Georges Rouault
Georges Rouault
Exposition du 30 avril au 2 juillet 2010
Grand-Rue 33, CH –1204 Genève Tél + 41(0)22 312 24 60 Fax + 41(0)22 312 24 82 contact@galerie-interart.com www.galerie-interart.com
Georges Rouault
Antholog i e
« J’allais au cirque Fernando. J’ai dessiné des clowns, des forains, je n’ai jamais vécu avec eux, je les ai regardés, jamais avec indifférence. Il y a des gens qui croient qu’il y a toujours une ficelle, une combine, comme on dit aujourd’hui. Ça ne dure pas toujours, il faut être soi-même un jour. La vie est sans ficelle. J’étais peintre verrier, je n’avais rien vu. La vie me prend, je me trouve en face d’émotions directes, non plus l’atelier mais la vie, je vois, je vois de plus en plus. Mais je suis obligé désormais de me restreindre, de regarder en moi. J’ai dévoré des bibliothèques avec une avidité de primaire. […] Je n’ai jamais travaillé avec les Fauves. Ma seule influence : Rembrandt. On m’a beaucoup reproché de ne pas avoir continué ma première manière. J’ai senti la nécessité de créer par moi-même. Il faut avoir beaucoup d’ambition non pour soi-même, non pour les œuvres réalisées, mais pour celles qui nous restent à faire. En tout, c’est ma nature qui m’a conduit. Ai-je réussi ? » Georges Rouault, « Propos d’artistes », recueillis par Florent Fels, Comœdia, Paris, 1926
« J’étais à l’Ecole, je traitais des sujets d’Ecole. J’avais du papier Ingres comme tout le monde et des crayons bien taillés. Mais je n’avais pas eu le temps de regarder les hommes et la vie ; je connaissais l’Histoire religieuse. Je peignais le ‹ Christ mort pleuré par les Saintes Femmes ›, ‹ Jésus parmi les Docteurs ›. J’ignorais la souffrance. J’aurai pu répéter mes premières réussites : toute ma vie, exploiter une formule. Or, depuis cette époque, je ne pensais plus comme on pense aux Beaux-Arts. Alors j’ai préféré renoncer à une tâche aisée, qui, notez-le, n’avait rien de déshonorant… Je ne puis vous expliquer cela d’autre façon. J’ai quitté cette route honnête parce que je ne pouvais pas faire autrement, et qu’un ordre plus varié, plus vivant m’attirait. Il me fallait partir, et je choisis l’inconnu. Que voulez-vous : je ne pouvais plus tourner la meule. » Georges Rouault, « E ntretien avec Jacques Guenne » , Les Nouvelles Littéraires, Paris, 15 novembre 1924
« Les œuvres de Rouault appartiennent à cette part du rêve qui court en permanence sous le réel, voire le réel le plus intolérable et le plus cru. C’est pourquoi il n’y a pas de théorie de l’art de Rouault, seulement des œuvres qui font état de sa volonté tendue vers une recherche harmonieuse de formes et de couleurs. » Dominique Bozo, « Préface » du catalogue de l’exposition Rouault, 1 ère période 1903 -1920, Paris, Centre Georges Pompidou, 1992, p. 9
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« Le sujet même des tableaux de M. Rouault étonne au premier abord. Cette étrange assemblée de têtes sinistres ou lamentables, ces fantoches redoutables et synthétiques, juges, riches bourgeois, honnêtes femmes, savantasses ; ces pauvres hères déformés par la misère, ces forains, ces clownesses, ces tristes infirmes, ces effrayants éclopés, est-ce un jeu de massacre préparé ici pour que le public rie et s’amuse ? Non, toute cette œuvre est grave, absolument opposée à la caricature basse et à la dérision ; et si la saisissante simplification de certains types surprend parfois comme un choc, et par là même fait rire involontairement, cela n’empêche pas que ces mêmes toiles procèdent en réalité de la plus profonde et de la plus sévère émotion. » Jacques Maritain (sous le pseudonyme de Jacques Favelle), « Préface » du catalogue de l’exposition Peintures et céramiques de Georges Rouault, Paris, Galerie Eugène Druet
« Dans sa peinture, la souffrance et la création dépassent la science et le métier. Les contours sombres de ses toiles sont comme l’aura mystique de sa peinture. Il ne cerne pas seulement les couleurs, qu’il fait d’ailleurs ainsi chanter, mais délimite de l’Univers une part de vérité. La palette de Rouault, c’est une sorte de doigt de Dieu sur les plaies du monde. » François Mauriac, 1952, in « Le centenaire de Rouault », par Michel Conil Lacoste, Le Monde, Paris, 2 juin 1971, p. 17
œuvres, par l’exquise délicatesse de leurs blancs, de leurs jaunes, de leurs verts. Contemplons attentivement ses subtiles et lumineuses peintures, dont la manière épaisse a la solidité rocheuse du grand art primitif ; nous nous sentons pénétrés par un mystère plus profond, une poésie transcendante, une hardiesse absolue de la liberté et de la science picturale, qui nous révèle une ardente sérénité. » Jacques Maritain, 1958, « Hommage à Rouault », in Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, p. 247
« Ce dessin large, ce trait gras, appuyé de Rouault, ces rondes arabesques, ces coloris épouvantables, ces rouges coagulés, ces blancs livides, ces bruns terreux et lourds ont une valeur intrinsèque et l’expression de tous ces écorchés que l’artiste promène, voilà autant de choses qui font un peintre. Cela ne suffit pas. Il faut chercher ailleurs, il faut connaître l’expressionnisme allemand, l’œuvre fantastique et multicolore de l’Autrichien Kokoschka, il faut avoir vu les masques et les carnavals du Belge James Ensor pour mesurer la valeur d’un Rouault. Entre tous ces chasseurs d’expression, c’est lui, sans contredit, qui a le mieux compris la déformation dont il a senti la nécessité, c’est lui qui a le mieux su traiter un sujet sans tomber dans le décor d’opérette, c’est lui qui parvient à émouvoir et à faire peur. » Pierre Courthion, Panorama de la peinture française contemporaine, Paris, Simon-Kra, 1927, pp. 123 -131
