ÉDITO
e cherchez plus, le domaine des Vallées est bien le plus étendu du monde. Les chiffres parlent d’euxmêmes et font de lui un espace réellement hors norme. L’immensité du terrain de jeu attire la planète entière des skieurs, les fines lames de la spatule : ils sont Anglais, Belges, Autrichiens, Suisses ou encore Américains, et tous soulignent systématiquement l’incroyable qualité de ce domaine qui n’en finit jamais… Pour autant, ce critère de rareté ne doit pas cacher une autre qualité, peut-être moins visible ou méconnue, et pourtant bien réelle. Oui ce domaine est UNIQUE, et il est aussi PLURIEL ! Autrement dit, chacun peut y trouver son ski : les grands voire très grands skieurs comme Timothée Théaux, skieur émérite des 3 Vallées que vous découvrirez dans ce numéro à travers le sujet « une montagne de couleurs » ; mais aussi les glisseurs débutants qui peuvent parcourir les 600 kilomètres de pistes et profiter des bonheurs de toutes les liaisons et d’itinéraires conçus spécialement pour eux.
IMMENSE et ACCESSIBLE, voilà donc bien ce qui différencie le domaine des 3 Vallées et le rend tellement à part sur la planète blanche. « Chacun son paradis » : une formule lapidaire pour mieux imager le fait que dans les 3 Vallées tout le monde est sur un pied d’égalité devant la beauté des paysages et autres panoramas émaillés par la splendeur de six glaciers, dix sommets de plus de 2 500 mètres et autres douze points de vue exceptionnels.Hors norme on vous dit !
FOCUS
Mobilité
La bagnole, une voiture électrique savoyarde
Energie
Le pari de l’hydrogène vert passe par HYmpulsion
Packaging
Designé, c’est plié !
Innovation
Le dirigeable 100% électrique
Architecture
La Tour blanche sera la plus haute construction robotisée du monde
Eco-habitat
Quand le refuge devient écotemporaire
VISITE PRIVÉE
Le chalet des sortilèges à Courchevel
DÉCORATION
Les idées que l’on empreinte aux hôtels de nos vallées !
INSPIRATION
Pistez les tendances…
PORTRAIT
Sophie Lacoste et Fusalp, une success story alpine.
Au tour d’un artiste français d’être mis à l’honneur, Léo Caillard…
PORTFOLIO
C’est beau les 3 Vallées la nuit !
DOMAINE SKIABLES
Comment mesure-t-on un domaine skiable ?
Bienvenue au cœur des 3 Vallées, le plus grand du monde.
GASTRONOMIE
Eat Parade de l’hiver dans Les 3 Vallées
sommaire
TERRITOIRE
C’était mieux avant ?
MODE
Winter touch.
Horlogerie : vive la France ! 84. 90. 96. 26.
LIFESTYLE
Couverture / cover ©Altapura
Les 3 Vallées MAGAZINE est édité par EDITIONS COSY
Savoie Technolac
73 382 Le Bourget Du Lac Cedex
Tel : 00 33 (0)4 79 65 46 10 Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 contact@cosy-editions.com
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
_Claude Borrani : claude@cosy-editions.com
RÉDACTION
_Aude Pollet-Thiollier
_Noëlle Bittner
_Sophie Guivarch’ _Patricia Parquet
D.A. MAQUETTE
_Pauline Lebeau pops.ultra-book.com
COUVERTURE
_David André / Les 3 Vallées
RÉDACTION
_Editions Cosy
CONSEILLERS EN COMMUNICATION
_Olivia Gontharet : olivia@cosy-editions.com
_Fanny Marguet: fanny@cosy-editions.com
_Yannick Mougel : yannick@cosy-editions.com
ADMINISTRATION ET RELATIONS CLIENTS _Pascale Torque : compta@cosy-editions.com
PÉRIODICITÉ : Annuelle
PARUTION / PUBLICATION : décembre 2024
DÉPÔT LÉGAL EN COURS
NUMÉRO ISSN 1761-1199
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Une montagne de différences
Mobilité
LA BAGNOLE, une voiture électrique… & locale !
TEXTES : LA RÉDACTION – PHOTOS : LA BAGNOLE
Voiture électrique sans permis, La Bagnole a été conçue pour répondre aux problèmes de mobilité des salariés de quatre PME des Pays de Savoie.
El le s’appelle La Bagnole. Un drôle de nom pour un moyen de transport à caractère très « green ». Objectif : répondre aux défis de la mobilité douce.“Depuis plusieurs années, nous cherchons à répondre aux problèmes de mobilité de nos propres salariés : le coût en constante augmentation, l’immobilisation des véhicules toute la journée sur le parking, l’accessibilité des transports en commun, les trajets des derniers kilomètres, évoque Emile Allamand, le PDG de Groupe Savoy International. Mais les solutions de mobilité existantes, plutôt pensées pour des grandes villes et des hyper-centres, n’étaient pas adaptées à notre configuration péri-urbaine. Nous devions donc devenir acteur de ce changement.”
TOUT TERRAIN & MODULABLE
Sobre et dépouillée d’artifices, La Bagnole se présente comme un véhicule tout-terrain, (peut-être en raison des terrains accidentés des Alpes) et modulable. Cette voiture, façon «Jeep», a été dessinée par Léo Choisel, un designer d’Annecy, spécialisé dans les véhicules électriques. “Je voulais trouver une solution de mobilité dans l’air du temps, écoconçue, écoresponsable, avec une empreinte carbone minimum, confie-t-il. Les voitures d’aujourd’hui sont de plus en plus lourdes, même électriques, elles consomment de plus en plus. J’ai donc réfléchi à la version la plus cohérente possible d’une voiture, soit un véhicule très fonctionnel, très léger, très peu gourmand et fabriqué localement.” Une belle bagnole en tous les cas !
Sobre et dépouillée d’artifices, LA BAGNOLE se présente comme un véhicule TOUT-TERRAIN, (peut-être en ravison des terrains accidentés des Alpes) et MODULABLE
Une montagne de différences
Énergie
Le pari de l’hydrogène vert passe par HYMPULSION
TEXTES : C.TRINIDAD
Bientôt, depuis MOÛTIERS
En 2019, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Michelin, Engie, la Banque des Territoires et le Crédit Agricole ont officiellement lancé HYmpulsion, une société aux multiples actionnaires publicprivé, chargée d’assurer la production et la distribution d’hydrogène dans le cadre du projet Zero Emission Valley.
UNE FILIÈRE 0 EMISSION
Désormais opérationnelle, HYmpulsion est chargée d’accélérer le déploiement de Zero Emission Valley, un projet qui abrite l’ensemble des actions initiées par la filière hydrogène. La Région Auvergne-RhôneAlpes veut déployer 20 stations hydrogène et 15 électrolyseurs ; ainsi qu’une flotte de 1000 véhicules. Le rôle de la SAS HYympulsion sera donc justement d’alimenter, de financer, d’installer et d’exploiter ces vingt premières stations à hydrogène. Une première station a déjà été installée à Chambéry, puis à Moûtiers et une autre à Clermont-Ferrand, alors que plusieurs autres sont en cours de travaux dont celle d’Annecy, de Saint-Etienne et Lyon au niveau de l’Aéroport Saint Exupéry.
où est déjà installé une station hydrogène, on ne comptera plus les utilisateurs vertueux, ces SKIEURS D’UN
NOUVEAU GENRE, DÉCARBONNÉS.
Si l’électricité est une solution mature pour les véhicules légers, l’hydrogène convient mieux aux véhicules lourds, camions, autocars, bateaux et autres bennes à ordure ou engins de damage. De là à imaginer qu’un bus fonctionnant à l’hydrogène vert puisse participer à la décarbonnation de la mobilité vers les sommets il n’y avait qu’un pas qu’HYmpulsion s’efforce de franchir avec le concours du Groupe énergétique GEG, du transporteur décarbonné SAFRA et de stations de ski. Bientôt, depuis Moûtiers où est déjà installé une station hydrogène, on ne comptera plus les utilisateurs vertueux, ces skieurs d’un nouveau genre, décarbonnés. Peut-être même un jour HYmpulsion arrivera à convaincre les hôteliers de s’équiper de véhicules adaptés afin de participer à la promesse de cette mobilité on ne peut plus douce puisqu’elle ne génère aucune émission de CO2 et affiche une réduction de 88% du bilan CO2 sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule par rapport au diesel. Ou quand HYmpulsion rime avec raison…
Packaging
DESIGNÉ, c’est plié !
TEXTES : LA RÉDACTION – PHOTOS : DIFOLD
POUR UNE MONTAGNE CLEAN
Fabriquée à partir d’un matériau végétal de première qualité, elle permet de s’hydrater partout où la vie nous emmène. La bouteille est le produit phare d’une technologie brevetée qui présente l’une des conceptions pliables de DiFOLD pouvant être appliquée bien au-delà des bouteilles. Elle ouvre la voie à d’autres contenants rechargeables pliables qui visent à accélérer la transition vers des achats sans déchets dans des contenants rechargeables.
Des qualités qui lui ont valu d’être élu lauréat de l’année dans la catégorie « conception de produits » lors des Design Educates Awards (DEAwards) qui reconnaissent, mettent en valeur et promeuvent à l’échelle mondiale les meilleures idées et réalisations en matière d’architecture et de design.
La bouteille Origami de DiFOLD est une bouteille d’eau de 750 ml qui se plie de 80 % en volume pour tenir dans votre poche. Pourtant, elle est aussi stable et solide qu’une bouteille normale lorsqu’elle est dépliée.
Une montagne de différences
100% électrique
TEXTES : C.TRINIDAD – PHOTO : AÉRONDE
T’AS VU LE DONUTS !
Equipé de trois propulseurs orientables, l’AérOnde affiche 5 heures d’autonomie et atteint des vitesses de déplacement de 25 à 30 km/h dans toutes les directions avec une charge utile de 200 kilos. Avec une consommation totale de 1kWh, le coût énergétique d’une heure de vol est en effet inférieur à un euro.
BIENTÔT DANS LES 3 VALLÉES ?
Bonne nouvelle car ces caractéristiques sont compatibles avec des applications
Tout droit sorti de la tête de Jérôme Delamare, fondateur de la start-up grenobloise AérOnde, et d’étudiants de Grenoble INP, cet engin d’un nouveau genre ressemble à un donuts géant de 15 mètres de diamètre, dont 6 mètres de diamètre intérieur.
de travail aérien de proximité comme la maintenance de lignes électriques difficiles d’accès, des missions d’élagages, de semis sur lesquelles il remplace avantageusement un hélicoptère. Il sera également mis à contribution pour des vols de promenade et des évènements. Son enveloppe a été cousue par Airstar, une entreprise entre Grenoble et Chambéry, et un hangar a été construit spécialement pour l’accueillir au sein de l’aérodrome de la commune du Versoud.
