François Guibert Mémoire de fin d’études 2008 Directeur de mémoire : Dominique Caire
D’une rive à l’autre Bordeaux
L’école nationale supérieure de la nature et du paysage
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Remerciements
Je dédie ce travail à mon ami Gautier.
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont apporté leur soutien durant toutes ces années d’expérimentation, de recherche et d’apprentissage vouées au paysage. Concernant le diplôme, je remercie tous les acteurs de la ville de Bordeaux m’ayant aidé, qu’il s’agisse du personnel de la CUB, des mairies de Cenon et Lormont, de l’agence d’urbanisme, des associations et bien sûr des habitants. Merci également à mes professeurs, ayant tous contribué à faire mûrir et aboutir mes réflexions. J’entends par là Dominique Caire, Frédéric Maillard, Jean Grelier, ainsi que Chilpéric de Boiscuillé. Enfin, merci à Annie pour ses relectures et à Jean-Paul pour sa patience.
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‘‘ Inutile de tirer votre épée pour couper de l’eau; l’eau continuera à couler. ’’ Li Po
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Sujet
L’implantation des industries en milieu urbain, selon nos modèles urbanistiques concentriques, a toujours historiquement, et donc spatialement précédé celle des banlieues et autres quartiers périurbains. La flambée des prix du foncier ces dernières années ainsi que les normes urbanistiques et sécuritaires de plus en plus contraignantes les incitent à déménager toujours plus loin des centres, libérant des espaces entre les centres anciens et les nouveaux quartiers. Ces friches ont un rôle à jouer dans l’avenir de la ville, comment nier le passé? L’action se déroule à Bordeaux, sur la rive droite de la Garonne, fleuve navigable et symbole de la mer toute proche. Aujourd’hui, c’est au tour de l’usine d’engrais Soferti et des entrepôts adjacents de déménager, après avoir défiguré les berges et laissé de nombreuses traces et voies ferrées à l’abandon. En même temps, un projet de 4e pont sur la Garonne vient d’être adopté, débouchant justement sur ces friches et ayant pour but à la fois de désenclaver le centreville et les quartiers de la rive droite. L’avenue Thiers, prolongation du pont de pierre, accueille le tramway et se trouve être le seul lien entre la plaine et le plateau. Mais le futur pont créera à la fois un nouvel axe, un nouveau quartier et de nouveaux moyens de rejoindre le plateau. Voici donc l’occasion de créer un nouvel espace de vie au sein du Bordeaux classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une création directement reliée au parc des coteaux, barrière physique et sociale, mais aussi véritable poumon vert de l’agglomération. Il s’agit d’un renouveau pour ce territoire de transit où inciter à l’arrêt est une priorité. Les quartiers du plateau, où vit une autre population, rejetée, confinée loin du centre-ville, victime d’une certaine forme de discrimination spatiale, pourra désormais profiter du fleuve ou bien transiter pour rejoindre le centre-ville via le nouveau pont. Comment inciter les potentiels futurs habitants à venir s’installer dans un site si contraignant? Comment les y retenir? Les élus des quatre communes de la rive droite appartenant à la communauté d’agglomération ont créé un Grand Projet de Ville développant de nombreux projets sans liens spaciaux et se cherchant une identité propre et attractive. Comment faire de la ville cohérente? Bien articulée? Connectée? Il s’agit d’un territoire cher aux yeux de tous, complexe et aux enjeux forts pour toute l’agglomération.
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Membres du jury
Président de jury : Jean-François de Boiscuillé, architecte, directeur et enseignant en atelier de projet à l’école nationale supérieure de la nature et du paysage. Directrice de mémoire : Dominique Caire, paysagiste et enseignante en atelier de projet à l’école nationale supérieure du paysage. Professeur associé : Frédéric Maillard, Graphiste / Artiste-Plasticien, enseignant en infographie à l’école nationale supérieure de la nature et du paysage. Personnalité représentant la maîtrise d’ouvrage : Jean-Claude Margueritte, architecte-urbaniste, directeur des services techniques et urbanistiques de la ville de Lormont. Personnalité reconnue pour ses compétences professionnelles : Marie-Pierre Barré, architecte-urbaniste à l’agence d’urbanisme de la métropole bordelaise.
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Sommaire Introduction
I Le site
A Un territoire façonné par la nature...
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B Un territoire transformé par l’Homme
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Bordeaux à toutes les époques.
53 Histoire d’un port internationnal, du commerce triangulaire au baril de pétrole.
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Visite des lieux � Transports � Enjeux� Equipements � Espaces verts � Evènements / Retour au fleuve
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95 Vers de nouvelles formes d’activité et d’urbanité?
2 proj� 2 nouveaux� 2 communes rénovées Intentions et politique de projet
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II Constats
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III Un Retour aux sources
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Schéma directeur
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Des solutions aux points faibles diagnostiqués 117 119 les nuisances sonores 121 L'eau Les transports
Les alternatives à la station d’épuration. Se raccorder au réseau.
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Conclusion 11
Introduction
Le retour aux ports Michel Corajoud disait que ‘‘ le paysage, c’est là où le ciel et la terre se touchent ‘‘. On pourrait ajouter que la ville, c’est là où la terre et l’homme rencontrent l’eau. Après s’être désintéressées de leurs ports et des rives environnantes, car défigurés par l’industrialisation, les villes se retournent à nouveau vers leurs origines, occasions, pour elles, de redynamiser leurs centre-ville et de créer des espaces agréables à vivre. C’est le retour à la source, l’origine de la ville. C’est également un retour à cette énergie vitale qu’est l’eau, et la prise en compte de la nature comme partie intégrante dubien être physique et moral de l’humain. On ne peut plus polluer l’eau et dénaturer les berges comme autrefois. L’eau, c’est la vie. Parallèlement, nos berges et cours d’eau sont souvent pollués par les industries et rejets ménagers, Les rivières sont les égouts des villes, comment les remplacer et quelles solutions peuvent ête apportées pour mieux gérer note eau ?
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I Le Site
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Bordeaux, porte du sud, située à mi-chemin sur un
axe principal entre le Maghreb et l’Espagne, et l’Europe du nord. Bordeaux est rattaché géographiquement, culturellement et administrativement au reste du sud-ouest (capitale départementale et régionale). Véritable porte d’entrée des plaisanciers désireux de rejoindre la mer Méditerranée, elle marque la limite entre le littoral et les terres.
Bordeaux
Carte de la France
Spécialités locales, le vin et les cannelés de Bordeaux.
Situation de Bordeaux en région Aquitaine.
P y r é n é e s Mer Méditerranée
Océan Atlantique
Un site à cheval sur trois communes : Bordeaux, Cenon, et Lormont.
Carte du Bordelais
Bordeaux Bordeaux
Bordeaux ou ‘‘ Bordèu ’’ (en occitan gascon) est située au coeur des vignobles, et à l’entrée des landes.
Bordeaux centre
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Pont de pierre
La ville s’est construite à l’ouest de la Garonne, comme pour se rapprocher encore de la mer. Seul le quartier Bastide est sur la rive droite.
Communauté Urbaine de Bordeaux Emblème de la ville de Bordeaux
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Vue aérienne de la rive droite
Le site fait 100 ha, dont 16 ha occupés par les chantiers navals et d’autres types d’entreprises tertiaires, et un lotissement de 15 ha, le reste étant les entrepôts et friches voués à changer de statut. Un site excentré, si proche du centre-ville, mais si loin du pont de pierre existant. Un site délimité par la Garonne à l’Ouest et les coteaux à l’est. Au sud, il débute où les quartiers, composés majoritairement d’habitat, cessent. Une voie ferrée sur talus marque d’ailleurs la césure. Au nord, ce sont les coteaux qui rencontrent les berges, limitant ainsi les aménagements à la simple circulation.
44°51’42.17’’N o°32’14.09’’O
Friche
Lotissement Chantiers navals Entrep么ts
Usine Soferti
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Diagramme ombrothermique de Bordeaux.
Carte d’ensoleillement de la France.
Evolution de la température moyenne de 1926 à 2006 à Bordeaux.
Bordeaux est une ville influencée par le Gulf Stream. On y trouve un climat tempéré océanique (820 mm d’eau tombent par an pour 150 jours de pluie). Des microclimats Méditerranéen éxistent tout de même . Réchauffement climatique étant, Bordeaux est de plus en plus sujet à des été chauds se rapprochant de ceux vécus en Méditerranée. 23
2005 2002 Cartographie montrant la fonte du Groenland.
Comme le Groupement International d’Etudes climatologiques, les scientifiques britanniques tel que Sir David King, et bien d’autres le reconnaissent, nous traversons une phase de réchauffement planétaire dû à l’activité de l’homme. Elévation récente du niveau de la mer
Prévision de la hausse du niveau des océans sur 100 ans selon le GIEC
Cette hausse des températures fait fondre et donc épuise les réserves de glace de la planète produisant l’élévation du niveau des mers. Des propos les plus extrêmes aux plus modérés, tout le monde s’appuie désormais sur des études démontrant que le niveau des mers monte. Le GIEC prévoit une élévation du niveau des mers de 6 m si le Groenland venait à fondre entièrement. Des doutes subsistent quant au temps que cela mettra, mais ne devons-nous pas désormais anticiper et prévoir ce qui, comme le dit si bien Al Gore, nécessitera de redessiner toutes les cartes du monde?
