COSY
DURABLE RÉNOVATION, CONSTRUCTION, EN ROUTE VERS LE ZÉRO CARBONE
ZOOM
SPÉCIAL IMMOBILIER MONTAGNE MARCHÉ, CHIFFRES ET TENDANCES
DURABLE RÉNOVATION, CONSTRUCTION, EN ROUTE VERS LE ZÉRO CARBONE
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SPÉCIAL IMMOBILIER MONTAGNE MARCHÉ, CHIFFRES ET TENDANCES
La littérature sur le futur de nos stations est pour le moins pessimiste. Et pourtant, à la lumière des faits on peut se demander si l’énoncé défendu par les « ski bashers » et autres professionnels de prospective au doigt mouillé est bien posé… Surtout on oublie que ledit énoncé ne se comprend pas sans le contexte et qu’il ne doit pas induire de jugement de valeur.
On nous dit, par exemple, qu’en dessous de 1800 mètres l’activité ski est compromise, mais on oublie de préciser que les sites concernés envisagent de nouvelles pistes.
Certaines font le choix d’élever front de neige et pistes vertes, comme à Valloire qui ferme une dizaine de pistes situées sous la barre des 2000 mètres d’altitude au profit de quatre autres, plus haut. Ou de Gourette, dans les Pyrénées, qui a engagé d’importants travaux d’aménagement visant à remonter le front de neige à 1 600 mètres d’altitude. D’autres, s’appuyant sur l’évolution de la clientèle, choisissent de valoriser leurs richesses naturelles : écotourisme, tourisme de savoir-faire ou de terroir.
Pour la première fois depuis longtemps, les enquêtes clientèle concernant les réservations hivernales montrent que seuls 70% des vacanciers viennent pour skier. Un signal fort qui devrait inciter à travailler ces stratégies de distinction. C’est le cas de La Clusaz, un modèle qui vit plutôt bien avec ou sans neige, en misant sur des activités culturelles, gastronomiques et sportives à savourer en toute saison. Ou de Saint-Gervais Mont-Blanc qui outre son domaine skiable, mise sur un tourisme de bien-être avec des thermes entièrement rénovés et culturel avec un patrimoine baroque unique.
De la même manière, il serait faux de penser que l’altitude de survie du ski, fixée aujourd’hui à 1800 mètres, puisse être le remède miracle. Les bons chiffres de la saison 2023-2024 pourraient être trompeurs (+7% en Savoie et +4% en Haute-Savoie), car ils cachent d’autres faiblesses comme le manque de souplesse à accompagner les chutes de neige printanières constatées depuis quelques années maintenant. Manque de souplesse des sociétés de remontées mécaniques, des commerçants qui n’accompagnent pas le mouvement, et sans doute aussi de la clientèle qui peine à modifier ses habitudes de départ à la montagne.
L’autre chantier des stations enneigées est d’engager des politiques de transition ambitieuse. À cet égard, Serre-Chevalier se pose en exemple depuis quelques années, et engage désormais une autre dimension de la transition environnementale en se lançant dans une démarche d'économie circulaire pour préserver la ressource naturelle.
L’immobilier aussi devra faire sa transition. Alors que dans les années à venir les nouvelles constructions seront plus restreintes, les propriétaires d’hébergement sont des partenaires essentiels de l'avenir durable des stations. Et si la loi Climat & Résilience, dont un volet est destiné au logement et au développement d’un parc immobilier durable, ne concerne pas encore les locations touristiques, les destinations de montagne ont tout intérêt à les accompagner dans la rénovation de leurs biens pour répondre aux attentes de la clientèle et pour faire face aux enjeux environnementaux.
À la lumière d’une observation avertie et non partisane, on voit bien que le futur des sites de montagne est loin d’être binaire et que rien ne laisse penser que les unes seraient moins fortes que les autres parce qu’elles auraient partagé, durant tout une période, un même modèle économique.
CLAUDE BORRANI, DIRECTEUR DES PUBLICATIONS
ESPACE 55,
Une journée d’affaires et de networking dédiée aux professionnels de l’Immobilier, de l’Hôtellerie et des secteurs construction / rénovation durables.
CONSTRUCTION, RÉNOVATION ET TRANSITION DURABLES
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COSY Mountain Magazine est édité par EDITIONS COSY SAVOIE Technolac
18, ALLÉE DU LAC STANDRÉ
73370 LE BOURGET DU LAC CEDEX
Tél : 00 33 (0)6 07 41 90 83 www.cosy-design.com
Directeur des publications
Claude Borrani / claude@cosy-editions.com
Rédaction
Patricia Parquet, Catherine Foulsham, Alice Morabito, Véronique Pilon
Direction artistique
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Maquette
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Dépôt Légal : en cours
ISSN 2119-6737
CPPAP : 0218 K 90152
Périodicité : annuellevv
Parution : septembre 2024
Imprimeur
IMPRIMERIE POLLINA
Imprimé en france
NEWS
L’actualité de l’immobilier et de l’hôtellerie montagne. I 8
INSPIRATION
Pistez les tendances ! I 22
CHIFFRES ET BILAN
Le marché retrouve son rythme d’avant Covid. I 28
Les prix du marché français. I 38
Analyse des marchés étrangers. I 40
INVESTIR
Immobilier neuf : une clientèle de plus en plus élitiste. I 48
Du neuf en montagne ! I 52
Notre guide des biens les plus cosy à l’achat.
Acheter ou vendre : maintenant ? I 60
Les stations d’à côté I 62
Zoom sur les stations voisines des plus grandes et qui partagent le même domaine skiable…
Rénover les copropriétés : faire peau neuve à 50 ans. I 66
Acheter une résidence secondaire à plusieurs ? I 70
Bien loger les saisonniers… I 72
Meublés de tourisme : une fiscalité plus lourde ? I 76
L’hôtellerie de montagne de qualité en quête de segmentation…
Engagement
6 nouveaux bénéficiaires du Fonds “Montagnes Durables”
Hôtellerie
Les hôtels deviennent éligibles au label bas carbone BBCA pour la construction neuve, la rénovation et l’exploitation.
Passoires Énergétiques
Révision du DPE pour les logements de moins de 40 m2
RENCONTRE
I 84
I 86
I 86
La Grange des Eulets, à Bourg-St-Maurice. I 104 Comment se transforme une vieille grange en mini-hôtel : récit et conseil d’un agent immobilier.
La belle vie en miroir : l’amour de la montagne et du design I 110 ne font qu’un dans le chalet Béla Vya à Arc 1600.
Pascale Boyer, Présidente de l’ANEM, répond à nos questions. I 88
RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE
Quelques études de cas… I 92
S’ÉQUIPER
Pompe à chaleur, est-ce efficace en montagne ? I 98
Panneaux solaires : Sun Style, le panneau labellisé pour un fonctionnement au-dessus de 900 mètres.
Quelle puissance Led par m2 . I 100
La domotique au service de vos énonomies d’énergie ?
VMC… ou quand le bon renouvellement d’air permet de faire des économies.
Bien choisir ses équipements domestiques.
Ensemble, ils assemblent : dans la résidence Le Grand Duc I 120 aux Carroz d’Arâches, Claire Poulain et Olivier Dutel, duo d’architectes d’intérieur de l’Ensemblier, ont aménagé et décoré un appartement aux allures de chalet.
Un esprit citadin dans un corps montagnard I 126 Sous l’impulsion de l’architecte d’intérieur Marine Gonguet.
Hôtellerie familiale : l'Irremplaçable esprit de famille I 132
Visite privée : À Argentière, la rénovation d'un hôtel I 138 couronnée de succès
PAR LA RÉDACTION
Les huttes bien-être du fameux hôtel Hubertus sont désormais sorties de terre... pour prendre l'air !
Lorsqu’en 2016 le studio noa* a conçu la piscine en porte-à-faux pour l’hôtel Hubertus, en Italie, le studio l'avait imaginée comme un rocher échoué entre ciel et terre, une conception incroyable qui fit beaucoup parler à l’époque. Quelques années plus tard, une nouvelle mission a été confiée aux architectes, la conception d'une extension dédiée au bien-être. Tâche ô combien difficile pour un bâtiment qui avait déjà trouvé son symbole dans la piscine… Pourtant, c’est elle encore qui allait servir d'inspiration pour le nouveau projet.
En effet, lors de la phase de recherche initiale, l'observation du paysage environnant reflété dans la piscine a donné naissance au concept de design de ces huttes « new school » : jouer avec la ligne d'horizon, la perception de l'envers et les points de vue.
Les visiteurs accèdent à ces nouvelles structures par une passerelle suspendue qui s'ouvre simultanément sur l'espace de détente nouvellement construit. Sur la plate-forme, des microstructures individuelles avec des toits à pignon accueillent le programme fonctionnel sur deux niveaux. Le niveau inférieur est très surprenant car l'horizon subit une rotation de 180°, ce qui donne l’impression que les cabanes sont ancrées à l'envers.
L'étage supérieur comprend deux bains à remous, deux douches panoramiques et un vestiaire. Depuis l'étage inférieur on accède au sauna doux, au sauna finlandais, à une cabine de douche, à une douche à brouillard glacé et à un troisième bassin extérieur, d'où le regard peut embrasser le paysage environnant. Vous avez dit bien-être ?
www.sg-architecte.com
Fondée par Isabelle Chapuis Martinez en 2002 à Aix-les-Bains, rejointe quelques années plus tard par Etienne Martinez, son conjoint, également diplômé de l’École d’Architecture de Saint-Étienne, ICMArchitectures est récemment passé dans les mains de Louise Aimonetto et Gauthier Martinez pour en écrire un nouveau chapitre.
En en peu moins d’un quart de siècle l’agence aixoise a réalisé des projets remarquables bien ancrés dans son territoire, notamment pour le plus récent et le plus salué, la revalorisation du site classé des Gorges du Sierroz, à Grésy-sur-Aix. « Au-delà d’un héritage familial, c’est une transmission de valeurs et le partage d’une passion », précise Isabelle Chapuis Martinez.
Louise AIMONETTO et Gauthier MARTINEZ qui vont écrire à leur tour la suite de l’histoire, sont pourvus de parcours en tant que chefs de projets dans diverses agences et collectifs d’architecture en France. Leur envie de retour aux sources les ramène à Aix-les-Bains, dont ils sont tous deux natifs. Welcome home !
Forte d’une carrière florissante dans le secteur de l’hospitalité haut de gamme en France et à l’international, Anna Fedou est nommée Directrice de la Marque et du Marketing de Beaumier et devient membre du Comex.
Diplômée de l’ESSEC, Anna Fedou accompagne depuis 12 ans les organisations sur les enjeux du secteur, du concept au déploiement opérationnel ainsi que sur l’expérience client, au sein de groupes prestigieux, notamment à la direction du marketing de Sofitel, puis en tant que Directrice commerciale et marketing des Sources de Caudalie et via sa société de Consulting, avec laquelle elle a collaboré avec LVMH.
Top 5 des semaines les plus rentables pour Cimalpes l’hiver dernier
1) Semaine du 10/02 - 91% de remplissage
2) Semaine du 30/12 (nouvel an) - 89% remplissage
3) Semaine du 23/12 (noël) - 85% remplissage
4) et 5) Semaines du 17/02 et 24/02 - 82% remplissage
Intéressant à noter : ces chiffres sont déduits des occupations propriétaires
Par exemple, si une semaine est prise par un propriétaire, elle ne compte pas comme réservée, mais comme indisponible.
Depuis 1859
au cœur des Alpes SUISSES
Implanté sur les vestiges d’une villa romaine, l’hôtel Bella-Tola a été construit sur un site unique. Depuis la terrasse, la vue féerique sur le cirque alpestre et les cimes enneigées en fait une expérience unique gorgée d’émotions. Les terrasses sont un lieu de convivialité pour des retrouvailles entre amis ou tout simplement pour faire le plein d’oxygène.
Dans les chambres décorées individuellement, les choses les plus simples se côtoient avec raffinement. Lits sculptés, parquets en arole, meubles cirés, baignoires sur pieds, autant de détails surprenants laissant dans leur sillage un sentiment d’exception.
Ce joyau alpin est devenu une adresse incontournable qui fusionne les codes de l’histoire et l’air du temps.
© Les Sybelles
Parmi les actions phares mises en place, depuis 2019, 100% de l’énergie utilisée par les remontées mécaniques et les installations du domaine skiable est produite par des énergies renouvelables grâce à un contrat vert signé avec EDF. Engins de damage à moteur, conducteurs et scan sat informant précisément du manteau neigeux ont permis d'abaisser de 21% le nombre d'heures de damage. Et le domaine réussit à produire 20% de neige de culture en moins grâce aux outils numériques. « Nous avons des observatoires faune-flore. Pas un projet ne se fait sans prendre en compte la biodiversité et s'il y a un souci, on l'arrête », complète Samuel Leroux, directeur général du domaine skiable.
À l'issue de son schéma de déplacements et mobilités, analysant les besoins et comportements des saisonniers, vacanciers et habitants, la commune de Courchevel a décidé de financer des liaisons de transport par câble en période hivernale. Les horaires d'ouverture des remontées mécaniques menant du pied au haut de la station sont donc élargis, fonctionnant de 7h45 à 23h30. Il en résulte moins de véhicules sur les routes, moins d'émission de gaz à effet de serre et un temps de trajet réduit à six minutes pour rallier 1300 à 1850. 140 000 passages ont été enregistrés dont 90% concentrés sur les créneaux 7h45-8h45 et 16h45-19h45, soit une économie de 2000 navettes de 70 personnes.
2000 navettes de 70 personnes : c’est le gain observé par Courchevel suite à la mise en place de son schéma de déplacements et mobilités.
ACHETER TOUTE L’ANNÉE
L’hiver, les agents immobiliers effectuent de nombreuses visites auprès des vacanciers en séjour ayant un projet d’achat de logement, mais le taux de concrétisation reste faible. Les véritables acheteurs viennent en visite, exprès, en intersaison et en été. Les ventes se déroulent toute l’année.
Un Chalet Bayrou est
Depuis 1890, le savoir-faire d’une lignée de compagnons charpentiers, menuisiers, couvreurs pour des chalets, maisons bois et rénovations sur-mesure.
À Saint-Gervais, plus de 50 M€ sont investis dans les mobilités, en utilisant des appareils signés Poma et livrés cette année : un ascenseur valléen en deux tronçons, et une cabine mue par les eaux usées. Cette commune au pied du Mont-Blanc s'échelonne sur plusieurs niveaux et les ascenseurs valléens constituent un bon moyen de désengorger les routes, raccourcir les temps de trajet et décarboner les transports.
L'ascenseur à eaux usées acheminera les personnes de l'établissement thermal du Fayet au bourg de Saint-Gervais, obligées jusqu'alors de parcourir 4,5 km de route ou des sentiers à la forte déclivité. Cette cabine inclinée peut transporter jusqu'à 16 personnes, des vélos et poussettes, gravissant une pente à 44° et 177 m de dénivelé en cinq minutes maximum. Elle glisse sur un rail, en voie unique, tirée par un contrepoids avec une technologie d'ascenseur. L’ascenseur est monté sur un châssis intégrant une cuve à eau. Cette cuve est lestée d'eaux usées déviées du réseau communal et stockées en amont vers un réservoir en béton de 20 m³. Puis elle se vide dans le réseau d'eaux usées en station aval. Tout est entièrement automatisé et surveillé par caméra.
Coût de l'équipement : 5,135 M€ HT et 60 000€ de charges annuelles de fonctionnement. En parallèle, deux ascenseurs valléens plus traditionnels sont construits. Le premier tronçon part de la gare du Fayet – lieu de toutes les interconnexions - et rallie le bourg. Cette télécabine 10 places peut embarquer 1200 personnes/heure, sur 1800 m et 221 m de dénivelé, à la vitesse de 6 m/seconde. L'appareil, sans opérateur et à évacuation intégrée, fonctionne toute l'année de 7 h à 22 h et s'adapte aux flux.
Le deuxième tronçon part du bourg pour rejoindre le front de neige ; il remplace un double mono-câble de 1985. Il s'agit d'une télécabine 10 places, d'un débit de 2800 personnes/heure, circulant à la vitesse de 7 m/seconde sur 2500 m et un dénivelé de 598 m, en hiver et en été.
Les deux tronçons sont soumis à des réglementations différentes : le premier relève des transports par câble urbains et le second des transports touristiques. Coût total de l'opération : 45 M€, le premier tronçon pesant un tiers du coût.
Les dameuses du domaine des ArcsPeisey-Vallandry utilisent un carburant d’origine 100 % renouvelable, le HVO100. Sans doute un des éléments qui a fait que le domaine soit le premier en Europe à obtenir le label B Corp.
Dans la station savoyarde de La Plagne, 85 % des logements sont des résidences secondaires qui appartiennent à des propriétaires particuliers. À l’horizon 2030, il n’y aura quasiment plus de constructions neuves. Comme dans de nombreuses stations, créés il y a plus de 50 ans, le parc immobilier est vieillissant. Beaucoup d’appartements ne sont plus proposés à la location.
Inaugurée en février dernier, la Maison des propriétaires à La Plagne a pour objectif de sensibiliser et inciter les propriétaires à rénover leur logement, le valoriser afin de percevoir des revenus complémentaires ou le mettre en location. L’idée est de faciliter la rénovation par le biais d’un accompagnement. « Les propriétaires habitent souvent loin et ne peuvent pas gérer la rénovation. Nous leur proposons un panel d’architectes d’intérieur, de décoratrices, d’entreprises qui peuvent suivre les travaux. Nous amenons les entreprises de rénovation dans la station afin de faciliter le projet par les propriétaires » explique Franck Capuçon, chargé de mission habitat au Syndicat intercommunal de La Grande Plagne. Il se rend dans les appartements afin de conseiller les propriétaires. Ouverte toute l’année et sur rendez-vous.
C’est la part des skieurs qui se rendent en station en voiture, contre 10 % en train, selon une étude commandée par l’association Protect our winter (POW). De ce constat est né POW mobility, un service de réservation de transports multimodaux porte à porte pour rallier les stations de Savoie et de Haute-Savoie. L'usager peut créer son voyage alliant bus, train, taxi, location de véhicule... et payer, via le site, en une seule fois. Pour guider son choix, il peut accéder aux émissions de CO2 générées par chaque mode de transport.
C'est le délai moyen d'une procédure de vente, du début jusqu’à la fin. Pour tous ceux qui souhaitent un appartement pour le début de l’hiver, l’idéal est de le trouver avant fin août.
GSI BY FONCIA, FOURNISSEUR OFFICIEL DE VACANCES À LA MONTAGNE.
Dans les plus belles stations alpines, GSI by FONCIA vous accueille pour des vacances inoubliables. Découvrez les appartements et chalets à la location au coeur des Alpes sur le site www.gsi.immo
La station des Orres vient d'ouvrir un équipement « sans équivalent dans le monde », dixit le maire, Pierre Vollaire. La première pierre de son projet de station expérientielle visant à promouvoir les sports de pleine nature, reconquérir les jeunes et les publics percevant les activités de montagne comme inaccessibles ou peu attractives.
Le but ultime étant de les convertir à une pratique réelle des sports de montagne grâce au virtuel.
À 1650, le pôle Sport innovation se déploie sur 1100 m² et deux niveaux. Il propose aux visiteurs de ressentir des sensations fortes sans encourir de risques en ski, VTT, parapente, kayak, speedriding et speedflying par le biais de simulateurs. Les images ont été tournées dans la région par drone. Un tapis de ski incliné indoor se destine autant au débutant qu'à l'athlète de haut niveau qui peut ainsi s'entraîner, y compris hors saison, et analyser ses performances grâce à la vidéo et aux capteurs.
Cet investissement de 5,2 M€ doit être complété par un second en 2026, estimé à 10 M€ : un pôle Avenir montagne situé à 1800. Il comprendra d'autres simulateurs sur les nouvelles glisses et tournera autour de l'image immersive en montagne, « comme dans une géode ». La station organise chaque année depuis 20 ans le forum Ocova où se dessine la montagne de demain en présentant les dernières innovations au service du développement territorial. Dans ce même esprit, le pôle Avenir montagne se veut un lieu d'information pour les jeunes et les familles sur la montagne vertueuse, intelligente et en transition grâce à la technologie et à l'intelligence artificielle.
C'est la proportion de logements en station classés F ou G, soit le double par rapport à l'ensemble des communes françaises. Si l'on ajoute à cela les 37% d'étiquettes E, plus des deux tiers des logements pourraient être interdits à la location avec le durcissement de la réglementation.
Source Fnaim – novembre 2023
Avoriaz a mis en place une chaufferie bois de 2000 KW qui dessert le centre aquatique et plus de 400 logements. La station a aussi investi dans le financement d’une centrale microélectrique et a opté pour une alimentation en énergie verte pour son office de tourisme, son golf et sa salle de sports indoor.
Des évolutions législatives et fiscales vont toucher de plein fouet le parc immobilier des stations françaises, entre la volonté d'étendre l'interdiction des passoires thermiques aux meublés de tourisme, d'abaisser l'avantage fiscal de 71% à 30% et d'appliquer une servitude d'usage pour sanctuariser le foncier à destination des résidences principales.
Dans ce contexte, la rénovation de l'habitat touristique en station devient un levier majeur. Pour l'accélérer, il faut s'attarder en priorité sur les copropriétés ou les résidences de tourisme, le gros du parc immobilier, considère Sylvain Charlot, délégué montagne chez Atout France, pour qui la réhabilitation doit être globale et exemplaire.
Atout France, en partenariat avec la Banque des Territoires, accompagne 50 stations sur 5 ans dans la rénovation de leur parc immobilier dans le cadre d'Avenir montagnes ingénierie. Vingt-cinq stations, représentant 513 000 lits touristiques, ont été retenues lors d'une première vague, qui arrive à échéance à la fin de l'année. « Nous sommes dans l'opérationnel, le concret dans le but de massifier cette requalification. Nous faisons du cousu main. La rénovation des meublés n'est pas notre cœur de cible dans la mesure où 80% des gains énergétiques proviennent des parties communes. Il s'agit de jouer sur l'enveloppe, le système de production d'eau chaude et de chauffage, la ventilation. »
Atout France accompagne 13 copropriétés présentes dans 10 stations à travers une assistance à maîtrise d'ouvrage. Elles peuvent être très grosses, comme à Villard-de-Lans ou au Grand Tourmalet, ou plus petites, comme à Peisey-Nancroix. « Sur les petits ensembles, nous testons des dispositifs comme Rénovacime, consistant à n'intervenir qu'avec des matériaux biosourcés et une préfabrication 100% bois. » Atout France développe des outils de connaissance et de caractérisation du parc, d'analyse des retombées économiques et fiscales, et des temps de retour sur investissement. Car le financement demeure le plus gros frein, d'autant plus que le législateur semble peu enclin à étendre les aides à la rénovation aux résidences secondaires... « On étudie la possibilité de faire émerger des prêts collectifs ou des tiers investisseurs. »
L’activité d’un domaine skiable représente 3% de l’empreinte carbone d’une journée de ski, quand le transport atteint 52%, les logements 21%, l’habillement, le matériel de ski et de loisirs 16% et l’alimentation 8%.
(Source : Étude sur les émissions de GES Ademe, guide sectoriel 2022)
FAUT-IL AVOIR
RECOURS AU HOME STAGING ?
Plusieurs professionnels de l’immobilier interviewés lors de nos reportages pensent que le home staging est contre-productif. Ils conseillent de vendre l’appartement en état au prix qui correspond à son état plutôt que de se lancer dans une rénovation qui va coûter au vendeur et qui ne plaira pas à tous les acquéreurs. Le conseil : remettre en état le logement afin de le valoriser et réparer ce qui est cassé. 6
CONTEMPLER LA NATURE À TRAVERS L’OBJECTIF DES PHOTOGRAPHES. SE RÉFUGIER EN MONTAGNE ET DANS LES LIVRES.
DÉCORER SON INTÉRIEUR AVEC ÉTHIQUE. ADMIRER LE TRAVAIL
ARTISANAL ET LA FABRICATION FRANÇAISE. DÉCOUVRIR LES
NOUVEAUX MEUBLES D’APRÈS CHARLOTTE PERRIAND… AUTANT DE TENDANCES À SUIVRE ET À AIMER CET AUTOMNE.
PAR PATRICIA PARQUET
L’automne est la plus belle saison pour prendre des photos et contempler la beauté de la nature. Voilà pourquoi Mario Colonel, photographe et écrivain, nous donne rendez-vous à Chamonix Photo Festival du 25 au 27 octobre. Avec toute son équipe, il nous invite à regarder la vallée de Chamonix, non pas comme un territoire d’exploits, mais comme « un lieu de réflexion et de rencontres autour des problèmes climatiques » Des images pour réfléchir, comprendre et aussi s’émerveiller. Connu pour sa mise en lumière des espèces animales menacées lors de ses expéditions engagées, en solitaire, le photographe animalier Vincent Munier sera l’invité d’honneur de la seconde édition du Festival. Les participants auront quatre jours pour découvrir le travail des photographes qui traquent la beauté du monde, voir les expositions et participer aux conférences. Programme complet à découvrir sur chamonxiphotofestival.com
En médaillon. Vincent Munier, invité d’honneur 2024 à Chamonix Photo Festival. © Laurent Joffrion
Le photographe Pierre Raphoz explore le Pays du Mont-Blanc afin de saisir un instantané de vie sauvage. © Pierre Raphoz
Cet automne, les champignons s’invitent dans l’assiette, mais aussi dans la déco ! Ils sont inoffensifs dessinés sur le papier peint. Comme c’est joyeux dans une chambre d’enfants. Plus discrets, on les retrouve sous forme de lampes.
De jolis clins d’œil à la nature.
De haut en bas.
Décor panoramique, Sweet Forest, support intissé, 400 x 280 cm, Coordonné chez Au Fil des Couleurs. Lampe Vilma, Villa Collection Denmark.
Lampe portative, Harvest Moon de Zone Denmark, avec 3 intensités de lumière.
Monter en refuge, c’est avant tout s’élever, dans tous les sens du terme.
Quelle fabuleuse expérience à partager !
Dans son livre très documenté et riche en anecdotes, Hervé Bodeau nous offre un fabuleux voyage vers ces « hauts lieux » pas comme les autres. Abris de fortune à l’origine, ils sont devenus de plus en plus confortables.
Leur construction fut un défi, leur rénovation une étape cruciale, indissociable des enjeux sociétaux et climatiques. La France compte environ 350 refuges et l’Europe près de 3 000.
