COSY MOUNTAIN#62

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COSY

Le bonheur à toutes les altitudes

LIVRAISON 4ÈME TRIMESTRE 2025

Quartier du Rond-Point des Pistes

Résidence de prestige

Skis aux pieds

Espace bien-être

Du 3 au 7 pièces

MÉRIBEL

Le Bois des Ours

+33 (0)4 50 33 56 63

MÉRIBEL

Les Chalets Célénia

LIVRAISON IMMÉDIATE

Quartier de la Gittaz

Cadre de vie à la fois intimiste et convivial

Belles prestations

Derniers chalets disponibles 4 et 5 pièces

LE BETTEX

Naos

LIVRAISON IMMÉDIATE

Dernier village sur la route des stations des Menuires et de Val Thorens

Entrée indépendante pour chaque logement

10 appartements duplex ou Triplex 4 au 7 pièces

LE GRANDBORNAND

Les Chalets de l’Aiguille

LIVRAISON IMMÉDIATE

Quartier du Chinaillon

Panorama sur la chaîne des Aravis

Dernières opportunités

Du 2 au 5 pièces

HÔTEL

ANNAPURNA

COURCHEVEL 1850

Hôtel***** , Restaurants & Spa

Depuis 50 ans, l’Hôtel Annapurna***** niché sur les hauteurs de Courchevel 1850 offre un cadre unique sur les pistes et une vue panoramique sur les sommets des 3 Vallées. Héritier des valeurs de la famille Pinturault, l’établissement incarne l’alliance parfaite entre sport, élégance et excellence.

Since 50 years, the Hotel Annapurna***** nestled in the heights of Courchevel 1850 has offered a unique setting on the slopes and a panoramic view of Les 3 Vallées peaks. Heir to the values of the Pinturault family, the establishment embodies the perfect blend of sport, elegance and excellence.

©Paul Brechu

Complice de vos plus belles vacances

Savourez les plaisirs de la montagne avec CGH Résidences & Spas

Imaginez... L’air frais et pur des montagnes enneigées, des pistes de ski pour tous les niveaux, une dose d’adrénaline en motoneige ou en speedriding, des moments de détente en famille au coin du feu, le tout dans un décor de carte postale... Il n’en faut pas plus pour vous ressourcer et lâcher-prise.

Le groupe CGH, spécialiste de la montagne et engagé dans sa préservation, est le partenaire idéal pour des vacances à la fois authentiques et éco-responsables. Situées dans les plus belles stations des Alpes françaises, 34 résidences de prestige vous ouvrent leurs portes... À chacune son âme et son charme, au coeur des villages ou au pied des pistes, elles vous accueillent dans une ambiance chaleureuse avec la promesse de satisfaire toutes vos envies.

Parce que votre confort est notre priorité, nos appartements ont été conçus tels de véritables cocons au décor raffiné, tout équipés et très spacieux, l’idéal pour séjourner à deux ou en tribu. Et parce que la montagne est aussi synonyme de détente, nous vous invitons à profiter des espaces bien-être avec piscine chauffée, bassin enfants, sauna, hammam et bain bouillonnant. Enfin, offrez-vous un soin du corps ou du visage au spa Ô des Cimes de votre résidence et atteignez les sommets de la relaxation...

Une chose est certaine, l’évasion sera sans limite cet hiver !

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Quand l’hôtellerie va, tout va !

En montagne, les spécialistes évoquent même le secteur comme une valeur refuge, de celles qui ne perdent pas ou peu de valeur lors des crises économiques. Le Groupe SBM (Société des Bains de mer de Monaco) est sans doute aussi sur cette ligne, lui qui vient d’acquérir le Palace des Neiges 5* à Courchevel et ses 78 chambres pour la modique somme de 125 millions d’euros !

Une tendance qui ne devrait pas se tarir de sitôt sous l’effet d’un foncier qui se raréfie avec pour conséquence de limiter l’accès au développement aux investisseurs les mieux outillés comptablement parlant. Premières victimes potentielles : ces familles d’hôteliers classiques qui ne peuvent que s’effacer derrière le nombre de zéro lors d’une vente d’un terrain ou d’un hôtel. Les chiffres donnent également cette version : il y 30 ans on comptait une bonne douzaine d’hôteliers propriétaires à Val Thorens, aujourd’hui ils ne sont plus que quatre !

Bien sûr -et là aussi l’actualité des bilans financiers d’un groupe en particulier est là pour nous le rappeler-, l’argent rien que l’argent est loin d’être le seul ressort de la réussite d’un hôtel quel qu’il soit. Là où certains secteurs ne carburent qu’aux dollars et ses dérives presque naturelles, le métier d’hôtelier continue de se nourrir de qualités humaines, d’intelligence bien réelle qui mixe un certain nombre de valeurs propres à ceux qui mouillent la chemise tout en gardant la banane. Des dossiers un peu partout sur le bureau et dans la tête, mais malgré tout de la présence dans la salle de restaurant pour un bonjour par-ci, une attention par-là, du savoir-vivre et du savoir-faire au plus près des clients qui adorent qu’on se souvienne de leur patronyme… et reviennent. « Nous côtoyons tous nos clients. Les plus fidèles ont vu grandir nos enfants comme nous avons vu grandir les leurs. Il existe une relation privilégiée, presque familiale. Nous revoir, passer un petit moment avec nous, cela fait partie des motivations de séjour », nous confiait récemment Stéphane Vidoni, co-dirigeant des établissements Farenheït 7.

Le métier d’hôtelier continue de se nourrir de qualités humaines, d’intelligence bien réelle qui mixe un certain nombre de valeurs propres à ceux qui mouillent la chemise tout en gardant la banane

Une attitude sans doute payante puisqu’à l’heure où nous bouclons ce soixante-deuxième numéro, les études montrent que les Français et les étrangers ont réservé très en avance leur séjour à la montagne. En octobre déjà, le cabinet G2A notait une avance sur le nombre de réservations de 44,7 % sur la semaine comprenant le réveillon et le jour de l’an. Amis hôteliers, à vous de nous chouchouter !

COSY

COSY Mountain Magazine est édité par EDITIONS COSY

SAVOIE Technolac

18, ALLÉE DU LAC STANDRÉ

73370 LE BOURGET DU LAC CEDEX

Tél : 00 33 (0)6 07 41 90 83

www.cosy-design.com

Directeur des publications

Claude Borrani / claude@cosy-editions.com

Grand Reporter

Noëlle Bitner

Rédaction

Patricia Parquet, Catherine Foulsham

Direction artistique  Studio Space Homies

Maquette

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Conseillères en communication

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Fanny Marguet / fanny@cosy-editions.com

Conseiller en communication

Yannick Mougel / yannick@cosy-editions.com

Administration et relations clients

Pascale Torque / compta@cosy-editions.com

Dépôt Légal : en cours

ISSN 2119-6737

CPPAP : 0218 K 90152

Périodicité : annuelle

Parution : décembre 2024

Imprimeur

IMPRIMERIE POLLINA

Imprimé en france

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faite sans l’autorisation

SOMMAIRE

FOCUS

Into the wild, à la fois retraite privée et lodge à la location. I 14 La Maison Doux, trois générations d’horlogers et I 16 de gemmologies s’implantent à Megève.

INSPIRATION

Pistez les tendances ! I 18

RITZ, architecte chambérien rompu I 22 aux projets montagne, rénove la Croisette aux Ménuires pour les 60 ans de la station. NOS questions autour de SES montagnes

©
Terje
Arntsen

DOSSIER SPÉCIAL HOTELLERIE

DE MONTAGNE

TENDANCES

L’hôtellerie de montagne se porte bien ! I 31

DÉCODAGE

L'altruisme, nouvelle corde sensible de l'hôtellerie de luxe. I 38

DÉCORATION

L’hôtellerie : un savoir-faire particulier en matière I 42 de décoration… Décryptage avec Agence Amevet.

Le plein d’idées déco vues dans les hôtels… I 50

Cheminées d’hôtels : notre sélection au coin du feu. I 52

VISION(S)

5 hôteliers de montagne qui vont de l’avant nous I 66 confient leur vision du futur.

HÔTELLERIE MONTAGNE

MADE IN FRANCE

20 pages d’échos cocorico. I 68

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

SUISSE

Cervo Mountain Resort, le luxe engagé… I 90

QUÉBEC

Chalet hôtel Bertha : un chalet-hôtel particulier à flanc de I 98 montagne qui brouille les pistes entre résidentiel et commercial…

NORVÈGE

Six Senses Svart : le premier hôtel smart et durable I 106 à énergie positive verra le jour en 2027.

SUISSE

Braunbär Hotel & Spa 4* : c’est à Wengen que le groupe I 109 français Assas Hotels est allé chercher un relais de croissance.

ITALIE

Hôtel Como : la dernière perle architecturale des Dolomites. I 115

AUTRICHE

Triforet Resort : des lieux qui offrent le confort et l’intimité I 123 d’un chez soi, combinés aux commodités d’un resort…

SUÈDE

Artic Bath : une oasis de bien-être et de design, I 128 flottant au coeur de la Laponie suédoise.

JAPON

Hoshinoya Fuji : des habitations au design minimalistes I 136 plantées face au mont Fuji.

Kasara Niseko Village Townhouse : avis aux amateurs I 141 de poudreuse : dans ce coin du Japon il tombe 18 mètres de neige en moyenne par hiver.

ESPAGNE

Hôtel Maribel : la chaîne de montagne enneigée qui porte I 145 bien son nom -Sierra Nevada en espagnol- est tout simplement la plus haute d’Europe après les Alpes.

Cervo Mountain Resort
© Guillaume Grasset

FOCUS

INTO THE WILD

À LA FOIS RETRAITE PRIVÉE ET LODGE À LA LOCATION,

CE MINI-COMPLEXE BAPTISÉ AURORA SE DEVAIT

D’ASSURER À LA FOIS L’INTIMÉ ET L’EXPOSITION À

LA GÉNÉREUSE NATURE EXTÉRIEURE.

TEXTE LA REDACTION. PHOTO TERJE ARNTSEN

C’est là tout son charme : une discrétion recherchée, une emprise limitée, pour exprimer une tendance de construction respectueuse de la nature qui se développe dans cette catégorie de projets. Situés dans un endroit magnifique dans les Alpes reculées de Lyngen, en Norvège, tous les bâtiments sont surélevés bien au-dessus du terrain, ce qui lui fournit suffisamment de lumière du jour et d'eau pour vivre plus ou moins sans être dérangé par les bâtiments au-dessus.

Moins c’est mieux

Une conception simpliste en forme de A fait écho à un abri fondamental ; cependant, ici, elle est inclinée vers l'arrière du bord de mer jusqu'à un angle où le toit est aligné avec le terrain environnant, pour offrir de l'intimité d'un côté et des vues panoramiques de l'autre. De hauts plafonds et des murs en verre invitent le ciel et le paysage à entrer dans le bâtiment et les matériaux choisis sont limités à quelques-uns, fondamentaux : le revêtement extérieur est en cuivre vert nordique, l'intérieur est revêtu de sapin argenté disposant d’une surface brossée dure de manière à adoucir la sensation des hauts plafonds. 6

SAVOIR-FAIRE

APRÈS AVIGNON, NÎMES, COURCHEVEL, SAINT-TROPEZ

& DEAUVILLE, LA CÉLÈBRE MAISON DOUX INAUGURE

SA NEUVIÈME BOUTIQUE À MEGÈVE.

TEXTE LA REDACTION. ILLUSTRATIONS BENOÎT REDARD

Les sagas familiales sont rarement banales et lisses, celle de la Maison Doux n’échappe pas à la règle. Fondée en 1965 par Henri Doux, l’entreprise perdure depuis trois générations, à son rythme et en favorisant toujours la qualité à l’empressement. Horloger et gemmologue, Henri Doux commence par fidéliser une clientèle locale avignonnaise avant de s'associer progressivement avec des maisons prestigieuses. Ses enfants, Richard et Diane, poursuivent son héritage en se formant à l’école de bijouterie de Lyon et transmettent leur passion à Arthur et Ethan Doux, deux des petits-enfants d'Henri.

La transmission du savoir-faire bien engagée, forcément elle invite à pousser les murs. Cette fois c’est au cœur de Megève, dans l’ancien écrin de Ladurée, qu’ouvrira ce nouvel espace début décembre. Quel autre site alpin pouvait être meilleur cadre d’expression du savoir-faire familial… Dans cet espace d’exception, seront présentées les collections de Maisons emblématiques telles que Tag Heuer, Tudor, Breitling, Chopard, Panerai, Fred, ainsi que les créations joaillières sur-mesure signées Doux Joaillier. Autant de bonnes raisons pour découvrir ce nouveau lieu qui sans doute deviendra très vite une référence. 6

Winter spirit, timeless elegance

Pistez les tendances

DES NOUVEAUTÉS, DE BELLES INITIATIVES, DES EXPOSITIONS, DES LIVRES À FEUILLETER. VOILÀ DE QUOI S’INSPIRER, RÊVER,

APPRENDRE ET SE DIVERTIR.

SÉLECTION PATRICIA PARQUET

Avoriaz sous la neige

Construite dans les années 60, Avoriaz n’est pas une station comme les autres. « Les jours de neige et de blizzard produisent une image atmosphérique. Les bâtiments émergent du blanc avec des décrochés, des volumes se dégagent, des nuances grises du bois apparaissent », témoigne le photographe François Deladerrière qui a arpenté la station pour le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Haute-Savoie. Il partage à Annecy ses plus beaux clichés montrant de quelle manière la neige fait partie des matériaux de l’architecture.

Cette exposition s’inscrit dans le cycle culturel « Inventer la montagne » lancé par le Caue74. Elle est accompagnée de conférences, de visites, d’ateliers invitant à s’inspirer du passé, prendre en compte les nouveaux enjeux et imaginer l’avenir des territoires de montagne en pleine transition.

Exposition "L’îlot blanc, Avoriaz" d’après les photographies de François Deladerrière, à voir jusqu’au 8 mars au Caue de Haute-Savoie, esplanade Paul Grimault à Annecy.

S’asseoir dehors, rester au chaud

Être assis en terrasse ou sur son balcon en plein hiver, confortablement installé sur un coussin doux et chauffant, de manière éco-responsable, c’est possible.

Le coussin de la Maison Prélonge (marque française de fausse fourrure haut de gamme), en collaboration avec l’entreprise Cuchöt (spécialiste de coussins thermiques outdoor) fonctionne à l’aide d’une batterie rechargeable, fabriquée aussi en France. Et s’il détecte votre absence, il se met en veille. De quoi se réchauffer en terrasse quand il fait froid ! Cette invention devrait séduire les restaurateurs et les hôteliers car ils ont l’interdiction d’utiliser des dispositifs de chauffage d’extérieur depuis 2022. Le coussin fonctionne sur batterie avec une autonomie de 5/8h, avec 3 niveaux de chaleur (36°C, 39°C ou 40°C), modèles chaise ou transat, déhoussable, lavable, personnalisable. www.evelyneprelonge.com

© François Deladerrière

La montagne sur les murs

Avec leur design élégant et leurs teintes naturelles, ces papiers peints panoramiques de montagne créent une ambiance raffinée et offrent de la profondeur à la pièce. Ils sont fabriqués par Kam & Léon, une entreprise spécialisée dans la création de papiers peints et de décorations murales sur mesure. La montagne, les fondateurs de la marque créée en 2021, ils la connaissent bien car ils l’ont sous les yeux tous les jours. Les décors muraux de la collection de papiers peints Kam & Léon sont confectionnés dans le studio de design basé en Savoie, près d’Aix-Les-Bains. Tout au long du processus de fabrication, l’entreprise veille à utiliser des encres végétales, du papier issu de forêts durablement gérées pour donner naissance à un produit écoresponsable. Kam & Léon, fabrication artisanale 100 % française, papier peint résistant à l’eau, création sur mesure, à partir de trois types de papiers peints : intissé, pré-encollé et vinyle.

Quand les designers se penchent sur l’économie d’eau

Voilà de quoi prendre un bain, sans culpabiliser. Il suffisait de créer une baignoire dans les bonnes proportions. Les designers du fabricant britannique de baignoires et vasques Victoria + Albert ® lancent la baignoire Ledro qui réduit la consommation d’eau d’environ 30 % par rapport au modèle compact Barcelona de cette même marque. Tout est dans la forme et les proportions. L’espace est réduit uniquement au niveau des pieds.

La capacité maximale de la baignoire s’élève à 180 litres d’eau, mais lorsque l’utilisateur est installé 125 litres d’eau suffisent à immerger le corps.

Pensé pour équiper les particuliers (avec une garantie sur 25 ans) et les hôtels (garantie sur 8 ans), ce modèle est fabriqué à partir de matériaux très résistants.

Existe en blanc brillant ou mat et en couleurs.

INSPIRATION

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75 regards d’aujourd’hui pour demain

Comment concilier le besoin de logements, d’équipements publics… avec une démarche éco-responsable ? Un défi relevé par les architectes dont l’activité doit devenir plus durable, plus écoresponsable et plus engagée face au dérèglement climatique. Et si l’architecture inversait la tendance pour concevoir des bâtiments vertueux, réservoirs à carbone, autonomes en énergie, générant moins de déchets ? Réunis dans cet ouvrage par Agata Toromanoff, historienne de l’art, 75 architectes de 30 pays et de tous les continents décrivent des projets aux solutions originales, utilisant de nouveaux matériaux durables, des ressources naturelles comme le bois, la terre crue, les rayons du soleil, en végétalisant les édifices, en reconvertissant les sites. "75 architectes pour un monde durable", aux Éditions de La Martinière, Agata Toromanoff, 272 pages. Prix : 36,50 €.

Le tissu sous toutes les coutures

C’est une véritable bible du tissu. Le titre est sobre, la couverture en toile et le contenu offre un panorama technique, historique, géographique et esthétique de la création textile. L’autrice, Edith Pauly, évoque le tissu véritable double peau dans la mode et la manière dont il embellit nos intérieurs. Après la découverte des origines du fil, elle dévoile des savoir-faire exceptionnels et des motifs de créateurs (Pierre Frey, Nobilis, Casamance, Rubelli, Lelièvre…) beaux comme des tableaux. À mettre entre toutes les mains de celles et ceux qui travaillent le tissu et le prescrivent dans la décoration. "Tissus" par Edith Pauly, aux Éditions E/P/A , Hachette Livre, 224 pages. Prix : 60 €.

Perriand, la montagnarde

La vie de Charlotte Perriand, designer, architecte, femme engagée n’en finit pas de nous fasciner. Ce nouveau livre raconte la vie de cette femme résolument moderne avec pour fil conducteur la montagne. L’autrice, Pascale Nivelle, part sur ses traces en Savoie tout d’abord où Charlotte passe beaucoup de temps chez ses grands-parents. Ses attaches, ses sources d’inspiration, ses ascensions, son goût de l’effort nous éclairent sur sa vie escarpée où elle a réussi à s’imposer dans un milieu très masculin. C’est en puisant dans les archives personnelles de photographies prises par Charlotte Perriand que l’autrice nous dévoile peu à peu les expériences, les voyages, les découvertes qui ont nourri ses projets… jusqu’à la station des Arcs. Ce livre passionnant se dévore comme un roman.

"Charlotte Perriand, la montagne inspirée" de Pascale Nivelle, paru aux Éditions Paulsen-Guérin, 224 pages. Prix : 42 €.

Une affiche des sports d’hiver, ce sont les vacances qui commencent

Dès l’essor des sports d’hiver, les affiches servent à promouvoir les stations de ski et leurs activités au grand air. Pourquoi les aime-t-on autant ? Les destinations présentées à travers des illustrations de skieurs, de patineurs, de lugeurs… dans des couleurs éclatantes nous font rêver. Les illustrations ont le pouvoir de nous transporter instantanément dans la neige, au pied des montagnes, au cœur d’un panorama de rêve, avec des personnages heureux. Aussi belles que des tableaux, ces affiches sont toujours recherchées par les collectionneurs. Expert international de l’affiche ancienne et originale, Jean-Daniel Clerc et Jean-Charles Giroud, historien, ancien directeur de la bibliothèque de Genève et conservateur de la collection d’affiches, ont pris un plaisir fou à réunir et analyser les plus belles lithographies, réalisées par de grands affichistes de l’époque. Ce livre en grand format, enrichi de 240 illustrations, fait à son tour l’éloge de l’amour de la montagne et sans aucun doute s’affichera dans les plus belles bibliothèques de montagne. 6

"Affiches de sports d’hiver" de Jean-Daniel Clerc et Jean-Charles Giroud, aux Editions Citadelles & Mazenod, 216 pages, 31 x 40 cm. Prix : 77 €.

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Valery Joncheray

« Il faut réparer la montagne »

EMMANUEL RITZ, ARCHITECTE-URBANISTE, DIRIGEANT DE L’ATELIER RITZ À

CHAMBÉRY RÉALISE DES BÂTIMENTS PUBLICS, DE NOMBREUX OUVRAGES

D’ART, DES PASSERELLES, DES BELVÉDÈRES, MAIS AUSSI DES REFUGES... DANS DES MILIEUX SENSIBLES ET EXTRÊMES. SES PROJETS TRADUISENT

BIEN LES FORCES EN MOUVEMENT. MEMBRE TITULAIRE DE L’ACADÉMIE

D’ARCHITECTURE, IL NOUS PRÉSENTE SON DERNIER PROJET AUX MENUIRES ET PARTAGE SES COUPS DE CŒUR, AVEC L’HUMILITÉ ET LA SAGESSE DU MONTAGNARD.

PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICIA PARQUET

1. Refuge du lac du Lou, sur la commune de Saint-Martin-de-Belleville (73), réhabilitation et extension par l’atelier Ritz.

2. Aménagement du belvédère du Revard (73) par l’atelier Ritz.

3. A droite, le Porte-Vue, belvédère de 20 m, à Château-Thébaud (44), par l’atelier Ritz.

4. Les Forts de l’Esseillon en Maurienne (73) sont l’un des coups de coeur d’Emmanuel Ritz.

5. Page de droite, portrait d’Emmanuel Ritz, architecte et membre de l’Académie d’architecture.

Vous avez créé votre atelier en 1996 à Chambéry. Pourquoi avoir choisi de vous établir en Savoie ?

Natif de Haute-Savoie, j’ai passé ma jeunesse à Paris. J’ai ensuite effectué mes études à l’École d’architecture Paris Tolbiac. Je venais souvent en Savoie et Haute-Savoie chez mes grands-parents. Après avoir travaillé dans les ateliers parisiens, j’ai choisi de m’implanter dans cette région par amour de la montagne et des pratiques sportives.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans l’architecture implantée au cœur de l’espace sensible montagnard ?

C’est la problématique suivante : comment s’insérer et construire quelque chose d’utile, dans un site qu’il faut protéger. Il y a une notion de justesse, d’économie, de minimalisme qui va de pair avec cette notion de protection de l’environnement. Faire juste, voilà ce qui m’intéresse.

Vos montagnes de cœur se situent où ?

En Vanoise, en Maurienne et dans la vallée des Belleville. J’ai un attachement particulier pour la Vallée des Belleville en Savoie où j’ai réalisé plusieurs projets. La Maurienne est un territoire grandiose, sauvage et très ouvert. J’apprécie de pouvoir écouter la montagne, sentir la bise, regarder le ciel étoilé, sans être saturé par le monde.

Rénovations de refuges, création d’une centrale hydroélectrique, des passerelles, des ponts… quel est le point commun entre tous vos projets ?

Une forme d’extrême. La contrainte de l’extrême m’attire à l’image du refuge de l’Arpont à 2309 m dans le Parc de la Vanoise, érigé sans piste d’accès, sans eau et sans énergie. Construite à l’entrée de la Tarentaise, au pied d’une falaise, la centrale hydroélectrique de La Coche haute de 37 mètres est un projet extrême par ses dimensions. Dominé par les montagnes du Vercors, le pont d’Izeron en Isère représente 200 mètres de portée… À chaque projet, les problématiques sont très exigeantes en termes de site.

