FreeRando Mag #4

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FREERANDO MAGAZINE N°4 HIVER 2016-2017 / GRATUIT / [SKI TESTS 2017] 38 nouveautés hommes et femmes - [DÉCOUVERTES] Norvège, Ventoux, Pakistan, Dévoluy - [RÉCIT] Nepali Guide veut faire skier le Népal - [GUIDE D’ACHAT] Chacun son matos - [RENCONTRE] Laetitia Roux, dame nature...

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38 NOUVEAUTÉS [SKI TESTS 2017]

HOMMES ET FEMMES [RÉCIT]

NEPALI GUIDE VEUT FAIRE SKIER LE NÉPAL [GUIDE D’ACHAT]

CHACUN SON MATOS [RENCONTRE]

LAETITIA ROUX, DAME NATURE

[DÉCOUVERTES]

NORVÈGE, VENTOUX, PAKISTAN, DÉVOLUY 

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+ DE SENSATIONS !

+ DE GLISSE !

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thuria.com Crédit photos : S. Cochard - A. Thiebaut

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ÉDITO / SOMMAIRE

Strava

LE JOUR D’AVANT

HIVER 2016-2017

C’est le cœur plein d’un enthousiasme de junior et les jambes débordantes d’énergie que l’on attend les premières sorties de la saison. La forme est là et on s’y voit déjà. Vivement l’arrivée de ces généreuses volutes blanches qui viennent déguiser nos paysages comme dans nos rêves de gosses. La sagesse populaire recommande de ne pas confondre vitesse et précipitation. Appliqué à la rando, cela pourrait se traduire ainsi : prenez le temps de préparer votre sortie. Impatience est un synonyme d’insouciance. Embarqué par l’envie, gonflé à bloc par les bons délires des “Bon Appétit” ou les aventures de “Rancho” – qui connaissent plus que quiconque la nécessité de bien préparer le terrain – nos préoccupations sont souvent bien loin de la méthode 3x3 de Munter (lire page 16) au moment de sonner le départ. Mais lorsque du bout des spatules on se surprend à sonder la pente avant de s’élancer – Est-ce que je dois y aller ? – il est déjà trop tard. Non pas que ça va forcément mal se passer. Non. Mais ça peut. Quelques minutes la veille au soir peuvent nous permettre de voir ce que du haut de cette pente, on tente de deviner vainement. Une barre, une pente trop forte, une échappatoire en cas de coup dur ou de défaillance, des conditions nivologiques trop limites... Préparer sa sortie est essentiel. Organiser son sac à dos, checker la météo, anticiper le parcours sur une carte, définir un horaire de retour, imaginer ce qui peut se passer… Tout cela revient à envisager des solutions. Juste au cas où. L’Anena nous le rappelle constamment et il est de notre devoir de relayer son message : une rando ne débute pas sur le parking au petit matin mais la veille. Il ne faut pas avoir peur de la prudence, cela n’a rien d’incompatible avec le plaisir de la glisse. C’en est même un composant essentiel.

FREERANDO MAGAZINE Jonathan Gaillard Société éditrice : Le Dauphiné Libéré S.A. 38913 Veurey cedex. Tél. 04 76 88 71 00. Siège social : Le Dauphiné Libéré, 650 route de Valence, 38913 Veurey cedex. Directeur de la publication : Christophe Tostain. Rédacteur en chef chargé du développement : Patrick Peltier. Rédacteur en chef délégué : Laurent Davier. Rédaction : Jonathan Gaillard. Ont participé à ce numéro : Laurent Boiveau, Yannick Boucherand (Ensa), Méryll Boulangeat, Antoine Chandellier, Maryne Le Goff, Nils Louna, Sandra Stavo-Debauge, William Cochet. Suivi de fabrication : Murielle Millon. Maquette : Grégory Sollier. Régie publicitaire : Groupe Dauphiné Media 38913 Veurey cedex. Directeur général : Cyril Robert. Chef de produit : Romain Béhar. Tél. 04 76 88 70 24. Chef de publicité : Aurélien Bouclier. Tél. 04 76 88 70 22. Assistante commerciale : Deborah Josserand. Tél. 04 76 88 71 12. Photogravure : Trium, Seyssinet-Pariset (38). Impression : GRLi – Tél. 03 89 64 55 10. Diffusion : Le Dauphiné Libéré. Dépôt légal : à parution. ISSN : en cours. La rédaction décline toute responsabilité concernant les documents, textes ou photos non commandés. La reproduction, même partielle, de tous les articles et illustrations parus dans FreeRando Mag est interdite. Des modifications peuvent intervenir notamment dans les offres tarifaires proposées à titre indicatif.

SOMMAIRE

10 NEWS L’actu qui monte et qui descend 12 FOCUS Plum 14 LE MATCH Bruchez / Anthamatten 16 SÉCURITÉ Cinq conseils pour préparer sa sortie 18 GUIDE D’ACHAT SÉCURITÉ, DVA, pelles, sondes, sacs, airbag… 20 PRATIQUE On vous explique tout sur les peaux 22 DÉCOUVERTE Provence, Pakistan, Dévoluy, Norvège 30 DÉCRYPTAGE Hors-piste : cinq virages, cinq techniques 36 RENCONTRE Laetitia Roux 40 RÉCIT Expédition Nepali guide 50 TESTS SKIS 2017 38 paires de skis • Touring et freeride-rando femmes p.54 • Touring hommes p.62 • Freeride-rando hommes p.72 82 SPLITBOARD Les nouveautés 2017 86 GUIDE D’ACHAT Accessoires, textile, chaussures, fixations…

Photo de couverture : Scott Sports.

98 REMERCIEMENTS Carnet d’adresses FREERANDO MAG 3

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D.Daher

Rancho se fait la peau Le célèbre moustachu revient cette saison avec de nouvelles aventures à nous compter en vidéos. On l’a croisé sur la Transjurassienne, sur la Coupe du monde de ski alpin de Zagreb, sur le tremplin de saut à ski de Courchevel, en quête de backcountry en Colombie Britannique et même sur le pas de tir avec les frangins Simon et Martin Fourcade du côté d’Östersund mais jamais on ne l’avait vu se risquer aux plaisirs de la peau de phoque. C’est désormais chose faite pour Enak Gavaggio et son double “Rancho” qui s’est invité sur l’étape du Grand Mont de la Pierra Menta 2016. Pour cette sortie en duo (c’est le format de la course qui veut ça), Caroline Freslon-Bette a accompagné l’homme aux éperons qui ne faisait pas le malin en découvrant le profil de l’étape. Qu’on se le dise, Rancho a souffert... Un épisode à ne pas manquer et à retrouver sur : www.ranchowebshow.com

COMME UN FIL À LA PATTE Nouveauté pour les skieurs connectés : Ze Tracker est un dispositif malin qui permet de géolocaliser ses skis. Le mode Tracker permet de retrouver une de ses planches perdue dans la poudre après une grosse vautre (par exemple) via une application sur smartphone (portée de 30 m). C’est également un antivol qui vous prévient – toujours via votre smartphone – lorsque vos skis sont en mouvement alors qu’ils ne sont pas censés bouger (portée de 200 mètres). Les deux petits boîtiers se fixent sur les skis, sont bien évidemment étanches, ne craignent pas le froid et disposent d’une autonomie de 200 heures. Prix : 99 € la paire. Plus d’infos : www.zsafetech.com

CAMP FAIT SON FESTIVAL La marque d’équipement Camp organise le festival Summit Experiences du 19 novembre au 3 décembre dans sept salles de HauteSavoie. L’occasion de présenter le team de la marque et ses différents projets. Au programme alpinisme, voyages et découvertes avec à chaque projection la présence des membres du team parmi lesquels Pierre Tardivel (pente raide), Stéphanie Maureau (cascade de glace), Sébastien Bohin (expéditions du GMHM), Yann Borgnet et Yoann Joly (parapente et vélo)… www.camp-france.fr

1 200 1 200, c’est le nombre de kilomètres effectués par les six ambassadeurs du Rando Tour FFS l’hiver dernier, une opération initiée par la Fédération française de ski avec pour but de visiter les clubs affiliés intéressés par le développement du ski de rando. Ils ont ainsi parcourus les Alpes du Sud au Nord en 15 jours et ont pu rencontrer vingt clubs et plus de 500 licenciés. Après le passage de ces “visiteurs”, quelques clubs ont pris la décision de former dès cet hiver des moniteurs fédéraux pour proposer cette activité à leurs adhérents.

Rando Tour: FFS

NEWS

ON N’EST PAS QUE DES COLLANTS Allez donc jeter un coup d’œil au site “On n’est pas que des collants”, c’est un concentré d’actualité montagne, d’événements, de tests, de séances d’entraînement. Tous les sports de montagne passent à la moulinette de Tanya et Léo : de la cascade de glace au ski de randonnée en passant par le trail, l’alpinisme et l’escalade mais avec une nette préférence pour la peau de phoque ! Le duo de choc donne aussi des idées de contenus de sacs et un focus sur les pratiques féminines de ces sports. www.pasquedescollants.com

TESTEZ LE BANZAG

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À vos agendas : la cinquième édition du BanZag aura lieu le 11 mars à Chamonix. Les inscriptions de ce sympathique événement ouvriront mi-janvier sur www.banzag.com Le concept reste le même : une montée chronométrée, une descente notée, un barbecue à l’arrivée !

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M .Daviet

RECCO : 3 GRAMMES QUI PEUVENT FAIRE LA DIFFÉRENCE Inventé en Suède en 1970, le système Recco a pour finalité de retrouver les victimes en avalanche. Il fonctionne avec deux éléments : le réflecteur imputrescible et intégré à votre équipement (vêtements, casques, baudriers, dorsales, sacs à dos, chaussures…) et le détecteur fourni aux services de secours (plus de 200 stations en France en sont équipées). Faisons un peu la chasse aux idées reçues : Le Recco dispense de DVA, pelle, sonde : FAUX Le réflecteur Recco est passif, il se porte en complément de l’équipement de sécurité. Avantage : le détecteur couvre la totalité de la surface de l’avalanche et avec son signal directionnel, il va directement sur le porteur du réflecteur Recco. Les appareils électroniques interfèrent avec le réflecteur Recco : FAUX Ils n’ont aucune incidence sur le porteur de Recco qui n’émet pas mais reflète la fréquence envoyée par le détecteur. Le corps fait écran au réflecteur : FAUX Où qu’il soit positionné sur le corps, ce dernier est détectable par le détecteur. Ce qu’il faut retenir c’est que vous êtes détectable par les secours à partir du moment où vous avez un réflecteur Recco… Un petit détail qui peut faire la différence : autant mettre toutes les chances de son côté !

BIG UP & DOWN, 3e ! Pour sa troisième édition (la 2e aux Arcs), le Big Up & Down va s’installer sur le front de neige à Arc 1 800 du 27 au 29 janvier 2017. Au rendez-vous de ce long week-end : du ski de randonnée avec l’esprit pionnier et grand public, où chacun vient avec son niveau, ses envies dans le but de partager et de se faire plaisir, tout simplement. Cette année une partie du programme sera “Girls Only” et dédiée aux filles qui souhaitent découvrir ou se perfectionner. Elles seront encadrées par des championnes de la discipline heureuses de partager leurs passions.

Recco

Sandra Stavo-Debauge (avec Fabrice Jolly)

LE PROGRAMME : Vendredi 26 : le Kilianomètre, une montée sèche ouverte à tous avec Kilian Jornet himself ! Samedi 27 : la Belle montée, une sortie nocturne à la lueur des frontales et encadrée par des moniteurs. Dimanche 28 : le Big Nak, un parcours tracé et imaginé par Enak Gavaggio en ski enduro à travers une partie du domaine skiable des Arcs. Pendant tout le week-end : un village test sur le front de neige avec une quinzaine de marques ; des ateliers pour se former aux notions de sécurité et des initiations encadrées. INSCRIPTIONS : www.bigupanddown.com DR

LES FILLES DU CAF S’ORGANISENT

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Le Club alpin français (Caf) œuvre pour la féminisation des sports de montagne et dans cette optique de nombreux groupes d’alpinisme ou de haute montagne au féminin se sont créés ces dernières années. Parmi ceux-ci, on peut citer le GFHM (Groupe féminin de haute-montagne), les “Gafeuses” du Gaf 74 (Groupe d’alpinisme au féminin de Haute-Savoie, en photo), l’Epaf (Equipe pyrénéenne d’alpinisme féminin) et L’ERFA LR (Equipe régionale féminine d’alpinisme LanguedocRoussillon). Les membres du Gaf 74 et du GFHM ne se contentent pas de l’alpinisme et chaussent bien souvent les skis de rando pour réaliser de beaux raids à ski ou d’intéressants projets comme le Tour des refuges de Haute-Savoie. Des groupes de filles à suivre via leurs blogs : GFHM : gfhm.eklablog.fr Gaf 74 : lesgafeuses74.wordpress.com

LE MYTHIC PERD UNE TAILLE Lancé il y a deux saisons, le Dynastar Mythic 97 fait cette année un peu de place dans la gamme freerando de Dynastar pour son petit frère, le Mythic 87. Son programme : touring (50 / 50). Ses caractéristiques : 1 050 g / ski en 170 cm (existe également en 178 et 162 cm) pour un rayon de 20 m et des lignes de cotes de 118 mm en spatule, 87 mm en patin et 106 en talon. Nous n’avons hélas pas pu le tester mais le rapport poids / surface annoncé est prometteur…

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Plum,

la marque qui grimpe

Photos : Plum

FOCUS

Vivian Bruchez, Bruno Compagnet, Glen Plake, Pierre Tardivel rident avec des fixations Plum. Du “100 % made in chez nous” comme le revendique le slogan du fabricant hautsavoyard qui s’est taillé une place honorable sur le marché de la fixation de rando, ski et splitboard. Par Sandra Stavo-Debauge.

À la question “Est-ce qu’un poids plume peut devenir un poids lourd ?” Albert Felisaz, boss et propriétaire de l’entreprise de Thiez dans la vallée de l’Arve, terre du décolletage, répond : “Ah non ! La Plum reste légère”. Sous le pied, c’est sûr ! Avec ses 99 g, la Race 99 est même la plus légère du marché. “J’ai trouvé le nom Plum, sans le “e” pour que ce soit encore plus léger”, plaisante Albert qui dépose le nom en 2010. Les premières fixations à talonnières sorties de l’entreprise Felisaz remontent quant à elles à 2005. Avec une croissance de +28 % pour un chiffre d’affaires de 3,1 millions contre 800 000 € en 2010, saluons l’ascension du fabricant présent dans 29 pays. L’entreprise familiale à taille humaine se bat pour maintenir emploi – Plum fait vivre 28 personnes – et production en France. Un défi face aux mastodontes du ski, à la mondialisation et à la crise. C’est justement la crise de 2008 qui a fait prendre le virage de la fixation à Albert qui a réinventé la société créée en 1968 par son père Henri et jadis spécialisée dans la fabrication de cames. “On faisait des pièces mécaniques pour des clients et c’est comme ça qu’on a commencé à faire des fixations de ski alpinisme pour un club du Chablais”. Les Race 145 trustent les podiums des championnats du monde de ski alpinisme, mais c’est la Guide en 2009, futur bestseller, qui lui ouvre les portes du monde. La Yak suit en 2011.

NE RIEN S’INTERDIRE Alors que personne n’attend Plum dans le splitboard, voilà que déboule la Feyan avec le système Talps en 2014. Une fixation innovante qu’on doit à Christophe Etallaz dit “Tal”, berger, accompagnateur en montagne, stakhanoviste du split. “Tal est arrivé avec son projet, j’ai eu de la sympathie pour lui, alors j’ai dit OK”, confie Albert qui marche au feeling. Aujourd’hui PLUMsplitboard génère 11 % du chiffre d’affaires de Plum. “On s’est démarqué, la Feyan nous a amené l’image de concepteur. En Autriche ils pensent qu’on ne fait que du split !” s’amuse Albert.

Avec son équipe de passionnés, moins de trente ans de moyenne d’âge et tous “pratiquants”, il travaille désormais d’arrache pied pour sortir une fixation à inserts certifiée TÜV. La grosse série, le marché de masse, il laisse ça aux autres, il faudrait délocaliser pour aller chercher un prix. “Plum restera dans sa niche avec de beaux produits pour les pros et les vrais randonneurs en quête de qualité. Mais on ne s’interdit aucune orientation…” Les idées ne manquent pas ! Ce qui fait la différence de Plum, c’est l’humain et ça transpire car Albert aime ses employés : “Tu peux acheter les meilleures machines du monde, si t’as pas les gens en face, tu ne fais rien. Je me suis tout le temps basé sur le potentiel humain. Le succès de l’entreprise, c’est le travail de tous. On vient bosser avec la banane, on se fait plaisir et c’est ma fierté”. Et si c’était ça le modèle de l’entreprise de demain ?

ET MAINTENANT, LES SKIS Après les fixations à inserts et celles pour le splitboard, Plum rajoute des skis de rando dans son catalogue. Deux modèles qui sont produits par Aluflex : le Trou de la mouche (visuel ci-contre) et le Dark Môle que nous avons eu le bonheur de tester (rendez-vous en page 78). Le premier est un ski touring polyvalent (50/50) avec 86 mm au patin pour un poids de 1 200 g / ski. Le second est plus sur un registre freerando avec 96 mm au patin pour 1 380 g / ski. Tous les deux sont affichés à 795 € et fabriqués dans la Yaute.

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LE MATCH          

l e u m Sa

Julbo / www.jeremy-bernard.com

n e t t a m a Anth VS Vivian Bruchez L’un est Suisse, l’autre Français. L’un s’amuse à dévaler des pentes raides le plus vite possible, l’autre à dénicher de nouveaux itinéraires. Chacun avec leur style, Samuel Anthamatten et Vivian Bruchez sont en train de marquer l’histoire du ski de pente raide. Rencontre avec deux garçons dont la passion commune s’articule autour de la montagne. Par Méryll Boulangeat.

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LE MATCH

SAMUEL ANTHAMATTEN : Skieur-freerideur

VIVIAN BRUCHEZ : Skieur-alpiniste

DATE DE NAISSANCE : 28/09/1986 NATIONALITÉ : Suisse

DATE DE NAISSANCE : 13/11/1986 NATIONALITÉ : Française

SON PROFIL : Samuel est né et a grandi à Zermatt. Troisième d’une fratrie de quatre enfants, ses parents n’avaient pas les moyens de l’inscrire au ski-club. C’est avec ses frères qu’il apprend le ski mais aussi l’escalade, l’alpinisme et la cascade de glace. Il a 11 ans lorsqu’il grimpe son premier 4 000 m, 16 ans quand il gagne une Coupe du monde de cascade de glace et 20 ans quand il descend, à ski, la mythique face est du Cervin. Il rejoint la famille du Freeride World Tour en 2011 et termine deuxième du classement général. Guide de haute-montagne et moniteur de ski, la pente raide est le nouveau moyen d’expression qu’il a trouvé pour combiner toutes ses compétences en montagne.

SON PROFIL : Originaire d’Argentière, Vivian a suivi le

SA QUÊTE : “C’est avant tout de me faire plaisir. J’aime le challenge de skier des pentes raides mais je ne veux pas faire ça tous les jours. C’est risqué, ce n’est pas un jeu. Il faut que cela reste occasionnel. J’aspire à skier de belles lignes dans de belles montagnes. Je ne recherche pas la sensation d’être exposé. Parfois les gens disent : « Ils jouent avec les limites ». Le but ce n’est pas ça. Le truc c’est de trouver de nouvelles voies à skier pour soi-même. Il y a la montagne, il y a les conditions et moi j’aime adapter mon style et ma technique à ça.”

SA PLUS GROSSE PEUR : “C’était en 2013, à Zermatt. J’ai accroché un caillou avec ma carre. J’ai fait un roulé-boulé de 200 mètres par-dessus les falaises. J’ai tapé la hanche mais je n’ai rien cassé. J’ai eu de la chance. C’est terrible cette sensation de perdre le contrôle quand tu sais ce qui arrive en dessous. J’ai mis un moment à retrouver la confiance après cet incident. Depuis, je ne suis plus tombé en pente raide. En freeride je fais des backflips et je chute souvent mais en pente raide, t’as juste pas le droit de tomber.”

parcours sportif classique des enfants de la vallée de Chamonix. Skiclub puis ski-études. En 2006 il ouvre la Coupe du monde de ski alpin des Houches, avec un temps le plaçant parmi les 30 meilleurs. Mais le spécialiste des épreuves techniques sent son avenir ailleurs. Il s’essaie au skicross et au freeride avant de se lancer dans le ski de pente raide. Ces trois dernières années, il a ouvert une vingtaine d’itinéraires sur Chamonix et ses alentours. Depuis 2010 il est guide de haute-montagne, une activité qu’il combine avec son métier d’entraîneur au club des sports d’Argentière.

SA QUÊTE : “J’aime le côté éphémère de la montagne, chaque moment est unique. Ma démarche se rapproche de celles des explorateurs : un coup tu vas à droite, la fois d’après tu essaies à gauche. C’est la liberté d’aller où tu veux. Ce qui me plait aussi en pente raide c’est cette sensation de skier dans le ciel. C’est très aérien, tu as l’impression d’être suspendu à la montagne, tu te demandes comment tu tiens. Ma grande satisfaction c’est de voir que des gens répètent les couloirs que j’ai ouverts, les rendent populaires.” SA PLUS GROSSE PEUR : “C’était en 2009, dans la face nord de l’Aiguille du midi. Je me suis fait tirer dans un « sluff ». Quand j’en suis sorti j’étais au-dessus d’une goulotte d’une trentaine de mètres. La neige et les avalanches c’est hyper complexe. Tu as beau essayer de comprendre, ça reste un mystère. C’est pour ça que je préfère skier des pentes sud ou dans des conditions type printemps plutôt que dans la poudreuse.” SES BLESSURES : Fractures des doigts, cheville.

SOURCES D’INSPIRATION : “Je respecte tous ceux qui font de la montagne dans leur propre style. Il y a des générations comme Walter Bonatti ou Erhald Loretan, dans l’alpinisme, qui sont des inspirations. J’ai aussi des modèles en Freeride.”

SOURCES D’INSPIRATION : “Ma première idole a été Marco Siffredi. J’étais au collège, mes potes me prenaient pour un fou. Sinon, j’ai des inspirations qui viennent de tous les univers. Candide Thovex (freestyle), Kilian Jornet, Erhald Loretan, Ueli Steck (alpinisme), Alex Honnold (escalade), Jean-Baptiste Chandelier (parapente), Xavier De le Rue, Travis Rice (snowboard)… Ce sont des leaders d’opinions qui te portent. Je suis capable de payer pour les entendre parler.”

SES PROJETS : “Mon plus grand projet, c’est de rester en bonne santé ! C’est déjà pas facile avec toutes les journées qu’on passe en montagne. Sinon, il y a plein de choses que j’aimerais faire, comme par exemple skier en Himalaya. Nous sommes déjà allés en VTT repérer quelques lignes pour l’hiver. Certaines ont déjà été skiées mais j’aimerais les descendre avec mon style à moi.”

SES PROJETS : “Continuer à trouver de nouveaux itinéraires et ramener de belles aventures. Après j’aimerais partager ces moments à travers des récits. Sportivement, je ne me vois pas faire ça encore pendant dix ans. La prochaine étape est plutôt basée sur des voyages en combinant plusieurs disciplines. J’ai quelques idées mais vous en saurez plus le moment venu !”

SES BLESSURES : Fracture du pouce, arthrose de la grimpe, ligaments croisés, cheville, lèvre coupée.

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SÉCURITÉ

Le Top 5 Comment bien préparer sa sortie ? Que mettre dans son sac ? Comment choisir son itinéraire ? La réponse à ces questions tient en 5 points essentiels. FreeRando Mag et l’Anena vous donnent les clés. Par Maryne Le Goff et Fred Jarry (Anena).