Tous constituent un fabuleux patrimoine étroitement lié à l’histoire de la montagne et de la conquête des sommets. Si pour les alpinistes, ils constituent une étape, pour les randonneurs, le refuge est un objectif.
L’intérêt, porté par Hervé Bodeau, aux refuges est contagieux. On termine la lecture avec une furieuse envie de (re)dormir là-haut !
"Une histoire des refuges de montagne", d’Hervé Bodeau, Éditions Glénat, 25,95 €
Associer éthique et esthétique dans la décoration, tel est l’objectif de ce livre qui prône une décoration respectueuse de la planète et de ses habitants. La première partie délivre les 10 principes d’une approche sensible et engagée de la décoration comme la valorisation de l’existant, opter pour un certain minimalisme, privilégier la création artisanale et écoconçue, avoir le réflexe seconde main et réemploi… Dans la deuxième partie dédiée au cahier de matériaux, le lecteur apprend à décrypter la composition des peintures, des modes de fabrication des meubles afin de sélectionner tout ce qui va dans la maison de manière éclairée bien que « le matériau parfait n’existe pas » prévient Emmanuelle Mayer, auteure de cet ouvrage. "La déco éthique, pour une approche sensible et engagée de la décoration", Emmanuelle Mayer, Éditions Eyrolles, 24 €.
Ce livre est un guide pratique qui reprend les principes de stylisme d’intérieur. Il s’adresse à tous ceux qui (ré)aménagent leur intérieur. Il sert à se poser de bonnes questions avant de démarrer, à éviter d’en faire trop et permet d’avoir une liste de conseils en tête pour tous ceux qui recherchent leur style et souhaitent l’affirmer. Le meilleur conseil déniché au fil des pages : « Privilégiez toujours la simplicité ! » "Stylisme d’intérieur. S’inspirer & trouver son style", de Lucy Gough, photographies de Simon Bevan, Editions Eyrolles, 25 €
Dans la salle à manger du chalet Harmony de Méribel, la pièce maitresse est cette immense table en chêne de 5,60 mètres de long et 1,10 m de large pouvant accueillir jusqu’à 16 personnes. Le plateau pèse à lui seul 350 kg ! Son secret ? Une ossature métallique sert à stabiliser le bois. Ce meuble XXL est dessiné par l’Agence Amevet en charge de l’architecture d’intérieur et fabriqué par les artisans menuisiers des ateliers Hortail, en Isère. Pour ce chalet de 600 m2, rénové par l’architecte Michel Soubeyrand, Pierre François Amevet, fondateur et dirigeant de l’Agence éponyme, a privilégié des fabricants français tels que Alki pour les chaises et Arpin pour les rideaux, les coussins, les plaids et les tentures dans les chambres. « Nous sélectionnons des fournisseurs et partenaires, le plus régional et français possible. Nos clients nous ressemblent et partagent nos valeurs. Ils ont besoin de comprendre, de connaître l’origine des produits, la justification de leur prix et leur durabilité »
Les matériaux délicats et le mobilier fragile sont proscrits dans ce chalet, destiné à recevoir des vacanciers.
Tableau Artcom et luminaire Henoutmire de chez Stephen Davidts.
Ce papier peint ressemble à s’y méprendre à une écorce dorée. Il est inspiré par les feuilles d’or et la richesse du patrimoine japonais, au cœur des années 50. Les nouveaux revêtements muraux apportent une touche de luxe et d’éclat dans un intérieur des plus élégants. Revêtement mural Gilded Heritage de chez Arte, disponible en 4 coloris.
Présentée lors de la Milan Design Week, au showroom milanais de la marque Lodes, la suspension Oblò, imaginée par la designer Paola Navone, ressemble à de grosses gouttes d’eau qui tombent du ciel. Aussi bien fonctionnels qu’esthétiques, le nœud et le câble restent volontairement visibles et rappellent les cordes d’alpinisme. Cette pluie de lumière pourra prendre place dans une cage d’escalier, au-dessus des ilots de cuisine, des tables de salle à manger… Oblò, design Paola Navone / Otto Studio, édité par Lodes. Disponible en trois formes.
C’est une nouvelle surface composée jusqu’à 30 % de matériaux recyclés tels que le verre recyclé, les bouteilles en plastique, de la biorésine et des fragments de Dekton ® mis au rebut. Présentée en avril à la Design Week de Milan, la collection Earthic® de Silestone ® XM a remporté la mention spéciale en technologie au Fuorisalone Award 2024. Elle représente la nouvelle génération de surfaces hybrides minérales. Elle est fabriquée avec 99 % d’eau recyclée et 100 % d’électricité renouvelable certifiée.
Les couleurs et les motifs rappellent des paysages variés : blanc cotonneux, paysage charbonneux ou allures de béton avec des touches cuivrées.
La nouvelle collection Silestone XM Earthic® réalisée en collaboration avec le studio Formafantasma, Groupe Cosentino, à retrouver chez www.cosentino.com
La collection de mobilier Charlotte Perriand (architecte et designeur) éditée par Cassina en collaboration avec sa fille, Pernette Perriand-Barsac, fête cette année ses 20 ans. Une sélection de modèles n’ayant pas été produits en série et en versions inédites sont fabriqués à cette occasion. La table Ventaglio en forme d’éventail est reproduite en 30 exemplaires seulement, avec trois pieds carrés comme sur le dessin d’origine. La table basse Rio présente de nouvelles finitions, la table Montparnasse « en forme libre » est rééditée en noyer et frêne. La chaise longue Indochine, conçue pour rester allongée lors des derniers mois de la grossesse de Charlotte Perriand, avait été fabriquée artisanalement en rotin en un seul exemplaire. Cassina la réédite avec une structure en métal et un rembourrage en fibre de plastique recyclé. Et enfin, on découvre le Vase à fleurs échancré, jamais réalisé, édité pour la première fois à partir de croquis de Charlotte Perriand réalisés au Japon. 6
Indochine, chaise longue Charlotte Perriand. Vase à fleurs échancré Charlotte Perriand.
Table Ventaglio Charlotte Perriand.
Table Montparnasse Charlotte Perriand.
Table basse Rio Charlotte Perriand.
Pourquoi Assureurs Conseils de Savoie ?
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• Le marché retrouve son rythme.
• Les prix du marché français.
• Analyse des marchés étrangers.
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• Immobilier neuf : une clientèle de plus en plus élitiste.
• Du neuf en montagne : notre guide des biens les plus cosy à l’achat.
• Acheter ou vendre : maintenant ?
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• Les stations d’à côté : zoom sur les stations voisines • 62 • des plus grandes et qui partagent le même domaine skiable…
• Rénover les copropriétés : faire peau neuve à 50 ans…
• Acheter une résidence secondaire à plusieurs ?
• Bien loger les saisonniers…
• Meublés de tourisme : Une fiscalité plus lourde ?
L’hôtellerie de montagne de qualité en quête de segmentation…
La clientèle internationale aisée, qui achète sans prêt bancaire, est à la recherche d’un bien d’exception pour s’assurer d’un enneigement maximum garanti dans les années futures.
DANS LES MONTAGNES FRANÇAISES, LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER NE CONNAIT PLUS LA FRÉNÉSIE DE SORTIE DE CRISE DU COVID. LES LOGEMENTS DE QUALITÉ N’ONT PAS DE MAL À TROUVER ACQUÉREURS. LA DEMANDE EST TOUJOURS LÀ, SURTOUT DANS LES STATIONS OÙ L’ENNEIGEMENT EST GARANTI. QUANT AUX PRIX, ILS CONTINUENT LEUR ASCENSION. IL EXISTE D’IMPORTANTES DISPARITÉS SELON LA STATION, L’ALTITUDE, LE MASSIF, LA RÉGION ET LE BIEN IMMOBILIER. FACE AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE, DES NOUVEAUX COMPORTEMENTS APPARAISSENT. VOICI CE QU’IL FAUT RETENIR DES TENDANCES DU MARCHÉ EN 2023.
DOSSIER RÉALISÉ PAR PATRICIA PARQUET
D’après la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) qui a analysé 71 stations (en Savoie, Haute-Savoie, Isère et Hautes-Alpes), l’année 2023 a enregistré moins de ventes qu’en 2022, passant de 7 705 ventes en 2022 à 6 477 ventes en 2023. Pendant cette période, les stations où l’on enregistre le plus grand nombre de ventes sont La Plagne (458 ventes), Chamonix (311) et Serre-Chevalier (272 ventes). Près de 9 ventes sur 10 concernent des appartements. « La demande reste soutenue. Le marché retrouve son rythme d’avant Covid, avec des délais d’acquisition plus long de 3 à 5 mois. On assiste à un rééquilibrage », explique Thomas Arneodo, référent montagne à la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). « C’est toujours un achat plaisir » confirme Me Nicolas Bouvier, notaire à Aime-La Plagne. Nombreux acquéreurs souhaitent avoir la possibilité de venir télétravailler quelques jours par semaine et investissent dans des biens facilement accessibles par la route et proches d’un aéroport tel que Genève.
Les prix pratiqués en France restent moins élevés que chez nos voisins suisses. Comparons ce qui est comparable. Si on regarde de près les prix de vente pratiqués dans les grandes stations françaises à la renommée internationales telles que Val d’Isère, Courchevel et Megève, il est nécessaire de les comparer à Gstaad (17 100 €), Saint-Moritz (20 150 €) et Verbier (20 800 €) (*) : c’est moins cher en France où il est plus facile de devenir propriétaire d’une résidence secondaire. En France, la station la plus chère est toujours Val d’Isère (14 758 € / m2) devant Courchevel (12 600 € / m2) suivie de Megève (11 057 € / m2) (**).
(*) Source : RealAdvisor
(**) Source : Fnaim
Si le prix des logements reste stable voire à la baisse en France, ce n’est globalement pas le cas en montagne. Sur une année, les prix des logements ont atteint une hausse de + 4,4 % entre le 1er novembre 2022 et le 1er novembre 2023 (contre + 0,1 % en France). Il existe des disparités selon les massifs et les stations (voir nos encadrés).
Le marché s’est donc calmé et n’est pas comparable à la période, exceptionnelle, post-Covid. Entre juillet 2020 et avril 2023, les prix ont grimpé de + 30 % sur 33 mois (*). « On constate un peu d’attentisme sur les produits très haut de gamme où les clients espèrent des taux plus intéressants pour se positionner sur des biens à plusieurs millions d’euros », poursuit Thomas Arneodo, référent montagne pour la Fnaim. Dans les stations de charme des Alpes, avec une offre art de vivre qui ne repose pas seulement sur le ski, le marché affiche un prix moyen de 6 000 € / m2 et 7 000 € / m2. En dehors des Alpes, dans les massifs moins enneigés, ce prix moyen varie entre 4 000 € / m2 et 5000 € / m2
Les prix les plus élevés se situent du côté des stations d’altitude avec de grands domaines avec un prix moyen de 10 000 € / m2 et les stations de prestige avec un prix moyen de 13 000 à 14 000 € / m2 , toujours pour un appartement.
Certaines passoires énergétiques valent de l’or ! Rappelons que dans les stations, la plupart des appartements créés dans les années 60-70 ressemblent à un studio de 25 m2. Le prix des appartements (dont la taille médiane varie autour de 30 et 35 m2) a augmenté de 37,5 % dans le Beaufortain-Val d’Arly, près de 25 % dans les stations de Maurienne, de 65 % dans les stations de Tarentaise, et le plus impressionnant reste les Trois Vallées avec une progression de 86,5 % en 10 ans.
Dans les stations de haute altitude, certains achètent de petites surfaces et espèrent pouvoir acquérir le studio du voisin afin de créer une chambre supplémentaire.
Sur une année, les logements neufs ont connu une hausse de prix de 19 % dans les Trois Vallées ; une hausse équivalente dans les stations de Maurienne, alors qu’elle est en légère baisse dans le BeaufortainVal d’Arly avec - 5,3 %, selon les notaires de la Chambre départementale de Savoie et Haute-Savoie. Le marché du neuf connait un ralentissement car il est de plus en plus difficile de trouver des terrains à bâtir.
Dans les stations des Trois Vallées où la clientèle possède un fort pouvoir d’achat, la taille médiane des appartements neufs avoisine les 100 m2 tandis que dans les stations du Val d’Arly et du Beaufortain par exemple la taille médiane est de l’ordre de 57 m2.
Posséder un chalet reste le must pour un grand nombre d’entre nous. Ce bien très recherché se vend à prix d’or surtout dans les stations de prestige comme Méribel, Courchevel, Val d’Isère, Megève ou Chamonix. Dans 71 stations alpines, scrutées par la Fnaim, le prix moyen d’une maison, souvent un chalet, s’élève à 8 030 € / m2 ; un prix en hausse de 9 % sur un an entre 2022 et 2023.
Dans les stations de prestige, il faut compter en moyenne 25 000 € / m2 pour l’acquisition d’un chalet individuel dans des stations telles que Méribel, Val d’Isère, Courchevel, Megève. Rappelons que les terrains à bâtir deviennent de plus en plus rares donc de plus en plus chers.
Le chalet demeure le bien immobilier qui fait le plus rêver en montagne. Certains rachètent d’anciennes fermes, les rénovent et les transforment en un chalet douillet et extrêmement confortable.
Les Français en grande partie ; des Parisiens, des Lyonnais et ceux qui habitent à moins de 3 heures d’une station de ski. Les Britanniques sont très attachés à certaines stations (notamment les Trois Vallées). La clientèle belge investit dans des biens car c’est moins cher qu’en Suisse. Leur régime fiscal est incitatif ; les intérêts d’emprunt de résidence secondaire sont déductibles de leur résidence principale ; cela leur donne plus de pouvoir d’achat. Dans le secteur du Mont-Blanc, proche de Genève : les acquéreurs sont aussi originaires des USA, d’Amérique du Sud et également du Moyen-Orient.
Les stations de ski alpines concentrent les biens gourmands en énergie : les trois-quarts possèdent une étiquette de DPE (diagnostic de performance énergétique) E, F ou G et seront interdits à la location progressivement.
D’après l’Ademe (Agence de la transition écologique), 42,4 % des stations de ski possèdent des logements dont le DPE est classé E. 19,5 % des logements affichent des DPE classés F et 13,8 % sont les pires élèves du classement. Au total, les trois-quarts des logements ont une étiquette E, F ou G.
D’après l’étude « Ski Property report 2024 » (1), les acquéreurs ont privilégié l’an dernier les stations de haute altitude avec un enneigement garanti (Val d’Isère, Tignes, Courchevel 1850…) et les stations ouvertes à l’année comme Chamonix.
Rappelons que chaque altitude présente des avantages et des inconvénients. Ceux dont la motivation première est le ski cherchent avant tout à acquérir un bien dans les stations de haute altitude qui resteront orientées ski ou des stations reliées à des grands domaines. « Nous observons l’intérêt d’une clientèle internationale aisée qui achète sans prêt bancaire, à la recherche d’un bien d’exception pour s’assurer d’un enneigement maximum garanti dans les années futures », précise Bérangère Servat, présidente adjointe de la Fnaim Savoie Mont Blanc.
Certains propriétaires vendent leur bien en moyenne montagne pour acquérir un bien au-delà de 1500 m avec un enneigement garanti. Cette tendance commence à se dessiner sans être une tendance de fond. Les prix n’ont pas baissé car la demande est là. Les stations de moyenne et de basse altitude vont devenir des stations de villégiature où il fera bon venir toute l’année. « Ces stations ont déjà réagi. Les gens ne viennent plus absolument en février pour skier. Les propriétaires viendront plus régulièrement et possèderont un bien d’une valeur plus importante. Ils profiteront de la vie de village et contribueront à le redynamiser. Le marché immobilier de montagne doit faire face aux enjeux de changements climatiques. Il a toutes les clés en mains pour s’adapter tant en moyenne montagne avec un changement d’activité ski unique qu’en haute montagne ou petit à petit, il faudra être capable d’absorber une clientèle qui a une appétence différente et des moyens financiers importants », conclut Me Nicolas Bouvier. 6
(1) Étude menée par le réseau Naef Prestige/Knight Frank Rénovée par les architectes de l’agence MVMZ, cette ancienne ferme de La Clusaz est devenue un chalet d’exception. Les anciennes fermes sont des pépites, très prisées par les futurs acquéreurs.
Dans les 10 plus grands domaines skiables français, 85 % des transactions concernent des appartements. Moins nombreux, les maisons et les chalets restent plus rares à la vente.
Il existe une grande différence de prix de l’immobilier entre les stations mais aussi entre ses prix pratiqués dans la station et les communes de montagne sans domaine skiable.
Les Alpes, réputées pour leurs stations de ski internationales et les stations authentiques, caracolent en tête avec un prix du m2 de 4 672 € / m2, toutes stations confondues. Le Jura arrive en 2e position avec 2 671 € / m2. Les Pyrénées occupent la 3e place avec 2 502 € / m2, suivies des Vosges avec 1901 € / m2 et enfin le Massif Central avec 1756 € / m2
Source : Fnaim (novembre 2023)
L’Espace Killy (Val d’Isère et Tignes) arrive en première place avec en moyenne 9 070 € / m2, suivi des 3 Vallées (Courchevel, Méribel, Val Thorens, Les Ménuires, Orelle, Saint-Martin-de-Belleville) avec 8 351 € / m2, suivi de l’Alpe d’Huez Grand Domaine Ski avec 5 949 € / m2. On notera que c’est dans l’Espace Killy qu’il existe le plus gros écart de prix au mètre carré entre un appartement et une maison (bien souvent un chalet), qui coûtera pratiquement le double avec 19 492 € / m2
Les prix les plus bas se retrouvent dans le domaine des Sybelles ® en Maurienne qui relient 6 stations (La Toussuire, Le Corbier, Saint-Sorlin d’Arves, Saint-Jean-d’Arves, Les Bottières et Saint-Colomban des Villard) : comptez 2 817 € / m2 pour un appartement contre 4 010 € / m2 pour une maison.
Tous biens confondus, les prix ont augmenté de + 4 %, avec les plus fortes hausses enregistrées dans les Trois Vallées, Les Portes du Soleil (domaine franco-suisse avec entre autres Avoriaz, Les Gets, Morzine, Chatel…), Paradiski (La Plagne, les Arcs, Peisey-Vallandry…) et le Grand Massif (Flaine, Les Carroz, Morillon, Samoëns et Sixt-Fer-à-Cheval).
Source : Fnaim (novembre 2023)
La Fédération Nationale des Agents Immobiliers (Fnaim) a analysé 71 stations de ski alpines de novembre 2022 à novembre 2023. Il en ressort que le prix moyen des logements s’élève à 5 571 € / m2 , avec une différence de 2 700 € / m2 , s’il s’agit d’un appartement (5 342 € / m2) ou d’une maison (8 030 € / m2).
Source : Fnaim (novembre 2023)
Les prix les plus élevés se situent dans les stations internationales, en haute altitude, avec un enneigement garanti. Val d’Isère occupe toujours la première place du classement avec 14 339 € / m2 pour un appartement et il faut compter le double pour s’offrir une maison/chalet soit 28 877 € / m2 .
La seconde place est occupée par Courchevel avec 11 624 € / m2 pour un appartement et 19 591 € / m2 pour une maison/chalet. En troisième position, Méribel avec 10 041 € / m2 pour un appartement et 22 995 € / m2 pour une maison/chalet soit un prix supérieur à celui pratiqué à Courchevel. Seules ces trois stations affichent des prix au m2 carré au-delà de 10 000 € pour un appartement. Côté chalet, Sainte-Foy-Tarentaise, située géographiquement proches de ces grandes stations, affiche un prix du m2 pour une maison au-delà de cette barrière soit 10 777 € / m2. La rareté des biens fait grimper les prix.
Où acheter un appartement entre 3 000 € / m2 et 5 000 € / m2 ?
À Bonneval-sur-Arc, Notre-Dame de Bellecombe, Valmorel, La Plagne, Bessans, Flumet-Saint-Nicolas la Chapelle, Brides-les-Bains, Aussois, Val Cenis, Doucy-Combelouvière, La Toussuire, Valmenier. Où acheter un appartement à moins de 3 000 € / m2 ?
À Saint-Jean-d’Arves, Les Bottières, Orelle, Valfréjus, Le Corbier.
Où acheter une maison/chalet entre 5 000 € / m2 et 10 000 € / m2 ?
À Tignes, les Saisies, Les Ménuires, Crest-Voland Cohennoz, Peisey-Vallandry, Bonneval-sur-Arc, La Rosière, les Arcs, Valloire, La Plagne, Bessans, Flumet-Saint-Nicolas-la-Chapelle, La Toussuire, Saint-Sorlin d’Arves, Saint-Jean-d’Arves, Où acheter une maison/chalet à moins de 5 000 € / m2 ?
Val Cenis, Valmeinier, La Norma, Les Bottières, Val Fréjus.
Source : Fnaim (novembre 2023)
Le marché de l’immobilier en montagne en Haute-Savoie se porte bien, d’après Me Maxence Berta, notaire à Megève. Les Portes du Soleil et le Grand Massif ont connu une plus forte augmentation des prix des appartements anciens. On assiste à un rattrapage des prix (par rapport aux secteurs du Mont-blanc et des Aravis). Les prix des logements neufs ont explosé aux Portes du Soleil d’où le report des acquéreurs sur le marché de l’ancien. Deux stations haut-savoyardes dépassent les 10 000 € / m2 tous biens confondus. Megève arrive en tête des prix du logement dans les stations de ski en Haute-Savoie. Elle affiche des prix semblables à Méribel en Savoie. Le prix du m2 atteint 10 120 € pour un appartement et il faut compter 18 021 €/ m2 pour s’offrir une maison/chalet. La seconde place est occupée par La Clusaz qui devance Chamonix tous bien confondus qui prend la 3e place du classement : comptez 9 711 € / m2 pour un appartement à La Clusaz contre 8 741 € / m2 pour Chamonix. Et si l’on compare les maisons et chalets, le prix du m2 s’élève à 13 205 € / m2 pour La Clusaz et il est supérieur à Chamonix avec 15 347 € / m2
Où acheter un appartement à moins de 5 000 € / m2 ?
Sixt, Les Carroz d’Arâches, La Chapelle d’Abondance, Morillon, Flaine, La Grande Terche, Abondance, la Chèvrerie, Bellevaux-Hirmentaz.
Où acheter une maison/chalet entre 5 000 € / m2 et 10 000 € / m2 ?
Le Grand-Bornand, Montriond, Les Contamines-Montjoie, Saint-Gervais, Châtel, Sixt, Samoëns, Les Carroz d’Arâches, La Chapelle-d’Abondance, Morillon, La Grande-Terche, Abondance.
Où acheter une maison/chalet à moins de 5 000 € / m2 ?
Flaine, Bellevaux-Hirmentaz.
Source : Fnaim (novembre 2023)
La station de ski la moins chère se situe dans les Vosges, le Lac Blanc avec des prix de l’immobilier qui s’élève à 1 350 € / m2
Source : enquête Meilleurs Agents de février 2024
17,4 %
C’est le pourcentage de hausse moyenne du prix d’un chalet alpin de luxe depuis le début de la crise du Covid.
Source : « Ski Property Report 2024 », étude menée par le réseau Naef Prestige/Knight Frank
L’Alpe d’Huez arrive en tête des prix du logement dans les stations de ski iséroises. Si on regarde, tous biens confondus, le prix du m2 s’élève à 6 919 € / m2 La seconde place est occupée par Vaujany avec 6 429 € / m2. En troisième position, on retrouve Villard-Reculas avec 5 646 € / m2 qui devance Les Deux Alpes avec 4 957 € /m2
Où acheter à moins de 3 000 € / m2 (tous bien confondus) ?
À Chamrousse.
Montgenèvre caracole en tête des prix du logement dans les stations de ski de ce département. Comptez 4 348 € / m2 pour un appartement et 5 452 € / m2 pour une maison/chalet. La seconde place est occupée exæquo par Risoul 1850 et Serre Chevalier avec des prix proches de 3 800 € / m2 tous biens confondus. En troisième position, ces stations sont talonnées par Vars avec 3 599 € / m2 pour un appartement et 5 834 € / m2 pour une maison/chalet.
Où acheter à moins de 3 000 € / m2 (tous biens confondus) ?
À Peloux-Vallouise, La Grave et Orcières-Merlette.
Source : Fnaim d’après l’analyse de 71 stations de ski.
PRIX MÉDIANS DU MÈTRE CARRÉ POUR DES APPARTEMENTS ANCIENS, ENREGISTRÉS PAR LES NOTAIRES EN 2023.
ILLUSTRATIONS GAËL
DANS L’ANCIEN, DANS LES STATIONS DE L’ISÈRE, HAUTES-ALPES, ALPES MARITIMES ET ALPES DE HAUTE PROVENCE ET L’ÉVOLUTION SUR UN AN
1. Alpe d’Huez : 7 160€ / m2 (+ 18,4 %)
2. Les Deux Alpes : 5 190 € / m2 (+ 7,9 %)
3. Lans-en-Vercors : 3 200€ / m2 (+ 5,5 %)
4. Villard-de-Lans : 3 570€ / m2 (+ 4,4 %)
5. Autrans-Méaudre-en-Vercors : 3 570 € / m2 (+ 14,2 %)
6. Chamrousse : 3 020€ / m2 (+ 15,5 %)
7. Gresse-en-Vercors : 2 060 € / m2 (+ 17,8 %)
8. Monêtier-les-Bains : 4 910 € / m2 (+ 13,2 %)
9. Montgenèvre : 4 580 € / m2 (+ 13,8 %)
10. La Salle-les-Alpes : 4 780 € / m2 (+ 4,3 %)
Saint-Chaffrey : 4 030 € / m2 (- 6,2 %)
Briançon : 2 580 € / m2 (+ 6,2 %)
11. Vars : 3 930 € / m2 (+ 15,3 %)
12. Les Orres : 3 180 € / m2 (+ 13,1 %)
13. Risoul : 3 600 € / m2 (+ 0,8 %)
14. Orcières : 2 500 € / m2 (+ 4,5 %)
15. Dévoluy : 2 460 € / m2 (+ 6,9 %)
Puy-Saint-Vincent : 2 590 € / m2 (+ 12,3 %)
16. Isola 2000 : 4 596 € / m2
19. Pra Loup : 2 620 € / m2
Sources : Notaires de France – Adnov 2024. Chiffres observés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023.
