bresse Au pays de la grenouille, le golf de la Bresse est devenu le terrain de prédilection des chasseurs de birdies. Une destination prisée pour son environnement, la qualité de ses installations et l'esthétisme de son parcours.
À
Puissance, précision et sens stratégique… De fait, ce dix-huit trous bucolique, où s'enchaînent dog-legs dans la forêt et fairways en plaine, réclame à la fois puissance, précision et un sens stratégique aiguisé. Un parcours où il vous faudra faire preuve d’humilité et de réflexion pour espérer jouer votre handicap. Dès le trou 2, un par 4 de 244 mètres des boules jaunes, les gros frappeurs seront devant un dilemme : attaquer le green en deux, en survolant l’obstacle d’eau, pour tenter le birdie, voire l’eagle ? Ou jouer la prudence en longeant l’obstacle, sur le fairway ? Même casse-tête au 13, un par 5 en dog-leg à gauche, où un solide drive le long des arbres pourra vous permettre de toucher le green en deux. Mais sinon, gare à la casse… En réalité, pratiquement tous les trous – à l’exception évidemment des par 3 – présentent un dog-leg, d’où
La plupart des trous sont en dog-leg, dont certains serpentent à travers la forêt.
PRATIQUE GOLF DE LA BRESSE Domaine de Mary, Condeissiat. (04.74.51.42.09 ; www.golfdelabresse.fr) Accès : depuis Lyon, prendre la rocade Est, sortie Les Échets, puis direction Bourgen-Bresse. À Servas, prendre direction Condeissiat. Équipements : parcours de dix-huit trous (par 72, 6 009 m), parcours de six trous (par 22, 1 364 m), practice de 30 postes (dont 8 couverts)… Green-fees : 30 euros les lundis, mardis et mercredis, 50 euros les jeudis et vendredis, 65 euros les weekends et jours fériés.
PHOTOS : P. AUCLAIR.
Condeissiat, entre Bourg-en-Bresse et Villars-lesDombes, golfeurs et gibiers – à poils et à plumes – cohabitent dans un cadre enchanteur. Loin des grands axes de circulation, ce par 72 dessiné au cœur d’une forêt plus que centenaire, sur un ancien domaine de chasse de 90 hectares, constitue un formidable hymne à la nature. Un parcours varié, sélectif, parfois grandiose, régulièrement cité parmi les plus beaux terrains de la région, voire de France. « L’un des tops de la région Rhône-Alpes », selon le dernier Peugeot Golf Guide qui lui a décerné l’excellente note de 16/20.
Pour s'échauffer, un practice sur eau de trente postes. la nécessité de bien reconnaître le parcours ou d’analyser le tracé des trous afin de placer la balle au bon endroit. La moindre erreur de club ou d’alignement vous fermera l’ouverture sur des greens à la fois rapides, bien défendus et aux pentes difficiles à déchiffrer. Quant aux par 3, ils sont tout sauf une partie de plaisir, soit en raison de leur longueur (plus de 180 mètres pour les trous 8 et 16), soit en raison de la présence d’imposants obstacles d’eau, comme au 5 ou au 12. Bref, un vrai parcours de compétition avec, en prime, au bout du chemin, le plaisir de relater ses exploits golfiques autour d'un savoureux poulet à la crème ou de cuisses de grenouilles dorées à souhait… ■ P.A. 1ER OCTOBRE 2011 - LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES • 21
RHÔNE-ALPES GOLF
Richard Hurvitz, pro à Salvagny, en approche sur le green du 18.
Le trou numéro 9, dont le fairway remonte jusqu'à un green à double plateau, devant la terrasse du club-house.
Le grand défi de la Tour-de-Salvagny Tenir son index sur un parcours accidenté et parsemé d'embûches. Tel est le défi que vont devoir relever les participants du New-Im ProAm de Lyon sur le terrain des Étangs. Bon courage...