C’est tout le littoral français qui est concerné, et Bordeaux, bien que situé à moins de 100km de l’océan, n’échappera pas à la catastrophe (tout comme ce fut le cas en Louisiane). Hausse des températures, des précipitations, et élévation du niveau de la mer se complètent et risquent de s’attaquer premièrement aux landes, ces anciens marais asséchés il y a peu. Il suffit de consulter les cartes dressées nous illustrant le niveau des mers il y a 30 millions d’années, pour comprendre le cycle naturel que nous répétons. Simulation de l’Europe à l’Eocène.
Les plus extrêmes n’hésitent pas à envisager des scénarios presque apocalyptiques.
2005
2025
2050
Le projet de contournement de Bordeaux vu par les Verts de Gironde
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Photographies satellites de l’agglomération de Bordeaux révélant la topographie.
Bordeaux ne s’est pas construite sur les coteaux, mais sur de nombreuses microtopographies de la rive gauche de la Garonne, au confluent de nombreux petits ruisseaux. Notons les micro-vallées à 27 l’est, berceaux de nombreuses sources ayant sculpté les coteaux.
Bordeaux
landes
Relief du Bordelais
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50km
Bordeaux est à la limite entre les derniers coteaux et les anciens marais asséchés aujourd’hui, communément appelés ‘‘ landes ’’. Un site en entonnoir créant un goulet d’étranglement, le coteau se rapprochant de plus en plus du cours actuel de la Garonne. A la limite nord du site, le coteau rejoint les axes de circulation. Carte topographique de la rive droite
La rive droite de Bordeaux s’est développée sur de nombreux limons déposés récemment par le fleuve. Il en découle des reliefs presque plats. Voilà pourquoi Bordeaux s’est développé majoritairement sur la rive gauche, à l’abri des inondations, sur des microreliefs plus facilement franchissables que les coteaux , et sur la rive convexe de la Garonne, afin que puissent accoster de plus gros navires. La vulnérabilité de la rive droite l’a confinée à des usages industriels, et à un prix du foncier plus bas. Mais la pression foncière d’aujourd’hui est telle que ce terreau fertile voit de nombreux promoteurs s’y intéresser. Seule une brèche dans les coteaux peut permettre aux transports de rejoindre le plateau.
Plateau
Coteaux S I T E Plaine
Garonne
Ci-dessus : bloc diagramme du site dans son contexte topographique. A droite : 50 m de dénivelé séparent la plaine du plateau! Ici au dessus de la friche de la cimenterie, au nord du site.
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GĂŠologie
Le Bordelais recueille et accumule... Le bassin aquitain, c’est une ancienne mer comblée progressivement par des dépôts et comblements successifs de sédiments. Le bassin est une large dépression dont les bords s’appuient au nord sur le Massif armoricain, à l’est sur le Massif central, et au sud sur la chaîne des Pyrénées. Il est constitué de terrains sédimentaires qui se prolongent en mer, dans le golfe de Gascogne, jusqu’en bordure du plateau continental. Eglise de Talmont-sur-Gironde sur son promontoire calcaire « sauvé des eaux ».
De nombreux dépôts sont amenés du Massif armoricain par l’Océan et le vent (sables, alluvions...) L’érosion qu’entraînent les cours d’eau alimente la Garonne en colluvions de t o u t e s s o r t e s , majoritairement en provenance des Pyrénées, étant donné les débits importants et les différentes phases de soulèvement de la chaîne. L’Aquitaine actuelle est donc issue des all é e s et venues de la ligne de rivage et des modifications du domaine marin, fluctuations dues à la tectonique des plaques et à d’importantes variations climatiques.
Faciès calcaires du coteau.
Carte représentant les influences des massifs environnants sur le 31 bassin Aquitain.
ère quaternaire
ère tertiaire ère secondaire
calcaires argiles limons et sables
Les argiles et limons se sont déposés dans les fonds des vallées, comblant les espaces entre les reliefs calcaires plus anciens.
Au sud-ouest, les landes, recouvertes de limons et sables, marquent le lien avec la côte toute proche.
Carte extraite de l’Atlas de la Gironde-Association Géographie active
Différentes strates ‘‘ géolo-paysagères ’’ sont présentes sur le site. elles révèlent différentes topographies et ambiances propres. La Garonne et ses abords regorgent d’argiles, de marnes, et limons. Cette zone, appelée ‘‘ estran ’’, se compose de boues ramenées par la Gironde lors des marées hautes. Ce sont ces dépôts qui donnent à la Garonne cette couleur brune si caractéristique. Ces dépôts offrent une terre riche et malléable en plaine. On a donc des bourrelets alluviaux le long de la Garonne et des marais tourbeux le long du coteau. En se rapprochant des coteaux, les colluvions de calcaires ‘‘ tendres ‘‘ (tufs, travertins, calcaires marneux...) mélangés à de nombreux remblais et déchets minéraux du plateau, annoncent le changement de décor. Cette zone est très sensible à l’érosion, le calcaire étant très friable. Seules des techniques de génie civil ( murs de soutènements... ) ou de génie écologique ( sol retenu par les racines ) peuvent maintenir ces pentes.
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Puis on grimpe et escalade les coteaux sur des parois rocheuses où la roche est à nu. C’est ici que vint s’installer une carrière, ou qu’une grotte loge la chapelle Ste-Catherine, patronne des marins remontant l’estuaire. La pierre extraite des communes de Lormont et Cenon est appelée ‘‘ las queyrias ’’. 1- Promenade Edmond Géraudt, Bordeaux 2- Rue Sourbès, Lormont 3- Intérieur de la chapelle troglodyte Ste-Catherine, Lormont
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‘‘ L’eau seule est éternelle. ’’ Yun Son-Do
Hydrologie
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125
250 km
Carte du bassin versant de la Garonne, Agence de l’eau Région aquitaine
La Garonne prends sa source dans les Pyrénées espagnoles, dans le Val d’Aran, au coeur des cimes ‘‘ diadématiques ‘‘. D’abord, petite source espagnole, elle est rapidement nourrie par d’autres affluents. En premier, l’Ariège, qui lui confère le statut de fleuve tant son lit s’élargit avant Toulouse. C’est alors un fleuve aux crues violentes. Le Tarn, puis l’Aveyron viennent compléter la liste au coeur de la Garonne moyenne, entre Toulouse et Agen. Les terrains plats sont souvent victimes des crues capricieuses du fleuve. Après Langon, le lit du fleuve s’élargit, la Garonne devient maritime et sensible aux marées. Elle perd son statut de fleuve à fond de graviers pour devenir à fond mobile, chargée de sables et vase. Elle devient ainsi fleuve semi-diurne, fleuve à marée, où le courant s’inverse à chaque 35 heure.
‘‘ A l’échelle cosmique, l’eau est plus rare que l’or. ‘‘ Hubert Reeves
Ce sont ces sables et vases marines qui donnent cette couleur si particulière au fleuve depuis Bordeaux jusqu’à l’océan. Ils créent ainsi des ‘‘ palus ‘‘, ces îlots parfois asséchés, aménagés afin d’accueillir élevage ou vignes. A Bordeaux, le courant montant est supérieur au courant descendant parce qu’il ne dure que cinq heures contre sept. De plus, le rôle de la marée y est très généralement supérieur à celui de la Garonne, son amplitude y atteignant 5,60 m en eaux vives. Les eaux douces et salées se rencontrent donc à Bordeaux. Bordeaux est peu sensible aux inondations grâce au phénomène naturel d’aspiration des eaux par le jeu des marées. De plus, d’importants travaux de dragages furent effectués, dès 1850, afin de permettre un meilleur écoulement de l’eau, et un auto-entretien du chenal. La Garonne parcourt au total 647 km pour rejoindre l’océan dont 75 km sous la forme d’un estuaire appelé ‘‘ la Gironde ‘‘ (depuis le Bec d’Ambès). Bien qu’il soit peu navigable , les plaisanciers le fréquentent beaucoup pour continuer leur périple par le canal latéral, puis celui du midi, afin de rejoindre la Méditerranée.
Le Chabrot Vers l’Océan Atlantique
S I T E
Captaou
Vers les Pyrénées et la mer Méditerranée
Bloc diagramme du site et ses contraintes hydrographiques
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Pont d’aquitaine
Carte de 1862 montrant les fossés séparant les anciennes parcelles - Archives de Lormont.
futur Pont Bacalan-Bastide
Un site au débouché d’un ancien bras comblé de la Garonne, là où les risques d’inondations sont les plus forts. Les terres ont été drainées par Pont de pierre de multiples fossés et canaux appelés ‘‘ esteys ‘‘. Certains d’entre Pont St-Jean eux provenaient de sources dans le et passerelle Eiffel coteau, comme le plus gros d’entre eux nommé le Captaou (‘‘ embouchure’ ’ en Gascon. Ils ont aujourd’hui tous disparu. N
Futur pont J.J. Bosc
Site Espaces verts et sportifs
Plan de Prévention des Risques d’Inondation, Direction Départementale de l’Equipement de Gironde
Cours et zones d’eau Niveau des crues exceptionnelles
N>N+1 N1>+
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Garonne en crue
La Garonne, sauvage et virulente, véritable symbole de ‘‘ Bord d’eau ‘‘, est encore vécue comme une véritable césure. En effet, c’est bien parce qu’elle mesure 400 m de large qu’elle est la ville qui, proportionnellement, est la moins bien équipée en ponts de France. Le mascaret de Gironde est l’un des rares courants a être encore aussi prononcé. Il se manifeste par un retour violent de l’océan vers les terres lors des grandes marées, jusqu’à 100m dans les terres. 1- Inondations dans le quartier Bastide. 2- Mascaret remontant la Gironde. 3- Mascaret surfé.
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Ragondin peuplant les bords de Garonne.