Vous avez travaillé avec l’artiste Michel Deverne (1927-2012), l’un des acteurs du mouvement de l’art cinétique. Il a consacré sa vie à l’art dans l’architecture et la cité. Comment cette collaboration a-t-elle influencé votre travail ?

Michel Deverne fut mon enseignant d’art plastique et de dessin à l’École d’architecture Paris Tolbiac et j’ai été son collaborateur. Il m’a beaucoup inspiré dans mon travail. Dans mes architectures, j’ai toujours cherché à transcrire les forces en présence et transmettre le mouvement.

ARCHIVIEW

En mars 2015, vous êtes reçu membre titulaire de l’Académie d’Architecture, qui est un espace de débat et de rayonnement de l’architecture. Est-ce que l’avenir de la construction et de l’aménagement de la montagne est évoqué ?

À l’Académie, nous abordons tous les sujets en lien avec l’architecture dont l’objectif est de promouvoir l’exigence et la qualité architecturale française. Vous ne choisissez pas d’être académicien ; on vous le propose. Cela récompense un parcours aux yeux des pairs architectes.

Le projet dont vous êtes le plus fier ?

Une de mes réalisations les plus abouties se situe à Nantes. Il s’agit d’un belvédère à Château-Thébaud. La ville de Nantes qui a eu un coup de cœur pour le belvédère du Revard en Savoie, de grands pontons échassiers lancés dans la pente et un balcon de verre au-dessus du vide, est venue me chercher pour participer à leur concours. Nous avons exporté un regard montagnard chez les marins.

Ces dernières années, de nombreux belvédères se sont multipliés en montagne. Pourquoi les aimons-nous autant ?

Prenons l’exemple des Norvégiens. Ils ont construit des routes touristiques sur des sites magnifiques, avec à chaque fois l’intervention d’un architecte. Les élus français ont aussi compris qu’il est dans leur intérêt d’amener les visiteurs sur un lieu physique, vivre une expérience liée à l’architecture, permettant de découvrir le site. N’oublions pas que l’architecture est une mise en scène de l’espace et que c’est tout sauf de la décoration.

À quoi faites-vous allusion ?

Aujourd’hui, il y a un manque de culture dans nos stations et une amnésie. On veut des effets de mode ou on veut quelque chose d’idéalisé qui n’a jamais existé. S’inspirer de la ferme d’antan pour bâtir un immeuble de 10 étages en montagne, cela n’a pas de sens. En montagne, nous semblons avoir oublié l’origine des stations.

Certains rejettent les stations du Plan Neige en les accusant d’avoir abimé le paysage et que propose-t-on ? De tout habiller à la manière d’un

chalet tyrolien ? C’est insensé. Le commanditaire est souvent perdu. S’il n’est pas ambitieux, l’architecte ne peut rien faire.

De nos jours, quel est le rôle de l’architecte en montagne ?

Il a un rôle de vision globale qui inclut le paysage, son environnement et les contraintes de sol. Il doit être accompagné de partenaires techniques pointus et être très à l’écoute des mutations en cours, sur le territoire de montagne. Aujourd’hui, il existe un vrai challenge à être attentif à ces mutations : les questions du réchauffement climatique et des activités, de l’habitat de proximité pour les saisonniers, réfléchir à ce que les stations ne deviennent pas des parcs d’attraction pour gens aisés. Selon moi, il faut réparer la montagne, les stations et les sites.

Comment s’y prendre pour réparer la montagne ?

Dans les Écoles d’architecture, on enseigne aux jeunes générations que leur vocation sera de reconstruire la ville sur la ville, mais aussi la nature sur la nature. De manière plus globale, il faut travailler dans le sens de la réparation, de la protection, de la réversibilité, d’intégrer la flexibilité et la mutabilité. À l’avenir, les constructions doivent pouvoir servir pour d’autres usages. Réparer la montagne, c’est restaurer des sites en les nettoyant de certaines constructions et désartificialiser les sols. Je pense aux surfaces dédiées au stationnement dans les stations. Le problème de la mobilité dans nos vallées est colossal. Les ascenseurs valléens, qui font baisser le nombre de voitures, sont de belles réussites. Il faut mettre autour de la table tous les acteurs : économiques, mais aussi scientifiques pour protéger la nature.

Votre actualité, c’est la rénovation de la Croisette aux Menuires, créée il y a 60 ans. Le bâtiment abrite 60 commerces, 9 services et 9 copropriétés soit 555 logements. En quoi a consisté votre mission ? Nous sommes intervenus sur la galerie afin de lui redonner son identité. Avec 60 commerces sur 650 mètres, il était devenu difficile de se repérer. Il fallait d’une part rendre lisible ce par-

cours et permettre de s’y orienter et d’autre part en améliorer le confort en traitant l’acoustique, l’éclairage et la qualité antidérapante du sol. Nous nous sommes appuyés sur les valeurs des Menuires : une station familiale, dynamique et ludique. Nous nous sommes aussi chargés de redessiner les enseignes commerciales pour calmer la saturation visuelle.

Ce qui vous a passionné dans ce projet ?

La problématique : à partir d’une histoire écrite il y a 60 ans, comment lui redonner un sens pour les 50 prochaines années ? Il est bien question de réparation et de rénovation d’un espace dans l’idée d’une réappropriation, mais aussi de le laisser mutable pour les futures générations.

Quelles sont les constructions en montagne que vous admirez en France et pourquoi ?

Il y en a un certain nombre, j’en citerai quelquesunes. Les forts militaires de l’Esseillon, construits au début du XIXe siècle sur une barre rocheuse en Haute-Maurienne, pour la puissance de leur intégration au site.

Le téléphérique du Salève, construit en 1931 par l’architecte Maurice Braillard pour l’intelligence formelle dans l’alliage des fonctions.

Le barrage de Roselend, construit par EDF, dans les années 60, pour son élégance.

Et naturellement, le travail de Charlotte Perriand, avec l’AAM, aux Arcs entre les années 1967 et 1989 pour leur inventivité et leur attention à répondre à tous les usages.

1. Coup de coeur d’Emmanuel Ritz pour le Ningbo Museum en Chine par l’architecte Wang Shu.

2. L’architecte Emmanuel Ritz, en via ferrata, dans le Massif des Bauges.

3. Parking Silo et 15 logements réalisés à La Ravoire (73) par l’atelier Ritz.

4. Coup de coeur de l’architecte pour le barrage de Roselend, en Savoie dans le Beaufortain.

© Silo La Ravoire, Ritz Architecture

ARCHIVIEW

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Et à l’étranger et pourquoi ?

Je trouve le travail de Wang Shu, architecte chinois, remarquable car il mélange une écriture contemporaine avec une attention très fine au passé qui s’appuie sur une vérité des matériaux et de leur mise en œuvre. Je pense notamment au musée de l’histoire de Ningbo.

Le travail de Peter Zumthor, architecte suisse avec le mémorial des victimes des procès en sorcellerie de Steilneset à Vardø en Norvège, pour sa parfaite adéquation au site et l’immersion dramatique. Ces références, même si elles ne sont pas montagnardes, témoignent d’une attention aiguisée à un site tout aussi puissant : l’océan.

Si vous aviez carte blanche, quels projets aimeriez-vous concevoir en montagne ?

Un franchissement… un barrage… une chapelle… ou un parking silo… Tout programme peut être enthousiasmant à partir du moment où le maître d’ouvrage recherche une réponse architecturale à la fois globale et singulière en lien avec la force du site montagnard.

Qu’est-ce que nous aimeriez ne plus voir en montagne ?

Il y aurait beaucoup de réflexions à mener, notamment sur la question de la mobilité. Celle des moyens d’accès et de leurs impacts visuels et sonores. Je crois que l’on peut, et que l’on doit mieux réfléchir à la mobilité aujourd’hui pour préserver les sites. Par exemple, en aménageant

des zones relais aux bons endroits en faisant en sorte que les usagers aient envie d’y stationner et en les incitant à prendre des transports en commun efficaces, utiles et ludiques. Nous trouvons beaucoup d’exemples dans les pays nordiques qui témoignent de cette attention.

Votre plus grande émotion en montagne ?

Une nuit en bivouac, sous la voûte céleste, audessus du lac du Lou aux Menuires, avec mon fils.

Un rêve de découvertes en montagne ?

J’aimerai découvrir les montagnes de Patagonie et d’Ecosse.

Comment pratiquez-vous la montagne ?

La marche est aujourd’hui ce qui me ressource. J’ai grimpé six fois le mont Blanc, je n’ai plus envie d’y aller, mais je continue la randonnée à ski et l’escalade… tranquillement.

En dehors de l’architecture, où puisez-vous votre inspiration ?

Dans la musique car il existe une base commune et des connexions permanentes. Le processus de construction d’une composition musicale est proche de ce qui constitue l’harmonie de l’espace architectural. Ce sont les mêmes notions de rythme, d’harmoniques et de tensions entre des matières et des espaces.

Quels conseils donner à un(e) futur(e) architecte ?

Voyager et observer partout comment les gens construisent et essayer de comprendre leur culture et leurs savoir-faire. L’architecte cherche à transcrire le fond dans la forme, mais il faut qu’il comprenne le fond sinon la forme n’a pas de sens.

Quels sont vos projets ?

Au sein de l’atelier, nous travaillons toujours sur plusieurs projets en parallèle, à différentes échelles et dans plusieurs domaines qui s’entremêlent : architecture, urbanisme et ouvrages d’art. Les nouveaux projets qui rentrent dans leur phase de réalisation et qui verront le jour entre 2025 et 2027 sont la Maison de la Culture d’Entrelacs en Savoie, le pont Niki de Saint Phalle à Rouen, les galeries pare-bloc de la vallée de la Dranse d’Abondance en Haute-Savoie. Des projets qui articulent des sites urbains ou naturels en pleine mutation. 6

1. Coup de coeur d’Emmanuel Ritz pour le mémorial de Steilneset en Norvège, projet réalisé par l’architecte suisse Peter Zumthor et l’artiste Louise Bourgeois.

2. Dessin de l’atelier Ritz de galeries pare-blocs à Vinzier (74).

© Peter Zumthor, Ritz Architecture

Hotêls et chalets d’exception

18 architectes

4 directeurs de travaux

2 architectes d’intérieurs

1 infographiste et vous...

L’âme soyeuse d’une famille pionnière, tissée à travers l’aventure d’un hôtel élégant à Val Thorens.

TENDANCES

• L’hôtellerie de montagne se porte bien ! • 31 •

DÉCODAGE

• L'altruisme, nouvelle corde sensible de l'hôtellerie de luxe. • 38 •

DÉCORATION

• L’hôtellerie : un savoir-faire particulier en matière de décoration…

42 • Décryptage avec Agence Amevet.

• Le plein d’idées créatives vues dans les hôtels…

• Cheminées d’hôtels : notre sélection cosy…

VISION(S)

• Des hôteliers de montagne qui vont de l’avant nous confient

50 •

58 •

66 • leur vision du futur.

HÔTELLERIE MONTAGNE MADE IN FRANC

• 20 pages d’échos cocorico

10 IDÉES D’HÔTELS à L’éTRANGER

• Suisse : CERVO, le luxe engagé…

68

• Québec : CHALET HÔTEL BERTHA, un chalet-hôtel particulier à

flanc de montagne qui brouille les pistes entre résidentiel et commercial…

• Norvège : SIX SENSES SVART, le premier hôtel smart et durable

106 • à énergie positive verra le jour en 2027.

• Suisse : BRAUNBÄR Hotel & Spa 4, c’est à Wengen que le groupe

français Assas Hotels est allé chercher un relais de croissance.

109

• Italie : HÔTEL COMO, la dernière perle architecturale des Dolomites. • 115 •

• Autriche : TRIFORET RESORT : des lieux qui offrent le confort • 123 • et l’intimité d’un chez soi, combinés aux commodités d’un resort…

• Suède : ARTIC BATH, une oasis de bien-être et de design, • 128 • flottant au coeur de la Laponie suédoise.

• Japon : HOSHINOYA FUJI, des habitations au design minimalistes • 136 • plantées face au mont Fuji.

• Japon : KASARA NISEKO VILLAGE TOWNHOUSE. Avis aux • 141 • amateurs de poudreuse : dans ce coin du Japon il tombe 18 mètres de neige en moyenne par hiver.

• Espagne : HÔTEL MARIBEL, la chaîne de montagne enneigée • 145 • qui porte bien son nom -Sierra Nevada en espagnol- est tout simplement la plus haute d’Europe après les Alpes.

Spécial HÔTELLERIE DE MONTAGNE

Boutique hôtel Kristiania Lech, à Lech am Arlberg en Autriche.

L’hôtellerie de montagne se porte bien

Jamais les hôtels n’ont aussi bien démarré la saison d’hiver que cette année

Denis Maurer

Page de droite.

En haut. Perché à près de 2000 m d’altitude, l’hôtel familial Bergwelt dans le Tyrol, en Autriche est situé à proximité des thermes Aqua Dome.

En bas. À Megève, l’hôtel & chalets 5* L’Alpaga du groupe Beaumier, connu pour le confort de ses chalets et sa table étoilée.

UNE BONNE SANTÉ !

ENQUÊTE PATRICIA PARQUET

L’hôtellerie de montagne se porte très bien. Le secteur a souffert pendant la pandémie du Covid considérée comme « un accélérateur du changement ». Depuis le redémarrage, les hôteliers constatent que leurs établissements sont recherchés par les familles et les groupes d’amis, heureux de se réunir. « Les hôtels deviennent un lieu où les gens se retrouvent et se créent des souvenirs. Dans un monde anxiogène qui bouge très vite, nous avons tous de plus en plus besoin de faire des pauses » confie Romain Trollet, hôtelier chamoniard à la tête du Groupe Assas qui ouvre cet hiver le Braunbär Hotel et spa 4* en Suisse à Wengen tout juste rénové.

UNE VALEUR REFUGE

Il y a un fort appétit pour ce secteur. L’hôtel de montagne est une valeur immobilière qui ne perd pas ou peu de valeur lors des crises économiques. En France, il existe une belle opportunité : quand vous cédez votre entreprise et que vous réinvestissez dans une autre entreprise dans les deux ans, vous êtes en partie exonéré d’impôts sur la plus-value de la vente de votre entreprise. « De nombreux industriels et chefs d’entreprises revendent leur entreprise et deviennent actionnaires dans le secteur de l’hôtellerie en ayant le soutien d’une plateforme de gestion », nous explique Stéphane Botz, directeur national France, associé hospitality chez KPMG (cabinet d’audits, de conseils et d’expertise).

En haut. Le Manali Lodge 5* (Alpine Collection) se situe à Courchevel Montriond.
En bas. En Autriche, le nouvel hôtel Mount Med Resort qui ouvre cet hiver à Wildschönau, au Tyrol, proposera un spa médical de 3 500 m2
© Michael Huber

UN CENTRE HEALTHCARE à DIVONNELES-BAINS

Le Groupe hôtelier indépendant Centaurus, spécialisé dans l’hôtellerie 4 et 5 étoiles exploitera un hôtel 5 étoiles, Maison Albar, au cœur du Château de Divonne, avec son spa. Parallèlement, un bâtiment indépendant (exploité par des partenaires, des médecins) abritera le centre healthcare. L’ouverture est attendue pour 2027.

DÉCROCHER UN

LABEL OU UNE

CERTIFICATION

Les hôteliers ont conscience qu’il est important d’avoir une démarche écoresponsable. Certains demandent désormais un label afin de montrer leur engagement environnemental et social, ce qui est un atout pour attirer des clients et des collaborateurs.

« Les labels deviennent une obligation. Il faut répondre à un minimum de conscience collective et les hôteliers ont cette préoccupation. Beaucoup d’actions et de gestes d’écoresponsabilité sont mis en place. L’idéal est de le traduire par un label. Les banquiers ont aussi besoin d’être rassuré sur les personnes à qui ils prêtent de l’argent et demandent à ce qu’ils respectent un minimum de règles », précise Stéphane Bolz, directeur national France, associé hospitality chez KPMG.

D’UNE HÔTELLERIE TRADIONNELLe À UNE HÔTELLERIE DE GROUPE

L’hôtellerie, tenue par des familles parfois depuis plusieurs générations, est en train de disparaître au profit de groupes, mieux armés face aux nouveaux enjeux concernant la digitalisation, la distribution, l’arrivée de l’intelligence artificielle ; difficile de tout gérer pour des hôteliers indépendants qui doivent s’occuper aussi bien des réseaux sociaux que de la commercialisation que des problèmes de plomberie par exemple. Bien souvent, les enfants d’hôteliers ne veulent pas reprendre la suite de leurs parents partant à la retraite. Les hôtels sont alors revendus à des groupes structurés ayant intégré tous les métiers de l’hôtellerie.

UN MARCHÉ ATTRACTIF

Les investisseurs internationaux restent eux aussi attentifs et cherchent à investir dans les Alpes où les prix de vente restent élevés. Parmi les transactions marquantes de 2023/24, on peut citer le Palace des Neiges 5* à Courchevel (avec 78 chambres), vendu pour un montant de 125 millions d’euros au groupe Monte-Carlo Société des Bains de mer de Monaco (la SBM).

Le montant de la vente de L’Aigle des Neiges à Val d’Isère (109 chambres) qui vient d’être racheté par Expérimental Group reste, quant à elle, confidentielle.

EXCELLENT DÉBUT DE SAISON

« Jamais les hôtels ont aussi bien démarré la saison d’hiver » résume Denis Maurer, président du cabinet G2A Consulting qui a réalisé une étude concernant les premières tendances de réservations pour cet hiver. Cette année, les Français et les étrangers ont réservé très en avance leur séjour à la montagne. Ce qui est le plus marquant, c’est la semaine comprenant le réveillon et le jour de l’an. En octobre, le cabinet G2A notait une avance sur le nombre de réservations de 44,7 %.

FORTE ANTICIPATION DES VACANCES DE NOËL

Les Français et les étrangers, issus des catégories socioprofessionnelles (CSP+ regroupant les chefs d’entreprises, les cadres…), ont réservé plus tôt les vacances de Noël cette année et globalement ont privilégié les meilleurs emplacements et les meilleures semaines. Cette année, la semaine du Jour de l’an a été retenue avec une avance importante. « Depuis le Covid, il existe une très forte résilience sur les problèmes d’enneigement pendant les vacances de Noël. Nous avons une clientèle familiale qui cherche l’ambiance montagne en sachant qu’il n’y aura peut-être pas de neige. En 2017 : il n’y a pas eu de neige à Noël. Cela a provoqué un retard de réservation l’année suivante. Aujourd’hui, on n’attend plus la chute de la première neige pour réserver », précise Denis Maurer, président du cabinet G2A Consulting.

HAUSSE DU NOMBRE DE LITS ET MONTÉE EN GAMME

Constatée depuis plusieurs années, la montée en gamme des hôtels se poursuit. Le plus grand nombre d’hôtels est représenté par des établissements classés 4 étoiles.

D’après les chiffres de G2A Consulting, entre 2019 et 2024 : la hausse du nombre de lits hôteliers commercialisés s’élève à 17 %. Cette augmentation est faible sur les hôtels 1 et 2 étoiles. On relève une hausse de + 18,5 % sur les hôtels 3 étoiles, + 32 % sur les hôtels 4 étoiles et 18 % sur les hôtels 5 étoiles.

Dans les stations classées grands domaines, on note une baisse du nombre des hôtels 1 et 2 étoiles de 10 % et une quasi-stagnation du nombre de lits, dans les hôtels 3 étoiles (+ 2 %).

Au total, le nombre de lits augmente de 23 % pour les hôtels 4 étoiles et de 17 % des hôtels 5 étoiles.

Les hôtels 4 et 5 étoiles représentent 28 % d’augmentation du nombre de lits hôteliers.

Les hôtels de famille classés 1, 2 et 3 étoiles sont bien souvent rachetés par des groupes qui les rénovent. Quand c’est possible, ils ajoutent un ou deux étages et montent l’établissement en gamme pour obtenir un niveau 4 voire 5 étoiles.

TENDANCES

FRÉQUENTATION DES PALACES EN HAUSSE

Courchevel concentre à elle seule 5 palaces dont le taux d’occupation moyen a légèrement augmenté en 2023 (+ 1 point par rapport à 2022). Et s’ils fonctionnent bien, c’est grâce à la clientèle étrangère (en hausse de 4 points sur un an) qui représente 93 % des nuitées totales. La clientèle en provenance du Moyen-Orient a contribué à 21% des nuitées étrangères. Soit deux fois plus que la clientèle américaine et anglaise (11 % et 10 % des nuits étrangères) selon l’étude de KPMG. L’hiver 2024/25 s’annonce très prometteur pour les palaces de Courchevel.

DE NOUVEAUX HÔTELS DANS LES VALLÉES

La montagne est en train de se réapproprier ses espaces valléens. Les meilleurs exemples se situent à Bourg-Saint-Maurice (avec l’hôtel Base Camp Lodge) et cet hiver à Saint-Gervais (avec l’ouverture du Plan B du Groupe Mont-Blanc Collection au Fayet). On voit de plus en plus d’hôtels lifestyle qui ouvrent : ils offrent une grande proximité avec la montagne tout en accueillant ceux qui travaillent.

Situé au pied des stations de Tarentaise, un nouveau Base Camp Lodge vient d’ouvrir à Albertville à la place de l’ancien hôtel Roma.

DE PLUS EN PLUS HAUT

Le marché de l’hôtellerie se concentre de plus en plus sur la haute altitude : Val d’Isère, Val Thorens, Tignes, les Deux Alpes, l’Alpe d’Huez, Isola 2000… Située en altitude avec accès à un grand domaine, Tignes est la station où le nombre le plus important d’hôtels va voir le jour ces prochaines années.

CONSTRUIRE DES LITS CHAUDS

Les maires des stations de montagne encouragent la construction et l’ouverture d’hôtels en réponse aux nombreux lits froids, c’est-à-dire les logements qui ne sont pas loués et qui ne participent pas à l’économie locale.

FAIRE FACE À LA RARETÉ DU FONCIER

Aujourd’hui, les terrains vierges disponibles sont de plus en plus rares. Les investisseurs cherchent à reprendre des hôtels déjà existants, souvent vieillissants où il faut tout refaire. En France, d’après une étude (1), 35 % des chambres en projet correspondent à des réhabilitations ou des rénovations. « Nous constatons que quand un hôtel est racheté, il est bien souvent monté en gamme afin d’amortir le coût de l’investissement et des travaux », souligne Stéphane Botz, directeur national France, associé hospitality chez KPMG.

(1) Sources : Étude « L’industrie hôtelière française en 2024 », KPMG.

LES HYBRID’HO(S)TELS, L’HOSPITALITÉ DE DEMAIN

Depuis 5 ans, des hostels nouvelle génération et des hôtels hybrides se développent. Ils participent au renouvellement de l’hôtellerie économique en France. La montagne n’y échappe pas. Ces établissements mixent différents types d’hôtels, différentes typologies de chambres et de clients sur un même lieu. Ils deviennent un lieu de vie où se croisent des individuels, une clientèle d’affaires et de groupes.

L’agence JMV resort de Jean-Michel Villot nous a confié travailler actuellement sur un projet de nouvelles générations d’hôtels avec une architecture contemporaine, à Tignes, de 20 000 m2 en front de neige. Les travaux débuteront l’an prochain pour une livraison en 2028. L’établissement réunira sur un lieu unique de l’hébergement qui ira de l’auberge de jeunesse jusqu’à l’hôtel 4 étoiles avec trois restaurants. Il existera une entrée pour auberge et un accès différent pour le 4*. Les hôtes cohabiteront dans les parties communes qui doivent évoluer au fil de la journée. Exemple : le restaurant se transformera en espace coworking la journée. Un concept qui existe déjà à l’étranger et qui devrait se développer à l’avenir dans les montagnes françaises.