« La vision de Rouault est désabusée, elle s’étonne à l’exemple de Bloy des hypocrisies de ses contemporains. Elle montre les choses telles qu’il les voit et leur donne une réalité qui est d’emblée en dehors de la réalité documentaire. Les figures sont non seulement des types, caricatures destinées à un jeu de massacre, elles se situent dans une autre réalité que celle de la caricature. Dans cet espace où la psychologie s’épuise et devient une forme abstraite, une présence, un objet peint a quelque chose qui se situe entre le vivant et le mort. Peindre le vide, ce qui est le plus pauvre dans un monde riche. Peindre le christianisme, un christianisme primitif, ce qui revient à peindre l’envers de la réalité de son temps. Les tableaux sont de fait toujours dans une situation d’irrésolution. Ils sont comme autant de tentatives de dire une vérité sur l’individu à travers une émotion colorée et picturale. Le sujet finit par importer peu. Il est le moule du tableau, qui conserve la mémoire de la forme tout en la dépassant, inscrivant un infini sur le fini d’un dessin. » Fabrice Hergott, « Rouault reconsidéré », catalogue de l’exposition Georges Rouault « Forme, couleur, harmonie », Musée de Strasbourg, 2006, pp. 16 -17
« A 80 ans Rouault travaillait avec plus d’opiniâtreté que jamais ; et pendant ses dernières années, il a complètement renouvelé sa manière. Nous avons été si longtemps impressionnés par le pouvoir d’émotion de sa violence plastique et par l’unique richesse de ses couleurs sombres, nocturnes, pourrait-on dire, qu’à première vue nous sommes surpris par la paisible clarté de ses dernières 6
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Autoportrait 1920 -1921 Huile 48 × 31 cm ; 18 7/8 × 12 1/4 in. « Sois tour à tour Romantique Fauve Cubiste Orphiste Futuriste Rhomboïdiste Pourquoi pas demain classique ? Que te voilà donc riche Mon cher fils ! » Georges Rouault, « Soliloques », Neuchâtel, Ides et Calendes, 1944, p. 145
« Vous avez étudié les maîtres. Vous les avez suivis ; et vous avez compris la grande leçon qu’ils donnent : qui est d’être soi-même. Leçon bien vaine aussi, le plus souvent : car il n’est pas donné à tout le monde de la recevoir. Etre soi-même n’est accordé qu’à un très petit nombre d’hommes. La sincérité n’est rien du tout, quand on n’a rien à dire ou rien que de vulgaire. En tout cas, on approche de plus près les maîtres en se trompant à sa manière, qu’en ne se trompant pas à la leur. » André Suarès, Lettre à G. Rouault, juin 1913, in Correspondance Rouault-Suarès, Paris, Editions Gallimard, 1960, p. 63
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Marchiori, Giuseppe, Rouault, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1965, page de titre, fig. b ; George, Waldemar, NouailleRouault, Geneviève, L’Univers de Rouault, Paris, Henri Scrépel, 1971, Les Carnets de Dessins, p. 6 ; Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2538 (repr.). Expos itions Printemps 1960, Vienne, Albertina, Gedächtnisausstellung Georges Rouault, n°49 ; 23 septembre – 5 novembre 1961, Gand, Musée des BeauxArts, Hommage à Georges Rouault, n°1 ; Janvier – mars 1962, Bâle, Galerie Beyeler, Georges Rouault, n°18 ; 22 mai – 16 septembre 1963, Dieppe, Musée de Dieppe, Georges Rouault, n°25 (repr.) ; 28 janvier – 28 février 1965, Montréal, Musée du Québec et Musée d’Art Contemporain, Rouault, n°31 (repr.) ;
1 er juillet – 3 septembre 1965, Colmar, Musée d’Unterlinden, Georges Rouault, n°29 (repr.) ; 12 février – 27 mars 1966, Francfort-sur-le-Main, Frankfurter Kunstverein, Georges Rouault, n°55 (repr.) ; 4 mai – 27 août 2006, Daejeon, Daejeon Museum of Art, Rouault. The painter who kept his spiritual liberty, p. 70 (repr. en couleurs) ; 10 novembre 2006 – 18 mars 2007, Strasbourg, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Georges Rouault. Forme, couleur, harmonie, n°39 (repr. en couleurs) ; 2007 – 2008, Paris, Tokyo, Osaka, Galerie Taménaga, Georges Rouault, n°18 (repr. en couleurs) ; 30 août – 7 décembre 2008, Boston, McMullen Museum of Art, Boston College, Mystic Masque. Semblance and Reality in Georges Rouault, n°21 (repr. en couleurs) ; 4 juillet – 12 octobre 2009, Saint-Tropez, L’Annonciade, Musée de Saint-Tropez, Georges Rouault, Paysages, p. 38 (repr. en couleurs).
Je suis belle, ô mortels Les Fleurs du Mal Vers 1930 Gouache et huile 41,9 × 33,8 cm ; 16 1/2 × 13 1/4 in. « Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre, Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour, Est fait pour inspirer au poète un amour Éternel et muet ainsi que la matière. Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris ; J’unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ; Je hais le mouvement qui déplace les lignes, Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris. Les poètes devant mes grandes attitudes, Qu’on dirait que j’emprunte aux plus fiers monuments, Consumeront leurs jours en d’austères études ; Car j’ai pour fasciner ces dociles amants De purs miroirs qui font les étoiles plus belles : Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles ! » « La Beauté », Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, Paris, Edition originale Poulet-Malassis et de Broise, 1857
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Courthion, Pierre, Rouault, Paris, Nouvelles éditions françaises, 1971, n°24 ; Courthion, Pierre, Rouault, New York, Harry N. Abrams, 1977, The Library of Great Painters, pl. 24 (en couleurs) ; Courthion, Pierre, Georges Rouault, Cologne, DuMont Buchverlag, 1980, n°24 ; Courthion, Pierre, Rouault, Paris, Editions Cercle d’Art, 1980, Les Grands Peintres, pl. 24 ; Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°1928 (repr.).
