Master Research 2018/2019 by Francisco Pacheco

L’ARCHITECTE AUX FAVELAS LE RÔLE DE L’ARCHITECTE DANS LE DÉVELOPPEMENT DES FAVELAS AU XXI siècle

FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE

Remerciements: À Antonella Mastrorilli et Guilain His, qui m’ont énormément aidé avec leurs conseils académiques et pédagogiques. À David Dechavanne, et son travail de fin d’études. Source fondamental dans la concrétisation de ce mémoire. À Mathilde Albertelli, et sa recherche de fin d’études faite à la Favela Vidigal. Source fondamental dans le développement de ce mémoire. À André D’angelo, enseignante à l’Université Fédéral de Minas Gerais, à Belo horizonte, Pour ses approches et sources données en cours au sein de mon Erasmus 2018. Ainsi que tous mes relecteurs .

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SÉMINAIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE: Matérialité et Tectonique

L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE

Photo prise par l’auteur L’esplanade du «Complejo Arquitetonico do Niteroi» Oscar Niemeyer. Rio de Janeiro, Brésil. Juin 2018

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Photo prise du Blog en ligne: TRAVELSAURO «VIVIENDO EN UNA FAVELA DE RIO» Source en ligne: https://www.travelsauro. com/es/vivir-favela-brasil/

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FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE

Sommaire

PRÉFACE: ................................................................................................................... 9 INTRODUCTION........................................................................................................... 13 I.

FAVELA : QU’EST-CE QUE C’EST VRAIMENT ?............................................ 23 I.- FAVELAS : CONCEPTION........................................................................................................ 23 A.

Définition de favela

La naissance des favelas : les baraques.

La favela, une conception faite par le « favelado ». 32

II.- L’IMAGE DES FAVELAS AU XXIE SIECLE.............................................................................. 35 A.

Évolution de l’image de las favelas

Une image liée au marché immobilier

Une image pas encore urbanisé

III.- LA PLACE DE LA FAVELA DANS L’ARCHITECTURE............................................................ 49 A.

Des architectures aux favelas

Une architecture fait en communauté.

Une architecture sans architecte.

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II.

FAVELAS : ALTÉRITE DE LA VILLE SAVANTE............................................... 63 I.- NOTIONS GÉNÉRALES DE L’ALTÉRITÉ DANS LA FAVELA. ................................................. 63 A.

Altérité : Identification et composition

Altérité : En rapport à l’aspect sociaux culturale

Altérité : De la favela à la métropole

II.- MATÉRIALITÉ DE L’ALTÉRITÉ. .............................................................................................. 79 A.

Philosophie du «Bricolage» :

De l’abri à la maison : Évolution

L’aspect technique la maison

105

III.- LECTURE DE L’ALTÉRITÉ À GRANDE ÉCHELLE. ............................................................. 110

Formation du tissage urbain.

110

Lecture du tissage urbain.

118

Le pouvoir politique dans l’altérite.

124

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III.

FAVELAS: LE RÔLE DE L’ARCHITECTE......................................................... 131 I.- LES ENJEUX PRÉSENTES.................................................................................................... 133 A.

Un climat d’insécurité élevé.

133

La méfiance de l’habitant

138

Les Risques inachevés

141

II.- L’ARCHITECTE AUX FAVELAS.............................................................................................. 144 A.

Le rôle de l’architecte

144

Un rôle participative

146

III.- DES INTERVENTIONS AUX FAVELAS................................................................................. 148 A.

Favela Bairro

148

Favela Flex,

154

CONCLUSION.............................................................................................................. 163 BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................... 165

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Photo prise par l’auteur L’esplanade du «Complejo Arquitetonico do Niteroi» Oscar Niemeyer. Rio de Janeiro, Brésil. Juin 2018

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Préface: L’ARCHITECTURE MODERNE AU BRÉSIL Dans l’imaginaire collectif, le Brésil est connu pour le sport, sa dance, sa culture, le Cristo de Corcovado et bien évidement son Carnaval en février (l’un des plus connue dans le monde entier). Ainsi, en architecture parler du Brésil renvoie aux personnages icones, tels que : Lucio Costa, Oscar Niemeyer, Lina Bo Bardi, Paulo Mendes Da Rocha, entre autres. Pourtant dès ses origines l’architecture brésilien a été porteuse d’une influence européenne provoquée par l’arrivée des portugaises. En étant, les Jésuites, les premiers bâtisseurs des églises et temples au Brésil. Lesquelles se trouvent principalement dans le Nordeste brésilien et de la région de Minas Gérais. D’ailleurs l’architecture brésilien a ses plus grandes manifestations après l’arrivée du Le Corbusier aux années 30. En effet, les premiers projets architecturaux développées dans la région furent : Plan de Alto Goiânia (1933) par Atilio Corréla de Lima et l’aéroport de Santos Photo prise par l’auteur Drumont (1937) par les frères Milton et Marcelo Ribeiro. Ainsi l’année 1936 serait considéré comme le départ formelle de l’architecture moderne avec le projet de ministère d’éducation Le Théatre du «Complejo Arquitetonico et culture mené par Lucio Costa et Le Corbusier. do Niteroi»

Réalisé par Oscar Niemeyer. Rio de Janeiro, Brésil. Juin 2018

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De même au fils des années 50, le modernisme brésilien prend sa propre identité, sous le « Novo Formalisme1 » avec Oscar Niemeyer2. En elle, les principes du modernisme européen ont été nourri par l’héritier native du Brésil. Ce qui aura comme nouveauté l’utilisation des courbes comme élément synthétiseur de l’architecture.3 De ce fait, les ouvres faites à la région de Minas Gérais comme le parc de Pampulha et la chapelle de San Francisco d’Assis sont les unes des plus grandes expressions de ce formalisme. Or, au début du XXI siècle, parallèle à la consolidation de l’architecture brésilienne, il apparaît une sorte d’aménagement urbain qui se détache des principes compris du Novo formalisme au Brésil. Cette nouvelle forme urbaine aura sa genèse dans un conflit militaire au fin du XXème siècle: Les favelas.

Photo prise par l’auteur

1 Philosophie architecturale qui suit au modernisme de Le Corbusier. Parmi ses principales caractéristiques on aperçoit la mise-en-valeur des objets courbes. 2 Architecte Bresliene, consideré le pere de l’architecture moderne Bresilienne. Prix Pritzker 1988. 3 The Radical Modernism of Oscar Niemeyer. Disponible en ligne: http://scielo.sld.cu/scielo.php?script=sci_artte xt&pid=S1815-58982013000200002»

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Le Théatre du «Complejo Arquitetonico do Niteroi» Réalisé par Oscar Niemeyer. Rio de Janeiro, Brésil. Juin 2018

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INTRODUCTION

Après le préface exposé, l’intérêt de ce mémoire sera d’évaluer les concepts qui définissent les favelas et son développement jusqu’à nos jours. Du même, cette recherche représente l’opportunité d’essayer de trouver la place de las favelas dans l’architecture. Pour cela, il sera pertinent de prendre en compte le rapport de protection de l’être humain dans la conception de sa maison. Car l’architecture c’est un métier qui réfléchi et compose les espaces que l’Homme en occupe. Ensuite comprendre le caractère urbain qui exposent las favelas face à l’urbanisme savante du XXI siècle, et sa possible insertion à la métropole, seront des sujets à saisir dans ce mémoire. De ce fait, il serait indispensable d’analyser le rôle de l’architecte face aux enjeux présentes dans le développement de las favelas. Dans un plan terminologique, l’origine du mot «favela» a ses racines dans l’histoire moderne du Brésil. Albertelli4 explique: «... Le terme est plutôt ancien, il vient de l’initiative des démobilisés de la Guerre des Canudos en 1897. En effet, après avoir combattu dans le nord-est du pays, les combattants reviennent à la capitale de l’époque, Rio de Janeiro, et du fait du manque de logements les troupes s’installent sur le Morro (colline) da Providência. Ils rebaptisent cette colline Morro da favella en référence à l’endroit où ils habitaient auparavant et où poussaient des favellas, les fleurs de l’arbre faveleiro »5 Image prise du: «Cansaçao do Favela. Planta so Sertao» Prise par: Luiz Carlos Marques Cardoso. Octobre 17.

4 Sociologue, Master en Relations Internationaux à Science Po. Toulouse, France. Consultance aux ministère des affaires étrangères français à Brasilia. Brasil 2019 5 ALBERTELLI Mathilde. Memoire de fin de études. “Les transformations en cours dans la favela Vidigal à Rio de Janeiro, signifient-elles à terme la gentrification des lieux ? » 2016 Science Politique. page 9 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Du même, Licia Valladares6 ajoute: «Dès le début du XX ème siècle le Morro da Favella fait l’objet de nombreux articles de journaux qui décrivent le lieu comme un « repère de criminels, de déserteurs de l’armée, de voleurs et de prostituées. Le terme favella plus tard est utilisé pour désigner un phénomène urbain nouveau : l’occupation des collines de la ville par des populations pauvres, il perd un « l » dans son orthographe au passage» Ainsi, il est pertinent de saisir le terme bidonville, qui est fortement lié au mot favela. En effet, La première définition écrite du terme anglais « slum » apparaît, dit-on, en 1812 sous la plume de l’écrivain et hors-la-loi James Hardy Vaux7, dans son Vocabulaire of the Flash Language, où il est présenté comme synonyme de « racket » ou « commerce criminel ». Aussi, pendant longtemps, le « slum » a été associé à un habitat sale et occupé par une population misérable et criminelle. En français, le mot « bidonville » a été employé pour la première fois en 1953 à propos du Maroc pour désigner littéralement des « maisons en bidons », c’est-à-dire un ensemble d’habitations construites avec des matériaux de récupération.8 On constate alors, que le terme favela pourrait être aussi défini, comme un type de bidonville. Cependant la connotation historique lié à la guerre de Canudos, renvoie au terme une particularité qui se contextualise uniquement au Brésil. Cela veut dire, dans le monde entier on parle des bidonvilles, mais au Brésil on parle de las favelas.

6 Sociologue et Architecte Bresilienne. 7 Ecrivain et chercheur anglais. (1783-1841) 8 LE CARTOGRAPHE, Conception et réalisation des projets cartographiques et SIG. Consulte en ligne: https://www.le-cartographe.net/dossiers-carto/monde/67-bidonvilles

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MAISONS ET HABITANTS DU MORRO DA FAVELLA Source: Acervo Fundação Biblioteca Nacional 1906

VUE PANORAMIQUE DU MORRO DA FAVELLA. Source : Acervo Fundação Biblioteca Nacional 1906

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MAISON D’UN JAGUNÇO (HABITANT DE CANUDOS) par le photographe de l’armée Flavio de Barros Source: Arquivo Histórico do Museu da República, Centro de Conservação e Preservação fotográfica 1906

VUE GÉNÉRALE DE CANUDOS par le photographe de l’armée Flavio de Barros Source : Arquivo Histórico do Museu da República, Centro de Conservação e Preservação fotográfica 1906

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D’ailleurs, trouver la place de las favelas en architecture, est l’opportunité d’analyser les caractéristiques architecturales, urbains et constructives qui la composent. Ainsi, prendre en compte la définition général d’architecture (plus approfondi dans la Parti I), renvoie aux concepts de protection auxquels l’Homme a besoin. D’après Larousse: La genèse du mot architecture, se trouve dans le terme grec « ἀρχιτέκτων », qui veut dire, « principe » (ἀρχός/ή) de « couvrir » (τέκτων). Cette terminologie décrit l’architecture comme l’art de couvrir les lieux, et l’architecte comme le responsable de cette opération9. La ressemblance présente parmi les verbes qui définissent l’architecture et l’origine de las favelas exposent la nécessite historique de L’homme pour s’abriter. Cette similitude reflété un regard global, qui mène à un questionnement pertinent pour ce mémoire: Estce que s’abriter quelque soit le méthode peut être considéré une sorte d’architecture?. En effet, il n’existe aucune réflexion technique ni spatiale dans la maniéré de construire un abri aux favelas. C’est alors la manque d’aspect technique, un enjeux qui valorise la rôle de l’architecte d’une construction à nos jours. D’où, face au développement des favelas, l’architecte est évidemment un acteur encore absent. En effet, le rôle de l’architecte et l’analyses qui porte sa possible intervention dans les développement des favelas représente un sujet qui ce mémoire tentera à saisir. Pour cela, le livre «Architectes de favelas» en 1981 de Didier Drummond sera considérée une source fondamental dans la démarche de cette rechercher. Ainsi, le travail de fin de études de David Dechavanne octroie de la valeur dans la suite de ce memoire. De ce fait les divers publications faites par les auteurs brésiliens: Marcelo Baumman, Paola Berenstein, Maria Lucia Petersen, Geronimo Leitao, Pedro Abramo, Licia Valladares, entre autres, apportent à la conduction de ce mémoire. Afin d’analyser la problématique exposée: A-T-IL L’ARCHITECTE UN RÔLE À JOUER DANS DÉVELOPPEMENT DES FAVELAS?

Dictionnaire Larousse. Consulté en ligne. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Photo prise le Blog en ligne: TRAVELSAURO «VIVIENDO EN UNA FAVELA DE RIO» Source en ligne: https://www.travelsauro. com/es/vivir-favela-brasil/ Decembre 2018

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I 22

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I. FAVELA : QU’EST-CE QUE C’EST VRAIMENT ?

I.-

FAVELAS : CONCEPTION

A. Définition de favela L’institut de géographie et de statistiques (l’équivalent de l’institut national de la statistique et des études économiques en France) décrit les favelas par l’expression « agglomérats hors normes » (agglomerados subnormais)10. Pour l’IBGE, la favela est : « Un ensemble constitué d’au moins 51 unités des habitations caractérisées par une absence de titre de propriété et d’au moins une des caractéristiques suivantes : irrégularité des voies de circulation et de la taille ainsi que de la forme des lots et ou manque de services publics essentiels tels que la collecte d’ordures, le réseau d’égouts, d’eau, d’énergie électrique et d’éclairage public11 ». Cette définition renvoie à l’idée de favela12 comme liée à l’informalité, cela étant dû à la réponse des habitants d’une ville face au besoin de logement. Ce groupe d’habitants va prioriser les lieux moins valorisés de la ville pour s’établir. Ainsi, les collines ou « morros » (en portugais) périphériques serviront dans un premier temps des surfaces disponibles pour l’installation des abris et baraques précaires. Lesquelles dans l’ensemble constitueront les favelas du Brésil. D’autre part Le Programme des Nations Unies pour les établissements humains, définit les bidonvilles comme suit : partie défavorisée d’une ville caractérisée par des logements très insalubres, une grande pauvreté et sans aucun droit ou sécurité foncière13. 10 Définition des » agglomérats hors normes » de l’IBGE en langue originale. 11 Source en ligne : www.ibge.gov.br 12 Concept développé dans le suivant chapitre 13 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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L’Observatoire de favelas créé en 2001 et situé dans le complexe Maré (ensemble de 16 favelas) dans la partie nord de Rio de Janeiro, est une organisation sociale de recherche, de conseil et d’action publique dédiée à la production du savoir et à la production de propositions politiques sur les favelas et les phénomènes urbains14. Pour l’Observatoire, les favelas sont parties intégrantes de la ville et sont caractérisées en partie ou bien dans leur totalité par ces différentes références : « une insuffisance historique de l’investissement de l’Etat et du marché formel, une forte stigmatisation socio-spatiale, des édifices essentiellement caractérisés par l’auto-construction, une appropriation sociale du territoire avec un usage dominant pour le logement , une occupation marquée par une importante densité de population , un taux de densité démographique au-dessus de la moyenne de l’ensemble de la ville, des indicateurs éducationnels, économiques et environnementaux en-dessous de la moyenne de l›ensemble de la ville , des niveaux élevés de sous-emploi et l’informalité dans les relations de travail, une occupation de lieux marqués par un haut niveau de vulnérabilité, une grande concentration de noirs et de descendants d›indigènes (selon la région brésilienne), un degré de souveraineté de l’État inférieur à la moyenne de l›ensemble de la ville, une haute incidence de situations violentes et finalement des relations de voisinage marquées par une intense sociabilité». Ces références sont pour l’Observatoire de favelas un moyen de comprendre la ville dans sa pluralité. Cela permet de « reconnaître la spécificité de chaque territoire et de leurs habitants qui sont des citoyens qui doivent avoir leurs droits sociaux garantis »15

14 Dans le cadre ces activités, l’Observatoire de favelas a organisé un séminaire en 2009 qui a rassemblé de nombreux universitaires. Le but a été de mettre en avant les représentations stéréotypées des favelas et les conséquences que cela a dans le cadre du traitement configuré par l’Etat et par les agents privés de ses espaces. Aussi, les principaux points de discussion se sont référés à la diversité et à la complexité historique, économique, social et culturelle des favelas. 15

Jaison de Souza e Silva (Organizador), O que é a favela, afinal ?..., op.cit., p.23

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Photo prise le Blog en ligne: TRAVELSAURO «VIVIENDO EN UNA FAVELA DE RIO» Source en ligne: https://www.travelsauro. com/es/vivir-favela-brasil/ Decembre 2018

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B. La naissance des favelas : les baraques. Tout au long des années le développement de favelas s’est continué sans la présence d’une planification de la partie politique de l’état Brésilien. Malgré les divers efforts. En effet, il existe une sorte d’automatisation aux favelas, d’où les principaux acteurs du développement des favelas ont été leurs propres habitants. Pour valider cet énoncé, il est pertinent de s’appuyer de la recherche faite par David Dechavanne16, qui en 2014 e effectué un « Analyses multicritère des constructions dans le favelas 17» dans laquelle, il appuie et complémente les études fait par Didier Drummond18 en 1981, auteur de l’ouvrage « Architecte des favelas ». D’ici, la recherche de Dechavanne offre une mise-à-jour aux études de Drummond, en joint aux ses études des cas faits au Brésil. Dans un premier temps on apprécie la fabrication des cabanes précaires avec des matériaux recyclés sur les pentes des collines. Ainsi, Dechavanne explique que l’installation de ces cabanes gardait les planches des bois mieux conservés pour la création du socle de la maison, en doublant la surface sur la pente. Autrement, les morceaux des bois moins conservés étaient utilisés par la couvertures des abris19.

