Petit Panel d'artistes

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Petit Panel d’

artistes

explorant la narration dans le dessin et l’art

contemporain

à garder sous le coude parce que c’est super chouette ce qu’ils font


DĂŠborah Jean


Index Des Artistes Index Des Artistes Page

Space Invader

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Rosemarie Trockel

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Federico Herrero

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Mrzyk Et Moriceau

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Roland Topor

6

Françoise Pétrovitch

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Camille Henrot

7

Marjane Satrapi

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Hervé Di Rosa

8

Keith Haring

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Abdelkader Benchamma

9

Jacques Charlier

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Jochen Gerner

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Eulalia Valldosera

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Martin Kippenberger

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Daniel Guzmán

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Bertrand Lavier

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Mike Kelley

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Erwin Wurm

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Les Dessinateurs de Presse

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Jean-Michel Sanejouand

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Tim Burton

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Tomi Ungerer

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Pierrick Sorin

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Space Invader Space Invader

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rtiste masqué. Crée des petites mosaïques inspirées des vieux jeux vidéos comme Space Invaders et les placarde contre les murs de Paris. Son oeuvre se propage au monde entier, ainsi que sa renommée. Gros « buzz », surtout sur internet : il existe une « chasse aux Space Invaders » (à qui prendra le plus de photos des envahisseurs), une boutique en ligne pour participer à l’invasion...

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’utilisation de la mosaïque pour imiter le pixel est particulièrement intéressante, aussi bien plastiquement que sémantiquement : c’est le passage du monde virtuel au monde réel.

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’oeuvre a pris rapidement une dimension collective : de nombreuses personnes participent au succès de cette oeuvre et à sa prolifération, des milliers de mosaïques ayant été distribuées.

J’aime

- L’univers auquel cette oeuvre nous renvoie : la culture des jeux vidéos mais aussi le monde geek, l’artiste se décrivant lui-même comme un hacker « irl ». - L’aspect ludique (Attrapez-les tous ! Ah non ça c’est pour les Pokémon) - La dimension narrative : l’histoire de « contamination », c’est fun, c’est in :) - La mise en valeur : elle nous pousse à « ouvrir les yeux ». Surgissant dans un endroit/contexte inattendu, le micro-monstre nous donne parfois une autre lecture de l’espace environnant... - Le côté underground : c’est une action illégale, on ne demande pas d’autorisations officielles, il n’y a pas de cadres, de conventions respectées... C’est l’art vivant, celui qui s’affiche directement sur les murs, pas celui qui fait les biennales. L’art dans l’espace public, dans le quotidien. On ne va pas chercher cette oeuvre, elle s’impose à nous au coin d’une rue, comme un clin d’oeil.

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oir aussi : Pixel Art, intervention urbaine, graffiti, le chat jaune

ien : www.space-invaders.com

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Federico Herrero Federico Herrero

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errero, artiste du Costa-Rica, est un peintre qui n’utilise pas le mur comme simple cadre pour afficher ses oeuvres, mais comme participant de l’oeuvre, espace à redéfinir. errero joue avec l’architecture - qu’il a étudié avant la peinture. Que ce soit dans les musées ou dans l’espace public, ce dernier prenant de plus en plus d’importance dans ses dernières oeuvres.

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J’aime

es peintures sont facilement reconnaissables : composées principalement d’aplats colorés, très vives et souvent de grandes dimensions - quand elles sont mesurables ! S’étalant sans limite sur plusieurs surfaces, ces oeuvres sont en effet difficiles à « étiquetter »...

Wallpainting Installationview, 1ère Biennale de Seville, Espagne 2004 ˇ - La représentation d’une carte mentale dans un langage personnel : monde fantastique intérieur, domaine de l’onirique et de l’enfance... - Un art sans limite physiques qui n’hésite pas à s’étaler où bon lui semble. - Aspect innocent : doux, coloré, enfantin, petits monstres séduisants... - Mais cette oeuvre n’est pas simplement esthétique : elle confère à la surface une nouvelle identité. Change également le rapport à l’environnement. - Approche intuitive, effet immédiat sur le spectateur.

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oir aussi : Nic Hess, Graffiti

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Roland Topor Roland Topor

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oland Topor est un artiste du verbe et du crayon. Autant peintre que poète, illustrateur, metteur en scène ou chansonnier, il laisse derrière lui une oeuvre incroyablement riche, foisonnante et variée. a principale constante de l’ensemble de son oeuvre est l’humour noir. Très noir. Cynique, provocateur, absurde, satirique, bizarre, parfois même dérangeant, surtout pour son époque. e moins que l’on puisse dire à propos de Topor c’est qu’il fut un artiste libre, échappant toujours aux contraintes, marchant en-dehors des plates-bandes. Ce qui lui vaut une production singulière et originale.

