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i-j
OCT
25
1929
/
CATALOGUE DE
L'OEUVRE DE
LEONARD DE VINCL
Digitized by the Internet Archive in
2011 with funding from
Boston Public Library
http://www.archive.org/details/cataloguedeloeuvOOrigo
CARTON DE SAINTE ANNE de
'
I
Ac a de me i
Pvoj a I e
de L o
i
idr e s
..
CATALOGUE DE
L'CBîUVRE DE
LÉONARD DE Par
le D'
VINCI,
RIGOLLOT.
A PARIS, CHEZ DUMOULIN, QUAI DES AUGUSTINS,
1849.
N" 13.
/^^'
A MONSIEUR DE CAYROL, A COMPIÈGNE.
Monsieur et Ami
Vous seil,
êtes à la fois
mon
confident et
mon
con-
vous m'avez donné tant de preuves d'un
et
sincère intérêt
,
que
c'est
pour moi une véritable
de vous soumettre les
obligation
motifs qui
me
font livrer à l'impression le présent opuscule.
Vous savez par quel concours de circonstances après avoir inséré , en
1
840, dans
les
Société des Antiquaires de Picardie
siècle/]e
)
,
,
un Essai
la
his-
du Dessin en Picardie (ou plutôt
torique sur les Arts
en France
Mémoires de
,
depuis l'époque romaine jusqu'au xvi^
me trouvai
entraîné, sans en prévoir les con-
séquences, à en entreprendre une nouvelle édition. Je
qu'avec esquisse
pris
mon ,
alors
bien
,
libraire
,
plus
l'engagement de revoir cette
de la compléter, et de
térêt plus général
,
avec moi - même
la
rendre d'un in-
en y comprenant des parties
fort
,
VI
(
)
importantes par elles-mêmes
mais qui se trouvaient
,
en dehors du cadre que je m'étais d'abord tracé, puisque je ne m'y occupais que de la France. Il
les
m'avait cependant bien fallu indiquer que dès
premières années du xvi' siècle
arrivé
,
l'art italien
à son point le plus élevé, à une perfection
qui n'a jamais été surpassée, était venu y faire une
soudaine irruption et produire
complet
ment
les
le plus
et c'est à peine si je pouvais y citer seule-
,
noms
qu'il s'agit
historiques
les plus célèbres
;
mais actuellement
d'un livre qui doit avoir pour et
sur
critiques
Constantin jusqu'à la laisser
changement
le
de côté
fin
l'Art
titre
du Dessin depuis
du règne de François
italien tout entier,
l'art
Études
ne produire qu'une œuvre tronquée
I^^,
c'eût
été
et priver le sujet
annoncé de ce qui devait nécessairement en former la portion la plus instructive (i).
Préoccupé de ce projet
des promesses peut-être
et
hasardées que j'avais
faites
moyens de m' éclairer
j'entrepris plusieurs voyages
pour
visiter des
;
monuments
,
,
je cherchai tous les
des tableaux
,
des sta-
tues, mais je restai longtemps indécis, ne sachant
Les écoles de Cologne, de Bruges, de Nuremberg et d'Augsbourg méritaient aussi d'être traitées avec un soin pro(i)
portionné à leur importance ^^
volume.
;
c'est ce qui
a été
fait
dans
le
,
VIÏ
(
;
au juste ce que je pourrais de
me
faire.
répugnait
me
réduire au rôle d'abréviateur, et de
tenter de donner
de Georges Vasari
un résumé des ouvrages ,
de l'abbé Lanzi
gnara et de Seroux
abandonner
la partie,
) ,
est
classiques
j'eusse
;
persuadé que tout
une production
(
con-
du comte Cico-
,
d'Agincourt
ne contient rien de nouveau
ment
me
li
préféré livre qui
au moins relative-
inutile
,
dont une
loi
de-
vrait défendre l'impression.
Je ne commençai à prendre courage que lorsque je
pus
Recherches italiennes
lire les
Rumohr
(i) (
,
de feu M. de
3 volumes publiés de 1827 à 1851
J'y trouvai des
vues neuves et fécondes
de patientes investigations
,
et
la
,
).
le résultat
rectification
de
nombreuses erreurs échappées aux premiers historiens de Fart, particulièrement à Vasari;
dont
il
serait injuste
de
faire
erreurs
un reproche au célèbre
biographe, à qui on est redevable de tant de précieux renseignements, mais qu'il reconnaître et signaler (2).
(1)
(2)
le
25
juillet
cependant
Je résolus donc d'ex-
Rumohr
Charles-Frédéric-Louis-Félix de
Dresde,
fallait
est
décédé à
1844.
D'autres Allemands ont continué, en Italie, les recher-
ches commencées par M. de
mort à Florence en 1840
,
Rumohr
,
tels
que
le
D^ Gaye
auteur d'un ouvrage intitulé Car-
teggio inedito d'artisti dei secoli xiye-xv^-xvr , etc. 1839-1841 eC le
D' Ernest Forster, qui a publié en 1835 des Additions
aux nouvelles
histoires de l'art.
,
(
traire de l'ouvrage
VIII
)
de M. de Rumohr, ce qui
ticulièrement applicable à
mon
plan, ne
était par-
me
propo-
sant pas d'ailleurs de traiter d'une m.anière didac-
tique l'histoire de Fart en Italie, mais de m' arrêter sur les époques principales
,
sur les chefs d'école
partout enfin où la discussion pouvait être utile et offrir
des considérations nouvelles
dement sur ce que tout
le
,
en glissant rapi-
monde pouvait
savoir, et
qui n'a qu'un intérêt secondaire.
Les emprunts nombreux par M. Rio
,
dans
tienne^ 1837,
ne
faits
le livre intitulé
me
à M. de
Rumohr,
de la Poésie chré-
détournèrent pas de
mon
entre-
prise, car je reconnus bientôt qu'il lui arrive le plus
souvent d'en altérer
le
sens et de les
appuyer des doctrines exclusives de parti
,
nuisible
toujours
et
falsifier,
pour
dans un intérêt
à l'appréciation
de
la
vérité.
Plus tard je craignis de m' être livré à un travail inutile,
quand
je vis
annoncer une nouvelle Histoire
de la Peinture italienne (1859-1843)
,
par M. Jean
Rosini; mais je fus étonné, en la lisant, de l'igno-
rance complète où l'auteur
était resté relativement
aux importantes recherches de M. de Rumohr,
et
en
général de l'absence de critique et de portée, qui se fait
regretter dans
instructif,
et
un ouvrage qui pouvait
être fort
qu'enrichissent de nombreuses
vures. J'en ai cependant tiré quelque parti,
graet
il
(
m'a
Jx
)
servi de contrôle sur plusieurs points de détail.
Un
des résultats les plus reniar(|uables des Recher-
ches italiennes est, en quelque sorte tion de l'école de peinture de
la
TOmbrie
cru depuis pouvoir désigner sous ticulier d'école
,
le
recomposi-
que Ton a
(
nom
tout par-
mystique), dont les éléments avaient
servi à former, assez arbitrairement, ce qu'on appelait l'école romaine, et qui eut et illustres représentants le
pour derniers chefs
Perugin et Raphaël. Ce
sujet, fertile en aperçus ingénieux, en considérations d'un ordre élevé
,
et sur lequel se sont exercés
des écrivains d'un mérite distingué
de Montalembert
,
comme
le
comte
a été exposé avec plus de
,
mé-
thode, et complété par M. Passavant, dans son bel
ouvrage intitulé
(1859).
Raphaël
J'y ai puisé
et
son père Jean Santi
abondamment;
il
m'a fourni
sur le peintre d'Urbin et sur ses œuvres, des rensei-
gnements que Ton chercherait en vain dans toires
même
les plus estimées,
M. Quatremère de Quincy
telle
de rArt (1842
celle
de
(i).
Je n'ai eu garde de négliger le toire
que
les his-
), et la
Manuel de V His-
seconde édition, publiée
en 1847, du Manuel de V Histoire de la Peiriture (i)
dans
On
sait
les
archives d'Urbin, et publiées en 1822, 1829
que
les
découvertes
faites
par
le
^
Père Pungileoni, et
1831,
ont jeté un jour tout nouveau sur la famille et les premières
années de Raphaël.
,,
(
du
D*"
X
)
Kugler. Ce ne sont que des résumés
,
mais où
un ordre méthodique,
se trouvent rassemblés, dans
et avec la patience et l'érudition qui caractérisent les
Allemands
du dessin faire
et
,
principaux
les
aux
artistes.
aux
faits relatifs
Seulement
il
faut
arts
n'en
usage qu'avec précaution , car, dans l'arrange-
ment des matières
dans leur appréciation
,
souvent un esprit trop systématique
bandonne plus
qu'il
,
,
il
règne
et l'auteur s'a-
ne convient à ces considérations
transcendantes ou plutôt nébuleuses , qui obscurcissent une bonne partie des publications d'outre Rhin et
en diminuent
la valeur.
Je viens de vous faire pressentir, Monsieur et ami,
que
je consacrerais à l'histoire de
importante
;
elle devait être
Raphaël une place
proportionnée au mérite
extraordinaire de ce génie privilégié, qui n'a enfanté
que des chefs-d'œuvre
changé de manière existence tions.
,
dans
et qui
,
semble n'avoir
cours de sa trop courte
le
que pour atteindre à toutes
,
les perfec-
pensé que rien ne pouvait être plus ins-
J'ai
tructif et plus
propre à inspirer le goût du beau
que de donner
le catalogue
rangées
,
complet de ses œuvres
autant que possible
nologique chose bien
;
selon leur ordre chro-
,
ce n'était pas d'ailleurs pour moi une difficile,
puisqu'il
me suffisait de l'extraire
de l'excellent ouvrage de M. Passavant.
En me
livrant à ce travail
,
il
me
vint la pensée
,
XI
(
môme
d'en essayer un du
Vinci
peintre
5
)
genre pour Léonard de
non moins célèbre
doué aussi d'un
,
génie du premier ordre, mais qui, moins heureux
que Raphaël
,
n'a
pu
malgré sa longue carrière
,
admirateurs
laisser à ses
,
que
fort
peu de produc-
tions authentiques. Il
ne
pas
suffisait
pour rédiger ce catalogue
,
,
de
chercher dans les diverses biographies de Léonard, les indications relatives à
était
ses ouvrages
^
l'essentiel
de recueillir une appréciation éclairée des ta-
bleaux disséminés dans toute l'Europe, qui sont mis, avec plus ou moins de fondement
,
sous le
nom
de
ce grand artiste. Il
y a longtemps que
même
les plus
les attributions des ouvrages,
célèbres
,
avaient besoin d'être sou-
mises à une révision impartiale fiance et sans
;
on adoptait de con-
examen des dénominations qui avaient ,
été appliquées
au hasard ou données par des pos-
sesseurs intéressés , et les livrets officiels des galeries
elles-mêmes, fourmillent
royales
l'ignorance
,
à l'incurie
ou à
la
d'erreurs dues à
mauvaise
Pour se bien connaître en tableaux
,
foi.
pour discer-
ner avec certitude une œuvre originale de ses copies
ou de
ses imitations
l'auteur,
il
faut être
sorte d'instinct
,
,
pour en nommer sûrement
doué d'un
tact spécial, d'une
que l'expérience, des observations
multipliées et attentives développent et perfection-
,,
(XII nent. C'est
un
talent
que
)
les artistes,
même
les plus
habiles, possèdent rarement (i), et qu'on rencontre
chez d'ancien» marchands de ta-
plus souvent
le
bleaux, parmi lesquels on choisit d'habitude les ex-
ou appréciateurs en
perts
étonné de
fois
titres d'office.
la rare habileté
;
mais aussi
d'une grande ignorance est
elle
transactions
vente
aux
,
suspecte
fort
,
et
est par-
de ces gens-là
promptitude de leur coup-d'œil leurs remarques
On
ils
,
de
,
la
de la finesse de
sont pour la plupart
quant à leur probité
intermédiaires obligés des
;
chargés de rédiger les catalogues de
5
leur intérêt personnel se trouve trop souvent
prises avec celui de la vérité
,
pour qu'on puisse
se fier à eux.
cependant des personnes honorables qui
est
Il
joignent aux qualités précieuses de l'expert
l'in-
,
struction de l'érudit et le goût épuré de l'artiste. Je
me
bornerai
Monsieur
,
et
ami, à vous en
citer
deux,
auxquelles cet essai sera principalement redevable
(i)
pour
Témoins
les certificats
donnés par MM. Gros
attester l'originalité d'une copie
du Louvre par un
,
de
la
et
Ingres,
belle Jardinière
copie faite dans la première partie du xvi" siècle,
artiste
Flamand
,
et
appartenant alors à un riche
Amé-
du membres de
ricain, et le ridicule Catalogue des tableaux de la galerie
cardinal Fescli
l'académie de autres.
,
rédigé eu 1841
Saint-Luc, de
,
par
MM.
les
Rome, Camuccini,
Borrani
et
XIII
(
de ce qui peut teurs
de
recommander aux yeux des ama-
première est M.
la
:
le
)
le
D*"
Waagen
des tableaux de Berlin
la Galerie royale
directeur
,
,
qui
,
de-
puisplus de dix ans, parcourt les collections publiques
ou particulières de l'Europe richesses
;
il
commença par
,
pour en signaler
visiter
F Angleterre
les
et les
merveilles de l'art enfouies pour la plupart dans les
somptueuses résidences de
M. Waagen
l'aristocratie britannique.
vint ensuite à Paris
il
,
y
fit
une étude
toute spéciale des miniatures des manuscrits de nos
bibliothèques et soumit le Musée du Louvre à un
examen scrupuleux certains tableaux
indications
du
,
le
;
jugement
(ij.
livret devaient
y a de trop d'un amateur à M.
sauf divers points
5
fortes erreurs matérielles
dans
la Lettre
directeur du Bulletin de l'Alliance des
le
M.
le
directeur
du
de Berlin, sur quelques-uns des tableaux de la galerie
du Louvre (brochure lithographiée pour
les
quelques récla-
Arts, au sujet des jugements 'portés par
mus e'e
dans
mettre en émoi cer-
Mais je pense que
(i) Il
porta sur
les erreurs qu'il signala
taines susceptibilités et excitèrent
mations
qu'il
qu'il soit nécessaire
teur qui
l'a écrite, n'ait
,
sans date, de 30 pages ),
de la discuter
;
il
semble que l'ama-
connu que par oui-dire
les assertions
de M. Waagen; ainsi, par exemple, voici ce qu'on y lit sur le tableau placé au Louvre sous le n" 1090, et indiqué dans notre catalogue sous »
Charles Yil {sic)
,
»
de chairs, d une
si
le n"
...
:
«
Quant au portrait de
qui est d'une finesse exquise dans les tons
grande perfection dans
les détails, et qui
,,,
XIV
(
où
le
doute est permis
la
,
)
plupart de ses apprécia-
tions seront sanctionnées par les
hommes impartiaux
et désintéressés.
Dans
années suivantes, de 1839 à
les
M. Waagen
1845,
dirigea sa course vers les régions
tagneuses de la Saxe Bavière, la Souabe
et explora la
,
Franconie
la
,
Baie, puis dans l'Al-
visita
il
,
mon-
sace, Strasbourg et Colmar avant de parcourir le Palatinat. Les relations de ces voyages artistiques
publiées successivement en 1837, 39,
43
et
45, ren-
ferment une instruction aussi agréable que solide
nous fournissent de précieuses indications;
exemple ,
ses observations délicates
ainsi,
et
par
peuvent appren-
dre à discerner des œuvres véritables de Léonard
de ses disciples ou imitateurs Bernardin Luini,
celles
» offre cet
avantage
rare et
si
si
précieux dans les ouvrages
de n'avoir pas poussé au noir, veuillez ne pas
»
de Léonard
»
en déshériter ce peintre
»
pour en enrichir Perino del Yago
»
reutin d'origine, mais qui a
»
de Raphaël. Le fond seul de ce tableau indique
»
appartenir à un peintre de cette école. » Or, c'est à Bel-
traffio
que
,
que ce portrait
c'est le
extrait
n" 1088
dont
est
il
,
digne à tous égards
qui est à la vérité Flo-
constamment
suivi les principes
est attribué par le D' qu'il
qu'il
Waagen
ne peut
,
tandis
donne à Perin del Vague.
— Un
abrégé peut-être de l'ouvrage de M. Waagen,
trop
donné dans
,
tome 3
le
Arts, (1844)
,
,
page 110 du Bulletin de V Alliance des
paraît avoir été le seul texte d'après lequel
Vamateur a composé sa
lettre.
,
(
Jean
Antoine
ont été
)
André
et
Bellraffio
lesquelles elles
que des
XV
souvent confondues
si
peu exercés
amateurs
avec
Solario
leur
et
même
ont
parfois préférées.
y a tant de profondeur dans
Il
rait
Léonard , son exécution
laborieuse
qu'il faut
,
le
génie qui inspi-
était si
recherchée
quelque réflexion
et
,
si
une cer-
taine étude pour apprécier les rares beautés de ses
productions légère
tandis
,
que
la couleur plus
,
touche plus
la
brillante de ses
facile
,
plus
bons élèves
séduisent, dès l'abord, surtout lorsqu'ils ont peint d'après des compositions de leur illustre maître (i). d'obligations encore à
J'ai plus
M. Passayant
directeur de l'Institut de Stsedel à Francfort. Lorsqu'il se
préparait à publier V Histoire de Raphaël
(i) Il faut se
souvenir de ce passage de Vasari, où
la
manière de procéder de Léonard.
»
lure
un grand ressort de
,
il
«
expose
il
Pour donner à sa pein-
employait les oppositions
lumière et de l'ombre
^
les plus
aurait voulu obtenir et
»
fortes
»
il
»
core que le noir, afin de ménager plus d'éclat aux parties
»
éclairées.
Mais
de départ
la teinte la plus
»
» et
la
;
il
cherchait pour ses fonds quelques tons plus sombres en-
de modeler
il
lui arrivait
que
,
prenant ainsi pour point
vigoureuse et
le plus possible ses
s'
efforçant de finir
ouvrages,
il
les
amenait
»
à une localité sourde et privée de lumière, qui semblait ren-
»
dre plutôt les effets de
Le nière.
S^ Jean-Baptiste
la
nuit que
du Louvre
est
ceux du
jour. »
un exemple de cette ma-
,
(
que je viens de en Angleterre
citer
,
il
XVi
)
se rendit
,
par la Belgique
pour connaître par lui-même
,
les
ouvrages du peintre d'Urbin qui
s'y trouvaient
en visitant
ne manqua pas d'y
faire
collections,
les
il
de nombreuses observations sur
autres maîtres, et
a publié
il
,
œuvres des
les
en 1835
le résultat
,
Waagen
de ce voyage qui peut-être a donné à M. la
mais
;
même
pensée d'entreprendre des recherches du
genre.
M. Passavant qui ,
avait fait
précédemment
une étude appro-
dant plusieurs séjours en Italie,
monuments de
fondie des
l'histoire
dû nécessairement porter son de Vinci dont
les
pen-
,
de
l'art
,
avait
attention sur Léonard
productions sont au rang des plus
précieuses de la peinture
,
aussi
il
a ajouté à la tra-
duction allemande de Vasari un supplément relatif à ses tableaux (T. 5, il
a fourni
,
part, l'"^, pag.
45
et suiv.) et
au KunstblaU de 1838, des documents
particuliers sur l'école de peinture fondée
Lom-
en
bardie par Léonard.
Vous devez penser d'après
cela,
avec quelle reconnaissance je reçus
que voulut bien
me
passage à Amiens
communiquer
,
,
faire
Monsieur l'offre
M. Passavant
,
et
ami,
généreuse
lors
au mois de juin dernier
,
de son de
me
sur les œuvres de ce grand maître
,
des notes inédites qui étaient le fruit de ses longues
recherches, en m'autorisant à en faire usage.
Il
a
,
XVII
(
tenu
la
promesse
)
m'avait donnée et cette espèce
qu'il
de coopération d'un connaisseur aussi distingué sera appréciée
ceux qui
je l'espère
,
comme
,
mérite
,
par
liront cet essai.
Cependant l'abondance
que
elle le
je suis
des matériaux
et la valeur
parvenu à réunir,
donner au
finirent par
catalogue que j'avais entrepris
,
une extension dispro-
portionnée avec la place que je lui destinais d'abord
dans mes Études historiques sur VArt du Dessin.
donc pensé
Quoique esprit
,
qu'il valait
mieux
cet ouvrage soit
le publier
mais peut-être, à
la
,
l'y
que sera
Monsieur
et
ami
,
le
même
rattacher
manière d'un ballon
pourra-t-il faire préjuger ce
J'aime à croire
séparément.
composé dans
ne pouvais plus songer à
je
J'ai
^
d'essai
le reste.
qu'après avoir
patiemment entendu mes raisons ^ vous accorderez votre assentiment au projet que je vous soumets.
Agréez
,
je
vous prie
,
l'assurance de
mon
térable attachement.
M.
A Amiens
,
J.
ce 15 janvier 1848.
RIGOLLOT.
inal-
Léonard, né en 1452, au château de dans
Vinci,
valul'Arno, était enfant naturel de Ser Piero
le
d'Antonio, notaire de la seigneurie de Florence (i); il
ne
fut effectivement le
mes que son père la famille
,
et
il
d'aucune des
fils
avait épousées
,
mais
il
trois
vécut dans
est à croire qu'il a été légitimé.
Quoique nous n'ayons à nous occuper de
comme
lui
que
de l'un des plus grands peintres qui aient
On
(i)
fem-
ignora longtemps la véritable date de sa naissance,
Dei , bibliothécaire à Florence
,
la
trouva dans l'arbre généa-
logique de la famille Vinci, qu'il a publié en 1771, dans
tome
II,
Lucca, 4
page cxxvii des Elogi degli uomini vol. in-8°.
Le Père Sébastien Resta
illustri
dont
,
le
Toscani,
les
recher-
ches sont consignées dans quelques lettres recueillies par Bottari
,
en 1754
sur ce
fait
,
,
faisait naître
Léonard en 1467
entièrement erroné
,
qu'il avait
,
en s'appuyant
vu
Jugement
le
dernier de Michel Ange. Mariette, dans sa lettre au comte de Cayius, dit qu'il naquit
en 1443.
— Les
faisaient supposer
mémoires manuscrits du Milanais que
c'était
en 1444;
le calcul
,
Pagave
sumait l'année 1445; d'Argenville se rapprochait plus de vérité, en indiquant 1455.
,
de Vasari préla
existé
il
5
XX
(
•
)
que nous ne disions pas que
est impossible
un génie sublime qui agrandit
ce fut
humaines
toutes les connaissances
que
,
cercle de
le
décou-
ses
vertes scientifiques et ses recherches philosophiques
placent à la tête des savants de son époque.
également supérieur par magination, de
Tâme
les
de
et
Homme
grandes qualités de
l'i-
en qui la nature
l'esprit,
semble avoir voulu montrer sa toute-puissance en faisant aussi
le plus
beau
et
le
le
plus fort de ses
contemporains.
Nous empruntons
ces expressions à
M. Libri
,
qui
a employé une partie du 3^ volume de son Histoire des sciences mathématiques en Italie
naissance des
(1840)
,
lettres ^
jusqu'à la
fin
^
depuis la re-
du xvir
siècle
à exposer les travaux de Léonard dans les
mathématiques ,
la
physique et
vaux encore conservés dans
la philosophie
;
tra-
ses manuscrits auto-
graphes déposés particulièrement dans
les biblio-
thèques publiques de Paris et de Milan (i).
M.
Libri dit
que
les
succès que Léonard obtint
dans toutes les branches des connaissances humaines suffiraient à l'illustration
(
il
i)
Outre
les détails
de plusieurs savants
mais
donnés sur ses manuscrits , par M. Libri,
faut lire V Essai sur les ouvrages
physico-mathématiques de
Léonard de Vinci, avec des fragments
tirés
de ses manuscrits,
V( 1797), qui n'est au que l'introduction d'un ouvrage qui n'a pas été publié.
par Jean-Baptiste Venturi; Paris, an reste
,
,,
(
nous croyons ajoute
qu'il
XXI
)
suffisamment raison lors-
qu'il n'a pas
que Léonard
ne
s'occupa
dentellement des arts du dessin
nous
que sa
5
nous pensons
;
gloire principale et la
repose sur les progrès qu'il a
qu'acci-
plus durable
fait faire
à la pein-
ture. Ses découvertes scientifiques ont été
longtemps, de beaucoup dépassées péniblement
pulser
contemporains
que
l'histoire
demi
pu
n'ont
,
Léonard , qui tissage chez
faut
des travaux
de son
pinceau
encore d'un magique éclat et, depuis et
il
com-
de ses
pour apprécier leur valeur, tandis
5
chefs-d'œuvre
les
et
depuis
,
le
brillent
trois siècles
être surpassés.
de bonne heure en appren-
fut placé
sculpteur Andréa del
Verocchio
,
poursuivit avec persévérance les recherches délicates et réfléchies
un
s'était
appliqué, avec
soin peut-être trop minutieux, à l'exacte imitation
U arriva
des objets.
de
de son maître, qui
la
par une étude assidue des
,
lois
forme, à atteindre, dans l'expression des
gures, une sûreté
,
une
finesse d'expression et
fi-
une
profondeur de sentiments jusque-là entièrement in-
connues
;
aussi s'est-il acquis de
les artistes
et
de son temps
une grande
pas
,
dans
autorité.
,
bonne heure
chez
une haute considération
Cependant on ne
lui
la plupart des nouvelles histoires
la place qu'il a droit
,
d'occuper
,
celle
de
donna l'art
de fondateur 2
,
(
XXII
)
d^une science anatomique positive (i)
et
de
per-
la
ception claire et intelligente de tout ce qui concerne le
modelé
accuser Vasari rection vait
5
mouvement. Peut-être doit-on en
(2) et le
qui n'a pas compris combien la di-
,
peut-être subtile et peu pratique
Léonard
,
pour dissiper
était nécessaire
que suile
nuage
qui couvrait encore les productions de la peinture
malheureusement
biographe italien passa sur ses
le
premiers travaux, soit qu'ils soit qu'il
lui fussent
inconnus
ne sut pas en apprécier l'importance
pour nous
détails suffisants, ce qui serait
manière dont se développa
peintre. Sans doute
nous
il
(1) Il faut s'entendre sur
est
moins
Michel-Ange, que
il
:
le
si
instructif,
génie de ce grand
le
montre dans son jeune
âge, tantôt observant continuellement
cupa Léonard
(5)
à nous faire connaître avec des
n'était pas préparé
la
;
et
cherchant
ce point; l'anatomie dont s^oc-
muscles, où triompha
la science des
des
l'observation
effets
produits sur nos
organes, par les affections de l'âme ou les passions. (2)
Le modelé ou
dispensation de
la
forme extérieure
,
la
forme intérieure
lumière
et
des ombres
,
,
ou bien encore
et le
la
contour ou la
furent traités par lui dans leur ensemble et
leurs détails, avec une largeur
et
une vérité
nou-
tout-à-fait
velles. (3)
On avait
déjà accusé Vasari d'avoir traité avec négligence
la vie de Léonard
,
et
même
d'avoir plutôt contribué à
em-
brouiller qu'à éclaircir ce qui était relatif a ses ouvrages, peutêtre dans l'intérêt de
nardo da Vinci
,
Michel-Ange
,
dont
il
était le rival.
(
Leo-
von Hugo Grafen von GaUemherg, page 97.
