Rapport PFE_Master Final Project

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La frange pédagogique Intégrer une école d’architecture et de paysage dans le quartier de Bois-Blancs Tome II:

Réactiver et respecter le patrimoine bâti: Vers l’intégration des modes de vies contemporains et du campus dans une réhabilitation frugale Francisco Pacheco Escalante Rapport du projet de fin d’études encadré par Antoine Béal Février 2020 1


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Réactiver et respecter le patrimoine bâti: «Vers l’intégration des modes des vies contemporains et du campus dans une réhabilitation frugale»

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Remerciements

Je tiens à remercier mes parents Martha et Francisco, pour leur immense amour et soutien tout au long de ses années au sein de ma scolarité hors de mon pays d’origine, le Pérou. À ma sœur, Ruth, pour ses avis, son soutient, ses conseils, et ses paroles encourageants. Et mon petite frère, Guido pour la énergie et joie qui apporte à ma vie. À mes enseignants, Antoine Beal, Jean-Marc Ibos, Frank Salama, pour leurs riches conseils architecturaux et pédagogiques. Et spécialement à Antoine Beal qui a suivi la conception de ce projet au sein de ce semestre, pour ses phrases architecturales et ses références pertinentes. À mes partenaires Mélanie, Eve, Louise, Ningyu et Lionel pour ses moments d’enthousiasme, joie, et bonheur à l’issue de la conception de ce projet. Une mention importante à Benoît, Julie, Cécile, Tristan, Narimane et Vinciane pour l’ambiance agréable donnée à l’atelier. À Carla, Mathias, Christian, et Juan, pour leur amitié inconditionnelle. À Mélanie Burkat, qui a joué un rôle fondamental dans ce travail en binôme, à travers ses corrections et ses conseils. À Sarah, Ouiza, Sylvie, pour leur aide et bon humeur au sein de mes études.

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Table des matières Réactiver et respecter le patrimoine bâti:

«Vers l’intégration des modes des vies contemporains et du campus dans une réhabilitation frugale»

Remerciements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 La société de demain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Avant Propos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Partie I. Créer du Sens: des architectures autour de la réversibilité.. . . . . . . . . . . . . . . . . 17 1. De la notion du «centre» à la «cité» en architecture.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Vers une architecture polycentrique et réversible.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. De l’espace public aux architectures: Lieux des Frottement. . . . . . . . . . . . . . . 4. De l’activation de la spatialité vers la création d’une expérience.. . . . . . . . . . . .

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Partie II. La frugalité autour de la réhabilitation du patrimoine bâti. . . . . . . . . . . . . . . 33 1. La frugalité autour du savoir et du faire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Le Silo Standard: La valeur du monument historique.. . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Une opération sobre: Principes de la réactivation du Silo.. . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Un opération frugale: L’intervention et sa matérialité. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Conclusion: Faire Frugal, Faire de l’architecture.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Annexes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Carnet de Valeur et des stratégies: Silo Standart. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95

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La société de demain

Envers une société Polychronique? Le monde que l’on habite expose des variations importantes aux modes de vie de l’habitant. La transition de l’ère de l’industrie à l’ère de l’information a apporté à L’Homme une vision particulière du monde. De nombreuses variations sont apparues pour s’adapter aux nouveaux besoins du monde dans un très court temps. Une accélération temporelle a pris place dans la pratique du quotidien de la société actuelle dans laquelle, il apparait une série des néologismes dérivés de l’anglais, tels que : « Zapping », « Fast-food », « Speed-Dating », « Multitasking », et le « Surfing ». Ces pratiques sont largement répandues dans les jeunes générations. Ils énoncent le sens de polychronicité dans la société d’aujourd’hui, laquelle consiste à mener en permanence plusieurs activités différentes de front. En elle, deux concepts clés la constituent : le sens d’autonomie et le faire soimême. Ce mode de vie, que l’on peut qualifier de générationnel, est significatif d’un temps social qui s’accélère. Il s’ouvre à une nouvelle culture de la vitesse, dont on peut supposer qu’elle se généralisera dans les prochaines années. A propos de cette vitesse, Paul Virilio précise : « … nous produisons, consommons, communiquons, plus vite, mais aussi davantage que les sociétés précédentes… » . Il interprète l’accélération du rythme de vie que l’on vit aujourd’hui soumis à une variation exponentielle qui se répand plus rapidement en comparaison aux années précédentes. En effet, la notion d’accélération affecte celle du temps. Le temps est devenu « fluide et à remplir ». L’objectif de la société est alors d’avoir une « vie bien remplie ». Ainsi, il y aura une tendance à vouloir faire plusieurs activités, aussi rapides soient-elles. Pourtant le temps est à la fois sacré et l’expression « ne pas perdre de temps » est présente chez les nouvelles générations. De ce fait la polychronicité devient l’élément fédérateur du nouveau rythme de vie de la société d’aujourd’hui. Ainsi, si l’accélération dans les modes de vie de l’habitant a engendré le concept présenté auparavant. Quel est l’impact génère-telle sur l’environnement? La volonté de « tout faire », est-elle liée à la qualité du résultat produit?

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Avant Propos

Parmi les multiples démarches et étapes suivies dans l’élaboration du plan guide entamé à 6. Ce rapport a l’opportunité de traiter plus en détail des problématiques qui ont été lancées de façon générale dans le tome I. Ce tome II aura pour but la mise en valeur du projet de fin d’études qui est abordé par l’auteur. Ainsi il accompagne le tome III traité et rédigé par Mélanie Burkat, partenaire et camarade avec qui la conception collaborative a commencé dès le début du semestre. De fait, le projet à présenter dans ce tome est lié aux problématiques de société comme: la ville coopérative, collaborative et la nature en ville au travers de la thématique de réhabilitation et de la notion de frugalité. Le projet se situe dans la parcelle comprise entre la rue Hegel , la place de la république, l’avenue Arthur Notebart et la limite sud-est du Silo Standard. Ce dernier représente d’ailleurs une entité significative liée au patrimoine bâti que servira d’élément clé pour le développement du projet architectural. De même il est pertinent de mentionner que cette parcelle est en lien avec le projet développé par Louise, étudiante en Master qui s’inscrit dans un programme de logements collectif et un centre de recherche pour le campus pédagogique. De plus, le rapport à la Rue Hegel et notamment au canal de la Dêule, manifeste des problématiques en terme des naissances sonores à résoudre pour le projet architectural. La chaine programmatique de ce projet se développe autour de la mixité des divers rythmes de vie des habitants et celle du campus pédagogique dans la réactivation du Silo. Ces modes de vies variés se manifestent par le biais de divers secteurs: L’habitation, La production, Le commerce, et le loisir.

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Ils se traduisent par la conception des maisons individuelles en rapport aux maisons faubourgeoises (au nord) ; par des ateliers de production comme le FabLab, l’atelier de céramique, et l’atelier du textile; par la présence d’une cafétéria, d’une serre locale, d’une salle polyvalente, ainsi que par des ateliers de modèle vivant. Dans cette démarche on intègre la relation aux programmes voisins: au sud-est, la présence de la bibliothèque et d’une grand pelouse ; à l’ouest la relation au projet de Louise et la réactivation des hangars de fioul ainsi que la liaison au Carré d’As. Ce projet créé et traite alors intimement les cheminements entre ces deux programmes par un travail particulier du sol et par la mise à distance des élément du patrimoine bâti. Pour finir, ce projet intéresse aussi la création d’espaces supports d’échanges entre les habitants, les jeunes producteurs et les étudiants. Autrement dit les lieux de frottement.

