Antiquites pratique 6

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pratique

Antiquités

N°6

Déco, brocante et collections

r Calednedsrie brocantes

Secrets de Récup’

• Argenterie • Appareil de Lhote • La tasse Mobil • Cotation des objets • Jouets Hornby • Bijoux d’époque

• Meubles • Sièges • Faïences • Objets d’art

RESTAURER ET RÉNOVER MEUBLES ET OBJETS ANCIENS

COLLECTION : les

GROS PLANS : le charme

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N° 6 - Décembre 2010/Janvier/Février 2011 - Trimestriel -BEL : 6,50 €

Cahier pratique en images


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A la page...

Tendance

Insolite

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Découvrez quel secret se cache derrière cet objet

Salle des ventes : Adjugé à Drouot… 6 8

Assiettes en faïence Objets religieux

Les jouets anciens 12

58

Le grand retour des tasses Mobil

Détente 84

Livres de chevet

Agenda 94

Le calendrier des brocantes

Cahier pratique

La marque Hornby

Escapades 20 86 88

26 34

64 Week-end en Baie de Somme 77 Salon des Antiquaires de Nîmes Musées de papier, l’antiquité 72 en livres (1600-1800) 74 76 Nostalgie 82 Le charme des bijoux anciens L’incroyable aventure du 78 ticket métro

Collections 38 46 52

 ANTIQUITÉS Pratique

Numéro 6 Décembre 2010 - Janvier/Février 2011

Argenterie : l’art de recevoir Les appareils de Lhote Armes anciennes et objets militaires

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Le bois Cheminée à l’ancienne L’entretien du bois Le métal Effets de dorure Nettoyer son argenterie Réparer les belles pièces Nettoyer les ferrures d’une malle Le tissu Recouvrir un fauteuil Voltaire Détournement Métamorphoses colorées Ambiance marine La deuxième vie d’un fauteuil

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Prochain numéro le 25 février 2011


Vue d’ensemble de quelques objets de poilus : petit vase, pyrogène, torche, briquet et coupe-papier.

Briquet de table réalisé à partir d’obus de 37 mm.

qui suis-je ?

Avant de lire l’histoire de ce drôle d’objet, tentez de découvrir grâce aux indices, de quoi il est question… Bonne enquête ! Photos : www.ma-petite-brocante.com

Indices : Je ne suis pas un objet unique mais plusieurs objets ayant un point commun. Nous sommes représentatifs d’un « artisanat » ou d’une « industrie » qui n’a duré que 4 ans au début du XXe siècle. Notre artisanat utilisait des matériaux de récupération, bien avant la notion de développement durable. Nos artisans étaient braves et tous ne sont pas rentrés chez eux…

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Très joli pyrogène en laiton, gravé sur chaque face d’une cigogne. Le grattoir est situé au dos de la boite. Un système de ressort permet à la boite de se fermer d’un coup sec.


Objet insolite

Parfois décoratifs

Le vase fabriqué à partir de douilles d’obus est un grand classique, souvent décoré de motifs de fleurs un peu naïfs, d’inspiration art nouveau. Pour le bureau, on fabriquait des encriers, des portes plumes avec des douilles de balles. On rencontre parfois des objets religieux : calvaire, crucifix… Le bijou à la mode, à cette époque est la bague de poilu. C’était un objet assez simple à fabriquer, que l’on gravait au nom ou aux initiales de sa fiancée.

Petite torche à essence ou à huile fabriquée à partir d’un obus de 37 mm. Le poilu qui l’a réalisé a signé l’objet de son nom et de son village d’origine.

Liens intéressants sur internet

De nombreux sites blogs de collectionneurs présentent des objets de poilus : http://www.artisanat-de-tranchees.fr http://bleuhorizon.canalblog.com

Réponse : L’artisanat de tranchées ou « travail de poilus ».

La Grande Guerre La Première Guerre Mondiale a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions matérielles que toute autre guerre antérieure. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part. Durant ce long conflit, environ 10 millions de personnes sont mortes, et environ 20 millions sont devenues invalides… Fabriqués par nos soldats La mobilisation fût longue... Entre les offensives, les poilus ont tentés de s’occuper en fabriquant des objets à partir de matériaux répandus sur les théâtres des conflits. Avec du laiton, du cuivre et de l’aluminium récupérés sur les douilles de balles ou d’éclats d’obus, ils ont fabriqué avec leurs maigres moyens des objets décoratifs, réalisant ainsi des souvenirs rapportés à l’occasion d’une permission à l’épouse ou à la fiancée restée au pays. Ce petit artisanat connu un certain engouement et il se développa un petit commerce autour de ces objets. Les marchands achetaient aux poilus leurs créations, ce qui leur permettait d’améliorer leur quotidien. Parfois ces objets étaient directement échangés contre un litron de vin ou un paquet de tabac. Leur appellation d’artisanat des tranchées est un peu excessive. Dans la tranchée, le poilu essayait surtout de rester en vie. Ces objets ont plus souvent été fabriqués dans des camps situés en seconde ligne, ou par des poilus blessés ou mutilés. Ils étaient quoi qu’il en soit fabriqués par des soldats, véritables héros des tranchées. Tous ces objets émouvants, au cachet si caractéristique, modestes témoins d’un des conflits les plus meurtriers de l’histoire, sont encore assez faciles à dénicher sur les brocantes, les vide-greniers, sur internet ou sur le site : www.ma-petite-brocante.com.

Des objets très variés et d’inspiration très diverses

A cette époque, un homme, un vrai, ça fume ! Du gris, que l’on prend dans ses doigts et qu’on roule ! C’est pourquoi les poilus on souvent fabriqué des objets de fumeur, comme des tabatières, des pyrogènes de poche (une petite boite avec un grattoir destiné à contenir des allumettes). Des briquets, mais il s’agit généralement d’objets plus imposants qu’aujourd’hui, des briquets « de table » réalisés à partir de douille de petits obus. Le courrier était important pour les poilus, c’était leur seul lien avec l’être aimé, la famille ou le village natal. C’est pourquoi, on rencontre souvent au hasard des brocantes, des coupe-papiers ou ouvre-lettres. 5


Les assiettes en faïence

Plat rond chinois, décoré en émaux de la famille rose de pivoines et de blanches fleuries encadrées de rinceaux de pivoines et de chrysanthèmes sur fond caillouté et d’écailles. XVIIe siècle. D. : 35cm. Adjugé : 450 €.

Plat rond japonais à décor bleu, rouge et or, dit Imari au centre de vases fleuris dans un médaillon et sur l’aile de rochers percés et réserves fleuries. XVIIIe siècle. D. : 31,5cm. Adjugé : 800 €.

Plat rond décoré en camaïeu bleu d’une terrasse fleurie avec pin parasol dans le goût chinois. XVIIIe siècle. Delft (Manufacture de la Hache de porcelaine). Diam : 35 cm. Adjugé 130 €.

Ces assiettes en faïence on été vendues le 29 septembre 2010 par la SVV Pescheteau – Badin. Plat rond creux chinois, décoré en plein en émaux de la famille verte d’une scène représentant une audience dans un palais. Période Kangxi (16621722). D. : 34,5cm. Adjugé : 5 600 €.

Plat à bord contourné décoré en camaïeu bleu d’un arbre de thé au centre encadré de lambrequins et de fleurs sur l’aile. Marqué au revers. XVIIIe siècle. Delft. Diam : 34 cm. Adjugé 320 €.

Plat rond en céramique à couverte siliceuse décoré en polychromie de tulipes et d’œillets. Iznik (Turquie - Anatolie). Premier quart du XVIIe siècle. Circa 1610 1620. Diam : 26 cm. Adjugé 1 200 €. Assiette en porcelaine dure à décor bleu et vert de semis de barbeaux, filet bleu sur le bord. Marquée : CC entrelacées. XVIIIe siècle. Nidervillier. D. : 24 cm. Adjugé : 50 €.

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Salle des ventes Suite de trois petites assiettes à décor polychrome de Putti ou Cupidon. Bordure ornées d’éléments rocaille et de fleurs. (Une assiette accidentée et recollée). Castelli (faïence). Diam.: 18,3 cm. Adjugé : 600 €. Date de vente : 16/12/09. SVV Tajan.

Adjugé ! L’Hôtel Drouot nous livre les résultats d’une partie de ses dernières ventes*.

Assiette à bord, contour en faïence blanche à décor décentré d’un bouquet de rose, de fleurs jaunes et bleues. Midi de la France. Epoque XVIIIe siècle. Adjugé : 90 € Date de vente : 19/12/09. SVV Damien Leclere.

Assiettes en faïence et objets religieux… faites vos estimations ! *Les prix sont toujours mentionnés hors frais. Photos : Hôtel Drouot.

Visage n°197. 1963. Assiette ronde en terre de faïence blanche, décor à l’engobe et émail sous couverte bleu, vert et noir. Signée, numérotée 377/500 au dos. D. : 25 cm. Bibliographie : Modèle similaire reproduit dans : Alain Ramie, Pablo Picasso, catalogue de l’œuvre céramique édité 1947-1971. Adjugé : 4 200 €. Date de vente : 12/06/10. SVV Damien Leclere.

Assiette en faïence fine, représentant la naissance d’Henri, Duc de Bordeaux, sous la garde de la clinique de la Fidélité. Marli orné de fleurs et de feuillages, en couronne. (Infimes restaurations). Diam. : 21,5 cm. Adjugé : 30 €. Date de vente : 15/05/09. SVV Piasa.

Plat rond à contours et deux assiettes en faïence, à décor manganèse de fleurs, oiseaux et insectes. (Un plat marqué P.R.) Luneville. Fin XVIIIee siècle. Adjugé : 500 €. Date de vente : 04/06/10. SVV Gros & Delettrez.

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Les objets religieux

Grand bénitier mural italien à dosseret rocaille avec angelots soutenant une couronne au sommet. Le 29/09/10, SVV Pescheteau-Badin. Adjugé : 1 100 €. Bénitier en bronze ciselé et doré. La platine ornée d’une croix, surmontée de trois angelots, dans un cadre à décor de rinceaux et ombilics. XVIIIe siècle. H.: 26 cm, L. : 15 cm. Le 12/05/10, SVV Bailly-Pommery & Voutier Associés. Adjugé : 300 €.

Paire de statues, grandeur petite nature, en bois sculpté relaqué noir, représentant probablement des apôtres. XVIIe siècle. H. 147 cm. Le 18/11/09, SVV Blanchet & Associés. Adjugé : 6 600 €.

Ange en porcelaine blanc et or, présentant un godet à pans coupés formant bénitier. Paris XIXe siècle. H : 26 cm. Le 30/11/09, SVV Pescheteau-Badin. Adjugé : 140 €.

Statue de vierge couronnée, tenant l’enfant jésus sur son bras droit. Nevers ou La Rochelle. Début XVIIIe. H. 37,8 cm. Le 30/05/06, SVV Pescheteau-Badin. Adjugé : 2 000 €.

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Deux bénitiers émaillés blancs, présentant en relief la croix. XIXe siècle. Le 30/11/2009, SVV Pescheteau-Badin. Adjugé : 70 €.


Salle des ventes

Bénitier de chevet détouré, présentant le Christ en croix, sur le godet à pans coupés, filets bleus verticaux et filaments manganèse. Auvillar- XIXe siècle. H : 20 cm. Le 30/11/09, SVV Pescheteau-Badin. Adjugé : 90 €.

Bénitier de chevet en forme de croix détourée soulignée d’un filet bleu, au centre la croix rehaussée d’or, godet uni émaillé blanc. Moustiers - XIXe siècle. H : 18 cm. Le 30/11/09, SVV Pescheteau-Badin. Adjugé : 220 €.

Bénitier de chevet à dosseret contourné, avec en léger relief la croix jaune entourées de fleurettes, sur le godet feuillage en chute. Quimper ? XIXe siècle. H : 20cm. Le 30/11/09, SVV Pescheteau-Badin. Adjugé : 230 €.

Christ en ivoire sculpté. XIXe siècle. Adjugé : 280 €.

Plaque ovale en argent repoussé : Assomption de la Vierge. Petits accidents à la base. Début XIXe siècle. Adjugé : 580 €.

Porte de tabernacle en bois sculpté doré orné d’un cœur enflammé et de rayons. XIXe siècle. Adjugé : 200 €. Porte-missel en métal doré orné de quatre émaux aux symboles des évangélistes et de cabochons de couleur. XIXe siècle. Adjugé : 420 €.

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Les objets religieux

Socle contourné en métal doré ajourné, orné de deux médaillons émaillés et de cabochons de verre de couleur. XIXe siècle. Adjugé : 260 €.

Crucifix en bois sculpté doré. XIXe siècle. Adjugé : 220 €.

Tous ces objets ont été vendus le 11/12/09, par la SVV Oger & Camper. Encensoir en bronze repercé de style roman à décor d’animaux fantastiques et rinceaux de feuillages; au sommet les symboles des quatre évangélistes. XIXe siècle. Adjugé : 330 €.

Bénitier en argent avec coquille, décor rocaille chiffré JHS. XIXe siècle. On y joint un petit bénitier en argent à décor en relief de Vierge à l’enfant. Adjugé : 200 €. Croix de procession en bronze doré. XIXe

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Salle des ventes

Statuette de Vierge écrasant le serpent en bois sculpté doré et polychrome. XVIIIe siècle. Adjugé : 150 €.

Ostensoir de bronze doré, décor de fleurs, au centre une miniature ovale de saint Jean l’évangéliste. XIXe siècle. Adjugé : 480 €.

Ostensoir en métal doré à décor rayonnant, la lunule centrale est ornée d’une bande émaillée avec inscription. Travail en BIAIS. XIXe siècle. Adjugé : 420 €.

Deux clochettes triples et une simple en bronze et métal. XIXe siècle. Adjugé : 300 €.

Encensoir en bronze argenté et encensoir en laiton. XIXe siècle. Adjugé : 340 €.

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Frank Hornby décide en1920 de fabriquer des trains miniatures à l’échelle zéro (O) sous la marque Hornby. Ci-contre : 1935 (O), motrice PO, 300 €.

Meccano, Dinky Toys, Hornby… les jouets anciens restent une valeur sûre.. 12


Les jouets anciens

Les jouets

Hornby

1935, (O) 221 Nord, 350 €.

Peu de gens savent que les marques célèbres: Meccano, Dinky et Hornby sont la création d’une seule et même personne : Frank Hornby. Ludovic

1950, (O) Etoile du Nord, 450 €.

Boullet de la boutique Frantic, nous en dit plus sur cette success story qui traversa tout le XXe siècle. Photos : ©Frantic

Antiquités Pratique : Qui était Frank Hornby ? Ludovic Boullet : Frank Hornby était un employé

modeste né en Angleterre en 1863 à Liverpool. Il deviendra le fondateur de l’entreprise Meccano. Quelles sont les trois marques les plus célèbres dont il est à l’origine ?

Frank Hornby est le créateur du jeu de création Meccano (vers 1901), des trains Hornby en 1920 et des automobiles miniatures Dinky Toys début 1934. Quelles sont ses grandes inventions ?

Il est l’inventeur du jeu de construction réalisé à partir de pièces de métal perforées. Ce jouet totalement novateur à l’époque, permet la réalisation de divers objets démontables. Il est également à l’origine du 1/43ème, l’échelle la plus répandue des autos miniatures.

L’après guerre

L’après guerre est une période difficile pour Jep. La France tourne au ralentit et il y’a pénurie de matières premières. Le catalogue perd plusieurs dizaines de références et ce n’est qu’en 1948 que la société va reprendre son rythme initial. Cette année là, Jep se lance dans le OO qui deviendra un peu plus tard le HO. Tout un programme est lancé avec du beau matériel roulant comme la 232 R, la 2D2 9101 ou les célèbres voitures saucissons, sans oublier la voie, les accessoires et les bâtiments. Le O n’est pas délaissé et le catalogue ne cesse de s’enrichir de nouveaux modèles chaque année.

1935, (O) Autorail Bugatti double, 150 €.

1935, (O) Motrice PO, 300 €.

1935, (O) Loco 020, 100 €.

Comment cette idée de jouets inédits est-elle née ?

Frank Hornby était passionné de technique. Par manque d’argent il construisait lui-même les jouets de ses enfants. L’idée du Meccano lui vint en réutilisant des pièces de métal d’anciens jouets pour en réaliser de nouveaux. Son entreprise commença par la vente de coffrets de pièces de construction. 13


Les jouets anciens Une petite loco 020 mécanique coûte 30 €, la Princess Elisabeth pas moins de 3500 € ! Quelles marques ont copié Meccano à cette période ?

Quels sont les jouets emblématiques de la marque ?

Beaucoup essayèrent de copier le jeu Meccano sans réel succès: Marklin, Lr, Trix, Efel, etc. Une entreprise française fabriqua même des avions démontables sous le nom de… Mécavion !

Pour Meccano, les coffrets d’avions et d’automobiles démontables. La locomotive Princess Elisabeth pour Hornby England et l’Etoile du Nord pour Hornby France. Le fameux HY Citroën Baroclem pour Dinky toys France.

Quand Frank Hornby décide-t-il de se diversifier?

Le succès du jeu de construction est immense et l’entreprise commercialise peu après des coffrets d’avions et d’automobiles démontables. Mais Frank Hornby qui est ambitieux décide en1920 de fabriquer des trains miniatures à l’échelle zéro (O) sous la marque Hornby. Viendra ensuite la création des automobiles à l’échelle des trains: les Dinky toys. Meccano s’implante en France, Pourquoi ?

Le marché français étant important, Meccano s’installe en 1920 à Paris afin de commercialiser ses jouets. En 1930 l’usine de Bobigny commence la fabrication des trains et des accessoires Hornby avec des modèles exclusifs français. Le succès est immense. Qu’est ce que la marque Dublo ? Pourquoi ce nom ?

Dublo est une autre marque de train Meccano et signifie double-O (OO). L’écartement des rails est le même que pour le HO mais la taille des locomotives et des wagons est légèrement supérieure au futur HO standard: HO signifiant « Half-Zéro » en anglais (la moitié du O). Pour comprendre cette explication il faut savoir qu’en anglais le chiffre zéro se dit également avec la lettre O ! Hornby adoptera rapidement l’échelle HO standard des concurrents (Marklin, Jouef, etc.) sous une autre marque: Hornby Acho. Que se passe-t-il pour Meccano dans les années soixante ?

C’est la période du déclin du zéro. Les acheteurs lui préfèrent le réalisme et la taille plus petite du HO. Son prix nettement plus abordable rendu possible par l’arrivée du plastique sonne le glas des grandes marques avant-guerre… Hornby ne résistera pas à ce changement radical. Meccano fait faillite et subit plusieurs rachats successifs. Ses marques disparaissent peu à peu puis définitivement du marché. Seuls les coffrets de construction Meccano seront commercialisés sans interruption jusqu’à aujourd’hui. 14

1935, (O) 221 PLM, 400 €.

Quel est le budget moyen à prévoir pour commencer une collection de trains Hornby ?

Une petite loco 020 mécanique coûte 30 € et la Princess Elisabeth pas moins de 3500 € ! La gamme de prix entre ces deux extrêmes est donc vaste. Quel est votre jouet préféré ? Pourquoi ?

1935, (O) Princess Elisabeth, 4500 €. Photo Vectis UK.

Chez Hornby, mon jouet préféré est la locomotive 020 PO avant-guerre dite « boite à sel » (voir photo). J’aime beaucoup son allure plus proche du crustacé que de la locomotive ! Elle est la première locomotive à l’échelle zéro que j’ai tenu dans mes mains... Sans doute est-elle à l’origine de ma passion pour les trains miniatures… Quels conseils donneriez-vous aux nouveaux collectionneurs ?

Avant, les jouets étaient chers et rares dans les chambres d’enfants ! Ils se transmettaient affectueusement d’une génération à l’autre. Aujourd’hui ce n’est plus le cas: le jouet se consomme jusqu’à l’overdose et termine sa vie dans une poubelle ou sur un vide-grenier. Les jouets anciens resteront donc une valeur sûre.

1960, (O) Wagon grue, 60 €.

Vous avez ouvert un magasin d’objets de collection à Sully-sur-Loire l’été dernier…

Oui ! Après plusieurs années de vente sur internet j’ai décidé d’ouvrir un lieu de vente : jouets anciens, curiosités, photographies, objets de collection... Cela me permet de rencontrer les collectionneurs. Ils viennent parfois de loin ! 1935, Pompes à essence.

1935, (O) Bécassine en plomb, 150 €.


Success Story Tout commence en 1898 à Liverpool, dans un petit magasin où Franck Hornby s’amusait à inventer un jeu de construction à base de vis et d’écrous pour ses enfants ! Il donne ainsi naissance au système Meccano en 1901. L’astucieux inventeur met au point son système et le commercialise sous la marque « Mechanics Made Easy » (« La mécanique rendue facile »). Le nom Meccano est déposé en 1907.

Un succès planétaire

La première usine Meccano ouvre à Liverpool cette même année. Très vite cette usine est remplacée pour répondre à une demande de production accrue. Face à une réussite déjà mondiale, deux nouvelles usines ouvrent : à Berlin en 1912 et à Belleville (France), en 1920. L’usine de Belleville est très vite remplacée par celle de Bobigny, qui en 1951 peut produire plus de 500 000 coffrets de Meccano par jour ! Puis, une nouvelle usine est construite à Calais en 1959. Elle est encore aujourd’hui le site de production principal de l’offre Meccano. Dans les années 1950, Lines Brother se rapproche de la société Miro (jeu de société) et forme la société Miro-Meccano.

1950, Triporteur, 60 €.

Des rachats successifs…

La société General Mills prend possession de Meccano au cours des années 1970, le site de production de Calais devient alors le seul site de production mondial. Durant cette période, Meccano n’est pas la priorité du Groupe General Mills et très peu de développements ont lieu. Meccano est revendu en 1985. C’est au cours des années 1990 que Meccano va proposer une nouvelle offre pour les enfants de 4 ans et davantage basée sur un système de construction générique de pièces en plastique. Meccano est racheté en 2000 par le groupe Japonais Nikko. Les dirigeants Alain et Michael Ingberg font rentrer dans le capital un fonds d’investissement, 21 Centrale Partners, propriété d’Alessandro Benetton. Les Japonais sortiront définitivement du capital en 2007. La société est maintenant détenue à 51% par Ingroup et 49% par le fonds 21 Centrale Partners.

1960, Dumper, 45 €.

Une marque toujours plus innovante

Meccano est dans une dynamique de lancement de produits très forte. En plus de faire vivre le système traditionnel qui a fait sa renommée et qui est aujourd’hui une référence internationale, Meccano se dirige sans cesse vers toujours plus d’innovations en imaginant des nouveaux systèmes d’assemblages, des nouvelles matières pour des réalisations contemporaines. Ainsi, grâ ce à un astucieux système de pièces en plastique très simples d’utilisation, Meccano lance en 2006 une gamme « pré-school » qui répond aux attentes des plus jeunes enfants dès l’âge de 2 ans. Aujourd’hui, cette entreprise mise sur l’innovation en intégrant des technologies nouvelles dans ses jouets. Elle l’a notamment prouvé en lançant en 2008, une gamme de produits robotiques appelée « Spykee », le premier robot à construire contrôlable depuis un ordinateur via WiFi ou de n’importe quel endroit du monde grâce à Internet. Spykee est équipé d’une webcam, d’un micro, d’un haut-parleur et deux moteurs. Il se déplace, voit, entend, parle, prend des photos et des vidéos… Il détecte les intrus et lit la musique digitale !

Bétaillère, 100 €.

1960, 2 CV, 60 €.

*Source : http://meccano.fr 1960, Cabine, 20 €.

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Une constructive veillée de Noël L’histoire de Meccano débute en 1899, aux alentours de Noël. Franck Hornby, un passionné de bricolage de 36 ans, cherche une idée de cadeau original pour ses deux garçons : Roland et Douglas. C’est alors qu’il va avoir une idée de génie. Il réalise de fines bandes de métal percées pouvant être assemblées entre elles grâce à de petites vis et des écrous. Ce cadeau, à la fois instructif et éducatif, est destiné à développer le côté créatif des petits Hornby. Pendant cette mémorable veillée de Noël, la famille entière va ainsi s’évertuer à construire une grue en assemblant diverses pièces métalliques… Le Meccano est né. Il est désormais possible de réaliser tout ce dont on a envie, pour peu que l’on ait quelques aptitudes techniques.

1960, Mazda, 70 €.

1950, Bristol, 70 €.

1950, Simca, 60 €.

1935, Roadster, 250 €.

Du succès naissent les plagiaires En 1912, Meccano s’ouvre au monde : le Meccano allemand est créé à Berlin en association avec Märklin, deux usines s’implantent en Espagne et en Argentine, tandis que Meccano France LTD est créée à Paris. Cette dernière est dirigée par Roland, l’un des fils de Franck. En 1913, les boîtes 0 à 4 se revêtent de noir tandis que les boîtes 5 et 6, dans des coffrets en bois, offrent davantage de pièces. Des boîtes complémentaires, différenciées par une lettre et proposant un moteur mécanique fourni par Märklin, font leur apparition. Ces mêmes évolutions sont dupliquées sur le Meccano allemand produit chez Märklin. Une autre usine est créée en 1914 à Binns Road (Liverpool). Des fabricants de jouets vont tenter de copier le Meccano. Parmi les plus connus de ces plagiaires, citons le Metallic de Pintel (1913), le Structator de Bing (1914), le Constructor (1921), le Mecanic du Jouet de Paris (1921) et le Trix (1933). 16

1935, Biplan, 200 €. 1935, Biplan, 250 €.

1935, Hydravion, 250 €.

1935, Monoplan, 200 €.


L’homme qui a gagné 1 million de dollars avec un jouet En 1914 apparaît la première locomotive Meccano à écartement O. Le Meccano possède maintenant plus de 50 pièces différentes. Pendant la guerre, la branche Meccano Allemagne est confiée à Märklin qui en assurera la production jusqu’en 1965. En 1915, Frank Hornby écrit un ouvrage autobiographique : « The boy who made $1,000,000 with a toy » (« l’homme qui a gagné 1 million de dollars avec un jouet »).

Catalogue de 1936, 20 €.

Catalogue de 1950, 10 €.

Les copies des jouets Meccano

Coffret Constructor, 50 €.

Coffret LR, 70 €.

Coffret Efel, 60 €.

Coffret Marklin, 60 €. Coffret Trix, 50 €.

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1935, (O) Gare de Dijon, 300 €. 1935, (O) Plaque tournante, 20 €. 1935, (O) Petite remise, 350 €.

1935, (O) Butoir, 35 €.

1935, (O) Gare Windsor, 150 €.

1935, (O) Petit passage à niveau, 40 €.

1950, (O) Incassables, 70 €.

1960, (HO) Coffret locotender, 100 €.

1950, (O) Coffret PO, 150 €.

1950, (O) Coffret étoile du Nord, 900 €.

Contact : Frantic sarl Ludovic et Onaisi Boullet 11 rue du grand Sully 45600 Sully sur Loire Tél. : 09 53 30 06 73 Site internet : www.frantic.fr 18

1935, Coffret, 70 €.