)
XXIIl
(
à imiter les apparences
si
)
variées des formes indivi-
duelles (i), tantôt méditant sur les principes fonda-
mentaux de
l'art
passionnée
tantôt
flexions
,
mais
,
il
;
tantôt emporté par
une ardeur
plongé dans de profondes ré-
nous
fallait
faire voir, dit
M. de
Rumohr(2), au moyen d'exemples, par quelle gradation
il
monta
assez haut et
pour avoir entrepris
terminé
et
du xv^
nières années
domina
siècle,
,
assez son sujet
dans les dix der-
cène
la célèbre
du
couvent des Dominicains de Santa Maria délie Grazie de
Milan,
de Raphaël
,
et cela
avant les essais de
la jeunesse
avant les premiers grands ouvrages de
Michel-Ange. Quoiqu'en général l'attitude et
vement de prudence d'esprit,
le
mou-
ses personnages dénotent en lui plus de et
de choix que de
facilité et
de liberté
on ne peut méconnaître que, dans
la distri-
bution harmonique et l'ordonnance des diverses parties,
dans l'indication assurée des lignes
et des
formes
organiques des corps , dans leur dessin et la perfection de leur
modelé
ses contemporains et
,
il
a de beaucoup
montré
le
dépassé
premier jusqu'où
pouvait s'élever le peintre qui s'était rendu maître
de tous
(i)
Il
les
Part.
modelait et dessinait constamment dans son enfance
dit Vasari
(2)
moyens de
;
c'était là sa fantaisie la plus forte.
Italienische
Forschungen
,
tome
II,
page 306.
,
(
.
Rien ne
XXIV
)
serait plus instructif
que de pouvoir com-
parer entr' elles les productions de la jeunesse de
Léonard avec
de son âge
celles
celles qui appartiennent vie.
mûr
et
de distinguer
aux diverses époques de sa
L'étude de la marche progressive de son talent
pourrait se faire dessins
,
aussi à
était possible
s'il
premiers temps,
de ses nombreux
l'aide
de discerner ceux de ses
qui sont peut-être attribués aux
vieux maîtres florentins, tandis que ceux que l'on conserve en France ou à Milan appartiennent aux
années où
Ce
qu'il
il
avait atteint son apogée.
importe de constater
et d'éclaircir, c'est
ce que Léonard avait conservé de fois sculpturale et pittoresque,
la direction, à la
imprimée par Polla-
juolo et le Verocchio à la peinture florentine, déjà
perfectionnée privés les plus
,
et qu'il dota
si
de qualités dont furent
beaux ouvrages du Ghirlandajo,
savoir:
une connaissance approfondie des formes organiques et
son application sûre et délicate à la pratique.
Ce mérite déjà immense en lui-même, est le plus solide
fondement de
on doit comprendre
la science
perspective linéaire
,
porté à
ainsi
l'art
du
que
clair
le
un degré très-éminent
,
,
et
puisqu'il
dans lequel
obscur et de la
sentiment du beau fut
encore relevé
dans Léonard en ce qu'il conçut une idée plus pure et plus grave
sujets
de ce qui convient à
religieux,
qu'il
n'était arrivé
la dignité des
à aucun
des
,
XXV
(
peintres
de
florentins
)
seconde moitié du
la
xv*'
siècle.
Sans doute jets
ne
Fra Filippo
l'école de
,
d'une manière juste
les considère
souvent heureuse,
et
su-
traita ces si
que relativement au mouvement
on et
à l'action dont elle faisait son point de vue principal. Celle de clair
,
Cosimo Roselli
de piquant
et
pression, mais toutes
plaît
par ce qu'il y a de
de caractéristique dans son ex-
deux furent également impuis-
santes à rendre les pures émotions de l'âme, la douce
harmonie des sentiments religieux de leur signification intime
ment malheureuses dans généralement altérée
,
dant
elles furent particuliè-
;
leurs vierges dont l'idée
on se
serait possible
: il
soit fait illusion
un champ plus
laisser ,
que dans
en préten-
par une représentation vague et
5
tateur
se pénétrer
dérive plus ou moins direc-
tement du type Giotesque cette vieille école
et à
indécise
libre à l'imagination
du spec-
mais cela n'est pas applicable aux peintres
moins anciens qui
donné aux
traits
,
dans
le
caractère plus décidé
de leurs madones, ont montré quelle
préoccupation les dirigeait et quelle
était leur
ma-
nière de sentir. .
C'est ainsi
que
quelque chose de
les
vierges de Fra Filippo ont
commun
et
de grossier
Cosimo Roselli sont laides, Sandro Ghirlandajo
et
;
celles
de
Dominique
leur donnent l'apparence de braves et
,
(
honnêtes bourgeoises
XXVI et
)
semble que
il
pinceau
le
de Filippino n'ait pris pour modèles que de jolies grisettes.
Au
contraire
il
,
appartient à Léonard
dès ses
,
premières madones (à St.-Onufre (i), à Lucques
dans
la
maison Buonvisi )
,
de combiner
,
beauté
la
ravissante de la forme et le maintien le plus gracieux
avec le caractère élevé qui S'il est
Pérugin
vrai
ait
comme on
comme
,
été l'élève
commande
le dit
la vénération.
Vasari
,
que Pierre
du Verocchio ou plutôt
peut raisonnablement
le
seulement perfectionné sous sa
penser,
direction
pourrait très-bien que cette conception , et
d'un sens
si
été
si
,
s'est
se
il
délicate
intime, par laquelle les compositions
chrétiennes de Léonard se distinguent
ment de
s'il
celles des Florentins
communiquée par
le
,
lui ait
Pérugin qui l'aurait trans-
caractère spécial, dans celle classer
heureuse-
de son temps
plantée de l'école ombrienne,
Pour pouvoir
si
dont
elle
forme
le
du Verocchio.
chronologiquement
les
ou-
vrages de Léonard qui sont parvenus jusqu'à nous,
ou sur lesquels on possède des renseignements plus
ou moins exacts
miné
il
les principales
Après (i)
,
celle
On verra
faut préalablement avoir déter-
époques de sa
vie.
de sa naissance qui, ainsi que nous plus loin que la date de la Vierge peinte au
couvent de Saint-Onufre
,
est
un
sujet de discussion.
XXVII
(
r avons
dit
)
a été longtemps ignorée, vient celle où,
5
fatigué de vivre obscur
ou
délaissé dans son pays,
quitta la Toscane pour aller à Milan
Louis Sforze trateur
dit le
Maure,
alors régent
du duché. Lorsque Vasari a
1494
rendit qu'en
alors
,
évidemment.
se trompait
contemporains
ou adminis-
dit qu'il
Il
,
croit qu'il se rendit
,
même
qu'en l'année 1500
,
les
Milan
en 1480.
Il
y jusqu'à l'in-
armées françaises. On
pendant ces moments
chez son ami Melzi, à Vaprio,
dans
qu'il arriva à
c'est-à-dire
vasion du Milanais par les
aux Français
,
et peut-être
séjourna jusqu'en 1499
s'y
résulte des témoignages
et des indications existantes
au moins en 1483
ne
dit-on empoisonner,
fit
propres manuscrits de Léonard
livré
l'appelait
que Louis-le-Maure succéda
réellement à son neveu, qu'il il
où
,
il
et
difficiles,
ne quitta le Milanais
lorsque Louis-le-Maure eut été
et qu'il vit
que Louis XIÏ
pas disposé à employer ses talents.
Il
n'était
retourna alors
à Florence avec son fidèle Salai et le mathématicien
Fra Luca Pacciolo.
Il
y fut accueilli avec faveur par
le gonfalonier Soderini qui lui assigna
une pension
convenable.
En 1502
,
il
parcourut une partie de
l'Italie
qualité d'ingénieur-général et d'architecte
attaché
au service de César Borgia, duc de Valentinois Appelé assez singulièrement dans
(i)
selle
(
article
Léonard de Vinci
), le
la
en
(i),
Biographie univer^
duc Valentin.
xxvm
(
alors
pourvu du
titre
)
de gonfalonier
de capitaine-
et
général de FÉglise.
En 1505 ou 1504, Florence
,
il
fut
chargé de composer à
pour l'ornement du palais
carton deda bataille d'Anghiari. fut
il
fit
11
,
un voyage en France
quelque temps
1506
paraît qu'en
employé par Louis XII , on présume
alors
le célèbre
et
qu
il
même
qu'il
y demeura
(i).
Léonard retourna en Lombardie en 1507; à Vaprio, resta dans ce pays en
1508
et
il
revint
1509, pen-
dant qu'il se trouvait sous la domination de Louis XII,
monarque
reçut de ce
et
diverses faveurs, entre
autres celle d'une prise d'eau dans le canal qui va de
Saint-Christophe à Milan et le roiy
pour Amboise.
Il
alla,
titre
de peintre du
en 1510, à Florence
pour soutenir ses droits à l'héritage de son oncle François et revint à Milan en 1512 avec son élève Salai.
Vers ce temps
le-Maure
,
parvint à
,
Maximilien
,
fds de
Louis-
rentrer dans ses états et l'on
présume que Léonard
fit
de nouveau son portrait.
Après que les Français eurent abandonné
le Milanais,
par suite de la bataille de Novare, Léonard alla à
Rome avec (i)
On
ses élèves Giovanni (peu t-êtreBeltraffio),
trouve à cette date, dans ses MS., un dessin du jar-
din de Blois (Blés)
,
et
des indications relatives à des carrières
existantes dans le marquisat de Saluées, et qu'il aurait visitées.
,,
XXIX
(
Francesco Mclzi et
Fanfoia
,
Salai
)
Lorcnzo (sans doute, Lollo)
,
Taulomne de
peut-être Fojano), dans
(
1514, en compagnie de Julien de Médicis
Léon X, auquel Mais en 1515 Milanais
le
5
le
France à
temps
8 décembre
le
I«^, et
il
Il
paraît
mourut au château de doux
il
se rendit en
que pendant
la
Sologne
et
ne
près d' Amboise
,
a remarqué que Vasari parlait autrement des
sentiments
religieux
de Léonard dans
édition de ses œuvres, publiée en
première
,
la
seconde
1568, que dans
qui vit le jour en 1550. Gela s'explique
tout naturellement par les progrès inquiétants le
le
2 mai 1519, après avoir été longtemps malade (2).
On
la
pape pour
aucun ouvrage digne de sa haute renommée.
laissa
le
le
s'occupa surtout d'un projet
de canal pour l'assainissement de
Il
couronne
retourna à Milan
il
;
sur ses instances,
y vécut
qu'il
avec
qu'il eut
fm de 1516.
la
la
trouver (i) et l'accompagna à Bo-
concordat signé
avec François
de
dès que François I" se fut emparé du
de l'entrevue
lors
frère
s'adjoignit en passant à Florence.
peu après son avènement à
,
Léonard vint logne
,
il
,
protestantisme faisait alors
(1) Il
Pavie, toire,
le
probablement
Lion mécanique
comme
les écrivains italiens
pour l'entrée de François I" à ,
dont
il
est parlé
dans son his-
d'une invention merveilleuse.
Finalemente venuto vecchio, stette molti mesi
(2)
lato
fit,
;
(
Vasari
que
),
amma-
XXX
(
)
furent forcés d'être plus circonspects sur ces matières délicates
retranchèrent ou modifièrent les passa-
et
,
ges de leurs livres qui pouvaient porter quelque atteinte à la religion.
former
les artistes
On
voulait
en saints
et
,
dit
si
faut
il
Ce qu'ont livre intitulé si
consulter les ouvrages suivants.
écrit sur lui Vasari, :
religieux.
œuvres de Léo-
la vie et les
Il
Borghini (dans le
Riposodi Raffaello Borghini, in cui
délia pittura
favella
et
délia sculptura de' piu
illustri pittori e scultori antichi e
moderni
^
opère loro
e délie Cose appartinenti alVarte. Firenze,
Lomazzo
(
scoltura
ed
(
1584);
dans son Trattato delVarte délia pittura architettura,
VIdea del tempio délia Mariette
de là
grands artistes n'a-
eux-mêmes éminemment
Pour bien connaître 5
;
bien traité des sujets de dévotion que parce
qu'ils étaient
nard
trans-
,
en anachorètes
est né, ajoute-t-il, ce préjugé que les
vaient
M. Libri
Milano, 1585, et dans
pittura, etc., Milano,
dans sa Lettre à
M.
le
1590
);
comte de Caylus,
placée en tête d'un Recueil de gravures, faites d'après
Léonard, que nous citerons plus bas; Paris, 1750), etc., a été réuni
tion
dans
commencée par
le J.
second volume d'une édiPiacenza, de l'ouvrage de
Baldinucci, ayant pour titre Notizie dei Professori del disegno da Cimabue in quà. Torino
,
1770.
in-4°.
(
Une
XXXI
)
piiMicalion plus importante,
Charles Amorelti
,
de
celle
est
mort à Milan en i8lG, l'un des
conservateurs de la bibliothèque ambrosienne, inti-
Memorie
tulée di
storiche su la vita^ gli sturlji e le opère
Lionardoda Vinci. Milano, 1784-1804,
dans
la
(et
1809,
Raccolta de' Classici italianiK
L'ouvrage du comte Ugo de Gallemberg
en 1834, sous
à Leipsick
le titre
,
publié
de Leonardo da
Vinci, n'en est guère qu'une traduction, accrue de diverses additions tirées d'auteurs allemands.
a paru à Londres, en 1828,
Il
une
vie de Léonard,
par Brown, que nous ne connaissons pas of Leonardo da Vinci
Le troisième
livre
(The
life
).
du
1^^*'
volume de
['Histoire de
la Peinture
en Italie^ par M. B. A.A. (Beyle, plus
connu sous
le
pseudonyne de Stendhal
mars 1842
),
Paris, 1817, ayant pour titre Vie de
Léonard de Vinci ^
est jusqu'ici ce
,
mort
qui a été publié
en français de plus détaillé sur ce grand peintre est à regretter
goût
,
ait
que
cherché à
25
le
homme
il
;
de
l'auteur,
d'ailleurs
faire tant
parade de son esprit.
M. Delécluze, écrivain
éclairé et critique judicieux,
a publié, en 1841, dans le journal appelé l'Artiste,
un
assez long article, intitulé
c'est, dit-il,
Vun
Léonard de Vmci
des génies les plus extraordinaires
qui soient apparus en ce monde; tre
,
;
supérieur à Michel- Ange
.
il
est,
comme
jjein-
au moins égal à Ra-
—
(
XXXII
)
phaël. Les peintures qu'il exécuta à Florence
1500)
,
vers
(
sont les plus imrfaites ^ peut-être, qui aient été
hommes
produites par la main des
;
a formé une
il
école et des élèves infiniment supérieurs à
Michel-Ange
,
et
même à ceux
Nous n'indiquerons pas
ceux de
de Raphaël,
les gravures isolées faites
d'après les tableaux ou les dessins de Léonard
seulement
les recueils
,
mais
de planches.
Diversœ probœ aquœ
factœ
fortis
a Wenceslao
Hollar Bohem. Antverpise, anno 1645.
— Une
conde, édition a été donnée en Angleterre, sous titre
de Divers antikes faces
etsch din
Coper hy
W,
sele
Leonardo da Vinci,
ofter
London, 1666.
Hollar.
Ces gravures 5 au nombre de 100, ont été exécutées d'après les dessins de la collection de lord Arundel.
Recueil de
têtes
de caractère
et
de charges
,
dessi-
nées par Léonard de Vinci, et gravées par le G. D. C. (le
comte de Gaylus); Paris, 1730,
in-4°.
Ces plan-
ches sont au nombre de 50.
Bisegni di Leonardo da Vinci ^ incisi
et
publicati
da Carlo Giuseppo Gerli ^ Raggionamento premesso e
Spiegazioni délie tavole
ital.
et
franc,
1784, in-f de 61 planches, exécutées, pour part
,
Milano, la
plu-
sur les dessins renfermés dans les manuscrits
de Léonard sienne,
,
conservés à la bibliothèque ambro-
et les explications sont
d'Amoretti.
Raccolta di disegni incisi da Girolamo MantelU di
,
(
Canobio su gli
)
07n(ji7iali esistenti
mano
brosiana di
XXXIII
di Leonardo
da Vinci
Lombardi. Milano, 1785,
scolari
Am-
nella biblioteca
fol.
de suoi
e
ail.
Imitations of original Designs by Leonardo daVinci^ consisting of varions drawings^ etc.^ in his Majesli/s Collection^ published by Josh Chamberlaine.
1796,
Le premier
f°.
Léonard dessins
fascicule seul est gravé d'après
contient, outre son propre portrait, cinq
il
;
dont deux sont
,
London
relatifs à l'anatomie.
La bibliothèque du nouveau gham-House y appartenant au
palais,
ou Buckin-
roi d'Angleterre, pos-
sède trois volumes de dessins originaux de Léonard, représentant toute sorte de sujets caricatures
;
des figures
:
,
des
des chevaux et d'autres animaux, avec
leur anatomie
l'esquisse d'un
;
combat d'éléphants
;
des figures ayant rapport à l'optique, à la perspective, à l'hydraulique,
de
guerre
,
à la balistique
;
des machines
des cartes géographiques et topogra-
phiques de routes ou de cours de rivières
de montagnes ses tableaux;
Un
;
des vues
des plantes qu'il faisait entrer dans
;
des notes de musique, etc.
de ces volumes , formant un in-folio de 255
feuilles
de papier, renferme des dessins
d' anatomie,
exécutés à la plume avec une grande netteté
compagnés de courtes explications des têtes
,
tus, les os
les parties naturelles ,
les
muscles,
de
;
la
ils
,
et
ac-
représentent
femme
,
des fœ-
les veines, les viscères et le
,
cerveau;
ils
XSXiV
(
,
faisaient partie d'un traité d'anatomie,
composé par Léonard,
mes que
)
et qui était
possédait François Melzi
l'avait suivi
,
Fun des 15 voluTami dévoué qui
en France. On présume que
d'Arundel acheta ces dessins en 1636
quand
,
comte
le
il
était
ambassadeur de Charles I" auprès de l'empereur Ferdinand IL Après avoir été longtemps perdus, rent retrouvés, lorsque Georges
dans une armoire dont
III
ils
fu-
monta sur le trône, égarée
la clef était
,
dans
l'appartement de la reine Caroline, à Kensington. C'est de ce recueil qu'on a extrait
tion fort singulière
sous le
titre
publiée en
1
830
,
Lunebourg
à
de Tabula anatomica Leonardi da Vinci,
summi quondam
magnœ
,
une composi-
pictoris e Bibliotheca augustissimi
Britanniœ^ Hannovrœ que Régis deprompta.
Venerem obversam
naturœ hominibus so-
e legibus
lam convenir e ostendens
,
grand in-4°.
une courte explication de Léonard,
un passage
tiré
Il
et l'on
s'y
trouve
y a ajouté
de Blumenbach.
Cooper a publié neuf planches d'anatomie relatives
aux mouvements du corps humain
dessins originaux de
procurés
,
Léonard
,
,
d'après les
qui lui avaient été
en grande partie , par
le cardinal Silvio
Valenti.
Fumagalli. Scuola di Lionardo da Vinci in bardia.
Milano, 1811. Gravures
fort
utiles
Lompour
connaître les ouvrages de Léonard et de ses élèves. "ggBo^^ê^^ eaa-
.
ESSAI D'UN CATALOGUE DES
ŒUVRES DE
LÉONARD DE l,~Le
VINCI.'
baptême de Jésus.
Ce tableau, peint par Verocchio, dans lequel Léonard
,
jeune écolier (vers 1468
,
à l'âge de
16
ans),
a exécuté un ange assez beau pour faire prévoir ce qu'il deviendrait tre,
un jour
et
pour déterminer son maî-
honteux d'être vaincu par un enfant, a renoncer à
la peinture
,
se conserve actuellement dans la galerie
de l'Académie des Beaux-Arts de Florence, trouve la gravure au l'Histoire
de
la
Peinture italienne de
L'expression de la général^
le
Toutes
tête
de Vange
M.
en
XL VII de Rosini.
est délicieuse^ et^
en
dessin contraste beaucoup avec celui d'An-
dréa Verocchio ^qui (i)
planche
trait sur la
et l'on
les fois
mais maigre et dont
que, dans ce catalogue, nous ne nomme-
ce que nous aurons extrait des notes communiquées sera en italiques. nous a
rons pas M. Passavant
manuscrites qu'il
est très étudié
,
,
,
(
les figures,
tère
2
)
quoique bien disposées
commun
d'une
,
blesse (i).
Le carton
,
nature pauvre et sans no-
— Adam
2.
sont d'un carac-
,
en
dessiné
Eve,
et
grisaille et à la
Adam
ouvrage de sa jeunesse, représentant dans
Paradis terrestre,
le
Vasari
et
Eve
pour une tapisserie
fait
destinée au roi de Portugal,
brosse,
du temps de
qui,
appartenait à Ottavien de Médicis est actuel-
,
lement perdu. 5.
— La
nativité de Noire-Seigneur.
Le duc de Milan
,
Louis Sforza
,
présent de ce
fit
tableau à l'empereur Maximilien qui, en 1495, vint
enLombardie épouser sa nièce Blanche-Marie Sforza.
On
que
dit
un tableau
c'était
ment en 1496 4.
Ce tableau
—U ,
gravé au
trait
l'Histoire
de
de
,
peint seule-
ne se retrouve plus.
il
;
d'autel
adoration des Mages,
la galerie des Uffizi
sur la planche
de Florence
LXXVIde
la Peinture italienne,
l'atlas
de
de Rosini, seule-
ment préparé avec une couleur brune^permet d'étudier les
procédés employéspar Léonard; d'abord
(i) Il
de
la
l''^
brasse le le
y a dans division
la Galerie ,
Royale
cle
une Sainte-Famille
il
dessinait
Berlin, sous le n° 214 ,
où FEnfant-Jésus em-
petit S* Jean, peinte en détrempe, qui, placée sous
nom d'André Verocchio
coopération de Léonard
;
,
est
supposée exécutée avec
mais cela
est fort
douteux.
la
5
(
assez nettement^ avec la
plume ou
panneau préparé et mettait le le
prouve un dessin
fait
)
le
pinceau, sur
tout en perspective, comme
pour
même
ce
tableau (dessin
conservé aussi dans la galerie de Florence)
ombrait avec une couleur brune ^ mais servait d'une espèce de bitume très-foncé y et,
dans
les
le
le
^
^
ensuite
comme
ton en
est
toutes
les
se
il
devenu
ouvrages qu'il a terminés ^
couleur bitumineuse a absorbé
il
cette
autres et
noirci les ombres outre-mesure.
C'est
Léonard
une ,
des plus précieuses compositions de
soit
par le nombre des figures qui donnent
bien l'idée d'un cortège royal, soit par la disposition judicieuse et naturelle des groupes, la variété infinie
des caractères
,
des attitudes
,
des expressions de
respect, d'amour et de curiosité ainsi que par l'ex-
quise beauté des visages , la grâce de la vierge dignité de l'enfant Jésus;
dans l'exécution,
il
,
la
semble cependant que,
l'artiste se soit
plus préoccupé en-
core des effets de lumière ou du clair obscur (très-
remarquables relativement à
la date
de ce tableau)
que du dessin précis des formes. Cet ouvrage , tout inachevé qu'il est resté
pour
l'histoire
de
,
l'art et
est
extrêmement
instructif
montre que Léonard
premier des grands peintres italiens qui
,
est le
avant les
Lombards et les Vénitiens, ait senti toute l'importance du clair obscur et combien il était nécessaire pour obtenir un
effet
pittoresque complet;
quoique
la
,
4
(
-
)
pratique de la peinture ait toujours été pour lui
pour
cile et trop lente
qu'il arrivât à
suffisamment les exemples,
il
formes
en multiplier
parvenu, par ses
était
méditations et de patients efforts
diffi-
à faire
,
saillir les
modelé avec une perfection entière-
et leur
ment inconnue
et à obtenir
,
avant tous les autres
de larges masses par l'emploi bien entendu de
la
lumière. Dans cette adoration des Mages, où s'observe
une
simplicité remarquable dans la distribution gé-
nérale
5
les
personnages
,
formant des groupes
liés
ensemble par grande masse, sont placés dans une obscurité
commune
d'où
faibles et des lumières
resta pas stérile
ils
ressortent par des reflets
rompues
;
exemple qui ne
pour ses contemporains, surtout pour
Fra Bartholoméo de Saint-Marc qui y puisa l'art d'éclairer ses tableaux, ainsi que la manière de les soutenir par l'emploi
On pense que
du brun sur brun
(
i).
ce tableau a été peint vers
1480 ou
1482, avant que Léonard ne quittât Florence pour Lombardie. et la
On
a cru remarquer
que
les airs
forme des visages, surtout celui de
la
la
de tête
Vierge, n'y
ressemblent pas à ceux qui se montrent sur les ouvrages postérieurs de Léonard
modèle
(i)
T.
m,
le caractère
Voyez
C. Fr.
page 89.
,
alors qu'il prit
pour
propre aux femmes milanaises.
von Rumohr. Italienische Forschungen^
— 1831.
—
— Une
5.
(5
)
figure d'ange.
Vasari nous apprend que le duc possédait une figure d'ange ayant
venant en avant
offrant
,
Cosme de Médicis un bras élevé
et
un raccourci admirable du
coude à l'épaule.
Ce tableau quelque
villa
qui avait peut-être été relégué dans
,
,
sous la régence des deux grandes du,
puis caché dans les greniers du
palais Pitti avec les
mauvais ouvrages dont on avait
purgé
vendu
chesses de Toscane
la galerie
,
fut
il
y a peu d'années
à un brocanteur qui,
criée,
l'ayant
restauré, le
On
vendit à son tour à un Russe ou à un Anglais.
que
grand duc ayant appris
le
demanda à racheter un prix
ce tableau
ce ,
qui
à la
,
s'était
mais qu'on
dit
passé
en
lui
,
fit
exorbitant^ qu'il ne voulut plus en entendre
si
parler.
Saint'Jérôme en pénitence.
6.
Ce Fesch
petit (n"
tableau,
750)
,
est
de la collection
préparé de la
r adoration des Mages de
Jérôme à
est
ses côtés,
tête
du
exécution merveilleuse Gerli
(
même manière
Disegni
di
saint est d'un ;
le reste n'est
Lionardo,
,
ayant
modelé
Lion
le
et
que
Saint
la galerie de Florence.
à genoux dans une grotte
ha
du cardinal
d'une
qu'ébauché.
etc.
Tab.
i,
)
a
publié un dessin qui paraît être une esquisse pour la figure de ce tableau.
Ignatius Hugford^ peintre Anglais, habitant Flo-
,
.
6
(
rence, possédait une terre cuite
^
mètres de hauteur^ représentant
le
été
65
d^ environ
même
centi-
sujet et qui
a
reconnue pour un ouvrage de Léonard.
Ce
Saint Jérôme
est-il
Angelica Kauffmann?
7 Il
—
.
Saint-^Jean- Baptiste et
de l'autre montre
du Louvre, portant
le ciel; tableau
Espagne
grotte, attribué à Léonard.
une croix d'une main
tient
qui a appartenu à
celui
se trouvait aussi en
Il
un Saint Jérôme dans une
'
)
Louis XIIÏ en avait
le
n° 1084.
présent au roi d'Angleterre
fait
Charles I", qui lui donna en retour un portrait
d'Erasme, par Holbein, et une S*^-Famille, du Titien. Il
du célèbre amateur Jabach.
fut racheté plus tard
La
tête
est
d'un
surprenant
fini
plein d'enthousiasme et
comme
,
le visage est
ivre de plaisir; l'ex-
pression de la bouche et des yeux rappelle les peintures
du Gorrège
et
montre combien l'influence de
Léonard a été puissante sur ce dernier. Ce de plus admirable parties sont
les
des chairs ,
est la finesse
modelées
les tons
délicate, avec
une
mato des
avec laquelle toutes
et arrondies.
qui est rougeâtre et
nuance, dans
Italiens)
moyens, de
les
Le ton
un peu la
teinte légèrement ;
y a
qu'il
local
froid
,
se
manière
la plus
enfumée
(le sfu-
ombres sont souvent poussées
jusqu'à une sombre opacité, tandis que les parties les plus éclairées 11
ont une sorte de brillant métallique.
est à regretter
que
la tête soit seule
pure des
V
(
)
retouches qui se remarquent dans particulièrement dans
beaucoup
Le
D''
1842)
corps et le bras qui
le
ont
souffert et paraissent très-frottés.