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Introduction

Ce tome II, est l’opportunité d’exposer la méthode de travail de l’auteur en question, en gardant une forte relation aux principes majeurs de la partie commune traitée à 6 tout au long du semestre. Il s’agit d’une partie personnalisée qui prend place dans les questionnements de réhabilitation du patrimoine bâti, s’incarnant à travers de la réactivation du Silo Standard. De même, réhabiliter cette entité urbaine de caractère industriel interroge plus largement son intégration dans l’avenir de la société vers laquelle on se dirige. De ce fait, il est pertinent d’avancer les principes majeurs qui dirigent les intentions de cette opération architecturale : La réversibilité et la frugalité. La notion de réversibilité permet de penser et générer des architectures qui mutent à travers le temps. Cela veut dire, anticiper au maximum l’accueil de divers programmes futurs au sein d’un même bâtiment. L’architecture doit donc à la fois répondre aux scénarios actuels mais aussi à ceux de l’avenir. Ensuite, la notion de frugalité s’inscrit dans le projet à travers l’optimisation de la réactivation du patrimoine bâti en minimisant autant que possible l’intervention à effectuer. Ce rapport se compose donc d’une première partie qui interroge l’avenir de ces modes de vies que l’on mentionne, liés au contexte du projet personnel. La notion de pédagogie au sein du site renvoie aux parcours des étudiants et à leurs rencontres et leurs croisements avec les autres utilisateurs du lieu. Ces derniers sont, des artisans, des enseignants, des petits producteurs, des chercheurs, et des habitants du quartier. Ici, la mixité des programmes élimine toute autarcie architecturale afin de valoriser les lieux de frottements et non la singularité de l’élément bâti. L’architecture se confronte alors à l’échange provoqué par l’Homme et la société. La définition d’architecture de Tadao Ando vient en tête au sein de cette rédaction: « L’architecture est un langage universel, une affaire de géométrie mais aussi de spiritualité. Selon les circonstances, on peut choisir un carré ou un triangle, mais, au fond, le résultat de tout cela doit être un lieu qui parle au cœur des humains. »1

1 Publication Journal L’Express. Entretien: Tadao Ando «L’architecture est aussi affaire de spiritualité». Fait par Lydia bacri. Publié le 31 aout 2014. 19:21hrs

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Le vide a donc un rôle à jouer dans la définition de l’espace public. Il s’agit de hiérarchiser les lieux des frottements par leur caractère activateur. Une place peut être, le matin un espace de transition, l’après-midi, un endroit pour réaliser une activité pédagogique ou, le soir un lieu de rencontre, de pause et d’échange. Ici on renvoie aux principes de polyvalence et réversibilité. D’ailleurs la deuxième partie de ce rapport est beaucoup plus focalisée sur la réhabilitation du Silo Standard et l’impact que celui-ci a sur le programme pédagogique. On présentera alors le passé du patrimoine bâti, l’état des lieux actuel et la posture choisie entre la conservation et la restauration. Cette démarche s’inscrit et s’appuie sur le principe de frugalité que l’on a avancé auparavant. Le projet est aussi une pédagogie. Avoir conscience des ressources naturelles à travers la mise en disposition de la matérialité est indispensable. Faire mieux avec le moins possible. Évoquer les définitions de conservation et restauration énoncées par Viollet-Le-Duc me semble pertinent : Conservation: «La meilleur moyen de conserver un édifice c’est de lui trouver un emploie»2 Restauration: «Le mot et la chose sont modernes. Restaurer un édifice... C’est d’établir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé»3

En effet, ce rapport que l’on appelle Tome2, est complémenté par le travail achevé dans le tome 1 du rapport PFE. De même, on se permettra tout au long de cette lecture de renvoyer le lecteur vers certains extraits présents dans les autres rapports. Ainsi, la problématique du projet développé se manifeste: «De quelle manière peut-on insérer les nouveaux modes de vies contemporains et ceux du campus pédagogique dans la réhabilitation du Silo Standard ?»

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Choay F. «Le Patrimoine en question. Anthologie pour un combat» Editions du Seuil 2009. Pg XXII Op. cit. Pg XXIII

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Abstraction: Faire du Silo, un lieux de frottement.

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I.

Créer du Sens: des architectures autour de la réversibilité.

À l’occasion de la célébration du 150 anniversaire de la fondation de l’école , en 2003 la présidence a lancé une large réflexion programmatique, dont l’objectif était triple: ouvrir le campus au public, lui donner un centre de gravité clairement repérable et regrouper les bibliothèques. En corollaire, il s’agissait également de préparer l’adaptation fonctionnelle de cette grande bibliothèque centrale à l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communicatiown (NTIC) et d favoriser la recherche de nouvelles méthodes d’apprentissages des savoir. Il fut alors décidé de bâtir un nouveau batiment emblematique d’abord baptisé “Centre de connaissance” (Ref: Rolex Learning Center. Francesco della casa et Jacques Perret)

L’intérêt de la création d’architectures réversibles est de permettre la pérennité des éléments bâtis. Elle cherche répondre à une mixité programmatique générée autour de la ville collaborative et du campus pédagogique. La cohabitation de programmes divers se met en place par la mise en relation de l’ensemble des entités architecturales. Dès lors, la mise en tension de ces architectures permettra la formation de lieux des frottements. Ceux-ci peuvent être compris entre le vide et le bâti. Dans ce projet les traces du passé, comprises par les entités significatives du patrimoine bâti, questionnent la place de la réhabilitation autour de la mixité des programmes. Comment générer des nouvelles architectures en respectant la patrimoine bâti? Comment réactiver les entités significatives dans un contexte contemporain ? Quelle est la valeur des lieux de frottement? Comment inscrire la réactivation du patrimoine bâti dans une forme de pédagogie? Cette première partie établira alors des principes pour comprendre ces questionnements et donner du sens au projet architectural : la relation entre la mixité sociale et sa traduction architecturale ; l’importance des architectures réversibles ; la compréhension des lieux des frottements ; ainsi que l’activation des espaces produits par ses acteurs. De même, cette partie évoque la réflexion du projet architectural comme transition entre les règles urbaines du plan guide travaillé à 6, vers la méthode de travail personnel, appliquée dans la réhabilitation.

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1.

De la notion du «centre» à la «cité» en architecture. Au début, de ce chapitre est mise en avant une citation liée à la construction du Rolex Learning Center, où le bâtiment y est décrit comme «emblématique» et initialement appelé «centre d’apprentissage». Il permet de comprendre une type de réponse architecturale existante liée à une programme pédagogique. Il est l’opportunité de faire un parallèle entre les notions du «centre» et de «cité» évoquées et leur traduction architecturale. Dans le premier cas, le «centre» renvoie à une notion d’autarcie qui répond à une notion de vivre en Ville. Il se reflète par des architectures dites emblématiques (comme celle du E-learning Center) qui regroupent une série de programmes mixtes dans un seul bâtiment. Alors que la deuxième, la «cité» priorise le rapport vers l’extérieur au moment d’exercer les activités et du parcours déroulé. Elle renforce la notion de l’habiter en «Entre-ville»4. Ainsi, en parlant du projet, elle traite les questions du déplacement, pour faire une cohabitation des programmes divers tels: l’habitation, la production, le commerce, la culture et la pédagogie. L’intérêt émerge à travers la compréhension des croisements des divers parcours menés par les usagers, pour générer une mixité inscrite dans un nouveau type de pédagogie autour du savoir et du faire. La société à venir vise un retour à la production locale. Elle priorise des rapports plus intimes et le sens d’appartenance du chez-soi. En architecture il existe plusieurs exemples liés à la notion du «centre» : les Learning Center, les centres culturels, ou les centres commerciaux. Des architectures qui provoquent une imposition à l’utilisateur qui la visite: «Soit tu rentres, soit t’es dehors». Il n’existe pas un entre deux. La notion d’être en ville et à la fois de faire partie d’un parcours spécifique aux activités n’est pas permis. L’architecture comme on l’a dit manifeste son autarcie.