Un fleuve dynamique, vivant, évolutif, et qui mérite
que l’on porte une grande attention à ses écosystèmes, mais aussi à ses débordements et caprices.
De nombreuses souches déposées par la Garonne illustrent la puissance du fleuve et sont indispensables à la survie de nombreuses espèces animales.
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Végétation
Carte des types de culures dominantes en Gironde, agence d’urbanisme de la métropole bordelaise. 0 25
50KM
Bordeaux est à la limite entre les vignobles des coteaux et les pins maritimes peuplant les landes. Les vignobles étaient autrefois beaucoup plus présents dans la région, mais furent décimés par le phylloxera dès 1860. La ville s’est tellement étalée, qu’elle est maintenant confrontée à ce qu’elle a de plus cher, son patrimoine vinicole, et se tourne donc d’avantage vers les landes au sud et 43 à l’ouest.
Cultures alignées de Pinus maritima.
La forêt landaise, plantée afin d’assécher les marais par Napoléon III, se compose essentiellement de pins maritimes (Pinus maritima). Elle constitue maintenant la plus grande entité boisée de France et figure comme élément incontournable du patrimoine vert du paysage bordelais. Réserve écologique, lieu de promenade et d’activités de plein air, elle est surtout une ressource financière ( sylviculture ) importante pour la région. Forêt landaise ‘‘ dévorée’ ’ par les dunes.
Surfaces de maïs OGM en 2007, source ministère de l’agriculture
Cultures de maïs transgéniques.
La région Aquitaine est le premier producteur de maïs en France. Les cultures jouent souvent le rôle d’espaces tampons entre milieux urbains et espaces ‘‘ naturels ’’ (landes, marais, et bords de Garonne et Gironde).
O
250
500 km
Champs de maïs à perte de vue.
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Comment parler du végétal en milieu urbain ? Ne devrions-nous pas commencer notre étude par la couverture végétale du site avant que l’Homme n’y perturbe l’équilibre écologique ? Initialement, seulement deux entités pouvaient être distinguées.
La plaine et les berges La Garonne, avait tout d’abord deux bras séparés par des marais inondables. Les marais et bords d’eau étaient peuplés de phragmites, roseaux, et saules. L’homme aménagea rapidement les marais pour y faire du maraîchage et planter de la vigne ( vin de palus ) jusqu’en 1900, puis combla progressivement le bras est de la Garonne. Des restes d’espèces inféodées à ce type de milieu subsistent comme l’Euphorbe des estuaires, le Carex divisa, et le Saule blanc. L’ère industrielle qui s’en-suivit laissa peu de place au végétal. Les ruisseaux et restes de bras furent vite comblés ou busés. Toutes les surfaces furent imperméabilisées, les quais bétonnés. Ophrys apifera
Carex divisa
Euphorbia portlandica
Rhamnus alateus
Salix alba
Laurus nobilis
Ficus carica
Quercus ilex
Les coteaux Sur les hauteurs, la flore a beaucoup plus évolué. Son exposition sud, sud-ouest lui fut plutôt bénéfique. Lormont doit son nom à ‘‘ Mons Laureus ‘‘ (Mont des Lauriers), car il s’agit bel et bien de l’espèce la plus présente sur les coteaux. Elle fut complétée par des pins, figuiers, frênes, arbres de judée, et chênes sessiles et verts. Buddleia davidii
Mais depuis ces dernières années, les friches ont vu de nouvelles espèces s’implanter sur des surfaces bien exposées, partiellement minéralisées, entre des rails, dans l’ancienne carrière, dans les interstices du passé. Elles se partagent entre des populations de climat tempéré à méditerranéen. On peut citer parmi elles : le Nerprun alaterne, la Coronille, les Sérapias, l’Orchidée bouc, l’Orchidée pyramidale, la Listère ovale, ou bien encore l’Orchidée des abeilles. Les invasives également sont présentes, comme le Buddléia, l’Acacia et l’Ailante qui s’emparent des voies ferrées.
Section à travers la friche de l’ancienne cimenterie, au nord du site
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Un Fleuve classé NATURA 2000 La Garonne est classée au patrimoine européen Natura 2000. Principal axe de migration et de reproduction de nombreuses espèces piscicoles amphihalines, de nombreux poissons vivant ou se reproduisant dans les eaux sont protégés : Alose feinte (Alosa fallax) Bouvière (Rhodeus sericeus amarus) Esturgeon (Acipenser sturio)* Grande Alose (Alosa alosa) Lamproie de Planer (Lampetra planeri) Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis) Lamproie marine (Petromyzon marinus) Saumon Atlantique (Salmo salar) Toxostome (Chondrostoma toxostoma) Sont également protégées de nombreuses plantes de berges.
P a r c d e s c o t e a u x
L’angélique des estuaires, Angelique heterocarpa
Carte des zones naturelles protégées
Un écrin vert classé en ZNIEFF Les coteaux sont classés en ZNIEFF ( Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique ) de type 1. 48 espèces botaniques y sont protégées. A l’initative du Grand Projet de Ville rassemblant Floirac, Cenon, Lormont, et Bassens (les quatre communes de la rive droite), le parc rassemble de nombreux anciens châteaux et leurs parcs, résidences secondaires des Bordelais. Les riches commerçants avaient en effet pris pour habitude, durant les fins de semaine, de venir profiter d’une vue exceptionnelle sur Bordeaux, et ce dans un cadre calme et verdoyant. Il en subsiste un chêne remarquable dans le parc des Iris surplombant le site. Ces propriétés furent construites aléatoirement sur les coteaux, laissant de nombreux bois entre chaque, espaces souvent inconstructibles car trop pentus. Un site industriel entre deux zones sensibles? Sans effet tampon? Quelles incidences ont les milieux, les uns sur les autres? Des interactions ne se dessinent-elles pas?
Ci-dessus : voie ferrée traversant le site du nord au sud. A droite : Carte du parc des coteaux, à cheval sur les quatre communes de la rive droite
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‘‘ Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin. ’’ Victor Hugo
Port de Bordeaux, Manet, 1871
En 1830, le peintre Galard s’exprime à propos du pied de coteau à Lormont : ‘‘ Les promeneurs trouvent des chemins charmants, des sites pittoresques, des sentiers ombragés et inaperçus de la foule. ‘‘ 53
Château Trompette, J. Vernet, vers 1750
Pourquoi et comment Bordeaux devint-elle une mĂŠtropole influente ? Port de Bordeaux, J. Vernet, 1750
IIIe s. avant J.C.: Fondation de Burdigala (Bordeaux) par les Gaulois. 1152 : Alienor d’Aquitaine épouse Henri Plantagenêt (futur roi d’Angleterre) et Bordeaux passe sous domination anglaise pour 300 ans. 1453 : A Castillon-la-Bataille, la Guerre de 100 ans s’achève avec la reddition de Bordeaux qui est définitivement rattachée au royaume de France. 1581 : Michel de Montaigne est élu Maire de Bordeaux. 1712 : Création de l’Académie Royale de Bordeaux, Sciences, Belles Lettres et Arts. 1733 : Lancement des grands chantiers avec notamment l’aménagement de la Place Royale d’après les plans de l’architecte Jacques Gabriel. 1780 : Inauguration du Grand Théâtre. 1793 : Sous la terreur, l’église Notre Dame est transformée en ‘‘ Temple de la Raison ‘‘. 1818 : Le premier bateau à vapeur ‘‘ La Garonne ‘‘ fait la liaison Bordeaux-Langon. 1822 : Inauguration du Pont de Pierre unissant pour la première fois les deux rives. 1824 : Francisco Goya s’installe à Bordeaux jusqu’à sa mort, quatre ans plus tard. 1871 : L’Assemblée nationale est réunie au Grand Théâtre de Bordeaux le 1er mars. Victor Hugo est alors député. 1885 : François Mauriac naît le 11 octobre au 86 de la rue du Pas-Saint-Georges. 1888 : Inauguration du Parc Bordelais par le Président de la République Sadi-Carnot le 30 avril. 1899 : Construction de la Gare Saint-Jean dont la halle métallique est considérée à l’époque comme la plus vaste du monde. 1938 : Inauguration du stade municipal, le plus important et le plus moderne d’Europe. 1947 : Jacques Chaban-Delmas est élu Maire de Bordeaux. 1966 : Création de la Communauté Urbaine de Bordeaux regroupant 27 communes. 1967 : Inauguration du Pont d’Aquitaine. 1971 : Sous la loi Malraux de 1962, 150 hectares de bâti (5.000 immeubles) définissent le Secteur Sauvegardé de Bordeaux, l’un des plus vastes de France. 1995 : Alain Juppé, Premier ministre, est élu Maire de Bordeaux. 1996 : Lancement du plan lumière, plan de valorisation du patrimoine architectural par la mise en lumière de ses sites et monuments historiques. 2000 : Lancement de grands chantiers avec notamment l’aménagement des quais de la Garonne d’après le projet du paysagiste Corajoud, Lauréat en 1992 du Grand Prix du Paysage. 2004 : Hugues Martin, Député, est élu Maire de Bordeaux. 2006 : Alain Juppé est élu Maire de Bordeaux.
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Sous l’empire romain
Période moyenâgeuse
Bordeaux, un développement urbain proportionnel à son essor international. C’est d’abord grâce au commerce du métal avec la Méditerranée que Bordeaux amorça son développement. Les marins en rapportèrent la vigne qui s’implanta très rapidement dans la région. Quand Bordeaux devint anglaise, elle développa le commerce de vins et liqueurs avec le RoyaumeUni. La rive droite était alors couverte de marais, vignes et bois excepté le port Trégey à l’extrémité du pont de pierre. Un bac assurait, moyennant un droit de passage, la liaison entre Bordeaux et le port du Trégey, alors possédé par la ville de Cenon.