13 SAVOIR QUI VIENT ET AVEC QUEL OBJECTIF.

Le nombre idéal de personnes pour une sortie est compris entre 3 et 6. Afin de passer un bon moment, le groupe doit être homogène, avoir les mêmes envies et doit surtout être équipé.

CONNAÎTRE LES CONDITIONS,

qu’elles soient nivologiques ou météorologiques. Le bulletin d’estimation du risque d’avalanche (BRA) définit le risque du jour et donne des indications sur ce qu’il sera possible d’observer et les zones les plus dangereuses... Vous pouvez aussi utiliser les comptes rendus de sorties et les photos postées sur les sites contributifs pour vous faire une idée. (skitour, camp-to-camp…). La sortie (dénivelée, longueur, difficulté, etc.) sera choisie selon le groupe constitué (niveau physique, technique, cohésion, etc.) et les conditions attendues, et non l’inverse.

OÙ TROUVER LES INFOS ESSENTIELLES ? Bulletin d’estimation du risque d’avalanche (ou BRA) : rendez-vous sur le site de Météo France (www.meteofrance.com). Topo-guides, compte-rendu de sorties : plusieurs sites communautaires recueillent et partagent des sorties avec commentaires et photos. Parmi les plus connus nous pouvons citer skitour (www.skitour.fr) et camp-to-camp (www.camptocamp.org). Cartes : les cartes IGN au 1/25 000e existent également en version mobile via l’application “Iphigénie” tout comme les cartes Freeride Map (www.freeride-map.com) disponibles sur mobile via l’appli “Scout”. Anena : le site de l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (www.anena.org), regroupe toutes les infos essentielles pour se former et comprendre tous les phénomènes liés à la neige.

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des conseils indispensables avant de sortir

La méthode 3x3 de Munter, qui permet de déterminer le facteur humain, les conditions et le terrain selon trois niveaux spatiaux et temporels (général, local, zonal), est la méthode de base pour préparer sa sortie. Une fois appliquée, s’ajoutent à cela des outils d’aide à la décision à prendre en compte pendant la sortie. FreeRando s’est penché sur “l’avant” de la sortie et vous donne 5 conseils pour bien la préparer.

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AVOIR UN LEADER. Il ne s’agit pas de déterminer qui parle le plus fort, mais qui est le plus à même de prendre les choses en main pour le groupe, qui a la capacité d’objectiver la prise de décision. Sur le terrain, le leader s’applique à donner clairement les consignes et à les faire respecter. Il doit donc être pleinement accepté par ses compagnons.

4

DÉTERMINER SON ITINÉRAIRE : la carte au 1/25 000e reste le

meilleur outil. Avec un crayon, repérer les points de décision face aux zones à risques, aux pentes à plus de 30° ainsi que les points de non-retour. Toujours prévoir un plan B (voire un plan C) en amont : des frustrations dans le groupe peuvent survenir. Certains membres peuvent se montrer obstinés si aucune solution n’a été pensée avant. Ce biais psychologique est l’un des facteurs mortels concernant les avalanches.

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BIEN PRÉPARER SON SAC À DOS et ne pas s’encombrer d’affaires futiles. Il faut bien penser à : • Un détecteur de victimes d’avalanches (DVA, que l’on porte sur soi), une pelle et une sonde (complétés par une vraie formation au sauvetage en avalanche et des entraînements). • Une trousse de secours avec couverture de survie et petit matériel. • Un téléphone ou une radio pour appeler les secours. • Un airbag n’est pas obligatoire mais une étude récente montre que son utilisation divise par deux la probabilité de mourir dans une avalanche.

Vous l’aurez compris, avant de sortir, il faut se poser et réfléchir. N’y allez pas la fleur au fusil. Une fois l’étape de la préparation faite, mettez-vous en mode vigilance et tentez d’objectiver chacune de vos décisions. Pour cela, vous pouvez utiliser certains outils d’aide à la décision tels que le NivoTest, la méthode de réduction, la méthode de vigilance encadrée. Surtout, formez-vous, avec l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (Anena), dans un club ou auprès de professionnels.

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Guide d’achat

SÉCURITÉ Quoi de neuf sur le front de la sécurité ?

Le succès des sacs airbag vous ferait presque oublier que le matos de sécurité vraiment indispensable reste bel et bien le trio DVA, pelle et sonde dont le sac de sécurité ne doit pas s’affranchir. Si ce dernier peut éventuellement vous sauver la peau, il ne sauvera pas votre pote enseveli… Et lorsqu’une vie doit être sauvée, il faut agir vite et bien. Ces chiffres finiront de vous convaincre : équipé d’un DVA, d’une pelle et d’une sonde il vous faudra 12 minutes en moyenne pour sortir une personne ensevelie, avec un DVA seul, 1 h 10… PAR SANDRA STAVO-DEBAUGE.

> AIRBAG

ARC’TERYX VOLTAIR 30

> DVA

ARVA AXIO Développé et fabriqué en France, ce nouveau DVA numérique et analogique toutes options est le seul du marché à faire fonctionner simultanément ses trois antennes tout au long de la phase de recherche. L’innovation réside dans cette troisième antenne dépliable d’une portée équivalente à l’antenne secondaire ce qui permet une recherche plus facile et plus fiable quelque soit la configuration et notamment quand les émissions sont perpendiculaires au plan des deux antennes. Axio : 349,90 €

PIEPS MICRO Le plus petit et léger des DVA trois antennes de la gamme, 150 g de technologie. Il est doté de tous les standards des DVA à savoir marquage multi-victime, passage automatique du mode recherche au mode émission en cas de sur-avalanche si l’appareil n’est pas utilisé pendant un certain temps. Ses plus : si l’antenne de transmission rencontre des interférences dues à des appareils électroniques ou du métal, l’autre antenne est automatiquement activée. Doté d’une connexion Bluetooth pour une meilleure visibilité des infos sur l’application et les mises à jour. Micro : 350 €

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La marque de Vancouver arrive avec ce modèle décliné en 20 et 30 L (présenté ici) ayant la particularité d’utiliser un nouveau système de batterie rechargeable très longue durée et non pas des cartouches d’air comprimé. Le déploiement est donc multiple avec une puissance et une efficacité de gonflage du ballon de 150 L même en cas de petites perforations lors des impacts au sol. Autre atout : le système airbag est amovible et on peut le transporter en avion. Bémol : avec 3,465 kg annoncés pour le 30 L et 3,235 kg pour le 20 L, il est plus lourd que les systèmes concurrents. Voltair 30 : 1 250 € + 350 € la batterie

ARVA REACTOR Le fabricant français de DVA sort son propre sac airbag made in France avec trois brevets. C’est un système puissant, compact et léger (2 kg pour le 18 L) avec un ballon comportant deux chambres séparées au cas où l’une crève. Grâce au réglage de taille rapide, le sac est ajustable du S au L au niveau du dos, de la longueur des bretelles et des poignées. Le système d’airbag est amovible et peut se déplacer en 5 minutes d’un sac Arva à l’autre (existe en 18, 24, 32 et 40 L). Si vous optez pour le 40 L pour un raid, l’airbag vous “coûtera” seulement 1 kg. Reactor R18 : 529 €

ORTOVOX ASCENT 22 AVABAG Fidèle à la modularité, un emplacement pour l’airbag amovible est prévu dans chaque sac Ortovox (ici le modèle minimaliste destiné à la rando avec portage ski, snowboard et piolet), Ortovox s’affranchit d’ABS et développe désormais son propre système d’airbag, l’Avabag, à déclenchement mécanique avec une cartouche (en carbone) de gaz comprimé. Annoncé comme étant le plus léger avec 640 g mais aussi le plus compact du marché puisqu’il ne prend qu’1,8 L dans le sac, le ballon de 180 L se gonfle en moins de trois secondes, répondant aux normes TÜV. Décliné en 22, 28 et 30 L et en 2 tailles de dos. Ascent 22 Avabag : 679,95 € (+ 139,95 € la cartouche carbone)

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> PELLES

CAMP ROCKET Gros rendement pour cette pelle robuste et compacte une fois pliée. Sa lame en aluminium de grande dimension et son profil agressif facilite la pénétration dans la neige dure. Quatre trous permettent de passer les cordelettes pour réaliser un amarrage ou un brancard d’urgence avec des skis. Rocket : 45 €

ORTOVOX PRO ALU III Large volume de pelletage, tranchant agressif, manche télescopique et fonction pelletage en V pour ne pas perdre de temps. Le piolet de poche en kit transforme la pelle en point d’appui si vous avez à faire à des passages en neige dure ou à une pente un peu trop raide. Pro Alu III + Pocket Spike : 109,95 €

> SONDES

ARVA ALP 2.40 Solide, rigide, rapide et facile à monter grâce au système de verrouillage automatique, cette sonde en aluminium avec cordon en kevlar mesure 2,40 m (6 brins de 40 cm) pour un diamètre de 11 mm. Légère avec 210 g annoncés, elle a été updatée avec une nouvelle poignée. Alp 2.40 : 54,90 €

MAMMUT CARBONE PROBE 240 LIGHT Cette sonde en carbone de 240 cm, légère et rigide, est facile d’utilisation et rapide à monter grâce à son système de verrouillage compatible avec le port des gants. Carbone Probe 240 Light : 85 €

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R. Flück / Colltex

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J’aurai ta

peau !

En rando, mieux vaut partir de bon poil et avec ses peaux de phoque ! Un ski de rando ou un splitboard sans une bonne paire de peaux, c’est un peu comme un vélo sans bons pneus. Guide pratique des peaux à l’usage du béotien. Par Sandra Stavo-Debauge.

Placée sur des morceaux d’os, la peau de phoque ancestrale permettait de glisser sur la neige sans reculer. Le principe reste le même, mais de phoque, les peaux actuelles n’en gardent heureusement que le nom. Une peau se compose de plusieurs éléments : le poil en contact avec la neige est tenu par une trame sur laquelle il est généralement cousu. La colle permet à cette trame d’adhérer sur le ski. Une paire de peaux coûtant entre 120 et 170 €, mieux vaut faire le bon choix, sachant qu’une peau lourde et qui freine la glisse annulera le bénéfice d’un bon ski.

BIEN CHOISIR SES PEAUX Attachez-vous à la qualité de la peau. Veillez au type de poil (la peluche), de colle, et enfin au maintien avant-arrière. > LA PELUCHE Il existe 4 types de peau : La peau 100 % mohair en poil de chèvre reprend du terrain. Elle est utilisée en compétition avec un poil court pour une excellente glisse. Pour le grand public, le poil est un peu plus long et s’usera

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PRATIQUE

> LA COLLE Il existe deux moyens de coller la peau – ou plutôt la trame – sur le ski : la colle traditionnelle ou la silicone (appelé sans colle). La peau à colle (traditionnelle) : vous aurez rarement de mauvaises surprises avec la colle, excepté dans des conditions très froides. S’il arrive que la colle trop froide ne colle plus, il suffit de la réchauffer contre soi et ça repart ! En durée de vie, elle tient largement une à deux saisons. Vous la changerez quand elle commencera à boulocher. Points positifs : colle bien si elle est bien entretenue et peut se renouveler. On peut ré-encoller soi-même y compris partiellement sur le terrain au moyen d’un spray spécial. Points négatifs : elle accroche les miettes, les débris du sac à dos et autres poussières et demande un entretien à chaque sortie. La peau sans colle : en réalité, c’est une peau avec du silicone ou autres traitements acryliques qui ne donnent pas cet effet collant et qui font ventouse sur le ski. La peau sans colle gagne du terrain, mais n’est pas une solution magique. Points positifs : facile d’entretien au quotidien. Si des débris viennent se coller dessus, un coup d’éponge à l’eau suffit. Certaines se lavent en machine. Points négatifs : ne se renouvelle pas une fois que la solution adhésive est morte. La durée de vie est moindre et varie donc selon les marques. Certaines marques comme Colltex proposent des solutions de réactivation du traitement adhésif pour prolonger la durée de vie. > LE MAINTIEN AVANT / ARRIÈRE Puisque c’est sur l’avant qu’il y a le plus d’effort, tous les fabricants fixent leur peau à l’avant que ce soit au moyen d’un étrier en métal, le système universel, un élastique, un tendeur, de multiples solutions existent. Choisissez un système cohérent avec le ski ou le split que vous possédez et notamment la largeur de la spatule et du système de fixation.

Il existe aussi des solutions pour maintenir la peau à l’avant et à l’arrière du ski. En général c’est un crochet qui vient se prendre à l’arrière et qui s’adapte sur quasiment tous les skis. L’attache avant / arrière sollicite moins la colle, assure un meilleur maintien si la colle vient à se dégrader ou dans des conditions froides quand le système adhésif est moins efficient.

5 CONSEILS D’UTILISATION 1. Mettez les peaux sur les skis de préférence dans un endroit tempéré avant de partir, ça favorise le maintien, évite de se geler les doigts sur le parking et d’exposer la colle à l’humidité. Auparavant, vous aurez vérifié le bon état de la peau. 2. Comment pallier au “sabot” ? On botte quand la peau est humide ce qui crée une différence de température entre la peau et la neige. Conséquence, un sabot (accumulation de neige) se forme sous le ski ce qui alourdit et empêche la glisse. Une trame bien imperméable limitera ce phénomène d’humidité et de sabot (cf. entretien). 3. Ranger ses peaux une fois au sommet. Pour les peaux droites ou les peaux sans colle : les plier l’une contre l’autre. Pour les peaux à colle standard : les mettre sur les filets de protection prévus à cet effet, ça les préserve des poussières et elles seront plus faciles à retirer. En cas de vent : laisser la peau sur le ski, en décoller la moitié, mettre le filet et faire l’autre moitié après. 4. En cas de deuxième montée : placer les peaux contre soi entre la veste et la first layer pour les réchauffer. 5. Une fois chez soi : les faire sécher dépliées dans un endroit sec à température ambiante. Pour aller plus loin, rendez-vous sur la chaîne YouTube de Colltex où vous trouverez des vidéos didactiques pour tout savoir du maniement des peaux. Merci à l’ex-compétiteur de ski alpinisme Clément Collomb-Patton de Nic-Impex pour son précieux éclairage sur le sujet.

ENTRETENEZ VOS PEAUX Pour pallier à l’effet sabot on peut imperméabiliser sa peau avec des produits prévus à cet effet ou bien la farter à la paraffine (fart traditionnel) : prenez un pain de fart universel, crayonner la peluche dans le sens aller et retour pour bien en mettre sous le poil, passer le fer à très basse température (il ne faut pas chauffer la colle) dans le sens de la glisse pour que le fart imprègne le poil. Vous gagnerez ainsi en glisse, en imperméabilité et en accroche.

R. Flück / Colltex

moins vite : comptez 50 000 m de dénivelées, soit deux belles saisons pour un utilisateur intensif. Point positif : glisse. Points négatifs : usure prématurée sur neige abrasive type neige froide ou neige de printemps dure et coupante. À éviter pour les sorties sur glacier. La peau 100% synthétique, en polyamide ou nylon selon les marques, tend à disparaître. Point positif : usure quasi nulle du poil. Point négatif : glisse. La peau mixte qui mélange mohair et synthétique, est la plus vendue. Son poil est donné à plus de 100 000 m de dénivelés. Point positif : faible usure donc durabilité. La peau sans peau : la peau en plastique à écailles type Profoil de chez Fischer. Apparue l’hiver dernier, elle préfigure de nouveaux développements chez de nombreuses marques dans les prochaines années. Glisse et accroche sont dans la moyenne des peaux mixtes. Points positifs : durabilité, entretien. Point négatif : son poids.

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DÉCOUVERTE

Carnets

de randos Pour ce quatrième numéro, FreeRando Mag a récolté de nouveaux carnets de randos très originaux en Provence, au Pakistan, dans le Dévoluy ou en Norvège… De quoi alimenter vos fantasmes et faire naître quelques beaux projets, qui sait ?

Mission VENTOUX Au premier abord, il y a quelque chose d’intemporel là-haut, comme si tout s’était figé au temps où les stations ne parlaient pas encore de tourisme de masse. Et ça fait du bien car le ski est ici un prétexte de sortie. Rien de superficiel donc, accent du sud compris ! Par William Cochet. Photos : Bio Média.

Sur le Ventoux, le “géant de Provence”, la dernière chute date déjà de trois jours en arrière et la forêt est toujours aussi vierge. Alors c’est parti pour se dégourdir les jambes entre les pins à crochets et les arbustes de garigue qui couvrent l’intégralité du terrain de jeu. Le haut est clairsemé et plus on se rapproche des 1 400 m en bas, plus il devient difficile de se frayer un chemin quand on ne connait pas encore les spots. Micka Bimboes et Will Cochet ne tarderont pas à se faire serrer au bout de deux cent mètres. Néanmoins rien de grave car nous n’avons pas à faire ici aux sapins alpins touffus jusqu’au sol mais plutôt à des troncs dégarnis laissant le passage sauf pour un second run au très fameux Fontfiole ! En longeant vers la gauche en sortant du téléski des crêtes, on arrive sur le versant Est au sommet de ce fameux couloir assez déroutant au départ car personne dans le groupe n’aurait imaginé qu’il serait possible de trouver sur cette montagne toute ronde une pente aussi engagée avec des barres rocheuses de partout. Le frisson est garanti sur les quatre cent mètres de dénivelé du couloir qui rejoint plus bas le chemin du GR6® qu’il ne faut absolument pas manquer pour rejoindre la station au risque de se perdre entre les oliviers de Nyons et les troupeaux de moutons à Sisteron. La neige dans cette zone est toujours présente en quantité et en qualité car le mistral n’a pas d’incidence ici. Il est 17 h et nous marchons jusqu’au sommet du Ventoux avec l’éclairage descendant. À l’ouest, rien ne vient perturber la course du soleil et les lumières n’en sont que plus belles tout autour de nous. Ce trip est d’un dépaysement total sans avoir besoin de se rendre en Grèce où plus loin encore et permet également d’offrir à tout un bassin de population du ski local sans dépenser trop de dioxyde carbone… 22 FREERANDO MAG

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DÉCOUVERTE

Parmi les géants du PAKISTAN Le Pakistan n’est pas exactement la destination la plus en vogue actuellement. Mais il est très difficile de résister à l’appel du Baltoro et de ses sommets mythiques (K2, Broad Peak, Gasherbrum, Trongo, Mitre…). Ne dit-on pas que les montagnes pakistanaises sont les plus belles du monde ? Texte et photos Laurent Boiveau.

C’est parti ! Pour moi, ce sera un aller express de 23 heures depuis Saint-Bon-en-Tarentaise jusqu’à Skardu, capitale de la région. Après 120 km de jeep sur des pistes hasardeuses et 60 km de marche d’approche, nous rejoignons enfin la neige au milieu du glacier du Baltoro. Les porteurs nous laissent seuls, avec un rendezvous dans deux semaines, quelque part au milieu des dédales de glace et de roc. Nos pulkas sont chargées pour 13 jours d’autonomie, il ne reste plus qu’à les tracter ! Cinq glaciers sont au programme pour admirer ce cadre hors du commun. L’horizon n’existe plus, il a été remplacé par des sommets taillés à la serpe. Le clou du spectacle reste tout de même le K2. On oublie vite les heures à tirer notre maison à des altitudes avoisinant les 5 000 m. Il ne faut surtout pas en perdre une miette. Regarder le K2 au coucher du soleil puis l’observer au lever. Tout cela à un coût, il fait -15 °C dans la tente, il faut vraiment être très motivé pour s’extirper du sac de couchage. Mais le soleil de la journée compense largement la fraîcheur des nuits. Nous installons notre camp au même endroit pour 3 nuits, nous sommes libérés de nos charges. Il est alors possible de visiter le glacier crevassé de Savoie (si loin de chez lui…) et de remonter celui de Godwin Austen pour admirer une autre face du K2… et d’enchaîner quelques virages pour le plaisir simple de skier en liberté. Pas de pentes raides cette année, il y a trop de neige. Les avalanches se déclenchent soudainement, avec des volumes inconcevables dans les Alpes. Peu importe, nous reviendrons l’année prochaine… La chaleur gagne du terrain jour après jour. Les bédières se mettent en eau, il est temps de rentrer avant d’avoir à les traverser à la nage…

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DÉCOUVERTE

Ski-spéléo dans le gruyère du DÉVOLUY Dans les Hautes-Alpes, c’est l’un de secrets les mieux gardés des skieurs alpinistes. Les chourums sont de drôles de cavités où la neige s’accumule, permettant aux connaisseurs de se frayer un passage à pied, à ski ou en rappel. Quand la freerando se la joue “indoor”. Par Antoine Chandellier. Photos Pascal Tournaire.

On est là dans les recoins d’un massif calcaire où cohabitent espèces méditerranéennes et plantes arctiques. Le Dévoluy dresse ses cimes comme autant de citadelles affleurant les 2 700 m de sa roche aléatoire. C’est le pays des chourums, drôles de grottes où la neige pénètre et la glace se forme offrant la sensation aux skieurs baroudeurs de rider en mode spéléo. “Commencer sur ce terrain aléatoire m’a donné le sens de l’itinéraire”, assure Stéphane Dan, pionnier du freeride, élevé à cette école qui saute les barres et va de vire en vire. Autrefois, l’apanage des seuls chamois et chasseurs. Le Dévoluy compte 580 de ces drôles de puits ou avens dont certains offrent leurs charmes aux skieurs, aux spatules chercheuses. Luc Alphand ou Xavier de le Rue ont braqué les projecteurs sur ces pentes obscures pour des spots à sensations dans le Gouffre de la Parza où la lumière du jour décline avec la gravité. Version raide, le must, le plus beau, c’est le Chourum Olympique et son entame aux airs de trou noir, sous le Grand Ferrand (2 758 m). Cette curiosité géologique tire son nom d’un mélange improbable de patois et d’arabe, faisant référence aux cris des chocards qui trouvent abris dans ces failles. Longtemps ces cavités furent le repère des ours. Aujourd’hui, ce terrain de jeu “indoor” où l’on croise 24 espèces de chauve-souris n’est plus étranger au skieur Monsieur Tout le monde. La traversée héroïque, par exemple. C’est par là que s’enfileront le 12 février les concurrents de la Grande Trace, épreuve de ski alpinisme atypique. La porte monumentale de la galerie se gagne après 600 m de dénivelé en peaux de phoque et permet de basculer de l’autre côté des contreforts des Rochers de Corne. Deux arches comme deux yeux marquent la sortie d’un tunnel à 40 degrés de pente minimum. Grimper plus haut, c’est skier plus près des étoiles sur le plateau de Bure, constellé de paraboles qui sondent l’univers. Mais en piquant à fond de vallon le skieur opère un retour vers le centre de la Terre. Un pieu sert de repère au jeu de piste des montagnards du cru, dont c’est le passage secret. Les passionnés du Club alpin local en ont la “clé”. “L’entrée est bouchée par la neige”, se réjouit Yannick Gast, l’homme qui dessine le parcours de la Grande Trace. On pénètre dans le Chourum de Coste Belle comme par la porte d’un igloo. Bienvenue dans les entrailles du massif. La galerie se resserre et voilà qu’il faut ramper entre blocs et gadoue. Lampe frontale de rigueur. Cent mètres plus loin, on en sort par un balcon sur une longue pente. Point de piste noire pour s’échapper mais le vallon d’Ane et sa forêt primaire d’épicéas qui rivalise de légendes avec Brocéliande. On s’y engouffre aussi déboussolé qu’Alice après trois tours de labyrinthe. Le Dévoluy, l’autre pays des merveilles du ski de rando. 26 FREERANDO MAG

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DÉCOUVERTE

l’appel des FJORDS Alors que les flocons tardaient à pointer le bout de leur nez dans nos montagnes, nous sommes partis en Norvège avec Chloé Roux-Mollard, Laure Vailly et Tiphanie Perrotin l’hiver passé pour un trip au grand froid. Texte et photos Nils Louna.