1960, (HO) Coffret avec BB, 120 €.


Hornby propose des trains En 1919, la gamme des trains à l’échelle O (très proche du 1/43) est commercialisée de manière plus soutenue qu’avant la guerre. En 1920, Meccano France ouvre sa première usine à Paris, tandis que la firme de Liverpool crée la marque Hornby. Cette dernière est destinée à la fabrication de trains réalisés en Angleterre à l’échelle O. Meccano France ne produira du Hornby qu’à partir de 1925, d’abord des trains anglais puis des trains français. La gamme O de Hornby s’enrichit de nouveaux modèles : le « Train Bleu », la « Flèche d’Or » ou encore le « Bugatti ». Très vite, des accessoires (personnages et bâtiments) sont proposés pour donner vie aux circuits de trains Hornby. 1921 : le Meccano reçoit un moteur électrique. Les produits anglais et français utilisent les mêmes pièces. 1925 : une septième boîte noire est proposée : les pièces sont maintenant de couleurs rouge (plaques rigides, roues et poulies) ou verte. La gamme comporte plus de 200 pièces différentes. 1934 : création de Dinky Toys Les circuits de trains Meccano-Hornby sont déjà pourvus de bâtiments et de personnages. Mais ce serait mieux encore avec, par exemple, des voitures et des camions. Ce sera chose faite avec la création de la gamme « Hornby Modelled Miniatures ». C’est un succès. A tel point qu’il faut lancer une marque spécifique. C’est la naissance de Dinky Toys en 1934. Ses premiers modèles, au 1/43, seront anglais. Ils finiront par mieux se vendre que les produits Hornby leur ayant donné naissance. La marque n’aura de cesse d’être copiée, notamment par Solido créé en 1932. La guerre et ses pénuries de matières premières vont conforter l’échelle de réduction du 1/43 comme étant la meilleure, en rapport à la masse de zamac exigée.

La boutique Frantic regorge de trésors…

Hornby ne résistera pas à l’arrivée du plastique dans les années 60. Années 60 : la concurrence fait rage D’innombrables nouveautés sont proposées dans les années 50, tant pour les trains Hornby, les Dinky Toys que le Meccano qui dispose désormais de 15 nouvelles pièces (pignons, plaques triangulaires...). La situation de Meccano devient critique dès les années 1960. Afin de diminuer les coûts de fabrication, nombre de constructeurs de jouets vont commencer à employer le plastique. Hornby suivra le mouvement et supprimera le rail central des voies ferrées. La production des trains Hornby Dublo sera arrêtée en 1964. *Sources : www.mesminiatures.com 19


Escapade en

Baie de Somme

Photos : Ricardo Gangale

Dissimulée dans un écrin de verdure, cette villa de style Empire est un morceau de poésie à l’état pur. Offrez-vous le temps d’un week-end, une parenthèse de douceur et découvrez la baie de Somme, aussi sauvage que sublime.

Gros plan de la façade sous le seringuât. La Villa en Baie, avec ses briques rouges, typiques de la région, a 200 ans et date du premier Empire.

La Baie de Somme c’est la terre des grands espaces, des prés-salés et des côtes de littoral sans fin, encore préservés… 20


Maison d’hôtes

Façade arrière l’été.

Quelques hortensias ébouriffés…

Frédéric et Sabine Hénon, vous accueillent comme dans les anciennes pensions de famille : avec chaleur et simplicité.

Portillon de la Villa.

Dans la maison, les objets parlent de la mer, des oiseaux, des avions...

I

l a fallu beaucoup de courage aux nouveaux propriétaires, Frédéric et Sabine Hénon, pour que leur maison retrouve son éclat d’antan. Ce magnifique domaine, acquis il y a cinq ans, a été habité en l’état et restauré progressivement. « Imaginez un parc sous les broussailles et des tonnes d’arbres couchés, suite à la tempête de 2004… Une verrière sans toiture et sans carreaux, livrée aux moisissures et aux intempéries. La façade en briques rouges sans volets et dévoilant ses fenêtres éventrées, menaçait de s’effondrer. Elle était si ajourée que l’on voyait la rue au travers ! Pas d’eau ou alors des fuites… Un système électrique vétuste voire dangereux. Une chaudière aux allures de vielle machine vapeur ! Sans oublier les gouttières percées, les murs abimés par l’humidité. Les plafonds éventrés et les parquets dissimulés sous la crasse... Malgré cette vision apocalyptique, nous avons eu le coup de foudre. La maison dégageait

un charme incontestable et immédiat… deux visites ont suffit à nous décider. Lorsque nos enfants on découvert notre acquisition, ils se sont exclamés : c’est Kho Lanta ! » se souvient amusée, la maîtresse des lieux. Mais lorsque Frédéric et Sabine Henon visitent une maison, ils ne la voient pas telle qu’elle est mais telle qu’elle sera : le coût des travaux, la restauration des matériaux… le tout, effectué dans les règles de l’art. Tous deux passionnés de vieilles pierres, ils adorent travailler ensemble : Frédéric se charge de la maçonnerie, la chaudronnerie et de la réfection des bois extérieurs… son épouse quant à elle, s’adonne à la peinture, aux restaurations de moulures en plâtre, aux boiseries, aux parquets ou encore à la rénovation de tableaux. Avec la renaissance bâtisse, cette petite entreprise, aussi soudée qu’énergique a accomplit un véritable exploit.

Un lieu chargé d’histoire

« Le fait d’avoir restaurée cette maison cm2 par cm2 pour nos hôtes de passage, nous a permis de la dater et de comprendre son histoire… Sur les poutres du grenier, nous avons découvert une date : 1804. La Villa en Baie a donc 200 ans et date du premier Empire, époque où peu de maison furent construites. Aujourd’hui, il en reste d’ailleurs très peu » nous explique Sabine, fière de son acquisition. Et pour cause… la restauration a été effectuée avec soin et une foule de détails évoque la douceur de vivre au début du XIXe siècle : les carreaux de certaines fenêtres sont encore en verre soufflé et agrémentées de crémones en forme de col de cygne (typique du premier Empire, mémoire de Joséphine de Beauharnais). Dans la maison, on retrouve pêle-mêle des patères en bronze en forme de dragon et des poignées de porte en porcelaine 21


Maison d’hôtes

Nature morte du salon bleu.

Hall d’entrée de la demeure.

Le petit ange-gardien de la maison…

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Dans la maison, un objet en appelle un autre : c’est un jeu sans fin. Ils sont le lien qui unit différents vécus. noire, écumées au fond du jardin ! Comme cette hôtesse a passé toutes ses vacances d’été à Fortfrise en zinc accompagnée de ses deux gargouilles Mahon, chez sa grand’mère qui y tenait une pension typique de l’époque, recouvertes de terre. Une fois de famille. « Mes vacances étaient merveilleuses, j’avais nettoyé, ce bel ensemble a pu regagner l’orangerie. beaucoup d’amis pour jouer tout l’été, les familles se Caractéristiques également, les grilles extérieures à succédant avec les enfants. Ma grand-mère cuisinait volutes, l’escalier en orme et sa jolie rampe si délicate, grâce aux produits locaux : la cueillette des salicornes les cheminées en baie d’Authie, en marbre toutes Dans le salon, la teinte choisie la pêche du d i f f é r e n t e s , est un bleu gris militaire où un carrelet et aux les parquets crevettes grises vieux lustre flamant, doré et sont autant de en chêne et ses placards souvenirs… volumineux trône tel un trésor doux encastrés. Les L’idée de créer immenses portes une maison de guerre ou plutôt... mais aussi les d’hôtes s’est de piraterie ! plus petites, alors imposée évoquant la hiérarchie de l’époque. « Dans la suite comme une évidence. Cette activité me permet de familiale nous avons découvert une signature gravé conjuguer mes passions, partagées avec mon époux : dans la poutre : celle de L.N Davout et une date : la restauration, la chine, la déco, la mise en scène des 1804 : Louis-Nicolas Davout, Maréchal d’Empire objets et surtout le plaisir des rencontres, de partager Napoléonien.... C’est pourquoi après avoir donné le des tranches de vie… » nom de Davout à cette suite, j’y ai mis sous verre une jolie citation : « On déjoue beaucoup de choses en La passion de la chine et de la décoration feignant de ne pas les voir ». L.N. Davout, Boulogne « Curieusement, cette passion me vient du Théâtre. 1804 ». Ce Maréchal, qui a mené une armée 200 J’ai été reçue au concours du Conservatoire d’art 000 hommes a séjourné dans cette maison pour dramatique d’Amiens à 14 ans. C’est mon école ! » préparer une campagne militaire » souligne notre conclut ouvertement notre Picarde. « Je chine hôte, pensive... La petite maison sur le côté, en depuis l’âge de 20 ans. Les meubles de famille me briques et en galets, avec ses frises en bois de style viennent de ma grand-mère. J’écume les Emmaüs, balnéaire et ses tommettes aux couleurs chaudes les brocantes et les vides greniers de ma région ou date de 1777. Peintes et encollées à la chaux ces dans le sud Uzès. Les objets sont pour moi comme dernières ont été décollées et grattées unes à unes des mots. Je les choisis par instinct et pour leur par leurs courageux propriétaires. Cette dépendance esthétisme. Toute est question de coups de cœur. abritait vraisemblablement le jardinier et le cocher. Ils me racontent une histoire et comme au théâtre, On y découvre un four à pain et une écurie à la je les mets en scène. Dans la maison, un objet en charpente en forme de coque de bateau retournée, appelle un autre : c’est un jeu sans fin. Ils sont le lien qui unit différents vécus... J’aime les couleurs, les typique de la région. mélanges des styles et des époques, l’harmonie des formes. Les objets prennent vie dans la maison et Souvenirs d’enfances Pour cette native d’Amiens, la Baie de Somme ce trouvent leur place naturellement. Pas d’interdit, ça sont depuis toujours, les vacances et les week-ends bouge, ce n’est pas un musée ! Il faut oser et assurer en famille. « Mon père était plongeur démineur sur une certaine nonchalance. Par thème par exemple, La Jeanne d’Arc. La mer était sa passion et il me la pour créer des ambiances… Dans un des coins de transmise. Je le suivais souvent en baie d’Authie ou la maison, tournée vers le parc, j’ai accroché il y a au Houdel. Grâce à lui, j’ai acquis une assez bonne peu, un vieux tableau chiné, mais aussi des cloches connaissance de la Baie de Somme de sa faune. en verre de jardin, des oiseaux en porcelaine… Mon nom marital, Hénon, (l’autre nom des coques en Mes petites trouvailles évoquent souvent ma région, Picardie) m’était prédestiné ! » souligne Sabine dans comme les marines, les blettes (oiseaux de bois, vieux appât utilisés par les chasseurs) » révèle notre un éclat de rire. L’idée d’en faire une maison d’hôtes remonte aussi à décoratrice. Dans le salon, la teinte choisie est un ses souvenirs d’enfance, longtemps refoulés. Notre bleu-gris militaire où un vieux lustre flamant, doré et


Un moment de détente dans le salon bleu.

La chambre Ginkgo.

volumineux trône tel un trésor de guerre ou plutôt... de piraterie ! Au mur, un tableau, grand comme un décor de théâtre. Le fil conducteur opte pour une couleur dominante ou un objet afin de créer une atmosphère ou raconter une histoire. Dans la maison, les objets parlent de la mer, des oiseaux, des avions... « Je possède une collections de vaisselle, de porcelaines de Gien, de verreries et de peinture du début XIXe (portraits et fleurs). Les objets n’ont pas une grande valeur mais ils ont été choisis pour le plaisir de les restaurer. Dernière acquisition : une console en merisier, d’esprit « meuble de famille ». Piqué par les vers, elle a besoin d’une bonne remise en état ! »

La chambre séquoia, toujours baignée de lumière.

Sur l’arrière de la maison, un havre de paix ....

Le jardin, situé derrière la maison cache un bel espace vert de plus de 3000 m2. Le parc abrite une collection d’arbres séculaires, la mémoire et la quiétude de cette maison : de nombreuses espèces rares telles que le Séquoia caduc, le Ginkgo Biloba (provenant sans doute d’une campagne Napoléoniennes en 1801), hêtre pourpre, tilleuls d’Amérique, ormes, buis et ifs centenaires. La maison est tournée vers le parc et la véranda d’époque victorienne en fonte fait la transition : c’est le jardin d’hiver. On y prend avec sérénité les petitsdéjeuners. « Ces arbres dits fossiles vont vivre 2000 ou 3000 ans, cadastrés et protégés, ils sont le fil conducteur du parc. Grâce à eux, nous avons reçu le label régional “Gîte au jardin de Picardie” » nous confie avec fierté Sabine Hénon.

Chambre Séquoia.

Contact Villa en Baie 16 rue du moulin 80120 Rue Tél. : 03 22 25 19 54 / 06 87 96 00 91 Site internet : http://lavillaenbaie.wifeo.com Email : lavillaenbaie@hotmail.fr

Des chambres aux noms d’arbres séculaires

La plupart des chambres portent les noms des arbres du parc : Séquoia est une grande chambre lumineuse qui traverse la maison avec une vue splendide sur le jardin. Linge ancien brodé, édredon à volants, lithographie d’angelots, trumeau doré, 23


Maison d’hôtes Phoques et veaux marins A 10 minutes de là, une autre visitedécouverte : la côte de Fort-Mahon plage, station balnéaire d’après guerre avec ses 180 km de plage de sable fin. Un paradis du char à voile. A 7 kilomètres de Rue, le ravissant petit port du Crotoy. Un peu plus loin, Saint-Valery, le Cap Hornu ou Le Hourdel, site naturel où vous apercevrez peut-être la colonie de phoques et de veaux marins... A voir également… Le beffroi de Rue et sa chapelle Saint-Esprit, Le château de Rambures, château-fort meublé, Les pistes cyclables tout le long de la côte et dans le Marquenterre, Char à voile à Frort Mahon, Le Crotoy et Quend plage, Golf à Namponts, VTT, Kitesurf, équitation dans le Marquenterre, Abbayes aux nombreuses expositions de peintures et concerts, Musée des frères Caudron à Rue, pionniers de l’aviation… Une région « tout public », culturelle et sportive. Restos à Rue Le petit chaudron : une auberge très conviviale, Mado : gastronomie classique et décoration picarde, L’Auberge de la Marine : une ambiance « brasserie du port », La Marinière : pour un dîner en amoureux, Le Romille : un classique au bon rapport qualité prix, … et beaucoup d’autres sur le Crotoy où vous dégusterez des moules frites (les parcs de mytiliculture sont situés dans le Marquenterre). Pour une petite halte agréable au Crotoy, le salon de thé : « Les Alizées », Et le très original restaurant situé à l’abbaye de Valloires: « La table du jardinier », qui cuisine des végétaux anciens et des fleurs. 24

Prenez le temps d’un copieux petitdéjeuner face au parc.

Linge ancien brodé, édredon à volants, lithographie d’angelots, trumeau doré, boiseries et cheminée en marbre se dévoilent dans des tonalités de blanc, de lin et de beige cassé. boiseries et cheminée en marbre se dévoilent dans des tonalités de blanc, de lin et de beige cassé. Un lieu romantique et élégant comme le Séquoia caduc de l’enceinte. Ginkgo, autre chambre double avec son boudoir d’époque, se décline dans des tonalités de gris bleu. La suite familiale Davout, avec ses deux chambres séparées (dont une parentale avec un lit en col de cygne Empire, chiné dans le centre de la France) présente une belle charpente faite par des compagnons. Sur le coté de la bâtisse, la petite maison d’amis : tomette XVIIIe, sol charpente en coque de bateau retourné, baignoire en fonte patte de lion, commode ancienne, vieux meuble d’office appartenant à la maison, restauré et blanchi à la peinture chaulée par la maîtresse des lieux… Une région pleine de surprises

Quant aux esprits chagrins, convaincu que la Picardie est une région sans intérêt, la villa en baie est située au cœur de Rue, l’ancienne capitale du Marquenterre, qui a donné son nom au célèbre parc ornithologique, à 3 km de la maison. Un endroit hors du temps enfoui sous les pins, lieu privilégié de rencontres avec les oiseaux et les ornithologues. Après cette visite incontournable, au sortir du parc, prenez le temps de vous perdre dans cette nature encore préservée. De nombreux sentiers de promenades débouchent directement sur le littoral où l’on croise les Hensons, les chevaux de la Baie. La situation privilégiée de la petite ville de Rue, au cœur du Marquenterre, permet de rayonner dans toute la Baie de Somme, de flâner sur les immenses plages de Fort-Mahon, Quend ou dans ses petits ports tels le Crotoy et Saint-Valery, de visiter ses abbayes Valloires et Saint-Riquier… En séjournant à la Villa en Baie, vous pourrez découvrir aussi Cayeux (Cailloux) ou encore le Tréport. La côte prend des visages différents : des teintes de gris virant au rose puis au vert. Sur quelques de kilomètres de plage, le dépaysement est total. Autre incontournable de la Baie de Somme, la visite des Abbayes : Celle de Valloires est une abbaye cistercienne (de religieux) entourée de jardins à la française. Une belle histoire à la clé : celle de Mademoiselle Papillon qui sauva ce lieu de la destruction.


Bienvenue à la Villa en Baie !

Jacinthes sauvages au printemps

Les argousiers de la Baie de Somme.

Le sable estuaire, mélange de mer et marais, ses falaises…

Le littoral du Marquenterre est un polder, longé par des pins et des dunes. L’accès se fait par des sentiers qui mènent à la mer, bordée d’argousiers. Une nature sauvage avec ses plages naturelles comme celles du « bout des crocs » ou encore de « la Maye ». La faune y est singulière : phoques, veaux marins, oiseaux, chevaux... croiseront sans doute votre chemin. La Baie de Somme c’est la terre des grands espaces, des prés-salés et des côtes de littoral sans fin, encore préservés. Une véritable campagne à la mer où rien n’égale la mouvance, la diversité, le jeu des lumières et des couleurs que ces paysages nous offrent.

Vue du ciel, l’estuaire de la Somme qui se jette au Crotoy est un mélange de marais et de mer.

Les tarifs 5 locations d’une capacité de 14 personnes. Labellisé Gîte de France 3 épis, une charte de qualité et de confort (chaque location possède sa salle de bain privée avec toilettes). Tarifs : à partir de 90 €* la nuitée unique pour 2 personnes en chambre double avec petits déjeuners. *Prix le week-end et vacances scolaires et tarifs dégressifs à partir de 2 nuitées ou en semaine.

Jour de marché. Rue est l’ancienne capitale historique du Marquenterre et un ancien port de mer.

Table d’hôtes du week-end : 27 € par personne, sur réservation uniquement les week-ends et vacances scolaires (apéritif, entrée, plat, fromage, dessert, café ou infusion, eau, cidre et vin) Tables d’hôtes le soir en semaine, 17 € par personne (même menu mais sans alcool). Notre table d’hôte est exclusivement réservée à notre clientèle hébergée à la Villa en Baie. Sabine Hénon vous propose sa cuisine du terroir, les spécialités picardes ou des grillades l’été autour du barbecue...

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Pendentif en or, XIXe Pendentif-breloque ouvrant, en or jaune, représentant un livre contenant un porte-photo dépliant permettant l’insertion de six photos. Ce bijou est orné d’un bandeau émaillé vert pâle et ciselé d’un monogramme. Epoque fin XIXe siècle. Poids brut : 13,8 grammes. Dimensions hors bélière : 23 x 20 millimètres. Epaisseur : 6 millimètres. 950 €.

Pendentif-breloque représentant un livre contenant un porte-photo 26


Bijouterie et joaillerie ancienne

Histoire

Texte : Philomène Thebault Photos : Catherine-Philomène M.

des bijouxà anciens nos jours Apprécier un bijou, un joyau, une parure n’est pas uniquement affaire de goût et d’intuition. On peut regarder une bague somptueuse ou un élégant collier comme on le ferait d’un tableau ou d’une sculpture. Tout est objet d’art, tout est spectacle pour l’amateur sensible aux mystérieuses correspondances du Beau. Catherine Moreau, diplômée de I.N.G. (Institut National de Gemmologie de Paris) nous ouvre les portes de sa boutique parisienne…

L

es spécialistes que sont les antiquaires, experts, amateurs avertis ou collectionneurs s’expriment dans des termes précis mais parfois obscurs pour les néophytes. Aussi est-il nécessaire de distinguer les bijoux anciens, les bijoux d’époque, les copies, les bijoux de style et les bijoux authentiques. Un bijou peut être à la fois ancien et d’époque, ou ancien sans qu’il soit d’époque. Une vieille bague peut être ancienne sans être authentique… Les bijoux anciens

Sur le plan juridique, seul le terme « antiquité » fait référence à la notion de « plus de 100 ans d’âge ». Le terme « ancien », n’a qu’une valeur indicative, dépourvue de toute implication juridique. Le qualificatif « ancien », bien que généralement attribué aux objets de plus de cent ans, peut aussi être utilisé pour les bijoux, meubles, œuvres d’art et œuvres de collection relativement récents, à partir du moment où ils présentent un style caractéristique des réalisations humaines d’une époque, et se négocient chez les antiquaires.

Un bijou dit d’époque doit avoir été fabriqué à l’époque indiquée et dans son esprit. Les bijoux d’époque

Authenticité liée à l’époque Un bijou est considéré authentique s’il possède les qualités propres à l’époque où il a été conçu et réalisé. Un bijou authentique se reconnaît à la fois par ses caractéristiques de style, par les matériaux utilisés, par les techniques de fabrication de la monture, de taille des pierres et de sertissage pratiqués à l’époque même de sa création. Cette référence à une période historique déterminée enlève toute authenticité aux copies réalisées postérieurement, même s’il s’agit d’imitations fidèlement réalisées. Authenticité liée à la signature Un bijou signé de créateur ou d’un maître joaillier n’est authentique que s’il est de la main même de l’artiste qui l’a réalisé ou sous sa direction, même si le travail ou les finitions de ce bijou sont confiés à ses propres élèves.

Bague ancienne en or platine et diamant Fine et délicate bague ancienne en or et platine ornée d’une pierre d’imitation de couleur rose et de huit diamants taille rose. Poids total du bijou : 2 g. Hauteur : 11,5 mm. Tour de doigt : 54. Mise à taille possible. 480 €.

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Bijouterie et joaillerie ancienne Les bagues au fil du temps…

La bague de fiançailles, symbole d’engagement et de fidélité, fait son apparition pendant l’antiquité égyptienne. A cette époque, la bague de mariage était un simple anneau, le plus souvent en fer et il était le symbole d’un amour puissant et d’une union indissoluble. Selon les époques et les cultures, l’anneau de mariage se porte aussi bien à la main droite qu’à la main gauche, à l’annulaire ou au pouce. Aujourd’hui, les bagues de fiançailles et les alliances sont généralement portées à l’annulaire gauche. Une croyance selon laquelle une veine relierait l’annulaire gauche au cœur est à l’origine de cette tradition et nous fut transmise par les romains.

font de ces gemmes des symboles de spiritualité. Cette sacralisation des pierres précieuses vient aussi du fait que jusqu’au XVe siècle, ces joyaux circulent entre l’Europe et l’Asie sans que les acquéreurs en connaissent l’origine exacte. Elles apparaissent dans les cours royales et les milieux aristocrates comme par magie, rapportées de pays lointains par quelques navires revenus d’expéditions fabuleuses. Les bijoux, les parures et les gemmes dans l’Antiquité

Les civilisations antiques utilisent abondamment les pierres pour parer les vivants comme les défunts. Les pierres sont choisies pour leur couleur et non pour leur valeur marchande. En Egypte, le bleu tient une place très symbolique. Il se rapproche La bague fédé Au Moyen-âge, la bague devient porteuse de de la couleur du ciel. On prête aux pierres bleues messages. La bague fédé devient à la mode : il des vertus prophylactiques car elles possèdent s’agit de deux ou trois anneaux distincts rattachés la couleur très spirituelle des cieux. On importe par une charnière. Chaque anneau est décoré le Lapis-lazuli d’Afghanistan mais on utilise aussi d’une main. Quand on les rassemble, les mains beaucoup de turquoises et de faïences d’un bleu se croisent et symbolisent l’union. L’utilisation de la très vif : le bleu égyptien. Le saphir symbolise la gravure sur les corps de bague permet de délivrer justice et la vérité. des messages d’amour plus ou moins secrets et Les Perses croient que le monde repose sur un saphir géant qui projette sa couleur étonnante spirituels. sur tout l’univers. Pendant longtemps, les grecs confondent le saphir et le lapis-lazuli. Tous deux Symbole d’amour éternel Au fil du temps et de la mode, la bague de fiançailles étant des pierres de couleur bleu vif. Ne sachant sera de plus en plus travaillée. On utilise l’argent, pas tailler les gemmes, ils ne peuvent en exalter la l’or ou le platine pour sa conception et on y sertit transparence et celles-ci, pourtant de bonne qualité paraissent souvent des pierres fines. Une croyance selon laquelle une opaques sur Le diamant, connu veine relierait l’annulaire gauche au les bijoux. Les pour sa solidité et son éclat éternels cœur est à l’origine de cette tradition Romains utilisent reste le favori mais du port de l’alliance. Elle nous fut les saphirs pour graver des motifs le saphir est aussi transmise par les romains. dans la pierre. très convoité pour Cette technique s’appelle l’intaille et elle est utilisée les bagues d’union puisqu’il est le symbole de la pour fabriquer des sceaux. sincérité et de la fidélité. Si la bague de fiançailles est de plus en plus fantaisiste, la bague de mariage se veut plus simple. En effet, l’alliance, sobre et L’orfèvrerie et la joaillerie au Moyen-âge élégante, est représentée par un simple anneau Ce n’est qu’à partir du Moyen-âge que se développe circulaire de métal précieux, un lien continu, sans un réel art de la joaillerie et un travail recherché de la taille des pierres précieuses. Ce sont les début ni fin, symbole de l’amour éternel… commandes religieuses et royales qui poussent les artisans à élaborer de nouvelles techniques pour Les gemmes dans l’histoire de l’art du bijou Depuis des temps immémoriaux, l’homme obtenir un résultat plus raffiné. Toutefois, à cette est fasciné par les gemmes. Leur couleur, leur époque, les expéditions vers l’Asie sont encore transparence, leur rareté prodiguent aux pierres bien rares et le commerce de pierres encore peu précieuses, aux pierres fines ou ornementales des exploité. Les artisans substituent aux joyaux un vertus mystérieuses, divines et presque magiques. fabuleux travail d’émaillage pour obtenir un résultat Les occidentaux, dépourvus de ces minéraux font coloré sur leurs bijoux. A la fin du XIIe siècle, Marco rapidement le commerce de ces denrées rares. Les Polo part pour de formidables épopées vers les religions parent leurs représentants de pierreries et Indes. Il rapporte de ses voyages des saphirs venus 28

Bague or diamant Bague ancienne en or, 750 millièmes, ornée d’un diamant. Poids brut 12,2 g. Hauteur : 15 mm. Tour de doigt : 56. Mise à la taille possible. 1 300 €.