Architecture
LA TOUR BLANCHE sera la plus haute construction robotisée du monde
TEXTES :
Dans les Alpes suisses, le village de Mulegns abrite, depuis cet automne, la plus haute structure imprimée en 3D au monde. La Tour Alva est conçue par les architectes Michael Hansmeyer et Benjamin Dillenburger, pionniers de la conception informatique et de la fabrication numérique.
UNE TOUR… ET ÇA REPART
Implanté au col du Julier, dans le canton des Grisons, le bâtiment de 30 mètres de haut possède 32 colonnes préfabriquées en béton blanc imprimé, renforcées par des barres d’armature en acier ; une con-
struction réalisée à l’aide d’un procédé d’extrusion mis au point par l’École polytechnique fédérale de Zurich et des partenaires. La tour servira aussi bien de salle de concert, d’installation artistique que de monument.La Fondation culturelle de la région, la Nova Fundazium Origen, a proposé d’édifier la Tour blanche dans le but de revitaliser le village de montagne en encourageant les visiteurs du monde entier à venir la visiter, à assister à des concerts et rester quelques nuits.
DÉMONTABLE ET PRÊTABLE !
D’après les architectes, les structures ont moins d’impact sur l’environnement avec l’impression 3D du béton car il n’y a pas de coffrage. Cette architecture innovante, qui offre une liberté de conception illimitée, est économe en matériaux. La tour dont les éléments sont vissés, est démontable. Ce qui signifie moins de pollution pour la fin de vie du bâtiment. La Tour devrait être démontée en 2029 pour être réutilisable dans un autre environnement.
Une montagne de différences
Eco-habitat FOCUS
Quand le refuge devient ÉCO-TEMPORAIRE
TEXTES : C.TRINIDAD – PHOTOS ET ILLUSTRATIONS : ARCARI CIMINI ARCHITETTUR
Plutôt que de construire des refuges qui finissent par laisser des cicatrices en haute-montagne, le projet éco-temporaire » entend suggérer des manières alternatives de profiter de la montagne, en promouvant le développement durable et l'utilisation de solutions ayant un impact environnemental minimal.
FLEXIBLE ET DÉMONTABLE
"Le refuge éco-temporaire"imaginé par l’agence Arcari Cimini Architettura et le Designer Andrea Jasci Cimini, est un bâtiment autosuffisant, flexible et facilement démontable. Pensé pour accueillir jusqu'à six personnes, il offre le confort nécessaire pour vivre correctement par temps froid. Le panneau solaire de 4 kW dont il est équipé lui permet d’alimenter le système de chauffage par le sol, le système électrique, les appareils électroménagers et le système de transformation de la neige en eau potable. Sa couverture n'évite pas la neige, mais l'accepte. La couche de neige fonctionne comme un isolant thermique et, dans le même temps, s'écoule dans une station d'épuration transformée en eau chaude.
L'objectif du refuge est d'améliorer la PERCEPTION du visiteur, afin de suggérer L'AMOUR et L'ATTENTION envers la MONTAGNE.
MODULABLE ET INTELLIGENT
En cas d'urgence, il est également possible d’utiliser une réserve de bioéthanol pour les besoins de base. Les fenêtres sont réduites au minimum, mais maximisées uniquement sur le côté panoramique. Le verre a un effet positif qui contribue à l'augmentation de la température le jour. Durant les périodes de froid, un rideau d'isolation thermique peut être aussi utilisé, alors que pour l'été il existe un système d'ouverture et de ventilation.
CHALET des sortilèges
TEXTES : NOËLLE BITTNER – PHOTOS : DAVID ANDRÉ & SOPHIE MOLESTI
C’est exubérant, extravagant, époustouflant ! on n’a jamais vu ça : une déco hors normes, comme si on avait fait fusionner ses envies, ses fantasmes les plus inattendus et que ça forme une histoire qui a un sens : le monde rêve de la montagne. Ça se passe où ? Au pied de courchevel, dans un hameau créé de toutes pièces.
ENTRONS.
D’une pièce à l’autre, il devient évident que Candice se fiche des règles classiques et va où la porte son imaginaire. Et on est sous le charme. Car cette imagination se double d’un perfectionnisme exigeant qui fait que loin d’une succession incohérente, les pièces entrent en harmonie les unes avec les autres et le chalet raconte une histoire qui a un sens : le monde de la montagne, tel que l’imagine Candice.
Au mur un imprimé de Frey, ultra connu (le motif chalets) côtoie un motif de la dernière collection Elitis. Sur le palier des chambres du bas que Candice a traité, « avec encore plus d’attention, parce qu’elle n’aime pas l’idée que descendre soit moins prestigieux que monter », un cerf jaillit littéralement du mur, faisant éclater la cloison comme dans une bulle de bande dessinée (une première pour le plaquiste !). Le chalet est une suite de sortilèges. Dans une salle de bains, on est environné par une vue magique sur les cimes des arbres enneigés. Cela pourrait parfaitement être vrai, sauf que c’est un sortilège (un motif retro-éclairé), la pièce n’a pas d’ouvertures !
Dans une chambre, au-dessus du lit, un grand trou dans le plafond révèle un PAYSAGE NOCTURNE DE FORÊT enchantée, le renard vous regarde, les baies rouges vous tentent.
Salon : au mur, bois de teck posé sur chants, Autrement les Sols. Et vraie peau de vache. Lustre ballons, design Matteo Gonet, Tools Galerie, Paris. Assise bayadère en forme de chenille, design Christelle Le Déan, Maison M, Paris. Sur le manteau de la cheminée en cuivre patiné, One Atelier, "Troché de face ours", oeuvre de Ghyslain Bertholon, School Galerie - Olivier Castaing, Paris. Parquet Versailles en planches de chêne récupérées dans les wagons, Autrement Les Sols.
Page de droite : Rideaux écossais, Sequana - Portes en bois brûlé Douglas (Tonosho), Zwarthout - Bar en cuivre vieilli patiné, One Atelier. - Noter le contraste des parquets.
ENCORE UN SORTILÈGE ?
Dans une chambre, au-dessus du lit, un grand trou dans le plafond révèle un paysage nocturne de forêt enchantée, le renard vous regarde, les baies rouges vous tentent… Candice n’aime pas que les choses s’arrêtent quand elles peuvent commencer. L’imaginaire joue sur cette percée d’autant plus que les planches au plafond sont comme arrachées, inégalement échardées.
AILLEURS,
c’est un bois brûlé, calciné, qui vous interpelle… Les chambres se succèdent et vous font passer d’un univers à un autre : la forêt et ses mystères, la montagne et le ski, l’igloo, parfaitement blanc, qui libère une atmosphère cotonneuse avec ses rideaux en mohair blanc, son alcôve en stuc, ses luminaires comme une ribambelle de bougies. Tout en haut, logique, on trouve l’alpage et sa baignoire chaudron en cuivre.
Au mur un IMPRIMÉ DE FREY, ultra connu -le motif chalets- côtoie un motif d'une autre collection Elitis.
MÊME LE MOBILIER
joue sa partie et ajoute au trompe l’oeil, ici on croit cette énorme couette bleue oubliée sur un fauteuil… Pas du tout, “c’est” le fauteuil et sa couette est sanglée ! Là, une banquette en « S » aux anneaux de couleur joue les serpents face à la baie. C’est ainsi que Candice et Olivier Gay ont passé des heures à chercher sur internet dans le monde entier des objets qui retiennent leur attention, écumé les antiquaires, les salons, les expositions, tout ce qui pouvait nourrir leur sens de la fantaisie. Pari réussi !
NOS ENGAGEMENTS
- Les IDÉES que l’on empreinte aux HÔTELS des 3 VALLÉES ! -
Lors de son ouverture en décembre 2022, ce chalet 5 étoiles de 55 chambres et suites, dévoilait son décor imaginé par l’architecte Pierre Yovanovitch. Tout de bois vêtu, l’hôtel intègre un design audacieux, une touche contemporaine et des couleurs parfois même flashy. Le style alpin est ici dépoussiéré pour laisser place à une déco Arty à l’image de la fresque de la réception réalisée par l’artiste Matthieu Cossé. En un mot on ose même à la montagne mélanger le vintage et le contemporain, la moquette à pois, le velours jaune moutarde et les œuvres d’art !
La couleur donne le ton. LE COUCOU
L’esprit 70’s revisité. ALTAPURA
- Les IDÉES que l’on empreinte aux HÔTELS des 3 VALLÉES ! -
Inspirée par les années 70 de Charlotte Perriand et de la création de Val Thorens, la décoration intérieure de l’Altapura ne manque pas de créativité. De quoi nous donner des idées ! L’architecte breton Christophe Bachmann, en collaboration avec Tresor Publik (TPK) réinvente l’esprit alpin en insufflant un style rétro design qui interpelle. Canapés bicolores, fauteuils style 740 redesignés, poufs en velours et couleurs vitaminées, jouent une étonnante partition avec des coussins aux motifs géométriques et orientaux posés çà et là, des tables gigognes aux courbes douces de l’art nouveau, des tabourets Tam Tam et des luminaires design style Le Corbusier…. Mais pour ne pas oublier que nous sommes à la montagne, des troncs de mélèzes s’incrustent dans la descente d’escalier, du bois blanc s’associe à des matières chaleureuses, ambiance nordique oblige !
Le vintage prend de l’altitude.
FAHRENHEIT SEVEN
VAL THORENS
PHOTOS : VALENTIN VION
- Les IDÉES que l’on empreinte aux HÔTELS des 3 VALLÉES ! -
Pour Véronique Vidoni, co-fondatrice de Fahrenheit Seven, pas question de tomber dans la facilité et le copier-coller lorsqu’il s’agit de penser la décoration de ses hôtels. Soucieuse de provoquer la surprise et de se démarquer elle a choisi de s’imprégner des années 70, époque de la création de l’établissement de Val Thorens. Les teintes bleu foncé, bleu canard, jaune moutarde, taupe ou camel s’associent aux tables basses à l’esprit Knol, au mobilier sur mesure en noyer, bois phare de cette décennie au marbre veiné, sans oublier les objets vintage comme le téléphone à cadran !
L’inattendu en montagne. HÔTEL MARIELLE
- Les IDÉES que l’on empreinte aux HÔTELS des 3 VALLÉES ! -
C'
est à l’architecte d'intérieur Leslie Gauthier que le projet de l’Hôtel Marielle a été confié en 2021. Situé au pied des pistes de Val Thorens, il réflète tout l’esprit des sports d’hiver et une certaine vision de l’art de vivre à la française et à la montagne tout en s’autorisant quelques audaces.
Des éléments originaux s’invitent ainsi à l’intérieur,à l’image du cerisier du Japon qui trouve de manière inattendue sa place au bar !
De même les matières chaleureuses comme le bois brossé et chêne teinté noyer, se marient à des papiers peints aux notes exotiques ou encore à une teinte bleu nuit, résolument moderne.
Pistez les TENDANCES !