«

Pour moi, les vrais artistes sont ceux qui n’essayent pas de marcher dans les sentiers définis, protégés, balisés par les autres. Les artistes en herbe - ce qu’il faut toujours essayer de rester le plus longtemps possible - ce sont toujours des coupables. Jamais, ils ne vont sur les chemins où on les attend. Pourquoi, mais pourquoi ne marchent-ils pas dans l’allée dite artistique ? Pourquoi passent-ils sans cesse par la pelouse ?»

J’aime

Difficile de choisir une oeuvre parmi l’immense production toporienne ! Ci-dessus : affiche réalisée pour Amnesty International - Cette affiche présente une image violente, vraiment puissante - L’efficacité visuelle est immédiate : le message est clair, on a un «choc» dès le premier coup d’oeil, pas besoin de chercher «ce qu’a voulu dire l’artiste», tout en étant métaphorique le dessin reste simple. - version noir et blanc encore pire/mieux - L’engagement : cette affiche a été réalisée pour Amnesty International, dans une démarche de revendication pour le droit à la liberté d’expression dans certains pays - une liberté bien évidemment chère à Topor...

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oir aussi : Hara-Kiri, Jérôme Bosch, Les mains libres (Man Ray / Eluard)

ien : toporetmoi.over-blog.com - blog du biographe de Topor

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Camille Henrot Camille Henrot

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amille Henrot ne se définit pas en tant que créatrice mais plutôt en tant que transformiste. « L’idée c’est de se réapproprier les éléments de la culture de masse pour rendre quelque chose de spécifique ». ’où l’appui sur des vidéos déjà existantes (dans l’installation vidéo King Kong Addition), des lieux habités (l’appartement de l’architecte Yona Friedman pour l’exposition Le Nouveau Monde), des lieux communs culturels (exposition Egyptomania) ou des éléments de culture collective (installation Karaoké Chorale). L’artiste part d’éléments pré-existants, communs à tous, pour aller vers le singulier en sollicitant l’imaginaire de chacun.

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oir aussi : Man Ray (Le retour à la raison), Eric Rondepierre

ien : www.camillehenrot.com http://www.dailymotion.com/video/x1x175_hey-bonus-video -le clip

Vidéo clip, flash animation Hey Bonus (2003)

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Hey Bonus, vidéoclip Cette réalisation superpose du dessin (vectoriel) sur une vidéo floue de corps dansants. Au début, le dessin s’appuie sur l’image déjà existante, va dans son sens, puis glisse peu à peu vers un sens propre, n’utilisant l’autre image que pour son aspect formel, jusqu’à s’en défaire. - En découpant des images dans des images, l’artiste fait naître un petit univers autonome et joue avec des superpositions de sens proches du surréalisme. La confrontation des deux éléments dégage une agréable poésie. - Double langage vidéo/dessin, double lecture. - Le dessin de plus en plus onirique nous offre une promenade de l’imaginaire, suggérant des images intérieures. - Cette vidéo va au-delà du simple clip, la dimension musicale semble en effet illustrer les images plutôt que l’inverse !

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utre la vidéo, elle utilise de multiples médiums : architecture, dessin, photographie, performance... Son oeuvre possède une forte dimension musicale.

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Herve Di Rosa Hervé Di Rosa

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ervé Di Rosa fut très impressionné par ses voyages récurrents au Mexique, ce qui explique les couleurs vives qu’il utilise, et son approche du motif.

es relations entre peinture et bande dessinée sont au cœur de son œuvre : notions de cadre, découpage en cases de certains tableaux, narration, intégration d’écritures... Il emprunte aussi au graffiti. ’est un des principaux acteurs de la « Nouvelle Figuration Libre » mais il est également le créateur du concept de « l’art modeste », qui donne au tag et à ce qui vient de la rue (« populaire ») un statut d’art à part entière.

«

Que faire si un jour ils apprennent que ce n’est pas de la peinture mais de la bande dessinée ? »

J’aime

La plus grande bande dessinée du monde > 1982 8m sur 4 ! - «la plus grande» : entendre dans les mesures physiques, telle une planche de BD qu’on aurait grossi énormémement. Sauf que ce n’est pas le cas. L’oeuvre a été «pensée» en 8x4m, elle a été dessinée directement en ces dimensions. Mais aussi grande par la qualité :) - glissement de la bande-dessinée à la fresque : uniquement une histoire de dimensions ? Comme le soulève la citation de l’artiste, qu’est-ce qui fait la différence entre peinture et bande-dessinée, où se situe la frontière ?

V L

oir aussi : Figuration Libre, Robert Combas, Muralisme

ien : www.dirosa.org

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B bdelkader ABenchamma bdelkader

enchamma

J S

eune artiste, Abdelkader Benchamma n’en est pas moins une figure incontournable en matière de dessin contemporain.

on graphisme est très particulier, personnel, et aisément reconnaissable. Il dessine en noir et blanc avec une grande finesse d’exécution, sans esquisse préalable, sur des formats pouvant aller du carnet de dessins à l’intervention de l’artiste in situ.