16 Maitre associé enseignante à l’ENSAPL. 17 Travail Fin d’études à l’école nationale de travaux public à l’état. 18 Architecte à l’école de Beaux-Arts en 1978. Maitre-assistant associé à l’ENSAPVS 19 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 8

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De même, l’organisation spatial de ces premières cabanes était très rurale. Dechavanne explique, que les activités étaient réalisées par les habitants à l’extérieur, y compris la cuisine au feu en bois. La maison alors servait uniquement comme espace de protection. Le toit, comme lieu de stockage et les limites de la demeure (également que à la campagne) n’étaient complément définis. Dans cet autre exemple, on apprécie l’élaboration d’une maison rurale au niveau d’une sole plate. D’où les murs se sont consolidés d’une double structure légère en branches remplie de terre mouillé. Le toit est fait par des feuilles, puis remplace par une structure en bois recouvertes par des tuiles métalliques. La maison ne dispose pas d’aucun confort et les eaux utilisées sont jetées directement par la fenêtre.20 Ici, on constate une notion opératoire très approprié du « savoir-faire » de l’habitant, qui renvoie à une architecture de survie. On construit avec ce qu’on peut et comment on peut. Cela incite à une réflexion architectural inachevée qui sera interrogé au sein de ce mémoire.

20 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 9

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[TRAVAIL DE FIN D’ETUDES]

Figure 3 : un des premiers abris

Cet exemple montre une cabane faite de bouts de bois de récup dimensions originelles (afin de pouvoir être réutilisées ultérieurement). P Croquis du sur livre: pilotis. Le doubler la surface, le plancher est constitué de planches «ARCHITECTE DES gardées pour le socle, les pires sont dans les parties hautes. FAVELAS» Réalisé par:

L’organisation de l’espace est très rurale : une pièce unique e DIDIER DRUMMOND extérieur. La pièce d’habitation ne dispose d’aucun meuble, 1981 tout (y com bois), se fait à l’extérieur. Le toit sert d’espace de stockage. Comme d’appropriation n’est pas bien marquée. Certains procédés, comme la fen deux ouvrants, sont directement issus de la vie rurale.

Figure 3 : un des premiers abris L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

Cet exemple montre une cabane faite de bouts de bois de récupération, utilisés dans leurs

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DECHAVANNE DAVID

[TRAVAIL DE FIN D’ETUDES]

Image prise du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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Figure 4: reproduction de la maison rurale

Le favelado a ici reconstitué sa maison rurale structure légère en branches remplie de terre mouillée remplacé par une structure bois recouverte de tuiles m confort et les eaux usées sont directementCroquis jetées par la fe du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

oduction de la maison rurale L’ARCHITECTE AUX FAVELAS:

face au développement des favelas au XXI siècle 30 Le rôleade l’architecte favelado ici reconstitué sa maison rurale. Les murs sont constitués d’une

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Image prise du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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C. La favela, une conception faite par le « favelado ». La définition des favelas englobe des termes tels que « informalité » et « illégalité », entre autres : utiliser ces termes permet d’introduire et de comprendre la notion opératoire de la favela. Parler des favelas renvoie, et permet ainsi, de comprendre les modes de vies de ces habitants et de mettre alors en parallèle leur façon de construire et celle de l’architecture savante21. De ce fait, il est pertinent de comprendre la méthode de la construction de la favela qui poursuit une démarche pragmatique par l’habitant. Ce dernier est aussi connu comme favelado. Selon Paulo Casé22 : le favelado arrive à faire d’un site minuscule et mal agencé, manquant d’espace, de lumière, d’équipements publics, dans un environnement difficile, un espace de vie confortable et digne, par une « magie d’architecture ». Dechavanne ajoute : « Les favelados, une ressource précieuse pour la consolidation des favelas. » Ainsi il ajoute, « La principale particularité de la favela, d’un point de vue sociologique, est son fonctionnement communautaire. S’il faut éviter de généraliser la notion de communauté de la favela, on peut affirmer que la communauté représente dans la favela des notions de solidarité et de vivre ensemble. ». Du même, Pedro Casé (architecte, membre du conseil municipal du patrimoine) a écrit en 1996 le livre Favelas qui raconte le projet favela bairro dans la favela de Mangueira. Dans ce livre il s’attache à mettre en lumière l’extrême solidarité entre les favelados, qu’il oppose à l’individualisme de la ville formelle, et se base sur son expérience de favelas comme la Rocinha ou Mangueira. En effet, on constate que la composition et genèse de la favela ne contemple pas un plan de construction, au contraire il s’appuie de la collaboration parmi les favelados. Cela offre une image urbaine dans le contexte brésilien qui au fur à mesure continue son développement.

Image prise de l’article: «O QUE E A FAVELA AO FINAL?» Fait par:

21 Architecture menée et conçue par l’intervention d’un archtiecte. Explique au chapirtre «Des architectures aux favelas» dans ce memoire. 22 CASE Paulo. Favela : Uma exegese a partir da Mangueira. 1996

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L’OBSERVATOIRE DES FAVELAS Août 2009

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II.- L’IMAGE DES FAVELAS AU XXIE SIECLE

A. Évolution de l’image de las favelas L’image de la favela s’est alors composée par la mise-en-place de ses édifications et sa matérialité. Ainsi, la favela répond à un type aménagement urbain qui s’est développé au fur et à mesure par la nécessité de l’habitant d’avoir une maison pour se loger «Moradia» (en portugais). D’une réflexion de l’espace public inachevée ou absente. Dans un premier temps, il est pertinent de comprendre la logique des habitants pour choisir les matériaux avec lesquels ils composeront leurs maisons. De ce fait, Bernstein introduit le concept du « bricolage23 » pour expliquer ce raisonnement de l’habitant. Il s’agit de trouver des matériaux aléatoirement avec une certaine résistance structurale pour prendre la place d’un mur, d’une colonne ou d’un toit24. Cela produit une image initiale des favelas composée par une colline envahie par des matériaux complètements aléatoires.

23 Définition de Bricolage : Activité manuelle non professionnelle consistant en travaux de réparation, d’installation ou de fabrication effectués dans la maison. D’après Dictionnaire Larousse en ligne. https://www.larousse.fr/ dictionnaires/francais/bricolage/11132 24 Berenstein Paola. « L’urgence permanente ». Sujet : « Favelas de Rio de Janeiro ». Pag. 49. Galerie Enrico Navarro L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Pour Rosana Denaldi25, consultante du ministère des villes de Sao Paulo, l’image de la favela dans la métropole, qui est liée aux édifications composées par des baraques n’est plus la même26. Elle affirme que le développement des favelas expose une densification notable dans la périphérie, au fur et à mesure, la consolidation des maisons exprime une image plutôt liée à la construction en maçonnerie. La favela expose dans sa matérialité la présence de la brique comme principal élément constructif. Ainsi Denaldi ajoute, que cette apparente consolidation tectonique a permis l’intervention des marchés immobiliers informels pour gérer la demande d’allocation dans les favelas. Sous ce même discours, Drummond exprime que les demeures exposent évolutivité dans la façon de construire des favelados, qui au fur et à mesure commence à prendre en compte les enjeux structuraux. En ayant dans sa matérialité, une consolidation entre les premiers abris ou cabanes faits envers les maisons en brique et béton présentes actuellement27.

25 Proffeseur spécialiste en planification et gestion du territoire de la Université fédérale ABC (UFABC) au Sao Paulo 26 DENALDI (Rossana), “Caracterizaçao das favelas no ámbito dos planos locais de habitaçao de interesse social (PLHIS)”, in Jaison de Souza e Silva (Organizador), O que é a favela afinal?, Seminario organizado pelo Observatorio de Favelas, Rio de Janeiro, 2009 27 On abordera ce sujet plus à détails dans la deuxième partie II chapitre II sous chapitre B

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Figure 5 : exemple d'aménagement des accès

Le premier abri a depuis évolué. Les planches sont remp de meilleure qualité. Certaines planches servent de couvre-joint par-dessous, mais sa structure pilotis est mal dimensionnée et m parfois lors de tempêtes. L’espace de travail est intégré à l’espace Croquis du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

mple d'aménagement des accès

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DECHAVANNE DAVID

[TRAVAIL DE FIN D’ETUDES]

Image prise du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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«AGGLOMERADO DA SERRA.» Belo Horizonte, Bresil.

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B. Une image liée au marché immobilier Le reportage « favela o comunidade » en 2013, fait par la chaîne de télévision « Jornal do Record » exprime que l’image de la favela connue par le bricolage des matériaux aléatoires a presque disparu. Les maisons maintenant sont faites avec des blocs de briques. On l’apprécie dans le suivant extrait : “…Paraisopolis28 a une population considérable. 45 mil personnes. Du Transit chaotique. Les baraques en bois vont pratiquement disparaitre, les maisons sont plutôt composées par la brique29…” L’Association Nationale du Master et Recherche en Aménagement Urbain et Régionale (ANPUR30) au Brésil affirme que le développement des favelas a des aspects spatiaux et sociaux hétérogènes, à l’égard de la ville savante. On constate une diversification sociale dont les populations les plus pauvres ne constituent plus la majorité. Pour Suzana Pasternak Taschner31, chercheuse du ANPUR, la spatialité des favelas n’est pas homogène. De fait, on trouve une relation importante entre les espaces consolidés par la brique et leur prix d’allocation souvent parmi les plus élevés. Ce développement est intéressant à apprécier car il succède à l’étape d’occupation primaire dans une favela par les habitants qui cherchent seulement à s’abriter. 28 Nom de la favela, analysé dans le reportage au Sao Paulo. 2013 29 Traduite par l’auteur du portugais : « Paraisopolis20 tem populaçao de ciudades, 45 mil pessoas. Un transito caotico. Os barracos de madeira praticamente sumiram, as casas sao feítas com brocos de tijolo” Extrait du reportage. Disponible en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=g4fWtjKkNqg. Min 1 :17seg – 1 :32seg 30 “Associaçao Nacional de Post-Graduaçao e Pesquisa em Planeamiento Urbano e Regional ». Traduit du portugais 31 TASCHNER Suzana Pasternak. «Favelas e cotiços no Brasil: 20 anos de Pesquisas e Políticas.” Cadernos de Pesquisa do LAP. Sao Paolo, n° 18, FAU-USP, 1997ª.

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Pour Pedro Abramo32, chercheur du ANPUR, l’occupation informelle des surfaces libres dans les favelas comme accès unique à l’habitat a diminué. Ensuite, il affirme que cet accès est maintenant géré par l’intervention du marché immobilier informel. D’après les habitants de la Rocinha33, le marché immobilier a vu le jour dès 1950, où les baraques se vendaient, s’échangeaient et se louaient entre favelados. Dans le sens commun brésilien, les constructions dans les favelas ont une valeur d’usage, mais pas une valeur pécuniaire. Néanmoins avec le temps les nombreuses transactions ont créé un marché, avec un enjeu financier important, avec ses rentiers, et avec même un certain nombre de spéculateurs responsables d’une inflation importante. A tel point qu’à bien immobilier équivalent, certains quartiers de la Rocinha sont devenus plus chers que des quartiers de la Zona Sul comme Gloria ou Flamengo34 Cependant, toutes ces variations observées dans les favelas, soit du caractère de sa matérialité, ou soit par son moyen d’occupation, n’ont pas réussi à améliorer l’image précaire et dissociée des favelas vers la ville. ANPUR explique, que les favelas requièrent une correcte intervention urbaniste pour instaurer les notions d’intégration et de leur récupération environnementale vers la ville. Ainsi l’objectif serait de consolider la valeur des favelas dans un marché immobilier correct et formel

32 ABRAMO Pedro. “Quatro notas preliminares sobre a teoria economica da favela : localizaçao residencial, e mercado inmobiliario”. IX ENCONTRO NACIONALDA ANPUR. Anais. Rio de Janeiro; V3, 2001. 33 DECHAVANNE David, Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 102 34 Dos barracos de madeira aos prédios de quitinetes, Gerônimo Leitao, 2009 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Image prise do Journal en ligne: EL MUNDO INTERNACIONAL. Article publié: «HISTORIA DE UNA DESIGUALDAD» Rédige par: Yasmina Jiménez Photo aérienne prise par: TUCA VIERA Janvier 2015

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C. Une image pas encore urbanisé Malgré l’image que les favelas exposent vers le monde, urbaniser les favelas est encore un défi à remettre en question par sa faisabilité et le long terme. L’accessibilité et la connexion sont peut-être les deux grands enjeux à résoudre pour les urbanistes, les paysagistes et les architectes brésiliens et du monde entier. De ce fait, ces enjeux signifient une menace à la vie des habitants. Par exemple, une autre preuve du risque constant que les favelas vivent, c’était l’incendie occasionné dans la favela Paraisopolis au Sao Paulo. La principale difficulté à atteindre, était l’intervention des pompiers qui ne pouvaient ramener sur place les bombes d’eau35. La problématique d’urbanisation des favelas a été toujours divisée entre l’éradication et l’insertion. La première, bien évidemment menée par des politiques extrêmes qui octroient l’élimination des édifications précaires comment méthode de développement. En français, il s’agirait d’une sorte de « table rase ». Cette idée connue comme « Operaçao Mutirao » entre les années 1960 et 1970, par le gouverneur de l’état de Guanabara (aujourd’hui Rio de Janeiro), pendant la dictature militaire36. La deuxième au contraire, envisage d’entamer une liaison entre la ville savante et les favelas. Dans cette démarche, l’aspect socio-culturel est le principal enjeu à résoudre, mais aussi le moteur de l’intervention. D’un côté, il permet de renforcer les faiblesses de la favela, et de l’autre, c’est aussi l’opportunité d’enrichir la ville avec une culture et un art vernaculaire propres de la favela.

