Catalogue de l'oeuvre de Léonard de Vinci

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OCT

25

1929


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CATALOGUE DE

L'OEUVRE DE

LEONARD DE VINCL



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CARTON DE SAINTE ANNE de

'

I

Ac a de me i

Pvoj a I e

de L o

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..


CATALOGUE DE

L'CBîUVRE DE

LÉONARD DE Par

le D'

VINCI,

RIGOLLOT.

A PARIS, CHEZ DUMOULIN, QUAI DES AUGUSTINS,

1849.

N" 13.


/^^'


A MONSIEUR DE CAYROL, A COMPIÈGNE.

Monsieur et Ami

Vous seil,

êtes à la fois

mon

confident et

mon

con-

vous m'avez donné tant de preuves d'un

et

sincère intérêt

,

que

c'est

pour moi une véritable

de vous soumettre les

obligation

motifs qui

me

font livrer à l'impression le présent opuscule.

Vous savez par quel concours de circonstances après avoir inséré , en

1

840, dans

les

Société des Antiquaires de Picardie

siècle/]e

)

,

,

un Essai

la

his-

du Dessin en Picardie (ou plutôt

torique sur les Arts

en France

Mémoires de

,

depuis l'époque romaine jusqu'au xvi^

me trouvai

entraîné, sans en prévoir les con-

séquences, à en entreprendre une nouvelle édition. Je

qu'avec esquisse

pris

mon ,

alors

bien

,

libraire

,

plus

l'engagement de revoir cette

de la compléter, et de

térêt plus général

,

avec moi - même

la

rendre d'un in-

en y comprenant des parties

fort


,

VI

(

)

importantes par elles-mêmes

mais qui se trouvaient

,

en dehors du cadre que je m'étais d'abord tracé, puisque je ne m'y occupais que de la France. Il

les

m'avait cependant bien fallu indiquer que dès

premières années du xvi' siècle

arrivé

,

l'art italien

à son point le plus élevé, à une perfection

qui n'a jamais été surpassée, était venu y faire une

soudaine irruption et produire

complet

ment

les

le plus

et c'est à peine si je pouvais y citer seule-

,

noms

qu'il s'agit

historiques

les plus célèbres

;

mais actuellement

d'un livre qui doit avoir pour et

sur

critiques

Constantin jusqu'à la laisser

changement

le

de côté

fin

l'Art

titre

du Dessin depuis

du règne de François

italien tout entier,

l'art

Études

ne produire qu'une œuvre tronquée

I^^,

c'eût

été

et priver le sujet

annoncé de ce qui devait nécessairement en former la portion la plus instructive (i).

Préoccupé de ce projet

des promesses peut-être

et

hasardées que j'avais

faites

moyens de m' éclairer

j'entrepris plusieurs voyages

pour

visiter des

;

monuments

,

,

je cherchai tous les

des tableaux

,

des sta-

tues, mais je restai longtemps indécis, ne sachant

Les écoles de Cologne, de Bruges, de Nuremberg et d'Augsbourg méritaient aussi d'être traitées avec un soin pro(i)

portionné à leur importance ^^

volume.

;

c'est ce qui

a été

fait

dans

le


,

VIÏ

(

;

au juste ce que je pourrais de

me

faire.

répugnait

me

réduire au rôle d'abréviateur, et de

tenter de donner

de Georges Vasari

un résumé des ouvrages ,

de l'abbé Lanzi

gnara et de Seroux

abandonner

la partie,

) ,

est

classiques

j'eusse

;

persuadé que tout

une production

(

con-

du comte Cico-

,

d'Agincourt

ne contient rien de nouveau

ment

me

li

préféré livre qui

au moins relative-

inutile

,

dont une

loi

de-

vrait défendre l'impression.

Je ne commençai à prendre courage que lorsque je

pus

Recherches italiennes

lire les

Rumohr

(i) (

,

de feu M. de

3 volumes publiés de 1827 à 1851

J'y trouvai des

vues neuves et fécondes

de patientes investigations

,

et

la

,

).

le résultat

rectification

de

nombreuses erreurs échappées aux premiers historiens de Fart, particulièrement à Vasari;

dont

il

serait injuste

de

faire

erreurs

un reproche au célèbre

biographe, à qui on est redevable de tant de précieux renseignements, mais qu'il reconnaître et signaler (2).

(1)

(2)

le

25

juillet

cependant

Je résolus donc d'ex-

Rumohr

Charles-Frédéric-Louis-Félix de

Dresde,

fallait

est

décédé à

1844.

D'autres Allemands ont continué, en Italie, les recher-

ches commencées par M. de

mort à Florence en 1840

,

Rumohr

,

tels

que

le

D^ Gaye

auteur d'un ouvrage intitulé Car-

teggio inedito d'artisti dei secoli xiye-xv^-xvr , etc. 1839-1841 eC le

D' Ernest Forster, qui a publié en 1835 des Additions

aux nouvelles

histoires de l'art.


,

(

traire de l'ouvrage

VIII

)

de M. de Rumohr, ce qui

ticulièrement applicable à

mon

plan, ne

était par-

me

propo-

sant pas d'ailleurs de traiter d'une m.anière didac-

tique l'histoire de Fart en Italie, mais de m' arrêter sur les époques principales

,

sur les chefs d'école

partout enfin où la discussion pouvait être utile et offrir

des considérations nouvelles

dement sur ce que tout

le

,

en glissant rapi-

monde pouvait

savoir, et

qui n'a qu'un intérêt secondaire.

Les emprunts nombreux par M. Rio

,

dans

tienne^ 1837,

ne

faits

le livre intitulé

me

à M. de

Rumohr,

de la Poésie chré-

détournèrent pas de

mon

entre-

prise, car je reconnus bientôt qu'il lui arrive le plus

souvent d'en altérer

le

sens et de les

appuyer des doctrines exclusives de parti

,

nuisible

toujours

et

falsifier,

pour

dans un intérêt

à l'appréciation

de

la

vérité.

Plus tard je craignis de m' être livré à un travail inutile,

quand

je vis

annoncer une nouvelle Histoire

de la Peinture italienne (1859-1843)

,

par M. Jean

Rosini; mais je fus étonné, en la lisant, de l'igno-

rance complète où l'auteur

était resté relativement

aux importantes recherches de M. de Rumohr,

et

en

général de l'absence de critique et de portée, qui se fait

regretter dans

instructif,

et

un ouvrage qui pouvait

être fort

qu'enrichissent de nombreuses

vures. J'en ai cependant tiré quelque parti,

graet

il


(

m'a

Jx

)

servi de contrôle sur plusieurs points de détail.

Un

des résultats les plus reniar(|uables des Recher-

ches italiennes est, en quelque sorte tion de l'école de peinture de

la

TOmbrie

cru depuis pouvoir désigner sous ticulier d'école

,

le

recomposi-

que Ton a

(

nom

tout par-

mystique), dont les éléments avaient

servi à former, assez arbitrairement, ce qu'on appelait l'école romaine, et qui eut et illustres représentants le

pour derniers chefs

Perugin et Raphaël. Ce

sujet, fertile en aperçus ingénieux, en considérations d'un ordre élevé

,

et sur lequel se sont exercés

des écrivains d'un mérite distingué

de Montalembert

,

comme

le

comte

a été exposé avec plus de

,

mé-

thode, et complété par M. Passavant, dans son bel

ouvrage intitulé

(1859).

Raphaël

J'y ai puisé

et

son père Jean Santi

abondamment;

il

m'a fourni

sur le peintre d'Urbin et sur ses œuvres, des rensei-

gnements que Ton chercherait en vain dans toires

même

les plus estimées,

M. Quatremère de Quincy

telle

de rArt (1842

celle

de

(i).

Je n'ai eu garde de négliger le toire

que

les his-

), et la

Manuel de V His-

seconde édition, publiée

en 1847, du Manuel de V Histoire de la Peiriture (i)

dans

On

sait

les

archives d'Urbin, et publiées en 1822, 1829

que

les

découvertes

faites

par

le

^

Père Pungileoni, et

1831,

ont jeté un jour tout nouveau sur la famille et les premières

années de Raphaël.


,,

(

du

D*"

X

)

Kugler. Ce ne sont que des résumés

,

mais où

un ordre méthodique,

se trouvent rassemblés, dans

et avec la patience et l'érudition qui caractérisent les

Allemands

du dessin faire

et

,

principaux

les

aux

artistes.

aux

faits relatifs

Seulement

il

faut

arts

n'en

usage qu'avec précaution , car, dans l'arrange-

ment des matières

dans leur appréciation

,

souvent un esprit trop systématique

bandonne plus

qu'il

,

,

il

règne

et l'auteur s'a-

ne convient à ces considérations

transcendantes ou plutôt nébuleuses , qui obscurcissent une bonne partie des publications d'outre Rhin et

en diminuent

la valeur.

Je viens de vous faire pressentir, Monsieur et ami,

que

je consacrerais à l'histoire de

importante

;

elle devait être

Raphaël une place

proportionnée au mérite

extraordinaire de ce génie privilégié, qui n'a enfanté

que des chefs-d'œuvre

changé de manière existence tions.

,

dans

et qui

,

semble n'avoir

cours de sa trop courte

le

que pour atteindre à toutes

,

les perfec-

pensé que rien ne pouvait être plus ins-

J'ai

tructif et plus

propre à inspirer le goût du beau

que de donner

le catalogue

rangées

,

complet de ses œuvres

autant que possible

nologique chose bien

;

selon leur ordre chro-

,

ce n'était pas d'ailleurs pour moi une difficile,

puisqu'il

me suffisait de l'extraire

de l'excellent ouvrage de M. Passavant.

En me

livrant à ce travail

,

il

me

vint la pensée


,

XI

(

môme

d'en essayer un du

Vinci

peintre

5

)

genre pour Léonard de

non moins célèbre

doué aussi d'un

,

génie du premier ordre, mais qui, moins heureux

que Raphaël

,

n'a

pu

malgré sa longue carrière

,

admirateurs

laisser à ses

,

que

fort

peu de produc-

tions authentiques. Il

ne

pas

suffisait

pour rédiger ce catalogue

,

,

de

chercher dans les diverses biographies de Léonard, les indications relatives à

était

ses ouvrages

^

l'essentiel

de recueillir une appréciation éclairée des ta-

bleaux disséminés dans toute l'Europe, qui sont mis, avec plus ou moins de fondement

,

sous le

nom

de

ce grand artiste. Il

y a longtemps que

même

les plus

les attributions des ouvrages,

célèbres

,

avaient besoin d'être sou-

mises à une révision impartiale fiance et sans

;

on adoptait de con-

examen des dénominations qui avaient ,

été appliquées

au hasard ou données par des pos-

sesseurs intéressés , et les livrets officiels des galeries

elles-mêmes, fourmillent

royales

l'ignorance

,

à l'incurie

ou à

la

d'erreurs dues à

mauvaise

Pour se bien connaître en tableaux

,

foi.

pour discer-

ner avec certitude une œuvre originale de ses copies

ou de

ses imitations

l'auteur,

il

faut être

sorte d'instinct

,

,

pour en nommer sûrement

doué d'un

tact spécial, d'une

que l'expérience, des observations

multipliées et attentives développent et perfection-


,,

(XII nent. C'est

un

talent

que

)

les artistes,

même

les plus

habiles, possèdent rarement (i), et qu'on rencontre

chez d'ancien» marchands de ta-

plus souvent

le

bleaux, parmi lesquels on choisit d'habitude les ex-

ou appréciateurs en

perts

étonné de

fois

titres d'office.

la rare habileté

;

mais aussi

d'une grande ignorance est

elle

transactions

vente

aux

,

suspecte

fort

,

et

est par-

de ces gens-là

promptitude de leur coup-d'œil leurs remarques

On

ils

,

de

,

la

de la finesse de

sont pour la plupart

quant à leur probité

intermédiaires obligés des

;

chargés de rédiger les catalogues de

5

leur intérêt personnel se trouve trop souvent

prises avec celui de la vérité

,

pour qu'on puisse

se fier à eux.

cependant des personnes honorables qui

est

Il

joignent aux qualités précieuses de l'expert

l'in-

,

struction de l'érudit et le goût épuré de l'artiste. Je

me

bornerai

Monsieur

,

et

ami, à vous en

citer

deux,

auxquelles cet essai sera principalement redevable

(i)

pour

Témoins

les certificats

donnés par MM. Gros

attester l'originalité d'une copie

du Louvre par un

,

de

la

et

Ingres,

belle Jardinière

copie faite dans la première partie du xvi" siècle,

artiste

Flamand

,

et

appartenant alors à un riche

Amé-

du membres de

ricain, et le ridicule Catalogue des tableaux de la galerie

cardinal Fescli

l'académie de autres.

,

rédigé eu 1841

Saint-Luc, de

,

par

MM.

les

Rome, Camuccini,

Borrani

et


XIII

(

de ce qui peut teurs

de

recommander aux yeux des ama-

première est M.

la

:

le

)

le

D*"

Waagen

des tableaux de Berlin

la Galerie royale

directeur

,

,

qui

,

de-

puisplus de dix ans, parcourt les collections publiques

ou particulières de l'Europe richesses

;

il

commença par

,

pour en signaler

visiter

F Angleterre

les

et les

merveilles de l'art enfouies pour la plupart dans les

somptueuses résidences de

M. Waagen

l'aristocratie britannique.

vint ensuite à Paris

il

,

y

fit

une étude

toute spéciale des miniatures des manuscrits de nos

bibliothèques et soumit le Musée du Louvre à un

examen scrupuleux certains tableaux

indications

du

,

le

;

jugement

(ij.

livret devaient

y a de trop d'un amateur à M.

sauf divers points

5

fortes erreurs matérielles

dans

la Lettre

directeur du Bulletin de l'Alliance des

le

M.

le

directeur

du

de Berlin, sur quelques-uns des tableaux de la galerie

du Louvre (brochure lithographiée pour

les

quelques récla-

Arts, au sujet des jugements 'portés par

mus e'e

dans

mettre en émoi cer-

Mais je pense que

(i) Il

porta sur

les erreurs qu'il signala

taines susceptibilités et excitèrent

mations

qu'il

qu'il soit nécessaire

teur qui

l'a écrite, n'ait

,

sans date, de 30 pages ),

de la discuter

;

il

semble que l'ama-

connu que par oui-dire

les assertions

de M. Waagen; ainsi, par exemple, voici ce qu'on y lit sur le tableau placé au Louvre sous le n" 1090, et indiqué dans notre catalogue sous »

Charles Yil {sic)

,

»

de chairs, d une

si

le n"

...

:

«

Quant au portrait de

qui est d'une finesse exquise dans les tons

grande perfection dans

les détails, et qui


,,,

XIV

(

le

doute est permis

la

,

)

plupart de ses apprécia-

tions seront sanctionnées par les

hommes impartiaux

et désintéressés.

Dans

années suivantes, de 1839 à

les

M. Waagen

1845,

dirigea sa course vers les régions

tagneuses de la Saxe Bavière, la Souabe

et explora la

,

Franconie

la

,

Baie, puis dans l'Al-

visita

il

,

mon-

sace, Strasbourg et Colmar avant de parcourir le Palatinat. Les relations de ces voyages artistiques

publiées successivement en 1837, 39,

43

et

45, ren-

ferment une instruction aussi agréable que solide

nous fournissent de précieuses indications;

exemple ,

ses observations délicates

ainsi,

et

par

peuvent appren-

dre à discerner des œuvres véritables de Léonard

de ses disciples ou imitateurs Bernardin Luini,

celles

» offre cet

avantage

rare et

si

si

précieux dans les ouvrages

de n'avoir pas poussé au noir, veuillez ne pas

»

de Léonard

»

en déshériter ce peintre

»

pour en enrichir Perino del Yago

»

reutin d'origine, mais qui a

»

de Raphaël. Le fond seul de ce tableau indique

»

appartenir à un peintre de cette école. » Or, c'est à Bel-

traffio

que

,

que ce portrait

c'est le

extrait

n" 1088

dont

est

il

,

digne à tous égards

qui est à la vérité Flo-

constamment

suivi les principes

est attribué par le D' qu'il

qu'il

Waagen

ne peut

,

tandis

donne à Perin del Vague.

— Un

abrégé peut-être de l'ouvrage de M. Waagen,

trop

donné dans

,

tome 3

le

Arts, (1844)

,

,

page 110 du Bulletin de V Alliance des

paraît avoir été le seul texte d'après lequel

Vamateur a composé sa

lettre.


,

(

Jean

Antoine

ont été

)

André

et

Bellraffio

lesquelles elles

que des

XV

souvent confondues

si

peu exercés

amateurs

avec

Solario

leur

et

même

ont

parfois préférées.

y a tant de profondeur dans

Il

rait

Léonard , son exécution

laborieuse

qu'il faut

,

le

génie qui inspi-

était si

recherchée

quelque réflexion

et

,

si

une cer-

taine étude pour apprécier les rares beautés de ses

productions légère

tandis

,

que

la couleur plus

,

touche plus

la

brillante de ses

facile

,

plus

bons élèves

séduisent, dès l'abord, surtout lorsqu'ils ont peint d'après des compositions de leur illustre maître (i). d'obligations encore à

J'ai plus

M. Passayant

directeur de l'Institut de Stsedel à Francfort. Lorsqu'il se

préparait à publier V Histoire de Raphaël

(i) Il faut se

souvenir de ce passage de Vasari, où

la

manière de procéder de Léonard.

»

lure

un grand ressort de

,

il

«

expose

il

Pour donner à sa pein-

employait les oppositions

lumière et de l'ombre

^

les plus

aurait voulu obtenir et

»

fortes

»

il

»

core que le noir, afin de ménager plus d'éclat aux parties

»

éclairées.

Mais

de départ

la teinte la plus

»

» et

la

;

il

cherchait pour ses fonds quelques tons plus sombres en-

de modeler

il

lui arrivait

que

,

prenant ainsi pour point

vigoureuse et

le plus possible ses

s'

efforçant de finir

ouvrages,

il

les

amenait

»

à une localité sourde et privée de lumière, qui semblait ren-

»

dre plutôt les effets de

Le nière.

S^ Jean-Baptiste

la

nuit que

du Louvre

est

ceux du

jour. »

un exemple de cette ma-


,

(

que je viens de en Angleterre

citer

,

il

XVi

)

se rendit

,

par la Belgique

pour connaître par lui-même

,

les

ouvrages du peintre d'Urbin qui

s'y trouvaient

en visitant

ne manqua pas d'y

faire

collections,

les

il

de nombreuses observations sur

autres maîtres, et

a publié

il

,

œuvres des

les

en 1835

le résultat

,

Waagen

de ce voyage qui peut-être a donné à M. la

mais

;

même

pensée d'entreprendre des recherches du

genre.

M. Passavant qui ,

avait fait

précédemment

une étude appro-

dant plusieurs séjours en Italie,

monuments de

fondie des

l'histoire

dû nécessairement porter son de Vinci dont

les

pen-

,

de

l'art

,

avait

attention sur Léonard

productions sont au rang des plus

précieuses de la peinture

,

aussi

il

a ajouté à la tra-

duction allemande de Vasari un supplément relatif à ses tableaux (T. 5, il

a fourni

,

part, l'"^, pag.

45

et suiv.) et

au KunstblaU de 1838, des documents

particuliers sur l'école de peinture fondée

Lom-

en

bardie par Léonard.

Vous devez penser d'après

cela,

avec quelle reconnaissance je reçus

que voulut bien

me

passage à Amiens

communiquer

,

,

faire

Monsieur l'offre

M. Passavant

,

et

ami,

généreuse

lors

au mois de juin dernier

,

de son de

me

sur les œuvres de ce grand maître

,

des notes inédites qui étaient le fruit de ses longues

recherches, en m'autorisant à en faire usage.

Il

a


,

XVII

(

tenu

la

promesse

)

m'avait donnée et cette espèce

qu'il

de coopération d'un connaisseur aussi distingué sera appréciée

ceux qui

je l'espère

,

comme

,

mérite

,

par

liront cet essai.

Cependant l'abondance

que

elle le

je suis

des matériaux

et la valeur

parvenu à réunir,

donner au

finirent par

catalogue que j'avais entrepris

,

une extension dispro-

portionnée avec la place que je lui destinais d'abord

dans mes Études historiques sur VArt du Dessin.

donc pensé

Quoique esprit

,

qu'il valait

mieux

cet ouvrage soit

le publier

mais peut-être, à

la

,

l'y

que sera

Monsieur

et

ami

,

le

même

rattacher

manière d'un ballon

pourra-t-il faire préjuger ce

J'aime à croire

séparément.

composé dans

ne pouvais plus songer à

je

J'ai

^

d'essai

le reste.

qu'après avoir

patiemment entendu mes raisons ^ vous accorderez votre assentiment au projet que je vous soumets.

Agréez

,

je

vous prie

,

l'assurance de

mon

térable attachement.

M.

A Amiens

,

J.

ce 15 janvier 1848.

RIGOLLOT.

inal-



Léonard, né en 1452, au château de dans

Vinci,

valul'Arno, était enfant naturel de Ser Piero

le

d'Antonio, notaire de la seigneurie de Florence (i); il

ne

fut effectivement le

mes que son père la famille

,

et

il

d'aucune des

fils

avait épousées

,

mais

il

trois

vécut dans

est à croire qu'il a été légitimé.

Quoique nous n'ayons à nous occuper de

comme

lui

que

de l'un des plus grands peintres qui aient

On

(i)

fem-

ignora longtemps la véritable date de sa naissance,

Dei , bibliothécaire à Florence

,

la

trouva dans l'arbre généa-

logique de la famille Vinci, qu'il a publié en 1771, dans

tome

II,

Lucca, 4

page cxxvii des Elogi degli uomini vol. in-8°.

Le Père Sébastien Resta

illustri

dont

,

le

Toscani,

les

recher-

ches sont consignées dans quelques lettres recueillies par Bottari

,

en 1754

sur ce

fait

,

,

faisait naître

Léonard en 1467

entièrement erroné

,

qu'il avait

,

en s'appuyant

vu

Jugement

le

dernier de Michel Ange. Mariette, dans sa lettre au comte de Cayius, dit qu'il naquit

en 1443.

— Les

faisaient supposer

mémoires manuscrits du Milanais que

c'était

en 1444;

le calcul

,

Pagave

sumait l'année 1445; d'Argenville se rapprochait plus de vérité, en indiquant 1455.

,

de Vasari préla


existé

il

5

XX

(

)

que nous ne disions pas que

est impossible

un génie sublime qui agrandit

ce fut

humaines

toutes les connaissances

que

,

cercle de

le

décou-

ses

vertes scientifiques et ses recherches philosophiques

placent à la tête des savants de son époque.

également supérieur par magination, de

Tâme

les

de

et

Homme

grandes qualités de

l'i-

en qui la nature

l'esprit,

semble avoir voulu montrer sa toute-puissance en faisant aussi

le plus

beau

et

le

le

plus fort de ses

contemporains.

Nous empruntons

ces expressions à

M. Libri

,

qui

a employé une partie du 3^ volume de son Histoire des sciences mathématiques en Italie

naissance des

(1840)

,

lettres ^

jusqu'à la

fin

^

depuis la re-

du xvir

siècle

à exposer les travaux de Léonard dans les

mathématiques ,

la

physique et

vaux encore conservés dans

la philosophie

;

tra-

ses manuscrits auto-

graphes déposés particulièrement dans

les biblio-

thèques publiques de Paris et de Milan (i).

M.

Libri dit

que

les

succès que Léonard obtint

dans toutes les branches des connaissances humaines suffiraient à l'illustration

(

il

i)

Outre

les détails

de plusieurs savants

mais

donnés sur ses manuscrits , par M. Libri,

faut lire V Essai sur les ouvrages

physico-mathématiques de

Léonard de Vinci, avec des fragments

tirés

de ses manuscrits,

V( 1797), qui n'est au que l'introduction d'un ouvrage qui n'a pas été publié.

par Jean-Baptiste Venturi; Paris, an reste

,


,,

(

nous croyons ajoute

qu'il

XXI

)

suffisamment raison lors-

qu'il n'a pas

que Léonard

ne

s'occupa

dentellement des arts du dessin

nous

que sa

5

nous pensons

;

gloire principale et la

repose sur les progrès qu'il a

qu'acci-

plus durable

fait faire

à la pein-

ture. Ses découvertes scientifiques ont été

longtemps, de beaucoup dépassées péniblement

pulser

contemporains

que

l'histoire

demi

pu

n'ont

,

Léonard , qui tissage chez

faut

des travaux

de son

pinceau

encore d'un magique éclat et, depuis et

il

com-

de ses

pour apprécier leur valeur, tandis

5

chefs-d'œuvre

les

et

depuis

,

le

brillent

trois siècles

être surpassés.

de bonne heure en appren-

fut placé

sculpteur Andréa del

Verocchio

,

poursuivit avec persévérance les recherches délicates et réfléchies

un

s'était

appliqué, avec

soin peut-être trop minutieux, à l'exacte imitation

U arriva

des objets.

de

de son maître, qui

la

par une étude assidue des

,

lois

forme, à atteindre, dans l'expression des

gures, une sûreté

,

une

finesse d'expression et

fi-

une

profondeur de sentiments jusque-là entièrement in-

connues

;

aussi s'est-il acquis de

les artistes

et

de son temps

une grande

pas

,

dans

autorité.

,

bonne heure

chez

une haute considération

Cependant on ne

lui

la plupart des nouvelles histoires

la place qu'il a droit

,

d'occuper

,

celle

de

donna l'art

de fondateur 2


,

(

XXII

)

d^une science anatomique positive (i)

et

de

per-

la

ception claire et intelligente de tout ce qui concerne le

modelé

accuser Vasari rection vait

5

mouvement. Peut-être doit-on en

(2) et le

qui n'a pas compris combien la di-

,

peut-être subtile et peu pratique

Léonard

,

pour dissiper

était nécessaire

que suile

nuage

qui couvrait encore les productions de la peinture

malheureusement

biographe italien passa sur ses

le

premiers travaux, soit qu'ils soit qu'il

lui fussent

inconnus

ne sut pas en apprécier l'importance

pour nous

détails suffisants, ce qui serait

manière dont se développa

peintre. Sans doute

nous

il

(1) Il faut s'entendre sur

est

moins

Michel-Ange, que

il

:

le

si

instructif,

génie de ce grand

le

montre dans son jeune

âge, tantôt observant continuellement

cupa Léonard

(5)

à nous faire connaître avec des

n'était pas préparé

la

;

et

cherchant

ce point; l'anatomie dont s^oc-

muscles, où triompha

la science des

des

l'observation

effets

produits sur nos

organes, par les affections de l'âme ou les passions. (2)

Le modelé ou

dispensation de

la

forme extérieure

,

la

forme intérieure

lumière

et

des ombres

,

,

ou bien encore

et le

la

contour ou la

furent traités par lui dans leur ensemble et

leurs détails, avec une largeur

et

une vérité

nou-

tout-à-fait

velles. (3)

On avait

déjà accusé Vasari d'avoir traité avec négligence

la vie de Léonard

,

et

même

d'avoir plutôt contribué à

em-

brouiller qu'à éclaircir ce qui était relatif a ses ouvrages, peutêtre dans l'intérêt de

nardo da Vinci

,

Michel-Ange

,

dont

il

était le rival.

(

Leo-

von Hugo Grafen von GaUemherg, page 97.