Il y a des spots qui font rêver. Les fjords norvégiens en sont un. Un rêve que l’on s’est offert en février dernier. Une arrivée en avion à Bergen, charmante petite ville en bord de mer, quatre heures de route vers le nord et nous terminons notre voyage à Sogndal. Enfin, c’est plutôt le début du vrai périple, celui avec les skis aux pieds pour grimper sur les hauteurs entourant les fjords environnants. Au sommet de chaque montagne, le paysage est paradisiaque, mêlant la beauté de l’eau bordée par de typiques cabanes en bois rouge à celle des plateaux enneigés alors que le relief est varié, associant lacs gelés que nous traversons et pillows. Mais y arriver se mérite, si la neige est peu profonde et si les traces des locaux – qui se lèvent à 5 h du matin pour faire leur petite séance de sport matinale avant de filer au boulot – nous permettent de trouver nos chemins aisément, les basses températures, régulièrement sous les -20 °C, le vent et le faible ensoleillement nous rappellent que nous sommes en Scandinavie. Même les animaux se font rares, quelques lagopèdes croisés sur notre route mais ce sera tout. Les habitants de la région se sont habitués à ce mode de vie rude. Ils en raffolent même. Quasiment tout le monde fait du ski de randonnée autour de Sogndal, on sent cet amour pour le ski en entrant dans un magasin de sport – où SGN (comme Sogndal), une marque de ski du coin, une des fiertés du peuple norvégien, à une place de choix – en feuilletant un journal, où en s’invitant au Fjellsport Festivalen, un évènement d’une semaine incontournable pour les locaux. Un festival qui se terminera par une belle chute de 80 cm de neige. Pour nous, cette dernière journée de ski nous comblera. Et nous donnera envie de revenir !

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DÉCRYPTAGE

virages techniques

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L’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa) de Chamonix édite cette année une nouvelle version du célèbre Mémento, ouvrage de référence pour les moniteurs en formation. FreeRando Mag a eu le privilège de le parcourir en avant-première. Morceaux choisis pour les amateurs de ski hors-piste. PAR YANNICK BOUCHERAND (ENSA) AVEC JONATHAN GAILLARD. PHOTOS : ENSA.

Dans le cadre de l’enseignement du ski hors-piste, les objectifs du moniteur de ski, professionnel de la montagne, sont d’abord de permettre aux skieurs d’évoluer en sécurité pour qu’ils puissent profiter pleinement des plaisirs de la glisse. Cet apprentissage spécifique impose un bon niveau de ski et le moniteur veille à évaluer son élève avant de s’engager en-dehors des domaines sécurisés. Les objectifs de la formation sont multiples. Au niveau de la technique de ski, il s’agit d’optimiser l’adaptation des mécanismes à la neige (poudreuse, croutée, etc.) et au terrain (pente, relief) par l’apprentissage et l’automatisation de nouvelles gestuelles. L’adaptation technique demande également une sollicitation efficace de tous nos sens : • l’anticipation visuelle permet de définir la nature du terrain et du relief pour choisir la bonne vitesse et les bonnes trajectoires, • l’analyse de nos perceptions, de nos sensations (vibrations, fond dur ou mou,

accroche) permet d’adapter nos contractions musculaires ou nos relâchements pour la recherche d’une meilleure fluidité gestuelle, • l’ouïe donne des informations sur la qualité de la neige et la vitesse.

Dans la technique du ski hors-piste, l’Ensa distingue plusieurs types de virages spécifiques avec comme base le “virage toutes neiges tous terrains” :

LEXIQUE Allègement : diminution de la pression existante entre les skis et la neige. Angulation : angle formé entre le haut du corps et les membres inférieurs au niveau du bassin. Angle : correspond à l’angle formé entre le plan de la neige et le plan de la semelle du ski. Anticipation : mouvement d’orientation du haut du corps vers l’aval qui précède le changement de carres, facilitant le déclenchement du virage suivant. Avalement : montée des cuisses devant le buste qui fléchit plus ou moins vers l’avant. L’avalement peut être plus ou moins actif. Charge : représente l’intensité de la poussée appliquée aux skis ou au snowboard. Conduite : réalisation d’une courbe régulière par l’utilisation des effets directionnels lors de la deuxième phase du virage. Contact ski-neige : frottements entre la semelle, les carres et la neige. Cette interaction génère différentes forces et engendre différents types de trajectoires, donc de phases de glissement, d’accélération et de freinages. Déclenchement du virage : il sert à modifier une trajectoire, l’effet directionnel créé ayant la possibilité de modifier ou de conserver cette trajectoire en phase de conduite. Dissociation : consiste à mobiliser indépendamment différentes parties du corps dans un mouvement de rotation. Extension : redressement des membres inférieurs à partir d’un appui au sol. Lors du blocage (arrêt) du redressement, il y a diminution de pression entre les skis et la neige. Extension pivotée : technique qui combine un mouvement vers le haut pour obtenir un allégement et un mouvement vers l’avant et vers l’aval afin de doser l’inclinaison nécessaire à l’équilibre latéral et au changement de carres. Flexion pivotée : combinaison d’un allégement par flexion et d’un effort musculaire dans le sens du virage pour permettre le pivotement. En ski elle s’utilise surtout en phase de conduite. Retour d’appui : intervient suite à une augmentation de pression entre les skis et le sol qui contraint le matériel et le pratiquant sur les plans musculaires et articulaires. L’allégement consécutif à la réaction d’appui permet de réaligner les membres inférieurs sous le haut du corps produisant le pivotement et le changement de carres.

VIRAGE FREERIDE PENTE RAIDE

NEIGE CROÛTÉE

NEIGE POUDREUSE

VIRAGE TOUTES NEIGE TOUS TERRAINS

BOSSES

NEIGE DURE (DÉCAILLÉE OU NEIGE SÈCHE LISSE)

NEIGE HUMIDE LOURDE

Parmi ces différents types de virages, nous vous proposons ici d’en décrypter cinq : le virage toutes tous terrains, le virage en neige croûtée, le virage en neige poudreuse, le virage en neige lourde et le virage en pente raide.

Les notions d’apprentissages techniques requièrent également le bon choix de matériel en rapport avec les conditions : • un ski large permet de rester en surface et d’effacer les microreliefs, • un ski étroit et carvé (cintré) sera plus accrocheur sur neige dure, • un rayon de courbe peu marqué est plus adapté à la pratique du hors-piste. La juste compréhension de ces paramètres optimisera la technique du skieur. La gestion des efforts, des gestes précis et adaptés et surtout l’utilisation efficace et pertinente de ses skis augmenteront les sensations de plaisir et de sécurité.

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DÉCRYPTAGE

Virages toutes neiges tous terrains (TNTT) Ce virage utilise les techniques communes à la plupart des configurations de neige et de terrains. Il se pratique dans de nombreuses situations (en dehors des pentes raides) et permet de skier sur toutes les neiges et tous les terrains à vitesse plus ou moins soutenue tout en optimisant le rapport efficacité / économie. LA SUITE SUR LE NET Toutes les techniques détaillées ici et dans le Mémento sont également visibles en vidéo sur le site internet dédié : www.mementoski.com Retrouvez également pleins de conseils (pratiques, techniques et préventifs) sur le site : www.horspiste.net

Prise de vitesse suffisante pour rester à la surface du manteau (quelle que soit la neige) tout au long du virage.

Effort en pivotement situé eu niveau des pieds pour la mise en direction des skis. Recherche de l’effet rebond par compression plus ou moins forte de la neige.

Afin d’apporter une aide au déclenchement la rotation du haut du corps peut être utilisée lors de l’engagement dans la pente.

Contrôle de la vitesse par dérive (afin de dissiper l’énergie cinétique = contrôler sa vitesse). Conservation de la vitesse : choix du bon rayon, utilisation optimale du ski pour rester en surface (recherche de la position centrée).

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DÉCRYPTAGE

Virages en neige croûtée Les techniques de ski en neige croûtée peuvent être variables selon la difficulté de la neige et les capacités techniques et physiques. C’est le type de virage à appliquer sur neige croûtée ou soufflée avec une surface cassante : une des neiges les plus difficiles à skier et pouvant occasionner des chutes. Il s’agit de virages courts rythmés en utilisant le dégagement par extension / repli afin de traverser la croute en surface. NB : cette technique requiert un certain niveau de ski. Un virage avec une ouverture stem pour faciliter le pivotement en entrée de virage peut aussi s’envisager dans ces conditions ou en cas de grosse fatigue.

Rechercher une attitude de base groupée.

Conserver un écart des skis très réduit. Utiliser le rythme pour une meilleure coordination des mouvements.

Chercher à comprimer le manteau neigeux afin de casser la croûte et profiter du rebond de la neige. Rechercher le dégagement des skis par repli et appui bâton. Chercher à pivoter les skis en l’air.

Se préparer de nouveau à comprimer la neige pour casser la croûte en gardant une attitude centrée.

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DÉCRYPTAGE

Virages en neige poudreuse Cette technique de virage est celle qui s’adapte le mieux à la neige légère – ou poudreuse – avec une faible résistance à la compression et une bonne qualité de rebond (à condition de trouver – ou de créer par compression – une surface compacte sous le manteau neigeux). Il s’agit de réaliser des virages avec des rayons courts ou longs en utilisant le mécanisme de retour d’appui.

Rechercher un déjaugeage par la prise de vitesse (en position centrée de préférence).

Répartir les appuis sur les deux skis avec un écart des pieds réduit (pour optimiser la portance).

Rechercher une compression adaptée à la résistance de la neige liée à une légère dissociation entre le haut et le bas du corps. Profiter du rebond pour une aide au déclenchement ainsi qu’une gestion de l’avalement.

Le retour d’appui facilitera le pivotement des skis.

Essayer de conserver une vitesse suffisante pour rester en surface.

Utiliser le rythme pour faciliter l’enchaînement.

NB : l’enchaînement rythmé de virages courts permet d’alterner rapidement les phases de compression / rebond, les phases de déséquilibre sont réduites. La godille est un moyen efficace de contrôler sa vitesse.

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DÉCRYPTAGE

Virages en neige lourde (humide) Les neiges lourdes demandent de bonnes qualités techniques et physiques et occasionnent une fatigue importante. Le principe est d’enchaîner des virages en utilisant les qualités élastiques de la neige et les microreliefs.

Accepter une prise de vitesse.

Recherche d’appui sur les deux pieds avec un écart naturel.

Bonne anticipation visuelle pour repérer les microreliefs afin d’obtenir l’allégement et favoriser le déclenchement.

Les mécanismes d’extension pivotée et / ou retour d’appui facilitent le pivotement des skis.

La flexion pivotée aide la fin du virage. 34 FREERANDO MAG

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Virages en pente raide Le virage décrit ici ne concerne qu’une utilisation dans les pentes raides ne présentant pas un risque de dévissage grave. Il s’agit d’un virage court utilisant un allégement par appui bâtons / repli combiné à un pivotement rapide des membres inférieurs.

Dérapage latéral avec position groupée et pieds écartés.

Garder une position dissociée, rechercher l’angulation pour apporter le haut du corps au-dessus de l’appui (aval).

Freinage très progressif du dérapage par abaissement et augmentation des angles de carres (arrêt complet conseillé).

Extension réduite combinée au repli pour décoller les skis (en ne levant que les talons des skis). Engager volontairement son corps dans la pente.

Pivotement rapide sans chercher à sauter haut afin de retrouver le contact ski neige rapidement.

Recherche du contact ski neige en conservant la position groupée (pour garder la position centrée).

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RENCONTRE Th. Nalet / Peignée Verticale

C’est en pleine nature que Laetitia Roux, un des plus grands palmarès du sport français, aime se trouver. Avec ou sans dossard, la skieuse des HautesAlpes ne peut concevoir s’éloigner des sommets.

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RENCONTRE

LAETITIA ROUX

La petite fée des sommets Elle a 31 ans et l’un des plus beaux palmarès du sport français. Laetitia Roux, quinze fois championne du monde de ski alpinisme, est plus qu’une compétitrice qui sillonne les sommets en quête de record. C’est avant tout une passionnée de grands espaces et de montagne. Rencontre. Par Méryll Boulangeat. La petite fille rentre de l’école. Les devoirs rapidement terminés, mais jamais bâclés, elle enfourche son vélo et tourne, pour la énième fois, sur la boucle d’un peu plus d’un kilomètre qui jouxte la maison. Le vélo posé, elle attrape un ballon de basket abandonné là, la veille. Quelques dribles et tirs dans le panier fixé sur la façade de la maison, plus tard, elle met ses rollers, puis joue au foot, seule ou avec son papa. “C’est vrai que j’étais un peu hyper active, sourit Laetitia Roux, devenue, bien des années plus tard, la meilleure skieuse alpiniste du monde. Plus grande, j’avais un groupe de copains avec qui on faisait du baseball. On avait pris un pied de table et une balle de tennis. Ça nous faisait courir un moment. J’avais besoin de ça, besoin que ça bouge.” La bougeotte elle l’a toujours ! Sacrée quinze fois championne du monde de ski alpinisme, Laetitia Roux, 31 ans, a un emploi du temps de ministre. Jamais chez elle. Mais ça lui va bien. “Quand je suis trop longtemps chez moi, je n’arrive pas à décompresser. Je pense à plein de choses en même temps. Alors, pour m’échapper, je pars en montagne.” La montagne, comme une évidence. “La nature et le sport font partie de moi. Tant que je pourrai marcher et bouger j’irai sur les sentiers. J’aime quand les seules traces que l’on rencontre sont celles laissées par les animaux. Il n’y a plus de bruit, plus de stress. Les paysages sont fascinants. Certaines étendues de neige te donnent envie d’aller plus loin, de te balader. Et puis, il y a le côté engagement qui m’attire : il FREERANDO MAG 37

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RENCONTRE S. Hellot / Le Dauphiné Libéré

LAETITIA ROUX C’EST… • 15 titres de championne du monde de ski alpinisme (2006, 2008, 2010, 2011, 2013, 2015) • 7 globes de cristal (2008, 2009, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016) • 6 victoires à la Pierra Menta (2008, 2011, 2013, 2014, 2015, 2016) • Un titre de championne du monde de skymarathon (2010) • Un titre de championne du monde de kilomètre vertical (2010)

Collection privée J.-L. Roux

Mais aussi… • 1,69 m pour 50 kilos • une passionnée de sport, d’adrénaline et de vitesse • une amoureuse de la montagne • un caractère perfectionniste • une hygiène de vie irréprochable • des premiers pas en ski de randonnée avec des chaussures de ski alpin et des skis “qui pesaient une tonne”.

faut être un peu téméraire mais aussi très humble. La montagne sera toujours la plus forte.” La maison familiale de Savines-le-Lac (Hautes-Alpes), où elle a été élevée avec sa grande sœur, y est peut-être pour quelque chose : située dans un cadre idyllique elle offre un point de vue remarquable sur le lac de Serre-Ponçon et les sommets environnants. “Ici, c’est sa base”, confie Jean-Louis Roux, son papa. Laetitia, qui loue un petit appartement à Saint-Jean-de-Sixt (Haute-Savoie) depuis un an “pour s’entraîner et se rapprocher du monde de l’alpinisme”, confirme : “Dès que je ressens le besoin de me ressourcer, je rentre dans les HautesAlpes. C’est l’endroit où je me sens le mieux. Il y a une énergie spéciale que je ne trouve pas ailleurs. Je grimpe, à pied ou à vélo, sur la piste forestière qui mène à Pierre Arnoux. J’ai dû la faire cinquante mille fois, je la connais par cœur. La vue au sommet est magnifique, apaisante. Moi qui ai toujours besoin que ça bouge, c’est le seul endroit où je peux rester contempler le paysage pendant des heures. Je fais du parapente depuis peu et je rêve de décoller du sommet pour survoler le lac au coucher du soleil.”

“JE FAISAIS BEAUCOUP DE RANDO AVEC MES COPAINS ET LAETITIA RÉCLAMAIT POUR VENIR AVEC NOUS ALORS QU’ELLE N’AVAIT QU’UNE DIZAINE D’ANNÉES” JEAN-LOUIS ROUX, PÈRE DE LAETITIA

Ci-dessus : Hyper active. La jeune Laetitia Roux n’a jamais aimé lambiner. Toute petite, elle collectionnait les activités sportives pour s’amuser entre ski, skate, basket, baseball, foot, vélo... Ci-contre : Et de six ! Laetitia Roux s’est offert l’hiver dernier une sixième victoire sur la Pierra Menta avec son binôme Axelle Mollaret. Th. Guillot / Le Dauphiné Libéré

Laetitia a commencé le ski à l’âge de deux ans, conseillée par son père. En parallèle, elle multiplie les sports : aïkido, escalade, snowboard, planche à voile, optimiste, catamaran. Forte de sa culture multisports, elle intègre le ski club de Réallon à 11 ans et se centre petit à petit sur le ski alpin. District, comité, expatriation à Villard-de-Lans pour intégrer un ski-études. C’est là que sa carrière de ski alpin s’arrête. Mais pas son amour des grands espaces. “Elle a toujours été intéressée par la montagne, raconte M. Roux. Je faisais beaucoup de rando avec mes copains et Laetitia réclamait pour venir avec nous alors qu’elle n’avait qu’une dizaine d’années. Ce qui l’intéressait, c’était la descente. Rapidement elle nous a devancé à la montée. Elle nous a même accompagné sur quelques uns de nos raids-aventures à ski, notamment lorsque nous sommes allés en Turquie ou au Maroc.” Le ski alpin mis de côté, elle s’est essayée à la haute-montagne avec, dans un coin de la tête, l’envie de devenir guide. “Je voulais faire ça pour être tout le temps en montagne mais pas forcément pour amener des gens.” De ces années, elle se souvient des sorties avec son ami Mathéo Jaquemoud. “Lui avait 14 ans, moi 18. Quand les gens nous voyaient arriver dans les refuges, ils ouvraient de grands yeux comme si nous avions fugué. En fait, on allait juste faire le tour de la Meije !” La petite jeune femme au physique athlétique, également diplômée en kinésithérapie, continue, en parallèle de sa carrière de haut-niveau, de pratiquer d’autres sports. VTT, vélo de route, trail, parapente. Rien ne l’arrête. Au contraire, tout la pousse. Comme ce projet, nouvelle expérience qui se dessine pour fêter les dix années d’une carrière remplie et accomplie : l’année prochaine, elle s’envolera vers le Népal pour tenter de gravir, avec trois amis, son premier 8 000 mètres, le Manaslu. “Nous espérons arriver au sommet mais l’objectif est avant tout de vivre une aventure humaine.” Après les succès sportifs qu’on lui connaît, Laetitia rêve désormais de voyages et de partage. Une seule chose n’a pas changé : son besoin de ne jamais être trop loin des montagnes.

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La neige est croûtée et technique à skier. Jangbu est encore en chasse neige alors que Dhurba, devant Paul-Matthieu, évolue déjà skis parallèles. On ne les arrête plus ! En bas : Mission accomplie : entre Glen qui fut trois fois champion du monde de hot dog et Paul-Matthieu, Man, Dhurba, Jangbu et Sonam sont fiers d’être sur les planches. Prakash, blessé et Pasang qui s’est étiré un ligament ont dû rester au camp de base.

Nepali Guide VEUT FAIRE SKIER LE NÉPAL

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RÉCIT

Il y a peu de pays dans lesquels il est encore possible d’écrire une nouvelle page de l’histoire du ski. C’est ce qui est en train d’arriver au Népal avec notamment l’opération Nepali Guide qui a permis à six guides népalais de s’initier au ski touring, une discipline encore confidentielle dans ce pays. Récit de cette aventure altruiste à plus de 5 000 m d’altitude. Par Sandra Stavo-Debauge (membre de l’expédition). Photos : Jean-Michel Jorda / Imajprod et Sandra Stavo-Debauge.

Q

Quoi, le ski n’est pas implanté au Népal, pays des hauts sommets ? Pourtant, bien des skieurs pros se sont offert des descentes de sommets himalayens à skis. Oui, mais s’ils avaient besoin des Népalais (porteurs, guides, cook, etc. pour mener à bien leurs expéditions), assez peu ont finalement pensé à leur enseigner le ski de randonnée sur place… “Il est de notre devoir à nous occidentaux, d’arrêter de profiter de leurs montagnes, mais de leur apporter ce qui peut les amener à imaginer le futur”, explique Jean-Michel Jorda, initiateur du projet Nepali Guide. C’est paradoxal et surprenant pour un pays de montagnes, mais pour ainsi dire le ski n’existe pas au Népal… Le 24 novembre 2015, six guides de montagne népalais ont chaussé pour la première fois des skis de rando au pied du Chulu Far East, un des nombreux 6 000 de la région des Annapurna. Leur moniteur ? Un américain aux cheveux longs peroxydés et verts assortis à ses vêtements : Glen Plake. “J’ai l’air dingue, mais je suis moniteur et aspirant guide !” La star a fait le forcing pour être de cette aventure qui fait sens pour lui qui retournait au Népal après la tragédie du Manaslu de 2012 dont le fringant quinqua est sorti miraculé mais traumatisé : parmi les 13 victimes, ses amis français Remi Lecluse et Grégory Costa, guide et moniteur. Nepali Guide sera sa huitième expédition. Dans le rôle de moniteur, il est assisté de Paul-Matthieu Fritsch, aspirant guide et ingénieur chez Dynafit. Jamais monté plus haut que le mont Blanc, il découvre le Népal et le monde de l’hypoxie.

UNE “ÉCOLE DE SKI” À 5 000 M D’ALTITUDE Faire école de ski à plus de 5 000 m d’altitude en Himalaya, sans pistes damées, sans remontées mécaniques, c’est gonflé, surtout en globules rouges car l’oxygène y est presque deux fois plus rare qu’au niveau de la mer ! Des globules, Jean-Michel Jorda, “réal’aventurier” et himalayiste qui se prépare à l’ascension de l’Everest, n’en manque pas. Fort d’une quinzaine de documentaires sur le Népal, ses films naissent de ses rencontres avec parmi elles, Zimba le sherpa (1), FREERANDO MAG 41

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RÉCIT

Ready to go : quatre porteurs et cinq mules ont acheminé notre matériel jusqu’au camp de base. Essais des chaussures. Paul-Matthieu montre à Prakash et à Dhurba la position marche et ski et leur dit qu’on peut mettre des crampons. “Ça veut dire que tu peux les utiliser comme une paire de chaussures de montagne ?” s’étonne Prakash.

“le vice-président de la Nepal Mountaineering Association (2), qui est devenu un ami.” C’est Zimba, figure du Népal, qui a toujours œuvré pour que les guides népalais puissent obtenir un diplôme de guide de haute montagne, qui mène le réalisateur installé à Annecy sur la voie de Nepali Guide… “Nous assistions au 60e anniversaire du jubilé de l’ascension de l’Everest en 2013 en présence de Reinhold Messner. Ang Tshering Sherpa (actuel président de la NMA) était là aussi et ils me disaient qu’ils ne pouvaient pas faire de ski parce qu’ils n’avaient pas de matériel.” Jean-Michel entend la demande de ses amis népalais. “L’année suivante, je suis revenu avec des skis.” Un an se passe et en novembre 2015 nous voilà tous à Katmandou avec l’objectif de former six guides népalais au ski. Jean-Michel en fera un film. Dans le sac de Paul-Matthieu Fritsch, des chaussures pour les guides. Glen apporte bâtons télescopiques, lunettes et masques fournis par ses sponsors. Zimba et Jeevan Ram Shrestha, le Président du Comité Olympique Népalais, nous reçoivent avec ces mots : “Nos guides professionnels ne savent pas skier. L’expérience du ski de randonnée à haute altitude est un angle à explorer pour le Népal”. Leur accueil conforte la légitimité de l’opération Nepali Guide qui s’inscrit dans un contexte certes difficile pour le Népal (3), mais qui défriche un nouveau territoire en offrant de nouvelles perspectives de développement pour les guides locaux. “Le ski est un sésame pour le diplôme de guide international de haute montagne. Il permettrait aux guides népalais d’exercer leur profession dans le monde entier, mais aussi de développer le ski touring chez eux, au Népal”, pense Jean-Michel Jorda qui sait où nous irons pour trouver de la neige : la région des Annapurna. Épargnée par le séisme, tout est opérationnel pour le trekking. Une route (ou plutôt une piste) construite il y a cinq ans va même jusqu’à Manang, ce qui représente une économie de sept jours de marche... C’est cette route vertigineuse que nous empruntons depuis Beshishahar (point de départ du trek des Annapurna à 5 h 30 de bus de Katmandou) jusqu’à Humde à 3 241 m d’altitude. Peut-être la journée la plus éprouvante du trip… Arrivé à Humde, seul l’accès Wifi trahit notre époque. Point de départ de notre acclimatation à l’altitude, ce petit village qui précède Manang sera six jours plus tard le point de ralliement avec les six guides népalais et notre cook (le cuisinier de l’expédition).