35 Regarder su Emission Télévise Brésilienne : « Balanço Geral » Disponible en ligne. https://www.youtube.com/ watch?v=kdVArR4nCgM 36 ALBERTELLI Mathilde. Memoire de fin de études. “Les transformations en cours dans la favela Vidigal à Rio de Janeiro, signifient-elles à terme la gentrification des lieux ? » 2016 Science Politique. page 44 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Pour Cristovao Duarte, professeur et chercheur de l’université fédéral de Rio de Janeiro (UFRJ), le fil directeur de la gestion urbaine a toujours cherché à ressembler le plus possible aux grandes métropoles mondiales ces dernières années. Pour cela, la solution conduite fut la reprise exacte et égale aux solutions urbaines faites dans les grandes villes du monde. Cependant, la présence des contraintes urbaines existantes à Rio de Janeiro diffère des autres villes, raison pour laquelle cette démarche ne s’adaptait ni au contexte, ni aux besoins de la ville. Au contraire, il dissimulait les principales problématiques de la ville, entre autres, l’insertion des favelas dans la métropole. Ici, on constate que la notion d’insertion a été ignorée au fil des années et aujourd’hui, c’est une demande de caractère national37. De ce fait, l’aspect urbain d’une favela constate dans sa conception, son développement et son actualité, des différenciations remarquables à la ville dite savante (Concept à développer dans le prochain chapitre). En étant ces caractéristiques alternes qui permettront évaluer une intégration possible à la métropole. Image prise do Journal en ligne: EL MUNDO INTERNACIONAL. Article publié: «HISTORIA DE UNA DESIGUALDAD» Rédige par: Yasmina Jiménez Photo aérienne prise par: TUCA VIERA Janvier 2015

37 Duarte Cristovao, «A reinvençao da cidade a partir dos espaços populares” in Jaison de Souza e Silva (Organizador), O que é a favela afinal?, Seminario organizado pelo Observatorio de Favelas, Rio de Janeiro, 2009, pg59.

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SÉMINAIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE: Matérialité et Tectonique Prise par l’auteur au sein de sa recherche au Brésil. Ancienne Favela Contagem. Belo Horizonte. Feb. 2018

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III.- LA PLACE DE LA FAVELA DANS L’ARCHITECTURE

A. Des architectures aux favelas Face à la problématique de la notion de protection38, la révélation du rôle de l’architecte s’accroît lorsque ce dernier réfléchit à l’aspect technique d’une édification et à son développement durable. De ce fait, peu à peu, au fil du temps, grâce à l’intervention de l’architecte, une notion liée à la planification et la protection est née. Ainsi, il existe deux définitions qui sont apparues tout au long de l’histoire de l’architecture : la savante et la non-savante. La première définition correspond à l’architecture définie et faite par l’architecte. Selon Paola Bernstein, architecte et urbaniste brésilienne de l’UFBA39 et chercheuse à l’ENSAPLV, « l’architecture savante » est un terme qui appartient à l’enseignement traditionnel et qui est employé dans les écoles d’architecture40. Ici, la définition traditionnelle de l’architecte comme étant celui qui dirige l’opération de bâtir » renforce l’énoncé de Berenstein.

38 Notion présentée et développée dans l’introduction de ce mémoire 39 Universidade Fédéral do Bahia 40 Berenstein, Paola. « L’urgence permanente ». Sujet : « Favelas de Rio de Janeiro ». Pag. 48. Galerie Enrico Navarro L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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La deuxième définition correspond à l’architecture liée au savoir-faire d’une communauté ou d’une civilisation déterminées. Les constructions tels que les vestiges, ruines ou temples religieux sont comprises dans cette catégorie. D’après Bernard Rudofsky41, architecte et écrivain tchèque-suisse, ce type de constructions possède une beauté « spéciale », puisqu’elles font partie d’une architecture « non-savante » résultante de l’intelligence humaine appliquée à des besoins. Aussi, toutes les manifestations architecturales définies comme vernaculaires, spontanées, indigènes ou rurales, appartiennent à cette catégorie. On constate que la notion « se protéger » fait partie des « besoins » auxquels Rudofsky se référait. Ainsi, l’existence de nos jours de ces ruines valident sa correcte mise-en-disposition et réflexion de la protection pour les habitants. Par ailleurs, placer la favela parmi (ou paralellement aux) les concepts d’architecture savant ou non savante est aussi une question qui ce mémoire abordera. En effet, parler de l’architecture est aussi l’opportunité de parler de composition, de la mise-en-ouvre, et des acteurs qui intervient. Ce dernier très importante dans la composition des favelas.

Représentation de l’architecture Non-Savante: «Ancienne ville de Shibam et son mur de enceinte.» Aussi connu comme le «Manhattan du Dessert» Yémen.

Rudofsky Bernard « Architecture without architects » Academy Editions London

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2015

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Journal en ligne: «NEXT CITY, inspiring better cities» «Personalidade Molda o Local» Illustration fait par: Fernando Neyra (Arg) Jan 2018

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B. Une architecture fait en communauté. Au-delà de l’image qui la favela dans l’architecture, comprendre la valeur des acteurs qui la composent est indispensable pour ce mémoire. Dans sa recherche, Dechavanne explique : « La principale particularité de la favela, d’un point de vue sociologique, est son fonctionnement communautaire. S’il faut éviter de généraliser la notion de communauté de la favela, on peut affirmer que la communauté représente dans la favela des notions de solidarité et de vivre ensemble. »42 Cependant, il est pertinent à dire que la solidarité des acteurs n’est pas uniquement présente aux favelas. Paulo Casé affirme aussi que « les habitants de la ville d’asphalte43 ont aussi une part de solidarité, mais qui est entravée par la formalité de leur vie, qu’ils passent dans des résidences avec gardiens. Selon lui leur solidarité ne s’exprime que par la spontanéité, lors par exemple de marches contre la violence. Or la favela est le lieu de la spontanéité.44 » Sous le constat de coopération, il semble pertinent de citer des extraits de l’ouvrage « Construire avec le peuple » écrit par l’architecte égyptien Hassan Fathy45 où l’on peut apprécier une description adéquate du travail participatif entre un propriétaire et ses maçons. Dans cet extrait, la tradition, la culture, et la matérialité du lieu sont aussi mis en valeur.

42 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 58 43 Ville savante. La métropole Brésilienne. 44 CASE Paulo. Favela : Uma exegese a partir da Mangueira. 1996 45 Architecte égyptien lauréat du prix AGA KHAN d’architecture en 1980. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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« A mesure que l’ouvrage avançait, le propriétaire choisissait les différents aménagements : il discutait des différents moucharabiehs, des portes et des placards avec le menuisier, des crédences et des décorations des embrasures de portes avec le tailleur de pierre s’il était pauvre, et des mosaïques, fontaines, lambris et sols avec le marbrier s’il était riche, et des vitraux pour ses fenêtres avec l’artisan en vitrail. 46» Cet extrait présente une notion opératoire d’un village remarquable de Égypte : celle de Gourna. Il existe un travail collaboratif « paysan-maçon » que l’on peut apprécier également lors du développement des favelas au Brésil. Cependant, alors qu’à Gourna, il y a eu tout un désir de récupération de la culture par les habitants qui s’opposaient à une bureaucratie sceptique et corrompue. Dans les favelas on s’aperçoit, au contraire, de la création d’une culture contraire, alterne, qui se différencie de celle de la ville savante brésilienne. Cette dernière lié au modernisme propulsé par Lucio Costa et Niemeyer. La favela est alors une culture qui se manifeste aujourd’hui, également, à travers ses ouvrages, sa musique et d’autres expressions artistiques variées.

«Le garçon qui coule la terre pour construction de sa maison» «IMAGES DO POVO» Villa Autodromo A.F. RODRIGUES.

46 Fathy Hassan. « Construire avec le peuple » traduction original « Gourna, a tale of two villages » Editoriel Sinbad 1970. Pag64

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Rio de Janeiro. 2014

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Faire un parallèle entre les textes du Fathy et les notions opératoires des favelas permet de réfléchir sur la place de l’architecte dans la constitution de ces aménagements. En fait, ces extraits mettent en évidence la quasi inexistante présence de l’architecte pendant la conception de la maison locale. Fathy écrit : « L’homme qui était absent de cette aventure, c’était l’architecte. Le propriétaire traitait directement avec les hommes qui faisaient le travail et il pouvait voir ce que cela donnait. De leur côté les artisans étaient libres de varier leurs modèles dans les limites de la tradition et sous réserve de l’accord du propriétaire. Si un architecte s’était interposé entre le propriétaire et les artisans, il aurait fourni des plans qu’aucun des deux n’auraient pu comprendre et, esclave de ses planches à dessin, n’aurait jamais su que ce sont les variations possibles de détails dans un modèle qui font toute la différence entre une bonne et mauvais maison.47 »

On peut constater que l’architecte, dans ce cas-ci, possède un rôle secondaire ; cependant il est quand même considéré. Cela n’est pas le cas lorsqu’on parle des favelas : dans ce cas, la figure de l’architecte n’apparaît même pas. En effet, la notion de « protection », considérée dans l’architecture, s’est perdue.

Fathy Hassan. « Construire avec le peuple » traduction original « Gourna, a tale of two villages » Editoriel Sinbad 1970. Pag65 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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C. Une architecture sans architecte. Comme ce mémoire essaie de l’exposer, le rôle du concepteur a été acquis par habitant qui gérait les décisions de la composition de son habitat à son gout personnel. En effet, on constate que l’architecte n’a jamais été présent dans la conception des favelas. A la différence de la Gourna conçue par Fathy et les habitants égyptiens, parler de récupération culturelle et d’identité dans les favelas est impossible. En elles, il n’existait pas de culture antérieure à récupérer : il n’y avait rien. En elles, on parle alors d’une nouvelle culture avec son identité propre. La quasi inexistante intervention de l’architecte dans le développement des favelas a occasionné une indépendance constructive des habitants qui font appel à la notion de spontanéité. Cette absence de l’architecte ajouté à plus de 100 ans d’existence des favelas, ont permis une consolidation d’une image détachée à l’égard de la ville savante. Observer les paysages composés par les favelas et les bâtiments conçus par le biais de l’urbanisme brésilien, permet d’apprécier une sorte de juxtaposition entre elles. En effet, dans les favelas l’architecte n’est jamais intervenu, pourtant il existe des milliers de maisons contemporaines qui ne présentent pas de problèmes structuraux. Alors que la plupart d’entre elles ont été faites en fonction de la notion opératoire « paysan-maçon ».

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Lorsque l’on parle de l’artisanat, il existe certaines maisons qui ont été conçues avec un grade de beauté admirable. La problématique alors sur l’absence de l’architecte se produit à petite échelle. Pour cela, il est nécessaire de regarder l’ensemble des maisons à l’égard de la globalité. Cela veut dire que partir des exceptions pour entamer une règle générale tomberait dans une critère innocente et naïve de qualification. De même, si les maisons par unité étaient bien conçues, les favelas présenteront toujours des contraintes d’accessibilité ainsi que le risque de glissement de pierre dû à son emplacement sur une colline envahie. De ce fait Paola Bernstein insère un terme significatif pour tenter à trouver la place de la favela en architecture : « Favela, une altérité de la ville savante ».

«Le garçon au vélo face aux décombres de la Vila Autodrome» «IMAGES DO POVO» Villa Autodromo A.F. RODRIGUES. Rio de Janeiro. 2014

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II 62

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II. FAVELAS : ALTÉRITE DE LA VILLE SAVANTE

I.- NOTIONS GÉNÉRALES DE L’ALTÉRITÉ DANS LA FAVELA. Paola Bernestein explique l’origine de cette altérité comme une possible réponse socioculturelle au phénomène de la globalisation. Ensuite elle ajoute les difficultés que l’architecte rencontre pour intervenir dans les favelas. En effet, l’improvisation, l’établissement informel, la précarité, entre autres, sont des concepts qui s’opposent à celui de la ville savante. De fait, les réponses sociales présentes dans les favelas ont été renforcées au cours des années par des auteurs divers. Pour Marcelo Baumann Burgos, professeur en sciences sociales à l’université PUC de Rio de Janeiro, la favela est une « antithèse d’un idéal de la ville »48. Son image est construite par ses habitants. La définition de Baumann renforce l’énoncé de Bernstein quand il dit que les favelas ne correspondent pas aux développements des villes savantes. Observer leur matérialité permet peut-être d’en percevoir des aspects méconnus.

48 Baumann Burgos Marcelo, Favela e luta pela cidade: esboço de um argumento, in Jaison de Souza e Silva (Organizador), O que é a favela, afinal?, Seminario organizado pelo Observatorio de Favelas, Rio de Janeiro, 2009, p52. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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A. Altérité : Identification et composition Pour différencier les favelas de l’urbanisme « savant49» Bernstein explique à travers trois figures conceptuelles le sens de cette altérité; qui est pertinente pour ce mémoire : En premier lieu, le concept de « l’abri : fragment 50», expose la nécessité immédiate de l’habitant de construire sa maison, contrairement à une planification ordonnée et «savante». Il s’agit, selon le lotissement délimité par l’habitant, de ramasser des matériaux par hasard et de les installer. En effet, cette figure conceptuelle permet de requestionner la définition d’architecture, pour celle du « bricolage inachevé ». Ce qui provoque une forme d’architecture vernaculaire qui se diffère de la ville savante. En deuxième, le concept du « labyrinthe » est lié à la notion du parcours et, par la suite, de l’expérience de l’espace urbaine. Dans ce discours, lorsque l’on s’insère, les passages se révèlent aux visiteurs au même rythme que promenade dans une favela. Ce qui correspond à l’espace-temps entre les limites de chaque maison. Maintenant, ce sont les ruelles, les impasses, les gradins aléatoires; les composants du concept que Berenstein nomme de labyrinthe. En effet, l’utilisation de ce terme est cohérente pour décrire les espaces extérieurs de l’habitant d’une favela.

49 Urbanisme Savant : Considéré comme l’urbanisme réfléchi par le métier de l’architecte. 50 Berenstein Paola, « L’urgence Permanente » : Situations, Favelas du Rio de Janeiro, Galerie Enrico Navarra – Galerie Patrick Seguin, Septembre, 2002, p49.

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Ces caractéristiques contraires à la structuration des villes savantes, représentent un parcours aléatoire, sans repère dans lequel on pourrait se perdre sans possibilité de retour. L’absence de signalisation et de définition spatiale entre ce qui est de l’ordre public ou privé, est être chaotique pour celui qui n’y est pas familié. Cependant, les favelas qui sont des espaces inachevés et non planifiés, sont gérés complètement par ses habitant. Elle se trouve sous une évolution constante, qui la transforme en labyrinthe vivant pour celui qui la visite. On constate que chaque favela est unique dans sa forme. En troisième point se trouve la notion du «rhizome», Berenstein explique, « les favelas sont des aménagements urbains conçus aux endroits délaissés par la ville dite savante ». Elle ajoute que la complexité des terrains où les favelas s’engendrent occasionnent une dévalorisation du prix foncier. Des raisons techniques, tels que les mornes escarpés ou les terrains inondables, augmentent le prix du projet et font baisser sa rentabilité. Dans ce réflexion, l’analogie de l’herbe qui pousse est énoncée par l’auteur pour décrire la favela comme un aménagement urbain qui se développe où personne n’intervient.

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B. Altérité : En rapport à l’aspect sociaux culturale Dans un premier temps, le regard de Berenstein est pertinent pour comprendre la logique spatiale qui définisse à la favela comme une altérité de la ville savante. Sous ce point-là, il est cohérent réfléchir à l‘aspect culturelle des favelas face à l’égard de la société. En elle, on pourrait trouver des explications à l’identité réelle de la favela. Ainsi, comprendre à la fois, la complexité qu’elle représente pour l’architecte de nos jours les intervenir. Suite à la définition qui place à las favelas comme une antithèse de la ville idéale. Baumann ajoute: « l’image des favelas a été réappropriées par ses habitants comme étant une image de lutte et d’affirmation51 ». Cela indique la réponse socio-culturel de la favela envers une société et politique gouvernemental qui n’as jamais pris conscience ou soigné d’elle. Ici, la définition de favela comme « rhizome », renforce cette identité de réappropriation que la favela projette. Sous ce constat on réaffirme : la favela comme une altérité de la ville dite savante.