Prix médian. Il est tel que 50 % des transactions ont été conclues à un prix inférieur et autant à un prix supérieur. Il représente le milieu du marché. À la différence de la moyenne, la médiane n’est pas influencée par les valeurs extrêmes.
Prix médian du m 2 dans l’ancien, DANS LES STATIONS DE SAVOIE ET
1. Val d’Isère : 12 150 € / m2 (+ 3,4 %)
2. Courchevel : 10 720 € / m2 (+ 14,9 %)
3. Méribel-les Allues : 10 460 € / m2 (+ 9,4 %)
4. Tignes : 8 500 € / m2 (+ 15,6 %)
5. Les Belleville : 7 140 € / m2 (+ 10,7 %)
6. Beaufort : 5 120 € / m2 (+ 14 %)
7. Valloire : 5 000 € / m2 (+ 5 %)
8. Bourg-Saint-Maurice (les Arcs) : 5 89 € / m2
9. La Rosière/Montvalezan : 5 600 € / m2 (+ 6,8 %)
10. La Plagne-Tarentaise : 4 690 € / m2 (+ 6,9 %)
11. Brides-les-Bains : 4 130 € / m2 (+ 8,9 %)
Valmorel : 5 120 € / m2 (+ 18,8 %)
Valmeinier : 3 380 € / m2 (+ 9,5 %)
La Toussuire : 3 340 € / m2 (+ 8,8 %)
12. Megève : 9 940 € / m2 (+ 13,3 %)
13. Risoul : 3 600€ / m2 (+ 0,8 %)
14. La Clusaz : 9 240 € / m2 (+ 5,2 %)
15. Les Gets : 7 530 € / m2 (+ 10,1 %)
16. Le Grand-Bornand : 6 510 € / m2 (+ 1,5 %)
17. Samoëns : 5 000 € / m2 (+ 9,9 %)
18. Saint-Gervais-les-Bains : 5 220 € / m2 (+ 19,6 %)
Morzine : 7 860 € / m2 (+ 8,2 %)
Les Houches : 6 860 € / m2 (+ 17,8 %)
Combloux : 5 070 € / € / m2 (+ 3,9 %)
Manigod : 5 780 € / m2 (+ 6 %)
Les Contamines-Montjoie : 5 120 € / m2 (+ 8,3 %)
Morillon : 5 550 € / m2
Arâches-La Frasse : Taninges : 2 850 € / m2 (+ 10,4 %)
Sources : Notaires de France – Adnov 2024. Chiffres observés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023.
ATTENDUE PAR LES INVESTISSEURS, L’ÉDITION 2024 DE L’ÉTUDE ANNUELLE « SKI
PROPERTY REPORT » PUBLIÉE PAR LE RÉSEAU NAEF PRESTIGE/KNIGHT FRANK,
DÉCRIT UN MARCHÉ DE L'IMMOBILIER DE MONTAGNE POST-COVID TOUJOURS
PLUS ATTRACTIF, DIVERSIFIÉ ET RÉSILIENT. DÉCRYPTAGE DES PRINCIPALES TENDANCES.
Les sommets ont la cote. Aujourd’hui plus qu’hier et vraisemblablement moins que demain. Un constat partagé par tous les acteurs de l’immobilier de montagne qui se traduit, dans la plupart des stations françaises et suisses, par une demande forte hausse qui associée à une offre limitée fait grimper les prix. Pas de quoi décourager les acheteurs potentiels qui recherchent en priorité des biens d’exception dans les stations renommées des Alpes françaises et suisses. Leurs motivations : les faibles coûts d'achat et de possession, la possibilité de diversification des devises et le potentiel pour tout revenu locatif de fournir une protection contre l'inflation dans le climat actuel.
Effet prolongé de la crise sanitaire, la montagne reste très recherchée pour une installation durable, par une clientèle cosmopolite et exigeante attirée par un mode de vie plus authentique et plus sain, offrant une (re)connexion avec la nature et leur permettant de passer du temps avec leurs familles et amis. Le graal ? Des biens d’exception situés dans les stations renommées des Alpes françaises et suisses (les Alpes représentent 40% des séjours de ski au niveau mondial et 61% d’acheteurs potentiels d’une résidence à la montagne privilégient la France ou la Suisse). Signe des temps, si le ski reste un critère de choix essentiel, d’autres se font jour comme une bonne connectivité pour le télétravail, une vie animée à l’année et la présence d’établissements scolaires de renommée internationale. Sur ce segment de marché haut de gamme, l’essentiel de la demande porte sur de vastes chalets ou des appartements « prêt à habiter » dotés des dernières innovations en termes de domotique et de connexion digitale. Des biens pouvant atteindre jusqu’à 35 000 €/m² en France et jusqu’à 50 000 €/m², voire plus, en Suisse. En France, Chamonix, Megève, Méribel et Courchevel répondent aux exigences post Covid des acquéreurs : grands espaces, mieux-être, air pur, activités sportives, hiver comme été dans un environnement sûr, préservé et connecté. Chamonix, sans doute l’une des seules stations dont le nom soit connu à l’international est particulièrement prisée des familles françaises et étrangères qui sont de plus en plus nombreuses à s’y installer à l’année grâce à son lycée Roger Frison-Roche, réputé pour être l’un des meilleurs de la Haute-Savoie. Megève dynamisée par l’arrivée de marques de restauration festive, attire depuis toujours une fidèle clientèle familiale française et genevoise séduite par son art de vivre incomparable quand Méribel et Courchevel font office de références mondiales grâce à l’excellence de leur domainse skiable Les 3 Vallées. Côté suisse, Crans-Montana, Gstaad, Verbier, grandes stations de prestige des Alpes suisses cultivent depuis des générations l’authenticité de leurs villages, ce qui ne les a pas empêchées de se transformer en destinations cosmopolites, connectées et en vogue, dynamiques toute l’année, et assurant sécurité et discrétion. Sur ce marché de niche, Crans-Montana gagne encore en prestige avec l’arrivée d’enseignes hôtelières comme Six Senses, qui y développe des programmes immobiliers de très haut de gamme ; Gstaad voit ses prix flirter avec les 60 000 €/m² autour du Gstaad Palace et Verbier mise sur son image sportive pour attirer une nouvelle clientèle scandinave à fort pouvoir d’achat. La présence d’écoles internationales réputées permet à la clientèle haut de gamme - les acheteurs d’aujourd’hui étant bien souvent les élèves d’hier - de s’y installer en résidence principale ou semi-principale et aux stations d’assurer leur avenir.
56%. C’est la baisse moyenne de l’offre observée par Knight Frank dans les trois principales stations alpines par rapport aux niveaux précédant la pandémie. Or tout ce qui est rare étant cher, la hausse de la demande conjuguée à la rareté de l'offre, exacerbée par des réglementations strictes sur la construction et les résidences secondaires, ont contribué à une hausse des prix qui devrait se poursuivre. Malgré les défis économiques globaux, les incertitudes climatiques, le rapport souligne l’étonnante résilience de la plupart des marchés alpins qui, déjouant les prévisions d’un ralentissement annoncé, affichent une croissance plus forte que les marchés immobiliers mondiaux avec une hausse moyenne des prix de 4,4 % pour les chalets de luxe au cours des douze derniers mois (cf. Infographie). Si l’on ne tient pas compte des années Covid, c’est le plus fort taux de croissance depuis 2014.
Comme l’an dernier, cette augmentation est particulièrement marquée dans les stations suisses où les prix ont atteint des sommets, notamment à Klosters (+15,7 %), Davos (+12,6 %) et à Andermatt (+9,3 %), nouvelle venue dans ce top 3. Dans les Alpes françaises, Chamonix conserve son titre de station la plus performante (+6,8%).
Cette croissance s’explique par la forte proportion d’acheteurs « au comptant » (environ 70 % des transactions au-dessus de 1,5 millions d’euros dans les Alpes) qui ne sont pas impactés par la hausse des coûts hypothécaires. Ce profil d'acheteurs insensibles aux fluctuations des taux d'intérêt, a accumulé des liquidités pendant la pandémie, et est séduit par les possibilités offertes par le télétravail dans un cadre de vie exceptionnel (54% des personnes intérrogées dans le cadre de l’étude déclarent qu’ils travaillent ou envisagent de travailler depuis leur résidence alpine pendant de plus longues périodes). En effet, la pandémie a accéléré une tendance à la recherche de résidences secondaires permettant de concilier travail et loisirs dans un environnement sain et sécurisé. Ils recherchent d’ailleurs en priorité des vues sur les montagnes, du haut débit rapide et des espaces extérieurs. Cette nouvelle dynamique a entraîné une diversification des profils des acheteurs, allant des familles cherchant un camp de base saisonnier aux investisseurs à la recherche de rendements locatifs attractifs.
Source : Knight Frank Research
4,4 %
Augmentation moyenne des prix des chalets de luxe au cours des douze derniers mois.
STATIONS
Source : Knight Frank Research
Si le ski reste souvent la principale motivation d’un achat en montagne (14,6% souhaitent un bien proche des pistes et 8,1% une longue saison de ski), ce n’est plus la seule. On assiste une montée en puissance rapide d’acheteurs en recherche d’un mode de vie authentique, loin de la foule et des fortes chaleurs qui se tournent vers des stations à double saison (12,4% préfèrent une station ouverte toute l’année avec une combinaison d’activités de ski et hors ski), comme Chamonix, Verbier ou encore Megève, qui outre des activités variées proposent un calendrier foisonnant de festivals et d’événements, gagnent en popularité. « L’attrait des Alpes en été est sur le point d'éclipser les hivers », affirme le Ski Property report 2024 citant les données de la Compagnie du Mont-Blanc qui révèlent « qu'environ 40% des recettes des remontées mécaniques de Chamonix sont réalisées entre mai et octobre. La situation est similaire à Crans-Montana, où 44% des nuitées ont été enregistrées en 2022 pendant les mois d'été, selon l'office du tourisme local. »
On y vient skier l’hiver et pratiquer toutes sortes de d’activités, de la randonnée à l'alpinisme en passant par le VTT et le vélo de route, le trail running, l'escalade, le parapente, le kayak, la tyrolienne, le tennis ou encore la pêche. Mais également pour se refaire une santé en profitant des pouvoirs naturellement régénérants des montagnes et d’une offre bien-être toujours plus pointue (spas de luxe Six Senses à Crans-Montana, Four Seasons à Megève, spa Tata Harper au Coucou de Méribel…)
Cette polyvalence qui attire une clientèle diversifiée a aussi l’avantage d’offrir un revenu locatif solide aux propriétaires. Le rapport met également en évidence que 52% des personnes en recherche d’une résidence secondaire envisagent de la louer (contre 48% l’année dernière).
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Au-delà de la destination, les critères liés au confort et à la durabilité du bien lui-même gagnent du terrain. Les acheteurs recherchent des propriétés offrant une vue panoramique, une connexion internet rapide, et des espaces extérieurs. Face à la raréfaction de ce type de biens, davantage d’acquéreurs se disent prêts à envisager des destinations plus éloignées (68% sont prêts à opter pour une station éloignée de 1,5 à 3 heuresde route d’un aéroport, contre 31% l'année dernière).
Enfin, l'efficacité énergétique est devenue un critère crucial pour 78 % des répondants, bien que seulement 28 % soient prêts à payer une prime pour des propriétés écologiques. Cette tendance pourrait s'intensifier avec les nouvelles réglementations qui interdiront, à partir de 2026, la location de propriétés mal notées sur le plan énergétique.
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ANALYSE
Si les stations de charme gagnent du terrain, l’attractivité des stations de haute altitude ne se dément pas auprès des amateurs de sports d'hiver, attirés par les garanties d'enneigement et les longues saisons de ski. Pour eux, le choix portera sur des domaines situés à plus de 2 000 mètres d’altitude avec une majorité de pentes orientées nord. Une typologie qui place St. Moritz, Val d'Isère et Courchevel 1850 qui conjuguent conditions de ski optimales, infrastructures de luxe et services premium, en tête des destinations les plus prisées. Pour autant, souligne le rapport « une station 4 saisons de basse altitude avec des pentes herbeuses orientées nord, comme Villars-sur-Ollon dans les préalpes vaudoises, peut s'avérer offrir un meilleur enneigement qu'une station de plus haute altitude avec des pentes orientées sud. La température, l'enneigement, sans parler des nombreux microclimats qui cohabitent dans les Alpes, peuvent présenter des différences significatives sur des distances relativement courtes.». De la même façon, des stations de moyenne altitude comme Méribel (1 450 m) et Morzine (1 000 m) se démarquent par leur charme et leur atmosphère conviviale attirant une clientèle à la recherche de tranquillité, de charme et d'authenticité. Les propriétés y sont souvent (un peu) plus abordables, tout en offrant un accès direct à des domaines skiables parmi les plus réputés au monde : Les 3 Vallées pour Méribel et Les Portes du Soleil pour Morzine.
L’un des défis majeurs pour le marché immobilier de montagne reste l’impact du changement climatique. 72% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête Knight Frank déclarent que la résilience d’une station de ski influence leur décision quant au lieu d’chat. Les destinations doivent donc adapter leurs offres et leurs infrastructures pour répondre aux nouvelles attentes des clients tout en minimisant leur empreinte écologique. Le rapport de Knight Frank souligne l’importance de la durabilité, avec une attention particulière portée à l’efficacité énergétique et aux initiatives vertes. À titre d’exemple, il cite le programme ambitieux initié par la Compagnie des Alpes pour convertir l’ensemble de ses dameuses à un carburant plus écologique, le HVO, une huile végétale hydrotraitée fabriquée à partir de déchets renouvelables durables. Ou encore les efforts faits par certaines stations qui investissent dans des énergies renouvelables pour alimenter leurs infrastructures en particulier les remontées mécaniques et canons à neige, qui s’équipent de bus électriques devenus la norme dans des stations telles que Verbier, Val d’Isère ou encore en vallée de Chamonix ou encore, citant le cas de Gstaad, qui se dotent de centre de tri capables d’alimenter une station en chauffage.
Pour autant si 59% des répondants se disent préoccupés par l’impact du changement climatique sur les Alpes et 78 % jugent l’efficacité énergétique d’un bien importante ou très importante, seuls 28% sont disposés à payer plus cher pour un tel logement.
Résilient et faisant preuve d’une grande capacité d’adaptation, le marché immobilier de montagne offre encore de nombreuses opportunités pour les investisseurs, grâce à l’intérêt croissant pour des stations moins connues mais en pleine expansion, comme Andermatt en Suisse ou Nendaz, qui offrent un bon rapport qualité-prix et un fort potentiel de croissance.
Le secteur des locations de vacances continue lui aussi de croître, avec une augmentation notable des taux d’occupation grâce aux investissements réalisés par les stations pour attirer une clientèle tout au long de l’année, maximisant ainsi les rendements pour les propriétaires.
Sur ce marché en pleine transformation, la diversité des offres et des profils d’acheteurs, couplée à un environnement naturel exceptionnel et à des infrastructures de qualité laisse présager de belles perspectives de croissance et d’innovation pour les années à venir. Et les investisseurs avisés qui sauront s’adapter à ces nouvelles dynamiques devraient profiter pleinement des opportunités offertes.
Le Colorado, une attractivité tenace
Insensible à la hausse des taux d’intérêt, Aspen enregistre toujours un volume de transactions très important. Ici, les biens d’une valeur inférieure à 10 millions de US* constituent toujours l’exception avec une baisse annuelle des ventes de 31% et une chute des prix de 9% et près de 80% des transactions se font en espèces. Les quartiers les plus actifs restent Central Core, West End et Red Mountain, avec un regain d’intérêt pour Snowmass en raison de ses prix inférieurs à ceux d'Aspen et l’opportunité de trouver des biens anciens à rénover.
112 39% 76% $3,001
Nombre de ventes concluses entre janvier et août 2023
Pourcentage des ventes supérieures à US$10 millions sur les ventes totales réalisées entre janvier et août 2023
Proportion de pistes à Aspen orientées plein nord
Prix moyen par pied carré des résidences vendues à Aspen entre janvier et août 2023
Source: Knight Frank Research
Toujours dans le Colorado, Mountain Village ,avec ses copropriétés de luxe et de résidences de montagne avec accès direct aux pistes est prisée des acheteurs du Texas, de l'Arizona, de la Californie, de la Floride, de New York et de l'Illinois, la station attire de plus en plus d’Australiens en quête d’une destination hivernale pendant leur saison estivale. Les prix moyens se situent autour de 700 US$/m² et de 1 100 US$/m² dans le centre-ville de Telluride, accessible en 13 min en télécabine.
Cortina, l’effet JO
Attirant une clientèle jusque-là essentiellement nationals, Cortina d’Ampezzo, au cœur des Dolomites, séduit de nouveaux investisseurs internationaux séduits par les améliorations apportées aux routes et infrastructures dans la perspective des Jeux olympiques d'hiver de 2026. Aujourd’hui, les premiers prix varient entre 15 000 € et 20 000 €/m², le quartier de Pecol affichant les tarifs les plus élevés.
Niseko, Japanese first
Principale destination ski de l’île d’Hokkaido, Niseko au Japon, est surtout prisé des acheteurs nationaux qui recherchent une résidence secondaire ou un investissement. Comme les quelque 30% acquéreurs de Singapour, de Chine continentale et de Hong Kong, tentés par les appartements pour lesquels ils déboursent entre 500 000 US$ et 1,5 million US$.
Queenstown, le ski austral
Au Sud de la Nouvelle-Zélande, capitale de l’aventure Queenstown a vu ses prix augmenter de 10% au cours de l'année qui s'achève à fin août 2023. Le prix moyen d'une propriété excède de 56% la moyenne nationale à environ 1,37 million NZ$ (764 000 €). La récente victoire électorale du Parti national devrait entraîner un renversement de l'interdiction d’achat de biens immobiliers par des étrangers en Nouvelle-Zélande (pour les propriétés de plus de 1,14 million €).
Revelstoke, future grande
La station de Revelstoke, en Colombie britannique, qui devrait devenir la plus grande station de ski d'Amérique du Nord d'ici 2029 a vu l'intérêt des acheteurs américains (mais aussi allemands et britanniques) croître en raison de la force du dollar américain. Particulièrement prisé, le nouveau village de Mackenzie où les prix démarrent à 850 CA$/ pied carré. 6
Immobilier neuf : une clientèle de plus en plus élitiste
LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER NEUF DE PRESTIGE A CONNU UN RALENTISSEMENT EN 2023, MAIS L’ANNÉE EST TOUT DE MÊME JUGÉE EXCELLENTE. ON VOUS EXPLIQUE POURQUOI.
LDans les Trois Vallées, les prix du m 2 de l’immobilier neuf ont augmenté de +19 % en un an
’attractivité de la montagne ne se dément pas. Malgré la crise financière et immobilière traversée en France, la saison d’hiver 2023/24 a permis de constater que le marché de l’immobilier neuf en montagne reste attractif pour les acquéreurs très sélectifs. Les promoteurs, présents sur ce marché de niche, nous ont tous confié être en lien avec une clientèle plus aisée que les années précédentes. « Le marché de l’immobilier de luxe se porte bien car vous avez une clientèle nationale et internationale, encore plus nombreuse, qui a les moyens d’accéder aux biens d’exception, dans les stations d’exception telles que Val d’Isère, Méribel, Val Thorens et Megève. Il y a d’une part une pénurie de foncier, de moins en moins de possibilité de nouvelles constructions, et d’autre part des autorisations administratives, difficiles, délicates, voire impossible à obtenir, avec des restrictions de tous les côtés. L’offre est structurellement inférieure à la demande », indique Jean-Thomas Olano, président-fondateur de Rising Stone, promoteur spécialiste de l’immobilier de luxe en montagne. Également présent à Méribel et Courchevel, le promoteur Edifim confie avoir réalisé son meilleur hiver en montagne depuis le début de son activité en 2014, avec des transactions de plusieurs millions d’euros, voire dedizaines de millions d’euros pour des appartements.
« C’est le reflet d’une clientèle élitiste qui possède d’importantes liquidités et pour laquelle il existe une réelle volonté de se constituer un patrimoine de qualité, avec des emplacements premium, sur des résidences offrant des niveaux de finition et de qualité très haut de gamme. Cette clientèle sécurise d’une part son patrimoine, ses fonds et diversifie ses actifs », souligne Charly Gudet, directeur commercial chez Edifim, un des leaders du marché haut de gamme en montagne. La plus belle réservation de l’hiver de ce promoteur des Pays de Savoie est un appartement à Méribel de 335 m2, vendu 11,8 millions, dans la future résidence (skis aux pieds) du Bois des Ours, au cœur du quartier RondPoint des Pistes soit 35 224 € / m2
Face à une période d’instabilité, certains se demandent si c’est le bon moment d’acheter. Il faut avoir en tête qu’entre la commercialisation et la livraison des résidences neuves, il s’écoule généralement deux années. Entre temps, les prix du marché auront progressé. Aujourd’hui, les résidences et chalets neufs sont construits selon les dernières règles en vigueur soit des bâtiments avec une excellente performance énergétique. C’est une sécurisation du patrimoine dans les décennies à venir. La contrepartie, c’est le délai. Il faut être prêt à attendre entre un et deux ans, le temps nécessaire pour que les projets sortent de terre. « Il y a de plus en plus de personnes dans le monde qui ont envie et qui ont les moyens d’accéder à des biens immobiliers neufs de luxe. À Méribel, sur les cinq ans à venir, une centaine de nouveaux biens seront à vendre, après ce sera terminé » poursuit Jean-Thomas Olano, président-fondateur de Rising Stone.
Acheter un bien neuf reste un achat plaisir, confirment les notaires. Ceux qui achètent une résidence secondaire neuve sont avant tout des usagers de la station. Le marché immobilier de montagne a permis aux propriétaires de réaliser des plus-values car il y a eu une évolution du marché très forte jusqu’à présent. La clientèle est vigilante sur ce qu’elle achète et l’emplacement qui reste le critère premier. « Même à court terme, les plus-values sont conséquentes sur ces marchés », nous précisent les professionnels de l’immobilier.
Si le bien immobilier est mis en location, le propriétaire peut espérer 3 à 4 % de rendement annuel. « Vous avez du rendement, de la non-volatilité, une sécurité des biens, mais aussi des personnes, c’est important. Des gens fortunés se promènent en montagne sans leur service d’ordre. C’est fabuleux pour eux. Il y a très peu d’endroits dans le monde comme ça », nous fait remarquer M. Olano.
Le marché de l’immobilier de montagne neuf se compose de dizaines de micromarchés. Les prix varient selon la situation géographique : moyenne ou haute altitude et selon la qualité du bien : moyen de gamme, haut de gamme et luxe.
La pénurie d’offres de logements neufs a fait progresser les prix de manière fulgurante, estimée entre 15 et 20 % pour le haut de gamme, d’après les promoteurs interrogés.
Selon les chiffres communiqués par la Chambre des notaires de Savoie et de Haute-Savoie, en 2023 le prix au m2 médian a augmenté en Savoie : de + 19,2 % dans les Trois Vallées, de + 19,4 % dans les stations de Maurienne. En Haute-Savoie, la plus forte hausse est enregistrée dans Les Aravis avec + 17, 1 %, suivie des Portes du Soleil : + 7,3 %, du MontBlanc : + 4,6 % et du Grand Massif : + 2,8 %.
Le luxe se concentre sur des domaines skiables connectés à haute altitude où l’activité ski se pérennise encore pour des décennies. Les infrastructures, les commerces, les services… correspondent à l’attente de cette clientèle élitiste.
Tout dépend des marchés. Dans certaines stations, comme Courchevel 1850, Tignes et Val d’Isère, c’est-à-dire des stations internationales avec des domaines skiables en haute altitude, la demande reste largement supérieure à l’offre.
Les promoteurs ne s’intéressent pas seulement aux stations d’altitude où le terrain devient une perle rare, mais aussi aux stations de moyenne altitude, qui se diversifient afin de répondre au manque de neige à venir. « Demain, la moyenne montagne gardera toujours son attrait et son intérêt. En plaine, quand la température sera plus élevée, nous aurons tous envie d’aller en montagne prendre l’air frais. Certaines résidences secondaires pourraient même devenir des habitations principales et particulièrement en été », estime Charly Gudet, directeur commercial d’Edifim dont l’entreprise se développe en Savoie, en Haute-Savoie, et en Isère avec des projets à l'Alpe d’Huez.
CHIFFRES ET BILAN INVESTIR
La résidence Le Bois des Ours, dans le quartier du Rond-Point des Pistes à Méribel (promoteur Edifim) accueillera 21 appartements. Elle ouvrira ses portes fin 2025. L’architecture est signée JMV Resort Architectes.
DÉNICHER DES TERRAINS À BÂTIR POUVANT ACCUEILLIR DE NOUVELLES RÉSIDENCES DEVIENT DE PLUS EN PLUS RARE EN MONTAGNE, CAR LES STATIONS ONT UN DÉVELOPPEMENT MAÎTRISÉ.
La demande en haute altitude est réelle, mais elle a une limite en termes de budget. Acheter en haute altitude nécessite de posséder d’importants moyens financiers. Dans les stations de haute altitude telles que Courchevel, Val Thorens, Tignes, Val d’Isère, Méribel, rien ne se vend à moins de 20 000 euros le mètre carré ! Et sur Val d’Isère, le prix du mètre carré dépasse les 40 000 € / m2. Ceux dont le budget oscille entre 400 000 et 2 millions d’euros trouveront sans doute des biens à acquérir dans des stations de moyenne altitude (le Grand-Bornand, La Clusaz, les Saisies, Praz-sur-Arly, Saint-Gervais, Le Monêtier-les-Bains…), des stations villages avec une vie toute l’année qui proposent du bon ski, des activités extra-ski, des animations, un cœur de village animé ; tout ce que recherche la clientèle. 6
Pour continuer à exercer en montagne, les promoteurs sont de plus en plus nombreux à amorcer le virage de la réhabilitation car c’est l’avenir. Edifim, qui s’est lancé il y a 2 ans dans ce secteur, a remporté cette année deux concours à Val Thorens et à Tignes. Il s’agit de projets de surélévations de copropriétés sur des volumes conséquents.
L’objectif : créer de la surface habitable sur des copropriétés afin de répondre à la réhabilitation du parc immobilier vieillissant.
Rappelons que de nombreuses copropriétés datant des années 70/80 ont des charges excessives. En augmentant la surface habitable, le promoteur se charge également de la réfection/isolation des façades, des parties communes et répond aux problématiques des stations sur des lits chauds pour les collectivités. La vente des appartements ajoutés sur le toit sert à financer les travaux de rénovation en partie ou en totalité.