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Liaison au Rapport commun, Tome I, Partie II, chapitre 1«Habiter en entre-ville: la nature en milieu urbain»

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Il est l’opportunité d’appliquer la notion du «cité» à Bois Blanc, et sa valeur dans le projet réalisé. Il existe une mixité des programmes traduits par des ateliers de production, d’une cafétéria, des espaces polyvalents, ainsi que des salles pédagogiques. Ainsi que, sa proximité avec la bibliothèque générale travaillée dans le plan guide et des maisons individuelles autour de la Place de la République. Pour finir, le rapport Sud du projet vers le bras mort de la Dêule et la départementale évoquent la nécessité d’une posture architecturale, face aux nuisances sonores produites. Dans ses principes, la notion de «cité» inscrite dans le projet prend son sens. Il permet de réfléchir une succession des programmes liés à la pertinence du «calme». Cela veut dire: «faire du vide quand-t-il faut ou/et insérer un programme déterminé quand il est nécessaire.»

schema «centre»

Schema «Cité» 19


2.

Vers une architecture polycentrique et réversible. Aujourd’hui nous sommes de plus en plus submergés dans une société qui prend conscience du soin a apporté à l’environnement. La notion «chez-soi en ville» se manifeste de plus en plus dans les activités du quotidien de l’habitant. Consommer local et générer des micro-économies se traduisent dans la façon de penser l’architecture. La société actuelle essaie de changer les concepts d’industrialisation issues du modernisme. La notion de «prêt à manger», «produits jetables» n’intéresse plus l’Homme contemporain responsable. Le principe de réversibilité s’applique alors pour offrir une deuxième vie aux éléments du quotidien. Produire local, produire en ville, faire la ville. Il est alors pertinent de traduire cette question de société dans la façon de penser et de composer l’architecture. La frange pédagogique alors permet de s’inscrire dans la réversibilité que l’on évoque, au travers de la mixité des programmes pédagogiques et celle de la ville collaborative. La réversibilité devient alors l’un des axes fédérateurs dans la conception architecturale. L’intention est de produire une série d’architectures qui collaborent, se mixent, se frottent, soit par le vide ou le plein, le bâti. Créer alors un bâtiment emblématique avec un programme unique n’est pas l’intérêt de ce rapport. Ici, on priorise l’activation des espaces produits par l’échange de ses acteurs et non par celle d’une architecture en autarcie. L’éclatement du programme en plusieurs bâtiments offre l’opportunité d’un maillage de la vie en société avec celle de l’école d’architecture. Celui-ci s’appuie sur le principe de réseaux polycentriques énoncé par Sievert et expliqué dans la partie commune. La mise en valeur du projet se fait par le rapport de proximité au contexte et la cohabitation des usages divers. Or, la réversibilité appliquée en architecture se manifeste à travers le choix des matériaux, la cohérence d’une trame structurelle, les traitements de façades, et aussi principalement pour son rapport au contexte. Il s’agit d’une logique temporelle, où l’architecture que l’on vise pour 2030 puisse être réinterprétée dans un futur proche ou lointain. L’avenir fait alors partie des enjeux à saisir dans la démarche architecturale. Faire simple n’est pas forcement synonyme de facile. Il s’agit de penser chaque détail architectural pour les variations futures des éléments variables dans le temps.

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Elements aux architectures

Réversibilité des éléments

Schemas de Reversibilité, Production Personeelle 21


3.

De l’espace public aux architectures: Lieux des Frottement L’espace public représente un lieu dé frottement qui incite à l’échange, néanmoins, l’architecture a aussi l’opportunité de créer, provoquer et accueillir des relations de la vie en société. Par exemple parmi les programmes divers insérés autour du Silo, la présence d’une bibliothèque évoque une rapport au silence, qui suscite des échanges de l’ordre du savoir et la théorie. On fait appelle à l’intellect. A l’autre côté, dans une cafétéria, contraire à bibliothèque l’aspect du «silencieux» et «calme» n’est pas de mise. Les échanges sont beaucoup plus bruyants et pas nécessairement intellectuels. On peut manger des petits desserts, ou de la salade, ainsi que lire le journal, ou discuter avec un ami que l’on revoit après un long moment. La notion de calme, est très ouverte. Ces deux exemples sont pertinents pour comprendre la notion du lieu des frottement tant dans l’espace public et que dans l’architecture bâtie. Les lieux de frottements sont constitués par les parcours et les croisements des flux provoqués à travers diverses activités. Il s’agit de traiter les espaces, soit vides ou bâtis, qui accueillent les divers rapports entre les usagers. Un étudiant qui prend un café, L’enseignante qui travaille avec l’artisan, le commerçant qui transporte des matériaux, les espaces de loisirs déterminés ou non, entre autres. Toutes ces activités demandent des transitions spatiales en divers aspects : le public et le privé, l’extérieur et l’intérieur, l’intimité et l’exposition, etc. L’opportunité de sortir et rentrer dans un agglomérat d’architectures qui ont des programmes éparses et liés, animant l’espace public. Cela permet de faire une transition entre ces architectures et la vie en ville. Ils engendrent une sorte de micro société capable de répondre aux concepts de la ville collaborative, et productive. La valeur du projet est aussi présente dans la classification des espaces non-bâtis. Bien entendu, la traduction du vide en espace public.

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C’est d’abord le vide qui accueille l’usager, l’échange, et principalement le rapport à la ville et la vie en société qui constitue la mise en forme de l’espace public. Ainsi, ce sont les échange poursuivis qui vont contraster la façon de transmettre le savoir et le faire parmi les habitants. De ce fait, la formalisation des espaces publics dépend de son emplacement, sa forme urbaine, son contexte proche, ainsi que sa matérialité, pour générer des réponses justes et pertinentes aux activités et besoins du public. Dans le projet, le vide se matérialise par un travail de seuil, qui priorise la mise en valeur de la friche naturelle existante, pour ensuite devenir de nouveaux types de jardins. De même, les endroits où l’on envisage une possibilité de croisements de flux seront pertinemment traités par une alternance de sols minéraux et végétalisés (pelouse)

Schemas abstrait du frottement Production Personeelle 23


Schéma: Relevé de la végétation + Végétation possible 15 Octobre Production Personnelle

Schéma: Limitation des intervention bâti possible . 15 Octobre Production Personnelle 24


Schéma: Insertion du Programme du campus dans le site 15 Octobre Production Personnelle

Schéma: Juxtaposition Général _ Lieux de Possibles 15 Octobre Production Personnelle 25


4.

De l’activation de la spatialité vers la création d’une expérience.

L’activation des espaces bâtis, ou réhabilités, sont directement à mettre en rapport avec la production locale et la pédagogie. En effet, saisir les enjeux architecturaux - tels que la lumière, la nuisance sonore, la ventilation, autrement dit le confort de l’espace - sous le principe de la réversibilité et de la frugalité sont indispensables. En architecture, comprendre les rythmes de vie de l’habitant est indispensable pour concevoir un édifice. L’architecte a en effet pour but d’offrir à l’habitant un lieu qui permet de traduire un parcours simple vers une expérience sensitive. Dans le contexte de la pédagogie et notamment celle de la réhabilitation, la convergence des programmes mixtes se lient à une question de société. Dans le projet, la présence d’une bibliothèque principale comme architecture dédiée à la recherche du savoir intellectuel fait partie de la considération pour la conception des espaces silencieux. La bibliothèque est alors un espace de calme et de concentration. A ce propos, Dominique Arnoux, l’architecte de la bibliothèque de l’Enssip ajoute: «La bibliothèque est un lieu de silence. Un lieu de décélération, de silence, où la vitesse de déplacement est proche de l’arrêt»5. Penser alors aux réponses architecturales pour confronter aux variations des vitesses du parcours de l’usager, prend son sens par la notion de rythme de vie. Cela devient alors une partie relevant de la méthode conceptuelle à saisir.