)


XXIIl

(

à imiter les apparences

si

)

variées des formes indivi-

duelles (i), tantôt méditant sur les principes fonda-

mentaux de

l'art

passionnée

tantôt

flexions

,

mais

,

il

;

tantôt emporté par

une ardeur

plongé dans de profondes ré-

nous

fallait

faire voir, dit

M. de

Rumohr(2), au moyen d'exemples, par quelle gradation

il

monta

assez haut et

pour avoir entrepris

terminé

et

du xv^

nières années

domina

siècle,

,

assez son sujet

dans les dix der-

cène

la célèbre

du

couvent des Dominicains de Santa Maria délie Grazie de

Milan,

de Raphaël

,

et cela

avant les essais de

la jeunesse

avant les premiers grands ouvrages de

Michel-Ange. Quoiqu'en général l'attitude et

vement de prudence d'esprit,

le

mou-

ses personnages dénotent en lui plus de et

de choix que de

facilité et

de liberté

on ne peut méconnaître que, dans

la distri-

bution harmonique et l'ordonnance des diverses parties,

dans l'indication assurée des lignes

et des

formes

organiques des corps , dans leur dessin et la perfection de leur

modelé

ses contemporains et

,

il

a de beaucoup

montré

le

dépassé

premier jusqu'où

pouvait s'élever le peintre qui s'était rendu maître

de tous

(i)

Il

les

Part.

modelait et dessinait constamment dans son enfance

dit Vasari

(2)

moyens de

;

c'était là sa fantaisie la plus forte.

Italienische

Forschungen

,

tome

II,

page 306.

,


(

.

Rien ne

XXIV

)

serait plus instructif

que de pouvoir com-

parer entr' elles les productions de la jeunesse de

Léonard avec

de son âge

celles

celles qui appartiennent vie.

mûr

et

de distinguer

aux diverses époques de sa

L'étude de la marche progressive de son talent

pourrait se faire dessins

,

aussi à

était possible

s'il

premiers temps,

de ses nombreux

l'aide

de discerner ceux de ses

qui sont peut-être attribués aux

vieux maîtres florentins, tandis que ceux que l'on conserve en France ou à Milan appartiennent aux

années où

Ce

qu'il

il

avait atteint son apogée.

importe de constater

et d'éclaircir, c'est

ce que Léonard avait conservé de fois sculpturale et pittoresque,

la direction, à la

imprimée par Polla-

juolo et le Verocchio à la peinture florentine, déjà

perfectionnée privés les plus

,

et qu'il dota

si

de qualités dont furent

beaux ouvrages du Ghirlandajo,

savoir:

une connaissance approfondie des formes organiques et

son application sûre et délicate à la pratique.

Ce mérite déjà immense en lui-même, est le plus solide

fondement de

on doit comprendre

la science

perspective linéaire

,

porté à

ainsi

l'art

du

que

clair

le

un degré très-éminent

,

,

et

puisqu'il

dans lequel

obscur et de la

sentiment du beau fut

encore relevé

dans Léonard en ce qu'il conçut une idée plus pure et plus grave

sujets

de ce qui convient à

religieux,

qu'il

n'était arrivé

la dignité des

à aucun

des


,

XXV

(

peintres

de

florentins

)

seconde moitié du

la

xv*'

siècle.

Sans doute jets

ne

Fra Filippo

l'école de

,

d'une manière juste

les considère

souvent heureuse,

et

su-

traita ces si

que relativement au mouvement

on et

à l'action dont elle faisait son point de vue principal. Celle de clair

,

Cosimo Roselli

de piquant

et

pression, mais toutes

plaît

par ce qu'il y a de

de caractéristique dans son ex-

deux furent également impuis-

santes à rendre les pures émotions de l'âme, la douce

harmonie des sentiments religieux de leur signification intime

ment malheureuses dans généralement altérée

,

dant

elles furent particuliè-

;

leurs vierges dont l'idée

on se

serait possible

: il

soit fait illusion

un champ plus

laisser ,

que dans

en préten-

par une représentation vague et

5

tateur

se pénétrer

dérive plus ou moins direc-

tement du type Giotesque cette vieille école

et à

indécise

libre à l'imagination

du spec-

mais cela n'est pas applicable aux peintres

moins anciens qui

donné aux

traits

,

dans

le

caractère plus décidé

de leurs madones, ont montré quelle

préoccupation les dirigeait et quelle

était leur

ma-

nière de sentir. .

C'est ainsi

que

quelque chose de

les

vierges de Fra Filippo ont

commun

et

de grossier

Cosimo Roselli sont laides, Sandro Ghirlandajo

et

;

celles

de

Dominique

leur donnent l'apparence de braves et


,

(

honnêtes bourgeoises

XXVI et

)

semble que

il

pinceau

le

de Filippino n'ait pris pour modèles que de jolies grisettes.

Au

contraire

il

,

appartient à Léonard

dès ses

,

premières madones (à St.-Onufre (i), à Lucques

dans

la

maison Buonvisi )

,

de combiner

,

beauté

la

ravissante de la forme et le maintien le plus gracieux

avec le caractère élevé qui S'il est

Pérugin

vrai

ait

comme on

comme

,

été l'élève

commande

le dit

la vénération.

Vasari

,

que Pierre

du Verocchio ou plutôt

peut raisonnablement

le

seulement perfectionné sous sa

penser,

direction

pourrait très-bien que cette conception , et

d'un sens

si

été

si

,

s'est

se

il

délicate

intime, par laquelle les compositions

chrétiennes de Léonard se distinguent

ment de

s'il

celles des Florentins

communiquée par

le

,

lui ait

Pérugin qui l'aurait trans-

caractère spécial, dans celle classer

heureuse-

de son temps

plantée de l'école ombrienne,

Pour pouvoir

si

dont

elle

forme

le

du Verocchio.

chronologiquement

les

ou-

vrages de Léonard qui sont parvenus jusqu'à nous,

ou sur lesquels on possède des renseignements plus

ou moins exacts

miné

il

les principales

Après (i)

,

celle

On verra

faut préalablement avoir déter-

époques de sa

vie.

de sa naissance qui, ainsi que nous plus loin que la date de la Vierge peinte au

couvent de Saint-Onufre

,

est

un

sujet de discussion.


XXVII

(

r avons

dit

)

a été longtemps ignorée, vient celle où,

5

fatigué de vivre obscur

ou

délaissé dans son pays,

quitta la Toscane pour aller à Milan

Louis Sforze trateur

dit le

Maure,

alors régent

du duché. Lorsque Vasari a

1494

rendit qu'en

alors

,

évidemment.

se trompait

contemporains

ou adminis-

dit qu'il

Il

,

croit qu'il se rendit

,

même

qu'en l'année 1500

,

les

Milan

en 1480.

Il

y jusqu'à l'in-

armées françaises. On

pendant ces moments

chez son ami Melzi, à Vaprio,

dans

qu'il arriva à

c'est-à-dire

vasion du Milanais par les

aux Français

,

et peut-être

séjourna jusqu'en 1499

s'y

résulte des témoignages

et des indications existantes

au moins en 1483

ne

dit-on empoisonner,

fit

propres manuscrits de Léonard

livré

l'appelait

que Louis-le-Maure succéda

réellement à son neveu, qu'il il

,

il

et

difficiles,

ne quitta le Milanais

lorsque Louis-le-Maure eut été

et qu'il vit

que Louis XIÏ

pas disposé à employer ses talents.

Il

n'était

retourna alors

à Florence avec son fidèle Salai et le mathématicien

Fra Luca Pacciolo.

Il

y fut accueilli avec faveur par

le gonfalonier Soderini qui lui assigna

une pension

convenable.

En 1502

,

il

parcourut une partie de

l'Italie

qualité d'ingénieur-général et d'architecte

attaché

au service de César Borgia, duc de Valentinois Appelé assez singulièrement dans

(i)

selle

(

article

Léonard de Vinci

), le

la

en

(i),

Biographie univer^

duc Valentin.


xxvm

(

alors

pourvu du

titre

)

de gonfalonier

de capitaine-

et

général de FÉglise.

En 1505 ou 1504, Florence

,

il

fut

chargé de composer à

pour l'ornement du palais

carton deda bataille d'Anghiari. fut

il

fit

11

,

un voyage en France

quelque temps

1506

paraît qu'en

employé par Louis XII , on présume

alors

le célèbre

et

qu

il

même

qu'il

y demeura

(i).

Léonard retourna en Lombardie en 1507; à Vaprio, resta dans ce pays en

1508

et

il

revint

1509, pen-

dant qu'il se trouvait sous la domination de Louis XII,

monarque

reçut de ce

et

diverses faveurs, entre

autres celle d'une prise d'eau dans le canal qui va de

Saint-Christophe à Milan et le roiy

pour Amboise.

Il

alla,

titre

de peintre du

en 1510, à Florence

pour soutenir ses droits à l'héritage de son oncle François et revint à Milan en 1512 avec son élève Salai.

Vers ce temps

le-Maure

,

parvint à

,

Maximilien

,

fds de

Louis-

rentrer dans ses états et l'on

présume que Léonard

fit

de nouveau son portrait.

Après que les Français eurent abandonné

le Milanais,

par suite de la bataille de Novare, Léonard alla à

Rome avec (i)

On

ses élèves Giovanni (peu t-êtreBeltraffio),

trouve à cette date, dans ses MS., un dessin du jar-

din de Blois (Blés)

,

et

des indications relatives à des carrières

existantes dans le marquisat de Saluées, et qu'il aurait visitées.


,,

XXIX

(

Francesco Mclzi et

Fanfoia

,

Salai

)

Lorcnzo (sans doute, Lollo)

,

Taulomne de

peut-être Fojano), dans

(

1514, en compagnie de Julien de Médicis

Léon X, auquel Mais en 1515 Milanais

le

5

le

France à

temps

8 décembre

le

I«^, et

il

Il

paraît

mourut au château de doux

il

se rendit en

que pendant

la

Sologne

et

ne

près d' Amboise

,

a remarqué que Vasari parlait autrement des

sentiments

religieux

de Léonard dans

édition de ses œuvres, publiée en

première

,

la

seconde

1568, que dans

qui vit le jour en 1550. Gela s'explique

tout naturellement par les progrès inquiétants le

le

2 mai 1519, après avoir été longtemps malade (2).

On

la

pape pour

aucun ouvrage digne de sa haute renommée.

laissa

le

le

s'occupa surtout d'un projet

de canal pour l'assainissement de

Il

couronne

retourna à Milan

il

;

sur ses instances,

y vécut

qu'il

avec

qu'il eut

fm de 1516.

la

la

trouver (i) et l'accompagna à Bo-

concordat signé

avec François

de

dès que François I" se fut emparé du

de l'entrevue

lors

frère

s'adjoignit en passant à Florence.

peu après son avènement à

,

Léonard vint logne

,

il

,

protestantisme faisait alors

(1) Il

Pavie, toire,

le

probablement

Lion mécanique

comme

les écrivains italiens

pour l'entrée de François I" à ,

dont

il

est parlé

dans son his-

d'une invention merveilleuse.

Finalemente venuto vecchio, stette molti mesi

(2)

lato

fit,

;

(

Vasari

que

),

amma-


XXX

(

)

furent forcés d'être plus circonspects sur ces matières délicates

retranchèrent ou modifièrent les passa-

et

,

ges de leurs livres qui pouvaient porter quelque atteinte à la religion.

former

les artistes

On

voulait

en saints

et

,

dit

si

faut

il

Ce qu'ont livre intitulé si

consulter les ouvrages suivants.

écrit sur lui Vasari, :

religieux.

œuvres de Léo-

la vie et les

Il

Borghini (dans le

Riposodi Raffaello Borghini, in cui

délia pittura

favella

et

délia sculptura de' piu

illustri pittori e scultori antichi e

moderni

^

opère loro

e délie Cose appartinenti alVarte. Firenze,

Lomazzo

(

scoltura

ed

(

1584);

dans son Trattato delVarte délia pittura architettura,

VIdea del tempio délia Mariette

de là

grands artistes n'a-

eux-mêmes éminemment

Pour bien connaître 5

;

bien traité des sujets de dévotion que parce

qu'ils étaient

nard

trans-

,

en anachorètes

est né, ajoute-t-il, ce préjugé que les

vaient

M. Libri

Milano, 1585, et dans

pittura, etc., Milano,

dans sa Lettre à

M.

le

1590

);

comte de Caylus,

placée en tête d'un Recueil de gravures, faites d'après

Léonard, que nous citerons plus bas; Paris, 1750), etc., a été réuni

tion

dans

commencée par

le J.

second volume d'une édiPiacenza, de l'ouvrage de

Baldinucci, ayant pour titre Notizie dei Professori del disegno da Cimabue in quà. Torino

,

1770.

in-4°.


(

Une

XXXI

)

piiMicalion plus importante,

Charles Amorelti

,

de

celle

est

mort à Milan en i8lG, l'un des

conservateurs de la bibliothèque ambrosienne, inti-

Memorie

tulée di

storiche su la vita^ gli sturlji e le opère

Lionardoda Vinci. Milano, 1784-1804,

dans

la

(et

1809,

Raccolta de' Classici italianiK

L'ouvrage du comte Ugo de Gallemberg

en 1834, sous

à Leipsick

le titre

,

publié

de Leonardo da

Vinci, n'en est guère qu'une traduction, accrue de diverses additions tirées d'auteurs allemands.

a paru à Londres, en 1828,

Il

une

vie de Léonard,

par Brown, que nous ne connaissons pas of Leonardo da Vinci

Le troisième

livre

(The

life

).

du

1^^*'

volume de

['Histoire de

la Peinture

en Italie^ par M. B. A.A. (Beyle, plus

connu sous

le

pseudonyne de Stendhal

mars 1842

),

Paris, 1817, ayant pour titre Vie de

Léonard de Vinci ^

est jusqu'ici ce

,

mort

qui a été publié

en français de plus détaillé sur ce grand peintre est à regretter

goût

,

ait

que

cherché à

25

le

homme

il

;

de

l'auteur,

d'ailleurs

faire tant

parade de son esprit.

M. Delécluze, écrivain

éclairé et critique judicieux,

a publié, en 1841, dans le journal appelé l'Artiste,

un

assez long article, intitulé

c'est, dit-il,

Vun

Léonard de Vmci

des génies les plus extraordinaires

qui soient apparus en ce monde; tre

,

;

supérieur à Michel- Ange

.

il

est,

comme

jjein-

au moins égal à Ra-


(

XXXII

)

phaël. Les peintures qu'il exécuta à Florence

1500)

,

vers

(

sont les plus imrfaites ^ peut-être, qui aient été

hommes

produites par la main des

;

a formé une

il

école et des élèves infiniment supérieurs à

Michel-Ange

,

et

même à ceux

Nous n'indiquerons pas

ceux de

de Raphaël,

les gravures isolées faites

d'après les tableaux ou les dessins de Léonard

seulement

les recueils

,

mais

de planches.

Diversœ probœ aquœ

factœ

fortis

a Wenceslao

Hollar Bohem. Antverpise, anno 1645.

— Une

conde, édition a été donnée en Angleterre, sous titre

de Divers antikes faces

etsch din

Coper hy

W,

sele

Leonardo da Vinci,

ofter

London, 1666.

Hollar.

Ces gravures 5 au nombre de 100, ont été exécutées d'après les dessins de la collection de lord Arundel.

Recueil de

têtes

de caractère

et

de charges

,

dessi-

nées par Léonard de Vinci, et gravées par le G. D. C. (le

comte de Gaylus); Paris, 1730,

in-4°.

Ces plan-

ches sont au nombre de 50.

Bisegni di Leonardo da Vinci ^ incisi

et

publicati

da Carlo Giuseppo Gerli ^ Raggionamento premesso e

Spiegazioni délie tavole

ital.

et

franc,

1784, in-f de 61 planches, exécutées, pour part

,

Milano, la

plu-

sur les dessins renfermés dans les manuscrits

de Léonard sienne,

,

conservés à la bibliothèque ambro-

et les explications sont

d'Amoretti.

Raccolta di disegni incisi da Girolamo MantelU di


,

(

Canobio su gli

)

07n(ji7iali esistenti

mano

brosiana di

XXXIII

di Leonardo

da Vinci

Lombardi. Milano, 1785,

scolari

Am-

nella biblioteca

fol.

de suoi

e

ail.

Imitations of original Designs by Leonardo daVinci^ consisting of varions drawings^ etc.^ in his Majesli/s Collection^ published by Josh Chamberlaine.

1796,

Le premier

f°.

Léonard dessins

fascicule seul est gravé d'après

contient, outre son propre portrait, cinq

il

;

dont deux sont

,

London

relatifs à l'anatomie.

La bibliothèque du nouveau gham-House y appartenant au

palais,

ou Buckin-

roi d'Angleterre, pos-

sède trois volumes de dessins originaux de Léonard, représentant toute sorte de sujets caricatures

;

des figures

:

,

des

des chevaux et d'autres animaux, avec

leur anatomie

l'esquisse d'un

;

combat d'éléphants

;

des figures ayant rapport à l'optique, à la perspective, à l'hydraulique,

de

guerre

,

à la balistique

;

des machines

des cartes géographiques et topogra-

phiques de routes ou de cours de rivières

de montagnes ses tableaux;

Un

;

des vues

des plantes qu'il faisait entrer dans

;

des notes de musique, etc.

de ces volumes , formant un in-folio de 255

feuilles

de papier, renferme des dessins

d' anatomie,

exécutés à la plume avec une grande netteté

compagnés de courtes explications des têtes

,

tus, les os

les parties naturelles ,

les

muscles,

de

;

la

ils

,

et

ac-

représentent

femme

,

des fœ-

les veines, les viscères et le


,

cerveau;

ils

XSXiV

(

,

faisaient partie d'un traité d'anatomie,

composé par Léonard,

mes que

)

et qui était

possédait François Melzi

l'avait suivi

,

Fun des 15 voluTami dévoué qui

en France. On présume que

d'Arundel acheta ces dessins en 1636

quand

,

comte

le

il

était

ambassadeur de Charles I" auprès de l'empereur Ferdinand IL Après avoir été longtemps perdus, rent retrouvés, lorsque Georges

dans une armoire dont

III

ils

fu-

monta sur le trône, égarée

la clef était

,

dans

l'appartement de la reine Caroline, à Kensington. C'est de ce recueil qu'on a extrait

tion fort singulière

sous le

titre

publiée en

1

830

,

Lunebourg

à

de Tabula anatomica Leonardi da Vinci,

summi quondam

magnœ

,

une composi-

pictoris e Bibliotheca augustissimi

Britanniœ^ Hannovrœ que Régis deprompta.

Venerem obversam

naturœ hominibus so-

e legibus

lam convenir e ostendens

,

grand in-4°.

une courte explication de Léonard,

un passage

tiré

Il

et l'on

s'y

trouve

y a ajouté

de Blumenbach.

Cooper a publié neuf planches d'anatomie relatives

aux mouvements du corps humain

dessins originaux de

procurés

,

Léonard

,

,

d'après les

qui lui avaient été

en grande partie , par

le cardinal Silvio

Valenti.

Fumagalli. Scuola di Lionardo da Vinci in bardia.

Milano, 1811. Gravures

fort

utiles

Lompour

connaître les ouvrages de Léonard et de ses élèves. "ggBo^^ê^^ eaa-

.


ESSAI D'UN CATALOGUE DES

ŒUVRES DE

LÉONARD DE l,~Le

VINCI.'

baptême de Jésus.

Ce tableau, peint par Verocchio, dans lequel Léonard

,

jeune écolier (vers 1468

,

à l'âge de

16

ans),

a exécuté un ange assez beau pour faire prévoir ce qu'il deviendrait tre,

un jour

et

pour déterminer son maî-

honteux d'être vaincu par un enfant, a renoncer à

la peinture

,

se conserve actuellement dans la galerie

de l'Académie des Beaux-Arts de Florence, trouve la gravure au l'Histoire

de

la

Peinture italienne de

L'expression de la général^

le

Toutes

tête

de Vange

M.

en

XL VII de Rosini.

est délicieuse^ et^

en

dessin contraste beaucoup avec celui d'An-

dréa Verocchio ^qui (i)

planche

trait sur la

et l'on

les fois

mais maigre et dont

que, dans ce catalogue, nous ne nomme-

ce que nous aurons extrait des notes communiquées sera en italiques. nous a

rons pas M. Passavant

manuscrites qu'il

est très étudié

,

,


,

(

les figures,

tère

2

)

quoique bien disposées

commun

d'une

,

blesse (i).

Le carton

,

nature pauvre et sans no-

— Adam

2.

sont d'un carac-

,

en

dessiné

Eve,

et

grisaille et à la

Adam

ouvrage de sa jeunesse, représentant dans

Paradis terrestre,

le

Vasari

et

Eve

pour une tapisserie

fait

destinée au roi de Portugal,

brosse,

du temps de

qui,

appartenait à Ottavien de Médicis est actuel-

,

lement perdu. 5.

— La

nativité de Noire-Seigneur.

Le duc de Milan

,

Louis Sforza

,

présent de ce

fit

tableau à l'empereur Maximilien qui, en 1495, vint

enLombardie épouser sa nièce Blanche-Marie Sforza.

On

que

dit

un tableau

c'était

ment en 1496 4.

Ce tableau

—U ,

gravé au

trait

l'Histoire

de

de

,

peint seule-

ne se retrouve plus.

il

;

d'autel

adoration des Mages,

la galerie des Uffizi

sur la planche

de Florence

LXXVIde

la Peinture italienne,

l'atlas

de

de Rosini, seule-

ment préparé avec une couleur brune^permet d'étudier les

procédés employéspar Léonard; d'abord

(i) Il

de

la

l''^

brasse le le

y a dans division

la Galerie ,

Royale

cle

une Sainte-Famille

il

dessinait

Berlin, sous le n° 214 ,

où FEnfant-Jésus em-

petit S* Jean, peinte en détrempe, qui, placée sous

nom d'André Verocchio

coopération de Léonard

;

,

est

supposée exécutée avec

mais cela

est fort

douteux.

la


5

(

assez nettement^ avec la

plume ou

panneau préparé et mettait le le

prouve un dessin

fait

)

le

pinceau, sur

tout en perspective, comme

pour

même

ce

tableau (dessin

conservé aussi dans la galerie de Florence)

ombrait avec une couleur brune ^ mais servait d'une espèce de bitume très-foncé y et,

dans

les

le

le

^

^

ensuite

comme

ton en

est

toutes

les

se

il

devenu

ouvrages qu'il a terminés ^

couleur bitumineuse a absorbé

il

cette

autres et

noirci les ombres outre-mesure.

C'est

Léonard

une ,

des plus précieuses compositions de

soit

par le nombre des figures qui donnent

bien l'idée d'un cortège royal, soit par la disposition judicieuse et naturelle des groupes, la variété infinie

des caractères

,

des attitudes

,

des expressions de

respect, d'amour et de curiosité ainsi que par l'ex-

quise beauté des visages , la grâce de la vierge dignité de l'enfant Jésus;

dans l'exécution,

il

,

la

semble cependant que,

l'artiste se soit

plus préoccupé en-

core des effets de lumière ou du clair obscur (très-

remarquables relativement à

la date

de ce tableau)

que du dessin précis des formes. Cet ouvrage , tout inachevé qu'il est resté

pour

l'histoire

de

,

l'art et

est

extrêmement

instructif

montre que Léonard

premier des grands peintres italiens qui

,

est le

avant les

Lombards et les Vénitiens, ait senti toute l'importance du clair obscur et combien il était nécessaire pour obtenir un

effet

pittoresque complet;

quoique

la


,

4

(

-

)

pratique de la peinture ait toujours été pour lui

pour

cile et trop lente

qu'il arrivât à

suffisamment les exemples,

il

formes

en multiplier

parvenu, par ses

était

méditations et de patients efforts

diffi-

à faire

,

saillir les

modelé avec une perfection entière-

et leur

ment inconnue

et à obtenir

,

avant tous les autres

de larges masses par l'emploi bien entendu de

la

lumière. Dans cette adoration des Mages, où s'observe

une

simplicité remarquable dans la distribution gé-

nérale

5

les

personnages

,

formant des groupes

liés

ensemble par grande masse, sont placés dans une obscurité

commune

d'où

faibles et des lumières

resta pas stérile

ils

ressortent par des reflets

rompues

;

exemple qui ne

pour ses contemporains, surtout pour

Fra Bartholoméo de Saint-Marc qui y puisa l'art d'éclairer ses tableaux, ainsi que la manière de les soutenir par l'emploi

On pense que

du brun sur brun

(

i).

ce tableau a été peint vers

1480 ou

1482, avant que Léonard ne quittât Florence pour Lombardie. et la

On

a cru remarquer

que

les airs

forme des visages, surtout celui de

la

la

de tête

Vierge, n'y

ressemblent pas à ceux qui se montrent sur les ouvrages postérieurs de Léonard

modèle

(i)

T.

m,

le caractère

Voyez

C. Fr.

page 89.

,

alors qu'il prit

pour

propre aux femmes milanaises.

von Rumohr. Italienische Forschungen^

— 1831.


— Une

5.

(5

)

figure d'ange.

Vasari nous apprend que le duc possédait une figure d'ange ayant

venant en avant

offrant

,

Cosme de Médicis un bras élevé

et

un raccourci admirable du

coude à l'épaule.

Ce tableau quelque

villa

qui avait peut-être été relégué dans

,

,

sous la régence des deux grandes du,

puis caché dans les greniers du

palais Pitti avec les

mauvais ouvrages dont on avait

purgé

vendu

chesses de Toscane

la galerie

,

fut

il

y a peu d'années

à un brocanteur qui,

criée,

l'ayant

restauré, le

On

vendit à son tour à un Russe ou à un Anglais.

que

grand duc ayant appris

le

demanda à racheter un prix

ce tableau

ce ,

qui

à la

,

s'était

mais qu'on

dit

passé

en

lui

,

fit

exorbitant^ qu'il ne voulut plus en entendre

si

parler.

Saint'Jérôme en pénitence.

6.

Ce Fesch

petit (n"

tableau,

750)

,

est

de la collection

préparé de la

r adoration des Mages de

Jérôme à

est

ses côtés,

tête

du

exécution merveilleuse Gerli

(

même manière

Disegni

di

saint est d'un ;

le reste n'est

Lionardo,

,

ayant

modelé

Lion

le

et

que

Saint

la galerie de Florence.

à genoux dans une grotte

ha

du cardinal

d'une

qu'ébauché.

etc.

Tab.

i,

)

a

publié un dessin qui paraît être une esquisse pour la figure de ce tableau.

Ignatius Hugford^ peintre Anglais, habitant Flo-


,

.

6

(

rence, possédait une terre cuite

^

mètres de hauteur^ représentant

le

été

65

d^ environ

même

centi-

sujet et qui

a

reconnue pour un ouvrage de Léonard.

Ce

Saint Jérôme

est-il

Angelica Kauffmann?

7 Il

.

Saint-^Jean- Baptiste et

de l'autre montre

du Louvre, portant

le ciel; tableau

Espagne

grotte, attribué à Léonard.

une croix d'une main

tient

qui a appartenu à

celui

se trouvait aussi en

Il

un Saint Jérôme dans une

'

)

Louis XIIÏ en avait

le

n° 1084.

présent au roi d'Angleterre

fait

Charles I", qui lui donna en retour un portrait

d'Erasme, par Holbein, et une S*^-Famille, du Titien. Il

du célèbre amateur Jabach.

fut racheté plus tard

La

tête

est

d'un

surprenant

fini

plein d'enthousiasme et

comme

,

le visage est

ivre de plaisir; l'ex-

pression de la bouche et des yeux rappelle les peintures

du Gorrège

et

montre combien l'influence de

Léonard a été puissante sur ce dernier. Ce de plus admirable parties sont

les

des chairs ,

est la finesse

modelées

les tons

délicate, avec

une

mato des

avec laquelle toutes

et arrondies.

qui est rougeâtre et

nuance, dans

Italiens)

moyens, de

les

Le ton

un peu la

teinte légèrement ;

y a

qu'il

local

froid

,

se

manière

la plus

enfumée

(le sfu-

ombres sont souvent poussées

jusqu'à une sombre opacité, tandis que les parties les plus éclairées 11

ont une sorte de brillant métallique.

est à regretter

que

la tête soit seule

pure des


V

(

)

retouches qui se remarquent dans particulièrement dans

beaucoup

Le

D''

1842)

corps et le bras qui

le

ont

souffert et paraissent très-frottés.