Le promoteur Rising-Stone s’est aussi lancé dans la rénovation de biens immobiliers, dans le cadre de CPI ; il joue le rôle d’intermédiaire entre le maitre d’ouvrage et les entrepreneurs de travaux. Le promoteur a ainsi rénové le chalet l’Annapurna à Méribel datant de 1955 d’une surface de 434 m2 , lui offrant une seconde jeunesse.
Entre John Cochet et le bois, c’est une longue histoire... Appelé à travailler aux quatre coins de l’hexagone au début de sa carrière, John revient régulièrement dans ses Bauges natales pour travailler sur des chantiers en menuiserie et agencement et commence à se faire une réputation. Peu à peu, l’idée de monter son entreprise s’impose, et depuis près de 30 ans c’est une passion intacte qui l’habite, malgré les aléas des chantiers, les coups durs liés à la pandémie, aux fluctuations du marché et du prix des matériaux… « Pas facile d’être artisan et entrepreneur ! Il ne suffit pas de savoir travailler le bois, il faut avoir toutes les casquettes ! » Contre vents et marées, John a tenu le cap, affinant ses techniques au fil des projets pour devenir un véritable expert dans son domaine. L’équipe de John se compose de 8 personnes, Le bonheur de ses collaborateurs est très important pour lui. « Tous les matins on refait le monde en buvant le café, on est une équipe soudée. Je sais que je peux compter sur eux. »
Le fils de John, Tom, fait partie de l’entreprise, c’est une vraie fierté pour lui d’avoir transmis sa passion du bois. Que ce soit vis-à-vis des clients ou des employés, pour ce chef d’entreprise l’humain passe avant tout et cette sensibilité se ressent dans ses réalisations et dans sa manière de gérer les projets.
Dans l’atelier, Pascal, compagnon du tour de France, est en train de travailler sur la courbe du limon d’un escalier en bois, la pièce qui reçoit les marches. Les machines accompagnent les gestes précis pour couper, ajuster, raboter, poncer… « C’est un magicien, il a des mains en or. », nous dit John. L’escalier est l’une des pièces que l’équipe de John Cochet maîtrise sous toutes ses formes, même les plus audacieuses. Mais dans l’entreprise sont également conçus et réalisés sur mesure des éléments de toutes sortes : portes, caves à vin, dressings, cuisines, salles de bain, meubles… « Avec le bois, rien n’est impossible. Les possibilités sont infinies, dans la limite du budget. J’écoute mes clients, je m’imprègne de leur projet, et ensuite je les conseille ! Je fais toujours en sorte que leurs rêves deviennent réalité, même si parfois il faut proposer des solutions alternatives pour s’adapter aux contraintes. »
Parce que l’équipe de John maîtrise des techniques délicates, des aménagements sur mesure parfois complexes et des matériaux d’exception, l’entreprise est un partenaire de choix pour les architectes, architectes d’intérieur, décorateurs ou conducteurs de travaux. Dans la menuiserie entourée de forêts, au pied des montagnes du parc naturel des Bauges, le décor est idéal pour sublimer le bois et donner vie aux grands et petits projets. 6
Ci-dessus, de haut en bas. Cuisine en vieux bois et marbre noir. John Cochet dans son élément. Une des signatures de John Cochet, le patchwork vieux bois. Charpente et aménagement bois.
Saint-Gervais-les-Bains (74)
- GROUPE DUNOYER -
Pile en face du Mont-Blanc, au pied des pistes avec un accès direct au domaine skiable de Saint-Gervais Mont-Blanc et de la télécabine
Bettex-Arbois, ces chalets spacieux, au style architectural contemporain, offrent des prestations haut de gamme.
• Chalets équipés et agencés sur-mesure par les ateliers Dunoyer
• 5 à 6 chambres et suites
• Accompagnement proposé pour la décoration et l'aménagement
• De 189 m² à 198 m²
• A partir de 1 900 000 €
• Livraison été 2024
Saint-Gervais-les-Bains (74)
- GROSSET-JANIN -
À deux pas du Bettex et des remontées mécaniques, ce très beau chalet individuel clé en mains de 5 chambres et salles d’eau offre de nombreuses commodités et possibilités d’aménagement, le tout avec une vue Mont Blanc superbe.
• 5 chambres dont 3 en suite et une en dortoir
• 5 salles d’eau
• Grand espace de vie de 80 m2, terrasse de 37 m2
• Dernier niveau pouvant accueillir 2 grandes chambres et salles de bains
• 270 m² habitables (superficie totale de 410 m²)
• Livraison prévue fin 2025
- EDIFIM -
Au cœur du quartier prisé du Rond-Point des Pistes, Le Bois des Ours propose des appartements d'exception skis aux pieds conçus comme des chalets individuels. En prime, un bel espace bien-être.
• 21 appartements du 3 aux 7P
• Skis aux pieds
• Matériaux et finitions haut de gamme
• De 91 à 333 m²
• À partir de 3 290 000 €
• Livraison prévue fin 2025
- EDIFIM -
En pleine station, Les Chalets de l’Aiguille combinent architecture traditionnelle et équipements modernes. Un emplacement de choix été comme hiver, le Chinaillon étant à proximité de nombreuses activités : ski, randonnée, parapente...
• 13 appartements du 2 aux 5P
• Vues exceptionnelles sur la chaîne des Aravis
• De 47 à 95 m²
• À partir de 357 000 €
• Livraison été 2024
- EDIFIM -
Au col de la Croix Fry, à 1467 m d'altitude, la résidence Chalets 1467 bénéficie d'un emplacement exceptionnel entre forêts, tourbières et alpages. Dans un style traditionnel savoyard, les chalets offrent des prestations élégantes, skis aux pieds.
• 8 demi-chalets de 95 à 99 m²
• + 1 chalet individuel de 186 m²
• Skis aux pieds
• À partir de 999 000 €
• Livraison fin 2024
- EDIFIM -
L’architecture de la résidence Naos 1570, située au hameau du Bettex, a été pensée dans le respect des codes de la station avec ce charme alpin authentique. Les appartements, spacieux, sont agencés en duplex et triplex dont de grands séjours orientés plein Ouest et des chambres en suite.
• 6 appartements du 4 aux 6P
• Skis aux pieds
• De 113 à 183 m²
• À partir de 1 112 000 €
- SULLY IMMOBILIER -
Au milieu d’un espace paysager naturel, la résidence Cœur des Ecrins se compose de deux îlots élégants qui allient le charme de l’architecture « chalet » traditionnelle avec un design contemporain. Les intérieurs profitent d’une double ou triple orientation et de balcons. En toile de fond, au sud, le massif des Écrins.
• 4 appartements disponibles du T2 au T4
• Balcons et terrasses ou jardins privatifs
• À partir de 260 000 €
• Dispo immédiatement
- SULLY IMMOBILIER -
Près du village, à 5 minutes à pied du téléphérique du Mont- Bochor et de l’école de ski, la résidence Le Petit Chamois s’intègre parfaitement au paysage, combinant matériaux nobles dont la pierre et le bois. Aussi confortables qu’élégants, les appartements du 2 au 4 pièces duplex allient modernité et charme montagnard.
• 18 appartements neufs du T2 au T4
• Ascenseurs, casiers à ski, planchers chauffants, volets roulants…
• À partir de 320 000 €
• Livraison prévue : 2e T 2026
- SULLY IMMOBILIER -
Nichée sur la partie haute de la route des Gens, au calme, Les Chalets d’Olca offrent une retraite idyllique. Adossée à la pente, sur un magnifique terrain exposé sud, la résidence dévoile 4 chalets élégants composés d’appartements premium du 2 au 4 pièces : matériaux nobles, finitions soignées et vue magique.
• 24 appartements neufs du T2 au T4
• Ascenseurs, caves, parkings en sous-sol
• À partir de 257 538 €
• Livraison prévue 4e T 2025
- MGM CONSTRUCTEUR -
Dans le village authentique du Grand-Bornand, au pied de la télécabine
La Joyère et du Rosay, Les Chalets de Joy s'intègrent à merveille à l’environnement des fermes traditionnelles de la vallée des Aravis. Les appartements, ultra conforts, sont entièrement meublés, équipés et décorés. Sans oublier le Spa Montagnes du Monde®.
• Spa Montagnes du Monde® : piscine intérieure chauffée, sauna, hammam, bains, fitness, soins…
• Appartements dispo : 3P à partir de 466 667 € HT
• Dispo immédiatement
Manigod – La-Croix-Fry (74)
- MGM CONSTRUCTEUR -
Sur le domaine skiable de La Clusaz-Manigod, le Hameau de l’Ours est exceptionnel pour son emplacement skis aux pieds, son panorama et ses prestations… architecture raffinée, appartements de standing entièrement meublés, équipés et décorés et Spa Montagnes du Monde® de 800 m2 !
• Caves privatives, parkings couverts…
• Spa Montagnes du Monde® : piscine intérieure chauffée, sauna, hammam, bains, fitness, soins…
• Appartements 3P et 3P Duplex dispo immédiatement
• À partir de 429 167 € HT
- MGM CONSTRUCTEUR -
Située à Flaine Forum, la Résidence Alhéna dispose d’un emplacement d’exception skis aux pieds. Comptant un hôtel, une résidence de tourisme et un restaurant, elle propose des appartements de 3 et 4 pièces exposés plein sud tous avec de belles ouvertures et larges balcons mais aussi meublés, équipés et décorés dans un style contemporain.
• Casiers skis, caves privatives, parkings couverts…
• Spa Montagnes du Monde® : piscine intérieure chauffée, sauna, hammam, bains, fitness, soins…
• Appartements dispo immédiatement : 3 et 4P (de 65,30 m2 à 88,99 m²)
• À partir de 425 000 € HT
- MGM CONSTRUCTEUR -
Réalisés dans des matériaux nobles en pierre apparente et bois, Les Chalets Láska proposent des appartements entièrement meublés, équipés et décorés dans un esprit savoyard contemporain, à quelques minutes à pied du centre de la station, ainsi qu’un beau Spa Montagnes du Monde®.
• Casiers à skis individuels avec sèche-chaussures, caves privatives, parkings couverts…
• Spa Montagnes du Monde® : piscine intérieure chauffée, sauna, hammam, bains, fitness, soins…
• Appartements dispo immédiatement : 3P (de 60,70 m2 à 65,50 m2)
• À partir de 391 667 € HT
- MGM CONSTRUCTEUR -
Pile dans la station Plagne Centre, à 2000 m d’altitude, la Résidence Manaka dispose d’un emplacement d’exception avec un accès direct au domaine skiable de Paradiski, d’une vue magnifique sur la chaîne du Mont-Blanc et d’un Spa Montagnes du Monde®. Les appartements, très haut de gamme, sont meublés, équipés et décorés.
• Casiers à skis, caves privatives, parkings couverts…
• Spa Montagnes du Monde® : piscine intérieure chauffée, sauna, hammam, bains, fitness, soins…
• Appartements dispo immédiatement du 2 au 4P (de 37,70 m² à 84,30 m²)
• À partir de 298 333 € HT
- MGM CONSTRUCTEUR -
C’est dans le village de Valmorel que se situe la Résidence Akoya, près des commerces et à deux pas du télésiège de l'Altispace. Son architecture au style contemporain et authentique combine de beaux matériaux comme la pierre, le bois ou le cuivre. Les appartements, du 3 au 5 pièces duplex, sont entièrement meublés, équipés et décorés.
• Casiers à skis, caves privatives, parkings couverts…
• Spa Montagnes du Monde® de 800 m2 : piscine intérieure chauffée, sauna, hammam, bains, fitness, soins…
• Appartements de 3 à 5P duplex (de 57,10 m² à 98,00 m²)
• À partir de 400 000 € HT
• Livraison prévue : Noël 2024
- MGM CONSTRUCTEUR -
Dans le secteur bucolique de Bisanne 1500, recherché pour son ensoleillement, son calme et son accès direct aux pistes, la nouvelle résidence haut de gamme Chalets Myrna comprend trois chalets de style authentique composés de 28 appartements du 3 au 4 pièces.
• Copropriété classique
• Casiers à skis et parkings couverts
• Appartements dispo de 3 et 4P (de 56,10 m² à 72,80 m²)
à partir de 495 000 €
• Livraison prévue Noël 2025
- MGM CONSTRUCTEUR -
Au cœur de Paradiski et du massif de la Vanoise, Chalet Naya offre un cadre idyllique et un accès immédiat à l'un des plus beaux domaines skiables des Alpes. Sa disposition en escalier assure un ensoleillement optimal en toutes saisons et un superbe panorama. Une résidence intimiste inspirée des chalets traditionnels savoyards.
• Copropriété classique
• Cuisines et salles de bains équipées, casiers à skis, caves privatives, parkings couverts…
• 9 appartements du 3 au 5P (de 66,30 m2 à 96,20 m2)
• À partir de 630 000 €
• Livraison prévue Noël 2025
- MGM CONSTRUCTEUR -
Petite copropriété de 14 appartements du 2 au 5 pièces duplex dans le village historique de Méribel, aux Allues, les Chalets Apsara allient prestations de qualité et architecture traditionnelle revisitée avec moderne et chic tels que l’emploi de matériaux nobles comme la pierre et le bois.
• Copropriété classique
• Casiers à skis, caves privatives, parkings couverts
• 2 au 5P duplex (de 43,30 m2 à 111,60 m2) à partir de 439 000 €
• Livraison prévue Noël 2026
- RIVIERA RÉALISATIONS -
Aux portes du parc du Mercantour, à moins d’1h30 de Nice, la station d’Auron possède le plus grand domaine skiable des Alpes Maritimes.
C’est dans cette station très ensoleillée et prisée hiver comme été que se situe la nouvelle résidence Crystal View : architecture authentique, appartements lumineux exposés plein Sud aux grandes terrasses et jardins, vue panoramique, sauna…
• 19 appartements du studio cabine à la villa toit 5P
• Grandes terrasses & jardins. Espace détente avec sauna
• À partir de 209 000 €
• Livraison prévue 2e trimestre 2026
CHALET INDIVIDUEL LE LADYBIRD
- HBMH PROMOTION -
Pour les amateurs d’authenticité et de calme, ce superbe chalet de 204 m2 meublé et décoré dans le hameau du Raffort, aux Allues. Conçu avec grand soin dans les moindres détails, en pierre de pays et bois, et agencé sur-mesure, il comprend 4 suites, 1 dortoir, 5 salles de bains, une salle de sport, un bain nordique et un sauna extérieurs sur une belle terrasse bois.
• 4 suites, 1 dortoir, 5 salles de bains
• Salle de sport, bain nordique et sauna extérieurs
• Cheminée, terrasse, ski-room
• Prix sur demande
• Dispo immédiatement
- VILLES ET VILLAGES CRÉATIONS -
Sur les hauteurs de la charmante station-village de Châtel, qui donne accès aux 12 stations françaises et suisses des Portes du Soleil (Morzine, Avoriaz, Les Gets…), la résidence Art’Mony offre un emplacement exceptionnel et calme… skis aux pieds. Son architecture de montagne et ses appartements de standing avec terrasses ou balcons en font un bien à part.
• 30 appartements du 2P cabine au 5P en duplex
• Skis aux pieds
• Ascenseur, casiers à ski et celliers individuels, volets roulants, parkings en sous-sol
IMOTIS
• A partir de 398 500 € Idéalement placé en hyper-centre de Chamonix, Blanc Mont Blanc est à 5 minutes à pied de toutes les commodités. La résidence respecte l'identité architecturale très particulière de Chamonix et ses codes. Matériaux nobles, espaces fonctionnels, finitions soignées et, pour certains appartements, vue imprenable sur le Brévent, les Aiguilles ou le Mont-Blanc.
• Du 1 au 4P
• Parquet bois, cuisines équipées, plancher chauffant
• Balcons, casiers individuels skis, caves et parkings en sous-sol
• À partir de 549 000 €
• Livraison prévue 2e trimestre 2025
- LOMBARD VASINA -
Près des pistes de ski de Serre Chevalier, ce chalet équipé de 260 m2 et personnalisable à souhait, compte 4 à 6 chambres avec salles de bains, un grand séjour de 73 à 95 m² et des options exclusives telle que piscine et cave aménageable en home cinéma.
• Chalet haut de gamme personnalisable prêt à emménager
• 260 m², terrain 512 m²
• Bardage en mélèze, dressings sur-mesure en mélèze, garage
• A partir de 2 900 000 €
• Livraison prévue été 2026
- LOMBARD VASINA -
En bordure d'un bois et à deux pas des pistes de ski, dans le hameau des Prés, ce chalet se situe sur un terrain de 821 m². D’une surface de 167 m², il dispose de 4 chambres avec salles de bains, d’une belle pièce de vie de plain pied avec le jardin et d’une terrasse au sud. Le tout au calme.
• Chalet clé en main (hors cuisine et cheminée) avec prestations haut de gamme personnalisables, matériaux de qualité
• 1 400 000 €
• 4 chambres avec salles de bains, garage 33 m²
• Vue panoramique sur les sommets
• Livraison prévue : printemps 2026
- LOMBARD VASINA -
En bordure de village, au calme, ce chalet haut de gamme possède un terrain et une situation rares avec 1608 m2 en bordure d’une zone agricole non constructible et d'un ruisseau. D’une superficie de 315 m², il possède une pièce de vie de 100 m² avec un salon cathédrale, 5 chambres avec salles de bains, une pièce de jeu, un sauna…
• Chalet haut de gamme prêt à emménager
• 315 m², grand terrain de 1608 m2, terrasse couverte de 56 m², garage de 40 m², sauna, skiroom…
• 3 480 000 €
• Livraison prévue automne 2026
- LOMBARD VASINA -
Aux portes de la vallée de Serre Chevalier, ce chalet haut de gamme, proche des commodités de Briançon, comprend en rez-de-jardin deux suites indépendantes et, au niveau supérieur, un salon d’environ 55 m² donnant sur un coin terrasse et une suite parentale. Le dernier niveau est équipé d'un coin dortoir et d'une mezzanine ouverte sur un vide sur séjour.
• Chalet clé en mains (hors cuisine et cheminée) avec prestations haut de gamme personnalisables et beaux matériaux
• 1 550 000 €
• Livraison prévue printemps 2026
Alpe-d’Huez (38)
- TECCELIA -
Au calme de la station, à deux pas des remontées mécaniques et des départs de sentiers et à quelques minutes du centre du village, Le Cachemire propose 24 appartements du T2 au T6. Une résidence intimiste, moderne et élégante, dont l’architecture décline avec noblesse l’esprit montagne.
• Appartements disponibles de 3, 4, 6P
• Grandes terrasses ou larges balcons avec vues sur le domaine des Grandes Rousses
• À partir de 695 000 €
• Livraison prévue 2e trimestre 2025
L’Alpe d’Huez (38)
- SOGEPROM -
C’est dans le quartier du Vieil Alpe que se trouve cette résidence élégante de 23 appartements spacieux. Matériaux nobles dont bois et pierre, finitions soignées, terrasse avec vue sur les cimes… Le tout en front de neige avec des commerces en rez-de-chaussée.
• 9 appartements dispo du studio au 5P familial
• Terrasses, parking en sous-sol, locaux à ski, fitness et vélos
• A partir de 65 m2 et 600 000 €
• Livraison prévue 4e T 2024
- CGH IMMOBILIER -
Au cœur de l’Espace Diamant, les Chalets Kiora proposent des appartements et un chalet individuel entièrement meublés et équipés en résidence hôtelière 4 étoiles & Spa, le tout skis aux pieds. Sans oublier un accès direct au front de neige, la vue panoramique et un Spa Ô des Cimes…
• Casier à skis, parkings en sous-sol, caves
• Spa Ô des Cimes avec piscine intérieure, sauna-hammam, grotte de sel, salle de cardio training…
• Appartements de 32,30 m² à 215,90 m²
• A partir de 192 500 € HT
• Livraison prévue Noël 2026
- SOGEPROM -
Adossée à la forêt, L’Echappée se niche entre le centre-bourg de Samoëns et le petit village de Morillon. Le point de départ idéal pour une balade avec vue sur l’Aiguille du Criou. Conçue dans l’esprit des chalets alentour, dont certains du 19e siècle, la résidence comprend 41 logements répartis sur 5 bâtiments.
• 39 appartements du 2 au 4P
• Parkings semi-enterrés et stationnements extérieurs, local à skis et caves privatives
• À partir de 40 m2 et de 246 000 €
• Livraison prévue 4e T 2026
EST-CE LE BON MOMENT POUR ACHETER ? TOUS LES PROFESSIONNELS DE L’IMMOBILIER, NOUS ONT RÉPONDU : « LE MOMENT POUR ACHETER, C’EST MAINTENANT ! ». CELA SE VÉRIFIE SOUVENT ET SURTOUT EN HAUTE ALTITUDE OÙ LES PRIX NE BAISSERONT PAS. NOUS AVONS DEMANDÉ À YANNICK RAULT, CONSEILLER IMMOBILIER CHEZ GSI BY FONCIA À L’AGENCE DE LA PLAGNE, SES CONSEILS POUR BIEN ACHETER ET AUSSI BIEN VENDRE AFIN D’ÉCLAIRER CEUX QUI ONT UN PROJET.
1. Définir clairement son projet et son budget prévisionnel afin d’entamer sa recherche sur de bonnes bases. Se focaliser sur ce que l’on peut s’offrir et ce dont on a besoin.
2. Favoriser l’aspect plaisir. À la montagne, acquérir un bien immobilier est avant tout un achat plaisir ; un bien pour soi, qui correspond à la famille. Si cela vous convient, cela conviendra à d’autres si vous prévoyez de le louer.
3. Sélectionner la station et le secteur. La localisation est l’un des critères fondamentaux. Choisir la station en fonction de ses besoins et attentes. Chaque quartier possède ses avantages et ses inconvénients (proximité pistes de ski, commerces, calme ou animé…).
4. Penser au long terme. Quand on achète en montagne, il faut penser à l’investissement patrimonial sur le long terme plutôt que de se limiter à la rentabilité immédiate. Dans l’immobilier ancien, la rentabilité atteint entre 3 et 5 %. Il s’agit de location saisonnière ; les appartements ne sont pas ou peu loués aux inter-saisons.
5. Se rapprocher d’un professionnel de l’immobilier local qui connaît parfaitement le secteur et qui aide à trouver le bien selon vos critères.
6. Privilégier l’altitude si vous êtes skieurs(euses). Pour la clientèle de skieurs, privilégier les grands domaines d’altitude qui sont un gage d’enneigement et de ski assuré pendant encore de nombreuses années. Pour ceux qui ne viennent pas à la montagne pour le ski, préférer les stations de basse ou moyenne altitude qui développent de nouvelles activités.
• L’acquéreur doit avoir en tête qu’un bien à la montagne ne peut pas s’autofinancer à 100 %. Il s’agit de location saisonnière avec des périodes inoccupées. Il est impératif d’avoir un apport.
• Pour éviter les mauvaises surprises, il est nécessaire de bien calculer les charges annuelles relatives à l’investissement (charges de copropriétés, taxes foncières, taxes d’habitation, frais d’agence…) car elles ont un impact fort sur la rentabilité.
• Arrêter de penser que les interdictions de louer les biens qui possèdent un mauvais DPE (diagnostic de performance énergétique) s’appliquent à la montagne car ces interdictions de location ne s’appliquent pas à la location touristique. Si on regarde l’ensemble des stations, près de 80 % des appartements sont classés E, F ou G.
• Prévoir une enveloppe travaux à moyen terme. Même s’il n’existe pas d’interdiction de louer pour les mauvais DPE, il faut savoir qu’il va y avoir d’importantes rénovations énergétiques en montagne pour les copropriétaires. Il faut être conscients qu’en achetant un logement dans une résidence datant des années 60, 70, 80, à moyen terme il y aura forcément une rénovation énergétique des bâtiments.
• Bien estimer le prix. Pour les vendeurs, il est conseillé de ne pas être trop gourmand. Il faut déterminer le bon prix de vente et ne pas être trop ambitieux. « Quand on met son appartement en vente trop cher, il risque de trainer sur le marché et cela le dévalorise. On finit par le vendre moins cher que si on l’avait mis au bon prix dès le départ », souligne le conseiller immobilier.
• Se rapprocher des vrais professionnels immobiliers locaux plutôt que de mandataires aux honoraires moins élevés, sans la même expérience.
Un agent immobilier accompagne tout au long du projet : de l’estimation jusqu’à la signature chez le notaire, en maitrisant chaque étape. Ce que ne pourra pas proposer le mandataire qui ne rédige pas le compromis de vente par exemple.
Droits : Kaamran Hafeez
1. Est-ce le moment de vendre ? « Ce n’est pas un mauvais moment pour vendre car les prix sont relativement élevés. La stabilité risque de durer un bon moment car les taux d’intérêt restent hauts. Pour les vendeurs soit ils vendent maintenant, soit ils conservent leur bien quelques années encore et ils attendent la prochaine hausse des prix », précise Yannick Rault, conseiller immobilier.
2. Définir le bon prix. Se rapprocher d’un professionnel de l’immobilier local qui connait parfaitement le marché et qui déterminera avec précision le prix de vente optimal.
3. Préparer un dossier complet. Réunir tous les documents qui permettront de pouvoir répondre clairement aux questions de l’acquéreur (diagnostic technique, charges de copropriétés…). L’acquéreur sera sécurisé et arrivera à se projeter sur l’acquisition.
4. Mettre en valeur son bien. Faire le tour de l’appartement et régler les détails qui pourraient choquer un acquéreur et lui donner des pistes pour négocier le prix à la baisse.
5. Soigner les visuels. Les premiers contacts se font bien souvent à distance par internet. Passer par un photographe professionnel pour présenter au mieux le logement et idéalement offrir une visite virtuelle à 360°. Cela déclenche plus de contacts.
6. Ne pas multiplier les agences. Si le bien apparait sur trop de canaux de diffusion, de nombreuses agences immobilières, le prospect se demande si l’appartement n’a pas un problème ou si le propriétaire a besoin de vendre en urgence. Cela lui donne un argument pour négocier le prix à la baisse. Il est préférable de faire confiance à une agence en exclusivité qui sera mobilisée pour le vendre plus rapidement et à un meilleur prix. 6
ELLES PARTAGENT LEURS PISTES ET LEURS FORFAITS AVEC LES PLUS GRANDS DOMAINES. FOCUS SUR CES STATIONS DISCRÈTES, PRÉSERVÉES
DE LA FOULE ET… OFFRANT DES PRIX ATTRACTIFS.