D
epuis son ouverture, en 1997, le Golf de Salvagny s'est forgé une solide réputation dans le milieu du golf régional. Une réputation qui n'a rien d'usurpée compte tenu du caractère à la fois physique et technique du terrain des Étangs. Situé à un quart d'heure de la place Bellecour, ce club, l'un des plus peuplés de la région lyonnaise, dispose en effet d'un parcours particulièrement sélectif. « Dix-huit trous accidentés, vallonnés, avec beaucoup de coups en pente, ce qui est assez rare dans la région », résume Dominique Péné, l'un des pros du club, qui illustre ses propos en évoquant le numéro 10 « où vous risquez de jouer les pieds en devers, en descente puis en montée ! ». Si certains trous rectilignes font le bonheur des gros frappeurs, à l'instar du 2, par 5 « touchable » en deux coups avec l'appui du vent, du 3, du 8 et du 11, trois longs par 4 en montée, ou du 18, au fairway accueillant, la plupart des mise en jeu exigent beaucoup de dextérité – et un minimum de stratégie – pour espérer atteindre le green en régulation. C'est le cas, par exemple, sur le 6, un amusant par 5 de plus de 500 mètres des back-tees, en double dog-leg, avec de l'eau à droite. Les plus offensifs sortiront le drive pour profiter du devers et tenter le birdie. Les moins téméraires assureront le par en restant sur le plateau
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PRATIQUE GOLF DE SALVAGNY 100 rue des Granges, La Tour-de-Salvagny (04.78.48.88.48; www.lyon-salvagnygolf-club.com) Accès : depuis Lyon, prendre l'autouroute A6 en direction de Paris, sortie numéro 33 (Villefranche/Mâcon), puis prendre la N489 jusqu'à La Tourde-Salvagny. Équipements : parcours des Étangs (18 trous, par 72, 6 107 m), parcours du Château (9 trous, par 28, 1 201 m), practice de 30 postes… Green-fees : 49 euros du lundi au jeudi, 56 euros le vendredi, 65 euros les week-ends et jours fériés.
PHOTOS : P. AUCLAIR.
RHÔNE Les greens de Salvagny, rapides et tourmentés, exigent une lecture minutieuse, sous peine de prendre régulièrement trois putts. du haut, avec ensuite un hybride ou un bois 3. Au tee de départ, le choix du bon club conditionne également votre score sur le 10, par 5 en dog-leg à gauche, où la tentation est grande, pour les joueurs puissants, de driver au dessus des bois pour attaquer le drapeau en deux. Autre cas de figure, sur le 13, une mise en jeu trop longue vous obligeant à une sortie de rough ou à une approche délicate, les pieds en devers, quand votre balle n'échoue pas dans l'obstacle d'eau.
Un parcours physique et technique « Mais la vraie difficulté du parcours, c'est d'abord le profil tourmenté des greens, extrêmement difficiles à lire, qui exigent des approches soignées et beaucoup d’application dans la lecture de leurs multiples pentes », estime Dominique Péné. Des greens de grande dimension mais extrêmement rapides, avec des doubles plateaux nécessitant une bonne prise d'information sur la position du drapeau. Sous peine de prendre régulièrement trois putts. Rageant ! Quand aux par 3, ils se révèlent variés, ludiques et même spectaculaires, avec une mention pour le 17, dont le tee de départ offre une vue magnifique sur le parcours et sur un green en contrebas. Là encore, un brin de réflexion s'impose, l'orientation du vent influant bigrement sur le choix du club adéquat. ■ P.A.
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RHÔNE-ALPES GOLF
ISÈRE Le GCL, un nonagénaire bien vert… Créé en 1919, le GC Lyon, l'un des plus anciens clubs de la région, dispose de deux parcours complémentaires. Dont les Sangliers, un redoutable dix-huit trous, cadre d'une étape du Pro-Am...
L
De l’eau en jeu sur la moitié des trous, des bunkers, des bois, des greens pentus… partagés entre excitation et appréhension. Car les Sangliers savent se défendre, au point de donner des sueurs froides aux plus audacieux. Dès le trou numéro 1, la vigilance s'impose pour ne pas égarer votre balle sur ce long par 4 au fairway étroit, bordé de chênes et de bouleaux. Puissance et précision sont exigés sur le trou 5, un gros par 5 de 515 mètres des back-tees. Slice prohibé avec le bois à la retombée du drive puis de l'eau omniprésente à droite, avant d'attaquer un green pentu, accroché au sommet d'un petit piton. À peine le temps de vous remettre de vos émotions que le trou 6 vous oblige à sortir un drive de mammouth pour attaquer en régulation le drapeau de ce solide par 4. Le retour n'est pas davantage une sinécure avec des fairways un peu plus larges mais vraiment péna24 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
Gare au slice sur les trous 2 et 7, avec de l'eau à la tombée du drive.
