Laurent Jaffrennou
Éditions Biffures
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TECTUS
LAURENT JAFFRENNOU
La sérénité et l’ombre Métaphysique des équilibres instables « Les géographies solennelles des limites humaines… » Paul Eluard1. C’est de la difficile construction de soi dont nous parle Laurent Jaffrennou. Il rend visible la fragilité de l’être, le paradoxe d’une identité qui n’est pas donnée, qui doit construire son unité et qui lutte avec le temps. Les structures symboliques qu’il façonne sont arrimées au sol, parfois même aux murs, et ce n’est qu’à ce prix que le monde ne s’effondre pas… Laurent Jaffrennou veut mettre le doigt sur le point précis de la faille, des pliures intérieures, du glissement inavoué qui se cache derrière la calme apparence des êtres. Les œuvres présentent une physionomie paisible, sans violence aucune, tendant vers une monochromie blanche, comme des solitudes dressées au milieu d’un silence polaire. Mais si nous regardons l’intérieur de l’homme, ce qui le compose, nous trouvons des strates superposées, une accumulation d’expériences, pas toujours bien imbriquées, et dont l’ajustement précaire constitue un être. Tout l’être semble faire un effort pour rester simplement debout. Le dynamisme de ces formes demeure pourtant ambigu. Ces fragiles empilements semblent parfois vouloir s’élancer, se construire vers le haut, mais ils sont, comme en suspens, retenus par des fils, des amarres terrestres qui retiennent leur envol. Ce ne sont pourtant pas toujours des représentations d’ascensions avortées. Dans d’autres constructions, seuls ces fils leur permettent de se maintenir droits. Entre la chute et l’envol. Ces êtres bancals dessinent donc la figure d’« un homme tragique », sa géographie intérieure. Il semble nous dire que notre histoire ne nous fait pas solides, ne consiste pas en un juste agencement de pierres taillées qui formerait, à la longue, de robustes édifices. Non, il y a toujours un moment de déséquilibre, une rupture dans l’édifice qui déstabilise l’être en construction. On trouve parfois dans les figures qu’il construit la présence d’un carré noir, ou d’un prisme triangulaire, comme une cale ou ces coins qui servent à fendre le bois. Il vient perturber l’architecture qui tente de se faire. Comme un souvenir caché, une puissance souterraine qui empêche la stabilité d’advenir, il brise l’harmonie possible, et « perturbe l’ascension ». La fragilité de l’être représenté se retrouve dans la facture même des œuvres : ce sont des assemblages qui tiennent sans colle, faits de papiers simplement cousus et épinglés. Toutes ces œuvres juxtaposent, empilent (des strates, des cartons peints, des calques, des feuilles…) dans les trois dimensions. Le problème majeur des êtres présentés tient en ceci que les expériences passées ne s’interpénètrent pas, ne se fondent pas en une unité pleine : les étages inégaux se juxtaposent tant bien que mal. L’artiste tente de nous donner à voir la structure primordiale de l’être, l’envers d’une 1. Les yeux fertiles, 1936. 4
Structure VIII, 2009, technique mixte, 76 x 56 cm.
identité faite de coutures et de bouts de ficelles. Le primordial est ici le fond, la structure de l’être rendu visible. Ce sont comme des hommes mis à nu, auxquels on aurait ôté la chair, pour ne laisser apparaître que ces « hommes géométriques », l’intérieur enfin visible d’un corps qui met à jour l’être bricolé que nous sommes. Un être qui tente de se maintenir, désespérément. Les maisons originelles - La nostalgie de l’unité « On « habite » le corps de la même façon qu’on habite une maison ou le cosmos que l’on s’est créé soi-même.» Mircea Eliade.