Kugler

que

dit

(

Handbuch der KunsUjeschichte.

cette figure de Saint Jean, le portrait

Mona

de Lucrétia Crivelli et celui de trois sont

les autres parties,

au Louvre, doivent

Lisa

être regardés

,

qui tous

comme les

authentiques de Léonard et de son

œuvres

les plus

époque

la plus brillante

,

tandis que presque toutes

les autres indications sont relatives à des cartons

ou

à des tableaux inachevés ou perdus. Encore n'est-on

pas sûr, pour la plupart

on ne

qu'ils soient

de sa main et

en attribue guère que l'invention.

lui

Une

,

copie de ce Saint

Jean

se trouve

à VAmhro-

sienne de Milan. 8.

Conca

(

— Buste

Descrizione odeporica délia Spagna, in

cui spezialmeîite belle arti,

une

du

tête

roi

tiste

de Saint Jean.

si

Parma

,

da notizia

délie

Coze spettanti

1795-1797. T.

I,

pag. 129),

d'un jeune St, Jean qui existait dans

Mengs

parle

se trouvant chez la princesse des Asturies

complètes. Paris

faite

de

le

cite

palais

d'Espagne, Est-ce la tête de Saint Jean-Bap-

adolescent dont Raphaël

quelle

aile

il

du

,

,

comme OEuvres

1786. T. II, pag. 75), dans

la-

admirait la grande étude que Léonard avait

clair obscur, c'est-à-dire

la plus forte

lumière jusqu'à

de cette dégradation la plus forte

ombre

?


(

8

)

Felibien (Entretiens sur la vie et les ouvrages des peintres. T. I, pag.

195) mentionne une

tête

de

Saint Jean-Baptiste faite à Florence, vers l'an 1515,

pour un gentilhomme du duc de Florence Camille de

gli Albizzi et

Condé, dans

le cabinet

L'abbé Lanzi

dit qu'il a

qu'elles soient de la 9.

La plat

^

tête

,

appelé

qui se trouvait à Fhôtel de

de M.

de Saint Jean-Baptiste

,

le prince.

vu plusieurs de ces

têtes

sans qu'on puisse affirmer

main de Léonard.

Tête de Saint Jean.

tranchée de Saint Jean-Baptiste^ sur

qui se trouve dans la collection de

un

VAmhro-

sienne^ à Milan y est très-finement exécutée, mais paraît

par un

faite

que

le

veux

élève d'après

un

dessin de Léonard,

vu

raccourci n'est pas senti. Les lumières des chesont rehaussées d*or,

ce qui ne se

trouve sur

aucun des ouvrages du maître. 10. Il

existe

un

— Hérodiades certain

ou Saloinés.

nombre de compositions, diffé-

rentes entre elles, ayant pour sujet une Hérodiade ou

une Salomé, qui ont

été attribuées à

Léonard

;

plu-

sieurs sont très-belles mais paraissent être plutôt de ses élèves.

Tel est le tableau de la tribune de la galerie de Flo-

rence, où les figures sont à mi-corps. Hérodiade,

accompagnée de sa suivante

,

saisit la tête

de Saint


9

(

Jean que

bourreau

le

très-énergique naire;

et

lui

)

présente

du

finesse

la

l'expression est

:

extraordi-

travail

un des plus beaux morceaux de

c'est

la

peinture; cependant, après avoir été pendant très

longtemps donné à Léonard être de Bernardino Luini

il

,

,

a été reconnu pour

dont

il

est peut-être le

chef-d'œuvre (i).

Une la tête

autre Hérodiade ou

de Saint-Jean

Hampton-Court

et

d'Hérodiade, recevant

qui est au château royal de

,

ne ressemble en rien à

un

passe pour

tribune de Florence,

(i)

fille

celle

de la

original

de

Les productions de B. Luini, souvent douées d'un charme

séduisant, sont tellement empreintes de l'esprit de Léonard

qu'on a longtemps placé

belles sous le

les plus

nom de

,

ce

dernier. Cependant son dessin a moins de force et de science il

étudie

le

modelé avec moins

de soin

figures n'est pas aussi significative

On

fondeur.

,

n'a pas autant de pro-

sent qu'il a voulu joindre

peu individuels

,

;

l'expression des

;

propres à son maître,

aux types, quelque le caractère idéal

des

créations de Raphaël, et le brillant de sa couleur nuit peutêtre à la mystérieuse

ont, du

reste,

donnance

est

harmonie de ses compositions. Celles-ci

beaucoup de douceur, de simple

belle Hérodiade^

où,

et

le

la naïveté; leur or-

travail en est facile. Outre cette

comme on

l'a

V emporte sur l'horreur de Vaction,

dit, la grâce

et les divers

du style

tableaux in-

diqués dans ce catalogue, nous mentionnerons, de Luini, Saint Jean-Baptiste enfant, vu à mi corps

et

,

le

jouant avec

un agneau peinture ravissante, qui se voit à l'Ambrosienne de Milan, après avoir été au Musée Napoléon sous le n° 1Ô33„ ,

,


10

(

Léonard, mais peinture

a

coup du

,

Waagen

le

D'

dans

le

Beltraffio

(

)

que

dit

sentiment et

le

cette belle

ton

beau-

,

Kunstwerke und Kunstler in

England, T. I,S. 391). Suivant une note que M. le comte de Betz habile connaisseur

,

monnaie

il

M. CoUot, ancien

une magnifique reproduc-

pour originale

tient la sienne

pas

elle est

,

plus clair

,

,

et

en

digne de Têtre

;

effet

fin

et si cette dernière est

que

pourrait bien se faire

celle

si elle

,

elle est

plus transparent et plus

Hampton-Court, il

,

,

de l'Hérodiade de Hampton-Gourt. M. Gollot

tion

l'est

très-

a bien voulu nous remettre

existe à Paris, dans le cabinet de

directeur de la

,

ne

d'un ton

que

celle

de

de Beltraffîoy

de M. CoUot fut

de Léonard.

La trois

galerie impériale de

Vienne possède jusqu'à

Hérodiades différentes, placées depuis long-

temps sous le nom de Léonard (Voyez

le

Catalogue

des tableaux de la galerie imp. et roy. de Vienne

par Chrétien Mechel. Bâsle, 1784]) (i)

(i)

1°.

dans un bassin de pierre

On en trouve 1°,

ces

Une Hérodiade en pied, ordonnant au bourreau,

qui lui apporte la tête de Saint Jean-Baptiste

tome

deux de

;

,

le

trait

,

,

de

la

posé sur une pierre à côté

dans

le

mettre d'elle.

Musée religieux de Rewil,

I, n° 130.

Hérodiade tenant dans un plat d'argent

la tête

de Saint


M

(

tableaux

ou

^

l'on

)

ne voit que des demi- figures, sont de

r école de Léonard^ mais d'auteurs incertains; celui

qui offre une figure en pied

que nature

un ouvrage

est

,

de l'expression

,

du ton

un peu moins grande

,

capital sous le rapport

du fondu des couleurs

,

dit

,

le

comte de Gailenberg;

est

partagé sur la question de son originalité (i) et

M. Passavant

il

ajoute cependant qu'on

da Sesto.

l'attribue à Gésare

U Hérodiade

qui était dans

galerie d'Orléans

la

parait être une copie de V Hérodiade de Vienne

par Ticini? pour être placée dans et

tenir lieu de

y

la galerie

faite

,

Mazarine

F original, La galerie de Dresde

possède une Hérodiade analogue

,

mais vue seule-

ment jusqu'aux genoux.

On

voit au Louvre, sous le n°

Salomé

représentant

,

est présentée par le bras

;

Solario

,

Jean

;

il

S*.

un bourreau

est placé sous le

,

à côté d'elle

,

le

,

recevant

Jean-Baptiste qui lui

dont on ne voit que

,

nom d'André

élève de Gaudenzio Ferrari

on voit

un tableau

,

d'Hérodiade

fille

dans un bassin la tête de

1227

,

et

Solari

que

ou

l'on

bourreau qui vient de

la luï

remettre, 3°,

Hérodiade, qui vient de recevoir du bourreau

Saint Jean-Baptiste_, posée devant elle

bassin d'or

;

elle s'entretient

avec une

,

Leonardo da Vinci

,

la tête ,

page 221.

de

dans un

vieille qui se tient

à ses côtés. (i)

sur une table

debout


12

(

quelque

confond

ou Salaini

Salai

livret ajoute

comme une

le

livret

Solari et son contemporain.

que ce tableau

a été

,

,

souvent at-

XIV y mé-

acheté par Louis

On ne peut

production de Solari.

connaître l'influence de Léonard; fait

avec André

,

qui fut disciple de Léonard de

,

à Léonard

tribué

dit

,

comme

Vinci, Milanais

Le même

fois

)

sentiment qui

le

détourner, du sanglant objet qui lui est pré-

senté, la Belle et délicate figure de Salomé, sans

cependant étouffer en

ment

elle l'expression

qu'elle éprouve, à porter à sa

présent

,

est

mère un

rectifications à faire

au

dius Tarral dit que cette joli

Luini

blance avec et

r Enfant

le n°

du Bulletin des Arts,

bre 1847,

un

et

a orné Ver-

avant d'être placé au Louvre.

Dans une Lettre insérée dans

est

pareil

très-remarquable. Ce tableau a dit-on

appartenu au cardinal de Richelieu sailles

du contente-

,

le

,

livret

du 10 novem-

et relative

du Louvre

Salomé

,

aux

M. Glau-

,

attribuée à Solario,

qui n'a d'ailleurs aucune ressem-

beau Solario placé à côté , la Vierge

dont

il

sera question plus loin.

On indique encore d'autres Hérodiades qui sont Rome aux palais Rarberini Colona et Sciarra et ,

à

,

,

qu'on donne à R. Luini ou à son école. 11.

— Deux

Une

lettre

Enfants jouant avec un Agneau. de

don Antonio Ponz,

Raphaël fait

Mengs

,

adressée

à

mention d'un tableau re-


,

i-^

(

)

présentant deux enfants qui jouent avec un agneau

(probablement V Enfant-Jésus

et le petit St,

Jean),

qui se trouvait à Madrid, dans le cabinet de la princesse des Asturies

du meilleur

style

;

il

de Léonard

mérite du clair obscur

était

indépendamment du

:

règne

il

,

mouvements agréables

les

mais

n'était pas terminé

,

Mengs

dit

dans

,

et gais des figures,

par laquelle

que

une

Corrège

certaine grâce

,

s'est aplani la

route du style gracieux qui se trouve

désigne

comme due

paraît

Gonca(T.

dans tous ses ouvrages, le

il

Léonard

;

elle

se

I, pag.

graziosi putti

con un agnello; c'est, dit-il, trouvait

une

dans

le

le

129)

che giugono

belle

chose de

palais

du

roi à

Madrid. Il

y avait à la galerie Aguado

sujet peut-être analogue

une pelouse émaillée de

4,000

fr.

en 1845, à 12.

authentique,

Il

n'offre

(i)

la

Ce tableau a

sur

été acheté

vente de cette collection.

cite,

comme

lui

paraissant

orné de perles, qui est à Bologne

dans

les

appartements du gonfalonier.

de partie nue que la tête de l'enfant, qui

est très-éclairée

(i)

fleurs.

enfants jouent

un Enfant- Jésus^ couché dans un

riche berceau, ,

deuœ

sous le n° 341, un

— Enfant-Jésus de Bologne.

L'abbé Lanzi

au palais

:

,

,

ce qui avait

fait croire

Histoire de la Peinture en Italie^

qu'il n'é-


14

(

pas du maître

tait

du Louvre

est

mais

,

)

la figure

de Lucrétia Griyelli

également en pleine lumière. Est-ce

l'enfant indiqué par Vasari

Baldassare Turini de Pescia

comme ?

fait

pour Messer

D'un autre côté

Beyle

,

croyait qu'il était de la première

époque du maître,

tout en ajoutant qu'il n'y a rien

du

Léonard (T.

même

I,

connu de

pag. 168). Plus loin (pag. 170), le

écrivain cite

comme exemples

différents qu'il trouve à

Vierge aux rochers,

des trois styles

Léonard, pour le premier, cet

— pour second du Louvre — pour

Enfant au berceau, de Bologne la

style

le

;

le troi-

et

;

,

sième, l'Hérodiade de la tribune de Florence. Cependant on ne lui attribue plus ces deux derniers ta-

bleaux

Beyle aurait dû, avant de se prononcer

et

ainsi sur

le style

de Léonard

cepte donné par Mariette

de Caylus

:

«

,

,

méditer le sage pré-

dans sa Lettre au comte

pour bien connaître

examiné longtemps

les maîtres,

il

ouvrages

faut

en

«

avoir

»

s'

»

contestables,

»

plus de perfection

»

possible de décider d'une manière bien juste à

»

quel degré

exerçant

15.

Ou

,

,

non-seulement sur des originaux in-

ils

mais surtout sur ceux qui ont ;

sans cela

,

il

me

paraît

le

im-

ont porté leur habileté. »

— La Dispute de

les

leurs

Jésus avec les Docteurs^

quatre Pharisiens

^

désigné à tort

comme

Jésus-Christ avec Saint Pierre et Saint Jean, dans l'on-


(15) vrage intitulé Briefen eines Verstorbenen

d'un Défunt), est un tableau dont

Lettres

(

le sujet est

confus,

obscur et mal disposé; les personnages sont à micorps

le Christ est

5

représenté de face

,

son visage

doux, noble, mais peut-être un peu féminin,

est

malgré sa barbe naissante de l'Art

pi.

,

voyez d'Agincourt

(

CLXXV);

il

a

,

Hist.

un vêtement de

soie

couvert de bijoux.

Cet ouvrage brandini

,

qui appartenait à la famille Aldo-

de Londres

,

après avoir passé dans la collection

Ce tableau

Carr.

au Musée national

se trouve actuellement

,

regardé en

était

œuvre de Léonard

(i)

;

on

croit

Italie

comme une

maintenant que ce

grand maître n'en composa que

le

carton et que

l'exécution en est due à l'excellent peintre Bernar-

dino Luini.

M. Waagen remarque, qu'avant

la publication

de

Y Histoire de la Peinture italienne, de l'abbé Lanzi, qui

fit

rang

,

connaître une foule de peintres du second

dont

manière

,

la

il

mit en évidence

les attribuer à

C'est ainsi

(i)

mérites et la

dénomination des tableaux

avec beaucoup de légèreté de

les

que

les

un

petit

,

et

s'était faite

qu'on se contentait

nombre de

ouvrages de Luini

chefs d'école. ,

de Salai

,

de

D'Agincourt dit qu'on attribuait ce tableau à Bernardino

Luini, mais qu'il

le croyait

de Léonard.


,,

16

(

Césare da Sesto, d'Oggione et des

Vinci

,

de Beltraffio, de Solario

comme

étaient regardés

ces

ticulier à

M. Waagen ,

,

autres élèves ou imitateurs de Léonard de

Actuellement qu'on

1837

)

Léonard

,

différents

artistes

,

quelle

est

,

dit

I

page 185 )

,

,

l'œuvre authentique de

dans laquelle on trouverait cette couleur

des chairs parties et

qui est par-

sait discerner ce

Kunstwerke und Kilnstler in England^

(

tome

étant de ce maître.

si

une

chaude

si

,

brillante dans toutes leurs

teinte locale rouge et bleue des drape-

ries aussi pure, aussi entière, aussi bien nourrie.

Mais

quelque beaux que soient

quoi

qu'ils rappellent,

en général,

Léonard

l'école de

les traits

;

le

quoiqu'il

du Christ

et

type bien connu de y

ait

sensiblement

dans la figure une légère expression de mélancolie elle

manque de

cette profondeur

ce grandiose que Léonard

savait

œuvres. De plus le modelé et

coup trop

faibles

de caractère, de

imprimer à ses

le dessin sont

pour qu'on doive

beau-

les lui attribuer

autant du moins qu'on peut le reconnaître au travers des malheureuses restaurations que ce beau tableau

a subies. Suivant la méthode de plusieurs restaurales carnations sont particulièrement

teurs italiens,

recouvertes leur

(

repiquées

donne un

apparence dont sont

,

qui

)

brillant

séduit

avec un vernis coloré qui insignifiant

et

une vaine

à la vérité la foule,

affligés les véritables

mais

connaisseurs, puis-


,,

'17

(

recherchent en vain

qu'ils y le

)

modelé

primitif.

Le

du Christ ont surtout

les traits

de cette pratique.

attribué cet ouvrage à

avait

Léonard, dans son Voyage en Angleterre durch E7igland.

,

se range actuellement à

en existe plusieurs copies

Rome au

est à

,

,

l'une des plus belles

palais Spada.

14.

— Cène

de Milan.

La Cène du couvent de Santa Maria de Milan (i), a été peinte à

mur du réfectoire

sur le

(i)

Grazie

délie

l'huile, vers

Tan 1495,

attenant à la cuisine.

Nous croyons superflu de décrire cette admirable com-

position, sur laquelle on a déjà

aux

Kunstreise

(

M. Waagen.

l'opinion de Il

— 1853)

et

joues et les mains

front', les

souffert

M. Passavant, qui

du pinceau

beaucoup

livres spéciaux qui en traitent

;

écrit.

savoir

Nous renvoyons

:

Storia genuina del Cenacolo insigne. Milano, 1796, par

le

P. Paoîo Pino.

Collection de Têtes du célèbre Tableau de laCène, de Léonard

de Vinci

j

dessinées

Vie de ce peintre in-f°,

,

par du Tertre, précédée d'un abrégé de

par Gault de Saint-Germain.

Paris

,

la

1808,

renfermant 14 planches.

Le peintre Joseph Bossi, mort en 1813, a publié un ouvrage splendide, intitulé Del Cenaclo di Leonardo da Vinci, libri IV.

Milano. 1810, in-fol. de 2S0 pages. Ce n'est guère

qu'une apologie de

la copie

de

la

Cène , commandée à

pour servir au mosaïste romain Rafaelli vers la en

fin

de son règne

une mosaïque de

,

la

de reproduire

grandeur de

,

l'auteur,

chargé par Napoléon

le

Cénacle de Léonard,

l'original

,

laquelle


,

(18)

.

Quand Léonard enfant

l'exécuta

le Titien et

,

Corrège au berceau

le

palme

terminée en 1818

,

l'huile

Raphaël

Vienne

est aclueliement à

,

auquel on préfère de beaucoup

le

le

instruire

au Belvédère.

de Bossi, placé au musée Bréra

,

,

qui put

le seul

,

peu propre à

était

,

qu'un

n'était

Giorgion des écoliers

Michel- Ange

;

lui disputer la

Le tableau à

,

à Milan,

,

même

carton exécuté par le

Bossi, qui se trouve à Municli, dans la galerie Leuchtemberg, n'est

dit-on

,

qu'un gros ouvrage peu fidèle

,

et sans

génie

bien inférieur aux anciennes copies de Marco d'Oggione. Le coloris tirant sur le noir de

Léonard

a été remplacé par une

,

couleur de brique sans caractère. Son clair obscur est

son coloris

si

lourd

autant qu'il put

,

,

que Rafaelli dut l'abandonner,

si

faux,

et chercba,

à diriger son travail d'après la peinture ori-

ginale de Léonard qui

,

quoique ternie

core de grandes beautés.

(

et gâtée

,

offrait

en-

Essai sur VHistoire de la Peinture

en Italie, par le comte Grégoire Orloff. 1823, tome II, p. 458.

La publication de Bossi a 1823

)

,

une critique

Carlo Verri

da Vinci j lume

de'

,

inspiré à Charles Verri

(

)

mort en

intitulée Osservazioni del conte senatore

sul volume intitolato

Del Cenaclo di Leonardo

:

libri ÎV, di Luigi (sic) Bossi, pittore, scritte per

Giovani studiosi del disegno

e

délia pittura. Milano

,

1812. Bossi

fit

une réponse à ces observations

,

par des Lettere

conftdenziali di B, S. alV estensore délie postille aile osser-

vazioni sul Cenacolo,

etc.

Milano, 1812

par ses Postille aile osservazioni

del

;

et Verri

Verri

,

y répliqua

sul volume

del

Cenacolo. Milano, 1812.

En 1811, intitulé

l'abbé

Aimé Guillon publia, à Milan, un

écrit

Le Cénacle de Léonard de Vinci; Essai historique

psychologique sur ce chef-d'œuvre de la peinture.

et


10

(

dans

autres

les

du

l'art

des

connaissances

Michel- Ange

ou

,

toujours

restées

de

étrangères

à

particulièrement celle du clair obscur

celle-ci sur les couleurs.

du temps

les injures

faites

Léonard possédait

dessin. D'ailleurs,

science de l'ombre et de la

la

l'effet

découvertes qu'il avait

les

dans

)

peut-être, la mauvaise

Malheureusement

hommes,

et des

lumière et de

préparation

et, avant

tout

des couleurs,

ont tellement dégradé le chef-d'œuvre du couvent des Grâces

,

qu'à peine

encore visibles.

On

si

quelques parties restent

sait quelle

Raphaël Morghen pour trouver

peine s'est donnée ,

dans d'anciennes

copies, ce qui pouvait lui servir de modèle, lors-

un

qu'il entreprit, sur

teini, la belle

Malgré

le

dessin (i) de Teodoro Mat-

gravure qu'il termina en 1800.

mérite de cette planche , on reconnaît

qu'elle ne rend pas suffisamment les perfections

possédait l'original

,

et

même

que

qu'elle s'en éloigne

sur plusieurs points. Bossi regrettait de ne pas trou-

ver dans cette gravure la douce distribution de la

lumière

motivée dans

,

les

rable variété des cheveux

de chaque personnage ;

(i)

fort

Ce

belle

n'était ,

accessoires

moindres parties ,

le

la vivacité des

caractère

l'admi-

des mains et des pieds

qu'une esquisse où la

mais où

;

mouvements.

tête

du

général et le

ne sont qu'indiqués.

4

Christ est dessin des


,

(

20

)

grandeur des caractères,

la

nutie

le

5

grandiose sans négligence

profond

et

Morghen

la précision

qui

avait

une manière à

uniformément au

ce style large

,

Léonard.

caractérise

lui

Raphaël

qu'il substituait

,

de tous les peintres

style

mi-

sans

dont

,

il

traduisait les ouvrages et qui altère leur originalité

mais

ici

il

excusable puisqu'il avait à faire

était plus

un choix entre

Cénacle des Grâces

beaucoup de

copies anciennes

diverses

les

et

,

détails

que

naturellement à

du

suivre son propre goût et à y mettre

Parmi ces copies

,

incertain sur

l'artiste,

était porté

,

on préféra

Marco d'Oggione, au nombre de

du

sien.

celles attribuées à trois

,

savoir

:

celle

qui se trouvait à la Chartreuse de Pavie , de la gran-

deur de l'original, que l'on est

en 1510, et qui

dit faite

actuellement à l'Académie des Beaux-Arts de

Londres

;

une seconde qui

Barnabe , de Milan ,

dans

est

et la troisième

cipalement de modèle

,

était

couvent de Hieronymites

,

dans

de Saint-

l'église ,

qui servit prin-

le réfectoire

à Castellazzo

d'un

près de

,

Milan (i).

En comparant

la gravure

de R. Morghen avec

l'ancienne copie, qui est au Louvre, et que l'on croit

(i)

M. de Gallemberg mentionne jusqu'à vingt copies de

la Cène

,

dont

les principales sont

meilleures, que l'on

croit être

dans

de B. Luini,

dans le réfectoire des Franciscains.

une des à Lugano,

le Milanais

est

;


21

(

être l'exemplaire

)

du château d'Écouen,

(jiii

avait ap-

partenu au connétable de Montmorency, on est frappé

de

grande différence qu'elles présentent quant au

la

style

en général

et

au caractère des personnages

ou

Les dessins originaux

études faites

les

Léonard, pour cette grande composition surtout

un

vif

,

bien

copies, la pureté de sa pensée et

toute la supériorité de son talent.

On

par

inspirent

intérêt puisqu'on y retrouve

mieux que dans des les plus

,

(i).

Nous indiquerons

authentiques (2).

a prétendu que Léonard

forces à peindre les Apôtres

,

,

ayant épuisé ses

ne trouva plus d'ex-

pression assez digne pour représenter le Christ, dont il

laissa la figure inachevée. Il

(i)

se trouvait dans la galerie

Une

que

très-beile copie,

du prince de Lich-

l'on attribue à B. Luini, se

trouvait dans la salle des Marguilliers à Saint-Germain-l'Auxerrois

de Paris;

elle avait, dît-on, été

exécutée par l'ordre de

François I", lorsqu'il se trouvait à Milan.

On dans

parle aussi d'un troisième exemplaire qui aurait été

de Léonard

l'atelier

,

et sous ses

fait

yeux, comme ayant

existé à Paris. (2)

Nous

citons seulement

Cène entière

,

pour mémoire l'esquisse de

qui a été gravée par le comte de Caylus

qui est placée dans les salles des dessins

la

,

et

du Louvre , sous

le

n" 358. Mariette croyait qu'il ne restait peut-être de véritablement original de celte production fameuse , que ce dessin

appartenant au roi de France.


,, ,

22

(

lenstein, à Vienne,

comme

une

le plus parfait

)

tête de Christ qn'on a regardé

modèle de

qu'on

la beauté, et

a supposé une étude de Léonard pour la Cène

Couvent des Grâces. Cette de Winkelmann

que

le peintre

de l'admiration

tête, objet

(i), est sans

du

barbe et telle, dit-on,

en avait d'abord conçu

la

pensée

lors-

qu'il voulut représenter Jésus-Christ. C'est d'après elle

que Matteini aurait

dit-on

,

dessiné la figure

,

qui se trouve dans là gravure de Raphaël Morghen,

en y ajoutant cependant une barbe naissante, comme on la voit dans les plus anciennes copies de la Cène de Milan.

Le professeur Mussi,

bibliothécaire à l'Ambro-

sienne, qui prétendait en avoir

(1)

Voy. Hist. de VArt.

innovation choquante

(

le Christ

vu de plus

IV., chap.

de représenter

je conseillerais à l'artiste

modèle

liv.

que

de contempler

celle

de

la

être ,

malgré V absence de la barbe

le plus parfait

dit

Beyle

(

;

et

,

et

) ,

une

sans barbe

)

de prendre pour

pour moi,

je n'ai pas ,

mor-

du prince de

le cabinet

à Vienne. Cette tête, malgré la barbe

plus haute beauté virile

(2)

paraissait

main de ce maître

ceau admirable qui se trouve dans ,

S'il

I.

le Christ

de Léonard de Vinci

belle tête

Lichtenstein

fait l'acquisition (2),

(

peut-

porte l'empreinte de la

on peut la recommander

comme

modèle en ce genre.

Hist. de la Peinture en Italie,

que Matteini

s'est servi,

tome

I

,

page 197 ),

pour son dessin, d'une

Christ au pastel , qui appartenait à Mussi. Voyez sur l'histoire assez embrouillée de ce dessin

,

,

les

tête

du

au surplus pages 91


,

23

(

)

en parle aussi avec admiration

da Antonio Mussi^

del disegno recitato

— 1798).