PRATIQUE GOLF CLUB DE LYON Villette-d’Anthon (04.78.31.11.33 ; www.golfclub delyon.com) Accès : depuis Lyon, option sans péage, prendre la rocade Est (sortie Meyzieu-ZI Pusignan), puis direction Villette-d’Anthon; avec péage, prendre l'A42 puis l'A432 (direction St-Exupéry). Équipements : deux parcours de dix-huit trous (par 72), centre d'entraînement agréé FFG, practice de 55 postes (dont 15 couverts)… Green-fees : 39 euros le lundi, 55 euros du mardi au vendredi, 75 euros les week-ends et jours fériés.
À Villette-d'Anthon, les golfeurs ont le choix entre deux parcours de compétition.
PHOTOS : P. AUCLAIR.
es membres du Golf club de Lyon sont des privilégiés. Outre le fait de bénéficier d'installations confortables, avec un vaste club-house, des vestiaires entièrement rénovés, un restaurant de qualité et un véritable centre d'entraînement, ils ont surtout à leur disposition deux magnifiques parcours dignes des compétitions internationales. Le plus ancien, les Brocards, a été le cadre de l'Open de France en 1979 et de plusieurs étapes de l'European Tour. Le plus récent, les Sangliers, créé il y a vingt ans, a vu notamment le grand José-Maria Olazabal triompher lors de l'Open de France 2001. C'est ce terrain, à la fois très long (plus de 6 700 mètres des backs-tees) et parsemé d'obstacles d'eau, que les participants du New-Im Pro-Am de Lyon défieront,
Le trou 4, joli par 3 avec son green en presqu'île. lisant pour les drives de moineaux, certains trous nécessitant un long fer, voire un hybride en deuxième coup. La priorité consiste ainsi à limiter la casse sur le quadriptyque 10, 11, 12, 13 (quatre monstres de par 4) pour espérer effectuer une remontée triomphale vers le club-house, via le 18… l'un des rares trous à birdie. « Sur les Sangliers, le golfeur est toujours sous pression, d’autant que les greens, certes grands, sont très pentus. Il est donc important de se mettre sur le bon plateau pour ne pas prendre trois putts », confie Raphaël Reynaud, l'un des pros du club, qui précise que « le dessin du parcours favorise les joueurs de fade ». ■ P.A.
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RHÔNE-ALPES SALON AUTOMOBILE DE LYON
Lyon met le turbo Du 8 au 16 octobre, le Salon automobile international de Lyon présentera une vingtaine d'avantpremières françaises sur le site d'Eurexpo. Une belle vitrine qui n'empêche pas l'événement de revendiquer un droit à la différence avec son homologue parisien, organisé en alternance. Une stratégie assumée. Explications. DOSSIER RÉALISÉ PAR PASCAL AUCLAIR
26 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
L
yon ne sera jamais Paris. Une lapalissade que ne cessent de marteler les organisateurs du Salon de l'auto, à quelques jours de son lever de rideau, samedi prochain, au Parc des expositions d'Eurexpo. Durant huit jours, l'événement, rebaptisé un peu pompeusement Salon automobile international de Lyon (SAIL), entend prouver qu'il constitue une alternative crédible au Mondial de l'auto organisé en alternance, les années paires, Porte de Versailles. Sans prétendre jouer dans la même cour. « La comparaison n'a pas lieu d'être, lance d'emblée Thomas de Oliveira, son nouveau directeur. Paris est un salon d'exposition alors que Lyon est un salon vendeur, beaucoup moins statique, beaucoup plus dynamique ». Pour appuyer son propos, ce transfuge de Toyota Motor Europe avance quelques chiffres de nature à renforcer le caractère « atypique » du rendez-vous rhônalpin. « En 2009, 3 000 ventes ont été signées à Eurexpo et les constructeurs ont réalisés 13 000 essais sur le site. Cela fait de nous le premier salon vendeur de France ».
Une analyse confirmée par les principaux acteurs du salon, en l'occurrence les concessionnaires régionaux. « C'est cette force de vente qui fait la légitimité de l'événement face à Paris ou Francfort, explique Jean-Pierre Rinaudo, président du groupe Vulcain (Opel, Volvo, Suzuki, Chevrolet). En huit jours, on réalise entre un et trois mois de ventes en fonction des marques. Plus la marque est confidentielle, plus les retombées sont importantes. D'où certaines réticences des grands constructeurs français ».