Kugler
que
dit
(
Handbuch der KunsUjeschichte.
cette figure de Saint Jean, le portrait
Mona
de Lucrétia Crivelli et celui de trois sont
les autres parties,
au Louvre, doivent
Lisa
être regardés
,
qui tous
comme les
authentiques de Léonard et de son
œuvres
les plus
époque
la plus brillante
,
tandis que presque toutes
les autres indications sont relatives à des cartons
ou
à des tableaux inachevés ou perdus. Encore n'est-on
pas sûr, pour la plupart
on ne
qu'ils soient
de sa main et
en attribue guère que l'invention.
lui
Une
,
copie de ce Saint
Jean
se trouve
à VAmhro-
sienne de Milan. 8.
Conca
(
— Buste
Descrizione odeporica délia Spagna, in
cui spezialmeîite belle arti,
une
du
tête
roi
tiste
de Saint Jean.
si
Parma
,
da notizia
délie
Coze spettanti
1795-1797. T.
I,
pag. 129),
d'un jeune St, Jean qui existait dans
Mengs
parle
se trouvant chez la princesse des Asturies
complètes. Paris
faite
de
le
cite
palais
d'Espagne, Est-ce la tête de Saint Jean-Bap-
adolescent dont Raphaël
quelle
aile
il
du
,
,
comme OEuvres
1786. T. II, pag. 75), dans
la-
admirait la grande étude que Léonard avait
clair obscur, c'est-à-dire
la plus forte
lumière jusqu'à
de cette dégradation la plus forte
ombre
?
(
8
)
Felibien (Entretiens sur la vie et les ouvrages des peintres. T. I, pag.
195) mentionne une
tête
de
Saint Jean-Baptiste faite à Florence, vers l'an 1515,
pour un gentilhomme du duc de Florence Camille de
gli Albizzi et
Condé, dans
le cabinet
L'abbé Lanzi
dit qu'il a
qu'elles soient de la 9.
La plat
^
tête
—
,
appelé
qui se trouvait à Fhôtel de
de M.
de Saint Jean-Baptiste
,
le prince.
vu plusieurs de ces
têtes
sans qu'on puisse affirmer
main de Léonard.
Tête de Saint Jean.
tranchée de Saint Jean-Baptiste^ sur
qui se trouve dans la collection de
un
VAmhro-
sienne^ à Milan y est très-finement exécutée, mais paraît
par un
faite
que
le
veux
élève d'après
un
dessin de Léonard,
vu
raccourci n'est pas senti. Les lumières des chesont rehaussées d*or,
ce qui ne se
trouve sur
aucun des ouvrages du maître. 10. Il
existe
un
— Hérodiades certain
ou Saloinés.
nombre de compositions, diffé-
rentes entre elles, ayant pour sujet une Hérodiade ou
une Salomé, qui ont
été attribuées à
Léonard
;
plu-
sieurs sont très-belles mais paraissent être plutôt de ses élèves.
Tel est le tableau de la tribune de la galerie de Flo-
rence, où les figures sont à mi-corps. Hérodiade,
accompagnée de sa suivante
,
saisit la tête
de Saint
9
(
Jean que
bourreau
le
très-énergique naire;
et
lui
)
présente
du
finesse
la
l'expression est
:
extraordi-
travail
un des plus beaux morceaux de
c'est
la
peinture; cependant, après avoir été pendant très
longtemps donné à Léonard être de Bernardino Luini
il
,
,
a été reconnu pour
dont
il
est peut-être le
chef-d'œuvre (i).
Une la tête
autre Hérodiade ou
de Saint-Jean
Hampton-Court
et
d'Hérodiade, recevant
qui est au château royal de
,
ne ressemble en rien à
un
passe pour
tribune de Florence,
(i)
fille
celle
de la
original
de
Les productions de B. Luini, souvent douées d'un charme
séduisant, sont tellement empreintes de l'esprit de Léonard
qu'on a longtemps placé
belles sous le
les plus
nom de
,
ce
dernier. Cependant son dessin a moins de force et de science il
étudie
le
modelé avec moins
de soin
figures n'est pas aussi significative
On
fondeur.
,
n'a pas autant de pro-
sent qu'il a voulu joindre
peu individuels
,
;
l'expression des
;
propres à son maître,
aux types, quelque le caractère idéal
des
créations de Raphaël, et le brillant de sa couleur nuit peutêtre à la mystérieuse
ont, du
reste,
donnance
est
harmonie de ses compositions. Celles-ci
beaucoup de douceur, de simple
belle Hérodiade^
où,
et
le
la naïveté; leur or-
travail en est facile. Outre cette
comme on
l'a
V emporte sur l'horreur de Vaction,
dit, la grâce
et les divers
du style
tableaux in-
diqués dans ce catalogue, nous mentionnerons, de Luini, Saint Jean-Baptiste enfant, vu à mi corps
et
,
le
jouant avec
un agneau peinture ravissante, qui se voit à l'Ambrosienne de Milan, après avoir été au Musée Napoléon sous le n° 1Ô33„ ,
,
10
(
Léonard, mais peinture
a
coup du
,
Waagen
le
D'
dans
le
Beltraffio
(
)
que
dit
sentiment et
le
cette belle
ton
beau-
,
Kunstwerke und Kunstler in
England, T. I,S. 391). Suivant une note que M. le comte de Betz habile connaisseur
,
monnaie
il
M. CoUot, ancien
une magnifique reproduc-
pour originale
tient la sienne
pas
elle est
,
plus clair
,
,
et
en
digne de Têtre
;
effet
fin
et si cette dernière est
que
pourrait bien se faire
celle
si elle
,
elle est
plus transparent et plus
Hampton-Court, il
,
,
de l'Hérodiade de Hampton-Gourt. M. Gollot
tion
l'est
très-
a bien voulu nous remettre
existe à Paris, dans le cabinet de
directeur de la
,
ne
d'un ton
que
celle
de
de Beltraffîoy
de M. CoUot fut
de Léonard.
La trois
galerie impériale de
Vienne possède jusqu'à
Hérodiades différentes, placées depuis long-
temps sous le nom de Léonard (Voyez
le
Catalogue
des tableaux de la galerie imp. et roy. de Vienne
par Chrétien Mechel. Bâsle, 1784]) (i)
(i)
1°.
dans un bassin de pierre
On en trouve 1°,
ces
Une Hérodiade en pied, ordonnant au bourreau,
qui lui apporte la tête de Saint Jean-Baptiste
tome
deux de
;
,
le
trait
,
,
de
la
posé sur une pierre à côté
dans
le
mettre d'elle.
Musée religieux de Rewil,
I, n° 130.
Hérodiade tenant dans un plat d'argent
la tête
de Saint
M
(
tableaux
ou
^
l'on
)
ne voit que des demi- figures, sont de
r école de Léonard^ mais d'auteurs incertains; celui
qui offre une figure en pied
que nature
un ouvrage
est
,
de l'expression
,
du ton
un peu moins grande
,
capital sous le rapport
du fondu des couleurs
,
dit
,
le
comte de Gailenberg;
est
partagé sur la question de son originalité (i) et
M. Passavant
il
ajoute cependant qu'on
da Sesto.
l'attribue à Gésare
U Hérodiade
qui était dans
galerie d'Orléans
la
parait être une copie de V Hérodiade de Vienne
par Ticini? pour être placée dans et
tenir lieu de
y
la galerie
faite
,
Mazarine
F original, La galerie de Dresde
possède une Hérodiade analogue
,
mais vue seule-
ment jusqu'aux genoux.
On
voit au Louvre, sous le n°
Salomé
représentant
,
est présentée par le bras
;
Solario
,
Jean
;
il
S*.
un bourreau
est placé sous le
,
à côté d'elle
,
le
,
recevant
Jean-Baptiste qui lui
dont on ne voit que
,
nom d'André
élève de Gaudenzio Ferrari
on voit
un tableau
,
d'Hérodiade
fille
dans un bassin la tête de
1227
,
et
Solari
que
ou
l'on
bourreau qui vient de
la luï
remettre, 3°,
Hérodiade, qui vient de recevoir du bourreau
Saint Jean-Baptiste_, posée devant elle
bassin d'or
;
elle s'entretient
avec une
,
Leonardo da Vinci
,
la tête ,
page 221.
de
dans un
vieille qui se tient
à ses côtés. (i)
sur une table
debout
12
(
quelque
confond
ou Salaini
Salai
livret ajoute
comme une
le
livret
Solari et son contemporain.
que ce tableau
a été
,
,
souvent at-
XIV y mé-
acheté par Louis
On ne peut
production de Solari.
connaître l'influence de Léonard; fait
avec André
,
qui fut disciple de Léonard de
,
à Léonard
tribué
dit
,
comme
Vinci, Milanais
Le même
fois
)
sentiment qui
le
détourner, du sanglant objet qui lui est pré-
senté, la Belle et délicate figure de Salomé, sans
cependant étouffer en
ment
elle l'expression
qu'elle éprouve, à porter à sa
présent
,
est
mère un
rectifications à faire
au
dius Tarral dit que cette joli
Luini
blance avec et
r Enfant
le n°
du Bulletin des Arts,
bre 1847,
un
et
a orné Ver-
avant d'être placé au Louvre.
Dans une Lettre insérée dans
est
pareil
très-remarquable. Ce tableau a dit-on
appartenu au cardinal de Richelieu sailles
du contente-
,
le
,
livret
du 10 novem-
et relative
du Louvre
Salomé
,
aux
M. Glau-
,
attribuée à Solario,
qui n'a d'ailleurs aucune ressem-
beau Solario placé à côté , la Vierge
dont
il
sera question plus loin.
On indique encore d'autres Hérodiades qui sont Rome aux palais Rarberini Colona et Sciarra et ,
à
,
,
qu'on donne à R. Luini ou à son école. 11.
— Deux
Une
lettre
Enfants jouant avec un Agneau. de
don Antonio Ponz,
Raphaël fait
Mengs
,
adressée
à
mention d'un tableau re-
,
i-^
(
)
présentant deux enfants qui jouent avec un agneau
(probablement V Enfant-Jésus
et le petit St,
Jean),
qui se trouvait à Madrid, dans le cabinet de la princesse des Asturies
du meilleur
style
;
il
de Léonard
mérite du clair obscur
était
indépendamment du
:
règne
il
,
mouvements agréables
les
mais
n'était pas terminé
,
Mengs
dit
dans
,
et gais des figures,
par laquelle
que
une
Corrège
certaine grâce
,
s'est aplani la
route du style gracieux qui se trouve
désigne
comme due
paraît
Gonca(T.
dans tous ses ouvrages, le
il
Léonard
;
elle
se
I, pag.
graziosi putti
con un agnello; c'est, dit-il, trouvait
une
dans
le
le
129)
che giugono
belle
chose de
palais
du
roi à
Madrid. Il
y avait à la galerie Aguado
sujet peut-être analogue
une pelouse émaillée de
4,000
fr.
en 1845, à 12.
authentique,
Il
n'offre
(i)
la
Ce tableau a
sur
été acheté
vente de cette collection.
cite,
comme
lui
paraissant
orné de perles, qui est à Bologne
dans
les
appartements du gonfalonier.
de partie nue que la tête de l'enfant, qui
est très-éclairée
(i)
fleurs.
enfants jouent
un Enfant- Jésus^ couché dans un
riche berceau, ,
deuœ
sous le n° 341, un
— Enfant-Jésus de Bologne.
L'abbé Lanzi
au palais
:
,
,
ce qui avait
fait croire
Histoire de la Peinture en Italie^
qu'il n'é-
14
(
pas du maître
tait
du Louvre
est
mais
,
)
la figure
de Lucrétia Griyelli
également en pleine lumière. Est-ce
l'enfant indiqué par Vasari
Baldassare Turini de Pescia
comme ?
fait
pour Messer
D'un autre côté
Beyle
,
croyait qu'il était de la première
époque du maître,
tout en ajoutant qu'il n'y a rien
du
Léonard (T.
même
I,
connu de
pag. 168). Plus loin (pag. 170), le
écrivain cite
comme exemples
différents qu'il trouve à
Vierge aux rochers,
des trois styles
Léonard, pour le premier, cet
— pour second du Louvre — pour
Enfant au berceau, de Bologne la
style
le
;
le troi-
et
;
,
sième, l'Hérodiade de la tribune de Florence. Cependant on ne lui attribue plus ces deux derniers ta-
bleaux
Beyle aurait dû, avant de se prononcer
et
ainsi sur
le style
de Léonard
cepte donné par Mariette
de Caylus
:
«
,
,
méditer le sage pré-
dans sa Lettre au comte
pour bien connaître
examiné longtemps
les maîtres,
il
ouvrages
faut
en
«
avoir
»
s'
»
contestables,
»
plus de perfection
»
possible de décider d'une manière bien juste à
»
quel degré
exerçant
15.
Ou
,
,
non-seulement sur des originaux in-
ils
mais surtout sur ceux qui ont ;
sans cela
,
il
me
paraît
le
im-
ont porté leur habileté. »
— La Dispute de
les
leurs
Jésus avec les Docteurs^
quatre Pharisiens
^
désigné à tort
comme
Jésus-Christ avec Saint Pierre et Saint Jean, dans l'on-
(15) vrage intitulé Briefen eines Verstorbenen
d'un Défunt), est un tableau dont
Lettres
(
le sujet est
confus,
obscur et mal disposé; les personnages sont à micorps
le Christ est
5
représenté de face
,
son visage
doux, noble, mais peut-être un peu féminin,
est
malgré sa barbe naissante de l'Art
pi.
,
voyez d'Agincourt
(
CLXXV);
il
a
,
Hist.
un vêtement de
soie
couvert de bijoux.
Cet ouvrage brandini
,
qui appartenait à la famille Aldo-
de Londres
,
après avoir passé dans la collection
Ce tableau
Carr.
au Musée national
se trouve actuellement
,
regardé en
était
œuvre de Léonard
(i)
;
on
croit
Italie
comme une
maintenant que ce
grand maître n'en composa que
le
carton et que
l'exécution en est due à l'excellent peintre Bernar-
dino Luini.
M. Waagen remarque, qu'avant
la publication
de
Y Histoire de la Peinture italienne, de l'abbé Lanzi, qui
fit
rang
,
connaître une foule de peintres du second
dont
manière
,
la
il
mit en évidence
les attribuer à
C'est ainsi
(i)
mérites et la
dénomination des tableaux
avec beaucoup de légèreté de
les
que
les
un
petit
,
et
s'était faite
qu'on se contentait
nombre de
ouvrages de Luini
chefs d'école. ,
de Salai
,
de
D'Agincourt dit qu'on attribuait ce tableau à Bernardino
Luini, mais qu'il
le croyait
de Léonard.
,,
16
(
Césare da Sesto, d'Oggione et des
Vinci
,
de Beltraffio, de Solario
comme
étaient regardés
ces
ticulier à
M. Waagen ,
,
autres élèves ou imitateurs de Léonard de
Actuellement qu'on
1837
)
Léonard
,
différents
artistes
,
quelle
est
,
dit
I
page 185 )
,
,
l'œuvre authentique de
dans laquelle on trouverait cette couleur
des chairs parties et
qui est par-
sait discerner ce
Kunstwerke und Kilnstler in England^
(
tome
étant de ce maître.
si
une
chaude
si
,
brillante dans toutes leurs
teinte locale rouge et bleue des drape-
ries aussi pure, aussi entière, aussi bien nourrie.
Mais
quelque beaux que soient
quoi
qu'ils rappellent,
en général,
Léonard
l'école de
les traits
;
le
quoiqu'il
du Christ
et
type bien connu de y
ait
sensiblement
dans la figure une légère expression de mélancolie elle
manque de
cette profondeur
ce grandiose que Léonard
savait
œuvres. De plus le modelé et
coup trop
faibles
de caractère, de
imprimer à ses
le dessin sont
pour qu'on doive
beau-
les lui attribuer
autant du moins qu'on peut le reconnaître au travers des malheureuses restaurations que ce beau tableau
a subies. Suivant la méthode de plusieurs restaurales carnations sont particulièrement
teurs italiens,
recouvertes leur
(
repiquées
donne un
apparence dont sont
,
qui
)
brillant
séduit
avec un vernis coloré qui insignifiant
et
une vaine
à la vérité la foule,
affligés les véritables
mais
connaisseurs, puis-
,,
'17
(
recherchent en vain
qu'ils y le
)
modelé
primitif.
Le
du Christ ont surtout
les traits
de cette pratique.
attribué cet ouvrage à
avait
Léonard, dans son Voyage en Angleterre durch E7igland.
,
se range actuellement à
en existe plusieurs copies
Rome au
est à
,
,
l'une des plus belles
palais Spada.
14.
— Cène
de Milan.
La Cène du couvent de Santa Maria de Milan (i), a été peinte à
mur du réfectoire
sur le
(i)
Grazie
délie
l'huile, vers
Tan 1495,
attenant à la cuisine.
Nous croyons superflu de décrire cette admirable com-
position, sur laquelle on a déjà
aux
Kunstreise
(
M. Waagen.
l'opinion de Il
— 1853)
et
joues et les mains
front', les
souffert
M. Passavant, qui
du pinceau
beaucoup
livres spéciaux qui en traitent
;
écrit.
savoir
Nous renvoyons
:
Storia genuina del Cenacolo insigne. Milano, 1796, par
le
P. Paoîo Pino.
Collection de Têtes du célèbre Tableau de laCène, de Léonard
de Vinci
j
dessinées
Vie de ce peintre in-f°,
,
par du Tertre, précédée d'un abrégé de
par Gault de Saint-Germain.
Paris
,
la
1808,
renfermant 14 planches.
Le peintre Joseph Bossi, mort en 1813, a publié un ouvrage splendide, intitulé Del Cenaclo di Leonardo da Vinci, libri IV.
Milano. 1810, in-fol. de 2S0 pages. Ce n'est guère
qu'une apologie de
la copie
de
la
Cène , commandée à
pour servir au mosaïste romain Rafaelli vers la en
fin
de son règne
une mosaïque de
,
la
de reproduire
grandeur de
,
l'auteur,
chargé par Napoléon
le
Cénacle de Léonard,
l'original
,
laquelle
,
(18)
.
Quand Léonard enfant
l'exécuta
le Titien et
,
Corrège au berceau
le
palme
terminée en 1818
,
l'huile
Raphaël
Vienne
est aclueliement à
,
auquel on préfère de beaucoup
le
le
instruire
au Belvédère.
de Bossi, placé au musée Bréra
,
,
qui put
le seul
,
peu propre à
était
,
qu'un
n'était
Giorgion des écoliers
Michel- Ange
;
lui disputer la
Le tableau à
,
à Milan,
,
même
carton exécuté par le
Bossi, qui se trouve à Municli, dans la galerie Leuchtemberg, n'est
dit-on
,
qu'un gros ouvrage peu fidèle
,
et sans
génie
bien inférieur aux anciennes copies de Marco d'Oggione. Le coloris tirant sur le noir de
Léonard
a été remplacé par une
,
couleur de brique sans caractère. Son clair obscur est
son coloris
si
lourd
autant qu'il put
,
,
que Rafaelli dut l'abandonner,
si
faux,
et chercba,
à diriger son travail d'après la peinture ori-
ginale de Léonard qui
,
quoique ternie
core de grandes beautés.
(
et gâtée
,
offrait
en-
Essai sur VHistoire de la Peinture
en Italie, par le comte Grégoire Orloff. 1823, tome II, p. 458.
La publication de Bossi a 1823
)
,
une critique
Carlo Verri
da Vinci j lume
de'
,
inspiré à Charles Verri
(
)
mort en
intitulée Osservazioni del conte senatore
sul volume intitolato
Del Cenaclo di Leonardo
:
libri ÎV, di Luigi (sic) Bossi, pittore, scritte per
Giovani studiosi del disegno
e
délia pittura. Milano
,
1812. Bossi
fit
une réponse à ces observations
,
par des Lettere
conftdenziali di B, S. alV estensore délie postille aile osser-
vazioni sul Cenacolo,
etc.
Milano, 1812
par ses Postille aile osservazioni
del
;
et Verri
Verri
,
y répliqua
sul volume
del
Cenacolo. Milano, 1812.
En 1811, intitulé
l'abbé
Aimé Guillon publia, à Milan, un
écrit
Le Cénacle de Léonard de Vinci; Essai historique
psychologique sur ce chef-d'œuvre de la peinture.
et
10
(
dans
autres
les
du
l'art
des
connaissances
Michel- Ange
ou
,
toujours
restées
de
étrangères
à
particulièrement celle du clair obscur
celle-ci sur les couleurs.
du temps
les injures
faites
Léonard possédait
dessin. D'ailleurs,
science de l'ombre et de la
la
l'effet
découvertes qu'il avait
les
dans
)
peut-être, la mauvaise
Malheureusement
hommes,
et des
lumière et de
préparation
et, avant
tout
des couleurs,
ont tellement dégradé le chef-d'œuvre du couvent des Grâces
,
qu'à peine
encore visibles.
On
si
quelques parties restent
sait quelle
Raphaël Morghen pour trouver
peine s'est donnée ,
dans d'anciennes
copies, ce qui pouvait lui servir de modèle, lors-
un
qu'il entreprit, sur
teini, la belle
Malgré
le
dessin (i) de Teodoro Mat-
gravure qu'il termina en 1800.
mérite de cette planche , on reconnaît
qu'elle ne rend pas suffisamment les perfections
possédait l'original
,
et
même
que
qu'elle s'en éloigne
sur plusieurs points. Bossi regrettait de ne pas trou-
ver dans cette gravure la douce distribution de la
lumière
motivée dans
,
les
rable variété des cheveux
de chaque personnage ;
(i)
fort
Ce
belle
n'était ,
accessoires
moindres parties ,
le
la vivacité des
caractère
l'admi-
des mains et des pieds
qu'une esquisse où la
mais où
;
mouvements.
tête
du
général et le
ne sont qu'indiqués.
4
Christ est dessin des
,
(
20
)
grandeur des caractères,
la
nutie
le
5
grandiose sans négligence
profond
et
Morghen
la précision
qui
avait
une manière à
uniformément au
ce style large
,
Léonard.
caractérise
lui
Raphaël
qu'il substituait
,
de tous les peintres
style
mi-
sans
dont
,
il
traduisait les ouvrages et qui altère leur originalité
mais
ici
il
excusable puisqu'il avait à faire
était plus
un choix entre
Cénacle des Grâces
beaucoup de
copies anciennes
diverses
les
et
,
détails
que
naturellement à
du
suivre son propre goût et à y mettre
Parmi ces copies
,
incertain sur
l'artiste,
était porté
,
on préféra
Marco d'Oggione, au nombre de
du
sien.
celles attribuées à trois
,
savoir
:
celle
qui se trouvait à la Chartreuse de Pavie , de la gran-
deur de l'original, que l'on est
en 1510, et qui
dit faite
actuellement à l'Académie des Beaux-Arts de
Londres
;
une seconde qui
Barnabe , de Milan ,
dans
est
et la troisième
cipalement de modèle
,
était
couvent de Hieronymites
,
dans
de Saint-
l'église ,
qui servit prin-
le réfectoire
à Castellazzo
d'un
près de
,
Milan (i).
En comparant
la gravure
de R. Morghen avec
l'ancienne copie, qui est au Louvre, et que l'on croit
(i)
M. de Gallemberg mentionne jusqu'à vingt copies de
la Cène
,
dont
les principales sont
meilleures, que l'on
croit être
dans
de B. Luini,
dans le réfectoire des Franciscains.
une des à Lugano,
le Milanais
est
;
21
(
être l'exemplaire
)
du château d'Écouen,
(jiii
avait ap-
partenu au connétable de Montmorency, on est frappé
de
grande différence qu'elles présentent quant au
la
style
en général
et
au caractère des personnages
ou
Les dessins originaux
études faites
les
Léonard, pour cette grande composition surtout
un
vif
,
bien
copies, la pureté de sa pensée et
toute la supériorité de son talent.
On
par
inspirent
intérêt puisqu'on y retrouve
mieux que dans des les plus
,
(i).
Nous indiquerons
authentiques (2).
a prétendu que Léonard
forces à peindre les Apôtres
,
,
ayant épuisé ses
ne trouva plus d'ex-
pression assez digne pour représenter le Christ, dont il
laissa la figure inachevée. Il
(i)
se trouvait dans la galerie
Une
que
très-beile copie,
du prince de Lich-
l'on attribue à B. Luini, se
trouvait dans la salle des Marguilliers à Saint-Germain-l'Auxerrois
de Paris;
elle avait, dît-on, été
exécutée par l'ordre de
François I", lorsqu'il se trouvait à Milan.
On dans
parle aussi d'un troisième exemplaire qui aurait été
de Léonard
l'atelier
,
et sous ses
fait
yeux, comme ayant
existé à Paris. (2)
Nous
citons seulement
Cène entière
,
pour mémoire l'esquisse de
qui a été gravée par le comte de Caylus
qui est placée dans les salles des dessins
la
,
et
du Louvre , sous
le
n" 358. Mariette croyait qu'il ne restait peut-être de véritablement original de celte production fameuse , que ce dessin
appartenant au roi de France.
,, ,
22
(
lenstein, à Vienne,
comme
une
le plus parfait
)
tête de Christ qn'on a regardé
modèle de
qu'on
la beauté, et
a supposé une étude de Léonard pour la Cène
Couvent des Grâces. Cette de Winkelmann
que
le peintre
de l'admiration
tête, objet
(i), est sans
du
barbe et telle, dit-on,
en avait d'abord conçu
la
pensée
lors-
qu'il voulut représenter Jésus-Christ. C'est d'après elle
que Matteini aurait
dit-on
,
dessiné la figure
,
qui se trouve dans là gravure de Raphaël Morghen,
en y ajoutant cependant une barbe naissante, comme on la voit dans les plus anciennes copies de la Cène de Milan.
Le professeur Mussi,
bibliothécaire à l'Ambro-
sienne, qui prétendait en avoir
(1)
Voy. Hist. de VArt.
innovation choquante
(
le Christ
vu de plus
IV., chap.
de représenter
je conseillerais à l'artiste
modèle
liv.
que
de contempler
celle
de
la
être ,
malgré V absence de la barbe
le plus parfait
dit
Beyle
(
;
et
,
et
) ,
une
sans barbe
)
de prendre pour
pour moi,
je n'ai pas ,
mor-
du prince de
le cabinet
à Vienne. Cette tête, malgré la barbe
plus haute beauté virile
(2)
paraissait
main de ce maître
ceau admirable qui se trouve dans ,
S'il
I.
le Christ
de Léonard de Vinci
belle tête
Lichtenstein
fait l'acquisition (2),
(
peut-
porte l'empreinte de la
on peut la recommander
comme
modèle en ce genre.
Hist. de la Peinture en Italie,
que Matteini
s'est servi,
tome
I
,
page 197 ),
pour son dessin, d'une
Christ au pastel , qui appartenait à Mussi. Voyez sur l'histoire assez embrouillée de ce dessin
,
,
les
tête
du
au surplus pages 91
,
23
(
)
en parle aussi avec admiration
da Antonio Mussi^
del disegno recitato
— 1798).
Mais M, Passavant a
est plutôt question
noire et à
à
une
tête
prof. Pavia.
lieu de croire qu'il
d'une étude exécutée à la pierre
sanguine
la
la galerie
sujet
Discorso sulle arli
(
qui se trouve actuellement
,
de la Brera
y
à Milan
;
a pour
elle
également sans barbe, Cest un
beau dessin, mais qui a beaucoup
souffert et
très-
même
a
été retouché.