Expos itions 23 mars – 12 mai 1974, Munich, Haus der Kunst, Georges Rouault, n°47 (repr.) ; 4 juin – 28 juillet 1974, Manchester, City Art Galleries, Georges Rouault, n°32 (repr.) ; 4 mai – 27 août 2006, Daejeon, Daejeon Museum of Art, Rouault. The painter who kept his spiritual liberty, p. 82 (repr. en couleurs) ; 27 octobre 2006 – 11 février 2007, Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 25 mars – 17 juin 2007, Le Cateau-Cambrésis, Musée Matisse, RouaultMatisse, Correspondances ; 2008, Japon, (Tokyo, Hiroshima, Niigata, Aichi), Rouault-Matisse, Correspondances, n°86 (repr.) ; 12 novembre – 24 décembre 2009, New York, Dillon Gallery, Georges Rouault / Makoto Fujimura : Soliloquies, p. 42 (repr.).
Solange Visage 1935 -1939 Huile 28 × 17,5 cm ; 11 × 6 7/8 in. « […] les visages peints par [ Rouault ] sont autant de têtes aux expressions caustiques ou nonchalantes, éveillées ou pensives ; ils rejoignent les masques d’or de la Grèce, comme l’Agamemnon du Musée d’Athènes, et les effigies des Etrusques. Mais c’est plutôt des portraits plastiques et très vivants du Désert de Sable – qui décorent les momies chrétiennes du Fayoum – que se rapprocheraient le plus les ‹ visages › de Rouault. Comme eux, ce sont des regards, des attitudes, des expressions qu’on dirait prises pour toujours. Leur cœur se devine dès qu’on aperçoit leur image. […] Solange ouvre leur procession par un profil de Sibylle et de reine. Altière et fragile à la fois, elle est, dans le plein ovale de son visage, un vivant bouquet de chair, une fleur de la palette capitale du peintre. » Pierre Courthion, Visages, Paris, Daniel Jacomet et l’Etoile Filante, 1969
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Rouault, Georges, Visages, Paris, Daniel Jacomet et l’Etoile Filante, 1969, repr. en fac-similé par le procédé Jacomet. Expos itions 4 mai – 27 août 2006, Daejeon, Daejeon Museum of Art, Rouault. The painter who kept his spiritual liberty, p. 88 (repr. en couleurs) ; 2008, Paris, Galerie Schmit, Rétrospective Georges Rouault (1871 – 1958). Dans les Collections privées françaises et étrangères. Peintures et Œuvres sur papier, non paginé (repr. en couleurs).
Automne Vers 1938 Eau-forte en couleurs 57,5 × 77,5 cm ; 22 5/8 × 30 1/2 in. Signé en bas à droite : Georges Rouault « Roi de mon émoi et de mon choix, peuple et aristocrate tout à la fois, sans être si gourmand pour cela, j’entends encore les sirènes et je ne me bouche jamais les oreilles comme Ulysse. J’entends encore les bacchantes hurler sous le heurt de leur passion inassouvie, en déchirant Orphée. Ils veulent rénover, ressusciter, puis corriger les vieux mythes, raccourcir Racine, Villon, fils de lumière comme ils se trompent de tout mettre à leur portée. » Georges Rouault, « Parler peinture », in Georges Charensol, Georges Rouault, l’homme et l’œuvre, Paris, Editions des Quatre Chemins, 1926
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P ROVE NANCE Fondation Georges Rouault. B i b liograp h i e Chapon, François, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre gravé, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1978, n°288. Expos itions Avril – juin 1948, Zürich, Kunsthaus, Georges Rouault. Gemälde, Aquarelle, Druckgraphik aus den Jahren 1893 – 1948, n°189 ; 9 juillet – 26 octobre 1952, Paris, Musée National d’Art Moderne, Georges Rouault, n°111 ; 1953, Tokyo, Musée National d’Art Moderne, Rouault, n°139 ; 28 janvier – 28 février 1965, Montréal, Musée du Québec et Musée d’Art Contemporain, Rouault, n°80 (repr.) ; 26 octobre – 23 novembre 1988, Berlin, Kunstamt Wedding, Georges Rouault, p. 217 ;
13 décembre 2003 – 29 février 2004, Rambouillet, Palais du Roi de Rome, Rouault, Suites gravées ; 4 mai – 27 août 2006, Daejeon, Daejeon Museum of Art, Rouault. The painter who kept his spiritual liberty, p. 204 (repr. en couleurs) ; 27 octobre 2006 – 11 février 2007, Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 25 mars – 17 juin 2007, Le Cateau-Cambrésis, Musée Matisse, Rouault-Matisse, Correspondances ; 2007 – 2008, Paris, Tokyo, Osaka, Galerie Taménaga, Georges Rouault, p. 181 (repr. en couleurs) ; 2008, Japon, (Tokyo, Hiroshima, Niigata, Aichi), Rouault-Matisse, Correspondances, n°75 ; 30 août – 7 décembre 2008, Boston, McMullen Museum of Art, Boston College, Mystic Masque. Semblance and Reality in Georges Rouault, n°57 (repr. en couleurs).
Pierrotin Vers 1940 Huile sur panneau parqueté 28,5 × 27 cm ; 11 3/8 × 10 5/8 in. « Acrobates en groupes se lient et se délient, Ils composent un parterre choisi, Rare et haut en couleur par ces temps gris, tons purs et délicats, quelques fois agressifs, rythme altier, sans que Jim, Arthur ou Bob l’aient tellement recherché, ils soignent avec amour leurs sorties, leurs entrées – en attendant de mourir, sur la piste ou ailleurs, obscurs et bientôt oubliés. » Georges Rouault, Cirque de l’Etoile filante, Paris, Editions Ambroise Vollard, 1938, p. 120
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Dorival, Bernard, Rouault, Paris, Flammarion, 1982 (réédité en 1992), repr. en couleurs sur la jaquette. Expos ition 2008, Paris, Galerie Schmit, Rétrospective Georges Rouault (1871 – 1958). Dans les Collections privées françaises et étrangères. Peintures et Œuvres sur papier, non paginé (repr. en couleurs).