IIIème siècle ap J.C.
XIIIème siècle
XVIIIème siècle
XVIII et XIXème siècle
Aujourd’hui
C’est Tourny qui donna une nouvelle physionomie à la ville en éventrant la cité médiévale et en traçant de nouvelles artères au XVIIIème siècle. En 1789, le port devient le 1er port français en développant l’importation de sucre depuis les Antilles. Une usine sucrière vint même s’y développer. Ce n’est qu’à partir du XVIIIème siècle que Bordeaux vient s’étendre sur la rive droite. Le port entamera ensuite une longue phase de décroissance. Bien que place stratégique pendant les deux guerres, pour les Anglais puis les Allemands, le port n’est aujourd’hui affecté qu’à l’accotement de paquebots de touristes, et Bordeaux revêt le nom de ‘‘ Belle Endormie ’’. XIXème siècle
XXème siècle
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Extrait de la carte de Cassini, XVIIIème siècle.
Sur la rive droite, la route était bien en retrait des berges, et l’espace de marais bordant le fleuve fut peu à peu gagné et planté de vignes au droit des ‘‘ Châteaux ‘‘. Les parcelles étaient en lanières, perpendiculairement au fleuve. On les appelaient des aubarèdes (en occitan gascon) et elles étaient vouées au maraîchage. La ‘‘ Tour Blanche ‘‘ (site) fut l’une des plus grosses propriétés. Puis en 1849, on construisit la levée de Queyries afin de desservir les industries et chantiers navals, et de lier le quartier Bastide au centre de Lormont. Avec ces industries, le quartier Bastide se développa et se densifia. Des maisons ouvrières, appelées ‘‘ échoppes ‘‘, caractéristiques du site, virent le jour au début du siècle. D’un seul étage, elles s’inspirent des maisons vigneronnes typiques de la région (murs bas en calcaire, couverture à deux eaux en tuiles canal). Elles furent construites surélevées par rapport au niveau de la rue, afin de se protéger des nombreuses inondations sévissant dans le quartier. A l’arrière, les jardins sont au contraire plus bas, recueillant ainsi les eaux des rues, mais surtout les sentiments.
Carte de la commune de Cenon-Bastide en 1865
L’avenue Thiers, autrefois appelée ‘‘ Route de Paris ’’, est la colonne vertébrale de la rive droite.
Industries
Bastide quartiers ouvriers
Bordeaux centre
En 1807, Napoléon ordonne la construction du premier pont afin de rejoindre l’Espagne (1808-1814). Il ne fut inauguré qu’en 1822, suite à de nombreux problèmes de financement.
Port Trégey
Le 1er janvier 1865, la Bastide, auparavant ‘‘ quartier de Cenon ’’, est annexée.
N Carte des réseaux routiers de Bordeaux 2008
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Des vignes aux industries Côté rive droite, les esteys et fossés servirent beaucoup à acheminer par barges les vins venant des coteaux jusqu’à la Garonne afin de les embarquer sur de plus gros navires. C’est à partir du XVIIème siècle que le port va croître de manière spectaculaire.
Port de la Lune vu d’un ballon en 1889.
A l’époque il n’y avait que peu de quais et l’on amarait où l’on voulait, ou surtout où l’on pouvait. Des ‘‘ gabares ‘‘ assuraient le transport local d’une rive à l’autre, et la Garonne se retrouvait encombrée entre les thoniers, navires militaires, bacs et petites embarcations.
Port de Bordeaux en 1900.
Avec le commerce triangulaire et l’arrivée des produits de luxe, les quais furent maçonnés et permirent désormais l’industrialisation du transport et la venue de plus gros navires. La gare d’Orléans (ou de la Bastide) fut construite en 1852 et une trame de rails envahit la rive droite. La fin du trafic négrier coïncide avec la révolution industrielle, qui va s’implanter à Bordeaux et trouver un terreau fertile aux installations lourdes des usines de charbon, des huileries...
Pont transbordeur en 1912, il ne sera jamais achevé.
Ce sont 50 établissements artisanaux et industriels qui se partagent les quais de Queyries et Brazza à la fin du XIXème siècle. La rive droite voit arriver, avant tout Bordeaux, les premiers logements Habitat Bon Marché et jardins ouvriers. Installations (voies ferrées et entrepôts) du port autonome en 1945.
Port de la lune en 1889
Nouveau port de bassens Site
Le port florissant de Bordeaux a aujourd’hui déménagé sur la commune de Bassens en aval. On y trouve les usines Michelin, des comptoirs de bois exotiques et autres nombreux dépôts de matières premières comme le pétrole.
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1
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Les chantiers navals
Datant du XVIIIème siècle, les chantiers navals ont marqué l’histoire de Bordeaux et de nombreux navires y furent construits dont 127 navires livrés à la Marine nationale. Ils furent démantelés en 1985, et les terrains revendus. Un repreneur , ‘‘ Chantiers Navals de Bordeaux ‘’, filiale du groupe Bénéteau, en a repris une partie et y fabrique aujourd’hui des yachts de luxe. Le site emploie désormais 300 personnes.
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1- Construction des quais de la rive droite, XIXème siècle 2-Trains à vapeur sur le viaduc Ducos 3-Navire en construction 4-Visite de M. Loubet, président de la république, 1899 5-6-Quais avant qu’ils ne soient fermés au public 7-Vue générale, 1958 8-Bâtiment encore occupé aujourd’hui
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250
500m
Vue de l’usine vers l’ouest depuis la voie ferrée abandonnée.
Vue aérienne vers le nord-est
Vue aérienne vers le sud-est
La friche actuelle
La cimenterie Poliet-et-Chausson Construite en 1932, l’usine exploita d’abord le coteau mais fut rapidement contrainte à l’importation de gravats déversés depuis le sommet du coteau. L’usine mit fin à son activité en 1978, puis fut démolie en 1983.
Il subsiste le parc de l’Hermitage en aval, sur les hauteurs, là où un étang remplace une excavation. En contebas, une friche, marquée par le béton et les fissures, est censée accueillir un centre de balnéothérapie, un hôtel, ainsi que des logements.
L’usine Soferti Construite en 1900, l’usine produit des engrais sur 13 ha jusqu’à sa cessation d’activité en 2006. Autrefois appelée la ‘‘ bordelaise ‘‘, puis l’usine ‘‘ Kuhlman ‘‘ après son rachat, 300 personnes y travaillèrent à son apogée. Elle appartient aujourd’hui au groupe TotalFina-Elf qui laisse tranquillement le cadeau empoisonné prendre de la valeur. En effet, les sols sont maintenant pollués au cadmium et à l’arsenic. Véritable cathédrale et emblème de l’ère industrielle bordelaise,
Une des 5 cheminées de l’usine
certains éléments la composant méritent le détour, et pourquoi pas une mise en valeur ? L’usine est classée Seveso2 (à surveiller), et est inscrite au patrimoine par les services de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la Gironde.
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Traces... Bordeaux est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2007.
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2
Dans l’usine Soferti
Retirer tous les éléments témoins du passé entraînerait de lourds travaux. Un projet intégrant et valorisant ce patrimoine parfois ‘‘ archéologique ‘‘ ne serait-il pas plus judicieux ?
3
1- Anciens quais en ruine face aux chantiers navals. 2- Borne d’amarrage sur la rive gauche. 3- Rails menant à la cimenterie.
Autocollant distribué par la mairie de Bordeaux.
Vue vers le centre de Bordeaux depuis le site.
Place de la bourse illuminée.
Carte des secteurs protégés N ou sauvegardés
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Bordeaux bénéficie de nombreux atouts. Mais comment fonctionne-t-elle et vit-elle aujourd’hui ?
Zone commerciale Nord
SITE
Représentation schématique des influences et enjeux externes au site.
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Visite des lieux Schéma localisant les composantes du site.
Quartier Fingues Lotissement Lissandre Château et parc des Iris Entrepôts William Pitters
Château et parc Palmer Quartier Palmer, Cenon Lotissement SNCF Gare de Cenon
Carrière en friche Chantiers navals Entrepôts PME Usine Soferti Garonne
Futur pont Bacalan-Bastide
Carrière en friche
Quartier Fingues
Château et parc Palmer Entrepôts William Pitters
Entrepôts PME ( Carrossier, grutier, artisans du bâtiment).
Chantiers navals Chantiers navals
Usine Soferti
Entrepôts PME
Voie RFF abandonnée
Carrefour André Ricard
Quartier Bastide Voie RFF abandonnée
Entrepôts PME
Entrepôts William Pitters Viaduc TGV
Lotissement Lissandre
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Photographie satellite localisant les alentours du site Parc de l’Hermitage
Quartier Bacalan Quartier Fingues, Lormont
A
Château et parc des Iris
Quartier Lo
Port autonome de Bordeaux
B Bassins à flots
Château Palmer Lotissement SNCF
Quartier Palmer, Cenon
C
Vieux Cenon
Parc d’activités de Brazza
Quartier Bastide
A
Vue depuis le promontoire rocheux des carrières de ciment vers Bordeaux, la friche affiche son sol de dalles fissurées, ancienne emprise du bâtiment principal. r Buttinières, ormont
B Vue depuis le pôle multimodal des Buttinières vers les entrepôts William Pitters. Au premier plan, les lotissement s de Lissandre.
C Vue depuis le parc Palmer vers le quartier Bastide. A droite, en vert, l’usine Soferti.