FTEXTE CATHERINE FOULSHAM
aire un pas de côté… Une philosophie de vie dans l’air du temps qui peut s’avérer gagnante en matière d’immobilier. Particulièrement en France, où les grands domaines skiables sont reliés par les pistes offrant aux amateurs de grand ski l'assurance d'évoluer au milieu de panoramas grandioses avec un seul forfait et aux investisseurs la possibilité de choisir son camp de base dans l’une des stations périphériques plus confidentielle et donc plus abordable.
Ainsi, Orelle en Savoie, modeste village montagnard de 500 âmes, est non seulement rattaché au plus grand domaine du monde mais il en est le point culminant. Ses dix hameaux situés entre 2 350 et 3 230 m d’altitude sont exposés plein sud et bénéficient d'un enneigement exceptionnel. Ils offrent surtout un accès direct en moins de 15 min aux 600 km de pistes des 3 Vallées, grâce à une télécabine grand confort qui permet également d’accéder à Val Thorens, la station la plus haute d'Europe, en 45 min via la mythique Cime Caron. Une liaison inaugurée en décembre 2021 qui a fait grimper les prix des appartements de près de 45% en dix ans (6 068 €/m2) et de 37,5% celui des chalets (6 321 €/m2) comme partout ailleurs en montagne. Mais qui restent en-deçà de ceux de Val Thorens : 7 184 €/m2 en moyenne pour un appartement et 9 591 €/m2 pour un chalet. Également reliée aux 3 Vallées, La Tania, imaginée par Jacques Labro à l’occasion des Jeux Olympiques de 1992, est une station familiale construite au cœur d’une forêt d’épicéas. Reliée par des remontées mécaniques ou des navettes gratuites à sa prestigieuse voisine Courchevel, elle permet de bénéficier de tous ses atouts sans payer le prix fort. À titre d’exemple, dans le programme neuf Orso (livraison décembre 2026) qui se compose d’un hôtel 4* et d’une résidence de tourisme en front de neige de 71 appartements décorés par l’Atelier Giffon en collaboration avec l’Atelier Plexus, un 2 pièces de 34 m2 situé au 3e étage est affiché à 495 000 € (14 558 €/m2). À titre de comparaison, au Praz, un appartement 4 pièces de 84 m2 situé au 2e étage d’une résidence comptant 21 logements est actuellement en vente à 1 762 000 € (20 976 € du m2).
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Ci-dessus, de haut en bas.
Champagny La Vanoise, en périphérie de la Plagne. © C.Tatin
Orelle, à quelques encablures de Val Thorens… © David André L’Hôtel V à Vaujany…© Michael Voinis
Et que dire de Champagny-en Vanoise. Cette station village familiale située en périphérie de La Plagne est de plus en plus recherchée par les acquéreurs. Séduits par son cadre naturel, ils le sont aussi pour sa connexion aux pistes de La Plagne en 8 min par la télécabine et à Paradiski, qui figure dans le top 5 des plus grands domaines du monde. Mais aussi pour son cadre traditionnel aux portes du parc de la Vanoise, constitué de chalets regroupés autour de commerces et d'une ravissante église baroque du XVIIe siècle. Et pour les amateurs de randonnées, hiver comme été, le vallon de Champagny-le-Haut, un site classé pour la beauté de ses paysages et l'architecture préservée de ses hameaux. Conséquence : la destination est recherchée par une clientèle francophone qui apprécie son accès facile (trois aéroports à proximité : Lyon, Genève et Chambéry) et son attractivité à l’année qui offre l’assurance de profiter d’une belle double saison. Si la demande est ici aussi supérieure à l’offre avec des délais de vente qui tendent à diminuer à l’inverse des prix qui ont tendance à grimper, Champagny-la-Vanoise accueille de nombreux promoteurs et on trouve encore des programmes neuf avec des biens aux alentours de 9 000 € du m2. Au cœur du village, le Chalet d’Or, une résidence de 19 appartements du T2 au T4+ cabine, affiche un 2 pièces + cabine de 67 m2 au premier niveau à 642 000 € (9 582 €/m2).
Les stations d’à-côté emportent les faveurs des acquéreurs également en Isère. Si le massif de l’Oisans reste relativement accessible au regard de la Tarentaise, l’Alpe-d’Huez bénéficie d’une tendance à la hausse qui décourage certains acquéreurs qui préfèrent faire un pas de côté. Pour bénéficier du dynamisme de celle qui est surnommée « l’île au soleil » qui a su se réinventer pour s’imposer dans le top 7 des stations françaises, sans payer le prix fort, ils se tourneront vers Vaujany, authentique bourg de montagne posté à 1 250 m d’altitude, face au massif des Grandes Rousses et relié à l'Alpe d'Huez Grand domaine Ski en 7 min via le plateau de l'Alpette, porte d'accès à l'ensemble du domaine. Soit 250 km de pistes, des sommets flirtant avec les 3 350 m d'altitude, 4 descentes mythiques d'environ 2 200 m de dénivelé dont la Sarenne, la noire la plus longue du monde (16 km) et quelque 70 itinéraires hors-piste. La station, appréciée pour son ambiance authentique abrite également une patinoire d'envergure internationale et un espace multisports (escalade indoor, basket, hand, volley, badminton…) et aqualudique. Au cœur de Vaujany, la résidence de standing L’Agathe (livraison fin 2026) propose un appartement 4 pièces de 80 m2 à 481 000 € (6 023 €/m2). Pour un bien comparable (4 pièces, 79 m2, livraison fin mars 2026) dans la résidence La Perle d’Alba à L’Alped’Huez, il faut compter 739 500 €, soit 9 361 €/m2
Marchés de report prisés d’une clientèle voulant allier grand ski et art de vivre à la montagne en toutes saisons ces stations XS reliées à des domaines XL offrent des opportunités XXL. 6
Classement
Patrimoine régional remarquable.
DPE
Avant : non communiqué.
Après : l’objectif est d’obtenir le label BBC rénovation et de permettre aux copropriétaires de bénéficier des certificats d’économie d’énergie (CEE).
Façade
Avant : pin naturel dans un premier temps. Elle a été peinte ensuite ce qui nécessitait beaucoup d’entretien.
Après : mélèze naturel. La couleur sera plus figée et plus proche de la couleur d’origine.
Chauffage :
Fioul. Pas d’intervention à ce sujet.
Isolation
Isolation thermique par l’extérieur en laine de verre R=3.75.
Budget
4 450 000 € TTC. La rénovation a été financée par les copropriétaires.
Surface
5 000 m² pour 126 logements.
MARCHÉ & TENDANCES RÉNOVER LES COPROPRIÉTÉS
RÉNOVER DES COPROPRIÉTÉS EN ALTITUDE PARTICIPE AU RENOUVEAU DES STATIONS ET À PRÉPARER LE FUTUR. LE CHANTIER DE LA RÉHABILITATION THERMIQUE DE LA COPROPRIÉTÉ DU FRANCHET À LA DAILLE, À VAL D’ISÈRE, EST IMPRESSIONNANT À PLUS D’UN TITRE. LES EXPLICATIONS DE L’ARCHITECTE SYLVAIN GIACHINO EN CHARGE DU PROJET DE RÉNOVATION.
TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS ROMAIN BLANCHI
C’est en regardant la complexité de la façade de l’immeuble le Franchet avec ses multifacettes, ses balcons de formes triangulaires, ses fenêtres quadrilatères surmontées d’un triangle et les décrochements de toit que l’on saisit toute l’ampleur du chantier. Les travaux de réhabilitation de la façade et de la rénovation des parties communes ont démarré en 2022 et devraient se terminer fin 2024. Ravis d’avoir remporté l’appel d’offres, le cabinet SG architecte, dirigé par Sylvain Giachino, et ICE ingénieurs se sont investis afin de tirer parti de ce patrimoine et le conserver pour les générations futures.
Après 50 ans d’existence, il était temps pour cette copropriété conçue en béton armé de faire peau neuve. Le Franchet fait partie d’un ensemble d’immeubles appelés « La Daille », à l’entrée de Val d’Isère ; elle regroupe cinq immeubles soit 600 logements, orientés nord sud. Les travaux, réalisés à l’époque par la Cogedim, se sont étendus entre 1968 et 1978. Le programme fut confié aux architectes Jean-Claude Bernard (Grand Prix de Rome en 1960), Robert Locre (qui avait construit le premier hôtel moderne de Val d’Isère le Solaise) et Pierre Chaussade. La forme des toits, conçue pour éviter l’accumulation de neige, reprend le décrochement de la falaise afin de favoriser l’intégration des bâtiments dans le paysage. Ces ensembles sont labellisés « Architecture contemporaine remarquable ».
L’architecte Sylvain Giachino a fait fabriquer un prototype d’un extrait de la façade pour valider la faisabilité technique avec les entreprises et appréhender tous les détails qui allaient être appliqués aux 126 logements de l’immeuble. La copropriété du Franchet, qui finance les travaux, a souhaité rénover thermiquement le bâtiment, repenser à neuf les parties communes, revoir les casiers à ski, remettre aux normes l’électricité, revoir la toiture, l’étanchéité dans un souci de pérenniser le patrimoine, le valoriser et régler certains problèmes dus au vieillissement du bâtiment.
Il n’y a pas eu de création de surfaces supplémentaires qui aurait pu soulager la facture ; les travaux sont financés par les copropriétaires. Pas facile de mettre tout le monde d’accord. « Rénover des copropriétés en station est un exercice vertueux car il y aura de moins en moins de constructions neuves à l’avenir. Les stations de ski les plus luxueuses des Alpes sont toutes arrivées à saturation de leurs mètres carrés disponibles ; les projets vont se faire rares. Notre agence d’architecture s’intéresse donc aux surélévations et aux rénovations car nous pensons avoir une expertise intéressante », s’enthousiasme Sylvain Giachino, architecte.
La plus grande difficulté de ce projet à Val d’Isère ? Intervenir dans une copropriété habitée (tous les logements ne sont pas habités à l’année). Même si les travaux se déroulent pendant la saison estivale, il faut parfois entrer dans les appartements afin de résoudre certains détails.
Redonner un sérieux coup de jeune aux bâtiments est très apprécié par les communes car cela représente l’enjeu de demain. « Il faut rénover le plus intelligemment possible. Quand il existe des possibilités d’extension, il faut s’en servir pour faire levier économique. En montagne, les logements sont en majorité des résidences secondaires. Les propriétaires ont tendance à moins investir dans une résidence secondaire même pour des familles dont l’appartement est déjà payé. Ce sont des projets complexes », reconnait l’architecte qui a réussi à rénover la copropriété sans la dénaturer. Adapter l’architecture d’hier au langage d’aujourd’hui et l’adapter aux défis de demain, de quoi occuper les professionnels du bâtiment pour les 50 prochaines années. 6
Après 50 ans d’existence, il était temps pour cette copropriété conçue en béton armé de faire peau neuve ”
POURQUOI NE PAS ACHETER UNE RÉSIDENCE SECONDAIRE À PLUSIEURS
QUAND ON NE PEUT PAS SE L’OFFRIR SEUL ? CERTAINS S’ASSOCIENT À
DES AMIS POUR ACHETER PLUS GRAND. D’AUTRES SE LANCENT AVEC DES INCONNUS. C’EST LE CONCEPT LANCÉ PAR PRELLO. L’UN DES DEUX
CO-FONDATEURS ET CEO, LUDOVIC DE JOUVANCOURT NOUS EXPLIQUE LE FONCTIONNEMENT.
TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS PRELLO
Devenir propriétaire d’une résidence secondaire est devenu si cher que certains n’hésitent pas à s’associer à des inconnus pour atteindre leur rêve à la montagne. « Nous voulions démocratiser l’accès à la propriété d’une résidence secondaire. Nous avons travaillé un concept qui permet de rassembler entre 2 et 8 personnes pour le même bien. Nous nous occupons de tout : dénicher le bien immobilier, le rénover et le meubler. Puis nous fournissons un calendrier intelligent qui permet aux différents propriétaires de réserver leurs vacances et leur week-end de façon souple et équitable. Nous nous occupons aussi de la conciergerie du bien : ménage, location saisonnière des nuitées non occupées » nous explique Ludovic de Jouvancourt, co-fondateur de Prello en 2021 avec Sébastien Gal. Ils ont levé 15 millions d’euros pour se déployer sur toute la France : dans les stations balnéaires, les stations de ski et à la campagne autour des grandes villes. Ils sont convaincus que le modèle d’achat à plusieurs se développera dans les années à venir.
De quoi séduire des acquéreurs qui ne sont pas à la recherche de rentabilité, mais du plaisir de séjourner à la montagne tout en se sentant chez soi
Un particulier achète entre 1 et 4 parts d’un même bien. Avec une part, il bénéficie de 44 nuitées dont une semaine haute saison garantie.
L’entreprise Prello a fait ses débuts en montagne en vendant les parts d’un T4 de 74 m2 rénové à La Plagne où il fallait débourser 85 000 € pour obtenir une part et devenir propriétaire. Le deuxième projet concerne un appartement neuf de 77 m2 avec 3 chambres à l’Alpe d’Huez (compter 120 000 €/part).
Des projets verront le jour prochainement à Courchevel et Méribel.
Il faudra être prêt à débourser entre 200 000 et 350 000 € la part (entre 2 et 4 chambres).
Les deux entrepreneurs sont sur le point de signer un partenariat avec un promoteur présent dans les Alpes. « Le promoteur voit un intérêt de commercialiser ses biens à ce format car cela apporte une garantie supplémentaire aux municipalités d’avoir moins de lits froids car vous pouvez avoir jusqu’à 8 propriétaires sur un seul bien immobilier. Notre modèle assure un fort taux d’occupation si on compare avec un appartement détenu par un seul propriétaire qui vient une semaine dans l’année », poursuit Ludovic de Jouvancourt.
Au total, chaque bien peut être détenu par 8 personnes maximum qui deviennent actionnaires d’une Société civile immobilière d’attribution (la SCIA est détentrice du bien).
En plus du prix des parts, il faut ajouter le montant de l’abonnement 99 € / mois pour une part qui comprend tous les services de conciergerie (comptabilité de la SCIA, accès au calendrier, arbitrage du calendrier, le concierge qui s’occupe de toute la vie du bien…). L’avantage réside dans le fait de partager les charges à plusieurs, de maximiser le taux d’occupation et de le louer en cas d’inoccupation.
Il faut détenir le bien au minimum 12 mois afin d’éviter les comportements spéculatifs. Chacun est libre de revendre ses parts à l’un des copropriétaires ou à d’autres personnes intéressées.
Les deux associés de Prello ont pour objectif de vendre une cinquantaine de biens dès 2025 dont 20 % à la montagne. Pour l’instant, il est possible d’acheter uniquement des appartements livrés neufs ou rénovés par leur soin. Acheter une part de chalet n’est pas encore prévu.
Ce modèle s’inspire du « timeshare », modèle lancé dans les années 70 où les acquéreurs étaient propriétaires de semaines de vacances, mais pas d’une partie de l’appartement. De quoi séduire des acquéreurs qui ne sont pas à la recherche de rentabilité, mais du plaisir de séjourner à la montagne tout en se sentant chez soi.
Avant de se lancer, il est préférable de se faire conseiller par un spécialiste de l’investissement immobilier. 6
CHAQUE HIVER, ILS TRAVAILLENT AUX REMONTÉES MÉCANIQUES, DANS LES HÔTELS, LES RESTAURANTS, LES MAGASINS DE SPORT… LES SAISONNIERS
AFFLUENT PAR MILLIERS CHAQUE HIVER POUR
FAIRE TOURNER LES STATIONS. LES LOGER DANS DE BONNES CONDITIONS EST UNE PRIORITÉ. À BOURG-
SAINT-MAURICE/LES ARCS ET AIME-LA PLAGNE, ON CONSTRUIT ET ON RÉNOVE DES RÉSIDENCES DÉDIÉES. GROS PLAN SUR LES PROJETS.
TEXTE PATRICIA PARQUET
Parmi les projets à venir à Bourg-Saint-Maurice : le quartier des Alpins, pensé comme « un parc habité » où la végétation prédomine entre les immeubles, va renaître. On trouvera des logements pour les habitants à l’année, du logement social et un accès à la propriété pour ménages modestes via le bail réel solidaire (BRS). Au total, 370 logements seront construits progressivement sur 10 ans.
Pourquoi autant de logements ?
« Avec la baisse démographique, si nous arrivons à stabiliser notre population ce sera bien. Avec les phénomènes de décohabitation que l’on observe, on a besoin de produire 400 logements juste pour garder le même nombre d’habitants. Les gens se mettent moins en couple, vivent chacun de leur côté tandis que d’autres se séparent.
Face à ces phénomènes, nous allons avoir besoin de logements plus nombreux, mais pas plus grands. La plupart des logements seront des T2 et T3 entre 40 et 65 m2 », nous répond Guillaume Desrues, maire de la commune. Le début des travaux est programmé en 2025, avec une première livraison de logements en 2027.
Page de gauche. Le premier projet de la Semilab sera la résidence pour travailleurs saisonniers à Arc 1800 avec 60 logements pouvant accueillir une centaine de personnes ; l’ouverture est prévue en 2026.
Page de droite. Première livraison de logements en 2027, quartier des Alpins, à Bourg-Saint-Maurice.
Chaque hiver, entre 3 300 et 3 500 saisonniers viennent travailler dans la station des Arcs, au-dessus de BourgSaint-Tarentaise, au pied des stations de Tarentaise. Parmi eux des saisonniers-habitants sédentaires et les saisonniers nomades qui viennent pour travailler quelques mois en hiver. Certains sont souvent logés à plusieurs dans la même chambre et pas toujours dans de bonnes conditions.
La commune de Bourg-Saint-Maurice et ses partenaires privés-publics ont décidé de donner un peu d’air au logement des saisonniers. « Nous avons les saisonniers que l’on mérite ! Mieux, ils seront accueillis dans un bel appartement, dans une résidence dédiée et surveillée, moins nous aurons de problèmes annexes en termes de gestion de ces jeunes gens qui viennent travailler et passer du bon temps. Ce qui est important : c’est bien les accueillir », nous explique Guillaume Desrues, maire de Bourg-Saint-Maurice.
UNE RÉSIDENCE AVEC 60 LOGEMENTS À ARC 1800
Une société d’économie mixte immobilière, la Semilab, a été créée en avril dernier : elle réunit 7 actionnaires publics et privés (la commune Bourg-Saint-Maurice majoritaire s’est associée à la Compagnie des Alpes, Savoisienne Habitat, AB Tourisme, Crédit Agricole, Caisse d’Épargne et le Centre Hospitalier de Bourg-Saint-Maurice). Son objectif : construire et gérer des logements pour des saisonniers ou des habitants permanents qui gagnent trop pour être éligibles aux logements sociaux et qui ne gagnent pas assez pour pouvoir se payer un logement en acquisition ou en location dans le parc privé. Le premier chantier de cette SEM sera la résidence pour travailleurs saisonniers à Arc 1800 avec 60 logements pouvant accueillir une centaine de personnes ; l’ouverture est prévue en 2026.
MOINS DE PARKING, PLUS DE LOGEMENTS
Si la SEM construit un bâtiment neuf, c’est qu’il n’y avait pas assez de résidences en vente en un bloc nous assure le maire qui a signé le moratoire sur la construction de nouveaux hébergements touristiques.
« Pour la résidence saisonnière, la SEM se projette dans le cadre de la loi zéro artificialisation des sols car nous allons construire sur un parking existant à la Croisette à Arc 1800. L’idée est de faire un projet vertueux et construire sur des zones déjà artificialisées pour optimiser le foncier », précise Guillaume Desrues.
Sur le plan de l’architecture : un concours a été lancé ; le projet retenu est celui de l’Atelier 419, le plus vertueux et dans l’ADN des Arcs avec des surfaces optimisées. Les saisonniers seront logés dans des studios de 20 m2 et des T1 bis (environ 33 m2) composés de deux chambres avec cuisine et salle de bain communes. La résidence comptera un espace laverie afin d’optimiser les surfaces à l’intérieur.
Concernant les montants des loyers, ils seront en dessous du prix du marché : environ 500 euros pour le studio et 800 euros hors charge pour le T1 bis (prix de base qui évoluera d’ici 2026).
LOGEMENTS PRO
Afin de combler le manque de logements pour saisonniers et leur donner envie de rester toute l’année en devenant pluriactif, 62 appartements ont été préemptés l’an dernier à La Plagne.
Chaque hiver, La Plagne emploie environ 3 000 saisonniers qu’il faut loger. Certains d’entre eux dorment dans des vans, squattent chez des copains qui vivent entassés dans un studio prêté par l’employeur. Le manque de lits pour les saisonniers est évalué entre 150 et 200 sur la Grande Plagne qui comprend Aime-La Plagne, La Plagne-Tarentaise et Champagny.
L’an dernier, la mairie de Plagne-Tarentaise a préempté 62 appartements dans une résidence à Plagne-Soleil soit 112 lits. Ces logements appartenaient à un particulier qui en avait confié la gestion à Odalys qui a souhaité s’en séparer. 40 % des 62 logements sont destinés à du personnel de la collectivité : aux gendarmes, au personnel de la piste de bob… et au gardien. En bon état, les logements ont été adaptés afin d’accueillir dès l’hiver dernier des saisonniers.
« Les stations ont du mal à attirer les saisonniers compétents, qualifiés et assez sérieux pour tenir la saison. Les stations qui arrivent à les faire venir sont celles dont les employeurs proposent des logements. Pour nous, ce doit être le problème de l’employeur et pas du saisonnier », nous précise Franck Capuçon, chargé de mission habitat au Syndicat intercommunal de La Grande Plagne.
Sur les 25 dernières années, huit résidences ont été construites et dédiées uniquement à l’hébergement des saisonniers, réparties sur les différents sites de La Plagne.
À l’avenir. L’objectif des communes est aussi de développer la pluriactivité afin de permettre aux saisonniers qui se sentent bien dans la station de travailler l’hiver et de rester travailler le reste de l’année, dans le bâtiment par exemple. Cela permettrait aussi de lutter contre la baisse démographique. 6
MARCHÉ & TENDANCES FISCALITÉ
LA LOI DE FINANCE 2024 A DURCI LA TAXATION DES REVENUS DES LOCATIONS MEUBLÉES DE TOURISME. CERTAINS LOUEURS POURRONT NÉANMOINS Y ÉCHAPPER. EXPLICATIONS.
TEXTE CATHERINE FOULSHAM
La crise du logement actuelle a conduit les pouvoirs publics à s’intéresser de près à la fiscalité des meublés de tourisme. Dans leur collimateur, les locations saisonnières et les locations meublées de courte durée c’est-à-dire les villas, appartements ou studios meublés à l'usage exclusif du locataire destinés à être loués à la journée, à la semaine ou au mois, à une clientèle de passage*. Jusqu’à présent, ces biens bénéficiaient d’un régime fiscal spécifique et attractif - la « niche fiscale Airbnb » -, que la loi de Finances 2024 a décidé de raboter.
Les revenus issus de la locations de ces meublées sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie Bénéfices industriels et commerciaux (BIC). En fonction du montant des revenus annuels déclarés, le propriétaire bailleur relève du régime réel d’imposition (qui tient compte des frais réellement dépensés avant la taxation des revenus) ou du régime micro-BIC (régime simplifié permettant de déduire un forfait représentatif des frais et charges avant imposition) qui distingue les meublés de tourisme classés et les non classés.
Jusque-là, un loueur de meublés de tourisme classés bénéficie d’un abatte-
ment de 71% sur ses revenus, à condition d’avoir réalisé un chiffre d’affaires inférieur à 188 700 euros en année N-2. Le loueur de meublés de tourisme non classés bénéficie quant à lui d’un abattement de 50% sur ses revenus, à condition de réaliser un chiffre d’affaires inférieur à 77 700 euros.
La proposition de loi qui entend favoriser le logement permanent, change les règles du jeu pour les meublés de tourisme non classés en abaissant la limite du régime micro-BIC à 23 000 euros (contre 77 700 euros précédemment) et en ramenant l’abattement à 30% (contre 50% précédemment).
Pour les meublés de tourisme classés, les 71% d’abattement sont maintenus pour les revenus 2023 déclarés en 2024. Mieux, certains loueurs pourraient même bénéficier d’un abattement supplémentaire de 21% sous certaines conditions. Une largesse qui sera à coup sûr rectifiée dans le texte de la loi de finance 2025.
La question aujourd’hui est de savoir quand interviendront ces changements. En effet, la loi de finances 2024 qui devait s’appliquer à la déclaration des revenus 2023 a connu quelques rebondissements laissant la possibilité aux contribuables d’appliquer l’ancien régime. 6
En zone détendue ou montagneuse
* Les chambres d'hôtes sont exclues de cette catégorie. (Illustration–Infographie–Source :jedeclaremonmeuble.com)
Les hôtels représentent parmi les lits professionnels, c’est-à-dire hôtels, résidences de tourisme, clubs & villages vacances, agences immobilières et campings
• 12% en montagne
• 10 % dans les stations de charme
• 15 % dans les grands domaines
• 13 % dans les Alpes du Nord
• 9 % dans les Alpes du Sud et les Pyrénées
Source : G2A Consulting
qui occupent la 2e place du top 5 mondial des journées skieurs après les États-Unis, compte 939 hôtels.
Source Observatoire Savoie Mont Blanc 2024
les hôtels haut de gamme représentent 30% des lits et en montagne 36%.
on compte 710 hôtels classés dont :
• 36% haut de gamme
• 40% en moyen de gamme
• 22% en entrée de gamme
• 2 % des lits sont en 1 étoile, 21 % en 2 étoiles, 40% en 3 étoiles, 27 % en 4 étoiles et 10% en 5 étoiles.
• Le segment le plus dynamique est celui des 4 et 5 étoiles.
• Courchevel compte 5 hôtels de luxe classés Palace et Megève 1, sachant qu’il y en a 31 en France.
• 10 stations rassemblent 49 % de la capacité hôtelière des Alpes : Courchevel, Chamonix, Megève, Morzine, Val d’Isère, Val Thorens, Serre Chevalier, Tignes, Méribel et Les 2 Alpes.