Le succès des petits modèles Olivier Delorme, président du groupe éponyme, va mobiliser une trentaine de collaborateurs, lors des deux week-ends du salon, pour prendre les commandes des nouveaux modèles Volkswagen, Seat, Skoda et Subaru. « En 2009, on avait vendu plus de 330 véhicules sur le salon, soit le double d'un mois d'octobre normal. Malgré la morosité ambiante, on espère faire aussi bien cette année. À Eurexpo, on touche une frange de clientèle plus large. Cela se traduit par des achats souvent impulsifs, avec des ventes parfois bouclées en moins d'une heure, alors que le client a tendance à revenir plusieurs fois lors d'un achat en concession ». •••
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RHÔNE-ALPES SALON AUTOMOBILE DE LYON
Le retour de quelques marques emblématiques ••• Un constat partagé par Elie Cuna, le directeur général du groupe Gauduel, qui s'est fixé un objectif d'une centaine de véhicules vendus, en misant sur la nouvelle BMW série 1 et sur le succès de la gamme Mini. « 60% de nos clients à Eurexpo n'ont jamais poussé les portes de nos concessions. Ils achètent essentiellement de petits modèles, en profitant des bonus offerts sur le salon, que ce soit en terme de financement, de reprise ou de remise sur le prix de vente affiché ».
Objectif : franchir la barre des 160 000 visiteurs Cette année, les organisateurs espèrent battre un nouveau record de commercialisation avec le retour de quelques marques emblématiques qui avaient « zappé » l'édition précédente, crise économique oblige. Mini, Infiniti et Subaru font en effet leur réapparition, de même que Ferrari, Maserati, Bentley et Lamborghini. En revanche, d'autres cadors de l'industrie automobile continuent de bouder l'événement lyonnais, à l'instar de Peugeot, Ford, Nissan ou Porsche. « Au total, une trentaine de
CITROËN : La DS5, nouveau crossover haut de gamme de Citroën, devrait faire sensation sur le stand de la marque aux chevrons. marques seront représentées. Le fait d'être programmé trois semaines après Francfort nous permettra également de présenter une vingtaine d'avant-premières nationales », souligne Thomas de Oliveira, qui espère battre le record de fréquentation enregistré en 2009 : 141 000 visiteurs, soit une progression de 9 % par rapport à 2007. « Le fait d'avoir maintenu l'événement en pleine crise était déjà un exploit. L'évolution positive du visitorat a confirmé son bon positionnement ». Malgré une conjoncture toujours aussi incertaine, les promoteurs du SAIL se sont fixés cette année un objectif ambitieux : franchir la barre des 160 000 entrées et se rapprocher, à terme, du seuil symbolique des 200 000 visiteurs. « Sachant
qu'une très grande majorité provient de RhôneAlpes, nous avons investi 1 million d'euros dans un plan de communication axé sur la région, en ciblant également l'agglomération genevoise et le canton de Vaud ». Pour renforcer l'attractivité du rendezvous lyonnais, les organisateurs ont rajouté une troisième nocturne, le vendredi soir. Ils mettent aussi l'accent sur son caractère interactif, avec la possibilité pour les visiteurs d'essayer la plupart des véhicules exposés. « Pour capitaliser sur cet autre point fort du salon, nous avons regroupé toutes les marques autour d'un centre d'essai unique, aux portes d'Eurexpo. Plus de 180 véhicules seront ainsi à la disposition du public, ainsi qu'une quinzaine de voitures électriques ». •••
Avec Frendzy, Renault dessine le futur résenté en avant-première, il y a quelques jours, au salon de Francfort, le nouveau concept-car de Renault signera sa première sortie publique en France sur le stand de la marque au losange. Baptisé Frendzy, ce véhicule au profil futuriste est le quatrième modèle d'une série en six volets basée sur le cycle de vie. Après l'amour avec DeZir, la découverte du monde avec Captur, la fondation du monde avec R-Space, Laurens Van Acker, le styliste de Renault,
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28 • LE FIGARO MAGAZINE RHÔNE-ALPES - 1ER OCTOBRE 2011
signe cette fois un prototype modulable destiné « au travail et à la famille, selon les envies ». Bref, un compagnon aux deux visages, utilitaire écologique la semaine et véhicule branché le week-end, équipé du même moteur de 60 chevaux que le Kangoo ZE, alimenté par des batteries au lithiumion, pour une vitesse de pointe annoncée à 130 km/h. Le Frendzy se distingue notamment par ses flancs asymétriques au niveau de la banquette arrière, avec deux portes antagonistes côté conducteur et une seule porte coulissante côté passager. Autre innovation, un tableau de bord intégrant une tablette tactile mobile de type Ipad visant à simplifier l’électronique embarquée et à permettre des usages à la fois professionnels et familiaux. ■ P.A.