VOCABULAIRE

Stations grands domaines : il s’agit des stations situées au-dessus de 1850 m d’altitude, avec une forte proportion de clientèle étrangère. Flaine, Avoriaz, Chamonix, Sainte-Foy, les Trois Vallées (Val Thorens, Les Menuires, Courchevel, Méribel), Val d’Isère, Tignes, les Arcs, La Plagne, l’Oisans, Montgenèvre, Serre Chevalier... Ces stations offrent une garantie neige qui est plus importante pour la clientèle étrangère que pour la clientèle française.

Stations de charme : ce sont les stations en dessous de 1 850 mètres. Le poids de la clientèle étrangère est faible.

L’hôtellerie de

montagne

en chiffres

• Les lits hôteliers représentent 4 % de l’offre d’hébergement en montagne, son poids reste faible.

• On compte environ 1 200 hôtels, implantés dans les montagnes françaises, tous massifs confondus.

• L’hôtellerie est plus importante dans les stations grands domaines que dans les stations de charme. L’hiver dernier, on comptait 35 000 lits dans les stations grands domaines et 28 000 lits dans les stations de charme (panel de G2A Consulting).

Source : G2A Consulting

Ci-contre. L’hôtel 5* des Grandes Rousses à l’Alpe d’Huez mise sur les activités outdoor, la gastronomie et le bien-être.

En bas. Une des chambres signatures de l’hôtel 5* Le Lodge Park à Megève, avec son tissu écossais au mur et sa tête de lit en cuir.

TENDANCES

ACCÉLÉRATION DES RÉNOVATIONS

Il existe ceux qui construisent des hôtels là où il reste quelques opportunités foncières et ceux qui rachètent des hôtels pour les rénover. « Les cinq premières années, on construisait des hôtels, aujourd’hui nous ne construisons plus, nous ne faisons que réhabiliter. Nous sommes dans des lieux touristiques qui n’ont plus besoin d’hôtels ; il en existe suffisamment. On ne souhaite plus construire et viabiliser de nouveaux terrains. Les stations ont suffisamment de fréquentation, autant se concentrer sur ce qui existe déjà et les réhabiliter, les transformer ou agrandir comme nous l’avons fait pour l’hôtel Ours Blanc aux Menuires où le modèle était fragile à cause du faible nombre de chambres. Les Alpes sont suffisamment fréquentées, inutiles de construire plus », estime Romain Trollet, hôtelier à Chamonix et dirigeant du Groupe Assas.

LA SAISON DES SÉMINAIRES

Les hôtels souhaitent optimiser l’utilisation de leurs infrastructures en accueillant une clientèle d’affaires. De quoi équilibrer leurs activités sur les différentes saisons et surtout les semaines plus creuses en dehors des vacances scolaires. Les entreprises cherchent des établissements faciles d’accès, bien desservis par le train. Les hôtels souhaitent avant tout attirer les entreprises régionales et des grandes villes proches comme Lyon. Les hôtels misent ainsi sur la réversibilité de certaines salles, ne parlant plus de salles de séminaires, mais de salles multiusages, parfois à la disposition des associations de la commune pour organiser des réunions.

LE BOOM DES MÉDI-SPAS HÔTELIERS EN EUROPE

Les médi-spas sont des centres dédiés au bien-être et à la médecine esthétique. Ils offrent des soins et des cures sur plusieurs jours axés sur la régénération, l’amélioration de la santé, la détox, la longévité, le « vieillissement en bonne santé », la réduction du stress et l’amélioration du sommeil. S’ils existent depuis longtemps en Suisse comme au Chenot Palace à Weggis, ils poursuivent leur expansion également en Autriche et en Allemagne. Au Tyrol, en Autriche, le Mount Med Resort à Wildschönau proposera dès son ouverture cet hiver, un centre de santé haut de gamme au cœur d’une ancienne ferme datant de 850 ans. Il offre des solutions de prévention et de régénération sur mesure avec pour but « améliorer sa qualité de vie, s’offrir une beauté saine et améliorer sa santé ». En France, la réglementation est plus rigide, les médecins libéraux ne pouvant pas être associés à une activité commerciale. 6

TAUX D’OCCUPATION DES HÔTELS HIVER 2023-2024

Dans les Alpes du Nord : 71,5 %

Dans les Alpes du Sud : 63,1 %

Dans les Pyrénées : 62,8 %

Du 16 décembre 2023 au 20 avril 2024.

Source : G2A Consulting

AU TOP DU NOMBRE DE LITS HÔTELIERS

Le poids de l’hôtellerie est le plus fort dans deux stations : Chamonix et Courchevel, les deux destinations qui offrent le plus grand volume de lits hôteliers et le plus grand nombre d’hôtels. Elles sont suivies par Val d’Isère, Megève, Tignes et Val Thorens.

Source : G2A Consulting

Qui fréquente les hôtels de montagne ?

La grande majorité est représentée par des couples avec enfants : 48 %. Les clients en couple, sans enfants, représentent 27 %. Les clients seul avec enfant sont 6 % et seul sans enfant : 12 %.

Concernant le niveau des revenus : 37 % des clients des hôtels gagnent plus de 3 000 € par mois et un tiers en dessous.

Source : G2A Consulting, panel de 6 200 Français, chiffres de 2022, 2023 et 2024.

PROVENANCE DE LA CLIENTÈLE QUI

FRÉQUENTE LES HÔTELS

22 % vient de la région parisienne, 17 % vient de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 11 % vient de la région PACA (Provence Alpes Côte d’Azur), 11% vient d’Occitanie, 10 % vient du Grand est.

Source : G2A Consulting

Le spa de l'hôtel Lys Martagon.

Que rêver de plus dans ce monde idéal ?

Cultiver « l’extraordinaire » pour The Alpina Gstaad, c’est plonger dans un univers philanthropique et offrir des expériences non monnayables ”

L'ALTRUISME

Nouvelle corde sensible de l'hôtellerie de luxe.

AYANT ATTEINT UN NIVEAU D’EXCELLENCE DANS TOUS LES DOMAINES, LES HÔTELS DE LUXE EXPLORENT L’ALTRUISME COMME NOUVEL OUTIL DE SÉDUCTION. LA DIFFICULTÉ ÉTANT DE COMMUNIQUER SUR UN SUJET OÙ LA DISCRÉTION EST DE MISE !

PAR NOËLLE BITTNER. PHOTOS THE ALPINA GSTAAD

Quand un « 5 étoiles plus-plus-plus », niché dans un environnement de rêve offre tout ce qu’il y a de mieux à ses clients, que peut-il imaginer de plus pour leur faire vivre des moments inoubliables ? Donner du sens à leur séjour, en leur ouvrant les portes d’un monde plus large : générosité bien orientée, art, créativité, caritatif… Nous avons éprouvé cette expérience – devrait-on dire ce sentiment ? – à The Alpina Gstaad. Quelque chose qui ne s’oublie pas, et vous laisse une trace, l’impression d’avoir participé, même de façon minime, à rendre le monde meilleur.

Quand le nec plus ultra est l’ordinaire.

Voulez-vous quelques exemples de « l’ordinaire » à l’Alpina Gstaad ?

Descendre au petit réveil de sa chambre dans son immense spa, prendre un bain de lumière. Puis s’installer au Comptoir d’Alchimie où l’on concocte ses propres produits de soin. Avoir sa table au Megu, le restaurant japonais le mieux noté de tout le pays.

Humer le cigare de sa vie, enfoncé dans les fauteuils club patinés du Cigar Lounge, en se remémorant la vieille banquette capitonnée en cuir du Bar Hemingway au Ritz à Paris, envolée à cinq fois son estimation dans une récente vente Art Curial.

Sélectionner son whisky japonais de référence parmi les 44 du bar à whisky japonais, dont un Shirakawa 1958, et un Karuizawa 38 ans d’âge dont il n’existe que 233 bouteilles au monde (ces précisions à l’attention du lecteur expert qui se pencherait sur ces lignes !)

Niché dans les sapins à l'orée du village, The Alpina Gstaad semble sortir d'un conte de fées. Comme allant de soi, se découvrent les détails les plus raffinés: un canapé sur sa terrasse, les cuirs profonds du Cigar Lounge, les vastes espaces du Six Senses Spa, une salle de cinéma tout sauf banale, Megu, table japonaise sophistiquée...

Retour au Six Senses Spa, pour s’essayer aux raffinements des dernières technologies à remonter le temps. Entouré de professionnels hautement qualifiés, s’offrir une de ces expériences de biohacking, visant à booster la régénération cellulaire pour une rejuvénation totale : cryothérapie, photo-biomodulation, hyper-ogygénation, thérapie par champ électromagnétique pulsé… des expériences dignes de Space X, à pratiquer ici ou jamais !

Et la nuit venue, revivre en rêve sa fabuleuse descente à skis des Diablerets dans un lit perpétuellement frais qui renouvelle sa température au degré de perfection choisi.

DÉCODAGE

Aux portes de l’imaginaire

Que rêver de plus dans ce monde idéal ? Cultiver « l’extraordinaire » pour The Alpina Gstaad, c’est plonger dans un univers philanthropique et offrir des expériences non monnayables. A commencer par les œuvres d’art que l’on croise dès que l’on sort de sa chambre (et même, dans sa chambre, avec les tableaux en papier découpé du Pays-d’Enhaut). C’est comme si on traversait une galerie d’art en allant petit-déjeuner ! Ici et là, on reconnaît des signatures, on en découvre d’autres. Passionné d’art – mais plus encore de l’homme et du message derrière l’œuvre, Nachson Mimran, co-fondateur de l’Alpina Gstaad, soutient les artistes, notamment dans les pays émergents.

Dès 2013, est créée la fondation familiale to.org, où œuvre une collectivité de talents créatifs, dont les projets sont orientés vers la décarbonation et le développement humain responsable en relation avec les diverses communautés du monde.

Ici, une maquette retient notre attention : une sorte de grande plateforme circulaire, entourée de murs d’adobe, des adolescents qui dansent, jouent, se regroupent…

Bidi Bidi Performing Arts Center part de la réalité : un réfugié ne fait pas que passer dans un centre de réfugiés, son exil dure en moyenne une vingtaine d’années. To.org. y a vu l’occasion de donner à ceux qui passent par ce lieu un cadre enrichissant où peut s’exprimer leur créativité. Ils se sont d’ailleurs très rapidement appropriés cet outil qu’ils font vivre.

Quand, sorti prendre l’air dans le parc on tombe sur le célèbre pavillon démontable de Prouvé… totalement hors contexte (il avait été imaginé pour loger les sans logis au sortir de la guerre en 1944*) … et toujours parfaitement fonctionnel, on se pose des questions. Toi ? ici ? pourquoi ? Parce qu’un jour, Nachson Mimran , co-fondateur avec son frère Arieh de l’Alpina Gstaad, a acquis ce pavillon. Le stocker ? Le revendre ? Et pourquoi pas le poser au fond du parc, comme une résidence d’artistes et pour les hôtes qui y trouveraient un refuge inspirant pour lire ou travailler…

Les autres réponses se trouvent dans l’hôtel pour qui sait les voir. Car pratiquer l’altruisme, c’est déjà se faire discret. « Au-delà de tout ce qui nous sépare, de la multiplicité des opinions et des émotions qui nous rendent uniques, c’est par la créativité que l’on se retrouve » aime à dire Nachson Mimran.

La créativité s’exprime dans le programme saisonnier d’animation et d’ateliers mis en scène autour d’artistes talentueux : s’initier au street art avec un de ses adeptes, l’artiste plasticien suisse Nicolas Bamert ; travailler autour de la couleur et du pastel avec l’illustratrice Beya Rebaï ou se lancer dans le portrait avec la britannique Willemien Bardawil. On peut aussi partir en classe de photo en pleine nature, avec un Leica 500 et accompagné d’un grand photographe. Comment mieux nous inviter à ouvrir les portes de notre imaginaire !

C’est ainsi que tout séjour à The Alpina Gstaad est un voyage artistique, un kaléidoscope de sensations, d’impressions gourmandes, olfactives, émotives… que l’on emportera au fond de son cœur et qui seront la mémoire des moments passés dans ce lieu, tout sauf banal. Ici, par exemple, les parents sont invités à pratiquer des ateliers avec leurs enfants plutôt que de les y laisser … Finalement, vous avez passé une journée enchantée avec vos bambins dans un atelier découpage, le ciseau de Matisse au bout des doigts, alors que vous pensiez juste y déposer vos enfants !

On vous a conseillé de prendre le MOB, le petit train à crémaillère plutôt que l’hélicoptère pour rejoindre votre vol à Lausanne. Le trajet bucolique, les arrêts dans les petites gares jouet, le départ au coup de sifflet et la sacoche rouge du chef de gare… vous avez adoré ! Vous n’imaginiez pas tant de poésie… Sans oublier le panier pique-nique au champagne de l’hôtel !

Et ce client qui souhaitait venir avec sa tortue de compagnie ! Non seulement, on lui dit oui mais un staff se réunit pour étudier comment rendre le séjour à la neige agréable à une tortue… 6

Note : Cette même maison démontable de Jean Prouvé que l’on a pu voir, dressée face au Grand Palais, pendant les journées Art Basel Paris (Galerie Patrick Seguin).

Des ateliers sur des thèmes variés enchantent notre imaginaire. D'autant plus lorsqu'ils se tiennent au fond du parc dans un des rares exemplaires de la maison démontable de Jean Prouvé (ci-contre à droite).

Comme cet été, avec les artistes Nicolas Bamert ©Studio L'Original, Willemien Bardawil et Beya Rebaï ©Thomas Bresteau.

Nachson Mimran devant la maquette de Bidi Bidi Performing Arts Center, aujourd'hui réalisée.

ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR

L’hôtellerie, un savoir-faire particulier

L’ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR EST UN ÉLÉMENT ESSENTIEL POUR ATTIRER CONVAINCRE ET FIDÉLISER UNE CLIENTÈLE TOUJOURS PLUS SOLLICITÉE. UN SAVOIR-FAIRE PARTICULIER QUE DÉCRYPTE POUR NOUS PIERRE-FRANÇOIS AMEVET, FONDATEUR D’AGENCE AMEVET.

Esprit hygge assumé pour le premier 4 étoiles du massif des Bauges, l'Auberge d'Aillon et d'Ailleurs. Les parties communes, sur un même plateau ouvert, déroulent un camaïeu de blanc et beige réhaussé de touches de couleurs tandis que les quatorze chambres, toutes différentes, s'inspirent de la géologie et de la géographie du territoire.

TEXTE CATHERINE FOULSHAM. PHOTOS PHILIPPE GAL/AGENCE AMEVET

ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR

Quels sont les leviers pour aménager un établissement de manière à booster son taux d’occupation ? Une question que Cosy Mountain a posée à Pierre-François Amevet, fondateur d'Agence Amevet. Créée en 1997, basée à Chambéry, cette agence d’architecture d’intérieur polyvalente et pluridisciplinaire, cible aussi bien les particuliers que les professionnels et œuvre essentiellement dans les Alpes du Nord. « Nos projets concernent autant des chalets et des appartements que des hôtels 4-étoiles, des résidences et, de plus en plus, des restaurants, explique Pierre-François Amevet. Cette double activité nous permet de nous remettre sans cesse en question et de nous renouveler. »

Une agilité indispensable alors que l’industrie hôtelière est en pleine mutation et que l’engouement des clients pour la décoration ne faiblit pas. « Que ce soit dans le neuf ou la réhabilitation, nous devons non seulement séduire des clients avertis mais aussi faire face à des contraintes de plus en plus importantes, réglementaires et environnementales », constate le fondateur et dirigeant qui rappelle qu’un hôtel est un établissement qui a avant tout vocation à faire du business. « Dans notre métier, nous ne pouvons pas nous contenter de faire du beau. Proposer les espaces les plus désirables ne suffit pas, remarque-t-il. S’il y a des incohérences dans les schémas de circulation ou la signalétique, les clients se repèrent mal et ils ne se souviendront que de ça. »

Pas un, mais des clients

« Quand Agence Amevet conçoit un chalet, nous devons bien comprendre les attentes d’une seule personne, le propriétaire. Dans le cadre d’un hôtel, nous œuvrons avec une complexité augmentée. Il faut faire matcher l’envie de faire joli, cosy avec les normes techniques », renchérit Charlotte Blanchard, responsable des relations clients et communication. Mais un hôtel est aussi un lieu de travail et à ce titre son aménagement doit permettre à chacun d’y œuvrer sereinement. Au centre des préoccupations d’Agence Amevet, le client de l’hôtel bien entendu, mais également l’hôtelier et ses équipes, tout comme les artisans qui réalisent les travaux. Ainsi, les espaces bien-être où circulent des fluides, c’est-à-dire des réseaux électricité, d’eau, de chauffage et d’air ne supportent pas d’installations approximatives. « Quand nous concevons des zones bien-être, ou des espaces de restauration, nous devons bien entendu prendre en compte ce que veut le client de l’hôtel, mais aussi l’exploitant pour connaître ses besoins que ce soit en matière d'équipements techniques, de vestiaires ou de circulation… Dans cet exercice d’équilibriste, la capacité d’adaptation d’Agence Amevet a toujours fait la différence. Et sa renommée. « Nous devons garder les pieds sur terre et respecter les contraintes budgétaires », constate Pierre-François Amevet. Et ce n’est pas la seule contrainte qui pèse sur l’aménagement d’un hôtel. « Nous travaillons par exemple avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, nos chantiers devant impérativement être terminés au début de l’hiver, sinon c’est une saison de perdue. » Mais Agence Amevet ne fait pas cavalier seul, elle s’intègre dans une équipe (bureau d’études, architectes) pour apporter toute la conception au second œuvre. Basée à Chambéry au pied des sommets, riche de trente ans d’expérience, la société dispose d’une expertise et d’une connaissance du tissu montagnard lui permettant de venir, aussi souvent que cela est possible, avec des artisans locaux. « Matériaux utilisés, techniques de construction, organisation des chantiers… intervenir en zones montagneuses engendre des difficultés spécifiques. Le faire avec des équipes avec lesquelles nous avons l’habitude de travailler permet de limiter au maximum les risques de dérapages tant calendaires que financiers et qualitatifs. »

>> Complexe hôtelier 4 étoiles amarré au bord du lac du Bourget, le Miura et son restaurant Zélie pensé comme un atelier de marine, se déploient sur 5 000 m2 d'espaces feutrés et cosy.

ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR

ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR

Raconter une histoire

Concernant la décoration, l’agence chambérienne aime opter pour un intérieur singulier. « Un hôtel, c’est avant tout une marque, insiste Charlotte Blanchard. À ce titre, il ne doit ressembler à aucun autre et c’est notre travail d’aller fouiller son ADN, son environnement immédiat, ou encore l’histoire de son propriétaire et son inspiration. » C’est le cas de l’Auberge d’Aillon & d’Ailleurs, née de la volonté d’un couple d’entrepreneurs lyonnais d’apporter quelque chose au petit village dans lequel ils ont choisi de s’implanter. L’idée était de valoriser les lieux et de créer de l’emploi. « Nous menons toujours d’importantes recherches en amont d’un projet pour nous approprier les références culturelles de la station et trouver les éléments que nous mettrons en valeur », détaille la responsable des relations clients et communication. Choisir un établissement intégré à la culture locale suscite l’intérêt des clients, plus encore aujourd’hui où la recherche d’authenticité est au cœur des préoccupations des vacanciers. Dans cette optique, Agence Amevet veille à décliner le concept décoratif en fonction du parcours client. « Comprendre comment fonctionne un établissement sur le plan commercial est primordial pour que nous puissions proposer une décoration à l’unisson de la clientèle visée », poursuit encore Charlotte Blanchard. Et adapter les espaces à la catégorie de clientèle ciblée : les clients en déplacement professionnel seront intéressés par un salon lounge confortable dans lequel ils pourront travailler ou organiser des rendez-vous tandis que les familles rechercheront davantage de vastes chambres conviviales. Avec un objectif final : que le client se sente comme chez lui en mieux.

Marquer sa différence

« Dans ce secteur, souligne Pierre-François Amevet, il faut parvenir à se distinguer tout en étant conforme à des attentes standard. Si les matériaux utilisés restent relativement classiques avec beaucoup de bois, acier, verre, pierre et métal, certains maître d’ouvrage nous entraîne parfois loin dans des choses décalées. » Dans ce cas, son agence joue avec différents types de matériaux et notamment des tissus en veillant à ne pas négliger la notion d’usage, d’entretien et de normes. « En hôtellerie-restauration, le tissu est au cœur du métier d’un bon architecte d’intérieur. Il doit être confortable, résistant au temps, et à certains produits nettoyants. » Autre moyen de personnaliser un intérieur, les revêtements de sol qui, tout comme le papier peint, offrent la possibilité de créer un graphisme personnalisé dans les chambres et les circulations avec le développement d’impressions sur tous types de supports. « Que ce soit en termes de techniques ou de matériaux, nous suivons avec beaucoup d’attention les nombreuses innovations proposées par des fabricants pour être en mesure d’apporter des solutions de personnalisation à nos clients », ajoute Charlotte Blanchard. Qui ajoute : « Pour apporter du confort, nous travaillons avec soin l’éclairage et l’acoustique, deux éléments qui ne sont pas directement perceptibles par le grand public mais qui contribuent au sentiment de qualité global. »

Côté mobilier, si la récupération et l’upcycling sont quasiment de tous les projets, Agence Amevet qui a toujours sélectionné avec le soin des gammes de mobilier proposées par des fournisseurs, a fait le choix de développer ses propres modèles en s’appuyant sur des fabricants. Objectif : répondre à des demandes spécifiques en termes de style, d’usage ou encore de budget.

« Nous considérons le mobilier comme un véritable élément de décoration et avons pris le parti de développer, au sein de l’agence, un département dédié, détaille Pierre-François Amevet. Nous intervenons depuis la sélection des meubles jusqu’à l’installation et le SAV, ce qui nous donne la possibilité d’aller au bout de notre intervention sur l’image, la déco et le confort. » Une façon d’assurer la cohérence et l’esthétique des projets depuis la conception générale jusqu’à la sélection du mobilier, un savoir-faire qui lui permet d’apporter une solution complète, sur-mesure et de faire la différence. « La sélection et l’installation du mobilier sont la prolongation naturelle de notre métier d’architecte d’intérieur, résume-t-il. Cette étape intervient comme la conclusion logique de nos projets et permet à nos clients de se reposer entièrement sur notre savoirfaire. » 6

Page précédente, pour le projet Higalik Hôtel**** aux Menuires, Agence Amevet a conçu l'architecture d'intérieur imaginant un mélange subtil de matières nobles (tissus épais, inserts dorés) et de matières brutes (pierre, métal, bois).

Mais aussi la sélection, la conception, la fabrication et la mise en œuvre du mobilier.

Sundance - COURCHEVEL

A partir de 1.545.000 € TTC

Steamboat - COURCHEVEL A partir de 1.065.000 € TTC

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Contact & informations www.alpine-lodges.fr info@alpine-lodges.fr / +33 (0)6 33 25 52 09

Le plein d’idées déco vues dans les hôtels

DANS CES HÔTELS DE MONTAGNE EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER, NOUS AVONS DÉNICHÉ DES IDÉES

DÉCO QUI PEUVENT TOUT AUSSI BIEN SE DÉCLINER

DANS UN CHALET, UNE MAISON OU UN APPARTEMENT.

LAISSEZ-VOUS INSPIRER.

SÉLECTION PATRICIA PARQUET

Un bain sous les étoiles

Où ? Au cœur des Alpes bernoises, à l’hôtel Le Grand Bellevue, à Gstaad, dans la suite Étoile qui se situe dans les mansardes.

Le parti pris déco ? Créer la surprise dans une salle de bains à thème. Profiter d’être sous les toits pour installer une partie transparente en verre permettant d’admirer le ciel et les étoiles, depuis le jacuzzi, quand le temps le permet.

La bonne idée ? Avoir incrusté des leds sur le plafond de la salle de bains pour renforcer cette idée de nuit étoilée.

Couleurs et motifs audacieux

Où ? À l’hôtel Le Grand Bellevue, à Gstaad, membre des Small Luxury Hotels of the World.

Le parti pris déco ? Une décoration éclectique et décalée, avec un mélange de couleurs vives et de motifs joyeux sur le papier peint mural.