Le Novio 1940 -1948 Huile 27 × 16, 5 cm ; 10 5/8 × 6 1/2 in. P ROVE NANCE « […] Etroitement attaché à son œuvre, Collection particulière. [ Rouault ] était sans cesse en quête de nouvelles formulations, faisant montre d’un inlassable perfectionnisme. Ses lettres [ à Hedy Hahnloser ] évoquent à de nombreuses reprises les retouches apportées à ses œuvres, souvent très fragiles car réalisées dans des techniques mixtes sur papier fin. La couche picturale était en effet souvent plus compacte que le support lui-même, Rouault n’hésitant pas à incorporer dans sa peinture de la gouache épaisse, des couleurs à l’huile, mais aussi des traces de cendre ou des particules de poussière afin d’obtenir de somptueuses et subtiles tonalités. […] S’il y avait confusion au sujet de l’identification des œuvres retouchées ou de leurs dimensions, Rouault faisait remarquer avec une pointe d’ironie : ‹ Vous devez comprendre que la dimension n’est rien et l’œuvre tout. Vendre des toiles suivant la mesure c’est une coutume de marchands… Navré des dimensions marquées ! Je n’en demandais pas autant vu que je ne crois qu’aux dimensions idéales. C’est d’ailleurs pourquoi tant de grande peinture (grande dimension) est petite et la petite peinture parfois grande ›. » Margrit Hahnloser-Ingold, « L’accueil de Rouault en Suisse : témoignages d’une amitié », catalogue de l’exposition Rouault, 1 ère période 1903 -1920, Paris, Centre Georges Pompidou, 1992, p. 41
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Clown au bonnet blanc Vers 1945 Huile 48 × 37 cm ; 18 1/8 × 14 5/8 in. Signé en bas à gauche : G. Rouault « […] Pour moi depuis la fin d’un beau jour où la première étoile qui brille au firmament m’a, je ne sais pourquoi… étreint le cœur, j’en ai fait inconsciemment découler toute une poétique. Cette voiture de nomades, arrêtée sur la route, le vieux cheval étique qui paît l’herbe maigre, le vieux pitre assis au coin de sa roulotte en train de repriser son habit brillant et bariolé, ce contraste de choses brillantes, scintillantes, faites pour amuser et cette vie d’une tristesse infinie si on la voit d’un peu haut… Puis j’ai amplifié tout cela. J’ai vu clairement que le ‹ Pitre › c’était moi, c’était nous, presque nous tous… Cet habit riche et pailleté c’est la vie qui nous le donne, nous sommes tous des pitres plus ou moins, nous portons tous un ‹ habit pailleté › mais si l’on nous surprend comme j’ai surpris le vieux pitre, oh ! alors qui osera dire qu’il n’est pas pris jusqu’au fond des entrailles par une incommensurable pitié. J’ai le défaut (défaut peut-être… en tout cas c’est pour moi un abîme de souffrances…) ‹ de ne laisser jamais à personne son habit pailleté ›, fût-il roi ou empereur. L’homme que j’ai devant moi, c’est son âme que je veux voir… et plus il est grand et plus on le glorifie humainement et plus je crains pour son âme […] Tirer tout son art d’un regard d’une vieille rosse de saltimbanque (homme ou cheval) c’est d’un ‹ orgueil fou › ou d’une ‹ humilité parfaite ›. » Georges Rouault, Lettre à Edouard Schuré, vers 1905, in Le Goéland, Paramé, 1952
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P ROVE NANCE Acquis directement de l’artiste par M. Coutot ; Collection particulière. B i b liograp h i e Courthion, Pierre, Georges Rouault, Paris, Flammarion, 1962, p. 446, n°449 (repr.) ; Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2257 (repr.). Expos ition 1952, ??, Art Français en Yougoslavie.
Bib Vers 1946 -1948 Huile sur carton marouflé sur bois 28, 5 × 19, 5 cm ; 11 1/4 × 7 5/8 in. Titré au dos « J’ai passé des années entières à voir les pitres, à les regarder sans qu’ils me voient, à les écouter sans qu’ils s’en doutent ! On croit que j’ai vécu avec eux ! Je ne suis pas leur copain, mais je les aime ! et je les connais peut-être mieux que ceux qui croient les aimer quand ils prennent leurs tics ! Je découvre encore en eux un sens qui manque dans notre triste uniformité démocratique, uniformité apparente d’ailleurs et souvent extérieure heureusement ! Le clown varie son jeu et sa couleur ! » Georges Rouault, Lettre à A. Suarès, 1917, in La Revue Histoire littéraire de la France, Paris
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2245 (repr.).
Laissez venir à moi les petits enfants 1946 -1948 Huile 55 × 70 cm ; 21 5/8 × 27 1/2 in. Signé en bas à droite : G. Rouault « […] Mais enfin reconnaissons l’admirable montée de cette œuvre. L’art du peintre ne fut jamais plus savant qu’en sa vieillesse, ni plus sûr, ni plus tranquillement audacieux ; jamais pourtant l’œuvre ne donna une telle impression de simplicité et presque de candeur ; jamais non plus elle n’eut une résonance plus longue et plus pathétique. Religieuse par le sujet et par la fervente aspiration, elle a le sobre et puissant équilibre des cathédrales et leur âme secrète. Il n’est pas jusqu’aux paysages les plus humbles qui ne participent du même enchantement ; il n’y a rien là ou presque rien ; plus d’anecdotes ; rien que les très purs éléments d’un décor éternel. D’où vient cependant que ces œuvres nous semblent si ‹ habitées ›, si rayonnantes ? Sous les doigts du vieillard dans sa dévotion à la peinture on voit la matière se transformer en esprit. C’est l’œuvre la plus humaine et la plus visionnaire à la fois ; amour et louange, elle est un chant… » Marcel Arland, Revue française, 1965, in Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, p. 264
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Brion, Marcel, Rouault, Paris, Les Editions Braun & Cie, 1950, Collection des Maîtres, n°42 (repr., titré Nocturne) ; L’Art sacré, Paris, n°5-6, Janvier – février 1964, p. 21 ; Marchiori, Giuseppe, Rouault, Paris, La Bibliothèque des Arts, 1965, n°16 ; Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2354 (repr.) ; Koja, Stephan, Georges Rouault, Malerei und Graphik, Munich, Prestel, 1993, n°73.