Comme une réponse à ces armatures instables, Laurent Jaffrennou construit des sortes de ruches, des « maisons originelles », qui sont l’abri d’une unité retrouvée, le retour au foyer protecteur. « La maison est notre coin du monde » écrivait Bachelard, « notre premier univers », « ce qui maintient l’homme à travers les orages du ciel et de la vie »2. Les maisons sont donc bien ici le pendant des hommes géométriques et déséquilibrés. Elles représentent une autre image de l’homme, de sa tentative pour créer son propre monde et le maintenir dans le temps. Elles sont le plus souvent posées sur une bande sombre, socle d’une nuit souterraine, symbole de la Terre et d’un danger sous-jacent. Sur ce sol, les maisons se fixent à la terre pour mieux s’assurer. Elles n’ont ni porte ni fenêtre, mais sont le produit d’une unité multiple et complexe, de strates toujours, de bandes peintes et superposées. Chaque bande est un espace abstrait, un univers dont on sent l’épaisseur. Laurent Jaffrennou les peint en superposant des couches de noir et de blanc de Meudon. Il utilise aussi une teinture noire spéciale qu’il dilue plus ou moins, ce qui lui permet d’obtenir ces socles gris ardoise, imitant presque le métal et dévoilant certaines nuances de violet. Puis il ponce, frotte, usant chaque bande une à une, au cours d’un lent travail dont le but est de faire apparaître sur chaque surface la trace du temps. L’oeuvre est certainement une méditation sur la temporalité (équilibre / déséquilibre, immobilité instable, étages superposés, lignes pliées…) Il est évident ici que le temps ne se dit pas simplement en racontant une histoire, mais qu’il s’inscrit dans l’épaisseur des choses. Ces œuvres ne racontent pas, ne décrivent pas de scènes. Elles ne sont en rien narratives, et pourtant elles disent le temps passé. Faire apparaître le temps, c’est faire apparaître le passé, c’est-à-dire les couches successives dont sont faites les choses. Le travail de Laurent Jaffrennou est toujours la présentation de traces : strates surajoutées, bandes usées, transparence des calques qui laisse apercevoir l’arrière des choses ou qui met un voile, comme une distance entre nous et les formes peintes. L’artiste utilise souvent des calques dans ses compositions, soit qu’il peigne ou dessine dessus, soit qu’il les pose simplement sur le dessin. C’est une manière d’ajouter une épaisseur au réel, une transparence floue qui nous invite à « rentrer dans la structure » comme le dit l’artiste. Rien n’est immédiat. Il y a une surface derrière la surface, du noir sous la couche blanche, une ombre ou un passé. 2. La poétique de l’espace, chapitre I. 6
Serdab II, 2005, technique mixte, 43 x 34 cm.
L’épaisseur de la trace signale la lenteur du passage, les couches multiples la durée écoulée… Ces constructions3 symboliques sont des invitations à la méditation, au souvenir, à une rêverie silencieuse et profonde… Les plis du temps J’ai commencé les pliages à l’écoute d’un rythme, le rythme d’une ligne, d’une ligne d’horizon plié. Le pliage permet la création d’espace, la captation d’ombres et de lumières, ombre projetée, colorée, couleur d’ombre. J’aime travailler le papier, faire disparaître les taches d’encre, les enfouir dans les creux. C’est de la temporalité pliée. L.J. « Chercher un temps à 2, 3 dimensions, etc. » Marcel Duchamp. Dessiner, c’est construire affirme l’artiste. C’est pourquoi sa démarche inclut toutes les pratiques du dessin contemporain : dessin, teinture, grattage, collage, couture, superposition et pliage. Il « travaille ses dessins comme des sculptures », comme de petites architectures murales ou des « bas-reliefs » sacrés. Il essaie ainsi de mettre en œuvre un rapport mystique aux formes et fait un travail d’abstraction symbolique revendiquée. Le pli, comme le carré noir qui revient dans de nombreuses compositions, sont des formes élémentaires qui sont devenues parties intégrantes de son vocabulaire esthétique et témoignent de la radicalité de sa pratique. Le pli est un concept et le résultat d’un processus mécanique. Il est la trace d’une action, d’une force appliquée à la matière fragile qu’est le papier. Toute action laisse une trace dans la matière ; trace qui, en un sens, est un pli. Le pli est la mémoire de ce passage, la figure statique d’un mouvement passé, d’un mouvement qui s’est fait. Lorsque l’on plie, on sculpte la matière sans rien lui enlever, sans rien lui ajouter. On lui donne forme, simplement par le mouvement qu’on lui imprime et qu’elle conserve comme un souvenir. C’est le propre de la trace laissée sur le sable ou dans la glaise, la trace d’un pas sur un chemin de campagne… La matière se souvient de l’action, de la force qui a pesé. L’événement est visible et pourtant rien n’a été déposé, rien n’a été retiré. Il n’y a ni plus ni moins de matière, mais le passage a informé la matière. C’est donc une mise en forme modeste, primitive, qui ne nécessite pas les outils du sculpteur ou du peintre qui, eux, retranchent ou ajoutent. Le pli est paisible dans sa réalisation, serein dans son apparition, mais, dans le même temps, il produit des vides et des ombres. C’est une dialectique de la sérénité et de l’ombre qui se joue donc ici. Cette poétique du pli est d’une extrême modestie, c’est un art minimal propice au recueillement. Laurent Jaffrennou revendique cette économie de moyens, cette « technique du peu » et de l’épuré, que ce soit dans ces compositions de papiers cousus ou dans ses pliages. 3. « Au cours de l’année 1912, Picasso découpa et plia une feuille de papier en forme de guitare ; il y colla et ajusta d’autres morceaux de papier et quatre cordes tendues… Picasso venait de créer une nouvelle tradition et un nouveau genre de sculpture, à qui on allait donner le nom de « construction » Clement Greenberg.
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Les plis révèlent l’épaisseur du temps vécu. Ce travail sur le pli n’est pas un travail simplement formel. Les œuvres de Laurent Jaffrennou ne sont jamais des œuvres abstraites, au sens de compositions cherchant une résonance esthétique entre des formes pures. Elles sont d’abord des œuvres symboliques. Ainsi les plis sont-ils un travail sur l’épaisseur du temps vécu. Bergson a magistralement montré que le temps vécu n’est pas le temps de la mesure physique, qu’il n’est pas spatialisable, qu’il ne peut être représenté comme une succession simple d’instants juxtaposés. Si c’était le cas, il suffirait, pour dessiner le temps, d’écrire des nombres ou de tracer une ligne et des divisions sur cette ligne afin de symboliser les événements à la manière d’une frise historique. Mais l’écoulement plat du temps physique ne dit rien de l’épaisseur de la vie. « Le temps n’est pas de l’espace » et c’est là toute la difficulté du plasticien qui, travaillant l’espace, veut rendre l’épaisseur de l’être et de notre temporalité propre. La vie n’est pas une succession, une juxtaposition d’événements4. 4. S’il en était ainsi, l’individu ne pourrait se construire dans son unité. Il ne serait qu’empilement instable.
Cf. Métaphysique des équilibres instables.
Prédelle-Apollon I, 2008, technique mixte, 66 x 102 cm.