51 Baumann Burgos Marcelo, Favela e luta pela cidade: esboço de um argumento, in Jaison de Souza e Silva (Organizador), O que é a favela, afinal?, Seminario organizado pelo Observatorio de Favelas, Rio de Janeiro, 2009, p52

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Pour Baumann, « l’intervention des écoles de samba est un élément déclencheur de l’image favela comme acteur52 ». Ainsi, la favela constitue une image propre et unique depuis son aspect cultural qui le permet se détacher de la ville dit savante. D’après lui, pendant le processus de définition de l’identité de la favela, des nombreux ouvrages, des textes, des films, des musiques variées, et des œuvres d’arts, se produisent à l’égard de sa représentation culturelle. Des expressions qui reflètent une façon de regarder, appréhender et comprendre les espaces autrement. De ce fait, Pedro Strozemberg53 chercheur de l’institut des études de la religion (ISER), propose deux thermes pour configurer la différenciation culturale entre la favela et la ville. Il énonce alors : « Favela ville » et la « ville Officiel ». Lesquels s’établissent par les biais de las caractéristiques dans les modèles de la convivialité et l’autonomie de chacun. Ces caractéristiques et définitions exposées par Pedro Strozemberg réaffirment à la favela comme une altérité de la ville savante. De ce fait, comprendre l’impacte qu’il provoque dans le développement progressif de la métropole, où elle se situe serait une question à aborder par la suite.

52 Baumann Burgos Marcelo, Favela e luta pela cidade: esboço de um argumento, in Jaison de Souza e Silva (Organizador), O que é a favela, afinal?, Seminario organizado pelo Observatorio de Favelas, Rio de Janeiro, 2009, p52 53 ISER : Institut des études de la religion L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Photo: «Yo amo el charme» «IMAGES DO POVO» SESC Tijuca Prise par: MARCIA FARIAS Rio de Janeiro. 2014

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Image sans auteur. «PAUVRETÉ AUX FAVELAS» Prise du Blog: «NECESITO DE TODOS» Qui poursuit la lutte contre la pauvreté. Rio de Janeiro, Brésil. Février 2013

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C. Altérité : De la favela à la métropole En principe, il faudrait comprendre l’image des favelas comme l’on a exprimé auparavant. Comme une sorte de réponse urbaine qui s’est développé de façon autonome et différents, dont ses faiblesses se situent au sein de son implantation et consolidation. En étant, la notion du risque pour les habitants sa principal lacune à réfléchir. Pourtant, si le risque dont on parle serait-il en quelque sorte « guéri », pourrait-on parler des favelas comme un lieu à vivre ? D’un point de vue logique, répondre à ce questionnement avec un « oui » solide, permettrai de clore le débat sur l’insertion de la favela à la métropole. Néanmoins, la problématique de la favela ne se trouve uniquement dans son image physique où le risque qu’elle expose. Il existe aussi le regard critique des habitants hors favelas vers elles. Un regard est souvent stigmatisé et préjugé majoritairement par ceux qu’ont jamais eu des approches vers lieu tels qu’il faut. Ainsi, l’Observatoire de favelas énonce le terme « favelisation54 » pour comprendre : « Le processus d’émergence et de croissance du nombre de favela dans une ville ou un lieu donné 55». De ce fait, les chercheurs de l’Observatoire exposent : « Les politiques et projets qui ont pour but de traiter le phénomène de favelisation au Brésil se fondent sur des présupposés erronés souvent superficiels, à partir de stéréotypes qui occultent la réalité sociale, économique, politique et culturelle dans sa totalité, ainsi que la complexité du phénomène ». On constate ensuite une série des descriptions négatives sur les favelas: « Absence d’offre formelle de services publics », « la favela ne possède aménagement des rues régulier », « la favela n’est pas une occupation légale ».

54 Traduit du portugais, « favelizaçao ». 55 Jaison de Souza e Silva, O que é a favela afinal ? , Seminario organizado pelo Observatorio de favelas, Rio de Janeiro, 2009, p.21. Traduit par l’auteur.

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En effet, les favelas sont souvent décrites par ses faiblesses négatives. Lesquelles se diffèrent aux concepts des modelés hégémoniques d’occupation et d’usage du sol des villes, établis par l’état et le marché économique56. Ensuite, Licia Valladares ajoute: «Les favelas sont stigmatisées du fait de leur « statut illégal » et de leur « caractère informel ». Les favelados (habitants des favelas) se sentent exclus du reste de la ville et, en partie en réponse à cette exclusion, mais aussi du fait de l’histoire de la favela où ils habitent, ils développent des expressions culturelles particulières, d’où la référence à l’existence d’une - culture de la favela -. »57 Ainsi, les Jeux Olympiques du 2016 ont mis en evidence les differentiation sociales entre la favela et la metropole. D’un côté, les favelas continuaient submergés dans ses problemes, et de l’autre, la metropole accueillait aux touristes de tout le monde sous l’image du Brésil sportif, joyeux et festive. Pourtant, les images prises par le photographe: Andre Isakovic ont permit de documenter ce scenario ilegal et de forte contraste social. Il a permit de mettre en question l’impacte reçu aux favelas et si l’image du «Brésil sportif» octroyait une égalité positive au développement des urbanismes aleatoires, notamment les favelas. On constate alors, que l’altérité qu’expose les favelas, ne représente pas un aspect négatif, sinon remarque plutôt un différenciation remplie des préjugés. Lesquels sont clairement ignorées, stigmatisées et delaissée par la metropole. De ce fait, chercher à questionner sa possible integration urbaine envers la métropole, par la bais de l’architecte en lien aux habitants (ceux de la favela et ceux la métropole), est une des intentions à aborder dans ce mémoire.

56 Jaison de Souza e Silva, O que é a favela afinal ? , Seminario organizado pelo Observatorio de favelas, Rio de Janeiro, 2009, p.21. Traduit par l’auteur. 57 VALLADARES Licia. «Les favelas dans la mondialisation, les favelas en tant que marché, Colloque mondialisation économique et Gouvernement des sociétés, Paris 7 et 8 juin 2000, p.7. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Photo illustrative de: «FAVELA MANGUEIRA E OS JOGOS OLIMPICOS» Prise par: Andre ISAKOVIC, AFP Rio de Janeiro, 2016

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Photo illustrative de: «FAVELA MANGUEIRA E OS JOGOS OLIMPICOS» Prise par: Andre ISAKOVIC, AFP Rio de Janeiro, 2016

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Sculpture de l’artiste portugais Vhils dans la maison demoli dans la favela Providencia. Le portrait présente dans le mur est l’un de habitants délogés à cause des travaux de la région portuaire. Photo pris par: RATÃO DINIZ. Rio de Janeiro, 2013

II.- MATÉRIALITÉ DE L’ALTÉRITÉ. Tels que l’on a exposé précédemment, les favelas58 ont une image très divergente à la métropole. Ainsi, on a exposé les critères pour laquelle la favela est une altérite de la ville savante. Ce concept, qui a été énoncé par Paola Bernstein, offre l’opportunité de grouper toutes les caractéristiques qui composent une favela. Sous ce discours, comprendre la matérialité des abris et postérieurement des maison dans les favelas octroie une vision plus réel et physique du concept de l’altérite. Du même, il est aussi pertinent de comprendre en amont, la logique constructive qui a permis la genèse de las favelas. C’est la philosophie du «Bricolage», un concept énonce et exposé par divers chercheurs59. Et pour finir on s’appuiera d’un étude de cas, fait au «Barrio Barcelo» dans la favela de Rocinha.

58 59

Agglomération des 51 habitations d’apres le IGEB Paola Jacques Berenstein, Yona Friedman, Marcelo Bauman, L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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A. Philosophie du «Bricolage» : Face au regard stigmatisé qui ont les favelas, il est convenant pour ce mémoire partager une définition que valorise le sens et la signification du bricolage. Cela s’agit de l’extrait du texte «Petite philosophie du Bricoleur» fait par Pierre-François Dupont-Beurier. «Le bricolage est un culte voué à l’effort. Ce qui importe, c’est moins le travail achevé, que le travail en train de se faire, avec ses trouvailles et ses hésitations, ses solutions plus ou moins heureuses, ses succès et ses inévitables échecs. Le bricoleur aime avant tout se confronter à ce qui lui résiste, il aime se mettre à l’épreuve et prendre la mesure de ce dont il est capable. En ce sens, on peut dire que le bricolage est en porte-à-faux par rapport à une société où l’immédiateté et la facilité priment. Notre société se caractérise par le règne des services, du prêt-à-emporter, du kit, du tout-fait… Et c’est justement par réaction à ce « prêt-à-consommer » que le bricoleur travaille par lui-même ; pour lui, l’enjeu n’est rien d’autre que de préserver une certaine marge de liberté… Le bricoleur nous montre que l’homme n’est pas paresseux par nature et qu’il aspire à se réaliser par le travail lorsque celui-ci s’accomplit de manière autonome»60.

En effet, on apprécie un regard du bricoleur qui prends sa valeur dans la temporalité qui achève la réalisation de son ouvre. De ce fait, la composition des abris initiales aux favelas renvoie sa révélation au temps que le favelado prenne pour composer sa maison. Beresterin explique que les favelas composent leurs abris avec les matériau qu’ils trouvent. Il n’existe pas une logique préétablie. Il priorisent la protection face à la pluie ou soleil. Pourtant Drummond remarque un légère différence dans la composition des abris: « Les matériaux plus solides servent à définir le sol, le reste à la couverture de l’abri.»

DUPONT-BEURIER Pierre-François, «Petite philosophie du bricoleur» 2006

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Ainsi, on apprécie une démarche constructive tellement empirique qui révélé le «savoirfaire» de l’habitant. En effet, la philosophie du bricolage n’appartient uniquement aux favelas. Elle se trouve aujourd’hui dans divers scénarios. Cependant il est relevant d’exposer cette logique de travail dans ce mémoire, car il peut nourrir la maniéré dont les favelados constituent leurs maison. Analyser le terme bricolage représente un aspect positive car cela représente les décisions prises par les favelados dans leurs choix de matériau. Contraire à la métropole où majoritairement la préfabrications des objets prédomine, ici, c’est l’aspect artisanal qui règne. De fait, parmi les favelas il existe certains constructions qui sont considérées des ouvres d’art, par organisations très importantes comme l’Unesco61. C’est le cas de la maison de Estevao Silva Da Conceiçao62, surnommé pour certains le «Gaudi Brésilien»63. Néanmoins ce mémoire abordera aussi les aspects techniques de las maisons existantes, pour garder un regard critique face à ses constructions aléatoires.

61 Extrait du Reportage: «favela o comunidade » en 2013, fait par la chaîne de télévision « Jornal do Record». Disponible en ligne: https://www.youtube.com/watch?v=g4fWtjKkNqg&t=84s 62 Née en 1957. Habitant de la favela Paraisopolis en Sao Paulo. Constructeur de sa propre maison en pierre. 63 Extrait du Reportage: «Cachaça 51: Estavao Conceicao» dans l’émission Télévisée: «Boa Ideia ser Brasileiro». Publié en 2011. Disponible en ligne: https://www.youtube.com/watch?v=oL8DgcqmTk0 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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ESTEVAO ET L’INTERIEUR DE SA MAISON. Illustrations Publiées par: «7 DAS ARTES» De l’article: «O Gaudi Brasileiro» Sao Paulo, 2013

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B. De l’abri à la maison : Évolution Bien que la maison de Estevao représente une typologie icône à Paraisopolis, elle ne représente qu’une exception parmi la particularité des maison construites. D’où, la brique est aujourd’hui le matériau qui règne dans l’image des favelas. De ce fait, l’analyse de l’évolutivité des maison se effectuera sur la typologie moyenne de la matérialité présente. En effet les nombreux matériaux qui composent les abris exposent la méthode de construction du bricolage, qui a été mené par les propres habitants. Dans ce discours, il est pertinent de comprendre la formation initiale des premiers abris, jusqu’à sa consolidation à nos jours. Pour cela, on s’appuiera des études faits par Drummond en 1981.

PORTRAIT DE ESTEVAO DA SILVA CONCEICAO Illustrations Publiées par: «7 DAS ARTES»

Lorsque l’on expliquait la composition initial des maison aux favelas64, le terme «architecture en baraques» porte la valeur à l’égard de l’histoire du lieu. Precedement dans ce mémoire on a expliqué la composition tectoniques des premiers cabanes dans les favelas, suite à l’exemple de la maison rural brésilienne. De ce fait, dans ce chapitre on partira pour analyser les premiers abris collectives construits. Par exemple les hôtels. Car ils représentent les premiers intentions du commerce du sol existante au lieu. On apprécie l’arrivée des offres des location. Dechavanne explique:

De l’article: «O Gaudi Brasileiro» Sao Paulo, 2013

Présenté au chapitre: «La naissance des favelas: Une architecture en baraques» de ce mémoire. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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«À ce stade, certains favelados proposent une offre d’hébergement pour les premiers arrivants. Ici l’hôtel est sur deux niveaux, et a une organisation simple. Les chambres ont une surface de 2 m², le confort est minimal et l’insalubrité est un problème (il faut enjamber un égout à ciel ouvert pour accéder aux chambres. Malgré cela le loyer est élevé (la moitié du salaire minimum).»65

On constate une croissance aux favelas qui fur et au mesure cherchent une installation à long-terme. Ce consolidation est alors lié au rapport économique du marché informel66 qui commence à naître dans les favelas.

Premier hôtel: naissance de location aux favelas

65 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page Figure 6 : Les22premiers hôtels 66 D’après Beccatini, «Les relations economiques faites au-dela do cadre legal du droit sont definies par une economie ilegale» Traduit du portugais: «as relações econômicas se estabelecem a margem do sistema legal do direito (nacional e internacional) une definem ooffre Même à ce questade, certains favelados proposent campo da economia informal»

d’hébergement p arrivants. Ici l’hôtel est sur deux niveaux, et a une organisation simple. Les chambre de 2 m², le confort est minimal et l’insalubrité est un problème (il faut enjambe L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle ouvert accéder aux chambres. Malgré cela le loyer est élevé (la moitié du salair 86 Le rôlepour

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Image prise du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

Croquis du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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Face à cette problématique, Drummond ajoute: «L’augmentation de la population dans la ville est bien supérieure à l’augmentation de l’offre de logements légaux. Et le coût de la vie en ville n’étant pas accessible aux travailleurs pauvres, l’installation dans une favela s’impose comme étant la seule solution.»67 En effet, le développement des favelas renvoie à la fois une amélioration du point de vue structurale dans la formation des cabanes. Les planches de bois ont été retravaillées, redécoupées et aplanies. La construction est plus solide, les volets sont en bois. Les espaces sont hiérarchisés, le cheminement marque différents niveaux d’intimité, la zone de travail est à l’arrière, protégée, et une porte marque la limite d’appropriation.

Maison sur pilotis

DRUMMOND Didier, «Architectes des favelas» 1981

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Image prise du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

Croquis du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

Figure 7: une des premières baraques

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Maison sur pilotis: aménagée dans un seul temps

Figure 8 : une baraque construite en une seule fois

Ici le favelado a construit sa baraque à côté de son ancien abri, qu’il a par la suite en zone humide. Cela lui a permis de construire d’une traite et dans de bonnes c baraque. Les procédés constructifs sont plus fiables (notamment les pilotis renforcés), en tuiles mécaniques. La présence de l’ampoule témoigne d’une ostentation du confort m

PLAN et COUPE Croquis du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS»

Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

Partie 0 : Appropriation du livre de Drummond : une étude de la favela en 19 multicritères des constructions dans les favelas

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VANNE DAVID

[TRAVAIL DE FIN D’ETU DECHAVANNE DAVID FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE

[TRAVAIL DE FIN D’ETUDES]

EXPLICATION PORTEUSE Croquis du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

«ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

Figure 8 : une baraque construite en une seu

Ici le favelado a construit sa en zone humide. Cela lui a permis baraque. Les procédés constructifs s en tuiles mécaniques. La présence de

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Maison sur pilotis: évolution de l’intérieure

Dans cette exemple, l’apparition intérieur des contreventements sur les pilotis révèlent une Figure 9 : évolution de l'aménagement

amélioration structurale liée à l’intérieur de la cabane. La cuisine, maintenant s’est devenue un espace polyvalente, elle sert: d’accueil, de sallepar à manger, de bureaux,etetc. Ainsi, la pièce Cette baraque a été construite amélioration agrandissements successifs de l’abri Figureprincipal 9 : évolution de l'aménagement intérieur préserve de contreventés, la maison: la chambre. Ici, Dechavanne ajoute: initial. Les pilotisl’intimité ont été un tuyau permet d’acheminer les eaux usées en contrebas.