Mais M, Passavant a

est plutôt question

noire et à

à

une

tête

prof. Pavia.

lieu de croire qu'il

d'une étude exécutée à la pierre

sanguine

la

la galerie

sujet

Discorso sulle arli

(

qui se trouve actuellement

,

de la Brera

y

à Milan

;

a pour

elle

également sans barbe, Cest un

beau dessin, mais qui a beaucoup

souffert et

très-

même

a

été retouché.

Une pour

collection d'études,

les têtes

plus

précieuse encore

de Jésus-Christ et des douze Apôtres

dessinées au crayon noir et plus ou moins colorées

au pastel

du XVI®

avait déjà été citée par

,

siècle (i).

Lomazzo

en dernier lieu aux héritiers

de la famille Sagredo, de Venise,

un consul d'Angleterre

acquise par

elle fut

nommé Udney ou Odny

,

vers

1740

92

93 de l'Histoire de Léonard de Vinci

et

auteur

Après avoir appartenu à diverses

familles italiennes, et

(2);

,

,

successivement à

elles appartinrent

par le comte de

,

Gallemberg. (1)

Tratt. delU arte délia pittura,

lih.

III. cap. V.

Che

il

colorare in carta a pastello fu molto usato da Lionardo da Vinci j che fece le teste di Cristo e degli apostoli a questo modo

mcellenti miracolose in carta. (2) Ainsi

il

n'est point vrai

,

comme on

l'a dit

été volées , pendant la Révolution française

Ambroisienne de Milan.

,

à

,

la

qu'elles aient

bibliothèque


(

Thomas Baring

sir

1855

et

Londres

,

)

au peintre Th. Lawrence

M. Woodburn

5

24

en

;

marchand de tableaux à

,

en possédait dix

,

provenant de la vente

de ce dernier, parmi lesquelles se trouvait la tête du Christ, qui était, dit-on, d'une beauté admirable, et celles

de Saint Jacques et de Saint Jean, également grandiose des formes, le choix et la

fort belles (i); le

douceur du modelé l'invention

(K. imd croit

,

la noblesse et la profondeur

frappaient

d'étonneraent.

in Ejigland

Kîlnst.

pas quelles aient

,

du carton

ori-

du buste

n'est

ginal définitif, car la partie inférieure

indiquée que légèrement

,

mais c'étaient

chacune des

particulières de

têtes

que Léonard

position capitale

Elles ne peuvent pas être

ait

ces dessins,

,

la finesse

les études

de la seule comjamais terminée.

non plus des copies

sur la peinture par une main étrangère

par la vivacité

M. Waagen

T. I, pag. 459) ne

partie

fait

de

du sentiment

;

faites

à en juger

et le faire

de

ne peuvent être que de Léonard

ils

lui-même. Ces précieux dessins appartiennent actuellement

au la

roi

de Hollande,

Haye

feuilles

(i)

;

(

Ces

il

s'y

celle

trois

et sont

conservés au Musée de

trouve dix têtes d'Apôtres sur huit

du Christ n'en tètes

une dame anglaise.

fait

pas partie)

;

elles

apparliennent, dit-on, actuellement à


25

(

sont, dit

)

M. Passavant, d'une beauté et d'un gran-

diose surprenants

peuvent donner une idée de

elles

;

ce qu'était la Cène de Milan, dont la gravure de

R. Morghen

,

toute belle qu'elle est, n'offre vérita-

blement qu'une 15.

très-faible image.

— Conception de

la Vierge,

Lomazzo a mentionné un beau tableau de Conception de la Vierge, qui se

San Francesco, de

la tête

trouvait jadis

de Marie.

à

on admirait beaucoup

:

de virginité que

le caractère céleste

donné à

i\Iilan

la

— On

le peintre avait

dit

que

cette pro-

duction a passé en Angleterre. Le professeur Mussi possédait le carton original de cette tête de vierge il

était

au crayon noir, retouché au pinceau

relevé avec

des lumières

(V. pag. 225

Léonardo da Vinci ^ von Hugo Grafen lemberg

).

16. Il se

et

;

et

230.

von Gai-

Têtes de Jésus-Christ.

trouve différentes têtes ou bustes

de profil ^ portant

la

croix ou tenant

du

un

Christ

globe

;

ce ne sont que des productions de V école de Léonard,

L'une

dans

d'elle est indiquée

des tableaux du roi

,

le

Catalogue raisonné

de Lépicié, et est aussi men-

tionnée par le père Dan.

C'est

une demi-figure

du Christ portant la boule du monde dans gauche

et bénissant

très-faible

,

de

la droite,

qui ne se retrouve plus.

annotée

sa

main

comme


,

Il

et

en est de

même

26

(

.

)

d'un Christ

,

représenté jeune

bénissant, de l'expression la plus aimable, qui

Rome

est à

dans

,

17.

Une

la galerie

Borghèse.

— Madone

de Lucques.

madone, conservée à Lucques, dans

petite

casa Buonvisi, passe pour une

de Léonard.

Forch, T.

On y trouve,

Il

dit

œuvre de

la

la jeunesse

M. de Rumohr

(Italien.

pag. 307), outre la trace de ces efforts

,

pour tout exprimer, qui sont particuliers à ce maître,

quelque similitude de forme avec celle des peintures florentines

du temps de Dominique Ghirlandajo.

iS.-^ Madone

délia Caraffa.

Vasari admirait beaucoup une vierge, dite delta Caraffa

^

appartenu au pape Clément VII

ayant

se voyait

une carafe

vertes de rosée

,

,

contenant des fleurs cou-

exécutées avec une fraîcheur qu'on

dérobée à la nature.

croirait

Ce tableau qui

se rapporterait à la première

que de Léonard,

celle

Milan,

faisait

partie de

Rome

mais

ne

,

il

s'y

page

148

)

épo-

qui précède son séjour à la

galerie

Borghèse, à

trouve plus , au moins depuis

1846. D'Argenville (Abrégé de T. I,

,

l'indiquait

la Vie des Peintres,

comme

étant

au

Vatican. 19. Il

— Vierge

existe encore

,

de Saint-Oniifre.

mais malheureusement écaillée


,

(

mur en

détachée du

et

27

)

endroits

plusieurs

manière qu'il n'en reste que peu de chose peinture à fresque ou à la détrempe

Rome

,

,

,

de

une

exécutée à

sur une croisée du couvent de S^-Onufre,

représentant offre

( i )

,

à

la

Madone, tenant une

l'Enfant-Jésus

et

(d'Agincourt, Hist. de

le

,

qu'elle

du donataire

buste

VArt par

fleur

les

monuments

^

pL GLXXIV). La manière dont ce

sujet est traité rappelle celle

des tableaux de Lorenzo di Credi

condisciple de

,

Léonard; ce qui a porté M. de Rumohr à regarder cette peinture il

comme un ouvrage

en résulterait

,

chose d'ailleurs

qu'il aurait été à

Rome

de sa jeunesse

fort

;

vraisemblable

avant de se rendre auprès

de Louis-le-Maure.

Ceux qui n'admettent pas ce premier

séjour,

assignent pour date à cette peinture, celle du voyage

que Léonard fit à Rome, pour être présenté à Léon X, en 1514. 20.

— Carton

Vasari raconte en

de Sainte-Anne.

détail

l'histoire

de

l'admi-

rable

carton que Léonard composa pour les Ser-

vîtes

de Florence, et qui devait servir à exécuter le

tableau du maître-autel de l'Annunziata.

On ne (i)

savait

Le fond

est

ce

qu'était

devenu ce carton,

et

doré, et elle a été restaurée par Palmaroli.


,,

28

(

)

l'abbé Lanzi le croyait perdu

trouve à Londres

et se

Arts (i)

;

est

il

,

existe cependant,

il

;

à l'Académie des Beaux-

exécuté aux crayons noirs et blancs

terminé avec beaucoup de soin et aussi bien conservé

que possible (2) ; les figures sont un peu moins grandes que nature. La Vierge tient sur ses genoux r Enfant-Jésus, qui se tourne vers Sainte

Anne

bonheur

,

assise à ses côtés , regarde sa fille

indique par

et

Jean

le petit Saint

le doigt

avec

dirige

qu'elle

,

;

vers le ciel, l'origine divine de Jésus-Christ (3).

(1) Il

a été gravé assez maladroitement par Auker Smith,

en 1798. (2)

Le modelé

est traité avec

du crayon noir

toute la puissance

un soin tout est

particulier;

employée dans

les

om-

bres et les lumières sont relevées avec du blanc. (3) Voici

carton. «

comment Vasari s'exprime sur un carton représentant

Il fit

le Christ. » Il

la modestie,

vante ensuite

exprimés sur

sujet

le

de ce

Vierge, Sainte Anne et

la

simple

la grâce

la

beauté

le

visage de la Mère du Christ,

l'air

,

,

qui montre avec bonheur le bel enfant qu'elle soutient tendre-

ment sur son sein ,

tout en jetant plus bas

petit Saint Jean, qui joue

un regard sur

le

avec un agneau, pendant que Sainte

Anne indique, par son

sourire, l'excès de sa joie, en voyant que sa progéniture terrestre est devenue céleste Che colma di letizia vedeva la sua progenie terrena esser divenuta cé:

leste

{Opère di Giorgio Vasari, tome

de Florence 1822

Nous savons combien

).

de traduire littéralement Vasari logie

vague

plice

de ceux qui

et

III,

,

et

est souvent difficile

en général

redondante des Italiens; lisent cette

il

page 27, édition

,

la

phraséo-

c'est, dit Beyle, le

sup-

langue, de chercher un sens net


,

(

Ce dessin

29

)

remarquable par

est particulièrement

sentiment extraordinaire de beauté des lignes

forme

la

fines

et

agréable des têtes, à la

si

par

,

nobles,

fois

animées qui n'appartient qu'à Léonard,

dont ses élèves ont tant multiplié

le

et

les imitations sans

pouvoir approcher de leur modèle. La vue de ce carton justifie l'admiration

générale qu'il

suivant Vasari

exposé à Florence, vers

lorsqu'il fut

,

1502 (Waagen K.und K.

l'an

pag. 154

in

excita

England^T,

II,

).

Vasari termine en ces mots ce qu'il dit alors de ce carton

:

Questo cartons , corne di sotto

ando poi in Francia. Plus loin

il

parti ed ando in Francia^ dove

ajoute

il

si

dira

,

Lionardo

:

avendo avuto

re

opère sue, gli era molto affezionato e desiderava che colorisse il cartone délia S, il

suo costume,

Lomazzo (lib.

lo

dit

,

Anna ma

,

secondo

tenue gran tempo in parole, délia pittura

dans son Trattato

2, cap. 17), publié en 1584, qu'après

revenu de France, ce carton chez un peintre

nommé

Aurelio Laurino

de M. Léclanché (T. IV

,

p.

16

) ,

;

commet

refléter la gloire

de Sainte Anne

,

,

de Jésus

(

ou plutôt

mais la traducici

trop forte pour ne pas être relevée. Sainte Anne,

exprime j par un sourire

être

à Milan

se trouvait

au milieu d'un océan de paroles harmonieuses tion

egli

;

une méprise

y

est-il dit,

son ineffable joie, de voir son ;

fils

on ne peut mettre dans la pensée

ce qui ne conviendrait qu'à Sainte Elisabeth.


Luino

Léonard).

pour

de Beniardino

fils

5

30

(

.

,

toujours

S'agit-il

les Seryites

)

T excellent disciple de

du

célèbre carton fait

de Florence qui

est

actuellement

à Londres? Cela paraît d'abord assez probable, mais ce qui rend la question difficile à résoudre, c'est que

depuis longtemps, tous les historiens de

qu'aux plus récents, toire

tel

l'art

,

jus-

que M. Kugler, dans son His-

de la Peinture, publiée en 1847

Geschichte der Malerei,l,l,

{Handhuchder

508) (i), ont

pag.

confondu ce carton avec celui d'une composition analogue, mais cependant différente, exécutée plusieurs

fois

par Léonard

soit

,

qui a ,

été

soit

par

ses disciples (2).

Le père Sébastien Resta, qui

s'imaginait posséder

un carton de Sainte Anne de Léonard, en mentionne jusqu'à trois différents

il

;

n'appuie d'ailleurs sur

aucun témoignage historique ce

(1)

Ainsi

il

qu'il

en

dit (3)

,

et

trouve que le tableau du Louvre a une grâce

mignarde, qui

est

loin

de l'expression digne

et

noble du

carton de Londres. (2)

M. Waagen a

le

tion dans

une note de

à Paris

1839.

(3) »

«

,

premier établi très-bien cette distincla

page 426 de son Voyage artistique

Louis XII, roi de France, demanda, avant l'an 1500,

un carton de Sainte Anne à Léonard

»

Milan , auprès du duc Louis-le-Maure

»

première esquisse, qui est chez

»

Milan. Après cette esquisse

,

MM.

il fit

,

;

lequel était alors à

ce peintre en

les

fit

une

comtes Arconati, à

ce second carton, plus ter-


,

(

n'en

quoiqu'il fait

31

)

composition

décrive pas la

la

il

,

connaître en ajoutant que c'est d'après le second

carton,

Milan

en 1500,

fait

que

,

Salai

,

Léonard

et lorsque

son élève

en

,

fit

était

à

une superbe

copie en peinture que l'on conserve dans la seconde sacristie

de S^.-Celse, à Milan. 21.

Sainte

La confusion qui a

Anne du Louvre. existé entre les cartons dits

de Sainte Anne, doit cesser depuis que celui composé

pour

les Servites

a été retrouvé et

que Vasari lui-même

s'est

il

est à

croire

trompé en parlant de son

transport en France. Cette circonstance devait pro-

bablement s'appliquer à un autre carton dit être

conservé en Westphalie

,

,

que Ton

dans la famille de

Plattemberg et dont le tableau du Louvre (n° 1085) est la plus précieuse reproduction.

La Vierge, se

assise sur les

genoux de Sainte Anne,

penche pour soutenir l'enfant Jésus qui caresse

un agneau. Le »

sourire ordinaire

miné,

» est

et c'est celui

aux

figures de

dont je parle

conservé, comme on

(

qui lui appartenait

le voit, quoiqu'il ait

cents ans. Léonard étant ensuite

»

après la mort de Louis XII, à qui

»

cet ouvrage

j)

tira

en

de celui-ci

page 465 du

,

fit

un

qu'il

est

) ,

qui

à peu près deux

venu demeurer à Florence

»

,

Léonard

il

n'avait pas

envoyé

troisième , encore plus achevé

envoya au

roi

François b^.

>>

(

,

qu'il

Voyez

Recueil de Lettres sur la Peinture, etc. Paris, 1817.

)


,

(

.

ici

un peu maniéré

32

exagéré au point de faire

et

douter que cet ouvrage

M. Waagen

Fa-t-il

M. Rosini pense

)

de sa main; aussi

soit

attribué à

qu'il est

un de

de Salai

et

ses élèves

;

retouché par

ou de Bernardino Luino. M. Delécluse

Léonard,

partage l'opinion de M. Rosini.

M. Passavant affirme cependant que ce tableau qui n'a pas été entièrement terminé (i), est bien

sûrement un original de Léonard; aucun de ses

eu

élèves, dit-il, n'a

la

touche spirituelle,

la finesse

d'expression qu'on y admire.

On en

connait beaucoup de copies ; la plus belle

(que nous venons de mentionner) par Salai

,

que d'Argenville

est celle peinte

Léonard

attribuait à

,

qui était dans une sacristie de l'église de S*.-Celse

de Milan

,

et se trouve actuellement

Leuchtenberg

,

dans

la galerie

à Munich.

Le grand duc de Toscane

,

Ferdinand

l'abbé Lanzi), a acheté à Vienne

III

( dit

une autre copie

qui est peut-être aussi de Salai et se voit à la galerie

de Florence;

du Livret de rence.

(i)

Il

indiquée à la pag. 117

la Galerie Impériale et

— 1844,

M. Kugler

elle est

Royale de Flo-

coinme étant d'André Salaino.

cite

,

comme

se trouvant à la galerie

a été peint avec beaucoup de soin, mais

ment bleu de la Vierge est presque entièrement jambe gauche de l'enfant a été repeinte.!

le

effacé

,

vêteet la


— 53

(

)

même tableau, aussi

Brera, une autre répétition du

André Salaino

;

on reconnaît, ajoute-t-il

au ton rougeatre

chaud

,

,

par

ce maître

et transparent des

carna-

Handbuch der Geschichte der Malerei T. I, pag. 518). M. Viardot en indique une autre imi-

tions

(

,

tation fort belle

,

qui est à TAmbrosienne de Milan,

et qu'il attribue à B. Luini.

C'est peut-être le ta-

bleau, peint en détrempe sur toile, qui se trouvait à

Milan, dans la chapelle domestique des Venini, après avoir appartenu à la famille Mauri

de Léonard. Enfin,

il

y a

,

dit-on,

qui le croyait

,

au Musée royal de

Madrid une répétition (peut-être l'esquisse) touchée très-finement, maistrès-dégradée,

22.

La

Vierge

Dans ce tableau, qui Galerie

aux

du même

tableau.

Rochers,

est sous le

du Louvre, F Enfant- Jésus,

n**

1086, de

la

soutenu

assis et

par un ange, donne la bénédiction au petit Saint

Jean qui le

lui est présenté

fond une grotte

,

par la Vierge.

On voit dans

des rochers phantastiques et un

paysage. L'authenticité de cet ouvrage est fort douteuse. Si,

dit

Paris,

M. Waagen

— 1839),

blit la différence

la

(

Kunstwerke imd Kunstler in

marque la plus

certaine qui éta-

entre l'original d'un grand maître

et

son imitation, consiste en ce que dans

il

V

a

une animation

,

une beauté

,

le

modèle

une

,

finesse


et

une

d'exécution

liberté

de la composition

teur

34

(

.

,

que

Léonard si

car

;

les têtes

cet ouvrage n'est pas

talent

le

il

du peintre

avait

de l'ange et de la Vierge

de plus

;

de

,

atteint

y a certaines parties, telles

d'une faiblesse de dessin surprenante pression

der-

poétique qui doit se rapporter

et si

toute sa perfection,

que

à cette

inférieure

par opposition avec la composition

,

remarquable

à l'époque

qui se tient à la hau-

tandis que la copie de-

meure presque toujours nière, on doit croire

)

qui sont

,

et sans

les plis des draperies sont

ex-

d'une

apparence raide et fausse (i).

On

présume

d' exécuter

contenté et qu'il

d'ailleurs

que Léonard ne

pas

s'est

carton de cette composition

le

en existait un tableau ^ peint par

lui

^

dans la

chapelle de la Conception de V église des Franciscains

de Milan

;

tableau dont

Traité de Peinture de

il est fait

Lomazzo

(

mention dans

pag. 171 et

ainsi que dans le Passeggi de Scanelli et

(Milano, 1 751) cats,

au

copie

; il

e^

212)

Lormanni

qui fut vendu en 1 796, pour 30 du-

peintre Hamilton, parce qu'on le croyait une

a passé ensuite dans la collection du comte

de Suffolk; deux anges qui se trouvaient

(i)

le

Les lumières de ce tableau sont d'un

tirant sur le jaune, et les

aux

côtés

brillant métallique

ombres très-foncées; on y trouve

ça et là de grandes retouches.


,,,

35

(

)

du tableau principal sont à présent dans la galerie du duc Melzi^ et attestent^par leur beauté , qu'on pos-

un

réellement

sédait

Le

Franciscains,

dans

original

tableau

du

des

l'église

Louvre n'en

serait

qu'une copie, Gerli a publié quelques études pour cet ouvrage,

savoir: Tab, 19 Vierge

pour V enfant^

et

Parmi

deuoo esquisses pour la tête de la

^

les dessins

21, la

et tab,

tête

de Vange,

appartenant au duc de Devon-

shire, et conservés à Ghatsworth, se trouve

une

tête

de

vierge ayant les cheveux tombants des deux côtés

vue de face

même

et se

feuille

trois-quarts

,

,

tournant vers la droite

une

tête d'enfant

toutes les deux

,

et

;

,

sur la

vue à peu près de

grandeur de demi-

,

nature, tracées au crayon noir, relevé de blanc, sur

papier bleu. Ce dessin, d'une beauté extraordinaire et

bien conservé

fort

aux Rochers

Vierge

,

,

paraît

du Louvre

Kunstreise durch England se

Il

d'années tableaux

,

chez les frères

une esquisse à

tête de la Vierge

ture

,

V. Passavant

il

y a une

Woodburn l'huile

,

en

dizaine

marchands de grisaille

de

la

aux Rochers, peinte d'après na-

à ce qu'il paraît

la disposition

(

la

und Belgien, pag. 249).

trouvait à Londres, ,

une étude pour

,

par Léonard lui-même , et

des lumières et le modelé

excellents. (Passavant, ibid.^

23. —

page

m.

sont

)

Vierge de Munich,

Lorsque Léonard se rendit de Milan à Rome, 5


,

36

(

de

mois

au

septembre

X

Léon

dataire de

col figliuolo in

vit

5

1514

fit

il

,

suivant

,

pour Messer Baldassarre Turini, de Pescia,

Vasari,

soin

)

mais qui

un

,

braccio^

peinte avec infiniment de

au temps où

,

d'une madone

petit tableau

chez Messer Julio Turini,

biographe italien

le

le

était déjà très-altéré, et

un autre tableau représentant un

mer-

petit enfant

veilleusement beau et gracieux.

On présume que dans

trouvait

savons

le

premier de ces ouvrages se

galerie de Dusseldorf.

la

cette indication peut

si

se

Nous ne

rapporter à la

Sainte Vierge, assise sous une grotte ouverte dans

paysage

,

un

qui tient avec le bras droit TEnfant-Jésus

couché à côté sur son manteau , qui se voit à Pinacothèque de Munich, sous

le n°

567. On

cette vierge se rapproche de la Vierge

dit

la

que

aux Rochers,

du Louvre. M. Fortoul

(

De

l'Art

en Allemagne. 1842

page 238), parle du délicieux

done de Munich

,

T.

,

Ma-

coloris de cette

qu'il attribue à

Léonard

;

II,

ces ex-

pressions suffiraient seules pour faire douter de son authenticité.

24.

— Sainte-Famille de Saint-Pétersbourg,

M. Kugler page 704

Angleterre

qu'il

)

Pétersbourg ,

dit (

,

Handbiich der Kunstgeschichte se

trouve

à Milan

,

à

^

Saint-

dans la galerie de l'Ermitage et en

des répétitions d'une S*^-Famille

,

dont


,

37

(

nomme

plus connue se

la

Amoretti

Lanzi

l'abbé

,

)

Vierge au bas-relief.

la

qui n'avaient

,

pas

vu

Famille de S*.-Pétersbourg, et après eux

la Sainte

M. de Gallemberg

que ce

racontent

,

tableau,

après avoir été dérobé, lors du pillage du palais des

ducs de Mantoue par les troupes allemandes,

longtemps

resté

être

ou 1777

.

vécut

1770

vers

d'un certain abbé Salvadori,

la possesssion

l'un des secrétaires

mian

caché, devint,

et

du gouverneur

le

,

comte Fir-

qui, à son tour, le cacha avec soin tant qu'il

,

,

de peur que son maître ne voulut l'acheter.

Transporté, après la mort de Salvadori, à Moris, bourg

du Trentin

il

,

fut

vendu un prix

héritiers, à des agents

Les connaisseurs le conseiller

très-élevé

de la Czarine

,

par ses

,

Catherine

II.

italiens qui le virent, et entre autres

D.VenanzioPagave, qui

coup de recherches sur

les

avait fait beau-

œuvres de Léonard trou,

vèrent que ce tableau l'emportait par le charme de l'exécution

,

sur les autres productions de ce maître

et se rapprochait tellement

de

phaël (i) , qu'il le marqua de son

ne

s'y

chiffre,

pour qu'on

méprit pas.

Beyle (i)

manière de Ra-

la

renchérit

Ce qui

encore sur ces éloges

le distingue

;

il

il

dit

des Madones de Raphaël, outre la

la différence extrême d'expression

sont trop terminées

;

,

c'est

que toutes

manque un peu de

dans l'exécution matérielle.

(

Beyle.

)

facilité et

les parties

d'aménité


38

(

que

)

cette Sainte Famille de S*.-Pétersbourg est ce que

Léonard a jamais en général

est

de plus beau, que

fait

sublime

;

leurs la description qui

nous

empruntons

lui

suit ( i )

regarde son

le tableau

:

<(

d'ail-

Marie est vue

»

de face ;

elle

»

une des

figures les

»

jamais attribuées à la mère du Sauveur; l'enfant,

«

plein de gaîté et de

>»

Derrière elle , à la gauche du spectateur , est une

»

jeune femme occupée à

»

figure prend le nom de Sainte Catherine , mais c'est

>»

probablement le portrait

»

Léon

X (2). Du côté opposé est un Saint Joseph, la

»

tête

la

»

sourit à l'enfant et lui fait

»

pleine de la grâce la plus parfaite. Cette idée

»

est tout

»

son siècle de songer à mettre une figure gaie

»

dans un sujet sacré, et

»

précurseur du Corrège.

En

fils

force

général

,

tous

lire.

Dans le tableau,

de la

une

Léonard

ceux

(1) Histoire de la

La femme

du-

c'est

;

joue avec sa mère.

,

plus originale du tableau

entière à

fierté

grandioses qu'on ait

plus

;

il

cette

de

belle-sœur

;

petite

c'est

Saint Joseph

mine

était

affectée

bien loin de

en quoi

il

fut le

»

qui ont

dans la galerie de l'Ermitage

(2)

avec

,

vu

ce tableau

conviennent que

c'est

Peinture en Italie, tome I, page 233.

duc Julien de Médicis, que

épouser en Savoie, dans cette supposition est

térieur à cette date.

le

admise

celui-ci alla

mois de janvier 1S15; ainsi, ,

le

si

tableau ne pourrait être an-


,

39

(

un

superbe

tableau

M.

florentin,

grand

du

digne

et

maître

en juge bien autrement

Viardot

suivant lui

)

une page défectueuse où

«

C'est

»

deux femmes

»

l'une sur l'autre

,

»

grimaçant.

Les Musées d'Allemagne

,

Russie.

,

Marie et Catherine

,

»

(

où tout

,

est laid

:

les

sont calquées ,

disgracieux et

de

1844).

— La Vierge

25.

La Sainte-Famille 1855, sous

le titre

5

à Londres;

de la Vierge au bas-reliefs ap-

a été

elle

bas-relief,

gravée par M. Forster, en

M. Woodburn

partenait à

au

,

marchand de tableaux

acquise

depuis

par lord

Monsohn.

On y

voit la Sainte Vierge

petit Saint

Jean

,

l'Enfant-Jésus , le

,

Saint Joseph et Zacharie

tère des ligures est différent de celui

ordinairement Léonard et

,

elles

le

;

carac

que leur donne

sont plus arrondies

dans une copie réduite de cette peinture, qui se

conserve à Cambridge, dans leFitz William Muséum, les

couleurs sont plus chaudes

que dans

ses tableaux;

et plus

aussi a-t-on

brillantes

présumé que

ce devait être un ouvrage de B. Luini.

Cependant M. Passavant tableaux

en

est

mieux

les

exquis

,

les

de leur fraîcheur ;

admirable

et

dit

que

c'est

conservés de Léonard couleurs c'est enfin

originale

:

un des le

dessin

ont conservé beaucoup ,

selon lui

,

une œuvre


40

(

On

connaît plusieurs

)

anciennes

copies

de

cette

une des plus

belles qui est

à Milan

dans la galerie du duc Melzi,

est attribuée

à Cesare

da Sesto , lequel a reproduit

groupe principal dans

Sainte-Famille

;

le

son tableau de TAdoration des Mages

,

du Musée de

Naples, Une autre copie se trouvait dans la collection

du cardinal Fesch, 26.