Une pour
collection d'études,
les têtes
plus
précieuse encore
de Jésus-Christ et des douze Apôtres
dessinées au crayon noir et plus ou moins colorées
au pastel
du XVI®
avait déjà été citée par
,
siècle (i).
Lomazzo
en dernier lieu aux héritiers
de la famille Sagredo, de Venise,
un consul d'Angleterre
acquise par
elle fut
nommé Udney ou Odny
,
vers
1740
92
93 de l'Histoire de Léonard de Vinci
et
auteur
Après avoir appartenu à diverses
familles italiennes, et
(2);
,
,
successivement à
elles appartinrent
par le comte de
,
Gallemberg. (1)
Tratt. delU arte délia pittura,
lih.
III. cap. V.
Che
il
colorare in carta a pastello fu molto usato da Lionardo da Vinci j che fece le teste di Cristo e degli apostoli a questo modo
mcellenti miracolose in carta. (2) Ainsi
il
n'est point vrai
,
comme on
l'a dit
été volées , pendant la Révolution française
Ambroisienne de Milan.
,
à
,
la
qu'elles aient
bibliothèque
(
Thomas Baring
sir
1855
et
Londres
,
)
au peintre Th. Lawrence
M. Woodburn
5
24
en
;
marchand de tableaux à
,
en possédait dix
,
provenant de la vente
de ce dernier, parmi lesquelles se trouvait la tête du Christ, qui était, dit-on, d'une beauté admirable, et celles
de Saint Jacques et de Saint Jean, également grandiose des formes, le choix et la
fort belles (i); le
douceur du modelé l'invention
(K. imd croit
,
la noblesse et la profondeur
frappaient
d'étonneraent.
in Ejigland
Kîlnst.
pas quelles aient
,
du carton
ori-
du buste
n'est
ginal définitif, car la partie inférieure
indiquée que légèrement
,
mais c'étaient
chacune des
particulières de
têtes
que Léonard
position capitale
Elles ne peuvent pas être
ait
ces dessins,
,
la finesse
les études
de la seule comjamais terminée.
non plus des copies
sur la peinture par une main étrangère
par la vivacité
M. Waagen
T. I, pag. 459) ne
partie
fait
de
du sentiment
;
faites
à en juger
et le faire
de
ne peuvent être que de Léonard
ils
lui-même. Ces précieux dessins appartiennent actuellement
au la
roi
de Hollande,
Haye
feuilles
(i)
;
(
Ces
il
s'y
celle
trois
et sont
conservés au Musée de
trouve dix têtes d'Apôtres sur huit
du Christ n'en tètes
une dame anglaise.
fait
pas partie)
;
elles
apparliennent, dit-on, actuellement à
25
(
sont, dit
)
M. Passavant, d'une beauté et d'un gran-
diose surprenants
peuvent donner une idée de
elles
;
ce qu'était la Cène de Milan, dont la gravure de
R. Morghen
,
toute belle qu'elle est, n'offre vérita-
blement qu'une 15.
très-faible image.
— Conception de
la Vierge,
Lomazzo a mentionné un beau tableau de Conception de la Vierge, qui se
San Francesco, de
la tête
trouvait jadis
de Marie.
à
on admirait beaucoup
:
de virginité que
le caractère céleste
donné à
i\Iilan
la
— On
le peintre avait
dit
que
cette pro-
duction a passé en Angleterre. Le professeur Mussi possédait le carton original de cette tête de vierge il
était
au crayon noir, retouché au pinceau
relevé avec
des lumières
(V. pag. 225
Léonardo da Vinci ^ von Hugo Grafen lemberg
).
16. Il se
—
et
;
et
230.
von Gai-
Têtes de Jésus-Christ.
trouve différentes têtes ou bustes
de profil ^ portant
la
croix ou tenant
du
un
Christ
globe
;
ce ne sont que des productions de V école de Léonard,
L'une
dans
d'elle est indiquée
des tableaux du roi
,
le
Catalogue raisonné
de Lépicié, et est aussi men-
tionnée par le père Dan.
—
C'est
une demi-figure
du Christ portant la boule du monde dans gauche
et bénissant
très-faible
,
de
la droite,
qui ne se retrouve plus.
annotée
sa
main
comme
,
Il
et
en est de
même
26
(
.
)
d'un Christ
,
représenté jeune
bénissant, de l'expression la plus aimable, qui
Rome
est à
dans
,
17.
Une
la galerie
Borghèse.
— Madone
de Lucques.
madone, conservée à Lucques, dans
petite
casa Buonvisi, passe pour une
de Léonard.
Forch, T.
On y trouve,
Il
dit
œuvre de
la
la jeunesse
M. de Rumohr
(Italien.
pag. 307), outre la trace de ces efforts
,
pour tout exprimer, qui sont particuliers à ce maître,
quelque similitude de forme avec celle des peintures florentines
du temps de Dominique Ghirlandajo.
iS.-^ Madone
délia Caraffa.
Vasari admirait beaucoup une vierge, dite delta Caraffa
où
^
appartenu au pape Clément VII
ayant
se voyait
une carafe
vertes de rosée
,
,
contenant des fleurs cou-
exécutées avec une fraîcheur qu'on
dérobée à la nature.
croirait
Ce tableau qui
se rapporterait à la première
que de Léonard,
celle
Milan,
faisait
partie de
Rome
mais
ne
,
il
s'y
page
148
)
épo-
qui précède son séjour à la
galerie
Borghèse, à
trouve plus , au moins depuis
1846. D'Argenville (Abrégé de T. I,
,
l'indiquait
la Vie des Peintres,
comme
étant
au
Vatican. 19. Il
— Vierge
existe encore
,
de Saint-Oniifre.
mais malheureusement écaillée
,
(
mur en
détachée du
et
27
)
endroits
plusieurs
manière qu'il n'en reste que peu de chose peinture à fresque ou à la détrempe
Rome
,
,
,
de
une
exécutée à
sur une croisée du couvent de S^-Onufre,
représentant offre
( i )
,
à
la
Madone, tenant une
l'Enfant-Jésus
et
(d'Agincourt, Hist. de
le
,
qu'elle
du donataire
buste
VArt par
fleur
les
monuments
^
pL GLXXIV). La manière dont ce
sujet est traité rappelle celle
des tableaux de Lorenzo di Credi
condisciple de
,
Léonard; ce qui a porté M. de Rumohr à regarder cette peinture il
comme un ouvrage
en résulterait
,
chose d'ailleurs
qu'il aurait été à
Rome
de sa jeunesse
fort
;
vraisemblable
avant de se rendre auprès
de Louis-le-Maure.
Ceux qui n'admettent pas ce premier
séjour,
assignent pour date à cette peinture, celle du voyage
que Léonard fit à Rome, pour être présenté à Léon X, en 1514. 20.
— Carton
Vasari raconte en
de Sainte-Anne.
détail
l'histoire
de
l'admi-
rable
carton que Léonard composa pour les Ser-
vîtes
de Florence, et qui devait servir à exécuter le
tableau du maître-autel de l'Annunziata.
On ne (i)
savait
Le fond
est
ce
qu'était
devenu ce carton,
et
doré, et elle a été restaurée par Palmaroli.
,,
28
(
)
l'abbé Lanzi le croyait perdu
trouve à Londres
et se
Arts (i)
;
est
il
,
existe cependant,
il
;
à l'Académie des Beaux-
exécuté aux crayons noirs et blancs
terminé avec beaucoup de soin et aussi bien conservé
que possible (2) ; les figures sont un peu moins grandes que nature. La Vierge tient sur ses genoux r Enfant-Jésus, qui se tourne vers Sainte
Anne
bonheur
,
assise à ses côtés , regarde sa fille
indique par
et
Jean
le petit Saint
le doigt
avec
dirige
qu'elle
,
;
vers le ciel, l'origine divine de Jésus-Christ (3).
(1) Il
a été gravé assez maladroitement par Auker Smith,
en 1798. (2)
Le modelé
est traité avec
du crayon noir
toute la puissance
un soin tout est
particulier;
employée dans
les
om-
bres et les lumières sont relevées avec du blanc. (3) Voici
carton. «
comment Vasari s'exprime sur un carton représentant
Il fit
le Christ. » Il
la modestie,
vante ensuite
exprimés sur
sujet
le
de ce
Vierge, Sainte Anne et
la
simple
la grâce
la
beauté
le
visage de la Mère du Christ,
l'air
,
,
qui montre avec bonheur le bel enfant qu'elle soutient tendre-
ment sur son sein ,
tout en jetant plus bas
petit Saint Jean, qui joue
un regard sur
le
avec un agneau, pendant que Sainte
Anne indique, par son
sourire, l'excès de sa joie, en voyant que sa progéniture terrestre est devenue céleste Che colma di letizia vedeva la sua progenie terrena esser divenuta cé:
leste
{Opère di Giorgio Vasari, tome
de Florence 1822
Nous savons combien
).
de traduire littéralement Vasari logie
vague
plice
de ceux qui
et
III,
,
et
est souvent difficile
en général
redondante des Italiens; lisent cette
il
page 27, édition
,
la
phraséo-
c'est, dit Beyle, le
sup-
langue, de chercher un sens net
,
(
Ce dessin
29
)
remarquable par
est particulièrement
sentiment extraordinaire de beauté des lignes
forme
la
fines
et
agréable des têtes, à la
si
par
,
nobles,
fois
animées qui n'appartient qu'à Léonard,
dont ses élèves ont tant multiplié
le
et
les imitations sans
pouvoir approcher de leur modèle. La vue de ce carton justifie l'admiration
générale qu'il
suivant Vasari
exposé à Florence, vers
lorsqu'il fut
,
1502 (Waagen K.und K.
l'an
pag. 154
in
excita
England^T,
II,
).
Vasari termine en ces mots ce qu'il dit alors de ce carton
:
Questo cartons , corne di sotto
ando poi in Francia. Plus loin
il
parti ed ando in Francia^ dove
ajoute
il
si
dira
,
Lionardo
:
avendo avuto
re
opère sue, gli era molto affezionato e desiderava che colorisse il cartone délia S, il
suo costume,
Lomazzo (lib.
lo
dit
,
Anna ma
,
secondo
tenue gran tempo in parole, délia pittura
dans son Trattato
2, cap. 17), publié en 1584, qu'après
revenu de France, ce carton chez un peintre
nommé
Aurelio Laurino
de M. Léclanché (T. IV
,
p.
16
) ,
;
commet
refléter la gloire
de Sainte Anne
,
,
de Jésus
(
ou plutôt
mais la traducici
trop forte pour ne pas être relevée. Sainte Anne,
exprime j par un sourire
être
à Milan
se trouvait
au milieu d'un océan de paroles harmonieuses tion
egli
;
une méprise
y
est-il dit,
son ineffable joie, de voir son ;
fils
on ne peut mettre dans la pensée
ce qui ne conviendrait qu'à Sainte Elisabeth.
Luino
Léonard).
pour
de Beniardino
fils
5
30
(
.
,
toujours
S'agit-il
les Seryites
)
T excellent disciple de
du
célèbre carton fait
de Florence qui
est
actuellement
à Londres? Cela paraît d'abord assez probable, mais ce qui rend la question difficile à résoudre, c'est que
depuis longtemps, tous les historiens de
qu'aux plus récents, toire
tel
l'art
,
jus-
que M. Kugler, dans son His-
de la Peinture, publiée en 1847
Geschichte der Malerei,l,l,
{Handhuchder
508) (i), ont
pag.
confondu ce carton avec celui d'une composition analogue, mais cependant différente, exécutée plusieurs
fois
par Léonard
soit
,
qui a ,
été
soit
par
ses disciples (2).
Le père Sébastien Resta, qui
s'imaginait posséder
un carton de Sainte Anne de Léonard, en mentionne jusqu'à trois différents
il
;
n'appuie d'ailleurs sur
aucun témoignage historique ce
(1)
Ainsi
il
qu'il
en
dit (3)
,
et
trouve que le tableau du Louvre a une grâce
mignarde, qui
est
loin
de l'expression digne
et
noble du
carton de Londres. (2)
M. Waagen a
le
tion dans
une note de
à Paris
1839.
(3) »
«
,
premier établi très-bien cette distincla
page 426 de son Voyage artistique
Louis XII, roi de France, demanda, avant l'an 1500,
un carton de Sainte Anne à Léonard
»
Milan , auprès du duc Louis-le-Maure
»
première esquisse, qui est chez
»
Milan. Après cette esquisse
,
MM.
il fit
,
;
lequel était alors à
ce peintre en
les
fit
une
comtes Arconati, à
ce second carton, plus ter-
—
,
(
n'en
quoiqu'il fait
31
)
composition
décrive pas la
la
il
,
connaître en ajoutant que c'est d'après le second
carton,
Milan
en 1500,
fait
que
,
Salai
,
Léonard
et lorsque
son élève
en
,
fit
était
à
une superbe
copie en peinture que l'on conserve dans la seconde sacristie
de S^.-Celse, à Milan. 21.
Sainte
La confusion qui a
Anne du Louvre. existé entre les cartons dits
de Sainte Anne, doit cesser depuis que celui composé
pour
les Servites
a été retrouvé et
que Vasari lui-même
s'est
il
est à
croire
trompé en parlant de son
transport en France. Cette circonstance devait pro-
bablement s'appliquer à un autre carton dit être
conservé en Westphalie
,
,
que Ton
dans la famille de
Plattemberg et dont le tableau du Louvre (n° 1085) est la plus précieuse reproduction.
La Vierge, se
assise sur les
genoux de Sainte Anne,
penche pour soutenir l'enfant Jésus qui caresse
un agneau. Le »
sourire ordinaire
miné,
» est
et c'est celui
aux
figures de
dont je parle
conservé, comme on
(
qui lui appartenait
le voit, quoiqu'il ait
cents ans. Léonard étant ensuite
»
après la mort de Louis XII, à qui
»
cet ouvrage
j)
tira
en
de celui-ci
page 465 du
,
fit
un
qu'il
est
) ,
qui
à peu près deux
venu demeurer à Florence
»
,
Léonard
il
n'avait pas
envoyé
troisième , encore plus achevé
envoya au
roi
François b^.
>>
(
,
qu'il
Voyez
Recueil de Lettres sur la Peinture, etc. Paris, 1817.
)
,
(
.
ici
un peu maniéré
32
exagéré au point de faire
et
douter que cet ouvrage
M. Waagen
Fa-t-il
M. Rosini pense
)
de sa main; aussi
soit
attribué à
qu'il est
un de
de Salai
et
ses élèves
;
retouché par
ou de Bernardino Luino. M. Delécluse
Léonard,
partage l'opinion de M. Rosini.
M. Passavant affirme cependant que ce tableau qui n'a pas été entièrement terminé (i), est bien
sûrement un original de Léonard; aucun de ses
eu
élèves, dit-il, n'a
la
touche spirituelle,
la finesse
d'expression qu'on y admire.
On en
connait beaucoup de copies ; la plus belle
(que nous venons de mentionner) par Salai
,
que d'Argenville
est celle peinte
Léonard
attribuait à
,
qui était dans une sacristie de l'église de S*.-Celse
de Milan
,
et se trouve actuellement
Leuchtenberg
,
dans
la galerie
à Munich.
Le grand duc de Toscane
,
Ferdinand
l'abbé Lanzi), a acheté à Vienne
III
( dit
une autre copie
qui est peut-être aussi de Salai et se voit à la galerie
de Florence;
du Livret de rence.
(i)
Il
indiquée à la pag. 117
la Galerie Impériale et
— 1844,
M. Kugler
elle est
Royale de Flo-
coinme étant d'André Salaino.
cite
,
comme
se trouvant à la galerie
a été peint avec beaucoup de soin, mais
ment bleu de la Vierge est presque entièrement jambe gauche de l'enfant a été repeinte.!
le
effacé
,
vêteet la
— 53
(
)
même tableau, aussi
Brera, une autre répétition du
André Salaino
;
on reconnaît, ajoute-t-il
au ton rougeatre
chaud
,
,
par
ce maître
et transparent des
carna-
Handbuch der Geschichte der Malerei T. I, pag. 518). M. Viardot en indique une autre imi-
tions
(
,
tation fort belle
,
qui est à TAmbrosienne de Milan,
et qu'il attribue à B. Luini.
C'est peut-être le ta-
bleau, peint en détrempe sur toile, qui se trouvait à
Milan, dans la chapelle domestique des Venini, après avoir appartenu à la famille Mauri
de Léonard. Enfin,
il
y a
,
dit-on,
qui le croyait
,
au Musée royal de
Madrid une répétition (peut-être l'esquisse) touchée très-finement, maistrès-dégradée,
22.
La
Vierge
Dans ce tableau, qui Galerie
aux
du même
tableau.
Rochers,
est sous le
du Louvre, F Enfant- Jésus,
n**
1086, de
la
soutenu
assis et
par un ange, donne la bénédiction au petit Saint
Jean qui le
lui est présenté
fond une grotte
,
par la Vierge.
On voit dans
des rochers phantastiques et un
paysage. L'authenticité de cet ouvrage est fort douteuse. Si,
dit
Paris,
M. Waagen
— 1839),
blit la différence
la
(
Kunstwerke imd Kunstler in
marque la plus
certaine qui éta-
entre l'original d'un grand maître
et
son imitation, consiste en ce que dans
il
V
a
une animation
,
une beauté
,
le
modèle
une
,
finesse
et
une
d'exécution
liberté
de la composition
teur
34
(
.
,
que
Léonard si
car
;
où
les têtes
cet ouvrage n'est pas
talent
le
il
du peintre
avait
de l'ange et de la Vierge
de plus
;
de
,
atteint
y a certaines parties, telles
d'une faiblesse de dessin surprenante pression
der-
poétique qui doit se rapporter
et si
toute sa perfection,
que
à cette
inférieure
par opposition avec la composition
,
remarquable
à l'époque
qui se tient à la hau-
tandis que la copie de-
meure presque toujours nière, on doit croire
)
qui sont
,
et sans
les plis des draperies sont
ex-
d'une
apparence raide et fausse (i).
On
présume
d' exécuter
contenté et qu'il
d'ailleurs
que Léonard ne
pas
s'est
carton de cette composition
le
en existait un tableau ^ peint par
lui
^
dans la
chapelle de la Conception de V église des Franciscains
de Milan
;
tableau dont
Traité de Peinture de
il est fait
Lomazzo
(
mention dans
pag. 171 et
ainsi que dans le Passeggi de Scanelli et
(Milano, 1 751) cats,
au
copie
; il
e^
212)
Lormanni
qui fut vendu en 1 796, pour 30 du-
peintre Hamilton, parce qu'on le croyait une
a passé ensuite dans la collection du comte
de Suffolk; deux anges qui se trouvaient
(i)
le
Les lumières de ce tableau sont d'un
tirant sur le jaune, et les
aux
côtés
brillant métallique
ombres très-foncées; on y trouve
ça et là de grandes retouches.
,,,
35
(
)
du tableau principal sont à présent dans la galerie du duc Melzi^ et attestent^par leur beauté , qu'on pos-
un
réellement
sédait
Le
Franciscains,
dans
original
tableau
du
des
l'église
Louvre n'en
serait
qu'une copie, Gerli a publié quelques études pour cet ouvrage,
savoir: Tab, 19 Vierge
pour V enfant^
et
Parmi
deuoo esquisses pour la tête de la
^
les dessins
21, la
et tab,
tête
de Vange,
appartenant au duc de Devon-
shire, et conservés à Ghatsworth, se trouve
une
tête
de
vierge ayant les cheveux tombants des deux côtés
vue de face
même
et se
feuille
trois-quarts
,
,
tournant vers la droite
une
tête d'enfant
toutes les deux
,
et
;
,
sur la
vue à peu près de
grandeur de demi-
,
nature, tracées au crayon noir, relevé de blanc, sur
papier bleu. Ce dessin, d'une beauté extraordinaire et
bien conservé
fort
aux Rochers
Vierge
,
,
paraît
du Louvre
Kunstreise durch England se
Il
d'années tableaux
,
chez les frères
une esquisse à
tête de la Vierge
ture
où
,
V. Passavant
il
y a une
Woodburn l'huile
,
en
dizaine
marchands de grisaille
de
la
aux Rochers, peinte d'après na-
à ce qu'il paraît
la disposition
(
la
und Belgien, pag. 249).
trouvait à Londres, ,
une étude pour
,
par Léonard lui-même , et
des lumières et le modelé
excellents. (Passavant, ibid.^
23. —
page
m.
sont
)
Vierge de Munich,
Lorsque Léonard se rendit de Milan à Rome, 5
,
36
(
de
mois
au
septembre
X
Léon
dataire de
col figliuolo in
vit
5
1514
fit
il
,
suivant
,
pour Messer Baldassarre Turini, de Pescia,
Vasari,
soin
)
mais qui
un
,
braccio^
peinte avec infiniment de
au temps où
,
d'une madone
petit tableau
chez Messer Julio Turini,
biographe italien
le
le
était déjà très-altéré, et
un autre tableau représentant un
mer-
petit enfant
veilleusement beau et gracieux.
On présume que dans
trouvait
savons
le
premier de ces ouvrages se
galerie de Dusseldorf.
la
cette indication peut
si
se
Nous ne
rapporter à la
Sainte Vierge, assise sous une grotte ouverte dans
paysage
,
un
qui tient avec le bras droit TEnfant-Jésus
couché à côté sur son manteau , qui se voit à Pinacothèque de Munich, sous
le n°
567. On
cette vierge se rapproche de la Vierge
dit
la
que
aux Rochers,
du Louvre. M. Fortoul
(
De
l'Art
en Allemagne. 1842
page 238), parle du délicieux
done de Munich
,
T.
,
Ma-
coloris de cette
qu'il attribue à
Léonard
;
II,
ces ex-
pressions suffiraient seules pour faire douter de son authenticité.
24.
— Sainte-Famille de Saint-Pétersbourg,
M. Kugler page 704
Angleterre
qu'il
)
Pétersbourg ,
dit (
,
Handbiich der Kunstgeschichte se
trouve
à Milan
,
à
^
Saint-
dans la galerie de l'Ermitage et en
des répétitions d'une S*^-Famille
,
dont
,
37
(
nomme
plus connue se
la
Amoretti
Lanzi
l'abbé
,
)
Vierge au bas-relief.
la
qui n'avaient
,
pas
vu
Famille de S*.-Pétersbourg, et après eux
la Sainte
M. de Gallemberg
que ce
racontent
,
tableau,
après avoir été dérobé, lors du pillage du palais des
ducs de Mantoue par les troupes allemandes,
longtemps
resté
être
ou 1777
.
vécut
1770
vers
d'un certain abbé Salvadori,
la possesssion
l'un des secrétaires
mian
caché, devint,
et
du gouverneur
le
,
comte Fir-
qui, à son tour, le cacha avec soin tant qu'il
,
,
de peur que son maître ne voulut l'acheter.
Transporté, après la mort de Salvadori, à Moris, bourg
du Trentin
il
,
fut
vendu un prix
héritiers, à des agents
Les connaisseurs le conseiller
très-élevé
de la Czarine
,
par ses
,
Catherine
II.
italiens qui le virent, et entre autres
D.VenanzioPagave, qui
coup de recherches sur
les
avait fait beau-
œuvres de Léonard trou,
vèrent que ce tableau l'emportait par le charme de l'exécution
,
sur les autres productions de ce maître
et se rapprochait tellement
de
phaël (i) , qu'il le marqua de son
ne
s'y
chiffre,
pour qu'on
méprit pas.
Beyle (i)
manière de Ra-
la
renchérit
Ce qui
encore sur ces éloges
le distingue
;
il
il
dit
des Madones de Raphaël, outre la
la différence extrême d'expression
sont trop terminées
;
,
c'est
que toutes
manque un peu de
dans l'exécution matérielle.
(
Beyle.
)
facilité et
les parties
d'aménité
38
(
que
)
cette Sainte Famille de S*.-Pétersbourg est ce que
Léonard a jamais en général
est
de plus beau, que
fait
sublime
;
leurs la description qui
nous
empruntons
lui
suit ( i )
regarde son
le tableau
:
<(
d'ail-
Marie est vue
»
de face ;
elle
»
une des
figures les
»
jamais attribuées à la mère du Sauveur; l'enfant,
«
plein de gaîté et de
>»
Derrière elle , à la gauche du spectateur , est une
»
jeune femme occupée à
»
figure prend le nom de Sainte Catherine , mais c'est
>»
probablement le portrait
»
Léon
X (2). Du côté opposé est un Saint Joseph, la
»
tête
la
»
sourit à l'enfant et lui fait
»
pleine de la grâce la plus parfaite. Cette idée
»
est tout
»
son siècle de songer à mettre une figure gaie
»
dans un sujet sacré, et
»
précurseur du Corrège.
En
fils
force
général
,
tous
lire.
Dans le tableau,
de la
une
Léonard
ceux
(1) Histoire de la
La femme
du-
c'est
;
joue avec sa mère.
,
plus originale du tableau
entière à
fierté
grandioses qu'on ait
plus
;
il
cette
de
belle-sœur
;
petite
c'est
Saint Joseph
mine
était
affectée
bien loin de
en quoi
il
fut le
»
qui ont
dans la galerie de l'Ermitage
(2)
avec
,
vu
ce tableau
conviennent que
c'est
Peinture en Italie, tome I, page 233.
duc Julien de Médicis, que
épouser en Savoie, dans cette supposition est
térieur à cette date.
le
admise
celui-ci alla
mois de janvier 1S15; ainsi, ,
le
si
tableau ne pourrait être an-
,
39
(
un
superbe
tableau
M.
florentin,
grand
du
digne
et
maître
en juge bien autrement
Viardot
suivant lui
)
une page défectueuse où
«
C'est
»
deux femmes
»
l'une sur l'autre
,
»
grimaçant.
Les Musées d'Allemagne
,
Russie.
,
Marie et Catherine
,
»
(
où tout
,
est laid
:
les
sont calquées ,
disgracieux et
de
1844).
— La Vierge
25.
La Sainte-Famille 1855, sous
le titre
5
à Londres;
de la Vierge au bas-reliefs ap-
a été
elle
bas-relief,
gravée par M. Forster, en
M. Woodburn
partenait à
au
,
marchand de tableaux
acquise
depuis
par lord
Monsohn.
On y
voit la Sainte Vierge
petit Saint
Jean
,
l'Enfant-Jésus , le
,
Saint Joseph et Zacharie
tère des ligures est différent de celui
ordinairement Léonard et
,
elles
le
;
carac
que leur donne
sont plus arrondies
dans une copie réduite de cette peinture, qui se
conserve à Cambridge, dans leFitz William Muséum, les
couleurs sont plus chaudes
que dans
ses tableaux;
et plus
aussi a-t-on
brillantes
présumé que
ce devait être un ouvrage de B. Luini.
Cependant M. Passavant tableaux
en
est
mieux
les
exquis
,
les
de leur fraîcheur ;
admirable
et
dit
que
c'est
conservés de Léonard couleurs c'est enfin
originale
:
un des le
dessin
ont conservé beaucoup ,
selon lui
,
une œuvre
40
(
On
connaît plusieurs
)
anciennes
copies
de
cette
une des plus
belles qui est
à Milan
dans la galerie du duc Melzi,
est attribuée
à Cesare
da Sesto , lequel a reproduit
groupe principal dans
Sainte-Famille
;
le
son tableau de TAdoration des Mages
,
du Musée de
Naples, Une autre copie se trouvait dans la collection
du cardinal Fesch, 26.