J’aime

- Un sens du graphisme très poussé, un trait fin, une composition extraordinaire c’est juste magique. - Combinaison de tout petits éléments : dans ses oeuvres apparemment sans sujet précis, ça nous permet d’y voir l’univers, «combinaison de tout petits éléments», d’autant plus que ses motifs rappellent souvent l’eau ou le minéral, bases naturelles. - Esthétique de la particule : comment l’addition de micro-détails permet de représenter une masse sans «boucher» l’image. - Cette oeuvre particulièrement car elle «raconte» quelque chose sans rien en révéler. C’est un événement, une catastrophe, quelque chose de l’ordre du monumental, de l’incontrolable, un élément transcendant - sans explications manifestes.

L

ien : www.kaderbenchamma.com

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Jochen Gerner Jochen Gerner

C

onnu grâce à ses illustrations dans la presse (Les Inrockuptibles, Libération, Le Monde, Le New-York Times) Le trait minimaliste de Jochen Gerner lui a permis de travailler aussi dans la littérature de jeunesse - notamment pour les éditions du Rouergue.

I J

l fait partie de nombreux collectifs d’auteurs dont le collectif expérimental OuBaPo (Ouvroir de Bande dessinée Potentielle), qui explore les liens entre bd et art contemporain ochen Gernerl aime expérimenter, mettre en œuvre une critique du langage et de l’image tout en détournant les codes visuels. Il dessine sur des pages de journaux, des listes de noms, du papier peint, des pages de catalogues, des manuels scolaires, d’anciennes Bande-Dessinées...

J’aime

Little Nemo in Ikéa (ci-contre : détail planche 4) - Principes d’Oulipo appliqués à la bande dessinée. - Association textes et dessins: hybridation entre «Les Aventures de Little Nemo in Slumberland» et les pages matelas/sommiers du catalogue Ikea. - L’humour résulte du décalage entre ce qui est dit et ce qu’on voit : «la tempête s’apaisa» en légende d’une vue en coupe de matelas ! - Nous donne une lecture différente de la «non-littérature» et du «non-artistique» qui nous entoure (catalogues, modes d’emploi, dessins techniques...) - Narration expérimentale, «anti-bd», dynamite les conventions

«Une lecture qui titille les neurones et qui étend encore les possibilités de la bande dessinée.» (Y. Gourhant)

V L

oir aussi : OuBaPo, L’Association, Lewis Trondheim

ien : www.jochengerner.com

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Martin Kippenberger Martin Kippenberger

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Martin Kippenberger, « Kippi », est généralement présenté comme un fou surdoué hyper prolifique. Boudée des musées et du marché de l’art, son oeuvre est en effet particulièrement foisonnante, et étonnamment variée – que ce soit par les supports ou par le style graphique.

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rovocateur et fantasque, l’artiste présente sa vision de la vie, de son rapport à la réalité, et du monde de l’art, non sans ironie. vec Kippenberg, TOUT est art, les bonnes comme les mauvaises idées, les brouillons comme les oeuvres achevées... En nous exposant à TOUT, il a ouvert une brèche dans notre rapport à l’art - plus étroit qu’on ne voudrait l’admettre, embarrassés que nous sommes par la profusion de son travail.

« Ne rien comprendre est toujours mieux que rien du tout »

J’aime

Les autoportraits de l’artiste – généralement sans titre Des couleurs formidables ! improbable flottaison – physiquement impossible : quelque chose qui cloche dans l’espace, les lois physiques, la gravité. Gros ? Son apparence varie d’un portrait à un autre Kippenberg n’hésite pas à s’auto-caricaturer Peinture onirique, poétique, quelque part entre le rêve et la réalité...

Prima i piedi (la grenouille crucifiée) Oeuvre présentée par l’artiste comme un autoportrait dans un état de « profonde crise » Présente l’artiste en victime : ironie quant au statut mystifié de l’artiste // société de consommation

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Bertrand Lavier Bertrand Lavier

B I P

ertrand Lavier réalise depuis le début des années 70 des œuvres qui se situent dans le prolongement critique des ready-made de Marcel Duchamp et des travaux des nouveaux réalistes. l réalise d’abord ce qu’il nomme des « chantiers » : il recouvre d’une épaisse peinture des objets produits en série avec leur couleur d’origine même. uis il évolue vers des superpositions : séparément, ces objets ne sont que des objets, mais ensemble ils deviennent art. C’est finalement dans leur rapport, dans la relation entre les deux qu’est l’art, par l’intervention de l’artiste.

C

es objets-sculptures sont porteurs d’une réflexion sur la définition et le statut de l’œuvre d’art : qu’est-ce qui est art, qu’est-ce qui fait l’art, où sont les limites ?