La bonne idée ? Avoir sélectionné une lampe d’architecte au format XXL, icône du design des années 30, de la maison anglaise Anglepoise (Original 1227™ Giant), couleur jaune citron, assortie aux fauteuils en tissu.

Cette pièce élégante et intemporelle convient bien à l’esprit décontracté, chaleureux et créatif de cette « maison rurale de charme ».

© Small Luxury Hotels of the World
© Small Luxury Hotels of the World

Des photos plein cadre, effet assuré

Où ? À l’hôtel Grace La Margna à Saint-Moritz.

Le parti pris déco ? Une esthétique alpine moderne, avec une palette de couleurs en lien avec le paysage. Le but : créer une atmosphère où se sentir en communion avec le lieu. Les baies vitrées, les intérieurs ouverts… donnent une impression de lumière et d’espace, à l’inverse des chalets sombres et bardés de bois.

La bonne idée ? Des têtes de lit divisées en deux parties ; l’une d’entre elle sert d’encadrement à une photographie de montagne.

De quoi vous transporter à l’extérieur tout en restant à l’intérieur.

Le seconde partie sert à accueillir une confortable tête de lit.

Célébrer l'arrondi

Où ? À l’hôtel Fahrenheit Seven Courchevel, dans l’une des quatre suites qui porte le nom de l’hôtel et qui incarne l’esprit des lieux. Le parti pris déco ? Offrir une bulle de confort entourée de mobilier design, recherchée par la clientèle jeune et festive de l’établissement. Dans le grand salon, Véronique Vidoni, co-propriétaire en charge de la décoration d’intérieur, a sélectionné du mobilier design, des matières douces comme la bouclette, des couleurs tendances comme le kaki.

La bonne idée ? Jouer sur la rondeur afin de se sentir enveloppé. Du miroir en demicercle, aux fauteuils, en passant par la table basse et les luminaires, il n’y a pas d’angles mais uniquement des formes arrondies, dans le salon de la suite de 60 m2. De quoi se sentir comme dans un cocon.

Soigner les détails

Où ? À l’hôtel Grace La Margna à Saint-Moritz, qui a été rénové, agrandi et transformé en 2023 par le cabinet Divercity Architects en collaboration avec l’architecte d’intérieur Carole Topin.

Le parti pris déco ? Rendre hommage à l’héritage culturel de l’hôtel construit en 1906 dans l’esprit d’une maison de l’Engadine et offrir une vision moderne.

La bonne idée ? Montrer des détails patrimoniaux préservés dans l’établissement. Reprendre des éléments typiques de l’artisanat alpin de l’Engadine avec les sgraffites, la technique décorative employée principalement dans l’architecture. Le travail sur le meuble tout en hauteur en est un bel exemple.

© Small Luxury
Hotels of the World
© Small Luxury
Hotels of the World

Des lits et des livres

Où ? À l’hôtel l’Ours Blanc aux Menuires. Le parti pris déco ? Accumuler un nombre impressionnant de livres et rendre hommage à la littérature. Dans plusieurs hôtels du groupe Assas, l’architecte d’intérieur Leslie Gauthier joue sur l’accumulation de livres ou la création de bibliothèques pour assurer la décoration. Elle s’applique à créer des ambiances feutrées avec des détails rassurants et les livres en font partie.

La bonne idée ? Remplir tout un pan de mur avec des livres recyclés afin d’offrir un esprit collection ou créer une petite bibliothèque dans les chambres, sous une fenêtre. Une belle invitation à la lecture.

Dormir sur ses deux oreilles

Où ? À l’hôtel Storfjord, à Skodje en Norvège, sur la crête d’une colline boisée, bordée de fjords.

Le parti pris déco ? L’hôtel est un mélange de refuge forestier de style scandinave et de boutique-hôtel, avec seulement 30 chambres, pour se sentir comme à la maison.

La bonne idée ? Derrière la tête de lit, un immense paravent habillé de tissu rabattu de chaque côté des tables de chevet vous enveloppe. Il apporte par la même occasion de subtiles touches de couleurs chaleureuses qui se combinent bien avec les teintes miel et taupe qui dominent.

La lumière du moucharabieh

Où ? À l’hôtel M Lodge 5* à Saint-Martin-de Belleville, au cœur des Trois Vallées.

Le parti pris déco ? Valoriser les espaces, parés de bois et de matières chaleureuses, par des œuvres d’art, sélectionnées par Amélie du Chalard, curatrice d’art.

La bonne idée ? La récente installation d’un claustramoucharabieh en bois utilisé pour fermer le restaurant de l’hôtel et le séparer du bar-lounge. Entrer dans le restaurant gastronomique La Table du M en franchissant cette porte ajourée devient la promesse de faire voyager vos papilles.

Se sentir enveloppé

Où ? À l’hôtel Coucou de Méribel, premier hôtel de montagne décoré par l’architecte Pierre Yovanovitch (2019), appartenant à la famille Pariente.

Le parti pris déco ? La réinterprétation des codes alpins dans un style coloré, feutré et design.

La bonne idée ? Casser les angles en créant sur mesure des banquettes en velours près de la fenêtre, dans les suites. L’une des 230 pièces de mobilier dessinée par Pierre Yovanovitch. Le mobilier fait lui aussi la part belle à la rondeur.

Faut-il peindre le plafond ? Dans cette suite, le plafond affiche une couleur forte qui joue les prolongations sur les murs. La peinture colorée au plafond a pour effet de se sentir enveloppé et adoucit la luminosité ambiante. Attention, selon la taille de la pièce et la hauteur sous plafond, peindre en couleur le plafond n’est pas toujours une bonne idée.

Habiter la fenêtre, c’est vivre avec le paysage

Où ? À l’hôtel Cordée des Alpes, à Verbier en Suisse, l’heure de la pause est tout un art.

Le parti pris déco ? Se servir de la fenêtre pour ajouter une fonction : celle de s’asseoir, afin de contempler le paysage, lire, se reposer.

La bonne idée ? Superposer des assises de la taille de l’encadrement pour plus de confort et ajouter une touche colorée.

En toute transparence

Où ? À l’hôtel Alparena 4* (groupe Les Balcons), dans le hameau des Eucherts, à la Rosière en Savoie.

La bonne idée ? Concevoir un spa, en réduisant la frontière intérieur/extérieur. Un mur rideau sur 5 mètres de haut et 26 mètres de longueur, adossé à une ossature bois, fait entrer le paysage. On imagine facilement le bonheur de nager dans cette piscine avec la vue panoramique sur le mont Pourri. Le détail / Les châssis aluminium disparaissent sous les lattes de bois en forme de montagne qui filtrent la lumière.

Témoigner de l’histoire des lieux

Où ? À l’hôtel Varnabas Museum à Katmandou au Népal, un bâtiment moderne abritant 48 chambres.

Le parti pris déco ? Mettre à l’honneur le patrimoine népalais. Chacune des chambres et suites présente les différentes ethnies du pays, avec une décoration inspirée des trois principales communautés de la région.

La bonne idée ? Dans les chambres et suites du 2e et 3e étage, la décoration rend hommage au groupe ethnique le plus ancien des plaines du sud. L’objectif est de vous faire pénétrer dans une maison typique avec des murs enduits de boue, d’où cette couleur de terre égayée par des dessins d’animaux.

L’originalité ? En plus des objets ethniques que l’on découvre au fil des étages, l’hôtel possède un musée qui abrite des trésors d’art, d’artisanat et d’histoire qui va d’outils en cuivre jusqu’au matériel d’expédition des himalayistes.

Multiplier les assises colorées

Où ? À l’hôtel Schweizerhof, établissement 4 étoiles iconique de Zermatt.

Le parti pris déco ? Les codes alpins revisités de manière contemporaine.

Deux bonnes idées ? Sélectionner une couleur forte et vibrante unique qui se combine parfaitement avec le bois clair, omniprésent dans les chambres et suites. Les assises sont démultipliées invitant au repos dans chaque coin de cette chambre double : au pied du lit, devant la coiffeuse et même dans la penderie ouverte !

© Besjobers
© Alex Filz

Sommet du sommeil

Où ? À l’hôtel de Len à Cortina d’Ampezzo.

Le parti pris déco ? Chaque chambre a été pensée pour créer une expérience de repos optimal, tout en offrant un environnement très sain. Les matériaux sont le plus naturel et le moins nocif possible pour la santé.

La bonne idée ? Le bois utilisé est récupéré sur le territoire et valorisé par les artisans locaux.

L’originalité ? L’hôtel a été le sujet d’une recherche menée par l’université de Primorska en Slovénie : l’expérimentation concernait l’utilisation du bois, la lumière naturelle et artificielle et l’ergonomie de l’hôtel. Des études ont porté sur la relation entre l’espace, les couleurs, la lumière, les matériaux, l’ergonomie et l’équilibre psychophysique. Le but étant d’atteindre un confort maximal et de garantir une qualité de sommeil élevée.

Quelle technologie de pointe utilisée ? Les chambres sont équipées d’une technologie de pointe appelée Swiss Optimal Living Society (SOLS) capable de rééquilibrer l’énergie et de réduire la pollution électromagnétique. L’objectif est d’expérimenter un bien-être profond dans un environnement plus sain.

Garder la mémoire du passé

Où ? Au Franceschi Parc Hôtel, à Cortina d’Ampezzo (Italie), rénové cette année par l’agence italienne d’architecture et de design Noa. C’est un hôtel historique datant de 1922, avec une architecture typique du style alpin de Cortina avec des tourelles.

Le parti pris déco ? L’élégance alpine. Les anciens espaces étaient alourdis par le bois, les moulures et une palette de couleurs ternes.

La bonne idée ? Les piliers en bois, en plein milieu d’un lobby, d’un salon, ne sont pas toujours agréables à l’œil. Ici, ce sont de magnifiques « totems », sculptés. Tout ce qui valorisait les espaces, avec de belles incrustations, mais aussi le mobilier ancien tel que les coffres, les armoires, les poêles en céramique sont conservés. Les architectes ont navigué entre le passé et le futur, la tradition et l’innovation.

Créer des tableaux d’étoffes

Où ? À l’hôtel l’Armancette à Saint-Nicolas de Véroce, appartenant au Groupe Almae Collection.

Le parti pris déco ? Combiner du bois vieilli et des étoffes raffinées et texturées. Mélanger la laine, la flanelle, aux cuirs colorés, au velours et aux soieries. Ajouter du mobilier en provenance des plus grands éditeurs italiens. Ce travail est signé de la décoratrice d’intérieur Géraldine Marin Pretot.

La bonne idée ? Habiller la tête de lit à partir du tissu coloré Missoni, avec ses formes géométriques vibrantes, car il assure le décor à lui tout seul, dans la chambre 12. Encadré de bois, le tissu devient une oeuvre d’art et une tête de lit. 6

© Alex Filz

Construction bois, Intérieurs contemporains & Atelier rénovation

AU COIN DU FEU

ŒUVRE D’ART, OBJET FONCTIONNEL ET DÉCORATIF, LA CHEMINÉE JOUE UN RÔLE CENTRAL DANS LES HÔTELS DE MONTAGNE. ELLE RASSEMBLE, OFFRE UN SPECTACLE QUASI MÉDITATIF ET DES SOUVENIRS DE VACANCES. À TRAVERS DES EXEMPLES PUISÉS DANS LES PLUS BEAUX HÔTELS DE MONTAGNE, VOICI DES IDÉES DE DÉCORATION POUR SCÉNOGRAPHIER LA CHEMINÉE.

SÉLECTION PATRICIA PARQUET

Une œuvre sculpturale

Située dans le hall de l’hôtel Hoshino Resorts Oirase Keiryu à Aomori au Japon, la cheminée crève l’écran ! C’est comme un phare, pour se donner rendez-vous et se repérer.

L’esprit ? Artistique. La cheminée est une œuvre d’art en bronze, réalisée par l’artiste multidisciplinaire Taro Okamoto (*), en 1991.

Elle porte le nom évocateur de « Mythe de la forêt ». Sur la hotte, on découvre les oiseaux, les champignons, des fées de la forêt et autres créatures en hommage à la nature environnante.

Son plus bel atout ? C’est comme un immense feu au milieu de la forêt.

La cheminée forme un grand cercle, un feu de joie, où se réunir, confortablement assis sur les fauteuils.

Ce qui est impressionnant ? Ses dimensions : elle mesure 8,5 mètres et pèse 5 tonnes.

(*) Le musée du Quai Branly à Paris consacrera une exposition à Taro Okamoto (1911-1996), d’avril à septembre 2025

Hoshino

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La noblesse du béton

Quand l’architecte Marcel Breuer et son équipe créent la station de Flaine (Haute-Savoie), ils sont allés jusqu’à dessiner les cheminées des hôtels de la station. Les plus beaux exemplaires se trouvent encore à l’hôtel Totem Friendly Hôtel*** qui en abrite une dans le grand salon, visible par tous et une seconde dans le loft, réservée aux hôtes.

Pensées dans les années 60, les deux cheminées sont toujours d’une grande modernité.

L’esprit ? Minéral car ce sont de véritables sculptures en béton brut. On peut voir la matière, des granulats noirs et blancs et les veines des moules ayant servi à fabriquer la cheminée du loft.

Leur plus bel atout ? Leur forme cubique pour l’une et conique aux formes abstraites pour l’autre.

Ces cheminées agissent comme des aimants. Pour admirer la cheminée du lobby, il faut le traverser, passer le bar et se laisser attirer par les flammes côté salon. De grands canapés disposés de chaque côté, avec des tables basses centrales, permettent de dégager la vue sur les flammes afin de faire partager le spectacle au maximum de convives. Sans aucun doute, nos cheminées préférées !

© Ludovic di Orio
© Ludovic
di Orio

Monumentale

À l’entrée d’Avoriaz (Haute-Savoie), le MiL8**** est le plus récent des hôtels de la station. En franchissant la porte de l’établissement design conçu par l’architecte Hervé Marullaz, le hobby - imaginé comme une cathédrale- crée la surprise avec notamment son impressionnante cheminée.

L’esprit ? Contemporain. En charge de l’architecture d’intérieur, Catherine et Jérôme Clermont de l’Atelier Obermant ont choisi d’habiller la cheminée en acier corten, comme les coursives et la signalétique.

Le plus bel atout ? Sa taille impressionnante de 12 mètres de haut.

Sa mise en valeur ? La cheminée est transcendée par la lumière. « Il fallait sublimer cette belle hauteur. Nous avons sélectionné les luminaires Molo Design, à la fois très aériens, très légers en forme de nuages », nous avaient confié les architectes d’intérieur à l’ouverture de l’hôtel.

Élément central

À l’I.L.Y. hôtel 4* à La Rosière (Savoie), l’aménagement et la décoration ont été confiés à l’Agence TPK qui a créé une élégante et contemporaine identité à l’établissement. Le coin salon avec cheminée ne désemplit pas à l’heure de l’après-ski.

L’esprit ? Design. La cheminée à foyer fermé en verre possède un conduit en métal qui s’élève jusqu’au plafond.

Son plus bel atout ? Sa forme et son emplacement. Elle est le point central du salon. Ronde, entièrement vitrée, elle apporte de la douceur qui se marie parfaitement avec les tissus velours et bouclette. Où que l’on soit assis, chacun profite du spectacle du feu. La cheminée ne fait pas obstruction à la vue.

Feu intime

L’élégant hôtel Pashmina, Le Refuge 5* de la famille Gorini, à Val Thorens, dispose d’une cheminée, plutôt discrète, dans l’espace lounge bar, disposée côté mur.

Son esprit ? Contemporain avec un design épuré.

Le plus bel atout ? La cheminée offre un coin intimiste et chaleureux.

Entourée de fauteuils, elle invite à se réchauffer, se poser avant le diner, dans l’attente des soirées musicales.

Blanche comme neige

Dans cet hôtel mythique en plein centre du village de Megève, l’hôtel Mont-Blanc 4* des Maisons & Hôtels Sibuet, la cheminée participe à l’ambiance chic. Le mur placé au-dessus de la cheminée est ici merveilleusement utilisé. Au centre de l’attention, il méritait un soin particulier.

L’esprit ? Raffiné et artistique. L’esprit de Jean Cocteau flotte toujours. Le plus bel atout ? Sa scénographie. La cheminée est surmontée d’une œuvre d’art, blanche comme neige, en lien avec les fauteuils en bouclette blanche qui encadrent la cheminée. Le salon décoré de panneautages en bois clair, de céramique de Vallauris, de tissus blancs évoque la montagne enneigée et les hôtes n’ont qu’une envie : s’asseoir à l’heure du goûter avec des yeux d’enfants.

Comme dans un château

Installer une cheminée dès l’entrée de l’hôtel Les Airelles 5* à Val d’Isère donne le ton chaleureux de l’établissement.

L’esprit ? Cette cheminée pourrait très bien être celle d’un château, d’un conte de fées surtout pendant les fêtes de fin d’année, agrémentée de toutes les décorations de Noël.

Le plus bel atout ? Cette cheminée impose par sa dimension, mais aussi par sa localisation. Les grandes flambées, qui s’élèvent du foyer ouvert, invitent à prendre place sur les canapés pour rêver.

En pierre locale

Dans l’hôtel familial, le Grossarler Hof 4* à Grossarl en Autriche, la cheminée du salon-bar en impose par sa taille et ses matériaux. L’esprit ? Authentique. Les propriétaires voulaient avant tout valoriser les matériaux de la région. La cheminée est fabriquée en pierre locale et se marie parfaitement avec le bois lambrissé, utilisé pour les murs.

Le plus bel atout ? La cheminée est mise en valeur par les canapés et fauteuils en velours rouge. L’atmosphère est à la fois accueillante et chaleureuse.

Chapeau de fer et parure de marbre

En Suisse, l’hôtel Grace La Margna 5* Saint-Moritz, situé à deux pas de la gare, possède une cheminée ouverte, recouverte d’un chapeau sculpté en ferronnerie.

L’esprit ? D’autrefois. On dirait la cheminée d’un manoir où celle-ci servait à chauffer des pièces entières.

Le plus bel atout ? Son encadrement en marbre vert qui lui donne une touche luxueuse. La tablette supérieure sert à exposer deux magnifiques sculptures.

La touche déco ? On aime le miroir accroché au mur qui offre une touche décorative contemporaine.

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Gaëlle
Le Boulicaut
© Small
Luxury Hotel

BELLE CHEMINÉE, BEAU PLAFOND

Dans l’espace salon de l’Altapura à Val Thorens, les volumes sont généreux et la mise en scène élégante, valorisée par du mobilier design, du bois clair et un éclairage subtil.

L’esprit ? Design. La cheminée possède un socle en pierre, du verre et du métal.

Le plus bel atout ? L’espace cheminée est mis en valeur par un plafond habillé de mélèze (réalisé par l’Atelier Monts & Merveilles), le mobilier contemporain et des objets anciens.

Architecture Christophe Bachmann. L’aménagement et la décoration sont réalisés par l’Agence TPK.

Le sens de l’essentiel

Il n’y a pas plus apaisant comme décor. Entouré de forêt, le boutique hôtel Forestis à Brixen en Italie met avant tout en valeur la vue. Ici à 1800 mètres d’altitude, le regard est happé par les Dolomites.

L’esprit ? Zen et design épuré. Les propriétaires ont privilégié les matériaux authentiques, la pierre, le bois et ajouté du verre. Ce refuge invite à se concentrer sur l’importance de la nature, de la simplicité et du temps.

Le plus bel atout ? L’absence d’artifice, de décoration. La cheminée offre l’essentiel : la chaleur de la flamme.

Pilier central

Dans le récent hôtel Daddy Pool du groupe Terrésens à Megève, la cheminée est pensée comme un pilier central, un point de convergence, propice à se réunir.

L’esprit ? Contemporain. La cheminée repose sur un socle recouvert de carrelage, motif pied de poule. La hotte en bois sert à afficher l’identité de l’établissement.

Le plus bel atout ?La cheminée est entourée de canapés et chaises rouges invitant à prendre place. 6

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Terrésens
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Studio
Chevojon

COSY VOICE

Chalet-Hôtel La Marmotte, La Tapiaz & Spa 4* : une escapade authentique au cœur de la montagne

Au cœur du charmant village des Gets, le Chalet-Hôtel 4 étoiles

La Marmotte bénéficie d’un emplacement idéal. Il permet un accès direct aux pistes des Portes du Soleil, l’un des plus vastes domaines skiables des Alpes.

Depuis 1947, La Marmotte appartient à la famille Mirigay. De génération en génération, les propriétaires veillent à préserver le charme du lieu. Les chambres et suites, habillées de vieux bois et de matériaux nobles, sont une véritable ode à la montagne. Leurs couettes épaisses et leurs oreillers moelleux offrent une atmosphère enveloppante, parfaite pour un instant de détente.

Après une journée d’aventure, détendez-vous au spa Séréni-cimes. Sur 800 m², ce lieu dédié au bien-être vous offre un espace hydrodétente, des massages apaisants et une piscine à débordement.

À La Marmotte, les plaisirs de la table sont à l’honneur : buffet de petit-déjeuner, cuisine réconfortante et raffinée à La Biskatcha, spécialités fromagères à La Pivotte et plats à partager au bar Semba. Que vous soyez à la recherche d'aventure ou de relaxation, La Marmotte vous promet un séjour inoubliable en montagne. Si vous tombez sous le charme de ce lieu, sachez qu’il est possible de privatiser certains espaces pour des événements. 6

Chalet-Hôtel La Mamotte, La Tapiaz & Spa****

Ouvert toute l’année

61 rue du Chêne, 74260 Les Gets T. 04.50.75.80.33

instagram : @lamarmotte_latapiaz www.hotel-marmotte.com

VISION(S)

Demain, l’hôtellerie de montagne ?

PORTÉE PAR UN ENGOUEMENT POUR LES SOMMETS QUI NE FAIBLIT

PAS, L’HÔTELLERIE DE MONTAGNE DOIT COMPOSER AVEC L’ARRIVÉE DE NOUVEAUX INVESTISSEURS ET LES EXIGENCES DE LA CLIENTÈLE.

DANS CE CONTEXTE, CINQ HÔTELIERS EN MOUVEMENT NOUS

CONFIENT LEUR VISION DU FUTUR.

Les

hôteliers

VÉRONIQUE ET STÉPHANE

VIDONI, CO-FONDATEURS DE °FARENHEIT SEVEN

Aujourd’hui : Le groupe hôtelier indépendant opère 5 établissements dont deux hôtels à la montagne (Val Thorens et Courchevel) et un restaurant d’altitude aux Menuires.

Demain : La marque porte deux projets. L’ouverture d’un F7**** de 50 chambres aux Menuires en décembre 2026 et d’un nouveau concept de F7**** de 78 chambres intégrant un Rider Seven*** de 40 chambres adossé à un bâtiment de 800 m2 dédié aux sports de glisse à Serre-Chevalier.

Vision : « L’hôtellerie de montagne n’est pas une cash machine comme semblent le penser certains fonds de pension. Si nous sommes convaincus qu’il y a encore de belles opportunités dans les stations dont le domaine skiable se situe au-delà de 2 000 m d’altitude, il ne suffit pas d’ouvrir un bel établissement pour faire venir le client. La décoration, le concept, le confort sont indispensables mais c’est la qualité de l’accueil et le service qui feront toujours la différence. Ce qui implique de s’investir personnellement au quotidien. Sans les clients nous n’existons pas. »

L’hôtelière

MARIE SIBUET, DIRECTRICE

GÉNÉRALE DES MAISONS & HÔTELS SIBUET, LABEL

HÔTELIER CRÉÉ PAR JOCELYNE

ET JEAN-LOUIS SIBUET

IL Y A PLUS DE TRENTE ANS

Aujourd’hui : Propriétaire de six adresses dont trois à Megève, fief de la famille, Maisons & Hôtels Sibuet vient d’upgrader le Lodge Park à Megève *. Vision : « L’hôtellerie de montagne est très dynamique comme en témoigne le nombre d’acteurs, souvent des groupes venus « d’ailleurs », qui depuis 5/6 ans prennent d’assaut les stations et la montée en gamme des établissements. Cela étant, je constate que tous ne restent pas, car on ne s’improvise pas hôtelier en montagne. Outre les contraintes de saisonnalité ou de recrutement, le sens de l’accueil est essentiel. Plus que des étoiles, il faut être en mesure d’offrir une expérience globale et différenciante. Nos clients viennent pour notre vision de l’art de vivre à la montagne au sens large qui intègre la gastronomie et le bien-être. Transmettre ce qui nous anime et pas simplement une tendance de marché, nécessite de rester indépendants et maîtres de notre avenir. »

© StudioPrezzo
© F.
Aranda

Les hôteliers

CÉDRIC ET ARNAUD GORINI À LA TÊTE

DU GROUPE YAK & YÉTI

Aujourd’hui : Propriétaire de deux hôtels à Val Thorens, l’Hôtel 3 Vallées et Pashmina Le Refuge 5* qui vient d’être distingué « Meilleur Boutique Hôtel de ski en France et au monde 2024 », la famille Gorini a participé à la création de la station et en est l’un des piliers.