LEURS MONTAGNES COMMENCENT LÀ OÙ LES NÔTRES FINISSENT L’altitude est une des particularités du Népal qui, du fait de sa latitude, est le seul pays du monde où les villages des hautes vallées sont perchés à plus de 4 000 m. La clef d’une expédition réussie en haute altitude, c’est la phase d’acclimatation. Pour bien faire, il ne faut pas monter de plus de 500 m par jour c’est pourquoi il nous a fallu six jours de trek d’acclimatation pour passer quatre jours sur la neige à plus de 5 300 m (et quatre nuits au camp de base à 5 000 m). Notre trek nous a mené jusqu’au Lac Tilicho à 5 024 m dont les cartes postales disent que c’est le plus haut du monde. Glen, qui traîne une mauvaise crève en même temps que les pieds, a failli jeter l’éponge avant le col mais une fois arrivé, l’enfant qu’il est resté s’est offert une session de hula hoop et a tenté de faire voler son cerf-volant face à ce lac émeraude. L’acclimatation, c’est le temps long, marcher face à tant de beauté est un plaisir, même si le souffle se fait court. “Je ne pensais pas que mettre de la crème solaire demandait tant d’effort !” admet Paul-Matthieu. Nous mettrons le turbo pour redes-

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RÉCIT cendre jusqu’à Humde au Julu Peak Hôtel où nous attendent les six apprentis skieurs. Tous affûtés, ils rentrent d’expédition. Pour eux, pas besoin d’acclimatation ! “Si vous vous mettez au ski de fond vous allez tout déchirer !” plaisante Glen qui a retrouvé toute son énergie au contact de ses futurs élèves. Leur pedigree aurait de quoi nous faire complexer, leur équipement aussi, on est très loin de l’image d’Épinal du guide népalais en guenilles.

NOS ÉLÈVES : JANGBU, PASANG, SONAM, DHURBA, PRAKASH ET MAN Les six Népalais retenus pour cet apprentissage sont tous guides ou aspirants guides, âgés de 21 à 31 ans. Ils viennent des quatre coins du Népal. Formés par la NMA, n’ayant pas la capacité ski, ils n’ont pas le diplôme de l’UIAGM (Union Internationale des Associations de Guides de Montagne). Le plus jeune, Jangbu Sherpa, 21 ans, est quatre fois summiter de l’Everest. C’est le plus introverti, mais il a le plus haut niveau d’alpinisme de la bande avec Pasang Rmzee Sherpa, 28 ans, qui guide depuis ses 15 ans et a gravi moult sommets de plus de 7 000 m. Ses tentatives pour l’Everest sont restées vaines : il était au camp de base lors de l’avalanche meurtrière qui a emporté 18 de ses compatriotes sherpas en 2014 et de nouveau lors du séisme le 25 avril 2015… Également au camp de base de l’Everest lors du séisme, Sonam Lama, 28 ans, guide depuis 10 ans, totalise sept sommets de plus de 6 000. Le plus “fashion”, Dhurba Bista, 29 ans, guide de canyoning, pratique aussi l’escalade. Aspirant guide depuis 2011, il veut devenir guide international. Avec une expérience de 13 ans dans le trekking et l’alpinisme, Prakash Sundash, 31 ans, originaire de Lukla, a pu s’extraire de sa basse caste, ce qui le rend sans doute si avenant. Il rentre juste du Mera Peak à 6 468 m où il accompagnait un client belge à skis qu’il a filmé. Enfin, Man Bahadur Khatri, 31 ans, guide de trekking depuis 2003 et de montagne depuis 2009, noue facilement la conversation dans un anglais chantant. Il vient du Rukum, une région paysanne de l’Ouest du Népal méconnue des touristes dont il a entrepris la réalisation d’une carte Ci-dessous : Les guides népalais découvrent leur matériel au lodge et s’essaient à mettre et enlever les peaux. En haut : Pour rejoindre le camp de base du Chulu planté à 5 000 m d’altitude où nous espérons trouver de la neige, deux jours de marche nous attendent, avec une nuit étape au camp Yak Karaka à 3 950 m. Au centre : Chambre avec vue ! Camp de base du Chulu Far East. Au premier plan, la tente de Dendu Sherpa, notre cook qui nous a régalé tout au long de l’expédition. En visu Annapurna III, Annapurna II et Gangapurna. En bas : Et si le village de Manang dans les Annapurnas devenait le haut lieu du ski touring au Népal ? Rendez-vous dans cinq ans !

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RÉCIT ILS SOUTIENNENT L’OPÉRATION NEPALI GUIDE Nepali Guide n’aurait pas vu le jour sans le soutien financier de TeamWork, l’aide matérielle des équipementiers Dynastar, Plum, Dynafit, Leki, Pomoca, Julbo, La Chaussette de France… Le Népal a participé au financement de l’expédition avec Zimba Zangbu Sherpa, via sa fondation KSP, Namgyal Zangbu Sherpa avec l’agence de voyage Khumbila, le Comité Olympique Népalais, la Nepal Ski Association, et le soutien logistique de la NMA (Nepal Mountaineering Association). Sandra Stavo-Debauge remercie : The North Face, Osprey, Black D, Plum, Simond, Salomon, Columbia, La Sportiva, Polartec, Gore-Tex, Julbo, Morgan Le Lann, North Communication, Alternative Media.

Ci-dessous, haut : Remise des diplômes de cette première formation au ski touring de l’histoire népalaise avec les instances népalaises au Comité Olympique à Katmandu. Télés et divers média se sont déplacés pour l’occasion. Ci-dessous, bas : Arrivés sur la zone d’initiation, nos guides vont faire leurs premiers pas en ski. La bonne humeur de Glen Plake est communicative, le but est aussi de les déstresser avant leurs premières glissades. Page de droite, haut : Glen ne perd jamais une occasion d’enseigner, ici au camp de base avec le memento d’apprentissage du ski US que Prakash potassera avec intérêt, obligé de rester au camp le dernier jour, le genou sévèrement entamé par une carre. Page de droite, bas : Objectif : comprendre à quoi servent les carres. Familiers de la technique du cramponnage, les guides népalais arrivent déjà à monter en escalier, ils assimilent vite.

de type IGN. Il sera notre Sirdar (en charge de la gestion de l’expé). “On entend depuis longtemps que pour être guide de haute montagne, il faut le ski. Mais aller s’instruire en Europe est trop cher pour nous. Cette première formation au ski au Népal est une bonne opportunité pour nous”, explique Man Bahadur Khatri. Le soir au coin du feu, Glen refait l’histoire du ski et leur lance : “C’est fun de skier et ça peut être utile pour vous pour bosser, plus sécurisant”. “Est-ce qu’on pourra faire le Mera Peak après les cours ?” questionne Prakash. “C’est le but mais ne le dis pas à ta mère”, plaisante Glen qui déchire deux pages d’un de ses magazines de ski, les met sur le plancher, monte dessus et vrille les jambes à droite, à gauche comme en ski pour leur montrer que le bas du corps dirige le haut. Pasang l’imite, commence à se déhancher et à danser “comme Shakira” dit-il, hilare. Le lendemain, l’école débute au lodge par une journée de théorie pour ajuster le matériel, le décrire et leur expliquer comment ça marche. Dernière nuit au lodge, l’expé peut commencer… Il nous faut deux jours de marche avec une nuit étape au camp Yak Karaka à 3 950 m pour rejoindre le camp de base du Chulu planté à 5 000 m d’altitude où nous passerons quatre nuits sous tente. Quatre porteurs et cinq mules ont acheminé notre matériel. Notre cook, Dendu Sherpa, nous régale de Dal Bhat (le plat traditionnel complet : riz, soupe de lentilles, patates au curry, légumes). Glen sort ses munitions : saucisson de Haute-Savoie et parmesan d’Italie ! Il fait -10 °C la nuit, il y a à peine plus de 35 % d’oxygène à cette altitude, pas bésef. Enseigner le ski à 5 300 m d’altitude demande un engagement physique total et un bon mental. “L’altitude c’est compliqué. L’environnement est bien plus dangereux que pour des débutants traditionnels. Il faut choisir le bon terrain pour éviter les blessures. Reste qu’enseigner le ski dans un environnement montagne est plus intéressant que d’instruire le ski en station”, analyse Glen. “Ça ne va pas être difficile uniquement pour nous, ça le sera pour nos instructeurs !” lance Dhurba, qui a conscience du challenge à relever.

“PIZZA. FRENCH FRIES. PIZZA. FRENCH FRIES” Mardi 24 novembre 2015, premier jour sur les skis pour Jangbu, Pasang, Sonam, Dhurba, Prakash et Man. Il a d’abord fallu mettre les peaux pour monter rejoindre une pente douce idéale pour les premières glissades. Arrivés sur la zone d’initiation, Glen Plake les a fait marcher avec un seul ski au pied pour leur faire comprendre l’influence des carres. Familiers de la technique du cramponnage, ils arrivent déjà à monter en escalier. Au moment de chausser les deux skis, quelques acrobaties, un peu de tricotage, mais dans l’ensemble ils assimilent vite. L’énergie et l’enthousiasme de Glen sont communicatifs. “Pizza. French fries. Pizza. French fries.” Chasse-neige. Skis parallèles. Chasse-neige. Skis parallèles. Puis conversion, équilibre : les élèves captent tout par mimétisme. Après 5 h sur la neige, ils savent tourner. “On a appris beaucoup de choses en un jour : on sait comment descendre en ski de la montagne !” résume Pasang, très tonique et guerrier dans son approche. Sonam a déjà des sensations : “J’ai bien aimé les sensations de glisse même si j’ai fait beaucoup de chutes.” Glen est satisfait. Pour Matthieu, “le premier retour était unanime :

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au bout de 30 mètres de montée avec les peaux, ils se sont rendu compte qu’on avance bien plus vite dans la neige avec des skis qu’à pied”. Ce que confirme Dhurba : “Une fois qu’on a mis les peaux sur les skis, c’est super facile et confortable.” Au deuxième jour de ski, les élèves bluffent les formateurs. “Ces gars font du ski touring mieux que la plupart des gens ! Ils sont autonomes, ils peuvent skier où ils veulent”, dit Glen. “Je ne leur apprends pas comment skier, je leur apprends comment se déplacer en montagne avec des skis”, nuance le fringant quinquagénaire américain. Man est convaincu et reconnaissant. “Maintenant on a quatre jambes ! Ça va si vite de descendre… Vous nous ouvrez de nouvelles opportunités !” Prakash est doué, une sorte de “natural rider”, toujours très concentré. “On a plus ou moins intégré les quatre techniques à avoir sur les skis : équilibre, virage, pression et prise de carre.” Pour le quatrième et dernier jour de ski, nous changeons de spot et montons plus haut à 5 300 m environ afin d’avoir plus d’espace pour évoluer. La neige est très technique : cartonnée par endroit, plus douce à d’autres, parfois poudreuse… Mais les guides de haute montagne népalais pourraient filer bien des complexes aux skieurs débutants. “En quatre jours, ils faisaient des virages parallèle alors qu’on n’a pas forcément travaillé dessus, c’est venu naturellement, s’étonne Matthieu. Je n’aurais jamais pensé qu’ils accélèrent aussi fort. Il y a des mecs en associatif depuis des décennies qui ne font pas des conversions comme ça !” Nous redescendons avec la sensation d’une mission accomplie, les guides népalais sont convaincus de l’intérêt du ski. “Je vais utiliser les skis dans ma profession pour mes ascensions en montagne, je peux économiser mon énergie et mon temps”, confirme Dhurba. Idem pour Prakash : “Le ski va beaucoup m’aider.” Man entrevoit quant à lui toutes les possibilités : “Je pense qu’il y a beaucoup d’endroits pour skier au Népal, on a seulement besoin d’être bien acclimaté.”

ET APRÈS ? Les six guides népalais se sont emparés du ski, ils ont chopé le virus. Pour les autorités népalaises la propagation ne fait aucun doute. “Ce premier camp d’entraînement au ski des guides népalais à Manang est un bon début, c’est important pour le Népal et le tourisme. Une graine a été plantée, nous voulons la nourrir et l’aider à pousser”, assure Steven Lama de la fondation KSP. “Peut-être que dans cinq ans vous aurez du tourisme pour le ski”, avance Glen Plake. JeanMichel Jorda est convaincu que des itinéraires de ski trekking sont possibles sur les hautes routes du Népal et que le ski touring en altitude peut devenir une réalité en hiver, d’autant que les infrastructures existent déjà. “Développer l’expérience du ski de randonnée à haute altitude est un angle plus réaliste à explorer pour le Népal que de faire une station de ski. Dans cet esprit, Manang, village au cœur du massif des Annapurna, célèbre pour l’alpinisme et le trekking, pourrait être une entrée pour le développement du ski au Népal”, argumente Jeevan, du Comité olympique népalais. Sept mois plus tard, ces prédictions se réalisent. Début juillet 2016 Dhurba expliquait avoir utilisé le ski comme moyen d’évolution lors d’une expédition du côté de Manang. D’ores et déjà, le programme Nepali Guide, qui se veut pérenne pour trois années, va organiser deux nouvelles formations : au Mera Peak en novembre 2016 et vers Katmandu en janvier 2017. L’histoire du ski au Népal ne fait que commencer…

(1) Zimba Zangbu Sherpa, ex-président et actuel vice-président de la Népal Mountaineering Association (NMA) est le fondateur et dirigeant des agences de voyage Atalante Népal et Khumbila, de la fondation KSP. Premier népalais à être venu en France dans les années 70 afin de suivre l’ensemble de la formation d’aspirant guide à l’Ensa à Chamonix, il a développé des écoles de formation aux métiers de guide, à Pokhara, Manang et Kakani et participé à la création des murs d’escalade de Kakani. On lui doit aussi le musée international de la montagne à Pokhara. (2) La Népal Mountaineering Association (NMA) fondée en 1973 forme les futurs guides de haute montagne népalais. Elle gérait les autorisations d’ascensions des sommets de moins de 7 000 mètres, aujourd’hui délivrées par le ministère du tourisme depuis la nouvelle constitution du mois de septembre 2015. (3) Le Népal a souffert en 2015, secoué par un séisme au printemps faisant plus de 8 000 morts, par le blocus de l’Inde à son égard dès la mi-septembre 2015 pour marquer son opposition à sa nouvelle constitution démocratique entraînant des pénuries d’essence, de gaz, d’électricité et de quelques denrées de base qui commençaient à manquer lors de notre expédition...

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es ambassadeurs ZAG Pascal Arpin et Maxence Cavalade vous ont sélectionné deux sorties de randonnée et freerando de difficultés variables donnant sur des points de vue exceptionnels de nos Alpes françaises. Embarquez avec eux pour de grands itinéraires classiques ou moins parcourus, où plaisir, dépassement de soi et dépaysement sont les maîtres mots !

AVANT DE PARTIR > S’assurer des bonnes conditions météo afin d’avoir le temps suffisant pour parcourir l’itinéraire. > S’informer sur les conditions d’enneigement auprès du service des pistes, du bureau des guides ou sur internet. > S’informer du Bulletin sur les Risques d’Avalanches (BRA) local et s’assurer que la sortie projetée ne présente pas de risque de départ d’avalanche ou de dévissage en cas de neige dure (sur le site de Méteo France rubrique Montagne). > S’assurer que chaque skieur du groupe dispose du niveau technique, d’une condition physique suffisante et du matériel nécessaire. > Être en mesure de faire face de façon autonome à un secours (accident ou avalanche). > Disposer d’un DVA, d’une pelle et d’une sonde à neige et être entraîné à la recherche et au secours de victimes en avalanches. Une consigne valable pour chacun des membres du groupe. > Disposer de moyens d’alerter les secours (téléphone mobile ou radio s’il n’y a pas de réseau). > Disposer d’un Ze Tracker pour retrouver rapidement son ski enfoui sous la neige en cas de chute, en s’assurant d’être dans une zone avec un risque d’avalanche limité.

Retrouvez plus de top topos sur Freerando.com

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www.pascal-arpin.fr

DR

PUBLI-RÉDACTIONNEL

LE MT POURRI ( 3 779 m) / LES ARCS DÉPART : station des Arcs 2000. DÉNIVELÉ + : 1 200 m. DÉNIVELÉ - : 2 200 m. DIFFICULTÉS : PD+ / Bon skieur alpiniste. ENGAGEMENT : terrain glaciaire de haute montagne (pentes à 40°). CARTE IGN : Top 25 3532ET. PASCAL ARPIN

Guide de haute montagne et passionné de photographie. Ce natif de Séez - un petit village situé à côté de Bourg-Saint-Maurice - vit de son métier de guide toute l’année. Pascal aime voyager et découvrir de nouvelles destinations où pratiquer le ski de randonnée, l’alpinisme ou l’escalade, mais se fait toujours autant plaisir sur les sommets de Haute Tarentaise. Note préalable : cet itinéraire est un itinéraire de ski de montagne qui se déroule sur zone glaciaire avec des pentes potentiellement avalancheuses. Cela implique d’être équipé du matériel adapté à la pratique du ski sur glacier (baudrier, crampons, piolet, corde ainsi qu’un kit de sauvetage en crevasses). Se renseigner également sur les conditions nivologiques du moment (bulletins nivologiques consultables sur le site de Météo France ou auprès des pisteurs de la station). “Le Mont Pourri est le second plus haut sommet du massif de la Vanoise. Malgré son nom peu flatteur, c’est un très beau sommet doté d’un intérêt aussi bien estival qu’hivernal. En effet, toutes ses faces et arêtes sont praticables en alpinisme, escalade ou

en ski de randonnée suivant les saisons. Ce sommet très détaché des autres est un magnifique belvédère. L’itinéraire le plus classique se gravit depuis le sommet du télésiège du Grand Col, aux Arcs 2 000. Après environs 1 h 30 d’ascension skis aux pieds, on gagne le Col des Roches (Altitude 3 450 m). Du col, une main courante permet de descendre sur le glacier du Geay que l’on remonte par une pente à 40° jusqu’à une épaule neigeuse. On remonte ensuite l’arête qui mène à la cime. Il vous est possible de laisser les skis au pied de l’arête si celle-ci est trop dégarnie. Vous apprécierez une ambiance magnifique avec la présence de séracs avant d’attaquer la descente. Celle-ci peut se faire par l’itinéraire de la montée, mais le mieux est de descendre le glacier Geay jusqu’à sa base (attention, présence de crevasses !). Traversez ensuite sous la face sud pour retrouver le chemin du lac de la Plagne qui vous mènera vers le refuge de Rosuel. De là il est facile de rejoindre le lieu-dit Pont Baudin et par la navette de retrouver le domaine skiable de Paradiski.” LE SKI QU’IL NOUS RECOMMANDE :

“Sans hésitation l’Ubac, le ski de montagne par excellence. Avec son comportement sain et accrocheur, c’est le ski parfait pour ce type de sortie. Son rapport poids / portance est remarquable.” INFOS PRATIQUES :

Météo et bulletins nivologiques : 08 99 71 02 73 et www.meteofrance.com Office de tourisme : www.lesarcs.com Bureau des guides des Arcs : www.guidesdesarcs.com Secours : 112 ou 04 79 07 01 10 (PGHM de Bourg-St-Maurice).

RANDO QUI SE RESSEMBLE S’ASSEMBLE Du ski ultralight dévoreur de dénivelé au ski de freerando à 112 mm au patin, ZAG vous propose une collection de skis de randonnée capables de satisfaire toutes vos envies. Nos skis se caractérisent à la fois par leur accessibilité pour les skieurs alpins souhaitant découvrir toutes les richesses de la randonnée et par leur remarquable niveau de performances pour combler les randonneurs les plus aguerris. Laissez-vous pousser des ailes en toute sérénité en testant des skis bénéficiant du meilleur de notre technologie et dotés de matériaux de haute qualité développés dans notre ZAG Lab à Chamonix.

ADRET Le ski à moins d’un kilo qui vous apportera une skiabilité déconcertante. Légèreté et performance caractérisent ce ski, plébiscité par les randonneurs assidus qui cherchent un ski alternatif aux skis ultra légers de ski alpinisme. Largeur au patin : entre 80 et 82 mm. Poids : entre 0,94 et 1,05 kg. Tailles disponible : 162, 170 et 177 cm.

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ADRET XL Ce ski s’adresse aux randonneurs qui rêvent du ski de randonnée idéal : ultra léger pour la montée et très performant à la descente, même dans les neiges profondes. Largeur au patin : 88 mm. Poids : entre 0,99 et 1,21 kg. Tailles disponible : 169, 174 et 182 cm.

ADRET XL LADY Accessible à toutes les randonneuses, ce ski à moins d’un kilo symbolise le compromis parfait entre montée et descente, notamment dans la poudreuse. Largeur au patin : 87 mm. Poids : entre 0,9 et 0,99 kg. Tailles disponible : 156, 163 et 169 cm.

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Agence Zoom

DR

PUBLI-RÉDACTIONNEL

LA POINTE DU FRONT (2 960 m) / VAL D’ISÈRE DÉPART : hameau du Laisinant (1 865 m). DÉNIVELÉ + : 1 065 m. DÉNIVELÉ - : 1 125 m. DIFFICULTÉS : PD+ / BS. ENGAGEMENT : engagé à moyennement engagé. CARTE IGN : Top 25 3633 ET. MAXENCE CAVALADE

Véritable “touche à tout”, Maxence est moniteur de ski et de snowboard, de parachutisme et de plongée-sous-marine, professeur de judo et jujitsu et enfin kinésithérapeute. Vous l’aurez compris, il aime avant tout la diversité ! Amoureux de liberté, le télémark et sa voile de speed-riding sont ses jouets favoris pour s’évader en montagne. Sa journée idéale consiste à chercher de nouvelles lignes pour filmer sa web-série “Follow Me”. Note préalable : il est recommandé d’observer l’itinéraire de descente depuis La Daille à l’entrée de la station d’où l’on peut voir les trois couloirs de fin et surtout noter l’enneigement parfois trop faible. “La Pointe du Front est un magnifique sommet qui domine le village de Val d’Isère mais qui doit malheureusement sa réputation à la terrible avalanche qui partit de son sommet en 1970 et dévasta le centre UCPA, causant de nombreux morts. Depuis, elle est équipée de nombreux paravalanches et offre de très belles lignes très rarement skiées, à cause de son exposition majoritairement Sud. Le départ se fait derrière l’arrêt de bus du Laisinant en direction de la pointe (vers le Nord).