MaisCette surtout, l’espace intérieur est très travaillé : si la cuisine est un espace de transition, d’accueil,de baraque été construite amélioration agrandissements successifs «Une loggia y amélioreal’éclairage et la ventilation etpar agrandit l’espace. L’espace et de travail, du et fait à manger, laaménagé. pièce principale estrévélateur préservée à son seul rôle de chambre. Une fait duoffice manquede de salle place, est sur un balcon Cet exemple est de l’optimisation initial. Les pilotis ont été contreventés, un tuyau permet d’acheminer les eauxet usées en cont 68 COUPE architecturale malgré de faibles moyens» loggia y améliore l’éclairage et la ventilation et agrandit l’espace. L’espace de PLAN travail, du fait du Maismanque surtout,del’espace intérieur est très travaillé : si la cuisine est un espace de de l’optimisation transition, d’a du livre: place, est sur un balcon aménagé. Cet exemple est révélateur Croquis On constate ici, que la notion de survie des habitants commencent à valoriser un rapport «ARCHITECTE DES et fait office de malgré salle àde manger, la pièce principale est préservée à son seul rôle de chambre architecturale faibles moyens. FAVELAS» d’intimité plus marqué. Les activités individuelles de chaque famille devient le plus importante

loggiadans y laaméliore l’éclairage de travail, du f par: consolidation des maison. et la ventilation et agrandit l’espace. L’espace Réalisé DIDIER DRUMMOND manque de place, est sur un balcon aménagé. Cet exemple est révélateur 1981 de l’optimi architecturale malgré de faibles moyens. 68 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 15

Analyse multicritères des constructions dans les favelas | Partie 0 : Appropriation du livre de L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

Drummond : une étude de la favela en 1981

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DÉTAIL PILOTIS Croquis du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

Image prise du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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Maison sur pilotis: évolution vers le bas

Figure 10Figure : exemple 10 : exemple d'agrandissement d'agrandissement par le baspar le bas

Dans ce typologie de maison, la partie inférieur de la maison est fixé comme un débarras. dessous Le dessous de la baraque de la baraque est aménagé en débarras, en débarras, ce qui permet ce qui permet de dégager de dégager plus d’espace plus d’espace au au Cela permet Leune liberté spatiale dansestlaaménagé partie principal. L’apparition d’une salle d’eau niveau principal. niveau principal. La salle La d’eau salleest d’eau équipée est équipée d’une douche d’une douche et d’un et WC, d’un ce WC, qui montre ce qui montre que le favelado que le favelado équipée d’une douche et d’un WC renvoie l’approche du favelados envers le confort urbain. tient à tient à s’approcher du confort du confort urbain. urbain. Et en plus Et endeplus la séparation de la séparation zone sèche/zone zone sèche/zone humide,humide, Jusqu’à cet étape,s’approcher le favelado gérait les eaux usées à travers des tuyaux vers l’extérieur. Il l’organisation l’organisation intérieure intérieure est marquée est marquée par unepar séparation une séparation des espaces des espaces jour/nuit, jour/nuit, conforme conforme au modèle au modèle y avait une absence des toilettes. urbain. urbain. Enfin laEnfin présence la présence de décoration de décoration de la façade de la marque façade marque l’ « achèvement l’ « achèvement » de la baraque. » de la baraque.

«Au-delà de la séparation zone sèche/zone humide, l’organisation intérieure est marquée par une séparation des espaces jour/nuit, conforme au modèle urbain. Enfin la présence de décoration de la façade marque l’ « achèvement » de la baraque.» 69

PLAN et COUPE Croquis du livre:

Ainsi, on apprécie une relation spatial entre l’espace de travail, la pièce d’habitation et la «ARCHITECTE DES FAVELAS» façade sur-élevée, il existe une notion des hiérarchisation spatiale légèrement définie. De même, la pièce d’habitation n’a pas un rapport direct envers l’extérieur. On passe toujours Réalisé par: DIDIER DRUMMOND Partie 0 Partie : Appropriation 0 : Appropriation du livre du de livre Drummond de Drummond : une étude : une de étude la favela de la en favela 1981 en | 1981 Analyse | Analyse 16 16 pour un espace précédent pour y arriver. multicritères multicritères des constructions des constructions dans les dans favelas les favelas

69 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 16

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1981

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Image prise du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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Maison en brique: 2eme generation des baraques.

La consolidation de l’abri ou cabane du favelado arrive par la biais de l’amélioration de sa matérialité. En effet, la brique et le béton armé, jouent un rôle très important dans l’évolutivité de la maison à nos jours. Dechavanne explique: «Dans la majorité des cas, le favelado garde sa baraque le temps de la construction. Il construit une structure en dur (briques, béton armé) d’un étage la ceinturant. Puis il démonte son ancienne habitation pour la rassembler par-dessus. Il obtient ensuite un logement sur 2 étages.»70

On constate l’intérêt de l’habitant pour solidifier sa maison. Cette modification lui permettra créer une extension de l’abri à l’étage. L’intérieur maintenait considère l’installation des chambre secondaires par rapport à la pièce principale. Une Hiérarchie de la maison commence à se mettre en place. On parle à cet étape là de l’arrivé du séjour. Drummond classifié ces modifications comme la deuxième génération des baraques, dont le mode constructif réfléchît aux fondations. Du même cet évolution sera lié à la croissance vertical des maison aux favelas. Une fois les limites de la maison sont définies par ses fondations, l’habitant peut aussi réfléchir à la quantité des étage souhaité. Ici, on montrera certains exemples qui évoquent cet énoncé.

70 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 18

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Croquis du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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nsi non-seulement il améliore la solidité et la qualité de sa maison, mais en plus il en double la SÉMINAIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE: Matérialité et Tectonique rface.

Figure 12 : exemple de baraque en dur

Images et Croquis pris du livre:

Ici le favelado a construit une véranda à l’étage, qui lui permet «ARCHITECTE DES d’exercer FAVELAS» un contrôle sur les passages dans la rue. On a une redistribution typiquement u Réalisé par: DRUMMOND séparation des fonction (création d’un espace d’accueil),DIDIER création d’espaces sec 1981 homme/femme.

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ECHAVANNE DAVID

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[TRAVAIL DE FIN D’ETUDES]

Images et Croquis pris du livre:

-seulement il améliore la solidité et la qualité de sa maiso «ARCHITECTE DES FAVELAS»

Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

Figure 12 : exemple de baraque en dur

Ici le favelado a construit une véranda à l’étage, qui lui permet d’exercer un une présence un contrôle sur les passages dans la rue. On a une redistribution typiquement urbaine de l’espac séparation des fonction (création d’un espace d’accueil), création d’espaces sec/humides, jour/nu homme/femme.

Partie 0 : Appropriation du livre de Drummond : une étude de la favela en 1981 | Analy multicritères des constructions dans les favelas

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Figure 13 : des procédés constructifs qui s'améliorent

Pour assurer la solidité de sa maison, le favelado creu fondations en béton grossier en ajoutant des aciers au niveau de murs en brique et coule les poteaux en béton armé. Ici l’organisa Images et Croquis pris du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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Images et Croquis pris du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981

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«Un maçon en train de changer la materialité d’une toiture à Paraisopolis» Photo pris par: VAGNER ALENÇA Sao Paulo, 2014

Dans ces deux exemples, on apprécie l’utilisation du béton coulé (empiriquement) au niveau du rez-de-chaussé. De ce fait, à gauche l’installation d’une véranda à l’étage énonce un rapport spatiale du contrôle depuis la maison vers l’extérieur. Tandis qu’à droit l’aménagement du rez-de-chaussé a creusé la topographie existante afin de mieux solidifier l’édification. On constate deux types d’aménagement différentes où l’arrivée du béton est importante. Pour finir, l’image à droite appartient au contexte des deux spatialités différents dans la favela de Paraisopolis à Sao Paulo. En elle, la présence de la brique renvoie aux constats des baraques de deuxième génération énoncées par Drummond. Il est donc l’opportunité de analyser l’aspect technique d’une maison afin d’exposer l’altérite présente dans la matérialité dans les favelas.

«Un paysage briqué à Paraisopolis» Photo pris par: VAGNER ALENÇA Sao Paulo, 2014

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C. L’aspect technique la maison Le travail sur le site menée et exposé par Dechavanne dans sa recherche constitue un point de repère importante pour comprendre l’aspect technique de la maison des favelas. En effet, Dechavanne a poursuit l’idée initial d’entrer en contact avec des professionnel du bâtiment pour effectuer des visites sur les chantier. Ainsi que de découvrir l’intérieur les divers types des logement existants dans la Rocinha. Néanmoins les nombreux enjeux et fusillades vécus à ce moment là lui ont empêchait de rentrer au cœur de la favela plus connue du Brésil. De ce fait le «Bairro Barcelos» a servi comme terrain d’étude pour Dechavanne pour analyser l’aspect technique des maison dans les favelas. Accompagné des suggestions et conseils du Geronimo Leitao, pour réaliser son étude de cas71.

Image Prise du blog en ligne: FOTOS PARA FAVELAS

A Barcelos, il a apprécié des nombreuses édifications composées principalement dans sa structure par du béton armé et du remplissage de brique (98%)72. Du même, il a rencontré le principal vendeur des matériaux des construction. Avec qui, il a constaté la forte présence des autres matériaux tels que; du sable, du gravier, du ciment, des planches de bois pour le coffrage, des aciers des différents diamètres, ainsi que deux types d’adjuvants pour le béton: Un accélérateur de prise et un imperméabilisant.

Favela Rocinha. Rio de Janeiro, Brésil. https://fotosparafavelas. wordpress.com/links/ rocinha/

71 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 97 72 Cela renvoie au chapitre, L’image des favelas au XXI siècle de ce mémoire. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Pour ce dernier, il explique: «L’imperméabilisant est surtout utile pour les terrasses, qui sont des dalles de béton armé. Les toits-terrasses peuvent causer des problèmes d’étanchéité, surtout au niveau des interfaces entre la dalle et les murs. Des problèmes d’étanchéité qui affectent la qualité de l’air intérieur et qui peuvent conduire à des pathologies du gros œuvre et du second œuvre. Parfois, d’après mes observations, une structure légère en bois surmontée d’un toit en PVC ou tôle ondulée est installée sur la terrasse, ce qui permet un ombrage de celle-ci, donc une meilleure isolation thermique l’été, et de résoudre certains problèmes d’étanchéité.»73 On constate sur le croquis présente74 comme l’aménagement des maison aux favelas réponds aux besoins de l’habitant. De même, la méthode du bricolage s’expose dans la matérialité des maison. Ainsi, il est commun d’apprécier des nombreuses maisons en briques avec des toitures inachevés. Cela renvoie au paysage aléatoire caractéristiques de las favelas. De ce fait, Bien que la présence des faibles toitures aux favelas représentent un cas d’étude, s’interroger à ses fondations est aussi pertinent pour ce mémoire. On apprécie toute une série des maison ancrées aux collines, sans comprendre leur processus constructif. Geronimo Leitao75 expose: «Tout d’abord le favelado va tester le sol en tapant avec une masse sur un pieu. En fonction de la difficulté d’enfoncement du pieu il saura si le sol est stable ou pas, en se renseignant également sur les maisons environnantes. Il coulera ensuite des fondations superficielles linéaires dimensionnées grossièrement de manière empirique, ainsi que les poteaux renforcés de barres d’acier, elles-mêmes dimensionnées empiriquement selon le nombre d’étages de la future construction. A noter que ce procédé ne prend pas du tout en compte certaines problématiques de stabilité du sol, comme par exemple de probables déstabilisations dues à la rencontre des bulbes de pression.»76 Ici on constate la manque d’une analyse de pré-dimensionnement structurelle, lors la réalisation des fondations. Cette autonomie constructive réponds majoritairement à un «savoir-faire» traditionnelle qui se hérite au fils des générations.

73 74 75 76

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DRUMMOND Didier, «Architectes des favelas» 1981 Page précédente. Architecte et Urbaniste Bresilien, Universidad Federal Fluminense. LEITAO Geronimo, «Dos Barracos de Madeira aos Predios de Quitinetes»

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Dans les favelas, ce sont les favelados qui gèrent tout, depuis la structure jusqu’à la terminaison d’elle même. Sur ce dernier, les ouvertures, fenêtres, finitions intéressent aussi à ce mémoire. Car, elles énoncent le rapport entre les contraintes d’illumination et ventilation naturel existantes dans les maison aux favelas. Pour l’architecte et urbaniste, Luciana Da Silva Andrade77: «Il existe de nombreux types d’ouvertures, surtout au niveau des fenêtres métalliques industrielles et aux fenêtres en arc de type colonial à la récupération de cadres en bois de vieilles maisons de la région du sud»78. Ainsi, Dechavanne ajoute: «Les verres sont tous en simple vitrage, parfois ondulés pour des problématiques de vis-à-vis. Les fenêtres semblent ne jamais avoir de volets extérieurs. Il a été impossible de trouver un fabriquant de volets. Caractéristique que j’avais déjà observée dans d’autres favelas (et même dans de nombreux immeubles de la ville formelle) : les rideaux intérieurs semblent convenir aux favelados. Il est évident que d’un point de vue thermique c’est un défaut de conception : sans volets venant stopper les rayonnements solaires les chaleurs d’été doivent rendre les logements surchauffés79.»

En effet, dans les enfoncés présentés, on constate que la problématique du confort thermique est aussi un soucis à prendre en compte face à une possible intervention aux favelas. De plus l’inadéquation des toitures, l’existence de pièces sans fenêtres, et le manque de bouches d’aération créent des problèmes d’humidité et de qualité de l’air à l’intérieur des maisons. Cette problématique est clairement mal abordée par les favelado. Or, malgré les faiblesse architecturales qui comprennent les maison aux favelas, elles sont agrandit au fur et à mesure le développement de cette altérite urbaine. Ce qui a provoque une tissage urbaine différente et rhizomateuse80 dans sa croissance. Ce memoire alors essayera de comprendre la formation urbain donné ainsi de sa evolutivité et liason aux possibles interventions.

77 Docteur en geographie, architecte et urbaniste de l’Université Federale du Rio de Janeiro. 78 DA SILVA Luciana, «Espaços Publicos e Favelas» Publié en 2002. 79 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 98 80 Terme déjà annoncé par Bernstein précédement. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Toil ondulé protege legerement la radiation directe de la pièce.

Réchauffement direct sur la pièce

Croquis explicatif fait par l’auteur: «RÉCHAUFFEMENT DES PIÈCES MAL ISOLÉES»

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DECHAVANNE DAVID

[TRAVAIL DE FIN D’ETUDES] FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE

ÉVOLUTIVITÉ DE LA MATÉRIALITÉ Croquis du livre: «ARCHITECTE DES FAVELAS» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981 Figure 16 : échelle de dépendance du favelado vis-à-vis de la ville

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III.- LECTURE DE L’ALTÉRITÉ À GRANDE ÉCHELLE. A. Formation du tissage urbain. La forme urbaine d’une favela est lié à la croissance démographique que la compose. Pour cela, on évaluera comme la favela, dite aussi altérite de la ville savante s’est développé au fils des années. Il pertinent de comprendre la composition de son tissue urbains jusqu’à nos jours. Pour cela, il est convenant de présenter les processus évolutive des favelas à Rio de Janeiro. Lequel Drummond classifié en 3 etapes. Le premier, expose dans les collines un aménagement primaire dont on apprécie une présence notable du verdissement existante. En elle, la naissances des premiers abris ne sont pas limité pour une trame préétablie. Ils s’adaptent au fur et à mesure au terrain, mais ils prennent en compte deux caractéristiques du lieu: l’accès et le type de sol. Les axes principales sont définis perpendiculaire aux courbes des niveaux, et l’installation des abris considèrent un sol plat et la proximité à un arbre (Sol rigide et l’ombrage). Ainsi la hiérarchie spatiale des abris priorise les espaces extérieurs sur les intérieurs, dû que les modes de vie des favelado est encore sous un logique rurale. L’intimité donc n’est pas très définie à ce point là. On est encore sur un mode de vie communautaire.