Vision : « L’hôtellerie de montagne est de plus en plus prise d’assaut par des groupes financiers et des fonds de pension. Pourtant, je reste convaincu de la pertinence des projets portés par des investisseurs privés ou locaux, profondément ancrés dans la connaissance de leur territoire et engagés dans sa pérennité économique à long terme.

En tant qu’hôteliers, notre métier repose avant tout sur l’humain : offrir un service soigné, répondre à la quête d’apaisement de nos clients, et leur proposer une expérience authentique. L’avenir de nos montagnes passe également par une réflexion sur leur exploitation estivale. La distinction clé réside dans le modèle économique. Les groupes financiers, pour la plupart, basent leur rentabilité sur la valorisation du foncier ou la revente des murs, avec des horizons de 7 à 10 ans. À l’inverse, les exploitants privés s’attachent à équilibrer leur activité en misant sur l’exploitation directe du fonds de commerce. Cette différence de vision influe directement sur la qualité de l’expérience proposée, ainsi que sur la durabilité de nos territoires. Il est essentiel de privilégier des projets porteurs de sens, à taille humaine, pour préserver l’authenticité et la richesse de nos montagnes. Les groupes financiers sont nécessaires, mais doivent coexister de manière équilibrées avec les exploitants privés. »

L’hôtelier

FRÉDÉRIC PELTIER, PRÉSIDENTFONDATEUR DE CÎMEHÔTEL, GROUPE

HÔTELIER DE LOISIR MONTAGNE ET MER

Aujourd’hui : Cîmehôtel possède cinq hôtels dont quatre dans les Alpes : le Pop Alp Alpe d’Huez, le Mil 8 à Avoriaz, le ho 36 La Plagne et Les Chalets de l’Aiguille Grive à Arc 1800.

Demain : Ouverture d’un Pop Alp à La Plagne en 2025 et engagement d’une nouvelle phase de croissance avec d’autres projets en cours.

Vision : « Je pense que l’offre hôtelière va se concentrer sur un plus petit nombre de stations au-dessus de 1 800 mètres avec des séjours en moyenne plus courts. La demande sera donc plus forte pour les hôtels capables de plus de souplesse dans les réservations que les locations saisonnières. Cette augmentation de la demande s’observe déjà au Pop Alp Alpe d’Huez, où le taux de remplissage à date est le double de celui de l’an dernier. Je pense également que les hôtels positionnés entre 3 et 4 étoiles, dans les stations où nous sommes implantés, ont de beaux jours devant eux avec un meilleur ratio clients/employés, une clientèle plus facile à satisfaire et une organisation plus souple permettant d’ouvrir facilement l’été. »

L’hôtelier

LAURENT CHELLE, CO-FONDATEUR, AVEC ÉRIC BELLUARDO, DE FRIENDLY HÔTEL COLLECTION

Aujourd’hui : Créée en 2019, cette famille de trois hôtels est implantée à Flaine avec le Totem, à Val d’Isère avec le Victoria Lodge et aux Arcs avec La Cachette.

Demain : Friendly Hotel Collection, spécialisé dans la reprise et la réhabilitation d’hébergements de loisirs dans des stations d’altitude est en discussion à Tignes, Serre-Chevalier, aux Ménuires et à l’Alpe d’Huez.

Vision : « Nous pensons que l’hôtellerie en montagne est une solution d’avenir dans les stations d’altitude. Non pas tant pour la neige mais parce qu’elles sont dynamiques et proposent des produits que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Mais aussi parce que les hôtels y sont rares alors qu’ils répondent mieux que les résidences de tourisme ou les appartements en location aux évolutions sociologiques de la société comme la demande de séjours de moins en moins structurés autour de la semaine ou le besoin d’articuler loisirs et travail. Nous sommes également convaincus que face à la raréfaction des mètres carrés et la nécessité de protéger l’environnement, c’est en consolidant et en réhabilitant l’existant que l’on peut créer du business et de la valeur comme nous l’avons fait en investissant dans La Cachette aux Arcs, un bâtiment de 1971 auquel nous avons redonné son lustre d’antan en améliorant sa performance énergétique. » 6

HÔTELLERIE MONTAGNE MADE IN FRANCE

VAL D’ISÈRE

Dorothée Meilichzon repense L’EXPERIMENTAL CHALET

Entre Dorothée et l’Experimental Group l’histoire a commencé en 2009. Depuis, d’hôtels en restaurants, de Londres à Paris, de New York à Ibiza, de Venise à Minorque en passant par Verbier, elle invente des ambiances qui en général font le buzz. Cette fois c’est au cœur de Val d’Isère qu’elle a posé sa patte pour revisiter à sa sauce l’Experimental Chalet, hôtel 4* disposant de 113 chambres, suites et lofts ainsi qu’un bar, deux restaurants et un spa avec psicine, saune et hammam. Ici aussi elle a préservé l’esprit des lieux tout en y insufflant une bonne dose de modernité. Partout, dans les c hambres, suites et lofts, on devine un clin d’oeil savoyard et de forêt alpine : des touches de bois côtoient des tons de terre, des verts riches, des bleus profonds et des terres cuites chaudes. Le premier restaurant mêle notes rustiques et hommages à la Savoie avec un four à bois et une carte composée de plats traditionnels. Le deuxième restaurant insuffle l’esprit de la forêt, en écho à l’environnement avalin, proposant de généreux plats à partager dans une atmosphère feutrée.

La décoratrice s’est aussi posée sur la spécialité du groupe, le Cocktail Club, véritable repère présent dans chacun des hôtels pour les cocktails d’après-ski, les apéritifs avant le dîner et les derniers verres de la soirée. Un lieu assez symbolique du savoir-faire Experimental qui a su réinventer les codes de l’hospitalité de qualité en mode décontracté et contemporain. Un mixe gagnant qui porte l’empreinte du talent de Dorothée Meilichzon… 6

TEXTE CLAUDE TRINIDAD. PHOTOS MR TRIPPER

VAUJANY

Repenser le V

IL A DES PROJETS PLEIN LES CARTONS. JEAN-MICHEL VILLOT, ARCHITECTE DIRIGEANT DE L’AGENCE JMV RESORT, REVIENT POUR

NOUS SUR LA RÉNOVATION DU V**** DE VAUJANY EN ISÈRE. IL NOUS

EXPLIQUE POURQUOI UN HÔTEL DOIT SANS CESSE ÉVOLUER ET LES SECRETS D’UN HÔTEL BIEN PENSÉ. L’ARCHITECTE NOUS DÉVOILE SES COUPS DE CŒUR ET SES FUTURES RÉALISATIONS.

PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICIA PARQUET

À quoi ressemblait l’hôtel V de Vaujany avant votre intervention ?

L’architecture d’origine datait de 1889. En 2020, la famille propriétaire très attachée à la station a souhaité rénover et agrandir l’hôtel. C’était une rénovation lourde où nous avons conservé quatre murs et un morceau de toiture. Nous avons entièrement repensé l’hôtel en lui donnant l’esprit d’une grande maison de famille.

Son plus bel atout ?

Il est situé en plein centre du village de Vaujany, relié à l’Alpe d’Huez Grand Domaine Ski.

C’est un hôtel à échelle humaine avec 25 chambres et suites très confortables. Nous avons pensé aux moindres détails afin que les hôtes, seuls ou accompagnés, se sentent bien. L’atmosphère est cocooning et en plus, le restaurant est excellent.

L’agence de Jean-Michel Villot s’est chargée de rénover, agrandir, aménager l’hôtel en 2020. Une rénovation lourde comme nous en voyons de plus en plus en station.

HÔTELLERIE MONTAGNE MADE IN FRANCE

À partir de quand, estime-t-on qu’un hôtel devient obsolète ?

Quand la rénovation a bien été réfléchie, il est temps de repenser l’hôtel tous les 15 ans. Mais il ne faut pas attendre sans rien changer. Il est indispensable de réaliser des travaux régulièrement car tout s’use. Quand l’hôtel est neuf, le propriétaire est tranquille les cinq premières années. Après 10 ans, je conseille de refaire des chambres. Si vous effectuez les travaux progressivement, c’est moins lourd financièrement. Les fidèles clients aiment découvrir des nouveautés quand ils reviennent.

Votre agence s’est aussi occupée de l’architecture d’intérieur. Quel a été le parti pris ?

Nous avons privilégié une ambiance chalet car c’est ce que souhaitent trouver les hôtes à la montagne. Incontournable, le bois est aussi intemporel. On le combine avec des touches de couleurs contemporaines qui donnent un aspect plus nature et plus punchy. Tout ce qui est coloré peut se changer. Tout ce qui est structurel, on le pense de manière intemporelle. Cela fait peut-être moins de buzz au départ, mais l’hôtel traversera plus facilement le temps.

Qu’est-ce qui est le plus délicat à réussir dans un hôtel ?

Il faut réussir à créer des ambiances dans les parties communes. Quand on conçoit le bar, nous réfléchissons à son emplacement, sa déco, sa forme, la façon dont les gens vont s’installer. Est-ce qu’on va se servir ? Est-ce qu’on reste debout ? Comment le bar va vivre selon les différentes heures de la journée ?

Au restaurant, c’est comme au bar, si on se sent bien à deux, c’est que c’est réussi.

Si en tête-à-tête, on n’est pas à l’aise, c’est que l’ambiance est trop froide. Après bien sûr, ce sont les gens qui créent l’ambiance.

Quelle est l’importance de la lumière dans un hôtel ?

Le travail de la lumière représente 50 % de la décoration. Si vous avez une belle décoration,

mais une mauvaise lumière, vous avez gâché l’effet espéré. La lumière représente un budget important, pas question de la négliger. Il faut des températures de couleur parfois un peu plus chaude que la lumière du jour pour que ce soit chaleureux.

Quel est le plus bel hôtel de montagne  selon vous ?

Le Chedi Andermatt en Suisse (5* sup), c’est un palace moderne avec des volumes impressionnants et des matériaux extraordinaires. Sans oublier l’espace, avec des chambres de 60 m2. C’est l’hôtel qui m’a le plus marqué ces dernières années.

Quels sont vos projets d’hôtels ?

Nous avons trois projets d’hôtels à Val d’Isère : en plein centre le Saint-Hubert, un établissement à la Daille, avec une partie hôtellerie et des chalets et un projet de rénovation/ restructuration d’hôtel en lieu et place de la Savoyarde. Nous travaillons sur un hôtel à Val Thorens, à la place d’un chalet existant ; il ressemblera à une tour contemporaine, tout en béton, édifié sur 13 étages qui verra le jour en 2028. Nous avons déposé un permis de construire à Courchevel pour un hôtel dans le quartier du Jardin Alpin pour l’hiver 2027. Et enfin, un grand hôtel d’un genre nouveau à Tignes de 20 000 m2 en front de neige pour 2028. Les travaux débuteront l’an prochain.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Du côté des Dolomites, aussi bien en Italie qu’en Autriche. Les architectes savent faire cohabiter l’architecture contemporaine et classique.

Après Méribel, Val d’Isère et Saint-Gervais, vous ouvrez une agence à l’Alpe d’Huez. Pourquoi ce choix ?

Nous aimons nous installer dans les stations où il y a une vraie dynamique, un bon accueil, des acteurs économiques et un vrai potentiel pour y apporter notre savoir-faire. 6

En haut et en bas : Extérieur, salon et chambre du projet Genesis à Tignes. Au milieu : vue extérieure du Falcon à Méribel et salon du Silverstone à Val d'Isère.

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COURCHEVEL - TIGNES

L’année des merveilles pour Alpine Collection

DÉBUT DE SAISON EN FANFARE POUR LE GROUPE ALPINE COLLECTION

QUI OUVRE UN NOUVEAU CHAPITRE DE SON HISTOIRE AVEC UNE

NOUVELLE IDENTITÉ, UN POSITIONNEMENT AFFIRMÉ ET DE NOUVEAUX

PROJETS À COURCHEVEL ET VAL D’ISÈRE.

Créé il y a 27 ans, le groupe Alpine Collection porté par Patrick Remme, fondateur et président et Morgan Bientz, directeur général, change de braquet. « Face à l’évolution de nos montagnes, à la métamorphose du secteur touristique depuis la crise du Covid et face aux nouvelles attentes de notre clientèle, nous poursuivons notre progression vers des standards de qualité toujours plus élevés », expliquent les deux hommes. Cette nouvelle dynamique se traduit par une identité de marque modernisée, simplifiée, élégante où s’illustre la promesse du groupe d’offrir à ses clients « une approche personnalisée et exclusive qui contribue à des moments de vie et des souvenirs privilégiés. » Une identité qui s’accompagne d’une restructuration visant à rendre plus lisibles les expertises du groupe dans ses deux métiers : l’immobilier avec la marque Alpine Lodges et l’hôtellerie avec la marque Alpine Resorts.

Deux marques, deux expertises

Promoteur immobilier et constructeur en montagne, Alpine Lodges propose une sélection de biens haut de gamme à la vente dans les cinq destinations des Alpes françaises : Courchevel, Méribel, Val d’Isère, Tignes et Les Gets. Depuis 1997, Alpine Lodges a construit plus de 77 140 m2 dans les Alpes et, fort de dix nouveaux projets à venir, annonce 48 750 m2 supplémentaires en cours de construction. Elle fait également bénéficier les propriétaires qui le souhaitent de prestations d’architecture et décoration d’intérieur avec Alpine Design

Quant à la marque Alpine Resorts, elle regroupe les activités d’hôtellerie et d’art de vivre à la montagne. Soit, à ce jour, 13 resorts haut de gamme et deux hôtels 5* qui marient hébergements d’exception en montagne, prestations hôtelières et services de restauration et de bien-être haut de gamme.

Courchevel et Val d’Isère en ligne de mire

Illustrant parfaitement cette nouvelle dynamique, le projet Genesis à Tignes démontre la capacité d’Alpine Lodges à aller au-delà du projet immobilier et à penser des programmes dans leur globalité. Ambitionnant de faire revivre le quartier historique de la station, Le Lavanchet, Genesis se composera d’un hôtel de 82 chambres, d’une résidence hôtelière, d’une résidence de tourisme, de résidences secondaires, de restaurants ainsi que d’un spa et d’une piscine ouverts à la clientèle extérieure. Un programme mixte d’envergure, dont la construction a débuté il y a quelques mois par la résidence Genesis Diya. Livrée en décembre 2026, commercialisée depuis cet été, elle comptera 27 appartements de 42 à 147 m2 avec piscine et salle de fitness, casiers à ski avec accès direct aux pistes, des caves et un parking souterrain. Une résidence gérée par Alpine Resorts.

Deux hôtels 5 * sont également en cours de construction à Courchevel Moriond et disponibles à la vente : le Sundance dont l’ouverture est prévue pour l’hiver prochain et le Steamboat dès l’été 2025. Deux ensembles hauts de gamme avec services à l’avenant : accueil et service de conciergerie, restaurant et bar, ski room et ski shop, espace bien-être avec piscine. 6

TEXTE CATHERINE FOULSHAM. VISUELS PHILIPPE GAL/ALPINE LODGES

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VAL THORENS

Les Explorateurs

illuminent aussi la Table !

BIEN PLUS QU’UN HÔTEL, LE PASHMINA PROMET AUX AMATEURS DE MONTAGNE UN DÉPAYSEMENT TOTAL AU CŒUR DE LA PLUS HAUTE

STATION D’EUROPE. UNE EXPÉRIENCE UNIQUE DÉCLINÉE JUSQUE

DANS LEURS ASSIETTES.

Réputé pour l’attention portée aux clients, Le Pashmina, refuge 5* perché dans la station de Val Thorens, vient d’être élu Meilleur Boutique Hôtel de ski en France et dans le Monde 2024. Une juste récompense qui pousse la famille Gorini et leurs collaborateurs à se surpasser au quotidien pour offrir à chaque hôte une expérience inoubliable. Ils le prouvent une nouvelle fois cet hiver en dévoilant un nouveau concept de Haute Cuisine Alpine. Transcendant les contraintes liées à la haute altitude, Camille Vallet et Sébastien Deléglise proposent, sous la houlette du chef-coach et Meilleur ouvrier de France Romuald Fassenet, des plats généreux et des desserts épurés dans un voyage culinaire où se concentre l’essence de la montagne. Une Haute Cuisine Alpine à découvrir au restaurant étoilé Les Explorateurs en s’élançant pour le menu Grande Expédition en sept étapes ou en se laissant surprendre par l’escargot de Billième, servi avec une mousse de pomme de terre à l’ail nouveau et un gel de pastis des Alpes. Pour l’ambiance refuge gourmand du Base Camp, la cordée de chef a imaginé des plats en format XXL à partager : veloutés, gratins fondants, rigatonis à la truffe, artichauts et jambon blanc, et pour la touche sucrée, flan maison, riz au lait, crème brûlée… 6

Les assiettes servies au restaurant

Les Explorateurs* reflètent la pureté de l’altitude, l’équilibre des saveurs, et l’essence de la montagne. Comme la polenta crémeuse à la vanille, pomme de Savoie confite de Sébastien

Deléglise ou l’escargot de Billième, mousse de pomme de terre à l’ail nouveau et gel de pastis des Alpes de Camille Vallet.

TEXTE CATHERINE FOULSHAM
© Camille Vallet
© Yak & Yéti

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ZANNIER LE CHALET Refuge intimiste au coeur des Alpes

Cet authentique chalet de style alpin confère à ce boutique hôtel cinq étoiles un charme sans pareil. L'architecture intérieure repose sur une forme de minimalisme tissé de simplicité, des objets anciens et de la noblesse que leur donne la patine du temps. Les matériaux naturels sont aussi mis en exergue. Planchers en chêne vieilli, bois anciens sablés et enduits à la chaux résinée composent une trame pure dans laquelle viennent se fondre des canapés et des rideaux confectionnés sur mesure en Belgique, des cotons bruts et des lins lavés.

Douze chambres et suites somptueuses répondent à ces critères de bon goût. Spacieuses, les suites sont toutes pourvues d'un balcon ou d'une terrasse offrant une vue époustouflante sur le village et les montagnes.

Une table qui rime avec terroir

L'assiette de Zannier Le Chalet aussi fleure bon la montagne authentique du côté de La Ferme de Mon Père, laquelle accueille cet hiver un nouveau chef et une carte revisitée. Le soir venu on y célèbre ainsi quelques-uns des meilleurs trésors du terroir alpin et jurassien, tous cuisinés avec des ingrédients d’origine locale directement issus de petits producteurs. Résultat : une carte unique où se côtoient, entre autres, un pâté chaud brioché aux Diots de Savoie et jus à l’estragon, un gratiné de crozets à la truffe d’hiver, le filet de perche du Léman poché et bouillon à la sauce citronnée ou encore la fondue Beaufortaise de Maître Boujon.

Je ne peux pas, j’ai spa !

Derrière l’appellation « spa matinée cocooning », un évident besoin de relâcher qui se transforme en une nouvelle proposition qui conjugue un accès gratuit à l'espace bien-être (sauna, hammam) et à la piscine chauffée ; un massage complet de 60 minutes (profond, relaxant ou mixte) ; et un délicieux petit-déjeuner gargantuesque au restaurant. De quoi repartir du bon pied pour une balade au village et dans les environs en utilisant le Land Rover Defender mis à disposition par le Chalet et Hedonic Machines, la promesse de découvertes elles aussi authentiques et ce, quelles que soient les conditions météorologiques. 6

Les nouvelles suites 5 étoiles du Lodge Park à Megève habillées de tissus Ralph Lauren et de bois précieux pour un séjour ultra-luxe à Megève. Et toujours, l'art de vivre incomparable by Maisons et Hôtels Sibuet.

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MEGÈVE

Nouveau dress code pour le Lodge Park

REFUGE CHIC DU CENTRE DE MEGÈVE, LE LODGE PARK SE RÉINVENTE AVEC UNE 5 E ÉTOILE ET UN NOUVEAU DRESS CODE OÙ SE MÊLENT ÉLÉGANCE SOPHISTIQUÉE ET STYLE INTEMPOREL.

Ouvert en 1996 au cœur de Megève, le Lodge Park fait partie de la galaxie Sibuet. Il s’est rapidement imposé comme un repaire emblématique de Megève tant pour sa décoration trappeur chic que pour son après-ski festif et son steak house d’exception.

Tout juste rénové, auréolé d’une cinquième étoile, il revient avec moins de clés - 35 chambres et suites contre 49 précédemment - toutes plus luxueuses et spacieuses. Habillées de tissus Ralph Lauren, de bois précieux et de cuirs tannés, ornées d’une chaleureuse cheminée en pierres, de têtes de lit en rondins ou en cuir d’autruche, de fauteuils club recouverts de fourrure et pour certaines offrant une vue sur le clocher du village et le massif du Mont d’Arbois et de Rochebrune, la décoration signe un repaire ultra-cocooning au cœur de Megève. Un nouveau spa Pure Altitude de 800 m2 vient enrichir cette nouvelle adresse 5 étoiles qui a pleinement réussi sa montée en gamme. 6

TEXTE CATHERINE FOULSHAM. PHOTOS GUILLAUME GRASSET

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50 ans de La Maison Pinturault, let’s celebrate ! COURCHEVEL

UN DEMI-SIÈCLE APRÈS LA CRÉATION DE L’HÔTEL

ANNAPURNA*****, LA FAMILLE PINTURAULT PEUT

S’ENORGUEILLIR D’AVOIR CONSTRUIT, SUR TROIS

GÉNÉRATIONS, L’UN DES RARES GROUPES HÔTELIERS

FAMILIAUX DE COURCHEVEL.

QTEXTE CATHERINE FOULSHAM

uand ils ont ouvert l’Annapurna, en 1996, Christiane et André Pinturault n’imaginaient sans doute pas que cinquante ans plus tard, Sandra et Alexis, leurs arrière-petits-enfants, perpétueraient l’héritage familial à la tête de La Maison Pinturault. Dans une station où les hôtels historiques ont pour la plupart quitté le giron familial, cette famille de pionniers fait figure d’exception. Aux côtés de l’Annapurna***** navire amiral hissé aux sommets de Courchevel 1850 récompensé l'hiver dernier, d'une Clef Michelin. La Maison Pinturalt a déployé son luxe incarné, convivial et à taille humaine à travers Courchevel. Elle accueille depuis l’hiver 2023 trois concepts de restaurants au sein de l’Annapurna : l’Alpage (une étoile Michelin), La Fèrma et Rendez-Vous. En 2022, la famille Pinturault a repris l’hôtel Les Peupliers**** et son restaurant

La Table de Mon Grand Père, à Courchevel Le Praz, puis l’Épicerie du Praz, un repaire de gourmets situé en face de l’hôte et, à quelques enjambées, l’Étable des Lys, un restaurant de spécialités fromagères. Et comme pour incarner un nouveau champ d’expression, en 2023, Sandra et Alexis se sont lancés dans la construction des Chalets Altaï, trois pures créations signées de l’Atelier Giffon. Une folle aventure sur trois générations, racontée dans un livre à feuilleter dès cet hiver. 6

De haut en bas : L'Hôtel Annapurna, joyau de La Maison Pinturault ; une suite de l'Annapurna ; le chalet Belouka, de l'ensemble Altaï et une assiette millimétrée du chef

Jean-Rémi Caillon au restaurant Alpage*.