SÉLECTION PATRICIA PARQUET
1
INSPI
Faire danser la lumière
Avec les journées plus courtes, il est temps de soigner l’éclairage de son intérieur. La marque française Fermob vient de fabriquer une lampe ludique qui fait danser la lumière. Il suffit de prendre la lampe par son pied en métal et la basculer à 75 degrés afin de faire surgir la lumière. Son élégante silhouette évoque un verre à pied et son diffuseur en polycarbonate ciselé est un clin d’œil aux maîtres verriers. Son autre secret ? Un bouton poussoir permet de changer la température de lumière et offrir des ambiances différentes. Une lampe de table peu encombrante qui donne envie de se réunir autour de la table. Elle est démontable, réparable et recyclable. À l’arrivée des beaux jours, elle trouvera facilement sa place à l’extérieur.
LAMPE SWIING, DESIGN TRISTAN LOHNER, Fermob. 10 h d’autonomie. Usages indoor et outdoor.
S’asseoir dehors, rester au chaud
Être assis en terrasse ou sur son balcon en plein hiver, confortablement installé sur un coussin doux et chauffant, de manière éco-responsable, c’est possible. Le coussin de la Maison Prélonge (marque française de fausse fourrure haut de gamme), en collaboration avec l’entreprise Cuchöt (spécialiste de coussins thermiques outdoor) fonctionne à l’aide d’une batterie rechargeable, fabriquée aussi en France. Et s’il détecte votre absence, il se met en veille. De quoi se réchauffer en terrasse quand il fait froid ! Cette invention devrait séduire les restaurateurs et les hôteliers car ils ont l’interdiction d’utiliser des dispositifs de chauffage d’extérieur depuis 2022.
Le coussin fonctionne sur batterie avec une autonomie de 5/8h, avec 3 niveaux de chaleur (36°C, 39°C ou 40°C), modèles chaise ou transat, déhoussable, lavable, personnalisable. EVELYNEPRELONGE.COM
Dans un chalet comme au théâtre, il est impératif de soigner son entrée. En un clin d’œil, cette première pièce donne le ton de l’habitation et les goûts des propriétaires. Le papier peint est encore trop peu utilisé en montagne. Pourtant, il possède ce pouvoir immersif : celui-ci nous plonge en plein cœur de la forêt. Il ne manque plus qu’un subtil parfum porté par le vent dans les forêts de sapins pour faire voyager tous les sens. Préférez la version vinyle, facile d’entretien, dans les lieux de passage régulier.
Décor panoramique sur mesure, de Walldreamer chez Au Fil des Couleurs, imprimé en France. À retrouver sur aufildescouleurs.com
© WALLDREAMER
Collectionner
les animaux en bois
Ils apportent de la chaleur et offrent une note parfumée. Ils se glissent à l’entrée, dans le salon ou dans une chambre. Sculptée dans un seul bloc de bois de cèdre odorant, la collection d’animaux de Riva1920 s’est étoffée avec quatre nouveaux compagnons : le panda, le singe, le lapin et le dragon.
ANIMAL COLLECTION, design Setsu & Shinobu ito, Riva1920, existe en trois tailles.
S’éclairer avec une touche architecturale
Bien dans la tradition finlandaise, cette lampe est conçue de manière artisanale en bouleau pressé (certifié PEFC), par des artisans et dessinée par l’architecte Seppo Koho. Ce créateur de luminaires et de mobilier s’est inspiré des arbres saupoudrés de neige et des nuages d’été afin de concevoir la suspension Kumulo. La lumière trace des motifs captivants sur les murs et au sol. Ces poétiques jeux de clair-obscur habillent l’espace et rendent l’atmosphère plus chaleureuse. Tout ce qu’on recherche en montagne.
SUSPENSION KUMULO de l’architecte Seppo Koho pour Secto Design
6 Faire entrer le soleil
Cet hiver, osez le jaune ! C’est fou comme c’est joyeux et c’est idéal pour les intérieurs sombres. La marque Dulux Valentine a choisi le jaune, baptisé « Éclat de joie » comme couleur de l’année 2025. Il s’agit d’un jaune stimulant afin d’offrir des touches lumineuses. La couleur s’utilise seule ou combiner à des palettes complémentaires. De quoi faire ressortir une niche, une étagère, un mur, une tête de lit… et s’offrir un intérieur soleillé faisant fi du temps extérieur. Bonne humeur garantie toute l’année.
Déplacer des montagnes… de bûches
Un chariot pour transporter les bûches, c’est très pratique pour éviter de se faire mal au dos quand les morceaux de bois sont stockés de l’autre côté de l’habitation. En appartement, on privilégie le sac en coton enduit et les range-bûches qui existent aussi bien en version à poser au sol et même à accrocher au mur comme une étagère. De quoi gagner de la place.
Dixneuf, accessoires pour poêles et cheminées, certifiés Origine France, à retrouver dans les grandes surfaces de bricolage et les vendeurs de cheminée (réseau Les Experts Chaleur Bois).
Harmoniser
Dans leur nouveau livre “Vert Toit. De la connexion à la nature vers l’équilibre intérieur”, Billie Blanket, journaliste et photographe d’intérieurs et Caroline Watelet, décoratrice holistique, formée en Feng Shui et en géobiologie, s’appuient sur l’art ancestral du Feng Shui afin d’expliquer comment harmoniser son intérieur. Riche en conseils, fiches et schémas techniques concrets et facilement applicables, le livre tourne autour des cinq éléments : l’eau, le bois, le feu, la terre et le métal. L’intérêt du livre est de montrer concrètement comment combiner les éléments pour plus d’équilibre et concevoir une décoration pleine d’énergie. Alors en montagne, on évite les pièces trop chargées en bois et on équilibre avec l’élément eau. Comment ? Vous le découvrirez dans le chapitre dédié au bois.
“VERT TOIT. De la connexion à la nature vers l’équilibre intérieur”, de Billie Blanket et Caroline Watelet, éditions Chêne, 320 pages. 35 €.
Décorer en pierre naturelle
Voici du mobilier pensé pour traverser le temps, les époques et les modes. La pierre naturelle offre une décoration pérenne et épurée. Tables à manger, tables basses, tables d’appoint, des vasques et des objets de décoration sont fabriqués par la marque française Talka en pierre naturelle : c’est-à-dire en travertin, en marbre et en albâtre aussi bien pour les particuliers que les hôteliers et restaurateurs. Parmi les nouveautés, la table en travertin (notre photo), d’un aspect lisse, avec une finition mate et polie, avec une protection pour s’en servir tous les jours avec facilité. Chic et inusable !
TABLE YSAURE EN TRAVERTIN DE CHEZ TALKA. © Hervé Goluza
Furchetta dans les Alpes italiennes, le Glacier des Bossons dans les Alpes françaises, Segla en Norvège, en passant par Saxer Lücke dans les Alpes suisses et le Puy de la Tache dans le Massif central. Les plus belles montagnes d’Europe se parcourent en feuilletant le nouveau livre de Florian Riou. Passionné de grands espaces, le photographe nous présente 149 montagnes à travers 160 photographies. Des images spectaculaires qui offrent un panorama des plus beaux reliefs, témoins de la beauté, de la richesse et de la fragilité de la nature.
“Altitudes” de Florian Riou, paru aux Éditions E/P/A, 224 pages. 49,95 €.
(Cornélia indiquer pour chaque image)
© Florian Riou / Altitudes, Éditions E/P/A, 2024
© WALLDREAMER
Réchauffer son intérieur
Le tissu contribue fortement à ressentir la chaleur dans un intérieur. Cet hiver, la maison Bérangère Leroy mise sur le motif rayé, des notes de crème, des couleurs chaudes et de la laine. Éditrice de tissus, elle vient de lancer sa nouvelle collection Sunset Angels, inspirée des couchers de soleil ; elle se compose de têtes de lit, de chevets, de chauffeuses, de poufs, de fauteuils et coussins afin de se créer un univers cosy, de la chambre au salon.
Marier le bois sombre & le cannage clair
Utilisé pour le cannage, le rotin n’en finit pas de trouver sa place dans nos intérieurs. Avec son motif décoratif ajouré, on l’apprécie car c’est un matériau à la fois durable, renouvelable et confortable. Le fabricant allemand Thonet, l’une des plus anciennes entreprises de tradition familiale dans le design, marie toujours avec élégance le bois foncé, le bois coloré et le cannage clair, à l’image de la chaise bistrot, la chaise 214, une des icônes du design. Le fabricant qui souhaite que les chaises se transmettent de génération en génération propose de leurs redonner une seconde vie en les réparant directement à l’usine de Frankenberg.
Lire la bible des champignons
Sans même le savoir, nous mangeons tous des champignons, même ceux qui ne les aiment pas. Il existe les champignons qui soignent, ceux qui tuent ou brillent dans le noir. Loïc Chauveau, journaliste spécialisé en environnement, nous explique comment les champignons agissent sur nos environnements, nos civilisations et notre existence. Pourquoi ils ont cette forme et à quoi sert elle ? Comment les champignons communiquent avec les arbres ? Nous apprenons qu’une grande partie des espèces sont présentes partout sur Terre et la manière dont elles s’adaptent avec le dérèglement climatique. Saviez-vous que les bonnes années, l’Office national des forêts estime que 5 000 tonnes de champignons peuvent être cueillies ? L’auteur du livre décrypte soixante-dix-sept espèces de champignons, des bons comme des mauvais et nous sensibilise à vivre en harmonie avec la nature.
CHAMPIGNONS, ÉLOGE DU VIVANT”, de Loïc Chauveau, paru aux Éditions E/P/A, 176 pages, 30 €.
Rénoveravec du micro-ciment
Rénover les sols et des surfaces sans avoir à tout démolir, quelle bonne idée ! Si vous êtes lassé de votre intérieur tout bois en montagne, pourquoi ne pas marier le bois avec le béton ciré, dans une version minimaliste et ultra moderne ? Le système Microtopping ® de l’entreprise italienne Ideal Work s’utilise pour rénover toutes les surfaces (escaliers, sols, murs, meubles) en les recouvrant de 3 millimètres d’épaisseur de matière. Il s’agit d’un béton ciré à base de ciment spécialement conçu pour
l’habitat, qui s’utilise aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Il nécessite peu d’entretien et il est résistant à l’usure. Grâce à l’absence de joint, il est possible de relier les espaces entre eux sans aucune interruption. Il suffit d’ajouter des colorants pour obtenir des couleurs et personnaliser la décoration.
L’architecte d’intérieur hollandais Niels Maier a utilisé le béton ciré dans ce loft, pour tous les sols, la structure du lit, les banquettes et l’ilot de cuisine. © Thomas de Bruyne
FUSALP, UNE SUCCESS STORY ALPINE
SOPHIE LACOSTE
Dégringolée de la première marche des podiums olympiques, la marque iconique a rebondi avec brio sur les catwalks de la fashion week. Une remise en piste orchestrée de main de maître par Sophie Lacoste, qui en 10 ans a réussi à hisser au sommet une entreprise en déclin, tout en restant fidèle à l’ADN de la marque technique, audace et esthétique.
n 2013, Sophie Lacoste, petite fille du fondateur de la marque au crocodile reprend avec son frère Philippe et sa belle-soeur Mathilde la marque Fusalp (Fuseau des Alpes), sur la pente descendante. La griffe, fondée en 1952 par une famille de tailleurs d'Annecy a pourtant connu ses heures de gloire et son fuseau emblématique, combinant élégance et technicité, s’affichait sur la plus haute marche des podiums par l’entremise des Killy, Goitschel, Famose, Périllat et autres étoiles du ski français des années 60 et 70. La silhouette Fusalp, reconnaissable entre toutes est adoptée par tout skieur soucieux de son style autant que de son allure, avant de connaître quelques turbulences.