Mirage, installation

J’aime

Bertrand Lavrier a conçu un ensemble de palmiers factices mus par machinerie hydraulique qui font irruption de manière aléatoire à certains moments de la journée. - Réflexions sur la fausse verdure des villes et leur intégration dans le paysage urbain de béton. - Rappelle un décor de théâtre ou une pub d’agence de voyage - Invite à un déplacement de regard sur notre environnement «L’étrange plaisir éprouvé lors de l’apparition de ces palmiers, ni vrais, ni faux, est saisissant.» (Paris.fr)

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oir aussi : Nouveau réalisme, ready-made, esthétique relationnelle


Erwin Wurm Erwin Wurm

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rwin Wurm s’intéresse à la vie de tous les jours, à ses codes, ses angoisses et ses absurdités. Il utilise divers médiums mais, quoiqu’il fasse, il se réclame toujours de la sculpture et de ses principes fondamentaux: vide, volume, poids, équilibre...

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vec pour matériau aussi bien des objets de consommation courante que les corps humains, Wurm crée de la tension, des postures quasi chorégraphiques, des équilibres et des déséquilibres, de l’absurde et de l’étrangeté.

«

J’avais gardé jusqu’alors séparés par une paroi étanche les problématiques de l’art et de la vie. C’est alors que j’ai brisé cette frontière. J’ai également donné une place et une valeur à ce que l’on rejette ou ce que l’on cache habituellement : le ridicule, l’échec.»

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One minute sculpture, est le titre générique des œuvres qu’Erwin Wurm réalise en invitant une personne à se mettre en situation temporaire avec un vêtement ou un objet. Exemples : «rester cinq minutes les pieds dans un seau avec un autre sur la tête» ou «se coucher sur des balles de tennis» - Le décalage, l’inattendu, l’absurdité de ces situations qui prêtent à sourire sans être niaises. - L’efficacité visuelle des photographies prises suivant ce protocole : l’oeuvre est immédiate, directement accessible à tout public. - Le corps comme matériau de sculpture éphémère. - L’invitation à toute personne de «faire du Wurm» l’espace d’un instant, en se prêtant au jeu. - La dimension ludique et bon enfant mais néanmoins interrogative et perturbatrice, grinçante d’ironie.

«Le jeu possède à mon sens une grande force, un vrai pouvoir de subversion.»

V L

oir aussi : Fluxus, art performatif, le clip Can’t Stop des Red Hot Chili Peppers

ien : www.xavierhufkens.com/artists/?artist_intro=Erwin_Wurm

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Jean-Michel Sanej Jean-Michel Sanejouand

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rtiste français, Jean-Michel Sanejouand fait de son travail un ensemble thématique uni, cohérent, mais sans cesse renouvellé.

a pierre, le minéral, est au centre de son oeuvre. Il établit tout un ensemble de réflexions plastiques autour de ce matériau : équilibre, silhouette, disposition, composition, mouvement, texture, relations, dimensions... Réflexions qu’il aborde aussi bien par la voie de la sculpture que par celle du dessin.

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ne grande acuité visuelle lui permet de jouer avec le hasard des relations formelles dans les pierres qu’il ramasse et assemble. Assemblage-maquettes servant de point de départ à ses oeuvres.

J’aime

Sculptures-peintures (image en fond) Ces maquettes sont également à la base de ses peintures. La sculpture devient le sujet de la peinture ou plus exactement la matière de ces sculptures devient la peinture. Ces sculptures, au lieu d’être en pierres ou en bronze, sont en peinture :) J’aime l’idée, le mélange des «médiums», et toutes les histoires que l’on peut se raconter en regardant ces peintures de sculptures... Le Magicien (ci-contre), bronze de 5m de hauteur Sculpture monumentale, Le Magicien est né d’une composition de deux pierres. A priori simple voire sommaire, cette sculpture est pourtant riche de son rapport à l’espace et à son public. A la fois à tout le monde, familière puisque commande de la ville de Rennes, et figure étrangère, faussement naturelle, faussement anthropomorphe.

V L

oir aussi : Henri Cueco, Pommes de terre

ien : www.sanejouand.com

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Tomi Ungerer Tomi Ungerer

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essinateur et illustrateur strasbourgeois, Tomi Ungerer s’intéresse autant au champ de la littérature de jeunesse qu’à ceux de la publicité, la littérature, la caricature ou le dessin érotique.

i son oeuvre en tant qu’illustrateur pour enfants est désormais ultracélèbre (Les Trois Brigands, récemment adapté en dessin-animé, Le Géant de Zéralda...), ses dessins pour adultes le sont un peu moins. Mais quel que soit le public à qui il s’adresse, Tomi Ungerer n’abandonne jamais ce côté politiquement incorrect, plein d’humour noir et de cynisme qui le caractérise. N’hésitant pas à aller à contre-morale même dans ses oeuvres pour la jeunesse, son crayon est toujours aiguisé, vif, critique et critiqué.

à

Strasbourg, un musée lui est dédié et présente plus de 8000 dessins originaux de l’artiste. A 78 ans, Tomi Ungerer est certainement un des plus grands dessinateurs satiriques et humoristiques de notre temps, et publie toujours, principalement pour la jeunesse (Zloty, 2009).