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1
2
A Vue depuis la rive gauche vers le promontoire rocheux de l’ancienne carrière. Au premier plan, le viaduc Ducos ( 1), et à droite, les chantiers navals ( 2 ).
B Vue depuis la rive gauche vers l’usine Soferti. Deux rives opposées, où les berges végétalisées du quartier Bacalan contrastent avec les quais du site.
C Vue depuis les anciens quais en friche de l’usine Soferti vers les bassins à flot. En haut à droite : vue d’une rue du lotissement Lissandre (bâti ancien le long du coteau, bâti récent dans la plaine). En bas à droite : vue de l’entrée sud du site vers la voie ferrée abandonnée.
D
A B E
E
D
C F
F
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3 sections révèlent comment le site est coupé par plusieurs voies ferrées surélevées.
A A B
On note l’omniprésence du coteau, participant à l’enclavement du site.
A
B C
B
C
C
Radoub Bassin de mise à flot abandonné
Chantiers navals en activité
Usine Soferti abandonnée
Voie RFF abandonnée
Entrepôts WIlliam Pitters abandonnés
Voie RFF en demi-lune abandonnée
Voie TER vers Saintes
Château d’eau Pont d’Aquitaine (1967)
Viaduc Ducos (1850)
Lotissements Les Joualles sur le plateau A Ancienne carrière en friche
Château et parc des Iris
B Quartier Fingues Viaduc Nouveau TGV TGV viaduc
B
Lotissement de Lissandre
C Parc Palmer
Quartier Palmer
C
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Transports Comment et vers où se déplace-t-on ?
Ligne C Gare St-Louis-Gare St-jean
Ligne B Bacalan-Pessac
Gare St-Louis
3 Futur pont
Voies ferrées abandonnées
1 Pôle intermodal des Buttinières
Gare de Cenon
4 Ligne A Lormont / FoiracMerignac
Ancienne gare d’Orléans 2 Pont de pierre
Gare de Bordeaux St-Jean
2
1
Bordeaux est la ville qui compte le réseau de tramway le plus étendu de France ( 44 km ). Avec trois lignes sans cesse rallongées, une grande partie de l’agglomération se trouve désservie. L’avenue Carnot ( 3 ) est la seule grosse artère pour relier la plaine au plateau, 40000 habitants doivent l’emprunter chaque jour en transport individuel ou collectif
3
Première ligne de tramway construite, la ligne A déssert la rive droite et se trouve victime de son succès. Elle est aujourd’hui saturée et il faut penser dès à présent à des alternatives. Autour du site, la venue du tramway a développé l’intermodalité avec les bus et voitures au pôle intermodal des Buttinières, et avec le train à la gare de Cenon. Dépôt des tramways dans la Zac Bastide, Jacques Ferrier architecte ( 4 ).
4
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Un site traversé par 250 trains par jour ! Les trains partant ou arrivant aux gares de Cenon et de Bordeaux St-Jean sont de plus en plus nombreux, c’est le bouchon ferroviaire de Bordeaux ( RFF éxécute les travaux de doublement de voies, et la SNCF souhaiterait faire passer le trafic à 500 trains par jour ), les vitesses sont heureusement peu élevées, et le bruit ainsi atténué. Mais riverains et élus sont en colère et manifestent leur opposition au projet. Repenser le cadre de vie des habitants, et celui de leurs futurs voisins, ne passe-t-il pas par prendre en compte les nuisances sonores ? Manifestants contre la densification du trafic ferroviaire aux abords de la nouvelle gare de Cenon.
‘‘ Le bruit est dans l’air. Le silence est dans l’eau. ‘‘ Felix Leclerc
Viaduc emprunté par les TGV .Les arches le soutenant offrent une perméabilité visuelle et favorisent les déplacements.
Voie empruntée par les TER. Cette voie remonte le vallon du Chabrot avant de rentrer dans un tunnel, épargnant ainsi les quartiers du haut-Lormont.
Les voies ferrées datent toutes de la fin du XIXème siècle, hormis le viaduc en béton qu’empruntent les TGV. Seule ancienne voie encore en activité, celle dédiée aux TER rejoint Nantes par la côte. Elle sépare le vallon en deux, l’eau provenant de la source s’écoule d’un côté, puis de l’autre côté de la voie, après être passée dessous au niveau d’un passage.
De nombreux terrains, dont de nombreuses voies ferrées abandonnées, appartiennent au réseau ferré de France. Beaucoup d’entre eux font l’objet de projets, mais les voies traversant le site ne sont pas encore à l’étude et leur suppression entraînerait des déplacements de matériaux colossaux.
Viaduc TGV entre les anciennes carrières et la voie abandonnée qui desservait la gare d’Orléans.
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Les automobilistes arrivant du nord à Bordeaux sont obligatoirement orientés vers la rive droite. Un gros projet de contournement routier (à droite ) fluidifierait le réseau. A l’heure actuelle, le site est traversé par des véhicules liant Bordeaux à Lormont et Bassens. Il s’agit de nombreux véhicules professionnels reliant la zone portuaire de Bassens, là où déjà bon nombre d’entreprises et industries ont déménagé. L’histoire de la rive droite se lit à travers la taille de ses parcelles. Les routes sont peu nombreuses mais encore calibrées pour les transports lourds, larges, et sans trottoirs.
De nouveaux réseaux pour une nouvelle forme d’urbanité ? Cependant, le quartier est mal desservi. Penser à la reconversion du quartier passe par repenser la voierie. Pour densifier ce quartier aujourd’hui, sommes-nous réellement déficitaires en voierie ? Faut-il recycler les voies existantes ? Les convertir ?
N
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Le sentier des Iris est un des rares cheminements à rejoindre le plateau.
Le Grand Projet de Ville et la commune de Lormont ont mis en place de nombreux réseaux de sentiers sur les coteaux. Ceux-ci établissent malheureusement peu de connexions avec la plaine. En effet, l’avenue Carnot et les pentes raides sont autant d’obstacles à surmonter pour les promeneurs. Escalier dans le parc de l’Ermitage.
La ville de Bordeaux a développé tout un réseau de pistes et bandes cyclables partagé sur les deux rives, la communauté urbaine compte d’ailleurs 610 km de pistes. Si bien que même le quartier qu’est le site est aménagé, des pistes assurent ainsi des connections vers Lormont. Les pistes se connectent au réseau ‘Entre Deux-mers’, qui relie l’Atlantique à la Méditerranée. Intermodalité Place des Quinconces, Bordeaux.
Prêt de vélos par la Mairie.
Mais sur le site, hormis les coteaux, l’ambiance effraie plutôt les promeneurs, de nombreuses clôtures et murs restreignent le paysage à des couloirs fermés. Comment jouer avec les ouvertures et fermetures visuelles ? Ne faudrait-il pas adopter une démarche cinématographique à travers des travellings ? De nouvelles percées et connexions sont à créer à travers les immenses parcelles industrielles, afin de redonner de la place aux ‘‘ circulations douces ’’.
Rue Charles Chaigneau, enfermée entre 3 à 4m de clôture.
Ci-dessus : Piste cyclable sur les quais rive gauche. Ci-dessous : Piste sur l’avenue Thiers, Bastide.
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Enjeux socio-économiques
Les activités et le logement sont trop sectorisés. La zone commerciale nord absorbe une grande partie des emplois, et continue à se développer telle une pieuvre.
Périmètre Zone Franche Urbaine
Un site lié aux pôles existants et nombreux projets adjacents La ZAC Bastide a fait le pari de séparer les activités ( tertiaires ) d’un côté du jardin botanique, et l’habitat de l’autre. Sièges sociaux
Le social? Mode ou nécéssité?
Logements sociaux
Pôles de commerces et services
Une analyse spatio-socio-économique du contexte est indispensable afin de déterminer les besoins des habitants. Population: Bordeaux: 250000 habitants CUB: 660000 habitants Agglomération bordelaise: 735000 habitants 1/3 de la population a moins de 25 ans Superficie: Bordeaux: 4455 ha CUB: 55188 ha La rive droite a toujours souffert d’un certain dédain de la part des habitants de la rive gauche. Ancien quartier d’usines et ouvriers loin du centre bourgeois, beaucoup l’ont ignoré, bien qu’il se situât juste en face, sur l’autre rive. . Aujourd’hui, par manque de place, tout le monde voit en la rive droite le meilleur potentiel foncier, un site au bord de l’eau, en coeur de l’agglomération, et fin prêt à rajeunir. Le quartier Bastide est sur le point d’être complété, prêt à lier les deux rives. ‘‘ Lier ‘‘ parce que, comme le pont à venir, il s’agit d’un nouveau quartier qui assurera la liaison entre les plateaux et la rive gauche. D’une rive à l’autre.
Cenon et Lormont sont les communes regroupant le plus de logements sociaux dans toute l’agglomération bordelaise.
Mais les habitants doivent-il nécessairement traverser le fleuve, et même la ville, pour partir travailler ? Pourquoi ne pas rapprocher l’emploi près de leur domicile? A droite en haut : carte de la précarité dans l’agglomération bordelaise. en bas : logements sociaux du quartier Palmer à Cenon.
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Equipements
scolaires, culturels et sportifs.
u
Des équipements en projet amorçent le renouveau des quartiers. 6400 Habitants vivent dans le quartier Bastide 40 000 habitent le plateau.