Bague ancienne or et diamants Bague ancienne en fil d’or rose ornée de roses et de diamants taille ancienne. Poids brut : 8,6 g. Hauteur : 13 mm. Tour de doigt : 54. Mise à la taille possible. 4 500 €.

Bague ancienne or platine diamant « toi et moi », bague de fiançailles Bague ancienne, Toi et Moi, en or et platine ornée de deux diamants taille ancienne. Poids total du bijou : 3,2 g. Poids total estimé des diamants : environ 0,10 carat. Hauteur : 7,5 mm. Tour de doigt : 52. Mise à taille possible. 580 €.

Bague ancienne en or, diamant et perle Bague ancienne en or ornée d’une perle de culture, d’un diamant taille ancienne et de deux diamants taille rose. Poids total du bijou : 2,7 g. Hauteur : 10 mm. Tour de doigt : 54. Mise à taille possible. 290 €.


Celocomotives n’est qu’à partir Les élecdu Moyen-âge triques CC Jep «que O »se développe un réel art de la joaillerie et un travail recherché de la taille des pierres précieuses. principalement des mines de Ceylan. Il raconte dans son récit de voyage « Devisement du monde » qu’une fois avoir pris quantités de pierres sur l’île de Ceylan, il continue son voyage vers le Nord et arrive sur le territoire du grand Khan, Empereur Mongol. Celui-ci se montre si friand de ces petites pierres bleues qu’il le nomme ambassadeur itinérant et lui paie ses pierres le double de leur valeur. Par la suite, Marco Polo garde toujours de ces pierres sur lui pour voyager sur le territoire car elles lui servent de cartes de visite et de laisser passer pour entrer à la cour du grand Khan. Dès l’époque carolingienne, les relations établies avec Byzance permettent l’importation d’un nombre considérable de bijoux de grand prix en Occident. Durant cette période, en dehors des couronnes, colliers et bagues, les bijoux sont des éléments de parure utilisés pour la fixation des vêtements (agrafes, fermaux, ornements de ceinture...). Jusqu’au milieu du XIIIe siècle, les pierres sont taillées en cabochon puis, peu à peu, en table dans certains cas, ce qui accroît leur valeur.

Bague art déco bague platine saphir diamant Bague ancienne, de forme octogonale, en platine ornée d’un saphir taillé à pans entouré de diamants. Poinçon de Garantie : Tête de Chien. Poids calculé du saphir : environ 3,15 carats. Poids estimé des diamants : environ 0,30 carat. Poids brut : 4,7 g. Hauteur : 15,5 mm. Tour de doigt : 55. Mise à la taille possible. 3 200 €.

Bague pompadour ancienne or platine saphir diamant Bague « Pompadour » ancienne en or et platine ornée d’un saphir de taille ovale dans un entourage de quatorze diamants de taille ancienne. Epoque fin XIXe – début XXe siècle. Poids calculé du saphir : environ 3 carats. Poids estimé des diamants : environ 1,50 carat. Poids total du bijou : 4,5 g. Hauteur : 17 mm. Largeur : 14 mm. Tour de doigt : 48. Mise à taille possible. 4 800 €.

On prête aux pierres bleues des vertus prophylactiques car elles possèdent la couleur très spirituelle des cieux.

La période Renaissance

Pendant la Renaissance, les ouvrages de joaillerie sont de plus en plus raffinés notamment grâce aux commandes des familles de banquiers telles que les Médicis ou les Strozzi à Florence. Les coffres de ces derniers accumulent les pièces de joaillerie exceptionnelles par leur matière, leur forme et la qualité de leur travail. La multiplication des commandes particulières pousse les artisans à aller toujours plus loin dans leurs recherches techniques et créatives. Les nobles s’intéressent désormais à des richesses plus accessoires telles que la joaillerie. Cette époque est aussi celles de découvertes scientifiques majeures : la caravelle permet d’entreprendre de longs voyages et de circuler de plus en plus librement en Asie. Dans les cours royales, apparaissent alors de nouveaux décors et de nouvelles couleurs... l’art et des matériaux asiatiques sont alors très appréciés.

Bague de fiançailles Art déco Bague fleur en platine ornée d’un saphir ovale facetté entouré de diamants taille 8/8 Poids du bijou : 4,4 grammes. Poinçon de Garantie : Tête de chien. Dimensions du chaton : 21 x 15 millimètres. Tour de doigt : 58,5. Mise à taille possible. 1900 €.

Bague vintage en or gris, saphir et diamant Bague en or gris ornée d’un saphir dans un entourage de diamants trapèze et diamants ronds. Poids total de la bague : 5,9 grammes Hauteur : 17 millimètres Largeur : 15 millimètres Tour de doigt : 55,5. Mise à taille possible. 3 200 €.

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Seul le terme « antiquité » fait référence à la notion de plus de 100 ans d’âge. Bijouterie joaillerie au XVIIIe siècle

Avec la prospérité qui s’installe en Europe au siècle des Lumières, la vogue des bijoux se répand audelà du cercle restreint des nobles et des richissimes dignitaires. À l’époque rocaille, les pierres fines sont largement employées, dans des compositions multicolores. La mode est aux formes de paniers de fleurs. Ces motifs sont appelés « giardinettis » en référence aux jardins fleuris. Selon les goûts, ils sont plus ou moins sobres et colorés avec des pierres de couleurs. L’invention du strass, verre au plomb très brillant, ouvre le marché du bijou à une clientèle moins fortunée. L’iconographie du bijou est dominée par la flore : bouquets de fleurs en pierres multicolores et émail, bouquets d’œillets inspirés de l’art islamique, tels que les Européens les avaient découverts sur les tissus provenant d’Orient. Le nœud de ruban constitue depuis la seconde moitié du XVIIe siècle un thème récurrent de la joaillerie. Le nœud à la Sévigné, qui dessine un enroulement d’or, de diamants, d’émeraudes ou de saphirs, en est le plus fameux exemple.

Broche diamants des années 1960 Broche feuillagée en or, 750 millièmes, 18 carats, gris ornée de diamants. Poids brut : 15,2 g. Longueur : 60 mm. 1200 €.

Bague d’époque Art déco 1920 - 1930 Bague ancienne en or et platine à chaton rectangulaire à pans coupés centré d’un rubis entouré de roses. Poids brut : 3,5 g. Hauteur : 15 mm. Largeur : 12 mm. Tour de doigt : 55. Mise à taille possible. 2 200 €. Broche marguerite Délicate broche en or ajouré figurant une marguerite, pistil serti de diamants, entouré d’une devise : « Il m’aime un peu, beaucoup ». Bijou romantique. Poids brut : 7,4 g. 850 €.

Bijoux et joyaux au XIXe siècle

La société européenne du XIXe siècle est marquée par des découvertes archéologiques majeures. Des explorateurs reviennent de leurs expéditions les coffres chargés de bijoux et d’objets d’Art antiques. On redécouvre l’art romain et égyptien et on le remet au goût du jour. Ce style devient très présent dans les créations de bijoux. On appelle cette période l’historicisme. À travers ces découvertes, des œuvres du passé national ou de civilisations lointaines, les artisans retrouvent des techniques oubliées. La diversité des formes est plus remarquable encore que celle des techniques Contact et des matériaux employés. De même que les peintres et les écrivains, les créateurs de bijoux redécouvrent vers 1825 le Moyen-âge et la Renaissance et s’en inspirent pour donner naissance à des bijoux composites. Après la Révolution, la prospérité et l’enrichissement de certaines classes de la société entraînent une augmentation sensible de l’offre et de la demande pour les produits de luxe. La découverte des mines de diamants du Cap, en Afrique du Sud, apporte sur le marché une importante quantité de diamants. La joaillerie n’est plus l’exclusivité des consommateurs les plus riches et son rôle prend un autre sens. Le saphir est aussi présent à cette période dans la joaillerie. Il est notamment utilisé pour imiter les intailles sur pierre des bijoux romains. 30

Bague panthère de Cartier Bague en or, 750 millièmes, émail et émeraudes représentant la célèbre panthère de la joaillerie Cartier. Poids brut : 16,6 g. Signée Cartier. Numérotée. Taille : 54. Hauteur du motif avant : 11 mm. Epaisseur du motif : 9 mm. Hauteur de l’anneau arrière : 5 mm. 2 900 €.

Broche en émeraude et diamants Art déco Broche en or, 750 millièmes, et argent ornée d’une émeraude cabochon et de diamants. Taille Ancienne. Travail des années 30. Poids brut : 16,2 g. Largeur : 36 mm. Hauteur : 18 mm. 3 800 €.

Broche d’époque fin XIXe siècle Broche ancienne en or, centrée d’une pièce de 20 francs or, marquée Bonaparte Premier Consul. Ce Napoléon est entouré d’une guirlande à décor de feuillage en or vert, or rouge et or jaune et de fleurs en or gris et diamants taille rose. Ce bijou ancien est d’époque fin XIXe siècle. Poids total du bijou : 11,2 grammes Diamètre : 33 millimètres. 950 €.

Broche or et turquoises Clip « gerbe » en or et or gris, 750 millièmes, orné de turquoises. Poids brut : 24 g. Dimensions : 55 x 42 mm. 1 200 €.


Bague Fred Bague en or, 750 millièmes, ornée de lapislazuli. Signée : Fred. Poids brut : 18,6 g. Hauteur : 15,5 mm. Tour de doigt : 53. Mise à taille possible. 2 400 €.

Bague Cartier Bague en or, 750 millièmes, ornée de diamants, de rubis et de saphirs. Bague de marque Cartier, modèle Constellation. Poids brut : 13,6 g. Hauteur de chaque anneau : 4 mm. Tour de doigt : 53. 3 000 €.

Bague marguerite en platine et diamants Très belle bague marguerite en platine ornée de diamants taille ancienne en serti griffe. Le corps de bague est godronné. Poids du diamant de centre : 1,18 carat G SI1. Il est accompagné de son certificat CCIP numéro 192032 du 18 février 2010. Poids total estimé des diamants : environ 2 carats. Poids total de la bague : 11,7 grammes. Hauteur : 17,5 millimètres. Tour de doigt : 54. Mise à taille possible. 12 800 €.

Bague toi et moi en or, platine, diamants et perles de culture Bague toi et moi en or et platine ornée de perles de culture en forme de poire, de diamants taille ancienne et de roses. Poids total du bijou : 5,1 g. Hauteur : 10 mm. Tour de doigt : 53. Mise à taille possible. 2 650 €.

Bague vintage en or gris, diamant et saphir Bague en or gris ajouré parsemée de diamants et de saphirs. Poids total estimé des diamants : environ 1 carat. Poids total estimé des saphirs : environ 0,50 carat. Poids total de la bague : 5,5 g. Hauteur : 16 mm. Largeur : 17,5 mm. Tour de doigt : 55. Mise à taille possible. 2 200 €.

Broche perles Broche en or, 750 millièmes, ornée de deux perles de culture. Poids brut : 9 g. Largeur : 27 mm. Longueur : 50 mm. 400 €.

Bague marquise ancienne, en or et argent, pavée de diamants taille ancienne. Bague d’époque fin XIXe siècle. Poinçons de Garantie : Hibou et Cygne. Poids total du bijou : 5,2 grammes. Dimensions du chaton : 25 x 10 millimètres. 2600 €.

Epingle ancienne or Epingle ancienne d’époque Art Nouveau, représentant une fleur, en or centrée d’un doublet grenat-verre de couleur bleue. Poids du bijou : 1,45 g. Hauteur du motif : 14 mm. Longueur de l’épingle : 65 mm 100 €.

Bague ancienne en or, platine et diamants Très belle bague ancienne en or platine et diamants centrée de deux diamants taille coussin et de deux diamants taille ancienne. La composition centrale est épaulée de chaque côté par trois diamants taille ancienne. Poids total estimé des diamants : environ 2,50 carats Poids total de la bague : 3,7 g Hauteur : 12 mm Tour de doigt : 51,5. Mise à taille possible. 8 850 €.

En France, on désigne les bijoux par… Le nom du souverain qui régnait au moment de sa création, ce qui permet de les dater approximativement : Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI. La période comprise entre deux règnes : la Régence (entre Louis XIV et Louis XV), le Directoire (entre Louis XVI et l’Empire). Le nom d’une époque : Empire, Art Nouveau, Art Déco. Le siècle : fin XIXe, début XXe siècle… Les années qui correspondent à la fois au style et à la date de fabrication : 1900, 1910, bague des années 1920, 1930, bijou des années 1940, années 1950, broche des années 1960, années 1970, 1980. 31


Bijouterie et joaillerie ancienne Le bijou Art Nouveau

La courte période de l’art nouveau s’étend de 1895 à 1910. Une des figures phare de ce mouvement artistique est René Lalique, joaillier célèbre pour ses bijoux aux mouvements féminins et délicats. Ses parures sont abondamment inspirées de la nature et de l’art japonais. Les motifs végétaux, les décors animaliers et surtout l’image du corps féminin dominent dans la création joaillière. Le saphir est largement utilisé à cette période par les joailliers créateurs. Les couleurs à la mode dans la bijouterie joaillerie sont pâles et timides. On aime la transparence, la délicatesse. Le saphir répond très bien à ses critères, il se fait discret, léger. Le bijou Art déco

Au début du XXe siècle, apparaît « l’Art Déco ». Ce sont de nouvelles formes qui s’imposent et choquent les regards encore si peu habitués à ces formes brutes et géométriques. L’art Déco privilégie les couleurs franches comme le rouge agressif du corail ou le bleu intense du lapis-lazuli dans la joaillerie. On renonce à la recherche du subtil et de la délicatesse.

Le saphir perd la place prépondérante qu’il tenait quelques décennies auparavant pendant la période Art Nouveau. Cependant, on trouve quand même des pièces de joaillerie Art Déco serties de saphirs. Les bijoux typiques de cette période sont épais, géométriques et puissants. L’art du bijou à la fin du XXe siècle

La Seconde moitié du XXe siècle connaîtra d’abord une légère baisse dans l’utilisation des pierres précieuses en joaillerie auxquelles on préfère des matériaux plus communs. Les créateurs de bijoux contemporains affirment ne pas avoir besoin de matières nobles pour exercer leur art et ils délaissent les gemmes. Cependant, celle-ci ne tardent pas à réapparaître dans la mode et elles n’ont cessé d’être appréciées jusqu’aujourd’hui. C’est au XXe que les experts ont choisi de désigner « pierres précieuses » le diamant, le saphir, l’émeraude et le rubis. Les gemmes continuent d’émerveiller aujourd’hui les hommes par leur symbolique autant que par leur valeur.

Broche ancienne or camée coquille Broche ancienne en or ornée d’un camée coquille. Poids brut : 14,2 grammes. Hauteur : 54 millimètres. Largeur : 45 millimètres. 680 €.

L’art Déco privilégie les couleurs franches comme le rouge agressif du corail ou le bleu intense du lapis-lazuli dans la joaillerie.

Contact : Catherine Moreau Diplômée de I.N.G. (Institut National de Gemmologie de Paris). Membre de l’A.F.G. (Association Française de Gemmologie). Adhérent à la Fédération Nationale H.B.J.O. des Horlogers, Bijoutiers, Joailliers et Orfèvres. Membre du S.N.C.A.O, (Syndicat National du Commerce de l’Antiquité et de l’Occasion). Catherine-Philomène M. Achat vente de bijoux anciens et d’occasion 77, avenue Ledru-Rollin 75012 Paris Tél. : 01 44 75 58 00 Sites internet : www.bijor.fr www.bijoux-bijouterie.com

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Montre ancienne platine et diamants Montre bracelet de dame en platine guilloché, boîtier rectangulaire et attaches à maillons articulés entièrement pavés de diamants taille ancienne, tour de bras composé d’un double cordon en tissu, mouvement mécanique, fermoir métal. Poids brut : 15,6 g Largeur du boîtier : 10 mm Longueur du boîtier : 28 mm Longueur du motif : 64 mm 1400 €.


10 Questions à Ludovic Boullet de la boutique Frantic L’expertise d’un bijou précieux - La rareté de l’objet, - La référence de base, pour définir la valeur d’un bijou, est le prix en vente publique. C’est le prix atteint, par un bijou, lors d’une vente aux enchères. Mais il faut tenir compte d’autres facteurs comme l’origine de la collection, la situation économique et la rareté.

L’expert spécialisé en bijouterie-joaillerie et pierres précieuses garantit l’authenticité d’un bijou ou d’une pierre et en estime la valeur. Cette garantie, décennale en France, représente à la fois une responsabilité importante pour l’expert et une sécurité pour les acheteurs et les vendeurs de bijoux ou d’objets d’art.

Qu’est ce qu’une expertise ?

L’expert a une double fonction : expertiser et estimer. L’expertise d’un bijou consiste à déterminer : L’authenticité, L’origine, L’époque de création, La nature des matériaux utilisés, La nature des gemmes et leurs traitements éventuels, Les techniques de fabrication, Les signatures et les poinçons, les éventuelles altérations, réparations ou transformations.

L’estimation permet de déterminer les valeurs

Valeurs de négociations (vente publique ou vente amiable de gré à gré), Valeurs de remplacement (à neuf ou d’usage utilisées par les assurances en cas de sinistre). L’attribution d’une valeur fait également partie du rôle de l’expert. Elle est fluctuante et liée à des critères importants qui peuvent faire varier la valeur du bijou ou de la pièce d’argenterie dans le temps : - Le cours des métaux précieux et le prix des pierres, - La qualité du travail, la signature de l’artisan bijoutier créateur, joaillier ou orfèvre, la marque du fabricant, - Les modes propres à chaque type de bijou, à chaque pièce d’orfèvrerie, au style, à l’époque,

Différentes étapes

Avant de donner un avis, l’expert procède par étapes. Il étudie d’abord l’aspect et l’équilibre général du bijou ou de l’objet qui lui est confié. 1/ Il analyse le métal précieux pour en définir la nature : platine, or, argent et le titre qui permet de mesurer le taux d’or fin contenu dans la pièce soumise à expertise. 2/ Procède à l’examen des pierres précieuses : diamant, émeraude, rubis, saphir, des pierres fines ou ornementales, des perles fines et des perles de culture, pour en apprécier l’authenticité, la qualité et l’état. 3/ Approfondit sa recherche en essayant de découvrir la présence de défauts majeurs qui pourraient dévaluer l’objet (réparations, modifications, petites parties refaites, soudures inappropriées, poinçons rapportés, etc.) 4/ Enfin, il s’intéresse aux poinçons qui sont une source précieuse de renseignements.

Les honoraires

L’estimation verbale est gratuite. Pour une expertise écrite comprenant le descriptif exact du bijou ou de l’article à expertiser, sa ou ses photos et l’estimation de sa valeur, les honoraires sont de 180 € TTC de l’heure.

Au XVIII e siècle, l’invention du strass, verre au plomb très brillant, ouvre le marché du bijou à une clientèle moins fortunée. Collier ancien Collier en or 750 millièmes, 18 carats, orné de 11 pampilles filigranées. Tour de cou : 37,5 cm. Hauteur des pampilles : 9 mm. Largeur des pampilles : 7 mm. Poids du bijou : 5,4 g. 390 €.

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Les grandes étapes de l’histoire du ticket de

métro parisien

Objet culte du quotidien de millions de parisiens et de franciliens, le ticket de métro connaît ses dernières années d’existence... dématérialisation oblige ! Grégoire Thonnat, auteur du livre « Petite histoire du ticket de métro parisien », nous retrace ses principales mutations, reflets de l’évolution des modes de vie. En voiture ! Photos : © Grégoire Thonnat

L

e ticket de métro est né à Paris, le 19 juillet 1900, lors de l’inauguration de la première ligne (l’actuelle ligne n° 1). Il a donc aujourd’hui 110 ans. Pour des millions d’usagers, cet objet du quotidien remplit de nombreux rôles : c’est tout d’abord un titre de transport pratique, économique et écologique. Il se vend aujourd’hui plus de 500 millions de tickets par an ! Le ticket, jouant ainsi un rôle non négligeable dans notre économie, acquiert un réel statut politique et médiatique. L’évolution de ses tarifs devient un enjeu fort lors des campagnes électorales. Enfin, pour les touristes, il est depuis longtemps une de ces petites icônes que l’on conserve précieusement comme témoignage de son passage dans notre capitale. Les différentes classes

Dès son inauguration, la toute nouvelle Compagnie des Chemins de Fer métropolitain de Paris (La CMP) propose à ses voyageurs trois tarifs. Les tickets 34

sont vendus soit à l’unité (ce qui représente à l’époque l’essentiel des ventes) soit en carnet (en format vertical de 30 X 57 mn pour les billets à l’unité et format horizontal de 65 x 30 mm pour les billets de carnet). Chaque tarif bénéficie d’une couleur distincte : rose pour les première classe, vendu 20 centimes, crème pour les deuxième classe, vendus 15 centimes, vert pour les aller et retour vendus 20 centimes. L’axe Nord Sud

En 1910, parallèlement au développement de la Compagnie du Chemin de Fer métropolitain, une nouvelle société inaugure son propre réseau desservant un axe Nord-Sud (l’actuelle ligne 12 Maire D’Issy – Porte de la Chapelle et une partie de la ligne 13) donnant ainsi son nom à la compagnie. Les billets Nord Sud qui sont de couleur grise ont un système tarifaire identique a ceux de la CMP. Le Nord Sud faute de rentabilité, finira par être absorbé par la CMP en 1930.


Nostalgie

Ticket 19 juillet 1900 : Ticket à l’unité de 1ère classe émis la première heure du jour de l’inauguration de la première ligne le 19 juillet 1900 – format 30 X 57 mm.

Carte postale représentant l’accès Nord-Sud de la station rue du Bac qui existe toujours.

Ticket de carnet tarif D « mutilés de guerre » 1930 – format 62X 30 mm.

Ticket de carnet tarif G – 1938 – format 57 x 30 mm.

Plan de 1906 : Plan du métro en 1906 en pointillé apparaissent les futurs lignes en construction.

Un ticket rose pour les première classe, vendu 20 centimes, crème pour les deuxième classe : 15 centimes, vert pour les aller et retour à 20 centimes…

Ticket de carnet de tarif M (en classe unique) - 1947 - format 57 x 30 mm.

Ticket tarif D 62 X 30 mm.

Ticket de métro tarif M 57 X 30 mm. Couverture du journal satyrique le Pêle-mêle – 1926.

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Verso de ticket publicitaire (les tickets ont servi de support des années 1900 aux années 1950).

5 centimes d’augmentation en 19 ans !

Limiter la fraude

Carte orange et Passe Navigo

Après 19 ans de stabilité, le prix du ticket de métro connaît alors sa toute première augmentation de… 5 centimes. Le réseau du métro compte alors déjà dix lignes. En 1925, afin d’anticiper les augmentations régulières du ticket, un principe « d’alphabet tarifaire » est instauré. A partir de cette date, chaque changement tarifaire sera matérialisé par une lettre. Ce principe va perdurer jusqu’au début des années 1970.

Un changement « singulier » intervient en 1943 : le trou de compostage effectué par les poinçonneurs est agrandit ! Il passe de 4 millimètres à 6 millimètres. Pourquoi, en pleine période d’occupation une idée aussi saugrenue vient-elle à l’esprit des responsables de l’époque ? Une hypothèse expliquerait peut être ce choix : des adeptes du « système D » soucieux d’économiser jusqu’à leur ticket de métro, maquillaient leurs billets usagés en billet neuf, remplissant alors le trou du compostage avec de la mie de pain aplatie. En agrandissant la taille du trou de compostage, la supercherie n’est plus possible.

La création de la carte orange en 1975 est une véritable révolution. Elle permet alors un accès illimité pour un prix fixe, à tous les moyens de transport d’Îlede-France pendant une période donnée. En 1980, Le réseau urbain transporte 1 093 900 000 voyageurs avec 13 lignes et 279 stations représentant près de 200 kilomètres de voies. La tarification de première classe est supprimée en 1991 pour le métro. La dématérialisation du ticket commence en 2001 avec le lancement du Passe Navigo qui est proposé aux abonnés de la carte intégrale (abonnement annuel) puis il devient accessible en 2002 aux abonnements étudiants détenteurs de la carte imagin’R. Enfin, à partir de 2005 il est étendu de manière progressive aux porteurs de carte orange hebdomadaire et mensuelle. La dénomination officielle de carte orange ne disparaît définitivement que début 2010.

Les tarifications spéciales

Sous la pression des associations d’anciens combattants de la Grande Guerre la CMP crée une tarification spéciale « Mutilé de guerre » à l’occasion du passage au tarif D. C’est donc avec les mutilés de guerre qu’est né le premier ticket de tarif réduit. Le ticket de seconde classe (en tarif normal) coûte alors 70 centimes et les mutilés ne paieront leur ticket que 60 centimes. Le seuil symbolique de 1 franc pour le ticket de deuxième classe est atteint en 1937 lors du passage au tarif F et année de l’exposition universelle. En 1939, pour le prix d’un ticket vous aviez alors accès à un réseau comptant 14 lignes et représentant 160 kilomètres de voies. De 1940 à 1944

Durant l’occupation, les restrictions s’appliquent également au ticket de métro. Afin réduire le volume de papier nécessaire à sa fabrication, on fait disparaître les carnets de 10 billets au profit de carnets de 5 billets, chacun valable pour deux 2 voyages. En 1941, le trafic de voyageur dépasse le chiffre du milliard de voyageurs transportés ! La disparition quasi totale des voitures particulières et du réseau de bus sont les raisons essentielles de cette forte augmentation. En août 1941, les billets aller & retour sont supprimés au profit de la « carte hebdomadaire de travail », valable pour 12 voyages dont le prix est alors fixé à 10 francs. Le métro connaît sa période noire. Il ne faut pas oublier que même sur le réseau parisien le statut des juifs promulgué par le régime de Vichy trouve sont application : interdiction faite aux juifs d’acheter un ticket de première classe et obligation de ne monter que dans la dernière voiture…

Création de la RATP en 1949 et nouveaux tarifs…

En 1946, le réseau transporte 1,5 milliard de voyageurs chiffre record à ce jour jamais égalé. Conséquence de ce pic de fréquentation pour gagner de la place dans les voitures : on supprime la première classe qui sera rétablit deux ans après. En1947, le prix du ticket tarif M en classe unique est alors de 5 francs. Une évolution notable intervient en 1948 en matière de tarification : la création d’un tarif réduit pour les familles nombreuses. C’est un an après qu’est créée la RATP qui hérite d’un réseau de 166 km de voies, comprenant 14 lignes de métro. L’année 1958, voit l’augmentation du tarif symbolisé par un changement de couleur : havane pour la deuxième classe et vert pour la première. Le prix du ticket de carnet en seconde passe alors à 30 francs et à 45 francs pour celui de première. En 1961, on créé la carte hebdomadaire pour les élèves et les étudiants. La fin du métier de poinçonneur

Entre 1967 et 1970, le principe de l’alphabet tarifaire arrive à la fin de son premier cycle. En 1968, une simplification intervient pour l’usager : Le ticket de métro devient valable dans le bus. Ce changement tarifaire sera matérialisé par la lettre A. C’est à partir de 1968 que la RATP expérimente aux stations Nation et Porte de Vanves les premiers tickets à bande magnétique. On généralisera le système à partir d’octobre 1973, ce qui signera la fin du métier de poinçonneur.