J’aime

- Le style de dessin a ici quelque chose d’enfantin, au niveau du visage du militaire par exemple, mais le message ne l’est pas du tout. - Un trait acide, une image qui «grince des dents», on sourit jaune à cet humour très noir (c’était facile) - Un certain recul sur notre époque - Engagement politique, critique - Un oeil dénonciateur

V L

oir aussi : Sempé, Les dessinateurs de presse

ien : http://ungerer.videomuseum.fr - Musée Tomi Ungerer

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Pierrick Sorin Pierrick Sorin

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rtiste vidéaste nantais, Pierrick Sorin réalise des courts-métrages et des dispositifs visuels dans lesquels il se moque, sur un mode burlesque, de l’existence humaine et de la création artistique. Fervent pratiquant de l’autofilmage, il est souvent l’unique acteur des histoires qu’il invente. ais l’artiste est aussi un enfant de Méliès: il crée en particulier des petits “théâtres optiques” , mélanges d’ingénieux bricolages et de technologies nouvelles, qui lui permettent d’apparaître comme par magie, dans l’espace, sous forme de petit hologramme et parmi des objets réels.

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es expériences diverses sont traversées par des thèmes réccurents. En particulier par un doute absolu sur la valeur des objets artistiques et de toute activité humaine, ou le repli sur soi qui conduit jusqu’au dédoublement de la personnalité.

J’aime

Une vie bien remplie - 1994 Installation vidéo Plongés dans le noir, une dizaine d’écrans géants sont suspendus dans l’air. Ils y projettent en boucle les autofilmages de l’artiste : Sorin transportant des tonnes de linge sale, versant trop de vin dans son verre, remplissant et vidant sa valise au moment du départ, etc. Cet ensemble d’automatismes exprime les angoisses de l’artiste face aux actes stupides et répétitifs qui envahissent l’existence. - Un certain recul sur la condition humaine et sur sa propre vie, témoignant d’un questionnement d’ordre métaphysique. Son oeuvre générale est tout public, accessible à tous et pourtant révolutionnaire et quelque peu avant-gardiste : Sorin va là où on ne l’attend pas, expérimente et s’aventure sur des terrains parfois fragiles.

V L

oir aussi : Georges Méliès, Art vidéo, Bill Viola, Pipilotti Rist...

ien : www.pierricksorin.com - site officiel

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Rosemarie Trockel

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artiste allemande aux multiples moyens d’expression (dessin, sculpture, vidéo, installation, couture, photo...) Ses oeuvres sont intimes, étranges, critiques vis-à-vis de la société et de la culture contemporaine, voire cyniques même (surtout dans ses dessins)

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a métamorphose, la mutation, la sexualité, sont des thèmes qui lui sont chers (photocopies de dessins d’artistes où les images en font naître d’autres, superposition de portraits, inversion de situations...) n côté revendicateur féministe, critique du monde de l’art machiste D’où l’utilisation du tricot dans plusieurs de ses oeuvres, exemple stéréotypé de « créativité féminine » ans tout ce travail, elle a réussi, par le biais de l’humour et l’ironie, à soulever le questionnement philosophique sur la culture contemporaine avec une étonnante simplicité.

J’aime

Ses confections à base de tricot sont particulièrement significative à l’intérieur du mouvement des femmes dans l’art des années 1970. Ses “toiles tricotées mains”, qu’elle réalisa au cours des années 1980, associent des séries de motifs représentant des symboles familiers et aisément reconnaissables, tels que le lapin de Playboy ou l’insigne de Woolmark. (cf arrière-plan) - Critique de la société de consommation - Revendications anti-matchistes, ton dénonciateur Ses dessins ont un graphisme particulier qui laisse place à l’ambiguité, notamment sur la polarité masculin/féminin et les possibilités d’interprétations.

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ien : www.hartpon.info/ht/?p=19 - le féminisme dans l’art

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Mrzyk Et Moriceau Mrzyk Et Moriceau

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etra Mrzyk & Jean-François Moriceau déclinent le dessin sur des feuilles de papier, sur des murs, en papier peint ou même en vidéo d’animation.

ls nous offrent une réflexion sur la peinture, le cadre, sa mise en scène, le spectacle de l’art, ses ambitions commerciales, débats récurrents dans le monde de l’art et qui ici finissent en assassinats décapants.

R

éalisé au trait noir, le dessin se déploie de manière prolifique pour nous entraîner dans un univers exubérant et chaotique. Mrzyk et Moriceau projettent un monde étrange, proche de l’esprit surréaliste.