" PLUS VITE, PLUS HAUT, PLUS FORT – ENSEMBLE"
, une devise olympique que Sophie Lacoste a fait sienne et qui nous a inspiré une interview aux couleurs olympiques.
Dix ans après sa reprise, le chiffre d’affaires et la popularité de la marque se sont envolés. En 2023, la maison Veuve Clicquot a d’ailleurs décerné à Sophie Lacoste le Bold Woman Award, qui récompense l'audace des entrepreneures au féminin. "Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble", une devise olympique que Sophie Lacoste a fait sienne et qui nous a inspiré une interview aux couleurs olympiques.
QUELLE STRATÉGIE AVEZ-VOUS ADOPTÉE
LORS DU PASSAGE DE RELAIS ?
Fusalp puise ses racines dans le sport. A Annecy, les fondateurs ont travaillé dès le départ avec les grands skieurs pour mettre au point les tenues les plus performantes ! C’est comme cela qu’ils ont mis au point les premières combinaisons de compétition. Lorsque nous avons repris les rênes en 2014, nous nous sommes appuyés sur les équipes en place. Certains étaient là depuis 40 ans. Nous avons pu bénéficier d’un savoir-faire incroyable. C’est un vrai travail d’équipe. Une réussite collective.
NOUS SORTONS D’UN ÉTÉ OLYMPIQUE QUI RESTERA DANS LES MÉMOIRES. QUELLES VALEURS COMMUNES VOYEZ-VOUS ENTRE LE SPORT ET L’ENTREPRENEURIAT ?
Cette aventure olympique est magnifique. Elle inspire largement bien au-delà du sport. Ce sont des modèles de persévérance, de rigueur et de travail. J’y ajouterai l’audace, l’esprit d’innovation et surtout la joie. Il me semble que rien ne vaut d’être vécu sans joie.
QUELLES INNOVATIONS ONT PROPULSÉ
VOTRE MARQUE VERS LE PODIUM DE LA MODE ?
Fusalp est la rencontre du style est de la technicité. Nous utilisons des matières que nous développons avec nos partenaires. Nous avons notre propre laboratoire de Recherche et Développement ainsi que notre propre atelier de modélisme. Nous voulons tout simplement élaborer les meilleurs produits possibles. Nous sommes passés d’une entreprise distribuée dans des multi-marques à notre propre réseau de magasins. Cela a été crucial dans notre développement car nous sommes rentrés en contact direct avec nos clients. Cela a été clé aussi dans la croissance de notre collection urbaine qui est aujourd’hui la plus grande partie de notre activité.
QUELLE SERAIT VOTRE MÉDAILLE D'OR
?
UNE TENUE OFFICIELLE POUR L’ÉQUIPE DE FRANCE LORS DES PROCHAINS JO D’HIVER EN 2030 DANS LES ALPES, BERCEAU DE LA MARQUE ?
C’est formidable ! Nous allons préparer les jeux de 2030 avec toute notre énergie. Fusalp y aura sa place c’est sûr ! A nous de l’inventer !
IMAGINÉ POUR DE NOUVELLES ÉTAPES
D é c o u v r e z - l e c h e z É T O I L E 3 8
ALBERTVILLE - 04 79 38 57 57
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Nouvel EQE SUV | Autonomies électriques : 465-577 km (cycle combiné WLTP) / 528-677 km (cycle urbain WLTP). Consommations électriques : 18,1-22,5 kWh/100 km (cycle combiné WLTP) / 14,6–19,7 kWh/100 km (cycle urbain WLTP). Émissions de CO2 : 0g/km (cycle combiné WLTP). Depuis le 1er septembre 2018, les véhicules légers neufs sont réceptionnés en Europe sur la base de la procédure d’essai harmonisée pour les véhicules légers (WLTP), procédure d’essai permettant de mesurer la consommation de carburant et les émissions de CO2, plus réaliste que la procédure NEDC précédemment utilisée. RCS Grenoble 753
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L’ART au sommet
TEXTE : LA RÉDACTION - IMAGES : LÉO CAILLARD
LÉO CAILLARD, UN ARTISTE FRANÇAIS À L’HONNEUR
Première station à organiser une exposition d'œuvres monumentales sur son domaine skiable -en 2009 avec Salvador Dalí-, Courchevel accueille depuis le 6 décembre la 16ème édition de l’Art au sommet. Cet hiver ce sont les œuvres de l’artiste français Léo Caillard qui éveillent la curiosité des spectateurs. A découvrir jusqu’à fin avril au cœur des paysages de Courchevel…
La série de 5 sculptures en résine créée spécialement par l’artiste pour la station de Courchevel évoque poétiquement la fonte des glaciers dans les Alpes françaises, symbolisant la vulnérabilité des sommets millénaires. Entre passé, présent et futur, Léo Caillard surprend avec des oeuvres qui rendent hommage à l'esthétique classique mais qui interpellent la génération future sur la préservation de la planète.
Né en 1985 et travaillant actuellement à Paris, l’artiste est reconnu pour son travail artistique débuté dans les années 2010, qui explore nos perceptions du Temps et de l’Identité. Les techniques utilisées sont multiples et incluent la sculpture et la photographie. Artiste prometteur qui est déjà une figure importante de la sculpture en marbre contemporaine, il a reçu une formation à l’école d’art les Gobelins en 2006 puis a commencé sa carrière comme photographe avant de se tourner vers la sculpture.
UNE RÉFLEXION SUR LA MATIÈRE
Léo Caillard est un artiste scientifique, dans la tradition des grands artistes classiques férus de mathématiques, de géométrie ou d’anatomie. Il sculpte de ses mains le marbre, technique exigeante, qu’il maîtrise avec virtuosité, au point d’insuffler transparence, légèreté et mouvement au drapé d’un voile. Plus que nul autre, le travail de la pierre est affaire de patience et d’effort, qui confronte l’artiste aux limites de la physique et de la métaphysique : “Ce que j’aime dans le travail de la pierre, c’est que la matière elle-même est intemporelle ; et c’est presque un point de vue scientifique, le temps ne se définit qu’en trois dimensions : le temps est un espace”, explique-t-il.
UNE CARRIÈRE QUI VA CRESCENDO
L’artiste de 30 ans n’en finit plus d’attirer les projecteurs, jusqu’à ceux de Courchevel.A l’aéroport de Paris-Orly, on a ainsi pu découvrir récemment une étonnante exposition de photo lenticulaires de 40 mètres. Dans le Hall 1, on pouvait y voir sa dernière création qui avait habilement travaillé ce montage en assemblant plusieurs photographies imprimées sur une matière alvéolée. Le résultat final nous plongeait dans un Paris contemporain en bord de Seine avec vue sur la bibliothèque nationale de France, la Cité de la Mode et du Design, les musées du Louvre et d’Orsay et jusqu’aux Invalides et le parc André Citroën. Avec un peu d’attention, on pouvait y dénicher les illusions d’optique qui s’y cachent.
“Ce que j’aime dans le travail de la pierre, c’est que la matière elle-même est intemporelle ; et c’est presque un point de vue scientifique, le temps ne se définit qu’en trois dimensions : le temps est un espace”, explique-t-il.
Léo Caillard a également brillé à l’occasion de la cérémonie du Ballon d’Or 2023, où fut dévoilée sa collection d’œuvres numériques baptisées « True Pyrite ». L’artiste s’était alors inspiré de la pyrite, minerai constituant la base du trophée du Ballon d’Or.
QUEL EST LE STYLE DE LÉO CAILLARD ?
L’artiste s’illustre particulièrement dans la photographie et dans la sculpture, principalement en marbre. Son style est marqué par une approche ludique, conceptuelle et ironique, utilisant l’anachronisme pour questionner la relation entre le passé et le présent, la tradition et la modernité. Il excelle dans l’art du détournement de l’art Antique auquel il associe des références à la société moderne.
L’une de ses séries les plus célèbres est intitulée « Hipsters in Stone », dans laquelle il revisite des sculptures classiques en ajoutant des vêtements modernes et branchés. Ces œuvres créent un dialogue intrigant entre la statuaire antique et la culture contemporaine, remettant en question les notions de mode et d’identité. Il n’est pas rare voir apparaitre un téléphone portable dans les mains d’Apollon ou des lunettes de soleil sur le nez d’Athéna. Aphrodite se voit rhabillée pour l’hiver tout comme le dieu de la rivière Arno.
C’est avec un certain humour que Léo Caillard soulève de vraies questions sur notre rapport à la culture de masse et notre rapport au temps. C’est notamment le cas avec sa collection « Heroes of Stone », qui permet à l’artiste d’explorer l’univers des Comics américains pour inscrire dans l’éternité ces héros de la culture populaire contemporaine. Une collection.
LA GALERIE BARTOUX, à l’initiative de l’expo L’ART AU SOMMET, est présente à Courchevel depuis 1998. Outre les œuvres de nombreux artistes, elle a l’originalité de présenter une visite en réalité augmentée qui permet de placer virtuellement une création dans votre intérieur. Installée dans l'Espace Diamant, lieu mythique sur la Croisette de Courchevel, elle expose également gracieusement des œuvres d'art en dehors de la galerie.
COURCHEVEL 1850 & SES GALERIES
Reconnu comme l'un des groupes de galeries d'art contemporain leader en Europe, BEL-AIR FINE ART est présent aux quatre coins du monde dans les lieux les plus prestigieux : Courchevel certes, mais aussi Génève, Cannes, Londres, Gstaad, Megève, Monte-Carlo, Saint-Tropez ou encore Venise. La galerie, expose des œuvres contemporaines, street art, pop-art, hyperréalisme…
Depuis 1970, les GALERIES SAINT-MARTIN s’attachent à découvrir les grandes signatures mondiales de l’art contemporain, de même que des jeunes artistes émergents. Peintres, sculpteurs et peintres digitaux sont ainsi exposés au sein de la galerie de Courchevel, des œuvres au styles surprenants et innovants.
Dans la GALERIE-ATELIER DE EGLÉ BABILAITÉ, place à l’univers enchanteur et coloré de cette artiste lituanienne qui peint, sculpte, dessine ; place à l’imaginaire avec des peintures à l’huile et à la soie, des sculptures en carbone, bronze et en pierre au style affirmé.