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Chaque vécu pénètre et se fond dans les précédents. Certains s’enfuient dans l’obscurité de l’inconscient et l’être continue sa course… Le temps vécu passe, et, en passant, s’accroche sur des obstacles, bute sur le réel, et l’être ravale la douleur en son fond. Le temps en se déployant se plie. Le pli a donc la forme même du secret, de l’intime fond qui se cache. Dire que l’on a un secret, c’est dire qu’il a quelque chose que l’on ne dit pas. C’est montrer qu’il y a de l’invisible, comme une porte à jamais entrouverte, une fente, qui désigne un espace inconnu que l’imagination peut remplir. Ce clair qui dit l’obscur est la structure même du pli. Le pli, ou pan de papier relevé, projette une ombre sur la surface visible du dessin. Apparaît ainsi un espace caché vers lequel peut se déployer l’imagination de celui qui contemple. Sur certaines de ses structures, Laurent Jaffrennou peint en couleur - souvent en bleu5- la surface cachée du pli. Celle-ci, bien qu’invisible, projette une ombre bleutée sur la surface visible. Ce qui est vu alors est le produit d’une alchimie cachée, « ombre projetée, colorée, couleur d’ombre » nous dit l’artiste... Nos vécus présents sont toujours teintés, marqués par notre histoire passée et ce qui s’y cache. On ne verra jamais cet « inconnu-inconnaissable » qu’est l’inconscient lové entre les plis, mais ce passé colore ou obscurcit chaque minute de notre existence. Il y a parfois des condensations de plis dans les formes que propose Laurent Jaffrennou, comme si des instants ne pouvaient plus se dire en un pli, mais qu’au travers de petits livres entrouverts. Toutes ces œuvres, ces sculptures internes, ces dessins intimes à trois dimensions sont en fait, bien souvent, le portrait de l’artiste lui-même. Ainsi certains dessins, comme les « déséquilibres », ou les maisons originelles sont-ils marqués de l’empreinte de son pouce, pour rappeler que ces structures abstraites sont les symboles d’une vie humaine.
5. Songeons à cette lettre que Mallarmé écrit à Aubanel : « Tout homme a un secret en lui, beaucoup meurent
sans l’avoir trouvé, et ne le trouveront pas parce que morts, il n’existe plus, ni eux. Je suis mort et ressuscité avec la clef de pierreries de ma dernière cassette spirituelle. A moi maintenant de l’ouvrir en l’absence de toute impression empruntée et son mystère s’émanera en un fort beau ciel ». Lettre du 6 juillet 1866. 10
Structure I, 2007, technique mixte, 76 x 56 cm.
La mélancolie d’Apollon Les derniers travaux de Laurent Jaffrennou ont pour figure centrale une forme géométrique irrégulière. Il les trace à la craie, sur un calque aux reflets bleutés, d’une ligne souvent indigo. Ces formes solitaires, toujours les mêmes, semblent habiter la transparence de l’espace comme des êtres fantomatiques et purs. Tout symbolise le céleste et la lumière : le bleu, la géométrie de la forme qui pourrait rappeler le diagramme représentant l’homme de Vitruve qui a tant fasciné. Mais le diagramme auquel fait référence Laurent Jaffrennou n’est pas celui-ci. C’est un diagramme caché de l’histoire de l’art : la forme irrégulière du papier découpé sur lequel Albrecht Dürer a dessiné un Apollon tenant le soleil dans sa main. Ce polygone bleu symbolise donc un Apollon quasi immatériel. Il se tient en avant de l’espace du tableau et semble reposer sur un sol incliné. On comprend alors que l’Apollon n’est pas parfait. En lui habite une boîte de Pandore, un carré noir symbole du terrestre qui le hante6. Derrière lui, ou en son sein, sur d’autres calques, apparaissent des figures transparentes. Elles semblent des variations de sa forme extérieure, comme des doubles emmêlés ou un origami intérieur (cf. les plis du temps). Mais à y regarder de près, on se rend compte que ces lignes composent un polyèdre, figure de la mélancolie7. Dialectique toujours de l’ombre et de la lumière, la forme transparente de l’Apollon solaire contient en son cœur un poids, un danger terrestre qui le retient. J.F.Jaudon*.
*Jean-François Jaudon est professeur de philosophie et critique d’art. Il enseigne dans la région de Rouen. 6. Le carré fait partie, dans de nombreuses traditions, des symboles fondamentaux (centre, cercle, carré, croix). Il est le symbole de la terre, de la matière, et de la limitation par opposition au cercle, qui représente le céleste, l’infini et le transcendant. Cf. Introduction au monde des symboles, Gérard. de Champeaux et dom Sébastien Sterckx, Paris, 1966 7. Polyèdre ou parallélépipède tronqué que Dürer a représenté dans sa gravure Melencolia I, 1514 12
Apollon II, 2009, technique mixte, 76 x 56 cm.