Un ticket pour le réseau

Dans le cadre de la simplification des tarifs, le ticket passe à la couleur « violine » et prend l’appellation officielle de « Ticket t ». Il fait son apparition le 1er janvier 2003, succédant ainsi aux billets émis par chacun des transporteurs franciliens. Il permet d’effectuer un trajet en métro, en bus et également dans le RER pour sa partie parisienne. Le 1er août 2003, son prix pour un plein tarif atteint le seuil symbolique de 1€. A cette époque, le réseau du métro compte 16 lignes, 366 stations et 211 km de voies, auquel il faut rajouter le RER. Le Syndicat des Transport d’Ile de France (le STIF) crée en 2007 le ticket T +. Il remplace l’ancien ticket T, qui ne permettait pas la correspondance entre les diverses lignes de bus. A cette date, le prix unitaire du billet de carnet était alors de 1€ 11. Au 1er juillet 2010, le prix unitaire du ticket de carnet passe à 1€ 20. Textes tirés du livre « Petite histoire du ticket de métro parisien » par Grégoire Thonnat.

« Petite histoire du ticket de métro parisien » présente une rétrospective en images et en anecdotes des grandes étapes de l’évolution de ce morceau de papier cartonné, de 1900 à nos jours. 176 pages couleurs, plus de 200 illustrations, photos et plans. Par Grégoire Thonnat, aux éditions Télémaque. Prix : 19€ 90. Pour aller plus loin… Site internet : http://histoireduticketdemetro.blogspot.com 36


Nostalgie

L’icône de Paris vues par les artistes

Plan de 1923.

Statut des juifs dans le métro durant l’occupation. Document tout à fait original et unique. Selon l’auteur, personne à ce jour n’avait vu cette circulaire officielle interne de la Compagnie des Chemins de fer métropolitain de Paris...

En 1946, le réseau transporte 1,5 milliard de voyageurs chiffre record à ce jour jamais égalé.

Plan de 1950.

« Icône de Paris », le ticket de métro inspire depuis plus d’un siècle de nombreux artistes et écrivains : Michel Tournier, Raymond Queneau, Serge Gainsbourg, Georges Perec, etc. dont on trouvera, au fil des pages, une sélection de textes. Pour d’autres, tels que Michèle Morgan, Jane Birkin, Valery Giscard d’Estaing, Beate Klarsfeld, Juliette Gréco, Kezia Jones… il est une « madeleine de Proust », racontée aux travers d’anecdotes originales au fil du livre.

La tarification de première classe dans le métro est supprimée en 1991.

Une évolution perpétuelle… Ausweis (laisser passer) destiné au personnel en civil des troupes d’occupation allemande) à Paris entre 40 et 44. (Nota : les soldats n’avait pas besoin de ce document car le simple fait d’être en uniforme leur permettait d’entrer gratuitement dans le métro).

Plan de 1967.

Premier coupon de carte orange de 2e classe – 1975 – format : 66 x 30 mm.

Ticket de première classe – fin des années 80 – format : 66 x 30 mm.

Depuis la création du métro, le ticket a connu de nombreuses évolutions qui sont, de fait, le reflet des modes de vies des parisiens : création des premiers tarifs réduits pour les mutilés de 14-18, « ausweis » pour les troupes d’occupation allemandes ou ticket du GI, tarification « familles nombreuses » en 1948, ticket publicitaire, création de la bande magnétique, révolution de la carte orange en 1975, « ticket chic/ticket choc », ticket de demain... 37


Olivia et son fils Emmanuel, devant une œuvre exceptionnelle de Froment Meurice, pièce en argent massif vers 1860/1880.

Le raffinement Photos : Marc de Fromont

à la française

Olivia et Emmanuel sont spécialisés dans l’orfèvrerie du XIXe siècle : du 1er au 2nd Empire et dans les Arts décoratifs du XXe siècle… Bienvenue dans leurs deux grandes galeries du marché Biron à Saint-Ouen, où une clientèle internationale s’émerveille sur leurs pièces de collection. 38


Orfevrerie

Le monde entier passe devant leur porte : le Roi du Maroc, les émirs du Qatar, de Medvedev à Madame Chirac ainsi que tout le show-biz français et américain… Paire de candélabres C. Christofle.

O

livia est née dans une famille d’antiquaires et exerce ce métier depuis plus de trente ans. Sa formation de base fût les Puces de SaintOuen, la chine, la recherche de l’objet rare… Très vite, son goût c’est affiné pour choisir l’argenterie. Quoi de plus noble ? Ses nombreuses lectures ont complétés ses connaissances… l’orfèvrerie est alors devenue une véritable passion. Une affaire de famille

Depuis une quinzaine d’année, son fils Emmanuel l’a rejoint et de par sa culture et ses goûts, il a apporté un sang nouveau à cette affaire devenue familiale. Leurs deux galeries qui se font face, touchent une clientèle internationale. Le monde entier passe devant leur porte : le Roi du Maroc, les émirs du Qatar, de Medvedev à Madame Chirac ainsi que tout le show-biz français et américain… Un patrimoine culturel

Dans le langage courant « argenterie » signifie « ménagère de couverts » or en réalité, ce mot couvre en général toutes les pièces en argent faisant partie des Arts de la table. A travers son évolution, c’est toute l’histoire de France qui défile sous vos yeux... De tous temps les hommes ont aimé ce qui brille. L’or et l’argent représentaient la puissance. Aujourd’hui encore, la vaisselle étincelle et si l’on tient tant à notre argenterie c’est qu’elle fait partie de notre patrimoine culturel. Même à l’Elysée lors des repas officiels vous trouverez sur la table, un grand surtout fleuri, en argent massif, réalisé par l’Orfèvre Aucoc au XIXe siècle.

Les différents poinçons Sous l’ancien régime :

Un ouvrage d’orfèvrerie recevait diverses empreintes en creux faites d’une part par l’orfèvre lui-même, d’autre part par des contrôleurs officiels et ce dans un triple but : établir sur l’objet lui-même sa fiche d’identité (nom du fabricant, date et lieu de fabrication et titre), ceci afin de vérifier la composition légale de l’alliage et d’attester du paiement des droits. Les poinçons étaient appliqués dans un ordre successif suivant les étapes de la fabrication. Sur l’objet ébauché, l’orfèvre applique son poinçon c’est le Poinçon de maître. Il le porte ainsi revêtu de sa signature au Bureau des fermiers des droits du roi où il signera une soumission des droits à payer lorsqu’il rapportera la pièce achevée. Le fermier appliquera alors le Poinçon de charge. L’orfèvre se rend ensuite à la Maison Commune : les gardes procèdent à la vérification en titre et apposent un troisième poinçon : celui de la Communauté : Poinçon de communauté et de Jurande. L’orfèvre retourne alors à son atelier avec la pièce ébauchée pour l’achever. Dès qu’elle est terminée, il la porte à la Ferme Générale où un nouveau poinçon est appliqué : le Poinçon de décharge. La pièce peut alors être mise en vente. Elle est, comme il est convenu de le dire, en règle avec le contrôle. Poinçons après la Révolution :

Le 19 brumaire an VI (9 novembre 1797) la loi ordonne la création de bureaux de garantie, organismes d’état chargés de percevoir les droits et de surveiller le titre des ouvrages. Elle prescrit aussi

l’emploi de nouveaux poinçons. Jusqu’en 1838, ils sont trois puis après cette date deux, réparties en deux catégories : Poinçons de Fabricant :

Un arrêté, publié par l’administration des Monnaies le 6 janvier 1797, donne les consignes sur l’aspect de ces poinçons pour les ouvrages d’argent. Il s’agit d’un losange en hauteur ou en largeur dont la taille varie en fonction de l’importance de l’ouvrage, contenant les initiales de l’orfèvre (le nom est parfois inscrit en toutes lettres) et son symbole. Pour les ouvrages en plaqué, la forme carrée est imposée en plus des initiales, le poinçon contient le mot « doublé » et les chiffres indicatifs de la quantité d’argent contenue dans l’ouvrage. Poinçons d’Etat :

La forme carrée est imposée pour garantir le titre et donner un certificat de paiement de l’impôt, l’état a insculpé deux poinçons jusqu’en 1838 : 1/ Le poinçon de titre : remplaçant celui de la maison commune. 2/ Le poinçon de garantie : à la place du poinçon de décharge. Le 7 avril 1838, une ordonnance fond en un seul et même poinçon les deux précédents : pour les ouvrages d’argent, il s’agit de « la tête de Minerve ». A quoi servent-ils ? Les poinçons de titre :

Ils sont destinés à garantir l’exactitude du titre exigé par le règlement (teneur en argent du métal). Ce dernier prévoit deux titres pour l’argent : chiffre 1 39


Orfevrerie

Exceptionnelle jardinière en argent, XIXe.

Coupe à fruits en bronze argente de C. Christofle, XIXe.

Centre de table en métal argenté et marbre, vers 1930.

Dans le style Empire, on retrouve des têtes d’animaux : aigles, girafes, dauphins, sphinges, lions, chevaux ailés, cygnes, serpents… ou 2 dans le poinçon. Afin de remédier aux fraudes de faux poinçons, l’Administration des monnaies est amenée à instaurer de nouveaux poinçons de titre en 1819 et enfin en 1838. 1er titre argent : 950 millièmes de métal fin. 2e titre argent: 800 millièmes de métal fin. Les différents styles à travers les époques

A chaque époque, l’orfèvrerie fut influencée par l’architecture : que ce soit sous le Moyen-âge ou la Renaissance avec sa tradition gothique, son raffinement, son élégance et sa délicatesse.A l’époque de Louis XIV, la magnificence de l’orfèvrerie prendra tout son essor. Louis XIV veut impressionner sa cour et va à travers l’orfèvrerie imposer sa puissance et sa grandeur. Il commande ainsi des pièces monumentales (tables ou guéridons de plus de 250 kg). Les sources d’inspirations sont mythologiques et les ornements empruntés à l’antiquité (oves, godions, palmettes, guirlandes, mascarons….). En 1689 (guerre de succession d’Espagne), le roi est contraint d’envoyer à la fonte toute son orfèvrerie soit 25000 kilogrammes d’argent. L’austérité s’installe, et les lignes s’épurent et deviennent sobres. En cette fin de siècle, les motifs décoratifs apparaissent en applique. Nous entrons ensuite dans le siècle des Lumières et l’orfèvrerie atteint son apogée. Toutes les cours européennes passent leurs commandes aux orfèvres français : la Russie, le Portugal, le Canada …. La vaisselle étincelle. 40

Les cinq étapes dans l’orfèvrerie du XVIIIe siècle, influencée par la mode, les mœurs et l’architecture

Après la mort de Louis XIV en 1715 apparaît le style Régence (1715-1723) qui persiste jusqu’aux premières années du règne de Louis XV c’est à dire de 1723 à 1730. Puis naît le style Rocaille ou style Louis XV de 1730 à 1760. De 1760 à 1780, on note une évolution vers le Classicisme. Les années 1770 à 1780 sont marquées par le style Louis XVI. Avec la Révolution naît le style Empire (1780-1850). Pour la première période qui concerne l’orfèvrerie du XVIIIe siècle, nous pouvons citer le maître orfèvre Nicolas Besnier (1685-1754). Une de ses plus belles pièces se trouve au Musée du Louvre, il s’agit d’un bassin de toilette qui provient d’un ensemble ayant appartenu à la duchesse d’Orléans, épouse du Régent (paris 1717-1722). En ce qui concerne le style rocaille, la référence est attribuée à François-Thomas Germain, issu d’une dynastie de maîtres orfèvres prestigieuse. Il succéda à son père et travailla aux services des maisons royales : Elisabeth de Russie, François 1er de Portugal. Pour la période classique, Jean-François Baptiste Chéret, qui excelle dans cet art, est nommé maître en 1759. De 1770 à 1780, François-Robert Caillier, orfèvre à Châteauneuf-sur-Havre, né en 1738 et reçu maître en 1766, doyen en 1785 et encore cité en 1817.

Coupe en bronze argenté, Grand Prix de Haras.

Jardinière en bronze argenté, XIXe.

Jarre en argent martelé, Italie, vers 1970.


L’argenterie fait partie de notre patrimoine culturel. Le style Empire

C’est à l’époque du style Empire, que l’orfèvrerie atteint son apogée. En 1802, Henri Auguste et Jean-Baptiste Claude Odiot font une entrée remarquable et reçoivent tous deux une médaille d’or, suivis quatre ans après par MartinGuillaume Biennais, orfèvre officiel de Napoléon. Deux ans plus tard, Henry Auguste exécute pour la Malmaison le service « du Grand Vermeil « qui se trouve actuellement au château de Fontainebleau. Ce service composé de plus d’un millier de pièces, sera offert à l’Empereur lors de son sacre. Biennais est chargé d’en exécuter les insignes et fournit également un service à thé avec tasses de porcelaine de Sèvres offert à Napoléon 1er (Musée du Louvre). Cet orfèvre de renom fournira les principales cours d’Europe (Autriche, Bavière, Russie….). Son homologue Jean-Baptiste Claude Odiot, (auteur associé du bronzier Thomire) réalise quant à lui un chef d’œuvre « hors série » : la célèbre toilette en vermeil offerte en 1811 par la ville de Paris à l’Impératrice Marie-Louise.

Fourchettes à huitre, en argent, XIXe.

La démocratisation de l’argenterie

Parallèlement, les orfèvres travaillent de plus en plus pour la bourgeoisie pour atteindre une certaine démocratisation de la clientèle. L’augmentation de la production fait baisser les prix. Au moment de la Révolution, de 1791 à 1797, les anciennes corporations furent supprimées et de nouveaux poinçons firent leur entrée comme celui du coq, fier et altier digne de Napoléon 1er, puissant comme l’empire apparaissant aux recoins secrets des pièces d’argenterie. Ainsi peut-on constater un reflet inattendu de la marche de l’histoire. Napoléon sera d’ailleurs un grand mécène pour l’orfèvrerie et contribuera à la relance de l’économie.

Jardinière en argent de Boin Taburet.

Le style Empire

Le style Empire est influencé par l’histoire. C’est ainsi qu’au retour de la campagne d’Egypte, on retrouve nombre de cariatides, de pilastres, de palmettes… De nouvelles techniques apparaissent tel le fondu ciselé, procédé emprunté aux bronziers (tel que Pierre-Philippe Thomire) qui consiste à fondre puis à ciseler séparément certains éléments d’une pièce (graine de couvercle). Ces divers éléments sont rassemblés entre eux soit par soudure soit par vis et écrous, habilement dissimulés. Cette technique marque le début de l’industrialisation, elle permet de répéter à plusieurs exemplaires les éléments qui composent une pièce d’argenterie. L’Orfèvrerie Empire est de très belle qualité. Les orfèvres s’inspirent des dessins de Percier et Fontaine (grands architectes de cette époque) et les lignes obéissent aux lois de la géométrie. Les motifs décoratifs représentent des têtes d’animaux, aigles, girafes, dauphins, sphinges, lions, chevaux ailés, cygnes, serpents ainsi que des ornements végétaux, cornes d’abondance, fleurs de lotus. La palmette est un des motifs les plus fréquents. Hormis ces trois grands maîtres les plus représentatifs du style Empire, on peut également citer pour avoir exécuté de belles œuvres de qualité : Jean-Charles Cahier, collaborateur de Biennais, auquel il succéda en 1819, Fauconnier chef d’atelier d’Odiot, Antoine Boullier, Denis-François Franckson, Marc-Augustin Lebrun, Pierre Paraud, Pierre Valliere… Le style Empire survécut à l’avènement de Louis XVIII. Odiot et Cahier restèrent les fournisseurs officiels de la royauté sous la restauration.

Toutes les cours européennes passaient leurs commandes aux orfèvres français.

Détail de la jardinière.

Signature de Boin Taburet.

Le style Restauration

La restauration donne naissance à un nouveau poinçon « le vieillard » tête de Michel-Ange. Ce style correspond bien à l’état d’esprit de Louis XVIII, indifférent aux traditions de luxe. Avec Louis XVIII s’installe une période d’austérité et d’économie. Les armoiries et les emblèmes impériaux sont grattés et remplacés par les armes royales. Un appauvrissement esthétique apparaît dans la production de l’argenterie, une perte d’élégance due aux motifs décoratifs chargés. Le Romantisme

Charles X veut être sacré roi à Reims et pour cela renoue des liens avec l’Ancien Régime et la tendance est plutôt néogothique. Sous le règne de Louis-Philippe, apparaît le Romantisme. Fauconnier rompt avec le style Empire trop rigoureux, adoucit les formes rigides et privilégie la fantaisie et le mouvement. Tout comme Odiot, l’originalité est d’utiliser des formes et des décors rocailles. Plus précisément pour Charles Nicolas Odiot, ce sera l’anglomanie, son séjour dans les ateliers anglais lui imposera le goût pour des formes pansues, des côtes de melon et des ornements de raisins. L’imagination et la créativité renaissent et l’on remet au goût du jour le savoir de l’estompage (argenterie repoussée) de même que dans la décoration on trouvera des figures en ronde-bosse. 41


Orfevrerie Sous le règne de Louis-Philippe apparaît le Romantisme qui rompt avec le style Empire trop rigoureux. Il adoucit alors les formes rigides pour privilégier la fantaisie et le mouvement. L’époque Napoléonienne et le Naturalisme

En 1838, un nouveau poinçon est instauré par les ouvrages d’argent « la tête de minerve casquée ». Fière comme notre première Marianne, elle annonce la future République mais avant il y a aura Napoléon III, le second Empereur. Le goût du beau et du travail bien fait n’a pas complètement disparu malgré l’industrialisation de l’orfèvrerie. Les orfèvres sont devenus des chefs d’entreprise. La production artistique fournit du travail aux ouvriers, les innovations techniques telles que l’électricité et la vapeur participent à l’extension de l’industrie de l’orfèvrerie argentée et dorée. Une clientèle de nouveaux riches apparaît et il faut paraître. La vogue est aux objets imposants et luxueux surchargés d’ornements sculptés. On emprunte aux styles du passé et on mélange les styles comme le style Louis XVI et le néogrec. On dore, on argente et cela à cause de Charles Christofle, l’un des plus grands noms de l’argenterie française et un de nos instigateurs. Sa fortune est liée à son génie et il a su évaluer commercialement le rapport qu’il pouvait tirer avec l’invention de la Galvanoplastie*. Il rachète à Ruolz ses brevets et c’est pour Christofle le commencement d’une fortune éblouissante, en dépit des difficultés et des préjugés de la bourgeoisie. Napoléon III lui commande des services pour les dîners d’apparat des tuileries. Sa clientèle s’étend dans toute l’Europe. Sa maison subsiste avec son gendre Bouilhet qui fait concurrence aux orfèvres réputés de la fin du XIXe siècle. Vers la fin du XIXe siècle, lors de l’exposition universelle de 1873 à Vienne, les orfèvres français découvrent l’orfèvrerie japonaise et ses décors inspirés de la nature. En cette fin de siècle, le besoin d’innover se fait sentir et cette source d’inspiration

verra fleurir nombre de pièces d’argenterie figurant des feuillages, des animaux stylisés, des nymphes aux cheveux ondulants. Un nouveau siècle s’annonce, un nouvel art est né, le Naturalisme. Ce nouvel art s’épanouit très largement jusqu’à l’exposition de 1900, à Paris comme à Nancy : les lignes souples et abstraites envahissent avec exubérance les décors, l’Art nouveau est alors à son apogée. L’exposition Universelle de 1900 à l’Art déco

A l’exposition universelle de 1900, l’orfèvrerie est très admirée. On distingue trois groupes d’orfèvres : ceux qui apportent des décors modernes aux formes traditionnelles (Christofle, ceux qui créent de nouvelles formes avec la technique de la rétreinte (Cardeilhac, les frères Keller….) et ceux qui fondent à la fois des formes et des décors nouveaux. Ce troisième groupe est surtout illustré par des montures d’objets en verre et en céramique. Il faut souligner que depuis des siècles déjà, les orfèvres créaient de précieuses montures d’objets d’art. Cette tradition est restée très vivace en 1900. En 1896, au salon des artistes français sont exposées les œuvres de « Galle », verreries dont les montures en argent étaient réalisées par Lucien Falize, lequel développait ses décors à partir du monde végétal. Tous les plus grands orfèvres de l’Europe participèrent à ce mouvement et chacun d’eux créa des pièces d’argenterie remarquables. Après la première guerre mondiale, deux courants s’opposent, l’un éclectique et décoratif, l’autre moderne et géométrique. Cette époque est actuellement la plus en vogue. Bibliographie :”L’ Orfèvrerie française”.

*La galvanoplastie : Procédé permettant d’appliquer au moyen d’un courant électrique continu, un dépôt métallique à la surface d’un objet. Le métal étant initialement sous forme de cations en solution dans un solvant (en général l’eau). Cette technique - utilisée pour préserver l’objet de l’oxydation, pour l’embellir, ou pour en prendre l’empreinte - suit le principe de l’électrolyse. La fin du XIXe siècle voit se développer la galvanoplastie de métaux précieux, essentiellement pour la reproduction de pièces (procédé également appelé électroformage). L’apparition des premières dynamos (machine de Gramme) permet une nette amélioration du procédé. 42

Paire de flambeaux époque 1er Empire.

Napoléon était un grand mécène pour l’orfèvrerie.

Plateau en métal argente, XIXe.

Saucière en argent, XIXe.

Contact : Les Puces de Clignancourt Marché Mondial de l’Antiquité Emmanuel et Olivia Marché Biron Stands n° 6 et n° 127 85, rue des Rosiers 93400 Saint-Ouen Tél. : +33 (0) 6 03 01 36 61 / 06 03 01 36 61 Email : oliviasilver.biron@gmail.com Site internet : www.oliviasilver.com Photos : Marc de Fromont Email : MDefro2436@aol.com


Comment entretenir son argenterie ? Ce qu’il ne faut pas faire Il faut éviter d’employer des produits de nettoyage agressifs qui ôtent l’argenture. Ne pas mettre en contact les pièces d’argenterie avec le sel, le vinaigre et le jaune d’œuf. Ce qu’il faut faire Utiliser des gants imprégnés pour les objets de décoration (candélabres, surtout de table etc.) Employer des produits adaptés à l’argent et argenture, lesquels sont vendus dans toutes les bonnes drogueries tels que les produits Hagerty ou Bistro Argent. Bien rincer à l’eau savonneuse après le nettoyage pour ôter tout le produit et bien sécher avec un torchon en coton. Ménagère en argent, XIXe. Détail d’un plateau.

Paire de saupoudroir en vermeil de Tetard.

Paire de légumiers en argent, XIXe Surtout sur pied de Christofle.

De quoi se compose une ménagère ? Une ménagère est composée de couverts et de pièces de service, soit un total de 144 pièces. Poids des pièces : 6604 grammes net sans le poids des couteaux ! Exemple de ménagère : 12 couverts de table, 12 couverts à entremet, 12 couverts à poisson, 12 couteaux de table, 12 couteaux à dessert, 12 cuillères à thé ou café, 12 cuillères à moka, 12 cuillères à glace.

Emplacement des poinçons.

Détail.

Signature et n° du surtout pied.

Pièces de service : 4 pièces service à hors d’œuvres, 2 pièces service à poisson, 2 pièces service à découper, 2 pièces service à glace, 1 pelle à tarte, 1 louche de table.

Détail de la ciselure.

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Orfevrerie

Centre de table en bronze, « La chasse » de Christofle.

Charles Christofle vers 1860. Détail des animaux.

Signature du centre de table chasse.

Les grands noms de l’orfèvrerie

Les objets devenus désuets ou rares

Les grands noms de l’orfèvrerie française sont essentiellement les Germain. Au XVIIIe siècle puis au XIXe siècle : Odiot, Boin Taburet, Froment Meurice, Fanniere, Fauconnier, Puiforcat et Christofle, etc. L’orfèvre préféré d’Olivia est Jean-Baptiste Claude Odiot. Ce dernier a couvert une époque qui lui est chère : celle du Premier Empire. La délicatesse de son interprétation, les pièces d’orfèvrerie de cette époque est remarquable. L’art de la table est alors en pleine évolution, la nouvelle bourgeoisie a besoin de tout, c’est essentiellement une période de création.

Autrefois dans les ménagères, on trouvait des manches à côtelettes, objet complètement démodé à l’heure actuelle, au même titre que les couteaux à melon. Originaux sont les confituriers avec leurs douze cuillères disposées autour du bol. Les objets les plus rares se trouvent actuellement dans les Musées du monde entier. On peut citer par exemple les œufs de Fabergé. Détail de la poignée en ivoire.

1er titre argent : 950 millièmes de métal fin. 2e titre argent: 800 millièmes de métal fin. 44

Soupière en argent de R.Ruys. Signature de R.Ruys poinçon d’argent belge vers 1940.


Service thé et café en argent de A. Aucoc.

Comment distinguer le plaqué du massif et du vermeil ? Le métal argenté est un métal comme le nickel, le laiton, le cuivre que l’on recouvrait d’une couche d’argent par le principe de la galvanoplastie. L’argent massif est un métal pur titré à 950 millièmes. Le vermeil est un argent massif recouvert d’une couche d’or.

Comment définit-on le prix d’une pièce ? Le prix d’une pièce est défini par le prix du marché avec les variantes suivantes : Le titre de l’argent : 950 ou 800, Le poinçon XVIIIe, XIXe ou XXe, Le poids, la qualité, l’usure, Le nom de l’Orfèvre, Et la mode ! Service thé café en argent martelé de Puiforcat, vers 1930.

Théière de G. Lecomte. Signature de la théière vers 1925.

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Collection

Les Lhotes,

appareils à eau de Seltz Texte : Frédéric Nortier et Jean Claude Delannoy, www.siphon.fr Photos : Collection privée

Les appareils à eau de Seltz : carafe en porcelaine « Lhote ou Hérault » ont été inventés à Paris vers 1870, par deux sociétés différentes : Lhote pour les carafes lisses, et Hérault pour les carafes avec une feuille en relief dans la porcelaine. Ces récipients produisant de l’eau gazeuse étaient médicalement utilisés pour traiter les affections de la gorge. Ce sont les ancêtres des siphons d’eau de Seltz en verre.

On trouve des modèles d’époque décorés, dorés et peint avec des motifs. 46


Appareil peut-être produit par les céramiques de Sarreguemines.

Le fonctionnement de l’appareil se base sur une réaction chimique.