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Ensuite, Le deuxième étape expose une évolution architecturale aux abris. Ils sont de plus en plus améliorés et hiérarchisé. Cela permet l’apparition des premières maison en baraques. Du même, l’aspect de vie du favelado est modifié, il priorise progressivement sa vie privé. Les activités collectives sont délaissée et les espaces extérieurs des abris commencent à être clôturés par des barres improvisées. Les accès extérieurs commencent à la fois à perdre une hiérarchie et créent un parcours ressemblant à une Labyrinthe81. Ce dernier définition est intéressant à mettre en place car elle renvoie aux figures conceptuelles exposées par Bernstein dans la définition la favela comme altérite de la ville savante. Par ailleurs la troisième étape expliqué par Drummond, expose un image sur-densifié par les habitants (0.3m2 par habitants) où les circulations extérieurs se sont devenue rigide et limitées. Ainsi, les maison ,qui en sa majorité ont déjà consolidé la brique et le béton comme matériau principal, ont un étage supérieure ou plus. Cela crée un rapport de voisinage surélevé ainsi que des nouvelle accès parmi les habitants. Le rez de chaussée n’est plus désormais le seul accès. Or, dans sa composition générale on apprécie la presque extension du verdissement précédent par le développement des maison. Ici, alors on apprécie également la figure conceptuelle du Rhizome82 énoncée par Bernstein, et présente dans ce mémoire.

81 Figure conceptuelle définie par Paola Berenstein. Voir le Chapitre «Définition de l’altérité» du première partie de ce mémoire. 82 Figure conceptuelle définie par Paola Berenstein. Voir le Chapitre «Définition de l’altérité» du première partie de ce mémoire. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Etape 1

DENSITÉ - CROISSANCE

Croquis et images: «Architectes des favelas» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981 FORMATION DU TISSUE URBAIN

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RELATION PUBLIC PRIVÉ

r, car comme à ce stade le favelado est toujours dans une logiquearcel les les plus planes pos rurale il vit age). Les abris s’insèrent dans la végétation. L’espac e extérieu r est plus grand lité du sol, ombrage). Les abris s’insèrent d l’intérieur. Les limites de l’appropriation ne sontstabi pas matérie lles, mais dictées FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE r, car comme à ce stade le favelado est toujoursque dans une l’espace logique il vite à ce stade le intérieur,rurale car comm nage. L’entraide reste la règle. l’intérieur. Les limites de l’appropriation ne sont plus rieur pasà l’exté qu’à matérie l’inté lles, mais rieur. Les limites de dictées par des règles de voisinage. L’entraide reste la rè nage. L’entraide reste la règle.

Etape 2

DENSITÉ - CROISSANCE

Croquis et images: «Architectes des favelas» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND 1981 RELATION PUBLIC PRIVÉ

FORMATION DU TISSUE URBAIN

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es circulations du te es ecoenda et son le t fav iresterse raréfient. La vie collective est prialis ncipal miee pri son agées, raitnenpaesc plu souven s urb r de ain s e, ba plu rriè alie s res ind rs. , ivid vo La ual ire vég iste depro étation est s pa le fav roissiv s. em Lesent ela gre dm circul D’INITIATION À LA RECHERCHE: approprie SÉMINAIRE s pri excati lueon nciet son etter , seu pa les ls rain les son plu par t s des gro s bar arb rièr Matérialité Tectonique es, voi re ée des s,ser con sou par ven ois vés. t en esc Les circulations principales sont mieu rs. La végétation est progressi.vem ménagées, souvent enalie ent exclue, seuls les plus gros a esc alie rs. La vég étation est progressivement nservés. exclue, seuls les plus gros arbre ant con servés.

Etape 3

DENSITÉ - CROISSANCE

Croquis et images: «Architectes des favelas» Réalisé par: DIDIER DRUMMOND FORMATION DU TISSUE URBAIN

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RELATION PUBLIC PRIVÉ

1981

gétation est progressivement exclue, seu

ls les plus gr étan t con seconda ires se serv raréés. fient. La vie collective est plus urbaine, plus individualist et le favelado s’approprie son terrain par des barrière FRANCISCO SANTIAGO PACHECOe ESCALANTE s, voire des parois. Les circulations principales sont mieux aménagées, souvent en escaliers. La végé tation est progressivement exclue, seuls les plus gros arbres étant conservés.

Photo: «Monto da Roupa suja» 1981

Figure 17 : première étape : l'implantation d'abris précaires

Analyse multicritères des constructions dans les favelas | Partie 0 : Appropriation du

livre de Drummond : une étude de la favela en 1981

Photo: «Évolution des abris en maisons» 1981

Figure 18 :Figur 18 : deux deuxeième étapeième étap e : ation : trans transform form ationen des abris des abris en baraques bara ques

On remarqu On rem e unarqu e don un aban aban progdon prog ressif if ace deress de l’esp l’esp extéace rieurexté au rieu profritaudeprof it ace de l’esp l’esp ace r,intérieur, intérieu accompaacco gné mpa d’ungné d’un e den dennsific sificeatio desatio des .hab habnitats itats.urba Le tissu Le tissu urba in est moi innsest moiéabl ns perm perm e, e, etéabl et les circu les circulatio ns lations 24

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Figure 19 : troisième étape : constructions

Figure 19 : troisième étape : construc en dur tion

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SÉMINAIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE: Matérialité et Tectonique Illustration vectorisé par l’auteur «Entrée à la Rocinha» Rio de Janeiro Avril 2018

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B. Lecture du tissage urbain. Pour établir un correcte lecture du développement des favelas à l’actualité, Il est convenant exposer l’exemple de la favela, la plus importantes du Brésil: La Rocinha. Afin de clarifier et mieux comprendre la lecture du tissage urbain. Elle fait partie de la favela dont l’auteur de ce mémoire a pu arpenter le lieux et entamer un regard critique sur l’importance de comprendre le développement des favelas. Ainsi, on aurait l’opportunité d’apprécier le concept du rhizome présenté auparavant par Paola Bernstein dans l’analyse graphique. Dans la cartes géographiques on peut apprécier comme la trame du tissage urbaine, présente une composition aléatoire sans aucune structure réfléchie. Les espaces publics sont presque inexistantes, et la topographie du lieu expose une complexité liée à l’aménagement des favelas. La Rocinha présente la problématique d’accessibilité, qui est aujourd’hui une grande contrainte pour les habitants de las favelas. De même, Strozemberg ajoute : « Engagées pour survivre, les favelas s’imposent au territoire et engendrent des règles de solidarité qui s’opposent à l’image externe ancrée de la favela comme centre d’exclusion. Dans ce contexte, par l’image des habitants, les favelas assument un lieu d’accueil solidarité, résistance e préservation de la culture. Dans la favela, leurs habitants trouvaient un sentiment d’appartenance qui était absente lorsqu’ils sortes dehors83 »

Souvent, on tient à croire que cela est une conséquence unique du lieux et la topographie. En effet, le sens de survie est probablement la notion opératoire, la plus remarquant, parmi les habitants pour composer leurs maison. Ainsi, tels que l’on a vu dans le chapitre précédente, l’altérite dans les favelas projette une image aléatoire du tissage urbaine vers l’extérieur. Néanmoins, il est pertinent d’inscrire dans le discours que la lecture du tissage urbain reflète la «rhizomatization» de la favela. Cela veut dire, il existe des modifications constantes qui passent dans les collines. De ce fait, les cartes exposés dans les pages suivant permettent de lire le tissage de la Rocinha, ainsi que sa évolutivité. 83 Pedro Strozemberg. Citation du portugais: “Empenhadas em sobreviver, as favelas se impõe no territorio e criam regras de solidaridade opondo-se a image externa criada como locus da exclusão. Neste contexto, pela imagen de seus moradores, as favelas assumian o lugar de acolhimento, solidaridade”

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La Rocinha, Rio de Janeiro. Évolution contemporaine

Jusqu’à 40’

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Du 40’ à 60’

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Du 60’ à 70’

Du 70’ à 2000

Du 2000 à 2008

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Distribution des quartiers

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C. Le pouvoir politique dans l’altérite. La nécessité des habitants pour s’abriter n’est pas uniquement le seul acteur de la croissance aléatoire des favelas. Elle se constitue d’une ensemble des actions faits, parmi elles, les intervention du pouvoir politique. En effet, les favelas sont considérées l’un des principales endroits de dangerosité du Brésil. Il est évident que la gouvernance du pays a réfléchi des nombreuses possibilités à intervenir. En ayant eu des propositions complètement opposées au sein de années. Comme celle de la politique d’Éradication en 1937, dans un premier temps, et celle de la Pacification plus récemment en 2008. Deux positionnements complémentent différentes mais qui ont un objectif en commun: La recherche de l’image du «Brésil du monde». Ces postures ouvrent le débat de l’efficacité politique en intervenir une problématique qui existe depuis un siècle. Pour Rafael Soares Gonçalves, urbaniste et historien: « La politique urbaine doit en effet traiter à la fois des problèmes d’hygiène et de délinquance, de l’illégalité des situations foncières, du commerce et des situations immobilières, en plus de l’absence complète de service public » 84

84 SOARES GONÇALVES Rafael, Les favelas de Rio de Janeiro. Histoire et droit, XIXe et Xxe siècles, Paris. L’Harmattan, coll. « Recherches en Amerique Latine », 2010, p75.

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Sous ce discours Fernando Cavilieiri souligne l’importance de l’information des politiques publics85 pour faire comprendre aux habitants du Brésil les critères (positives et négatives) qui composent une favela. Pour lui, l’un des actions et obligations à poursuivre de la part de l’état s’agit de tenir un discours intégrateur qui valorise l’importance de l’intervention politique. En effet, il existe une énorme responsabilité de la part des pouvoir politiques qui ont permis la consolidation des favelas sans aucune réglementation. Cela a provoqué de nos jours que le scénario d’intégration à la métropole contienne des enjeux encore à résoudre. Lesquelles se complexifient par la biais de la composition d’un tissage urbain alterne. Qui sert de lieux à rejoindre des soucis sociaux, tels que la délinquance, du narcotrafic, et de la criminalité. Pour revenir aux interventions du pouvoir politiques, il est convient de parler de la «Pacification» effectué au sein du 2008. Car c’est la plus récente et celle qui a pris plus du valeur au XXi siècle. En effet, le contexte de dangerosité que se vit aux favelas a été considéré comme une «guerre» entre l’état et les narcotrafiquant. De ce fait le Secrétariat de l’état de sécurité86 a envisagé à récupérer les territoires occupés depuis des années par les narcotrafiquants. Il s’agit de «reconquérir les territoires occupés, d’expulser les groupes criminels et d’intégrer les favelas à la ville»87. Pour ce faire quatre phases vont se succéder: la reconquête, la stabilisation, l’occupation définitive et l’après-occupation.

85 CAVALLIERI Fernando; VIAL Adriano; Lopes Gustavo, ABREU Mauricio D’almeida (consultor). Diferenciais intra-urbanos no Rio de Janeiro: contribuição ao cumprimento da Meta 11 do Milenio. Rio de Janeiro. 2007 86 Du portugais: «Secretariado do Segurança do Rio de Janeiro» 87 TASCHNER PASTERNAK Suzana, O Brasil e suas favelas In A Cidade fa Informalidade : O desafiodas cidades latino-americanas. Abramo, Pedro (organizador), Sette Letras, Rio de Janeiro, 2003.p 40 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Les deux premières phases relèvent d’un Bataillon d’Opérations de Polices Spéciales (Bope) qui s’occupe de rentrer dans les favelas et de renforcer le contrôle de l’Etat dans celles-ci. Puis, la troisième et la quatrième phases sont menées par des Unités de Polices Pacificatrices (UPPs). A travers ces UPPs, le programme cherche à opérer un rapprochement entre cette police, appelée « police de proximité » et la population ainsi qu’à renforcer les programmes sociaux qui ont longtemps été négligés ». La troisième phase se traduit par l’installation permanente d’une UPP dans la favela concernée. Puis, dans la phase de postoccupation: « Les UPP’s reçoivent l’appui du programme UPP social de la mairie. C’est un programme de coordination des activités des organes publics et de promotion des partenariats avec le secteur privé et la société civile qui a pour ultime objectif l’intégration de la favela ».88

On constate alors que la politique de Pacification expose l’intégration des organismes fonciers et privés envers la recherche des solutions aux favelas. De ce fait, comprendre l’impact laissé par les acteurs présentes dans le développement des favelas sont de l’intérêt de ce mémoire. Car il affecte notamment le rôle que l’architecte peut jouer dans la problématique du mémoire.

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Article sur la pacification des favelas. Journal folha so Sao Paolo. 2010

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FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE Photo prise par l’auteur «LA PLAGE DE BOTAFOGO» Rio de Janeiro Avril 2018

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SÉMINAIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE: Matérialité et Tectonique Photo prise par l’auteur «LA PLAGE DE COPACABANA» Rio de Janeiro Avril 2018

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III. FAVELAS: LE RÔLE DE L’ARCHITECTE

Au sein d’un visite à la favela de Mangueira, Pedro Casé a remarqué la correcte compréhension du lieu faite par José Roque, qui est présidente d’une associations d’habitantes d’une des favelas du complexe de Mangueira. Il explique: «Il est conscient que si la favela plus grandit, plus ses problèmes prennent de l’ampleur89». Tels que l’on a vu précédemment, depuis sa genèse les favelas ont eu une manière particulier d’évoluer. Il s’agit d’une forme urbaine alterne à la ville dite savante. D’où une intervention mené par l’architecte exposerait la possible redéfinition de ce métier. Ainsi, vis -à-vis la croissance et positionnement de ce phénomène urbain, envisager une intervention pour améliorer les favelas devient une nécessite de nos jours. C’est donc l’opportunité de réagir et confronter l’univers compris dans les favelas, avec la finalité de chercher une intégration envers la ville. Pour cela, cette partie du mémoire envisagera d’exposer les enjeux auxquels l’architecte ferait face. Ensuite analyser et comprendre si l’architecte a une polyvalence qui le permettrai de saisir dite intervention. Pour finir il sera l’opportunité de présenter certains projets faits en joint aux intentions menés par le pouvoir politique brésilien, à la recherche d’une amélioration dans les favelas.

CASÉ Pedro. Favelas 1996. Mangueira. Rio de Janiero. 1996 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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SÉMINAIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE: Matérialité et Tectonique «DEL CAPITÃO DO MATO A LA POLICÍA PACIFICADORA. POLICÍA Y CONTROL SOCIAL EN RÍO DE JANEIRO» Par: David Barrios Rodríguez Publie en Décembre 2017

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I.-

LES ENJEUX PRÉSENTES

A. Un climat d’insécurité élevé. New York Times, en 1993, révélait une très forte hausse du taux d’homicides à Rio durant les années 80 : alors qu’en 1982 ce taux était le même qu’à New York (23 homicides pour 100000 habitants), en 7 ans il a triplé pour atteindre, en 1989, 63 homicides pour 100000 habitants, un chiffre qui est resté assez constant. Dechavanne explique: «Souvent ce sont des jeunes qui sont tués par d’autres jeunes ou par la police. Les violences policières sont terribles. Ces homicides sont liés au commerce international de la drogue (les villes située sur la route de la drogue sont les plus touchées par ces problèmes) et à la corruption : une ville comme Belo Horizonte, qui a une police très peu corrompue, connait beaucoup moins d’homicides qu’une ville comme Rio de Janeiro où la corruption policière est généralisée».