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RHÔNE-ALPES SALON AUTOMOBILE DE LYON PRATIQUE LE SALON DE LYON EN BREF
VW : Plus d'arceau de sécurité central pour la Golf 6 cabriolet présentée sur le stand Volkswagen en première nationale.
OPEL : Première hybride rechargeable du marché, l'Ampera sera l'une des attractions du stand Opel.
« Trouver un mix entre le salon de Genève et le Motor show de Boulogne » •••
Par ailleurs, l'extension d'Eurexpo, dont la surface est passée de 37 000 à 50 000 mètres carrés par rapport à 2009, va permettre aux organisateurs de présenter de nouvelles animations.
Ouverture d’un restaurant gatronomique « L’idéal serait de trouver un mix entre le salon de Genève pour son
aura international et le Motor Show de Boulogne pour son côté spectaculaire », souffle Thomas de Oliveira. Enfin, l’agrandissement du site va offrir l’opportunité de créer un restaurant gastronomique d'une centaine de couverts, au centre d'Eurexpo, avec un menu quotidien concocté par quatre grands chefs locaux (Guy Lassausaie, Mathieu Viannay, Davy Tissot, Phi-
lippe Gauvreau). Une recette qui a fait ses preuves par le passé sur d'autres événements, dont le Grand prix de tennis de Lyon. « Tout cela s’inscrit dans notre stratégie de montée en gamme de l’événement », conclut le directeur du SAIL qui, dans cette optique, explore déjà d’autres pistes pour 2013 dont un rapprochement avec la Biennale d’art contemporain. ■ P.A.
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■ Dates : du samedi 8 au dimanche 16 octobre 2011. ■ Horaires : de 10 heures à 20 heures, nocturnes jusqu'à 22 heures le mardi 11, le jeudi 13 et le vendredi 14 octobre. ■ Tarifs : 10 euros pour les adultes, 8 euros pour les enfants de 12 à 18 ans et les étudiants, 5 euros pour les enfants de 7 à 11 ans, gratuit jusqu'à 6 ans. ■ Plus d'infos sur www.salon autolyon.com
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RHÔNE-ALPES SALON AUTOMOBILE DE LYON
PRATIQUE Les principaux modèles exposés sur l'espace « Supercars et voitures de prestige ». ■ Bentley Mulsanne ■
Bentley coupé GT Bentley Continental Flying Star by Touring ■ Era by Idea Institute ■ Exagon Furtive e-GT ■ Ferrari FF ■ Ferrari California ■ Lamborghini Aventador ■ Lamborghini Gallardo ■ LOTUS Elise ■ Lotis Evora ■ Maserati Bellagio by Touring ■ Maserati Granturismo Coupé 4,7S ■ Maserati Granturismo Coupé ■ MC Stradale ■ Porsche Delaviila VRS, VRC et R1 ■
Et rugir de plaisir…
Lamborghini Aventador.
Ferrari, Mc Laren, Exagon, Lotus, Maserati, Lamborghini… Implanté dans le Hall 9 d'Eurexpo, l'espace « Supercars et voitures de prestige » constituera un écrin de rêve pour tous les amoureux de beaux bijoux motorisés. Sélection des plus belles pièces…
McLaren Mc Laren a choisi Lyon pour présenter, pour la première fois sur un salon en France, son nouveau modèle, la MP4-12C. Cette voiture au design unique peut atteindre les 200 km/h en moins de 9 secondes et affiche une vitesse de pointe de 330 km/h. Son prix : 201 000 €…
Mc Laren MP4-12C.
Lotus Elise
California Ferrari Première Ferrari Granturismo à moteur 8 cylindres avant-central, la California est une décapotable dotée d'une capote pliante rigide. À la fois coupé et spider, la California vous tend les bras pour 179 000 €.
Exagon Furtive-eGT.
Porsche Delavilla Le concept Delavilla est simple : offrir à chaque « porschiste » un exemplaire unique. Du surmesure, qu'il s'agisse des équipements, de la couleur ou de la motorisation, avec toujours la mythique 911 en modèle de base.
Ferrari California.