Contournez alors les premières barres rocheuses qui s’offrent à vous par la droite. Arrivés au-dessus de ces barres, vous trouverez un petit “replat” avec une Croix de Pierre. D’ici, il vous faudra franchir un couloir raide que l’on monte la plupart du temps les skis sur le sac entre les barres rocheuses. Une fois arrivés au sommet du couloir, vous vous trouverez environ à la hauteur de la tête de Solaise qui se trouve juste en face de vous. Un bel endroit pour faire une petite pause avant le dernier tiers de la montée. Les paravalanches sont alors parfaitement visibles, dirigez-vous en diagonale gauche pour les franchir par l’Ouest. Il est souvent impossible de monter avec les peaux jusqu’au sommet à travers les lignes de paravalanches. Il faut alors remettre les skis sur le sac et terminer à pied sur la crête Ouest souvent pelée par le vent. Il n’est pas rare de croiser chamois et bouquetins lors de cette montée, la Pointe du Front étant en bordure du Parc de la Vanoise ! Depuis le sommet à 2 930 mètres, la vue qui s’offre à vous est à couper le souffle... La descente se fait par la face Nord-Ouest dans une première pente à 40° environ débouchant sur des barres rocheuses. Contournez ces barres rocheuses par la gauche pour accéder à un dôme orienté Sud surmontant trois grands couloirs. Je recommande d’aller chercher par une traversée droite le couloir le plus à l’Ouest offrant une sortie plus aisée ne nécessitant pas l’usage d’une corde. Vous déboucherez à la sortie de ces couloirs sur une grande pente douce et large vous amenant tranquillement à la Daille.” LE SKI QU’IL NOUS RECOMMANDE :

“J’utilise très souvent le Bakan pour ce genre de sortie car il m’offre une très bonne maniabilité et une excellente portance en neige fraîche ! Ce ski est également très léger pour son gabarit.” INFOS PRATIQUES :

Météo et bulletins nivologiques : 08 99 71 02 73 et www.meteofrance.com Office de tourisme : www.valdisere.com Bureau des guides : 07 77 08 09 76. Secours : 112 et 04 79 06 01 80 (Sdis 73).

FREERANDO

UBAC L’Ubac est devenu la référence dans la pratique du ski de freerando : un ski léger à la montée et stable à la descente pour des sensations de glisse uniques, quelles que soient les conditions de neige ! Largeur au patin : entre 94 et 96 mm. Poids : entre 1,24 et 1,405 kg. Tailles disponible : 169, 174, 178 et 184 cm.

UBAC XL L’un des premiers skis de freerando léger et stable avec lequel les randonneurs amateurs de neige vierge puissent descendre vite et fort, comme avec leur ski de freeride. Largeur au patin : entre 102 et 106 mm. Poids : entre 1,435 kg et 1,7 kg. Tailles disponible : 176, 183 et 188 cm.

UBAC LADY Le shape de l’Ubac et notamment les répartitions de flex ont été adaptés à pour apporter un vrai produit destiné aux freerandonneuses cherchant un ski à la fois léger et doté d’une skiabilité exceptionnelle dans un maximum de conditions de neige différentes. Largeur au patin : entre 93 et 94,5 mm. Poids : entre 1,14 et 1,24 kg. Tailles disponible : 158, 164 et 169 cm.

BAKAN Ce ski s’adresse aux chercheurs de poudre amoureux des grands espaces sauvages et de la solitude souhaitant un ski de freerando léger, stable, tolérant et insubmersible. Largeur au patin : entre 112 et 114 mm. Poids : entre 1,49 kg et 1,65 kg. Tailles disponible : 176 et 184 cm.

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TESTS SKIS 2017

38 modèles

décryptés Pour cette campagne de tests 2017, l’équipe de FreeRando Mag s’est de nouveau installée à Chamonix, entre les murs de l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa) et le domaine des Grands Montets. Nouveauté cette année, nous avons consacré une belle place aux femmes avec une catégorie dédiée. Pas de jaloux ! Par Jonathan Gaillard - Photos Alexis Boichard / Agence Zoom .

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Le casting NICOLAS ANTHONIOZ

JONATHAN GAILLARD

34 ans. Moniteur à l’ESF des Gets. Quadruple vainqueur du Derby de la Meije en ski, détenteur du record de la descente du mont Blanc en 32 minutes : rien ne lui résiste ! Même pas le double burger de la Brasserie des Marmottons.

37 ans. Journaliste à la rédaction de Ski Chrono depuis octobre 2006, coordinateur et rédacteur des tests pour Ski Chrono et FreeRando Mag.

REMERCIEMENTS CHARLOTTE LE ROUX

PHILIPPE BATOUX 45 ans. Professeur à l’Ensa, guide de haute montagne, alpiniste reconnu et renommé avec une liste de réalisations en escalade, ski, alpinisme et cascade de glace aussi longue qu’une saison sans neige !

YANNICK BOUCHERAND 43 ans. Professeur à l’Ensa et moniteur à l’ESF de l’Alpe d’Huez. Spécialisé dans la formation du ski hors-piste, Yannick est également chargé de mission internationale à l’Ensa. Un grand passionné de ski et de montagne !

MÉRYLL BOULANGEAT

30 ans. Monitrice à l’ESF de Tignes, globetrotteuse et journaliste indépendante. Rédactrice de la catégorie dédiée aux femmes, elle était malheureusement blessée au moment de nos tests. Ex membre de l’équipe de France de skicross, elle a notamment remporté une médaille d’argent (2007) et de bronze (2009) lors des championnats du monde.

JONATHAN FÉLISAZ 30 ans. Ex membre de l’équipe de France de combiné nordique, ce natif d’Argentière a participé aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010 avant de devenir guide de haute montagne.

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26 ans. Cadre dans une entreprise de meubles en kit “Made in France” à Thônes. Monitrice depuis huit ans et inscrite depuis quatre saisons à l’ESF du Grand Bornand. Pratique le ski alpinisme en compétition (elle a fini 30e de la Pierra Menta entre autre). À la belle saison Charlotte a du mal à choisir entre le vélo de route, le VTT, les skiroues, la rando, le wakeboard, la natation, le triathlon…

PAULINE LE ROUX

26 ans. Monitrice de ski depuis 2009 et inscrite à l’ESF de Courchevel 1650 depuis 2012. Plutôt snowboardeuse avec trois victoires sur le circuit boarder ESF, elle pratique régulièrement le ski alpinisme avec notamment plusieurs participations aux Vertical race de Courchevel. En été, elle occupe son temps libre sur un vélo ou en courant.

EMMANUEL MARCHAND-ARVIER 35 ans. Professeur à l’Ensa, moniteur à l’ESF des Contamines-Montjoie. Un ex compétiteur complet qui pouvait s’aligner aussi bien en géant qu’en slalom, en super-G ou en descente.

SOLENN PATRIGEON

32 ans. Ex coureuse alpine du comité du Dauphiné. Monitrice de ski depuis 13 ans entre Vercors et pays du Mont Blanc. A été entraîneur pendant quatre saisons. Chargée de missions sport tourisme événementiel et accompagnatrice en montagne à la saison estivale.

Un grand merci à l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa) pour son soutien et sa collaboration et particulièrement à Nicolas Sauvage, chef du département ski de cette vénérable institution chamoniarde. Merci également à Jeff, responsable de l’atelier, à Philippe Dupuy, Gigi et Viviane de l’accueil pour leur patience. Merci également à Yannick Boucherand pour son investissement ainsi qu’à nos testeurs de choc Philippe Batoux, Emmanuel Marchand-Arvier, Jonathan Félisaz, Nicolas Anthonioz, Pauline et Charlotte Le Roux et Solenn Patrigeon. Merci à l’Office de tourisme de Chamonix Mont-Blanc pour son accueil ainsi qu’à l’équipe de l’hôtel La Chaumière sur la route des Gaillands. Merci également au personnel des remontées mécaniques des Grands Montets. Un grand merci à Théo Terrasse et Théo Maguin, étudiants à l’Université de Savoie, pour leur précieuse pluvalue. Que serions-nous sans l’aide des Jurassiens de Julbo, toujours prêts à protéger nos yeux des méchants rayons UV ? Merci à l’équipe de la Brasserie des Marmottons au pied des Grands Montets pour leur accueil et pour le service… tardif.

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TESTS SKIS 2017

Tests, mode d’emploi TESTER DES SKIS DE RANDO impose de disposer d’un terrain varié mais permettant de faire des rotations assez courtes et de pouvoir compter sur de solides testeurs amateurs de matos. Grâce à notre partenariat avec l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa), nous avons eu les deux. L’organisme d’État est chargé de la formation des moniteurs de skis, des guides de haute montagne et des pisteurs-secouristes.

Le choix des skis En discussion avec les marques, nous essayons de définir des modèles correspondant le plus possible au programme défini par nos deux catégories (touring 50 / 50 et freeride-rando) et leurs critères techniques.

Sur le terrain Le rythme est plutôt soutenu pour tester sur une même journée toutes les paires d’une catégorie. Le but du jeu étant d’essayer chaque modèle dans des conditions similaires pour mieux les comparer. Pendant les tests sur le terrain, chaque testeur consigne sur papier ses sensations et note différents critères qui serviront notamment à créer les curseurs sur les fiches-tests du magazine.

Le débriefing Le débriefing, c’est le trait d’union entre le terrain et la rédaction. Un tour de table des testeurs est fait pour chaque modèle et animé par le rédacteur qui veille à obtenir tous les éléments pour réaliser les fiches présentées ici.

Poids des skis Les notes données aux skis pour le poids sont basées sur les informations délivrées par les constructeurs et ne correspondent pas forcément à la taille testée. Une info à relativiser d’autant plus car elle ne comprend pas le poids des fixations, des vis, etc.

Les récompenses À la fin du débriefing, 4 sortes de distinctions sont attribuées : COUP DE CŒUR Comme son nom l’indique !

MENTION SPÉCIALE POLYVALENCE Récompense les modèles les plus polyvalents de leur catégorie, aussi à l’aise en rando, en freeride que sur piste damée. MENTION SPÉCIALE MONTÉE Récompense les skis aux propriétés les plus intéressantes pour la montée (légèreté, maniabilité, phoquage / déphoquage). MENTION SPÉCIALE DESCENTE Récompense les modèles les mieux armés pour descendre (stabilité, maniabilité, etc.).

La mesure du flex Afin de donner une info de plus à nos lecteurs, deux étudiants de l’Université de Savoie issus du Master Sciences Technologies Santé “Ergonomie des activités physiques, ingénierie et conception de produits” (lire ci-contre) ont mesuré le flex ou la déformation des skis testés en flexion (et non en torsion). Ils utilisent pour cela une méthode permettant de mesurer le flex des skis sur trois parties distinctes : la spatule, le patin, le talon et selon la norme international ISO 5902 : un système de charges permet de déformer le ski. La charge au patin a été appliquée pour tous les skis au niveau du repère du centre de la fixation. La charge appliquée en spatule et talon était de 15 kg et celle appliquée au patin de 30 kg. Cette force, combinée à la déformation, est mesurée et permet d’obtenir la rigidité du ski exprimée en Newton par millimètres. Des valeurs traduites ici en couleurs (plus c’est foncé, plus c’est rigide ; plus c’est clair, plus c’est souple). Outre les différences de capacités techniques des skieurs et les différentes conditions de neige, le flex reste un élément important dans l’analyse du comportement d’une paire de ski : • Les skis souples sont plus maniables et à l’inverse, les skis rigides nécessitent plus de puissance et de technique. • Un ski souple va moins absorber les chocs et les vibrations ayant par conséquence une influence négative sur l’accroche et la précision du virage alors qu’un ski rigide vibre moins et garde son énergie pour la restituer et accélérer. • Un ski rigide pardonne moins les erreurs techniques qu’un ski plus souple.

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TESTS SKIS 2017

L’UNIVERSITÉ DE SAVOIE À NOS CÔTÉS Issus du Master Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, spécialité “Ergonomie des activités physiques, ingénierie et conception de produits”, deux étudiants de l’Université de Savoie nous ont prêté main forte sur nos tests dans le cadre d’un partenariat mis en place il y a trois ans avec l’université et le Dr Frédérique Hintzy. Les compétences en analyses et expérimentations sur le pratiquant dans son environnement développées par le Dr Hintzy et des étudiants en master ont permis la mise en place de tests rigoureux, reproductibles et discriminants. Ces tests reposent sur un partenariat entre : • Le laboratoire LPE (Laboratoire de Physiologie de l’Exercice) de l’Université Savoie Mont blanc – au sein duquel Frédérique Hintzy est enseignant chercheur – dont une des thématiques est justement l’interface homme / matériel et homme / environnement. • La formation master EAPICP (Ergonomie des Activités Physiques, Ingénierie et Conception de Produits) de l’Université Savoie Mont blanc, formant des ingénieurs – ergonomes cadres capables de concevoir, développer, tester des équipements de sports, loisirs, santé et travail.

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L’INDICE DE CONFIANCE, COMMENT ÇA MARCHE ? Dans le cadre du partenariat avec l’Université de Savoie, nous faisons figurer sur chaque fiche test un indice de confiance calculé à partir des fiches testeurs. Un peu comme sur les bulletins météo, le principe de notre indice de confiance a pour but d’évaluer si le résultat de chaque test est unanime ou non. Il se présente sur la forme d’une note de 1 à 5 et peut se résumer ainsi : • Entre 3,5 et 5 : les testeurs ont en majorité tous été d’accord sur la notation de ce ski, vous pouvez faire confiance à nos conclusions. • Entre 2 et 3,5 : les testeurs n’ont pas été unanimes dans l’appréciation, se faire sa propre idée pour compléter le test. • Moins de 2 : les différences de notations sont beaucoup trop grandes entre les testeurs, il faut impérativement vous faire votre propre avis.

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TESTS SKIS 2017

Touring & Freeride-rando femmes

Bienvenue dans la catégorie dédiée spécialement aux femmes, une première dans nos tests ! L’offre n’étant pas aussi complète que pour les hommes, les critères demandés pour les intégrer étaient assez ouverts : un patin entre 80 et 90 mm et une taille moyenne comprise entre 165 et 170 cm. On se retrouve logiquement avec peu de modèles mais beaucoup de profils différents dans cette gamme. Que vous pratiquiez la randonnée pour le côté sportif de la discipline, pour dénicher des pentes vierges ou tout simplement pour vous évader loin des sentiers battus, il y a fort à parier que vous y trouverez votre bonheur ! Par Méryll Boulangeat -Photos Alexis Boichard /Zoom . 54 FREERANDO MAG

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TESTS SKIS 2017

C’est une première pour notre magazine : les femmes ont enfin leur catégorie ! Si l’offre n’est pas encore aussi complète que pour les hommes, force est de constater que les marques n’ignorent plus le marché féminin. Une excellente nouvelle pour Pauline et Charlotte Le Roux, Solenn Patrigeon et Méryll Boulangeat, notre chef-testeuse sur béquilles !

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sans fixations

4,5 / 5

Maniabilité Stabilité

450€

549€

5/5

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

85

Les + Conversions. Maniabilité. Légèreté. Les - Manque de stabilité à grande vitesse.

Stabilité

80

Les + Montée, maniabilité, bien équilibré.

4/5

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Le RipStick 94, nouveauté 2017, a été conçu pour les fondues de poudreuse. Très spécifique, sa carrure le prédestine à être le meilleur lorsqu’il s’agit d’imprimer ses traces sur les pentes vierges. Des caractéristiques qui évoluent avec les conditions : très maniable et stable en neige profonde, il le devient un peu moins sur la piste et les neiges dures où il se montre délicat à mettre en courbe. Il est largement plus efficace lorsqu’il s’agit de rester en surface dans la fraîche ou la trafolle. Super maniable et facile à la montée, il sera idéal pour vous mener là où aucun skieur n’a encore posé les spatules. Les longues marches d’approche ne lui font pas peur à condition que le chouchou des freerideuses s’éclate à la descente !

134

94

Les + Portance. Rapport poids / surface. Ski de poudreuse.

Les + Bon ski d’initiation. Rocker en spatule. Les - N’aime pas la vitesse.

100

99,5

Les - Stabilité une fois sorti de la poudreuse. Manque de polyvalence. Un peu lourds à monter.

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Tailles dispos :

152, 158 et 164 cm. Rayon : 15 m. Poids d’un ski nu : 1 170 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

157, 164, 171, 178 et 185 cm. Rayon : 18 m. Poids d’un ski nu : 1 015 g (171 cm). Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

149, 156, 163 et 171 cm. Rayon : 17 / 12 / 14 m. Poids d’un ski nu : 1 120 g.

Tailles dispos :

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 3 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 5 / 5 Performance à la descente : 3,5 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 3 / 5 Performance à la descente : 2,5 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance à la montée : 3,5 / 5 Performance à la descente : 4,5 / 5

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

SCENTE

2 016-2 017

Portance

Identique à son grand frère de 2016, le Laila Peak est idéal pour la découverte du ski de randonnée. Sa petite taille (ski le plus court testé dans cette gamme) le rend très maniable, au grand bonheur de celles qui s’initient à la technique de la conversion. Pour la descente, son rocker en spatule et son bon déjaugeage sont des atouts pour les skieuses qui font leurs premières traces hors des sentiers battus. Une fois sur piste, le ski dévoile un bon comportement si on ne lui demande pas de battre des records de vitesse. En effet, dès que le compteur s’emballe, les planches perdent de leur stabilité. Pour profiter pleinement de ce ski, privilégiez donc les balades tranquilles sur les bords de pistes, les terrains lisses et / ou vallonnés.

114

Les - Neige dure et bosses. 107,5

Maniabilité

Déjaugeage

CI

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

DE

Indice de confiance du test :

Portance

Si vous recherchez un ski passe-partout vous trouverez avec ce modèle un bon compagnon de route. Il vous hissera facilement vers les sommets grâce à son poids plume et ses peaux de phoques agréables à utiliser. À la descente, il conviendra parfaitement aux skieuses qui ne sont pas en recherche de performance. Les filles plus techniques resteront sur leur faim quand il s’agira de mettre du rythme et de chercher du répondant. Il lui manque un côté joueur pour distraire les plus exigeantes, notamment sur les neiges dures et les terrains bosselés. Stable, sain et sans mauvaise surprise, ce ski reste tout de même une valeur sûre surtout pour les filles qui pratiquent la randonnée pour le côté sportif de la discipline.

116

4/5

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

O TI

sans fixations

Indice de confiance du test :

Portance

Comme leurs homologues masculins, les filles ont le droit à leur Backland, la gamme dédiée au ski de randonnée chez Atomic. Dès qu’il s’agira de monter, vous allez vraiment l’apprécier : léger et maniable, vous enchaînerez les conversions sans même y penser. À la descente, monsieur est sélectif. Il s’avère agréable lorsque les conditions sont faciles (poudreuse et terrains peu pentus) mais se rebelle si les choses se corsent. Un peu rigide, il faudra produire un ski physique pour le dompter sur les terrains accidentés. Un ski idéal pour celles qui débutent ou qui évoluent tranquillement et qui recherchent du plaisir et de l’efficacité à la montée.

85

ELAN RIPSTICK 94 W_170

Conversion Phoquage/ déphoquage

Portance

118

DYNAFIT LAILA PEAK_156 sans fixations

Indice de confiance du test :

Conversion

Déjaugeage

NTÉE

2 016-2 017

sans fixations

Indice de confiance du test :

Vitesse modérée

ME

ME

549,95€

MO

N

E

449€

CI

AL

ZERO G 85 W_164

O TI

E

BLIZZARD

85 W_158

N

AL

BACKLAND

Grande vitesse

RANDO MA EE G FR N S PÉ

RANDO MA EE G FR N S PÉ

TESTS SKIS 2017

Spatule

156, 163, 170 et 177 cm. Rayon : 15 m (163 cm). Poids d’un ski nu : 1 400 g (163 cm).

Talon

Patin

Spatule

56 FREERANDO MAG

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5

R é s e a u

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Nos testeuses de choc n’ont pas eu droit à des conditions météo très clémentes sur les Grands Montets.

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sans fixations

3,5 / 5

Maniabilité Stabilité

579€

649€

5/5

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

83

Les + Polyvalence. Stabilité pour son poids. Tonicité sur piste.

Vitesse modérée

104

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

88

Les - Équilibration du ski. Conversions.

112

98

5/5

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Pour se faire la caisse et profiter au maximum de la montée ce ski est un allié de choix. Il sera apprécié des skieuses déjà adeptes du matériel léger pour crapahuter à l’aise. Nos testeuses conseillent d’ailleurs de l’utiliser avec des chaussures ayant le même profil et des fixations différentes que celles utilisées lors les tests, les Vipec Diamir étant d’après elles trop rigides pour ce ski. Même si c’est à la montée et pendant les randonnées sportives qu’il se démarque, le Maximo reste un bon compromis dès qu’il s’agit de descendre. Polyvalent et joueur, il s’avère stable malgré son poids plume. Un ski destiné aux filles qui pratiquent régulièrement la randonnée et qui ne veulent pas choisir entre ne pas souffrir à la montée et se faire plaisir à la descente.

121

90

Les + Poids. Stabilité. Montée. Les - Performances sur pistes limitées.

110

Tailles dispos :

148, 155, 162 et 169 cm. Rayon : 12 m. Poids d’un ski nu : 1 100 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

162, 170, 178 et 186 cm. Rayon : 15/16/18 m (170 cm). Poids d’un ski nu : 1 080 g (170 cm). Fabrication : Ukraine.

Tailles dispos :

154, 161 et 168 cm. Rayon : 15,5 m (161 cm). Poids d’un ski nu : 1 150 g (161 cm). Fabrication : Tunisie.

Tailles dispos :

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 3 / 5 Performance à la descente : 3,5 / 5

Accessibilité : 5 / 5 Performance à la montée : 5 / 5 Performance à la descente : 5 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance à la montée : 3,5 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

C

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Les + Stabilité. Poudreuse. Maniabilité. Accessibilité.

Les - Design peu accrocheur.

Y V ALEN

2 016-2 017

Portance

Movement présente, pour vous mesdames, un tout nouveau ski de freerando, le Nexus. Avec lui, la marque à la pomme propose un ski qui offre un bon compromis entre skiabilité et stabilité. Avec son Light Rocker 10 et sa spatule progressive le ski déjauge facilement. Un atout pour les amatrices de poudreuse. Des qualités qui s’effacent quand les conditions de neige sont plus compliquées : la spatule a du mal à prendre et l’entrée de courbe devient plus difficile. De même à la montée, les conversions demandent un peu d’énergie. Ces petits bémols mis à part, le Nexus reste un ski accessible à toutes, qui va partout, sur tous les terrains. Son plus gros atout reste sa stabilité qui mettra les skieuses qui ont besoin de sécurité en totale confiance.

124

OL

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Les + Polyvalence. Légèreté. Joueur.

Les - Performances limitées. N’aime pas la vitesse.

Indice de confiance du test :

Portance

Il a conquis le cœur de nos testeuses. Techniquement, le Wai-Drive bénéficie d’une très bonne accroche pour un ski de randonnée. Mais ce qui nous a le plus séduit, c’est son côté ludique. Joueur et vivant, il a du répondant sur les pistes et en dehors. Passé les terrains balisés, il fait preuve d’adaptation aussi bien à la montée grâce à sa maniabilité qu’à la descente : il a toutes les qualités d’un ski pour les longues distances. Polyvalent sur tous types de neige, il joue avec le terrain et reste stable lorsque la skieuse décide de mettre les watts. Très accessible, il conviendra parfaitement à toutes les randonneuses, même les plus techniques, à la recherche de grand ski. Un petit joujou que l’on peut emmener partout.

125

4,5 / 5

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

P

sans fixations

Indice de confiance du test :

Portance

Vous hésitez entre un ski de piste et un ski de randonnée ? Pas de panique ! Avec le Stella Alpina, plus besoin de se creuser la tête : vous avez là un ski 50/50. Sur la piste, son comportement tonic lui permet d’effectuer de belles courbes sur neige damée. Stable pour son poids plume, il reste un ski de randonnée. Attention donc de ne pas trop le titiller quand même. Hors des terrains battus, ce Fischer est très convaincant. Polyvalent, il s’adapte à toutes les neiges et tous les terrains. C’est le gendre idéal ! Pour celles aussi à l’aise sur les pistes que pour s’évader loin des neiges tracées, qui aiment n’avoir qu’une seule paire de ski dans leur garage, c’est le top !