Alba Zaluar, anthropologue brésilienne, explique que face aux extorsions policières commis vers les jeunes, ils sont obligés à générer plus d’argent illégalement, en entrant dans des cartels (quadrilhas) et s’arment. Ce qui provoque un climat de tension et danger. En effet, ce sentiment d’insécurité s’accompagne d’une opinion dominée par le « cheznous ». Les populations des beaux quartiers, majoritairement blanches, développent un rejet envers la population issue de l’immigration intra-nationale90, et soutiennent l’usage de la force par la police. Des courants de gauche voient au contraire le danger d’une révolution, d’une guerre civile due à une situation qui empire socialement dans les favelas.91

90 Originaire principalement Nordeste, en majoritairement noire 91 ZALUAR Alba. «Crime, Medo, e Politica». Article publié dans le magasin «Estado e sociedade» No 10 serie 2 page 391-416 (1995) L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Ensuite, à cause l’échec de certaines politiques participatives au cours des années 90, la population des favelas a accepté l’intervention des trafiquants dans les associations d’habitants. Ce climat d’insécurité a fait que les habitants s’impliquent moins dans la vie politique de la favela. Les favelados ont beaucoup souffert des violences policières, qui représentent pour eux un danger bien plus important que l’agissement des gangs et des criminels.92 Ce climat d’affrontements et de trafics de drogues fait partie de la routine des habitants. En effet la violence fait partie du paysage de la favela mais n’affecte pas forcément ses habitants. Elle se cantonne souvent à des règlements de comptes entre narcotrafiquants ou à des affrontements entre trafiquants et forces de l’ordre. La population n’est pas impliquée dans ces conflits. Pourtant, malgré le respect strict à la «loi du silence»93, les habitants sont parfois victimes des balles perdues ou de la violence policière. Les interviews transcrites dans le livre de Gerônimo Leitao94 font ressortir que les habitants se plaignent surtout de la réputation que la Rocinha hérite de ces violences. En effet les leaders communautaires se plaignent des amalgames dont souffrent les travailleurs de la favela vis-à-vis du marché de l’emploi et surtout des forces de l’ordre. Or, ce climat dangereux, encore présente à nos jours, est l’une des principales enjeux dans l’insertion des favelas vers la métropole. La question d’intégration se trouve dans la manière dont le problème serait abordé, et par les acteurs qui la réalisent. De ce fait dans un contexte plus contemporaine, le scénario après les jeux Olympiques de Rio 2016 permet de valider la existence de ce problématique. Une publication fait par Andy Robinson95 , dans le journal américain « la Vanguardia » exprime l’état de la délinquance des favelas au Rio de Janeiro, après la coupe du monde et les olympiades. Il expose:

92 PEREIRA DE SOUZA Marcos Alvito, ZALUAR Alba. «Um século de favela» 2006 93 Il s’agit de ne rien dire, et garder silence. 94 LEITAO Geronimo, «Dos barracos de madeira aos predios de quitenetes» 2009 95 Journaliste anglais née dans la banlieue de Liverpool en 1960. Il a poursuivi les études de science économiques et sociologie dans la « London school of economique » à Londres, Anglaterre, et celle du journalisme « El Pais UAM » à Madrid, Espagne.

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“Le nombre de morts aux mains de la police a augmenté de plus de 50% depuis la fin des Jeux, approchant un millier de personnes, principalement des résidents afro-brésiliens des favelas et autres quartiers pauvres de la périphérie où vit la majorité de la population. Selon les médecins cités dans les médias, le nombre de personnes blessées par balle à Ciudad de Dios a augmenté de 95% depuis le début de l’année, la plupart d’entre elles étant victimes de tirs croisés entre la police et les trafiquants. Cela se produit à moins de trois kilomètres des installations olympiques »96 « L’échec des stratégies visant à accroître la sécurité dans les favelas est peut-être la plus grave occasion manquée de la décennie d’événements majeurs à Rio. Au cours des dix années précédant la Coupe du monde (2014) et les Olympiades, les investissements dans les unités de pacification de la police (UPP) et la bonne situation économique coïncidaient avec une baisse constante de la violence à Rio. Les meurtres ont été réduits de 60% jusqu’en 2010 et sont restés à des niveaux relativement bas. Mais tout indique que les événements eux-mêmes marqueront un tournant.»97

Ici, on constate que la mise-en-disposition des interventions exécutées par l’état, comme celle de la pacification n’ont pas réussi. Cela renvoie aux questionnement plus élevées comme celle de: «Si l’état cherche encore confronter correctement une problématique d’échelle nationale, quelle participation peut y avoir l’architecte, dans ce démarche?». En effet, les enjeux présentes aux favelas complexifient l’intervention de la métier aujourd’hui. De ce fait, la délinquance et l’échec de la «pacification» revoient une troisième enjeux comme celle de la méfiance de l’habitant envers autrui. Dont l’architecte est aussi inclue.

96 Disponible en ligne : https://www.lavanguardia.com/internacional/20170821/43716473158/violencia-favelasrio-brasil.html 97 Disponible en ligne : https://www.lavanguardia.com/internacional/20170821/43716473158/violencia-favelasrio-brasil.html

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Illustration «L’INSÉCURITÉ VECU DANS LES FAVELAS» Par: David Barrios Rodríguez Publie en Décembre 2017

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Illustration «DU DEUIL À LA LUTTE» Par: David Barrios Rodríguez Publie en Décembre 2017

Illustration «TENSION ENTRE LA POLICE ET L’HABITANT» Par: David Barrios Rodríguez Publie en Décembre 2017

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B. La méfiance de l’habitant En effet, il est évidente que les habitants des favelas vivent sous un carrefour des menaces. D’un côte les forces des l’ordre n’ont pas réussi à contrôler la délinquance du lieu sans affecter aux habitants; et de l’autre côté, les groupes des trafiquants empêchent aux habitants d’avoir une vie saine. Evidemment ce scénario a produit une méfiance (compréhensible) de la part des habitants envers ceux que n’ont pas aucun lien aux favelas. En étant alors, l’architecte compris dans le groupes des étrangers. Pour revenir à la recherche entamé par Dechavanne, il explique: «A noter qu’au début la communauté a refusé l’accès de la favela aux architectes. En effet il existait une méfiance vis-à-vis des architectes qui auparavant avaient agi sans concertation de la communauté sous la commande de la municipalité. Au terme d’une réunion où Paulo Casé et son équipe ont pu expliciter leur démarche et leurs intentions, cette méfiance s’est transformée en amitié. Cela montre la simplicité, la sincérité et l’intelligence de la communauté.»98

D’après l’énoncé présenté, on apprécie deux posture de la pensé et du ressenti de l’habitant. D’un côté, il existe un rapport d’insécurité entre: les incursions intempestives déjà souffert tout au long des années par les politiques radicales99; et le travail que l’architecte peut réaliser. Et de l’autre coté, le mot «amitié» interprété par Pedro Casé, (au sein de sa visite à la Rocinha), symbolise l’ouverture d’esprit des «favelados» en vouloir améliorer ses espaces publics et privées et leurs qualité de vie.

98 DECHAVANNE, David. Travail fin d’études. « Analyses multicritères dans les constructions des favelas » 2016. Page 59 99 Il ne s’agit pas uniquement des politiques urbains, sinon aussi sociales, politiques et militaires. Rappelons que la favela a été toujours considéré comme un lieux de dangerosité.

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Dans ce discours d’insertion, en 2006, la «Caixa economica federal100» publie un rapport où elle estime que pour travailler dans une favela il faut avoir de larges connaissances (universitaires) dans le domaine du service social, de la sociologie, de la psychologie et de la pédagogie. Connaissances requises sur la réalité locale, ses valeurs et sa culture; Inclusion sociale; Questions de genres; Trouver la rançon des valeurs ethniques; Maximisation des ressources; Valorisation du potentiel de production de la communauté bénéficiaire; Respect de l’environnement; Trouver des partenariats; Interdisciplinarité101; entres autres. Ainsi Dechavanne souligne: «Faire participer les habitants au projet est un moyen de les faire s’accomplir. En participant bénévolement ou avec rémunération aux projets d’amélioration de la favela, le favelado s’implique personnellement dans le mouvement de consolidation de la favela. Abiko et Coelho affirment que les projets ayant impliqué le plus les communautés ont été ceux ayant le plus de succès. D’un point de vue social cela permet de sortir de l’infantilisation de cette population, et le fait qu’ils se « prennent en main » permet de construire à terme des citoyens au même titre que les citoyens de la ville formelle»

Sous ce extrait, retenir le mot «participation» renvoie à la manière dont l’architecte pourrait intervenir les favelas. Il s’agit donc de chercher à évaluer les possibles moyennes d’interaction entre l’architecte et les «favelados». C’est alors pertinent de poser la question suivant: Parler d’architecture participative serait-il pertinent dans le rôle qui joue l’architecte face aux développement des favelas?.

100 Organisme bancaire public de l’état Brésilien qui permet la financement des divers recherches et démarches sociales aux habitants. 101 Disponible en ligne: www.caixa.gov.br L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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C. Les Risques inachevés Précédemment on a présenté des enjeux liées à des problématiques sociales. Néanmoins, se limiter à ce genre des enjeux octroie un vision réduite et purement extérieur de ce qui passe aux favelas. La forme urbaine de la favela joue un rôle très importants aux enjeux qui elle contient. En étant l’accessibilité et la connectivité les risques plus importants à saisir. De nos jours rentrer dans une favelas se devenue un parcours très complexe pour celui qui la visite mais principalement pour celui qui la habite. On a apprécié dans ce mémoire comme l’altérite du tissage urbain représente une difficulté pour le secours des habitants. En 2017, un incendie a menacé la destruction de la favela Paraisopolis, où, les habitants ont essayé d’éteindre le feu avec l’aide des tuyaux locaux et des seaux d’eau depuis leur toitures. Pourtant l’ampleur que le feu en avait pris était considérable et il avait déjà consommés plus d’une ventaine des maisons dans la favela. Tous ces actions ont été enregistrées par un hélicoptère du réseaux de communication qui transmettait en direct la malchance vécu à Paraisopolis. Ainsi, d’après les journaliste de l’émission du TV «Balanço Général»102, l’emplacement du lieu empêchait l’accès des camions des pompiers pour contrôler le feu. Le journaliste exprime103: «Le centre du Paraisopolis a été pris par cet incendie de taille énorme... Les habitants avec des tuyaux et seaux sont là, mais le feu est plus que grand qu’eux »

Photo : «JOGOS DA EXCLUSAO» Par: David Barrios Rodríguez Publie en Décembre 2017

Ainsi la matérialité des maisons au niveau de la toiture sont en sa majorité des toile ondulé en plastique ou polycarbonate. Ce qui provoque l’expansion du feu envers le reste de la favela sans aucun contrôle, malgré les efforts de l’habitant. On constate alors que les enjeux de la topographie rejoint à ceux de la matérialité des maison et ils exposent une risque constate et inachevé pour les habitants. 102 Balanço Geral. Émission du TV. Publié en Mars 2017. Disponible en ligne: https://www.youtube.com/watch?v=kdVArR4nCgM&t=4s 103 Traduit du portugais: O coração do Paraisopolis atingido por esse incêndio de grandes proporciones... Os moradores com mangueiras e o baldes tão ai, mais parece mas alto o fogo. L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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Succession des images prises depuis un hélicoptère de l’incendie du 2017 qui a lieu à Paraisopolis. Reportage brésilien. «BALANÇO GERAL» On met en évidence les actions improvisés des habitants pour tenter éteindre le feu.

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II.- L’ARCHITECTE AUX FAVELAS

A. Le rôle de l’architecte On a montré les divers difficultés existantes auxquelles l’architecte confronte lors sa possible intervention dans les favelas. Soit de l’aspect social ou physique, le sujet de l’altérite qui a été traite dans ce mémoire signifie un vrai défis pour la métier à nos jours. Pour cela, définir le rôle de l’architecte face aux favelas est l’opportunité de requestionner la possible redéfinition de ce métier. Car les postures du pouvoir politiques et du secteur privé vont aussi affecter la manière dont l’architecte travaillerait. Ensuite, pour mieux comprendre le possible nouveau regard envers l’architecte, citer à Yona Friedman et son publication «Architecture de survie»104 permet d’amplifier la vision de l’architecte tant que concepteur. Ainsi, il serait opportunité de mettre en question la polyvalence que la métier porte. Dans ce discours, l’architecte s’est trouvé de plus en plus face aux nouveaux défis. Ainsi, l’architecture s’étend et aborde des sujets qui avant étaient inimaginables. Parmi eux se trouvent, le développement des favelas et leur intégration à l’urbanité105 .

104 FRIEDMAN Yona. « L’architecture de survie. Une philosophie de la pauvreté » Editorial, L’éclat. 2003. Pag 17 105 D’après JACQUES LEVY : « Le mot « urbanité » est en train devenir un terme synthétique pour décrire ce qui fait de l’urbain. Ensuite le terme est entré dans le monde de la réflexion sur la ville mais plutôt du côté des sociabilités et des pratiques urbaines. Il s’agissait donc encore d’un terme spécifique dans les sciences de l’urbain. L’émergence de l’urbanité comme concept intégrateur résulte du souci de disposer d’un terme très général pour décrire l’urbain qui ne soit pas associé à une configuration spatiale particulière et, partant, restrictive » Entretien à Jacques Levy réalisée par Léo Kronecker et Charlotte Ruggieri. Juillet 2014. Disponible en ligne : http://www.revue-urbanites.fr/entretien-jacques-levy-a-propos-du-film-urbanites-urbanityies/

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Pour expliquer le rôle de l’architecte en tant que concepteur, Friedman suggère de considérer et de comprendre « l’objet d’architecture » dont il est question. Pour lui, il existe deux processus importants : celui de la réalisation et celui de l’utilisation qui sont représentés par deux types d’acteurs ; le premier acteur, c’est l’architecte et le deuxième l’habitant106 . Par rapport à cela, Friedman réalise trois constats : tout d’abord, il met en valeur l’existence de l’objet d’architecture pour satisfaire et rendre service à l’habitant. Ainsi, la spatialité d’une édification n’est plus conçue, à priori, pour satisfaire le désir de l’architecte, mais pour plaire à celui qui l’habite. Ensuite, il priorise l’utilisateur (l’habitant) au réalisateur (l’architecte) dans la conception de l’objet. De sorte que, l’architecte peut-il éventuellement, déléguer son rôle de concepteur. Finalement, Friedman explique que ces deux rôles (celui de l’architecte et celui de l’habitant) pourraient être regroupés dans un même acteur, bien que cela ne soit pas souvent le cas107. Ces trois points remettent en question l’idée d’après laquelle l’architecte est le seul possible concepteur de l’objet architectural ; et cette interrogation renvoie à la problématique de la place et au rôle de l’architecte par rapport au développement des favelas. Or, l’architecture de survie exposée par Friedman est liée aux formes architecturales conçues par la biais du savoir-faire de l’habitant. Ce discours englobe des divers scénarios des architectures aléatoires, dont le sujet de la favela est aussi inclue. Pourtant il ne spécifie pas une relation unique entre las favelas et l’architecte comme le seul exemple. Sinon il regroupe ces architectures dans le mot «survie». Ainsi, lier les études de Friedman avec les recherches de Dechavanne, Casé, et Leitao, permet de comprendre que l’architecte n’a pas un rôle du concepteur sinon plutôt communicateur, intégrateur et participatif envers la communauté. L’architecte, alors, ne conçoit pas seul, sinon il intègre à l’habitant dans sa démarche conceptuelle.