• La Savoie et la Haute-Savoie rassemblent 76% des lits hôteliers et 90% du haut de gamme (4 et 5 étoiles) et les Hautes-Alpes 10,6%
Source : Atout France 2021 (attente chiffres réactualisés)
DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES, ET PARTICULIÈREMENT POST-COVID, LA TENDANCE DANS L’HÔTELLERIE DE MONTAGE EST À LA MONTÉE EN GAMME DES 4 ET 5 ÉTOILES MAIS AUSSI À LA PROFUSION DE PALACES, ESSENTIELLEMENT DANS LES ALPES DU NORD. POURTANT, UNE HÔTELLERIE 3* D’UN GENRE NOUVEAU, COSY, CONVIVIALE ET ACCESSIBLE, ÉGRÈNE DÉSORMAIS LES STATIONS VIP COMME FAMILIALES, AVEC OU SANS NEIGE. UNE CHANCE POUR LES AMOUREUX DE LA MONTAGNE ET LES « PETITS » HÔTELIERS.
Nous avons eu la certitude, post-covid, que le tourisme de proximité s’installait pour durer et que l’hôtellerie de montagne allait tirer son épingle du jeu y compris en été », explique Yariv Abehsera, fondateur de Moho Hospitality dont le groupe est spécialisé dans la gestion, le consulting et le développement hôtelier. Celui-ci possède d’ailleurs deux établissements pile sur le tracé mythique du Tour de France, à l’Alpe d’Huez et à Saint-François-Longchamp en Savoie. « Il n’y a pas seulement des gens ultra fortunés qui vont à la montagne. Il y a aussi la place pour créer de bons 3 étoiles », poursuit-il. D’où son intérêt pour revisiter avec contemporanéité et épure des établissements familiaux, idéalement de 30 à 50 chambres, dans une veine authentique et surtout pas ostentatoire.
À l’image des Friendly Hotels, groupe créé par Eric Belluardo et Laurent Chelle. « Nous souhaitions retrouver certains fondamentaux de l’hôtellerie de montagne ; notamment cette proximité avec des clients désireux de venir profiter d’un environnement fort et de belles activités, ainsi que de la qualité et un vrai savoir-faire hôtelier », explique ce dernier. Une mue amorcée il y a quelques années par l’hôtellerie urbaine, avec le succès non démenti des Mama Shelter, Mob Hotel et autres citizenM, qui a fait de ces hôtels à la déco branchée et décalée de véritables lieux de vie et de rencontres. Une tendance en vogue sur les cimes, d’abord avec les « hostels », ces auberges de jeunesse revisitées dans un style fun et décomplexé telles que le HO36 ou le 1861 Châtel Hostel, puis les hôtels Rocky Pop du groupe Assas. Et plus récemment La Cachette aux Arcs et le Totem à Flaine, propriétés de Friendly Hotels. « Une hôtellerie proche de ses clients est le meilleur moyen d’ouvrir une destination et un domaine de montagne », explique Laurent Chelle qui connaît parfaitement le terrain pour y travailler depuis de nombreuses années. « On est sorti je pense du bling-bling. Les clients attendent aujourd’hui un vrai service comme des conseils sur la destination, des tips, mais aussi un engagement responsable de la part de l’hôtelier. Les clients ne vous choisiront pas pour ça, mais c’est un prérequis. Si vous n’agissez pas dans ces domaines, ils ne viendront pas chez vous ». On pense évidemment à l’architecture et aux rénovations, au choix des énergies et matériaux, mais également aux avantages pour le personnel et bien sûr de ce que l’on trouve dans l’assiette. Car ces hôtels ne sauraient être de vrais lieux de vie sans avoir leur restaurant, sachant que les bonnes adresses placent toujours le petit-déjeuner au rang d’institution avec leur cortège de gourmandises locales. Quand elles n’ont pas leurs espaces bien-être, l’eau et les spas étant désormais incontournables en altitude, mais aussi une foule de jeux : ping pong, bornes Arcade, photobooth, terrain de pétanque…
Quant aux terrains à proprement parler, ils sont hautement convoités dans toutes les stations de haute altitude, c’est-à-dire notamment dans les Alpes du Nord, et intouchables dans les stations chic de Megève, Courchevel et Val d’Isère. Sur le front, des investisseurs fortunés, pour la plupart étrangers, qui comptent de plus en plus de gros groupes qui souhaitent diversifier leurs activités, et des hôteliers locaux, en général à la tête de 4-5 étoiles, qui résistent. Une donne différente pour les établissements de 3 étoiles et moins : « L’hôtellerie est une très bonne réponse à tous les enjeux que l’on rencontre en montagne », conclut Laurent Chelle : petites distances favorisées par le tourisme de proximité, national et européen, petits prix… Un secteur qui, s’il n’est complètement refuge, symbolise bien cet attachement à un tourisme durable, ancré dans son territoire. 6
• 6 nouveaux bénéficiaires du Fonds “Montagnes Durables”. • 84 •
• Les hôtels deviennent éligibles au label bas carbone BBCA • 86 • pour la construction neuve, la rénovation et l’exploitation.
• Révision du DPE pour les logements de moins de 40 m2 • 86 •
• Pascale Boyer, Présidente de l’ANEM et • 88 v• députée des Hautes-Alpes, répond à nos questions.
• Quelques études de cas • 92 •
• Pompe à chaleur, est-ce efficace en montagne ?
• Sun Style, le panneau solaire labellisé pour un fonctionnement au-dessus de 900 mètres.
• Quelle puissance Led par m2 ?
• La domotique au service de vos énonomies d’énergie ?
• VMC… ou quand le bon renouvellement d’air permet de faire des économies.
• Bien choisir ses équipements domestiques.
• 98 •
• 100 •
Ce programme apporte une aide supplémentaire aux acteurs privés et publics de l’hébergement de montagne, qui ne disposent pas forcément de l’expertise nécessaire ou des ressources suffisantes pour mener à bien la rénovation énergétique des infrastructures existantes, par le biais de programmes de formation et de donations. Pour cette seconde édition, près de 50 000 euros seront remis prochainement à six hébergements touristiques de montagne. Sélectionnés par un comité, composé de membres d’Essentiem, de représentants de la communauté d’hôtes Airbnb et d’acteurs locaux du tourisme, les bénéficiaires du fonds recevront chacun un don pouvant aller jusqu’à 10 000 euros. Et les nominés sont : le Refuge du Viso à Abriès-Ristolas, Hautes-Alpes ; le Château d’Alleret à SaintPrivat-du-Dragon, Haute-Loire ; le Domaine Fréchet au Reposoir, Haute-Savoie ; la Verrerie du Bourrasset à Sougraigne, Aude ; la Maison de la Nature à Aulon, Hautes-Pyrénées ; et le Le Pré-Fleuri à SaintGervais-les-Bains, Haute Savoie (74). 6
Le refuge du Viso, au coeur d'un cirque d'alpages…
Les hôtels deviennent éligibles au label bas carbone BBCA pour la construction neuve, la rénovation et l’exploitation
L’Albert 1er à Chamonix, l’un des deux seuls hôtels en montagne à avoir obtenu le label Clef Verte, une autre distinction éco-responsable, reposant elle sur plus de 60 critères.
Une soixantaine d’opérations hôtelières diversifiées (entre 1.000 et 40.000 m2 – Haussmannien / avant 2000 / après 2010) ont été étudiées pour identifier les caractéristiques spécifiques des émissions carbones d’un hôtel, les bonnes pratiques à développer pour les réduire et déterminer le cap de l’exigence bas carbone permettant l’obtention du label BBCA et la mise en lumière des hôtels bas carbone exemplaires. Le label BBCA pour les hôtels c’est :
• Trois méthodes disponibles pour la construction neuve, la rénovation ou l’exploitation ;
• Une mesure de l’empreinte carbone du bâtiment sur tout son cycle de vie (constructionexploitation-fin de vie) ;
• Pour toutes les catégories d’hôtels (étoiles) ;
• La valorisation des bonnes pratiques bas carbone au travers de plafonds d’émissions dédiés aux hôtels (Limiter les énergies fossiles, Favoriser les matériaux bas-carbone, Intensifier les usages, Densifier l’occupation de l’espace…) ;
• La prise en compte de la présence d’équipements particuliers de type piscine et spa ;
• Un critère de pilotage de la performance carbone défini à la chambre, le standard du secteur. 6
Révision du DPE pour les logements de moins de 40 m 2
33 m2 à La Clusaz par l’architecte Lola Lagier qui partage ici son approche des espaces restreints.
L’allègement annoncé début 2024 après un travail de lanceur d’alertes de la part d’Atout France permet de tenir compte des spécificités de ces logements dits de petite surface (moins de 40m2), notamment en termes de consommation d’eau chaude, qui pèse sur le classement. Selon le ministère du logement de l’époque, cela devrait permettre que 140 000 logements sortent de la catégorie des passoires énergétiques (étiquetés F ou G).
Un simulateur de l’ADEME (agence de la transition écologique) est en ligne pour recalculer l’étiquette DPE de son logement. Il suffit de saisir son numéro de DPE pour en obtenir un nouveau, téléchargeable depuis le 1er juillet dernier. Ce nouveau calcul permettra de disposer d’une attestation de modification de l’étiquette initiale du DPE, qui aura valeur légale seulement à compter de cette date. 6
RENCONTRE
D’après la FNAIM, en stations, 31% des logements sont considérés comme des passoires énergétiques
EN MONTAGNE, PRÈS D'UN LOGEMENT SUR DEUX
EST UNE “PASSOIRE THERMIQUE”. LEUR RÉNOVATION
EST UN VÉRITABLE DÉFI POUR LES STATIONS DE SKI
QUI DOIVENT ACCOMPAGNER LES PROPRIÉTAIRES SI
ELLES NE VEULENT PAS PERDRE EN ATTRACTIVITÉ.
LE POINT AVEC PASCALE BOYER, PRESIDENTE DE L’ASSOCIATION NATIONALE DES ELUS DE MONTAGNE (ANEM).
PROPOS RECUEILLIS PAR CATHERINE FOULSHAM
Les propriétaires de cette maison de vacances située dans la vallée ensoleillée du Simmental, en Suisse, ont choisi d’installer un toit solaire SunStyle lorsqu’il a fallu remplacer leur toiture en 2010. Sélectionné pour son esthétique attrayante, le toit solaire couvre 125 m2 et produit environ 15 000 kWh d’électricité par an. Les tuiles solaires préservent l’aspect traditionnel de l’architecture de la région, caractérisée par les magnifiques boiseries de la maison. Les tuiles solaires, qui ressemblent visuellement aux tuiles d’ardoise classiques répandues dans la région, s’intègrent parfaitement au paysage du bâtiment pour une très belle finition.
Presidente de l’association nationale des elus de montagne (ANEM).
Quelle est la part de passoires thermiques en zones montagneuses ?
La part des logements énergivores est très importante en montagne. D’après la FNAIM, en stations, 31% des logements sont considérés comme des passoires énergétiques, c’est-à-dire qu’ils affichent un DPE F ou G, contre 19,5 % au niveau national. Ce chiffre monte à 66% si on intègre ceux qui sont classés E, contre 42% au niveau national.
Pourquoi autant de logements énergivores en stations ?
Parce que la méthode utilisée pour le calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) pénalise les petites surfaces fortement occupées. Ce qui est le cas de la majorité des meublés touristiques en montagne. De plus, le parc immobilier a été construit pour l’essentiel dans les années 1970, époque à laquelle le mix énergétique des bâtiments - peu isolés - s’appuyait davantage sur les énergies fossiles, venant encore largement pénaliser leur DPE. Enfin, les conditions climatiques plus rudes en montagne entraînent des périodes de chauffe plus longues et plus fortes, spécificité insuffisamment prise en compte dans l’adaptation du seuil de l’étiquette pour les zones climatiques « défavorables ».
Quelles pourraient être les répercussions du déploiement du DPE aux meublés de tourisme ?
Le risque, bien réel, est de voir des logements sortir du marché. Atout France a estimé que ces obligations pourraient sortir du parc marchand 25% des lits des Alpes du Nord ; 16% de ceux des Alpes du Sud et 18% de ceux des Pyrénées. Avec des conséquences économiques extrêmement importantes pour l’équilibre économique des territoires de montagne : diminution de la fréquentation touristique et du nombre de nuitées d’environ 25% en hiver et 10% en été ; baisse des revenus liés au tourisme qui pourrait atteindre - 2,25 milliards d’euros. Enfin, la sortie du parc signifie moins de capacité d’accueil de qualité pour les touristes mais aussi moins de capacité d’hébergement pour les habitants et donc une baisse de l’attractivité des territoires de montagne.
Les logements les plus mal classés seront interdits à la location dès 2025, les délais vous semblent-ils raisonnables ?
L’ANEM a très vite alerté le gouvernement et les pouvoirs publics sur le fait que ces délais ne nous semblaient objectivement pas tenables. Au vu des volumes concernés par la rénovation énergétique, se pose en effet la question de la capacité du marché à les absorber, d’autant plus si les obligations sont étendues aux meublés de tourisme en 2034. Il y a aussi la difficulté liée à la durée des projets dans les copropriétés : entre l’identification du besoin et la livraison d’un chantier, il s’écoule souvent des années tant les temps de décision et les processus de validation au sein des copropriétés sont longs. Sur ce point, la loi relative à l’accélération et à la simplification de la rénovation de l’habitat dégradé et des grandes opérations d’aménagement a introduit des assouplissements pour faciliter les travaux de copropriété.
Encore faut-il que les copropriétaires arrivent à mobiliser les moyens nécessaires… La question du financement est effectivement cruciale avec un reste à charge pour le particulier souvent trop élevé pour enclencher les décisions d’investissement nécessaires. Aujourd’hui, le dispositif MaPrimRenov’ est doté de 4 milliards d’euros par an alors que, selon la Fnaim, il en faudrait 48 rien que pour financer la rénovation des résidences principales. Et si les propriétaires ne sont pas en mesure de financer la rénovation de leur bien, il risque de sortir du parc avec les conséquences évoquées ci-dessus.
Comment convaincre et accompagner les petits copropriétaires qui doivent investir des sommes considérables dans ces rénovations ?
L’Anem considère qu’il faut avant tout poursuivre le travail qui a été initié pour corriger les « complexités » et biais du diagnostic de performances énergétiques des logements situés en montagne. En ce qui concerne le financement, nous préconisons de renforcer les aides ciblées vers les résidences principales. Concernant les meublés de tourisme qui ne sont pas éligibles à MaPrimRenov’ et ne peuvent pas bénéficier d’aides directes, l’Anem demande le maintien d’une fiscalité attractive pour laisser les moyens aux propriétaires de rénover sans ponctionner le budget de l’État. En incitant par exemple les loueurs de meublés de tourisme à faire classer leur bien pour qu’ils puissent bénéficier d’une défiscalisation de 71% sur les loyers perçus, mais également pour avoir une traçabilité sur tout ce qui peut être loué. Si l’on rabote ou supprime cet avantage fiscal, cela va être compliqué de rendre attractif l’idée de rénovation énergétique.
La nouvelle loi Zéro artificialisation nette qui impose, dès 2050, d’utiliser exclusivement le foncier déjà urbanisé ne vient-elle pas ajouter de la complexité à la complexité ? Il est essentiel d’agir en faveur de la préservation des espaces naturels et de la biodiversité. Cela fait 40 ans que les maires de montagne, à l’origine de la loi montagne de 1985, participent à cette préservation du territoire. Leur principale préoccupation c’est de loger leurs habitants puis les saisonniers et enfin les touristes dans un contexte de réchauffement climatique, de vieillissement du bâti, de raréfaction du foncier, de tension sur les prix de l’immobilier et d’évolution des attentes de la population et des touristes. Depuis deux ans, nous travaillons sur ces questions avec les ministres concernés. Aujourd’hui nous demandons simplement d’avoir des objectifs clairs, fixes et réalistes. Et que l’on nous donne les moyens de les atteindre.
Avez-vous le sentiment d’avoir été écoutés ?
Nous avons été écoutés oui, mais pas entendus. 6
Avec les nouvelles obligations, 25% des lits des Alpes du Nord ; 16% de ceux des Alpes du Sud et 18% de ceux des Pyrénées pourraient sortir du parc marchand ” “
33 destinations au cœur des Alpes 33 destinations in the heart of the Alps
34 résidences hôtelières classées 4 et 5* 34 hotel residences rated 4 and 5 stars
29 spas Ô des Cimes et centres de bien-être
50 chalets individuels avec services hôteliers
50 individual chalets with hotel services
LE PARC IMMOBILIER EN STATION EST IMPORTANT ET VÉTUSTE
POUR UNE GRANDE PARTIE. LES RÉNOVATIONS DE LOGEMENTS
VONT S’ACCÉLÉRER D’AUTANT PLUS QUE LES TERRAINS À BÂTIR
DEVIENNENT RARES. NOUS AVONS CHOISI DE VOUS PRÉSENTER
TROIS EXEMPLES DE RÉNOVATIONS LOURDES : UNE MAISON OÙ
TOUT ÉTAIT PRATIQUEMENT À REPENSER, UNE SURÉLÉVATION
D’UNE MAISON DE VILLAGE ET LA RÉHABILITATION D’UN HÔTEL EN APPARTEMENTS. MALGRÉ LES CONTRAINTES, COMMENT
RÉNOVER AVEC BON SENS ET DANS LE RESPECT DE L’EXISTANT ?
PAR PATRICIA PARQUET
AVANT : UNE MAISON LAISSÉE À L’ABANDON
La maison est bâtie à Chamonix à la fin des années 60. Longtemps abandonnée, elle est rachetée par une famille lyonnaise afin d’en faire une résidence secondaire. Pour lui donner une nouvelle vie, les propriétaires font appel à l’entreprise Grosset-Janin, connue pour ses chalets, en Haute-Savoie.
Rénover nécessite d’avoir du bon sens, d’éviter le gaspillage et de détruire inutilement
Maxime Grosset-Janin
APRÈS : S’ADAPTER À L’EXISTANT
Les contraintes. Le Plan local d’urbanisme (PLU) imposait de conserver trois façades de la maison sur les quatre.
La principale difficulté. Partir d’un bâtiment existant très dégradé. Les solutions. « C’est une rénovation particulièrement lourde ayant nécessité plusieurs études techniques, réalisées par notre bureau d’études. Nous avons presque tout refait », résume Maxime Grosset-Janin, directeur commercial, fier de cette rénovation digne d’une construction neuve.
Le projet a consisté à réaliser des modifications structurelles et à réaménager radicalement les espaces intérieurs. La toiture est entièrement refaite (isolation, étanchéité, couverture en bac acier). La façade est recouverte d’un bardage neuf en mélèze étuvé brossé. Des pierres de pays servent à habiller le soubassement. Le chalet est complètement isolé par l’extérieur. De nouvelles ouvertures sont créées afin de faire entrer la lumière et offrir la vue sur le paysage grandiose. Un outeau, surélévation d’une moitié de pan de toiture, est créé afin de gagner en hauteur de plafond et créer une chambre supplémentaire. À l’intérieur de la maison, les espaces sont agrandis après avoir scié certains murs de refend (mur porteur servant de séparation).
Ce qui est conservé. La vétusté importante du bâtiment a nécessité de le mettre pratiquement à nu et de ne conserver que les murs et les dalles béton. Quelques pannes, chevrons en bois en bon état sont nettoyés, sablés et réutilisés. « En rénovation, nous essayons toujours de conserver ce qui peut l’être pour des raisons de coûts, mais aussi pour éviter le gaspillage inutile de matière. Rénover nécessite d’avoir du bon sens et d’éviter de détruire inutilement », explique Maxime Grosset-Janin, directeur commercial. Se chauffer. C’est désormais une pompe à chaleur qui assure le chauffage, avec plancher chauffant hydraulique.
Durée des travaux. 12 mois.
• Permis de construire ou déclaration préalable de travaux ?
L’entreprise n’a pas eu recours à un architecte pour déposer un permis, car la surface au sol n’a pas été augmentée. Une déclaration préalable de travaux a été suffisante.
• Comment éviter les mauvaises surprises ? « Nos experts en technique interviennent tout de suite afin d’éviter les mauvaises surprises lors d’une démolition, d’une reprise de structure car ce sont des sujets qui peuvent être handicapants sur un budget et un planning. En allant sur place, avec nos responsables productions, notre responsable atelier charpente, notre responsable travaux, nous avons les réponses aux problématiques qui se seraient posées à la phase démolition. C’est stressant pour les clients de signer un prix et de ne pas savoir ce qui va se passer », souligne Maxime Grosset-Janin.
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TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS VERTICAL FLOW / FLORENT PEDRINI
Pour ce projet d’extension et de surélévation d’une ancienne ferme dans les Hautes-Alpes, les propriétaires font appel aux Chalets Bayrou qui se sont spécialisés dans la rénovation voilà 10 ans. L’entreprise est intervenue en qualité d’entreprise générale afin de tout orchestrer. Voici les points forts de la transformation.
AVANT. Cette ferme de village est implantée à Puy-Saint-Vincent, dans les Hautes-Alpes. Construite sur plusieurs niveaux, elle possède une partie basse maçonnée et une partie haute en bois servant à abriter la grange. Afin de permettre au tracteur de rentrer le foin, un plan incliné large était prévu.
CONTRAINTES. Le projet se situe dans une zone classée, soumise aux bâtiments de France (hauteur, matériaux… à respecter). En rénovation, il existe d’importantes contraintes dont les propriétaires ne soupçonnent pas toujours : elles sont liées au plan local d’urbanisme et à la rénovation du bâtiment selon son état et sa qualité d’origine. « Nous sommes malheureusement souvent obligés de détruire une partie du bâtiment et reconstruire pour partir sur des murs sains », précise Anne Bayrou, co-gérante des Chalets Bayrou.
Pour tout projet de rénovation complète avec surélévation ayant nécessité d’agrandir la surface du bâtiment, l’intervention d’un architecte reste obligatoire. L’architecte Violetta Vassileva de l’agence ADVP, en charge du projet, a inscrit le bâtiment dans le paysage et donne à lire l’évolution de ce bâtiment sur certaines façades où cohabitent l’ancien et la nouvelle intervention.
La maison a fait l’objet d’une extension et d’une surélévation. Il a été nécessaire de creuser en sous-sol pour gagner en surface et s’appuyer sur les niveaux inférieurs, avec les murs en pierre de pays, pour recréer la partie supérieure en ossature bois sur pignon. Les artisans de l’entreprise Bayrou ont retravaillé la charpente, la structure et la maçonnerie. L’existant conservé est renforcé. Les pièces de bois de l’ancienne charpente sont triées, nettoyées, retaillées et réutilisées pour de l’aménagement intérieur (porte d’entrée, table, banc). Au niveau inférieur, les murs en pierre de pays restent en place. Par-dessus, une nouvelle ossature bois sur pignon, avec une charpente et une nouvelle toiture en bardeaux de mélèze sont créées. La surélévation abrite désormais les nouvelles chambres. L’esprit originel de la ferme est conservé : l’entrée correspond à l’endroit où le tracteur montait déposer le foin dans la grange.
« En rénovation, il s’agit du dépôt de permis avec l’obtention des autorisations de créer par exemple des "chiens assis", des ouvertures. Trouver un compromis entre ce que veut le client et ce qui est autorisé au PLU surtout dans des villages » souligne Anne Bayrou, codirigeante des Chalets Bayrou. Son conseil : « Ne pas bâcler le temps d’études et d’élaboration du permis car après cela représente un fabuleux gain de temps ».
POURQUOI PASSER PAR UNE ENTREPRISE GÉNÉRALE ?
Sur ce projet, le constructeur Bayrou intervient en qualité d’entreprise générale. L’avantage ? Il se charge de réaliser et coordonner l’ensemble des travaux de la rénovation et assure la livraison, selon le prix et le délai définis dans le contrat. « En rénovation, les travaux sont tellement lourds qu’un vrai accompagnement technique est nécessaire. Il faut reconnecter le bâtiment au paysage existant. Cela demande un vrai savoir-faire », poursuit Anne Bayrou.
Isolation en laine de bois. Chauffage : pompe à chaleur, avec chauffage au sol. Du double vitrage partout. Charpente en mélèze. Structure métallique pour éviter les poteaux.
Durée des travaux : 18 mois avec études.
Prix. En moyenne, le prix de la rénovation s’élève environ à 3 000 / 3 500 € / m2 (donné à titre indicatif).
Ancien directeur général de l’agence Gsi immobilier, Gabriel Mingeon, 56 ans, s’est lancé dans le conseil et l’accompagnement de projets de rénovations immobilières. Avec son associé Christophe Bauvey, ils viennent de redonner vie à un vieil hôtel de Champagny-le-Haut, en Savoie. Baptisé la Maison Py, le bâtiment est réhabilité en six logements.
AVANT. L’ancienne bâtisse abritait autrefois l’hôtel des Gorges qui a fonctionné jusqu’en 1970. L’établissement fut construit en 1860 et exploité avec l’arrivée des premiers alpinistes et le tourisme thermal. Il se situe dans un vallon à 1 475 mètres, porte d’entrée du Parc national de la Vanoise. C’est un site protégé et inscrit au titre de la loi de 1930 sur les sites et monuments naturels de France pour les paysages et l’architecture préservée de ses villages.
Le projet de transformation a donc été soumis à l’avis de l’architecte des Bâtiments de France qui a validé entre autres le traitement des façades, le choix des matériaux, les proportions des ouvertures.
APRÈS. Le volume initial de l’hôtel est conservé ainsi que les murs extérieurs.
Le vieil hôtel est transformé en six appartements allant du T2 au T5 duplex. Ainsi est née la Maison Py, qui porte le nom de la cascade de Champagnyle-Haut. « L’idée a été de conserver au maximum les anciennes trames d’ouverture existantes ou les reproportionner afin de retrouver les rythmes en façade de l’ancien hôtel. Les balcons sont reconstitués dans la tradition locale. Ce qui est typique : ce traitement de la façade en enduit, avec les encadrements peints, les volets persiennes et les garde-corps en ferronnerie. Nous avons cherché à reproduire ce que l’on retrouve dans ce vallon et ce qui existait à l’époque, revisité de manière contemporaine afin de garder l’esprit de la maison », explique l’architecte Perrine Aufrère, en charge du projet. 6
La Maison Py (qui porte le nom de la cascade de Champagny-le-Haut) était autrefois l’ancien hôtel des Gorges. Elle abrite désormais six appartements flambant neufs qui seront livrés fin 2024.