Ancienne gare d’Orléans aujourd’hui restaurée en complexe de cinémas
Maison cantonale et bibliothèque du quartier Bastide
Pôle santé des Buttinières
Le quartier Bastide offre de nombreux équipements. Les quartiers du plateau sont équipés en nombreux terrains de sport et établissements scolaires. Dans la plaine, ils sont pour la majorité localisés sur la commune de Bordeaux, au sud de l’avenue Thiers, cette colonne vertébrale de la rive droite. Le Bas-Cenon et le Bas-Lormont souffrent donc d’un manque certain d’équipemetns, participant à leur enclavement. Mais de nouvelles initiatives tentent de reconquérir les anciens quartiers industriels dans la ZAC Bastide. La municipalité souhaiterait, par exemple, restaurer les Grands Moulins de Paris, silos à grain emblématiques de la rive droite, en archives. De même que sont prévu au coeur de la future ZAC Bastide, un collège et une antenne universitaire comme l’Ecole supérieure de commerce.
1
4 La rive droite se composant, aux abords du site, de trois communes, il est nécessaire de mutualiser les équipements entre les communes. Le pôle culturel de Cenon est dans ce sens une réalisation exemplaire. Dédié aux cultures du monde ( à l’image des nombreuses nationalités peuplant les quartiers ), il se construit près du pôle multimodal des Buttinières, à la limite ente Lormont et Cenon. 1- IUT GEA, au nord du nouveau jardin botanique 2- Projet de pôle culturel dans le parc Palmer, Bernard tshumi architecte 3- Groupe scolaire Nuyens, au sud du nouveau jardin botanique, équerre d’argent 2007 4- Les Grands Moulins de Paris
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Espaces verts
Promenade Edmond Géraud devant le jardin botanique. Parc des berges (en cours)
Quais de la rive gauche nouvellement aménagés.
‘‘ Les coteaux de Lormont, raides, verdoyants, couronnés de châteaux et villas, entourés de parcs, d’une végétation opulente et grasse, commandent ce passage rétréci du fleuve. Il y a là-haut d’adorables sentiers entre les haies de lauriers et de lauriers-tins dont la somptueuse végétation hivernale m’a laissé un souvenir persistant. ’’ Victor-Eugène Ardouin-Dumazet (1852-1940) Nouveau jardin botanique.
Deux grandes entités paysagères existent et sont en cours de valorisation (le parc des berges et le parc des coteaux). Cependant, les chantiers navals amputent la promenade le long du fleuve, et les liens entre la vallée et le plateau sont inexistants. De plus, aucun projet n’émet l’hypothèse de relier ces deux entités à travers les quartiers.
Future centre de balnéothérapie
Chantiers navals
Future antenne universitaire
En haut : Parc de l’Ermitage. En bas : Espace vert du lotissement Lissandre.
A gauche : Jardins ouvriers SNCF. A droite : Parc Palmer.
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Evènements/ Retour au fleuve
Le Cuauhtemoc, amaré sur le quai des Chartrons.
Le ‘Burdigara’, navette-’taxi’,devant l’ancienne gare d’Orléans.
Paquebot et navires militaires amarés devant la place de la bourse
Des mouvements éphémères traduisent l’envie qu’ont les Bordelais de se réappropier le fleuve et ses berges : -
La Fête du fleuve La Traversée de Bordeaux à la nage Les Bateaux-taxi, et restaurants Les paquebots de croisières Les Escales du livre Vinexpo Dansons sur les quais
- Et demain ? Bordeaux, ville européenne de la culture ?.
Le Belem amaré devant la place de la bourse.
Les navires accostant ne sont plus que des paquebots de croisière et quelques bâteauxmusée lors des manifestations. Une question se pose : ‘‘ Comment remplacer la nostalgie des bâteaux ? ’’ Jean Nouvel lors de la biennale d’architecture et d’urbanisme d’Agora, Bordeaux, le 13 avril 2008 Ne pourrait-on pas offrir aux habitants un accès direct aux bords d’eau, ainsi que des équipements pérennes leur permettant de composer, voire entreprendre leurs propres activitées et manifestations?
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Quartier des berges du lac
ZAC Lucien Faure-Bacalan
ZAC Bastide
ZAC de Floirac Quartier St-Jean-Belcier
Projets en cours ou à l’étude dans le grand Bordeaux.
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Bordeaux, c’est le mélange d’un patrimoine incontournable et de nombreux projets urbains devant cohabiter. Ces dernières années, on a vu la ville se doter des projets les plus ambitieux en matière de transport, de reconquête des berges et d’architecture atypique contemporaine au sein d’une trame historique exceptionnelle dense et très minérale. Cette densité tant prônée ayant ses limites, des problèmes d’insalubrité et d’environnement dégradé resurgissent. Ces problèmes font ressurgir les éternelles questions urbaines comme, de quelle superficie d’espace vert nécessite un habitant ? Ou bien, plus récemment, quelle-est l’empreinte écologique d’un habitant ?
C’est au delà de la ‘‘ seconde couronne ‘‘, au-delà des grands boulevards, de l’autre côté de la Garonne, voire dans les communes limitrophes, que les acteurs de la ville portent désormais leur regard. En effet, Bordeaux est dense, concentrée, et il est temps à présent de rééquilibrer, et d’appliquer une politique globale, prenant en compte les déplacements et l’étalement urbain.
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Les Bassins à flot (à l’étude) Par l’architecte Antoine Grumbach Reconversion d’un quartier industriel et portuaire, composé de nombreux hangars, en quartier d’habitation. Tout le quartier est axé autour des bassins dont la base sousmarine (reconvertie en musée) en est l’emblême.
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2 projets urbains face à face
La ZAC Bastide
Par Bruno Fortier ( architecte ) et Michel Desvigne ( paysagiste ) Le quartier se construit autour d’éléments remarquables de la rive droite tels la caserne Niel, les Grands Moulins de Paris, le dépôt de tramways, et la nouvelle imprimerie du quotidien SudOuest. Un futur quartier d’habitation essentiellement, dont le parcellaire reprend les formes en lanières de jadis. Le projet émet l’hypothèse de récupérer l’eau par des canaux.
L’arrivée du pont, et le futur TCSP devant l’emprunter, fait polémique, et aucune forme urbaine n’est encore adoptée sur la rive droite. Bastide3 (en projet)
Bastide2 (à l’étude)
Le projet s’arrête où les difficultés commencent : conflits fon -ciers, dépollution des sols, politiques communales opposées, site défiguré, nuisances dues à la voie ferrée... Mais qui pourrait donc bien être attiré par ce cadeau empoisonné ?
Bastide1 (achevée)
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1000m
S i t e
Avenue Thiers
Trame végétale
Futurs logements dans Bastide1 Bernard Bühler architecte Pont de Pierre
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2 nouveaux ponts
Les ponts de Bordeaux, créateurs de formes urbaines Le pont d’Aquitaine (1967), est le dernier pont avant l’embouchure du fleuve.
Futur pont Bacalan-Bastide (livré en 2011). Le futur pont levant désenclavera le site et induira une nouvelle forme urbaine (non déterminée) à son débouché côté rive droite.
Le pont de pierre (1822) fut longtemps le premier pont.
La passerelle de chemin de fer Eiffel (1860), est en phase de démontage pour être remplaçée. En aval, le pont St-Jean (1968) assure le transit automobile.
S i t e
Futur pont J.J. Bosc
Le pont François Mitterrand (1993) est à caractère autoroutier.
La problématique n’est pas sans rappeler le cas similaire du nouveau pont de Rouen. Il permet aujourd’hui de désenclaver d’anciennes friches portuaires, et les quartiers dits ‘‘ populaires ‘’, situés non loin de là, peuvent désormais l’emprunter pour rejoindre l’autre rive.
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2 communes rénovées Projets de rénovation urbaine ANRU 3 sites du plateau font l’objet de nombreux changements, dont de nombreuses résidentialisations. Cité Cariet : Nombre d’habitants : 3900 habitants Logements démolis : 375 Logements reconstruits : 413 Coût : 69 millions d’euros Quartier Génicart : Nombre d’habitants : 10500 Logements réhabilités : 1899 Logements démolis : 897 Logements reconstruits : 905 Coût : 274 millions d’euros Quartier du 8 mai 1945 : Nombre d’habitants : 5600 Logements réhabilités : 527 Logements démolis : 531 Logements reconstruits : 539
Îlots concernés par la rénovation du quartier du mai 8 Mai 1945 à Cenon.
Les projets prévoient également la reconstruction d’écoles et équipements publics dégradés.
Coût : 86 millions d’euros
Le plateau est classé comme Zone Franche Urbaine et Zone Urbaine Sensible.
Vue sur le centre commercial du quartier Génicart, Lormont.
Carte représentant les différents quartiers concernés par la rénovation urbaine.
Cité Cariet
Quartier du bois-fleuri
Des architectures moins massives, s’inspirant d’avantage des architectures locales (toits pentus, volets).
Quartier Génicart
Quartier des Buttinière Quartier Palmer
Quartier du mai 8 Mai 1945
Nouveaux logements dotés de commerces et services en rez-de chaussée. De nouveaux espaces publics sont induits par l‘’effet tramway ‘‘ dans le quartier des Buttinières à Lormont.
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Façades urbaines à structurer 3 Îlots à urbaniser
N
3 espaces publics structurants à renforcer
Réappropriation des berges
? Comment se connecter au pont
Carte des intentions de l’agence d’urbanisme de la métropole bordelaise
Intentions et politique de projet
Le Grand Projet de Ville, appuyé par l’agence d’urbanisme de la métropole bordeaise, s’est penchés sur le site dans sa globalité, au coeur de la rive droite. Une étude économique a été commandée au cabinet d’études économiques Algoë à l’échelle de toute la rive droite, voire même de la métropole bordelaise. Quel avenir pour la rive droite ? Il y a été évoqué l’ hypothèse de créer un quartier dédié aux nouvelles technologies et au tertiaire ‘‘ créatif ‘’, avec comme label ‘‘Plaine de garonne’’. L’idée d’y construire un signal fort , telle une tour est également dans certaines bouches.