LA NATURE AU PIED DU CHALET
CHALET PRIVÉ TERRASSE ENSOLEILLÉE POÊLE À BOIS
3 DESTINATIONS À DÉCOUVRIR EN SAVOIE
HUTTOPIA BOURG-SAINT-MAURICE
HUTTOPIA BOZEL | HUTTOPIA CHAMPAGNY-EN -VANOISE
L’œil du photographe local, David André, se balade aussi la nuit venue au cœur des 3 Vallées… Pour un chouette portfolio !
C’EST BEAU LES 3 VALLÉES LA NUIT !
PHOTOS : DAVD ANDRÉ / LES 3 VALLEES
BRIDES LES BAINS, L’ÉCRIN THERMAL AU PIED DU PLUS GRAND DOMAINE SKIABLE DU MONDE.
FOREST JUMP !
LES MENUIRES, REINE DES BELLEVILLE
LES 3 MÉRIBEL, AUSSI BELLES L’UNE QUE L’AUTRE.
2 SAINTS VALENT MIEUX QU'UN...
LE REPÈRE DES SKIEURS MALINS
QUI PROFITENT DE SA LIAISON AVEC LA GRANDE SŒUR VAL THO POUR ACCÉDER AU SOMMET DU BONHEUR.
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Tél : 06 07 41 90 83 - contact@france-domes.fr
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COMMENT MESURE-T-ON UN DOMAINE SKIABLE ?
BIENVENUE AU CŒUR DES 3 VALLÉES, LE PLUS GRAND DU MONDE.
Reconnu mondialement comme le plus grand du monde, le domaine skiable des 3 Vallées® bénéficie d’une renommée bien fondée ! Preuve à l’appui : ses 600 kms de pistes reliés skis aux pieds. Des chiffres formels fournis par Kaliblue, société spécialisée dans la cartographie et l’imagerie 3D artistique.
«Les domaines skiables sont soumis, au même titre que les communes, à des règlementations en termes d’environnement, sécurité, risques naturels, travaux... Pour toutes ces exigences techniques, les stations ont eu besoin de cartographies précises, détaillées et à jour pour gérer, optimiser et sécuriser l’ensemble des métiers liés à l’activité touristique hivernale et estivale » , explique l’un des directeurs techniques chez Kaliblue. Depuis les années 90, l’entreprise aide les stations montagnardes à s’équiper en logiciel, données géoréférencées et formation, pour que la cartographie intelligente devienne un outil supplémentaire et indispensable à la gestion des domaines skiables.
Lorsque les besoins en informations géographiques se sont faits de plus en plus sentir, le terrain des 3 Vallées ® a été cartographié par le procédé de
photogrammétrie (le même que celui utilisé pour les cartes IGN 1/25000e). Les 3 Vallées® ont donc mesuré leur domaine skiable en 3D de manière précise et en comparant avec tous les domaines disponibles. On peut donc aujourd’hui certifier que Les 3 Vallées sont bien le plus grand domaine skiable du monde relié skis aux pieds. Au sol, les emprises de pistes damées et sécurisées ont été relevées au GPS différentiel avec une précision centimétrique, tout comme les enneigeurs, la signalétique, les ancrages de dameuses et les éléments permettant de déclencher les avalanches. Désormais, durant les périodes estivales, les réseaux enterrés et les travaux terminés sont relevés précisément, afin d’obtenir une mise à jour en continue. A toutes ces données s’ajoutent celles fournies par
les services de l’État comme le cadastre, les zones protégées et la CLPA (Carte de Localisation des Phénomènes d’Avalanche). « C’est ainsi que nous pouvons connaître de façon très précise les longueurs et surfaces de pistes », continue Fabrice Collinse, « mais le terrain de jeu est plus vaste et l’on saura exactement le déterminer lorsque l’on pourra connaître le flux et les zones empruntées par les skieurs en dehors des jalons ». A ce jour, on l’estime en prenant la globalité des pistes damées et les surfaces skiables que l’on peut atteindre par gravité à partir de l’arrivée des remontées mécaniques. C’est donc cette surface qui peut évoluer selon les stations et qui est donnée à titre indicatif par les Offices de Tourisme. Les autres chiffres avancés le sont sans qu’aucun doute ne puisse planer.
Au sol, les emprises de pistes damées et sécurisées ont été relevées au GPS différentiel avec une précision centimétrique.
LES 3 VALLÉES EN CHIFFRES
344 pistes de ski alpin 105 KM2 de terrain de jeu
45 000deHECTARES nature préservée
2700
600 KM de pistes reliées skis aux pieds
62 000 MÈTRES
183 remontées mécaniques de dénivelé cumulé + de enneigeurs couvrent 54% du domaine skiable
1 512 HECTARES de pistes entretenues
Eat Parade de l’hiver DANS LES 3 VALLÉES
La gastronomie, dans toutes ses nuances, s’invite dans chacune des stations de la galaxie 3 Vallées : au plus près des producteurs, festives, perchées ou étoilées, voici un florilège d’adresses aux petits oignons, histoire de vous débarrasser de l’embarras du choix.
TEXTES : AUDE POLLET-THIOLLIER
3 VALLÉES POUR UNE EXPLORATION FROMAGÈRE INFINIE !
Qui dit séjour à la montagne, dit avalanche de fromages. Petite sélection fromagère à consommer sur place et à rapporter pour prolonger les vacances.
LE BEAUFORT, GUEST STAR DES 3 VALLÉES
Le Beaufort, surnommé « Prince des gruyères » par le célèbre gastronome Brillat-Savarin au 18 ème siècle, est exclusivement produit en Savoie dans les vallées du Beaufortain, de la Tarentaise et de la Maurienne et bénéficie d’une
AOP. Il y aurait tant à dire sur ce fromage apprécié pour son parfum
fruité et sa texture fondante en bouche… que rien ne vaut une dégustation in situ, car aucun ne se ressemble. Où ? Partout dans les 3 Vallées, bien-sûr, ou directement à la coopérative laitière de Saint-Michel de Maurienne ou de Moutiers. L’office de tourisme d’Orelle en offre à ses hôtes en dégustation.
VELOUTÉ DE BUTTERNUTS AU BEAUFORT
Ingrédients : 1 grosse courge butternut, 1 à 2 gousses d’ail, 2 cuil à soupe d’huile d’olive, ½ cuil à café de quatre-épices, 150 grammes de Beaufort.
Éplucher le butternut et le couper en cubes de taille moyenne. Faire chauffer de l’huile d’olive dans une poêle. Ajouter l’ail écrasé et les cubes de butternut. Faire revenir environ deux minutes. Ajouter 15 cl d’eau, saler, poivrer et saupoudrer de quatre-épices. Couvrir et laisser frémir 4 minutes. Égoutter et mixer. Ajouter 100 grammes de Beaufort et mixer jusqu’à obtenir un mélange homogène. Ajouter un peu d’eau si le mélange est trop épais. Verser dans des bols individuels et parsemer de copeaux de Beaufort avant de servir. A déguster bien chaud.
Mais la richesse fromagère du territoire ne se résume pas au Beaufort. Il y a bien d’autres horizons gustatifs à explorer et certains producteurs passionnés ont la bonne idée d’ouvrir leurs portes aux épicurieux.
SAINT-MARTIN-DE-BELLEVILLE
Rien de tel qu’un petit tour à la ferme de la Transta où Serge et sa femme Susan, éleveurs de brebis, se feront un plaisir de vous faire déguster leur production : tomme, yaourts, sérac (un fromage blanc compact et maigre prisé des chefs de la région), sans oublier leur spécialité, la trantsa, une préparation à base de sérac et de pain de seigle.
// +33 (0)6 64 25 38 58
Chèvrerie de Villarenger
COURCHEVEL
Parmi les spécialités de la ferme de l’Ariondaz, petit chalet d’alpage authentique situé au sommet de la télécabine de l’Ariondaz, des fromages fabriqués sur place par Bernard Chardon : tomme, sérac et un fameux tiramisu au sérac… que l’on déguste avec vue imprenable sur le Mont-Blanc et la Grande Casse.
// + 33 (0)6 83 27 47 58
VAL THORENS
La Fondue, restaurant historique de la station dont le nom annonce la couleur d’entrée ! Savoyarde, aux cèpes, au Beaufortin ou au cidre… le plus dur sera de choisir ! Raclette et tartiflette disponibles pour les indécis ! .
// + 33 (0)4 79 00 04 33
SAINT-MARTIN-DE-BELLEVILLE
La ferme de Villarenger, chèvrerie artisanale, propose des ateliers pour s’initier à la fabrication d'un fromage de chèvre fermier, ainsi que des goûters gourmands autour de tomme de chèvre, sérac, fromages de chèvre frais, mi-sec ou sec, yaourts, confitures, sirops de fleurs sauvages... www.ferme-villarenger.fr / +33 (0)4 79 00 97 67
Ferme de l'Ariondaz
Fondue au brasero
Original et convivial, le caquelon de la fondue est posé directement sur le braséro et se déguste en terrasse. A midi, le soleil et la vue magnifique accompagnent la dégustation. + 33 (0)4 79 56 53 01
BRIDES LES BAINS
SUR LES SKIS COMME DANS L’ASSIETTE, L’ÉQUILIBRE, C’EST LA CLÉ !
Brides-Les-Bains est l’unique station thermale en France à bénéficier d’un label diététique certifié par un organisme indépendant et répondant à des critères stricts. Ainsi, la quasi-totalité des restaurateurs se sont formés aux principes diététiques pour proposer une cuisine légère, mais non moins gourmande. A tester sans une once de culpabilité !
Philippe Rousseau, chef de cuisine spécialisé en diététique au restaurant de l’Athéna à Brides-les-Bains, vient de faire paraître « les recettes de l’hôtel Athéna », disponible à l’hôtel, dont voici un extrait.
GNOCCHIS « ALL BLACK »
SAUCE AU POTIRON
RECETTE
Ingrédients : 1 kg de pommes de terre ratte, 1 oeuf entier + 1 jaune d’œuf, 300g de farine, 9 g de charbon végétal, 200g de potiron, 20cl de crème à 18%, 15 cl de lait, 1 bouillon cube, 5g de curcuma
Cuire les pommes de terre dans un grand volume d’eau salée, les éplucher puis les mettre dans un grand saladier. Les écraser en ajoutant la farine, l’œuf entier et le jaune d’œuf puis la poudre de charbon végétal. Former une boule et laisser reposer avant de façonner les gnocchis.
Préparer la sauce : faire suer les potirons dans un peu d’huile d’olive, mouiller avec la crème et le lait, ajouter le cube de bouillon de légumes. Faire cuire pendant 30 minutes, vérifier l’assaisonnement. Rectifier la couleur avec un peu de curcuma. Mixer la sauce puis la passer au chinois. Réserver au chaud.
Plonger les gnocchis dans un grand volume d’eau bouillante. Les retirer lorsqu’ils remontent à la surface et les refroidir.
Verser la sauce au potiron dans une assiette creuse. Mettre les gnocchis préalablement réchauffés puis décorer avec des herbes et des copeaux de parmesan.