C

onçu pour un usage domestique, ces carafes simples dans leur conception, ne nécessitent ni retour en usine, ni gaz pour créer de l’eau de gazeuse. Le fonctionnement de l’appareil se base en effet sur une réaction chimique : une eau légèrement gazeuse résultant du mélange d’une solution aqueuse avec de l’acide tartrique (ou éventuellement acide citrique) et une autre contenant une solution aqueuse de bicarbonate de soude. Cette eau artificiellement gazeuse, au goût légèrement salé et médicamenteux, devait être consommée immédiatement. Une technique rudimentaire mais efficace

Les appareils ressemblent à des carafes en porcelaine, avec pour particularité d’avoir une cloison intérieure permettant de relier à sa sortie, deux liquides différents. Le bout du bec verseur, ressemblant à un nez de cochon, a deux orifices, chacun étant relié à l’un des compartiments internes. Le mélange ne se fait donc pas dans la carafe, mais à sa sortie. C’est dans le verre que les deux solutions aqueuses se mélangent pour former une eau temporairement gazeuse. Les bienfaits de l’eau de Seltz

Cette eau est principalement à usage médical et prescrit par les médecins et les pharmaciens, qui dès 1878, ont via la Commission des Médecins et Chimistes, reconnu à l’unanimité l’utilité de son emploi et sa facilité d’utilisation. Les mélanges pour les solutions aqueuses étaient vendus par les fabricants ainsi que par les pharmaciens. Certains médecins recommandaient l’ajout d’autres sels ou médicaments. L’usage médical principal était l’hygiène buccale (bains de bouche) ou le traitement des affections de la gorge (gargarismes). Au XIXe siècle il était d’usage de couper le vin avec

diverses boissons, eaux gazeuses ou autres amers. Les appareils de Lhote et de Hérault furent aussi utilisés pour gazéifier du vin (à la place de l’eau). Différents modèles

Ces appareils étaient principalement distribués par les pharmaciens. On retrouve aussi ces appareils en vente par correspondance via la Manufacture de Saint-Etienne, jusqu’aux années 1930. Les carafes sont toujours en porcelaine blanche. On trouve aussi des modèles d’époque décorés, dorés et peint avec des motifs, parfois pour être assortis à un service de table. Il existe des variantes, d’autres marques, dont certaines en grès.

Les appareils ressemblent à des carafes en porcelaine blanche, avec pour particularité d’avoir une cloison intérieure permettant de relier à sa sortie, deux liquides différents.

Contrefaçons : Depuis quelques années, il faut néanmoins se méfier de certaines décorations, plus récentes, souvent anachroniques de part leurs motifs, de médiocre qualité et qui sont des contrefaçons faites sur de véritable appareil d’époque (toujours vérifier la présence d’un vernis qui atteste que le motif a été fait avant la cuisson, mais aussi l’usure naturelle, surtout des dorures). Il est important d’avoir à l’esprit que tout appareil décoré était fort couteux. Aucun motif mal réalisé ou de qualité médiocre n’aurait été mis à la vente. A partir des années 1900, ces appareils en porcelaine ont été remplacés par les siphons d’eau de Seltz en verre largement distribués par les fabricants de boissons gazeuses et sodas divers.…

Contact :

Jean-Claude Delannoy Collectionneur Email : cjc.delannoy@wanadoo.fr Site internet : www.siphon.fr

Un lhote appartenant à un service de table. On peut y lire les initiales des propriétaires.


Les carafes sont toujours en porcelaine blanche.

Une eau miraculeuse Issues de sources situées dans le duché de Nassau près de Francfort, les eaux minérales de Seltz ou de Selters ont été découvertes vers 1525. Elles servirent de boisson ordinaire aux habitants du pays (le village de Seltz ou Bas-Selters). Leur source, comblée pendant la guerre de Trente ans, fut négligée jusque vers le milieu du XVIIIe siècle. Les cures nombreuses attirèrent l’attention des médecins à tel point que les malades y accoururent ! L’eau de Seltz doit surtout ses qualités agréables et hygiéniques à la présence d’acide carbonique.

Des appareils à eau gazeuse sans pression.

A partir des années 1900, ces appareils en porcelaine ont été remplacés par les siphons d’eau de Seltz en verre. Une boisson de luxe On puise (pendant cinq mois seulement) aux sources de Selters, un million de bouteilles. Ceci est pourtant loin de suffire aux besoins des malades ! De plus, l’eau perd une partie de son principe gazeux une fois exposée à l’air libre et s’altère encore un peu plus durant son transport. Son prix étant toujours un peu plus élevé, cette eau n’est abordable que pour les classes privilégiées. En 1833, la consommation d’une eau si fortement médicamenteuse, vendue de 1 franc à 1,50 franc la bouteille, était forcément très restreinte. Pendant toute la Restauration, elle resta une boisson de luxe connue seulement de riches convalescents. La science et à l’industrie dérobèrent à la nature le secret de sa fabrication pour en faire la boisson hygiénique la plus populaire et la plus salutaire ! Une longue expérience permit d’arriver à une simplicité de composition des eaux gazeuses dans le but d’une consommation journalière : pour la préparer artificiellement, on mêla tout simplement ces sels à l’eau ordinaire. 48

L’usage médical principal était l’hygiène buccale (bains de bouche) ou le traitement des affections de la gorge (gargarismes). Lhote blanc classique à usage ménager. Lhote blanc grande contenance, 2 litres à usage de petites collectivités.

Lhote ménager.

Bouchons d’appareils.


Les lhotes ne sont jamais datés, ni les origines connues…

Certains lhotes sont assortis à un service de table.

L’eau des pharmaciens L’eau simplement acidulée par le gaz acide carbonique, infiniment agréable pour tous, fut reconnue plus favorable, dans la plupart des cas, au malade, surtout comme boisson diététique, que chargée de principes minéraux… On laissa, dès lors, à l’officine privilégiée du pharmacien le soin de remplir la formule, fort compliquée et très chargée de l’eau de Seltz minérale factice. L’industrie s’empara de la fabrication de l’eau rendue acidulée et gazeuse par la seule présence de l’acide carbonique, et à laquelle l’usage a maintenu le nom d’eau de Seltz. Au commencement du XIXe siècle, l’eau de Seltz était un véritable produit pharmaceutique. Elle ne se délivrait que sur l’ordonnance du médecin. La pharmacie ne vit pas sans colère un progrès qu’elle considérait comme une atteinte portée à son privilège, et, assimilant l’eau gazeuse aux autres eaux minérales factices, elle voulut la faire rentrer dans le domaine des substances purement médicinales.

Limiter la consommation de vin…

Les décorations sont très variées.

Ce lhote est décoré spécialement par les Ets Brianchon à Paris.

marquage spécial nacré

Toujours vérifier la présence d’un vernis qui atteste que le motif a été fait avant la cuisson, mais aussi l’usure naturelle, surtout des dorures.…

En 1839, M. Payen écrivait : « Les appareils à eau gazeuse ont contribué à répandre dans notre population l’usage d’une boisson salubre et économique qui peut s’allier utilement au vin, en modérer les effets sans en altérer la saveur. Bientôt cette heureuse habitude, devenue de plus en plus à la portée des classes pauvres, repoussera graduellement l’usage immodéré des boissons enivrantes, et les épouvantables suites de la démoralisation que de tels excès produisent ». L’habitude d’étendre le vin avec de l’eau dite de Seltz, qui diminue ou annule les propriétés enivrantes, tout en donnant à la boisson une saveur piquante due à l’acide carbonique, tandis que l’eau simple rendait jusqu’alors le mélange trop fade pour être du goût des mêmes consommateurs*. *Source : Extraits de Hermann-Lachapelle & Ch. Glover, Des boissons gazeuses aux points de vue alimentaire, hygiénique et industriel. Librairie scientifique, industrielle et agricole E. Lacroix, Paris, 1867. 49


Les armes

anciennes Armes blanches et armes à feu de collection, militaria ou souvenirs historique… Le Hussard propose à la vente une multitude d’armes anciennes d’origine donc voici un petit florilège.

Katana d’officier japonais 2e Guerre mondiale. Les officiers de l’armée japonaise entretenait la tradition des samouraïs en portant le sabre au combat alors que toutes les nations l’avait abandonné depuis la 1ère Guerre mondiale.

Epée de membre de l’Institut d’Egypte. Décorée de motifs rappelant l’Egypte des Pharaons, cette épée était destinée aux scientifiques composant l’Institut d’Egypte créée par Bonaparte.

Sabres d’officiers de cavalerie légère époque RévolutionConsulat. Le prestige de l’uniforme demandait aux officiers de porter des sabres aux lames richement décorées de bleu et d’or.

Sabres d’officiers de Volontaires époque Révolution. La période révolutionnaire a vu les armes d’officiers s’ornés de symboles politiques rappelant le nouveau régime républicain.

Les armes blanches se divisent en deux groupes principaux : épées et sabres. 50


Collection Petite histoire des armes blanches

Ensemble d’armes et équipements de la Garde Royale époque Restauration.

Le rêve de tout collectionneur d’armes anciennes, découvrir des objets laissés à l’abandon dans un grenier.

3000 av. J.-C. : Première armes blanches en cuivre. 2500-1000 av. J.-C. : Grande révolution du bronze (cuivre et étain) dans toute l’Europe. Premières épées en bronze. 1000 av J.-C. : Découverte de la métallurgie du fer par les Hittites. 500 av J.-C. : Découverte du procédé de carbonisation par les Celtes qui transforment le fer en acier. Fin de l’Antiquité : Augmentation des types d’armes blanches : hache, scramasaxe, framée. Xe- XIVe siècle : Evolution de l’épée à lame plus étroite et plus pointue pour frapper d’estoc et de taille. Accélération de la production grâce au moulin à forger. Fin du XVe - XVIe siècle : L’escrime transforme l’épée. Apparition des gardes à branches multiples et à coquilles (à la Taza) et des dagues dites « main gauche ». Utilisation du sabre courbe par les lansquenets. Premières épées de cour. Fin du XVIe siècle : Création de la monture à Schiavone à Venise et de la Broadsword en Ecosse (monture à panier). XVIIe siècle : Apparition des montures Wallones et généralisation des épées de ville à pas d’âne. 1679 : Première règlementation des armes blanches par le Roi en France. 1695 : Premières « Fortes Epées ». XVIIIe siècle : Généralisation du sabre d’origine hongroise. Augmentation des types de montures à branches multiples et à palmettes. 1752 : Règlementation du premier sabre français de hussard. 1779 : Sabre à monture à fleurons et lame droite à double pan creux et arête médiane (modèle de lame utilisé jusqu’en 1882). Révolution-Empire : Apogée de la mode du sabre (petits Montmorency, briquets, sabres d’abordage etc.). Création des armes d’honneur et de récompense. Développement de la Manufacture de Versailles* et des commandes à Nicolas-Noël Boutet arquebusier et également son Directeur Général. *(Manufactures d’armes et Ateliers de réparation de France). XIXe - XXe siècle : De nombreux modèles d’armes blanches verront le jour tout au long du XIXe siècle et furent utilisés jusqu’à la première guerre mondiale et au cours du XXe siècle pour la parade, principalement.

Les armes anciennes et souvenirs militaires font revivre les évènements du passé qui ont écrits nos livres d’histoire.

Clavier d’épée d’officier Révolution-1er Empire. Durant cette période, les symboles de la Mythologie gréco-romaine furent utilisé dans les décors des armes d’officiers. Ici la déesse Athéna.

Clavier d’épée d’officier époque Restauration. Entre 1815 et 1830, les décors d’épées vont glorifier la Monarchie restaurée. Ici une représentation du roi Henri IV qui était la figure emblématique de la Royauté durant cette période.

Clavier d’épée époque 1er Empire. L’aigle étant le symbole du régime impériale, il a orné bien des armes et équipement de la Grande Armée.

Wallonne de cavalerie. Ce type d’épée de cavalerie a été utilisé dans les armées de Louis XIV et de Louis XV. Prix : 1800 €.

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Les armes blanches Les armes blanches se divisent en deux groupes principaux : épées pour frapper d’estoc (avec la pointe) et sabres pour frapper d’estoc et de taille (avec la pointe et le tranchant). Les montures en fer ou en laiton parfois dorées ou argentées sont constituées de : - La croisière perpendiculaire à la fusée (poignée) et à la lame. - La ou les branches de garde qui protègent la main (peuvent se transformer en coquille). - La fusée ou poignée en bois est recouverte de cuir, peut être en ébène, en os ou en ivoire, parfois en métal fondu. - Les lames sont triangulaires, plates, à dos ; droites pour les épées et les sabres, courbes uniquement pour les sabres. - Les fourreaux sont en bois recouverts de cuir, ou seulement de cuir renforcés de laiton ou de fer, en laiton ou en acier. Souvenirs de la Grande Guerre ou quand les objets nous font toucher l’Histoire.

Couteau de combat US M3 Trench Knife. Les armes et équipements utilisés par les belligérants durant la deuxième guerre mondiale sont des témoins de l’Histoire. Prix : 400 €.

Sabre de canonnier Mle 1829 et sabre de cavalerie légère Mle 1822. Les sabres portés par des cavaliers rappellent une époque où le moteur n’avait pas encore remplacé le cheval.

Schiavone XVIIe siècle à pommeau d’argent. Ce type d’épée inventée pour les gardes du Doge de Venise fut en vogue dans les cavaleries européennes durant la guerre de Trente ans. Prix : 5400 €.

Chandelier d’Arsenal XIXe siècle. Les ouvriers travaillant dans les arsenaux occupaient leurs temps libre à réaliser des objets à partir de baïonnettes déclassées. Prix : 450 €.

Sabre des Gardes du Corps du Roi 2e Modèle. Ce sabre était en service durant les règnes de Louis XVIII et de Charles X. Prix : 3500 €.

Sabre d’officier de cavalerie légère 1er Empire. Les armes des officiers des armées napoléoniennes rivalisaient de brillance et d’éclat, à l’image de leurs uniformes. Prix : 2950 €.

De gauche à droite : Baïonnettes Mle 1886-15, Gras Mle 1874 et Mle 1771. La baïonnette, accessoire du fusil militaire depuis la fin du XVIIe siècle, est un inépuisable thème de collection.

Epée de cour XVIIIe siècle. Sous l’Ancien Régime, l’épée était portée par les membres de la noblesse. Celle-ci a conservé son fourreau, ce qui est rare, les matériaux utilisés se détériorant avec le temps. Prix : 1000 €.

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Kriss indonésien, épée courte du Congo et petite épée chinoise. Les armes sont des souvenirs des différentes cultures humaines qui se sont développées dans le monde.

Sabre d’officier à garde tournante, époque Louis XVI. Ce type d’arme comporte une garde avec une branche mobile que l’on peut mettre pour la protection de la main ou que l’on replie pour en réduire l’encombrement. Prix : 3900 €.

De gauche à droite : Sabre d’officier d’infanterie Mle 1821 et sabre à garde tournante époque Révolution. Les sabres ayant conservé leurs fourreaux en cuir sont plus recherchés par les collectionneurs, le cuir passant mal les années.

Sabre d’officier de cavalerie légère, époque Consulat. Les officiers de Hussards et de Chasseurs à Cheval portaient des sabres inspirés des modèles apportés au XVIIe siècle par les Hussards hongrois venus se mettre au service de Louis XIV. Prix : 5000 €.


Les armures Les casques Leur invention est assez récente (vers 3000 av. J.-C.). Les premiers casques étaient en cuir puis en bronze. Ce sont les phrygiens et les Grecs qui portèrent les premiers cimiers. Le Moyen-âge produit une suite de défenses de tête : heaume fermé, bacinet (du XIIIe au XIVe siècle), barbute, armet (XIVe siècle), chapel de fer, salade (XIVe siècle), bourguignotte (fin XVe siècle), capeline, morion (XVIe siècle), cabasset (XVIe siècle).

Casque de carabinier Second Empire.

Shako d’infanterie Mle 1860.

Casque à pointe ersatz allemand.

Cottes de maille et armures

Demi-armure de cavalier début XVIIe. Les armures portées à l’origine par les chevaliers du Moyen-Age vont disparaître avec le développement de l’arme à feu.

Age du bronze : L’homme transforme la peau des animaux en cuir. Antiquité : Premières « broignes » en tissu de lin, portées par les Egyptiens. 1200 av J.-C. : Les Grecs fabriquent des « cuirasses » et des « cnémides » en bronze. 300-200 av J.-C. : Premières « cottes de mailles » apparues en Orient. 150 au Ve siècle : Cuirasse à écailles en fer, cottes de maille et cuirasses à lames de fer des Romains. VIIIe-Xe siècle : Nombreuses variétés de Broignes chez les Mérovingiens et les Normands, apparition du « camail » au IXe siècle. XIIe siècle : Le « haubert » de mailles et le « gambison » renforcent la tenue des chevaliers.

XVIIIe siècle : Premières armures de plates. XVe siècle : Profusion des armures complètes et des bardes équestres sous l’impulsion des ateliers des « batteurs ». Fin XVe-XVIe siècle : Mode des armures en « harnois plain » qui modifie le nombre des modèles (armures de joute, armure Maximilienne, demi-armure, cuirasse à busc...). Fin XVIIe siècle : Abandon de l’armure due au progrès des armes à feu. 1802 : Napoléon remet en usage la cuirasse. La barde médiévale existe encore au Moyen-Orient jusqu’au début du XXe siècle.

Les armes à feu :

des premiers canons

jusqu’aux armes automatiques Les premières armes à feu compactes furent développées en tant que modèles miniatures des armes d’artillerie et furent d’abord appelées « canons à main ». Paire de pistolets de Mameluck de la Garde Impériale de Napoléon 1er.

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Collection Les canons à main

Dans le premier quart du XIVe siècle, le canon à main fut développé : un simple tube de fer à canon lisse, fermé à une extrémité excepté pour une ouverture appelée lumière, et inséré dans une pièce en bois arrondie pour qu’on puisse le tenir sous le bras. Le tube fut chargé avec des billes de plomb et de la poudre et tiré en insérant un fil chauffé dans la lumière. Les modèles plus avancés avaient une dépression en forme de cuillère, appelé un bassinet, au bout de la lumière : une petite charge de poudre fut placée dans le bassinet et tirée en y appliquant une petite mèche à combustion lente. Celle-ci, consistant d’un bout de corde trempé dans une solution de nitrate de potassium et ensuite séchée, brûlait sans prendre feu et ne s’éteignait pas. La charge de poudre dans le bassinet était difficile à s’allumer, était fréquemment affectée par la moisissure dans l’atmosphère et demandait un rallumage juste avant de tirer pour éviter tout raté. Les fusils à mèche

Vers le milieu du XVe siècle, un type de mousquet appelé fusil à mèche fut introduit. L’arme était essentiellement la même que le canon à main, sauf que la mèche à combustion lente fut attaché au sommet d’une pièce appelée serpentin, une pièce de métal en forme de S pivotant au centre. Peser avec un doigt sur le bas du serpentin, comme avec une détente, déplace le dessus avec la mèche attachée après dans le bassinet, contenant la charge propulsive de poudre noire. Parce que seulement un doigt était nécessaire pour tirer l’arme, le fusil à mèche laissait les deux mains libres pour tenir et viser l’arme. Un raffinement dans la forme de la crosse pour permettre de tirer à partir de l’épaule produisit l’arquebuse. Les fusils à rouet

Vers 1515, une amélioration dans le mécanisme de tir des armes portatives, appelée rouet, fut inventée. Cela consistait d’une roue à ressort qui, lorsque relâchée par un mécanisme de détente, faisait pivoter une pièce d’acier solidifié contre une pierre, projetant un jet d’étincelles dans le bassinet et, ainsi, déchargeant l’arme. Approximativement vers la même époque, les armuriers introduisirent les canons rayés. Le fusil à rouet fut trop compliqué et trop dispendieux pour une acceptation générale. Les fusils à silex

Vers la fin du XVIIe siècle, le fusil à silex fut inventé. Ce type de mécanisme consistait d’un marteau alimenté par ressort et portant une pierre à son extrémité; lorsque la détente était pressée, le marteau frappa 54

la pierre contre une plaque de percussion en acier située au-dessus du bassinet et cela produisit un jet d’étincelles. Le développement final des armes à feu à allumage à la pierre fut une amélioration de la plaque de percussion : celle-ci prit la forme d’un L. Le bas du L fut utilisé pour couvrir le bassinet, pour le protéger contre la moisissure jusqu’à ce que la partie supérieure du L soit frappée par le silex. Cela produisit un jet d’étincelles lorsque la poudre dans le bassinet fut à découvert. Le fusil à silex fut le principal type d’armes à feu portatives à la fois pour les armes d’épaule et les armes de poing, de la fin du XVIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe. Les mousquets à silex à canon lisse furent l’arme militaire principale pour l’infanterie dans les armées des principales puissances de l’Europe. En 1807, l’inventeur John Forsyth développa le système à percussion, rendant possible le développement des armes à chargement par la culasse (armes chargées par l’arrière du canon, plutôt que par le devant). Plusieurs armes à chargement par la culasse du XIXe siècle utilisèrent une cartouche contenant seulement de la poudre et un projectile : l’arme fut équipée d’une cheminée retenant une amorce à percussion qui fut tirée par l’impact du marteau lorsque relâché par la détente. Dans les années 1850, la cartouche à percussion centrale prit de l’expansion. Leur design, avec un étui en une seule pièce, est essentiellement identique à ceux qu’on retrouve aujourd’hui. Développements modernes Au XIXe siècle, le design des armes à feu portatives fut changé par le développement des armes à répétition et l’invention, par Paul-Marie Eugène Vieille*, de la poudre sans fumée, consistant de grains de nitrocellulose de forme et de grosseur contrôlée. La poudre sans fumée, qui permit de contrôler la pression dans la chambre de l’arme simplement en modifiant la taille et la forme des grains, permit le développement de vélocités accrues et améliora les qualités balistiques. Les hautes vélocités nécessitaient l’utilisation de projectiles à revêtement en métal pour éviter que les rayures ne déforment le projectile : celui-ci devint standard dans toutes les armes à feu militaires et devint obligatoire par les lois internationales. *Paul Marie Eugène Vieille, né le 2 septembre 1855 et mort le 14 janvier 1934, est un chimiste français qui inventa en 1884 la poudre sans fumée ou « Poudre B ». Cette invention devait révolutionner les armements mondiaux, autant pour les armes portatives que pour l’artillerie. Le Fusil Lebel modèle 1886 fut le premier armement portatif au monde

Pistolet de poche à percussion vers 1840, pistolet de poche début XIXe, Pistolet de poche type Queen Ann vers 1770.

Paire de pistolets d’officier époque Restauration.

Pistolet Farvarcq à deux canons, vers 1845.

Couteau-revolver Dumonthier, vers 1860.


à bénéficier de l’invention de Paul Vieille. En 1887, l’Académie des sciences lui décerne le prix Montyon et en 1889 le prestigieux prix Leconte. Les armes à répétition Les armes à répétition, adoptées par les armées des grandes puissances, furent à verrou : elles demandaient un mouvement manuel du mécanisme pour extraire la douille vide et charger une nouvelle cartouche à partir du chargeur. Vers la fin du XXe siècle, avant la Première Guerre Mondiale, des carabines utilisant les forces du recul créées par la combustion de la poudre pour opérer le mécanisme furent inventées. Quelques-unes de ces armes améliorées, alimentées par des bandes de cartouches, furent appelées mitrailleuses ; d’autres, alimentées par des chargeurs ou des clips, furent appelées carabines automatiques. Contrairement aux précédentes carabines militaires, où il fallait effectuer manuellement des opérations pour charger l’arme après chaque coup, une carabine automatique continue de tirer jusqu’à temps que le chargeur soit vide, aussi longtemps que la détente est maintenue enfoncée. Une carabine semi-automatique recharge et réarme automatiquement après chaque coup, mais requiert le relâchement et une autre pression de la détente pour tirer les coups successifs.

Développement de la cartouche Au début du développement des armes portatives, la poudre, la bourre, le projectile et l’amorce étaient transportés et chargés séparément dans l’arme. La poudre fut versée dans le canon par la bouche de celui-ci, suivie par la bourre. Le projectile fut ensuite inséré de force dans le canon, et le bassinet fut amorcé avec une charge de poudre. Après le développement du fusil à silex, les forces militaires commencèrent la préparation de charges mesurées avant les batailles, emballant le projectile et la quantité correcte de poudre dans du papier : le tout fut appelé une cartouche. Au combat, le bout du papier fut déchiré, la poudre versée dans le canon, et le projectile inséré de force dans celui-ci, le papier servant de bourre. Avec le développement des armes à chargement par la culasse, une cartouche métallique contenant le tout fut utilisée. Lorsque tirée, la cartouche métallique prend de l’expansion lors de la combustion de la poudre, prévenant ainsi les gaz propulsifs de s’échapper par la culasse, et lorsque contractée, permit une extraction facile de la cartouche vide. Les projectiles La première cartouche métallique généralement adoptée fut de type à broche. Elle fut suivit par la

cartouche à percussion annulaire, qui a une amorce à percussion dans le bourrelet de la cartouche. L’impact du percuteur de l’arme sur le bourrelet fait exploser l’amorce, ce qui provoque l’allumage de la poudre noire. Le type à percussion annulaire fut suivit par la cartouche à percussion centrale moderne, dans laquelle l’amorce est contenue dans un petit contenant en métal situé dans un trou à la base de la cartouche et relié à la charge de poudre par un petit évent. Les projectiles de service pour les armes militaires furent appelés balles à cause de la forme ronde des premiers projectiles : les projectiles modernes sont de forme cylindrique avec un bout de forme plus ou moins conique. Lorsque la mitrailleuse fut développée, son utilisation en tir à rafale requérait une méthode de tir : le projectile traçant, qui contient un mélange pyrotechnique dans sa base, permet au tireur d’observer la trajectoire du projectile et de tirer précisément. Pendant la Première Guerre Mondiale, le développement de véhicules blindés, principalement le char d’assaut, força l’adoption de projectiles perforants, dans lesquels le noyau en plomb enrobé d’une chemise de cuivre fut remplacé par un noyau d’acier solidifié capable de percer des blindages. L’arme à feu, quelques repères : Dès 1354, des canons apparaissent pour défendre la ville de Metz. De petit calibre, les premiers projectiles de l’artillerie sont des gros carreaux semblables à ceux des arbalètes. Au XVe siècle se rencontrent les premières armes à feu portatives, dites « bâtons à feu » mis en action par l’approche d’une mèche allumée à la lumière du tube. La mise à feu se perfectionne rapidement sur l’arquebuse avec le « serpentin » qui porte une mèche incandescente, suivi de près avec le mécanisme de la « platine à mèche » actionné par un levier de gâchette. Vers 1520, naît la platine à « rouet » dont le mécanisme s’apparente à l’horlogerie. La roue cannelée entraînée par une chaînette mue par un grand ressort, crée une gerbe d’étincelles grâce au frottement sur une pyrite maintenue par le chien. Si la vitesse de tir n’est que légèrement modifiée, ce nouveau système permet aux arquebuses d’être moins sensibles à la pluie, aux pistolets d’apparaître utilisables par les cavaliers et aux tireurs de se dissimuler du fait de la suppression du feu des mèches. Peu après des rayures sont adaptées aux canons, accroissant ainsi précision et portée. A la fin du XVIe siècle, apparaissent les platines à la « chenapan » et à « la miquelet », dont les chiens serrant le silex frappent les batteries d’où jaillissent les étincelles enflammant la poudre d’amorce

des bassinets. Ces nouveaux types de platine se développent en Allemagne et en Espagne. Elles annoncent la platine « à silex à la française » qui en est la simplification et qui va alors se généraliser. 1717, les premiers fusils réglementaires français sont à « silex », munis de baïonnettes à douille. 1733, apparition des premiers pistolets réglementaires, des canons multiples et des ébauches de barillets. Les fusils montés avec ce système robuste et fiable, sont encore justes et redoutables au-delà de 200 mètres. Dès le début du XIXe siècle, les armes à amorces de fulminate, en France « à piston », avec mise à feu par percussion d’un chien sur une amorce, se répandent rapidement au sein de toutes les nations, tant sur le plan civil que militaire. Divers essais de chargement par la culasse aboutiront vers 1860 à la création des fusils dits « à aiguille » comme Chassepot et Dreyse, puis à l’apparition de la cartouche métallique. Cette cartouche, dès la fin du XIXe siècle, permettra la naissance d’une multitude d’inventions et la diffusion des armes à barillet et à répétition. Sources : www.larmurier.net, www.expert-armes.com Merci à ces deux sites pour ces informations.