5 ARNOUX, Dominique. Entretien realisé par Philippe Schneider le 2 juillet 2014. Memoire d’étude «Qu’est que c’est une biblioteque pour un architecte?». Paris Janvier 2015.

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La réactivation des espaces délaissés, font partie de la réhabilitation6 des entités significatives du patrimoine bâti. De fait, la nouvelle vie du bâtiment confrontera les divers parcours et activités de la société future. Ainsi pour l’activer, elle devra être pérenne et ouverte à des modifications futures; sans perdre l’essence initiale, qui est de faire partie d’une ville collaborative. Cela permet de comprendre que l’activation des espaces recréés est une expérience vécue par l’utilisateur. C’est donc lié à l’interprétation de la sensibilité de l’Homme à l’issue de la conception spatiale. Or, par rapport au Silo Standart, il s’agira, par exemple d’introduire les éléments pyramidals des cellules délaissées dans une activité comme celle de prendre un café. Rendre à l’espace public un morceau d’architecture lié à la mémoire du lieu. Faire que les rythmes de vies aléatoires s’inscrivent dans le bâti et aussi dans l’espace public. Il s’agit d’une démarche humble et juste qui prend soin de l’environnement.

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Référence à la réhabilitation du silo Stand-Art S.A.

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Croquis: Activation et rapport au silo avec la presqu’île 15 Septembre Production Collective

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Photo: Silo Standart S.A «Entouré de la friche délaissés + fermeture au niveau de RDC» Production Personnelle 30


Croquis: Coupe d’intention: Réactivation de la spatialité du RDC du Silo» 30 Décembre Production Personnelle 31


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II. La frugalité autour de la réhabilitation du patrimoine bâti.

«La transition écologique et la lutte contre les changements climatiques concourent à un usage prudent des ressources épuisables et à la préservation des diversités biologiques et culturelles pour une planète meilleure à vivre. Le maintien des solutions architecturales urbanistiques et techniques d’hier, ainsi que des modes actuels d’habiter, de travailler, de s’alimenter et de se déplacer, est incompatible avec la tâche qui incombe à nos générations: contenir puis éradiquer les dérèglements globaux. Le bâtiment frugal et le territoire frugal – urbain comme rural – sont les réponses que nous avons choisies. Nous les partageons dans nos enseignements, nos interventions et nos publications. Nous les mettons en œuvre dans nos réalisations pour accompagner l’instauration d’une société heureuse et écorresponsable.»7 Alain Bornarel, Dominique Gauzin-Müller et Philippe Madec

Tout au long de ce rapport, les démarches architecturales ont été légèrement évoquées. Il est évident que dans une premier partie on s’est focalisés sur la compréhension de la transcription spatiale de certains phénomènes sociaux. Dans le tome 3 ci-joint, la maison expérimentale de Mélanie renvoie aux notions des bricolage. D’un processus inachevé qui porte sa valeur dans les constantes modifications qui s’inscrivent dans une pédagogie autour du faire. Le bâtiment devient support de pédagogie et sa durabilité manifesterait les traces de l’expérimentation achevée. De même le bâti est l’opportunité de mettre en valeur la complémentarité de ces deux projet architecturaux. Si de l’un coté c’est le bricolage le fil rouge de la réhabilitation du bâtiment de la aciérie. La réhabilitation du Silo s’inscrit notamment sous une autre contexte du campus, il est l’occasion de traiter la frugalité autour du savoir et du faire. Il s’agit alors d’optimiser la qualité de la réhabilitation avec la moindre intervention possible. Faire ce presque rien qui donne de la valeur à l’avenir du patrimoine bâti. Cette intervention porte sa valeur dans la mesure de faire une ville moins consommatrice et collaborative. La mise en valeur de la réhabilitation s’insère dans une question de société.

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Source en ligne: «Manifeste pour une frugalité hereuse et creativé» Publié le 18 Janvier de 2018.

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1.

La frugalité autour du savoir et du faire. Ici, on abordera l’intérêt d’inscrire le principe de frugalité dans la pédagogie. Définir le terme frugalité est alors fondamental pour la compréhension de ce rapport. D’après Larousse, il explique: «Ce qui se nourrit de peu, qui vit d’une manière simple». On peut alors comprendre que sa transcription en architecture fait appel, à l’optimisation des ressources pour faire une intervention la plus pertinente et adaptée possible. Se nourrir alors de la moindre quantité de matériaux et outils pour générer un résultat qualitatif. Ce constat renvoie à la notion du travail commun qui est celle de générer une ville qui intègre des modèles économiques soutenables. Précédemment on l’explique de façon introductrice, mais l’intérêt de faire une architecture frugale se traduit fondamentalement dans sa démarche et dans le processus qu’elle poursuit. Elle8 vise à Faire mieux, avec la moindre intervention possible d’éléments. De ce fait, la réactivation du patrimoine bâti, qui est celle du Silo, offre l’opportunité de traiter la réhabilitation comme une pédagogie permanente autour du savoir et du faire. De même, Alain Bornarel ajoute: «La démarche frugale vise d’abord à réduire au strict minimum les besoins énergétiques par une conception bioclimatique, tout en construisant des bâtiments agréables à vivre: la frugalité peut être heureuse. Nous savons faire, aujourd’hui, des édifices sains et confortables sans ventilation mécanique ni climatisation, voire sans chauffage.»9

La frugalité comme principe majeur de la réhabilitation permet de réfléchir et de saisir un impact cohérent et économique dans la société à venir. Dans le cas du Silo Standard, aujourd’hui il est considéré comme une objet abandonné, sombre, dégradé, qui représente une barrière entre sa partie sud et nord. La forte présence des cuves et son rez de chaussé enfermé évoquent l’image d’un bâtiment qui entrave la vue et la lumière Ainsi, tel que Bornarel énonce, la question de bio-climatisme ouvre une éventail des possibilités à la façon d’insérer le programme pédagogique dans le Silo. Et, son rapport aux modes de vie de la société contemporaine. Complémenter la mixité programmatique et les lieux des frottements autour du campus par le biais de la réactivation du patrimoine bâti, renforcent la notion d’une pédagogie qui ferait émerger le sens du projet architectural.

8 Il est constitué par une ensemble des architectures pédagogiques. 9 Source en ligne: Journal Reporterre, le journal d’Écologie. Article de presse: «Pour une architecture frugal» 14 fevrier 2018. Ecrit par: Alain Bornarel, Dominique Gauzin-Müller et Philippe Madec.

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BOIS-BLANCS Avwenir du quartier

Présence des objets disseminés à rehabiliter

ARCHITECTURE

Entités significatives

TERRITOIRE Bâtiment barrière à son contexte urbain

Etat des lieux: SILO

Abandon Dégradation Aspect Technique

Projet de Réhabilitation Projet pédagogique

INTERVENTION Rdc Permeablé Mis en valeur du passé Intervention bioclimatique

Savoir et Faire SOCIETÉ

FRUGALITÉ Faire le mieux avec peu.

Savoir et Faire

Réversibilité

Moins de consommation. Optimisation des ressources. Travailler une nouvelle pédagogie. Qualité énergétique.