HAUTE CUISINE ALPINE
Les Explorateurs
Hôtel Pashmina
Les Explorateurs
141 rue des Dalles
Hôtel Pashmina
+33 (0)4 79 000 999
141 rue des Dalles
+33 (0)4 79 000 999
5 EXPÉRIENCES GASTRONOMIQUES INÉDITES
UN ÉTOILÉ SUCRÉMENT
AUDACIEUX ! Courchevel 1850
Sébastien Vauxion, chef pâtissier doublement étoilé du Sarkara, restaurant du K2 Palace, élu eilleur pâtissier du monde en 2024, signe une partition délicieusement osée, avec un menu composé exclusivement de desserts. Un défilé de mets extraordinaires et des créations bluffantes, avec entrée légère, plat chaud, et dessert gourmand. //lek2palace.com/ +33 (0)4 79 40 08 80
Saint-Martin-de-Belleville
LES COULISSES D’UN 2 ÉTOILES
René et Maxime Meilleur, les bien nommés chefs (père et fils) doublement étoilés de La Bouitte, proposent aux passionnés (limité à 1 personne par service) de s’immerger une demi-journée dans leur brigade. Une occasion unique de découvrir ce qui se trame dans les cuisines d’une maison familiale de renom avant de partager le repas avec l’équipe. // +www.la-bouitte.com / + 33 (0)6 79 08 96 77
UN COCON GASTRONOMIQUE INTIMISTE
Ouvert l’hiver dernier, le restaurant de Sylvestre Wahid, établi au cœur de l’hôtel Les Grandes Alpes a déjà décroché une étoile ! Le concept ? Une cuisine ouverte, quatre tables pour 20 convives maximum, et la promesse d’embarquer ses hôtes pour un voyage gustatif exclusif et sur-mesure, où l’on retrouve quelques-uns de ses plats signatures revisités comme le tourteau de Roscoff ou le dessert citron et algues. //restaurantsylvestre.com / +33 (0)4 79 08 03 35
YOURTE AUX ÉTOILES
Val Thorens
C’est des étoiles plein les yeux et à la lueur des phares de la dameuse que l’on parvient jusqu’au Chalet de la Marine. A 2500 mètres d’altitude, la vue sur les montagnes et la station qui scintille au loin est inoubliable. La soirée se poursuit dans la yourte, où le repas est servi autour du poêle central. Le moment venu de regagner la station, comme un deuxième effet kiss cool, la magie opère à nouveau. // chaletmarine.com / +33 (0)4 79 00 11 90
Black Angus d’Argentine et des USA, bœuf wagyu d’Australie, bœuf Kobé du Japon… à déguster au Beefbar, au septième étage du Coucou, sur l’immense terrasse baignée de soleil. Impossible de résister au prodigieux buffet de desserts, avec ses tartes aux fruits, ses succulents gâteaux et ses éclairs géants à partager. Un concept inédit en Montagne ! // lecoucoumeribel.com / + 33 (0)4 57 58 37 30
DANS L’ANTICHAMBRE DES ÉTOILÉS
Saint-Martin-de-Belleville
SIMPLE & MEILLEUR,
seconde adresse gourmande de René et Maxime Meilleur située au pied des pistes de Saint-Martin-de-Belleville et couronnée par un Bib Gourmand, propose une cuisine simple, goûteuse et généreuse, mettant à l’honneur les meilleurs produits traditionnels de Savoie : fondue de reblochon cuit dans du pain et pommes de terre vapeur enrobées de lard gras, truite fario cuite entière au four, raclette de chèvre, soupière de volaille fermière, Sérac de brebis et pommes de terre chaude en robe des champs… //simple-meilleur.com / +33 (0)4 86 80 02 91
Méribel
Les chefs étoilés des 3 Vallées s’emploient à démocratiser la gastronomie de haut vol pour offrir au plus grand nombre, en toute simplicité, l’opportunité d’une expérience gustative mémorable. BOKAL,
l’épicerie fine signée Laurent Azoulay, chef étoilé du restaurant l’Ekrin, table gastronomique de l’hôtel le Kaila à Méribel, décline sa cuisine de haute qualité en bocaux à moindre coût, à emporter. A la carte, florilège de veloutés, tartinables, plats chauds et desserts mitonnés par le chef. Un petit goût de revenez-y ! //azoulay-gastronomie.com / + 33 (0)4 79 41 69 32
BISTROT MACHET
C’est sur le front de neige de la Tania, que Julien Machet, chef étoilé du restaurant le Farçon, reçoit dans son bistrot éponyme. Une brasserie bistrot comme on les aime où l’on se régale en toute simplicité de recettes de grand-mères revisitées, concoctées à base de produits du terroir et renouvelées au fil des jours. //julienmachet.com /+33 (0)4 79 07 25 83
Méribel
DÉLICE ALPIN,
TERROIR, MON BEAU TERROIR !
Au plus près des producteurs locaux, Les 3 Vallées, vitrine des produits du terroir révèlent les saveurs du territoire.
c’est la nouvelle adresse
100% gourmets de Méribel, qui propose une sélection très pointue de produits régionaux sélectionnés directement chez les producteurs : fromages, charcuterie, traiteur, cave à vin, liqueurs et prêt d’appareils à Raclette et Fondue sur demande. //+ 33 (0)7 48 12 45 13
Val Thorens
LA BELLE EN CUISSE,
met à l’honneur ce que la Savoie a de meilleur avec une déclinaison infinie de salaisons, charcuteries artisanales et fromages de Savoie, dont les fameuses AOP Abondance et Beaufort d‘alpage affiné 24 mois. Autre spécialité de la maison, les génépis blancs, obtenus par distillation (et non macération). //la-belle-en-cuisse.com / + 33(0)4 79 00 04 30
Les Menuires MAURICETTE IN THE SKY,
nouveau comptoir épicerie qui jouxte le restaurant le Télémark de l’hôtel Higalik, est une invitation à la gourmandise que l’on doit à une ancienne sommelière qui a fait ses gammes dans plusieurs restaurants étoilés. On y retrouve une sélection de produits de terroirs, mêlant les saveurs de la montagne à celles du sud de la France et de l’Italie.
Côté comptoir, on savoure une pâtisserie à l’heure du goûter ou un apéro après une bonne journée de ski.
//mauricetteinthesky.com / +33 (0)4 79 23 44 93
BUES
APPROUVÉES &
Les petites mousses des 3 Vallées
Rien de tel qu’une petite mousse made in Les 3 Vallées pour faire retomber la pression, dès l’arrivée en station.
La Bière de Courchevel, une bière blonde « douce comme la combe de la Saulire fraîchement damée » née de la créativité de Léo Delmau, moniteur de ski à l’ESF de Courchevel 1850 et enfant du pays. Brassée en vallée avec des malts savoyards issus, comme les houblons, de l’agriculture biologique et élaborée avec de l’eau puisée dans la station.
Brassées à l’eau pure des montagnes captée à 1 750 m, les bières de La Brasserie OrelleCaron sont élaborées à partir de houblon cultivé à Orelle et de malt bio issu de producteurs locaux. Trois gammes existent pour l’instant : Kashmir (IPA épicée), Wanaka (ambrée) et Orelle (blonde). A déguster à Orelle (restaurants et épicerie) et au bar des 4 Vallées.
Courchevel
LE PIAF
ÇA BALANCE AUSSI PAS
MAL
DANS
LES 3 VALLÉES !
Qu’on se le dise, il n’y a pas d’heure pour faire la fête !
Après Paris et Megève, Le Piaf, autoproclamé « lieu d’encanaillement » pour les amoureux de la fête, a décidé de faire son nid dans Les 3 Vallées. Avec un restaurant et un bar à cocktails, ce piano-bar au concept surmesure imaginé pour Courchevel et doté d’une véritable programmation artistique devrait rapidement attirer les oiseaux de nuit.
//lepiaf-restaurant.com/courchevel / +33 (0)4 79 08 14 61
LA TABLE DU M
Pour une soirée plus intimiste, à Saint-Martin-deBelleville, la Table du M, restaurant de l’hôtel le M Lodge, réserve à ses hôtes une ambiance cosy et chaleureuse. C’est au son enveloppant du piano que l’on s’attable autour de plats goûteux et sans chichi centrés sur le produit. Côté bar, l’ambiance chill & lounge domine avec un service exceptionnel de tapas à partager.
//mlodge.fr/ +33 6 29 67 07 32
Courchevel 1850
LA FERME SAINT-AMOUR
C’est en plein cœur de Courchevel 1850 qu’a vu le jour
La Ferme Saint-Amour en 2019 : charpente apparente et atmosphère boisée, bar central, matières naturelles, fourrures réconfortantes, ambiance musicale festive et cuisine d’hiver sublimée par Eric Frechon (chef étoilé et meilleur ouvrier de France), tous les ingrédients qui ont fait le succès de l’établissement mégevan sont au rendez-vous.
//lafermesaintamour.com/courchevel / + 33 (0)4 79 01 46 86
A Méribel, Le Rambler, pour profiter d'une large sélection de cocktails et bières (dont la Midnight Rambler, bière de l'établissement) au son du Rock'n roll, ou bien La brasserie d’ambiance Le 80 à l’hôtel La Chaudanne, où l'atmosphère se veut festive (groupes live ou DJ set) et explore toutes les nuances musicales, du lounge au son Pop Rock !
A Val thorens, direction Le Zinc, le bar fooding du Farhenheit Seven. Au programme, bistronomie, planches à partager, cocktails, vins, vieux rhums et whisky à gogo, ambiance feutrée et programmation musicale pour s’ambiancer.
Day Clubbing
Italien, convivial et festif… Aux Menuires, Le Roc Seven, opus du groupe Farhenheit Seven annonce la couleur. Pizzas, Pastas & plats traditionnels italiens, terrasse avec vue panoramique et ambiance festive pour ce restaurant italien le plus haut perché des 3 Vallées. www.rocseven.com/ / +33 (0)9 79 99 87 87
Voilà plus de 30 ans que ça tangue, que ça chaloupe chaussures de skis aux pieds à La Folie Douce, qui reste une institution. Rendez-vous sur les pistes de Méribel et Val Thorens.
CONSTELLATION D’ÉTOILES DANS LES 3 VALLÉES
16 étoiles pour 10 restaurants gastronomiques. Qui dit mieux ?
3 étoiles
LE 1947 à Courchevel 1850, Yannick Alleno
2 étoiles
La Bouitte à Saint-Martin-de-Belleville, René & Maxime Meilleur
Le Chabichou à Courchevel 1850, Stéphane Buron
Le Sylvestre à Courchevel 1850, Sylvestre Wahid
Le Sarkara à Courchevel 1850, Sébastien Vauxion
1 étoile
Alpage à Courchevel 1850, Jean-Rémi Caillon
Le Baumanière 1850* (Le Strato) - Courchevel 1850 - Thomas Prod’homme
Le Farçon à Courchevel-la-Tania, Julien Machet
L’Ekrin à Méribel, Laurent Azoulay
Les Explorateurs à Val Thorens, Josselin Jeanblanc
3 VALLÉES, 1 HISTOIRE
COURCHEVEL, LE PLONGEON DANS L’INCONNU
C’est cette année que débuta réellement l’aventure humaine et économique des 3 Vallées. Le mercredi 28 novembre pour être précis, lorsque le Département décida de créer une station de sports d’hiver. Le conseil municipal de Saint-Bon et son maire, Francis Mugnier, accepteront finalement de céder leurs terrains d’alpages (Saint-Martin-de-Belleville refusant), non sans douleur et sans l’opposition de certaines grandes familles… C’est ainsi que Courchevel 1850 démarre très rapidement avec un hôtel départemental, « l’hôtel des Trois Vallées », et deux remontées aux pylônes en bois (de 1550 à 1850 et de 1850 au col de la Loze), vite confortés par d’autres remontées, des chalets, des hôtels, la route dès 1947...