— Sainte-Famille

de Madrid,

M. Viardot décrit en ces termes une œuvre capitale

du

Musée

royal

TEscurial et dont «

La Vierge

il

de Madrid

provenant de

,

n'existe pas de gravures

et Saint

Joseph

,

:

à peu près de gran-

»

deur naturelle , sont vus en buste

comme

»

une table, sur laquelle

bambino

» jeune

compagnon membres

,

le saint

assis

nus

et

une

dans

délicats

,

derrière et

son

confondent fraternelle

»

leurs

»

étreinte; belle et souriante, pleine d'amour^ de

»

sollicitude et de

respect

,

parée d'ailleurs avec

»

recherche et coquetterie

,

Marie entoure de ses

»

bras caressants le groupe enfantin

»

placé un peu en arrière et la tête appuyée sur sa

»

main, contemple avec un regard plein de ten-

»

dresse et

de

sérénité.

»

d'Angleterre et de Belgique.

Ce tableau palais Sciarra

mais

lui est

est ,

(

que Joseph

Musées d'Espagne

,

,

1843).

peint dans la manière de celui du

représentant la Modestie et la Vanité,

encore bien supérieur

;

d'après M. Viar-


,

(

tlot

celui de la Joconde,

daine

)

visage de la Vierge, un peu ressemblant à

le

.

41

mains délicates

ses

5

mais d'une beauté moins monétoffes

les

,

de leurs nuances savamment combinées de Saint Joseph

quoique dans

le clair

manteau brun

,

.

,

douce

bien mise en relief plis

d'un

sont autant de complètes perfections l'art

humain.

Dans son ensemble, ce tableau Viardot

la

;

obscur, par les larges

qui marquent les bornes de

M.

et

qui entourent son front et son corps

transparentes

et noble tête

fines

une œuvre

est, dit toujours

merveilleuse,

adorable,

divine et de plus d'une solidité à défier les siècles, car elle semble sortir des mains de Léonard, tant elle est bien conservée.

Ces

assertions

positives

inspiré assez de confiance à

n'ont

cependant pas

M. Kugler, pour qu'il

fit

mention de ce tableau dans l'indication sommaire des principales richesses du Museo del

Rey

(pag.

du T. IL Handbuch der Geschichte der Malerei, 27.

hazy

,

livre sur

par

Jos,

à B.

à Vienne

,

dans

la

galerie

une Vierge entre Sainte Barbe

Catherine,

)

Vierge de la Galerie Esterhazy,

se trouve

Il

645

et

EsterSainte

soutenant l'Enfant-Jésus qui prend un

une

table.

Ce tableau a

Steinmuller,

Luini.

et

été

gravé en 1827

on s'accorde à

M. Viardot

fait

l'attribuer

remarquer que

les


,

42

(

)

de femmes se ressemblent singulièrement

trois têtes

et sont le

même

type à peine varié

groupe à mi-corps, qui rappelle,

cependant ce

;

dit-il

la Sainte-

,

Famille de Madrid, est presque son égal par l'importance et

la beauté.

— Vierge

28.

Nous

indiquons

de Naples.

d'après M.

,

Viardot

comme

,

étant au

Musée royal de Naples, une admirable

madone

tenant l'Enfant-Jésus sur ses

,

une acquisition peu ancienne

et qu'il croit être

est

fâcheux

qu'il soit si bref

29.

On

un ange soulève

il

;

s'y

il

sujet de ce tableau.

au

une composition dans

Léonard

où l'Enfant-Jésus Vierge

;

Vierge de lord Ashhurton,

donnait à

laquelle

genoux

endormi dans

est

un

trouve de plus

un second ange

,

couverture d'un

la

à demi-figure.

les bras

petit Saint

lit

de la

Jean

Ce tableau

,

et

qui

appartient à lord Ashburton (autrefois Alexandre

Baring

)

,

provient

dit-on

,

chambre du

de la

,

partie de la collection

prieur de l'Éscurial et a

fait

du général Sébastiani

est attribué à B. Luini

le D'

il

Waagen (K. und K, 30.

îl

;

y

a à

in

England^ T.

Rome

,

au

tige de lis avec laquelle

comme

,

p. 80).

Vierge du palais Albani, palais Albani

,

qui semble demander à l'Enfant-Jésus

se recule

ÏI

par

s'il

il

joue

,

tandis

une Vierge ,

une

que

belle

celui-ci

ne voulait pas la donner. Cette


.

43

(

)

composition, ditTabbé Lanzi, a une grâce impossible à décrire

et

,

celles qui

Mengs

la plaçait

au-dessus de toutes

composent cette précieuse collection.

Ce tableau a paru à M. Passavant ou de son

école.

51.

On une

— Vierge

Parme

voyait à

,

Vierge et son enfant

,

de Luini

de Parme,

chez le comte Sanvitali

Sainte-Famille

belle

être

représentant

,

Sainte

la

Saint Jean et l'archange Saint

Michel.

Ce tableau

est d^ailleurs

gnature et sa date

On

de Léonard.

lit

,

remarquable par sa

chose inusitée pour les œuvres

sur celui-ci

LÉONARDO.

si-

:

VINCI. FECE. 1492.

(Leonardo da Vinci von Hugo Grafen von Gailenherg

,

L'abbé Lanzi chiffre

•:

pag. 70).

cependant qu'il

dit

formé des

lettres

D, L

et

V

semblable à celui qui se trouve sur

de S^-Pétersbourg. ces chiffres

,

Au

reste,

est

marqué d'un

entrelacées la Sainte

_^,

Famille

ces signatures

ou

ne contribuent pas toujours à rendre

les tableaux plus authentiques.

32. Il

Vierge d* Altontovoer

y a à Altontov^er, résidence

du

comte de

Shrewsbury , un

petit tableau représentant la

tenant sur

sein

son

l'Enfant-Jésus

qui

Vierge

saisit

un


,

44

(

œillet

paysage représente dans

le

;

)

de Corne,

devant un jardin

et sur le

une robe noire

et

;

la

lac

le

madone

a

un manteau jaune (J. D. Passavant.

durch England und

Kunstreise

fond

le

1853.

Belgien.

pag. 217). Serait-ce le tableau de Salai

désigné sous le

nom

de

Salaino ou Salario

,

à rœillet

Vierge

reine Marie de Médicis tira

,

,

que

,

la

par ses libéralités, des

Cordelières de Blois, auxquelles elle en donna une

bonne copie? (D'Argenville, T. 35.

On

Yierge de la galerie Pourtalès,

à

voit

Paris

Pourtalès-Gorgier

son fds et dit-on

,

lui

à la

p. 117).

I,

dans

,

une Vierge

,

offrant

une

galerie

la

fleur

s'

,

couronne d'Espagne

à Léonard (Bulletin de

du comte

inclinant

devant

qui a appartenu et

qu'on attribue

l'alliance des Arts, T. I,

pag. 50).

La Vierge

54.

allaitant

L anonyme de Morelli nella

(Notizia d'opere di disegno

prima meta del secolo xvi

Gremona Venezia

,

Milano

scritta

,

Pavia

,

esistenti in

Bergamo

da un anonimo

blicata edillustrata

V En faut-Jésus.

di

,

Padova

Grema

quel tempo

,

et

pu-

da Jac. Morelli. Bassano. 1800.

pag. 85) parle de ce tableau qu'il a vu, en 1545, chez Michiel Contarini, à Venise. M. Passavant ne sait si c'est le

même

qui, d'après une note de G, délia

Valle (pag. 68), ajoutée à l'édition de Vasari ( pu-


,

45

(

1791-1794),

bliée à Sienne.

Madonna

de la

acheté par

le

se trouvait

dans r église

Campagna ^ à Piacenza ^

di

prince de Belgioso

à Milan, dans Aresi.

)

la collection

Lexécution

du duc

pellent celle de l'école de Jean

qui fut

actuellement

est

il

manière de

la

et

;

et

Litta

Visconti

ce tableau rap-

van Eyck, qui paraît

avoir eu quelque influence sur Léonard, pendant son séjour à Milan

;

en partie;

a

il

le

tableau a souffert

été

et

a

été retouché

gravé, en 1828, par Jacopo

Bernardi.

Ce tableau

est

probablement celui qui

est indi-

qué par l'abbé Lanzi, comme une Madone avec FEnfant-Jésus, certainement de la main de Léonard, qui se trouvait Il

dans

le

palais

Belgiojoso d'Esté.

y a en Angleterre , au château de Blenheim

résidence du duc de Marlborough , un petit tableau ovale, qui a pour sujet la Vierge donnant le sein à FEnfant-Jésus; la Vierge a une expression triste

mais pleine de noblesse. Cet ouvrage finesse

,

et qui a

beaucoup

Léonard; mais M. Waagen

{K. und K. England, 35. Il

existe

le

,

,

traité

est attribué

donne à A.

j

avec à

Beltraffio.

T. II, page 35.) d^ André

au Louvre, sous

mant tableau sein à

— Vierge

souffert

,

le

représentant la

Solario. n''

1228, un char-

Vierge donnant

le

V Enfant-Jésus, signé Andréas de Solario Fec.


46

(

Ce tableau

rappelle

)

par son exécution

,

tout ce

,

qui caractérise l'école lombarde, et particulièrement

par son coloris légèreté et le

clair

,

brillant

,

charme du pinceau

Gaudenzio Ferrari, dont Solario

que ce

dessin

des

délicat

à Léonard

à

formes

effectivement

;

,

il

,

,

par la

manière de

la

était l'élève; tandis

y a de charme dans

qu'il

modelé

transparent

de

les têtes et

être

doit

existe de

attribué

un

ce maître

demi-grandeur naturelle

la sanguine^ de

^

dans la collection de FAmbrosienne , qui a servi pour beaucoup de tableaux ses imitateurs

ses élèves

ou

Léonard^ a été

gravé par

Tab. ^Z.

Gerli.

36.

Vierge de la galerie Brera.

Vierge avec V Enfant-Jésus dans

vêque

un paysage,

seulement préparé y autrefois chez l'arche-

tableau

Brera

à Milan par

mais qui sont inférieurs à celui du

,

Ce dessin de

Louvre,

La

faits

de ,

attribué

Milan,

à présent

dans

trop faible de dessin

est

à Léonard ; on 37.

le

croit

la

galerie de

pour pouvoir

être

de Salaino.

Sainte-Famille de Brescia.

La Sainte-Famille dans une tente ouverte , avec un paysage représentant un fleuve , sur lequel sont deux

cignes.

Ce tableau, exécuté avec beaucoup de

soin, a passé de la collection de Sigismond Belluso

de Mantoue^ dans celle du comte Théodore Lecchi

à Brescia ;

c'est

l'ouvrage d'un élève de Léonard,

^


,,

(

47

38. — Madone

Mf Kugler T. I, pag.

(

allait

H, der Geschichte

Malerei.

,

tient avec ses

l'enfant,

deux mains T En-

comme

qui lui touche le menton

s'il

l'embrasser, et cependant tourne son visage

vers le

Le

spectateur.

tout

expression et d'un grand

dans

der

maison Araciel

autrefois dans la

La Vierge

fant-Jésus

de Milan.

506) indique une Madone avec

qui se trouvait à Milan.

)

le

— Ce

sujet est gravé

Recueil de Fumagalli.

39.

Le

fini.

d'une charmante

est

roi

Vierge au Donataire.

de France possédait une Vierge tenant

r Enfant-Jésus

^

que Lépicié

décrit ainsi à la

page 10

du T. I" de son Catalogue raisonné. La Vierge, dans une attitude simple

et élégante, tient

TEnfant-Jésus,

auprès duquel on voit Saint Jean. Sur tableau le peintre a placé faisant

un

acte d'adoration.

le

un homme

devant du à genoux,

Le fond, dans lequel on

voit quelques fabriques, est à moitié couvert par

un

rideau.

Lépicié dit qu'on trouve dans cet ouvrage, indé-

pendamment du grand

caractère

du dessin,

cette

grâce et cette vérité que Léonard a su mettre dans les expressions des figures.

40.

— La

— Ce

Vierge

tableau paraît perdu.

aux Balances.

Le tableau du Louvre, ayant Vierge

aux

balances

,

le n°

représente

l'

1087

,

dit la

Enfant-Jésus


,

(

)

de sa mère, auquel T archange

le sein

sur

assis

48

du jugement der-

Saint Michel présente les balances nier; mais Jésus et

la

Vierge se tournent vers

Jean qui joue avec un agneau

petit Saint

,

vers

et

Sainte Elisabeth. Quoiqu'il se trouve placé sous

nom

de Léonard

et le

manque

ne peuvent

le caractère

,

du dessin

le

le

trop faible,

,

des qualités séduisantes de ce maître lui

le

faire

t ,

M. Waagen a

attribuer.

pensé qu'il pouvait être de Marco d'Oggione, à cause

du ton rouge des carnations couleurs Salaino.

— Sainte-Famille

41

du

M. Passavant

mais

,

et

du

La Sainte-Famille

brillant des autres

croit

petit

et

de

1088

du Louvre

,

un coussin

sur

saisissant

,

des mains du

Saint Jean une croix de roseau, ne paraît pas,

à ^L\i.

Waagen

de Léonard,

coloris

,

et

Passavant,

appartenir à l'école

croient plutôt de l'école romaine

ils la

à ses formes

du

,

est

du Louvre,

représentant FEnfant-Jésus assis

soutenu par sa mère

qu'il

à son caractère agréable

,

qui est

un peu sombre dans

;

à l'ardeur

,

les

ombres

M. Waagen reconnaît un bon ouvrage de Perin del Vaga.

42.

On

dit

que

était autrefois

(gravé dans

Sainte-Famille de Luini. le

beau tableau

de

Luini

au Musée-Napoléon, sous

les

le

Annales de Landon, T. VI,

,

qui

n"*

1055

pi.

41),


49

(

et a

pour sujet

Anne,

Sainte

)

Vierge assise sur les genoux de

la

dans ses bras TEnfant-Jésus,

et tenant

qui donne sa bénédiction au jeune Saint Jean

auprès de Saint Joseph

Léonard. Suivant

a été peint sur

,

on conservait de son temps

1625.

— Madone

voit à Yaprio

,

de l'enfant (Voyez Fii-' Mediolani.

peinte à fresque

apparente

le

f

,

de Yaprio,

sur la façade donnant sur la

cour de la villa Melzd

.

une 3Iadone colossale (i),

dont la partie supérieure étant couvert

reste

adossé à la maison. Le dessin en le

en terre

in-f° ).

45.

On

dessin de

fait

Borromœi Muséum.

cardinalis

dericiy

la figure

modèle

le

placé

Borromée,

cardinal Frédéric

le

par Léonard, pour

un

,

caractère

de la

tête

mais sévère^ tandis que

est

est

de la Vierge celle

mal dessinée, mais

vestibule

merveilleux

;

très-beau^

est

de V enfant a une e.r-

pression de sourire pleine de grâce

Vierge

par un

est seule

elle

;

la

main de

la

paraît retouchée;

la draperie bleue a soi/fl^er^ Effectivement,

on raconte

qu'en 1796, des soldats ayant établi leur cuisine contre la muraille

fumée, sans que

,

cette fresque fut noircie

d'ailleurs les

endommagées sensiblement. On (i)

La

tête

de

la

tètes

croit

en aient été

que cette pein-

Vierge a six palmes de haut,

r Enfant- Jésus en a quatre.

par la

et celle

de


50

(

)

M. Passavant

ture est de l'année 1507.

est per-

suadé que Léonard, qui d'ailleurs a habité pendant quatre ans cette maison, située près de l'Adda, a

madone, mais que Fran-

dessiné le carton de cette

On

probablement peint à fresque.

çois Melzi l'a

en

trouve une gravure dans le Recueil de Fumagalli.

44.

On dessin

— Mater Dolorosa.

aussi sur les planches de Fumagalli

voit

d'un buste d'une Mater dolorosa^

,

le

qui est,

dit-on, d'un grandiose et d'une noblesse très-remar-

quables et d'une exécution achevée

(

Kugler , H.

d.

G. d.M. T.I, pag. 506). 45.

— Assomption

Suivant P. Gattico

une

,

)

porte de

Léonard aurait peint sur

l'Eglise

Assomption de

des

Grâces

Saint Pierre

et le ,

Dans

la Vierge.

groupes de petits anges

Dominique

Dominicain qui

(

a laissé

manuscrite du couvent des Grâces,

histoire

de Milan

de la Vierge.

,

(

la

aile

,

,

sur la

Grazie

)

une

gloire formée de

on voyait d'un côté Saint

duc Louis Sforze

martyr

toile

et la

,

duchesse

et

de l'autre

Béatrix.

Ce

tableau, arrondi en demi-cercle dans le haut, a été transporté

,

en 1726, dans la sacristie, où

il

a été

copié à fresque. Cette indication paraît du reste fort

douteuse et l'on a nié que cette peinture par Léonard.

ait été faite


,,,

(

— Vierge

46.

C'est sans doute Millin

dit

T.

pag.

I

,

255

entourée de Saints.

Voyage dans

Milanais

le

trouve à

se

qu'il

)

)

par suite d'une méprise que

dans son

(

51

une

Brera

Vierge de Léonard de Vinci, qui a auprès d'elle trois

sa

évêques

femme

et

un cardinal

et leurs enfants

couronne sur

la tête

de

ainsi

,

que

le donataire

deux anges posent une

;

la Vierge. Il s'agit peut-être

d'un excellent ouvrage de B. Luini, daté de 1521

provenant de

l'église

de Brera, et désigné

une vierge sur un trône entourée de

47. Il

existe

Viei^ge de

dans

appuyée sur un piédestal ,

assis sur

un vase placé sur une Ce tableau

de tableaux du

Bamberg

près de

comte de Schonborn

partenant au

l'Enfant Jésus

,

saints.

Pommersfeld.

la belle galerie

château de Pommersfeld

,

comme

ap-

,

une Vierge

,

qui tient sur ses genoux

un coussin

,

lequel montre

table.

avait d'abord été attribué à Raphaël,

maintenant on attribution était

le

donne à Léonard. La première

évidemment fausse

:

la

seconde se

rapproche plus delà vérité dans le caractère, dans ;

le

modelé, l'influence de Léonard est irrécusable

la couleur et la

;

manière de peindre sont sûrement

de l'école de Lombardie. Cependant on ne peut buer à Léonard les formes de

la vierge

,

dont

6

attrile

nez


, ,

est court

)

qui ressemble à un portrait

et

,

52

(

.

doux

qu'énergique et pro-

ment

est plus

fond

enfin, dans quelques parties,

;

cheveux

caractères

les

et

doit être

même si

d'André

tours applatis et

bleuâtres et

sur

manteau

le

manière ployées

les

et

ton rougeâtre des orteils reconnaît

noir;

le

aussi ce ton

si

clair

couleur

quoique

du

bleue

d'un rouge blanchâtre dans

orange dans

travail

et

demi-teintes

délicates

belle

la

et cette robe

on

formes

les

;

arrondies

si

,

35

retrouve la

ombres transparentes,

ces

dont les ,

des têtes

fines

avec ces

,

les lumières et

dans

le

— On y

des carnations

tirant

— On y

le

bien rendus de l'enfant, avec ces con-

si

des coudes.

Solario.

si

,

dans les

mesquin. Cet ouvrage a tous

expression

modelées

raccourcis

comme

du tableau indiqué sous

aimable

bien

et délicat

le travail est

,

le senti-

;

les

ombres

doux du pinceau,

couleurs sont fondues

retrouve

le

enfin

;

dans et

la

em-

de Gaudenzio

disciple

Ferrari.

Ce beau tableau, qui a tous

œuvre

originale,

a été

les caractères

plusieurs

fois

d'une

imité

de

bonne heure par des artistes lombards ou néerlandais, entre autres par Jean

changements. Tel de

la

logue

Mabuse

est le n°

,

138 de

galerie royale de Berlin

publié en 1841).

qui y a

(

la

fait

quelques

seconde division

pag. 204 du Cata-

L'enfant tient des cerises


,

(

dans

mains,

les

53

)

fond représente un paysage, et ce

le

comme

tableau est indiqué

peint d'après

(Waagen, Kunstw.

position de Léonard de Vinci.

und

Kilnstler in Deulschland. T.

page 121.)

I.

LeD^ Kugler (H, der G. der M., Tome cite la

et

à la page

,

comme

Vierge de Pommersfeld

d'une belle femme

et

525

,

de son enfant il

la

une com-

donne

,

I

p.

,

510.)

portrait

le

par Léonard

par un double

,

emploi, à Andréa Solario. 48.

On

Sainte Catherine.

connaît plusieurs repétitions d'une Sainte Ca-

therine

,

Yue à mi-corps, ayant deux

anges à

petits

ses côtés.

L'exemplaire de est

la galerie royale

un des plus beaux; on

croit

le

de Copenhague

V original ^ mais

de B, Luini. Il

y en avait un autre à Modène , dans

d'Esté, et

un troisième à Milan, chez

la galerie

le

peintre

Appiani. Lépicié a indiqué, dans son Catalogue des tableaux

du

roi

,

une Sainte Catherine couronnée de jasmin,

tenant de la main droite un livre ouvert

semble tourner une page de

accompagnée de deux anges palme

et

l'autre

la ,

,

dont

elle

gauche;

elle

est

dont l'un tient une

Tinstrument de son martyre.

Ce tableau, suivant Lépicié, couleur, le détail

des

draperies

est

vigoureux de

étonnant par

le


,

fini

Léonard

;

les

vérité

drapé

54

(

,

négligé pour rendre avec

n'a rien

caractères d'étoffes dont

différents

la figure principale

49.

)

on ne

;

a

il

retrouve plus.

le

— Madeleines.

y a à la galerie de Florence un dessin qui

Il

a appartenu à Vasari

et qui

,

représente la

Ma-

deleine; la tête est pleine de grâce et d'expression.

Lanzi a regardé

comme douteux

présentant la Madeleine

nom

Florence, placé sous le

de Mars à

Rome

102

n**

,

;

ce

,

l'un

:

,

Pitti

dans

le salon

on voit Marie-

Madeleine à demi-figure^ tenant un flacon^ qui à présent à Tienne

,

chez

le conseiller

est

Adainowich,

aussi de B, Luini,

est

Une Madeleine avec connaisseurs

,

comme

mention j T.

fait

T.,

50.

La

Rotella ou

est

,

— La

duc de Milan

(

en est

de

d'habiles

Conca en

sur laquelle Léonard

un assemblage de reptiles

l'effet le

,

plus effrayant, et )

ne se retrouve plus.

— Le

même

,

probablement Louis Sforza

acheta trois cents ducats

Il

par

dans

Botella.

Rondache

51.

,

,

page 25.

d'animaux hideux, de le

regardée

étant de Léonard.

avait peint, dans sa jeunesse,

que

cheveux dénoués

les

Burgos

la cathédrale de

et

à

,

palais Aldobrandini

sur lequel

dernier,

tableaux re-

au palais

de Luini

du

et celui

,

les

Neptune.

d'un

dessin fait pour

An-


,

tonio Segni

55

(

.

)

ayant pour sujet un Neptune entouré

,

de divinités marines

et

,

qui

,

du temps de Vasari

appartenait à messer Giovanni Gaddi.

52. îl

existe

— Tête

à la galerie

une Tête de Méduse

de Méduse, ,

dont la chevelure est formée

,

de couleuvres vertes d'une vérité incroyables.

de Florence

des Uffizi

d'une finesse

et

La couleur très-enfumée

est

,

em-

plus

pâtée qu'il n'est d'ordinaire chez Léonard.

On admire dans

œuvre extraordinaire

cette

la

pâleur

cadavéreuse d'un visage que la vie abon-

donne,

l'aspect vitreux et éteint des

aux convulsions de l'agonie s'exhale de la bouche

,

en

yeux en proie

et le souffle

même

impur qui

temps que

le der-

nier soupir.

Ce morceau passe pour de

la galerie

c'est la

l'un des plus précieux

de Florence, parce que l'on croit que

Méduse que Léonard peignit à

l'huile,

sa jeunesse, sans toutefois la terminer, faisait

dans

comme

de la plupart de ses tableaux, et qui,

il

du

du temps de Vasari, appartenait au duc Gosme.

M. de Rumohr

{Itali.

Forsch, T.

ïï

,

pag. 307

a cependant mis en doute son originalité

regardée le milieu

comme une excellente du xvr siècle. 53.

On

copie

,

)

et l'a

peinte vers

— Bacchus.

a porté des jugements différents sur

le

Bacchus^


, ,

(

assis

dans un paysage ,

le n°

1089.

Quoi

qu'il

(K, und K. gance fait

et

y

56

)

qui est au Louvre

dans cette figure ,

ait

in Paris, pag. 427),

des formes bien arrêtées

attention

M. Waagen

une certaine

élé-

cependant

l'on

,

au ton local rouge

dit

sous

,

si

à la dureté des

,

contours, à la rudesse de la transition des ombres,

on

la trouvera trop

on

l'attribuera à

pour être de Léonard

faible

Tun de

ses élèves

le

;

,

paysage

et lui

paraît être de Bernazzano, qui a souvent peint les

fonds dans les tableaux de Césare da Sesto.

M. Passavant Léonard

;

la tête

les

,

sont de toute beauté et

fiiii

a beaucoup

Originairement

dans

le

,

comme un

regarde

le

;

original de

pieds et une partie du paysage le reste

paraît ne pas avoir été

souffert. c'était

un Saint Jean-Baptiste

désert. Les feuilles de

pampre

et les

grappes

de raisin sont des accessoires ajoutés pour en faire un

Bacchus; leur couleur ^ d^un vert différente reste

du

du

vert que

tableau.

cnii^ est tout-à-fait

Léonard a employé dans

Ce qui confirme

le

cette assertion

cest qu'une copie représentant Saint Jean-Baptiste est

conservée

dans V église

Milan. 54. Il

se trouve

,

— La

de

Saint-Eustorge ,

à

Léda.

à la galerie royale de

un tableau représentant une Léda

,

La Haye

ainsi décrit

dans


,

(

la

57

)

Description de la galerie des tableaux de S. M. le

roi des Pays-Bas,

pag. 182.

par G.

Celle-ci

«

Nieuwenhuys. 1843.

J.

(Léda), un genou en terre,

»

semble vouloir se lever avec l'enfant qu'elle tient

»

sur le bras, et paraît désigner de la

»

Pollux et

»

même œuf

^)

assis

»

il

«

autres enfants, au milieu d'herbages et de ro-

»

seaux qui croissent sur

Hélène, ;

qui viennent

du côté opposé

de

du

sortir

un autre enfant

auprès de la moitié d'une coquille d'œuf;

regarde avec attention Léda entourée de ses

« fleuve

traverse

un

le

ornée de bâtiments

est

»

au-delà se voit une

»

s'éloigne à perte de

»

gauche

»

leurs

,

bord d'un fleuve. Ce

paysage, dont la rive gauche

»

rustiques à tourelles;

chaîne de montagnes qui

vue

deux cavaliers

,

et

et

dans

,

le lointain

,

à

une amazone lançant

chevaux au grand galop.

Ce tableau et

est

main gauche,

»

dont on avait recouvert les nudités

qu'on avait ainsi transformé en une Chanté, était

jadis le plus bel

ornement de

la

galerie de Hesse-

Cassel (i). Malgré la haute perfection des têtes et le style tout sculptural

morh ties

de l'ordonnance, M. de Ru-

croyait reconnaître, dans l'exécution des par-

nues, qu'il a été peint longtemps avant que Far-

(i) Il

a fait, dit-on, aussi partie de la collection de la

Malmaison.


,

tîste soit

58

(

parvenu à cette science complète

sûreté de dessin

dont

,

a

il

tures qu'il exécuta à Milan

T.