Exagon Une création française… électrisante ! La Furtive-eGT, conçue par Exagon Motors, est un pro-
totype équipé de deux moteurs électriques développant au total 340 chevaux pour atteindre les 100 km/h en 3,5 secondes et flirter avec les 300 km/h. Malgré ces performances décoiffantes, la Furtive annonce une autonomie de 400 km en mode tout électrique. Commercialisation attendue fin 2012.
Porsche Delavilla VRC.
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Présentée au dernier Salon de Genève, la Lotus Elise Club Racer est un poids plume survitaminé et écologique. Son moteur de 136 chevaux consomme à peine 5 l/100 km et rejette moins de 150 g/km de CO 2. Pour se donner bonne conscience dans les lignes droites…
Par ailleurs, une expo Chronometry présentera quatre montres associées à une voiture de prestige : la Ford GT 40 d'Audemars Piguet, la Lancia Stratos de Richard Mille, la Morgan d'Hublot et la F1 Mercedes de Graham.
supérieure à 300 km/h. Prix de la belle italienne : 155 000 €…
Lamborghini Maserati Granturismo Aventador MC Stradale L'une des attractions du derMaserati fait toujours rêver avec ce coupé Granturismo MC Stradale aux lignes fluides, signées du célèbre designer Sergio Pininfarina. La marque au trident vante les performances de son « premier modèle de compétition homologué pour un usage sur route », avec une vitesse de pointe
nier salon de Genève. Une bête d'asphalte aux contours futuristes qui, sous le capot, cache un moteur V12 de 700 chevaux, capable de vous propulser à 100 km/h en moins de 3 secondes et de dépasser les 350 km/h. Un bolide supersonique vendu plus de 300 000 euros.
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RHÔNE-ALPES SALON AUTOMOBILE DE LYON ROCHET-SCHNEIDER. Une camionnette plateau bâché qui participa à l’expédition Alger - Ouargla Tamanrasset et retour en 1920.
Lyon :
moteur de
l’automobile Pionnière sur le marché de l'industrie automobile, l'agglomération lyonnaise a donné naissance à près de cent cinquante marques, essentiellement entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.
D
ans l'imagerie populaire, Lyon reste avant tout le berceau du cinéma, avec les premières séances publiques des frères Lumière, en l'an 1895. Les livres d'histoire se montrent beaucoup moins diserts sur le caractère prépondérant joué par la cité rhodanienne dans le domaine de l'industrie automobile. « Pourtant, quelques mois après cette première séance de cinéma, Edouard Rochet et Théodore Schneider parvenaient au sommet du col du Galibier, un jour de Pentecôte, au volant de leur véhicule motorisé. L'écho retentissant de cet exploit inédit allait contribuer à la notoriété de la marque RochetSchneider et donner naissance à la première véritable usine automobile, bien avant Ford. Une unité de production de 10 000 mètres carrés, inaugurée en 1900 et située chemin Feuillat, dans le 3e arrondissement », explique Monique Chapelle, vice-présidente de la Fondation Berliet et mémoire vivante de l'automobile lyonnaise. Si Rochet-Schneider a montré la voie à suivre, bien d'autres constructeurs ont prospéré au début du siècle dernier dans l'agglomération. Au total, près de cent cinquante marques ont vu le jour, parfois à l'existence éphémère, donnant naissance à des modèles insolites, sinon révolutionnaires pour l'époque. La première automobile à moteur à explosion, mise au point en 1885, soit un an avant Benz et Demler, est ainsi l’œuvre du Lyonnais Claude Mieusset dont l’entreprise de la route d’Heyrieux (ensuite rue du Gazomètre) produit des voitures, puis des camions jusqu’en 1925. Cottin-Desgouttes, dont l'usine était située place
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COTTINDESGOUTTES. Un roadster sport, type TA, « sans secousses » de 1926, premier véhicule à suspension indépendante sur les 4 roues.
du Bachut, s'est illustré en 1925 en sortant la « Sans Secousse », véhicule doté d'une suspension à quatre roues indépendantes, victorieuse du premier rallye saharien, en 1930. Quant à François Pilain, il aura été un précurseur en matière de motorisation, faisant breveter dès 1903 une boîte d'engrenage « à deux attaques directes ».
Le rôle fondamental de Marius Berliet Enfin, impossible de passer sous silence le rôle fondamental joué par Marius Berliet dans le développement et la prospérité de l'industrie automobile lyonnaise. Avant de devenir l'un des leaders mondiaux du poids lourds, ce fils de canut s'est en effet illustré en construisant sa première voiture, dès 1895, avec deux compagnons, dans un atelier de la Croix-Rousse. Le rachat de la marque Audibert & Lavirotte, en 1902, puis la vente de licences à ALCO (American Locomotive Company), en 1905, allaient accélérer l'essor du constructeur dont les dernières voitures, la Berliet Dauphine, sont sorties des chaînes de Vénissieux en 1939. ■ P.A.