COURCHEVEL 1850
BOUTIQUE BOGNER Rue des Verdons
VAL D’ISÈRE POP-UP BOGNER K2 CHOGORI

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LA PLAGNE

Cîmehôtel déploie ses ailes

sur des airs de PopAlp !

DÉJÀ PRÉSENT À L’ALPE D’HUEZ ET À AVORIAZ, LE GROUPE HÔTELIER CÎMEHÔTEL POURSUIT SA

CONQUÊTE DE LA TARENTAISE EN RACHETANT DEUX

ÉTABLISSEMENTS À LA PLAGNE ET UN À ARC 1800.

TEXTE CATHERINE FOULSHAM

Propriétaire et exploitant de l’Hôtel MiL8**** à Avoriaz, de l’Hôtel PopAlp*** à l’Alpe d’Huez et de l’Hôtel du Parc**** à Cavalairesur-Mer, le groupe Cîmehôtel s’implante à La Plagne et à Arc 1800. Convaincu que l’avenir de l’hôtellerie de montagne s’écrit au-dessus de 1 800 m, le groupe a repris deux anciens bâtiments de Plagne Centre. L’Hostel ho 36, exploité dans un premier temps en l’état, et son voisin, l’ancien hôtel Christina situé en front de neige. Rénové de fond en comble et agrandit sur la même emprise foncière, ce dernier sera transformé en PopAlp La Plagne. Un établissement de 50 chambres avec 11 appartements dont l’ouverture est annoncée pour la saison 2025/2026.

Ces deux acquisitions permettent surtout à Cîmehôtel de mettre la main sur la parcelle de foncier située entre les deux établissements. L’idée étant de rénover la trentaine de chambres et le restaurant du ho 36 (qui pourraient servir également à loger du personnel saisonnier ou des socios-pros de la station) et d’exploiter le terrain situé entre les deux bâtiments pour créer une résidence de tourisme flambant neuve, un espace bien-être et une quarantaine de places de stationnement.

Fidèle à l'adage, jamais deux sans trois, Cîmehôtel vient également de prendre pied à Arc 1800 en achetant L'Aiguille Grive, un établissement 4 étoiles d'une quarantaine de lits. Avec un projet de rénovation, d'extension et... d'un futur PopAlp (lire également page 88) 6

La rénovation de l'ancien hôtel Christina donnera naissance au PopAlp La Plagne d'ici fin 2025.

L’hôtel La Roche se situe en plein centre du village de Beaufort-sur-Doron (Savoie), à deux pas de la Coopérative laitière à laquelle il appartient. C’est un hôtel de montagne, sans les clichés de la montagne.

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BEAUFORT

Un village, un fromage, un hôtel

DANS LE VILLAGE DE BEAUFORT-SUR-DORON, LA RÉOUVERTURE À

L’ANNÉE DE L’HÔTEL LA ROCHE 4* ANIME LE CENTRE DU VILLAGE.

SON AGRANDISSEMENT ET SA MÉTAMORPHOSE SONT UNE IDÉE DE LA COOPÉRATIVE LAITIÈRE DU BEAUFORTAIN.

TEXTE PATRICIA PARQUET

Si l’hôtel est réussi, il passera inaperçu. C’est ce que nous a assuré l’architecte et c’est plutôt réussi ! », nous confie Yvon Bochet, président de la Coopérative laitière de Beaufort, heureux d’avoir remis en route l’hôtel, si bien placé au centre du village. À quelques pas de la Coopérative laitière du Beaufortain, l’hôtel La Roche 4* a retrouvé sa couleur d’autrefois. Un joli bleu clair que l’architecte parisien Bernard Durand, en charge de la rénovation de l’établissement, a souhaité conserver en façade.

L’hôtel n’appartient ni à une famille, ni à un groupe, mais à la Coopérative, c’est-à-dire aux agriculteurs adhérents pour moitié et l’autre moitié à un investisseur privé.

Rénové et agrandi, l’hôtel est passé de 15 à 41 chambres, décorées avec soin par Stéphanie Cayet. Son agence parisienne d’architecture intérieure et de design, spécialisée dans les projets hôtels, a privilégié les couleurs et les matières naturelles. Le bois est présent avec parcimonie et les teintes beige et terracotta reposent après une journée à l’air vif des sommets.

Dans le salon commun, la grande cheminée reste l’élément central. Qu’il est agréable de se retrouver dans cet espace aux allures de salon de famille ! Le spa, associé à la marque française Baïja (qui privilégie les ingrédients naturels) avec piscine, sauna, hammam et cabines de soins reste ouvert à la clientèle extérieure comme le restaurant, lui aussi ouvert à l’année. Le chef Cyril Suet privilégie les produits locaux et de saison qui rendent hommage au fromage. 6

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CHAMONIX

5 hôtels métamorphosés

PIONNIERS DANS L’HÔTELLERIE DE MONTAGNE, LES CHAMONIARDS RÉNOVENT SANS CESSE LEURS

ÉTABLISSEMENTS POUR ACCUEILLIR UNE CLIENTÈLE INTERNATIONALE, VENUE VOIR DE PRÈS LE MASSIF DU MONT-BLANC. CES CINQ HÔTELS FONT

PARLER D’EUX CET HIVER. ON VOUS EXPLIQUE POURQUOI.

SÉLECTION PATRICIA PARQUET

Le plus élégant

Qui / Le mythique hôtel Mont-Blanc 5* (H8 Collection), présent en plein centre de Chamonix depuis 1849. Les hôtes se réveillent chaque matin face au sommet le plus haut d’Europe.

La nouveauté / Avec une créativité sans cesse renouvelée, l’architecte d’intérieur Sybille de Margerie remanie la décoration de toutes les chambres avec élégance et les codes du luxe.

La déco / Plus épurée, avec une volonté d’être toujours intemporelle pour mieux traverser le temps.

Le plus arty

Qui / Le nouvel hôtel Lyret 3*, ancien hôtel Les Gourmets 3*, racheté par le Groupe Mont-Blanc Collection dirigé par Martin Devictor. Où / Dans la rue du Lyret qui a donné le nom de l’établissement, au calme, le long de la rivière de l’Arve.

La nouveauté / Il vient d’être entièrement rénové par l’architecte d’intérieur Emmanuelle de Laage (agence Décalaage Intérieur à Chamonix).

La déco / De style alpin chic où se croise art et hospitalité.

L’art / Martin Devictor a fait appel à Laurène Maréchal, curatrice d’art (à l’origine du festival Artocène) pour proposer à des femmes artistes de créer des œuvres inspirées du lieu et de l’environnement. Quatre œuvres dans les espaces communs et une dans le jardin est à découvrir.

L’originalité / Une œuvre d’art sera découpée en morceaux, dispatchée dans les chambres.

Le bien-être/ L’hôtel propose un spa avec sauna et hammam.

La clientèle visée ? « Des couples, des personnes seules. Le but est de rendre un certain luxe accessible. Même si on possède beaucoup d’argent, on n’a pas toujours envie d’être dans un hotel 5*, avec presque trop de services... Le luxe, c’est aussi simplement être bien situé, dans un bel endroit, avec de bonnes ondes », explique Martin Devictor qui considère cet établissement comme le petit frère du Faucigny, son premier projet hôtelier.

Le plus cool

Qui / L’ancien Refuge des Aiglons (Groupe Temmos) change de nom et devient l’Hôtel les Aiglons 4*.

La nouveauté / Entièrement relooké pour cet hiver, l’hôtel sera méconnaissable. Il devient plus chic et plus design.

La déco / Le studio Saar Design d’Amsterdam s’est chargé de sublimer les codes de la montagne, avec une palette de couleurs beige et vert sapin très apaisantes et des matières brutes qui se marient bien avec le bois. Les chambres ont gagné en luminosité.

Se restaurer / Les saveurs de l’Italie voisine et du terroir s’entremêlent.

Le restaurant Casa Nonna proposera une cuisine italienne et savoyarde généreuse.

Chanter / C’est désormais possible dans les trois salles de karaoké, mises à la disposition des hôtes et des habitants locaux (sur réservation).

On aime / L’immense verrière bien mise en valeur en arrivant dans le lobby, avec vue sur le mont Blanc.

Le plus familial

Qui / Le Chalet Hôtel Hermitage Paccard 4* appartenant à la famille

Paccard depuis plusieurs générations. Il se situe à 5 minutes à pied du centre-ville.

La nouveauté / L’établissement propose cet hiver trois nouvelles suites, au dernier étage de l’hôtel, avec un balcon donnant sur le mont Blanc et les Aiguilles de Chamonix. Les travaux ont été réalisés par les artisans de la vallée.

La déco / Un style alpin, contemporain, mettant en avant le bois et la pierre.

La bonne idée / Des matériaux de réemploi sont mis à l’honneur.

Les planches de chêne, issues d’anciens wagons de chemin de fer, servent à recouvrir le sol. D’anciennes portes de mazot sont réutilisées dans les chambres, servant de trait d’union avec l’architecture vernaculaire.

Le plus friendly

Qui / L’hôtel Héliopic du Groupe Assas voit encore plus grand.

La nouveauté / À deux pas de l’hôtel, rue de Lyret, l’hôtel ouvre une nouvelle annexe, la Maison Lyret. Entièrement rénovée, la bâtisse propose 7 nouveaux appartements pour 4 à 7 personnes dont certains avec des espaces bien-être.

Les hôtes peuvent bénéficier des services et infrastructures de l’hôtel.

La déco / Élégante et épurée, elle a été confiée au Studio Otso, d’Anna Leymergie et de Lancelot Letellier.

« Nous avons pensé la Maison Lyret comme un refuge alpin rétro-chic où se mêlent des éléments moderne et vintage.

Des matériaux comme l’inox, des jeux de motifs avec la faïence, des accessoires contemporains aux couleurs pop contrastent avec des objets vintages et redonnent de l’âme à cette ancienne bâtisse », confient-ils.

Le choix des matériaux / Les matières naturelles sont privilégiées : du feutre brun sur les murs, du chêne et du sapin au sol et au plafond, de la pierre « bleu de Savoie » qui donne du caractère au lieu. 6

HÔTELLERIE

MONTAGNE MADE IN FRANCE

ECHOS COCORICO

Du neuf sur le front hôtelier de France

DÉVELOPPEMENT

Un Plan B à Saint-Gervais

Après l’hôtel des 2 Gares, le groupe Mont-Blanc Collection ouvre en décembre son second établissement à Saint-Gervais. PlanB Living Saint-Gervais sera avant tout un espace de vie, à l’année.

À deux pas de la gare du Fayet, de la télécabine Le Valléen, du tramway du Mont-Blanc, de l’ascenseur des Thermes et des thermes de Saint-Gervais, le nouvel hôtel PlanB est idéalement situé. « Saint-Gervais est une destination dynamique, respectueuse de l’environnement qui favorise la mobilité douce. Le nouveau transport urbain Le Valléen qui permet d’accéder en télécabine au centre de Saint-Gervais en 5 minutes et de relier le centre au front de neige du Bettex en est un bel exemple », explique Martin Devictor, dirigeant du groupe Mont-Blanc Collection. PlanB remplace l’ancien hôtel le Terminus, datant de 1901. Les lieux avaient besoin d’une importante rénovation. En plus de ses 37 chambres, son dortoir, l’hôtel propose un mini bowling, un espace jeux enfants, un salon, un bar, un restaurant et une salle multifonction ouverte aux habitants afin de favoriser la mixité. « Le cœur de Plan B est d’être incubateur de la vie locale et incubateur de projets. Je suis convaincu que la montagne d’aujourd’hui et de demain passe par une qualité de vie toute l’année », poursuit Martin Devictor, soucieux de créer un lieu ludique, pensé comme un espace de vie plutôt qu’un hôtel traditionnel. L’architecture d’intérieur a été confiée à Justine Petit. La fondatrice de l’Atelier Céleste à Annecy, agence de design global, a travaillé sur l’idée du transport et du voyage, inspiré par l’histoire de Saint-Gervais. Une thématique mise en scène à travers des objets qui éveillent la curiosité. Puisées dans la nature, les couleurs sont joyeuses et apaisantes. De quoi donner envie de pousser la porte de ce nouveau Plan B. P.P

MARTIN DEVICTOR

« J’aime les stations village proches des centres urbains pour avoir une activité à l’année ».

D’ici 2029, le groupe haut-savoyard veut atteindre 600 clés sous gestion pour une quinzaine d’établissements.

Sept nouveaux hôtels verront donc le jour notamment aux Contamines-Montjoie (dans le cadre de la rénovation du centre village), à Morzine… principalement en Haute-Savoie mais pas seulement. « J’aime les stations village proches des centres urbains pour avoir une activité à l’année », nous confie Martin Devictor. Pour les Contamines, l’hôtel de 60 chambres et une trentaine d’appartements prendront place sur un parking, un projet sans artificialisation nouvelle des sols, en plein cœur du village et de la vie locale. Son originalité ? Mélanger un hôtel, un appart-hôtel avec des chambres, des dortoirs, mais aussi un mur d’escalade, un espace de coworking. « Nous sommes plus proches d’un tiers-lieu qu’un hôtel. Il ressemblera à un hôtel Plan B, mais avec le concept développé au maximum. Il créera de la vie afin de contribuer à un écosystème local ». À suivre… si on peut tellement MBC court vite !

HÔTELLERIE

Ouverture du HOB Orelle

Premier hiver pour le HOB Orelle, concept empruntant à la fois à l’hôtel et à l’auberge qui propose 6 chambres doubles, 6 chambres familiales (4 personnes), 8 dortoirs de 6 lits, un restaurant de 60 couverts et un bar festif. Situé à 50 mètres des remontées mécanique, construit dans la pente, le HOB Orelle porte en lui des valeurs fortes d’intégration au site et d’ouverture sur le paysage. L’agence AER Architectes, en charge du projet a été particulièrement attentive à la provenance des matériaux : pierre de pays, bois locaux, teinte d’enduit ocrée signature de la commune et toit recouvert de lauze.

EN MUSIQUE

Le plus haut bar à vinyles d’Europe

Furieusement tendance, le vinyle impose son style cet hiver à l’hôtel Marielle. Tous les soirs, de 18 à 20 heures, l’établissement de Val Thorens propose à ses clients de piocher parmi les quelque 1 000 disques de son bar à vinyles. Un DJ mixera les titres choisis lors d’un après-ski musical festif.

CHALLENGE

Maison Tournier pousse les murs

ÇA CHIFFRE 50 millions d’euros

C’est la somme dépensée par le Club Med pour rénover son resort, à Serre Chevalier sur la commune de La Salle-les-Alpes. La mission a été confiée à l’architecte d’intérieur et designer Laurent Maugoust, spécialiste de l’hôtellerie haut de gamme. Pour réenchanter les espaces, il a utilisé un symbole de la vallée du briançonnais, le cadran solaire, qu’il décline dans différents espaces comme en tête de lit dans les chambres. Les couleurs vives se combinent bien avec le bois clair.

Nouvelle saison, nouveaux défis pour l’emblématique Maison Tournier. À la tête de cinq établissements hôteliers et d’une quinzaine de tables, le groupe ouvre six nouveaux lieux de restauration festive dans son fief de Courchevel. Version revisitée de La Cantine, La Cabane combine un restaurant de bord de piste le midi et un espace dédié à l’après-ski le soir, avec le terrain de pétanque intérieur de la station. À l'hôtel  Le Pilatus, l’offre culinaire s’enrichit avec La Maison du Coucou et L'Ânerie des Pistes, dédiée aux spécialités savoyardes. Plus étonnant, L’Équipe, le mythique bar des origines de la famille Tournier, devient La Kasbah, une adresse de cuisine orientale authentique. Enfin, le nouveau The Cat Club, fruit d'une collaboration avec Indie Groupe, promet de réinventer la scène nocturne de Courchevel.

Dormir à la caserne

Il faudra attendre décembre 2025 pour découvrir le nouvel hôtel 4* Garrigae à Briançon, au cœur de l’ancienne caserne militaire. Le bâtiment historique accueillera 83 chambres et suites, un restaurant bistronomique et un spa.

VITE DIT

MONTAGNE MADE IN FRANCE

CROISSANCE

La belle ascension de Cîmehôtel

Déjà propriétaire à Avoriaz (MiL8), à l’Alpe d’Huez (PopAlp) et à la Plagne (ho 36 et futur PopAlp), CimeHôtel qui possède également un établissement à Cavalaire-sur-Mer (l’Hôtel du Parc) s'implante en Haute-Tarentaise. Le groupe d’hôtellerie de loisir fondé par Frédéric Peltier dans les années 2000, vient en effet de prendre contrôle, à hauteur de 60 %, de la SAS Les Chalets de l’Aiguille Grive à Arc 1800. Ouvert en 2013, inspiré du style Charlotte Perriand, cet hôtel-restaurant 4 étoiles, idéalement situé à proximité des pistes et du golf, se compose de sept chalets dont l’un héberge les parties communes, la réception, le bar lounge et une bonne table. Les autres chalets, à réserver tout ou partie, abritent 4 à 6 chambres, un salon, une salle à manger et une cuisine.

Cette sixième adresse, qui sera repensée, s’intègre dans la philosophie de CîmeHôtel qui veut proposer des hébergements de haute qualité tout en restant accessibles, situés dans des destinations d’exception, à destination d’une clientèle familiale et active. Elle devrait s’accompagner de la création, sur un terrain appartenant à la SAS, d’un PopAlp*** mixant chambres et logements pour les saisonniers, CîmeHôtel attachant une haute importance à loger, à proximité de leurs lieux de travail et dans les meilleures conditions possibles, les équipes saisonnières.

Soutenu par le Crédit Agricole des Savoie et Bpifrance, le groupe qui envisage la gestion d’une dizaine d’établissements à horizon 2026, étudie actuellement des projets d’acquisition en station. C.F

AWARD

Yak & Yéti au sommet

Propriété du groupe familial Yak & Yéti, l’hôtel Pashmina Le Refuge***** décroche pour la première fois de son histoire le titre de Meilleur Boutique Hôtel de Ski au Monde 2024 et de Meilleur Boutique Hôtel de Ski de France 2024, décerné par les World Ski Awards. « Ce prix récompense l’investissement de toute notre équipe et l’esprit d’aventure qui anime chaque expérience au Pashmina. Nous sommes fiers de pouvoir offrir un refuge d’exception où chaque détail est pensé pour faire vivre l’essence même de Val Thorens à nos clients », se félicite Cédric Gorini, directeur de l’hôtel.

Nouveaux skis boutique dans les hôtels °Fahrenheit

C’est le taux record de réservations de son parc enregistré par Cimalpes pour la période de Noël, avec quatre stations affichant des taux de réservation dépassant les 80 %.

Après les ski rooms, c’est au tour des ski boutiques du °Fahrenheit Seven Courchevel et du °Fahrenheit Seven Val Thorens de faire peau neuve. Outre un nouvel agencement et une sélection d’équipements haut de gamme (Fischer, Head, Dynastar, Elan, Salomon…) à la location comme à la vente, les boutiques sont désormais gérées en propre par °Fahrenheit Seven. Elles mettent l’accent sur le conseil avec une équipe de skimen formée pour accompagner chaque client dans sa pratique de la glisse, du choix de matériel à l’entretien. Et sur l’entretien, chaque boutique dispose également d’un atelier intégré. ÇA CHIFFRE 65 %

SKI ADDICT
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Aiguille
Grive
Hôtel
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Delantes
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David
André

PEYRAGUDES LOUDENVIELLE PYRÉNÉES

L’hôtel Mercure au rythme des 4 saisons

Ouvert en 2021 dans les Hautes-Pyrénées, l’hôtel Mercure Peyragudes Loudenvielle Pyrénées, propriété du Groupe HIS, acteur majeur de l’industrie hôtelière régionale (25 hôtels en Occitanie dont le Mercure de Saint-Lary), est l’un des premiers rares quatre étoiles des Pyrénées. L’extérieur, mélange de pierres de la région, de bois et d’ardoises évoque un chalet pyrénéen. Une ambiance que l’on retrouve à l’intérieur, délicatement pimpé d’une touche de bohème par Céline Moscheni Tournaire de l’agence Moha. Très réussi, l’établissement de 62 chambres et suites qui a été sélectionné par le groupe Accor, comme Hôtel Star avec un score satisfaction globale supérieur à 91% pour l’Expérience client, respire la sérénité et la convivialité. Sa pièce maîtresse, un grand salon chaleureux avec cheminée, de larges fauteuils disposés autour de tables basses en bois garnies de délicates fleurs séchées et d’immenses baies vitrées ouvertes sur les montagnes est complété d’un espace de détente avec piscine extérieure, un spa Nuxe et trois salles de séminaires.

Un modèle de transition

En choisissant de s’installer à Peyragudes-Louvendielle, destination à l'écart des flux touristiques, Jean-Louis Zévaco, président du groupe HIS,  a fait preuve d'audace misant sur un territoire d’avenir qui est un modèle de transition. « L’hôtel, ouvert 320 jours par an, fonctionne sur un tourisme de 4 saisons, affirme Loïc Borie, directeur du développement du groupe. Ainsi, le week-end du 11 novembre nous étions complet, ce qui était inimaginable au moment où nous avons pensé le projet, en 2017. » Mais depuis, le téléphérique Skyfall a été mis en service, permettant d’atteindre la station de Peyragudes en 15 minutes ; le centre thermo-ludique Balnea ne cesse d’améliorer son offre jouant le rôle de catalyseur pour l’activité touristique et économique de la vallée (450 000 entrées par an) ; Valgora, un complexe culturel et sportif avec piscine semi-olympique, a été créé juste en face et les pistes de VTT de descente se multiplient. « Il existe une vraie volonté locale de positionner Loudenvielle-Peyragudes comme une destination 4 saisons, se félicite Loïc Borie. Notre activité hôtelière étant calée sur l’activité de la vallée, nous accueillons aussi bien des familles en quête de ressourcement, que des équipes de sportifs ou une clientèle de séminaires qui apprécient de pouvoir tout faire sans voiture. » Fort de la réussite du Mercure, le groupe HIS envisage d’ouvrir à horizon 3-5 ans un deuxième hôtel à Louvendielle. « Il s’agira d’un établissement plus accessible, orienté familles et sportifs ouvert en saisons », détaille Loïc Borie convaincu que l’attrait des touristes pour cette vallée aussi préservée que dynamique va encore grandir. 6

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

SUISSE

Cervo,

le luxe engagé

OUVERT EN 2009 À ZERMATT, TOTALEMENT RÉNOVÉ EN 2020, LE CERVO MOUNTAIN RESORT RÉUSSIT LE TOUR DE FORCE D’OFFRIR UN LUXE OÙ LA DURABILITÉ ET LA NATURE SONT PRIMORDIALES.

TEXTE CATHERINE FOULSHAM. PHOTOS : CERVO MOUNTAIN RESORT

Du lobby au spa en passant par le mur d'escalade intérieur, le décor résolument alpin du Cervo se pare de teintes chaleureuses et de matières nobles et naturelles, renvoyant à l'histoire de l'épopée montagnarde.

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Il est une source d’inspiration pour nombre d’établissements. À Zermatt, dans les Alpes suisses, le Cervo Mountain Resort affiche un design visionnaire, une architecture durable et un lien très profond à la nature environnante. Une singularité récompensée en 2021, par un Design Award dans la catégorie Resort Hotel Europe. Décerné par les Ahead Awards Europe, ce prix récompense un design et une architecture exceptionnels, assortis d’une expérience hôtelière singulière. Pour ce projet signé MLS Architekten, et Dreimeta pour la décoration intérieure, le jury a notamment salué l’intégration paysagère et l’utilisation de matériaux locaux.