Expos itions 2 mai – 4 juin 1974, Paris, Galerie Yoshii, Rouault, n°11 ; 17 juillet – 17 octobre 1993, Salzbourg, Rupertinum, Georges Rouault. Malerei und Graphik, n°73 ; 3 octobre 1995 – 14 janvier 1996, Madrid, Fundacion Juan March, Rouault, n°38 ; 25 janvier – 24 mars 1996, Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian, n°38 ; 23 mars – 22 juin 1997, Lugano, Museo d’Arte Moderna della Citta di Lugano, Villa Malpensata, Georges Rouault, n°64 (repr. en couleurs) ; 8 novembre 2004 – 13 février 2005, Barcelone, Fundacion Caixa Catalunya, La Pedrera, Rouault, p. 74 ; 4 mai – 27 août 2006, Daejeon, Daejeon Museum of Art, Rouault. The painter who kept his spiritual liberty, p. 100 (repr. en couleurs).
La Sibylle de Cumes 1947 Huile 52 × 37 cm ; 20 1/2 × 14 5/8 in. Signé en bas à droite : G. Rouault « Je n’ai pas été élevé avec vos grands poètes ni leurs héros, je n’ose dire qu’ils me sont plus familiers qu’Ubu-Roi et cependant c’est la vérité. Je ne dis pas les comprendre mais les aimer. G. Moreau n’avait pas besoin de me dire d’ouvrir mythologie ou dictionnaire : en entendant leurs noms, écho pour moi d’une vie antérieure ou à venir, j’étais prêt à les voir, dans le mystère de mon cœur naïf […]. » Georges Rouault, Lettre à A. Suarès, octobre 1921, in Correspondance Rouault-Suarès, Paris, Editions Gallimard, 1960, pp. 168 -169
P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Brion, Marcel, Georges Rouault, Paris, Les Editions Braun & Cie, 1950, Collection des Maîtres, n°37 (repr.) ; Zervos, Christian, « Approches de l’œuvre de Rouault », Cahiers d’Art, Paris, décembre 1952, p. 149 (repr.) ; « Georges Rouault », Yomiuri Shimbun, Tokyo, 1953, pl. 35 ; Zverina, Frantisek, Georges Rouault, Prague, 1961, pl. 54 ; Courthion, Pierre, Georges Rouault, Paris, Flammarion, 1962, p. 315 (repr. en couleurs) ;
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Courthion, Pierre, Rouault, Paris, Nouvelles éditions françaises, 1971, p. 34 ; Courthion, Pierre, « Hors des chemins battus », Hommage à Georges Rouault, Numéro spécial de la revue XX e siècle, Paris, 1971, p. 68 (repr. en couleurs) ; Courthion, Pierre, Rouault, New York, Harry N. Abrams, 1977, The Library of Great Painters, pl. 47 ; Courthion, Pierre, Georges Rouault, Cologne, DuMont Buchverlag, 1980, pl. 47 ; Courthion, Pierre, Rouault, Paris, Editions Cercle d’Art, 1980, Les Grands Peintres, pl. 47 ;
Dorival, Bernard, Rouault, Paris, Flammarion, 1982 (réédité en 1992), p. 88 (repr. en couleurs) ; Dorival, Bernard, Rouault, Norwalk, The Easton Press, 1984, p. 88 (repr. en couleurs) ; Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2293 (repr.) ; Hergott, Fabrice, Georges Rouault, Paris, Albin Michel, Les Grands Maîtres de l’Art contemporain, n°125 ; Hergott, Fabrice, Georges Rouault, Barcelone, Ediciones Poligrafa, 1991, n°125 ; Koja, Stephan, Georges Rouault, Malerei und Graphik, Munich, Prestel, 1993, n°63. Expos itions 21 mars – 1 er mai 1952, Bruxelles, Palais des BeauxArts, Georges Rouault, Rétrospective, n°58 (repr.) ; 9 juillet – 26 octobre 1952, Paris, Musée National d’Art Moderne, Georges Rouault, n°69, pl. XV ; 1953, Tokyo, Musée National d’Art Moderne, Rouault, n°54 ; Avril – juin 1954, Milan, Galleria d’Arte Moderna, Georges Rouault, n°81 ; 20 juillet – 30 septembre 1956, Albi, Musée Toulouse-Lautrec, Exposition Georges Rouault, n°12 ; 1962, Marseille, Musée Cantini, Gustave Moreau et ses élèves, n°101 (repr.) ;
28 janvier – 28 février 1965, Montréal, Musée du Québec et Musée d’Art Contemporain, Rouault, pl. 50; 1 er juillet – 3 septembre 1965, Colmar, Musée d’Unterlinden, Georges Rouault, n°53 ; 12 février – 27 mars 1966, Francfort-sur-le-Main, Frankfurter Kunstverein, Georges Rouault, n°41 (repr.) ; 8 octobre – 13 novembre 1966, Londres, Tate Gallery, The Arts Council of Great Britain, Rouault, n°83 (repr.) ; 27 mai – 27 septembre 1971, Paris, Musée National d’Art Moderne, Georges Rouault. Exposition du Centenaire, n°51 (repr. en couleurs) ; 17 juillet – 17 octobre 1993, Salzbourg, Rupertinum, Georges Rouault. Malerei und Graphik, n°63 ; 3 octobre 1995 – 14 janvier 1996, Madrid, Fundacion Juan March, Rouault, n°40 ; 25 janvier – 24 mars 1996, Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian, n°40 ; 2008, Paris, Galerie Schmit, Rétrospective Georges Rouault (1871 – 1958). Dans les Collections privées françaises et étrangères. Peintures et Œuvres sur papier, non paginé (repr. en couleurs).