Vivre, c’est défendre une forme. Hölderlin.
Structure II, 2007, technique mixte, 76 x 56 cm.
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Structure VII, 2008, technique mixte, 76 x 56 cm.
Le thème de l’abstraction symbolique par la création de formes qui suggèrent à la fois la structure géométrique et l’individualité humaine est une préoccupation constante de mon travail. Je travaille la relation symbolique des formes simples, la relation de l’individu à un environnement. Je souhaite traduire ces intérêts dans des compositions élémentaires et des structures visuelles qui soient toujours à l’opposé du sentimental. L.J.
Structure IIi, 2008, technique mixte, 76 x 56 cm.
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Entasis, 2008, technique mixte, 74 x 101 cm.
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Structure IV, 2008, technique mixte, 76 x 56 cm.
Le dessin est toujours pour moi le lieu d’un commencement, d’un silence, d’une pureté. L’architecture d’une origine. L.J.
Ruche II, 2005, technique mixte, 43 x 34 cm.
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Double, 2006, technique mixte, 43 x 34 cm.
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Serdab I - IV - III, – Ruche III, 2005, technique mixte, 43 x 34 cm.
Serdab VII - VI, – Ruche I - IV, 2005, technique mixte, 43 x 34 cm.
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Serdab VIII, 2010, technique mixte, 76 x 56 cm.
Maison I, 2010, technique mixte, 40 x 33 cm.
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PrĂŠdelle VI, 2009, technique mixte, 38 x 57 cm.
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Prédelle-Apollon III, 2009, technique mixte, 38 x 57 cm. 34
Prédelle-Apollon IV, 2009, technique mixte, 76 x 56 cm.
Prédelle-Apollon II, 2009, technique mixte, 38 x 57 cm. 36
Prédelle-Apollon V, 2009, technique mixte, 76 x 56 cm.
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Refuge, 2006, technique mixte, 43 x 34 cm.
Pliage II, 2008, technique mixte, 25 x 38 cm. Pliage I, 2008, technique mixte, 25 x 38 cm.
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Apollon I, 2009, technique mixte, 76 x 56 cm.
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Ainsi un dieu pourrait créer l’espace pur Dans le souffle du désir, Avançant comme une barque dans le silence. Ainsi non pour construire, mais pour ouvrir, A travers l’ombre et la cendre Et par-delà les mots, les portes indécises Et pour que brillent les signes et les figures Indéchiffrables. Antonio Ramos Rosa.
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Apollon III, 2009, technique mixte, 76 x 56 cm.
Pandore I, 2009, technique mixte, 76 x 56 cm.
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Biographie Né en 1972 1994 - 1998, École des Beaux-Arts de Versailles. 1998 - 1999, École nationale supérieure d’art de Paris-Cergy-Pontoise. 1998 - 2008, voyage au Moyen-Orient, Beyrouth, Damas, Sanaa. 2003 - 2004, vit au Caire. 2007 - Les structures originelles, l’Atelier, Aubervilliers. 2008 - Lignes et ascension, l’Atelier, Aubervilliers. 2010 - Tectus, Galerie Christophe Gaillard, Paris. Vit et travaille à Aubervilliers.
Éditions Biffures 69 rue de Turenne 75003, Paris info@editionsbiffures.com Texte : Jean-François Jaudon Conception graphique, photographies des oeuvres, portraits : Rurik Dmitrienko Achevé d’imprimer en mars 2010 sur les presses de Stella Arti Grafiche, Italie Papiers : Gardamatt Art 170 g/m2, 300 g/m2 © Éditions Biffures, Paris, 2010
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition Laurent Jaffrennou à la Galerie Christophe Gaillard Paris, mai - juin 2010 www.galerie-gaillard.com
ISBN : 978-2-918423-07-2
Éditions Biffures 50