Ce resort au style alpin contemporain qui déploie 54 chambres et suites à travers sept lodges qui combinent une offre quatre étoiles (The Nomad) et cinq étoiles (Alpinist et The Hunstman), avec en prime un chalet privatisable (The Overlook), trois restaurants et un spa exclusif est avant tout un hôtel dont l’histoire s’ancre dans son territoire.

Alpine style

Imaginé par un couple d’hôteliers-propriétaires, Daniel F. et Seraina Lauber, le Cervo a ouvert en 2009, dans un style et une ambiance inspirée des anciens pavillons de chasse que le père de Daniel F., chasseur passionné, fréquentait assidument. Ils imaginent l’adresse comme un lieu où le monde entier viendrait se réfugier pour partager des moments de convivialité, avant de se retirer dans des lodges individuels. Et où les invités, le personnel et les habitants pourraient interagir les uns avec les autres contribuant ainsi à façonner la communauté de Zermatt dans sa culture, ses traditions et ses valeurs.

Mettant l’accent sur l’accueil et le service, le projet affiche un luxe décontracté et un design expérientiel moderne, dans un décor thématique rehaussée de matières nobles et naturelles et de teintes chaleureuses. Dès le lobby, le décor résolument alpin du Cervo, avec de nombreux objets et accessoires de montagneski en bois, piolets, mousquetons, crampons…- renvoie à l'histoire de l'épopée montagnarde qui a placé Zermatt, dès le milieu du XIXe siècle, en tête des destinations où pratiquer la montagne de manière engagée. Un luxe décontracté au design moderne qui s’habille de teintes chaleureuses et de matières nobles et naturelles.

Cœur battant du Cervo, le restaurant Bazaar à l'atmosphère inspirée des marchés animés d’Orient est le lieu de rencontre des explorateurs, des autochtones et des nomades modernes.

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Sobriété raffinée

L'aménagement des chambres joue la sobriété, avec un mobilier au design maitrisé et des teintes sobres, dans un camaïeu de gri-sable-kaki, qui affirment clairement l'esprit contemporain de l'adresse. Les chambres Nomad déclinent sept typologies d’espaces, de 22 m2 à 120 m2, et un format familial doté d'un lit double et de deux lits superposés.

D’une catégorie supérieure, les chambres Alpinist offrent des équipements premium comme le bar où l'on trouve flacons et accessoires pour devenir son propre barman.

Au-delà d’une esthétique particulièrement réussie, le Cervo entend participer activement à la création d’un avenir durable pour son territoire.

L'établissement, membre de Green Pearls, a ainsi fait de la durabilité le facteur central à la base de toutes les décisions. À titre d’exemple, il utilise 100% d'énergie hydraulique de Zermatt au lieu d'un mix d'électricité conventionnel ; l'intégralité de l’eau potable vendue au Cervo provient du village et est traitée par un système de filtration et, en, collaboration avec MyClimate, une fondation qui soutient des projets de protection du climat, l’hôtel propose à ses hôtes de compenser les nuitées par un petit supplément. Un hôtel distinctif aussi sensible à l'élégance et au confort qu’à son environnement et son histoire. 6

Ci-dessus : Au pied du Cervin, le Cervo affiche un design et une architecture exceptionnels, assortis d’une expérience hôtelière singulière.

Un Chalet Bayrou est

Depuis 1890, le savoir-faire d’une lignée de compagnons charpentiers, menuisiers, couvreurs pour des chalets, maisons bois et rénovations sur-mesure.

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

CANADA

Chalet Bertha, comme à l’hôtel

UN HÔTEL PARTICULIER PERCHÉ AU SOMMET DU MASSIF DE CHARLEVOIX.

UN PROJET SIGNÉ PAR LE STUDIO DE DESIGN PERRON POUR UNE GRANDE FAMILLE AMOUREUSE DE MONTAGNE ET DE NATURE.

TEXTE PERRINE LÉON. PHOTOS ULYSSE LEMERISE

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Le brief était clair : l’équipe du studio Perron avait pour mandat de concevoir un chalet familial capable d’accueillir de nombreux invités, famille et amis, afin d’en faire non seulement un lieu de réunion, mais aussi de ressourcement où chacun se sent à l’aise. L’idée d’imaginer un véritable hôtel particulier doté de cinq suites s’est imposée dès le départ, pour l’équipe comme pour le client, très enthousiaste à cette idée.

Brouillant la frontière entre résidentiel et commercial, Perron a mis à profit son expertise et ses liens avec les manufacturiers européens pour concevoir un projet sur mesure et hors du commun, exploitant le thème de l’hôtel pour une résidence familiale qui avait grandement besoin d’espace.

Hôtel clé-en-main

« Le client souhaitait un véritable clé-en-main, ce qui est plutôt rare », souligne Sarah Ève Hébert, designer associée chez Perron. « Il nous a laissé le champ libre et nous avons décidé de jouer la carte hôtel dans les moindres détails, jusqu’à placer la vaisselle dans les armoires, le chariot de bagages dans le couloir, les produits de douche étiquetés Bertha et les brosses à dents dans les salles de bains », sourit-elle. « Nous avons également conçu du mobilier sur mesure directement importé d’Europe grâce aux liens privilégiés que nous entretenons avec plusieurs grands manufacturiers. »

L’équipe de designers a pensé à tout afin de faire du chalet familial un lieu de détente et de vacances digne des plus grandes chaînes hôtelières : suites modernes tout confort, terrasse avec spa, foyer et vue panoramique sur le fleuve, salle de jeux pour les enfants avec mur d’escalade, gym, garage avec casiers à ski, cuisine professionnelle, etc.

Apportant élégance au concept hôtelier, une image de marque propre à Bertha a même été créée afin de proposer une expérience raffinée et amusante aux invités. Les suites ont leur propre nom et les produits de salles de bains sont parés de jolies étiquettes signées Bertha.

Les suites Sno, Nev, Ho, Lumi et Sne, dont les noms sont inspirés du mot 'neige' en différentes langues, sont aménagées de manière semblable, mais dans des palettes de couleurs différentes. Elles sont toutes dotées d’une salle de bains complète pour le confort des invités, comme à l'hôtel.

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

L’Atelier Courchevel 1850

56 Rue Park City, 73120

Courchevel 1850

+33 (0)4 79 55 27 90

atelier-courchevel.com

@lateliercourchevel

L’Atelier Courchevel 1650

17 Rue de l’Aiguille du Fruit

73120 Courchevel 1650

+33(0)4 79 55 29 01

L’Atelier Courchevel 1550

133 Rue des Rois

Résidence Le Phoenix

73120 Courchevel 1550

+33(0)4 56 51 00 96

Boutique Toni Sailer
Restaurant Baies, Piste des Verdons Courchevel 1850

IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Énergie nordique positive

Le design intérieur, que Perron a voulu d’inspiration nordique pour rendre hommage à la montagne, est pour sa part minimaliste, chaleureux et hautement fonctionnel. Il dévoile une ossature de bois de sapin apparente, blanchie sur mesure. Les grands volumes, ajoutés aux plans de base pour agrandir l’espace dans le respect des règles du projet, sont baignés de lumière naturelle grâce à une abondante fenestration, créant un lien constant avec l’extérieur, le fleuve et la nature environnante. Les matériaux naturels tel le bois, les plantes d’intérieur, et la laine feutrée ont été privilégiés, tout comme les teintes douces et les lignes épurées, pour mettre en valeur l’inspiration nordique.

« Nous avons ponctué l’ensemble, très neutre et minimaliste, d’éléments texturés, colorés et inusités au Québec, précise Sarah Ève Hébert. Nous voulions faire la part belle à la nordicité, au plaisir et à l’éclectisme. »

Un piano jaune qui trône au salon, une glissade rouge réalisée sur mesure pour accéder à la salle de jeux des enfants, un coin à dîner coloré et plus intime dans la salle à manger commune : l’équipe de designers a associé matériaux, couleurs et concepts inédits pour insuffler l’énergie positive que le client souhaitait voir rayonner dans son chalet.

De la montagne au salon

Au rez-de-chaussée, une salle dont le foyer suspendu tient le haut du pavé, invite à la détente après une longue journée de ski. Nul besoin d’enlever ses bottes mouillées grâce au revêtement du sol en brique. Un chauffe-bottes se cache d’ailleurs dans le walk-in adjacent.

Le rez-de-jardin est un grand espace réservé au bonheur des enfants : mur d’escalade, dortoir, balançoire, parois rétractables, glissade et mobilier conçu pour leur hauteur. Tout a été pensé pour que la marmaille puisse s’amuser en toute sécurité dans un environnement ludique et ultra coloré. Les espaces communs se situent à l’étage. Le salon grandiose de 500 pi2, directement inspiré des lobbys des plus grands hôtels, se compose d’espaces de lecture, de rencontre et de contemplation. La cuisine, dotée de tout l’équipement professionnel subtilement dissimulé derrière de grands panneaux, permet à la famille d’inviter un chef au chalet pour satisfaire les papilles des nombreux invités. Un bar et un cellier complètent l’offre gustative. Des pièces de mobilier uniques importées d’Europe, de manufacturiers haut de gamme tels que Sancal, Dooor, Moooi et Bonaldo, sont accompagnées de coussins et de tapis tissés à la main par des artisans locaux de L'Isle-aux-Coudres.  6

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

NORVÈGE

Et si le vrai luxe c’était

le Fjord !

AU PIED D’UN GLACIER, À LA LIMITE DU CERCLE POLAIRE NORVÉGIEN

ET SUR LES EAUX DU FJORD HOLANDSFJORDEN, LE SIX SENSES

SVART A POUR AMBITION DE DEVENIR LE PREMIER HÔTEL À ÉNERGIE

POSITIVE AU MONDE.

PTEXTE LA RÉDACTION

our ce projet design et écologique, les architectes de la célèbre agence d’architecture norvégienne Snøhetta se sont associés au groupe hôtelier Six Senses, spécialiste des établissements qui mêlent luxe et bien-être. Régulièrement repoussée, la date de livraison est désormais fixée à 2027, une précision qui impose d’utiliser le conditionnel tant le lieu et le projet sont déroutants. Les promoteurs évoquent ainsi une consommation énergétique qui serait 85 % moins élevée qu’un établissement classique et ce, dès son ouverture. Au fil des années, l’hôtel serait même capable de générer plus d’énergie qu’il n’en a besoin pour fonctionner grâce à ses panneaux solaires et ses puits géothermiques.

Le Six Senses Svart devrait également être autonome sur la gestion de ses déchets, du recyclage et de l’eau. Sur ce dernier point, le groupe hôtelier n’en est pas à ses débuts puisqu’il utilise déjà un système de filtrage pour mettre en bouteille sa propre eau potable et ainsi réduire l’utilisation de bouteilles en plastique. « La création d’un environnement unique grâce à un design d’avant-garde et à un savoir-faire supérieur s’accompagne d’obligations claires. La création d’une destination durable grâce à une exploitation optimisée exige que nous collaborions avec le bon partenaire. Six Senses partage la même éthique et la même ambition, à savoir redéfinir le voyage sur mesure grâce à l’innovation technologique, à une approche neutre en carbone, à un design révolutionnaire et à un voyage exceptionnel pour les clients », explique le chargé du développement du Six Senses Svart, Ivaylo Lefterov.

Le nom Svart, qui signifie noir et bleu en langue scandinave médiévale, fait référence au patrimoine naturel de l’ancien glacier Svartisen, qui se trouve juste à l’intérieur du cercle polaire arctique ”

Le premier hôtel à énergie positive

Si l’hôtel se veut sur le papier le plus écoresponsable qui soit, il souhaite également répondre à toutes les exigences d’un établissement haut de gamme. Chacune des 94 chambres sera ainsi équipée d’une technologie élaborée par l’équipe en charge du développement, appelée Svart Touch. Cette dernière permet au client d’adapter l’ambiance, la température et la luminosité selon ses envies. L’hôtel abritera également un spa, la marque de fabrique des établissements du groupe Six Senses, ainsi que le Six Senses Alchemy, un bar dédié à la fabrication de produits de beauté sur mesure. Marketplace, le restaurant zéro déchet, proposera un menu pensé à partir de produits frais et locaux provenant d’exploitations de pêche et d’agriculture durables.  le design extérieur a été pensé pour être en parfaite harmonie avec le fjord et le glacier qui l’entourent. En forme de cercle, l’hôtel s’inspire des structures en bois typiques de la région, comme les fiskehell et les rorbu, bâtiments emblématiques norvégiens utilisés par les pêcheurs. Construit sur pilotis, le Six Senses Svart devrait donne l’impression de flouter la frontière entre la terre et le fjord, et assurer un impact minimal sur les terres et la perturbation des fonds marins

Voyager responsable

« Six Senses Svart […] souhaite démontrer que la neutralité carbone peut être non seulement réalisable dans un développement sophistiqué sur un site écosensible, mais peut également être rentable », avance le groupe dans sa communication.  « Pour renforcer la vision de Svart, nous avons créé le Net Zero Lab, un véhicule pour développer et commercialiser la technologie que nous avons créée dans le cadre d’un effort conjoint avec Six Senses pour atteindre l’objectif commun de voyage net zéro. Cela signifie que le voyage du client aura un impact environnemental nul du début à la fin. La mission est de trouver un terrain d’entente pour toutes les parties prenantes, en poussant la technologie à un niveau supérieur, au profit du complexe et du secteur [du voyage] en général », explique ainsi Jan-Gunnar Mathisen, le promoteur du projet.  Avec une demande en plein essor pour les voyages aventure et respectueux de l’environnement, le nord de la Norvège est l’une des dernières zones où l’on peut trouver une destination durable et hors réseau. Le Six Senses Svart, qui comptera 94 chambres, associera un design futuriste et des innovations technologiques à des matériaux naturels et organiques qui utilisent le moins d’énergie possible. Le nom Svart, qui signifie noir et bleu en langue scandinave médiévale, fait référence au patrimoine naturel de l’ancien glacier Svartisen, qui se trouve juste à l’intérieur du cercle polaire arctique, où les jours d’été sont éternels et les nuits d’hiver éclairées par les époustouflantes aurores boréales. Pour minimiser l’impact sur le site, Six Senses Svart sera installé sur des poteaux au-dessus des eaux cristallines du fjord Holandsfjorden, à la base du glacier lui-même.

Côté architecture, le cabinet Snøhetta, lequel est aussi à l’origine du siège du journal Le Monde à Paris et de l’Opéra d'Oslo pour ne citer qu’eux, s'est inspiré du fiskehjell, une structure en bois en forme de A pour le séchage du poisson, et du rorbue, une cabane de pêcheur, pour la conception des pilotis qui soutiennent l'hôtel. La position des chambres, du restaurant et des terrasses a été étudiée afin de maximiser l'ensoleillement l'hiver et la ventilation l'été. Pour autant, on peut se demander si le projet était vraiment utile à cet endroit encore protégé. Pour Neil Jacobs, le Pdg de Six Senses, cela ne fait aucun doute : « le Six Sens Svart constituera une vitrine futuriste de ce qui peut être réalisé en termes de durabilité et de solutions énergétiques, et donc un modèle au sein de notre industrie hôtelière ». CQFD… 6

L ’ H Ô T E L B E L L A - T O L A , J O Y A U D E S a l p e s

n h ô t e l c h a r g é d ' h i s t o i r e , o ù c h a q u e p i e r r e s e mb l e mu r mu r e r l e s r é c i t s d u p a s s é

Da n s u n e a mb i a n c e c h a l e u r e u s e e t r é c o n f o r t a n t e , c e t h ô t e l o f f r e b i e n p l u s q u ' u n s i mp l e s é j o u r : i l i n v i t e à u n e e x p é r i e n c e i n t e mp o r e l l e , o ù l e c a l me e t l ' i n s p i r a t i o n s ' e n t r e l a c e n t

p o u r o f f r i r u n r e s s o u r c e me n t v é r i t a b l e .

Ni c h é a u c œu r d e s mo n t a g n e s d u V a l d ’ A n n i v i e r s , l ’ Hô t e l B e l l a - T o l a i n c a r n e u n j o y a u a l p i n o ù l e c h a r me d e l ’ h i s t o i r e s ’ a c c o r d e h a r mo n i e u s e me n t a v e c l e s c o d e s c o n t e mp o r a i n s Da n s c e c a d r e d ’ e x c e p t i o n , c h a q u e s é j o u r s e t r a n s f o r me e n u n v o y a g e i n t i me , p o n c t u é d e s o u v e n i r s e t d e p a y s a g e s à c o u p e r l e s o u f f l e Da n s c h a c u n e d e s c h a mb r e s , d é c o r é e s i n d i v i d u e l l e me n t , l e s c h o s e s l e s p l u s s i mp l e s s e p a r e n t d e r a f f i n e me n t : d e s l i t s s c u l p t é s a u p a r q u e t e n a r o l e , d e s me u b l e s c i r é s a u x b a i g n o i r e s s u r p i e ds , c h a q u e d é t a i l s o i g n e u s e me n t c h o i s i l a i s s e

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SUISSE

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Réveiller l’ours brun

DORMIR AU PIED DE LA JUNGFRAU, SOMMET CULMINANT À 4 158 M, C’EST L’EXPÉRIENCE PROPOSÉE PAR LE BRAUNBÄR HOTEL ET SPA 4* À WENGEN. LE GROUPE ASSAS OUVRE CET HIVER SON PREMIER HÔTEL, TOUT JUSTE RÉNOVÉ, EN SUISSE. ROMAIN TROLLET, HÔTELIER À LA TÊTE DU GROUPE, NOUS PRÉSENTE SON DERNIER-NÉ DANS

LES ALPES BERNOISES ET EXPLIQUE CE NOUVEAU CAP.

TEXTE PATRICIA PARQUET

Nous aimons réveiller les belles endormies, situées dans de beaux endroits » explique Romain Trollet, hôtelier à la tête du Groupe Assas, ravi de nous dévoiler son dernier projet et premier en Suisse. Il faudra monter en train en crémaillère jusqu’à la station piétonne de Wengen (1 274 m) pour découvrir l’hôtel Braunbär. Son plus bel atout ?

L’emplacement, en face du téléphérique Wengen-Männlichen et des pistes de ski. Si à Chamonix, on vient voir le mont Blanc, Wengen est réputé dans le monde entier pour son sommet mythique la Jungfrau, plus fréquentée que la célèbre aiguille du Midi.

L’hôtel centenaire fut plusieurs fois remodelé par ses anciens propriétaires. Conscient du potentiel des lieux, le Groupe Assas en fait l’acquisition et le rebaptise le Braunbär Hotel et Spa, qui se traduit en français par « Ours Brun ». « Nous avons voulu épouser la vallée en prenant un nom local », souligne le dirigeant. L’hôtel va ouvrir cet hiver, métamorphosé par l’architecte local Rolf Balmer du cabinet Raumforum avec la complicité de l’architecte d’intérieur parisienne Leslie Gauthier.

L’esprit suisse en plus

Neuf mois de travaux ont été nécessaires pour transformer les lieux en un chic hôtel 4 étoiles avec la même approche que les hôtels en montagne du groupe Assas (hôtel Ours Blanc aux Menuires, L’Héliopic à Chamonix, Araucaria à La Plagne, hôtel Saint-Alban à La Clusaz), mais avec ses propres codes, l’esprit suisse en plus. Le lieu parle de montagne légendaire, il restait à faire ressortir son caractère. On retrouvera la marque de fabrique de l’architecte d’intérieur : la création d’un univers chic et intemporel en privilégiant des matières naturelles. « L’hôtel est conçu dans un style country montagne, qui se décline dans les chambres par de belles appliques en forme de boule, des tissus en velours côtelé couleur chaudron, les mélanges de bois et de raphia au mur. L’atmosphère est à la fois chaleureuse, élégante et feutrée avec une décoration intemporelle » souligne Leslie Gauthier, qui signe son premier hôtel en Suisse. De quoi plaire à la clientèle cosmopolite de la station.

Les nouvelles chambres, pensées et conçues par l’architecte d’intérieur Leslie Gauthier.

COSY VOICE

John Cochet

Itinéraire d’un enfant obstiné, devenu presque écrivain… et peintre !

John Cochet aurait pu « mal tourner ». Né dans un quartier défavorisé de Chambéry, le Biollay, dont il écrit qu’on ne sort que pour aller en prison ou en apprentissage, il n’a pas eu une enfance dorée mais s’en est sorti grâce à des rencontres, des opportunités. Et surtout à sa détermination et sa persévérance. Aujourd’hui, à 55 ans, à la tête de son entreprise de charpente et agencement haut de gamme depuis trente ans, on dirait qu’il a déjà vécu plusieurs vies ! Et ce n’est pas fini… l’artisan-entrepreneur aux mains en or se révèle aujourd’hui en tant qu’artiste et écrivain.

Dans son livre Tu seras un bon à rien*, John raconte ce parcours hors du commun et démontre que le destin n’est pas une fatalité lorsqu’on le défie et qu’on travaille ! L’occasion également de partager son expérience et donner des conseils qu’il pense avisés aux artisans qui se lancent. Travailler, s’impliquer, oui mais efficacement : faut-il aller voir des clients en grosse berline ? Pourquoi les banquiers sont-ils des voyants ? Qualibat, une nécessité ou un enfer administratif ?

John est également artiste peintre, un talent qui ne demande qu’à s’exprimer depuis son adolescence. Aujourd’hui, en parallèle de son métier d’artisan, il dévoile sa sensibilité et son vécu à travers des œuvres percutantes aux univers variés, qui seront exposées et ont été dévoilées le 24 octobre à Chambéry, lors d’un vernissage très couru. 6

Le bois est la première passion de cet artisteartisan, qui, grâce à une équipe de talent, réalise des agencements sur-mesure qui allient esthétique et technique.

*Pour commander le livre : Malpaso.org ou sur Fnac.com

ISBN : 978-2-9595791-0-3

Prix : 15 euros

« Une confession drôle, unique, aussi indispensable que le dossier de renouvellement Qualibat et RGE. »

© Edouard
Jacquinet

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Dîner chez Boucle d’Or

L’hôtel est un établissement familial de 80 chambres. Tout est conçu pour vivre à l’intérieur sans avoir besoin de ressortir. On trouve sur place, le bar à cocktails festif donnant sur l’extérieur, le coin lecture avec bibliothèques dans des espaces cosy et le coin cheminée très apaisant, la salle de karaoké pour chanter jusqu’au bout de la nuit, un ski room et un ski shop. Dans le restaurant bistronomique Goldlöchkchen, c’est-à-dire Boucle d’or en français, l’œil s’anime en scrutant le papier peint aux motifs ethniques et les immenses luminaires métalliques, recouverts de papier japonais.

Tous au jardin !

Le spa propose l’une des plus grandes piscines de Wengen avec près de 25 mètres de long. Il se prolonge sur l’extérieur, dans le jardin, avec un grand sauna qui offre une vue magnifique sur la Jungfrau et une cheminée pour expérimenter l’alternance du chaud et du froid. Quant à la cabane ronde dans le jardin, il s’agit du Grillkota prévu pour 10 personnes dont le concept, déjà au menu de l’ancien établissement, est conservé. Deux à trois fois par semaine, un groupe constitué de 8 personnes partagera son diner avec le directeur, qui vit dans le village de Wengen depuis près de 15 ans. Il servira les hôtes autour du grill, tout en racontant l’histoire de la vallée et offrant la sensation d’être un privilégié, immergé au cœur de la montagne.