Le Tondu 1947-1948 Huile et gouache sur panneau parqueté 45, 5 × 31 cm ; 17 7/8 × 12 1/4 in. Signé en bas à droite : G. Rouault « La piste, on y travaille, solitaire ou en groupe, on y est célébré, on y meurt enfin, parfois tout jeunet. On y tient parfois propos baroques, Gifles s’envolent avec fracas, Boum-Boum bondit sur Chocolat. Mais après un envol vers les frises, L’acrobate touchant la piste fait le mort, puis ressuscite, car, s’il est blessé, il ne doit pas le montrer. » Georges Rouault, Cirque de l’Etoile filante, Paris, Editions Ambroise Vollard, 1938, p. 163
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2244 (repr.). Expos itions Avril – juin 1948, Zürich, Kunsthaus, Georges Rouault. Gemälde, Aquarelle, Druckgraphik aus den Jahren 1893 – 1 948, n°173 ; 10 novembre 2006 – 18 mars 2007, Strasbourg, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Georges Rouault. Forme, couleur, harmonie, n°41 (repr. en couleurs).
Solange 1949 -1956 Huile et encre 45, 6 × 30, 2 cm ; 18 × 11 5/8 in. Titré au dos par l’artiste « La couleur de Rouault est une terre, cuite au feu. Cette couleur n’adhère pas à la forme. Elle engendre la forme par un détour. Elle prend un tel relief qu’elle devient perceptible par le sens du toucher. L’armature graphique s’évanouit. Un magma de pigments en tient lieu. Le motif émerge de cette fusion de tons agglutinés, brutalement projetés sur la toile ou fixés à la truelle. » Waldemar George, Geneviève NouailleRouault, L’Univers de Rouault, Paris, Scrépel, 1971, p. 31
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P ROVE NANCE Collection particulière.
Maître X 1949 -1956 Huile 44, 5 × 30 cm ; 17 1/2 × 11 3/4 in. « – Toque noire, robe rouge font de belles taches de couleur, c’est tout ce qu’il faut et ici le bon juge n’a qu’à s’en aller coucher. – L’œuvre d’art est une confession autrement touchante qu’on ne saura jamais dire. Le moindre trait ou frottis nous instruit plus que tant d’indigestes bouquins : cela d’ailleurs ne veut pas dire qu’une hiérarchie et un ordre intérieur n’existent pas. » Georges Rouault, « Toque noire, robe rouge » in Les peintres français nouveaux, n°8, Paris, Editions de la Nouvelle Revue Française, 1921
« Vous interprétez et vous imaginez toujours : vous avez raison de croire que votre vision est celle du poète. Vous êtes dans la poésie par la vertu même de la satire. Au fond, autant que le peintre le soit, vous êtes un prophète. » André Suarès, Lettre à G. Rouault, octobre 1917, in Correspondance Rouault – Suarès, Editions Gallimard, Paris, 1960, pp. 150 -151
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P ROVE NANCE Collection particulière. Expos itions 2008, Paris, Galerie Schmit, Rétrospective Georges Rouault (1871 – 1958). Dans les Collections privées françaises et étrangères. Peintures et Œuvres sur papier, non paginé (repr. en couleurs) ; 12 novembre – 24 décembre 2009, New York, Dillon Gallery, Georges Rouault – Makoto Fujimura : Soliloquies.
Rosalba 1949 -1956 Huile 42 × 28 cm ; 16 1/2 × 11 in. « Tu aimes la lumière propice, Qui baigne les visages pacifiques, mais aussi la matière tourmentée comme lave en fusion, la matière rare, qui rend un peu fous ceux qui se laissent aller à trop l’aimer jusqu’à s’en griser. » Georges Rouault, Cirque de l’Etoile filante, Paris, Editions Ambroise Vollard, 1938, p. 158
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P ROVE NANCE Collection particulière. Expos itions 2007 – 2008, Paris, Tokyo, Osaka, Galerie Taménaga, Georges Rouault, n°57 (repr. en couleurs) ; 12 novembre – 24 décembre 2009, New York, Dillon Gallery, Georges Rouault – Makoto Fujimura : Soliloquies.
Tête de femme 1950 -1956 Technique mixte 43 × 28 cm ; 17 × 11 in. « […] fille fière Yeux charmants comme le flot changeant Sur le rivage décevant du rêve Presse sur son cœur ombre vaine. De là cet air mélancolique Parfois tragique […] » Images, Archives Fondation Georges Rouault
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P ROVE NANCE Collection particulière. Expos ition 2008, Paris, Galerie Schmit, Rétrospective Georges Rouault (1871 – 1 958). Dans les Collections privées françaises et étrangères. Peintures et Œuvres sur papier, non paginé (repr. en couleurs).
