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5.5 Hypothèse de projet : Pistes écologiques, sociales et économiques
L’écologie
Ces zones jouent un rôle important dans la réduction de l’impact des ravageurs sur les plantations attenantes. De nombreuses études ont été menées dans cette optique avec des résultats encourageants. Certains arbres, tels que le bouleau, éloignent les parasites et réduisent ainsi la vulnérabilité des essences se trouvant au sein des parcelles, en particulier le pin maritime. Ces aménagements permettent aussi de réduire la sensibilité aux incendies des parcelles attenantes. Enfin, les feuillus permettent de favoriser les services éco-systémiques que fournissent naturellement les écosystèmes forestiers, mais aussi d’amener une diversité des essences favorable à la faune sauvage. Planter des lisières feuillues à proximité des parcelles
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Ce système n’est pas récent. Au XVII e siècle, ces scènes étaient visibles et répandues dans les Landes de Gascogne, c’était le sylvo-pastoralisme. Sur certains domaines expérimentaux comme à Cestas dans le domaine de Chambrelent vers 1878 (Sargos, 1997), les ovins pâturaient librement sous les pins maritimes, permettant d’enrichir naturellement le sol. De plus, les bestiaux freinaient ainsi le développement de la végétation concurrente telle que l’ajonc. La mise en place du pâturage permettrait d’amender les sols et de limiter le tassement des sols par les engins agricoles lors des travaux de débroussaillage. Développer le pâturage d’ovins et de bovins au sein des parcelles forestières
Troupeau pâturant sous les pins , Émilie Vigne, Écomusé de Marquèze
Troupeau du Conservatoire des races d’Aquitaine dans la forêt (miimosa.com, Soutenir une transhumance avec des races locales menacées)
La libre évolution de la sylve, au travers de dynamiques naturelles, permet un stockage conséquent de carbone au sein des sols et dans la biomasse aérienne luttant de ce fait contre les émissions de gaz à effet de serre. De plus, ces réserves, aux différentes strates, aux essences variées, favorisent une mosaïque de milieux à la flore et à la faune riche. Créer des réserves forestières pour maintenir un couvert végétal continu
Cette méthode permet de tester de nouveaux itinéraires et des essences plus résilientes face aux perturbations. La mise en place de parcelles tests dépend de différents facteurs. La superficie de ces dernières est établie en fonction des essences à éduquer, de la taille de la forêt ou encore du type d’exigence (écologique, économique…). Cela permet d’avoir différentes « combinaisons » possibles en termes de mélanges d’essences, de systèmes sylvicoles, de gestion (SICPN), de régénération (Nucléation assistée*), en vue d’étudier leurs évolutions. Cette sylviculture parquet permet d’expérimenter et d’adapter la production suivant les potentialités du site, tout en tenant compte des exigences économiques. Expérimenter la sylviculture en parquet
Sylviculture conventionnelle
Sylviculture irrégulière, continu et proche de la nature Nucléation assistée
Exemple de sylviculture parquet
Ces manifestations regroupant l’ensemble des acteurs forestiers présents sur le massif pourrait être la base de la construction d’un dialogue commun concernant le partage de la ressource. Ces forums pourraient aussi permettre la mise en place d’une coordination concernant le développement territorial de la filière en lien avec le pôle de compétitivité « Xylofutur ». Créer des forums sylvicoles
Contractualiser avec des propriétaires possédant des parcelles sur des zones à forte attractivité, permettrait de faire évoluer les pratiques sylvicoles vers une gestion durable. Les communes, collectivités ou même EPCI peuvent être à la base de cet acte qui serait support d’une plus grande marge de manœuvre pour les sylviculteurs sachant qu’ils ne dépendront pas directement du revenu que leur procureront les parcelles. Contractualiser avec les propriétaires forestiers
Ces espaces de transition entre urbain et forêt ont un fort potentiel permettant de valoriser le milieu forestier. Cela passerait par la mise en place d’itinéraires sylvicoles ou de gradients de gestion faisant appel à des dynamiques naturelles. Dans un même temps, les coupures d’urbanisation sont à préserver sur ces mêmes zones qui sont à l’interface entre milieu forestiers et espaces artificialisés. Traiter les lisières urbaines
Afin de réduire ou de ne pas aggraver le risque incendie feu de forêt des secteurs urbanisés, il est indispensable de préserver l’intégrité des aménagements et installations DFCI et de prévoir une zone tampon autour des constructions. Il s’agira de travailler à un aménagement des lisières conciliant défense incendie et valorisation et intégration paysagère. Organiser les lisières ville-forêt pour réduire le risque de feux de forêts
Dune dy Pyla, La Teste de Buch
Un équilibre est à trouver au niveau de l’offre touristique qui doit permettre au territoire d’exprimer pleinement son potentiel touristique ; sortir de l’attraction littorale pour se tourner également vers ce poumon vert que représente l’intérieur du Pays (Val de L’Eyre). Cependant, la valorisation touristique de l’ensemble du territoire doit être pensée globalement pour garantir la complémentarité de l’offre des différents sites et gagner ainsi en lisibilité. Mise en réseau des sites touristiques
Cabane Tchianquée, Arcachon
Lac de Cazaux-Sanguinet, Cazaux
Delta de la Leyre, Le Teich
La pression foncière étant très forte sur ce territoire, de part sa grande attractivité, la mise à disposition aux communes et collectivités d’outils fonciers limiterait les pressions agricoles et urbaines sur la forêt. Ce serait très intéressant à long terme dans l’optique de lutte contre les changements climatiques. Les outils mobilisés seraient par exemple la mise en place de réserves foncières et la préemption de parcelles lorsque celle-ci sont vouées à la vente et le classement de certaines d’entre elles. Mise à disposition d’outils fonciers
L’économie
Les parcs d’activités, zones artisanales et commerciales ou encore parcs technologiques peuvent être le support de ce métabolisme territorial innovant et équilibré. On peut citer le parc éco-industriel « Sylva 21 » situé sur la commune de Belin-Beliet, qui est une zone ayant vocation à recevoir des implantations industrielles, artisanales et commerciales. De plus, la politique du pôle de compétitivité « Xylofutur » offre une réelle opportunité de diversification de l’économie forestière du territoire vers des activités à forte valeur ajoutée et l’amélioration de la compétitivité en matière d’innovation et de recherche-développement. S’appuyer sur les pôles économiques du territoire
À l’échelle du SYBARVAL, ce document permettrait la mise en œuvre d’une politique forestière commune. Cette gestion partagée pourrait fournir un cadre réglementaire et une meilleure mise en œuvre d’actions en faveur de la résilience des boisements. Il permettrait aussi une meilleure prise en compte des recommandations liées au PCAET et au PRFB. Ces deux documents étant au cœur de l’adaptation des forêts face aux changements à venir. Établir un schéma directeur de cohérence sylvicole