Tractions et attraction ans le cadre du salon international, la Fondation Berliet et le musée Malartre se sont associés pour organiser une rétrospective Lyon, berceau de l’automobile qui retracera la très riche histoire des constructeurs de la région. L'occasion de rappeler que, dès décembre 1898, à l’initiative de quelques édiles lyonnais, fut créé « le Comité du Salon lyonnais pour le cycle et l’automobile », présidé par Théodore Schneider, fondateur de la société Rochet-Schneider. Ce salon, qui se tint du 21 décembre 1899 au 7 janvier 1900 dans une vaste galerie édifiée spécialement sur le cours du Midi (l’actuel cours de Verdun), connut un gros succès. Parmi les véhicules exposés à Eurexpo, quelques modèles mythiques comme une Torpédo Berliet 1911, une camionnette bâchée Rochet-Schneider 1912 et un roadster sport Cottin-Desgouttes « sans-secousses » 1926. Souvenirs, souvenirs… ■ P.A.
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RHÔNE-ALPES SALON AUTOMOBILE DE LYON
Volteis fait le plein d’énergie
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ans l'ombre des géants de l'industrie automobile, une PME régionale tente de se faire une place au soleil sur le marché prometteur des véhicules dits « propres ». Son nom : Electric Car. Une start-up fondée en juillet 2009 par le groupe familial Frappa, en Ardèche. Il y a deux ans, la filiale du spécialiste de la carrosserie isotherme rachète à la barre du tribunal de commerce une partie des actifs de la société SCVE (Société de construction de véhicules électriques), en liquidation judiciaire. « Cette société avait développé la Scarlette, une jeep 100 % électrique. Mais ces dirigeants ont été confrontés à des problèmes de fiabilité et de commercialisation », explique Jean-Noël Peysson, directeur commercial d'Electric Car. Homologuée pour la route, présentée au Mondial de Paris, la Scarlette va faire l'objet de
Volteis, présenté au salon de Lyon, est le premier 4x4 homologué 100 % électrique. Assemblé sur le site de Davézieux, en Ardèche, il ne consomme que 1 euro aux 100 km. Révolutionnaire…
nombreuses évolutions pour donner naissance à un véhicule tout-terrain innovant baptisé Volteis. « On a juste conservé le concept, le chassis inox, la carrosserie alu et le design », précise Julien Torre, président d'Electric Car. L'unité de production est transférée de Saint-Martin-laPlaine à Davézieux, près d'Annonay, où sont assemblées toutes les pièces en provenance d'Allemagne (moteur), d'Italie (système de freinage) et de France (suspensions, électronique embarquée, carrosserie, chassis).
Electric City, un salon branché nvie de se tenir « au courant » des dernières innovations en matière de mobilité électrique ? Pour les adeptes des déplacements durables, le Salon Automobile International de Lyon s'est doté d'un espace de 5 000 mètres carrés, baptisé Electric City, où seront exposées une quinzaine de modèles (Opel Ampera, Citroën C-Zéro, Renault Kangoo ZE, C-Zen...). En prime, pour les visiteurs, la possibilité de tester ces véhicules sur un parcours indoor et outdoor, aménagé et paysager. ■ P.A.
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Ludique, économique, non polluant, le premier 4x4 homologué 100 % électrique consomme à peine 1 euro aux 100 km et ses batteries se rechargent en moins de six heures. Sans embrayage ni boîte de vitesses, il se décline en deux modèles. La version quatre places affiche une vitesse de pointe de 70 km/h et une autonomie de 60 km. Des performances qui ont un prix : 24 750 € TTC (1). Moins onéreuse, la version deux places dispose d'une autonomie de 70 km mais reste bridée à 45 km/h pour dispenser son conducteur de permis.