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La rive droite, avec ses clochés, est le quartier qui a connu le plus de métamorphoses durant les XIXème et XXème siècles. L’Histoire et les métamorphoses se répétant en s’accélérant, le site ne peut-il pas être reconfiguré en prenant en compte le paysage originel, celui que nous héritons de nos ancêtres , et celui que nous voulons laisser à nos enfants?
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Site Voies ferrées Routes Tramway Bus TCSP en projet Pistes cyclables
Bordeaux
�����
Friches Espaces verts Périmètre UNESCO Patrimoine classé et ZPPAUP ZAC Bastide Equipements scolaires Equipements culturels Chantiers navals Zones d’activités Pôles de commerces et sercvices Quartiers à dominante habitat Bâti Bâti abandonné Quartiers en rénovation Cours d’eau
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Les trois communes se rencontrant sur le site ont leur foncier saturé, et n’ont plus que les terrains du site à pouvoir exploiter. Mais quels sont les avantages et contraintes à prendre en compte avant tout geste sur le territoire ?
Atouts du site: -
En centre d’agglomération. Près d’une gare. Près du fleuve. Entouré d’équipements et espaces verts.
Faiblesses du site: -
Lotissement enclavé. Sols pollués. Nuisances sonores des trains. Peu de connexions avec le plateau. Ni commerces ni loisirs.
� 111
III Un retour aux sources
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Les grandes orientations se déclinent au fil d’un phasage :
les nuisances sonores L'eau Les transports
Les alternatives à la station d’épuration. Se raccorder au réseau.
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Les terrains de l’usine Soferti étant pollués au Cadmium et au Nickel, des outils appropriés doivent être employés afin d’appliquer le principe de réversibilité à ces terrains. La présence de la Garonne toute proche et de crues fréquentes sonnent l’alarme et le traitement de ces sols s’avère urgent. Réparer les épandages et infiltrations par la phytoextraction serait sans doute la technique la plus économique, écologique, et durable pour dépolluer ces sols. De plus, la technique remporterait un vif succès, étant donné le passé de cette usine d’engrais, ayant également répandu de l’azote et du phosphore.
Spinacea oleracea, hyperaccumulateur de Nickel et Cadmium.
Quels végétaux employer alors? Le choix de végétaux hyperaccumulateurs en métaux lourds et pouvant se développer dans un pareil terrain doit-être judicieusement fait, afin d’optimiser l’extraction. Des études du CNRS démontrent, par exemple, que l’épinard accumule d’avantage le Cadmium et le Nickel en présence d’eau salée. Mais d’autres plantes peuvent aussi être employées. Un site en cours de traitement ne peut être ouvert au public. Un travail de composition végétale à grande échelle peut tout de même être entrepris, en prenant en compte les différentes vues sur l’usine depuis l’extérieur.
Flaques d’eau où les algues ont proliféré, le sol est excessivement chargé en phosphates. Arabidopsis-thaliana, Accumulateur de Nickel
Brassica juncea, hyperaccumulateur de Cadmium et Nickel
Avena strigosa, hyperaccumulateur de Cadmium.
Salix vinimalis, hyperaccumulateur de Cadmium.
117 117
Certains éléments du site, véritables symboles de la rive droite et de son histoire, méritent une conservation, afin de ne jamais oublier cette dynamique qui régnait ici, et qui contribua au développement de Bordeaux. A l’image de ce que fit Londres avec l’usine d’électricité devenue le musée d’art contemporain Tate Modern, ou bien l’usine de métal de Duisburg, elle aussi polluée et reconvertie en parc, certains éléments ou espaces industriels peuvent être recyclés. La cheminée principale de l’usine Soferti ( 1 ) constitue le phare du site, sa couleur rouille se repère depuis l’autre rive de Bordeaux. A l’intérieur de l’usine, de nombreux tuyaux et cuves cerclent une place de manoeuvre devant les entrepôts ( 2 ). Un espace singulier, monumental, et rassembleur. A droite : Landschaftspark de Duisburg. En bas à droite : parc de la Tate Moderen Galery.
1
2
Recyclage des matériaux composants les entrepôts William Pitters et artisanaux. Ce sont en tout 35000m2 de briques, bardages, et tôles pouvant être réemployés dans d’autres constructions.
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Le végétal comme filtre acoustique
COUPE SH2MATIQUE
Les talus et murs anti-bruit sont déjà beaucoup employés pour atténuer les émissions sonores provenant des autoroutes et voies ferrées. De nouveaux tests employants des palissades remplies de terre dans lesquelles sont plantées des fascines de saule ( Salix vinimalis ) s’avèrent tout autant efficace. Outre réduire la pollution atmosphérique, la structure donne l’illusion d’un mur de verdure.
Le viaduc pourrait être remblayé en prenant soin de laisser des passages aux points stratégiques.
Remblayage et végétalisation de part et d’autre du viaduc TGV. Source : Institut de recherche en biologie végétale du Jardin botanique de Montréal.
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Anciens quais de l’usine Soferti en friches. La nature y a repris ses droits à travers le béton et les rails. Ci dessus : shéma montrant l’intérêt de planter les berges pour lutter conte l’érosion.
Retrouver les berges La ZAC Bastide a lancé une reconquête des rives avec le parc des berges. Comment prolonger cette dynamique au delà du pont vers le nord ? Les berges doivent revêtir un double usage mixte entre les activitées navales et le parcours de circulations douces qui doit être prolongé pour rejoindre Lormont.
Berges inaccessibles devant les chantiers navals.
En haut à gauche : Dimance en famille dans les années 50
Les bâtiments construits près du fleuve dans la ZAC Bastide avaient inscrit dans leur programme qu’il falait prendre en compte la vue depuis la rive gauche. Les berges du site étant comprises dans le périmètre UNESCO, cette contrainte est toute aussi importante. La ripisylve peut participer à créer des cadrages ou masquer des éléments. De même que les chantiers navals et l’usine Soferti peuvent être mis en valeur par de simples gestes architecturaux. En haut : Les nouveaux quais de Lyon En bas : Animation artistique sur les quais de Toulouse
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La rive gauche, exemple ou contre-exemple
Michel Corajoud a reçu le grand prix du paysage pour le réaménagement des berges de la rive gauche, et la population s’est bien appropriée les nouveaux quais. Le projet est plutôt réussi. Cependant, le visiteur ne peut être en contact direct avec le fleuve, le port devant continuer à remplir sa fonction de quai d’amarage des paquebots. Seul subsiste un ponton flottant, tout au bout des quais minéralisés, face au site, un endroit calme, loin de la foule, où il fait bon pouvoir sentir l‘énergie de l’eau entre ses doigts.
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Au débouché du Chabrot, ruisseau servant à remplir le radoub.
Révéler les anciens ruisseaux Deux ruisseaux, ainsi qu’une résurgence, coulent depuis les coteaux. Autrefois séparateurs de parcelles, ils sont aujourd’hui enterrés, busés, et enrichis par les égouts du quartier avant de rejoindre le fleuve.
Ruisseau se jetant dans la Gironde à Saint-Yzans-de-Médoc
Source d’eau chaude à 46° Résurgences, trop plein d’étang
Ruisseau du Chabrot
Estey du Captaou
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De nombreux collecteurs, bassins de retenue et d’étalement sont répartis sur l’agglomération et prêts à absorber 2 millions de m3 en cas de violentes précipitations et crues. Bordeaux 11 sources et 60 points de captage dans des nappes de l’éocène fournissent les 60 millions de m3 d’eau par an dont a besoin Bordeaux.
Aquifères des masses d’eau soutterraine profondes.
Ci-dessus : bassin de rétention sous le pôle multimodal des Buttinières. A gauche : Estey du Captaou représenté sur la carte de Cassini, XVIIIème siècle.
Des indices
tout au long du parcours éveillent les sens quant à l’omniprésence de l’eau. Elle est toute proche. La Garonne ne se trouve être que la partie la plus visible, mais l’eau coule également sous nos pieds. Tout d’abord parce que la Garonne a un lit souterrain. Ce lit s’est ensuite trouvé recouvert par des remblais dans lesquels furent enfouis les réseaux d’eaux usées mêlés aux ruisseaux busés. L’eau est également toute proche dans le coteau, les nappes phréatiques de l’éocène affleurent la falaise et des éléments tel un lavoir ou un château d’eau éclairent les sources. En haut : lavoir de Lissandre, Lormont Au milieu : Château d’eau en haut du coteau, Lormont. En bas : Bassin du radoub, alimenté par le Chabrot, chantiers navals
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Traiter les eaux différemment Les eaux pluviales et grises sont actuellement orientées vers les canalisations où coulent les ruisseaux, pour être rejetées directement dans la Garonne sans le moindre traitement.
Carte des canalisations et réseaux souterrains.
Une station d’épuration est en projet près de l’usine Soferti. Conçue pour 40000 habitants ( population de la ZAC Bastide à terme ), elle est censée récupérer les eaux de toute la plaine au nord de l’avenue Thiers jusqu’au site. L’eau y sera traitée chimiquement ( chlorure de fer, azote...), l’air désodorisé à l’eau de javel. 3 bassins de lagunage
Une réflexion sur la consommation et le traitement des eaux des actuels et futurs habitants doit être mise en place. Le quartier ne peut-il pas être indépendant ? Retraiter lui-même ses eaux ?
L’agglomération de Bordeaux comptre 10 stations d’épuration traitant 83 millions de m3 d’eaux usées par an.