Nous avons demandé à Gabriel Mingeon pourquoi, après une belle carrière dans l’immobilier, se lance-t-il dans la rénovation ? « Il existe peu d'interlocuteurs sur ce marché. Un maçon, un plaquiste, un peintre, un syndic, un juriste… vous en trouverez. Mais quelqu’un qui est l’interlocuteur de tous les métiers et qui vient dénouer cette corde à nœuds qu’est la rénovation, cela n’existe pas forcément. Les syndics n’ont pas le temps de se consacrer à ce genre de dossier. Ils préfèrent qu’un tiers extérieur intervienne en tant que consultant et expert. Être un interlocuteur privilégié m’intéresse », souligne Gabriel Mingeon qui cumule l’expérience, l’expertise immobilière sous tous ces aspects, sans oublier la passion de la montagne.
Né à Bourg-Saint-Maurice, il connait la vallée de la Tarentaise comme sa poche. Il ne travaille pas pour les particuliers qui veulent rénover et vendre leur appartement. Il intervient seulement sur des volumes importants de rénovation, de surélévation, de vente à la découpe de certains produits, de vente d’hôtels... Et les bâtiments à réhabiliter de types maisons de vacances, bâtiments de collectivités, anciens cinémas, vieux hôtels… ne manquent pas.
POMPES À CHALEUR, VMC, DOMOTIQUE, PANNEAUX
SOLAIRES… LES ÉQUIPEMENTS PERMETTANT DE RÉALISER DES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE SE MULTIPLIENT. LE POINT SUR LES SYSTÈMES LES PLUS EFFICACES
POUR UN LOGEMENT SITUÉ EN ALTITUDE.
Idéale pour remplacer un chauffage au fuel ou à gaz, la pompe à chaleur (PAC) permet de réaliser des économies d’énergie tout en améliorant les performances énergétiques de son logement. Si une pompe classique est capable de fournir eau chaude et chauffage même quand la température extérieure affiche -10°C, pour les logements situés en montagne il est conseillé d’opter pour un modèle haute température fonctionnant jusqu’à -28°C. Son installation, qui nécessite peu de travaux, est en revanche soumise à de nombreuses normes. Il faudra ainsi tenir compte du niveau sonore qu’elle génère et l’installer loin de vos portes et fenêtres (et de celles de vos voisins). Il est également conseillé de protéger votre pompe de la neige, du vent et de la pluie en l’installant de préférence dans un local semi-ouvert. Budget : de 10 000 à 20 000 € selon la puissance.
Aides : les PAC sont éligibles aux aides MaPrimeRénov’, à l’Eco-prêt à taux zéro et aux Certificats d’économie d’énergie (prime Coup de pouce chauffage).
Malgré les défis que représentent la neige et les basses températures, l’efficacité des panneaux solaires est prouvée en montagne où l’intensité du rayonnement est plus importante qu’en plaine. Reste que question esthétique, les panneaux standard montés en rack ne sont pas un modèle d’intégration dans le paysage. L’alternative ? Les tuiles solaires SunStyle qui permettent de générer de l’énergie solaire tout en conservant l’aspect traditionnel des toits en ardoise des régions alpines. Là où des panneaux solaires viennent se poser sur un toit existant, ces tuiles solaires composent le toit comme des tuiles classiques. Idéales pour les nouvelles constructions ou les propriétés nécessitant une réfection de toiture, elles sont posées en losange offrant une meilleure stabilité et étanchéité, supportant des charges de pression élevées et grâce à l’absence de cadre permettent à la neige de mieux glisser. Une solution de surcroit labélisée pour un fonctionnement au-delà de 900 mètres d’altitude.
Budget : Comptez entre 9 000 et 13 000 € pour une installation de 3 kWc et entre 16 000 et 19 000 € pour 6kWc.
Aides : Lorsque l’installation a pour but d’atteindre une autoconsommation, vous pouvez bénéficier de la prime à l’autoconsommation photovoltaïque (510 €/kWc pour une installation jusqu’à 3 kWc et 380 €/kWc jusqu’à 9 kWc).
Dans le cadre d’une construction, l’investissement peut être intégré au prêt. Enfin, certains fournisseurs d’électricité et régions proposent des incitations financières.
Pour réduire la facture de chauffage, rien de plus efficace qu’un système de ventilation mécanique qui aspire l’air intérieur « vicié » pour le rejeter à l’extérieur. Meilleure est l’isolation de votre chalet ou appartement, plus il va falloir ventiler sous peine de stocker l’humidité.
Vous pouvez opter pour un système simple flux auto-gérable, une solution très abordable à l’efficacité relative (10% d’économies) ou la VMC simple flux hygroréglable, équipée de capteurs d’humidité qui permet d’espérer une économie moyenne de 15% sur la facture. Plus efficaces, les VMC double flux suppriment les entrées d’air externe réduisant de fait les déperditions et laissent espérer jusqu’à 25% d’économies (15% si on prend en considération la consommation d’électricité). Enfin, la nouvelle génération de ventilation positive hygroréglable (VHP), particulièrement recommandée pour lutter contre les problèmes d’humidité et de mauvaises odeurs, promet jusqu’à 75% sur la facture !
Budget : entre 4 000 € et 6 000 € pour une VHP.
Aides : seules les VMC double-flux sont éligibles à MaPrimeRenov’ et à la Prime Effy. L’installation d’une VHP peut toutefois bénéficier d’une TVA à taux réduit et d’un Éco-PTZ.
Programmateur de chauffage, éclairage automatique, motorisation du portail, volets roulants, alarme… Grâce à une simple télécommande ou application, la domotique permet de réduire vos factures jusqu’à 10%, tout en gagnant en confort au quotidien.
Ainsi, l’installation d’un détecteur de présence, permet à l’éclairage de se déclencher uniquement quand il y a quelqu’un dans la pièce et aux appareils laissés en veille de s’éteindre automatiquement. En matière de chauffage, des capteurs ou des sondes de température permettent de réguler la chaleur de manière optimale. La domotique permet aussi de simuler une présence en ouvrant les volets le matin et en les fermant le soir ou en allumant certaines pièces afin de dissuader les intrusions. Ou d’anticiper votre retour de ski grâce à un scénario « retour de ski » qui augmente le chauffage de quelques degrés, met en route les sèche-serviettes ou le sauna, allume la bouilloire électrique…
Budget : entre 5 000 et 20 000 € pour l’installation de dispositifs de gestion de l'éclairage et des ouvrants ainsi que des points de contrôles du chauffage et la remise en conformité de l’électricité.
Aides : la domotique est éligible au crédit d’impôt à 30%, à TVA à taux réduit à 5,5%, à l’éco-prêt à taux zéro et aux aides de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah).
L’éclairage a un impact important sur la consommation électrique d’un logement. Pour optimiser ce poste et choisir des ampoules LED en tenant compte de leur performance énergétique, il faut savoir combien de watts par m² sont nécessaires dans chaque pièce.
Pour éclairer un salon, une quantité lumineuse de 200 lumens/m2 est nécessaire, soit 4 000 lumens (un watt engendre environ une dizaine de lumens) pour 20 m2. La source peut provenir d’une seule ampoule LED ou de plusieurs luminaires avec un cumul de 40 watts. Dans une chambre, une ampoule de 3 watts est parfaite pour une zone de lecture. Pour une salle de bain on considère qu’il faut un éclairage LED d’à peu près 10 watts voire un peu plus au-dessus de la zone de maquillage ou de rasage. Pour illuminer la zone centrale de la cuisine, on opte pour un plafonnier LED d’une puissance comprise entre 30 et 50 watts, et de spots LED de 10 watts pour le plan de travail qui nécessite un éclairage plus directionnel et plus puissant. Enfin, dans le ski-room ou le garage, pièces souvent aveugles, on conseille 1,5 watt par m2, soit un éclairage de 30 watts pour 20 m2
Budget : Le prix d'une ampoule LED se situe généralement entre 5 et 20 € pour un éclairage de 60 watts. 6
Choisir des radiateurs, douchettes, électroménagers économes permet également d’optimiser sa consommation d’énergie.
Dans la cuisine, on s’équipe de préférence d’un combiné réfrigérateur-congélateur moins énergivore que deux appareils distincts.
On ne fait pas l’impasse sur le lave-vaisselle qui consomme beaucoup moins d’eau (10 à 12 litres d’eau pour 160 pièces de vaisselle) qu’une vaisselle à la main. Pour les plaques de cuisson, on opte le gaz si on se chauffe au gaz ou l’induction qui consomme 30 à 40% d’énergie en moins que les autres systèmes électriques (vitrocéramique et plaques en fonte).
Dans la salle de bains, on installe un mousseur hydro-économe qui permet de réduire le débit d’eau de 12 à 8 l/min permettant ainsi d’économiser entre 30 % et 50 % d’eau. Le mitigeur thermostatique permet quant à lui d’éviter tout risque de brûlure et, en réduisant le temps de recherche de la bonne température, de réduire votre consommation d’eau de 10 % à 30 % par rapport à des mélangeurs standards à deux robinets. En comprimant l’eau puis en l’éclatant en fines gouttelettes, la douchette économique permet d’économiser jusqu’à 50 % d’eau sans aucune perte de confort d’utilisation.
Enfin, le sèche-serviettes mixte doté d’un régulateur et d’un programmateur intégrés est une source d’économie.
Pour le sèche-linge, très énergivore, on préfèrera un modèle avec pompe à chaleur. Plus cher à l’achat il consomme deux à trois fois moins que les autres.
• La Grange des Eulets, à Bourg-St-Maurice
• 104 • Comment se transforme une vieille grange en mini-hôtel : récit et conseil d’un agent immobilier.
• La belle vie en miroir, L’amour de la montagne et du • 110 • design ne font qu’un dans le chalet Béla Vya à Arc 1600.
• Ensemble, ils assemblent, dans la résidence Le Grand Duc aux Carroz d’Arâches, • 120 • Claire Poulain et Olivier Dutel, duo d’architectes d’intérieur de l’Ensemblier, ont aménagé et décoré un appartement aux allures de chalet.
• Un esprit citadin dans un corps montagnard, sous l’impulsion
• 126 • de l’architecte d’intérieur Marine Gonguet.
• Hôtellerie familiale
• 132 • L'irremplaçable esprit de famille
• Visite privée
• 138 • À Argentière, la rénovation d'un hôtel couronnée de succès.
LA GRANGE DES EULETS À BOURG-SAINTMAURICE... OU COMMENT SE TRANSFORME UNE VIEILLE GRANGE EN MINI HÔTEL : RÉCIT ET CONSEIL D'UN AGENT IMMOBILIER...
L’idée ? Sauvegarder le patrimoine ancien et le remettre au goût du jour Xavier Hilaire ” “
En retrait du centre-ville, non loin du départ du funiculaire conduisant le flot de vacanciers à la station des Arcs, il existait deux fermes, l’une à côté de l’autre, surplombant la rivière qui coule en contre-bas. Originaire d’Avignon, Xavier Hilaire travaille dans la région depuis plusieurs années. Il se lance dans l’achat d’une vieille ferme qu’il a fait rénover en 2015. L’espace étant trop grand pour lui, il a dans l’idée de concevoir un petit appartement pour accueillir des vacanciers et partager son toit. « J’ai eu rapidement beaucoup de demandes. Et en regardant tous les jours la vieille ferme voisine, en mauvais état, je me suis dit qu’il y avait sans doute quelque chose à faire de différent d’un appartement Airbnb. J’ai rapidement dit aux enfants du propriétaire qui était âgé que j’aimerais acquérir leur ferme le jour où ils décideraient de la vendre », raconte Xavier Hilaire qui achète la bâtisse en 2022.
Entre temps, avec l’aide d’un associé, il crée l’agence A la Montagne Immo avec un bureau à Séez, à la Rosière et aux Arcs 1800.
« Il n’était pas question de tout raser et faire du neuf à la place. Je suis partisan de réhabiliter l’ancien et valoriser tous ces vieux bâtiments ayant besoin d’être remis en état et au goût du jour », avoue le quarantenaire. Du bon sens et l’amour du patrimoine bâti, sans doute hérité de son père et de son grand-père, tous deux architectes, ont guidé ses choix.
Devenu finalement propriétaire de la ferme voisine, il décide de conserver les murs d’origine. La toiture est démontée pour créer une dalle béton et rehausser le bâtiment : le dernier niveau est une ossature bois neuve. Les murs extérieurs en pierre sont bien d’origine.
Afin de limiter la consommation d’énergie, le propriétaire fait installer deux pompes à chaleur avec un chauffage au sol hydraulique (ndlr. plus doux et meilleur pour les jambes). Les murs sont isolés, du double et du triple vitrage est installé afin de capter au mieux les rayons du soleil tout en évitant la surchauffe, plein sud. Le propriétaire choisit de s’entourer d’un architecte, Philippe Masson et d’une entreprise également de Bourg-Saint-Maurice pour les travaux et notamment le bois, la Charpenterie Buet.
L’ancienne ferme s’est transformée en un chalet haut de gamme de 330 m2 à partager à plusieurs, à moins de privatiser les lieux. Le chalet, conçu pour 15 personnes, offre cinq chambres de tailles différentes.
ARCHITECTURE & HABITAT RÉHABILITER
Pour Xavier Hilaire, le rêve d’un séjour à la montagne n’est pas incarné par de grosses résidences, mais bien par la vie de chalet. Il décide alors de transformer sa vieille ferme en un chalet haut de gamme de 330 m2 qu’il est possible de louer entièrement ou pour ceux qui n’en ont pas la possibilité de s’offrir une des cinq chambres du chalet à partager jusqu’à 15 personnes. Toutes les parties communes, c’est-à-dire le salon avec cheminée, les terrasses extérieures, le bain nordique se partagent avec les hôtes. C’est un chalet hybride, aux allures de mini-hôtel (ndlr. un hôtel doit avoir au minimum 6 chambres). Une manière de professionnaliser la chambre d’hôtes. Xavier Hilaire rencontre les vacanciers tous les jours, il a un contact avec eux le matin au moment du petit déjeuner. « Ce projet me permet de me confronter à l’hôtellerie toute proportion gardée. L’idée est aussi de se constituer un patrimoine, prévoir une retraite car je suis travailleur indépendant. Je peux désormais me projeter dans une nouvelle activité professionnelle, pour peut-être un jour arrêter l’immobilier », confie Xavier Hilaire quand on lui demande pourquoi ne pas louer le chalet à l’année.
Pour ce projet, Xavier Hilaire avait un apport conséquent et a contracté un emprunt sur 20 ans. Il a investi avec une aide financière familiale. Il estime le montant de la rénovation entre 3 000 et 3 500 € au m2 TTC (hors acquisition, hors mobilier et cuisine).
Il est particulièrement heureux d’avoir revalorisé ce coin de BourgSaint-Maurice et avoir gardé l’esprit de l’ancienne ferme. 6
Voici quelques conseils de Xavier Hilaire à celui qui voudrait acheter une grange, une vieille ferme afin de la réhabiliter :
• Faire attention à l’état de la grange, à l’aspect structurel : les fenêtres, les planches, cela n’a pas d’importance car ces éléments seront démontés. Mais l’état des murs périphériques et l’état de la charpente peuvent aussi être importants.
• Avoir conscience du coût des travaux, de ce que l’on veut faire ; faire établir des devis aux artisans pour estimer les coûts de rénovation.
« J’ai une grange à vendre dans un état catastrophique. Les gens venus visiter pensaient qu’avec 150 000 euros ils allaient refaire eux-mêmes les travaux. Ce qui est faux. Beaucoup sous-estiment le montant des travaux de rénovation ; les travaux vont plus loin que ce qu’on imagine », précise Xavier Hilaire.
• Sélectionner l’équipe d’artisans sérieux, fiables, honnêtes et à l’écoute de ce que vous voulez faire, sans qu’on vous ajoute des travaux, complètement inutiles.
• Réfléchir au choix des matériaux : leur prix peut varier du simple au double.
• Se poser le maximum de questions : est-ce qu’on veut du bardage avec du bois parti en Chine puis revenu ou privilégier le bois local ? Qu’est-ce qu’on peut conserver et réutiliser ?
• Faire travailler les artisans locaux qui ont l’expérience de ce type de projet.
ARCHITECTURE & HABITAT VISITE
L’AMOUR DE LA MONTAGNE ET DU DESIGN NE FONT QU’UN DANS LE CHALET BÉLA VYA À ARC 1600, EN SAVOIE. DIVISÉ EN DEUX GRANDS « DEMI-CHALETS », IL EST CONÇU EN MIROIR : L’AMÉNAGEMENT, LA DÉCORATION, LE MOBILIER, LA PISCINE EXTÉRIEURE. IL EST RARE DE DÉNICHER UN LIEU AVEC AUTANT DE MOBILIER DESIGN CONTEMPORAIN DESTINÉ À ÊTRE LOUÉ. IL N’EN FALLAIT PAS PLUS POUR NOUS DONNER ENVIE DE POUSSER LA PORTE.
Une première table ronde en bois où surgit une montagne, conçue par Ben & Manu ébénistes et designers des Vosges, entourée de chaises signées Jean Prouvé, nous invite à prendre le temps de la découverte ”
Dans ce chalet de vacances, les belles matières et le mobilier design occupent le devant de la scène
Le hameau de Courbaton est un écrin de verdure, entouré de la forêt de Malgovert, situé à moins d’un kilomètre de la station d’Arc 1600. L’architecture n’a rien de comparable avec celle pensée par l’architecte Charlotte Perriand et son équipe lors de la création de la station. Ici, une trentaine de chalets en bois, flambant neufs pour la plupart, est regroupée au calme, en lisière de forêt, tournée vers le paysage et le soleil. Parmi eux, les chalets Béla Vya, trois chalets, les uns à côté des autres, dessinés par l’architecte local Philippe Masson. Mélanie Bonato et son mari Nicolas Cousin habitent dans le premier construit en 2015 et louent les deux autres, construits en 2018 et 2023. Les habitations portent le nom Béla Vya, la belle vie en patois savoyard ; un hommage à la grand-mère mauriennaise de Mélanie. Le couple nous invite à visiter le troisième chalet qui fait lui aussi la part belle au bois et au travail des artisans locaux. « C’est le troisième chalet que nous réalisons, ce n’est plus un brouillon », lance avec humour la maitresse des lieux qui adore recevoir. La construction de 400 m2 tout en mélèze a été confiée à l’entreprise locale la Charpenterie Buet de Bourg-SaintMaurice, aguerrie à la construction en montagne.
L’entrée dans le chalet se fait progressivement comme pour mieux nous faire apprécier la finesse des détails qui ne vont pas manquer. C’est un sas avec du mobilier en bois comprenant un jeu de patères mobiles pour déposer les vêtements, des bancs pour se déchausser, des rangements pour glisser des accessoires. Notre œil commence à voyager en admirant le travail du bois. Il se poursuit en pénétrant dans la pièce de vie, entièrement ouverte. Une première table ronde en bois où surgit une montagne, conçue par Ben & Manu ébénistes et designers des Vosges, entourée de chaises signées Jean Prouvé, nous invite à prendre le temps de la découverte.
La pièce centrale est mise en valeur par cet escalier en bois qui déploie sa sensuelle volute du rez-de-chaussée jusqu’au deuxième étage. À chaque niveau, des paliers en verre laissent passer la lumière et le regard qui file au sommet.
Nicolas a supervisé les travaux laissant à son épouse le choix de l’aménagement intérieur et de la décoration. « Nous voulions nous démarquer avec un chalet design et proche de l’esprit de l’hôtellerie. Nous avons également souhaité aller loin dans les détails. Cela a été possible grâce aux artisans qui ont été à notre écoute et qui ont fait un travail remarquable », précise Mélanie Bonato.
La propriétaire a créé une atmosphère accueillante, dynamique à son image. Elle fait dialoguer de manière subtile l’esprit alpin du lieu et le mobilier design urbain. Elle n’a pas hésité à voyager, à visiter des hôtels, des restaurants, des lieux inspirants pour revenir avec plein d’idées.
Afin de rendre hommage au génie de l’architecte de la station des Arcs, le mobilier tel que la bibliothèque Nuage et des appliques murales signées Charlotte Perriand ponctuent les espaces.
Architecte : Philippe Masson. Charpenterie Buet à Bourg-Saint-Maurice.
Confection : Atelier des Frères à Aime.
Durée des travaux : 24 mois.
Ce chalet se loue auprès de Cimalpes.
Au dernier étage, la salle de bain est revêtue de marbre. Baignoire Victoria & Albert, robinetterie Gessi.
ARCHITECTURE & HABITAT
Les chambres sont pensées comme des suites d’hôtel. Dans le dortoir enfants, tapis les Arcs
Dans ce chalet de vacances, les matières occupent le devant de la scène. À l’étage, on découvre le dortoir joyeux des enfants, les chambres pensées comme de généreuses suites d’hôtel. « Nous aurions pu ajouter deux chambres supplémentaires, mais nous avons privilégié l’espace et le confort », confient les propriétaires.
Partout le bois côtoie la pierre, le verre, le laiton utilisé en touches précieuses, le marbre des salles de bain et le tissu comme le velours qu’on ne peut s’empêcher de toucher. Les tonalités de rose poudré, de bleu, de vert insufflent une ambiance reposante. Le plus grand plaisir ? Admirer la vue sur les montagnes depuis le lit de la suite parentale au dernier étage. À moins que ce soit profiter de la piscine avec ses parois de verre sur la terrasse, le plus bel endroit permettant de découvrir le chalet dans sa globalité. Qu’importe la saison et la météo, dans ces lieux s’impose l’envie irrésistible d’une pause face aux montagnes. 6
DANS LA RÉSIDENCE LE GRAND DUC AUX CARROZ
D’ARÂCHES, CLAIRE POULAIN ET OLIVIER DUTEL, DUO
D’ARCHITECTES D’INTÉRIEUR DE L’ENSEMBLIER, ONT
AMÉNAGÉ ET DÉCORÉ UN APPARTEMENT AUX ALLURES DE CHALET, AVEC GOÛT ET L’AMOUR DU BEAU MOBILIER.
ILS NOUS DÉCRYPTENT LEURS MEILLEURES IDÉES.
PAR PATRICIA PARQUET. PHOTOS LABON3 - MORGANE BRASIER
De l’extérieur, la résidence le Grand Duc ressemble à un gros chalet en bois. Une fois à l’intérieur de cet appartement, c’est un autre monde qui se déploie. Inondés de lumière et sublimés par le mobilier, les espaces se prolongent jusqu’à la terrasse. L’intérieur flambant neuf a été scénarisé par l’Ensemblier, un duo d’architectes d’intérieur lyonnais, spécialisé dans l’architecture d’intérieur, la décoration et la vente de mobilier.
Le moteur de ce projet a été d’offrir un esprit montagne contemporain toutes saisons et accueillir les propriétaires avec une élégance intemporelle. « Nous avons joué avec les espaces fermés et ouverts, mais aussi sur les matières. Nous sommes restés dans une forme de sobriété. Très vite, nous avons réfléchi à quel meuble et quel éclairage intégrer à l’espace. Il fallait aussi rester cohérent dans le choix des matériaux », dévoilent Claire Poulain et Olivier Dutel, les architectes d’intérieur.
Après l’entrée scandée par des lignes verticales, l’espace à vivre prend de l’ampleur avec une impressionnante hauteur sous plafond, pensée comme une grande respiration. La cuisine ouverte, conçue pour recevoir jusqu’à 12 personnes, concilie la pureté des lignes et l’emploi de beaux matériaux. Elle mène à la terrasse aménagée pour profiter de la vue sur la montagne. Tous ces éléments sont réunis dans les 140 m2 de ce duplex abritant 4 chambres et un joyeux dortoir pour 4 enfants.
Le plus bel atout de cet appartement ? L’espace, mis en valeur par l’éclairage et le mobilier, savamment sélectionnés.
À propos de la résidence
Promoteur : Totem Carroz Sarl.
Architecte : Arve Architecture.
Maitre d’œuvre délégué : Antoine Charles –société SEMACO.
Architecte d’intérieur : L’Ensemblier.
L’entrée, étroite, est mise en valeur par cet escalier en chêne, doté d’un garde-corps en métal brut, traité de manière transparente afin de laisser passer la lumière. La deuxième marche sert de banquette, avec de maxi tiroirs en-dessous dédiés aux chaussures (les skis et les chaussures étant rangés dans le ski room de la résidence).
En face, on aperçoit l’immense dressing d’entrée. L’escalier conduit à l’une des chambres avec salle de bain et au dortoir.
Pour le sol, le promoteur a proposé dans les logements des matériaux très résistants à l’image de la céramique Ceppo di Gré, avec inclusion de gros cailloux ; un matériau présent en filigrane dans plusieurs espaces. Les architectes d’intérieur viennent ponctuer l’espace entrée avec le choix d’un éclairage vertical, marqué par deux appliques DCW Editions, collection In the tube.
« Nous aimons travailler par paire et nous avons fait le choix d’installer les appliques de manière assez rapprochée », précise Olivier Dutel.
La suspension en verre soufflé habille et souligne la hauteur sous plafond de près de 6 mètres. Ce luminaire est fabriqué sur mesure par Brokis pour 10 lumières (au lieu de 5) ; il a nécessité une demi-journée pour le poser. « Nous avons cherché à jouer sur les lignes dans cet appartement. Il fallait habiller la hauteur et offrir un côté vaporeux. Les câbles noirs reprennent le garde-corps de l’entrée et créent de la verticalité supplémentaire », soulignent les architectes d’intérieur.
Suspension de la collection Shadows de chez Brokis, verre teinté ambré pour plus de chaleur.
Ouverte sur l’espace de vie, la cuisine se loge sur ce volume bas et s’étend jusqu’à la baie vitrée. Elle tient sur peu de surface, mais parait beaucoup plus grande. Ici, pas de surenchère de matériau. On retrouve la céramique Ceppo di Gré, de l’entrée qui est mise en valeur. Le parquet en chêne offre sa chaleur naturelle. La cuisine semble grimper jusqu’au plafond ! Elle possède une colonne de rangement triple hauteur, avec le même matériau que le reste de la cuisine. Les architectes d’intérieur ont joué avec la ligne verticale afin de l’accentuer. Cette cuisine possède un ilot autour duquel les hôtes circulent.
La bonne idée ? Prévoir une table de la même largeur que l’ilot. Quand les hôtes sont nombreux, la table est collée à l’ilot. Cela libère de l’espace côté vue.