82

MAXIMO LADY_171

Conversion Phoquage/ déphoquage

Portance

118

NEXUS 88_168 sans fixations

Indice de confiance du test :

Conversion

Déjaugeage

SKI TRAB

sans fixations

Indice de confiance du test :

Vitesse modérée

MOVEMENT

CI

E

STELLA ALPINA 82_162

CŒUR

2 016-2 017

O TI

E

HAGAN

N

AL

ME

CO

FISCHER

Grande vitesse

RANDO MA EE G FR N S PÉ

RANDO MA EE G FR U P DE

TESTS SKIS 2017

Spatule

157, 164, 171, 178 et 185 cm. Rayon : 18,5 m. Poids d’un ski nu : 1 230 g. Fabrication : Italie.

Talon

Patin

Spatule

60 FREERANDO MAG



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TESTS SKIS 2017

Touring hommes La catégorie : skis de randonnée de 82 à 90 mm au patin avec une taille comprise entre 175 et 180 cm (en moyenne). Ce sont les skis les plus adaptés à nos montagnes où l’on rencontre beaucoup de terrains différents. Ces modèles peuvent être utilisés sur des sorties avec plus de 1 000 mètres de dénivelé positif. Notre sélection, assez large, se compose de modèles typés “raid à ski”, plus étroits mais plus légers, et de modèles plus larges mais plus efficaces en descente. Collant-pipette, passe-partout ou freerider : faites votre choix selon vos objectifs ou préférences… Par Jonathan Gaillard - Photos Alexis Boichard / Zoom.

Pour tester des skis à la mi avril, difficile de trouver mieux que le domaine des Grands Montets où nous avons posé notre camp de base pendant deux jours.

62 FREERANDO MAG



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TESTS SKIS 2017

FREERANDO MAG 63

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RANDO MA EE G FR N S PÉ

ATOMIC BACKLAND 85 UL_175

O TI

CI

E

ME

N

AL

TESTS SKIS 2017

MO

NTÉE

2 016-2 017

BLACK CROWS

BLIZZARD

DYNAFIT

OVA FREEBIRD_178,4

ZERO G 85_178

SEVEN SUMMITS_171

549,95€

450€

699€

579,95€

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test :

4/5

Conversion

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

85

Stabilité

Vitesse modérée

85

110,5

85

Les - Manque de stabilité à haute vitesse. Spatule instable.

Les - Difficile à contrôler quand les conditions se corsent. Portance limitée. Manque de stabilité.

Stabilité

112

Phoquage/ déphoquage

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité Portance

Deuxième saison pour la gamme Zéro G de Blizzard dont ce 85 que nous testons pour la première fois. Avec ses lignes tendues et son shape étroit, on a l’impression de chausser un ski de géant ultra light. Il s’agit bel et bien de ski de montagne au sens noble de l’expression avec lequel on peut aborder de nombreux terrains différents et des conditions de neige variables. Il n’est cependant pas donné à tout le monde ! À réserver aux skieurs avec un bon physique et une bonne technique qui sauront exploiter pleinement sa vivacité. Un peu limité en termes de portance et de déjaugeage, c’est plus sur les neiges compactes qu’il se montre convaincant et en montée (poids et maniabilité). Un ski idéal pour le raid et pourquoi pas la pente… raide.

116

Les + Polyvalence. Accessibilité. Maniabilité.

Les + Poids. Maniabilité. Polyvalence.

Maniabilité

Déjaugeage

2,5 / 5

Conversion Grande vitesse

Portance

Ce n’est pas une nouveauté mais plutôt une valeur sûre. Cet Ova Freebird s’est montré très bien balancé pour un usage rando polyvalent. Testé avec des fixations à inserts Plum Guide, il est très maniable et bien équilibré en conversion. S’il n’est ni le plus léger ni le plus performant, son caractère homogène n’est en revanche pas donné à tous les modèles de notre sélection. Un caractère très appréciable pour aborder toutes les situations en montagne pour ceux qui aiment la polyvalence. Un peu lourd et limité en perf pour les experts de la rando, il est très maniable et stable en conduite. Un ski facile et efficace sur lequel on se sent tout de suite à l’aise.

125

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

Nous avons testé ce tout nouveau Backland UL (pour Ultra Light) avec les fixations à inserts du groupe Amer Sports et que l’on retrouve sur les modèles Salomon de la gamme MTN. Assez sain et facile à appréhender, il conviendra sans problème aux skieurs de niveau intermédiaire à la recherche d’une monture simple et efficace. Sa maniabilité joue en effet en sa faveur mais en revanche dès que l’on augmente le rythme en descente, cet Atomic perd un peu de sa superbe et on préfèrera évoluer raisonnablement pour profiter de ses qualités. Et c’est surtout à la montée que nous l’avons apprécié ! Un ski de rando léger, très typé raid à ski et gros déniv. Avis aux bouffeurs de dénivelé !

3,5 / 5

Conversion

Maniabilité

Déjaugeage

sans fixations

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

121

4,5 / 5

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

sans fixations

Indice de confiance du test :

Dans la vaste gamme du spécialiste de la rando Dynafit, le Seven Summits est un peu à la croisée des chemins entre les modèles larges et les modèles les plus légers. Un profil de polyvalent que l’on retrouve une fois aux pieds et qui fera le bonheur des amateurs de grosses sorties qui ont besoin d’un ski léger mais suffisamment polyvalent à la descente pour aborder à peu près toutes les conditions. Il ne faut en revanche pas trop en attendre en termes de performances car sa stabilité fait vite défaut. Ultra maniable, il tient bien sous le pied, ce qui est sécurisant dans certaines conditions (pentes raides, neige compacte…). Testé avec des fixations à inserts de la marque, son comportement à la montée est quasiment irréprochable.

115,5

82

Les + Vif / nerveux. Polyvalence. Montée.

Les + Maniabilité. Poids. Polyvalence.

Les - Stabilité. Portance. Exigeant.

Les - Stabilité. Sature avec la vitesse.

99,5

102

Tailles dispos :

163, 169 et 175 cm. Rayon : 18 m (175 cm). Poids d’un ski nu : 1 050 g (163 cm). Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

162.1, 170.2, 178.4 et 184.4 cm. Rayon : 17 m. Poids d’un ski nu : 1 370 g (170 cm). Fabrication : Slovénie.

Tailles dispos :

157, 164, 171, 178 et 185 cm. Rayon : 20 m. Poids d’un ski nu : 1 015 g (171 cm).

Tailles dispos :

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 5 / 5 Performance à la descente : 3,5 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance à la montée : 3,5 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance à la montée : 4,5 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 2,5 / 5

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

Spatule

156, 163, 171 et 179 cm. Rayon : 19,5 / 14 / 17 m. Poids d’un ski nu : 1 240 g (163 cm). Fabrication : Autriche.

Talon

Patin

Spatule

64 FREERANDO MAG

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CONQUER NQUER YO YOUR MOUNTAIN NOUVELLE ZERO G GUIDE PRO

La Zero G Guide Pro, c’est un savant mélange entre la performance d’une chaussure Freeride quatre boucles avec construction overlap intégrale, et le design Power Light de Tecnica. Une skiabilité hors normes pour une chaussure de FreeTouring de moins de 1550g. * A la conquête de la montagne


RANDO MA EE G FR N S PÉ

ME

O TI

RANDO MA EE G FR U P DE

CO

CI

E

FISCHER

N

AL

TESTS SKIS 2017

DE

TRANSALP 88_177

SCENTE

2 016-2 017

HAGAN

899,95€ 4/5

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

Stabilité

88

Les - Phoquage pas toujours évident avec les Profoil.

4/5

Indice de confiance du test :

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

90

Les + Accessibilité. Performances. Polyvalence. Les - Spatule un peu présente (légèrement survireur).

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Cette saison, les Italiens La Sportiva s’appuient sur Ski Trab et proposent cinq modèles (+ 2 modèles femmes) ciglés du nom des deux marques. Parmi ceux-là, le Maximo LS est le plus large chez La Sportiva (mais pas chez Ski Trab). Doté d’un rapport poids / surface très intéressant, c’est davantage vers les adeptes de l’effort à la montée que l’on conseille ce ski qui s’avère technique à skier avec la sensation d’avoir du mal à le tenir au sol. Peut-être est-il trop léger… Un trait de caractère qui le rend instable et qui du coup limite son accessibilité. À réserver à des skieurs légers, petits gabarits, qui aiment se mettre la misère à la montée pour se reposer à la descente.

121

90

Les + Accessibilité. Polyvalence. Skiabilité.

Les + Montée. Légèreté. Rapport poids / surface.

Les - Légèrement survireur. Pas très ludique.

Les - Stabilité. N’aime pas aller vite.

111

108

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

Le fabricant autrichien a revu la totalité de sa gamme “TX” (touring) qui se décline en 82, 90 et 98 mm et qui propose désormais de nouvelles lignes de cotes, du rocker et un nouveau noyau bois + carbone. Testé avec fixations à inserts Kästle by ATK, ce ski s’adresse à un public très large et représente un très bon compromis poids / performances. Un Kästle au profil polyvalent et très accessible donc, mais avec du nerf et de la vivacité. Cela peut paraître anecdotique mais son comportement sur piste est très bon. Il est en effet léger mais dispose d’une bonne accroche et d’un tempérament “alpin” confirmé. À la montée rien de particulier à signaler, l’ensemble fonctionne bien.

122

2,5 / 5

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

Dans la gamme freerando de la marque autrichienne spécialiste de la rando depuis 1924, le Wai-Flow n’est plus et se voit remplacé par ce Wai-Ride qui garde le shape caractéristique de ces modèles avec une spatule généreuse. À l’usage, il s’avère extrêmement maniable malgré sa carrure et franchement facile à piloter. Sa légèreté joue pour lui mais ne semble pas du tout limiter ses performances à la descente. Au contraire, il dispose d’un tempérament vif, joueur, qui a régalé nos testeurs. Un ski sincèrement bluffant adapté à tous les skieurs et tous les terrains. À la montée (testé avec fixations à inserts ATK), malgré sa largeur, il se manœuvre très facilement. Excellent !

128

sans fixations

Indice de confiance du test : Conversion

Maniabilité

Déjaugeage

Les + Skiabilité. Accessibilité. Performances à la descente.

111

649€

Portance

Testé l’an dernier mais avec des critères techniques bien différents (notre sélection allait jusqu’à 99 mm), on avait trouvé ce Fischer très polyvalent. Avec l’évolution de nos catégories, ce Transalp 88 se retrouve dans un rôle différent, plus convaincant à la descente qu’à la montée face à des modèles bien plus légers. Toujours polyvalent et performant, il a convaincu notre équipe par son côté sain et efficace et ce, à peu près dans n’importe quelles conditions. Un ski qui donne confiance aux amateurs de belles descentes techniques. Son seul défaut : la montée où son inertie joue contre lui sur les manœuvres et où le système des peaux Profoil (plastique) demande du doigté... Mais les esthètes de la descente sauront faire avec pour se jeter avec plaisir dans le sens naturel de la pente.

88

699€ sans fixations

4,5 / 5

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

123

MAXIMO LS_178

Conversion Phoquage/ déphoquage

Vitesse modérée

LA SPORTIVA

TX 90_176

sans fixations Indice de confiance du test :

Conversion Grande vitesse

KÄSTLE

2 016-2 017

599,99€

fixations Tour Speed Lite (sans freins) Indice de confiance du test :

CŒUR

WAI-RIDE_176

110

Tailles dispos :

156, 163, 170, 177 et 184 cm. Rayon : 18 m (170 cm). Poids d’un ski nu : 1 200 g (170 cm). Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

160, 168, 176 et 184 cm. Rayon : 15 / 17 / 18 m. Poids d’un ski nu : 1 200 g. Fabrication : Ukraine.

Tailles dispos :

160, 168, 176 et 184 cm. Rayon : 19 m. Poids d’un ski nu : 1 295 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance à la montée : 2,5 / 5 Performance à la descente : 4,5 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance à la montée : 5 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 3,5 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 2,5 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 2,5 / 5

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

Spatule

157, 164, 171, 178, 185 cm. Rayon : 20,5 m. Poids d’un ski nu : 1 310 g. Fabrication : Italie.

Talon

Patin

Spatule

66 FREERANDO MAG

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CI

OL

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Le guide d’Argentière Jonathan Félisaz était comme dans son jardin.

Y V ALEN

C

2 016-2 017

549€ sans fixations Indice de confiance du test :

4,5 / 5

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité Portance

Deuxième hiver pour le MTN Explore 88 que nous testons pour la première fois grâce au remaniement de nos gammes. On retrouve d’emblée le caractère homogène, simple et efficace de son grand frère en 95 mm, testé en catégorie freeride-rando. Les avis sont unanimes pour saluer sa polyvalence et son efficacité aussi bien en montée qu’en descente. Un peu court (169 cm) mais malgré tout très convaincant, il faut cependant veiller à ne pas l’emmener trop vite car il a tendance à flotter à haute vitesse (certainement à cause de sa taille). Pour tout le reste, tous les curseurs sont dans le vert ! Un ski très “open”, tant en termes d’accessibilité, de conditions que de pratique. Et en montée c’est la même !

125

88

Les + Rapport poids / surface / skiabilité. Polyvalence. Les - Stabilité à haute vitesse (taille testée trop courte).

111

Tailles dispos :

161, 169, 177 et 184 cm. Rayon : 17,9 m. Poids d’un ski nu : 1 220 g (169 cm). Fabrication : Autriche. Accessibilité : 5 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Talon



Patin

Spatule





RANDO MA EE G FR N S PÉ

550€

649€

799€

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test :

3,5 / 5

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

90

Les - Portance. Système d’accroche de peaux pas très intuitif.

114

Les - Stabilité. Performances à la descente.

110

Stabilité

88

4/5

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité Portance

Doté d’un revêtement “Ice-off” pour éviter la formation et l’accumulation de neige et de glace à sa surface, ce VTA 88 Lite de Völkl respire la performance et fera le plaisir des bons à très bons skieurs qui aiment descendre efficacement, sur tous les terrains. Stable, rigide, doté d’une bonne accroche, c’est un ski efficace et agréable à la fois. Comme quoi ce n’est pas impossible… Loué pour ses performances à la descente, il n’en reste pas moins un très bon compromis pour monter avec un poids très intéressant à la base (ski nu). Testé avec des fixations à inserts Marker Kingpin, très efficaces en descente, elles ont malheureusement tendance à alourdir l’ensemble ce qui coûte physiquement un peu à la montée. Cela étant, le jeu en vaut la chandelle…

127

Les + Montée. Poids. Maniabilité. Facile à basse vitesse.

Les + Polyvalence. Stabilité. Accessibilité.

Indice de confiance du test :

Portance

Testé en 178 cm chez La Sportiva (ce sont les mêmes modèles), ce petit Maximo ne s’est pas montré très convaincant en 171 cm. Assez vite dépassé dès que la vitesse augmente, notamment sur les neiges compactes et / ou cartonnées, il conviendra à ceux qui skient tranquillement sur les neiges de printemps mais qui aiment “taper dans la couenne” à la montée. Limité en descente, c’est en effet en montée qu’il joue son meilleur atout : son poids. Si le système d’accroche des peaux n’est pas spécialement simple, les peaux elles-mêmes sont très légères (attention le crochet du haut peut sauter si on croise les skis en montant). Bref, ce Maximo fera le bonheur des skieurs de petit gabarit au profil raid à ski et qui aiment enquiller les mètres de dénivelé positif.

121

Modèle le plus étroit de la catégorie, l’Adret est un des “best sellers” de la marque Zag, implantée à Argentière. Opposé à l’Ubac (versant nord), l’Adret (versant sud) met l’accent sur la montée avec un poids plume et un gabarit passe-partout. C’est un ski facile et maniable, accessible au plus grand nombre car il ne présente pas de piège. Agréable… sauf lorsqu’on augmente le rythme en descente. Là en effet l’Adret avoue humblement ses limites en bougeant dans tous les sens. Un modèle à réserver aux skieurs tranquilles qui misent sur la montée, les amateurs de raid à skis et les contemplatifs.

117

82

Les + Montée. Maniabilité. Accessibilité. Les - Stabilité à grande vitesse.

Les + Performances à la descente. Grandes courbes. Agréable à skier. 106

Les - Montée. Exigeant.

105

Tailles dispos :

160, 168, 178 et 184 cm. Rayon : 18 m. Poids d’un ski nu : 1 340 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

157, 164, 171, 178 et 185 cm. Rayon : 18,5 m. Poids d’un ski nu : 1 250 g. Fabrication : Italie.

Tailles dispos :

160, 170 et 180 cm. Rayon : 18,8 m (170 cm). Poids d’un ski nu : 1 020 g (170 cm). Fabrication : Allemagne.

Tailles dispos :

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 3 / 5 Performance à la descente : 3,5 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 2 ,5 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance à la montée : 3,5 / 5 Performance à la descente : 5 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 4,5 / 5 Performance à la descente : 3,5 / 5

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

Spatule

NTÉE

2 016-2 017

Conversion

Maniabilité

Déjaugeage

Portance

Deuxième saison pour le SuperGuide 88 que nous testons pour la deuxième fois. Il s’agit du plus petit de la fratrie des Super Guide qui en compte trois (88, 95 et 105 mm). Ajouter à cela le petit Speed Guide (80 mm), nouveauté 2017 qui a l’air vraiment convaincante. Pour ce qui concerne le 88, nous avons trouvé un bon ski de montagne, polyvalent et plutôt sain. Le genre de modèle qui donne instantanément confiance et qui invite à se poser sur l’appui sans réfléchir. Ses performances en termes de portance et de déjaugeage sont en revanche un peu limitées par rapport à d’autres modèles de la catégorie. En montée, on trouvera plus léger mais c’est surtout le système d’accroche des peaux – avec crochets en spatule et talon – qui semble avoir gêné nos testeurs qui aiment tant les choses simples…

88

Stabilité

Vitesse modérée

CI

sans fixations

4,5 / 5

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

MO

ADRET_177

Conversion

Maniabilité

Déjaugeage

ZAG

SCENTE

2 016-2 017

O TI

679€

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

125

3,5 / 5

Conversion Phoquage/ déphoquage

DE

sans fixations

Indice de confiance du test :

Conversion Grande vitesse

ME

ME

VTA 88 LITE_180

N

E

VÖLKL

MAXIMO_171

RANDO MA EE G FR N S PÉ

CI

AL

SKI TRAB

O TI

E

SCOTT SUPERGUIDE 88_178

N

AL

TESTS SKIS 2017

Talon

Patin

Spatule

162, 170 et 177 cm. Rayon : 19 m. Poids d’un ski nu : 1 050 g. Fabrication : Tunisie.

Talon

Patin

Spatule

70 FREERANDO MAG







TESTS SKIS 2017

Freeride-rando La catégorie : ski de freeride-rando mesurant de 94 à 106 mm au patin avec une taille comprise entre 180 et 185 cm (en moyenne). Des modèles plus larges et portants, davantage tournés vers la descente pour les neiges profondes. Plus lourds que des skis de rando classiques et des modèles “touring”, ils ont un poids raisonnable par rapport à leur surface portante et représentent donc une solution de plus en plus recherchée par les utilisateurs typés freeride en quête des terrains préservés… Par Jonathan Gaillard - Photos Alexis Boichard / Zoom.

Par rapport à l’année dernière, nos critères ont évolué pour revoir à la baisse la carrure de ces skis freeriderando avec un maximum de 106 mm au patin contre 115 auparavant.

72 FREERANDO MAG






TESTS SKIS 2017

CI

OL

BACKLAND FR 102_180

BLACK CROWS

E

P

O TI

E

ATOMIC

N

AL

ME

RANDO MA EE G FR N S PÉ

Y V ALEN

C

NAVIS FREEBIRD_179,4

2 016-2 017

449€

699,95€

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test :

4,5 / 5

Indice de confiance du test :

Conversion

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

122

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité Portance

Nouveauté dans la gamme freeride-rando Backland, ce 102 mm apparait dès les premières courbes comme un ski polyvalent. Une qualité flagrante dans le domaine de la freerando avec en prime un bon comportement sur piste. C’est un vrai ski alpin, plutôt adapté aux bons skieurs. En hors-piste, la stabilité est bonne et on se sent plutôt en sécurité. En montée, les peaux fournies (faites de matière glissante sur le rocker) n’étaient pas taillées mais le ski se comporte bien malgré sa taille et le système de fixation est simple et efficace. Son rapport poids / surface est excellent. Un ski stable qui se montre rassurant en hors-piste à condition de ne pas lui imposer un rythme infernal… S’il dispose d’une marge conséquente, ce n’est pas un ski de derby non plus !

102

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

131

4/5

Black Crows nous a fait retester le Navis Freebird. Un modèle destiné aux skieurs de niveau intermédiaire à bon qui aiment profiter de leur sortie pour contempler et respirer le bon air de la montagne. Le Navis n’aime en effet toujours pas aller vite et si votre truc à vous c’est d’enquiller les pentes les unes après les autres, il vaut peut-être mieux orienter votre choix vers un autre modèle plus stable. Reste un ski polyvalent et efficace en hors-piste, hyper maniable avec une grande faciliter à pivoter ce qui peut vraiment être utile dans certaines situations. En montée rien à signaler, sa légèreté plaide en sa faveur et son système de phoquage / déphoquage est des plus classiques. Un ski idéal pour la découverte du hors-piste et l’initiation à la freerando.

137

102

Les + Polyvalence. Légèreté. Sensation de sécurité. Hyper maniable.

Les + Polyvalence. Maniabilité. Accessible. Rapport poids / surface.

Les - Spatule tape un peu à haute vitesse. Pivot difficile pour les débutants.

Les - Instable sur neige difficile. N’aime toujours pas la vitesse.

122

Tailles dispos :

164, 172, 180 et 188 cm. Rayon : 19 m. Poids d’un ski nu : 1 750 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 5 / 5 Performance à la descente : 4,5 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 2 ,5 / 5

Talon

Patin

Spatule

169.4, 179.4 et 185.4 cm. Rayon : 19 m. Poids d’un ski nu : 1 650 g. Fabrication : Autriche.

Talon

Patin

Spatule

FREERANDO MAG 73






RANDO MA EE G FR N S PÉ

DYNAFIT

DYNASTAR

ZERO G 95_185

CASSIAR 95 TOUR 1_178

METEORITE_177

MYTHIC 97_177

649,95€

999€

620€

849,99€

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test :

4,5 / 5

Conversion

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

Stabilité

95

Les + Stabilité. Vivacité. Aime la vitesse. Légèreté.

Les + Très bon à la montée. Idéal pour s’initier.

Les - Difficile à petite vitesse. Accessibilité.

Les - Instable. Cher.

111,5

164, 171, 178 et 185 cm. Rayon : 22 m. Poids d’un ski nu : 1 150 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos : Rayon : Poids d’un ski nu : Fabrication :

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 4,5 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 2,5 / 5

Patin

Spatule

125,55

97

Talon

178 et 185 cm. 18 m. 1 375 g. États-Unis

Patin

Spatule

4,5 / 5

Stabilité

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité Portance

En voilà un qui n’a pas volé son nom ! Cette nouveauté 2017 est un ski tourné vers la performance avec un noyau hêtre / peuplier et inserts carbone. Cela se vérifie tout de suite dans la pente et ceux qui veulent se satelliser trouveront avec ce Météorite le moyen le plus rapide pour y arriver. C’est un ski lourd, pataud et “absolument pas accessible” d’après nos testeurs. Ce Dynafit est un ski exclusif, typé grandes courbes et pentes raides à descendre à fond. Pour s’arrêter, il faut savoir anticiper… À la montée, ce grand costaud est désavantagé face aux “poids plumes” de notre sélection. Lourd, il est également dur à manier dans les conversions. Un ski exclusif, idéal pour les descendeurs de l’équipe de France de ski alpin qui veulent se mettre à la rando.