J’aime

Exposition Moonraker, 2004 Une foultitude de dessins exposée dans une installation en cascade du sol au plafond - invitation à l’absurde dans un espace de jeux et de réflexions illimité, où les sujets les plus divers se cotoient, se forment et se déforment à volonté - confusion optique sur le noir et blanc, le dedans et le dehors - une exposition qui interroge autant le dessin que son support et sa présentation. - réflexions autour du cadre et de ce qui fait le statut d’une oeuvre d’art

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’anecdote : une des expositions de Mrzyk & Moriceau aurait consisté en l’exposition... de leur propre livre ! Un nouveau retournement des conventions d’exposition ?

«Un cadre, mi-homme mi-objet, duquel s’échappent une foule de cadres comme autant de pensées pour englober la totalité de l’espace d’exposition, impliquant physiquement le spectateur, obligeant parfois son corps à faire des contorsions.»

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oir aussi : Daniel Guzman, Herrero


Françoise Pétrovitc Françoise Pétrovitch

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’œuvre de Françoise Pétrovitch occupe une place singulière dans cette exploration de l’intime, l’évocation de l’univers de l’enfance avec sa légèreté, sa poésie, mais aussi parfois ses peurs et ses angoisses.

es dessins à l’encre rouge sur un mur blanc jouent avec notre mémoire et s’étalent comme les ribambelles de papier de notre enfance, mais l’échelle est démultipliée et les petites figurines prennent des allures de géantes en robe courte. oin d’imposer sa vision du monde dans une démarche narrative, Françoise Pétrovitch préfère suggérer, inviter chacun à se raconter sa propre histoire.

J’aime

Tenir Debout Série de lavis d’encre sur papier représentant des jambes et des pieds de femme. Au sol, des animaux ou petits monstres s’étalent sous leurs pieds. Format assez grand pour ce type de dessin. - la dualité de l’univers évoqué : moitié enfantin (innocence du ballon, des animaux), moitié adulte (talons aiguilles : séduction, sexualité) : ce qui nous donne une impression double, aussi inquiétante que rassurante. C’est à la fois l’image de la mère et de la fille. - délicatesse et sensibilité - narration brouillant les repères, se situant à la frontière entre réalité et imaginaire

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ien : www.francoisepetrovitch.com

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M marjane

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Satrap Satrapi

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ropulsée nouvelle représentante d’une génération de dessinateurs, Marjane Satrapi nous parle de la révolution islamique iranienne avec le regard de l’enfant et de l’adolescente qu’elle fut au moment des faits. es bandes-dessinées sont faites de petites histoires racontées comme autant d’anecdotes qui se mêlent à une étonnante leçon d’histoire non-officielle. arjane Satrapi ne prétend pas détenir LA vraie histoire de l’Iran, mais sa vision subjective et engagée montre un point de vue intéressant sur une société et une culture finalement trop peu connues.

«

Mon rôle ce n’est pas de donner des informations, moi je ne suis pas journaliste, moi j’essaye de porter un regard et d’essayer d’expliquer à ma façon, avec ma vision des choses pourquoi ça arrive, c’est tout.»

J’aime

Persepolis, série de bandes-dessinées publiées entre 2000 et 2003, adaptée en 2007 en long-métrage d’animation - Coup de crayon simple, mais très stylisé et efficace. - Histoire très politique et didactique mais pas rébarbative grâce à un humour exceptionnel qui passe autant par le dessin que le langage. - Universel : même les personnes disant ne pas aimer la bande-dessinée ou les films d’animation apprécient Persepolis, que ce soit pour son graphisme, pour son engagement politique ou pour son humour. - Mêle son histoire à l’Histoire, une vision subjective assez éloignée de ce qu’on s’attend à lire sur l’Iran.

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oir aussi : David B., L’Association

ien : mapage.noos.fr/marjane.persepolis (non-officiel)

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Keith Haring Keith Haring

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rtiste américain, Keith Haring est une figure majeure des années 80. Véritable enfant du pop-art et inspiré par le graffiti, ses premières oeuvres sont des fresques à la craie dans le métro new-yorkais.

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es peintures et dessins de Keith Haring sont immédiatement reconnaissables : il peint des formes synthétiques de couleurs vives, qu’il souligne par un trait noir. Son trait est vivant et énergique.

I

J’aime

l forme son propre langage visuel : des silhouettes humaines, enfantines ou animales, des TV et autres objets faisant référence à la société contemporaine s’ajoutent à des symboles comme des couronnes, des crucifix ou des pyramides...

Sans titre, 1988 (image de fond) Composition astucieuse : - Il n’y a plus de «sujet», le dessin devient motif - Jeux plein/vide - le trait propre à l’artiste, son héritage Pop-Art - l’artiste nous parle de la société sans pour autant tenir un discours revendicatif ou militant, ce n’est qu’un regard qui nous est proposé, pas une succession de messages. - une œuvre où l’innocence cache une réelle inspiration, comme si l’artiste n’avait jamais voulu grandir et qu’il regardait le monde avec des yeux d’enfant pour mieux parler des adultes. - langage figuré qui «parle» à tout le monde

V L

oir aussi : Jean-Michel Basquiat, Pierre Alechinsky, Jean Dubuffet, «Bad Painting»

ien : www.haring.com

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Jacques Charlier Jacques Charlier

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acques Charlier, artiste belge de 70 ans, possède une approche pluridisciplinaire de l’art qui l’emporte vers des domaines aussi variés que la peinture, la photographie, la vidéo, la musique, la sculpture ou même la philatélie. Il aime sans cesse remettre l’art en question à travers ses œuvres, souvent ludiques, drôles et quelque peu critiques vis-à-vis de ce qui nous entoure.