— Sainte-Famille
de Madrid,
M. Viardot décrit en ces termes une œuvre capitale
du
Musée
royal
TEscurial et dont «
La Vierge
il
de Madrid
provenant de
,
n'existe pas de gravures
et Saint
Joseph
,
:
à peu près de gran-
»
deur naturelle , sont vus en buste
comme
»
une table, sur laquelle
bambino
» jeune
compagnon membres
,
le saint
assis
nus
et
une
dans
délicats
,
derrière et
son
confondent fraternelle
»
leurs
»
étreinte; belle et souriante, pleine d'amour^ de
»
sollicitude et de
respect
,
parée d'ailleurs avec
»
recherche et coquetterie
,
Marie entoure de ses
»
bras caressants le groupe enfantin
»
placé un peu en arrière et la tête appuyée sur sa
»
main, contemple avec un regard plein de ten-
»
dresse et
de
sérénité.
»
d'Angleterre et de Belgique.
Ce tableau palais Sciarra
mais
lui est
est ,
(
que Joseph
Musées d'Espagne
,
,
1843).
peint dans la manière de celui du
représentant la Modestie et la Vanité,
encore bien supérieur
;
d'après M. Viar-
,
(
tlot
celui de la Joconde,
daine
)
visage de la Vierge, un peu ressemblant à
le
.
41
mains délicates
ses
5
mais d'une beauté moins monétoffes
les
,
de leurs nuances savamment combinées de Saint Joseph
quoique dans
le clair
manteau brun
,
.
,
douce
bien mise en relief plis
d'un
sont autant de complètes perfections l'art
humain.
Dans son ensemble, ce tableau Viardot
la
;
obscur, par les larges
qui marquent les bornes de
M.
et
qui entourent son front et son corps
transparentes
et noble tête
fines
une œuvre
est, dit toujours
merveilleuse,
adorable,
divine et de plus d'une solidité à défier les siècles, car elle semble sortir des mains de Léonard, tant elle est bien conservée.
Ces
assertions
positives
inspiré assez de confiance à
n'ont
cependant pas
M. Kugler, pour qu'il
fit
mention de ce tableau dans l'indication sommaire des principales richesses du Museo del
Rey
(pag.
du T. IL Handbuch der Geschichte der Malerei, 27.
—
hazy
,
livre sur
par
Jos,
à B.
à Vienne
,
dans
la
galerie
une Vierge entre Sainte Barbe
Catherine,
)
Vierge de la Galerie Esterhazy,
se trouve
Il
645
et
EsterSainte
soutenant l'Enfant-Jésus qui prend un
une
table.
Ce tableau a
Steinmuller,
Luini.
et
été
gravé en 1827
on s'accorde à
M. Viardot
fait
l'attribuer
remarquer que
les
,
42
(
)
de femmes se ressemblent singulièrement
trois têtes
et sont le
même
type à peine varié
groupe à mi-corps, qui rappelle,
cependant ce
;
dit-il
la Sainte-
,
Famille de Madrid, est presque son égal par l'importance et
la beauté.
— Vierge
28.
Nous
indiquons
de Naples.
d'après M.
,
Viardot
comme
,
étant au
Musée royal de Naples, une admirable
madone
tenant l'Enfant-Jésus sur ses
,
une acquisition peu ancienne
et qu'il croit être
est
fâcheux
qu'il soit si bref
29.
On
—
un ange soulève
il
;
s'y
il
sujet de ce tableau.
au
une composition dans
Léonard
où l'Enfant-Jésus Vierge
;
Vierge de lord Ashhurton,
donnait à
laquelle
genoux
endormi dans
est
un
trouve de plus
un second ange
,
couverture d'un
la
à demi-figure.
les bras
petit Saint
lit
de la
Jean
Ce tableau
,
et
qui
appartient à lord Ashburton (autrefois Alexandre
Baring
)
,
provient
dit-on
,
chambre du
de la
,
partie de la collection
prieur de l'Éscurial et a
fait
du général Sébastiani
est attribué à B. Luini
le D'
il
Waagen (K. und K, 30.
îl
;
y
a à
—
in
England^ T.
Rome
,
au
tige de lis avec laquelle
comme
,
p. 80).
Vierge du palais Albani, palais Albani
,
qui semble demander à l'Enfant-Jésus
se recule
ÏI
par
s'il
il
joue
,
tandis
une Vierge ,
une
que
belle
celui-ci
ne voulait pas la donner. Cette
.
43
(
)
composition, ditTabbé Lanzi, a une grâce impossible à décrire
et
,
celles qui
Mengs
la plaçait
au-dessus de toutes
composent cette précieuse collection.
Ce tableau a paru à M. Passavant ou de son
école.
51.
On une
— Vierge
Parme
voyait à
,
Vierge et son enfant
,
de Luini
de Parme,
chez le comte Sanvitali
Sainte-Famille
belle
être
représentant
,
Sainte
la
Saint Jean et l'archange Saint
Michel.
Ce tableau
est d^ailleurs
gnature et sa date
On
de Léonard.
lit
,
remarquable par sa
chose inusitée pour les œuvres
sur celui-ci
LÉONARDO.
si-
:
VINCI. FECE. 1492.
(Leonardo da Vinci von Hugo Grafen von Gailenherg
,
L'abbé Lanzi chiffre
•:
pag. 70).
cependant qu'il
dit
formé des
lettres
D, L
et
V
semblable à celui qui se trouve sur
de S^-Pétersbourg. ces chiffres
,
Au
reste,
est
marqué d'un
entrelacées la Sainte
_^,
Famille
ces signatures
ou
ne contribuent pas toujours à rendre
les tableaux plus authentiques.
32. Il
—
Vierge d* Altontovoer
y a à Altontov^er, résidence
du
comte de
Shrewsbury , un
petit tableau représentant la
tenant sur
sein
son
l'Enfant-Jésus
qui
Vierge
saisit
un
—
,
44
(
œillet
paysage représente dans
le
;
)
de Corne,
devant un jardin
et sur le
une robe noire
et
;
la
lac
le
madone
a
un manteau jaune (J. D. Passavant.
durch England und
Kunstreise
fond
le
1853.
Belgien.
pag. 217). Serait-ce le tableau de Salai
désigné sous le
nom
de
Salaino ou Salario
,
à rœillet
Vierge
reine Marie de Médicis tira
,
,
que
,
la
par ses libéralités, des
Cordelières de Blois, auxquelles elle en donna une
bonne copie? (D'Argenville, T. 35.
On
—
Yierge de la galerie Pourtalès,
à
voit
Paris
Pourtalès-Gorgier
son fds et dit-on
,
lui
à la
p. 117).
I,
dans
,
une Vierge
,
offrant
une
galerie
la
fleur
s'
,
couronne d'Espagne
à Léonard (Bulletin de
du comte
inclinant
devant
qui a appartenu et
qu'on attribue
l'alliance des Arts, T. I,
pag. 50).
La Vierge
54.
allaitant
L anonyme de Morelli nella
(Notizia d'opere di disegno
prima meta del secolo xvi
Gremona Venezia
,
Milano
scritta
,
Pavia
,
esistenti in
Bergamo
da un anonimo
blicata edillustrata
V En faut-Jésus.
di
,
Padova
Grema
quel tempo
,
et
pu-
da Jac. Morelli. Bassano. 1800.
pag. 85) parle de ce tableau qu'il a vu, en 1545, chez Michiel Contarini, à Venise. M. Passavant ne sait si c'est le
même
qui, d'après une note de G, délia
Valle (pag. 68), ajoutée à l'édition de Vasari ( pu-
,
45
(
1791-1794),
bliée à Sienne.
Madonna
de la
acheté par
le
se trouvait
dans r église
Campagna ^ à Piacenza ^
di
prince de Belgioso
à Milan, dans Aresi.
)
la collection
Lexécution
du duc
pellent celle de l'école de Jean
qui fut
actuellement
est
il
manière de
la
et
;
et
Litta
Visconti
ce tableau rap-
van Eyck, qui paraît
avoir eu quelque influence sur Léonard, pendant son séjour à Milan
;
en partie;
a
il
le
tableau a souffert
été
et
a
été retouché
gravé, en 1828, par Jacopo
Bernardi.
Ce tableau
est
probablement celui qui
est indi-
qué par l'abbé Lanzi, comme une Madone avec FEnfant-Jésus, certainement de la main de Léonard, qui se trouvait Il
dans
le
palais
Belgiojoso d'Esté.
y a en Angleterre , au château de Blenheim
résidence du duc de Marlborough , un petit tableau ovale, qui a pour sujet la Vierge donnant le sein à FEnfant-Jésus; la Vierge a une expression triste
mais pleine de noblesse. Cet ouvrage finesse
,
et qui a
beaucoup
Léonard; mais M. Waagen
{K. und K. England, 35. Il
existe
le
,
,
traité
est attribué
donne à A.
j
avec à
Beltraffio.
T. II, page 35.) d^ André
au Louvre, sous
mant tableau sein à
— Vierge
souffert
,
le
représentant la
Solario. n''
1228, un char-
Vierge donnant
le
V Enfant-Jésus, signé Andréas de Solario Fec.
46
(
Ce tableau
rappelle
)
par son exécution
,
tout ce
,
qui caractérise l'école lombarde, et particulièrement
par son coloris légèreté et le
clair
,
brillant
,
charme du pinceau
Gaudenzio Ferrari, dont Solario
que ce
dessin
des
délicat
à Léonard
à
formes
effectivement
;
,
il
,
,
par la
manière de
la
était l'élève; tandis
y a de charme dans
qu'il
modelé
transparent
de
les têtes et
être
doit
existe de
attribué
un
ce maître
demi-grandeur naturelle
la sanguine^ de
^
dans la collection de FAmbrosienne , qui a servi pour beaucoup de tableaux ses imitateurs
ses élèves
ou
Léonard^ a été
gravé par
Tab. ^Z.
Gerli.
36.
—
Vierge de la galerie Brera.
Vierge avec V Enfant-Jésus dans
vêque
un paysage,
seulement préparé y autrefois chez l'arche-
tableau
Brera
à Milan par
mais qui sont inférieurs à celui du
,
Ce dessin de
Louvre,
La
faits
de ,
attribué
Milan,
à présent
dans
trop faible de dessin
est
à Léonard ; on 37.
—
le
croit
la
galerie de
pour pouvoir
être
de Salaino.
Sainte-Famille de Brescia.
La Sainte-Famille dans une tente ouverte , avec un paysage représentant un fleuve , sur lequel sont deux
cignes.
Ce tableau, exécuté avec beaucoup de
soin, a passé de la collection de Sigismond Belluso
de Mantoue^ dans celle du comte Théodore Lecchi
à Brescia ;
c'est
l'ouvrage d'un élève de Léonard,
^
,,
(
47
38. — Madone
Mf Kugler T. I, pag.
(
allait
H, der Geschichte
Malerei.
,
tient avec ses
l'enfant,
deux mains T En-
comme
qui lui touche le menton
s'il
l'embrasser, et cependant tourne son visage
vers le
Le
spectateur.
tout
expression et d'un grand
dans
der
maison Araciel
autrefois dans la
La Vierge
fant-Jésus
de Milan.
506) indique une Madone avec
qui se trouvait à Milan.
)
le
— Ce
sujet est gravé
Recueil de Fumagalli.
39.
Le
fini.
d'une charmante
est
roi
—
Vierge au Donataire.
de France possédait une Vierge tenant
r Enfant-Jésus
^
que Lépicié
décrit ainsi à la
page 10
du T. I" de son Catalogue raisonné. La Vierge, dans une attitude simple
et élégante, tient
TEnfant-Jésus,
auprès duquel on voit Saint Jean. Sur tableau le peintre a placé faisant
un
acte d'adoration.
le
un homme
devant du à genoux,
Le fond, dans lequel on
voit quelques fabriques, est à moitié couvert par
un
rideau.
Lépicié dit qu'on trouve dans cet ouvrage, indé-
pendamment du grand
caractère
du dessin,
cette
grâce et cette vérité que Léonard a su mettre dans les expressions des figures.
40.
— La
— Ce
Vierge
tableau paraît perdu.
aux Balances.
Le tableau du Louvre, ayant Vierge
aux
balances
,
le n°
représente
l'
1087
,
dit la
Enfant-Jésus
,
(
)
de sa mère, auquel T archange
le sein
sur
assis
48
du jugement der-
Saint Michel présente les balances nier; mais Jésus et
la
Vierge se tournent vers
Jean qui joue avec un agneau
petit Saint
,
vers
et
Sainte Elisabeth. Quoiqu'il se trouve placé sous
nom
de Léonard
et le
manque
ne peuvent
le caractère
,
du dessin
le
le
trop faible,
,
des qualités séduisantes de ce maître lui
le
faire
t ,
M. Waagen a
attribuer.
pensé qu'il pouvait être de Marco d'Oggione, à cause
du ton rouge des carnations couleurs Salaino.
— Sainte-Famille
41
du
M. Passavant
mais
,
et
du
La Sainte-Famille
n°
brillant des autres
croit
petit
et
de
1088
du Louvre
,
un coussin
sur
saisissant
,
des mains du
Saint Jean une croix de roseau, ne paraît pas,
à ^L\i.
Waagen
de Léonard,
coloris
,
et
Passavant,
appartenir à l'école
croient plutôt de l'école romaine
ils la
à ses formes
du
,
est
du Louvre,
représentant FEnfant-Jésus assis
soutenu par sa mère
qu'il
à son caractère agréable
,
qui est
un peu sombre dans
;
à l'ardeur
,
les
ombres
M. Waagen reconnaît un bon ouvrage de Perin del Vaga.
42.
On
dit
—
que
était autrefois
(gravé dans
Sainte-Famille de Luini. le
beau tableau
de
Luini
au Musée-Napoléon, sous
les
le
Annales de Landon, T. VI,
,
qui
n"*
1055
pi.
41),
49
(
et a
pour sujet
Anne,
Sainte
)
Vierge assise sur les genoux de
la
dans ses bras TEnfant-Jésus,
et tenant
qui donne sa bénédiction au jeune Saint Jean
auprès de Saint Joseph
Léonard. Suivant
a été peint sur
,
on conservait de son temps
1625.
— Madone
voit à Yaprio
,
de l'enfant (Voyez Fii-' Mediolani.
peinte à fresque
apparente
le
f
,
de Yaprio,
sur la façade donnant sur la
cour de la villa Melzd
.
une 3Iadone colossale (i),
dont la partie supérieure étant couvert
reste
adossé à la maison. Le dessin en le
en terre
in-f° ).
45.
On
dessin de
fait
Borromœi Muséum.
cardinalis
dericiy
la figure
modèle
le
placé
Borromée,
cardinal Frédéric
le
par Léonard, pour
un
,
caractère
de la
tête
mais sévère^ tandis que
est
est
de la Vierge celle
mal dessinée, mais
vestibule
merveilleux
;
très-beau^
est
de V enfant a une e.r-
pression de sourire pleine de grâce
Vierge
par un
est seule
elle
;
la
main de
la
paraît retouchée;
la draperie bleue a soi/fl^er^ Effectivement,
on raconte
qu'en 1796, des soldats ayant établi leur cuisine contre la muraille
fumée, sans que
,
cette fresque fut noircie
d'ailleurs les
endommagées sensiblement. On (i)
La
tête
de
la
tètes
croit
en aient été
que cette pein-
Vierge a six palmes de haut,
r Enfant- Jésus en a quatre.
par la
et celle
de
•
50
(
)
M. Passavant
ture est de l'année 1507.
est per-
suadé que Léonard, qui d'ailleurs a habité pendant quatre ans cette maison, située près de l'Adda, a
madone, mais que Fran-
dessiné le carton de cette
On
probablement peint à fresque.
çois Melzi l'a
en
trouve une gravure dans le Recueil de Fumagalli.
44.
On dessin
— Mater Dolorosa.
aussi sur les planches de Fumagalli
voit
d'un buste d'une Mater dolorosa^
,
le
qui est,
dit-on, d'un grandiose et d'une noblesse très-remar-
quables et d'une exécution achevée
(
Kugler , H.
d.
G. d.M. T.I, pag. 506). 45.
— Assomption
Suivant P. Gattico
une
,
)
porte de
Léonard aurait peint sur
l'Eglise
Assomption de
des
Grâces
Saint Pierre
et le ,
Dans
la Vierge.
groupes de petits anges
Dominique
Dominicain qui
(
a laissé
manuscrite du couvent des Grâces,
histoire
de Milan
de la Vierge.
,
(
la
aile
,
,
sur la
Grazie
)
une
gloire formée de
on voyait d'un côté Saint
duc Louis Sforze
martyr
toile
et la
,
duchesse
et
de l'autre
Béatrix.
Ce
tableau, arrondi en demi-cercle dans le haut, a été transporté
,
en 1726, dans la sacristie, où
il
a été
copié à fresque. Cette indication paraît du reste fort
douteuse et l'on a nié que cette peinture par Léonard.
ait été faite
,,,
(
— Vierge
46.
C'est sans doute Millin
dit
T.
pag.
I
,
255
entourée de Saints.
Voyage dans
Milanais
le
trouve à
se
qu'il
)
)
par suite d'une méprise que
dans son
(
51
une
Brera
Vierge de Léonard de Vinci, qui a auprès d'elle trois
sa
évêques
femme
et
un cardinal
et leurs enfants
couronne sur
la tête
de
ainsi
,
que
le donataire
deux anges posent une
;
la Vierge. Il s'agit peut-être
d'un excellent ouvrage de B. Luini, daté de 1521
provenant de
l'église
de Brera, et désigné
une vierge sur un trône entourée de
—
47. Il
existe
Viei^ge de
dans
appuyée sur un piédestal ,
assis sur
un vase placé sur une Ce tableau
de tableaux du
Bamberg
près de
comte de Schonborn
partenant au
l'Enfant Jésus
,
saints.
Pommersfeld.
la belle galerie
château de Pommersfeld
,
comme
ap-
,
une Vierge
,
qui tient sur ses genoux
un coussin
,
lequel montre
table.
avait d'abord été attribué à Raphaël,
maintenant on attribution était
le
donne à Léonard. La première
évidemment fausse
:
la
seconde se
rapproche plus delà vérité dans le caractère, dans ;
le
modelé, l'influence de Léonard est irrécusable
la couleur et la
;
manière de peindre sont sûrement
de l'école de Lombardie. Cependant on ne peut buer à Léonard les formes de
la vierge
,
dont
6
attrile
nez
, ,
est court
)
qui ressemble à un portrait
et
,
52
(
.
doux
qu'énergique et pro-
ment
est plus
fond
enfin, dans quelques parties,
;
cheveux
caractères
les
et
doit être
même si
d'André
tours applatis et
bleuâtres et
sur
manteau
le
manière ployées
les
et
ton rougeâtre des orteils reconnaît
noir;
le
aussi ce ton
si
clair
couleur
quoique
du
bleue
d'un rouge blanchâtre dans
orange dans
travail
et
demi-teintes
délicates
belle
la
et cette robe
on
formes
les
;
arrondies
si
,
35
n°
retrouve la
ombres transparentes,
ces
dont les ,
des têtes
fines
avec ces
,
les lumières et
dans
le
— On y
des carnations
tirant
— On y
le
bien rendus de l'enfant, avec ces con-
si
des coudes.
Solario.
si
,
dans les
mesquin. Cet ouvrage a tous
expression
modelées
raccourcis
comme
du tableau indiqué sous
aimable
bien
et délicat
le travail est
,
le senti-
;
les
ombres
doux du pinceau,
couleurs sont fondues
retrouve
le
enfin
;
dans et
la
em-
de Gaudenzio
disciple
Ferrari.
Ce beau tableau, qui a tous
œuvre
originale,
a été
les caractères
plusieurs
fois
d'une
imité
de
bonne heure par des artistes lombards ou néerlandais, entre autres par Jean
changements. Tel de
la
logue
Mabuse
est le n°
,
138 de
galerie royale de Berlin
publié en 1841).
qui y a
(
la
fait
quelques
seconde division
pag. 204 du Cata-
L'enfant tient des cerises
,
(
dans
mains,
les
53
)
fond représente un paysage, et ce
le
comme
tableau est indiqué
peint d'après
(Waagen, Kunstw.
position de Léonard de Vinci.
und
Kilnstler in Deulschland. T.
page 121.)
I.
LeD^ Kugler (H, der G. der M., Tome cite la
et
à la page
,
comme
Vierge de Pommersfeld
d'une belle femme
et
525
,
de son enfant il
la
une com-
donne
,
I
p.
,
510.)
portrait
le
par Léonard
par un double
,
emploi, à Andréa Solario. 48.
On
—
Sainte Catherine.
connaît plusieurs repétitions d'une Sainte Ca-
therine
,
Yue à mi-corps, ayant deux
anges à
petits
ses côtés.
L'exemplaire de est
la galerie royale
un des plus beaux; on
croit
le
de Copenhague
V original ^ mais
de B, Luini. Il
y en avait un autre à Modène , dans
d'Esté, et
un troisième à Milan, chez
la galerie
le
peintre
Appiani. Lépicié a indiqué, dans son Catalogue des tableaux
du
roi
,
une Sainte Catherine couronnée de jasmin,
tenant de la main droite un livre ouvert
semble tourner une page de
accompagnée de deux anges palme
et
l'autre
la ,
,
dont
elle
gauche;
elle
est
dont l'un tient une
Tinstrument de son martyre.
Ce tableau, suivant Lépicié, couleur, le détail
des
draperies
est
vigoureux de
étonnant par
le
,
fini
Léonard
;
les
vérité
drapé
54
(
,
négligé pour rendre avec
n'a rien
caractères d'étoffes dont
différents
la figure principale
49.
)
on ne
;
a
il
retrouve plus.
le
— Madeleines.
y a à la galerie de Florence un dessin qui
Il
a appartenu à Vasari
et qui
,
représente la
Ma-
deleine; la tête est pleine de grâce et d'expression.
Lanzi a regardé
comme douteux
présentant la Madeleine
nom
Florence, placé sous le
de Mars à
Rome
102
n**
,
;
ce
,
l'un
:
,
Pitti
dans
le salon
on voit Marie-
Madeleine à demi-figure^ tenant un flacon^ qui à présent à Tienne
,
chez
le conseiller
est
Adainowich,
aussi de B, Luini,
est
Une Madeleine avec connaisseurs
,
comme
mention j T.
fait
T.,
50.
La
Rotella ou
est
,
— La
duc de Milan
(
en est
de
d'habiles
Conca en
sur laquelle Léonard
un assemblage de reptiles
l'effet le
,
plus effrayant, et )
ne se retrouve plus.
— Le
même
,
probablement Louis Sforza
acheta trois cents ducats
Il
par
dans
Botella.
Rondache
51.
,
,
page 25.
d'animaux hideux, de le
regardée
étant de Léonard.
avait peint, dans sa jeunesse,
que
cheveux dénoués
les
Burgos
la cathédrale de
et
à
,
palais Aldobrandini
sur lequel
dernier,
tableaux re-
au palais
de Luini
du
et celui
,
les
Neptune.
d'un
dessin fait pour
An-
,
tonio Segni
55
(
.
)
ayant pour sujet un Neptune entouré
,
de divinités marines
et
,
qui
,
du temps de Vasari
appartenait à messer Giovanni Gaddi.
52. îl
existe
— Tête
à la galerie
une Tête de Méduse
de Méduse, ,
dont la chevelure est formée
,
de couleuvres vertes d'une vérité incroyables.
de Florence
des Uffizi
d'une finesse
et
La couleur très-enfumée
est
,
em-
plus
pâtée qu'il n'est d'ordinaire chez Léonard.
On admire dans
œuvre extraordinaire
cette
la
pâleur
cadavéreuse d'un visage que la vie abon-
donne,
l'aspect vitreux et éteint des
aux convulsions de l'agonie s'exhale de la bouche
,
en
yeux en proie
et le souffle
même
impur qui
temps que
le der-
nier soupir.
Ce morceau passe pour de
la galerie
c'est la
l'un des plus précieux
de Florence, parce que l'on croit que
Méduse que Léonard peignit à
l'huile,
sa jeunesse, sans toutefois la terminer, faisait
dans
comme
de la plupart de ses tableaux, et qui,
il
du
du temps de Vasari, appartenait au duc Gosme.
M. de Rumohr
{Itali.
Forsch, T.
ïï
,
pag. 307
a cependant mis en doute son originalité
regardée le milieu
comme une excellente du xvr siècle. 53.
On
copie
,
)
et l'a
peinte vers
— Bacchus.
a porté des jugements différents sur
le
Bacchus^
, ,
(
assis
dans un paysage ,
le n°
1089.
Quoi
qu'il
(K, und K. gance fait
et
y
56
)
qui est au Louvre
dans cette figure ,
ait
in Paris, pag. 427),
des formes bien arrêtées
attention
M. Waagen
une certaine
élé-
cependant
l'on
,
au ton local rouge
dit
sous
,
si
à la dureté des
,
contours, à la rudesse de la transition des ombres,
on
la trouvera trop
on
l'attribuera à
pour être de Léonard
faible
Tun de
ses élèves
le
;
,
paysage
et lui
paraît être de Bernazzano, qui a souvent peint les
fonds dans les tableaux de Césare da Sesto.
M. Passavant Léonard
;
la tête
les
,
sont de toute beauté et
fiiii
a beaucoup
Originairement
dans
le
,
comme un
regarde
le
;
original de
pieds et une partie du paysage le reste
paraît ne pas avoir été
souffert. c'était
un Saint Jean-Baptiste
désert. Les feuilles de
pampre
et les
grappes
de raisin sont des accessoires ajoutés pour en faire un
Bacchus; leur couleur ^ d^un vert différente reste
du
du
vert que
tableau.
cnii^ est tout-à-fait
Léonard a employé dans
Ce qui confirme
le
cette assertion
cest qu'une copie représentant Saint Jean-Baptiste est
conservée
dans V église
Milan. 54. Il
se trouve
,
— La
de
Saint-Eustorge ,
à
Léda.
à la galerie royale de
un tableau représentant une Léda
,
La Haye
ainsi décrit
dans
,
(
la
57
)
Description de la galerie des tableaux de S. M. le
roi des Pays-Bas,
pag. 182.
par G.
Celle-ci
«
Nieuwenhuys. 1843.
J.
(Léda), un genou en terre,
»
semble vouloir se lever avec l'enfant qu'elle tient
»
sur le bras, et paraît désigner de la
»
Pollux et
»
même œuf
^)
assis
»
il
«
autres enfants, au milieu d'herbages et de ro-
»
seaux qui croissent sur
Hélène, ;
qui viennent
du côté opposé
de
du
sortir
un autre enfant
auprès de la moitié d'une coquille d'œuf;
regarde avec attention Léda entourée de ses
« fleuve
traverse
un
le
ornée de bâtiments
est
»
au-delà se voit une
»
s'éloigne à perte de
»
gauche
»
leurs
,
bord d'un fleuve. Ce
paysage, dont la rive gauche
»
rustiques à tourelles;
chaîne de montagnes qui
vue
deux cavaliers
,
et
et
dans
,
le lointain
,
à
une amazone lançant
chevaux au grand galop.
Ce tableau et
est
main gauche,
»
dont on avait recouvert les nudités
qu'on avait ainsi transformé en une Chanté, était
jadis le plus bel
ornement de
la
galerie de Hesse-
Cassel (i). Malgré la haute perfection des têtes et le style tout sculptural
morh ties
de l'ordonnance, M. de Ru-
croyait reconnaître, dans l'exécution des par-
nues, qu'il a été peint longtemps avant que Far-
(i) Il
a fait, dit-on, aussi partie de la collection de la
Malmaison.
,
tîste soit
58
(
•
parvenu à cette science complète
sûreté de dessin
dont
,
a
il
tures qu'il exécuta à Milan
T.
II
pag. 407
.
ouvrage
)
preuve dans
fait ,
vers
,
à cette
les
1490 (Itali. Forsch,
Le même auteur, revenant sur
).
dans la Relation de ses voyages en
,
pein-
cet
Italie
(Drei Reisen, nach Italien, 1832, p. 70), y retrouvait
de Verocchio
l'écolier
Credi
,
le condisciple
surtout dans les enfants qui avaient le
,
seulement l'ensemble
style;
de Lorenzo di
même
mieux conçu,
était
il
y
avait plus de profondeur dans le caractère et l'ex-
pression; dans les traits de la enfants il
,
à définir.