Créér du sens au projet

BATIMENT REACTIVÉ

RÉVERSIBILITÉ

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Réversibilité Nouvelle societé Mixité programatique Mise en tension des programmes Lieux des frottements


2.

Le Silo Standard: La valeur du monument historique. La valeur du Silo se classe par son rapport histoire dans sa définition en tant que «monument historique». Il participe clairement au passé historique de Bois blanc, par sa forme, sa simplicité et sa composition volumétrique qui font appel à ce que l’on nomme la «mémoire du lieu». Pour Françoise Choay, le terme monument historique n’appartient pas aux artefacts conçus intentionnellement afin de rappeler une mémoire vivante. Il est, au contraire, une construction intellectuelle, liée à une valeur abstraite du savoir10. De ce fait, le Silo est un monument historique qui renvoie au passé industriel. Sa réactivation vise alors la préservation de son caractère historique dans l’avenir du projet de société et pédagogie collaborative. «Le Silo Standart S.A, ancien centre de céréalier à l’allure massive devenue malterie, est témoin d’une évolution typologique. Celui-ci dépasse la simple fonction de conservation pour accueillir les différentes étapes de fabrication du malt, du stockage de l’orge jusqu’à aux procédés de germination. Abandonné depuis plus de quarante ans, le silo s’est libéré de l’emprise des divers entrepôts qui l’accompagnaient et trône désormais seul au milieu d’une étendue laissée en friche. L’édifice pressente des 31 cellules ou cuves, dont 15 d’elles en proue du bâtiment, et les autres 16 restantes dédiées aux activités de la malterie en poupe. Ces deux parties du bâtiment ont deux trames structurelles carrés et régulières mais de dimensions différentes. L’une à 4.25m (poupe) et l’autre à 3.5m (proue). Ensuite, dans la séparation de ces deux spatialités tramées émerge un joint creux qui forme deux espaces de circulation verticale et un grand four industriel. Ainsi, une grande partie structurelle du bâtiment est composée par des murs épais en briques de 45 cm.»11

La compréhension spatiale et structurelle a été possible par le biais d’une intervention urbaine. Il a s’agit d’arpenter l’édification, la découvrir, et faire un relevé photographique personnalisé dans une sorte d’expédition «urbex». Cela a permis de comprendre les divers rapports du bâtiment dans son contexte : lumière, fluidité, nuisances sonores, ventilation, vis-à-vis, intériorité, entre autres. De ce fait, il permet d’adopter une posture face à un existant destiné à accueillir de nouveaux programmes pédagogiques. La rationalité et simplicité du bâtiment visent à une préservation de son caractère actuel, en ayant une mise en distance juste par rapport aux nouveaux éléments. (Pour une meilleure compréhension, voir Carnet de Valeur aux annexes ci-joint)

10 Choay Françoise, «Le patrimoine en question. Anthologie pour un combat» Editions du Seuil. 2009 pag. V 11 Cobb Martin, «C’est à l’école qu’on apprends des belles ruines. Une école d’architecture et de paysage à Lille: pour une éthique de la condition durable sur la friche Standart S.A à Bois Blanc.» Projet de fin d’études 2017 - 2018.

36


«Leur visage architectural est d’une telle fermeté que le spectateur saisit sans ambiguïté devant une force si convaincante le sens de ces édifices. L’évidence de ces bâtiments ne découle pas de la supériorité matérielle de leur dimensions gigantesques - ce n’est pas dans cette direction qu’il faut chercher la raison de leur présence monumentale -, mais c’est bien davantage le sens de ces grandes formes exactes autonomes, claires et nettes de leurs constructeurs qui s’exprime»12

12

Gropius, Walter «Die Kunst in industrie und handel», Werkbund 1912 - 1915

37


38


Photo prise par MĂŠlanie Burkat. 01 Septembre

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«Le terme monument dérive du substantif latin «monumentum» tout artefact ou ensemble d’artefacts délibérément conçus et réalisés par une communauté humaine, quelles qu’en soient la nature et les dimensions, afin de rappelle à la mémoire vivante, organique et affective de ses membres, des personnes, des événements, des croyances, des rites ou des règles sociales constitutifs de son identité.» Françoise Choay sur la definition du terme Monument.

«Le monument historique n’est pas un artefact intentionnel, création ex nihilo d’une communauté humaine à des fins mémoriels. Il ne s’adresse pas à la mémoire vivante. Il a été choisi dans un corpus d’édifices préexistantes en raison de sa valeur pour l’histoire (qu’il s’agisse d’histoire événementielle, sociale, économique, ou politique, d’histoire des techniques ou d’histoire de l’art...) Et/ou de sa valeur esthétique. Autrement dit, dans son rapport à l’histoire, le monument historique se réfère à une construction intellectuelle, il a une valeur abstraite de savoir. En revanche, dans son rapport à l’art il sollicite la sensibilité esthétique à l’issue d’une expérience concrète. » Françoise Choay sur la definition du terme Monument Historique

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«Lille à ses fusiles»: Monument à Lille

«Silo standart» Monument Historique à Bois Blanc

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1. Acheminement du grain brut sur le toit-terrasse. 2. La préparation: On fait mûrir le grain dans des silos, où il doit être oxygéné au maximum. Le grain, en respirant, libère de l’eau et de la chaleur. Ces produits de combustion doivent être évacués car ils pourraient entraver le vieillissement du grain. 3. Le trempage: Le trempage consiste en une suite de trempages d’environ douze heures chacun entrecoupés de périodes d’aération. Le but de cette étape est de fournir à l’orge toute l’eau et l’oxygène nécessaire à la germination. Cette étape dure de 40 à 60 heures à une température variant de 12 à 14°C. 4. La germination: Le grain humide est stocké environ dix jours dans une immense pièce (le germoir) où il est constamment en mouvement afin qu’il ne pourrisse pas. La pièce doit avoir un taux d’humidité élevé et une température entre 12 et 15°C. 5. Le touraillage: Les grains sont transférés dans la touraille. C’est un immense four où l’on va griller les grains d’orge. Cette étape permet au grain de trouver sa coloration. Le grain restera environ 30 heures dans la touraille, à une température de 45 °C. 6. Acheminement du grain germé sur le toit terrasse. 7. Le dégermage: On effectue un dégermage des grains, on élimine les grains non germés. Puis on laisse vieillir les grains deux ou trois semaines avant de brasser.

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u grain brut sur le toit-terrasse

6 1

7

2

3

5

4

Schema de fonctionnement du Silo Standart.

On fait mûrir le grain dans des silos, où il doit être oxygéné au maximum. rant, libère de l'eau et de la chaleur. Ces produits de combustion doivent ls pourraient entraver le vieillissement du grain.

trempage consiste en une suite de trempages d'environ douze heures és de périodes d'aération. Le but de cette étape est de fournir à l'orge gène nécessaire à la germination. Cette étape dure de 40 à 60 heures à variant de 12 à 14°C.

Le grain humide est stocké environ dix jours dans une immense pièce (le constamment en mouvement afin qu'il ne pourrisse pas. La pièce doit midité élevé et une température entre 12 et 15°C.

es grains sont transférés dans la touraille. C'est un immense four où l'on s d'orge. Cette étape permet au grain de trouver sa coloration. Le grain 0 heures dans la touraille, à une température de 45 °C.

u grain germé sur le toit-terrasse

On effectue un dégermage des grains, on élimine les grains non germés. llir les grains deux ou trois semaines avant de brasser.