On compte à Courchevel deux hôtels et trois moniteurs (contre plus de 450 aujourd’hui pour 143 remontées mécaniques) ! « Ce fut un plongeon dans l’inconnu ! Mis
à part quelques champions qui skiaient à l’étranger (Jean Blanc, Jean Pachod…), nul n’avait la connaissance des stations » , souligne Noël Pachod. « Chappis avait un projet de construire une station de 600 lits et une vingtaine de places de stationnement pour des cars ! Aujourd’hui, Courchevel a 32 000 lits. Le génie des pionniers a fait le reste, avec des liaisons jamais imaginées nulle part ailleurs. La génération des téléportés restait à imaginer. » Camille Curtet, moniteur à Courchevel 1550 de 1945 à 1947 (sans remontées mécaniques !), puis à Courchevel 1850 de 1947 à nos jours, se souvient : « avec cinq ou six copains, nous nous sommes lancés, parce qu’on était à la campagne, sans revenus, avec nos parents cultivateurs. L’hiver, nous ne savions pas quoi faire. Nous avions la chance d’avoir un ami, Jean Pachod, le premier moniteur de la région, qui nous a pilotés. C’était un plaisir de faire du ski et de gagner notre petite journée. La richesse pour nous, c’était de rencontrer ces gens de la ville qui venaient à la montagne pour la première fois, et qui skiaient pour la première fois. Nous, nous leur apportions ce qu’on pouvait de la montagne. » Montagne qui accoucha de la première liaison Courchevel-Méribel en 1952, avec le premier téléphérique de la Saulire d’un côté, et le télébenne de Burgin ouvert au vent, de l’autre. « Au début, sans possibilité de retour à skis, ils n’étaient qu’une petite centaine à traverser l’intégralité des 3 Vallées pour aller manger le jambon à Saint-Martinde-Belleville depuis Courchevel. Aujourd’hui, ils sont des
“Au début, sans possibilité de retour à skis, ils n’étaient qu’une petite centaine à traverser l’intégralité des 3 Vallées pour aller manger le jambon à Saint-Martin-deBelleville depuis Courchevel.”
Noël Pachod
dizaines de milliers, dans les deux sens ! », poursuit Noël Pachod. Entre-temps, à compter de 1954, le directeur de la station Emile Allais - « le grand bonhomme de la montagne » dixit Camille Curtet- a importé le savoir-faire de ses expériences américaine et chilienne : secours, sécurisation des pistes et surtout le damage. « Il a su faire prendre conscience aux sociétés de remontées mécaniques qu’il fallait aussi des pistes pour que leurs clients redescendent : le premier engin de damage a été le rouleau, tracté par les pisteurs secouristes. Les premières chenillettes apparaîtront en 1961, avec Jeannot Cattelin, qui deviendra directeur des pistes de 1954 à 1984 (jusqu’en 77 avec Emile Allais). Pour s’adapter aux désirs de la clientèle, il a fallu inventer des solutions et des outils techniques. Jusqu’à se substituer à la nature pour fabriquer la neige ».
MÉRIBEL COEUR DES 3 VALLÉES
Alors qu’une société franco-anglaise pensait au ski, « dans la vallée des Allues, on ne vivait que de la terre et de l’élevage », se souvient René Gacon, 87 ans. « Le ski n’a commencé que dans les années 30. On montait à pied avec des douves de tonneau sur le dos. On faisait faire des skis par le menuisier, mais on n’avait aucune idée de ce qui allait se passer. Alors qu’on ne pouvait pas vivre décemment, le ski nous a amené du bien-être : routes, eau courante, téléphone… » Et des touristes, mais bien plus tard, car le premier hôtel aux Allues… fera faillite au milieu des années 30. Le premier téléski, de la Chaudanne jusqu’au sommet de Burgin en deux portions, a été réalisé en 1947. « Ce n’est que la continuité de ceux qui ont imaginé les 3 Vallées avantguerre » estime Eugène Blanche, maire des Allues de 1969 à 1983. « Après guerre, le Major Lindsay et l’architecte André Durupt ont repris l’idée, avec comme bâtisseurs les gens de la vallée. C’est pour ça que l’architecture (chalets de bois et pierre) s’accorde avec celle de la vallée. Grâce à un cahier des charges draconien, obligeant l’usage de matériaux traditionnels en façade (bois, pierre et balcons, toits doublepente obligatoires… ), il n’y a donc pas eu beaucoup d’erreurs architecturales. Les différentes municipalités ont maintenu
“Aujourd’hui, la vallée des Allues, je ne la reconnais pas, heureusement que les constructions ont été calquées
sur celles des villages.”
René Gacon
TERRITOIRE
3 VALLEES, 1 HISTOIRE
ce concept face à l’administration, même lors de la création de Mottaret. J’avais confiance en l’avenir de nos stations : nous étions complémentaires, chacune avait sa clientèle, son hébergement, tout en ayant un domaine skiable commun. Ces débuts du ski, ce fut le rêve pour les jeunes présents, autrement il n’y avait plus rien pour eux ». Revenu à l’âge de 19 ans, après avoir travaillé deux ans à Paris, René Gacon est un des nombreux exemples de ceux qui ont pu vivre et travailler au pays. « J’ai travaillé une dizaine d’années aux débuts des remontées mécaniques (ça faisait un plus à côté de l’agriculture), avant de construire et d’exploiter un snack-bar sur les pistes pendant une quinzaine d’années. Jusqu’aux années 60, il n’y avait personne, ça “bricolait“ le samedi et le dimanche. Les remontées mécaniques et quelques hôtels ont tout transformé » . Tout comme Mottaret, qu’il assimile à l’émancipation des 3 Vallées. « Il fallait des liaisons quand même, parce que sans, Méribel n’aurait pas connu ce changement-là. Aujourd’hui, la vallée des Allues, je ne la reconnais pas, heureusement que les constructions ont été calquées sur celles des villages ».
LES BELLEVILLE, UNE VALLÉE, TROIS STATIONS
Parallèlement, les Belleville ont vécu la même histoire. Pierre Jay, premier directeur de l’école de ski des Menuires (de 1964 à 1992) et toujours président de la Régie des pistes, se remémore : « je suis né en juin 1939, à 2 000m d’altitude dans la montagnette. À l’époque de juin à septembre, on montait en alpage avec vaches et chèvres, et les hommes faisaient les foins à Saint-Martin. En 1958 à Saint-Martin, nous faisions du ski au-dessus du cheflieu, en montant à pied, les skis sur l’épaule. On faisait des concours, avec départ au clairon. Ah, on était loin du chrono ! Il n’y avait que le Chalet 2000, un petit hôtel tenu par la famille Rey, où des Suisses venaient skier ». Sitôt son diplôme de moniteur passé à Courchevel, Pierre Jay arrive aux Menuires, à la demande du Département, pour y créer l’école de ski. Joseph Fontanet, Maire de SaintMartin-de- Belleville à l’époque, ayant su se montrer persuasif face au conseil municipal et aux paysans réticents. « Même si le VVF le Solaret avait été construit entre 1960 et 62 (il servait de foyer pour loger les ouvriers, et j’y étais aussi), il n’y avait rien. J’étais directeur, moniteur, secrétaire. Je vendais les cours, les donnais et me faisais la paye. Il n’y avait pas grand monde. J’ai dû donner trois demi-journées en cours collectif et une quinzaine de cours particuliers en janvier la première année. La deuxième année, il y avait quatre moniteurs dans une cabane » . Si le véritable circuit des 3 Vallées date de 1973, Pierre Jay rappelle l’antériorité de l’idée. « Mais à l’époque, les conseils municipaux étaient hostiles. Dès 1966, nous faisions les 3 Vallées, avec de très bons skieurs, tout en hors piste, en partant à 8 heures pour rentrer à la nuit : on prenait les Combes pour descendre plus bas que le Mont Vallon. Puis, il fallait ramer pour aller jusqu’à la
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Chaudanne, avant de descendre le mur du téléphone à la Saulire pour avoir le droit d’aller manger à la Loze à Courchevel, après en avoir bavé. Là-bas, M. Bouvet, en payant la gnôle, tendait une boîte de biscuits en fer, sa caisse en fait, nous disant : « Payez-vous et rendezvous la monnaie », sans jamais contrôler.» Par la faute de contestations à la fois politiques et sur la stabilité du terrain, l’expansion des Menuires a tardé, ayant raison du projet de Laurent Chappis, qui pourtant réfléchissait aux Belleville depuis les années 50, pour laisser la place à un concours d’architecture en 1964. « Il n’y avait personne vraiment sur le terrain » ,
“Le top à l’époque ! Ce furent les vrais débuts, avec en parallèle les constructions immobilières de Neige et Ciel, de la Croisette… Puis on a commencé à “buller“ les pistes et dans les années 70, les touristes sont arrivés. Une année, il a fallu embaucher 25 moniteurs. Là, j’ai commencé à y croire.”
Georges Cumin
3 VALLEES, 1 HISTOIRE
résume Georges Cumin, ingénieur spécialiste des stations (Chamrousse, Les Sept Laux), arrivé en 1966.