Douce-Amère Vieux Cirque Forain 1952 Huile 38 × 25 cm ; 15 × 9 7/8 in. Signé en haut à droite : G. Rouault « A toi, Carmencita aux sourcils noirs comme l’ébène, au teint mat et à la démarche souple et féline ; noire Hamadoula aux jambes longues et fines, aux yeux en amande – tes cheveux crépus sentent la praline ; à vous Karsavina, Raïssa, Etelka, Pâle-Aurore, Douce-Amère, Matin-Calme ; et à vous toutes Marie-Thérèse, Agnès, Geneviève, Marguerite, filles fleurs de tous pays, en boutons ou montées en graine, qui ne pesez pas plus sur cette terre de misère qu’une plume au vent, brunes, blondes, rousses, souriantes ou farouches […] » Georges Rouault, Cirque de l’Etoile filante, Paris, Editions Ambroise Vollard, 1938, p. 11
P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Venturi, Lionello, Rouault, Genève, Skira, 1959, Le Goût de notre Temps, p. 115 (repr. en couleurs) ; Courthion, Pierre, Georges Rouault, Paris, Flammarion, 1962, p. 456, n°559 (repr.); Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2409 (repr.) ; Koja, Stephan, Georges Rouault, Malerei und Graphik, Munich, Prestel, 1993, n°59. Expos itions 21 mars – 1 er mai 1952, Bruxelles, Palais des BeauxArts, Georges Rouault, Rétrospective, n°63, pl. 51 ; 9 juillet – 26 octobre 1952, Paris, Musée National d’Art Moderne, Georges Rouault, n°78 ;
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1953, Tokyo, Musée National d’Art Moderne, Rouault, n°72 ; 1953, Cleveland, The Cleveland Museum of Art, et New York, The Museum of Modern Art, Rouault. Retrospective exhibition ; Avril – juin 1954, Milan, Galleria d’Arte Moderna, Georges Rouault, n°102 ; 20 juillet – 30 septembre 1956, Albi, Musée ToulouseLautrec, Exposition Georges Rouault, n°34; 17 juillet – 17 octobre 1993, Salzbourg, Rupertinum, Georges Rouault. Malerei und Graphik, n°59 ; 2008, Paris, Galerie Schmit, Rétrospective Georges Rouault (1871 – 1958). Dans les Collections privées françaises et étrangères. Peintures et Œuvres sur papier, non paginé (repr. en couleurs).
Fin d’Automne V 1952 Huile 63 × 90 cm ; 24 3/4 × 35 1/2 in. Signé à droite au centre : G. Rouault « L’artiste oublie tous les prologues : les siens et ceux des autres, il oublie tout, quand il est devant sa toile. » « Stella Vespertina », interview de Georges Rouault par l’abbé Maurice Morel, in En Mémoire de Georges Rouault, Paris, L’Etoile filante, 1959
« N’étouffez jamais le chant mystique, qui veille au fond de vous. Je tiens que vous avez, décidément, trouvé votre ligne et que vous ne la quitterez plus. Pour moi, je souhaite que, sans vous éloigner de la peinture de caractère, où vous avez un accent si fort et si ferme, vous vous donniez d’avantage au paysage, que vous y cherchiez toujours plus la transparence et la clarté lumineuse dans la riche matière. » André Suarès, Lettre à G. Rouault, mai 1922, in Correspondance Rouault – Suarès, Editions Gallimard, Paris, 1960, p. 174
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e « Georges Rouault », Yomiuri Shimbun, Tokyo, 1953, pl. 57; Courthion, Pierre, Georges Rouault, Paris, Flammarion, 1962, p. 454, n°543 (repr.) ; Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2497 (repr.) ; Koja, Stephan, Georges Rouault, Malerei und Graphik, Munich, Prestel, 1993, n°75. Expos itions 9 juillet – 26 octobre 1952, Paris, Musée National d’Art Moderne, Georges Rouault, n°93 ; 1953, Tokyo, Musée National d’Art Moderne, Rouault, n°75 ; 1953, Cleveland, The Cleveland Museum of Art, et New York, The Museum of Modern Art, Rouault. Retrospective exhibition ; Avril – juin 1954, Milan, Galleria d’Arte Moderna, Georges Rouault, n°108 ;
20 juillet – 30 septembre 1956, Albi, Musée ToulouseLautrec, Exposition Georges Rouault, n°42; 1980, Paris, Les Arts Plastiques Modernes, Rouault, p. 35 (repr. en couleurs) ; 17 juillet – 17 octobre 1993, Salzbourg, Rupertinum, Georges Rouault. Malerei und Graphik, n°75 ; 27 octobre 2006 – 11 février 2007, Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 25 mars – 17 juin 2007, Le Cateau-Cambrésis, Musée Matisse, Rouault-Matisse, Correspondances ; 2008, Japon, (Tokyo, Hiroshima, Niigata, Aichi), Rouault – Matisse, Correspondances, n°61 ; 4 juillet – 12 octobre 2009, Saint-Tropez, L’Annonciade, Musée de Saint-Tropez, Georges Rouault, Paysages, p. 89 (repr. en couleurs) ; 12 novembre – 24 décembre 2009, New York, Dillon Gallery, Georges Rouault – Makoto Fujimura : Soliloquies, p. 32.
Pierrot 1953 -1956 Technique mixte sur panneau parqueté 50, 2 × 33, 9 cm ; 19 3/4 × 13 1/4 in. « Enfants de la balle sur toutes routes d’Île-de-France, cinglant du Nord au Midi, de l’Est à l’Ouest, conquérants pacifiques et joyeux, qui cheminez doucement en hiver vers le soleil, la plaine verte au printemps ou vers la mer océane, je vous ai toujours enviés… » Georges Rouault, Cirque de l’Etoile filante, Paris, Editions Ambroise Vollard, 1938, p. 10
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P ROVE NANCE Collection particulière. Expos ition 26 novembre 2004 – 28 février 2005, Chambéry, Musée de Chambéry, Georges Rouault et le Cirque, n°45.