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Quatrième étage_1:500

Troisième étage_1:500

Deuxième étage_1:500

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Premier ĂŠtage_1:500

Rez-de-chaussĂŠ_1:500

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Operation «Urbex»: «Attention l’escalier est écroulé!» Photo prise Océane Valentin 46


Operation «Urbex»: «Elle sont pas mal les cuves, hein!..» Photo prise Océane Valentin 47


Operation «Urbex»: «Auch, ici les cuves sont très bas... Ça fait mal!!» Photo prise Océane Valentin 48


Operation «Urbex»: «Tout est prêt à tomber!!» Photo prise Océane Valentin 49


3.

Une opération sobre: Principes de la réactivation du Silo. «Je pense que l’architecture d’aujourd’hui doit réfléchir aux tâches et aux possibilités qui lui sont intrinsèquement propres. L’architecture n’est pas un véhicule ou un symbole pour des choses qui n’appartiennent pas à son essence. Dans une société qui célèbre le non essentiel, l’architecture peut opposer une résistance, contrecarrer le gaspillage des formes et des significations et parler son propre langage. Je crois que le langage de l’architecture n’est pas une question de style spécifique. Chaque bâtiment est construit pour un usage spécifique dans un lieu spécifique et pour une société spécifique. Mes bâtiments essaient de répondre aux questions qui émergent de ces faits simples aussi précisément et de manière critique que possible» Peter Zumthor sur Architecture.13

La réactivation du Silo pose des contraintes diverses : par sa volumétrie et son rapport actuel au contexte. Il exprime le sens d’une édification qui fait barrière au quartier de Rives d’haute Dêule et les alentours. C’est alors l’opportunité pour nous de générer des espaces perméables et connectés aux différentes façades. Il présente une rupture dans la répartition de ses rez de chaussée qui ne sont pas homogènes entre eux. La variation de niveaux oscille de 0.90m et provoque une dénivellement à saisir par rapport à son contexte extérieur. Néanmoins, à l’intérieur du silo, presque la totalité du rez-de-chaussé offre des grandes qualités spatiales face à une possible intervention, malgré sa périphérie fermée qui incite une lecture massive du bâtiment. Sa périphérie est alors à saisir, d’une façon pertinente et frugale. Il s’agit d’une recherche pour perméabiliser la moindre quantité des éléments bâtis. Dans cette réhabilitation et mise en valeur du monument industriel de Bois Blanc, on priorisera la mise en distance, pour l’insertion des nouveaux éléments architecturaux en rapport à l’existant. La nouvelle intervention n’a pas pour but d’opacifier les structures anciennes, au contraire il s’agit de les mettre en valeur, les exposer, les distinguer et les respecter. Sous ce discours, il est pertinent de faire référence au projet de réhabilitation du musée du Kolumba érigé par Péter Zumthor14. Ce dernier accentue la mise en valeur de l’ouverture par l’architecture. En effet, il priorise la lumière naturelle et la mise en oeuvre des matériaux et met en place la conception d’une passerelle au dessus les ruines existantes pour générer une rapprochement entre les ruines et la chapelle des années 40. .

13 https://www.archdaily.com/19389/peter-zumthor-pritzker-2009-laureate 14 Architecte Suisse, gagneur du Prix Pritzker en 2009

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MusĂŠe de Kolumba. Peter Zumthor. Source en ligne: https://wp.eghn.org/fr/itineraire-des-jardins-local/itineraire-des-jardins-local-cologne/le-musee-kolumba-de-cologne/

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Or, à la différence du projet du Zumthor, ici, c’est l’industrialisation qui exprime et manifeste la mémoire du lieu. Ainsi, loin de l’aspect religieux du musée de Kolumba, ici, il existe un forte intention pour le respect des éléments industriels présents. Il s’agit la mise en valeur des cellules, le traitement des façades, la prolifération du rez-de-chaussé pour accueillir la mixité programmatique. De ce fait, le projet vise la réactivation du Silo et la création d’une partie du projet global du campus pédagogique par une intervention frugale. Le projet s’inscrit alors dans une sobriété pour viser l’insertion du patrimoine et sa perméabilité au contexte existant. La réponse au rez-de-chaussée dénivelé se fera à partir d’un travail de seuil pensé depuis le plan Guide. Le parcours et le croisement de l’habitant est à l’issue de la réhabilitation architecturale du Silo Standart. (Plus de détails dans le carnet de valeur et stratégies ci-joint)

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MusĂŠe de Kolumba. Peter Zumthor. Source en ligne: https://wp.eghn.org/fr/itineraire-des-jardins-local/itineraire-des-jardins-local-cologne/lemusee-kolumba-de-cologne/

MusĂŠe de Kolumba. Peter Zumthor. Source en ligne: https://wp.eghn.org/fr/itineraire-des-jardins-local/itineraire-des-jardins-local-cologne/lemusee-kolumba-de-cologne/

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«La pratique de la réhabilitation interroge également les processus de production de l’espace bâti. Il s’agit en effet non seulement d’aborder la transformation du bâti à l’échelle de l’intervention sur l’enveloppe, mais également de penser l’évolution de son organisation, de la densité des espaces, des pratiques, usages et solidarités, en se positionnant à l’échelle des territoires. De plus, si la réhabilitation est aujourd’hui une réalité de la pratique architecturale, le positionnement des architectes dans « les marchés de l’existant » reste relativement complexe, face à un secteur majoritairement géré “en direct” par la maîtrise d’ouvrage» Olivier Chadoin et Yvon Lamy. Être architecte: les vertus de l’indétermination. Limoges, France : Pulim. 2013

«L’architecte est clairement respectueux de l’aspect religieux qu’il souligne en intégrant les fenêtres au-dessus d’une vaste étendue de maçonnerie. La strate perforée sert le même enjeu en amenant de la lumière au sein des niveaux inférieurs tout en ayant l’aspect d’une façade aveugle. Les seules ouvertures au niveau de la rue sont donc deux entrées, l’une menant au musée, l’autre à la chapelle de Böhm, que le bâtiment de Zumthor enveloppe.» Ellis Woodman dans Le courrier de l’architecte.

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Schemma de la mise en distance

Mise en distance appliquĂŠe aux colonnes

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4.

Un opération frugale: L’intervention et sa matérialité. La nature du site est composée d’une série des strates végétales délaissées. Ces strates font partie de la friche existante proche de la presqu’île. Ainsi dans ce travail de réhabilitation, la nature du sol est aussi prise en compte dans le projet. Il s’agit de profiter des qualités spatiales de la friche. Par exemple située au sud du Silo, la présence d’une grande pelouse répond à l’intention de préserver l’état actuel de la végétation et de l’utiliser en tant qu’espace public. Du côte nord-ouest la grande ombre portée du Silo impactant l’autre partie de la friche, permet la création de jardins d’ombre. Un espace peut être dédié à la culture de fougères, des scolopendres ou des plumeuses ; de la végétation cohérente à son milieu. La relation extérieur - intérieur du Silo se fait à partir du travail du seuil. On réutilise la terre déblayée dans les autres projet du campus pour créer une continuité du sol via un parvis minéral. La périphérie du bâtiment propose, dans le rez-de-chaussé désormais perméable, l’ouverture stratégique de certains murs du bâtiment, pour créer une fluidité spatiale cohérente. Cela permet également de perméabiliser le caractère de «barrière» du silo, pour profiter et accéder à ses intériorités spatiales. Les ouvertures faites proposent d’y laisser les traces du chantier visibles, pour faire un rappel sobre de la technique d’intervention architecturale en propos de cette réhabilitation. Pourtant, dans certains endroits qui demandent une intervention structurelle, la mise en place de nouveaux éléments (poutre, poteaux, etc) en acier pour rejoindre les charges sera nécessaire. C’est le cas de la partie centrale du Silo, laquelle est composée par des murs porteurs. Ensuite, la spatialité intérieure du germoir, présente des longs murs parallèles de 1m de hauteur en béton servant d’espaces de rangement, en séparation des programmes de production. L’implantation du nouveau programme engendrera cependant certaines ruptures de ces derniers. D’autre part, à l’étage, une partie du projet présente des contraintes spatiales. Ce sont les espaces finales des cellules composées par les pyramides invertis de 2m hauteur situées au plafond, ce qui crée des séparations spatiales. En elle, il convient la suppression stratégique de certaines parties de la dalle pour faire une liaison entre le rez du chaussée et l’étage, en créant des doubles hauteurs et en ramenant de la lumière naturelle de l’étage vers le Rdc. De même ces perforations servent à définir le parcours possible à travers l’espace. Plus qu’une perforation, l’intervention s’agit de créer des nexes entre ses espaces. C’est alors l’opportunité de faire une opération frugale

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Opération: «Spatialité au-dessous les cuves.»