L’hôtel sera ouvert 10 mois sur 12 car Wengen reste très fréquentée l’été et une bonne partie de l’année. 6

La sagesse du montagnard

son groupe Assas ne boude pas les montagnes françaises, mais se développe au gré des opportunités. Les hôtels mis en vente ces dernières années ont été parfois vendus à prix d’or. Difficile alors de s’aligner. L’hôtelier, qui veut continuer à ouvrir des hôtels classés 4 étoiles et pas au-delà, possède une clientèle internationale séduite par les Alpes. Le marché hôtelier français s’est transformé, avec une montée en gamme, beaucoup plus vite en France qu’en Suisse à l’exception de quelques grandes stations comme Zermatt et Verbier. « Nous mettons en avant la destination des Alpes qui est une destination à part entière aussi bien française, suisse qu’italienne. Quand nous allons chercher nos clients à l’aéroport de Genève pour les conduire à Chamonix, certains ne réalisent même pas qu’ils sont en France. Nous avons une spécificité et une compétence : nous connaissons bien le marché de l’hôtellerie dans les Alpes que nous pratiquons depuis plus de 20 ans. Nous nous implantons en Suisse de manière prudente comme nous l’avons fait en France, au rythme des opportunités », conclut Romain Trollet qui rêve d’ouvrir un établissement dans une grande station d’altitude comme Val d’Isère, Tignes ou l’Alpe d’Huez.

Romain Trollet nous l’a assuré :

Le

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

ITALIE

Rondeur et verticalité en hommage aux Dolomites

UNE ARCHITECTURE SINGULIÈRE, SUBLIMÉE PAR UNE DÉCORATION

SIGNÉE DE L’ARCHITECTE ET DESIGNER ITALIENNE PAOLA NAVONE, LE TOUT FACE AUX DOLOMITES. DIRECTION L’ITALIE OÙ LE COMO ALPINA DOLOMITES EST UN ÉCRIN À DÉCOUVRIR SUR UN PLATEAU.

En plein hiver, avant l’arrivée des skieurs et en fin de journée quand les remontées mécaniques s’arrêtent, il est facile de se croire seul au monde. Le panorama est magnétique. Des pics escarpés, des vallées enneigées et ce vaste plateau, l’un des plus hauts d’Europe, sur lequel repose l’hôtel Como Alpina Dolomites. Sa forme ronde évoque une soucoupe volante pour les uns, une boussole pour les autres et lui donne des allures d’écrin futuriste. De quoi éveiller la curiosité et vous faire oublier les trois heures de route, depuis l’aéroport de Venise.

Nous voici à Val Gardena, sur l’Alpe de Siusi, dans le Sud-Tyrol, aux confins entre l’Italie et l’Autriche, au cœur des Dolomites, site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Implanté au cœur du domaine skiable, l’hôtel est un fabuleux camp de base pour explorer les pistes de Seiser Alm. Il suffit de chausser les skis devant l’hôtel et se laisser glisser pour rejoindre les remontées mécaniques à quelques spatules de là. Et même sans skier, les hôtes viennent profiter d’un grand bol d’air et de nature à 1800 mètres d’altitude.

toit en bois et ses découpes rappellent la forme des parois verticales des Dolomites.
TEXTE PATRICIA PARQUET

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

L’entrée marque les esprits : c’est comme pénétrer dans la fente de la roche

Une fente dans la roche

De pierre et de bois, l’architecture est à la fois créative et audacieuse. Gerhard Tauber, architecte italien, a imaginé un bâtiment contemporain de forme ronde qui s’ajoute à un bâtiment proche, plus classique.

Pour les formes et les matériaux, l’architecte a puisé dans le génie du lieu. La façade extérieure du bâtiment arrondi est habillée de quartzite en référence au terrain riche en minéraux. Le toit en bois et ses découpes rappellent la forme des parois verticales des Dolomites. L’entrée marque les esprits : c’est comme pénétrer dans la fente de la roche. Pour l’aménagement intérieur, le Groupe singapourien Como n’a pas hésité à faire appel à Paola Navone et l’équipe de Otto Studio. La célèbre architecte d’intérieur et designer italienne a voulu faire ressortir l’hospitalité alpine en combinant matériaux naturels, des tissus en velours, en laine et en bouclette, du bois, de la pierre et d’élégantes touches de couleurs dans les salons, les trois restaurants et les 60 chambres. C’est un bleu lumineux et apaisant qui domine l’espace dédié au lounge-bar. On lève les yeux pour admirer ce plafond habillé de lamelles de bois qui rappelle la toiture. Le mobilier design ponctue les espaces et invite à prendre place autour d’une table, sur un canapé, face aux immenses fenêtres ou autour de la cheminée. Quelle bonne idée d’avoir multiplié les fauteuils devant les baies vitrées dans le lobby pour profiter de la vue et de la vie sur la terrasse.

Du miel et des aiguilles de pin

Dans cet établissement d’exception, le spa est un lieu essentiel comme dans l’ensemble des hôtels du groupe. L’ambiance feutrée et la décoration épurée invitent au lâcher-prise et à la récupération après l’effort. En plus des deux piscines intérieures et extérieures, sont proposés des bains « Kneipp », le hammam au sel, le sauna finlandais, du yoga, des massages prodigués pour tonifier le corps, le désintoxiquer et le revitaliser. Les bains à base de foin et les gommages à partir de miel et d’aiguilles de pin sont des protocoles inspirés de la culture locale qui servaient autrefois à enlever la fatigue.

Dans cet écrin, tout est pensé dans les moindre détails et le temps s’arrête. On ne voudrait plus jamais repartir. 6

L’architecture créative et audacieuse est signée Gerhard Tauber. La façade extérieure du bâtiment arrondi est habillée de quartzite en référence au terrain riche en minéraux.

L’hospitalité alpine se retrouve dans la combinaison des matériaux naturels, des tissus, du bois, de la pierre dans les salons, les trois restaurants et les 60 chambres.
Le Como Alpina offre une piscine chauffée extérieure et une piscine intérieure de 22 m, avec vue sur les Dolomites. Au total, le spa s’étend sur 10 000 m2 .
CHAQUE JOUR, RENAÎTRE

Le complexe hôtelier Triforêt est composé d’un bâtiment principal et de 20 chalets pointus accrochés à la pente, face aux pistes de ski.

Les hôtes se baignent dans la piscine extérieure chauffée, à l’abri des regards.

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

AUTRICHE

Triforêt, un village dans la forêt

LE TRIFORÊT ALPIN RESORT RESSEMBLE À UN VILLAGE DE CHALETS

POINTUS, AU CŒUR DES ALPES AUTRICHIENNES. AUTREFOIS ABANDONNÉ, CE SITE HÔTELIER À HINTERSTODER, DANS LA RÉGION DE PYHRN-PRIEL, CONNAIT UNE FABULEUSE RENAISSANCE. UNE ADRESSE IMMERSIVE QUI NE VA PAS RESTER SECRÈTE BIEN LONGTEMPS.

TEXTE LA RÉDACTION

Sur le domaine skiable d’Hinterstoder, un élégant bâtiment des années 70, se dessine sur les hauteurs, à 1400 mètres. La maison principale est un bâtiment original composé de deux ailes, disposées en biais, implantée au cœur d’un grand terrain boisé. L’architecte Klaus Landerl de l’agence Arkform, en charge de la revitalisation du site, voit dans ces grandes surfaces de toit les ailes déployées d’un aigle. Il cherche à mettre en valeur cette impression de flottement et de légèreté. Pour lui, il n’était pas question de démolir le bâtiment d’origine pour des raisons économiques et écologiques. Le bois, matériau en provenance des forêts locales, est la ressource privilégiée pour la rénovation. Sous sa forme triangulaire de couleur sombre, la maison centrale accueille 41 appartements et un spa de 1 000 m2 .

HARMONISER L’ARCHITECTURE AVEC LA NATURE

Afin d’augmenter la capacité d’accueil de l’établissement, l’architecte a eu l’idée d’essaimer des petites constructions bien intégrées, sur le terrain en pente, au pied du grand bâtiment. Ainsi est né le complexe hôtelier, comme souhaité par son propriétaire, Michaël Fröhlich un homme d’affaires vivant aux Etats-Unis ayant grandi dans cette région de Haute-Autriche. Il découvre le site lors de ses sorties en ski de randonnée pendant la pandémie de Covid et décide d’en faire l’acquisition, malgré la réticence des banques. Sa vision ? Ne pas créer un hôtel traditionnel, mais « un lieu qui serait bien plus qu’un endroit où dormir. Un chez-soi temporaire où l’on pourrait aussi bien travailler que prendre du bon temps ». Voilà pourquoi il n’y a que des appartements à louer.

En sortant de leur chalet pointu, les hôtes se retrouvent dans le bâtiment central, au bar, autour de la cheminée ou au restaurant de l’établissement.

IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Le resort Triforêt Alpin comprend un bâtiment principal et 20 chalets indépendants à la toiture pointue. Quand la neige recouvre les toits, ces lodges semblent disparaître, ne faisant plus qu’un avec le paysage.

DES CHALETS POINTUS

Au cœur de la forêt, face au bâtiment central, vingt lodges en forme de triangle pointu, s’insèrent entre les arbres, bien accrochés à la pente. Conçus dans trois tailles différentes, les lodges possèdent une emprise au sol réduite. « Il fallait à tout prix préserver la nature et intervenir sans détruire », souligne l’architecte. Constitués d’arêtes et de sommets, ces chalets sont en harmonie avec les montagnes environnantes. Quand la neige recouvre les toits, le village digne d’un conte de fées semble disparaître, ne faisant plus qu’un avec le paysage. Juste magique !

TOUT SAUF ORDINAIRE

L’intérieur du grand bâtiment reprend les couleurs de la façade. L’épouse du propriétaire, Nicole-Daniel Fröhlich, qui a eu en charge toute la partie architecture d’intérieur, a misé sur des tissus et des matériaux de couleurs foncées afin d’infuser quiétude et repos. Sa plus belle réussite ? La mise en lumière des espaces avec des luminaires en cristal qui semblent tomber du ciel un peu partout. L’art tient une place importance. Des artistes ont été accueillis en résidence comme le peintre écossais Stuart McAlpine Miller, dont on peut admirer les tableaux dès l’entrée de l’hôtel.

QUAND LE CHAMOIS RENCONTRE LE SAUMON DES ALPES

En dessous de l’hôtel, le resort propose son restaurant le Hutterer alpin restaurant où les convives ont la possibilité de prendre place à l’intérieur dans une immense salle avec cheminée ou sur une grande terrasse extérieure, afin de bénéficier de la vue panoramique à 360 degrés. Le chef Markus Kube résume ainsi le concept culinaire : « Ici le chamois rencontre le saumon des Alpes ». Sa cuisine bistronomique sublime les produits régionaux : filet d’omble chevalier, saucisses sauvages d’Hinterstoder, pastrami maison et l’incontournable strudel aux pommes.

SE RÉCOMPENSER AVEC LA NATURE

Après une journée en plein air, les hôtes se retrouvent dans la maison principale, pensée pour se sentir comme à la maison. Ils viennent profiter des espaces bien-être avec entre autres la piscine extérieure chauffée, avec en toile de fond deux beaux sommets : le Warscheneck et le Grosser Priel. La métamorphose de ce site isolé en pleine nature est un bel exemple de revitalisation sur le plan local, mais aussi pour la région. Ce refuge exclusif offre la preuve qu’une adresse bien pensée, dans un site isolé, avec la nature à portée de main devient vite une destination à part entière.

Le Triforêt partage des valeurs recherchées par les urbains en mal de nature et de pause régénératrice. 6

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Dans les plus belles stations alpines, GSI by FONCIA vous accueille pour des vacances inoubliables. Découvrez les appartements et chalets à la location au coeur des Alpes sur le site www.gsi.immo

Les six cabanes, conçues sur la rive, sont surélevées. Les autres flottent sur l’eau, tout en étant reliées à la terre par une passerelle. L’hôtel se présente sous la forme d’un grand cercle recouvert de bois. Comme un jeu de mikado géant !

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

SUÈDE

L’eau, la glace et le feu

AU CŒUR DE LA LAPONIE SUÉDOISE, ENTOURÉ D’EAU ET DE GLACE, L’HÔTEL ARCTIC BATH PROMET UNE EXPÉRIENCE HORS DU COMMUN, PRÈS DU VILLAGE DE HARADS. C’EST UN HÔTEL FLOTTANT À L’ARCHITECTURE SINGULIÈRE OÙ PRENDRE SOIN DE SOI, SE CONVERTIR AU CALME ET À LA CONTEMPLATION.

Le paysage, avec ses aplats de blanc, repose l’esprit. L’hiver, on se demande à quoi ressemble les lieux sans la neige qui recouvre la forêt et le lac. L’eau est partout où la forêt ne s’étend pas. Quand les températures baissent, elle se transforme en glace. Le temps semble suspendu. L’eau reste visible au centre du grand cercle, au beau milieu du bâtiment central de l’hôtel Arctic Bath.

L’été, l’hôtel qui est situé sur la rivière Lule, devient flottant. Alors il faut choisir : venir en hiver et profiter des aurores boréales. À moins de préférer vivre sous le soleil de minuit en plein été. L’hiver possède un charme fou, comme l’hôtel, membre de la collection Small Luxury Hotels of the World.

Une architecture flottante

Conçus par Bertil Harström et Johan Kauppi, l’architecture et le design d’Artic Bath, fascinent depuis son ouverture. L’hôtel se présente sous la forme d’un grand cercle recouvert de bois. Il rend hommage à l’époque du flottage du bois, lorsque les arbres abattus étaient transportés par les cours d’eau. Agglutinés les uns aux autres, ils formaient des embâcles. D’où l’idée de ces branches de bois qui enveloppent la grande couronne construite à partir de matériaux locaux, avec peu d’impact sur l’environnement. Cette partie principale abrite en son centre un bain de glace géant, tout autour, trois saunas, une salle de soins et de bains chauds.

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

En plein hiver, le ciel régale d’un spectacle vivant. On devient vite chasseur d’aurores boréales ”

Des vaisseaux de bois design

Les douze chambres réparties dans les douze cabanes sont des eldorados design. Imaginées pour les couples, les cabanes flottantes possèdent une terrasse en bois, reliée au rivage par une passerelle. Plus spacieuses, les six cabanes terrestres sont surélevées, construites sur la rive et peuvent accueillir jusqu’à cinq personnes. La designeuse suédoise AnnKathrin Lundiqvist s’est chargée de l’architecture d’intérieur de ces cabanes. Elle a privilégié les matériaux naturels et durables tels que le bois, la pierre, le cuir et de luxueux textiles afin d’offrir des espaces reposants et chaleureux, autour du poêle à bois. S’asseoir devant les fenêtres, un thé aux herbes à la main, ne plus penser à rien, laisser la beauté de la nature entrer peut vite devenir une agréable routine. En plein hiver, le ciel régale d’un spectacle vivant. On devient vite chasseur d’aurores boréales.

La nature passe à table

Inutile d’aller bien loin pour chercher de l’inspiration. La nature et le respect de la tradition sont au cœur de la cuisine du restaurant de l’hôtel. Les chefs s’appliquent à sublimer les produits locaux provenant à moins de 40 km et partagent leur patrimoine culinaire. Ici la nature offre un véritable garde-manger local.

Prendre soin de soi

Se reconnecter à la nature, mais aussi prendre soin de soi font partie des aspirations de chacun en venant dans ce lieu proche du cercle polaire. Avoir plus d’énergie, bien dormir, réduire le stress, avoir une meilleure concentration, améliorer son système immunitaire… voici quelques bonnes raisons de venir profiter des spas, des soins, de l’alternance du chaud et du froid, dans un cadre hors du commun.

Vivre des expériences

Même si tout donne envie de rester sur place, il y a un monde à découvrir à l’extérieur : balade dans la nature, sortie observation, ski de fond, randonnée raquettes, photographie de la faune et la flore. Partez à la rencontre du peuple sami qui vit depuis 10 000 ans dans le nord de la Scandinavie. Leur culture est encore vivante et des familles sont heureuses de recevoir des visiteurs pour partager des histoires, faire écouter leur chant traditionnel, servir un repas local. Enfin pour ceux qui hésitent entre l’hiver et l’été, bonne nouvelle : l’hôtel est ouvert à l’année. 6

Les cabanes sont largement vitrées pour admirer la vue et vivre en communion avec la nature.

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IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Cette partie principale de l’hôtel abrite au centre un bain de glace géant, tout autour, trois saunas, une salle de soins et de bains chauds.

Regarder par la fenêtre, ne plus penser à rien, laisser la beauté de la nature entrer peut vite devenir une agréable routine ”

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10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

JAPON

Le mont Fuji plein cadre

À DEUX HEURES DE TOKYO, LES LODGES MINIMALISTES DE

L’HOSHINOYA FUJI IMMERGENT LES HÔTES EN PLEINE NATURE, FACE

AU LAC KAWAGUCHI. VENIR, C’EST VIVRE L’EXPÉRIENCE DE DORMIR

EN TÊTE-À-TÊTE AVEC LE MYTHIQUE MONT FUJI.

Le luxe, c’est le paysage ”

Toute personne ayant fréquenté cette adresse garde à vie cette image gravée à l’esprit : la vue sur le mont Fuji depuis la baie vitrée de la chambre. L’hôtel ne se découvre pas immédiatement. Il faut d’abord s’enregistrer à la réception, au pied de la montagne avant de gagner la forêt et d’être véhiculé au sommet, dans l’un des lodges en pleine nature.

faire entrer le paysage

Posés sur le paysage, les 40 lodges ressemblent à un assemblage parfait de cubes en béton brut, répartis sur deux rangées. Chaque logement possède une grande fenêtre faisant entrer le paysage et un balcon invitant à prendre place face à la vue, cadrée comme une œuvre d’art. L’architecture de cet établissement en pleine forêt est signée Rie Azuma, architecte et designer japonaise, qui a créé son agence en 1986 après avoir travaillé aux côtés de son père, Takamitsu Azuma (*). La signature de l’agence Azuma Architect and Associates ? Mêler modernité et tradition. Concevoir des bâtiments dans le plus grand respect du génie des lieux.

Décoration minimaliste

L’architecte se charge également de l’aménagement intérieur et va jusqu’à dessiner le mobilier selon les projets en faisant travailler des artisans, connus pour leur savoir-faire. Tout en étant confortables et fonctionnelles, les chambres sont ici minimalistes, leur décoration dépouillée et les matériaux utilisés simples, rappelant qu’ici le luxe est ailleurs.

Bien que les Japonais n’aient pas pour habitude de faire du camping, ce lieu insolite est considéré comme un « glamping » pour l’esprit immergé dans la nature. D’autres parlent d’œuvre d’art au cœur du paysage.

L’architecture de Rie Azuma nous invite à découvrir deux rangées de cubes en béton constituant les 40 lodges. De grandes terrasses et plateformes abritent des feux de bois qui brûlent nuit et jour.

Pour mieux profiter des lieux, il suffit d’emprunter les pontons et les escaliers en bois qui mènent à des plateformes : l’une abrite un feu de bois qui brûle nuit et jour, une autre un salon pour se poser, lire et méditer, d’autres accueillent des tables pour déjeuner. Les hôtes viennent se promener en forêt, à pied, ou en VTT, pratiquer le canoë dans le lac, participer à des ateliers autour de la gastronomie ou encore visiter la grotte de lave. Pour admirer les cerisiers en fleur, il faut attendre le printemps. 6

(*) Takamitsu Azuma est l’auteur de la Tower House en 1966, une tour en béton brut de six niveaux, construite sur un terrain de 20 m2, où a grandi Rie Azuma

TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS HOSHINOYA FUJI

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

Minimaliste, l’intérieur des lodges invite à se poser face au mont Fuji.

L’hôtel Kasara Niseko Village Townhouse se présente sous la forme d’une collection de résidences. La neige est ici exceptionnelle à plus d’un titre.

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Chaque maison ressemble à une version contemporaine des habitations de villes japonaises.

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

JAPON

Une île sous la neige

SUR L’ÎLE D’HOKKAIDO AU JAPON, L’HÔTEL KASARA NISEKO VILLAGE TOWNHOUSE CONJUGUE LE LUXE DISCRET ET L’ESPRIT DES MAISONS JAPONAISES, AU PIED DES PISTES, GORGÉES DE POUDREUSE.

Un paradis blanc. Niseko doit sa réputation à la neige, considérée comme de la poudreuse légendaire. Les passionnés viennent du monde entier pour goûter à la neige la plus sèche et légère de la planète. Du côté de la quantité, voilà de quoi faire rêver certaines stations. En plein mois de janvier, la neige tombe normalement nuit et jour. Au pied des montagnes de l’ile d’Hokkaido, cette station de ski compte parmi les domaines les plus enneigés au monde avec environ 15 mètres de neige cumulée par saison. Il est bon de savoir que les montagnes japonaises ne culminent pas aussi haut que les Alpes. Elles ne rivalisent pas en dénivelé ou en pentes raides, mais bénéficient de l’air froid provenant de Sibérie et de Chine et de l’humidité de la mer du Japon, à l’origine des chutes de neige.

Une collection de maisons. Membre de la collection Small Luxury Hotels of the World, l’hôtel Kasara Niseko Village Townhouse se présente sous la forme d’une collection de résidences spacieuses, au pied des pistes de ski. Ce qui fait leur charme ? Chaque maison ressemble à une version contemporaine des habitations de villes japonaises. Composés d’une cuisine, d’un salon modulable, de trois chambres et d’un local à ski chauffé, les logements sont spacieux et l’atmosphère qui se dégage est légère. Les bains se prennent dans une baignoire en bois, pour rester en lien avec les éléments naturels.

Du ski, mais pas que. Cette région volcanique possède des sources thermales. Il n’est pas étonnant que l’hôtel propose aussi une piscine thermale. Il existe d’autres activités à côté du ski : gravir le mont Yotei en raquettes, faire du traineau à rennes. Pour répondre à toutes les demandes, la conciergerie s’inspire du concept culturel « ichi-go ichi-e », expression japonaise qui signifie « que l’on rencontre ou que l’on vit quelque chose une fois dans une vie ». Carpe Diem ! 6

TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS SMALL LUXURY HOTELS OF THE WORLD®
Domeyne

L’hôtel Maribel ne compte que 29 chambres, perchées à 2250 m d’altitude, dans la Sierra Nevada.

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Un véritable havre de paix dans les montagnes d’Andalousie.

10 IDÉES D’HÔTELS À L’ÉTRANGER

ESPAGNE

Haute andalouse

DANS LA STATION DE SKI LA PLUS MÉRIDIONALE D’EUROPE ET LA PLUS HAUTE DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE SE CACHE UN ÉCRIN DESIGN. AU CŒUR DE LA SIERRA NEVADA EN ESPAGNE, L’HÔTEL MARIBEL À MONACHIL PERMET D’ÊTRE AUX PREMIÈRES LOGES POUR CHAUSSER LES SKIS.

TEXTE PATRICIA PARQUET

Les skieurs ne peuvent rêver plus belle situation que cet hôtel, perché à 2 250 mètres, un coin de paradis pour skieurs en Andalousie ! L’établissement ressemble à un grand chalet familial et offre un accès direct aux pistes de ski de Maribel et d’Aguila, l’un des plus grands domaines skiables du sud de l’Europe, avec 110 km de pistes dont la plus haute de la péninsule ibérique à 3400 m d’altitude.

Membre de Small Luxury Hotels of the World™, l’hôtel combine l’intimité d’un hôtel doté de seulement 29 chambres et suites et le charme d’un chalet familial. Ajoutez à cela, l’accueil naturellement chaleureux des montagnards Espagnols.

Dès le lobby, le ton est donné : on découvre un escalier elliptique, imaginé comme une sculpture en bois, qui conduit aux chambres. Plusieurs espaces distincts et autant d’ambiances sont réunies autour de la bibliothèque, le bar et le salon, semés de canapés en cuir, de fauteuils et de poufs en velours.

Réparties sur les trois étages, les chambres et suites possèdent pour la plupart un balcon afin de profiter de la vue sur les sommets. Les chambres et suites combinent avec élégance le bois foncé, les murs clairs, le cuir et la fausse fourrure. Accrochées au mur, les photographies de skieurs donnent du rythme et invitent au plaisir de la neige.

De retour d’une après-midi en plein air, il est bon de s’offrir un sas de décompression au spa nordique et à la piscine chauffée, tandis que d’autres profitent des rayons de soleil sur la terrasse panoramique, à flanc de montagne. La gastronomie fait partie des points forts de cette adresse avec au menu une fusion de la cuisine alpine et de la cuisine méditerranéenne. Un régal à tous les niveaux. 6

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