Astuce rangement. Prévoir des tabourets hauts sans dossier afin de les ranger sous l’ilot pour gagner de la place. Pour plus d’harmonie, les chaises autour de la table proviennent de la même collection que les tabourets.
Un nid suspendu. Au-dessus de la cuisine, nous apercevons une chambre d’enfant. L’habillage en bois peint en noir met en valeur cet espace suspendu. Baigné de lumière douce le soir, il prend l’allure d’un petit nid perché. Chaises, tourets et tables de chez &Tradition®.
Nous aimons quand l’œil va chercher le plus loin possible ”
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Un grand mur s’étire de la cuisine jusqu’à la baie vitrée. Il est mis en valeur par un enduit à la chaux, ton sur ton. « Ce long mur reçoit la lumière rasante. Avec un mur lisse, nous verrions tous les défauts. Nous aimons ajouter de l’épaisseur, de la matière qui cache tout. Le mur vibre avec la lumière aussi naturelle qu’artificielle ».
Le mur grimpe très haut, il était nécessaire d’amener le regard vers le sol. D’où l’idée d’installer un buffet suspendu, centré entre la colonne de cuisine, le miroir et les portes fenêtres. L’objectif est d’inviter l’œil à voir le plus loin possible. Miroir rond ou en forme d’œuf ? Fabriqué par des artisans marocains, le miroir n’est pas rond, mais en forme d’œuf. Il renvoie l’image en double. Deux luminaires éclairent le meuble suspendu le soir venu. Buffet Expormim.
Dès le début du projet, les architectes d’intérieur ont pensé le mobilier : quel canapé, quelle taille et comment le positionner. Le canapé en U tourne le dos à l’espace de vie et fait face à la cheminée. Dessinée sur mesure, une séparation très légère a trouvé sa place autour d’un poteau tout hauteur.
L’idée ? Utiliser le poteau structurel comme un atout en venant s’y accrocher. L’autre élément de cet espace bibliothèque n’est pas un poteau, mais une colonne rappelant les colonnes grecques. Le charpentier a fabriqué un poteau de même section afin que le dessin soit le plus sobre possible. La beauté du détail. Les étagères, en MDF laqué, dépassent d’un côté et sont encastrées de l’autre. « Ce sont des détails esthétiques que nous aimons mettre en valeur afin de créer des surprises pour le regard ».
Le canapé s’adosse à cette séparation qui donne du rythme. Depuis la cuisine, les hôtes peuvent aisément discuter avec les personnes présentes dans cet espace.
Dans la cuisine, de grandes étagères en bois sont accrochées. Le bois apporte une touche chaleureuse. Chacune planche est mise en valeur par un éclairage indirect : le soir, les leds créent un scénario doux dans la cuisine. Le plan de travail en céramique possède une tranche d’une épaisseur de 8 cm. Quant aux joints creux, situés au-dessus des portes et tiroirs, ils facilitent leur ouverture.
L’espace canapé-télévision offre une scène plus montagnarde, conçue dans un esprit minéral. La cheminée fonctionne à l’éthanol et évite la corvée du bois. Le fauteuil bouclette (de chez &Tradition®), doté de pieds en noyer (réédition 1946) est habillé en laine de mouton de Suède (Skandilock) et donne l’idée de confort et de cocon que souhaitaient les propriétaires. Intemporelle du design, la lampe à poser Atollo de Oluce (design Vico Magistretti) est reconnaissable à sa forme champignon. Dans l’angle, elle offre un beau halo de lumière grâce à son verre opalin. Amoureux de cette lampe, les deux architectes d’intérieur l’associent par paire. Guéridon à déplacer Expormim.
La chambre abrite de chaque côté du lit des armoires, fabriquées sur mesure, qui se poursuivent jusque sous les poutres (poignées en alu noir).
Conçue en médium laqué blanc, la tête de lit possède des lignes sobres. Il existe quatre chaises qui se promènent dans les chambres servant à poser les vêtements. Quand des invités viennent en visite, elles prennent place autour de la grande table. Lampes Marset, présentes dans toutes les chambres, avec des couleurs différentes.
Nous voici à l’étage, dans l’une des chambres. Encadré de bois peint en noir, le verre texturé sépare la chambre de la salle de bain dans l’esprit verrière. L’espace est optimisé. Côté décoration, pas question de surcharger : des étagères simples, une tête de lit avec tablette pour déposer quelques livres, deux lampes et le tour est joué. 6 Luminaires Marset.
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L’ANCIENNE FERME, SITUÉE EN FACE DE LA SCIERIE DE LA CLUSAZ, S’EST MÉTAMORPHOSÉE SOUS L’IMPULSION DE L’ARCHITECTE
D’INTÉRIEUR MARINE GONGUET. DU BOIS AVEC PARCIMONIE, DES COULEURS PUISÉES DANS LA NATURE, DE LA RONDEUR ET DE LA DOUCEUR.
J’aime la montagne aussi bien l’hiver que l’été. Dans tous mes projets, je puise mon inspiration dans la nature. Les couleurs utilisées sont en lien avec le lieu. Sélectionner des couleurs ton sur ton, mélanger quelques matières, mais pas trop. Arrondir les angles… autant de pistes qui m’ont guidée », confie Marine Gonguet, l’architecte d’intérieur qui signe son premier gros projet en montagne en son nom. L’Annécienne de 30 ans, formée à l’architecture d’intérieur à Genève, a créé son agence il y a tout juste 5 ans. Elle partage ses projets professionnels entre les villes de Savoie, de Haute-Savoie et la montagne. Sa famille, propriétaire d’une ancienne ferme à La Clusaz, lui a confié l’architecture d’intérieur de deux appartements. L’ancienne ferme avait déjà été transformée en studios. À l’étage et dans les combles, il restait encore du foin, témoin du passé agricole du bâtiment. La structure a été repensée par l’architecte Céline Rocipon, qui n’a conservé que les quatre murs. Les travaux de rénovation, étalés sur deux années, ont ensuite été confiés à l’entreprise locale Eden Home Montagne. Si le bois en façade s’intègre au cadre montagnard, l’intérieur plus citadin revisite les codes. Marine Gonguet guide la visite de l’appartement de 130 m2 qui commence par une spacieuse pièce à vivre avec cuisine et salon, trois chambres (dont un dortoir de 4 lits) et deux salles de bain.
Architecte : Architures Péyi à Chambéry, Céline Rocipon, architecte HMONP.
Architecte d’intérieur : Marine Gonguet.
Constructeur : Eden Home Montagne.
La partie bois a été réalisée par LP charpente (atelier à La Clusaz).
Agencement : CMA Concept Menuiserie
Agencement à la Motte-Servolex : spécialisé dans l’aménagement et la menuiserie d’intérieur.
Tissus : Indigo Diffusion.
Le bois, bien dosé, s’utilise ici avec parcimonie. Dans certaines chambres, il habille uniquement le plafond (en mélèze). Dans la pièce de vie entièrement ouverte, les plafonds étant bas, pas question de mettre du bois sur tout le plafond, mais seulement côté salon/salle à manger. Ce matériau noble reste présent sur quelques murs, sur les portes et le mobilier. « Nous recherchions une ambiance contemporaine, loin du côté rustique qui colle encore parfois à l’image du bois », explique l’architecte d’intérieur.
Sur ce projet, le ton sur ton a tout bon ! Les couleurs claires restent privilégiées. Dans cette chambre, le blanc est décliné sur les murs, la tête de lit, les coussins, la housse de couette et la suspension en albâtre. La tête de lit présente un léger motif et une texture en relief. Le résultat ? Douillet et facile à combiner avec une autre couleur.
Beau, durable et robuste, le noyer apporte sa touche d’élégance et de chaleur. On le retrouve à travers la table de la salle à manger (Riva), la table basse et le meuble haut de la salle à manger. Ce matériau, onéreux, est peu utilisé en montagne. Il se marie facilement avec d’autres essences de bois comme le mélèze présent sur le plafond.
La lumière passe à travers les rideaux et baigne le salon d’une ambiance particulièrement douce. Quel est le secret de ce tissu ? Il suffit de le toucher pour deviner que seul le cachemire offre une caresse si douce au contact de la main. Marine Gonguet a sélectionné uniquement des tissus agréables au toucher. Le cachemire est un tissu fin, léger, transparent, doux. « De loin, il offre déjà un effet apaisant. Nous ne voulions pas quelque chose d’épais. Il fallait se protéger de la vue extérieure sans se priver de la lumière dans la journée ».
En montagne, on aime le bois, mais aussi la pierre. L’élément minéral se décline à travers la pierre de la cheminée et le granit de la cuisine. L’ilot de la cuisine ressemble au marbre, mais c’est un granit massif avec de belles veines apparentes. En face, la cheminée est habillée en granit du Zimbabwe, travaillé de façon rainurée, de manière à casser le noir profond. Cette pierre est plus souvent utilisée en plan de travail car elle est résistante et ne se tache pas.
« En ce moment, je travaille les arrondis afin de casser les angles, c’est plus enveloppant », détaille l’architecte d’intérieur. La tête de lit avec ses deux extrémités « protectrices » en sont une belle illustration.
Dans l’espace à vivre, la cuisine est très présente avec ce grand ilot.
Le plan de travail en granit (Black Cosmic, Modulnova), embelli de veines blanches de quartz, de grappes de mica et de petits grenats couleur dorée fait écho à la montagne.
Le sol est recouvert d’un carrelage effet pierre sur la partie entrée, cuisine, salon, salle à manger et d’un parquet en chêne clair partout ailleurs.
Pas de couleurs vives car elles sont absentes de l’environnement, mais du vert-kaki comme on pourrait en trouver dans les sous-bois. Présente sur le mobilier de cuisine, cette couleur se marie bien avec le noyer, le mélèze, le gris, le laiton…
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J’aime travailler le ton sur ton, jouer sur les matières différentes… sans surcharger l’œil
Le dortoir, c’est une fabrique à souvenirs pour les enfants. Chaque lit est comme une cabine. Pour optimiser l’espace, des rangements sont ajoutés sous les lits du bas. Afin de ne pas surcharger, un mur est habillé en bois côté lit et tout le reste est peint en blanc.
Les luminaires évoquent, chacun à leur manière, la nature. Au-dessus de la table à manger, les suspensions en verre ressemblent à des gouttes d’eau ; elles sont aussi belles éteintes qu’allumées (suspension de chez Cal). Légères, elles laissent filer le regard par la baie vitrée, attiré par l’extérieur.
L’albâtre est une pierre naturelle translucide, élégante et luxueuse. Une suspension en albâtre (de chez CTO Lighting) éclaire l’ilot de la cuisine. 6
ARCHITECTURE
L’hôtel Pashmina à Val Thorens appartenant à la famille Gorini. Cédric Gorini, son épouse et leurs fils.
Le personnel des différents établissements, toujours aux petits soins pour les clients.
LES HÔTELS DE MONTAGNE, DIRIGÉS PAR DES FAMILLES IMPLIQUÉES ET DÉVOUÉES, SONT DE MOINS EN MOINS NOMBREUX. ILS FONT FACE À LA CONCURRENCE DE GRANDS GROUPES, CAPABLES DE RACHETER DES HÔTELS À N’IMPORTE QUEL PRIX. TROIS FAMILLES D’HÔTELIERS NOUS EXPLIQUENT LEUR CRAINTE DE VOIR DISPARAÎTRE CES BELLES ADRESSES QUI PARTICIPENT À L’ÂME ET LA RÉPUTATION D’UNE STATION.
TEXTE PATRICIA PARQUET
Les groupes financiers, les chaines internationales, les fonds d’investissement, les fonds immobiliers, les hommes d’affaires… multiplient les acquisitions d’hôtels dans les stations d’altitude à la renommée internationale, depuis une dizaine d’années. Ils achètent des hôtels à prix d’or, les conservent le temps de réaliser des profits, revendent et repartent sur d’autres projets. Difficile pour les familles d’hôteliers de la région, d’y faire face.
Quand Cédric Gorini, directeur général de l’hôtel Pashmina et des Trois Vallées à Val Thorens a commencé à exercer son métier aux côtés de ses parents, il y a 27 ans, la station de Val Thorens comptait douze hôteliers propriétaires et un ou deux groupes financiers. Aujourd’hui, il ne reste plus que quatre hôteliers propriétaires ; tous les autres hôtels appartiennent à des groupes. « Je suis très inquiet de ce déséquilibre et de la spéculation financière sur l’immobilier dans les stations de ski en général. Je ne suis pas contre les groupes financiers car ils apportent des services qui peuvent convenir à certains clients : accueil de groupes, organisations de séminaires et qui sont difficilement portables par un particulier. En revanche, que tout devienne propriété de groupes financiers, c’est dramatique, car ils uniformisent les hôtels et dévalorisent la prestation finale », regrette l’hôtelier qui travaille avec son épouse et son frère. Pour un territoire, l’important est de garder l’équilibre. Le risque ? Perdre le lien avec les gens du pays qui transmettent les traditions, les valeurs et une certaine éthique de la montagne. Voyons plus en détails ce qui fait la richesse et la singularité d’un hôtel de famille.
Dans un hôtel appartenant à une famille, l’attention est portée sur l’hôte dès son arrivée. Le personnel est non seulement bienveillant, il est aussi en mesure de présenter le territoire, conseiller du bon ski, confier les meilleures adresses et lieux préservés. « Nos clients reviennent chaque année car ils sont séduits par l’esprit des hôtels Fahrenheit Seven, basé sur le relationnel et la qualité de l’accueil. Avec mon mari, nous insufflons auprès de nos salariés cette nécessité de transmettre de l’humain, un savoir-vivre au service des clients qui se sentent comme à la maison. C’est possible parce que nous avons des valeurs ancrées depuis toujours. Les fonds de pension achètent des hôtels pour en tirer meilleur profit et les revendent après 5 ans. La satisfaction du client n’est absolument pas leur priorité. Seuls comptent les résultats avec des reportings tous les mois » confie Véronique Vidoni, codirigeante des hôtels festifs Fahrenheit Seven à Val Thorens et Courchevel avec son mari, Stéphane Vidoni, qui poursuit : « Nous sommes présents à Val Thorens depuis 2015 ; notre petit dernier avait trois ans. Nous vivions tout le temps dans l’établissement. Alors forcément, nous côtoyons tous nos clients. Les plus fidèles ont vu grandir nos enfants comme nous avons vu grandir les leurs. Il existe une relation privilégiée, presque familiale. Nous revoir, passer un petit moment avec nous, cela fait partie des motivations de séjour ».
Les hôtes aiment non seulement être reconnus, mais souhaitent plus de présence et d’échanges avec les hôteliers. « Le soir, il m’arrive de proposer à des clients de passer, le lendemain matin, prendre le café avec moi dans la cuisine. Maintenant, ils viennent directement. C’est cette ambiance là qu’ils recherchent. Quand ils reviennent, nous les recevons comme des amis », nous confie Jean-Michel Bouvier, qui gère en famille La Maison Bouvier dont l’hôtel 5* Les Suites à Tignes.
Les vacanciers sont toujours séduits quand ils découvrent qu’ils séjournent dans un hôtel de famille. Ils reviennent pour l’accueil personnalisé, l’esprit authentique et toutes ces attentions particulières offertes.
L’hôtelier est souvent impliqué dans son territoire parce qu’il habite la station et la région le reste du temps. « Nous devenons un ambassadeur du territoire, car nous connaissons mieux notre station qu’un directeur placé là par un groupe financier, pour une période courte et déterminée. Nous transmettons notre philosophie et nos valeurs de montagnard », confie Cédric Gorini, hôtelier et natif de Val Thorens.
Véronique et Stéphane Vidoni dirigent les hôtels festifs Fahrenheit Seven à Courchevel et Val Thorens. Ils insufflent auprès de leurs salariés cette nécessité de transmettre de l’humain, un savoir-vivre au service des hôtes qui se sentent comme à la maison.
À Tignes, Jean-Michel Bouvier dirige en famille la Maison Bouvier avec entre autres l’hôtel les Suites*****. Ici aux côtés de son fils, le chef étoilé Clément Bouvier, au commande du restaurant Ursus. L’hiver dernier, la famille a ouvert le Palet, un restaurant d’altitude à 2431 mètres d’altitude.
Un hôtel en montagne coûte tellement cher qu’il faut être prêt à débourser des sommes astronomiques pour l’acquérir. Seuls des grands groupes rachètent les établissements en vente. L’an dernier, la propriétaire d’un restaurant sur les pistes de Tignes vend son affaire 4,5 millions d’euros. Elle reçoit quatre propositions : une de la famille Bouvier et les trois autres proviennent de grands groupes. La famille Bouvier a pu racheter l’affaire car la restauratrice préférait vendre son établissement à une famille de la station plutôt qu’à un groupe financier, même si un groupe financier ou international ne discute pas le prix. « Ils ont une puissance de frappe qui est énorme. Les hôteliers indépendants comme nous rivalisent difficilement », poursuit Jean-Michel Bouvier, heureux d’avoir pu ouvrir le Palet avec son fils, le chef étoilé Clément Bouvier.
Les propriétaires d’hôtel de famille sont unanimes : « On ne peut pas trop critiquer les grands groupes. Ils vont chercher une clientèle que nous n’avions pas jusqu’à présent comme la clientèle du Moyen-Orient à Val d’Isère et Tignes », souligne Jean-Michel Bouvier, tout de même inquiet de constater que plusieurs hôtels achetés quelques années plus tôt sont en vente à 30 % de plus que le prix du marché. Les prix de l’immobilier dans l’hôtellerie vont-ils encore grimper ? De quoi inquiéter cet hôtelier qui commence à transmettre son patrimoine à ses deux enfants.
« Nous avons d’abord été agacés par cette montée des prix ; cette spéculation nous a fait perdre certains projets. Finalement, nous constatons que les hôtels dirigés par les groupes ne nous font pas concurrence. Vous n’y trouverez pas ce que l’on propose dans nos établissements, ni l’esprit. Par exemple, la recherche de fidélisation du personnel n’existe pas. Nos employés sont là d’une année sur l’autre et cela compte aussi pour nos clients. Il n’y a pas l’âme qui fait la force de nos belles adresses et cela fait toute la différence », renchérit Stéphane Vidoni.
Approchés par les grands groupes, certains hôteliers indépendants ne sont pas prêts à céder leur hôtel. « L’esprit d’accueil et la convivialité insufflés à nos établissements sont liés à notre personnalité. Pour rester maitres du jeu, nous continuons à nous développer sur nos fonds propres. Les fonds d’investissement et de pension nous ont courtisés et nous courtisent toujours pour s’associer à notre marque. Nous refusons car nous ne souhaitons pas perdre notre identité. Nous ne serions plus maitres des décisions. Je l’ai vécu en travaillant auparavant pour des fonds d’investissement. Et je n’ai pas envie de revivre cela », témoigne Stéphane Vidoni.
Dans les stations de haute altitude et sur des emplacements premium, le prix de l’immobilier n’a plus vraiment de valeur. « En discutant avec un investisseur, il me disait acheter en montagne en misant sur le rachat compulsif d’investisseurs chinois, qataris, saoudiens. S’ils veulent acheter un hôtel en montagne sur un coup de tête, ils l’achèteront à Courchevel, à Val d’Isère ou à Megève. Si vous avez une adresse quelle quelle soit dans ces stations, vous avez des chances qu’on vienne frapper un jour à votre porte. À vous de résister », conclut Stéphane Vidoni. À l’avenir, les petits hôtels indépendants risquent de disparaître si un membre de la famille ne les reprend pas et seront transformés en appartements pour les nouveaux acquéreurs. Les hôtels de famille vont devoir faire preuve de résilience, garder leurs valeurs, poursuivre un développement et des activités durables et mesurées afin de continuer à exister… et surtout ne jamais perdre leur âme. 6
ENTIÈREMENT RÉNOVÉ, PLUS ANCIEN HÔTEL DE LA
VALLÉE DE CHAMONIX, LA COURONNE À ARGENTIÈRE, A ROUVERT SES PORTES EN JUIN DERNIER AVEC LA VOLONTÉ DE PERPÉTUER UNE TRADITION HÔTELIÈRE DE MONTAGNE DÉBUTÉE DANS LES ANNÉES 1860.
ARCHITECTURE & HABITAT RÉNOVATION HÔTELIÈRE TEXTE CATHERINE FOULSHAM. PHOTOS LIFE MAKER STUDIO
© Presse
C’est l’un des joyaux hôteliers de la vallée de Chamonix. Situé dans la rue principale d’Argentière, l’hôtel La Couronne détient un record de longévité. L’histoire raconte qu’un premier bâtiment avait été érigé, en 1832, au centre de Chamonix en lieu et place de l’actuelle résidence Terminus. Parti en fumé lors du grand incendie du 27 juillet 1855, l’hôtel familial est rebâti une dizaine d’année plus tard à Argentière qui face à l’afflux de touristes manque alors d’établissements confortables. Il compte alors une vingtaine de chambres réparties sur deux étages et devient rapidement une étape incontournable sur le trajet vers la Suisse. Au fil des propriétaires et des modernisations (un nouvel étage et le chauffage central en 1932, des salles de bains dans chaque chambre…), l’hôtel atteint son apogée dans les années 1950. Mis en vente fin 2020, l’établissement qui a failli être transformé en appartements est finalement racheté l’année suivante par HPF, une holding patrimoniale réunissant une partie des descendants du fondateur d’Hermès parmi lesquels Etienne Puech, instigateur du projet de réhabilitation.
Cet entrepreneur quadragénaire qui a un attachement particulier au haut de la vallée de Chamonix où il a passé de nombreux séjours dans le chalet de ses grands-parents, nourri de grandes ambition pour l’établissement. Soucieux de perpétuer une tradition hôtelière qui perdure depuis 1865, il veut redonner à La Couronne son lustre d’antan quand le tout Argentière se retrouvait au bord de la patinoire installée dans le jardin dans les années 1960. L’hôtel sera exploité en l’état pendant une année avant d’être entièrement repensé. « La dernière grosse rénovation datant de 1953, le chantier était pharaonique, admet Etienne Puech. Mon souhait était de proposer un projet résolument tourné vers l’avenir qui rende hommage à l’esprit des années 1950 et qui souligne l’héritage montagnard des lieux. » Les travaux de gros œuvre sont confiés à Beker Construction (Sallanches) et la maîtrise d’ouvrage à la société Pinard Ingénierie (Annecy), habituée à œuvrer pour le groupe chamoniard Assas Hôtel (hôtels Heliopic, Rocky Pop, Araucaria, St Alban). Etienne Puech fait aussi appel à l’architecte du cru Alain Mazza (hôtel du Mont-Blanc, Le Prieuré, Mercure, boutique Allard, gare du Montenvers…) expert dans l’art de décloisonner les espaces et d’ouvrir des vues pour mieux admirer le panorama. Pour moderniser et agrandir l’existant sans sacrifier l’esprit des lieux, l’enveloppe du bâtiment historique et classé – y compris les balcons en fer forgé - est conservée et après un travail d’isolation phonique et thermique, 45 chambres et un bar sont créés. Dans l’extension identifiable à sa façade en tavaillons de mélèze pour coller aux codes alpins : 24 chambres, un restaurant avec terrasse, un espace bien-être avec sauna & hammam et une salle de séminaire agrémentée d’un mur d’escalade et bibliothèque. Et en sous-sol, un parking d’une trentaine de places avec plusieurs bornes de recharge pour les véhicules électriques. Au final, l’établissement est passé de 33 à 69 chambres tout confort (161 lits) dont 19 pour loger le personnel, soit 3 600 m2 alimentés par géothermie – solution préférée au solaire pour ne pas dépendre des condition météorologiques - qui produit 70% de l’eau chaude sanitaire.
Le versant aménagement intérieur a été confié à un duo féminin composé de la designer germanodanoise Gesa Hansen et de l'architecte Nathalie Visnovsky. Leur patte : un style scandinave et une utilisation du bois parfaitement en phase avec l’esprit minimaliste des refuges de montagne souhaité par le nouveau propriétaire. Dans tous les espaces, la topographie des montagnes est réinterprétée : à l’aide des carreaux de salle de bains bleu glacier ; des illustrations du tapis de couloir spécialement conçues pour La Couronne qui suggèrent les massifs et les collines environnants ; d’un covering impression montagne dans l’ascenseur ou des numéros des chambres inspirés de la signalétique des pistes de ski. « L’hôtel La Couronne symbolise l’esprit de l’alpinisme et la beauté naturelle qui enveloppe la vallée de Chamonix, détaille Gesa Hansen. Chaque aspect du design, inspiré par la simplicité d’un refuge de montagne, est chargé de l’énergie pure des sommets. Évoquant une parfaite harmonie avec la nature, les teintes changeantes des saisons et l’utilisation de matériaux alpins insufflent à l’ensemble un délicat équilibre entre modernité et tradition. » Le bâtiment historique revêt ainsi le rouge bordeaux iconique des années 1950 quant les chambres se parent de vert comme les montagnes au printemps, de rouge-orangé évoquant un paysage d’automne et du bleu éternel des glaciers.
Pour faire vivre l’adresse, Etienne Puech s’est entouré de personnalités parfaitement rompues aux codes de l’hôtellerie de montagne. À la direction de l’hôtel, Cyril Porte, ancien directeur du Rocky Pop des Houches qui connaît la vallée comme sa poche. À la tête du restaurant, Maxime Gosse, second de l’ancien chef étoilé Mickey Bourdillat aujourd’hui au Matafan, déroule une cuisine alpine de saison, issue des circuits courts. Un restaurant de 65 couverts en intérieur (45 en terrasse) est ouvert à l’année aux résidents et à la clientèle extérieure, tout comme le bar cosy logé dans l’ancien bâtiment. Le tout confère à cette adresse trois étoiles, ouverte de mi-juin à mi-octobre et du 10 décembre à fin avril, une atmosphère résolument familiale et décontractée aussi à l’aise avec les montagnards de toujours qu’avec les visiteurs d’un jour. Car en écrivant une nouvel page de l’histoire hôtelière de la vallée, La Couronne espère également redynamiser le centre d’Argentière. 6
Art de confectionner des cocktails et, en particulier, de créer ou d'adapter des recettes, par des assemblages de boissons complexes et originaux.
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La Communauté Montagne Caisse d’Epargne Rhône Alpes rassemble une cinquantaine d’experts au service de l’écosystème de la montagne. Présente sur le territoire alpin, elle répond aux particularités et enjeux des acteurs économiques locaux, quels que soient le secteur d’activité et la taille de l’entreprise.