II

pag. 407

.

ouvrage

)

preuve dans

fait ,

vers

,

à cette

les

1490 (Itali. Forsch,

Le même auteur, revenant sur

).

dans la Relation de ses voyages en

,

pein-

cet

Italie

(Drei Reisen, nach Italien, 1832, p. 70), y retrouvait

de Verocchio

l'écolier

Credi

,

le condisciple

surtout dans les enfants qui avaient le

,

seulement l'ensemble

style;

de Lorenzo di

même

mieux conçu,

était

il

y

avait plus de profondeur dans le caractère et l'ex-

pression; dans les traits de la enfants il

,

à définir.

Il

duc

et

il

compare

carnations,

de désir

difficile

ton violacé et un peu

le

avec

M, Passavant,

des portraits du

celui

de la duchesse de Milan

Suivant

(i)

tristesse et

,

pense cependant que ce tableau a été

peint à Milan et

des

(i) et de trois

surtout de celui qu'elle tient dans ses bras

règne un sentiment de

sale

mère

,

à l'Ambrosienne.

la composition appartient

L'expression de douceur mélancolique et languissante

de Léda, a été très-vantée M. le comte de Betz, qui a dernièrement vu ce tableau à La Haye , a cru remarde

la tête

quer quelque ressemblance entre sa figure et celle de la Mona Lisa

du Louvre.

mement

a trouvé la touche de ce tableau extrê-

Il

fine et délicate,

son modelé très-fin, sa couleur à la

fois claire

,

suave

somme

,

médiocrement dessiné

en

et transparente

;

;

mais les

il

mains

est

,

ajoute-t-il

et les

enfants, les mains surtout ne peuvent supporter un

sérieux

:

c'est trop

mauvais.

bras des

examen


,

(59) à Léonard, car

en existe un dessin publié par

VIII , mais

Tab.

Gerliy

il

le

tableau,

dessin assez lourd, est exécuté

Lomazzo cap. 15

)

ses élèves.

2

mention d'une Léda de Léonard qui,

fait

rien

n'avait

,

pudiquement

.baissait

par un de

d'un

est

Tratt. delVarte délia Pittura^ lib.

(

quoique nue

qui

d'indécent

elle

yeux. Nous ne savons

les

Amorelti

c'est celle qui^, suivant

car

,

temps au comte Firmian

;

,

elle

si

appartenait de son aurait, dit-on, été

transportée en Allemagne, et passé dans la famille

Un

des princes de Kaunitz. se trouvait jadis à

Rome, au

LaLeda, debout à

côté

sition de

Baphaël , dont

se trouve

à Londres, dans

terre

; il

le

en ont

,

estime compo-

dessin original à la

la collection

du

plume

roi d'Angle-

Va possédé

du moins

,

yen a à Rome ;

plusieurs tableaux;

fait

Léda

palais Mattei.

du cigne

paraît que Léonard

ses élèves

autre tableau de

il

un exemplaire dans la galerie Borghèse un autre a été gravé à Paris, par Leroux , en 1835. ,

Léda qui

Loj

était

à Fontainebleau,

mazzo parle (Tempio. pag. 6), Michel-Ange, qui

est

55.

est

dont Lo-

et

un

carton de

actuellement à Berlin.

— Pomone.

Lomazzo a mentionné

aussi

une Pomone

,

peinte

par Léonard, qui se trouvait à Fontainebleau était

y

l'artiste

dit-on avait

,

remarquable par

rendu

la

le triple voile

manière

;

elle

dont

qui la couvrait.


)

— La Vanité

56.

Rome

existait à

Il

60

(

Modestie.

et la

plusieurs exemplaires

d'un

tableau représentant deux figures allégoriques appelées la Vanité et

la

Modestie

sur l'originalité

,

desquels on ne s'accorde pas. Celui

maison

de la

Giustiniani

passé

est

en

Angleterre.

L'exemplaire de la galerie Barberini l'ouvrage de d'Agincourt, pi. vre des Piranèses

est

)

CLXXV,

un

gravé dans

œugénéralement comme

regardé

étant peint par Luini sur

(

et

dans

l'

dessin de Léonard.

Celui qui se trouve dans la collection du palais Sciarra, est

a été beaucoup vanté par M. Viardot

dit-il

5

du

5

style le plus élevé

;

;

il

l'exécution est

soignée, délicate, prodigieuse; l'admirable beauté

de

ce

tableau ne lui

permet

d'élever

des

cependant, suivant

son authenticité;

doutes sur

pas

aurait été peint par Luini

M. de

Fumagalli

,

Rumohr

Drei Reisen, pag. 316) croit qu'il a été

(

il

exécuté par

Salai

,

toutefois

,

,

et

avec la participation

du maître. 57. Il

— Tm Colombine ou Flore.

se trouvait

,

en 1649

,

dans

de Médicis, et plus tard dans

une

figure de

bine; à la

femme appelée

le cabinet

la

la

de Marie

galerie d'Orléans,

Flore ou la Colom-

vente de cette collection

,

elle fut

ac-


61

(

quise par M.

du

îa galerie

On

)

Udney

et se

roi des

Pays-Bas, à La Haye.

trouve actuellement dans

a pensé autrefois que ce tableau représentait

une des maîtresses de François I" de Poitiers; on

ou bien Diane

,

désigne maintenant sous le

le

de la Frivolité ou la Vanité (Eitelkeit ),

une jeune femme ^ ayant

sujet

couvert et

une

et tenant

5

fleur.

paraît ébauchée par Léonard

dans

le reste ^

le

il

titre

a pour

droit dé-

sein

La

tête est très-belle

; il

y a de

surtout dans le vêtement.

la raideur

Cette pein-

ture est d'ailleurs terminée avec beaucoup de soin.

Une ancienne nue y

copie

probablement

dans terre

5

le

Catalogue de

le

la figure est toute

Th. Baring.

conserve à Stratton^ chez sir

se

C'est

mais ou

^

Charles I"

riant et

naturelle

,

tableau qui

la collection

comme

tenant une fleur ,

et

qui

,

du

roi

d'Angle-

femme

représentant une

demi-figure de grandeur attribué à

était

indiqué

était

un élève de

Léonard.

On

indique encore une autre Flore, dont

appartiendrait

à Léonard et qui aurait été peinte

par François Melzi est, dit-on, îl

land

,

son élève. Serait-ce celle qui

conservée àNaples

y a à Staffordhouse 5

le dessin

à Londres

)

(

,

chez M. Lancelloti ?

hôtel

du duc de Suther-

une demi-figure de femme

,

ayant

une robe d'un blanc bleuâtre, un manteau bleu, tenant une fleur de

la

main gauche

,

de

la

et

façon la


,

62

(

)

du visage qui, tout en rap-

plus agréable. Les traits

pelant le caractère des têtes de Léonard, ont finesse toute particulière

,

le

ici

une

ton délicat et jaunâtre

des chairs, et surtout la manière dont les couleurs sont fondues, doivent faire attribuer, dit cet ouvrage à l'un de Solario. (K.

58.

La

und K.

Tête de

in

ses meilleurs élèves,

England

femme de

la Galerie d'Orléans,

de femme attribuée à Léonard

une autre

tête

qui a passé dans

,

de lord Egerton, à Bridgewater; on la

comme

regarde

André

T. lï, page 88.)

^

galerie d'Orléans renfermait

la galerie

M. Waagen,

Ce tableau

étant bien certainement de Luini.

et le

précédent sont gravés sur les deux

premières planches de la Galerie du Palais Royal

,

publiée par Couché. 1786, 3 vol. in-f°.

59.

Une -et

— Carton de

du

d'Anghiari,

des plus célèbres compositions de Léonard

il

devait déployer,

triotes, toute qu'il

la bataille

fut

aux yeux de ses compa-

la puissance

de son talent, est celle

chargé de peindre dans

conseil

du vieux

la

grande

palais de Florence,

décret spécial de la répubUque. Léonard

son carton dans la salle du Novella, et sa dimension

une machine pour pendant

était

pape

,

salle

par un

commença

à Santa-Marià-

telle, qu'il

imagina

s'élever et s'abaisser facilement

qu'il l'exécutait.


,

63

( Il

avait

pris

ou

a

qu'elle

tué

,

Picenino

été

meurtrière

pour sujet

d'Anghiari

la bataille

de Florence, en 1440, contre Niccolo

livrée près

ticclnino

)

,

par

n'y

encore par accident

:

très- peu

fut

homme

qu'un

eut il

importante

tout

,

résultats,

ses

puisqu'il

qui

et

,

fut foulé

de

par les che-

vaux. Quoi qu'il en soit, Vasari décrit avec beau-

coup de chaleur un groupe de cavaliers qui se disputent avec rage la possession d'un drapeau

admire

le dessin et l'expression, et dit

commença

l'exécution à l'huile

que

en

l'on

mais que

,

en

il

;

mau-

la

vaise préparation des couleurs força d'abandonner

ce qui en avait été

ments inedito

Effectivement

fait.

recueillis par le

Gaye

D''

d'artisti dei secoli

1839-40

,

Tome

II

,

,

dans son Carteggio

,

XIV -XV -XVI (Firenze,

page 87

)

,

nous font con-

naître qu'on entreprit de peindre quelques

parties

de ce carton (exécuté en 1503 ou 1504),

Léonard

était aidé

que

et

dans cet ouvrage par les peintres

Rafaello d'Antonio

di

Biagio

pagnol. Le peu qui en visible

docu-

les

,

et

Ferrando

avait été fait était

,

l'es-

encore

en 1513.

Le carton de Léonard Le groupe de dessin de

cavaliers

Rubens

,

changements, sur

parait définitivement perdu. ,

gravé par Edelink

et celui reproduit

la

planche

l'Etruria pittrice, n'ont pas

,

,

sur

un

avec quelques

XXXIX,

T. I,

de

été pris sur le carton


64

(

original qui n existe plus

en petite que

un

)

mais d'après une copie

,

du Bronzinoy ou diaprés

l'on croit être

dessin qui est dans le palais Ruccellai^ à Florence,

Dans V Inventaire

1632 5 on una

voit noté

8 3/4

noce

di

une

existe

non

attribué

est

eau-forte

sumptum

opus

,

portant

I^éonardi

publié

a

5

à

,

dit-on,

Vun et Vautre

On

con

,

Vinci

Vinscription

manu

^^

j

:

picta ,

ab

Peut- être

.

tableau.

Paris

du carton

le trait

possédé

finito

a Laurentio Zacchia Lucensi

du même

s'agit-il ici

donne

entrovi

au Bronzino,

eodemque nunc excussum. 1558.

On

Van

tocho d'oro lungo

intagliati e

propria

tabella

,

une lithographie

entier d'après

qui

un dessin

par l'auteur, M. Bergeret, mais

sont des impostures.

a dit bien souvent que Raphaël s'était rendu

à Florence

,

que Léonard

et Il

l'étude qu'en

fit

de celui-ci

Lawrence,

il

renommée des cartons Michek\nge y avaient exécutés en

attiré

concurrence.

sins

in asso

de

dissono di

j

Poggio Impériale , Il

,

mano di Lionardo da Vinci. probablement le même qui, dans la villa

circa

C'est

Ex

Un quadro

:

battaglia di cavalli e cavalieri

ornamenti

des tableaux des Médicis

par la

existe

une preuve matérielle de

Raphaël, ,

c'est

que parmi

qui ont appartenus

s'en trouve

au

les

des-

peintre

un, représentant une

tête


,

65

(

)

de vieillard, sur lequel on voit , dans un angle petite esquisse tiré

,

à la

plume

du carton de Léonard

du groupe de

,

,

cavaliers

Rafaël von Urbino

(

une

und

Vater Giovanni Santi von J, L. Passavant.

sein

T. II, pag.

581.-1839). 60.

La

galerie

Mona

Portrait de

du Louvre possède de

le célèbre portrait

la belle

Lisa.

sous le n° 1092

,

Mona

Lisa, épouse de

Francesco del Giocondo, noble florentin, que Léonard

peignit pendant son séjour à Florence,

1500.

vers l'an

pendant quatre ans

Ce tableau écusd'or

,

de 45,000

raconte

Vasari

y travailla

sans en être encore

,

acheté

fut

qu'il

,

satisfait.

fr.

(

i

vrai que le

Père Pierre Dan

roi François l'acheta

lit,

dans cet ouvrage

,

petit Jésus qu'un

;

savoir

ange appuie;

fr.

)

la tra-

;

dit,

Trésor des

le

page 136, que

mais

il

donnait au

le tout

de cinq tableaux de

cabinet des peintures du

le :

dans

celle actuelle.

l'indication

Léonard, qui se trouvaient dans château de Fontainebleau

(

in-fo.

12000

franc une toute autre valeur que

On

fr.

).

Merveilles de Fontainebleau. 1642,

grand

plus

12,000

ainsi c'est fort loin des

dont parle M. Leclanché, dans ses notes à

le

,

devait valoir peut-être le double

et

duction de Vasari

4000

par François I" ,

ce qui ferait, au prix actuel de l'or

au xvi^ siècle;

(i) Il est

revint

il

une Notre-Dame avec un

dans un paijsage fort gra-

cieux, qui ne se trouve plus; 2° un Saint Jean-Baptiste au désert, probablement le n» 7 de ce Catalogue

;

un Christ


66

(

Une grande était telle

que

partie de la

)

magie de ce tableau

,

qui

biographe italien ne trouvait pas de

le

termes assez expressifs pour rendre son admiration, a disparu avec tous les tons chauds des chairs (i); la tête fait l'effet d'une peinture

toujours une

c'est

du dessin

;

grisaille

;

cependant

œuvre étonnante par

et l'extrême délicatesse

la finesse

avec laquelle les

rendues jusque dans leurs moindres

formes sont détails

en

on ne saurait trop admirer

doux sourire

le

qui caresse la bouche et le charme

extraordinaire

des yeux (2); dans les mains qui sont d'une très-

grande beauté, mains admirables

quà

^

sans pareilles jus-

Léonard a sans doute employé d'autres

ce jour^

couleurs, car

elles

ont conservé le ton de la chair,

quoiqu'il soit brunâtre et sombre.

à demi-corps chesse de

,

indiqué sous

Mantoue

5° le cinquième en

n" 16

;

4° le portrait d'une du-

actuellement appelée Lucretia Crivelli

,

nombre

merveille de la peinture italienne

le

,

et le

est le portrait d'une vertueuse

nommée Mona Lissa,

(i)Le changement a dû se

a été trop travaillé (2)

Grecs

Le ,

cela

,

,

faire

de bonne heure, car

acquitrine che di

la

même

les plus

pâleur. Sui-

peut dépendre de ce que

le

visage

ce qui aura nui aux couleurs.

cristal brillant

— Avvenga

dame

etc.

anciennes copies .de ce tableau offrent

vant M. Passavant

;

premier en estime , comme une

et

humide de

l'œil,

che gli occhi avevano que'

continuo

si

le

ugron des

lus tri e quelle

veggono vel vivo.

(

Vasari

).


67

(

)

Le paysage du fond, où Ton montagnes fantastiques,

On

même le

mer

voit la

et des

est à peine visible.

dit qu'il s'en

trouve une copie, de la main

de Léonard

au Museo del Rey , de Madrid;

,

fond offre 5 au lieu

un rideau

d'un paysage,

sombre. Ce portrait est très-beau et très-bien conservé.

pays,

l'on

Angleterre

M. Passavant, qu'on

peignait

lentement

si

,

qui sont

si

les croirait originales,

ne savait pas où se trouve

Léonard

en d'autres

et

,

de ce tableau

des répétitions

belles, dit si

en

existe

Il

le véritable. ,

peut-être, qu'il n'est pas à croire

Mais

péniblement

si

qu'il ait fait des

copies de ses propres ouvrages.

Dans deux trouve

copies de ce 'portrait^

au palais de V Ermitage

partie de la collection

trois-quarts ,

(

sous le n° 1091

une féronière ,

)

a été regardé

maîtresse de François était

le portrait

ayant les

front ceint d'une ganse noire,

par un diamant

et qui

de Lucrétia CrivelU»

aucun fondement que

femme, vue de lissés et le

dont Vautre faisait

du cardinal Fesch^ Mona Lisa

— Portrait

C'est sans

se

sans vêtement,

est représentée

61.

et

Vune qui

P'"

,

,

de

cheveux retenue

qui est au Louvre,

comme

celui d'une

appelée la belle Féronière,

morte avant que Léonard ne vint en

France. 7


^^

'

Ce tableau

qui est sans doute une acquisition

,

de François I" père

Dan

)

avait été indiqué, en

,

1642, par

le

Trésor des Merveilles de Fontainebleau),

(

comme le portrait d'une

duchesse de Mantoue. M. De-

lécluse s'est trompé, en disant, dans l'Artiste, que

ce portrait

On

maîtresse du duc Louis-le-Maure, dont

,

Léonard Milan

actuellement qu'il représente Lucrétia

croit

Crivelli

de Ginevra Benci.

était celui

(i).

On

peu

portrait

le

fit

trouve, dans l'un de ses manuscrits

autographes , celui appelé

épigrammes

latines

Hujus ^ quant

Codex

le

atlantique^ trois

inspirées par ce portrait

,

n'en rapporterons qu'une

Omnia

après son arrivée à

cernis

,

;

nous

:

nomen Lucrétia

eux larga contribuere

,

Divi

manu.

Rara huic forma data est ; pinœit Leonardus, amavit

Maurus , pictorum primus

On

^ ille

ducum.

a pensé aussi que ce tableau pouvait n'avoir

été fait

que vers

l'an

1497

de la duchesse Béatrix

(i)

hic

//

est peint

la duchesse

de

dire qu'il est du

Louis Sforza.

,

,

le

alors qu'après la

duc Louis eut

mort

dans la manière des portraits du duc

Milan

,

qui sont

à V Xmhro sienne ,

de

,

et

de

c* est-à-

temps de son premier séjour à la cour de


,

(69)Lucrétia

un

,

fils

nommé

,

Jean-Paul

qui fut

,

la

souche des marquis de Caravage.

Le D' Waagen regarde ce bel ouvrage de Léonard

que possède

en pleine lumière,

tête se trouve

comme

ombres moins sombres

moins

et

le plus

Louvre

le

;

la

les clairs et les

sont d'un ton chaud et brillant

demi-tons

tume.

portrait

froides

,

et les

que de cou-

y a une grande noblesse dans l'expression

Il

de ce beau visage , avec une nuance de douce

Le

lancolie.

sont d'un

mé-

dessin et le rendu de toutes les formes

admirable

fini

sans

,

avoir

moindre

la

sécheresse.

62.

Portrait de

Dans fait

Catalogue raisonné des tableaux du Roi

par Lépicié

in-4^ il

le

),

femme de V ancien Cabinet du Roi,

,

en 1752

par ordre du

ne renferme que

et qui

mention

est fait

,

«

d'une

les

tête

roi

,

(2

tableaux italiens

de feimne de profil

»

nommée communément

»

femme

a pour

»

rouge

bordée d'une espèce de broderie en

»

et

»

de perles.

«

et

«

gros bleu. »

j

tombe sur

Ce

profil

une tocque de velours

coiffure

les épaules

d'une

l'étoffe,

;

la

or,

par un rang

accompagne

voile noir

est

,

la belle Féronnière. Cette

terminée, du côté de

Un

vol.

la

tocque

robe est d'une étoffe

précision

étonnante,

et


,,,

(

»

ne

n

tion.

70

pour

laisse rien à désirer

Ce tableau ne

»

63.

Léonard

— fit

)

le

fini

de l'exécu-

se retrouve plus.

Portrait de Cécilia Gallerani, ,

à Milan

portrait

le

,

d'une autre

maîtresse de Louis-le-Maure, appelée Cécilia Gallerani qui

5

plus tard

sans que le duc portrait

a

épousa

,

pour cela cessé de l'aimer. Ce

ait

Bernard Bellincioni, célèbre

à

inspiré

poète florentin, mort en 1491

ne transcrirons que

le

Di chè fadiri a

un sonnet dont nous

begli occhi

se trouvait

,

,

una tua

Stella

! l

oggi è quella sole

il

:

Natura

chi invidia hui

Cécilia se , bellissima

Ce tableau

,

premier quatrain

Al Vinci che ha ritratto Che a suoi

comte Pergamino

le

par ombra oscura.

le siècle dernier

chez le marquis Bonesane

,

et

il

à Milan

,

y en avait une an-

cienne copie à l'Ambrosienne.

Le même

portrait

élève de Léonard

,

ou son imitation

se voyait aussi

,

professeur Franchi

,

il

passait pour

Cécile.

— Est-ce

genoux

et

est à la

Pinacothèque de Munich

la Sainte Cécile,

,

chez

,

le

une Sainte

vue jusqu'aux

richement habillée en velours rouge

d'un dessin soigné

Un

à Milan

un

par

,

? Elle est

d'une couleur solide

,

,

qui

dit-on

,

et brillante.

second portrait original de Cécilia Gallerani


,,

71

(

peinte plusieurs années

)

après

et lorsqu'elle était

,

encore dans toutTéclat d'une beauté qui célèbre

l'a

de San

se conservait chez les Pallavicini

,

Calocero.

— Madone

64.

Léonard peignit

,

madone, connue sous

rendue

de Cécilia Gallerani,

pour

nom

le

car la Sainte Vierge y

fait

même dame

la

,

une

de Madone à la rose

bénir une rose

;

par l'En-

,

fant-Jésus qu'elle tient dans ses bras.

On

vante beaucoup ce tableau, qui est

,

dit-on

d'une beauté et d'une finesse d'exécution extraordi-

On lit sur le cadre Per Gegilia qual te ORNA LAUDA E ADORA EL TUO UWICO FIGLIOLO BEATA VeRGINE EXORA. naires.

:

Cette peinture

marchand de

vin,

nommé Joseph

ou imitation de

cette

chanoine Foglia

de Milan.

65.

tête de

)

éloge. Elle est le coloris

in

,

,

une copie,

se voyait chez le

,

dans la galerie royale

,

(

s'accordent à faire

du modelé

Kunstwerke

T. II, pag. 40.

vue presque de face

la finesse

;

chez un

femme â'Augsbour g.

Deutschlaiid

Passavant

et

Radici

femme dont MM. Waagen

und Kunstler 1845

madone

Portrait de

y a à Augsbourg

Il

une

,

à Milan,

se trouvait,

;

un grand

la disposition,

et l'exécution rap-


,

72

(

)

il

le

Mona

du Louvre

;

y a dans la bouche un sentiment de beauté exquis

;

pellent le célèbre portrait de

Lisa

,

nez. les lèvres et l'ovale de la figure sont par-

faits

les

:

leur a

yeux semblent avoir été retouchés, ce qui

fait

perdre de leur finesse; les cheveux et la

poitrine ne

sont

cette tête est

qu'ébauchés.

saisissante,

dit

dénote une personne d'une

— L'expression M. Passavant,

àme

forte et

de elle

éprouvée

par bien des événements. 66.

— La

On admire beaucoup au .

Monaca. palais Pitti. à Florence,

une demi-figure de jeune religieuse ou de jeune dont

la

appelle

dans

tête est la

naire

Monaca

la collection

que soient

entourée ;

d'un béguin

elle se trouvait

,

et

fille,

qu'on

précédemment

du marquis Niccolini mais quelles ;

sa grande beauté et l'expression extraordi-

quelle

produit

,

on

l'attribuait

seulement à

un élève de Léonard. Serait-ce le portrait qui aurait été donné, en 1556,

par

un beau-frère de Léonard

ainsi

que

,

au cardinal Salviati

l'indiquait Olltrocchi, qui avait fait des

recherches dans les archives de la famille Vinci 67.

?

Portrait de Ginevra Benci.

Amerigo Benci

,

chez lequel se trouvait l'esquisse

peinte de T Adoration des

Mages

,

indiquée sous le


,

73

(

n^ 4

père d'une belle jeune

était le

,

Ginevra

dont

,

Santa

le

Maria de

Visitation

l'exécuta sur

Novella

vers Tari

,

Vierge;

la

appelée

fille

Ghirlandajo et Léonard firent le

Ghirlandajo

portrait.

)

elle était

fresque

la

1484. dans

de la

alors bellissima

fanciulla^ ayant environ dix-huit ans.

après avoir parlé du carton de Sainte

Vasari,

Anne, composé pour

les Servîtes,

dit Ritrasse

Ginevra d'Amerigo Benci cosa bellissima

dono

Mona

il

Puis

lavoro a'frati.

il

parle

^

du

la

ed abban-

portrait de

Lisa.

Le grand duc de' Toscane a acheté de Niccolini

et

^

de Ginevra;

de Léonard d^ esprit;

^

la

modelé sont

placé dans

palais Pitti^

le

le

portrait

peint dans la première manière

est

il

la famille

exécuté avec beaucoup de finesse

et

pureté

^

la précision

très-remarquables.

Il

du dessin

et

et

du

à regretter

est

qu'on ait nettoyé ce tableau au point de lui enlever son glacis. Est-ce celui qui porte le n°

1

40 dans ,

le

salon de Jupiter ?

M. Jean Rosini,

le

plus récent

historien de la

peinture en Italie, possède un portrait qu'il s'est

imaginé

,

sans doute à tort

par Léonard, qui, suivant lui

temps; mais,

comme

de 15 à 16 ans

,

il

être celui de Ginevra

,

,

est oublié

depuis long-

ce portrait la représente à l'âge

pense que Vasari

s'est

trompé en


(

74

)

indiquant que Léonard l'aurait peinte vers 1500, c'est-à-dire à son retour de croit

que

c'est

Louis Sforza.

Rosini donne, à la page

Storia délia Pittura italiana

^

294 du T.

III

peu près au

un

:

l'un

de la fresque de Ghirlandajo, et l'autre de la

peinture qui lui appartient à

de sa

e^posta coi monumenti.

Pisa, 1845, deux portraits de Ginevra Benci tiré

il

beaucoup plus tôt, vers 1485, avant

qu'il n'allât trouver

M.

Milan à Florence;

même

,

elle est représentée

âge , mais avec plus de pureté,

talent bien supérieur à celui de Ghirlandajo, et

qu'il croit être

Un

de Léonard.

autre portrait de Ginevra Benci a été gravé

sous le

nom

de Laura

,

par Palmerini ; on en trouve

aussi le trait à la fin d'un opuscule intitulé (Tintaglio del cav.

R. Morghen

:

Opère

raccolte ed illustrate

da Nîccolo Palmerini, Firenze, 1824. Ce

portrait

paraît être de Sandro Botticelli.

68.

Portraits de Louis-le-Maure et sa famille.

Vers l'an 1495, Léonard peignit toire

,

dans

le réfec-

du couvent des Grâces, de Milan,

calvaire

,

médiocre ,

exécuté par Montorfano les figures agenouillées

Louis-le-Maure

,

de Béatrix ,

sa

,

sur

un

peintre assez

du duc de Milan,

femme

et

de ses


.

75

(

deux

iils

5

Maximilien

de ces portraits

est si

et

)

François (i)

ce qui reste

;

dégradé, qu'on n'y retrouve en

rien Léonard.

La mauvaise

peinture

à la manière toute 'particulière dont

il

tient

^

préparait ses huiles

encore plus que la fresque de

le

s^est écaillée

et

détruite

Cénacle peint vis-à-^is^ tandis que

Portrait de Louis-le-Maure

portrait de

vu de

elle

de cette

Montorfano subsiste encore.

69.

Un

,

conservation

trois-quarts

Louis-le-Maure

,

encore jeune,

supérieurement bien peint

,

et

modelé, se trouve à l'Ambrosienne de Milan.