Il
duc
et
il
compare
carnations,
de désir
difficile
ton violacé et un peu
le
avec
M, Passavant,
des portraits du
celui
de la duchesse de Milan
Suivant
(i)
tristesse et
,
pense cependant que ce tableau a été
peint à Milan et
des
(i) et de trois
surtout de celui qu'elle tient dans ses bras
règne un sentiment de
sale
mère
,
à l'Ambrosienne.
la composition appartient
L'expression de douceur mélancolique et languissante
de Léda, a été très-vantée M. le comte de Betz, qui a dernièrement vu ce tableau à La Haye , a cru remarde
la tête
quer quelque ressemblance entre sa figure et celle de la Mona Lisa
du Louvre.
mement
a trouvé la touche de ce tableau extrê-
Il
fine et délicate,
son modelé très-fin, sa couleur à la
fois claire
,
suave
somme
,
médiocrement dessiné
en
et transparente
;
;
mais les
il
mains
est
,
ajoute-t-il
et les
enfants, les mains surtout ne peuvent supporter un
sérieux
:
c'est trop
mauvais.
bras des
examen
,
(59) à Léonard, car
en existe un dessin publié par
VIII , mais
Tab.
Gerliy
il
le
tableau,
dessin assez lourd, est exécuté
Lomazzo cap. 15
)
ses élèves.
2
mention d'une Léda de Léonard qui,
fait
rien
n'avait
,
pudiquement
.baissait
par un de
d'un
est
Tratt. delVarte délia Pittura^ lib.
(
quoique nue
qui
d'indécent
elle
yeux. Nous ne savons
les
Amorelti
c'est celle qui^, suivant
car
,
temps au comte Firmian
;
,
elle
si
appartenait de son aurait, dit-on, été
transportée en Allemagne, et passé dans la famille
Un
des princes de Kaunitz. se trouvait jadis à
Rome, au
LaLeda, debout à
côté
sition de
Baphaël , dont
se trouve
à Londres, dans
terre
; il
le
en ont
,
estime compo-
dessin original à la
la collection
du
plume
roi d'Angle-
Va possédé
du moins
,
yen a à Rome ;
plusieurs tableaux;
fait
Léda
palais Mattei.
du cigne
paraît que Léonard
ses élèves
autre tableau de
il
un exemplaire dans la galerie Borghèse un autre a été gravé à Paris, par Leroux , en 1835. ,
Léda qui
Loj
était
à Fontainebleau,
mazzo parle (Tempio. pag. 6), Michel-Ange, qui
est
55.
est
dont Lo-
et
un
carton de
actuellement à Berlin.
— Pomone.
Lomazzo a mentionné
aussi
une Pomone
,
peinte
par Léonard, qui se trouvait à Fontainebleau était
y
l'artiste
dit-on avait
,
remarquable par
rendu
la
le triple voile
manière
;
elle
dont
qui la couvrait.
•
)
— La Vanité
56.
Rome
existait à
Il
60
(
Modestie.
et la
plusieurs exemplaires
d'un
tableau représentant deux figures allégoriques appelées la Vanité et
la
Modestie
sur l'originalité
,
desquels on ne s'accorde pas. Celui
maison
de la
Giustiniani
passé
est
en
Angleterre.
L'exemplaire de la galerie Barberini l'ouvrage de d'Agincourt, pi. vre des Piranèses
est
)
CLXXV,
un
gravé dans
œugénéralement comme
regardé
étant peint par Luini sur
(
et
dans
l'
dessin de Léonard.
Celui qui se trouve dans la collection du palais Sciarra, est
a été beaucoup vanté par M. Viardot
dit-il
5
du
5
style le plus élevé
;
;
il
l'exécution est
soignée, délicate, prodigieuse; l'admirable beauté
de
ce
tableau ne lui
permet
d'élever
des
cependant, suivant
son authenticité;
doutes sur
pas
aurait été peint par Luini
M. de
Fumagalli
,
Rumohr
Drei Reisen, pag. 316) croit qu'il a été
(
il
exécuté par
Salai
,
toutefois
,
,
et
avec la participation
du maître. 57. Il
— Tm Colombine ou Flore.
se trouvait
,
en 1649
,
dans
de Médicis, et plus tard dans
une
figure de
bine; à la
femme appelée
le cabinet
la
la
de Marie
galerie d'Orléans,
Flore ou la Colom-
vente de cette collection
,
elle fut
ac-
61
(
quise par M.
du
îa galerie
On
)
Udney
et se
roi des
Pays-Bas, à La Haye.
trouve actuellement dans
a pensé autrefois que ce tableau représentait
une des maîtresses de François I" de Poitiers; on
ou bien Diane
,
désigne maintenant sous le
le
de la Frivolité ou la Vanité (Eitelkeit ),
une jeune femme ^ ayant
sujet
couvert et
une
et tenant
5
fleur.
paraît ébauchée par Léonard
dans
le reste ^
le
il
titre
a pour
droit dé-
sein
La
tête est très-belle
; il
y a de
surtout dans le vêtement.
la raideur
Cette pein-
ture est d'ailleurs terminée avec beaucoup de soin.
Une ancienne nue y
copie
probablement
dans terre
5
le
Catalogue de
le
la figure est toute
Th. Baring.
conserve à Stratton^ chez sir
se
C'est
mais ou
^
Charles I"
riant et
naturelle
,
tableau qui
la collection
comme
tenant une fleur ,
et
qui
,
du
roi
d'Angle-
femme
représentant une
demi-figure de grandeur attribué à
était
indiqué
était
un élève de
Léonard.
On
indique encore une autre Flore, dont
appartiendrait
à Léonard et qui aurait été peinte
par François Melzi est, dit-on, îl
land
,
son élève. Serait-ce celle qui
conservée àNaples
y a à Staffordhouse 5
le dessin
à Londres
)
(
,
chez M. Lancelloti ?
hôtel
du duc de Suther-
une demi-figure de femme
,
ayant
une robe d'un blanc bleuâtre, un manteau bleu, tenant une fleur de
la
main gauche
,
de
la
et
façon la
,
62
(
)
du visage qui, tout en rap-
plus agréable. Les traits
pelant le caractère des têtes de Léonard, ont finesse toute particulière
,
le
ici
une
ton délicat et jaunâtre
des chairs, et surtout la manière dont les couleurs sont fondues, doivent faire attribuer, dit cet ouvrage à l'un de Solario. (K.
58.
—
La
und K.
Tête de
in
ses meilleurs élèves,
England
femme de
la Galerie d'Orléans,
de femme attribuée à Léonard
une autre
tête
qui a passé dans
,
de lord Egerton, à Bridgewater; on la
comme
regarde
André
T. lï, page 88.)
^
galerie d'Orléans renfermait
la galerie
M. Waagen,
Ce tableau
étant bien certainement de Luini.
et le
précédent sont gravés sur les deux
premières planches de la Galerie du Palais Royal
,
publiée par Couché. 1786, 3 vol. in-f°.
59.
Une -et
où
— Carton de
du
d'Anghiari,
des plus célèbres compositions de Léonard
il
devait déployer,
triotes, toute qu'il
la bataille
fut
aux yeux de ses compa-
la puissance
de son talent, est celle
chargé de peindre dans
conseil
du vieux
la
grande
palais de Florence,
décret spécial de la répubUque. Léonard
son carton dans la salle du Novella, et sa dimension
une machine pour pendant
était
pape
,
salle
par un
commença
à Santa-Marià-
telle, qu'il
imagina
s'élever et s'abaisser facilement
qu'il l'exécutait.
,
63
( Il
avait
pris
ou
a
qu'elle
tué
,
Picenino
été
meurtrière
pour sujet
d'Anghiari
la bataille
de Florence, en 1440, contre Niccolo
livrée près
ticclnino
)
,
par
n'y
encore par accident
:
très- peu
fut
homme
qu'un
eut il
importante
tout
,
résultats,
ses
puisqu'il
qui
et
,
fut foulé
de
par les che-
vaux. Quoi qu'il en soit, Vasari décrit avec beau-
coup de chaleur un groupe de cavaliers qui se disputent avec rage la possession d'un drapeau
admire
le dessin et l'expression, et dit
commença
l'exécution à l'huile
que
en
l'on
mais que
,
en
il
;
mau-
la
vaise préparation des couleurs força d'abandonner
ce qui en avait été
ments inedito
Effectivement
fait.
recueillis par le
Gaye
D''
d'artisti dei secoli
1839-40
,
Tome
II
,
,
dans son Carteggio
,
XIV -XV -XVI (Firenze,
page 87
)
,
nous font con-
naître qu'on entreprit de peindre quelques
parties
de ce carton (exécuté en 1503 ou 1504),
Léonard
était aidé
que
et
dans cet ouvrage par les peintres
Rafaello d'Antonio
di
Biagio
pagnol. Le peu qui en visible
docu-
les
,
et
Ferrando
avait été fait était
,
l'es-
encore
en 1513.
Le carton de Léonard Le groupe de dessin de
cavaliers
Rubens
,
changements, sur
parait définitivement perdu. ,
gravé par Edelink
et celui reproduit
la
planche
l'Etruria pittrice, n'ont pas
,
,
sur
un
avec quelques
XXXIX,
T. I,
de
été pris sur le carton
64
(
original qui n existe plus
en petite que
un
)
mais d'après une copie
,
du Bronzinoy ou diaprés
l'on croit être
dessin qui est dans le palais Ruccellai^ à Florence,
Dans V Inventaire
1632 5 on una
voit noté
8 3/4
noce
di
une
existe
non
attribué
est
eau-forte
sumptum
opus
,
portant
I^éonardi
publié
a
5
à
,
dit-on,
Vun et Vautre
On
con
,
Vinci
Vinscription
manu
^^
j
:
picta ,
ab
Peut- être
.
tableau.
Paris
du carton
le trait
possédé
finito
a Laurentio Zacchia Lucensi
du même
s'agit-il ici
donne
entrovi
au Bronzino,
eodemque nunc excussum. 1558.
On
Van
tocho d'oro lungo
intagliati e
propria
tabella
,
une lithographie
entier d'après
qui
un dessin
par l'auteur, M. Bergeret, mais
sont des impostures.
a dit bien souvent que Raphaël s'était rendu
à Florence
,
que Léonard
et Il
l'étude qu'en
fit
de celui-ci
Lawrence,
il
renommée des cartons Michek\nge y avaient exécutés en
attiré
concurrence.
sins
in asso
de
dissono di
j
Poggio Impériale , Il
,
mano di Lionardo da Vinci. probablement le même qui, dans la villa
circa
C'est
Ex
Un quadro
:
battaglia di cavalli e cavalieri
ornamenti
—
des tableaux des Médicis
par la
existe
une preuve matérielle de
Raphaël, ,
c'est
que parmi
qui ont appartenus
s'en trouve
au
les
des-
peintre
un, représentant une
tête
,
65
(
)
de vieillard, sur lequel on voit , dans un angle petite esquisse tiré
,
à la
plume
du carton de Léonard
du groupe de
,
,
cavaliers
Rafaël von Urbino
(
une
und
Vater Giovanni Santi von J, L. Passavant.
sein
T. II, pag.
581.-1839). 60.
La
galerie
—
Mona
Portrait de
du Louvre possède de
le célèbre portrait
la belle
Lisa.
sous le n° 1092
,
Mona
Lisa, épouse de
Francesco del Giocondo, noble florentin, que Léonard
où
peignit pendant son séjour à Florence,
1500.
vers l'an
pendant quatre ans
Ce tableau écusd'or
,
de 45,000
raconte
Vasari
y travailla
sans en être encore
,
acheté
fut
qu'il
,
satisfait.
fr.
(
i
vrai que le
Père Pierre Dan
roi François l'acheta
lit,
dans cet ouvrage
,
petit Jésus qu'un
;
savoir
ange appuie;
fr.
)
la tra-
;
dit,
Trésor des
le
page 136, que
mais
il
donnait au
1°
le tout
de cinq tableaux de
cabinet des peintures du
le :
dans
celle actuelle.
l'indication
Léonard, qui se trouvaient dans château de Fontainebleau
(
in-fo.
12000
franc une toute autre valeur que
On
fr.
).
Merveilles de Fontainebleau. 1642,
grand
plus
12,000
ainsi c'est fort loin des
dont parle M. Leclanché, dans ses notes à
le
,
devait valoir peut-être le double
et
duction de Vasari
4000
par François I" ,
ce qui ferait, au prix actuel de l'or
au xvi^ siècle;
(i) Il est
revint
il
une Notre-Dame avec un
dans un paijsage fort gra-
cieux, qui ne se trouve plus; 2° un Saint Jean-Baptiste au désert, probablement le n» 7 de ce Catalogue
;
S»
un Christ
66
(
Une grande était telle
que
partie de la
)
magie de ce tableau
,
qui
biographe italien ne trouvait pas de
le
termes assez expressifs pour rendre son admiration, a disparu avec tous les tons chauds des chairs (i); la tête fait l'effet d'une peinture
toujours une
c'est
du dessin
;
grisaille
;
cependant
œuvre étonnante par
et l'extrême délicatesse
la finesse
avec laquelle les
rendues jusque dans leurs moindres
formes sont détails
en
on ne saurait trop admirer
doux sourire
le
qui caresse la bouche et le charme
extraordinaire
des yeux (2); dans les mains qui sont d'une très-
grande beauté, mains admirables
quà
^
sans pareilles jus-
Léonard a sans doute employé d'autres
ce jour^
couleurs, car
elles
ont conservé le ton de la chair,
quoiqu'il soit brunâtre et sombre.
à demi-corps chesse de
,
indiqué sous
Mantoue
5° le cinquième en
n" 16
;
4° le portrait d'une du-
actuellement appelée Lucretia Crivelli
,
nombre
merveille de la peinture italienne
le
,
et le
est le portrait d'une vertueuse
nommée Mona Lissa,
(i)Le changement a dû se
a été trop travaillé (2)
Grecs
Le ,
cela
,
,
faire
de bonne heure, car
acquitrine che di
la
même
les plus
pâleur. Sui-
peut dépendre de ce que
le
visage
ce qui aura nui aux couleurs.
cristal brillant
— Avvenga
dame
etc.
anciennes copies .de ce tableau offrent
vant M. Passavant
;
premier en estime , comme une
et
humide de
l'œil,
che gli occhi avevano que'
continuo
si
le
ugron des
lus tri e quelle
veggono vel vivo.
(
Vasari
).
67
(
)
Le paysage du fond, où Ton montagnes fantastiques,
On
même le
mer
voit la
et des
est à peine visible.
dit qu'il s'en
trouve une copie, de la main
de Léonard
au Museo del Rey , de Madrid;
,
fond offre 5 au lieu
un rideau
d'un paysage,
sombre. Ce portrait est très-beau et très-bien conservé.
pays,
—
l'on
Angleterre
M. Passavant, qu'on
peignait
lentement
si
,
qui sont
si
les croirait originales,
ne savait pas où se trouve
Léonard
en d'autres
et
,
de ce tableau
des répétitions
belles, dit si
en
existe
Il
le véritable. ,
peut-être, qu'il n'est pas à croire
Mais
péniblement
si
qu'il ait fait des
copies de ses propres ouvrages.
Dans deux trouve
copies de ce 'portrait^
au palais de V Ermitage
partie de la collection
trois-quarts ,
(
sous le n° 1091
une féronière ,
)
a été regardé
maîtresse de François était
le portrait
ayant les
front ceint d'une ganse noire,
par un diamant
et qui
de Lucrétia CrivelU»
aucun fondement que
femme, vue de lissés et le
dont Vautre faisait
du cardinal Fesch^ Mona Lisa
— Portrait
C'est sans
se
sans vêtement,
est représentée
61.
et
Vune qui
P'"
,
,
de
cheveux retenue
qui est au Louvre,
comme
celui d'une
appelée la belle Féronière,
morte avant que Léonard ne vint en
France. 7
^^
'
Ce tableau
qui est sans doute une acquisition
,
de François I" père
Dan
)
avait été indiqué, en
,
1642, par
le
Trésor des Merveilles de Fontainebleau),
(
comme le portrait d'une
duchesse de Mantoue. M. De-
lécluse s'est trompé, en disant, dans l'Artiste, que
ce portrait
On
maîtresse du duc Louis-le-Maure, dont
,
Léonard Milan
actuellement qu'il représente Lucrétia
croit
Crivelli
de Ginevra Benci.
était celui
(i).
On
peu
portrait
le
fit
trouve, dans l'un de ses manuscrits
autographes , celui appelé
épigrammes
latines
Hujus ^ quant
Codex
le
atlantique^ trois
inspirées par ce portrait
,
n'en rapporterons qu'une
Omnia
après son arrivée à
cernis
,
;
nous
:
nomen Lucrétia
eux larga contribuere
,
Divi
manu.
Rara huic forma data est ; pinœit Leonardus, amavit
Maurus , pictorum primus
On
^ ille
ducum.
a pensé aussi que ce tableau pouvait n'avoir
été fait
que vers
l'an
1497
de la duchesse Béatrix
(i)
hic
//
est peint
la duchesse
de
dire qu'il est du
Louis Sforza.
,
,
le
alors qu'après la
duc Louis eut
mort
dans la manière des portraits du duc
Milan
,
qui sont
à V Xmhro sienne ,
de
,
et
de
c* est-à-
temps de son premier séjour à la cour de
,
(69)Lucrétia
un
,
fils
nommé
,
Jean-Paul
qui fut
,
la
souche des marquis de Caravage.
Le D' Waagen regarde ce bel ouvrage de Léonard
que possède
en pleine lumière,
tête se trouve
comme
ombres moins sombres
moins
et
le plus
Louvre
le
;
la
les clairs et les
sont d'un ton chaud et brillant
demi-tons
tume.
portrait
froides
,
et les
que de cou-
y a une grande noblesse dans l'expression
Il
de ce beau visage , avec une nuance de douce
Le
lancolie.
sont d'un
mé-
dessin et le rendu de toutes les formes
admirable
fini
sans
,
avoir
moindre
la
sécheresse.
62.
—
Portrait de
Dans fait
Catalogue raisonné des tableaux du Roi
par Lépicié
in-4^ il
le
),
femme de V ancien Cabinet du Roi,
,
en 1752
par ordre du
ne renferme que
et qui
mention
est fait
,
«
d'une
les
tête
roi
,
(2
tableaux italiens
de feimne de profil
»
nommée communément
»
femme
a pour
»
rouge
bordée d'une espèce de broderie en
»
et
»
de perles.
«
et
«
gros bleu. »
j
tombe sur
Ce
profil
une tocque de velours
coiffure
les épaules
d'une
l'étoffe,
;
la
or,
par un rang
accompagne
voile noir
est
,
la belle Féronnière. Cette
terminée, du côté de
Un
vol.
la
tocque
robe est d'une étoffe
précision
étonnante,
et
,,,
(
•
»
ne
n
tion.
70
pour
laisse rien à désirer
Ce tableau ne
»
63.
Léonard
— fit
)
le
fini
de l'exécu-
se retrouve plus.
Portrait de Cécilia Gallerani, ,
à Milan
portrait
le
,
d'une autre
maîtresse de Louis-le-Maure, appelée Cécilia Gallerani qui
5
plus tard
sans que le duc portrait
a
épousa
,
pour cela cessé de l'aimer. Ce
ait
Bernard Bellincioni, célèbre
à
inspiré
poète florentin, mort en 1491
ne transcrirons que
le
Di chè fadiri a
un sonnet dont nous
begli occhi
se trouvait
,
,
una tua
Stella
! l
oggi è quella sole
il
:
Natura
chi invidia hui
Cécilia se , bellissima
Ce tableau
,
premier quatrain
Al Vinci che ha ritratto Che a suoi
comte Pergamino
le
par ombra oscura.
le siècle dernier
chez le marquis Bonesane
,
et
il
à Milan
,
y en avait une an-
cienne copie à l'Ambrosienne.
Le même
portrait
élève de Léonard
,
ou son imitation
se voyait aussi
,
professeur Franchi
,
où
il
passait pour
Cécile.
— Est-ce
genoux
et
est à la
Pinacothèque de Munich
la Sainte Cécile,
,
chez
,
le
une Sainte
vue jusqu'aux
richement habillée en velours rouge
d'un dessin soigné
Un
à Milan
un
par
,
? Elle est
d'une couleur solide
,
,
qui
dit-on
,
et brillante.
second portrait original de Cécilia Gallerani
,,
71
(
peinte plusieurs années
)
après
et lorsqu'elle était
,
encore dans toutTéclat d'une beauté qui célèbre
l'a
de San
se conservait chez les Pallavicini
,
Calocero.
— Madone
64.
Léonard peignit
,
madone, connue sous
rendue
de Cécilia Gallerani,
pour
nom
le
car la Sainte Vierge y
fait
même dame
la
,
une
de Madone à la rose
bénir une rose
;
par l'En-
,
fant-Jésus qu'elle tient dans ses bras.
On
vante beaucoup ce tableau, qui est
,
dit-on
d'une beauté et d'une finesse d'exécution extraordi-
On lit sur le cadre Per Gegilia qual te ORNA LAUDA E ADORA EL TUO UWICO FIGLIOLO BEATA VeRGINE EXORA. naires.
:
Cette peinture
marchand de
vin,
nommé Joseph
ou imitation de
cette
chanoine Foglia
de Milan.
65.
tête de
)
éloge. Elle est le coloris
in
,
,
une copie,
se voyait chez le
,
dans la galerie royale
,
(
s'accordent à faire
du modelé
Kunstwerke
T. II, pag. 40.
vue presque de face
la finesse
;
chez un
femme â'Augsbour g.
Deutschlaiid
Passavant
et
Radici
femme dont MM. Waagen
und Kunstler 1845
madone
Portrait de
y a à Augsbourg
Il
une
—
,
à Milan,
se trouvait,
;
—
un grand
la disposition,
et l'exécution rap-
,
72
(
)
il
le
Mona
du Louvre
;
y a dans la bouche un sentiment de beauté exquis
;
pellent le célèbre portrait de
Lisa
,
nez. les lèvres et l'ovale de la figure sont par-
faits
les
:
leur a
yeux semblent avoir été retouchés, ce qui
fait
perdre de leur finesse; les cheveux et la
poitrine ne
sont
cette tête est
qu'ébauchés.
saisissante,
dit
dénote une personne d'une
— L'expression M. Passavant,
àme
forte et
de elle
éprouvée
par bien des événements. 66.
— La
On admire beaucoup au .
Monaca. palais Pitti. à Florence,
une demi-figure de jeune religieuse ou de jeune dont
la
appelle
dans
tête est la
naire
Monaca
la collection
que soient
entourée ;
d'un béguin
elle se trouvait
,
et
fille,
qu'on
précédemment
du marquis Niccolini mais quelles ;
sa grande beauté et l'expression extraordi-
quelle
produit
,
on
l'attribuait
seulement à
un élève de Léonard. Serait-ce le portrait qui aurait été donné, en 1556,
par
un beau-frère de Léonard
ainsi
que
,
au cardinal Salviati
l'indiquait Olltrocchi, qui avait fait des
recherches dans les archives de la famille Vinci 67.
—
?
Portrait de Ginevra Benci.
Amerigo Benci
,
chez lequel se trouvait l'esquisse
peinte de T Adoration des
Mages
,
indiquée sous le
,
73
(
n^ 4
père d'une belle jeune
était le
,
Ginevra
dont
,
Santa
le
Maria de
Visitation
l'exécuta sur
Novella
vers Tari
,
Vierge;
la
appelée
fille
Ghirlandajo et Léonard firent le
Ghirlandajo
portrait.
)
elle était
fresque
la
1484. dans
de la
alors bellissima
fanciulla^ ayant environ dix-huit ans.
après avoir parlé du carton de Sainte
Vasari,
Anne, composé pour
les Servîtes,
dit Ritrasse
Ginevra d'Amerigo Benci cosa bellissima
dono
Mona
il
Puis
lavoro a'frati.
il
parle
^
du
la
ed abban-
portrait de
Lisa.
Le grand duc de' Toscane a acheté de Niccolini
et
^
de Ginevra;
de Léonard d^ esprit;
^
la
modelé sont
placé dans
palais Pitti^
le
le
portrait
peint dans la première manière
est
il
la famille
exécuté avec beaucoup de finesse
et
pureté
^
la précision
très-remarquables.
Il
du dessin
et
et
du
à regretter
est
qu'on ait nettoyé ce tableau au point de lui enlever son glacis. Est-ce celui qui porte le n°
1
40 dans ,
le
salon de Jupiter ?
M. Jean Rosini,
le
plus récent
historien de la
peinture en Italie, possède un portrait qu'il s'est
imaginé
,
sans doute à tort
par Léonard, qui, suivant lui
temps; mais,
comme
de 15 à 16 ans
,
il
être celui de Ginevra
,
,
est oublié
depuis long-
ce portrait la représente à l'âge
pense que Vasari
s'est
trompé en
(
74
)
indiquant que Léonard l'aurait peinte vers 1500, c'est-à-dire à son retour de croit
que
c'est
Louis Sforza.
Rosini donne, à la page
Storia délia Pittura italiana
^
294 du T.
III
peu près au
un
:
l'un
de la fresque de Ghirlandajo, et l'autre de la
peinture qui lui appartient à
de sa
e^posta coi monumenti.
Pisa, 1845, deux portraits de Ginevra Benci tiré
il
beaucoup plus tôt, vers 1485, avant
qu'il n'allât trouver
M.
Milan à Florence;
même
,
où
elle est représentée
âge , mais avec plus de pureté,
talent bien supérieur à celui de Ghirlandajo, et
qu'il croit être
Un
de Léonard.
autre portrait de Ginevra Benci a été gravé
sous le
nom
de Laura
,
par Palmerini ; on en trouve
aussi le trait à la fin d'un opuscule intitulé (Tintaglio del cav.
R. Morghen
:
Opère
raccolte ed illustrate
da Nîccolo Palmerini, Firenze, 1824. Ce
portrait
paraît être de Sandro Botticelli.
68.
—
Portraits de Louis-le-Maure et sa famille.
Vers l'an 1495, Léonard peignit toire
,
dans
le réfec-
du couvent des Grâces, de Milan,
calvaire
,
médiocre ,
exécuté par Montorfano les figures agenouillées
Louis-le-Maure
,
de Béatrix ,
sa
,
sur
un
peintre assez
du duc de Milan,
femme
et
de ses
—
.
75
(
deux
iils
5
Maximilien
de ces portraits
est si
et
)
François (i)
ce qui reste
;
dégradé, qu'on n'y retrouve en
rien Léonard.
La mauvaise
peinture
à la manière toute 'particulière dont
il
tient
^
préparait ses huiles
encore plus que la fresque de
le
s^est écaillée
et
détruite
Cénacle peint vis-à-^is^ tandis que
Portrait de Louis-le-Maure
portrait de
vu de
elle
de cette
Montorfano subsiste encore.
69.
Un
,
conservation
trois-quarts
Louis-le-Maure
,
encore jeune,
supérieurement bien peint
,
et
modelé, se trouve à l'Ambrosienne de Milan.
M. Passavant parle terre,
,
dans son Voyage en Angle-
page 247, d'un très-beau portrait de Louis-
le-Maure
,
dessiné au
naturelle, attribué à
crayon
Léonard
,
noir,
mais
être d'un de ses meilleurs élèves
;
de grandeur
qu'il croit plutôt il
est
conservé à
Oxford.
70.