J’aime

100 Sexes d’artistes A travers 100 affiches présentant des caricatures imaginatives d’organes génitaux d’artistes célèbres, Jacques Charlier revisite l’histoire de l’art de Marcel Duchamp à nos jours avec humour et savoir. - dimension ludique et participative du quizz faisant appel à nos connaissances en histoire de l’art pour découvrir quel artiste se cache derrière chaque caricature, - oeuvre érudite mais pas prétentieuse, - affichage dans la ville même, va chercher son public en lui disant «eh, regarde, l’histoire de l’art ça peut être marrant !» - léger, un poil (!) impertinent, gentiment subversif, humoristique, satirique... - étrange censure à la Biennale de Venise ; grosse polémique autour de cette oeuvre qui n’en a tiré que plus de succès.

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iens : www.jacquescharlier-venise2009.be / site de l’oeuvre jacquescharlier.over-blog.com / blog de l’artiste


Eulalia Valldosera Eulalia Valldosera

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rtiste espagnole dont les médiums principaux sont la photographie et l’installation. Plasticienne de l’ombre et de la lumière, Eulàlia Valldosera travaille sur la perception visuelle de tous les jours et sur le quotidien.

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ans ses installations, Eulàlia Valldosera crée une constellation de moments centrés sur le corps, l’intimité domestique et les objets du quotidien. Les jeux de lumières y prennent généralement une part majeure du dispositif.

L

es archétypes féminins ont une place centrale dans son oeuvre, qui dissèque et interroge l’environnement familial, la maternité, les fluides corporels ou le regard masculin...

J’aime

El periodo (La Période) - installation interactive photo ci-dessus Présentée à la biennale de Lyon en 2009, cette installation - jeu de lumière nécessite la participation du spectateur. Un projecteur, posée sur un landeau mis sur rails, éclaire une série de gobelets contenant un liquide rouge, projetant contre le mur blanc d’étranges ombres et jeux de rouges translucides. - La réflexion autour de la féminité, l’intimité, le quotidien... - La possibilité d’action laissée aux spectateurs (modifier l’ordre des torchons, déplacer le landau-projecteur...) apporte une part de hasard. L’artiste abandonne un peu du contrôle de l’oeuvre pour laisser place à l’accident, ce qui confère à l’installation un aspect non-absolu, désacralisé, presque de l’ordre du quotidien finalement.

V

oir aussi : Minim ++ (travail des ombres)

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Daniel Guzman Daniel Guzmán

D

aniel Guzmán est un artiste mexicain. Son principal outil d’expression est le dessin, qu’il pratique sans sujet précis mais par appropriation de son propre quotidien. Il les met en scène dans des installations.

G

uzmán crée des mondes parallèles qui peuvent être interchangeables à travers des associations libres et parfois bizarres. Il crée des ensembles où des images abstraites et d’autres expressives se retrouvent avec de petits textes qui nous rappellent des bandes dessinées délirantes.

L «

es relations entre sexualité et violence, haine et amour, passions et obsessions sont redéfinies dans un monde où s’entrechoquent la magie et le chaos.

Voilà comment je perçois le dessin, comme une extension naturelle de ma personne dans ma rencontre avec le monde qui m’entoure. Je joue avec ses différentes formes d’expression.»

J’aime

<< Carnicería (de la série «El Grafico»), 2008 Crayon de papier et encre sur papier - Forte présence de la culture mexicaine et des influences aztèques, notamment par l’utilisation du crâne en motif principal. - Composition intéressante : inversion noir/blanc, vide/ plein, juxtaposition d’éléments non-liés par le sens mais reliés graphiquement.

This is Where I belong, 2002 >> techniques mixtes Exemple d’installation présentant divers dessins et notes réalisés dans des contextes totalement différents. Une «extension de l’artiste» allant à «la rencontre avec le monde» ?

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Mike Kelley Mike Kelley

M

ike Kelley est l’un des plus importants artistes de la côte Ouest des États-Unis depuis 1980. Il travaille avec des animaux empaillés, des jouets et des tapis, mais aussi des dessins et divers objets. Il utilise les techniques de l’assemblage, du collage et de la vidéo.

L

e travail de Kelley est inspiré par diverses sources, telles que l’histoire, la philosophie, la politique, la musique underground, les arts décoratifs et l’expression artistique du milieu ouvrier. Son art montre souvent des problèmes de classe et de sexe comme des problèmes de norme, de criminalité et de perversion.