M. Passavant parle terre,

,

dans son Voyage en Angle-

page 247, d'un très-beau portrait de Louis-

le-Maure

,

dessiné au

naturelle, attribué à

crayon

Léonard

,

noir,

mais

être d'un de ses meilleurs élèves

;

de grandeur

qu'il croit plutôt il

est

conservé à

Oxford.

70.

La trait

— Portrait

de la duchesse Béatrix.

collection de l'Ambrosienne possède le

de

vue de

la

por-

ducbesse Béatrix, morte en 1597. Elle

profil et

Ce portrait

est

d'un dessin très- fin.

et le

précédent rappellent

le faire

de

Jean Van Eyck. (i)

Rien n'est plus ravissant, dit Vasari, que

ees jeunes princes.

la

tête

ûo-


(

71.

On dans

Portraits

conserve

dit-on

,

la famille Melzi

duc de Milan été faits en

fds

;

du duc Maœimilien. aussi à

,

FAmbrosienne

deux portraits de Maximilien

de Louis-le-Maure

,

qui auraient

,

Portrait de la galerie de Dresde.

un très-beau

voit, dans la galerie de Dresde,

portrait

et

1512.

72.

On

,

,

76

d'homme, au

teint

brun, à la barbe rousse,

blanchie par l'âge, qu'on a cru être celui du duc

Louis-le-Maure est coiffé et

;

il

a

un manteau garni de fourure,

d'un chapeau

tient

,

de l'autre son gant; d'autres ont pensé, d'après

une indication de Lomazzo p.

d'une main son épée

635), que ce devait

ques Trivulce, ce général

fait

(

Tratt,

délia Pittura

être le portrait de

64

Jean- Jac-

après la bataille d'Agnadel, où

commandait Pavant-garde

avait environ

^

ans.

Ce tableau a

gravé par Jacob Folkema

,

,

et

lorsqu'il

été très-bien

sous le titre de Portrait

d'un guerrier vu de face.

M. Viardot compare ce conde

et lui

portrait à celui de la Jo-

trouve un mérite égal (Musées d'Alle-

magne). Cependant actuellement on belle production n'est pas de

Holbein

,

tant les

croit

que cette

Léonard, mais de Jean

œuvres des grands peintres

,

de


(

ceux qui ont

77

serait celui

,

le portrait

de N.

de

la galerie

,

orfèvre et

Morett

de Henri VIII, roi d'Angleterre (i). Hollar

gravé en

647

1

avec indication du

,

se trouvait alors dans la collection

75.

On

se res-

elles»

Suivant M. Passavant

joaillier

du genre,

atteint la perfection

semblent entre

de Dresde

)

— Portrait

attribue

de vieillard

,

;

ce tableau

du lord Arundel.

du Château de Windsor.

Léonard un

à

nom

l'a

sans barbe

,

excellent

portrait

parfaitement modelé , et

dont les lumières sont très-prononcées, qui se trouve

en Angleterre, au château de Windsor. M. Passavant

England ^ pag. 44

(Kunstreise durch

)

dit qu'il était

placé trop haut, pour pouvoir se prononcer à son

manière absolue, mais

d'une

égard

qu'il

ne

le

croyait cependant pas de Léonard.

74.

Portrait de Jeanne d'Aragon.

Amoretti avait mentionné, d'après un ouï-dire,

un

reine Jeanne

portrait de la

trouvait à voyait

Rome

,

de Naples

au palais Barberini

,

au palais Doria

;

ils

;

,

qui se

un autre

se

ne pouvaient représenter

y a au palais Pitti, dans le salon de l'Iliade, sous n° 207, un portrait d'homme , attribué à Léonard et

(i) Il

le

,

appelé rOrfèvre

M.

le

j

car

comte de Betz.

c'est )

en

etYet

un orfèvre.

(

Note de


,,

78

(

la

reine

on

n'a

Jeanne

morte,

II,

épouse de René d'Anjou,

(T Aragon f

Raphaël

qui

^

propre à

,

et sec

75.

,

Italie.

d* après

tableau de

le

faite

par un élève de

tête

V expression de

cette

de ce maître

l'école

d'ailleurs très-bien faite

de dessin

^

au Louvre ^

Léonard, en donnant à sourire

en

de Laval

Doria représente Jeanne

une copie

est

Jeanne

ait été

la galerie

est

et

en 1455; et

vieille,

que

pas la certitude

Le portrait de

)

la

;

tête

est

tandis que le reste est raide

de couleur.

homme.

Portrait de jeune

Portrait d'un jeune

homme, vu de

face, dans la

galerie de Florence. Il est ainsi noté dans Vinventaire

de 1635. Ritratto in tavola di

un giovane

di

mano

diLionardo da Vinci. Bottari a cru reconnaître dans ce portrait celui de

une erreur;

les

Raphaël, mais

c'est

évidemment

couleurs sont très-empâtées et le faire

ressemble à celui de la

tête

de Méduse

;

aussi le croit-

on un ouvrage de sa jeunesse. 76. Il

M. A.

y a, à V Ambrosienne

qu'on (

Portrait de

dit

représenter

,

un

et

la peste

de modelé

,

en la

1

portrait

Marc --Antonio

célèbre professeur d'anatomie

mort de

délia Torre.

512).

,

d'homme

délia

ami de Léonard

Il est trop faible

draperie en

Torre

est

trop

,

de dessin

raide pour


,

(

79

)

pouvoir r attribuer à Léonard

V huile

11 Il être

a

et

Parme

chez

,

le

comte Sanvitali

Modène

,

Vautre

;

Scotti Gallerati

^

que Von

'portrait ^

du chancelier Moroni

le cabinet Caretti )

de

du chancelier Moroni,

Portrait

y a deux exemplaires d'un celui

l'un

:

(

y

,

qui

n'est

Ce qui rend douteux

qui est à

ou peut-être dans

à Milan y chez

est

un

est

original de ce maître.

nom du

personnage re-

que Jérôme Moroni ne

vice-chancelier

duc

de Léonard ^ mais

pas

le

le

présenté sur ces portraits, en costume de c'est

dit

provient ^ dit-on^ de la collection

peut-être une copie d'après

celier,

à

est

il

été entièrement repeint,

,

lui-même;

du duc Maximilien

,

fut

chan-

nommé

qu'après

1512

à une époque où l'on croit que Léonard avait quitté Milan.

78.

M.

le

— Portrait

de César Borgia.

comte de Betz a vu

,

en 1845

à Bologne,

,

dans la collection Corazza(n° 84 de la notice), un

magnifique portrait d'homme, que l'on celui

du duc César Borgia,

Léonard

,

en

effet

,

il

et

disait être

qu'on attribuait à

y a retrouvé tous

les ca-

ractères distinctifs de la peinture de ce maître

jusqu'à la manière de peindre les yeux

,

,

auxquels

donnait une expression qui n'appartenait qu'à

et il

lui.


80

(

)

en demandait un

portrait était à vendre et l'on

Ce

très-haut prix.

79.

y a environ douze ans,

Il

un

femme à Anvers,

Portrait de

vieillard

curieuses

,

un

,

vu, à Anvers, chez

j'ai

qui avait rempli sa maison de choses portrait de

femme, représentée

un peu au-dessous de demi-nature être celui d'une duchesse de Milan

Ce

peinte par Léonard.

qu'il

qu'il

,

assise,

croyait

ou de Mantoue,

y a de vrai

,

et ce qui

été assuré par des personnes d'Anvers,

m'a

en avait refusé 60,000

qu'il

100,000 80.

fr.

;

il

en voulait avoir

fr.

V Amhrosienne.

Cartons-portraits de

y a à V Amhrosienne de Milan

Il

en grandeur naturelle

portraits

y

noir

quelquefois colorés

,

et

c'est

_,

,

six cartons-

dessinés

au pastel

Le portrait d'un jeune homme

^

;

vu de

au crayon

savoir

:

trois-quarts

que Von croit être celui de François Melzi

,

de Léonard ; une

de face

yeux

baissés^

tête

qui

est

de la plus grande indiqués

à côté

de femme , vue

le fidèle

ami

,

d'un grandiose surprenant

beauté

(

les

j,

les

et

yeux ouverts sont

).

Les quatre autres cartons représentent des femmes;

deux

n'ont que la tête seule

couronne de lauriers la poitrine.

;

;

une demi-figure a une

une autre porte

la

main sur


,^

81

(

81

On

.

voit

— ,

)

Portrait de Charles d'Amboise.

au Louvre, un magnifique

portrait, placé

comme

étant celui de

sous le n° 1090 Charles VIII

,

et

désigné

On

peint par Léonard.

,

a depuis pensé,

en apparence avec plus de fondement

,

qu'il devait

représenter Louis XII, son successeur, mais

d'une

il

résulte

insérée dans la dernière livraison

lettre

Magasin pittoresque de 1847, par M. Ch.

du B.

le

employé au cabinet des Estampes , que le personnage

que Charles d'Amboise,

qu'il représente n'est autre

sieur de

Chaumont,

maréchal

verneur du duché de Milan

mort en 1511 de 1509 à pagnait, n'a

,

à

59 ans

;

,

France, gou-

de

favori

de Louis XII

,

a probablement été peint

il

1511, puisque le roi, qu'il accomfait qu'en 1509 son entrée à Milan.

Le Magasin pittoresque, d'octobre 1847, donne une

belle gravure

,

sur bois

,

de ce portrait ^ accom-

pagnée d'un texte qui en relève fait

les mérites; l'auteur

surtout bien sentir pourquoi cette tête fixe le

regard et

le retient

:

jour avec un calme à la des traits

délicats

,

pense

elle

fois

et

sa pensée se fait

profond

et

simple

,

sur

dont la finesse ^ toute mêlée de

à comprendre qu'à repro-

naturel

,

est

duire

il

n^y a qu'un grand artiste qui ait pu saisir

cette

;

union

si

aussi difficile

harmonieuse

si différentes...

et si traîiquille,

Après Léonard de Vinci,

de qualités

les Italiens


.

jdm

anéseif ies

à

exteUemis^ Qurment été ifî^issemis

exéemier de s^MblMe... Suivent une suite

et etmààksSânoiBS et des

,

remarques un peu de différent

âTâit

pldnes de

dL e^ui

sèn^t

Français

des

monts

les

dans .

finesse

subtil«âs

et

sur ce qu'il v

le caractère

des Italiens

lorsque ceux-ci

pc«ur

conquérir

décihiait

€»

,

se fut plus

et eut af»pris

tiaTer-

l'Italie

faurais piêféré c^e le littérateur qui a

c^te notiee.

de goût,

:

composé

occupé du tableau

d^^ aneun de

qu'il

que depuis quelques années

aTâit reconnu qu'il n'était pas de Léonard

n*â -

mais

ses ouTrâ£ês

.

,

qui

ce cMjloris à la fois

ariest et clair, et F exécution hardie et magistrale

qn'on adnûre dans ce

portrait

:

toutes «^alités qui

a^pai&iiiient à Jean-Antoine Beltraffio. Ce peintre plus que les autr^ élèves de

rappelle en outre,

Léijnard

.

F ancienne manière de F école Lombarde

qui piil càez lui

âeré,

II est

XW

caractère à la fois sérieux et

tiès-^«robable

pont avant

été

un

siècle, à

que ce tableau n'a pas

la fin des dix premières années

en ju^er par

le

du

perfectionnement de

Fart qui s'y montre . et qui a été atteint seulement alois.

{WaigsR. K. und. K.

M. Pasavânt

est

du

même

in Paris, pa^.

avis

:

le

ton des chairs

et le paysage, prouvent évidemment, esl

de

Beltraffio.

4oo).

dit-il, qu'il


(85)

Ht.

DaiK le n*

Po^rtrait

Dnlwicb-Ojllége de I»ndres.

le

croit être

M. Waagen

II

85.

On

voit (

.

dans

femme avec

Thôtel

,

il

:

un

mais on

comme

GioTâuni Antonio Boltraffio ou

page 70

et

.

page i47.

les oïusiieiifs

les initiales

Beltraffio.

et

de

(Yojez

England vnd Bdgkn^

Waa^en, K. %md K.

P'?Ttfûit d^ 'Léy-^^'d

England. T. I.

in

.

'

i

y^'^^'^^^^.

de Florence possède le portrait- de

galerie

Lécmard de Mnci . tu de à làge d'environ

vovage à

de

croit

)

84.

La

Kun§trei§e durth

.

le

sous le

formé d"un C ou d'un G.

chiffre

qu'on peut regarder

Passavant

du due de

est placé

M. PassaTant a trouré dans .

tu

cheTeux pendants,

les

de Lajnard de Vinci:

dun B

K. und K.

(

Portrait d^ jefune femme.

exécuté ayec beaucoup de soin

de la robe

que

Dei'onshire-Hcmse}^ un très-beau por-

de jeune

Beltraffio.

et

.

194.)

Londres

à

Devonshire

à Beltraffio

paj^e

.

Vum

de Léonard de

attribue

England, T.

nom

v a.

il

155. un portrait d'homme hâLillé de roi^,

que Ton

trait

d'homme véiu de rrmge.

6<J

profil

.

j^int par luinmème,

ans: celui qu'U avait lors de

Rome. Cest une

s^3n

Téritahle merreiDe de

Fart, par le beau caractère.

Vexpre^on

du

pâlir tous les p<:»rtraits

style

.

«qui

.

«lit-on

.

fait

et la force

8


,

84

(

qui l'entourent;

Gampiglia 85.

il

)

a été gravé par R. Morghen

,

G. D.

et d'autres.

Portrait de Léonard,

Dans une maison appartenant à appelée la Canonica di Vavro

(

à Vaprio. la famille Melzi

Vaprio

)

et située

,

sur l'Adda, on voyait le portrait de Léonard, aussi

peint par lui-même,

auprès d'une fenêtre.

probable que cette peinture le

conseiller

Pagave,

,

Il

est

qui a été indiquée par

mémoires, restés

dans ses

manuscrits, aura été vendue; car

n'en reste plus

il

de traces.

— Portrait

86.

Le

portrait

sanguine

,

de Léonard. Dessin de profil.

en profd de Léonard

qui est dans

Londres, a été publié

,

la

l'esprit

,

au

pointillé

m la finesse,

royale

collection

en 1796

,

par John

de Bartolozzi

,

Gham-

n'en rend ni

ni le regard inspiré.

Une

copie

de ce dessin se trouve à l'Ambrosienne de Milan a été gravée par Gerli, tab. 10. c'était le portrait

On

de

XXXIII, mais

berlaine, dans le recueil indiqué, pag. la gravure

dessiné à la

,

et

a prétendu que

mentionné par Vasari, que possé-

dait François Melzi

,

qui se trouvait au

lit

de mort

de Léonard. 87. Il

y

Portrait de Léonard.

ay dans la collection de

Arts de Venise

y

une

tête

Dessin de face.

V Académie des Beaux-

superbe

,

presque de face

^


(

dessinée à la sanguine

,

85

)

qui

est

Léonard ^ dans un âge avancé. Bossi en

portrait de

a donné une gravure dans

Parmi

Cenacolo,

La Haye 88.

^

il

du

dessins

les

de son

édition

la belle

roi des

Pays-Bas

y en a une copie au crayon

comme

noir.

est

je

,

pense

le

,

seul qui regarde

authentique un tableau en assez

qui

état,

Vienne,

fait

partie de

et qui représente

mauvais

galerie Estherhazy,

la

Léonard

,

lettre, portant écrit sur l'adresse

ritratto.

Ce

serait

une chose

aurait lieu de s'étonner

le

composé son ouvrage

qui a

n'en

que

ait fait

aucune mention,

à

tenant à la main :

A

Maria

fort précieuse

(i)

manda

Ant. délia Torre Lionardo di Piero da Vinci il

à

,

Portrait de Léonard^ de la galerie Estherhazy.

M. Viardot

une

vraisemblablement un

,

et

il

y

comte de Gallemberg, à Vienne, si elle

était

en 1835, réellement

de Léonard. 89.

— Tête

de

M. Passavant a vu chez Longhi

,

à Milan

,

Vierge.

les

héritiers

de Joseph

un fragment de tableau repré-

sentant une tête de la Vierge avec de petites

gures

;

elle est

d'un très-beau caractère

fi-

et merveil-

leusement modelée.

(i)

L'anatomiste délia Torre, s'appelait Marc-Antoine, et

non Marie.


(

90.

Dans

le

— La

86

Vierge

)

et

Jésus (sic).

Catalogue historique et chronologique des

peintures et tableaux réunis au Dépôt National des

Monuments

français

,

par Alexandre Lenoir, adressé

au Comité d'Instruction publique an

III

(imprimé dans

Archéologique

tin

,

le T. III

,

page 276 du Bulle-

il

représente

la

cuivre argenté

mention,

^

Vierge

et

au Muséum;

été porté

Jésus.

Il

est

peint sur

avec une préparation usitée par plu-

sieurs artistes de l'école florentine

,

et

qui avait

deux

le

premier^ de faire écailler la pein-

au bout d'un

certain laps de temps ^ et le second,

inconvénients ture

est fait

d'un tableau de Léonard, venant des

,

Dominicains^ qui depuis a il

2 yendémiaire

le

publié par le Comité historique

des Arts et Monuments, 1845),

sous le n° 7

,

:

de pousser au noir, ainsi que

dont on parle.

le

prouve

le

tableau


,

87

(

)

ADDITIONS ET CORRECTIONS.

Depuis l'impression des pages

précédentes de

nouveaux renseignements me sont parvenus ayant soumis

mon

Louvre

à M. Eudore Soulié

,

conservateur-adjoint

M. Charles Leblanc

,

employé

et

,

,

à

au cabinet de es-

Bibliothèque nationale

la

et

Catalogue à M. Frédéric Villot

conservateur de la peinture au Musée du

tampes de

,

,

je dois à leur

obligeance des additions et des remarques, dont je

m'empresse de Pag. XIV

5

faire

usage

(1).

ligne 3.

Je pense au contraire que la plupart des attributions de

M. Waagen sont douteuses

beaucoup d'erreurs dans les inventaires

ou

,

et

les attributions

les experts

que

s'il

données par

officiels, à

certains

Louvre, M. Waagen ne

tableaux du Musée du

y a

les

a pas toujours rectifiées avec bonheur. F. V. Les notes de M. Villot seront indiquées par les lettres par E. S. et celles de M. Charles F. V. ; celles de M. Soulié Leblanc, par L. B. (1)

,

,

8.

'


(

88

Page xix, addition à

)

la

note.

Les recherches du conseiller Venanzio Pagave, sur l'école milanaise, les

volumes 5, 5

en partie clans

se trouvent

8 de l'édition de Vasari, pu-

et

1791 à 1794^ 11

bliée à Sienne de

vol. in-8°.

Pagave a de plus fourni à l'abbé Lanzi des notes manuscrites

dont celui-ci a

usage

fait

dans son

histoire.

Pag, XXXII, ligne 16.

La

encore sous

publication de Hollar se trouve

les titres suivants

Variœ Figurœ

:

Hollar Bohemo

ceslao

insculptœ. Antverpise

collectée

a Wenceslano Hollar, aqua verpiae lineavit

y

forti

— Leonardus de

1648.

,

Hollar

fecit

et

an. 1645.

,

^

et

probœ a Ven-

aqua

forti

— Diversœ

œri

effigies

œri insculptœ. AntVinci

1646, eœ

^

sic

olim de-

collectione

Arun-

deliana.

Ligne 26. Il

Gerli

existe ,

une nouvelle édition de l'ouvrage de

sous ce

titre

:

incisi sugli originali dotti

Disegni di Leonardo da Vinci

^

da Carlo Giuseppe Gerli y ripro-

con note illustrative da G.

Vallardi.

Milano

,

1830, m-î\

Page 4

,

n°.

Nous avons

4

,

Adoration des Mages.

(page 4), qu'on a cru remarquer, dans l'Adoration des Mages de la galerie de Florence, dit


,

(

que

les airs

de tête

et la

89

)

forme des visages n'y res-

semblent pas à ceux qui se montrent sur

les

ou-

vrages postérieurs de Léonard, alors qu'il prit pour

modèle

le caractère

propre aux femmes milanaises.

Nous ajouterons, pour développer

remarque,

cette

qu'on ne peut mettre en doute Finfluence que

la

conformation particulière des diverses racçs a exercé sur les œuvres des peintres est ressenti

;

;

Raphaël lui-même s'en

ainsi après avoir

modèles ombriens ou florentins il

employé d'abord des ,

aux formes

déliées,

imita plus tard les habitants de la partie infé-

Rome

rieure de l'Adige, dans l'ancien duché de

ceux-ci, autrement conformés,

aux anciens Grecs

;

aux Allemands

du bas-ventre allongé

sert à

;

ni

ont la

ils

l'infé-

cette forme se rencontre sur plusieurs statues

antiques du temps des empereurs tion

;

du corps plus longue que

partie supérieure

rieure

ni

,

ne ressemblent

et

,

et cette disposi-

des courtes cuisses

faire reconnaître les statues

,

de fabrique ro-

maine. Après un long séjour à Rome, Raphaël remplaça les figures élégantes de la dispute du Saint-

Sacrement par

les

personnages un peu ramassés des

loges.

Léonard de Vinci pour

les figures

observations du

,

transporté à Milan

,

adopta

de femme, un type nouveau. Des

même

genre expliquent

tères locaux des différentes

écoles de

les

carac-

peinture

;

il


(

90

)

quelquefois de parcourir fort peu de pays pour

suffit

forme

être frappé des variétés de

et

de physionomie

que présentent des populations qui se touchent ainsi

par exemple

,

Rhin

Flamands

les

5

Allemands des bords du

les

,

'de

Gand

de Bruges

et

Vallons du pays de Liège et du Brabant

femmes

dans

mal

chez les

;

Il

y a longtemps que Vasari

observé qu'Albert Durer ne pouvait réussir

nu

le

car

,

bâtis

,

comme

que ces gens

,

de travailler d'après

était forcé

il

modèles de son

les

et les

,

surtout, les différences se font remarquer au

premier coup-d'œil. avait

;

pays

qui devaient

,

des Allemands

la plupart

ajoute-t-il

,

bien

une superbe tour-

aient

,

être fort

nure lorsqu'ils sont couverts de leurs habits.

Feu W.-Fr. Edward

a

donné sur

des diverses races qui habitent

les caractères

l'Italie

des rensei-

gnements que

les

ment

a retrouvé dans les États-Pontificaux

;

ainsi

le type des

et

anciens Romains

ramassée;

proche

5

il

la tête

le

;

leur taille est médiocre

plus ronde qu'ovale, se rap-

vue de face, de

platissement du

du bord

observations précédentes confir-

la

forme carrée, par l'ap-

sommet du crâne

,

et l'horizontalité

mâchoire

;

le front est bas,

inférieur de la

nez véritablement aquilin

,

c'est-à-dire

que sa

pointe est horizontale et non recourbée en bas partie antérieure

du menton

L'ancienne Étrurie ou

la

est

;

la

arrondie.

Toscane

est

peuplée d'un


v

91

(

mélange de Romains Kimri ou Belge autre

d'une race de Gaulois dite

et

dont

tête bien

la

;

,

)

configuration

est

toute

connue du Dante peut

servir

à caractériser ce type

conséquent peu large,

la

cette tête est longue,

;

haut

le front

et

par

développé,

nez recourbé de manière que

la

pointe est en

bas et les ailes du nez relevées,

le

menton proé-

le

minent

et la stature élevée et grêle.

Kimri

séjour des

— Le

véritable

autrefois la Cispadane

était

ils

;

occupaient la vallée du Pô jusqu'aux Appennins ils

;

se retrouvent aujourd'hui très-nombreux et avec

leurs caractères les plus prononcés dans le Milanais et à Venise.

existe aussi dans le nord de l'Italie des

Il

des-

cendants des Galls ou Gaels, autre race Gauloise ou Celtique, dont le type physique est tout différent

mais ont

ils

V sont en moindre nombre.

la tête

plus ronde qu'ovale

un peu bombé

et

5

à sa naissance

à-dire qu'il n'a

trémité en est taille est

le

;

,

nez

est à

,

;

moyen, les

yeux

à partir de sa

peu près

droit

,

dé-

c'est-

aucune courbure prononcée, l'exla arrondie ainsi que le menton

moyenne. (Voyez, T.

de la Société Ethnologique

1845.)

le front est

,

fuyant vers les tempes

sont grands et ouverts pression

Ces derniers

:

I.

de

et

IL des Mémoires

Paris,' 1841

et


(

Cène de Milan

14,

N°.

Ce

92)

n'est pas

xvi*" siècle

)

^

page 17, à

père Paolo

le

Pino

qui a décrit le Cénacle

( ^

la note.

mais

Domenico Pino, dans l'ouvrage ayant pour Storla genuina

del

Leonardo da Vinci, Pag. 21

,

Cenacolo

après le

1^""

reproduction fidèle dans ,

,

le P. titre

1796.

au Louvre

est les

est

une

est

moindres détails de

l'exception de celle de la Chartreuse de Pavie

celles

da

dipinto

mérite que n'ont pas les autres copies

dont

est la seule

les

:

alinéa.

La copie d'Oggione qui

l'original

insigne

Milano

etc.,

du

écrivain

,

,

à

qui

dimensions soient conformes à

de la peinture de Léonard. La copie du Musée

d'un

tiers plus petite. F.

V.

L'abbé Guillon a publié sur ce tableau une brochure intitulée

:

Sur l'ancienne

Léonard de Vinci ^ /2oi/a/.

— Chez

Pag. 21

,

le

qii'on voit

si

Cène

^

de

maintenant au Musée

Normant. 1817. E.

S.

après le 1" alinéa de la note (1).

Elle existe encore dans

mais

copie dé la

un des greniers de

l'église,

affreusement restaurée, qu'il ne reste pour

ainsi dire plus

une touche de Luini. Ge tableau, de

petite dimension, n'est pas

tation libre de la

Gène de Léonard. Le fond

accessoires n'ont rien de originale. F. Y.

une copie mais une imi-

commun

avec

la

et les

peinture


,

95

(

Pag. 25.

La

n°. 16.

demi-figure du Christ

logue de Lépicié

,

face; ce tableau,

Nancy,

donné en

forte par Venceslas Hollar

il

d'après

_,

avait été gravé à l'eau-

Pointel, a publié

une nopitto-

avec une gravure en bois

faite

ajoutez à la note (1).

,

Le carton de Londres a ;

XI au Musée de

l'an

un dessin de Grandville.

Pag, 28

mile

cata-

page 288 du Magasin

tice sur ce tableau à la

1849

le

en 1650.

M. Ph. de Chennevières

resque de

indiquée dans

,

représente jeune et presque de

le

trouve encore;

s'y

)

cette

estampe

,

été reproduit en fac si-

qui doit être rare

,

a été tirée

sur papier gris et a près d'un mètre de haut. F. V.

Pag. 29

,

ajoutez à la note (3).

M. Léclanché a plutôt paraphrasé que traduit Vasari

;

omet très-souvent des

il

transpose des il

ne

les

membres de phrases

supprime pas

détails essentiels

tout entiers,

tout-à-fait

peintre qui puisse donner

;

il

quand

n'y a qu'un

une bonne traduction de

Vasari et des ouvrages écrits par les peintres italiens. F.

V.

Pag. 31

,

après le

1^' alinéa.