Une version urbaine en projet « Une centaine de Volteis a déjà été vendue, essentiellement à des particuliers aisés pour leur résidence secondaire. Certains complexes hôteliers, les organismes de surveillance des forêts et des plages sont également sensibles à son approche écologique », note JeanNoël Peysson. Pour doper ses ventes, le constructeur ardéchois envisage le lancement d'une version urbaine dotée d'un hard top et de portières. « On travaille aussi sur un modèle low cost, au design différent, qui sera commercialisé entre 12 000 et 15 000 euros », confie Julien Torre. Dans cette optique, Electric Car a renforcé ses fonds propres, au début du printemps, avec une prise de participation significative du fond d'investissement privé Avenport, spécialisé dans le développement de produits de niche haut de gamme. ■ PASCAL AUCLAIR (1)
Agréé par l'Ademe, le Volteis X4 bénéficie d'une prime à l'achat de 2000 €.
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RHÔNE-ALPES SALON AUTOMOBILE DE LYON
SIMULATION. Au I-Way, les véhicules reposent sur une plate-forme animée par six vérins, reproduisant à l'identique les sensations du pilotage.
Le grand frisson Envie de sensations fortes ? À Lyon, plusieurs sites de simulation automobile attendent les as du volant. Prochain défi, organiser des courses sur la lune. Attachez vos ceintures…
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a vitesse, c'est dépassé… Du moins, sur les routes et autoroutes de France, sous peine de subir les foudres de la maréchaussée. Pour éviter de voir son capital points fondre comme neige au soleil, les as du pilotage préfèrent désormais se défouler sur les rares circuits de la région (Laquais, SaintLaurent-de-Mure, la Bresse…), au volant d'un kart ou, plus improbable, dans le cockpit d'un des centres de simulation automobile ouverts sur l'agglomération lyonnaise. Dans ce domaine, I-Way a montré la voie en inaugurant, en juin 2008, un complexe haut de gamme dédié à la simulation dynamique, articulé autour de trois zones distincts : Formule 1, rallye, prototypes endurance. Chaque zone dispose de six simulateurs. Les véhicules reposent sur une plateforme animée par six vérins, reproduisant à l'identique les sensations du pilotage (jusqu'à 2G), à près de deux mètres du sol. Dix minutes de briefing/ équipement, cinq minutes d'installation dans le baquet, trois minutes de qualifs et c'est parti pour sept minutes d'adrénaline. « La F1, qui propose de se mesurer sur cinq circuits différents, représente 65 % de la demande,
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contre 25 % au rallye et 15 % à l'endurance. On accueille une clientèle essentiellement rhônalpine, plutôt masculine, âgée de 25 à 50 ans, qui vient surtout en groupe la semaine et en famille le week-end. Au total, ce sont plus de 155 000 personnes qui ont participé au moins à une course sur le site depuis son ouverture », confie Pierre Nicolas, PDG-fondateur d'I-Way.
« Nous allons dessiner l’avenir de la course automobile » Plus récent, Simuzone a ouvert ses portes au début de l'été dans le septième arrondissement de Lyon. Moins luxueux que le complexe de Vaise, le bâtiment abrite huit sièges baquets dynamiques fixés sur deux ou quatre vérins. Au choix, pour les ap-
prentis pilotes, Clio RS Cup, F1, Porsche GT2… « Le logiciel de simulation est entièrement paramétrable, ce qui rend le programme accessible à tous », souligne Julien Fie, qui compte sur des tarifs attractifs pour faire de l'ombre à I-Way. Les 30 mn (15 mn d'essai et 15 mn de course) à Simuzone sont facturées 28 euros, contre 75 euros la session de F1 en semaine. « Mais attention à ne pas comparer les deux offres. Simuzone est une déclinaison améliorée de jeux vidéo, avec une cible d'ados, alors que nous nous adressons à une clientèle d'adultes. Chez nous, il n'est pas question de jouer mais bien de piloter », insiste Pierre Nicolas dont le prochain challenge consiste à reproduire des courses de F1 et de rallye sur la lune. « Une première mondiale. Jusqu'à présent, l'objectif était de proposer une animation la plus réaliste possible. Cette fois, nous allons dessiner l'avenir de la course automobile, être des précurseurs », s'enflamme Pierre Nicolas. Coup d'envoi de la Moon Racer le 1er janvier prochain... ■ P.A.
De l’animation au salon e nombreuses expositions et animations (baptêmes de voitures GT ou Nascar France, karting, simulateurs…) seront proposées dans le cadre du
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Salon international de Lyon. Pour les amateurs de course automobile, la « grille de départ », au centre du hall 6, présentera notamment douze monoplaces ayant mar-
qué l'histoire de la F1, alors que d'autres expositions célèbreront les 50 ans de la Renault 4, du Club Porsche et du Musée des 24 heures du Mans. ■ P.A.
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