E

n décembre 2005, le critique d’art Jerry Saltz présenta son oeuvre comme un exemple novateur de clusterfuck aesthetics («esthétique du foutoir»), la tendance de l’art contemporain par rapport à l’ère du multimédia envahissant.

J’aime

Frankenstein, 1989 ^ Sculpture composée de jouets en peluche. - Cette sculpture se présente comme un assemblage, un jeu de construction mais avec une matière molle : des peluches et tissus. Une construction nonsolide ? Un monument mou ? - L’ensemble forme une sorte de torse couché qui nous rappelle un peu un sarcophage, un totem indien ou encore une poupée vaudou. - Fondation d’un individu : ses bases sont dans l’enfance, les premiers souvenirs / liées, donc, aux objets d’enfance comme ceux que nous voyons ici : jouets, peluches, autant de «doudous» ou «ninins» qui ont marqué la construction d’un individu ; - Aspect «foutoir», assemblage post-brocante. Le doudou c’est la base de toute mythologie personnelle : ici, mélange de mythologies / patchwork de cultures = culture collective ? - Titre de l’oeuvre : Frankenstein / réf. littéraire : serait-ce un monstre ? assemblage de cadavres... Mention spéciale pour le site ultramoche de l’artiste.

L

ien : www.mikekelley.com

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Les Dessinate Les Dessinateurs de Presse

C

abu, Wollinxki, Vuillemin, Gébé, Plantu, Tignous, Reiser... Sont des auteurs de bande-dessinée et caricaturistes français. Ils publient ou ont publié régulièrement, dans des journaux comme Charlie-Hebdo, Le Canard Enchaîné, Le Monde, Hara-Kiri, L’Echo des savanes...

U N

n but : faire rire. Que ce soit en caricaturant l’actualité politique (inter) nationale ou le quotidien de monsieur-tout-le-monde, ces dessinateurs optent pour un trait efficace au service d’un humour ravageur.

Tignous

’ayant aucun tabou, ces dessinateurs s’aventurent parfois sur un terrain très cru, par les thèmes abordés ou par les images, souvent à double-sens (les «sales blagues» de Reiser puis Vuillemin). Volontiers provocateurs, nombre de ces dessins ont posé problème à leurs auteurs.

Gébé

Cabu

« Il faut améliorer la condition féminine : par exemple agrandir les cuisines, baisser les éviers ou mieux isoler les manches des casseroles. » (Wolinski)

L .26

iens : www.plantu.net - site officiel http://stripsjournal.canalblog.com - blog réunissant des centaines de strips


Tim Burton Tim Burton

T S

on style est fortement teinté de fantastique, gothique et influencé par l’expressionnisme allemand. On retrouve la «griffe» stylistique du réalisateur dans chacune de ses réalisations, aussi bien dans les animations comme Les Noces Funèbres, ou dans les films comme Batman.

O

n peut aussi noter la présence d’éléments récurrents tout au long de son oeuvre : les spirales tordues, les monstres, la dualité mort-vie, les rayures noires et blanches, les animaux morts, les ombres... Tout ce qui fait qu’on peut parler d’un «style Burton».

J’aime

Vincent est le premier court métrange professionnel de Tim Burton, et malgré sa courte durée (6 min env.), c’est l’un de ses chefs-d’oeuvres les plus personnels et typiques, et également un sombre hommage à son acteur fétiche, Vincent Price. Ce film d’animation illustre un poème de Tim Burton. On y trouve déjà les bases du «style burtonien», esthétiquement parlant, et les thèmes qui lui sont chers. - Histoire très personnelle, possiblement autobiographique - Utilisation du noir et blanc exceptionnelle, jeux d’ombres fantastiques, expressions du personnages exagérées... - Un conte inhabituel, séduisant plus les adultes que les enfants. - Rendu de l’espace déformé par l’imagination - Humour cynique (la tante, par ex.), sombre.

V L

oir aussi : Edgar Allan Poe, Edward Gorey, cinéma expressionniste

ien : www.timburton.com - site officiel

http://www.dailymotion.com/video/x9flk_vincent-tim-burton-vostfr_fun - Vincent en vostfr

im Burton est mondialement connu pour son oeuvre de réalisateur et scénariste, mais a néanmoins une production littéraire et graphique importante.

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Un petit

«tour d’horizon» de la

créativité contemporaine

Dans ce Petit Panel d’artistes se trouvent des caricaturistes à la plume aiguisée, des peintres qui n’hésitent pas à s’épancher sur les murs, des vidéastes plein d’ingéniosité, des bédéistes révolutionnaires, des dessinateurs à l’humour plus noir que leur encre, des sculpteurs de corps, des croqueurs d’actu et, surtout, beaucoup d’originalité.

J’aime.

..

Une sélection d’artistes qui comptent bien apporter leurs grains de sel à la remise en question de l’art en revisitant le champ des possibilités narratives.

Déborah Jean, 2010


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