La trait
— Portrait
de la duchesse Béatrix.
collection de l'Ambrosienne possède le
de
vue de
la
por-
ducbesse Béatrix, morte en 1597. Elle
profil et
Ce portrait
est
d'un dessin très- fin.
et le
précédent rappellent
le faire
de
Jean Van Eyck. (i)
Rien n'est plus ravissant, dit Vasari, que
ees jeunes princes.
la
tête
ûo-
(
—
71.
On dans
Portraits
conserve
dit-on
,
la famille Melzi
duc de Milan été faits en
fds
;
du duc Maœimilien. aussi à
,
FAmbrosienne
deux portraits de Maximilien
de Louis-le-Maure
,
qui auraient
,
Portrait de la galerie de Dresde.
un très-beau
voit, dans la galerie de Dresde,
portrait
et
1512.
—
72.
On
,
,
76
d'homme, au
teint
brun, à la barbe rousse,
blanchie par l'âge, qu'on a cru être celui du duc
Louis-le-Maure est coiffé et
;
il
a
un manteau garni de fourure,
d'un chapeau
tient
,
de l'autre son gant; d'autres ont pensé, d'après
une indication de Lomazzo p.
d'une main son épée
635), que ce devait
ques Trivulce, ce général
fait
(
Tratt,
délia Pittura
être le portrait de
64
Jean- Jac-
après la bataille d'Agnadel, où
commandait Pavant-garde
avait environ
^
ans.
Ce tableau a
gravé par Jacob Folkema
,
,
et
lorsqu'il
été très-bien
sous le titre de Portrait
d'un guerrier vu de face.
M. Viardot compare ce conde
et lui
portrait à celui de la Jo-
trouve un mérite égal (Musées d'Alle-
magne). Cependant actuellement on belle production n'est pas de
Holbein
,
tant les
croit
que cette
Léonard, mais de Jean
œuvres des grands peintres
,
de
(
ceux qui ont
77
serait celui
,
le portrait
de N.
de
la galerie
,
orfèvre et
Morett
de Henri VIII, roi d'Angleterre (i). Hollar
gravé en
647
1
avec indication du
,
se trouvait alors dans la collection
75.
On
se res-
elles»
Suivant M. Passavant
joaillier
du genre,
atteint la perfection
semblent entre
de Dresde
)
— Portrait
attribue
de vieillard
,
;
ce tableau
du lord Arundel.
du Château de Windsor.
Léonard un
à
nom
l'a
sans barbe
,
excellent
portrait
parfaitement modelé , et
dont les lumières sont très-prononcées, qui se trouve
en Angleterre, au château de Windsor. M. Passavant
England ^ pag. 44
(Kunstreise durch
)
dit qu'il était
placé trop haut, pour pouvoir se prononcer à son
manière absolue, mais
d'une
égard
qu'il
ne
le
croyait cependant pas de Léonard.
74.
—
Portrait de Jeanne d'Aragon.
Amoretti avait mentionné, d'après un ouï-dire,
un
reine Jeanne
portrait de la
trouvait à voyait
Rome
,
de Naples
au palais Barberini
,
au palais Doria
;
ils
;
,
qui se
un autre
se
ne pouvaient représenter
y a au palais Pitti, dans le salon de l'Iliade, sous n° 207, un portrait d'homme , attribué à Léonard et
(i) Il
le
,
appelé rOrfèvre
M.
le
j
car
comte de Betz.
c'est )
en
etYet
un orfèvre.
(
Note de
—
,,
78
(
la
reine
on
n'a
Jeanne
morte,
II,
épouse de René d'Anjou,
(T Aragon f
Raphaël
qui
^
propre à
,
et sec
75.
,
Italie.
d* après
tableau de
le
faite
par un élève de
tête
V expression de
cette
de ce maître
l'école
d'ailleurs très-bien faite
de dessin
^
au Louvre ^
Léonard, en donnant à sourire
en
de Laval
Doria représente Jeanne
une copie
est
Jeanne
ait été
la galerie
est
et
en 1455; et
vieille,
que
pas la certitude
Le portrait de
)
la
;
tête
est
tandis que le reste est raide
de couleur.
—
homme.
Portrait de jeune
Portrait d'un jeune
homme, vu de
face, dans la
galerie de Florence. Il est ainsi noté dans Vinventaire
de 1635. Ritratto in tavola di
un giovane
di
mano
diLionardo da Vinci. Bottari a cru reconnaître dans ce portrait celui de
une erreur;
les
Raphaël, mais
c'est
évidemment
couleurs sont très-empâtées et le faire
ressemble à celui de la
tête
de Méduse
;
aussi le croit-
on un ouvrage de sa jeunesse. 76. Il
M. A.
y a, à V Ambrosienne
qu'on (
Portrait de
dit
représenter
,
un
et
la peste
de modelé
,
en la
1
portrait
Marc --Antonio
célèbre professeur d'anatomie
mort de
délia Torre.
512).
,
d'homme
délia
ami de Léonard
Il est trop faible
draperie en
Torre
est
trop
,
de dessin
raide pour
,
(
79
)
pouvoir r attribuer à Léonard
V huile
11 Il être
a
et
Parme
chez
,
le
comte Sanvitali
Modène
,
Vautre
;
Scotti Gallerati
^
que Von
'portrait ^
du chancelier Moroni
le cabinet Caretti )
de
du chancelier Moroni,
Portrait
y a deux exemplaires d'un celui
l'un
:
(
y
,
qui
n'est
Ce qui rend douteux
qui est à
ou peut-être dans
à Milan y chez
est
un
est
original de ce maître.
nom du
personnage re-
que Jérôme Moroni ne
vice-chancelier
duc
de Léonard ^ mais
pas
le
le
présenté sur ces portraits, en costume de c'est
dit
provient ^ dit-on^ de la collection
peut-être une copie d'après
celier,
à
est
il
été entièrement repeint,
—
,
lui-même;
du duc Maximilien
,
fut
chan-
nommé
qu'après
1512
à une époque où l'on croit que Léonard avait quitté Milan.
78.
M.
le
— Portrait
de César Borgia.
comte de Betz a vu
,
en 1845
à Bologne,
,
dans la collection Corazza(n° 84 de la notice), un
magnifique portrait d'homme, que l'on celui
du duc César Borgia,
Léonard
,
en
effet
,
il
et
disait être
qu'on attribuait à
y a retrouvé tous
les ca-
ractères distinctifs de la peinture de ce maître
jusqu'à la manière de peindre les yeux
,
,
auxquels
donnait une expression qui n'appartenait qu'à
et il
lui.
80
(
)
en demandait un
portrait était à vendre et l'on
Ce
très-haut prix.
—
79.
y a environ douze ans,
Il
un
femme à Anvers,
Portrait de
vieillard
curieuses
,
un
,
vu, à Anvers, chez
j'ai
qui avait rempli sa maison de choses portrait de
femme, représentée
un peu au-dessous de demi-nature être celui d'une duchesse de Milan
Ce
peinte par Léonard.
qu'il
qu'il
,
assise,
croyait
ou de Mantoue,
y a de vrai
,
et ce qui
été assuré par des personnes d'Anvers,
m'a
en avait refusé 60,000
qu'il
100,000 80.
fr.
;
il
en voulait avoir
fr.
—
V Amhrosienne.
Cartons-portraits de
y a à V Amhrosienne de Milan
Il
en grandeur naturelle
portraits
y
noir
quelquefois colorés
,
et
c'est
_,
,
six cartons-
dessinés
au pastel
Le portrait d'un jeune homme
^
;
vu de
au crayon
savoir
:
trois-quarts
que Von croit être celui de François Melzi
,
de Léonard ; une
de face
yeux
baissés^
tête
qui
est
de la plus grande indiqués
à côté
de femme , vue
le fidèle
ami
,
d'un grandiose surprenant
beauté
(
les
j,
les
et
yeux ouverts sont
).
Les quatre autres cartons représentent des femmes;
deux
n'ont que la tête seule
couronne de lauriers la poitrine.
;
;
une demi-figure a une
une autre porte
la
main sur
,^
81
(
81
On
.
voit
— ,
)
Portrait de Charles d'Amboise.
au Louvre, un magnifique
portrait, placé
comme
étant celui de
sous le n° 1090 Charles VIII
,
et
désigné
On
peint par Léonard.
,
a depuis pensé,
en apparence avec plus de fondement
,
qu'il devait
représenter Louis XII, son successeur, mais
d'une
il
résulte
insérée dans la dernière livraison
lettre
Magasin pittoresque de 1847, par M. Ch.
du B.
le
employé au cabinet des Estampes , que le personnage
que Charles d'Amboise,
qu'il représente n'est autre
sieur de
Chaumont,
maréchal
verneur du duché de Milan
mort en 1511 de 1509 à pagnait, n'a
,
à
59 ans
;
,
France, gou-
de
favori
de Louis XII
,
a probablement été peint
il
1511, puisque le roi, qu'il accomfait qu'en 1509 son entrée à Milan.
Le Magasin pittoresque, d'octobre 1847, donne une
belle gravure
,
sur bois
,
de ce portrait ^ accom-
pagnée d'un texte qui en relève fait
les mérites; l'auteur
surtout bien sentir pourquoi cette tête fixe le
regard et
le retient
:
jour avec un calme à la des traits
délicats
,
pense
elle
fois
et
sa pensée se fait
profond
et
simple
,
sur
dont la finesse ^ toute mêlée de
à comprendre qu'à repro-
naturel
,
est
duire
il
n^y a qu'un grand artiste qui ait pu saisir
cette
;
union
si
aussi difficile
harmonieuse
si différentes...
et si traîiquille,
Après Léonard de Vinci,
de qualités
les Italiens
.
jdm
anéseif ies
m»
à
exteUemis^ Qurment été ifî^issemis
exéemier de s^MblMe... Suivent une suite
et etmààksSânoiBS et des
,
remarques un peu de différent
âTâit
pldnes de
dL e^ui
sèn^t
Français
des
monts
les
dans .
finesse
subtil«âs
et
sur ce qu'il v
le caractère
des Italiens
lorsque ceux-ci
pc«ur
conquérir
décihiait
€»
,
se fut plus
et eut af»pris
tiaTer-
l'Italie
faurais piêféré c^e le littérateur qui a
c^te notiee.
de goût,
:
composé
occupé du tableau
d^^ aneun de
qu'il
que depuis quelques années
aTâit reconnu qu'il n'était pas de Léonard
n*â -
mais
ses ouTrâ£ês
.
,
qui
ce cMjloris à la fois
ariest et clair, et F exécution hardie et magistrale
qn'on adnûre dans ce
portrait
:
toutes «^alités qui
a^pai&iiiient à Jean-Antoine Beltraffio. Ce peintre plus que les autr^ élèves de
rappelle en outre,
Léijnard
.
F ancienne manière de F école Lombarde
qui piil càez lui
âeré,
II est
XW
caractère à la fois sérieux et
tiès-^«robable
pont avant
été
un
siècle, à
que ce tableau n'a pas
la fin des dix premières années
en ju^er par
le
du
perfectionnement de
Fart qui s'y montre . et qui a été atteint seulement alois.
{WaigsR. K. und. K.
M. Pasavânt
est
du
même
in Paris, pa^.
avis
:
le
ton des chairs
et le paysage, prouvent évidemment, esl
de
Beltraffio.
4oo).
dit-il, qu'il
(85)
—
Ht.
DaiK le n*
Po^rtrait
Dnlwicb-Ojllége de I»ndres.
le
croit être
M. Waagen
II
—
85.
On
voit (
.
dans
femme avec
Thôtel
,
il
:
un
mais on
comme
GioTâuni Antonio Boltraffio ou
page 70
et
.
page i47.
les oïusiieiifs
les initiales
Beltraffio.
et
de
(Yojez
England vnd Bdgkn^
Waa^en, K. %md K.
P'?Ttfûit d^ 'Léy-^^'d
England. T. I.
in
.
'
i
y^'^^'^^^^.
de Florence possède le portrait- de
galerie
Lécmard de Mnci . tu de à làge d'environ
vovage à
de
croit
)
—
84.
La
Kun§trei§e durth
.
le
sous le
formé d"un C ou d'un G.
chiffre
qu'on peut regarder
Passavant
du due de
est placé
M. PassaTant a trouré dans .
tu
cheTeux pendants,
les
de Lajnard de Vinci:
dun B
K. und K.
(
Portrait d^ jefune femme.
exécuté ayec beaucoup de soin
de la robe
que
Dei'onshire-Hcmse}^ un très-beau por-
de jeune
Beltraffio.
et
.
194.)
Londres
à
Devonshire
à Beltraffio
paj^e
.
Vum
de Léonard de
attribue
England, T.
nom
v a.
il
155. un portrait d'homme hâLillé de roi^,
que Ton
trait
d'homme véiu de rrmge.
6<J
profil
.
j^int par luinmème,
ans: celui qu'U avait lors de
Rome. Cest une
s^3n
Téritahle merreiDe de
Fart, par le beau caractère.
Vexpre^on
du
pâlir tous les p<:»rtraits
style
.
«qui
.
«lit-on
.
fait
et la force
8
,
84
(
qui l'entourent;
Gampiglia 85.
il
)
a été gravé par R. Morghen
,
G. D.
et d'autres.
—
Portrait de Léonard,
Dans une maison appartenant à appelée la Canonica di Vavro
(
à Vaprio. la famille Melzi
Vaprio
)
et située
,
sur l'Adda, on voyait le portrait de Léonard, aussi
peint par lui-même,
auprès d'une fenêtre.
probable que cette peinture le
conseiller
Pagave,
,
Il
est
qui a été indiquée par
mémoires, restés
dans ses
manuscrits, aura été vendue; car
n'en reste plus
il
de traces.
— Portrait
86.
Le
portrait
sanguine
,
de Léonard. Dessin de profil.
en profd de Léonard
qui est dans
Londres, a été publié
,
la
l'esprit
,
au
pointillé
m la finesse,
royale
collection
en 1796
,
par John
de Bartolozzi
,
Gham-
n'en rend ni
ni le regard inspiré.
Une
copie
de ce dessin se trouve à l'Ambrosienne de Milan a été gravée par Gerli, tab. 10. c'était le portrait
On
de
XXXIII, mais
berlaine, dans le recueil indiqué, pag. la gravure
dessiné à la
,
et
a prétendu que
mentionné par Vasari, que possé-
dait François Melzi
,
qui se trouvait au
lit
de mort
de Léonard. 87. Il
y
—
Portrait de Léonard.
ay dans la collection de
Arts de Venise
y
une
tête
Dessin de face.
V Académie des Beaux-
superbe
,
presque de face
^
—
(
dessinée à la sanguine
,
85
)
qui
est
Léonard ^ dans un âge avancé. Bossi en
portrait de
a donné une gravure dans
Parmi
Cenacolo,
La Haye 88.
^
il
du
dessins
les
de son
édition
la belle
roi des
Pays-Bas
y en a une copie au crayon
comme
noir.
est
je
,
pense
le
,
seul qui regarde
authentique un tableau en assez
qui
état,
Vienne,
fait
partie de
et qui représente
mauvais
galerie Estherhazy,
la
Léonard
,
lettre, portant écrit sur l'adresse
ritratto.
Ce
serait
une chose
aurait lieu de s'étonner
le
composé son ouvrage
qui a
n'en
que
ait fait
aucune mention,
à
tenant à la main :
A
Maria
fort précieuse
(i)
manda
Ant. délia Torre Lionardo di Piero da Vinci il
à
,
Portrait de Léonard^ de la galerie Estherhazy.
M. Viardot
une
vraisemblablement un
,
et
il
y
comte de Gallemberg, à Vienne, si elle
était
en 1835, réellement
de Léonard. 89.
— Tête
de
M. Passavant a vu chez Longhi
,
à Milan
,
Vierge.
les
héritiers
de Joseph
un fragment de tableau repré-
sentant une tête de la Vierge avec de petites
gures
;
elle est
d'un très-beau caractère
fi-
et merveil-
leusement modelée.
(i)
L'anatomiste délia Torre, s'appelait Marc-Antoine, et
non Marie.
(
90.
Dans
le
— La
86
Vierge
)
et
Jésus (sic).
Catalogue historique et chronologique des
peintures et tableaux réunis au Dépôt National des
Monuments
français
,
par Alexandre Lenoir, adressé
au Comité d'Instruction publique an
III
(imprimé dans
Archéologique
tin
,
le T. III
,
page 276 du Bulle-
il
représente
la
cuivre argenté
mention,
^
Vierge
et
au Muséum;
été porté
Jésus.
Il
est
peint sur
avec une préparation usitée par plu-
sieurs artistes de l'école florentine
,
et
qui avait
deux
le
premier^ de faire écailler la pein-
au bout d'un
certain laps de temps ^ et le second,
inconvénients ture
est fait
d'un tableau de Léonard, venant des
,
Dominicains^ qui depuis a il
2 yendémiaire
le
publié par le Comité historique
des Arts et Monuments, 1845),
sous le n° 7
,
:
de pousser au noir, ainsi que
dont on parle.
le
prouve
le
tableau
,
87
(
)
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Depuis l'impression des pages
précédentes de
nouveaux renseignements me sont parvenus ayant soumis
mon
Louvre
à M. Eudore Soulié
,
conservateur-adjoint
M. Charles Leblanc
,
employé
et
,
,
à
au cabinet de es-
Bibliothèque nationale
la
et
Catalogue à M. Frédéric Villot
conservateur de la peinture au Musée du
tampes de
,
,
je dois à leur
obligeance des additions et des remarques, dont je
m'empresse de Pag. XIV
5
faire
usage
(1).
ligne 3.
Je pense au contraire que la plupart des attributions de
M. Waagen sont douteuses
beaucoup d'erreurs dans les inventaires
ou
,
et
les attributions
les experts
que
s'il
données par
officiels, à
certains
Louvre, M. Waagen ne
tableaux du Musée du
y a
les
a pas toujours rectifiées avec bonheur. F. V. Les notes de M. Villot seront indiquées par les lettres par E. S. et celles de M. Charles F. V. ; celles de M. Soulié Leblanc, par L. B. (1)
,
,
8.
'
—
(
88
Page xix, addition à
)
la
note.
Les recherches du conseiller Venanzio Pagave, sur l'école milanaise, les
volumes 5, 5
en partie clans
se trouvent
8 de l'édition de Vasari, pu-
et
1791 à 1794^ 11
bliée à Sienne de
vol. in-8°.
Pagave a de plus fourni à l'abbé Lanzi des notes manuscrites
dont celui-ci a
usage
fait
dans son
histoire.
Pag, XXXII, ligne 16.
La
encore sous
publication de Hollar se trouve
les titres suivants
Variœ Figurœ
:
Hollar Bohemo
ceslao
insculptœ. Antverpise
collectée
a Wenceslano Hollar, aqua verpiae lineavit
y
forti
— Leonardus de
1648.
,
Hollar
fecit
et
an. 1645.
,
^
et
probœ a Ven-
aqua
forti
— Diversœ
œri
effigies
œri insculptœ. AntVinci
1646, eœ
^
sic
olim de-
collectione
Arun-
deliana.
Ligne 26. Il
Gerli
existe ,
une nouvelle édition de l'ouvrage de
sous ce
titre
:
incisi sugli originali dotti
Disegni di Leonardo da Vinci
^
da Carlo Giuseppe Gerli y ripro-
con note illustrative da G.
Vallardi.
Milano
,
1830, m-î\
Page 4
,
n°.
Nous avons
4
,
Adoration des Mages.
(page 4), qu'on a cru remarquer, dans l'Adoration des Mages de la galerie de Florence, dit
,
(
que
les airs
de tête
et la
89
)
forme des visages n'y res-
semblent pas à ceux qui se montrent sur
les
ou-
vrages postérieurs de Léonard, alors qu'il prit pour
modèle
le caractère
propre aux femmes milanaises.
Nous ajouterons, pour développer
remarque,
cette
qu'on ne peut mettre en doute Finfluence que
la
conformation particulière des diverses racçs a exercé sur les œuvres des peintres est ressenti
;
;
Raphaël lui-même s'en
ainsi après avoir
modèles ombriens ou florentins il
employé d'abord des ,
aux formes
déliées,
imita plus tard les habitants de la partie infé-
Rome
rieure de l'Adige, dans l'ancien duché de
ceux-ci, autrement conformés,
aux anciens Grecs
;
aux Allemands
du bas-ventre allongé
sert à
;
ni
ont la
ils
l'infé-
cette forme se rencontre sur plusieurs statues
antiques du temps des empereurs tion
;
du corps plus longue que
partie supérieure
rieure
ni
,
ne ressemblent
et
,
et cette disposi-
des courtes cuisses
faire reconnaître les statues
,
de fabrique ro-
maine. Après un long séjour à Rome, Raphaël remplaça les figures élégantes de la dispute du Saint-
Sacrement par
les
personnages un peu ramassés des
loges.
Léonard de Vinci pour
les figures
observations du
,
transporté à Milan
,
adopta
de femme, un type nouveau. Des
même
genre expliquent
tères locaux des différentes
écoles de
les
carac-
peinture
;
il
(
90
)
quelquefois de parcourir fort peu de pays pour
suffit
forme
être frappé des variétés de
et
de physionomie
que présentent des populations qui se touchent ainsi
par exemple
,
Rhin
Flamands
les
5
Allemands des bords du
les
,
'de
Gand
de Bruges
et
Vallons du pays de Liège et du Brabant
femmes
dans
mal
chez les
;
Il
y a longtemps que Vasari
observé qu'Albert Durer ne pouvait réussir
nu
le
car
,
bâtis
,
comme
que ces gens
,
de travailler d'après
était forcé
il
modèles de son
les
et les
,
surtout, les différences se font remarquer au
premier coup-d'œil. avait
;
pays
qui devaient
,
des Allemands
la plupart
ajoute-t-il
,
bien
une superbe tour-
aient
,
être fort
nure lorsqu'ils sont couverts de leurs habits.
Feu W.-Fr. Edward
a
donné sur
des diverses races qui habitent
les caractères
l'Italie
des rensei-
gnements que
les
ment
a retrouvé dans les États-Pontificaux
;
ainsi
le type des
et
anciens Romains
ramassée;
proche
5
il
la tête
le
;
leur taille est médiocre
plus ronde qu'ovale, se rap-
vue de face, de
platissement du
du bord
observations précédentes confir-
la
forme carrée, par l'ap-
sommet du crâne
,
et l'horizontalité
mâchoire
;
le front est bas,
inférieur de la
nez véritablement aquilin
,
c'est-à-dire
que sa
pointe est horizontale et non recourbée en bas partie antérieure
du menton
L'ancienne Étrurie ou
la
est
;
la
arrondie.
Toscane
est
peuplée d'un
v
91
(
mélange de Romains Kimri ou Belge autre
d'une race de Gaulois dite
et
dont
tête bien
la
;
,
)
configuration
est
toute
connue du Dante peut
servir
à caractériser ce type
conséquent peu large,
la
cette tête est longue,
;
haut
le front
et
par
développé,
nez recourbé de manière que
la
pointe est en
bas et les ailes du nez relevées,
le
menton proé-
le
minent
et la stature élevée et grêle.
Kimri
séjour des
— Le
véritable
autrefois la Cispadane
était
ils
;
occupaient la vallée du Pô jusqu'aux Appennins ils
;
se retrouvent aujourd'hui très-nombreux et avec
leurs caractères les plus prononcés dans le Milanais et à Venise.
existe aussi dans le nord de l'Italie des
Il
des-
cendants des Galls ou Gaels, autre race Gauloise ou Celtique, dont le type physique est tout différent
mais ont
ils
V sont en moindre nombre.
la tête
plus ronde qu'ovale
un peu bombé
et
5
à sa naissance
à-dire qu'il n'a
trémité en est taille est
le
;
,
nez
est à
,
;
moyen, les
yeux
à partir de sa
peu près
droit
,
dé-
c'est-
aucune courbure prononcée, l'exla arrondie ainsi que le menton
moyenne. (Voyez, T.
de la Société Ethnologique
1845.)
le front est
,
fuyant vers les tempes
sont grands et ouverts pression
Ces derniers
:
I.
de
et
IL des Mémoires
Paris,' 1841
et
(
Cène de Milan
14,
N°.
Ce
92)
n'est pas
xvi*" siècle
)
^
page 17, à
père Paolo
le
Pino
qui a décrit le Cénacle
( ^
la note.
mais
Domenico Pino, dans l'ouvrage ayant pour Storla genuina
del
Leonardo da Vinci, Pag. 21
,
Cenacolo
après le
1^""
reproduction fidèle dans ,
,
le P. titre
1796.
au Louvre
est les
est
une
est
moindres détails de
l'exception de celle de la Chartreuse de Pavie
celles
da
dipinto
mérite que n'ont pas les autres copies
dont
est la seule
les
:
alinéa.
La copie d'Oggione qui
l'original
insigne
Milano
etc.,
du
écrivain
,
,
à
qui
dimensions soient conformes à
de la peinture de Léonard. La copie du Musée
d'un
tiers plus petite. F.
V.
L'abbé Guillon a publié sur ce tableau une brochure intitulée
:
Sur l'ancienne
Léonard de Vinci ^ /2oi/a/.
— Chez
Pag. 21
,
le
qii'on voit
si
Cène
^
de
maintenant au Musée
Normant. 1817. E.
S.
après le 1" alinéa de la note (1).
Elle existe encore dans
mais
copie dé la
un des greniers de
l'église,
affreusement restaurée, qu'il ne reste pour
ainsi dire plus
une touche de Luini. Ge tableau, de
petite dimension, n'est pas
tation libre de la
Gène de Léonard. Le fond
accessoires n'ont rien de originale. F. Y.
une copie mais une imi-
commun
avec
la
et les
peinture
,
95
(
Pag. 25.
La
n°. 16.
demi-figure du Christ
logue de Lépicié
,
face; ce tableau,
Nancy,
donné en
forte par Venceslas Hollar
il
d'après
_,
avait été gravé à l'eau-
Pointel, a publié
une nopitto-
avec une gravure en bois
faite
ajoutez à la note (1).
,
Le carton de Londres a ;
XI au Musée de
l'an
un dessin de Grandville.
Pag, 28
mile
cata-
page 288 du Magasin
tice sur ce tableau à la
1849
le
en 1650.
M. Ph. de Chennevières
resque de
indiquée dans
,
représente jeune et presque de
le
trouve encore;
s'y
)
cette
estampe
,
été reproduit en fac si-
qui doit être rare
,
a été tirée
sur papier gris et a près d'un mètre de haut. F. V.
Pag. 29
,
ajoutez à la note (3).
M. Léclanché a plutôt paraphrasé que traduit Vasari
;
omet très-souvent des
il
transpose des il
ne
les
membres de phrases
supprime pas
détails essentiels
tout entiers,
tout-à-fait
peintre qui puisse donner
;
il
quand
n'y a qu'un
une bonne traduction de
Vasari et des ouvrages écrits par les peintres italiens. F.
V.
Pag. 31
,
après le
1^' alinéa.