Surface de la dalle < 1.80m

Hauteur 1.80m

Cas d’intervention d’espaces inutilisables au dessous les cuves 1/500 57


Zone d’intervention d’espaces inutilisables 1/500

Définition des zones à intervenir

Suppression stratégique

Zone d’intervention d’espaces inutilisables 1/500 58

Rapport spatiale vertical.


Croquis: Cas d’intervention d’espaces inutilisables au dessous les cuves 1/500 Production Personnelle.

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Opération: « Ouverture du RDC, intervention aux cloissonement»

Façade sud_ouest du Silo Standart. Photo prise par Thomas Petit

Perméabilisation des éléments 60

Croquis détail


Perméabilisation Travail en maquette. Intention de la «Mise en distance» Maquette 1/50 Production personnelle 61


Croquis détail des structure ajoutées 62


63


64


Conclusion: Faire Frugal, Faire de l’architecture. Au sein de ce rapport on évoque fortement la notion de réhabilitation du Silo, et son insertion vers une nouvelle mixité programmatique. Les questions de société ont été également abordées à l’issue de la partie I. La notion de frugalité en architecture est liée à l’intérêt de ce rapport. Elle énonce la pensée architecturale de l’auteur et sa réflexion face à la société à venir. En tant que futur architecte, il est indispensable de faire une architecture au profit de l’Homme, mais surtout au profit de l’environnement. On est conscients que dans le monde où l’on vit est exposé à des soucis environnementaux forts. Les ressources naturelles se réduisent doucement. La flore, la faune, la nature en soi, souffrent des impacts des décisions prises par l’homme en société. Ce rapport est l’opportunité de s’exprimer à travers un regard critique et sensible sur la façon de penser l’architecture. L’avenir de la nature est en jeu et il est de notre responsabilité de le soigner par le biais de nos actions. De ce fait, l’architecte, comme celui qui opère un art de bâtir, doit procurer le soin et le respect de l’environnement, dans chaque démarche conceptrice. L’espace de vie de l’Homme peut être conçu sous diverses formes, mais la terre et le monde est à tous nous. Sans elle, il n’y aurait pas d’espace pour vivre. Faire frugal, faire de l’architecture, incite à une réflexion sur les modes de vies que l’on possède et vers leur possible amélioration. Le concept de frugalité s’applique alors dans chaque micro-activité que l’on exerce, et bien évidemment dans l’architecture. Par exemple, essayer de réutiliser des emballages durables pour faire les courses, éviter les plastiques jetables, consommer local, entre autres. Ainsi, en architecture, et notamment dans le cadre de la réhabilitation que l’on a présenté, il existe cette forte intention de soigner chaque trace du passé pour la mettre en valeur. Faire avec ce que la terre et l’histoire nous offre pour la conception d’un projet architectural pensé pour une société juste et consciente du soin de l’environnement. Pour finir ce rapport, j’aimerais vous partager que la valeur de ce projet architectural a sa genèse dans la façon de traiter la réhabilitation d’un monument historique dans un projet de société de ville collaborative. Et comment cela, à partir d’une méthode juste et sobre inspirée par la frugalité, peut faire d’elle un type de pédagogie. Le projet, l’expérience, et la méthode suivis ont fait partie de l’ensemble de l’apprentissage effectué durant ces années à l’École d’Architecture et du Paysage de Lille..

65


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Bibliographie Ouvrages consultés. • Boito Camilo «Conserver ou Restaurer» Editions de l’encyclope de nuissances. • Choay Françoise «Le patrimoine en question: Anthologie pour un combat» Éditions du Seuil. 2009 • Gardner Howard «Les intelligences multiples: la théorie qui bouleverse nos idées reçus» Editiorial petit forum. Retz. • Davis Mike et Monk Daniel B. «Paradis Infernaux: les villes hallucinées du neo-capitalisme» Editoriale, les prairies ordinaires. 2007 • Davis Mike «Le Pire des mondes possibles: De l’explosion urbaine au bidonville global» • Koolhaas Rems. «Junkspace» Éditions Payot et Rivages. 2011 • Sieverts Thomas. «Entre-Ville: Une lecture de la Zwischenstadt » Editions Parenthéses.

Travaux académiques. • Cobb Martin «C’est à l’école qu’on apprends des belles ruines. Une école d’architecture et de paysage à Lille: pour une éthique de la condition durable sur la friche Standart S.A à Bois Blanc.» Projet de fin d’études 2017 - 2018. • El Beze Birac. «L’architecture vernaculaire: l’expression d’une révolte». Mémoire du séminaire de recherche. 2018-2019. • Schnider Philippe «Qu’est ce que c’est une bibliothèque pour un architecte». Mémoire d’études de 2015. Enssib. Sous la direction de Pascal Robert. • Vigilia Carla «Tiers Inclus: L’hybridation à l’éprouve du projet urbain. Cureghem (Bruxelles), un quartier populaire de transit et une terre d’accueil multi-communautaire… entre abandon et convoitise» Projet fin d’études février 2019

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Articles consultés • «Penser autrement les modes de vie de 2030» Cahier des nouvelles problématiques de société. Fait par le ministre d’écologie et du développement durable et de l’énergie. • Rapport à madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche «Les Learning centres : un modèle international de bibliothèque intégrée à l’enseignement et à la recherche». Décembre 2009.

Articles en lignes. • https://wp.eghn.org/fr/itineraire-des-jardins-local/itineraire-des-jardins-local-cologne/le-musee-kolumba-decologne/ • https://dedona.wordpress.com/2010/05/04/monumento-a-los-fusilados-de-lille-f-desruelles-1929/ • https://www.lexpress.fr/culture/art/tadao-ando-l-architecture-est-aussi-affaire-de-spiritualite_1570947. html • https://www.archdaily.com/19389/peter-zumthor-pritzker-2009-laureate • https://www.lahaine.org/est_espanol.php/la-estetica-engeliana-y-lo • https://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_1462 • https://www.lemoniteur.fr/article/peter-zumthor-le-point-de-depart-du-projet-est-l-idee-d-usage-d-habitat-ausens-le-plus-large.1140064

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Annexes

69


Maquette 1/500 12 Septembre Prodcution personelle 70


Maquette 1/500 27 Septembre Prodcution personelle 71


Maquette 1/500 19 Octobre Prodcution personelle 72


Maquette 1/500 21 Novembre Prodcution personelle 73


Maquette 1/500 15 DĂŠcembre Production personnelle 74


Maquette 1/500 15 Decembre Prodcution personelle 75


1/200

76


Test 1: SĂŠparation du Silo 27Octobre Production personnelle 77


Test 1: Ouverture de la pĂŠriphĂŠrie. 27 Octobre Production personnelle 78


Test 1: Suppression d’un Hangar de fioul 27Octobre Production personnelle 79


Definition de galerie traversable 9 Novembre Production personnelle 80


Comparaison des intervention 15 DĂŠcembre Production personnelle 81


Processus pĂŠdagogique. 9 Novembre Production personnelle 82


Processus pĂŠdagogique. Travail du Contexte 14 Novembre Production personnelle 83