Pistolet de cavalerie Mle 1777, pistolet de cavalerie Mle An IX, pistolet de cavalerie Mle An XIII. Artisanat de tranchée.

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Paire de pistolets d’officier Mle 1833. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, les officiers étaient armés de deux pistolets qui ont souvent été séparés par les aléas de l’Histoire. Les paires parvenues jusqu’à notre époque sont donc rares. Prix : 3000 €. Revolver de transition anglais et poivrière Mariette. Le soucis des armuriers du XIXe siècle a été de permettre aux utilisateurs de tirer plusieurs coups sans recharger.

Reproductions italiennes d’armes anciennes. Pistolet Harper’s Ferry, revolver Remington New Model Army, revolver Colt Walker

Mousqueton de cavalerie Mle 1766/70. Fait à moins d’exemplaire que les fusils d’infanterie, les mousquetons de cavalerie de l’Ancien régime demeurent des raretés à notre époque. Prix : 4900 €.

Revolver à broche. Les armes de luxe étaient le plus souvent présentés dans des coffrets à l’image des écrins pour bijoux Fusil de chasse mixte Franz Sodia. Les armes de chasse de luxe sont de véritables œuvres d’art grâce au savoir faire des graveurs qui les ont revêtu de riches décors. Prix : 3300 €.

Carabine Colt Lightning. Cette carabine a été créée par la firme Colt pour tenter de concurrencer les armes Winchester qui dominaient le marché américain à la fin du XIXe siècle.. Prix : 2500 €.

Revolver Lefaucheux Mle 1854, Revolver calibre 11mm à broche et revolver calibre 9mm à broche. Invention française, la cartouche métallique à broche était un grand progrès de l’industrie armurière du XIXe siècle.

Carabine Winchester Mle 1876 de la Police montée canadienne.

Fusil de chasse Armo actionless 47. Ce curieux fusil de chasse avec les détentes situées dans la poignée fut produit entre 1947 et 1950. Prix : 1250 €.

Fusil de chasse Idéal à lunette. Réalisé par la célèbre Manufacture d’Armes et Cycles de SaintEtienne qui deviendra Manufrance. Prix : 850 €.

Pistolet-mitrailleur MAS 1948. Produite à peu d’exemplaires, cette arme a servi durant dans l’Armée française durant la Guerre d’Indochine. La neutralisation permet de collectionner les armes militaires du XXe siècle.

Contact : Le hussard 8 rue du Portail de Ville B.P. 69 38353 La Tour du Pin Cedex Tél. : 33 (0) 4 74 83 20 75 Site internet : www.lehussard.eu Heures d’ouverture : de 8h à 12h et de 14h à 18h. Tous les jours sauf dimanches et jours fériés.

Le Hussard

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Installée à La Tour du Pin dans l’Isère, la société « Le Hussard » est spécialisée dans la vente par correspondance d’armes anciennes et objets historiques. Bien connu des collectionneurs du monde entier, son catalogue nouveautés présente deux fois par mois, la plus grande variété de pièces liées à l’histoire des armes et l’histoire militaire. En parallèle, les Editions du Portail, leur département éditions, propose une vingtaine d’ouvrages consacrés aux armes. En 1999, c’est sur Internet qu’ils ont proposé aux collectionneurs toutes leurs découvertes par la création d’un site de vente qui depuis lors, est consulté par des passionnés d’armes français et étrangers toujours plus nombreux.


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Dès 1973, 10 points amassés donnaient droit à une tasse.

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Un parfait exemple du design des années 70


Les tasses

Objet tendance

Mobil

Photos : Jean-Charles Meunier

A la fin de l’année 1972, Jean-Charles Meunier a créé sans le savoir, un dessin qui allait durer ! Rencontre avec le designer à l’origine de ces célèbres et kitschissimes fleurs oranges et marrons, indissociables de la célèbre tasse Mobil, aujourd’hui si délicieusement tendance !

S

ur de nombreux sites internet, ces tasses vintage ont été attribuées à Richard Sapper. Et pourtant, ce célèbre designer n’a rien à voir avec la tasse Mobil. Le vrai créateur se nomme Jean-Charles Meunier, il a aujourd’hui 62 ans. Ce personnage haut en couleurs est originaire du Nord de la France…

Quelle est l’histoire de la naissance de la tasse « Mobil » ? Jean-Charles Meunier :

Arrivant en droite ligne de mon Nord natal, j’ai atterri rue d’Alésia à Paris, à l’Atelier 24, dirigé par 2 graphistes associés, Claude Maurel et Claude Niclas. Je devenais donc le troisième dessinateur, mais non associé. Un jour de l’année 1972, il y a eu un véritable affolement au studio. Il fallait d’urgence créer un motif floral destiné à un support de cuisine (sans savoir lequel) pour un « gros client budget », lequel client avait choisi l’Atelier 24 pour le représenter à un concours hors norme. La tâche semblait difficile…

En effet, après plusieurs esquisses, rien de valable ne sortait du studio. Et puis, l’échéance arrivant, Claude Maurel a décidé tout à coup de m’envoyer présenter comme il l’appelait, le fameux « dessin merdique » que j’avais pondu sans conviction et même pas fini ! Selon lui, il était tout simplement honteux de présenter un projet bâclé de la sorte (d’après un premier jet, en à peine 30 minutes), d’autant plus que la concurrence était acharnée... avec des très beaux dessins fignolés à l’appui.

« Aujourd’hui, les collectionneurs semblent s’arracher cette tasse si ordinaire, pourvue d’un dessin simplissime et surtout né d’un manque d’imagination notoire ! »

Quel fût l’accueil réservé à votre projet ?

Vu l’ambiance, je me souviens forcément du très luxueux hôtel Intercontinental où l’on m’a accueilli. C’est le directeur en personne qui a réceptionné l’œil rond, le paquet planté devant moi. En se dirigeant vers la salle d’exposition pour y découvrir le dessin, il n’a pas pu s’empêcher de sourire en ajoutant quelques quolibets à l’égard de notre équipe, s’assurant au passage, que je représentais bien l’Atelier 24, sinon l’auteur lui-même...

De célèbres fleurs, nées d’une grossière esquisse…

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Objet tendance

Sélectionné par la société Mobil. Ce dessin a été reproduit sur des tasses, petites et moyennes, des brocs, des salières et poivrières, le tout fabriqué en Arcopal.

Et... ?

Bien plus tard, c’est en se tordant de rire que Claude Maurel m’a appris joyeusement qu’on avait retenu « mon dessin de merde pour Mobil », s’était-il esclaffé ! Ce jourlà, avec les 2 Claude, Maurel et Niclas, j’ai bien ri aussi et on a bu un bon coup pour cet événement des plus inattendu. N’étiez-vous pas surpris d’un tel choix ?

Bien-sûr ! J’ai cru un moment que les deux associés plaisantaient jusqu’à ce que je découvre les fameux bons d’essence/cadeaux des stations Mobil où j’ai pu voir tout étonné « mon » dessin et, du coup, commencer à gagner des tasses ! Une tous les 10 points... Imaginez le nombre de pleins ! Aujourd’hui, les collectionneurs semblent s’arracher cette tasse si ordinaire, pourvue d’un dessin simplissime et surtout né d’un manque d’imagination notoire !

« Selon mon patron, il était tout simplement honteux de présenter un projet bâclé de la sorte… »

« Il fallait d’urgence créer un motif floral destiné à un support de cuisine pour une compagnie pétrolière » Retrouvez ces tasses sur le site : www.ma-petite-brocante.com et http://latassemobiletletaxianglais.over-blog.fr

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Le parcours professionnel de Jean-Charles Meunier, depuis les Arts Graphiques et son célèbre dessin, a été également jalonné par la photographie, le dessin, le journalisme, la sécurité routière, l’administration… Un quotidien « ordinaire », appareil photo en bandoulière. Soit en quarante ans, pas moins de 52870 photos familiales et professionnelles confondues !

« On a retenu mon dessin de merde pour Mobil ! » La toute première tasse, datant de 1972. Le logo, le motif mais aussi la qualité de l’Arcopal sont plus soignés que les modèles suivants.

Dans les années 70, en France, on achetait de l’essence dans de vraies stations-services, pas ces petites infrastructures installées sur des parkings d’hypermarchés… Il y avait un pompiste et une boutique où l’on allait payer. Il y en avait beaucoup plus qu’aujourd’hui car il y avait plusieurs marques. Pour fidéliser leur clientèle, ces stations distribuaient des points de fidélité à chaque fois que l’on faisait le plein. En cumulant plusieurs points chez Mobil, on avait droit à un cadeau : des tasses. Elles ont eu un très gros succès. On en trouvait dans toutes les familles ! Depuis trois ou quatre ans, en déambulant dans les brocantes de villages en France ou en Belgique, on trouve encore facilement ces fameuses tasses en Arcopal blanc. D’un aspect assez lourd, elles supportent le logo Mobil et la fleur à pétales. Fleur grossièrement née sur un bout de calque puis prenant forme en un ou deux coups de crayon... Redevenues tendance grâce à l’engouement pour le vintage, elles se chinent avec intérêt ! 61


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Cahier pratique

Cahier pratique

10 pas Ă pas 63


Cahier Pratique

Une cheminée traitée et patinée

Ce qu’il vous faut :

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Abandonnée aux intempéries, cette cheminée retrouve toute sa beauté sous une chaude patine couleur chêne.

Ces mangeurs de bois ou insectes xylophages (capricornes, vrillettes, lyctus) sont les ennemis des meubles et boiseries. Pour éviter toute détérioration, vos bois doivent être traités en profondeur avec un produit insecticide puis recouvert d’une belle finition. Réalisation et photos : Libéron

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- Papier abrasif moyen et fin - Ponceuse - Couteau à reboucher - Brosse à meuble - Chiffon - Laine d’acier Produits Libéron - Insecticide meubles et boiseries anciennes - Bois synthétique - Cire Antiquaire Black Bison pâte - Cire malléable à reboucher - Durcisseur bois vermoulus

Comment faire ? 1/ Poncez la structure au grain moyen puis fin. Dépoussiérez. Badigeonnez d’insecticide toutes les parties atteintes par les vers. 2/ Répartissez les parties abîmées en remplissant les cavités de durcisseur bois vermoulus jusqu’à saturation. Laissez sécher 4 heures. Poncez les traces de résines. 3/ Préparez une petite quantité de bois synthétique. Appliquez à la spatule sur

les parties abîmées. Travaillez rapidement (durcissement : 5 à 10 min.). Laissez sécher 30 minutes avant de poncer. 4/ Comblez les fissures et petits trous par la technique du « rempli-ciré ». Appliquez une couche fine de cire antiquaire Black Bison et frottez aussitôt la cire malléable sur le bois. Polissez les excédents de cire avec un tampon de laine d’acier. 5/ Appliquez la cire antiquaire Black Bison sur toute la structure. Laissez sécher 2 à 4 heures. Lustrez avec la brosse à meuble.


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Conseil Libéron : Vous pouvez appliquer la cire avec la laine d’acier n°000. Extra fine, elle fait pénétrer la cire dans le bois.

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Trucs et astuces Est-ce que je peux vernir la cire ? Non, la cire est un corps gras qui ne peut pas se vernir. Le vernis se décollerait. Est-ce que je peux appliquer de l’huile sur une cire antiquaire Black Bison ? Non car l’huile ne pénétrerait pas dans le bois et resterait collante. Comment enlever la cire? Utiliser le décireur sur un tampon de laine d’acier n°0, et frotter dans le sens des veines du bois. Changer la laine d’acier dès qu’elle est encrassée. Quelle différence y a-t-il entre la cire Black Bison et la cire d’Abeilles ? La cire des antiquaires Black Bison est formulée à base de cires de Carnauba qui résiste mieux aux taches que la cire d’Abeilles. Elle procure un beau brillant et ne s’encrasse pas. La cire d’Abeilles est plus grasse et nourrissante. Quelle différence y a-t-il entre la cire en pâte et la cire liquide ? La cire en pâte contient plus de cire donc donne plus rapidement un niveau de brillant. Comment entretenir des meubles cirés ? L’entretien courant se fait au chiffon sec. Une fois par an environ, on peut nettoyer le meuble avec le décireur sur un tampon de laine d’acier n°0 et appliquer à nouveau une fine couche de cire. Comment éliminer une tache d’eau sur mon meuble ciré ? Frotter la tache avec la cire Black Bison sur une laine d’acier n°000. Si ce n’est pas suffisant, nettoyer cette tache à l’aide d’un tampon de laine d’acier N°0 imprégné de décireur, puis recirer. Comment masquer une éraflure sur un meuble ciré ? Pour une éraflure superficielle, utilisez le feutre de retouche ou le multifeutre . Ils recolorent le bois en pénétrant dans les fibres vous permettant de continuer à entretenir votre meuble comme avant. Pour des éraflures profondes, frottez un bâtonnet de crayon de retouche Libéron perpendiculairement à la rayure pour la remplir. Polissez l’excédent à la laine d’acier n°000.

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Cahier Pratique

Mises en couleurs

2 Entièrement repeints en rouge, la monumentale cheminée en bois sculpté et son trumeau gagnent en originalité et en caractère ce qu’ils ont perdu en lourdeur. Une démarche audacieuse dont le résultat est spectaculaire.

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Si un œil aiguisé suffit à faire de bonnes récup’, les transformations ne se font pas sans créativité et aptitudes manuelles. Offrez une belle métamorphose à de vieux meubles un peu tristes, en quelques coups de pinceaux ! Photos et réalisation : Antonio Duarte, Philippe Saharoff et Marie-Pierre Dubois Petroff, tiré de l’ouvrage « Récup’ et détournement »

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n peut tout peindre ! Toute surface, tout matériau peut se peindre, à condition de préparer convenablement le support.

Comment faire pour peindre… Le bois ?

La plupart du temps (rotin, osier, bois et dérivés de bois peints, cirés ou vernis) le nettoyage s’effectue avec une solution de cristaux de soude, de lessive St Marc ou d’Oxydrine, précédé d’un brossage avec une brosse à chiendent si le support est verni. Le métal ?

Les métaux ferreux sont frottés à la laine d’acier, précédé d’un grattage à la brosse métallique s’ils sont rouillés, tandis que les métaux non ferreux sont frottés avec un tampon abrasif et du white-spirit puis lessivés. Le plastique ?

Les matériaux plastiques ainsi que les stratifiés, les mélaminés, les surfaces laquées ou le médium peint, sont frottés avec un abrasif (d’abord mouillé puis sec) pour faciliter l’adhérence de la peinture. Une sous-couche adaptée au support peut être conseillée.

L’art et la manière de transformer une cheminée plutôt ordinaire et un peu triste en un élément décoratif déterminant. Cette mise en couleur est particulièrement bigarrée, libre à chacun de composer la sienne…

Au départ, cette commode basique en bois clair dénichée chez n’importe quel grand distributeur de meubles. A l’arrivée, une commode pimpante et fraîche, mise en relief grâce à l’ajout de décors de façade et dotée d’un nouveau caractère avec ses pieds boule détournés de pieds de lit.

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Cahier Pratique

Retours aux sources Deux magnifiques souches de platane forment un piétement spectaculaire à la table en verre feuilleté tandis qu’un mobile en bois flotté offre l’asile à la mouette empaillée, clin d’œil à l’origine des matériaux qui composent le décor. Photo et réalisation : Charly Erwin et François Ligori pour Pescatore.

3 Retrouvez ces idées de pas à pas et 120 autres créations dans l’excellent ouvrage « Récup’ et détournement » par Marie-Pierre Dubois Petroff, collection « Esprit déco » aux éditions Massin, prix : 14,90 €. 68


Assemblages insolites et souvent inattendus ou compositions plus sophistiquées… Plutôt que de chiner sans fin à la recherche de la perle rare, mieux vaut réaliser soi-même l’objet de ses rêves. Les idées ne manquent pas, l’inspiration est partout et tout est permis ! L’éclectisme est conseillé, la fantaisie et l’audace, presque obligatoires ! Texte et réalisation : Marie-Pierre Dubois Petroff

Idées créatives : Le pinsé

En Bretagne, « aller au pinsé » signifie parcourir l’estran (portion du littoral entre les hautes et basses mers), surnommé aussi « la laisse de mer », après chaque tempête ou chaque grande marée afin d’y recueillir ce que la mer a rejeté. Pinsé vient de « pensë » qui signifie naufrage en Breton. Le pinseyeur est donc celui qui ramasse du bois flotté mais aussi toutes sortes d’objets parfois inattendus. La démarche est instinctive et ludique car ce sont bien souvent les matériaux collectés qui déclenchent les créations.

Le rotin offre un formidable écrin à la lumière qu’il sublime à travers des jeux d’ombres subtils. Ici, trois vanneries se superposent pour créer un luminaire à la fois surprenant et d’une grande simplicité.

La provenance du bois flotté Arbre ou branche d’arbre rejeté dans l’océan charriés par les fleuves ou arrachés par les vents, les tempêtes ou les inondations. Eléments d’immeubles ou de maisons, détruites lors d’inondations, tempêtes ou tsunamis. Objets en bois emportés par la mer depuis la côte ou la plage. Restes d’épaves de bateaux en bois. Palettes, caisses ou grumes (arbre abattu) perdus par les cargos.

Installés sur une structure métallique, seaux et bassines en zinc composent une fontaine insolite dont l’alimentation s’effectue par un simple tuyau de cuivre tandis que l’eau se déverse par débordement ou par des robinets de jardin laissés ouverts. Fontaine « Léon Bassine », création par KJBi-déco.

Comment faire ? Glaner sur la plage : Bois flotté et souches, Galets, sable et coquillages, Fer rouillé, corde, verre, osier Eponges, corail, os de sèche, étoiles de mer 69


Cahier Pratique

Le fauteuil percé et VERNIS MECHE Ce fauteuil percé déniché en brocante, est ici détourné en siège usuel. L’astuce : la pose d’une planche de contreplaqué, patinée à la cire.

Ce qu’il vous faut : - Alcool à brûler ou à 90° - Papier abrasif moyen et fin, super-fin - Couteau à reboucher - Planche de contreplaqué - Scie sauteuse et vis - Chiffon - Gants Produits Libéron - Bois synthétique - Cire Antiquaire Black Bison liquide - Coton à mécher - Décireur - Durcisseur bois vermoulus - Enduit de préparation bois - Gel décapant meubles anciens - Laine d’acier n°2 - Peinture à l’ancienne - Vernis mèche

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Rendu élégant par un peu de peinture, ce fauteuil ancien en noyer s’habille de vernis mèche, révélant toute la beauté de son essence. Réalisation et photos : Libéron

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Le fauteuil avant sa métamorphose.

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4/Conseil Libéron : Pose d’une planche en contre-plaqué : L’assise en sapin est recouverte d’un enduit de préparation, puis peinte avec la peinture à l’ancienne Ocre Roussillon, protégée d’une cire incolore.

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Comment faire ? 1/ Appliquez sur le bois une couche généreuse de gel décapant (portez des gants). Laissez agir 5 à 30 min. Raclez les résidus à la laine d’acier n°2. Rincez le bois au décireur. 2/ Consolidez les pieds au durcisseur bois vermoulus et rebouchez les parties détériorées par les insectes au bois synthétique. 3/ Imbibez d’alcool une boule de coton à mécher. Ajoutez quelques gouttes de vernis mèche et un peu d’alcool. Répartir de façon homogène le vernis dans les fils de coton. Décrivez des allers et retours rapides sur le bois sans revenir sur les parties vernies. Laissez sécher 15 min. Renouvelez l’opération jusqu’à déposer une couche suffisante et régulière sur toute la structure.

Trucs et astuces Le décapant n’enlève pas la peinture, pourquoi ? Pour que le décapant soit efficace, il doit être appliqué en couche épaisse, à l’abri des courants d’air et du soleil. Laisser agir le décapant de quelques minutes à quelques heures, jusqu’au ramollissement complet du film à décaper. Surveiller son action à l’aide d’une spatule. Seuls les produits à deux composants ne sont pas attaqués par les décapants. Pourquoi faut-il rincer le décapant avec du décireur et de la laine d’acier n°0 ? Le décapant contient de la paraffine pour limiter l’évaporation des solvants. Cette paraffine est un produit gras qui s’incruste dans le bois. Pour l’enlever, le décireur est le meilleur solvant de rinçage. De plus, il ne relève pas les fibres du bois. Le décapant peut-il abîmer le bois d’un fauteuil Louis XIII ? Non, les solvants n’abîment pas le bois, car ils s’évaporent après avoir ramolli le film à décaper. Quand on ponce l’excédent de bois synthétique, il blanchit. Est-ce normal ? Oui car c’est une résine polyester. Le bois synthétique reprendra sa teinte initiale avec le produit de finition. 71


Cahier Pratique

Sublime dorure

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Ce qu’il vous faut : - Pinceau de soie - Mèche de coton - Dorure Produits Syntilor - Assiette à dorer - Crème à dorer

S’il s’agit de simples petites retouches de dorure sur un cadre, on effectuera celles-ci très facilement avec de la crème à dorer.

Dorer un support en bois, en fer ou en plâtre est désormais à la portée de tous. La restauration de cadre ne nécessite souvent qu’une simple et partielle redorure. Comment assurer sa pose et sa bonne tenue ? Explications. Réalisation et photos : Syntilor

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Comment faire ? Dorer un cadre :

1/ Appliquez l’assiette à dorer au pinceau (sous couche décorative agissant comme un bouche-pores). L’aspect très garnissant de l’assiette à dorer offre après le séchage une surface parfaite pour une finition d’une 5 grande qualité. Laissez sécher 3 ou 4 heures. 2/ Utilisez ensuite la crème à dorer au pinceau ou avec le doigt. Toutes les teintes peuvent être mélangées ou superposées. 3/ Une fois sèche, elle présente une surface mate. 4/ Lustrez avec une mèche de coton afin d’obtenir un beau brillant. 5/ Pour une finition homogène, appliquez la dorure au pinceau de soie en une ou deux couches. Pour obtenir un cachet ancien, appliquez une couche de cire en finition. Réparer les manques de dorure

6/ Si la surface est ternie ou oxydée, appliquez au pinceau la crème à dorer sur du plâtre, métal, carton ou tissu. Lustrez après séchage avec une mèche de coton. 7/ Pour les petites réparations de cadres comme les éclats, appliquez au pinceau l’assiette à dorer. Puis passez au doigt la crème à dorer. Lustrez après séchage avec une mèche de coton.

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L’astuce du pro Pour un effet patiné, lustrez fortement la crème à dorer : la teinte de l’assiette à dorer transparaîtra légèrement par endroit. Vous pouvez également appliquer avec le doigt la crème à dorer directement sur le cadre déjà peint. Laissez sécher puis lustrez avec une mèche de coton. La crème à dorer va s’estomper pour laisser un effet cérusé et vieilli.

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Cahier Pratique

Entretenir et reconnaître l’argenterie

Tout en élégance, l’argenterie usuelle dépose dans nos décors intérieurs, une note raffinée qu’aucun autre métal ne parvient à atteindre, aussi joliment dessiné soit-il. Son entretien n’est pas si compliqué, à condition de prendre les précautions qui s’imposent pour en retarder l’oxydation. Photos : Yves Robic, réalisation : Catherine Levard

6 L’argenterie ancienne ou récente mérite un entretien soigné et régulier qui lui conservera son élégante apparence.

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e métal argenté révèle un certain art de vivre. Service à café, couverts de table, bibelots ciselés ou timbales reconverties en petits vases, tous ces objets du quotidien, remplacent l’argent massif conservé en vitrine. Reconnaître la qualité

D’une manière générale, reconnaître un poinçon portant le chiffre 1 sur une pièce en métal argenté signifie que l’épaisseur minimale du dépôt d’argent va de 10 microns pour les articles décoratifs jusqu’à 33 microns pour les couverts d’usage courant. C’est la norme en vigueur, qui garantie en théorie une trentaine d’années de tranquillité. Toutefois, il n’est pas rare que, en deçà de ce délai, l’argenture disparaisse, notamment au bout des fourchettes, laissant apparaître le métal support. On peut donner à ce phénomène deux explications : Soit l’argenterie s’est usée prématurément parce qu’elle est « mal » menée, soit le métal support est de qualité médiocre. La garantie offerte par les orfèvres doit vous permettre de faire réargenter les couverts gratuitement. En revanche, les objets dit en métal argenté, ne comprenant aucun poinçon, sont souvent issu d’importation et sans garantie de qualité. Ils ne coûtent pas cher, mais après quelques nettoyages, la coloration argentée disparaît en tout ou partie. Il y a moyen de les « sauver », en faisant une réargenture à froid avec des produits du commerce. L’argent massif porte des poinçons qui expriment la proportion d’argent pur en millièmes, la vérification de cette donnée par l’Etat et le nom de l’orfèvre. Ils traduisent également l’époque de fabrication. (cf tableau)

L’entretien courant

Pas d’agression ! Vous conserverez le brillant naturel du métal si vous entretenez les couverts et les objets avec de l’eau savonneuse chaude et une éponge non abrasive. Un trempage dans une eau de lessive Saint-Marc très chaude est tout aussi bénéfique. L’essuyage immédiat évite les traces de calcaire. En cas de rayures, l’usage de blanc d’Espagne et d’alcool est un bon remède qui rétablit le brillant par un polissage en douceur. Pour les objets oxydés, l’emploi d’une pâte à polir du commerce est nécessaire. Ces produits désoxydants sont communs

à la plupart des métaux. Evitez les produits dits « de trempages » : ils attaquent l’argenture et donnent rarement satisfaction. Si l’oxydation disparaît assurément, le métal reste terne, vous devrez l’astiquer : deux opérations au lieu d’une ! Vive le lave-vaisselle

Les couverts passent au lave-vaisselle sans aucun problème. Veuillez toutefois à les séparer de ceux en inox, et, à les éloigner des casseroles. Les nouveaux tiroirs à couverts des appareils récents sont parfaits car ils maintiennent les pièces séparément.

Comment la protéger.