Projet de station près de l’usine Soferti.
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Lagunage linéaire sur les bords de la Deûle, Lambersart.
‘‘ Comment clarifier l’eau trouble ? Laissez-la reposer et elle cessera d’être trouble. ’’ Tao Te Ching
Répartition de la consommation domestique d’eau, Le Moniteur.
Un Bordelais consomme en moyenne 148litres d’eau par jour et par habitant. Ne faudrait-il pas commencer par séparer les eaux grises des eaux pluviales dès la source ? Le lagunage peut-être une alternative au traitement chimique des eaux. De plus il constitue une réserve écologique pour la faune et la flore. Un plan de réseaux et bassins proportionnel au futur nombre d’habitants du quartier est à prévoir dès le début du projet. 13m2 de lagunage sont à prévoir par habitant.
De nombreuses algues, bactéries et plantes ( macrophytes ) absorbent les nitrates et purifient l’eau ( joncs cuivrés, iris bleutés, nymphéas, sagittaires...). Après avoir été dégrillée, désablée, dégraissée, et déhuilée, l’eau doit être remuée afin de l’oxygéner et de faire décanter les boues. Les boues peuvent ensuite être réintroduites dans les plantations du quartier et au sein de jardins communautaires.
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Des barrières physiques à ‘‘ perméabiliser ’’ et requalifier. 2 voies ferrées sur talus sont abandonnées : La première, en demi-lune, sépare les habitations du quartier Bastide des locaux d’entreprises.
Le recyclage des talus supportant les voies ferrées est à anticiper. Mais qu’en faire ? >> De la voierie ? >> Des remblais? >> Une promenade ? Pôle multimodal des Gare de Cenon Buttinières
La seconde, sépare les activités industrielles diverses et variées de la plaine, des chantiers navals situés sur les berges.
Arrivée du tramway ou busway par le pont
Carrefour André-Ricard, point central du projet, et passages sous la voie ferrée abandonnée.
Le tracé du futur Transport en Commun en Site Propre est à prendre en compte. Un certain phasage des opérations est à mettre en place : - Mise à plat du talus en demi-lunet. - Construction d’un nouveau passage sous la voie TGV. - Démolition des hangars d’artisans situés près de la gare de Cenon. - Requalification et prolongation du boulevard Charles Chaigneau, depuis les quais jusqu’au viaduc TGV.
La CUB a inscrit au Plan Garonne, un schéma de tourisme fluvial à échelle régionale. Pourquoi ne pas prévoir l’intermodalité près du futur pont ?
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Et au delà du pont ? Voici une question majeure non résolue. Les hypothèses séparent les transports en commun devant rejoindre la gare de Cenon par le site, et les véhicules particuliers et transports orientés vers le sud (maquette à gauche) . Gare de Cenon
Projet de Rem Koolhaas (1989) pour relier les deux pôles que sont les bassins à flot, et le quartier de la gare St-Jean. Le but étant de boucler les boulevards (périphérique intérieur) sur la rive droite, et donc de dynamiser ses abords. On peut noter que le choix de l’emplacement du pont était déjà fixé.
Projet de Ricardo Bofil (1986) pour la ZAC Bastide créant une monumentalité proportionnelle à la place des Quinconces de la rive gauche.
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Tout d’abord, quelle morphologie prendront les ilôts ? L’exposition des bâtiments vers le sud permetrait un meilleur réchauffement naturel des pièces et éclairerait une plus grande quantité de panneaux solaires. Le quartier, en secteur inondable, ne peut pas prendre le risque de se construire au niveau du sol. De plus, le surélever permettrait de le lier aux voies ferrées reconverties en axes de circulations. La construction de passerelles seraient indispensable. Le calcul de l’espace nécessaire à un habitant pour vivre, mais aussi pour recycler l’eau qu’il a utilisé, nous donnera la densité, et donc le nombre d’étages à construire.
Ci-dessus : le quartier Bedzed, Londres. A droite : projet de logements ‘‘ inondables ’’ connectés à la digue, Pays-Bas, Waterstudio architectes.
Architectures locales. Cabanes tchanquées du bassin d’Arcachon.
Carrelets, cabanes de pêcheurs de la Gironde.
Références urbaines. Cité radieuse, Marseille.
Logements sur le bord du Mékong, Viêtnam
Projets vers Bordeaux, Bernard Bühler architecte.
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Réseaux existants Réseaux à créer ou améliorer Points d’ancrages Carrefours à traiter Ilôts constructibles Habitat et entreprises périphériques Coteaux Ruisseaux Trames vertes
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Conclusion
Ce projet de renouvellement urbain, amené grâce à la construction du Pont Bacalan-Bastide, a pour objectif de requalifier un site industriel et ferroviaire en friche, aux portes du centre ville de Bordeaux. C’est la création d’un nouveau lieu de vie à part entière où il faudra tout de même intégrer les constructions existantes dans une démarche architecturale globale respectueuse du site. De ce fait, l’aménagement paysager du site s’attachera à créer un lien entre les coteaux, la future zone urbaine et les berges.
Le projet tente de prendre en compte de nombreux paramètres ( naturels, historiques, sociologiques, urbanistiques, voire politiques ) qui font de ce site une entité complexe. Tantôt contraignants et freinant considérablement toute créativité, ces paramètres peuvent également s’avérer des atouts lorsqu’il s’agit d’imaginer l’usine, les entrepôts, ou bien les espaces publics sous un nouvel angle. Ce projet émet l’hypothèse de créer un nouveau quartier, différent, contemporain, où les acteurs et usages se mixent, tout en étant en harmonie avec son environnement proche. Le projet va donc permettre de rapprocher le fleuve du lotissement Lissandre et des habitants du plateau via de nouveaux réseaux et transports, et d’installer des habitants et activitées au coeur d’un quartier durable. Projet à échelle métropolitaine, il liera les 3 villes d’une rive à l’autre.
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Bordeaux brûle-t-il? La libération de la Gironde, de Dominique Lormier, Ed. Les dossiers d’Aquitaine Bordeaux d’Antan, de Jean-Louis Rosenberg Maryse Laclabère, Ed. HC Les grandes heures de Bordeaux au XVIIIe s., de Paul Butel et Jean-Pierre Poussou, Ed. Hachette Bacalan-Beach, de Pierre Cétois et Didier Periz, Ed. Pleine Page La Bastide Bordeaux, Tome II, de Francis Moro et Brigitte Lacombe, Ed. Alan Sutton La Bastide, quartier de lune, de Pierre Dubos et Patrick Dauguet, Bordeaux, histoire d’eau, naissance et implantation de Bordeaux, de Guy Dupuis, Ed. Elytis Patrimoine industriel de la Gironde, par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Aquitaine, Ed du patrimoine Bordeaux vu par les peintres, de Jacques Sargos, Ed. l’Horizon Chimérique Le Port de Bordeaux, de Pierre Lacour, Ed. du Festin
Bx Bordeaux >1995 > 2005 > 2015, d’arc en rêve achitecture; Ed. du Mollat Une vérité qui dérange, de Al Gore, Ed de la Martinière Mémoire de diplôme de Benjamin Motte, promotion 2006 de l’ENSNP
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Institutions
CD contenant les panneaux de dipl么me
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L’implantation des industries en milieu urbain, selon nos modèles urbanistiques concentriques, a toujours historiquement, et donc spatialement précédé celle des banlieues et autres quartiers périurbains. La flambée des prix du foncier ces dernières années ainsi que les normes urbanistiques et sécuritaires de plus en plus contraignantes les incitent à déménager toujours plus loin des centres, libérant des espaces entre les centres anciens et les nouveaux quartiers. Ces friches ont un rôle à jouer dans l’avenir de la ville, comment nier le passé? L’action se déroule à Bordeaux, sur la rive droite de la Garonne, fleuve navigable et symbole de la mer toute proche. Aujourd’hui, c’est au tour de l’usine d’engrais Soferti et des entrepôts adjacents de déménager, après avoir défiguré les berges et laissé de nombreuses traces et voies ferrées à l’abandon. En même temps, un projet de 4ème pont sur la garonne vient d’être adopté, débouchant justement sur ces friches et ayant pour but à la fois de désenclaver le centre-ville et les quartiers de la rive droite. L’avenue Thiers, prolongation du pont de pierre, accueille le tramway et se trouve être le seul lien entre la plaine et le plateau. Mais le futur pont créera à la fois un nouvel axe, un nouveau quartier et de nouveaux moyens de rejoindre le plateau. Voici donc l’occasion de créer un nouvel espace de vie au sein du Bordeaux classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une création directement reliée au parc des coteaux, barrière physique et sociale, mais aussi véritable poumon vert de l’agglomération. Il s’agit d’un renouveau pour ce territoire de transit où inciter à l’arrêt est une priorité. Les quartiers du plateau, où vit une autre population, rejetée, confinée loin du centre-ville, victime d’une certaine forme de discrimination spatiale, pourra désormais profiter du fleuve ou bien transiter pour rejoindre le centre-ville via le nouveau pont. Comment inciter les potentiels futurs habitants à venir s’installer dans un site si contraignant? Comment les y retenir? Les élus des quatres communes de la rive droite, appartenant à la communauté d’agglomération, ont créé un Grand Projet de Ville développant de nombreux projets sans liens spaciaux et se cherchant une identité propre et attractive. Comment faire de la ville cohérente? Bien articulée? Connectée? Il s’agit d’un territoire chers aux yeux de tous, complexe et aux enjeux forts pour toute l’agglomération.
L’école nationale supérieure de la nature et du paysage 9 rue de La Chocolaterie cs 2902 41029 Blois cedex
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