Depuis que, grâce à l'obligeance de M. F.-W. Fairholt, artiste et antiquaire

un

dessin

,

j'.ai

pu

me

procurer

du carton de sainte Anne, de l'Académie


94

(

royale de Londres (1),

que

naître

exécuté

c'est d'après

comme

m'a

été facile de recon-

que Bernardin Luini a

lui

Sainte Famille

la belle

qui appartenait au

,

que j'indique sous

cardinal Borromée, et

Mais

il

)

le n°

42.

lorsque ce prélat décrivait sa galerie

ce célèbre carton

perdu,

était

,

ne pouvait faire

il

plus que d'assurer que le dessin de ce tableau était

dû à Léonard de Vinci comparer s'est

et

;

actuellement qu'on peut

deux compositions

les

on voit que Luini

,

contenté d'ajouter une figure de saint Joseph

de supprimer l'agneau. Ce qu'on doit

semble

,

reprocher

lui

,

c'est d'avoir

pieds de la Vierge et de

sainte

pression donne à leur position

,

ce nous

retranché les

Anne;

cette sup-

respective quelque

chose de confus et d'embarrassé, qui ne se trouve pas dans le dessin original. (1)

Nous reproduisons en

lête

de cette brochure ce dessin

qui a été copié avec beaucoup de soin sur l'original dans la

proportion de 1/10 de pouce pour pouce anglais.

de beaucoup que la

Vierge,

la

robe n'est dessinée que sur

le trait est fort incertain, et

jamais arrêté

ment que les détails. ait été

le

les

;

têtes

le

corps. Pour tout

ne paraît pas avoir été

ombres sont purement

papier est fort usé,

Les

s'en faut

des bras, particulièrement pour les

ce qui est au-dessous

jambes,

Il

carton ait été terminé. Dans la figure de

le

il

frottées, et actuelle-

est très-difficile d'en

des deux femmes est

la seule

rendre

partie qui

achevée; elles sont exécutées avec un mélange de

crayons noirs

et blancs

la délicatesse et

de

la

;

le

blanc qui y est mêlé donne de

correction au dessin.


(

Pag. 53, après

1"

le

05

)

alinéa.

L'abbé Aimé Guillon a publié, en 1850 sertation

de 50 pages ayant pour

litre

:

une

,

De

dis-

quatre

tableaux attribués à Léonard de Vinci y dans lesquels

penche vers son enfant

la Sainte Vierge ^ assise, se

qui joue avec est intercalée

un agneau^ mais

(

indiquons sous la

qui est probablement celui que nous le n°

56

)

conservé dans la réserve

,

pinacoteca de Milan

galerie

deux desquels

une sainte Anne,

Le premier

de

entre

avait fait partie de la

,

du cardinal César Monti

archevêque de Mi-

,

lan, de 1652 à 1650, et a été attribué à Léonard

dans

le Ritratto

Charles Torré.

Milano

di

Ce dernier

donna, che contempla

un

publié en

,

l'indique ainsi

maravigliosa ,

^

:

La mor

Giesu scherzando con

il figlio

agnello; opéra non finita

1674 par

gneau avec lequel F Enfant-Jésus devait jouer effectivement resté à peindre

,

L'a-

etc.

est

,

mais son contour

s'y

trouve marqué.

Le second

est

un tout

petit

tableau de 28 cen-

timètres de haut sur 21 centimètres de large, offrant le

même

sujet

que

le

précédent

avec beaucoup de soin.

— La

sur une éminence de terrain

,

,

mais

est

terminé

Sainte Vierge, assise

auprès d'un arbre

,

se

penche avec un mouvement d'anxiété maternelle vers son enfant,

agneau

,

qui est en train d'enjamber

avec lequel

il

joue.

un


96

(

L'abbé Guillon ne à Paris ce tableau

pas connaître chez qui était

venu du pays de Varese

,

et qu'il

de Léonard (1).

dit être

Cette Vierge vers son enfant

,

,

qui se penche en étendant les bras est tout-à-fait la

Anne du Louvre

la sainte

n° 21

fait

)

et sur laquelle

5

même que

celle

de

décrite pag. 31 sous le

,

l'abbé Guillon disserte lon-

guement.

Le cardinal de Richelieu a rapporté ce tableau d'Italie

,

il

était allé

de Casai en 1629. Conservé

du cardinal,

fut,

il

en personne

faire

pour

fort

la

longtemps au palais

première

à Léonard par Trichet du Fresnes ce peintre

,

le siège

,

fois, attribué

dans

la vie

de

placée en tête de la première édition de

son Traité de

la

peinture, publiée en 1651. L'abbé

Guillon s'efforce de montrer que cette composition

ne peut

être de

Léonard, parce

qu'il est contre la

bienséance d'avoir représenté la Vierge assise sur les

genoux de

sainte

Anne

,

que ce grand

et

artiste

n'aurait pas imaginé cette irrévérente et triviale in-

(1) Comme l'abbé Guillon ne se gêne pas pour dire du mal de tous ceux dont il parle dans sa brochure, nous nous permettrons d'ajouter que nous supposons qu'il ne l'a écrite que selon lui ce serait l'oripour faire valoir ce pelit tableau ginal de Léonard, d'après lequel Luini aurait composé le carton ou les tableaux dont il est question plus loin. Nous présumons que c'est le même qui a été gravé au trait par C. Normand et qui se trouvait dans la collection de ;

,

W.

G. Coesvelt.

Esq^.


;

(

tercalatio7i

97

des coscie de la

)

femme âgée

tiche de la jeune. C'est là le principal

sous les na-

argument qui

tableau à Bernardin Luini, beau-

lui fait attribuer ce

coup moins scrupuleux sur

les

convenances que son

illustre maître.

Cela conduit Fauteur à parler du fameux carton

de sainte Anne, peint à Florence en 1501 par Léo-

nard

mais

5

il

ne peut

de rembarras où

deux cartons

,

malgré ses

efforts

la confusion qui existait entre les

différents qui ont porté ce

jusqu'ici tout le

monde; seulement

il

nom

de sa mère. Nous

lui

1691

;

le

genoux à

du croquis à

père Sébastien Resta possédait vers

ce n'est qu'une première ébauche, informe,

très-peu authentique, qui a été

par son ancien possesseur est

les

devons cependant d'avoir,

cette occasion, reproduit le dessin (i)

plume que

a jeté

,

prétend que

jamais Léonard n'a placé la Vierge sur

la

se tirer

,

,

beaucoup trop vantée

et sur laquelle la

Vierge

posée sur les genoux de sainte Anne^ d'une façon

très-peu heureuse

,

positions analogues

Une chose

et toute autre

les

com-

que nous connaissons.

qui l'embarrasse cependant

Sonnet publié en 1525 (2) par (1)

que dans

le

,

c'est

un

Bolonais Jérôme

Copié sur une estampe du graveur bolonais Rosalpina.

Sonnet CXLIV. pag. 70. Libro de' fasti giorni sacri fa menzione in capitoli 45, canzoni 7, sonetti madrigali 12. Bologne, 1525. € 175, (2)

de' quali si

.


98

(

Casio de Médici

.

intitulé

)

Per S. Anna che dipense

:

L. Vinci, che tenea la Maria in volea

un

scendessi sopra

il figlio

sujet est effectivement le

brazzo

— Et

agnello.

même que

che non

,

ce

celui de la sainte

Anne du Musée du Louvre. Enfin

l'abbé Guillon parle du tableau, actuel-

5

lement

Munich

à

Sainte-Marie

avons

près Saint-Gelse

,

pag. 32

cité,

position que celui brillant

provenant de

,

,

comme ,

à Milan

offrant la

du Louvre.

mieux conservé

,

,

est

11

de

sacristie

la

,

que nous

,

même comdit-il

plus

,

d'une date moins an-

La Vierge y est parée avec beaucoup de recherche un voile transcienne

d'un

et

faire

différent.

,

parent est jeté sur pieds nus

,

présentent

ils ,

à la naissance de l'orteil ,

et à

qui les attachent la

jambe

au lieu d'avoir

,

chaque croisement

de magni-

,

,

des galons

tant sur le pied qu'au tour

du bas

des chatons de pierres précieuses ri-

,

chement enchâssées. Les arbres fleurs

les

sont recouverts de belles sandales qui

fiques agraffes

de

son front;

,

les

plantes

,

les

du paysage ont également une magnificence

recherchée et sont travaillés avec

le soin le plus

mi-

nutieux.

Ce tableau

est,

depuis longtemps, regardé

étant de Salai ou Salaino.

bue à Aurele Luino âge avancé,

,

— L'abbé Guillon

qui Taurait exécuté

et vers la fin

du 16^

siècle

,

,

comme l'attri-

dans un

d'après le


,

(

carton de son père

,

99

)

Bernardin Luino

avec l'aide de Pierre Guocco

ou

et

,

de plus

Gnocchi

son

,

élève (1).

Mais

le dire

de l'abbé Guillon ne repose que sur

de pures suppositions ton de Sainte

Anne

,

,

surtout sur celle que le car-

que, suivant Lomazzo, Aurele

Luino ou Laurino possédait, n'aurait pas été l'œuvre de Léonard

pour

le

mais bien de Bernardin

,

composer

,

qui aurait,

ajouté une figure de sainte

,

à la Vierge du petit tableau de Léonard

,

Anne

que notre

abbé vante dans sa brochure.

Il

y a au

Musée de Nantes, sous

répétition de la Vierge

aux

le Livret dit être originale.

rochers

^

le n°

199

,

une

du Louvre, que

E. S.

Pag. 42, n° 28.

La Madone indiquée par M. Viardot comme étant •

de Léonard

,

au Musée royal de Bourbon

,

à Naples

(1) Ce qui peut augmenter encore la confusion sur le nom des peintres des tableaux exécutés d'après le Carton de

Sainte Anne, qui se trouvait à Milan, c'est qu'on en cite un

découvert à Verceil, en 1801, qui est à la Pinacoteca de Milan, et que l'on donne à un Bernardino Lanino, de Verceil, élève de Gaudenzio Ferrari. Dans ce tableau la Vierge retient son enfant avec une légère écharpe qui passe sous ses aisselles.

Bernardino Lanino

florissait

en 1546

;

il

est

mort vers 1578.

9


100

(

très-probablement

est

)

tableau

le

représentant

Vierge avec l'Eiifant-Jésus^ qui porte le n° la salle

des chefs-d'œuvre

,

la

356 dans

de Bernardin

et qui est

daLuino. Pag, 44, après

Le

la ligne 10.

32 ne peut

ou Salario

être le tableau de Salai, Salaino

désigné par d'Argenville sous

,

le

nom

de

Vierge à l'œillet. Ce tableau est celui porté sous le n°

35 dans

le

Catalogue de M. R. qui a été induit en

erreur par une faute d'impression de d'Argenville, le-

quel a écrit Vierge à l'œillet pour Vierge à V oreiller,

en copiant Felibien. Voici de Jean Mosnier

ticle

de son père

l'art

,

le texte

de Felibien à

peintre de Blois

« Il

:

l'ar-

apprit

de peindre jusqu'à l'âge de seize

à dix-sept ans, que la reine Marie de Médicis, estant

à Blois

,

et

ayant sceu qu'il y avait dans le couvent

des Gordeliers un tableau de la main d'André Solarion, et qu'on appelle

pour avoir ce tableau la

maison

,

elle

,

fit

quelques libéralités à

donna une copie

et leur

par Mosnier. Elle en fut

si

qu'elle

fit

faire

satisfaite, qu'elle le gra-

d'une pension pour aller travailler en

tifia

(Entretiens sur la vie des peintres

,

T.

III.

Italie.

»

pag. 650.

de 1688). Jean Bernier, dans son Histoire de

édit.

Blois ^ Paris, fait

à F oreiller vert,

la Vierge

1682, pag. 58, mentionne

en ces termes

:

« Il

remettre cette maison

(

a fallu les

le

même

un long temps pour

Gordeliers

)

en

l'état

^


101

(

)

elle est h présent, tant elle estoit

mère

de Médicis

Marie

,

quand, pour bâtir leur autel

chœur

et faire les sièges

donna douze cents écus

elle leur

,

noissance du présent qu'ils luy avoient

Vierge d'André Salarie

mais

qui

somme.

»

chez M.

le

Et en marge

«

:

ment

la copie

ment

il

ajoute

de :

livre

la

«

,

c'est

de

la

fait

d'une

est à présent

A l'article

»

de Mosnier,

Jean Bernier

cite

Vierge d'André Solario

,

égaleseule-

Et qui est encore à présent dans

la sacristie des Gordeliers

que

en recon-

,

au-dessous de cette

Ce tableau

duc de Mazarin.

de leur

cette princesse estimoit,

bien

alors

estoit

569 du môme

pag.

que

,

reine-

beaucoup

contribua

y

,

La

ruinée,

de Blois.

» Il est

probable

copie qu'il veut parler, puisqu'il parle

plus haut de l'original

comme

étant chez

M.

le

duc

de Mazarin. E. S.

Pag. 47

,

n° 39.

Ce tableau a

été

donné en

l'an

XI au Musée de

Bruxelles. E. S.

Page 49, Voilà

?^^

42, Sainte- Famille de Luini.

comment

le

au sujet de ce tableau u

cardinal

Borromée s'exprime

:

Aula, quge proximè visitur

,

Luini Senioris mi-

rificam artem exhibet statim, atque satis

amplse magnitudinis est

,

offert.

quam non

satis

Tabula

magno

pondère auri emimus, existimantque pictores, nihil ab

artifice illo

factum

fuisse perfectius.

Non tamen


102

(

artifice alio

cum

qui

is fuit,

exquisitissime delineasset opus, Lui-

Ità

et

nimirùm

suam commodabant graphidem Luino

sibi

ab eo

morum

in

veterum

Cùm

poterat

,

isti

artifices

et Yicissim

suum

operam

summis

altam

vidisset

;

Leonardi

Leônardo collaturo

summam,

glorice

ac Yultus.

,

facultatem invicem

agnoscente

,

prses-

nempe

suavitatem

;

teneros piosque motus

praeclari

in sectatorem

quod pulcherrimum

ei

tantissimumque dare ,

sed

spectat,

summo communicatur. Leonardus

nus deindè contulit

quamdam

Luinum

hujus ad

tota gloria tabulae

cum

)

si

navatam

mansuetudo

eaque

ingeniis fermé existit, taliaque

exempla Plinius

artificum

etiam

enim agnoscerent immenses artium

angustos humani ingenii termines, et

uniuscujusque facultas,

refert.

fines, et

quam

arcte

excellentia circumscri-

et

beretur, alius alium comiter, hilareque adjuvabat.

Praecipuum hujus tabulae lumen ejusque faciès,

ac mirifica

est Infans

prsesertim

Jésus,

in corpus-

culo divini Infanlis tractabilitas, et teneritudo yentris

inter

artifices laudatur,

Leonardus impressa operis

argilla

extatque Typus, fecit

,

ut excellentiam

yulgando labores sues testaretur. Deiparae

Virginis pulchritudo tantô admirabilior est,

magis

omnem

quem

eximium excludit

illud ,

ut

et

yenerabile os

mirari

possis

quantô

lasciyiam

quânam

pictor res duas inter se naturà feiè connexas

arte

pe-


(

nicillo discreverit

Anus Elisabetha

ablegarit.

)

alteram ab altéra longissimè

et

,

103

Yividaî

senectœ robur

puerque Johannes admirabili suavitate Sal-

prgefert,

Yatorem spectat. Pag. 53

On ne

»

n" 48.

^

trouve aucune indication relative à la dis-

parition de la sainte Catherine dont parle Lépicié;

ce tableau avait été probablement donné antérieure-

ment

1789. E.

à

Page 54

S.

n\ 49.

,

Le cardinal Borromée son

Muséum

le dessin

une Madeleine de Luini,

,

de Léonard

deleine du Titien collection

:

,

faite d'après

compare à une Ma-

et qu'il

qui se trouvait dans la

,

Alteram hanc

«

penicillum

sed Leonardi

Luinus

décrit en ces termes, dans

lineamenta

,

fecit

praefert,

même

Luinus Senior, à

quo

descriptionemque

fortasse

sumpsit

;

existimantque periti nihil in totâ arte ferè hodiè reperiri pulchrius

sumi ars

,

vitae

nec femina

Minime actuosa

peragit

scilicet ,

capite

uno con-

spiritusque inest

ut Titiani Magdalena apposita huic,

exangue quiddam

men

quoad

Tantum

potest.

capiti huic,

videatur.

,

,

,

sed feminae effigies

faciès est, sed

intuentem adspectans

,

cuncta taaperiensque

vasculum aptissimum ungendo Salvatoris corpori. 9.

»


,

(

Pag. 69

Ce

104

)

n° 62.

,

portrait existe encore dans

Musée

5

est considéré

il

magasins du

les

comme

sans intérêt. Son

estimation est portée, sur l'inventaire et lors

du dernier classement,

de figurer parmi

Pag. Si

-

La

lettre

,

les

il

,

150

à

fr.,

a été jugé indigne

chefs-d'œuvre de la galerie. E.S

?z°81.

de M. Charles Leblanc, tronquée par

Magasin pittoresque

,

a paru tout entière dans le

numéro 13 de V Iconographe , organe

Chambre des

le

lithographes.

— 15

officiel

de la

décembre 1847,

pag. 213. E. S. Il

existe

une jolie eau-forte de ce

1846 par

en

Charles VIII

Hillemacher

F. ,

,

portrait

avec

la

,

gravée

légende

;

roy de France.

Pag.S^,nrS6. Le Musée du Louvre a eu en trait

de Léonard, vu de

profil

,

sa possession

dessiné à la sanguine,

qui provenait de la collection de Modène. porté au livret de l'an XII, sous le n° celui de

1811

,

septembre 1815

un por-

170

,

Il

et

est

dans

sous le n° 189, et fut remis, le 28 ,

à M. Rosa

,

commissaire de l'Au-

triche pour l'enlèvement des objets

provenant des

conquêtes. E. S.

Page 86, N° 91.

Un

inventaire manuscrit

,

fait

en 1709

et

1710


,

-105

(

par Bailly

)

du

garde des tableaux

,

outre les tableaux cités par Lépicié

estimé (1) de Léonard de Vinci, figures

d'hommes un

lesquels

roi «

:

de femmes à mi-corps

et

figures de demi-nature

,

dans sa bordure dorée.

une

,

entre

\ ieille

ayant de hauteur 54

90 centimètres de

Ce tableau ne

un tableau

représentant huit

vieillard, qui paraît caresser

timètres sur

donne

,

large

,

;

cen-

peint sur bois

»

se retrouve plus au Musée. E. S.

N° 92

On

trouve,

sur l'inventaire de la restauration

l'indication d'un tableau de l'école de

,

Léonard de

Vinci, représentant la Vierge et l'Enfant-Jésus (hauteur

mètre 33 ceutimètres

1

,

85 centimètres

(Somme)

,

)

concédé à

,

largeur

l'église

1

,

mètre

de Marcelcave

par décision du 31 août 1820. E. S.

N« 93.

Le n°

livret

198

et

qu'il dit

du Musée de Nantes mentionne

au

nom

admirable

,

sous le

de Léonard de Vinci, un tableau ,

et qui a

pour sujet Jésus portant

sa croix et maltraité par ses bourreaux, peint sur

bois et

non terminé

,

largeur, 72 centimètres, sur

67 centimètres de haut. E.

(1)

Dans

cet inventaire,

\q

S.

mot estimé a

le

sens cVattribné.


106

(

W

94.

une brochure de 50 pages Léonard de Vinci

qui lui appartient

Villustre y

et

sur

son au-

,

et qu'il céderait volontiers à qui

,

auquel

l'estime.

il

depuis longtemps dans sa famille,

Ce

aurait

donné à François de Moulins, mort en 1535

grand aumônier de France teur du roi François I"

sortie de sa famille ,

ne

l'assertion de l'auteur,

n'est jamais

rap-

dans ses Entretiens sur

les vies

cabinet de

,

qui dit

un

M.

,

le

:

Il

,

en énumérant

y a encore de

marquis de

Sourdis

petit Jésus entre ses

proche parent

Le tableau

,

et

ami de

peint sur bois

bras,

a

un peu plus

fortes

dans

le

M. de Sourdis de Moulins»

50 centimètres de et les figures

que demi-nature. La Vierge

Marie soutient son Fils entre ses bras

drement sa joue contre

œuvres

une Vierge

la famille ,

les

lui, y

hauteur sur 59 centimètres de largeur, sont

écrit

donnée

ouvrages des peintres

tenant

précep-

la seule indication qui s'y

,

de Léonard de Vinci

était

aucun témoignage

;

,

selon lui, et qu'il fasse valoir, est celle

par Félibien et les

et qui avait été

que cette peinture

et quoiqu'il affirme

porte

,

du reste, corroborer

vient,

,

un tableau

faire connaître

lui offrirait le prix fort élevé

tableau,

Sur

:

législateur de la peinture

y

Fa composée pour

5

intitulée

œuvres. M. G. de Moulins

ses immortelles

été

1848

a paru à Bordeaux, dans l'automne de

Il

teur

)

la tête

du

et

appuie ten-

petit enfant, qui


(

Des draperies

est tout nu. la

mère;

un

la

107

belles et larges

,

robe est rouge, et

manteau bleu

riche

)

,

revêtent

,

des épaules, tombe

céleste

doublé de soie

,

orange.

N« 95.

M. Ph. de Chennevières veut bien m' indiquer que dans

catalogue des tableaux de M. Crozat,

le

baron de Thiers

,

qui furent vendus

trice Catherine de Russie

est fait

il

,

l'impéra-

à

mention d'un

buste de saint qui était attribué à Léonard.

Il

mentionner diverses gravures

reste à

faites

,

d'après des tableaux ou des dessins attribués à Léo-

nard. La plupart des indications qu'elles donnent ne

méritent aucune confiance

,

mais quelques-unes au-

raient besoin d'être vérifiées. N''

— La

96.

La Vierge fant-Jésus

,

,

Vierge

à mi-corps

,

et

présente une fleur à l'En-

qui est assis sur ses genoux

une branche de

lis.

On

lit

dans

dens in gremio sanctissimœ

Opus pro rege Francisco Joseph Juster dernier.

Patin.

r Enfant-Jésus.

,

artiste

marge

matris

:

tient

Jésus lu-

lilium

tenens.

Estampe gravée par

du commencement du

Le tableau

L. B,

1°.

la

et

,

appartenait

à

un

siècle

sieur


N° 97.

— Le

108

(

)

Christ avec Marthe

et

Marie.

Gravé par Seuter en 1766. Tableau peint sur bois, de

mètre 35 centimètres de haut,

1

9 centimètres de large, dans Prusse

,

du

galerie

mètre

l

roi

de

à Sans-Souci. L. B.

,

Le catalogue de 1841

la

sur

la galerie royale

ne parle pas de ce tableau

de Berlin

et elle

,

de

n'en possède

aucun de Léonard. N° 98.

A

mi-corps, gravé par

17^siècle, d'après

Jean-Baptiste.

St.

J.

Boulanger, graveur du

un tableau du cabinet du

L.B.

roi.

N« 99. Portrait de François

P%

à l'âge de

25 ans, repré-

senté en saint Jean-Baptiste, lithographie à Londres

par Day et Haghe L.

Pococke

,

d'après

Esq^

,

Il

un tableau appartenant

y a

sur le

cadre

à

date

la

de 1518. L.B.

N° 100. Portrait de Diane de Poitiers

rand Duclos N"*

101.

,

éditée à

— La Vierge le

,

lithographie de

Du-

Rome. et

V Enfant-Jésus qui

caresse

menton de sa Mère.

Gravé en manière noire, en 1815, par Lutzenkirchen.

L'original appartenait à M.

Pech, mar-

chand de tableaux à Francfort. N° 102.

La

Vierge

,

— La

Vierge

aux

fruits.

que F Enfant-Jésus embrasse

,

lui


— (

109

)

présente deux cerises. Lilhographiée d'après un ta-

bleau peint sur bois

62 centimètres de chez M. Putois

N° 103.

.

de 76 centimètres de haut sur

large

qui était à vendre à Paris

,

rue de Gléry.

,

Le Christ portant sa croix au milieu des saintes femmes.

Rome

Gravé à

par plusieurs éditeurs

,

n'est pas

de Léonard.

— Sainte-Famille,

N" 104.

La Vierge seph

5

5

FEnfant-Jésus

le petit saint

Gravure du 18^

11

sainte

Anne,

,

'penes

n'y a rien

St.

Jo-

deux autres enfants.

et

siècle avec la légende

Leonardi a Vinci spectanda.

Jean

,

:

E

Tabula

Marchionem de Cavalcabo

du

de Léonard.

style

N° 105. Peinture à fresque de Saint-Epvre

Lilhographiée à Nancy en 1845.

ment

,

de Nancy.

C'est sans fonde-

qu'elle est attribuée à Léonard.

N° 106.

— Enfant'Jésus

Lithographie par M. Alberti

avec l'agneau. ,

d'après un tableau

qui lui appartient.

N° 107.

Un (

Gravé en 1820

enfant tenant

Boy and ,

tablet.

à Londres

,

un

cartouche.

)

par Bromley.


ilO

(

La Madeleine

N" 108.

)

enlevée au

ciel

par des

Anges, Lithographiée à Munich par Eichholzer.

W

109.

Tête de jeune

homme, de profd

avec

^

de longs cheveux-. Grisaille

Plotz.

de la galerie de Florence

— La même, N° 110.

Étude d'après prince d'Orange

gravée par

dessinée par Calamata en 1838.

Tête de femme.

le tableau original ,

,

à Tervurren

,

de

la galerie

du

dessinée par Cala-

mata en 1840. N° 111.

Tête de femme.

D'après un dessin de la galerie de Florence

Calamata

,

,

par

en 1845.

Amiens. Typographie de

Caron

el

Lambert,


m

(

)

Addition au

La Sainte Catherine de Lépicié piègne

dans

,

est

,

indiquée dans

yeux baissés

volume ouvert devant

le

et

,

Notice des peintures placées dans

fausse

,

est

il

les

Notice postérieure,

avec

la

même

porte le

il

se trouve

ticulière

,

,

un

beau

la tête

femme,

coiffée d'un

,

sur

une

dans una maison par-

tableau

,

pour

ayant

de Saint Jean-Baptiste

regard d'Hérodiade fond.

avec la

,

112.

Amiens

à

va poser

le

de

n\ 139^ toujours

Hérodiade tenant un plat dans lequel

dans

in-8°.

indication.

N°.

Il

(

Famille;

Sainte

la

appartements

placé sous le n°. 97

de

indication

lire

que dans

c'est

du palais de Compiègne. Paris, 1841 )

semble

Ce qui avait

elle.

empêché de retrouver ce tableau

42 pages

Catalogue

le

actuellement au château de Com-

la Sainte a les

;

48.

n°.

;

le ;

sujet

bourreau

une

vieille

turban, répond du geste au

deux autres

Cette

figures se voient

composition

,

dont

l'exé-


(

eution est très-soignée attribuée à l'école

de

112

)

nous

,

paraît devoir

Léonard

elle

;

cire

a été mise

en vente à Paris, après la mort de M. Lafontaine, qui

Georges IV et

eu,

l'avait

flamands

5

du

,

d'Angleterre,

que ce monarque recherchait par-

,

;

il

semblerait

,

d'après

probablement peu exacte

cette vente,

Collection

roi

en échange de tableaux hollandais

,

ticulièrement tion

dit-on

du

que ce tableau roi

Charles

à Léonard de Vinci.

P'',

,

ait

une indica-

du Catalogue de fait il

partie de la était

attribué





-^ ^4<^


BUbrON PUBLIC LIBRARY I

III

III!

3 9999 05496 735 9

W

'^.

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lise, -4.

hacl at a time, in

home

and one from the volume must always be Hall,

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are paid. .

No book

is

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to be lent out of the household of nor is it to be kept by transfers

:

V-

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Boa-rcwers finding^ tlits book mutilated or nîiwarrantalïly defaced, are expecîeii to report it; a?&d also any uudue delay iii tlie delivery of l>oo5£.s«

'

failure of any Library notice to reach, through the mail, the person addressed.

:

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...

[50,000,

No V.,

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1870.]

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