Primé l’année dernière sur nos tests pour sa polyvalence, le Mythic est toujours aussi convaincant et se voit de nouveau attribué une mention. Inchangé dans sa construction, son comportement sur la neige est vraiment homogène et ne pose aucun problème de prise en main. Il est accessible à beaucoup de randonneurs, des débutants aux bons skieurs. La grosse spatule est omniprésente et “pèse” un peu sur la conduite notamment lorsque le rythme s’élève mais travaille très efficacement et déjauge vraiment bien. Avec son poids, on peut envisager de longues sorties sans craindre d’y laisser cuisses et poumons à la montée où là encore sa spatule proéminente se montre un peu gênante dans les manœuvres. Cela reste un modèle de polyvalence !

133

97

Les - Poids. Ski exclusif dans son comportement. Polyvalence.

Les + Accessibilité. Polyvalence. Légèreté. Les - Spatule qui tape à grande vitesse.

113

Tailles dispos :

170, 177 et 184 cm. Rayon : 18 m. Poids d’un ski nu : 1 820 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

Accessibilité : 2,5 / 5 Performance à la montée : 2 / 5 Performance à la descente : 3,5 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 4,5 / 5

Talon

Patin

C

Phoquage/ déphoquage

Vitesse modérée

Les + Stabilité. Aime et encaisse la vitesse. Grandes courbes.

115,9

116

Tailles dispos :

Talon

Maniabilité

Déjaugeage

Y V ALEN

2 016-2 017

Conversion Grande vitesse

Portance

Accessible et polyvalent : voilà ce qui résume le mieux ce DPS vraiment intuitif avec lequel il n’y a pas besoin de mode d’emploi ! Avec lui la vie est simple... D’ailleurs, on comprend vite qu’il ne faut pas trop le brusquer et chercher à passer le mur du son car il devient vite ingérable et sature avec la vitesse. À la limite de la catégorie touring (où il aurait été plus dans son registre), ce modèle assez cher s’oriente vers les skieurs tranquilles qui n’aiment pas la vitesse ou les débutants qui cherchent un ski simple, tolérant et polyvalent. C’est finalement dans le rôle de remonte-pente qu’il joue aux avantpostes. Parmi les “gros” skis de la catégorie il tire en effet son épingle du jeu dans ce domaine.

129

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Vitesse modérée

Portance

Les skieurs aguerris vont se régaler avec ce Zero G 95 mais ceux qui ne disposent pas des qualités techniques requises vont se sentir assez vite dépassés par son dynamisme et sa rigidité ! C’est un ski qui demande à être travaillé pour être efficace à 100 %. On peut y aller, il tient bien la vitesse mais se retrouve plus compliqué à gérer lorsqu’il n’a pas atteint une vitesse minimum. Du fait de sa largeur sa portance est limitée par rapports aux autres skis de la catégorie mais il tire son épingle du jeu en se montrant adapté à tous les types de neige. À la montée, il aurait pu être l’un des meilleurs vu son poids initial mais la très efficace fixation Marker Kingpin alourdit pas mal l’ensemble.

95

Maniabilité

Déjaugeage

3,5 / 5

Conversion Grande vitesse

OL

sans fixations

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

128

4/5

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

sans fixations

Indice de confiance du test :

P

CI

E

ME

DPS

O TI

E

BLIZZARD

N

AL

TESTS SKIS 2017

Spatule

171, 177 et 184 cm. Rayon : 16 m. Poids d’un ski nu : 1 400 g. Fabrication : France.

Talon

Patin

Spatule

74 FREERANDO MAG







RANDO MA EE G FR N S PÉ

ME

FISCHER

HAGAN

RANGER 98 TI_188

WAÏ BOOST_178

599€

549,95€

639€

fixations Tour Speed Lite (sans freins) Indice de confiance du test :

4/5

sans fixations

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

96

98

Vitesse modérée

Les - Accessibilité limitée. Encombrant (à la montée).

Indice de confiance du test :

Stabilité

97

Phoquage/ déphoquage

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité Portance

Dans la même veine que le Waï Ride que nous avons adoré en catégorie touring, ce Boost surprend par son rapport poids / surface. Avec son caractère plutôt agréable et joueur, on a tout de suite envie de s’amuser à la descente d’autant que lorsqu’on appuie sur la languette ça tient sous le pied. Ce qui surprend le plus c’est cette spatule imposante qui bouge tout le temps. On pourrait craindre pour la stabilité mais il n’en est rien. Réservé aux bons skieurs, le Waï Boost est un polyvalent plus qu’un freeride-rando. Car s’il est efficace à la descente, il l’est surtout à la montée ! Testé avec les peaux Hagan, ça donne un ensemble très efficace pour ceux qui ne veulent pas choisir entre la montée et la descente.

132

3/5

Conversion Grande vitesse

Portance

Les - Un peu lourd et long en 188 cm. Pas très accessible (survireur).

122

sans fixations

5/5

Maniabilité

Déjaugeage

130

100

Les + Polyvalence. Rapport poids / surface. Caractère sympa.

Les + Qualités de conduite et performances à la descente. Ski solide et rassurant.

Les + Efficacité dans tous les domaines. Dynamique. Aime la vitesse.

113

Stabilité

Valeur sûre des ski-tests en catégories all mountain et freeride, la gamme Ranger dispose de deux modèles phares : le 98 mm et le 108 mm. Dans notre sélection, ce gros ski se distingue par un poids conséquent et une carrure de fonceur. Priorité à la descente ! Réservé aux très bons skieurs, c’est en effet plus un ski de freeride qu’un freerando. En descente, ça ne bronche pas, c’est du solide sans être une barre à mine et la portance est excellente. Il demande toutefois un peu de vitesse pour se faire dompter. À la montée, les peaux Profoil en plastique sont un peu pénibles à poser et demandent de l’application au risque de les voir se décoller après quelques mètres. Par ailleurs, elles recouvrent les carres ce qui peut poser problème dans les traversées.

132

BOUQUETIN_180

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

Nouveauté chez Elan, la nouvelle gamme freeride-rando Ripstick a été très bien accueillie par les pros à l’Ispo de Munich et par la presse spécialisée. Sur la neige et dans le registre freerando qui nous concerne, ce polyvalent se démarque d’emblée par son rapport poids / surface intéressant et son caractère bien affirmé. On découvre en effet un ski dynamique, qui tient sous le pied avec la vitesse mais qui demande un minimum de technique pour être maîtrisé. C’est un ski de costaud très typé freeride pour ceux qui aiment descendre sans trop souffrir à la montée. Cerise sur le gâteau, le Ripstick se manie très facilement et sait même virer court et tailler sur la piste. Quand on vous dit qu’il est polyvalent… Une belle nouveauté à tester !

IDRIS

NTÉE

2 016-2 017

Conversion

Maniabilité

Déjaugeage

MO

1 300€

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

134

4,5 / 5

Conversion Phoquage/ déphoquage

CI

sans fixations

Indice de confiance du test :

Conversion Grande vitesse

O TI

E

ELAN RIPSTICK 96_181

N

AL

TESTS SKIS 2017

De mémoire de testeur, c’est la première fois que nous testons un ski “tout bois” chez FreeRando Mag. Il était temps ! Invité de dernière minute, le Bouquetin du fabriquant chamoniard Idris (www.idriskis.com, spécialisé dans la conception de modèles “éco responsables”) a étonné par son accessibilité. Souple et facile à skier, il ne vous fera mal aux jambes que si vous l’avez décidé. Son caractère le prédestine plutôt à un ski fluide et facile. Large, il est agréable sur tous les terrains, notamment en poudreuse. Dans la neige traffollée, il a tendance à rendre les conditions agréables. Parfait pour les sorties typées freeride, nous conseillons ce ski à ceux (et celles) qui pratiquent la randonnée dans l’optique d’accéder à des descentes hors-pistes sympas. Les + Confortable. Design bois. Stabilité. Polyvalent. Accessible.

Les - Spatule qui bouge beaucoup à la descente.

Les - Manque de pep’s. 113

119

Tailles dispos :

174, 181 et 188 cm. Rayon : 18 m (170 cm). Poids d’un ski nu : 1 490 g. Fabrication : Slovénie.

Tailles dispos :

172, 180 et 188 cm. Rayon : 13 m. Poids d’un ski nu : 1 700 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

162, 170, 178 et 186 cm. Rayon : 17 m. Poids d’un ski nu : 1 380 g. Fabrication : Autriche.

Tailles dispos :

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance à la montée : 2,5 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 4,5 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 4 / 5 Flex : non mesuré

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

Spatule

Talon

Patin

160, 170, 180 et 190 cm. Rayon : 26 m. Poids d’un ski nu : 1 660 g. Fabrication : France.

Spatule

76 FREERANDO MAG






VIVEZ L’AVENTURE. SWISS MADE.

Quand l’appel de la montagne et des pentes vierges se fait sentir, les modèles innovants Stormrider de Stöckli s’imposent sans hésitation. Les skieurs apprécieront d’une part leur légèreté en montée, et de l’autre leur stabilité et leur flottabilité en descente. Trouvez le modèle adapté à vos prochaines randonnées ou sorties de freeride sur stoeckli.ch


RANDO MA EE G FR N S PÉ

ME

PLUM

ROSSIGNOL

DARK MÔLE_171

SKY 7 HD_180

999€

795€

499,99€

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test :

3,5 / 5

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

Stabilité

96

Les - Accessibilité. Polyvalence. Prix.

5/5

Phoquage/ déphoquage

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Copie conforme – et remplaçant – de l’ex Sin 7 dans sa géométrie, le Sky 7 dispose d’une nouvelle structure plus performante et plus légère. Cela se vérifie assez vite sur la neige où l’on retrouve le caractère polyvalent du Sin 7 mais avec une touche d’efficacité en plus grâce à la nouvelle fibre “Alloy Matrix” mêlant carbone et basalte avec également un noyau en paulownia. Bon partout, il excelle dans le sens de la descente par rapport à la concurrence : facile, stable, vivant et adapté à tous… Difficile de lui reprocher quelque chose dans ce domaine. À la montée, il reste un peu lourd et “encombrant” et sera donc plus adapté aux approches courtes pour dénicher de belles descentes.

128

98

Les + Accessibilité. Polyvalence. Performances à la descente.

Les + Polyvalent. Stable. Solide.

Les - Un peu lourd à monter.

Les - Accessibilité.

119

118

Tailles dispos :

170, 177 et 185 cm. Rayon : 19 m (177 cm). Poids d’un ski nu : 1 250 g (177 cm). Fabrication : Tunisie

Tailles dispos :

163, 171 et 179 cm. Rayon : 19 / 16,5 m. Poids d’un ski nu : 1 380 g. Fabrication : France.

Tailles dispos :

Accessibilité : 2 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 3,5 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 5 / 5 Performance à la montée : 2,5 / 5 Performance à la descente : 5 / 5

Talon

Patin

Spatule

SCENTE

2 016-2 017

Portance

Voici une nouveauté made in France bien rafraîchissante ! Le fabricant de fixations Plum (basé en HauteSavoie), se lance dans la conception de skis avec le fabricant Aluflex. Plum propose pour cet hiver deux modèles : le “Trou de la mouche” (86 mm au patin) et donc ce beau “Dark Môle” en 96 mm. Intuitif et sain, ce ski est posé et efficace. S’il montre un peu d’inertie dans la conduite, il sait aussi se faire rassurant et fiable. Idéal pour les skieurs de niveau intermédiaire à bon pas trop exigeants. Il s’agit d’un bon ski de montagne, polyvalent et fiable, des pentes vierges jusqu’aux pentes raides. En montée, son poids joue en sa faveur… Une nouveauté à découvrir !

130

Les + Léger et large. Bon rapport poids / surface. Aime la vitesse. Portance / déjaugeage. 126

Maniabilité

Déjaugeage

DE

Conversion Grande vitesse

Portance

Nouveauté 2017 et série limitée, le Alp Tracks 106 requiert un bagage technique important pour quiconque s’estime digne de le rider. Ce ski est en effet assez loin de la signature traditionnelle du fabricant suisse à savoir de l’accessibilité, de la maniabilité, de la légèreté… Non son registre à lui est plutôt bestial et directif. Imposant de par sa carrure et son beau design so(m)bre, il se montre vraiment très dur à tourner et à maîtriser. Débutants, fuyez malheureux ! C’est un ski exclusif taillé pour les conditions exclusives avec un type de conduite exclusif. Dans la pratique, si le ski a besoin d’un vaillant aux commandes pour la descente, il dispose d’un poids très intéressant pour la montée… Un ski de freeride exclusif qui aime grimper. On aura tout vu !

106

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

138

5/5

Conversion Phoquage/ déphoquage

CI

sans fixations

Indice de confiance du test :

Conversion Grande vitesse

O TI

E

MOVEMENT ALP TRACKS 106 LTD_185

N

AL

TESTS SKIS 2017

Talon

Patin

Spatule

164, 172, 180 et 188 cm. Rayon : 17 m. Poids d’un ski nu : 1 800 g. Fabrication : Espagne.

Talon

Patin

Spatule

78 FREERANDO MAG

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LA PLAGNE 10.12.20 16 • LES MENUIRES 12.03.2017 • TIGNES 07.05.2017

LA CHAÎNE DES SPORTS OUTDOOR


RANDO MA EE G FR U P DE

TESTS SKIS 2017

CO

SALOMON MTN EXPLORE 95_177

CŒUR

2 016-2 017

SCOTT

SKITRAB

ZAG

SUPERGUIDE 105_175

SUPER MAXIMO_178

UBAC_184

650€

679€

679€

599€ sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test :

5/5

Conversion

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité

Vitesse modérée

95

104

Les + Rapport poids / skiabilité. Polyvalence. Accessibilité. Les - Aime moins les neiges compactes.

116

Stabilité

122

Déjaugeage

96

Les - Assez limité à la montée.

Accessibilité : 5 / 5 Performance à la montée : 5 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 3 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Talon

À l’image du Maximo testé en catégorie touring, la version XXL de la marque italienne s’impose par… sa légèreté ! Avec un rapport poids / surface intéressant, il s’annonce d’emblée comme le compagnon idéal de ceux qui envisagent de longues sorties. En mode descente et à condition de ne pas l’emmener trop vite, il démontre de bonnes qualités de conduite avec notamment une facilité de pilotage déconcertante et une polyvalence agréable. Il manque en revanche de stabilité pour vraiment prétendre à s’aligner sur la concurrence en termes de performances. Son registre à lui est plutôt les petits espaces ou les descentes techniques car il tient bien sur la carre mais il n’aime pas trop lorsque les conditions se corsent… Au final, il s’agit davantage d’un 50 / 50.

127

175 et 183 cm. 22 m. 1 550 g. Autriche.

Patin

Spatule

116

Phoquage/ déphoquage

Vitesse modérée

Maniabilité

Déjaugeage

Stabilité Portance

Les - N’aime pas la vitesse ni les conditions compliquées.

Tailles dispos : Rayon : Poids d’un ski nu : Fabrication :

Spatule

Stabilité

Les + Légereté. Ski accessible. Polyvalence. Montée.

169, 177 et 184 cm. Rayon : 17,7 m. Poids d’un ski nu : 1 400 g. Fabrication : Autriche.

Patin

Maniabilité

Les + Qualités de conduite. Ski solide. Grands rayons.

Tailles dispos :

Talon

Vitesse modérée

5/5

Conversion Grande vitesse

Portance

Nouveauté 2017, le Superguide 105 vient compléter la gamme avec les deux modèles originaux (88 et 95 mm). Le moins que l’on puisse dire est qu’il se place parfaitement dans cette catégorie freeride-rando. Plutôt réservé aux bons skieurs, il s’adapte bien aux montées courtes, aux approches pour dénicher le spot idéal afin de profiter à fond de ses qualités de ski de freeride. S’il est assez polyvalent dans les types de conduite, ce n’est cependant pas le roi des petits virages et il allonge les rayons assez naturellement. À la montée, il faut se familiariser avec le système d’accroche des peaux qui n’est pas le plus intuitif. Dans les manœuvres, ce costaud est plutôt encombrant mais son poids raisonnable le rend très intéressant.

133

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

Que dire de ce MTN 95, coup de cœur 2016 sur nos tests ? Et bien qu’il repart avec cette même distinction cette saison même si nos critères ont un peu évolué. Inchangé, le Salomon dispose d’un rapport poids / surface / skiabilité au top. Un modèle de polyvalence à skier tous les jours (c’est excellent pour la santé). Et figurez-vous que tous les skieurs peuvent prétendre à profiter de ce petit bout de bonheur. D’une facilité déconcertante à piloter, le MTN 95 peut s’exprimer sur toutes les neiges et tous les terrains, il ne se laisse jamais surprendre et surtout, se montre toujours sain à skier. Le ski à tout faire par excellence, jusque dans la montée où il reste léger avec les peaux et fixations Salomon. Un ensemble des plus efficaces !

4,5 / 5

Conversion

Maniabilité

Déjaugeage

sans fixations

Indice de confiance du test :

Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

Portance

130

5/5

Conversion Phoquage/ déphoquage

Grande vitesse

sans fixations

Indice de confiance du test :

Le fer de lance de la marque Zag ne change pas et dispose toujours d’une ouverture d’esprit assez large. Il sait pour ainsi dire tout faire et s’adapte très facilement à tous les skieurs. Les plus énervés lui reprocheront peut-être son manque de stabilité et de nervosité mais pour le reste de la population il reste une valeur sûre du marché. Un ski bien dans le programme qui n’impose pas sa loi et s’adapte continuellement. Il n’y a qu’avec beaucoup de vitesse qu’il déchante. La spatule, qui fonctionne super bien pour déjauger, se met alors à taper. Qu’on se le dise, il y a tout de même de la marge, suffisamment en tout cas pour se faire plaisir un bon moment d’autant plus qu’à la montée on peut envisager de faire de longues sorties.

132

96

Les + Bon rapport poids / surface. Polyvalent. Les - Manque de stabilité. N’aime pas aller trop vite. 118

Tailles dispos :

171, 178 et 185 cm. Rayon : 20,5 m. Poids d’un ski nu : 1 370 g. Fabrication : Italie.

Tailles dispos :

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 2,5 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance à la montée : 4 / 5 Performance à la descente : 4 / 5

Talon

Patin

Spatule

169, 174, 178 et 184 cm. Rayon : 20 m. Poids d’un ski nu : 1 405 g. Fabrication : Pologne.

Talon

Patin

Spatule

80 FREERANDO MAG

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GUIDE D’ACHAT

LE SPLIT EN PLEINE ASCENSION Dans une dynamique d’innovations depuis quatre ans, l’évolution des interfaces split / fixation a permis au split, devenu porteur, de se développer et de séduire une population de snowboarders en mal de nature. Légèreté, simplification et compatibilité sont des axes de développement. Un point sur les tendances et nouveautés. Par Sandra Stavo-Debauge.

L

La plupart des marques de snowboard décline au moins un de leur modèle phare en splitboard. Leader sur le marché, Jones vend une split sur deux dans le monde. Burton est bien présent du fait de son leadership. Rossignol a multiplié par deux les volumes sur le split XV en trois ans grâce à son égérie Xavier de Le Rue qui porte cette génération de produits et de riders : Mathieu Crépel, Victor De Le Rue, Travis Rice, ils regardent tous vers la haute montagne.

SPLIT 2, 3, 4, 5 ET 6 PARTIES ! Facilitateur de montée, le split quatre parties (un snowboard coupé en trois dans le sens de la longueur et dont la partie centrale qui se coupe en deux se met sur le sac à dos) n’est pas un nouveau concept, le brevet a été déposé en 1995. Mais il fait de plus en plus parler avec la sortie quasi simultanée de split 4 aboutis chez l’artisan Phénix et chez l’industriel Salomon, rejoints par ASH cet hiver. Selon Sébastien Perret, concepteur-shaper de Phénix, “le split 4 est idéal pour la randonnée, de la neige poudreuse à la neige de printemps, ce qui correspond à 80 % de la randonnée, c’est une logique montagnarde et nous poussons dans ce sens”. La vraie force du split 4, c’est un gain de poids et donc d’énergie à la montée pour faire plus de dénivelé.

82 FREERANDO MAG

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GUIDE D’ACHAT

Rossignol a multiplié par deux les volumes de vente sur le split XV en trois ans.

Au rayon nouveautés, l’artisan isérois propose une nouvelle split 4, la Phénix Blackbird 162 affichant 2,7 kg nue avec un noyau paulownia et carbone. À la montée le ski de 84 mm (plus étroit que la Salomon Premiere) est très performant avec le soutien d’un véritable ski de rando, la légèreté en plus. Un peu plus lourde que la Phénix, la ASH Tétrix 162 avec un noyau peuplier et frêne est elleaussi dotée d’un ski de 84 mm au patin pour une ascension facile. En modifiant son interface sur laquelle viennent s’accrocher les fixations, Salomon a travaillé sur la compatibilité de la Premiere avec tous les systèmes du marché ; softbindings Voilé, Spark ou Plum et systèmes low-tech pour ceux qui rident en hardboots avec les 3 principaux standards du marché (MTN de Salomon, mais aussi le standard Dynafit, l’ancien et le nouveau). Splitboard Power, marque grenobloise, avait surenchéri avec une split 5 parties l’an dernier. Phénix livre cet hiver une split 6 parties en 173, “une performance artisanale”, selon son concepteur pour les amateurs de grandes planches. Parmi les curiosités à signaler signée Splitboard Power, le “skiboard” Power Endurance 170 annoncé comme étant la fusion du ski et du snowboard : skis à la montée, skis ou snowboard à la descente. Un objet hybride mi-snowboard, mi-skis vendu 2 350 € dont on demande à tester l’efficacité…

La première split 6 parties est signée ée Phénix. La partie centrale intègree deux systèmes :le premier permet met de désaccoupler en deux les parties es centrales et le deuxième permet de plier lier en deux les deux parties centrales. s. Le tout est monté sur inserts afin d’avoir oir le moins de visseries possible. ble. Une fois démontée,la partie centralee rentre facilement dans un sac à dos os de 30 litres. res.

L’ÈRE DE LA LÉGÈRETÉ ET DES BOARDS “SURFY” COURTES ET LARGES Jones Ultracraft, Amplid Milligram et One, des splits en carbone sorties l’hiver dernier annonçaient la bascule sur la recherche d’optimisation du poids. Le créneau du poids, Phénix l’a pris avec la Blackbird, Jones aussi qui ne fait pas de 4 parties, mais dont la légèreté est au cœur de ses développements avec l’emploi de la nouvelle fibre de carbone “Textreme” plus légère et résistante sur ses modèles Carbone Solution avec un shape freeride traditionnel et Ultracraft avec son talon court, type fish. Les petites boards larges à talon court, ludiques, dans un style surfboard sont aussi très tendances à l’instar de La K2 Cool Bean 144 et la Jones Stormachaser 147. Ces boards courtes ne sont pas conçues pour l’alpinisme et les couloirs, les swallows non plus : déclinés en split on les voit chez les artisans Brotherwood, Phénix, Swell Panik et Venice. Les boards à longs rayons sont aussi une tendance en split et pour cause, un rayon long est plus efficace pour la montée et sécurisant à la descente. La Plum Talps affiche un rayon de 14 m. “Sur la plupart des splits, c’est le snowboard que tu viens couper en deux, or pour la Talps j’ai dessiné les skis avant de dessiner la board”, confie son concepteur Christophe Etallaz. Fan des sensations de surf, c’est aussi à lui que l’on doit la fixation Plum Feyan dont le système et l’embase ont été adoptés par Rossignol sur la fixation XV Split.

splitboard ASH Tétrix 162 Le spl propose un ski de 84 mm au patin propos pour lla montée. Pratique pour se mettre dans la trace ! se met

La Feyan est la fixation avec laquelle la marque Plum est entrée sur le marché du splitboard.