Le souffre est le principal facteur d’oxydation de l’argenterie. Si vous laissez les objets exposés à l’air libre, ils noircissent rapidement à cause de l’hydrogène sulfuré qu’il contient. Si vous mettez les couverts au contact de l’œuf et du chou, ils s’oxydent à vue d’œil. Pour servir ces mets aux repas, les couverts et les plats en métal argenté méritent d’être laissés dans le placard et remplacés par d’autres. Abriter l’argenterie pour limiter les séances de nettoyage est une règle de bons sens. Les couverts seront préservés dans une ménagère, les plats dans des étuis en feutrine ou dans des sacs de congélation fermés. Les objets de vitrine sont un peu plus épargnés, dans la mesure où ils sont enfermés.

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Cahier Pratique

Réparer les piEces en argent Les belles pièces se confient aux soins de spécialistes qui sauront mener les réparations avec leurs connaissances et leur outillage spécialisé. Voici quelques astuces pour réparer les objets en argent plus ordinaires. Photos : Yves Robic, réalisation : Catherine Levard

Débosseler les pièces

Comment faire ?

C’est avec une multitude de maillets et de marteaux de tailles variables que les pièces sont débosselées. Les maillets garnis en buis évitent d’écraser le métal. La panne est enrobée d’une couche de métal tandis qu’un parchemin intermédiaire amortit les chocs. Frappez la pièce, placée sur une boule en acier adaptée à sa forme, à coups précis et répétés jusqu’à ce qu’elle reprenne son relief initial.

1/ Un maillet en buis s’abat avec précision sur le métal pour le débosseler. La boule d’acier placée en dessous préserve le galbe de la pièce 2/ Effacez les traces d’impact avec le maillet en buis garni, qui peaufine le débosselage. Dosez parfaitement les coups répétés et précis. 3/ Achevez la remise en forme au moyen d’un marteau à double tête destiné à pousser le métal et à lui redonner sa forme originelle. 4/ A l’aide d’un marteau de ciseleur et d’un ciselet, réalisez une saignée dans le métal pour assurer l’attache du fût sur le pied. 5/ Travaillez le contour du fût au moyen d’un rifloir, dont la forme particulière permet d’atteindre tous les recoins. 6/ Avant d’effectuer la soudure, limez le métal pour obtenir un galbe permettant d’associer aisément les deux parties. L’objet retrouve son aplomb à petits coups de maillet.

Souder les éléments

Pour souder deux pièces, le métal doit être parfaitement préparé et propre. Ebarbez les pièces brutes de fonderie avec des limes ; le façonnage fait appel à des limes de profil variés et au marteau de ciseleur. Traitez les parties à souder au borax appliqué au pinceau, puis chauffez-les au chalumeau pour atteindre le point de fusion de la soudure.

7 Découvrez d’autres recettes de professionnels en images, dans l’excellent ouvrage « Restaurer ses meubles et objets », Collection Savoir & Faire, par Catherine Levard, éditions Massin, prix : 14€ 90. 76


Vous souhaitez offrir un bel aspect ciré à votre meuble ? En utilisant un peu de cire, vous offrez un soin de beauté pour le bois tout en parfumant votre mobilier de cette agréable odeur d’antan. Réalisation et photos : Syntilor

Ce qu’il vous faut : - Papier abrasif fin - Pinceau en soie - Laine d’acier 000 - Chiffon - Cire - Brosse à lustrer

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Cahier Pratique

Une belle patine A la cire d’abeille

La cire entretient, nourrit et protège les meubles et boiseries.

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ette pâte nourrissante entretient, protège et patine les meubles et boiseries. Sa texture spécifique favorise son application et donne une brillance remarquable. Appliquez la cire sur bois nu ou remis à nu, sec, sain, dépoussiéré, propre et exempt de traces de détergents, de lessive, de gras, polishe, huile de lin et d’anciennes finitions. Comment faire ? 1/ Poncez le bois à l’aide d’un abrasif fin. 2/ Étendez la Cire avec un pinceau pure soie, un tampon de laine d’acier fine n°000 ou une mèche coton pour ne pas surcharger. 3/ Renouvelez l’opération jusqu’à l’obtention de la nuance désirée. 4/ Bien laissez sécher avant de faire briller avec la brosse à lustrer

Les conseils du pro Appliquez une couche de bouche-pores spécial meubles et boiseries avant votre mise en cire. Celui ci assurera une protection contre les tâches (eau, café…). Pour multiplier les effets, vous pouvez teinter votre bois avec les teintes à bois « tons bois et couleurs », avant d’appliquer la cire.

La Cire Noble Antiquaire est idéale pour encaustiquer les meubles de valeur et les essences nobles. Sa formule est issue du savoir faire des Maîtres ébénistes.

La Cire à l’ancienne enrichie en cire d’abeille est idéale pour mettre en valeur les bois neufs. Cette pâte nourrissante entretient, protège et patine les meubles et boiseries.

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Cahier Pratique

Recouvrir un fauteuil voltaire

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Lors de votre dernière brocante, vous avez craqué pour ce traditionnel voltaire à un prix très abordable. Le revers de la médaille, c’est qu’il nécessite une véritable remise en état. Le plus souvent, le tissu est très abîmé ou complètement démodé. Claude Hache, tapissier, nous explique avec force de détails les différentes étapes d’une recouverture. Réalisation et photos : Claude Hache

Etape 1

Etape 3

Retirez le tissu d’origine du dossier et de l’assise du siège abîmé avec précaution, sans le déchirer. Avec un petit aspirateur, vous pouvez dépoussiérer doucement la toile blanche fixée sur les ressorts et la retendre pour redonner sa forme à l’assise. Si elle est trop usée, vous pouvez la remplacer. Le patron vous sert à vous rapprocher des bonnes dimensions du dossier et de l’assise du siège. Une fois la mise en blanc* terminée, nous pouvons passer à la couverture, en commençant par l’assise.

La distance d’un bas de traverse* au bas de la traverse opposée donne, en profondeur comme en largeur, les mesures du tissu qu’on commence à mettre en place en le plaçant avec précision. Pour cela, on l’appointe* à l’avant avec une semence* de 14 mm au centre et à ras de la moulure. Au niveau du dossier, il faut, avec un houzeau*, marquer le centre pour y aligner le repère central arrière (sur l’envers du tissu). On coince ensuite le tissu, ainsi retourné au plus loin sous l’épaisseur du dossier pour pouvoir faire les échancrures* arrière.

Etape 2

Etape 4

Il faut au préalable poser une épaisseur de ouate en la glissant simplement sous le dossier pour la coincer (on ne cherche pas à la faire ressortir derrière). A l’avant et sur les côtés, on la déchire pour qu’elle laisse apparaître les semences de la toile blanche.

On l’effectue depuis l’extérieur du tissu, en donnant un léger angle vers l’intérieur du siège, tout en visant le coin interne du montant du dossier (non visible à cause de la garniture). On peut ainsi passer le tissu derrière et l’appointer au centre en feuillure* avec trois semences de 14 espacées

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d’environ 3 cm. On revient maintenant à l’avant où, à 3 cm, de part et d’autre de la semence du milieu, on appointe le tissu en le tendant correctement. Il faut à présent replier le tissu parallèlement aux axes du siège, en touchant le coin intérieur du montant de l’accoudoir pour réaliser les échancrures de l’avant. Etape 5

Notez qu’à cause du montant de l’accoudoir qui, sur le côté, s’avance beaucoup (au lieu de descendre tout droit), nous faisons une coupe à 45° « décalée », afin de donner plus de tissu au côté. Après s’être appointé sur les taquets, on peut continuer de tendre fort en profondeur pour finir les faces arrière et avant. Toujours à cause des montants qui « s’avancent », il faut pour passer sur le côté sans créer de pli au taquet*, faire une dernière petite échancrure derrière le bras. 78

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Etape 6

On peut alors tendre les deux côtés simultanément, en avançant par tiers des pieds avant vers les pieds arrière. Attention de ne pas tendre plus fort d’un côté que de l’autre, sinon le droit-fil* s’en ressentirait. Si le besoin s’en fait sentir, il ne faut pas hésiter à tendre une deuxième fois partout, en suivant le même ordre. Si la finition choisie est un galon, on peut désormais, à l’avant et sur les côtés, clouer à plat le tissu avec de la 7 mm, tous les 1cm, à 2 ou 3 mm de la moulure, pour pouvoir araser. A l’arrière, on se cloue à la 9 mm tous les 3 cm, mais toujours sur le dessus de la traverse, car il faut encore laisser de la place pour la suite. On ne coupe pas le tissu à ras des semences, mais on le laisse pendre jusqu’au bas de la traverse.


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Etape 7

Pour notre voltaire, nous avons retenu une finition clous décoratifs. Nous coupons donc le tissu 1 cm au dessous des semences de 14 pour le retourner sur lui-même à ras de la moulure et remettre les appoints tous les 3cm. Etape 8

On passe ensuite au dossier, sur lequel on dépose aussi une légère couche de ouate en la déchirant de sorte qu’elle couvre le bourrelet*, mais qu’elle laisse apparentes les semences. Etape 9

On centre d’abord le tissu de façon à faire correspondre les motifs avec ceux de l’assise (ici, il faut que l’alignement du centre se poursuive sur le dossier).

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On glisse ensuite le tissu, en le repliant, au plus loin sous l’épaisseur de la garniture, pour faire les échancrures en suivant le même angle et la même direction que précédemment pour l’assise. Etape 11

On termine ensuite la tension en appoints de 14mm en commençant par la largeur, pour surveiller le droit-fil et bien épouser les courbes. Etape 12

Toujours pour la finition clous dorés, on coupe le tissu à 1 cm des semences et on le retourne sur lui-même à ras de la moulure.

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Cahier Pratique

Recouvrir un fauteuil voltaire 13

Etape 13

Etape 16

Les manchettes subissent le même sort : ouate puis tissus retourné.

On pose ensuite une toile forte bien tendue en largeur sur un repli extérieur à la semence de 9 mm à peu près au milieu de l’épaisseur des feuillures. On peut ainsi poser dessus une « âme* » de ouate coton qu’on déchire, en suivant la forme du bois, à une dizaine de centimètres en retrait tout le tour.

Etape 14

Les clous décoratifs peuvent désormais être posés partout où la préparation est faite. Il faut à présent « fermer » l’arrière du dossier : on commence par replier ensemble l’embourrure et la toile blanche pour les clouer à la semence de 9 mm sur le dessous de la traverse basse du dossier. Etape 15

Le tissu du dossier étant cloué sur le dessus de la traverse arrière de l’assise, on prend les trois étoffes encore pendantes à l’arrière (toile blanche fond, tissu fond et tissu dossier) pour les couper ensemble, en gardant un talon d’environ 2,5 cm, et les clouer à la 14 mm toujours sur le dessus de la traverse, tous les 7 à 8 cm.

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Etape 17

Il ne reste plus qu’à poser une deuxième couche de ouate qui, ce coupci, s’arrête au niveau des semences de la toile forte (photo 17), avant de tendre le tissu à ras de la moulure (photo 18) et de le préparer en vue de la finition. Etape 18

Quand tous les clous sont posés, on procède à la pose du jaconas*, en commençant par quelques appoints pour faire les quatre échancrures, avant de retourner la toile sur elle-même et de la clouer à 2 ou 3 mm du bord.


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Le fauteuil voltaire a enfin fière allure avec son nouveau tissu, parfaitement posé.

Pas à pas tiré du livre : « La réfection des sièges », par Claude Hache aux éditions Massin, 290 pages, couverture cartonnée, 39€ 90. Une véritable bible où vous retrouverez tous les secrets de pros, toutes les étapes en détail. Les techniques des tapissiers enfin accessibles à tous grâce à plus de 1500 photos et schémas !

Le vocabulaire du tapissier Ame : Sous-couche de crin, ouate ou mousse qui contribue à apporter un léger bombé. Appointer : Fixer de façon provisoire une toile ou un tissu à l’aide généralement de semences de 14 mm enfoncées à moitié. Ces semences deviennent alors des appoints. Bourrelets : Boudin de crin que l’on habille du tissu de couverture pour cacher les nœuds entre les capitons. Parfois, ils servent uniquement à écraser la garniture en faisant ressortir un léger relief. Dans ce cas, on parle de boutonnage. Droit-fil : Poser une toile ou un tissu droit-fil, c’est le poser bien droit, en prenant un fil du tissage comme référence. Echancrures : Se dit de la coupe d’une toile ou d’un tissu face à un obstacle pour pouvoir le contourner. Le plus répandu sont « en Y » ou « à 45° » et sont la bête noire des débutants. On dit aussi « entailles ». Feuillures : Gorge plus ou moins large et profonde, creusée en façade sur les traverses pour y réaliser les clouages successifs. Houzeaux : Epingles de 50 à 60 mm d’un diamètre plus important que celui d’une épingle classique et présentant une grosse tête en plastique. Jaconas : Étoffe fine en coton d’un tissu peu serré, entre la mousseline et la percale, étant moins serrée que la percale et ayant les fils plus rapprochés que la mousseline. Mise en blanc : Etape au cours de laquelle on pose une toile blanche pour enfermer et écraser le crin animal afin qu’il ne déborde pas du bourrelet. Taquets : Petit éléments de menuiserie horizontal qui rejoint les montants. Sur une assise, les traverses rejoignent généralement les pieds. Traverses : Sur un fût, élément de menuiserie horizontal qui rejoint les montants. Sur une assise, les traverses rejoignent généralement les pieds. Semences : Clous de tapissiers. En acier, à tête large et plate, elles se présentent sous plusieurs tailles dont les plus utilisées sont la 7, la 9 et la 14 mm. 81


Cahier Pratique

Nettoyer et protéger les ferrures d’une malle Ce travail indispensable mais un peu ingrat doit être fait avant de traiter le bois. Il demande un peu d’expérience. Soyez prudent : si vous utilisez une brosse métallique, protégez-vous. Les brosses en Nylon sont moins agressives et conviennent aux métaux ou aux alliages les moins durs comme le laiton. Réalisation et photos : Jean-Philippe Rolland et Marie Kieffer-Rolland. Tiré du livre « Restauration des malles de voyages » aux éditions Eyrolles.

Comment faire ?

Brosser C’est la première étape. Une simple brosse métallique suffit le plus souvent pour enlever la rouille, la peinture et l’oxydation d’une pièce encrassée. Pour des ferrures en fer, utilisez une brosse métallique et de la laine d’acier : elles ne les rayeront pas. Pour le laiton, préférez une brosse en Nylon ou de la laine d’acier. Le brossage sera plus facile si vous déposez la pièce et travaillez sur un établi en la maintenant dans un étau. Si la ferrure n’a pas été démontée, glissez dessous la lame d’une spatule de peintre pour protéger le bois ou la toile. Nettoyer Répartissez les parties abîmées en remplissant les cavités de durcisseur bois vermoulus jusqu’à saturation. Laissez sécher 4 heures. Poncez les traces de résines.

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Décaper Les pièces les plus encrassées peuvent avoir besoin d’un décapage à l’acide. L’acide phosphorique fait radicalement disparaître la rouille, mais nous vous le déconseillons car il est toxique. Préférez toujours le nettoyage à la brosse métallique ou en Nylon. L’acide citrique nettoie parfaitement des objets en laiton ou en cuivre, même très abîmés: du jus de citron sur un morceau de serpillière ou de laine d’acier 000 fera l’affaire. Polir Lorsque le métal est parfaitement propre, polissez-le pour effacer les petites rayures laissées par la brosse et la laine d’acier. Les pâtes à polir brunes conviennent pour le cuivre, le laiton, le bronze, le métal ; les pâtes bleues sont préférables pour les surfaces plus dures et délicates. Pour effacer des rayures sur une pièce impossible à polir, utilisez une laine d’acier 000.

Attention ! Lunettes, gants et masque sont indispensables.


Protéger Maintenant qu’elles ont retrouvé leur beauté naturelle, il est indispensable de protéger les ferrures par un vernis ou de la cire. Les vernis pour métal s’appliquent au pinceau sur une surface propre et polie. Anticorrosifs, ils protégeront efficacement les tôles et les ferrures en leur donnant du brillant. La cire d’abeille incolore est préférable si vous souhaitez garder un aspect mat aux ferrures, tout en les protégeant efficacement contre la corrosion. La peinture peut être une solution pour des ferrures en mauvais état auxquelles vous n’aurez pas réussi à redonner un bel aspect. La peinture noire pour ferronnerie est parfaite car elle contient à la fois les pigments et les anticorrosifs nécessaires. Protégez le bois avec du ruban adhésif de masquage.

Collectionneurs passionnés et restaurateurs chevronnés, Marie et Jean-Philippe Rolland ont créé le site www.la-malle-en-coin.com, le rendez-vous de tous les amateurs de malles. Retrouvez d’autres techniques, expliquées en image dans le livre « Restauration des malles de voyage » de Jean-Philippe Rolland et Marie Kieffer-Rolland, aux éditions Eyrolles, 95 pages, prix : 22 €.

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Livres de chevet Restaurer, rénover, patiner…

30 recettes originales et faciles par AnneSophie Puget. Une foule d’idées, de conseils et d’astuces pour donner un nouveau départ aux meubles qui vous entourent. Editions Marie-Claire maison. 7,96 €.

Les plus beaux contes et légendes de France.

Toute la famille se laissera entraîner dans d’extraordinaires aventures hexagonales ! Plus de 100 contes et près de 50 auteurs, se succèdent grâce au talent de Pierre Ripert. Un superbe ouvrage des éditions De Borée, 360 pages, 19,90 €.

Plaques émaillées de nos garages.

Rouge déco.

Du rouge, des cœurs, des points de broderie faciles et très décoratifs, de jolis panneaux, abat-jour et coussins… c’est ce cocktail éclectique que Céline Girgenti-Furykiewicz vous propose. Editions de Saxe, 14,50 €.

Le livre le plus illustré et le mieux documenté sur les plaques émaillées de l’automobile. Passionné de chine ou de graphisme des années 1920-1930, laissez-vous séduire par cet objet insolite ! Par Bruno Rihet aux éditions De Borée, 192 pages, 28 €.

Nos plus beaux cahiers d’écoliers.

Des heures passées en classe par les élèves appliqués d’autrefois, il nous reste ces attendrissants cahiers.… Les plus belles pages de 1910 à 1950 par Albine Novarino- Pothier. Editions De Borée, 192 pages, 26 €.

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Le Manuel de la Rénovation.

Largement illustré, vous y découvrirez la mise en œuvre des techniques actuelles pour réduire les dépenses énergétiques et améliorer le confort en toutes saisons. Editions Massin, 288 pages, 23,70 €.

La Récup’.

Tout se récupère et retrouve sa superbe ! La preuve à travers 60 réalisations que charme, récup’ et imagination font toujours bon ménage au royaume des idées. Editions Marie-Claire, 64 pages, 7,95 €.


Détente

Les abécédaires, mots et merveilles. Depuis ces abécédaires, Jean Duvallon retrace l’évolution de la société, du Second Empire aux années 1960. Un doux voyage dans le monde merveilleux des alphabets illustrés ! Editions De Borée, 192 pages. 26€.

Redécouvrez le charme des alphabets d’autrefois !

Ces deux alphabets amusants, édités vers 1900 dans l’esprit de l’Imagerie d’Épinal ont été reproduits à l’identique. Ils donnent à voir une école d’un autre temps, qui nous emplit de nostalgie. Editions Encre Violette, 20 pages, 3,90 €.

Le grenier de mon enfance.

Une plongée dans nos souvenirs, avec ces objets dénichés dans les greniers : une vieille malle en bois, une ancienne boîte de Meccano... magnifiquement illustré des aquarelles de l’auteur, Jean-Marc Boudou. Editions De Borée, 100 pages, 17,10 €.

Toutes les techniques de déco. Papier peint, peinture et effets de peinture, sols et revêtements, restauration du bois… Une bible en plus de 1500 photos et pas à pas. Editions Marabout, 576 pages, 24,50 €.

Réinventer un fauteuil. Les style Transition et Louis XVI.

Par Anne Droguet. Une plongée au cœur de la société finissante de l’Ancien Régime qui découvre, sous l’influence du néoclassicisme, la simplicité d’un mobilier dont le répertoire architectural et décoratif s’inspire largement des anciens. Editions de l’Amateur, 25,20 €.

Outils et objets de jardin.

Potager, verger, parc, jardin médiéval, de curé ou d’agrément… À travers une superbe collection de 500 outils, redécouvrons ces objets d’autrefois. Par Albine NovarinoPothier aux Editions De Borée, 192 pages, 26 €.

Au travers de photos et schémas détaillés, assistez grâce au tapissier Claude Hache, à la renaissance de quelques fauteuils selon des techniques de garnissage à l’ancienne étape par étape. Editions Massin, 288 pages, 14,16 €.

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Le salon des antiquaires

de Nîmes

fête avec prestige ses 40 ans

Du 27 novembre au 5 décembre 2010

Pour sa 40e édition, le Salon des Antiquaires de Nîmes rassemblera une centaine d’exposants sélectionnés en provenance de toute la France. Ils proposeront aux visiteurs, amoureux des belles pièces, un florilège de meubles, tableaux, objets d’art, argenterie, bijoux, antiquités asiatiques et archéologie. Toutes les périodes de l’histoire seront représentées du XVIIe au XIXe siècle jusqu’au style épuré de l’Art Déco et au design des années 50 à 70.

S

i le très beau mobilier régional a assuré la notoriété du Salon des Antiquaires de Nîmes, il ne faut pas oublier les pièces merveilleuses en marqueterie de bois précieux, les meubles du XVIIe ou du XIXe siècle, les miroirs, les bronzes, les objets de vitrine, les bijoux signés, les pièces uniques de l’Art Déco, le design des années 50, le mobilier des années 70 ou encore le mobilier industriel.

Une collection hétéroclite

Des pièces de grande qualité, des signatures souvent prestigieuses et un très large éventail de choix qui ont permis au salon de se hisser parmi les premiers rendez-vous français de sa catégorie. Aux côtés de ces antiquaires de renom, et pour répondre à l’intérêt croissant du public pour l’art contemporain, une dizaine de galeries d’art sera également présente cette année, et enrichira l’offre du salon. Jacques Favre de Thierrens

En parallèle des stands, les visiteurs pourront également découvrir une exposition des œuvres du peintre nîmois Jacques Favre de Thierrens. Une peinture colorée et vivante, inspirée des paysages de la Provence mais surtout inspirée des femmes dont il aime saisir le charme, la beauté et l’émotion Un roman sur le salon

Pour son 40e anniversaire, le Salon des Antiquaires a décidé de retracer son histoire à travers la publication d’un roman rempli d’anecdotes et de souvenirs, de sa création en 1970 à nos jours. Un ouvrage de référence. Tous les éléments sont réunis pour faire de cette 40e édition du salon un rendezvous privilégié destiné à satisfaire les goûts les plus hétéroclites et à proposer aux visiteurs, y compris aux amateurs de l’esprit vintage, des meubles et des objets qui s’adapteront à tous les intérieurs. A noter que des experts seront gracieusement à la disposition des visiteurs sur le salon. 86

« Famille Protestante » Région Nîmoise - XIX° siècle. Pastel marouflé sur toile (exposant : Pierre Carron).

Renseignements pratiques : www.expo-nimes.com

Lieu : Nîmes Parc Expo - 230 Avenue du Languedoc - 30918 Nîmes cedex 2 Horaires : Tous les jours : de 10h à 19h Tarifs : Entrée générale : 7 € Tarifs réduits : 5 € pour les groupes et étudiants à partir de 18 ans. Gratuit pour les moins de 12 ans


Agenda

Ensemble d’argenterie XVIIIe et XIXe siècle (exposant : La Minerve).

« Delft petit feu » XVIIIe siècle (17501770). Rare paire de beurriers couverts en faïence (exposant : Orel’ys).

Meuble de tri postal en fer (exposant : Yannick Tendron).

Jacques Favre de Thierrens (1895-1973) Peintre nîmois et héros de la guerre C’est à 59 ans à Saint Bonnet du Gard que cet homme brillant et intrépide se lance dans sa dernière grande aventure : la peinture. Ce personnage extraordinaire a alors déjà à son actif : Des études au lycée de Nîmes, complétée par l’Ecole supérieure des Beaux Arts de Paris. Le titre d’ « As de la Guerre » acquis aux commandes de l’escadrille des Coqs comme pilote de chasse à bord de son Spad rouge lui-même toujours vêtu d’un pull-over écarlate : 6 victoires homologuées et plus d’une centaine de missions. Il sera nommé Colonel et Grand Officier de la Légion d’Honneur. Une activité secrète comme officier des services de renseignements. A ce titre il hébergera dans sa propriété de Lédenon dans le Gard des archives des services spéciaux français et aura de nombreuses « couvertures » comme industriel, prestidigitateur, cinéaste ou coureur automobile. Mais dans ce domaine l’essentiel de son action reste encore classé « confidentiel défense »… Des collections d’art plus impressionnantes les unes que les autres : bronzes italiens, argenterie française du 18e, objets napoléoniens ou souvenirs de personnages célèbres…

Le peintre de la femme Sa peinture est à l’image de l’homme, audacieuse, colorée, vibrante de cette lumière méditerranéenne qui n’a cessée de l’inspirer et surtout variée. On l’a dit peintre de la femme car, c’est indéniable, il aime les femmes, leur beauté et leur joie de vivre. De la sage arlésienne à la gitane effrontée, de la princesse à la fille du jardinier, très souvent nues ou vêtues d’un simple châle, elles seront son inspiration principale représentant plus de la moitié de ses œuvres. Il aime à saisir une émotion, la courbe d’un sein dévoilé presque par surprise, un reflet fugitif, l’étonnement d’un enfant, la grâce d’une danseuse en tutu… 87


Agenda

Musées de papier.

L’Antiquité en livres, 1600-1800

Exposition Salle de la Chapelle du 25 septembre 2010 au 3 janvier 2011

Jusqu’au 3 Janvier 2011, le musée du Louvre présente les recueils de dessins et de gravures d’œuvres antiques des XVIIe et XVIIIe siècles, sortes de « musées de papier » qui ont contribué à l’essor du goût pour l’antique et la mode néo-classique au XVIIIe siècle.

Giovanni Gaetano Bottari et Niccoló Foggini, Musei Capitolini (vieux centaure Furietti vu de biais), 1750-1782, gravure, 41 x 28. Bibliothèque Nationale de France, Paris. © BNF.

Giovanni Giustino Ciampini, De sacris aedificiis a Constantino Magno constructis, 1693, gravure, 35 x 23,5. Bibliothèque centrale des Musées nationaux, Paris.

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Antoine Desgodetz, Les Édifices antiques de Rome dessinés et mesurés très exactement par Antoine Desgodetz, architecte (Profil sur la longueur du Panthéon de Rome), 1682, gravure, 48 x 66. Institut National d’Histoire de l’Art, Paris. © Paris, Institut national d’Histoire de l’Art, Bibliothèque et collections.


