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QUAND LE CAMEROUN S’UNIT DANS LA DIVERSITE VESTIMENTAIRE

Le Cameroun, Afrique en miniature. Riche et diversifié culturellement. A l’occasion de la fête de l’Unité Nationale, nous jetterons un coup d’œil dans ce numéro sur un côté de la culture camerounaise en particulier et africaine en général. Les tenues qui sont arborées lors des mariages traditionnels, cérémonies officielles (promotion, médaille, nominations, congrès, conférence,…), soutenances publiques qui donnent de bons points culturellement à notre pays. Même si cela a trait à la culture, c’est aussi un trait « mode » car, imagination, design, rentrent dans la confection de ces splendides créations. Il est à noter que depuis un moment déjà, le style naïja, qui a été longtemps utilisé chez nous au Cameroun lors des cérémonies de dot officielle, est aujourd’hui abandonné au profit de la valorisation de notre culture. De plus en plus les créateurs, et parfois accompagnés de leurs clients sont sur la réflexion de comment représenter au mieux ma culture, comment ‘’taper dans le mil’’, lors de la confection de leurs tenues d’apparat ? Couleurs, créativités, coupes, perles, broderies, … tout est assemblé et rassemblé, les techniques ancestrales sont remises à jour, pour nous faire rêver et nous rendre fière de notre culture, notre patrimoine, notre identité. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, peu importe notre appartenance, nous portons avec fierté les motifs, imprimés, coupes de nos voisins, frères de région. Vive l’unité camerounaise ! Parlons de ces vêtements-là qui ont réussi à se fondre dans la garde-robe de tous les camerounais.

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La Gandoura (tenue des « Maguida ») : incontournable dans le Grand Nord du Cameroun, et dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, c’est un vêtement ample constitué d’une tunique, ornée de broderies rutilantes qui s’accompagne la plupart du temps d’une chéchia assortie aux couleurs de la tenue. C’est un vêtement fait majoritairement dans le wax, tissu bazin, ou encore dans d’autres tissus pagne imprimés. Ce vêtement a réussi à intégrer les habitudes vestimentaires des camerounais et aujourd’hui, il est aussi bien porté par les hommes que par les femmes.

L’Obom: est un décoratif majoritairement utilisé dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud du Cameroun. Le Toghu (Atoghu) : est un tissu traditionnel originaire de la région du Nord-ouest (Bamenda) à base de velours noir, sur lequel est brodé à la main divers motifs aux couleurs du Cameroun ; parfois de la laine blanche est utilisée pour la broderie. Pour les hommes, il s’agit d’une longue robe à grandes mains porté

Le tissu Ndop (Dze Ndouop): considéré jusqu’à pas longtemps comme un tissu sacré, les motifs de ce tissu comme le précédent, ont été adaptés en wax, ou en simple tissu pagne. Ce tissu riche, patrimoine et fierté de la région de l’Ouest a été originellement prévu pour les dignitaires, et rites traditionnels de la communauté bamiléké. Le tissu Ndop dans sa forme originale est un

assemblage de bandes de coton, aux motifs géométriques blancs sur un fond bleu indigo.

Le Sandja et le Kaba Ngôndô :

portés dans le Littoral et les Bassa’a du centre, (département du Nyonget -Kellé). C’est un vêtement culturel que les ressortissants de ces régions portent lors des cérémonies traditionnelles et occasions importantes comme le Ngôndô, cérémonie traditionnelle et culturelle du peuple Duala. Le Sandja qui est porté uniquement par les hommes est un large pagne à base de velours, soie, tissu pagne qui se noue aux reins. .

Dans cet état d’esprit de communion, le Kaba Ngôndô, le Sandja, le tissu Ndop, le Toghu, la paille, la Gandoura ou grand boubou, sont portés par tous pour la promotion de notre culture camerounaise et ne reste plus une histoire qui se cantonne à un peuple ou à une tribu.

DECOUVERTE MODE : VALERIE AYENA

Ce mois-ci, la découverte « mode » est celle d’une icône camerounaise, celle qu’on ne présente plus : Valérie Ayéna, miss Cameroun 2013. Miss un jour, miss toujours puisqu’elle était, est, et sera la seule à avoir arboré l’écharpe et la couronne de reine de beauté camerounaise cette année-là. Depuis son installation permanente au Cameroun, on la connaît pour son style chic et glam. Une jeune femme colorée, simple dans le choix ses tenues, fine, légère.

Valérie Denise Ayéna est titulaire d’un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) en communication, qu’elle obtient en 2011. Elle poursuit ses études en Communication à la City University College à Cape Town, en Afrique du Sud, option Communication des entreprises.

Valérie Ayéna fait ses premiers pas dans le mannequinat lors de l’édition 2011 du K-walk, au Cameroun, où elle est repérée par le producteur sud-africain de défilés de mode Jan Malan, qui décide d’emmener la jeune pépite chez lui, en Afrique du Sud, où elle commencera sa carrière. Après son élection comme miss Cameroun 2013, précédemment miss Centre, Valérie Ayéna décide de reprendre sa carrière dans le mannequinat. En 2017, elle sera choisie par Cartier pour la campagne de sa collection Cactus. En 2019, elle rejoint City Models, une agence de mannequins basée à paris. Outre le fait qu’elle soit une icône de la mode et de la beauté camerounaise, elle est par ailleurs une figure montante de la mode africaine, puisqu’elle a posé pour les plus grands, et a fait de grands podiums. Il est important de savoir qu’elle sera la toute première reine de beauté camerounaise à représenter le pays à l’élection miss Monde 2013.

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