FREERANDO MAG 83

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GUIDE D’ACHAT

LES FIXATIONS, L’ÉLÉMENT MOTEUR La K2 Cool Bean représente une tendance du splitboard avec des planches plus courtes donc plus légères à la montée et plus faciles en conversion.

Les boots Deeluxe de Xavier de le Rue s’imposent en termes de polyvalence.

Plum, Karakoram et Spark ont fourni un gros travail de développement pour simplifier les manipulations, coiffant sur le poteau le kit Voilé avec ses pocks, son rail et sa goupille dépassé au niveau praticité. Voilé (qui n’est pas distribué en France) arrive avec une fixation inspirée de la Spark. Le système Tesla de Spark a fait ses preuves avec son rail intégré sous l’embase qui se glisse sur les pocks et son système de capots sous les orteils qui se lève pour déverrouiller, il est simple, léger et accessible en prix. Seul bémol sur la Spark, ce système ne permet pas de resserrer les 2 skis pour éviter l’effet pianotage, ce que permet le système Plum. Le fabricant français met l’accent sur la compatibilité avec des interfaces (inserts 4x2) pour adapter la Feyan sur un snowboard traditionnel, sur le système Channel de Burton, sur le split 4 parties Salomon et à terme sur Phénix et Ash. Karakoram joue aussi sur la compatibilité. Le fabricant américain propose une fixation versatile, la Prime Connect (déclinée en version femme), compatible sur une planche tradi et sur une split avec l’interface splitboard. Pour les adeptes de back-in, les nouvelles fixations Access cousues main de Lucas Cervellin, ingénieur pratiquant qui développe aussi l’accastillage pour Phénix et Ash, valent le détour. Il a développé des flancs, la pièce maîtresse, et combine l’embase Plum (sur le modèle Fix Backup) ou l’embase Tesla de Spark (sur le modèle Fix Hybrid) avec du Flow pour ceux qui veulent du back-in et une conduite au top. Ils ne représentent qu’une infime partie du marché (tendance plus marquée aux US), mais il existe des adeptes de hardboots, notamment les utilisateurs de split 4 parties. Spark propose des fixations à plaques tout comme la marque Phantom avec ses fixations usinées dans la masse pour chaussures rigides. Plum étudie aussi la question…

L’OFFRE BOOTS GRANDIT

Nouveauté,la K2 Aspect est une botte classique spécifique splitboard haute montagne avec semelle Vibram cramponnable et chausson SpaceHeater.

Les bottes sont mises à rude épreuve en split. Pionnier dans la niche des bottes conçues pour le split, Deeluxe essaie de rendre ses produits les plus durables possible ; customisable en termes de support et de performance, cramponnable et avec une semelle Vibram, la Spark XV signature de Xavier De Le Rue, dotée d’un débattement arrière a été renforcée avec un revêtement anti-abrasif type chaussure d’escalade. D’autres concurrents sont rentrés dans le jeu : Fitwell avec 2 modèles plutôt axés montagne et ThirtyTwo qui a développé une botte à débattement arrière avec Jeremy Jones. En plus de ses 3 bottes Kwickers (genre step-in), K2 sort la Aspect, une botte classique spécifique splitboard haute montagne avec semelle Vibram cramponnable. Burton opte pour la versatilité avec une nouvelle botte à laçage mixte, plus rigide en torsion sur la partie haute et avec un léger débattement. L’avenir du split est assuré, une fois qu’on y a goûté, difficile de retourner sur les pistes !

84 FREERANDO MAG

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MATOS

MATOS

Six profils pour bien choisir Freerando, pente raide, randonnée classique, fitness, high-tech ? À chaque profil de randonneur, sa panoplie et ses critères. Choisissez la vôtre… Par Sandra Stavo-Debauge.

SOMMAIRE Page 87 : Touring femme Page 88 : Touring homme Page 90 : Freeride-rando Page 92 : Pente raide Page 94 : Fitness Page 96 : High-tech

86 FREERANDO MAG

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TOURING FEMME - LA RANDO AU FÉMININ (1) PLUM GUIDE XS, 439 €. Les fix made in France, destinées aux petits gabarits avec un déclenchement spécialement conçu dès 35 kg réglable jusqu’à 70 kg. S’adapte à tous les skis et à toutes les largeurs de patin. (2) ARC’TERYX PROCLINE LITE BOOTS W, 580 €. Nouvelle chaussure hybride combinant les caractéristiques d’une chaussure d’alpinisme à celles d’une chaussure de ski de randonnée pour une utilisation mixte ski alpi / ski rando. (3) GECKO ROSE, à partir de 175 €. Les seules peaux de phoque du marché 100 % mohair, sans colle, ne nécessitant aucun entretien et faciles d’utilisation. (4) KOMPERDELL EXPLORER CONTOUR COMPACT, 79,90 €. Ces bâtons 3 brins alu ne mesurent que 54 cm une fois repliés pour 210 g. (5) HAGLÖFS VESTE SHELL GTX ACTIVE 300 € + TOURING HOOD 150 € + RANDO FLEX PANT 220 €. Veste shell super respirante, légère (335 g annoncés) et compressible en Gore Tex Active®, à porter par-dessus la soft shell flexible coupe-vent sur l’avant et le pantalon soft shell procurant une grande aisance de mouvements. (6) NORRONA LYNGEN ALPHA 100, 199 €. Ce gilet d’appoint isolant léger en Polartec Alpha est doté d’une excellente respirabilité sans doublure intérieure. (7) SALOMON DRIFTER MID SKIRT, 130 €. La jupette en Primaloft, isolante légère et compres-

sible, à mettre au fond du sac offrira un supplément de chaleur. (8) ANITA ACTIVE BRASSIÈRE ET CULOTTE MOMENTUM, 59,95 € la brassière et 29,95 € la culotte. (9) APANI BY X-BIONIC, 154,90 € le haut, 124,90 € le corsaire. L’alliance de la laine mérinos qui isole du froid et de fibres synthétiques pour plus de souplesse et une meilleure évacuation de l’humidité. Construction 3D sur les zones de sudation. (10) ODLO COLLANT EVOLUTION WARM BLACKCOMB, 80 €. 38 % de polyester recyclé. (11) CAMP G COMP WARM, 65 €. Le gant léger qui sait aussi tenir chaud avec la moufle en Primaloft en complément. (12) HÄGLOFS HELLNER BEANIE, 30 €. 93 % polyester, 7 % elastane, respirant. (13) CÉBÉ S’PRING, de 99,99 € à 129,99 €. Développées pour les cheveux longs, les branches en S assurent maintien et confort sans tirer les cheveux lorsqu’on les retire. Dispo avec les verres photochromiques. (14) DEUTER RISE TOUR 40, 178 €. Pour les raids en ski de rando de plusieurs jours en haute montagne, le volume est ajustable. (15) CAMELBACK ANTIDOTE RÉSERVOIR, 33 €. Une poche à eau de 1,5 L garantie à vie. (16) PETZL LEOPARD LLF, 119,95 €. Extra légers (330 g), en aluminium, rapides à mettre, compacts. FREERANDO MAG 87

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12

TOURING HOMME - LE SKI DE RANDO CLASSIQUE (1) DYNAFIT CARBONIO BINDING (ÉDITION LIMITÉE), 500 €. Technologies et matières avant-gardistes, poids plume (175 g), idéale pour la rando itinérante ou performante pour skieur en quête de légèreté et de durabilité (c’est la version carbone de la TLT Superlite). (2) FISCHER TRAVERS CARBON, 649,95 €. Chaussures une boucle avec système de serrage BOA pour un maintien optimal sans point de pression des orteils au coup-de-pied. Débattement de 80°. Poids : 980 g par chaussure. Version standard à 549,95 € pour 1 080 g. (3) CONTOUR HYBRID MIX, 160 €. Un mix synthétique mohair sans colle. (4) BLACK DIAMOND RAZOR CARBON PRO, 120 €. Un bâton 2 brins en carbone et aluminium avec dragonne à déclenchement verrouillable. (5) SALEWA SESVENNA GILET, 150 € + SESVENNA PANT, 220 €. Gilet hybride coupe-vent, durable, léger et isolant avec garnissage Primaloft. Pantalon coupe-vent et déperlant. (6) BLACK DIAMOND HELIO SHELL, 500 €. Veste de protection en Gore Tex C-Knit® la plus légère de la gamme (370 g) si le temps se gâte. (7) PATAGONIA STRETCH NANO STORM JKT (BLEU) HOMME, 450 €. Stretch, poids plume, cette veste respirante et isolante sait se faire oublier. Idéale pour les conditions humides et froides, elle se passe d’une veste shell de protection. (8) PEAK PERFORMANCE MULTI

LONG-SLEEVED BASE LAYER, 70 € + MEN’S MULTI LONG-JOHN BASE LAYER, 70 €. En mérinos et polyester avec un peu d’élasthanne pour la souplesse, cette first layer climatique sèche vite. (9) LA CHAUSSETTE DE FRANCE PIERRA MENTA, 25 €. Chaussettes en Drytex qui évacuent l’humidité, sèchent vite, résistent aux échauffements et protègent contre les ampoules. Étudiées pour se glisser sous un pantalon moulant. (10) ORTOVOX MERINO TOUR GLOVES, 99,95 €. Extérieur en Schoeller Naturetec coupe-vent, stretch et respirant. Intérieur en laine mérino. (11) K2 ROUTE, 129,95 €. Ce casque à oreillettes amovibles s’ajuste parfaitement avec le système de réglage BOA. Poids : 320 g. Clip pour fixer la frontale. Également certifié pour le vélo. (12) POC DID GLACIER JEREMY JONES EDITION, 220 €. Modèle glacier co-développé avec Jeremy Jones. Monture en grimalid super légère, comme les panneaux latéraux en peau de chèvre découpés au laser. Le verre optique sombre soulage bien les yeux. (13) GREGORY TARGHEE 26, 150 €. Récompensé d’un Ispo Award, ce sac collectionne les détails remarquables avec une accessoirisation au top ! Décliné en 26, 32 et 45 L. (14) CAMP SOFT FLASK SFC 500 ml, 50 €. Les 3 gourdes souple compressible pour avoir de l’eau sur soit même quand les poche à eau gèlent.

88 FREERANDO MAG

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MATOS

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F REERID E RAN D O - MONTER (U N P EU ) P OU R D ESCEND RE (B EAU CO U P ) (1) SALOMON GUARDIAN MNC 16, 379 €. La fixation certifiée multinormes idéale pour allier le freeride à de petits dénivelés en rando grâce à un mécanisme ski / marche très simple sans avoir besoin de déchausser. Poids : 1 495 g par fixation. (2) SALOMON MTN LAB, 549 €. Une chaussure super polyvalente avec une amplitude de mouvement de 47° pour la montée, une coque light (1,6 kg / chaussure), châssis en carbone et indice de flex de 120. (3) FISCHER PROFOIL, 179,95 €. Peaux en plastique à écailles légères, durables et ne nécessitant pas d’entretien. 179,95 € pour la version pré découpée et 189,95 € pour une version à redécouper. (4) HELLY HANSEN ELEVATION SHELL JACKET, 599,95 € + WASATCH SHELL PANT, 449,95 €. La tenue de protection 3 couches laminées, imperméable et respirante d’Aurélien Ducroz. Bonne ventilation via le système H2 Flow qui accentue la circulation d’air à l’intérieur de la veste. (5) BERGANS SLINGSBYTIND, 250 €. Très légère et compressible, fonctionnelle et résistante, c’est la petite doudoune à sortir quand il fait froid et à compresser dans le sac à la montée. (6) ORTOVOX MERINO OVERALL, 199,95 €. Pour ceux qui ne se prennent pas au sérieux, cette one-piece en 100 % laine mérino 185 g / m² est dotée d’un “drop seat” pour satisfaire ses besoins naturels et d’une capuche douillette. (7) BLACK CROWS VENTUS,

119,95 €. Gants semi-légers ergonomiques en cuir avec un toucher précis pour la prise des bâtons ou des piolets. (8) JULBO FREETOURER, 99,99 €. Casque à la double norme alpinisme (pour l’ascension) et ski (pour la descente) qui s’intègre parfaitement au masque Aérospace. Ventilation, poids optimisé, couvrance, confort et passant à l’avant prévu pour la lampe frontale, il a tout bon ! (9) JULBO AEROSPACE, 199,90 €. C’est le premier masque de freerando qu’on peut garder sur le visage lors des ascensions sans formation de buée grâce au système SuperFlow. (10) SCOTT AIR FREE AP 32 ALPRIDE KIT, 740 €. Compatible avec le sac airbag Alpride amovible, l’un des systèmes de sécurité les plus légers du marché et qui peut voyager en avion. (11) PETZL IRVIS, 109,95 €. Crampons 10 pointes en acier efficaces en ski de rando et rando glaciaire. Simples à utiliser et adaptables à différentes pratiques. 109,95 € ou 114,95 € avec attache universelle. (12) SALEWA NORTHX, 180 €. Salué d’un Ispo Award, ce piolet avec pointe interchangeable évite le ripage sur les surfaces gelées et offre une prise en main confortable et un bon ancrage sur tout type de glace et de rocher grâce à sa tête en fonte fine. (13) PETZL ALTITUDE, 69,95 €. Harnais de 150 g ultra léger pour l’alpinisme et le ski, enfilable même avec des skis ou des crampons aux pieds.

90 FREERANDO MAG

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P ENTE RAID E - VERTIGE

D U C OU LO IR

(1) G3 ION 12 + COUTEAUX ION, 479 €. Simple, intuitive, efficace, la Ion 12 s’est imposée sur le marché de la freerando en une saison. Couteaux en option (75 €). (2) LANGE XT130 FREETOUR, 649,99 €. Lange arrive dans la freerando avec ce modèle combinant skiabilité, poids limité et confort de marche. Chaussures dotées de semelles WTR Ultra Grip à inserts. (3) COLLTEX MIX 110, 139,90 €. Une peau robuste 65 % mohair, 35 % polyamide avec une trame dernière génération imperméable. Dispo de 100 à 130 mm. (4) BLACK CROWS DUO FREEBIRD, 109,95 €. Bâtons 2 brins aluminium et composite. 245 g par bâton. (5) OUTDOOR RESEARCH MAXIMUS JACKET, 550 € + MAXIMUS PANT, 500 €. Tenue de protection imper-respirante composée de Gore Tex Pro®, très résistant, qui bénéficie également de panneaux en stretch pour la mobilité. (6) ICEBREAKER ZONE LS HALF ZIP, 99,95 € + ZONE LEGGINGS, 89,95 €. Sous-vêtement thermique en laine mérino 200 g / m² avec zones en mesh pour évacuer la sueur. (7) ARC’TERYX BETA GLOVES, 220 €. Gants imperméables et respirants (Gore Tex®) qui comportent une doublure chaude en polaire amovible et disposent d’une bonne préhension grâce à leur construction en trois pièces articulées. (8) CÉBÉ TRILOGY, 129,99 €. Homologué pour trois disciplines (ski, alpinisme et VTT) ce casque ultra modulable est équipé d’un émetteur

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Recco. De 280 à 400 g annoncés. (9) SMITH I/O CHROMAPOP, 180 €. Une acuité optique incroyable avec le nouveau verre ChromaPop, une polarisation sans film pour révéler reliefs, profondeur, contrastes et couleurs. (10) CÉBÉ LHOTSE, 159,99 €. Style vintage pour ces lunettes qui disposent d’un tout nouveau système de fixations de coques latérales (en cuir) et de verres minéraux catégorie 4 traités anti reflets avec effet miroir. (11) MILLET STEEP PRO 20, 160 €. Un sac très complet : dos thermoformé, ceinture enveloppante, ouverture dorsale, portage ski / snow, porte-casque avec housse, porte-piolet, “rescue pocket”, réflecteur Recco intégré. Tout y est ! (12) CAMP XLC NANOTECH, 179 €. Les crampons 12 pointes légers (478 g) et techniques par excellence avec inserts en acier sur les pointes frontales. (13) SIMOND FOX CARVING, 69,99 €. Piolet ultra léger (290 g) et compact avec un manche galbé de 43 cm. Tête en acier pour l’accroche en neige dure et petite panne pour tailler des marches. (14) CILAO OZ 22 EXPERT, 75 €. Compact, ce baudrier est plus léger qu’un bonnet avec un poids annoncé de 135 g ! Dispo en 5 tailles (S à XXL). (15) PETZL RAD SYSTEM, 299 €. Kit compact de 1,049 kg avec tout le matériel nécessaire pour effectuer un secours en crevasse, descendre en rappel ou s’encorder à ski pour traverser une zone crevassée.

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FITNESS - LE 5 À 7 DU SKI DE RANDO (1) ATK RCA WORLCUP, 499 €. 176 g la paire, un angle de marche extrême, un chaussage rapide et le système Rolling-in sur la talonnière, affûtez-vous ! (2) SCARPA ALIEN 3.0, 1 599 €. La Rolls-Royce des circuits internationaux de ski d’alpinisme 100 % carbone pour avaler du KM vertical. Déclinée en version Alien, plus abordable. (3) G3 ALPINIST MOHAIR SKIN, 179 €. Composées de mohair à 70 % et de nylon à 30 % ces peaux offrent glisse, adhérence (y compris en conditions froides) et durabilité. 179 € en 100 mm, 184 € en 110 mm, 189 € en 130 mm. (4) KOMPERDELL CARBON EXPEDITION TOUR 4 COMPACT, 139,95 €. Ce bâton en carbone et titanal 3 brins de 210 g ne mesure plus que 39 cm une fois plié. (5) MALOJA HAYHURST M, 170 € le haut + 160 € le bas. On adore le côté décalé de cette tenue en lycra, légère et douce. La veste dispose de plusieurs poches dont une pour le DVA ainsi que d’un emplacement pour les peaux. S’ajuste au pantalon avec des clips. (6) MILLET TOURING SPEED, 179,90 €. En cas de coup de froid, cette veste est isolée sur le devant en Polartec Alpha pour rester respirante dans l’effort. Elle est dotée d’un marquage auto- réfléchissant pour être visible lors de vos sessions de nuit. (7) ARC’TERYX SATORO AR BOXER, 60 €. Avec ce boxer en laine mérinos, vos bijoux

de famille seront bien protégés. Confort et mobilité assurés. (8) BLACK DIAMOND LIGHTWEIGHT WOOLTECH, 25 €. Ces sous-gants en Polartec Power Wool allient polaire douce (66 %) et laine naturelle (34 %) pour une isolation efficace même en conditions humides. Pads sur le pouce et l’index pour écrans tactiles. (9) SALOMON MTN LAB, 159 €. 300 g seulement pour ce casque normé ski alpin et alpinisme à porter avec ou sans sa doublure en mérinos et équipé d’un support pour lampe frontale. (10) OSPREY KAMBER RACE, 70 €. Une contenance de 18 L pour seulement 420 g, ce mini sac fait le maximum : fixation de skis en diagonale, accès ou rangement des crampons et peaux, compartiment d’hydratation interne. (11) POLAR V800 RED, 399,90 € + RED SOFTSTRAP H7, 69,90 €. Montre cardio GPS connectée top de gamme intégrant un tracker d’activité. (12) SKULLCANDY XTFREE, 99,99 €. Un casque Bluetooth sans fil avec commande micro et volume pour accompagner vos sessions sportives : résiste à la transpiration, embouts en silicone pour profiter de la qualité de la musique sans être coupé des bruits extérieurs. (13) PELI 2780 R LED, 147,50 €. Une frontale puissante avec 558 lumens max, d’intensité variable, et rechargeable pour vos entraînements au petit matin ou en soirée.

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RIDE

Photo © www.kalice.fr

Mental d’acier, esprit léger. Prêt pour l’aventure !

Ultra-léger et très compact, le piolet RIDE est le compagnon idéal de vos aventures à skis. Sa qualité d’ancrage est excellente grâce à sa tête entièrement en acier, sa pointe affinée à 3 mm et son manche galbé.


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HIGH-TECH - LA RANDO VERSION “HIGH-GEEK” (1) DIAMIR VIPEC 12, 499 €. Fixations à inserts certifiée TÜV suivant la norme DIN / ISO 13992 des fix de ski de rando. Déclenchement réglable avec dégagement latéral sur la butée avant et talonnière rigide à l’arrière. Chaussage plus rapide grâce aux nouvelles cales de positionnement. (2) LA SPORTIVA STRATOS HI-CUBE, 1 800 €. Un prix stratosphérique pour une chaussure mutante, un modèle tout carbone, la chaussure de ski-alpinisme “race” la plus avancée du marché. 440 g par chaussure. (3) K2 LOCKJAW CARBONE, 129,95 €. Le bâton le plus léger jamais produit par K2, aussi léger que résistant grâce à la fibre de carbone appliquée sur le tube… carbone. (4) COLUMBIA OUTDRY EX DIAMOND SNOW SHELL, 349,95 €. La technologie Outdry Extreme permet à cette veste shell d’être aussi imperméable qu’un ciré mais également super respirante. Doublure thermo-réfléchissante Omni-Heat pour rester au chaud. (5) NORRONA LYNDEN DRIFLEX3 PANT, 419 €. Souplesse, douceur, imperméabilité et respirabilité, pour un pantalon super léger sans superflu qui favorise l’ascension et vous protège à la descente. (6) MOUNTAIN HARDWEAR STRETCH DOWN JACKET, 280 €. Doudoune poids plume garnie de duvet traité hydrophobe et stretch pour suivre les mouvements. (7) ODLO EVOLUTION WARM MUSCLE FORCE, 70 € le top, 70 € le bas. Ces sous-vêtements thermiques compressifs sans coutures réduisent les vibrations pour diminuer la fatigue,

accélérer la régénération des muscles et gagner en endurance ! (8) LA SPORTIVA SYBORG GLOVES, 69 €. Gants légers et ultra-sensibles avec renforts 100 % peau perforée et tissu respirant trilaminé. 50 g la paire. (9) UVEX P 8000 TOUR, 189 €. Casque poids plume avec système BOA (molette) pour un ajustement micrométrique et réflecteur Recco répond aux trois normes : ski, randonnée et alpinisme. (10) ELECTRIC ELECTOLITE, de 120 à 160 €. Masque minimaliste qui affiche seulement 57 g ! Une prouesse technique primée d’un ISPO Award. (11) MAMMUT ULTRALIGHT REMOVABLE AIRBAG 3.0 20 L, 570 €. 1,7 kg : qui dit mieux pour un sac airbag avec cartouche carbone ? Le système airbag RAS est amovible et ce sac offre toutes les fonctionnalités requises le ski de rando. 570 € avec l’airbag system, 120 € le sac seul. (12) PETZL REACTIK+, 89,95 €. La première lampe frontale connectée via Bluetooth qui se pilote avec son smartphone. (13) CROSSCALL TREKKER M1, 399 €. Cet action phone renforcé renferme un concentré de technologie : GPS de précision, écran wet touch, mémoire extensible jusqu’à 32 GB et appareils photo 5 MP (selfie) et 13 MP. Et c’est une marque française ! (14) STRAVA PREMIUM, 5,49 € / mois. Application de tracking GPS, idéal pour rechercher et découvrir de nouveaux itinéraires et organiser ses sorties. Téléchargement, inscription et utilisation gratuite, la version Premium dispose de plus de fonctionnalités. 5,49 € / mois ou 54,99 € / an.

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LA SPORTIVA ® is a trademark of the shoe manufacturing company “La Sportiva S.p.A” located in Italy (TN) - Photo by Giampaolo Calza.

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