L

es images de l’art antique contenues dans ces musées de papier ont directement alimenté une série de phénomènes majeurs dans l’histoire de l’art du XVIIIe siècle : essor du goût pour l’antique et mode néoclassique, naissance de l’historiographie de l’art, élargissement de la notion d’Antiquité à des aires géographiques et culturelles nouvelles. Musée de papier

Les musées de papier doivent leur nom au savant, collectionneur et mécène italien Cassiano Dal Pozzo (1588-1657), qui constitua avec son frère Carlo Antonio l’une des plus riches collections de dessins du XVIIe siècle. Cette collection de plusieurs milliers de feuillets reçut le nom de Museo cartaceo. Elle avait pour but de rendre visible, sous forme de recueil d’images, le savoir universel des hommes. Si la botanique, la zoologie et la géologie occupent une place importante dans cet ensemble, c’est surtout à ses reproductions d’œuvres antiques que le musée de papier de Dal Pozzo dut sa célébrité. Cette partie de sa collection fut exploitée par de multiples artistes ou savants, tels Pietro Sante Bartoli (1635-1700) ou encore Giovanni Ciampini (1633-1698), qui en tirèrent des matériaux utiles à leurs travaux. Le principe même du Museo cartaceo servit par ailleurs de modèle à de nombreuses publications sur l’Antiquité au XVIIIe siècle. Des recherches sur l’antiquité aux travaux sur le Moyen-âge Les recueils illustrés de la congrégation de Saint-Maur

Alors que l’héritage antique fait l’objet d’une attention soutenue depuis la Renaissance, le Moyen Âge reste

Scipione Maffei, Museum Veronense (Vases étrusques), 1749, gravure, 37,4 x 25,0. Paris, Bibliothèque nationale de France, Paris. © BNF.

jusqu’au XVIIe siècle un continent largement inconnu. A partir de 1680, les recherches des moines bénédictins de la congrégation de Saint- Maur, initiées par Jean Mabillon, marquent le début d’une découverte à grande échelle de cette période. La rencontre avec la tradition italienne des « musées de papier» conduisit bientôt les mauristes – et tout particulièrement Bernard de Montfaucon – à constituer de vastes recueils illustrés reproduisant des œuvres issues du Moyenâge comme de l’Antiquité. D’une histoire de l’Église et de l’ordre bénédictin, le programme de recherche des mauristes se mua en une histoire générale illustrée des civilisations. Le classique et l’altérité Antiquités égyptiennes, gauloises

étrusques

et

Au XVIIe et au XVIIIe siècle, les recherches antiquaires recouvrent des espaces géographiques et chronologiques de plus en plus larges et variés. Parallèlement à l’Antiquité paléochrétienne et au Moyen-âge, on s’intéresse aux antiquités égyptiennes, étrusques ou gauloises. Le monde des Égyptiens et des Étrusques, tout particulièrement, suscite une curiosité nouvelle que les recueils gravés d’antiquités sont à même de satisfaire. Puisque l’écriture de ces civilisations n’avait pas encore été déchiffrée, seuls les vestiges matériels permettaient d’accéder à leur histoire. Les « musées de papier » offrent la possibilité d’explorer ces vestiges en images, sur le modèle de Filippo Buonarroti qui édita une version illustrée de l’ouvrage de Thomas Dempster, De Etruria regali (1723-1726). Ces représentations d’objets venant d’autres univers que le monde gréco romain entraînent non seulement un élargissement temporel de la notion d’Antiquité, mais proposent également une alternative esthétique aux œuvres de l’Antiquité classique.

Antonio Bosio, Roma sotterranea, opera postuma di A. Bosio, 1635, gravure, 21,0 x 31,9. Bibliothèque nationale de France, Paris. © BNF.

L’Antiquité mise en images : le « Musée de papier » de Cassiano Dal Pozzo et ses suites

Giuseppe Bianchini, Demonstratio Historiae Ecclesiasticae (…), 17521754, gravure, 70 x 150. Bibliothèque nationale et universitaire, Strasbourg. © BNU Strasbourg.

Francesco Bianchini, Camera ed inscrizioni sepulcrali de’ liberti, 1727, gravure, 36,5 x 47,7. Bibliothèque nationale de France, Paris. © BNF.

Giovanni Giustino Ciampini, De sacris aedificiis a Constantino Magno constructis, 1693, gravure, 35 x 23,5. Bibliothèque centrale des Musées nationaux, Paris.

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Agenda Rassembler, montrer, classer Collections et catalogues

La production d’ouvrages d’antiquités illustrés connaît un essor considérable au XVIIIe siècle. Dans ce marché, les catalogues commentés de collections d’antiquités prennent une importance singulière, notamment en raison de l’aménagement de nouveaux musées. Le commentaire savant joue un rôle de plus en plus important au sein de ces ouvrages, comme dans le catalogue du Museo Capitolino (1750-1782) ou celui du Museo Pio Clementino (1782-1807). À côté de ces catalogues savants figurent d’autres publications, qui prennent davantage l’aspect de simples recueils de planches, ne montrant que les statues les plus fameuses et les plus belles, sans explication développée. La qualité des reproductions constituait un critère décisif pour la réputation de ces ouvrages et déterminait leur prix, souvent très élevé. Le cabinet de travail d’un antiquaire

À côté du livre, le travail de l’antiquaire s’appuyait également sur un ensemble de sources visuelles variées, copies de statues antiques, maquettes d’architecture, etc. Autant d’objets particulièrement prisés car considérés comme plus fidèles aux originaux que les reproductions sur papier. Les dactyliothèques, collections d’empreintes en cire ou en soufre de pierres gravées, permettaient d’accéder à une copie de ces pierres, à défaut de les posséder. Tous ces objets, ici rassemblés dans un espace qui évoque le cabinet de travail d’un antiquaire, sont cependant inséparables du livre, qui reste sans conteste la forme de publication essentielle par laquelle la connaissance de l’Antiquité s’élabore et se diffuse. L’une des plus fameuses dactyliothèques du XVIIIe siècle, celle de Philipp Daniel Lippert (1755), montre bien ce lien intime avec le livre dans son apparence même : les empreintes de pierres gravées y sont stockées dans des coffrets en bois ressemblant à des livres. Mesurer l’antique Recherches antiquaires, géométrie, histoire naturelle

Les recherches antiquaires affichent un souci grandissant d’exactitude scientifique depuis la fin du XVIIe siècle. Il s’agit de mesurer l’antique pour tirer des œuvres des Anciens à la fois un savoir sur le passé et des règles pour le présent. Ce souci de précision se remarque tout particulièrement dans les recueils illustrés touchant à la sculpture ou à l’architecture. En 1682, dans un ouvrage richement illustré, Antoine Desgodetz livre des relevés architecturaux précis des édifices antiques de Rome, qui feront longtemps autorité ; Gérard Audran fournit en 1683 les dimensions exactes du corps du Laocoon et d’autres sculptures antiques. Les recueils gravés d’antiquités mobilisent ainsi des savoirs multiples, incluant la géométrie et l’histoire naturelle. 90

Pietro Sante Bartoli, Dessins aquarellés des peintures antiques de Rome recueillis par Caylus et Mariette (Fresque d’une voûte du tombeau des Nasons). Bibliothèque Nationale de France, Paris. © BNF.

Pietro Sante Bartoli, Recueil de peintures antiques trouvées à Rome (Mosaïque de palestrina), dessin à la plume et à l’encre noire rehaussé d’aquarelle et de gouache, fin XVIIe (relié avec des textes manuscrits du milieu du XVIIIe de Caylus et Mariette). Bibliothèque Nationale de France, Paris. © BNF.

Bernard de Montfaucon, L’Antiquité expliquée et représentée en figures et son supplément (T.II, Vol.2, Pl. CV: Dieux Egyptiens), 1719, gravure, 45 x 30. Bibliothèque nationale de France, Paris. © BNF.

Bernard de Montfaucon, Les Monumens de la monarchie françoise, qui comprennent l’histoire de France avec les figures de chaque règne, 1729-1733, Vol.I, Pl. XVI, gravure, 43,4 x 28. Bibliothèque nationale de France, Paris. © BNF.

D’Hancarville, Antiquités étrusques, grecques et romaines, Vol.2, 1767, Planche XCV, gravure colorée, 37,5 x 63,2. Bibliothèque Centrale de Musées de France, Paris. © 2010 Musée du Louvre / Angèle Dequier.


Fouilles, découvertes et récits de voyage Italie, Dalmatie, Grèce et Levant

Le deuxième tiers du XVIIIe siècle marque le début d’une intensification des recherches antiquaires et d’une multiplication des publications illustrées. À ce mouvement, plusieurs causes. Les fouilles d’Herculanum, qui débutent en 1738, et celles de Pompéi suscitent la curiosité de l’Europe entière et donnent naissance à des recueils richement illustrés qui exercent une influence décisive non seulement sur les recherches savantes, mais aussi sur l’histoire du goût. C’est sur ces publications que repose en partie la mode « néoclassique » qui s’empare alors de l’Europe. Par ailleurs commence, au milieu du XVIIIe siècle, l’ère des grands voyages antiquaires dans le Bassin méditerranéen. James Stuart, Nicholas Revett, Robert Wood, Julien-David Le Roy et d’autres reviennent d’Athènes, de Baalbek et de Palmyre avec une somme d’informations et de dessins qu’ils publient dans des ouvrages richement illustrés.

L’exposition révèle l’extrême fécondité de ces recueils de dessins et gravures. Elle mène le visiteur du Museo cartaceo de Cassiano dal Pozzo (1588-1657) – érudit qui rassembla une célèbre collection de reproductions d’œuvres antiques – jusqu’aux années 1760-1800, marquées par les ouvrages illustrés de Caylus, de Winckelmann et de Séroux d’Agincourt. Elle donne un aperçu des systèmes de classement de ces recueils et montre comment, à la suite notamment des fouilles d’Herculanum, la littérature antiquaire s’enrichit de publications somptueuses. Enfin, elle présente les multiples objets et instruments qui ont accompagné le travail antiquaire et ainsi préparé la naissance de deux disciplines modernes : l’histoire de l’art et l’archéologie.

Vers une histoire de l’art par les monuments ?

La tradition ancienne des musées de papier a eu une incidence importante sur l’émergence de l’« histoire de l’art ». Une tradition bien établie cherche pourtant à distinguer nettement cette discipline de l’érudition antiquaire des années 1600-1750 et à la dater seulement de la fin du XVIIIe siècle. À travers la seule mise en série de formes figurées, les recueils gravés d’antiquités ont, bien avant cette date, pu faire naître l’idée d’une évolution des formes, d’un devenir de l’art dont le récit même ne fut formulé qu’à partir des années 1760 par Johann Joachim Winckelmann et ses successeurs, parmi lesquels notamment Jean-Baptiste Séroux d’Agincourt. Les travaux de ces historiens de l’art témoignent d’ailleurs de cette continuité entre tradition antiquaire et histoire de l’art, puisqu’ils mêlent, dans un équilibre il est vrai souvent délicat, le récit historique et le modèle plus ancien des recueils illustrés d’antiquités.

Anton von Maron, Portrait de Johann Joachim Winckelmann, 1768, Huile sur toile, Kulturstiftung Dessau Rosslau Wörlitz (Allemagne). © Dessau Wörlitz, Kulturstiftung

Le Antichità di Ercolano esposte (Thésée et le minotaure de la basilique d’Herculanum), 1757 - 1792, gravure, 33 x 24. Bibliothèque Sainte Geneviève, Paris. © 2010 Musée du Louvre / Angèle Dequier

Informations pratiques Musée du Louvre 34, Quai du Louvre, 75001 Paris - Aile Sully, salle de la Chapelle. Accès métro : station Palais-Royal/musée du Louvre. Par bus, n° 21, 24, 27, 39, 48, 68, 69, 72, 81, 95. Par voiture : parc de stationnement souterrain accessible par l’avenue du général Lemonier, tous les jours de 7h00 à 23h00. Horaires : Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 18h. Les mercredis et vendredis jusqu’à 22h. Tarif : Accès avec le billet d’entrée au musée : 9 € / plein tarif, 6 € / tarif réduit (les mercredis et vendredis après 18h). Gratuité : pour les moins de 18 ans, les chômeurs. Gratuit tous les 1er dimanches de chaque mois, Journées du Patrimoine.

Publication Philipp Daniel Lippert, Dactyliothecae universalis (Boîtes contenant les empreintes de pierres gravées), 1755, 26 x 42 (livre ouvert) / 48,5 x 37 x 20 (Coffrets). Bibliothèque Nationale de France, Paris. © BNF.

« Musées de papier. L’Antiquité en livres, 1600-1800 ». Ouvrage collectif sous la direction d’Elisabeth Décultot, directeur de Recherche au CNRS. Musée du Louvre Editions. Format : 24 X 22 cm - 168 pages. Prix : 24 € 91


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AUTO-MOTO

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Agenda

Calendrier des brocantes et marchés de Noël

ALSACE > 05/12/2010

Mulhouse (68) Bourse échanges multi-collections AQUITAINE > 21/11/2010

Mées (40) Brocante enfantine, vide-poussettes Baron (33) Vide-grenier spécial enfants Aiguillon (47) Emmaüs déballe à Aiguillon > 24/11/2010

Sadirac (33) Bourse aux jouets > 28/11/2010

Eymet (24) Bourse aux livres et aux jouets Saint-Vincent de Tyrosse (40) Vide-grenier et vide-jouets 94

Le Buisson de Cadouin (24) Brocante Saint-Perdon (40) Vide-grenier et marché de Noël

> 11/12/2010

Cabanac et Villagrains (33) Marché de Noël

> 11/12/2010 et 12/12/2010

Beaumont du Périgord (24) Salon des antiquaires et brocante > 12/12/2010

Monpazier (24) Bourse aux jouets Lembeye (64) Marché de Noël > 23/01/2011

Ustaritz (64) Vide-grenier brocante AUVERGNE

> 20/11/2010 et 21/11/2010

Ceyrat (63) 16e salon antiquités-brocante > 21/11/2010

Ambert (63) Bourse aux vêtements et jouets > 27/11/2010 et 28/11/2010

Massiac (15) Salon antiquités, brocante Les Martres de Veyre (63) Exposition du club Auvergnecollections BASSENORMANDIE > 21/11/2010

Lisieux (14) Brocante, vide-grenier

> 28/11/2010

Saint Lô (50)

Brocante couverte > 19/12/2010

Saint Lô (50) Brocante couverte BOURGOGNE > 21/11/2010

Saulon-LaChapelle (21) Brocante et videgrenier Charnay-Les-

Macon (71) Vide-grenier

> 27/11/2010 et 28/11/2010

Saint-Edmond (71) Marché de Noël Is-sur-Tille (21) Brocante et antiquités Longvic (21) Vide-grenier

> 05/12/2010

Thorey-En-Plaine (21) Marché de Noël BRETAGNE > 19/11/2010 et 20/11/2010

Liffre (35) 2e bourse aux décos de Noël > 21/11/2010


(fin novembre/décembre 2010 - Janvier/février 2011)

Caro (56) Vide-grenier de Noël Rennes (35) Brocante, bric à brac

> 27/11/2010 et 28/11/2010

Bellevue Coetquidan (56) Marché de Noël > 28/11/2010

Landerneau (29) Foire puériculture et aux jouets Monterblanc (56) Braderie Bourg Blanc (29) Vide-grenier Plabennec (29) Vide-grenier Branderion (56) 13e vide-grenier > 05/12/2010

Pontivy (56) Bourse militaria Lesneven (29) Foire aux jouets

et vêtements Vezin Le Coquet (35) Marché de Noël

> 04/12/2010 et 05/12/2010

Plonévez Porzay (29) Marché de Noël > 11/12/2010

Malansac (56) Marché de Noël > 12/12/2010

Pontivy (56) Vide-grenier Morlaix (29) Vide-grenier

> 18/12/2010 au 02/01/2011

Quiberon (56) Marché de Noël > 19/12/2010

Messac (35) Marché de Noël > 23/01/2011

Pontivy (56) Vide-grenier CENTRE

> 16/11/2010 au 18/11/2010

Vierzon (18) Bourse aux jouets > 20/11/2010

Monnaie (37) Bourse aux jouets et puériculture > 21/11/2010

Le Poinçonnet (36) Bourse aux jouets et puériculture Trainou (45) Marché de Noël

> 28/11/2010

Aulnay La Riviere (45) Bourse aux jouets > 27/11/2010 et 28/11/2010

Esvres (37) Marché de Noël > 28/11/2010

Chilleurs Aux Bois (45) Bourse aux jouets et vide-armoire Saint-Michel de

Volangis (18) Bourse aux jouets et jeux

> 05/12/2010

Ménétréols-surSauldre (18) Marché de Noël > 11/12/2010

Villedieu-sur-Indre (36) Marché de Noël CHAMPAGNEARDENNES > 20/11/2010

Condé-sur-Marne (51) Bourse aux jouets et aux vêtements > 21/11/2010

Vitry Le François (51) Bourse aux cartes postales et collections > 28/11/2010

L’Ecaille (08) Marché de Noël

> 27/11/2010 et 28/11/2010

Saint Lyé (10) Vide-grenier puériculture > 12/12/2010

Landreville (10) Carte postales, vieux papiers, philatélie CORSE > Tous les dimanches matins

Ajaccio (20) Marché aux puces

> Tous les dimanches matins

Bastia (20) Puces

> Tous les samedis

Sarrola Carcopino (20) Brocante, vide-grenier FRANCHE-COMTE > 21/11/2010

Foussemagne (90) Bourse d’hiver : jouets, vêtements HAUTENORMANDIE > 21/11/2010

Pissy Poville (76) Vide-grenier des enfants > 28/11/2010

Saint-Aignan-surRy (76) Marché de Noël Château-sur-Epte (27) Marché de Noël > 22/01/2011 et 23/01/2011

Gainneville (76) Vide-grenier > 06/02/2011

Ivry La Bataille (27) 12e bourse aux miniatures (suite P. 96) 95


Agenda

Calendrier des brocantes et marchés de Noël

ILE-DE-FRANCE > 17/11/2010

Saint Cloud (92) Bourse aux vêtements > 20/11/2010

Soisy-sur-Seine (91) Bourse aux cartes postales > 21/11/2010

Dammarie-les-Lys (77) Vide-greniers, brocante > 27/11/2010

Magny Les Hameaux (78) 4e salon de placomusophiles Clery-en-Vexin (95) Bourse aux vêtements puériculture > 28/11/2010

Puiseux Pontoise (95) Bourse aux vêtements Ris Orangis (91) 96

Salon multicollections Morangis (91) Brocante, vide-grenier

> 04/12/2010

Saint Léger en Yvelines (78) Bourse aux jouets > 05/12/2010

Puiseux Pontoise (95) Marché de Noël Saint-Leger en Yvelines (78) Marché de Noël > 10/12/2010 au 12/12/2010

Chevilly Larue (94) Marché de Noël > 11/12/2010 et 12/12/2010

Bougival (78) Exposition vente de minéraux et fossiles > 17/12/2010 et 20/12/2010

L’isle Adam (95) Marché de Noël

> 18/12/2010

Marines (95) Marché de Noël > 19/12/2010

Etampes (91) Bourse du jouet ancien

Marché de Noël et vide-grenier jouets

> 27/11/2010 et 28/11/2010

> 30 et 31/12/2010

Saint-Gely du Fesc (34) Salon artisans créateurs

> 16/01/2011

LIMOUSIN > 27/11/2010 et 28/11/2010

Lesigny (77) Bourse toutes collections

Ozoir La Ferrière (77) 15e salon de la carte postale > 29/01/2011

Sarcelles (95) 18e salon des collectionneurs LANGUEDOCROUSSILLON > 21/11/2010

Margon (34) Vide-grenier, bourse aux jouets Saint-Jean de Valeriscle (30)

Objat (19) Marché de l’Avent > 04/12/2010

Ambazac (87) Foire aux huitres > 19/12/2010

Ambazac (87) Marché de Noël LORRAINE > 21/11/2010

Nancy (54) Salon des collectionneurs > 28/11/2010

Zimming (57) Bourse aux jouets,

vêtements, sports Revigny-surOranin (55) 4e marché de Noël et bourse aux jouets

> 09/01/2011

Dombasle-surMeurthe (54) Bourse numismatique et collection MIDI-PYRENEES > 20/11/2010 et 21/11/2010

Ibos (65) Salon des objets d’art “fait main” > 27/11/2010

Boulin (65) Marché de Noël Lafitte Vigordane (31) Marché de Noël > 28/11/2010

Castanet Tolosan (31) Foire aux livres

et aux timbres Sainte-Marie (32) Foire à tout en salle, thème de Noël

> 04/12/2010

Lacassagne (65) Marché de Noël et bourse aux jouets > 04/12/2010 et 05/12/2010

Bordères-surl’echez (65) Exposition artisanale et terroir > 05/12/2010

Auzielle (31) Marché de Noël Pujaudran (32) 10e marché de Noël des artisans > 11/12/2010

Marssac-sur-Tarn (81) Marché de Noël

> 12/12/2010

Staine-Foy-dePeyrolières (31) 1er marché de


(fin novembre/décembre 2010 - Janvier/février 2011)

Noël et vide jouets Gratentour (31) Marché de Noël > 18/12/2010

Haget (32) Marché de Noël > 19/12/2010

Mirande (32) Marché de Noël

> 11/12/2010 au 26/12/2010

Villemur-sur-Tarn (31) Marché de Noël NORD-PAS-DECALAIS > 20/11/2010

Biache-SaintVaast (62) Bourse aux jouets > 27/11/2010

Lecelles (59) Bourse aux jouets > 27/11/2010 et 28/11/2010

Maubeuge (59) Salon antiquités, brocante, collection

Cherisy (62) Brocante aux jouets Eleu Dit Leauwette (62) Marché de Noël

> 16/01/2011

Outreau (62) Marché de Saint-Nicolas

Forcalquier (04) Brocante, vide-grenier Pernes Les Fontaines (84) Salon du livre ancien et d’occasion

> 03/12/2010 au 05/12/2010

> 04/12/2010

Cambrai (59) Bourse aux jouets anciens, récents > 05/12/2010

Holque (59) Marché de Noël

Saint-Omer (62) Bourse multicollections P.A.C.A. > 21/11/2010

> 28/11/2010

Drouvin Le Marais (62) Marché de Noël

Sainte-Tulle (04) Brocante vide-grenier et bourse plantes Jouques (13) Vide-chambre enfant Moustiers (04) Marché de Noël

Frevent (62) Salon des brocanteurs

Jonquières (84) Vide-grenier du téléthon

> 11/12/2010

Bersee (59) Marché de Noël

> 11/12/2010 et 12/12/2010

> 12/12/2010

> 04/12/2010

> 12/12/2010

Château Arnoux (04) Brocante, vide-grenier et bourse aux jouets Marseille (13) Journée de brocante antiquités Aix-En-Provence (13) Marché de Noël > 14/12/2010 au 31/12/2010

Brignoles (83) Marché de Noël > 19/12/2010

Senas (13) Brocante Manosque (04) Brocante

> 26/11/2010 au 02/01/2011

La Garde (83) Village de Noël

> 29/01/2011 et 30/01/2011

Orange (84) Salon d’antiquités > 06/02/2011

Apt (84) 10e salon toutes collections

> 29/11 au 24/12/2010

PAYS-DE-LA-LOIRE > 20/11/2010

PICARDIE > 04/12/2010 au 05/12/2010

La Flèche (72) Bourse aux jouets

Saint Nazaire (44) Marché de Noël

> 20/11/2010 et 21/11/2010

Bruyères et Montbérault (02) Marché de Noël

> 21/11/2010

POITOU-CHARENTE > 27/11/2010

> 04/12/2010 et 05/12/2010

> 28/11/2010

Treize Vents (85) Vide-grenier Piriac-sur-Mer (44) Vide-grenier Saint Paterne (72) Marché de Noël Challain-laPotherie (49) Marché de Noël > 04/12/2010 au 26/12/2010

Angers (49) Marché de Noël > 12/12/2010

Hardanges (53) Marché de Noël

Champigny Le Sec (86) Vide-coffre à jouets Vouillé (79) Bourse aux jouets et puériculture Port d’envaux (17) Marché artisanal de l’avent > 04/12/2010

Soyaux (16) Marché de Noël > 05/12/2010

Mosnac (17) Brocante

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Numéro 6 Décembre 2010 - Janvier/Février 2011

Entreprendre SA (Lafont presse) 53 rue du Chemin Vert 92100 Boulogne-Billancourt www.lafontpresse.fr Accueil : 01 46 10 21 21 Fax : 01 46 10 21 22 Directeur de la publication et de la rédaction Robert Lafont robert.lafont@lafontpresse.fr COORDINATION : Laura Roland - Tél. : 01 46 10 21 04 laura.roland@lafontpresse.fr > RÉDACTION 53 rue du Chemin Vert - 92100 Boulogne-Billancourt Tél. : 01 46 10 21 21 Fax : 01 46 10 21 22 Rédactrice en chef : Marianne Willem-France Tél. : 09 81 83 73 27 mariannefrance9@gmail.com Secrétariat de rédaction : S. Désenclos Maquette : Wdol > ADMINISTRATION Directeur comptable : Didier Delignou Tél. : 01 46 10 21 02 didier.delignou@lafontpresse.fr Sandra Da Rosa - Tél. : 01 46 10 21 03 sandra.darosa@lafontpresse.fr Mélanie Dubuget - Tél. : 01 46 10 21 28 melanie.dubuget@lafontpresse.fr > PUBLICITÉ Directeur de la publicité : David Jordan - Tél. : 01 46 10 21 12 david.jordan@lafontpresse.fr Virginie Gueho - Tél. : 01.46.10.21.13 virginie.gueho@lafontpresse.fr Guillaume Roche – Tél. : 01.46.10.21.30 guillaume.roche@lafontpresse.fr Wanda Nicot – Tél. : 01.46.10.21.27 wanda.nicot@lafontpresse.fr Coordination : Marie-Anaïs Zisseler Tél. : 01 46 10 21 26 marieanais.zisseler@lafontpresse.fr Communication & partenariats Éric Roquebert - Tél. : 01.46.10.21.06 eric.roquebert@lafontpresse.fr

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RHONE-ALPES > 20/11/2010 Tain L'hermitage (26) Foire aux jouets et puériculture > 20/11/2010 et 21/11/2010 Lyon (69) Brocante > 21/11/2010 Albigny Sur Saône (69) Bourse aux jouets > 21/11/2010 Auberives-surVareze (38) Bourse aux jouets, puériculture Papelissier (26) Marché de Noël Saint-Georges de Commiers (38) Saint-Georges de Commiers (38) > 27/11/2010 Le Grand Lemps

(38) Bourse aux jouets et puériculture Voiron (38) Voiron (38) > 28/11/2010 Veauche (42) Veauche (42) Chatillon (69) Vide-grenier Bully (69) Bourse aux jouets et puériculture Rive-de-Gier (42) Brocante musicale Passins (38) Marché de Noël > 04/12/2010 Vourey (38) Marché de Noël > 05/12/2010 Chindrieux (73) Bourse aux jouets Mornant (69) Les puces de la cuisinière Tramoyes (01)

Marché de Noël Livet-et-Gavet (38) Marché de Noël Bessenay (69) 16e brocante vide-grenier Neuville Sur Ain (01) Bourse aux jouets, vêtements et puériculture >11/12/2010 Saint Etienne (42) Brocante antiquités professionnels > 12/12/2010 Cluses (74) Grande vente d'hiver Montanay (69) Marché de Noël > 23/12/2010 Auris (38) Marché de Noël > 16/01/2011 Caissargues (01 Salon des collections


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