106 Friedman remarque : « celui qui utilise un espace détermine que n’est pas forcément un habitant. Mais pour éviter l’erreur involontaire qui consisterait à concevoir, comme utilisateur principal, le propriétaire ou l’admirateur de l’objet architecturaux. » 107 FRIEDMAN Yona. « L’architecture de survie. Une philosophie de la pauvreté » Editorial, L’éclat. 2003. Pag 18 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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B. Un rôle participative Dans une favela, l’architecte ne confronte pas des enjeux similaires auxquels il peut être habitué. Ici, comme l’on a vu, il existe un sens d’autonomie très ancré chez les favelados. La favela s’est fait seule. Elle fait appelle à son caractère de lutte et confrontation. Autrement dit, à sa posture d’altérité à la ville savante. Parmi ses caractéristiques, la favela présente le sens de la solidarité comme la plus importante pour se développer. Elle permet la mutualisation des travaux individuels vers un objectif du bien commun. En effet, cette collaboration est pour l’architecte une nouvelle façon d’appréhender le lieux et ses habitants. Dans ce discours, le rôle de l’architecte fait appel à une posture de travaille participatif. Il s’agit d’intégrer le rapport de solidarité, et surpasser les barrières de la méfiance des «favelados». Cela renvoie, à considérer la capacité empathique à mettre en place par l’architecte. Ce dernier, alors nécessite d’un discours claire et compréhensible. Maria Araujo souligne: «La conception des favelas est singulière et unique108. Il n’existe pas des similitudes aux formes urbaines communément existantes.109»

Ici, les habitants sont les concepteurs et bâtisseurs de leurs propres maisons. Ils suivent une démarche purement empirique, à laquelle on se réfère lors la explication de la matérialité aux favelas. Ainsi, chaque maison construite signifie un symbole de progrès par les «favelados». De même, Baumman ajoute: «Pour eux, leurs maisons représentent la matérialisation de leurs sacrifice110».

108 ARAUJO Maria Paula, et SALLES Ecio, «História e memória de Vigário Geral. Rio de Janeiro: Aeroplano» 109 On fait appel à l’architecture Savante et Non-Savante. 110 BAUMAN BURGOS Marcelo «favela e luta pela cidade: esboço de um argumento»

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De ce fait, la forme d’intervention de l’architecte deviendrai un défis intéressante pour la métier. Dans les favelas, on n’est pas face aux objets architecturaux simples, au contraire on est face à la matérialisation des sacrifice (rêves) de l’habitant. La conception alors s’inscrit sous une démarche participative. L’architecte a comme priorité l’écoute et le travaille avec les habitants. Ces dynamiques ont été renforcées par les constats présentés par la «Caixa Economica» en 2006111. Elles conduisent la chemin à suivre lorsque l’architecte se submerge dans l’intervention dune favela. Le rôle est alors communicatif, collaboratif, et participatif. Par ailleurs, face aux ces architectures, que Friedman, décrit de «survie». Il suggère à l’architecte comme un professionnelle de consultation qui livre des ordonnances «médicaux» pour savoir construire un maison112. Néanmoins, cet scénario pourrait réduire la valeur de l’architecte dans les favelas. Les habitants ont besoin d’une vrai intervention. Car leur risque de vie est constant. Il est donc nécessaire d’un travail des espaces publics, de la réflexion à leur passages, de leurs courtes, et pour cela l’architecte ne peut pas être un conseiller comme Friedman suggère. Ainsi, au lieu de placer à la architecte comme acteur qui n’intervient pas, il est désormais pertinent de valoriser son rôle participatif. Ainsi, l’architecte pourra développer le rapport de confiance et assurer aux habitants d’avoir une intervention saine et cohérente. De même, il a été clair la possible posture de l’architecte à prendre dans les favelas. Ensuite, elle sert a l’opportunité pour parler des interventions qui ont été déjà faites et sa logique dans le travaille partagé entre l’habitante et l’architecte.

111 112

Voir Chapitre «La méfiance de l’habitant» Partie III FRIEDMAN Yona, «L’architecture de survie: Philosophie de la pauvreté». Page 75 L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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III.- DES INTERVENTIONS AUX FAVELAS A. Favela Bairro Au sein de ce mémoire, la relation entre de l’état et la croissance des favelas à nos jours, renvoie à parler de l’efficacité en intégrer les favelas à la métropole. En effet, les favelas tels que, Drummond l’a exprimé, ont une relation directe entre son développement et ses problématiques. De ce fait, il est pertinent de présenter le projet de «Favela Bairro» réalisé en 1994, qui cherche devenir la favela en quartier de métropole. Ce programme a reçu une reconnaissance nationale et internationale en raison de son intervention efficace de l’État dans le logement urbain par le biais d’investissements publics. Le programme vise à intégrer les taudis dans la ville légale, en donnant accès à la population des favelas aux services urbains et sociaux de base, ainsi qu’à la régularisation de ses espaces publics et privés. Ce projet cherche à intégrer la favela dans le tissu urbain de la ville formelle, y compris les actions clés suivants: Achèvement ou construction des principales infrastructures urbaines. Fournir des changements environnementaux qui font que la favela ressemble à un quartier «normal». Présentation des symboles visuels de la ville formelle comme signe d’identification en tant que quartier: rues pavées, places, mobilier urbain et services publics. Consolider l’insertion des favelas dans le processus de planification de la ville. Mettre en œuvre des activités à caractère social, telles que la création de crèches pour enfants, des projets générateurs de revenus, des programmes de formation et des activités sportives, culturelles et de loisirs. Promouvoir la légalisation du lotissement et fournir des titres fonciers individuels.

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Presentation du programme favela Bairro

Contexte historique des favelas en Rio de Janeiro

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Contexte historique des favelas en Rio de Janeiro

VIDIGAL

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ex.1

«VIDIGAL est l’une des favelas les plus importantes de Rio de Janeiro, principalement en raison de son emplacement. Située sur les collines de la zone sud «noble» de la ville (qui comprend Copacabana et Ipanema, entre autres quartiers), la favela se situe entre les quartiers bien connus de São Conrado et de Leblon, où se concentrent les foyers à revenus élevés. En raison de la densité élevée et de la nature consolidée des bâtiments de la favela, les concepteurs ont utilisé trois principes de base pour leur plan: A) accorder une attention particulière aux limites entre la favela et ses environs et souligner les points d’entrée de l’Avenida Niemeyer. B) Pénétrer dans la favela avec un système de rues qui romprait l’orientation traditionnellement introvertie de la région, faciliterait les connexions multiples entre les nouveaux espaces et les fonctions sociales et permettrait l’accès des véhicules aux zones les plus élevées. C) Créer, dans cet espace périphérique, un pôle de développement faisant écho à la qualité de l’image existante dans la zone frontalière de l’Avenida.»113

ex.2 «FERNAO CARDIM Située entre les quartiers Méier et Engenho de Dentro, dans la zone nord de la ville, cette favela a été aménagée dans les années 1950 dans les bas-fonds d’un ranch d’élevage devenu plus tard une zone industrielle. Comme le terrain est plat et qu’une partie du tracé a été planifiée et organisée, le système de voirie interne situé à l’arrière de la favela et le long de la voie ferrée présente une certaine régularité. Le projet était principalement orienté sur le tracé irrégulier et curviligne de la rivière Faria, qui s’est transformé en un véritable trou de boue pendant la saison des pluies. La canalisation de la rivière et la création d’une avenue bordée de canaux bordée d’arbres sont les éléments de base de la transformation de la favela.»114

113 114

Publication: The Shadows City: CCA Thesis Research 2013. Extreme Enviromment Publication: The Shadows City: CCA Thesis Research 2013. Extreme Enviromment L’ARCHITECTE AUX FAVELAS: Le rôle de l’architecte face au développement des favelas au XXI siècle

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FERNANDO CARDIM

Amelioration dans la communauté de la favela Bairro

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Stratégies d’appropriation urbaine.

D’ailleurs, le projet crée des liens entre: les principes d’intervention et sa mis-en-place (voir page 148) et les recherches étudiés par la Caixa Economica Federal en 2006. En effet l’articulation des espaces publics représente une manière d’intervention sans rentrer dans la privacité de les favelados. A Vidigal par exemple, le travaille de consolidation de la périphérie et le retracé des routes d’accès mal orienté représentent une réponse à l’altérite des favelas en grande échelle. Tandis que à Fernando Cardim, le réponse face au terrain de pluie a permis de réfléchir l’installation d’un élément technique qui permet de canaliser les eaux sales et les déchets de la favela. En effet, une réflexion de l’aspect technique souvent oublié, dans les favelas qui sert à réfléchir les divers enjeux qui souffrent les habitants. Ces deux interventions sont l’opportunité de démontrer la capacité d’agir de l’architecte et renforcer le lien de confiance envers l’habitant. De ce fait le projet suivant, on pourra apprécier une proposition d’intervention à l’échelle architecturale.

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B. Favela Flex, Il s’agit d’un projet d’architecture flexible et social, qui a été placé dans la favela Rocinha à Rio de Janeiro, en 2012. Ce projet il est pertinent pour ce mémoire car il manifeste la mise en place des idées architecturales réfléchies pour les habitantes en considérant leur rôle du concepteurs. En considérant sa faisabilité à court terme et le confort thermique minimum, Il est alors adressé vers les communautés de basses ressources. Le projet se compose d’une structure modulaire qui se adapte à plusieurs usages, cela permet une mixité des formes et tailles pour les appartement à projeter. En effet, le projet s’installe dans un contexte où l’architecture du lieux n’a pas été fait par des architectes. Dans la Rocinha la vie est dense et très animé, mais aussi bien adapté à son contexte. Parmi les usages possibles, Favela Flex considère principalement 3 groupes: du logement, du commerce et des services publics. De même, la surface calculée pour l’unité du module est de 24m² disposés en 6*4m. En elle, la différenciation des espaces humides (4*2) et secs (4*4), sont aussi considérés. La structure est composé par une ossature métallique contra-ventée par des dalles en béton armé conçue sur place. Ainsi, le module ne présente pas des divisions intérieures. L’habitant est alors libre de choisir les finissions à mettre en place pour sa maisons. Pourtant le projet suggère le choix de trois types des matériaux pour les murs: Plaque des plâtre, OSB, ou bloques de ciment recyclé. Ces derniers, produits sur place pour réduire le devis du projet.

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Or, tous les modules sont disposés sous une grille, qui permet de composer une variété d’appartement. Cette flexibilité permet d’instaurer le projet par tous dans la Rocinha et d’autres favelas. Dans cet exemple, le bâtiment s’inscrit dans une surface de 288m² (24*12m). Elle se compose d’une circulation intérieur central, et des axes de ventilation et illumination croisées. Ainsi, les modules permettent une extension des surfaces vers l’extérieur de 8m². Par ailleurs, pour améliorer l’efficacité de la mise-en-ouvre du projet; l’emploi des pièces préfabriqués sont envisagées. Parmi elles, des rampes d’accès, des escaliers ainsi que les brises soleil pour les façades. Pour finir, le bâtiment présente deux caractéristiques architecturales importantes à remarquer: la séparation du rez-de-chaussée du sol, par le biais des pilotis; et l’aménagement d’une toiture détachée par rapport au dernier étage pour permettre une meilleur ventilation et assurer le confort thermique. De même, tels que l’on peut apprécier dans les images, la grille structurelle offre aux habitants la liberté de modifier au fur et à mesure leur propre logement. Ce dernier constat interesse à ce mémoire car il fait appelle à la marnière dont le «favelado» constitue sa maison. Aux favelas le rôle du concepteur est toujours supervisé par l’habitant.

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Dalle en béton

Poteau Métallique

Poutre Métallique 1

1. Matériaux 2. Finissions libres 3. Humides et Secs 4. Aménagement Intérieur 24m² 3

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FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE CARACTÉRISTIQUES

Circulation horizontal

Extension des appartement

Distribution spatiale

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SÉMINAIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE: Matérialité et Tectonique ÉVOLUTIVITÉ DU MODULE

Module Initial du projet Favela Flex

Ensemble des modules + Extension primaire du module

Consolidation des extensions.

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Le Projet exprime des variations dans sa composition.

Consolidation du gabarit général du Projet.

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SÉMINAIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE: Matérialité et Tectonique VARIATIONS DU MODULE

Diversité fonctionnel du projet.

VENTILATION DU MODULE

Schéma de Ventilation du projet.

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FRANCISCO SANTIAGO PACHECO ESCALANTE IMAGE FINALE

Possible image du Projet.

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CONCLUSION En somme, ce mémoire expose les divers concepts que définissent les favelas comme une forme architecturale différente à celles de la ville savante et non-savante. De ce fait, l’emploi du mot «altérite» sert à comprendre que les favelas sont une composition unique de l’urbanité à nos jours. Ainsi, un autre aspect qui met en valeur la place de la favela dans le monde, c’est la temporalité qui achève dès ses origines. Les favelas ont plus d’un siècle de vie. De ce fait, étudier et analyser l’évolution des favelas et son image envers le monde est l’opportunité pour questionner la place et rôle de l’architecte face à cette forme urbaine. Or, la notion des favelas est liée aux bidonvilles du monde, néanmoins son caractère historique et la relation terminologique à l’arbre «faveleiro» permet de singulariser la notion et contenu des favelas. Ensuite, l’utilisation du terme, en soi-même, renvoie au contexte vécu au Brésil jusqu’à nos jours. Ainsi, il est importante de mettre en valeur que la guerre de Canudos à fin du XIX siècle, collabore à la définition des favelas par son caractère de lutte et identité. Ce mémoire, a permis de comprendre les divers contrastes que les favelas manifestent envers les autres formes architecturales et la société contemporaine. Aujourd’hui lorsque l’on parle des favelas les notions de dangerosité, précarité et de la spontanéité arrivent en amont. Il évident qu’il existe un forte stigmatisation de la valeur des favelas d’après la société. La crainte d’accéder aux favelas se manifeste par les habitants de la métropole. Ils ne veux plus s’y approcher. La moindre interaction avec les gens et les limites des favelas signifie un risque pour leur vie. Néanmoins, la crainte dont on se référé n’appartient uniquement aux habitants «hors-favela», sinon elle se manifeste aussi chez les «favelados». La peur est alors partagé parmi les habitants. Les divers enjeux sociales, politiques et culturales de las favelas ont crée un scénario inconfortable pour y vivre. Cela renvoie et met en question la posture prise par l’état pour réagir face au développement des favelas. En effet, elles existent depuis un siècle et son développement est constante. De nos jours les favelas sont surpeuplé. Le marché immobilière se divise alors entre formelle et informelle. Pour trouver une place dans les favelas, il n’est plus nécessaire d’envahir, il est maintenant possible de louer ou acheter.

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Ces caractéristiques manifestent une complexité dans la façon d’intervenir les favelas. Lequel remet en question la manière de réagir des pouvoir politiques face à la croissances de las favelas et sa problématique. Ainsi, apprécier autrement la valeur de la philosophie du Bricolage et la solidarité comme des valeur fondamentaux d’après les favelas. Dans ce discours, ce mémoire a cherché de mettre en question la possibilité d’insertion de l’architecte face aux favelas. Puisqu’on trouve des enjeux, au niveau spatiale et structurales, qui n’ont pas été réfléchi. La conception des divers objets architecturaux ont été conçu de forme empirique. En étant, les «favelados» les seuls concepteurs de leurs maison, le besoin d’un architecte se place sous un rôle d’accompagnement. Ainsi, il est très pertinent de mettre en valeur la relation qui se crée entre l’architecte et l’habitant, car au-delà du sujet de ce mémoire, il s’agit d’une relation client-professionnel. De ce fait, comprendre la métier de l’architecte comme celui qui réfléchit spatialité que l’homme y occupe, permet aussi de réfléchir aux activités qui seront développés. Pour finir, mettre en valeur la capacité polyvalente de l’architecte deviendrait une nécessite pour les travaux collectifs: L’architecte et les habitants; L’architecte et le client; L’architecte et les demarches politiques; entre autres. Bien que, la méfiance envers l’architecte est un contrainte réelle qui existe aujourd’hui dans certains scénarios. Il est cohérente de rappeler que les habitants veulent aussi améliorer leur condition de vie. Il s’agit d’une notion naturelle dans l’Homme: être confort. Ainsi, c’est la compréhension, l’empathie et le sens de collaboration qui permettra de développer un ambiance de travail bienveillante. Ce dernier permet de conclure ce travail de recherche avec une réflexion qui sert d’ouverture à ce mémoire. Il manifeste une interrogation dans la dentition du travail de l’architecte: Si l’architecte est souvent interprété comme celui qui guide la conception des espaces, par la biais des techniques constructives cohérentes et calculées envers autrui. Serait-il le fait de partager son rôle de concepteur avec les habitants (ici favelados), lors l’intervention d’un projet, l’opportunité de redéfinir la métier de l’architecte au XXI?

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