Depuis que, grâce à l'obligeance de M. F.-W. Fairholt, artiste et antiquaire
un
dessin
,
j'.ai
pu
me
procurer
du carton de sainte Anne, de l'Académie
94
(
royale de Londres (1),
que
naître
exécuté
c'est d'après
comme
m'a
été facile de recon-
que Bernardin Luini a
lui
Sainte Famille
la belle
qui appartenait au
,
que j'indique sous
cardinal Borromée, et
Mais
il
)
le n°
42.
lorsque ce prélat décrivait sa galerie
ce célèbre carton
perdu,
était
,
ne pouvait faire
il
plus que d'assurer que le dessin de ce tableau était
dû à Léonard de Vinci comparer s'est
et
;
actuellement qu'on peut
deux compositions
les
on voit que Luini
,
contenté d'ajouter une figure de saint Joseph
de supprimer l'agneau. Ce qu'on doit
semble
,
reprocher
lui
,
c'est d'avoir
pieds de la Vierge et de
sainte
pression donne à leur position
,
ce nous
retranché les
Anne;
cette sup-
respective quelque
chose de confus et d'embarrassé, qui ne se trouve pas dans le dessin original. (1)
Nous reproduisons en
lête
de cette brochure ce dessin
qui a été copié avec beaucoup de soin sur l'original dans la
proportion de 1/10 de pouce pour pouce anglais.
de beaucoup que la
Vierge,
la
robe n'est dessinée que sur
le trait est fort incertain, et
jamais arrêté
ment que les détails. ait été
le
les
;
têtes
le
corps. Pour tout
ne paraît pas avoir été
ombres sont purement
papier est fort usé,
Les
s'en faut
des bras, particulièrement pour les
ce qui est au-dessous
jambes,
Il
carton ait été terminé. Dans la figure de
le
il
frottées, et actuelle-
est très-difficile d'en
des deux femmes est
la seule
rendre
partie qui
achevée; elles sont exécutées avec un mélange de
crayons noirs
et blancs
la délicatesse et
de
la
;
le
blanc qui y est mêlé donne de
correction au dessin.
(
Pag. 53, après
1"
le
05
)
alinéa.
L'abbé Aimé Guillon a publié, en 1850 sertation
de 50 pages ayant pour
litre
:
une
,
De
dis-
quatre
tableaux attribués à Léonard de Vinci y dans lesquels
penche vers son enfant
la Sainte Vierge ^ assise, se
qui joue avec est intercalée
un agneau^ mais
(
indiquons sous la
qui est probablement celui que nous le n°
56
)
conservé dans la réserve
,
pinacoteca de Milan
galerie
deux desquels
une sainte Anne,
Le premier
de
entre
avait fait partie de la
,
du cardinal César Monti
archevêque de Mi-
,
lan, de 1652 à 1650, et a été attribué à Léonard
dans
le Ritratto
Charles Torré.
Milano
di
Ce dernier
donna, che contempla
un
publié en
,
l'indique ainsi
maravigliosa ,
^
:
La mor
Giesu scherzando con
il figlio
agnello; opéra non finita
1674 par
gneau avec lequel F Enfant-Jésus devait jouer effectivement resté à peindre
,
L'a-
etc.
est
,
mais son contour
s'y
trouve marqué.
Le second
est
un tout
petit
tableau de 28 cen-
timètres de haut sur 21 centimètres de large, offrant le
même
sujet
que
le
précédent
avec beaucoup de soin.
— La
sur une éminence de terrain
,
,
mais
est
terminé
Sainte Vierge, assise
auprès d'un arbre
,
se
penche avec un mouvement d'anxiété maternelle vers son enfant,
agneau
,
qui est en train d'enjamber
avec lequel
il
joue.
un
96
(
L'abbé Guillon ne à Paris ce tableau
pas connaître chez qui était
venu du pays de Varese
,
et qu'il
de Léonard (1).
dit être
Cette Vierge vers son enfant
,
,
qui se penche en étendant les bras est tout-à-fait la
Anne du Louvre
la sainte
n° 21
fait
)
et sur laquelle
5
même que
celle
de
décrite pag. 31 sous le
,
l'abbé Guillon disserte lon-
guement.
Le cardinal de Richelieu a rapporté ce tableau d'Italie
,
où
il
était allé
de Casai en 1629. Conservé
du cardinal,
fut,
il
en personne
faire
pour
fort
la
longtemps au palais
première
à Léonard par Trichet du Fresnes ce peintre
,
le siège
,
fois, attribué
dans
la vie
de
placée en tête de la première édition de
son Traité de
la
peinture, publiée en 1651. L'abbé
Guillon s'efforce de montrer que cette composition
ne peut
être de
Léonard, parce
qu'il est contre la
bienséance d'avoir représenté la Vierge assise sur les
genoux de
sainte
Anne
,
que ce grand
et
artiste
n'aurait pas imaginé cette irrévérente et triviale in-
(1) Comme l'abbé Guillon ne se gêne pas pour dire du mal de tous ceux dont il parle dans sa brochure, nous nous permettrons d'ajouter que nous supposons qu'il ne l'a écrite que selon lui ce serait l'oripour faire valoir ce pelit tableau ginal de Léonard, d'après lequel Luini aurait composé le carton ou les tableaux dont il est question plus loin. Nous présumons que c'est le même qui a été gravé au trait par C. Normand et qui se trouvait dans la collection de ;
,
W.
G. Coesvelt.
Esq^.
;
(
tercalatio7i
97
des coscie de la
)
femme âgée
tiche de la jeune. C'est là le principal
sous les na-
argument qui
tableau à Bernardin Luini, beau-
lui fait attribuer ce
coup moins scrupuleux sur
les
convenances que son
illustre maître.
Cela conduit Fauteur à parler du fameux carton
de sainte Anne, peint à Florence en 1501 par Léo-
nard
mais
5
il
ne peut
de rembarras où
deux cartons
,
malgré ses
efforts
la confusion qui existait entre les
différents qui ont porté ce
jusqu'ici tout le
monde; seulement
il
nom
de sa mère. Nous
lui
1691
;
le
genoux à
du croquis à
père Sébastien Resta possédait vers
ce n'est qu'une première ébauche, informe,
très-peu authentique, qui a été
par son ancien possesseur est
les
devons cependant d'avoir,
cette occasion, reproduit le dessin (i)
plume que
a jeté
,
prétend que
jamais Léonard n'a placé la Vierge sur
la
se tirer
,
,
beaucoup trop vantée
et sur laquelle la
Vierge
posée sur les genoux de sainte Anne^ d'une façon
très-peu heureuse
,
positions analogues
Une chose
et toute autre
les
com-
que nous connaissons.
qui l'embarrasse cependant
Sonnet publié en 1525 (2) par (1)
que dans
le
,
c'est
un
Bolonais Jérôme
Copié sur une estampe du graveur bolonais Rosalpina.
Sonnet CXLIV. pag. 70. Libro de' fasti giorni sacri fa menzione in capitoli 45, canzoni 7, sonetti madrigali 12. Bologne, 1525. € 175, (2)
de' quali si
.
98
(
Casio de Médici
.
intitulé
)
Per S. Anna che dipense
:
L. Vinci, che tenea la Maria in volea
un
scendessi sopra
il figlio
sujet est effectivement le
brazzo
— Et
agnello.
même que
che non
,
ce
celui de la sainte
Anne du Musée du Louvre. Enfin
l'abbé Guillon parle du tableau, actuel-
5
lement
Munich
à
Sainte-Marie
avons
près Saint-Gelse
,
pag. 32
cité,
position que celui brillant
provenant de
,
,
comme ,
à Milan
offrant la
du Louvre.
mieux conservé
,
,
est
11
de
sacristie
la
,
que nous
,
même comdit-il
plus
,
d'une date moins an-
La Vierge y est parée avec beaucoup de recherche un voile transcienne
d'un
et
faire
différent.
,
parent est jeté sur pieds nus
,
présentent
ils ,
à la naissance de l'orteil ,
et à
qui les attachent la
jambe
au lieu d'avoir
,
chaque croisement
de magni-
,
,
des galons
tant sur le pied qu'au tour
du bas
des chatons de pierres précieuses ri-
,
chement enchâssées. Les arbres fleurs
les
sont recouverts de belles sandales qui
fiques agraffes
de
son front;
,
les
plantes
,
les
du paysage ont également une magnificence
recherchée et sont travaillés avec
le soin le plus
mi-
nutieux.
Ce tableau
est,
depuis longtemps, regardé
étant de Salai ou Salaino.
bue à Aurele Luino âge avancé,
,
— L'abbé Guillon
qui Taurait exécuté
et vers la fin
du 16^
siècle
,
,
comme l'attri-
dans un
d'après le
,
(
carton de son père
,
99
)
Bernardin Luino
avec l'aide de Pierre Guocco
ou
et
,
de plus
Gnocchi
son
,
élève (1).
Mais
le dire
de l'abbé Guillon ne repose que sur
de pures suppositions ton de Sainte
Anne
,
,
surtout sur celle que le car-
que, suivant Lomazzo, Aurele
Luino ou Laurino possédait, n'aurait pas été l'œuvre de Léonard
pour
le
mais bien de Bernardin
,
composer
,
qui aurait,
ajouté une figure de sainte
,
à la Vierge du petit tableau de Léonard
,
Anne
que notre
abbé vante dans sa brochure.
Il
y a au
Musée de Nantes, sous
répétition de la Vierge
aux
le Livret dit être originale.
rochers
^
le n°
199
,
une
du Louvre, que
E. S.
Pag. 42, n° 28.
La Madone indiquée par M. Viardot comme étant •
de Léonard
,
au Musée royal de Bourbon
,
à Naples
(1) Ce qui peut augmenter encore la confusion sur le nom des peintres des tableaux exécutés d'après le Carton de
Sainte Anne, qui se trouvait à Milan, c'est qu'on en cite un
découvert à Verceil, en 1801, qui est à la Pinacoteca de Milan, et que l'on donne à un Bernardino Lanino, de Verceil, élève de Gaudenzio Ferrari. Dans ce tableau la Vierge retient son enfant avec une légère écharpe qui passe sous ses aisselles.
Bernardino Lanino
florissait
en 1546
;
il
est
mort vers 1578.
9
100
(
très-probablement
est
)
tableau
le
représentant
Vierge avec l'Eiifant-Jésus^ qui porte le n° la salle
des chefs-d'œuvre
,
la
356 dans
de Bernardin
et qui est
daLuino. Pag, 44, après
Le
la ligne 10.
32 ne peut
n°
ou Salario
être le tableau de Salai, Salaino
désigné par d'Argenville sous
,
le
nom
de
Vierge à l'œillet. Ce tableau est celui porté sous le n°
35 dans
le
Catalogue de M. R. qui a été induit en
erreur par une faute d'impression de d'Argenville, le-
quel a écrit Vierge à l'œillet pour Vierge à V oreiller,
en copiant Felibien. Voici de Jean Mosnier
ticle
de son père
l'art
,
le texte
de Felibien à
peintre de Blois
« Il
:
l'ar-
apprit
de peindre jusqu'à l'âge de seize
à dix-sept ans, que la reine Marie de Médicis, estant
à Blois
,
et
ayant sceu qu'il y avait dans le couvent
des Gordeliers un tableau de la main d'André Solarion, et qu'on appelle
pour avoir ce tableau la
maison
,
elle
,
fit
quelques libéralités à
donna une copie
et leur
par Mosnier. Elle en fut
si
qu'elle
fit
faire
satisfaite, qu'elle le gra-
d'une pension pour aller travailler en
tifia
(Entretiens sur la vie des peintres
,
T.
III.
Italie.
»
pag. 650.
de 1688). Jean Bernier, dans son Histoire de
édit.
Blois ^ Paris, fait
à F oreiller vert,
la Vierge
1682, pag. 58, mentionne
en ces termes
:
« Il
remettre cette maison
(
a fallu les
le
même
un long temps pour
Gordeliers
)
en
l'état
où
^
101
(
)
elle est h présent, tant elle estoit
mère
de Médicis
Marie
,
quand, pour bâtir leur autel
chœur
et faire les sièges
donna douze cents écus
elle leur
,
noissance du présent qu'ils luy avoient
Vierge d'André Salarie
mais
qui
somme.
»
chez M.
le
Et en marge
«
:
ment
la copie
ment
il
ajoute
de :
livre
la
«
,
c'est
de
la
fait
d'une
est à présent
A l'article
»
de Mosnier,
Jean Bernier
cite
Vierge d'André Solario
,
égaleseule-
Et qui est encore à présent dans
la sacristie des Gordeliers
que
en recon-
,
au-dessous de cette
Ce tableau
duc de Mazarin.
de leur
cette princesse estimoit,
bien
alors
estoit
569 du môme
pag.
que
,
reine-
beaucoup
contribua
y
,
La
ruinée,
de Blois.
» Il est
probable
copie qu'il veut parler, puisqu'il parle
plus haut de l'original
comme
étant chez
M.
le
duc
de Mazarin. E. S.
Pag. 47
,
n° 39.
Ce tableau a
été
donné en
l'an
XI au Musée de
Bruxelles. E. S.
Page 49, Voilà
?^^
42, Sainte- Famille de Luini.
comment
le
au sujet de ce tableau u
cardinal
Borromée s'exprime
:
Aula, quge proximè visitur
,
Luini Senioris mi-
rificam artem exhibet statim, atque satis
amplse magnitudinis est
,
offert.
quam non
satis
Tabula
magno
pondère auri emimus, existimantque pictores, nihil ab
artifice illo
factum
fuisse perfectius.
Non tamen
102
(
artifice alio
cum
qui
is fuit,
exquisitissime delineasset opus, Lui-
Ità
et
nimirùm
suam commodabant graphidem Luino
sibi
ab eo
morum
in
veterum
Cùm
poterat
,
isti
artifices
et Yicissim
suum
operam
summis
altam
vidisset
;
Leonardi
Leônardo collaturo
summam,
glorice
ac Yultus.
,
facultatem invicem
agnoscente
,
prses-
nempe
suavitatem
;
teneros piosque motus
praeclari
in sectatorem
quod pulcherrimum
ei
tantissimumque dare ,
sed
spectat,
summo communicatur. Leonardus
nus deindè contulit
quamdam
Luinum
hujus ad
tota gloria tabulae
cum
)
si
navatam
mansuetudo
eaque
ingeniis fermé existit, taliaque
exempla Plinius
artificum
etiam
enim agnoscerent immenses artium
angustos humani ingenii termines, et
uniuscujusque facultas,
refert.
fines, et
quam
arcte
excellentia circumscri-
et
beretur, alius alium comiter, hilareque adjuvabat.
Praecipuum hujus tabulae lumen ejusque faciès,
ac mirifica
est Infans
prsesertim
Jésus,
in corpus-
culo divini Infanlis tractabilitas, et teneritudo yentris
inter
artifices laudatur,
Leonardus impressa operis
argilla
extatque Typus, fecit
,
ut excellentiam
yulgando labores sues testaretur. Deiparae
Virginis pulchritudo tantô admirabilior est,
magis
omnem
quem
eximium excludit
illud ,
ut
et
yenerabile os
mirari
possis
quantô
lasciyiam
quânam
pictor res duas inter se naturà feiè connexas
arte
pe-
(
nicillo discreverit
Anus Elisabetha
ablegarit.
)
alteram ab altéra longissimè
et
,
103
Yividaî
senectœ robur
puerque Johannes admirabili suavitate Sal-
prgefert,
Yatorem spectat. Pag. 53
On ne
»
n" 48.
^
trouve aucune indication relative à la dis-
parition de la sainte Catherine dont parle Lépicié;
ce tableau avait été probablement donné antérieure-
ment
1789. E.
à
Page 54
S.
n\ 49.
,
Le cardinal Borromée son
Muséum
le dessin
une Madeleine de Luini,
,
de Léonard
deleine du Titien collection
:
,
faite d'après
compare à une Ma-
et qu'il
qui se trouvait dans la
,
Alteram hanc
«
penicillum
sed Leonardi
Luinus
décrit en ces termes, dans
lineamenta
,
fecit
praefert,
même
Luinus Senior, à
quo
descriptionemque
fortasse
sumpsit
;
existimantque periti nihil in totâ arte ferè hodiè reperiri pulchrius
sumi ars
,
vitae
nec femina
Minime actuosa
peragit
scilicet ,
capite
uno con-
spiritusque inest
ut Titiani Magdalena apposita huic,
exangue quiddam
men
quoad
Tantum
potest.
capiti huic,
videatur.
,
,
,
sed feminae effigies
faciès est, sed
intuentem adspectans
,
cuncta taaperiensque
vasculum aptissimum ungendo Salvatoris corpori. 9.
»
,
•
(
Pag. 69
Ce
104
)
n° 62.
,
portrait existe encore dans
Musée
où
5
est considéré
il
magasins du
les
comme
sans intérêt. Son
estimation est portée, sur l'inventaire et lors
du dernier classement,
de figurer parmi
Pag. Si
-
La
lettre
,
les
il
,
150
à
fr.,
a été jugé indigne
chefs-d'œuvre de la galerie. E.S
?z°81.
de M. Charles Leblanc, tronquée par
Magasin pittoresque
,
a paru tout entière dans le
numéro 13 de V Iconographe , organe
Chambre des
le
lithographes.
— 15
officiel
de la
décembre 1847,
pag. 213. E. S. Il
existe
une jolie eau-forte de ce
1846 par
en
Charles VIII
Hillemacher
F. ,
,
portrait
avec
la
,
gravée
légende
;
roy de France.
Pag.S^,nrS6. Le Musée du Louvre a eu en trait
de Léonard, vu de
profil
,
sa possession
dessiné à la sanguine,
qui provenait de la collection de Modène. porté au livret de l'an XII, sous le n° celui de
1811
,
septembre 1815
un por-
170
,
Il
et
est
dans
sous le n° 189, et fut remis, le 28 ,
à M. Rosa
,
commissaire de l'Au-
triche pour l'enlèvement des objets
provenant des
conquêtes. E. S.
Page 86, N° 91.
Un
inventaire manuscrit
,
fait
en 1709
et
1710
,
-105
(
par Bailly
)
du
garde des tableaux
,
outre les tableaux cités par Lépicié
estimé (1) de Léonard de Vinci, figures
d'hommes un
lesquels
roi «
:
de femmes à mi-corps
et
figures de demi-nature
,
dans sa bordure dorée.
une
,
entre
\ ieille
ayant de hauteur 54
90 centimètres de
Ce tableau ne
un tableau
représentant huit
vieillard, qui paraît caresser
timètres sur
donne
,
large
,
;
cen-
peint sur bois
»
se retrouve plus au Musée. E. S.
N° 92
On
trouve,
sur l'inventaire de la restauration
l'indication d'un tableau de l'école de
,
Léonard de
Vinci, représentant la Vierge et l'Enfant-Jésus (hauteur
mètre 33 ceutimètres
1
,
85 centimètres
(Somme)
,
)
concédé à
,
largeur
l'église
1
,
mètre
de Marcelcave
par décision du 31 août 1820. E. S.
N« 93.
Le n°
livret
198
et
qu'il dit
du Musée de Nantes mentionne
au
nom
admirable
,
sous le
de Léonard de Vinci, un tableau ,
et qui a
pour sujet Jésus portant
sa croix et maltraité par ses bourreaux, peint sur
bois et
non terminé
,
largeur, 72 centimètres, sur
67 centimètres de haut. E.
(1)
Dans
cet inventaire,
\q
S.
mot estimé a
le
sens cVattribné.
106
(
W
94.
une brochure de 50 pages Léonard de Vinci
qui lui appartient
Villustre y
et
sur
son au-
,
et qu'il céderait volontiers à qui
,
auquel
l'estime.
il
depuis longtemps dans sa famille,
Ce
aurait
donné à François de Moulins, mort en 1535
grand aumônier de France teur du roi François I"
sortie de sa famille ,
ne
l'assertion de l'auteur,
n'est jamais
rap-
dans ses Entretiens sur
les vies
cabinet de
,
qui dit
un
M.
,
le
:
Il
,
en énumérant
y a encore de
marquis de
Sourdis
petit Jésus entre ses
proche parent
Le tableau
,
et
ami de
peint sur bois
bras,
a
un peu plus
fortes
dans
le
M. de Sourdis de Moulins»
50 centimètres de et les figures
que demi-nature. La Vierge
Marie soutient son Fils entre ses bras
drement sa joue contre
œuvres
une Vierge
la famille ,
les
lui, y
hauteur sur 59 centimètres de largeur, sont
écrit
donnée
ouvrages des peintres
tenant
précep-
la seule indication qui s'y
,
de Léonard de Vinci
était
aucun témoignage
;
,
selon lui, et qu'il fasse valoir, est celle
par Félibien et les
et qui avait été
que cette peinture
et quoiqu'il affirme
porte
,
du reste, corroborer
vient,
,
un tableau
faire connaître
lui offrirait le prix fort élevé
tableau,
Sur
:
législateur de la peinture
y
Fa composée pour
5
intitulée
œuvres. M. G. de Moulins
ses immortelles
été
1848
a paru à Bordeaux, dans l'automne de
Il
teur
)
la tête
du
et
appuie ten-
petit enfant, qui
(
Des draperies
est tout nu. la
mère;
un
la
107
belles et larges
,
robe est rouge, et
manteau bleu
riche
)
,
revêtent
,
des épaules, tombe
céleste
doublé de soie
,
orange.
N« 95.
M. Ph. de Chennevières veut bien m' indiquer que dans
catalogue des tableaux de M. Crozat,
le
baron de Thiers
,
qui furent vendus
trice Catherine de Russie
est fait
il
,
l'impéra-
à
mention d'un
buste de saint qui était attribué à Léonard.
Il
mentionner diverses gravures
reste à
faites
,
d'après des tableaux ou des dessins attribués à Léo-
nard. La plupart des indications qu'elles donnent ne
méritent aucune confiance
,
mais quelques-unes au-
raient besoin d'être vérifiées. N''
— La
96.
La Vierge fant-Jésus
,
,
Vierge
à mi-corps
,
et
présente une fleur à l'En-
qui est assis sur ses genoux
une branche de
lis.
On
lit
dans
dens in gremio sanctissimœ
Opus pro rege Francisco Joseph Juster dernier.
Patin.
r Enfant-Jésus.
—
,
artiste
marge
matris
:
tient
Jésus lu-
lilium
tenens.
Estampe gravée par
du commencement du
Le tableau
L. B,
1°.
la
et
,
appartenait
à
un
siècle
sieur
N° 97.
— Le
108
(
•
)
Christ avec Marthe
et
Marie.
Gravé par Seuter en 1766. Tableau peint sur bois, de
mètre 35 centimètres de haut,
1
9 centimètres de large, dans Prusse
,
du
galerie
mètre
l
roi
de
à Sans-Souci. L. B.
,
Le catalogue de 1841
la
sur
la galerie royale
ne parle pas de ce tableau
de Berlin
et elle
,
de
n'en possède
aucun de Léonard. N° 98.
A
—
mi-corps, gravé par
17^siècle, d'après
Jean-Baptiste.
St.
J.
Boulanger, graveur du
un tableau du cabinet du
L.B.
roi.
N« 99. Portrait de François
P%
à l'âge de
25 ans, repré-
senté en saint Jean-Baptiste, lithographie à Londres
par Day et Haghe L.
Pococke
,
d'après
Esq^
,
Il
un tableau appartenant
y a
sur le
cadre
à
date
la
de 1518. L.B.
N° 100. Portrait de Diane de Poitiers
rand Duclos N"*
101.
,
éditée à
— La Vierge le
,
lithographie de
Du-
Rome. et
V Enfant-Jésus qui
caresse
menton de sa Mère.
Gravé en manière noire, en 1815, par Lutzenkirchen.
—
L'original appartenait à M.
Pech, mar-
chand de tableaux à Francfort. N° 102.
La
Vierge
,
— La
Vierge
aux
fruits.
que F Enfant-Jésus embrasse
,
lui
— (
109
)
présente deux cerises. Lilhographiée d'après un ta-
bleau peint sur bois
62 centimètres de chez M. Putois
N° 103.
—
.
de 76 centimètres de haut sur
large
qui était à vendre à Paris
,
rue de Gléry.
,
Le Christ portant sa croix au milieu des saintes femmes.
Rome
Gravé à
par plusieurs éditeurs
,
n'est pas
de Léonard.
— Sainte-Famille,
N" 104.
La Vierge seph
5
5
FEnfant-Jésus
le petit saint
Gravure du 18^
11
sainte
Anne,
,
'penes
n'y a rien
St.
Jo-
deux autres enfants.
et
siècle avec la légende
Leonardi a Vinci spectanda.
Jean
,
:
E
Tabula
Marchionem de Cavalcabo
du
de Léonard.
style
N° 105. Peinture à fresque de Saint-Epvre
Lilhographiée à Nancy en 1845.
ment
—
,
de Nancy.
—
C'est sans fonde-
qu'elle est attribuée à Léonard.
N° 106.
— Enfant'Jésus
Lithographie par M. Alberti
avec l'agneau. ,
d'après un tableau
qui lui appartient.
N° 107.
Un (
Gravé en 1820
enfant tenant
Boy and ,
tablet.
à Londres
,
un
cartouche.
)
par Bromley.
—
ilO
(
La Madeleine
N" 108.
)
enlevée au
ciel
par des
Anges, Lithographiée à Munich par Eichholzer.
W
109.
—
Tête de jeune
homme, de profd
avec
^
de longs cheveux-. Grisaille
Plotz.
de la galerie de Florence
— La même, N° 110.
Étude d'après prince d'Orange
gravée par
dessinée par Calamata en 1838.
—
Tête de femme.
le tableau original ,
,
à Tervurren
,
de
la galerie
du
dessinée par Cala-
mata en 1840. N° 111.
—
Tête de femme.
D'après un dessin de la galerie de Florence
Calamata
,
,
par
en 1845.
Amiens. Typographie de
Caron
el
Lambert,
m
(
)
Addition au
La Sainte Catherine de Lépicié piègne
dans
,
est
,
indiquée dans
yeux baissés
volume ouvert devant
le
et
,
Notice des peintures placées dans
fausse
,
est
il
les
Notice postérieure,
avec
la
même
porte le
il
se trouve
ticulière
,
,
un
beau
la tête
femme,
coiffée d'un
,
sur
une
dans una maison par-
tableau
,
pour
ayant
de Saint Jean-Baptiste
regard d'Hérodiade fond.
avec la
,
112.
Amiens
à
va poser
le
de
n\ 139^ toujours
Hérodiade tenant un plat dans lequel
dans
in-8°.
indication.
N°.
Il
(
Famille;
Sainte
la
appartements
placé sous le n°. 97
de
indication
lire
que dans
c'est
du palais de Compiègne. Paris, 1841 )
semble
Ce qui avait
elle.
empêché de retrouver ce tableau
42 pages
Catalogue
le
actuellement au château de Com-
la Sainte a les
;
48.
n°.
—
;
le ;
sujet
bourreau
une
vieille
turban, répond du geste au
deux autres
Cette
figures se voient
composition
,
dont
l'exé-
(
eution est très-soignée attribuée à l'école
de
112
)
nous
,
paraît devoir
Léonard
elle
;
cire
a été mise
en vente à Paris, après la mort de M. Lafontaine, qui
Georges IV et
eu,
l'avait
flamands
5
du
,
d'Angleterre,
que ce monarque recherchait par-
,
;
il
semblerait
,
d'après
probablement peu exacte
cette vente,
Collection
roi
en échange de tableaux hollandais
,
ticulièrement tion
dit-on
du
que ce tableau roi
Charles
à Léonard de Vinci.
P'',
,
ait
où
une indica-
du Catalogue de fait il
partie de la était
attribué
-^ ^4<^
BUbrON PUBLIC LIBRARY I
III
III!
3 9999 05496 735 9
W
'^.
^"t- ;•;>
BOSTON PUBLIC LIBRARY. CENTRAL LIBRARY. AB3REV8ATED REGULATIONS. One volume can be from the Lower
lise, -4.
hacl at a time, in
home
and one from the volume must always be Hall,
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are paid. .
No book
is
the borrower
;
in one household more than one month, and it must remain in the Library one week before it can be airain drawn in the same household. The Library hours for the dclivery and return of booiis are from 9 o'clock, A. M-, to 8 o'clock, P. M., in the Lower Hall; and from 9 o'clock, A. M., untii 6 o'clock, P. M., from October to March, and untll 7 o'clock, from April to September, in the Bâtes Hall.
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to be lent out of the household of nor is it to be kept by transfers
:
V-
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Boa-rcwers finding^ tlits book mutilated or nîiwarrantalïly defaced, are expecîeii to report it; a?&d also any uudue delay iii tlie delivery of l>oo5£.s«
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failure of any Library notice to reach, through the mail, the person addressed.
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