1/50

84


Processus pédagogique. Compréhension du Silo à partir de la maquette. 14 Octobre Production personnelle 85


Processus pédagogique. Compréhension du Silo à partir de la maquette. Du 15 Octobre au 17 Octobre Production personnelle 86


Processus pédagogique. Compréhension du Silo à partir de la maquette. Du 15 Octobre au 17 Octobre Production personnelle 87


Processus pédagogique. Compréhension du Silo à partir de la maquette. Du 30 Novembre au 15 Décembre Production personnelle 88


Processus pédagogique. Compréhension du Silo à partir de la maquette. Du 30 Novembre au 15 Décembre Production personnelle 89


Processus pédagogique. Compréhension du Silo à partir de la maquette. Du 30 Novembre au 15 Décembre Production personnelle 90


Processus pédagogique. Compréhension du Silo à partir de la maquette. Du 30 Novembre au 15 Décembre Production personnelle 91


Processus pédagogique. Compréhension du Silo à partir de la maquette. Du 30 Novembre au 15 Décembre Production personnelle 92


Carnet de Valeur et des StratĂŠgies

93


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Carnet de Valeur et des stratégies: Silo Standart S.A Ce carnet de valeur est une analyses sensitive et concrète fait au sein de «l’Urbex» réalisé. Il s’agit d’une analyses à la matérialité, à son état de préservation, ses capacités spatiales et les possibilités d’intervention.

Valeur Architectonique: Il se définisse pour sa qualité spatiale, ainsi que son aspect structurelle. De même, la mise en relation entre les éléments qui composent les espaces intérieur du bâtiment sont indispensable à considérer dans ce critère.

Valeur Patrimonial: Ce critère cherche exposer la valeur patrimoniale des parties qui composent le bâtiment industriel. Il s’agit de vérifier sa révélation historique et fonctionnel ainsi que son impacte à nos jours.

Valeur Symbolique - Paysagère: Elle est comprise aussi pour son apport à l’Homme. Critère lié à l’aspect paysagère des pièces de l’édification et son contexte. Ce que le bâtiment produise visuellement.

Valeur D’authenticité: Analyser les parties du bâtiment qui se conservent dans son état d’origine. Vérifier s’il y a eu des réparations, modification, ou dégradations par rapport à sa conception initiale

Valeur Fonctionnelle: Il s’agit de comprendre les opportunité techniques que le bâtiment offre dans son état actuel.

Etat de conservation: Définir l’état de dégradation du bâtiment, et les pièces de sa composition.

95


3 2

Coupe Longitudinale_1/500

3

2

1 Plan 1er ĂŠtage_1/500

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Murs Porteurs

Vue Extérieur Diagnostic:

1

Vue Intérieur Valeur Architecturale

2

Vue en détail

3

Stratégies

* Pollution par l’atmosphère Valeur Patrimoniale * Nettoyer, et restaurer les Murs abîmés. * Présence des graffitis aléatoirement par * Permeabilisation du RDC. tout dans l’intérieur. Valeur Paysagère-Symbolique * Enlever les murs ajoutés après * La peinture blanche empêche à la brique l’abandon. de respirer et retient ainsi l’eau. Valeur d’authenticité * Créer des ouverture pour générer une * Efflorescence. Dépôts du sel continuité ext/int du bâti. * Rupture de l’interiorité et l’exterieur. Valeur fonctionnelle * Si la réactivation nécessite, ajouter des * Rapport de la matérialité aux maison éléments structurales. alentours. État de conservation

97


3 1

2

Coupe Longitudinale_1/500

2 3 1

Plan du rez de chaussĂŠ_1/500

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Trame Structurale: Poteaux_Poutres_Dalles

Trame _ 4.25

Poteau_3étage

1

Dalle tramé

2

3

Diagnostic:

Valeur Architecturale

Stratégies

* Pollution par l’atmosphère * Présence des graffitis autour des structures. * Faible présence du ferraillage structurelle exposé. * Hautes niveaux d’humidité. * Forte présences des points thermique. * Accumulation d’eau étalée aux planches.

Valeur Patrimoniale

* Mettre en valeur la spatialité générée par la trame * Lavage, Décapage, et surfaçage avec des enduits hydrofuges. * Mis en distance aux nouveaux éléments. * Principe «boite dans un boite». * Générer des activités dans ses espaces. * Intervention aux espaces contraints par les cuves.

Valeur Symbolique Valeur d’authenticité Valeur fonctionnelle État de conservation

99


1 3 2 Coupe Longitudinale_1/500

1

Plan du 2eme ĂŠtage_1/500

100


Cellules du silo _ Cuves

2

Vue Intérieur

1

Rapport spatial aux terminaison des cuves.

3

Diagnostic:

Valeur Architecturale

Stratégies

* Pollution par l’atmosphère * Présence des graffitis aléatoirement par tout dans l’intérieur. * Couche de peinture blanche au dessous du béton. * Rupture de l’espace avec les pyramides inverties. * Passage de l’eau à travers les cellules.

Valeur Patrimoniale

* Comprendre les cuves comme éléments d’haute valeur historique. * Préserver les cuves à l’identique. * Lavage à pression sur surface affectés. * Décapage des parties décolles. * Réparer les sections nécessaires. * Procéder le Ré-surfaçage aux endroits le béton à été abîme.

Valeur Symbolique Valeur d’authenticité Valeur fonctionnelle État de conservation

101


1

2

4

3

Coupe Longitudinale_1/500

Escaliers

Espace écroulé

Plan du 2eme étage_1/500

102


Les espace verticaux «Les Joints creux»: Escaliers

1

Vues en détails

2

Verticalité escalier

3

Espace écroulé

4

Diagnostic:

Valeur Architecturale

Stratégies

* Escalier écroulée en dernière étage. * Risque d’écroulement des pièces oxydées * Présence des graffitis aléatoirement par tout dans l’intérieur. * Verticalité intéressante. Rapport spatial riche. * Forte luminosité. * Rapport visuel au contexte dans les escaliers.

Valeur Patrimoniale

* Protéger les zones en risque d’écroulement. Échafaudage. * Retirer les pièces en péril. * Restaurer les escaliers existantes: Lavage, Décapage, Resurfaçage avec crépi. * Mettre en valeur la grande verticalité de l’espace. * Restaure à l’identique les escalier existante.

Valeur Symbolique Valeur d’authenticité Valeur fonctionnelle État de conservation

103


2 4

1

Élévation Sud-oueste_1/500

104


Ouvertures et Menuiseries: Fenêtres.

Vue d’ouverture

Vue d’ouverture

Vue Extérieur

Diagnostic:

1

Vue Intérieur

Valeur Architecturale

2

Vue d’ouverture

3

4

5 Stratégies

* Dégradations considérables Valeur Patrimoniale * Prendre mesure des menuiseries. * Luminosité prédominante * Démontages des pièces en péril. * Trame simple de la menuiserie, renvoie Valeur Paysagère-Symbolique * Restaurer à l’identique. la notion du bâtiment industriel. * Respecter la trame industriel. * Rapport au contexte par de vues Valeur d’authenticité * Mettre en valeur son rapport paysagère. paysagères. * Présence des parpaing en béton après Valeur fonctionnelle l’abandonne du bâtiment. * Ferraillage exposé État de conservation

105


106


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