« On a construit la première remontée sur la Masse, le premier immeuble de la Scivabel (Société Civile Immobilière de la Vallée des Belleville). » Entre 1967 et 69, les télécabines de la Masse et du Mont de la Chambre venaient renforcer les trois téléskis originaux (Menuires, Reberty, Montaulever). « Le top à l’époque ! Ce furent les vrais débuts, avec en parallèle les constructions immobilières de Neige et Ciel, de la Croisette… Puis on a commencé à “buller“ les pistes et dans les années 70, les touristes sont arrivés. Une année, il a fallu embaucher 25 moniteurs. Là, j’ai commencé à y croire, avec l’arrivée de Léo Lacroix, qui sortait des JO de Grenoble, et la création de Val Thorens, où on parlait alors de 50 000 lits. Jamais je n’aurais pensé que ça atteindrait une telle ampleur, de telles proportions en nombre de lits, surtout en partant d’un espace vierge. Ce fut d’ailleurs un avantage pour la station, qui a pu tout acheter, sans se faire de souci pour des pistes conçues au mieux. » Même si l’expropriation des terrains fut aussi, pour certains, une époque douloureuse. « Pourtant, le Sarcelles des Neiges comme on le surnommait, n’était pas bien perçu. On voulait des chalets, mais il faut dire que question pratique c’était pas mal, les gens chaussaient et partaient au pied de leur logement, et tout était concentré. L’esthétique des stations intégrées, on en pense ce qu’on en veut, mais je ne dénigre pas du
tout, ça m’a permis de vivre » , souligne Pierre Jay. Et la création des différents quartiers (Reberty 1850 en 1976, Les Fontanettes en 1981, Les Bruyères en 1985) a permis d’y remédier. Georges Cumin, qui fut aussi maire de 1977 à 2001, raconte : « On a essayé d’améliorer les orientations des architectes parisiens des années 70 : 300 000 arbres plantés dans une vallée qui n’avait que des feuillus, des bosquets mis à 2300m d’altitude, des plaquages en bois sur les façades, et un clocher de 80 mètres de haut. La majorité des bâtiments sont fonctionnels, les pieds dans la neige, sans avoir la vue sur des parkings. Mais ma fierté, c’est d’avoir aussi créé la station-village de SaintMartin-de-Belleville, tout en contribuant à développer Les Menuires et Val Thorens. Il y a ainsi trois types de stations et près de 50 000 lits sur la commune de SaintMartin-de-Belleville. » Au bout de la route, au fond de la vallée des Belleville, à 2 300 m d’altitude, l’aventure de Val Thorens a débuté en 1968, lorsque Georges Cumin est allé chercher le promoteur privé qui avait fait Tignes, Pierre Schnebellen. « En obtenant la concession d’aménagement des Menuires et Val Thorens, il m’a dit « je m’occupe de tout et je vais lancer Val Thorens ». Son projet, mirobolant et époustouflant, notamment pour équiper le glacier de Chavière dans le parc de la Vanoise, a suscité des controverses. Au bout de deux ans, il s’est retiré ». « La route d’accès a été construite en 1970, mais le premier réseau de trois téléskis n’a été ouvert que le 18 décembre
1971 », renchérit Pierre Josserand, sur le site depuis 1969. « À Noël 1972, les premières livraisons immobilières (le Roc de Péclet, la zone commerciale de Péclet, l’hôtel du Val Chavière,…) accompagnaient de nombreuses remontées mécaniques. Mais on a « galéré » jusqu’en 1979, parce qu’il n’y avait pas assez de lits construits. Lorsqu’on a vu qu’on tenait le bon bout, nous avons programmé la construction du téléphérique de Caron, en 1980, le plus gros du monde à l’époque. Ouvert à l’été 1982, il a donné l’image d’une station moderne, futuriste » . Image confortée, après le développement de l’hôtellerie et de résidences de tourisme, par la fiabilisation de l’exploitation des remontées mécaniques. « Avec Denis Crécel, nous avons imaginé le système Funitel, mais nous n’avons pas trouvé de constructeur. Nous l’avons réalisé en passant des marchés avec des entreprises différentes. C’était risqué, mais cela correspondait à nos objectifs : tourner même quand il y a du vent. Aujourd’hui, la technologie est exportée en Autriche, en Suisse, aux Etats-Unis, au Japon, et a désormais un avenir urbain. À Val Thorens, il y en a trois qui garantissent la fiabilité d’accès vers le glacier, vers la Maurienne et sur les 3 Vallées. L’atout des 3 Vallées, ce sont des liaisons multiples ; hautes, fiables, skis aux pieds ».
LE DOMAINE SKIABLE TISSE SA TOILE
OCTOBRE 1986.
L’expansion des 3 Vallées s’est retrouvée « dopée » économiquement par la désignation d’Albertville et de la Tarentaise comme site des 16 e Jeux Olympiques d’hiver. Bien avant que trois de ses stations (Courchevel, Les Menuires, Méribel) n’accueillent des épreuves olympiques, sans oublier Brides-les-Bains qui accueillait le village olympique, c’est tout l’environnement du plus grand domaine skiable du monde qui a changé : immobilier, infrastructures (notamment les routes) et équipements sportifs (abritant des coupes du monde et autres épreuves pré-olympiques). Steeve Delaup, le sauteur à ski de Courchevel se souvient : « il y a eu de gros changements de 1986 à 1992. Le fait le plus marquant, ce fut la 2x2 voies dans la vallée qui apportait une certaine facilité d’accès dans les stations. C’en était fini des 6 à 7 heures de route pour faire Chambéry-Courchevel. » 1992, profitant de la vague olympique, les 3 Vallées voient leur domaine pousser jusqu’à la station thermale de Brides-les-Bains (création du télécabine de l’Olympe, relié à Méribel) et La Tania. « L’objectif assigné par la commune de La PerrièreLa Tania et son maire Camille Chedal était de créer une nouvelle station à dominante d’accueil touristique, dès les Jeux (les hockeyeurs et quelques journalistes y furent logés), mais aussi de permettre à la commune d’être doté d’un équipement touristique qui lui faisait défaut
par rapport à ses voisines » , résume son aménageur, Jacques Pancera. « Sa conception architecturale (des immeubles collectifs accrochés au relief, ne donnant pas l’impression de dépasser, situés en fer à cheval tourné vers le sommet du Bouc Blanc) a permis de différencier la circulation automobile du cheminement piéton interne à la station. C’est une station modeste, astucieusement placée entre Méribel et Courchevel, qui aspire à modifier son standing en tirant vers le haut ses équipements ». Signe du dynamisme de La Tania, une nouvelle tranche de chalets et
“Il y a eu de gros changements de 1986 à 1992. Le fait le plus marquant, ce fut la 2x2 voies dans la vallée qui apportait une certaine facilité d’accès dans les stations. C’en était fini des 6 à 7 heures de route pour faire Chambéry-Courchevel.”
Steeve Delaup
immeubles collectifs vient d’être lancée. Après avoir mis un pied en Maurienne en 1987 (réalisation du télésiège de la Moraine), les 3 Vallées ont tissé leur toile dans la vallée voisine, jusqu’à Orelle, avec la réalisation d’un télécabine, d’un télésiège jusqu’à Plan Bouchet (point culminant des 3 Vallées à 3230 m) et la création d’une nouvelle société de remontées mécaniques. Finalement, les précurseurs qui ont découvert les 3 Vallées il y a près de 60 ans, malgré leurs talents de visionnaires, n’auraient pu imaginer qu’à l’aube du 21ème siècle, via internet, il serait possible de réserver séjours et forfaits et visualiser en 3D le fruit de leur imagination, depuis chez soi, à l’autre bout de la France, de l’Europe, du monde…
WINTER TOUCH
Nulle par ailleurs plus que dans les 3 VALLÉES la mode de celles et ceux qui aiment GLISSER se plaît à oser, PROVOQUER, AMUSER et pourquoi pas TROUBLER...
HORLOGERIE
VIVE LA FRANCE.
Saviez-vous que l’industrie horlogère moderne a vu le jour en France ? Référence en matière de conception et de fabrication de montres, l’horlogerie française jouit d’une tradition qui remonte à plus de 700 ans. Une histoire remplie d’inventions qui continue d’exister à travers plus de cent marques recensées à ce jour, parfois méconnues pour certaines mais le plus souvent créatives, innovantes ou à la pointe de la mode. La preuve : ces 4 modèles iconiques du catalogue France…
TEXTE : Yannick Mougel
PÉQUIGNET
L'ÉLÉGANCE À LA FRANÇAISE
Créée en 1973 par Émile Péquignet à Morteau, la maison Péquignet s'est illustrée en développant son propre mouvement automatique, le "Calibre Royal", présenté en 2010 à la Foire de Bâle. Depuis, la marque a surmonté de nombreux défis pour revenir sur le devant de la scène horlogère. Aujourd'hui, elle incarne l’excellence française avec des garde-temps raffinés, entièrement "made in France", qui rivalisent avec les plus grandes maisons suisses.
Le modèle Concorde, lancé en 2023, illustre parfaitement ce savoir-faire. Dotée d'un boîtier "carrond" — carré aux bords arrondis — et d’un calibre manufacture Initial, cette montre se distingue par son design sport-chic et son mouvement à remontage automatique avec une réserve de marche de 65 heures. Avec des composants sourcés localement, dont 72 % d’origine française, elle s'inscrit dans la tradition de l’horlogerie de haute qualité, tout en offrant un style résolument moderne et un bracelet en acier inspiré de la légendaire Moorea. Ses maillons en pointe de lance rappellent l’obélisque de la célèbre place parisienne d’où la montre tire son nom.
DODANE
UNE PRÉCISION MILITAIRE
Fondée en 1857 dans le Doubs, la maison Dodane s'est taillée une réputation discrète mais prestigieuse dans le domaine de l'aviation. Fournisseur de l’armée française et de l’OTAN, la marque est célèbre pour ses chronographes de bord mécaniques, et notamment le modèle Type 21, développé dans les années 1950 pour répondre à des exigences militaires strictes. Résistante aux vibrations, aux températures extrêmes et aux interférences magnétiques, cette montre est équipée de la complication *Flyback*, permettant de réinitialiser et relancer le chronographe instantanément, sans arrêter la mesure en cours.
Aujourd’hui, la Type 21 est une pièce prisée des collectionneurs, symbole d'une précision horlogère alliée à une robustesse à toute épreuve.
BRM CHRONOGRAPHES
L'ALLIANCE DU SPORT MÉCANIQUE ET DE L’HORLOGERIE
Fondée par Bernard Richards au début des années 2000, BRM (Bernard Richards Manufacture) s’est rapidement fait un nom en mêlant l’univers des sports mécaniques à l'horlogerie. Basée en Île-de-France, loin des centres traditionnels du Jura, la marque BRM fabrique elle-même une grande partie de ses composants, tout en intégrant certains calibres suisses dans ses modèles. La marque se distingue par son utilisation de matériaux issus de l’industrie automobile, et ses modèles, tels que la V6 S ou la R50, intègrent des innovations techniques comme des mouvements suspendus sur amortisseurs ou montés sur triangles en carbone. Avec des modèles comme la MK 44, le chronographe automatique le plus léger au monde à seulement 50 grammes, BRM illustre
En 1983, l’armée allemande a chargé Dodane de développer le Type 21.
parfaitement la synergie entre technologie de pointe et artisanat. En reconnaissance de son savoir-faire, la marque a obtenu le prestigieux label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV).
LIP
UNE ICÔNE DU DESIGN FRANÇAIS
Impossible d'évoquer l'horlogerie française sans mentionner Lip, fondée à Besançon en 1867, et sa célèbre Mach 2000. Présentée en 1975, cette montre, imaginée par le designer industriel Roger Tallon, créateur du TGV, véritable pionnier du design, qui aussi dessina le téléviseur Téléavia P111, qui l’a fait connaitre en 1966.
Avec son boîtier asymétrique et ses boutons en forme de billes colorées, la Mach 2000 se distingue par son ergonomie unique et son confort au poignet. Aujourd’hui encore, la Mach 2000 reste un symbole de l’innovation française en horlogerie, alliant fonctionnalité et originalité. Une référence toujours fabriquée en France.