Christ (Passion) 1953 -1956 Huile sur panneau parqueté 65 × 42 cm ; 25 5/8 × 16 1/2 in. Signé en bas à droite : G. Rouault « Si l’art est parfois une ardente prière si je ne blasphème pas en le disant trop haut ce sera ma consolation si quelques unes de mes œuvres en portent parfois l’empreinte ou le soulignent bienheureusement. » Lettre de G. Rouault au Père Regamey, juin 1947, Archives Fondation Georges Rouault
« Après la création d’un peintre, nous ne pouvons plus voir la Création de Dieu avec les mêmes yeux qu’auparavant. Et si chacun de nous a la vision qu’il mérite, il lui appartient de la faire profiter de tous les efforts tentés par d’autres pour parfaire la leur. Rouault nous permet ainsi de regarder les plus divers visages de l’homme autrement qu’on les voyait avant lui. Dans les plus abîmés, dans les plus souillés, resplendit désormais, décelée par Rouault, cette Face unique, cette Face terrible dont nous ne pouvons sur cette terre affronter la gloire sans en mourir, cette Face que nos yeux de chair ne peuvent supporter que parce qu’elle est voilée comme nos plus pitoyables figures par les pleurs, par les crachats et par le sang. » Abbé M. Morel, Eglise Saint-Germain-des-Prés, février 1958, in Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, p. 75
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Zervos, Christian, « Dernières œuvres de Rouault », Cahiers d’Art, Paris, 1960, p. 175 à 193 (repr. p. 186) ; Dorival, Bernard, Rouault, Isabelle, Rouault. L’Œuvre Peint, Monte-Carlo, Editions André Sauret, 1988, vol. **, n°2524 (repr.). Expos itions Avril – juin 1954, Milan, Galleria d’Arte Moderna, Georges Rouault ; 13 juin – 1 er septembre 1960, Marseille, Musée Cantini, Rouault, n°55 ; 1961, Japon, Exposition d’Art Français, Eté 1971, Ostende ; 4 juillet – 4 octobre 1989, Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght, L’œuvre ultime de Cézanne à Dubuffet, p. 104, n°42 (repr. en couleurs p. 105) ; 4 mai – 27 août 2006, Daejeon, Daejeon Museum of Art, Rouault. The painter who kept his spiritual liberty, p. 117 (repr. en couleurs) ; 10 novembre 2006 – 18 mars 2007, Strasbourg, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Georges Rouault. Forme, couleur, harmonie, p. 140, n°57 (repr. en couleurs).
Théodora 1953 -1956 Huile 63 × 45 cm ; 24 3/4 × 17 3/4 in. « C’est cette énergie morale, cette constante volonté de recherche, cette force spirituelle qui donnent une lumière nouvelle à : Sainte Jeanne d’Arc (1951), Douce-Amère (1948 -1952), Théodora (1956), Sarah (1956). Il s’agit de personnages orientaux, mais d’un orient transfiguré par la culture du peintre. C’est aussi une tentative de recréer sur terre le monde des personnages de la légende et de l’histoire, au travers d’un voile irréel, pour en atténuer le rappel des formes byzantines. » Giuseppe Marchiori, Georges Rouault, Paris-Lausanne, Bibliothèque des Arts, 1965, p. 26
Page 51 : Main de Georges Rouault peignant, 1953 Yvonne Chevalier / Archives Fondation Georges Rouault
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P ROVE NANCE Collection particulière. B i b liograp h i e Courthion, Pierre, Georges Rouault, Paris, Flammarion, 1962, pp. 347 (repr. en couleurs), 451, n°510 (repr.). Expos itions 18 octobre – 26 novembre 1960, New York, Perls Galleries, Georges Rouault (1871 – 1 958). The Later Years, n°23 (repr.) ; 22 mai – 16 septembre 1963, Dieppe, Musée de Dieppe, Georges Rouault, n°64 ( repr.) ; 1971, Tel Aviv, Musée de Tel Aviv, Maîtres français du XX e siècle. Exposition inaugurale, n°62.
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REPÈRE S BIOGRAPHIQU E S Etablis avec l’aide de la Fondation Georges Rouault
1871 27 mai. Naissance à Paris, 51, rue de La Villette, dans une cave, au cours d’un bombardement pendant la Commune, de Georges Henry Rouault, fils d’Alexandre Rouault, ébéniste et de Marie-Louise Champdavoine. 1881 Georges Rouault reçoit sa première éducation picturale de son grand-père maternel Alexandre Champdavoine, qui admire Daumier, Courbet et Manet.
1885 Il suit les cours du soir à l’Ecole des Arts décoratifs. 1885-90 Il travaille chez le verrier Tamoni, puis chez Hirsch. Albert Besnard lui propose d’exécuter les verrières de l’Ecole de Pharmacie d’après ses cartons. Il refuse et décide de se consacrer désormais à la peinture. 1890 Il entre à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-
1902-1903 Sa santé l’oblige à faire deux séjours en Haute-Savoie. Cette cure de solitude renouvelle sa vision. 1902 Il élabore une nouvelle manière qu’il pratiquera jusqu’en 1914 environ. Peu de peintures à l’huile sur toile. Des aquarelles et des gouaches sur papier, d’un dessin synthétique, exécutées dans une gamme où dominent les bleus profonds. Ses thèmes préférés sont les Filles, les Clowns, les personnages de la Commedia dell’Arte. L’intensité de l’expression des figures et la fougue du lyrisme de Rouault font de lui le premier des Expressionnistes.
1903-1908 Il expose régulièrement au Salon d’automne
1914-1936 Parallèlement à la peinture, Rouault consacre une grande partie de son activité à la gravure et grave en particulier Guerre et Miserere (1917-1927) qui paraîtra seulement en 1948 sous le titre de Miserere. Il illustre pour Vollard les Réincarnations du Père Ubu (1928), publiées en 1932, Cirque de l’Etoile filante et Passion (1935 -1936) publiés respectivement en 1938 et 1939. 1918-1930 Il délaisse l’aquarelle et la gouache au profit de la peinture à l’huile. Il tire de plus en plus son inspiration des sujets sacrés, principalement de la Passion du Christ. Sa palette se fait plus variée et plus éclatante, sa matière plus nourrie, son expression plus concentrée et plus grave.
1937 A l’exposition Les Maîtres de l’Art indépendant, au Petit-Palais, il expose quarante-deux peintures, dont une vingtaine prêtées par Vollard.
1938 Le Museum of Modern Art de New-York expose son œuvre gravé. 1939 Mort d’Ambroise Vollard. 1940-1948 Rouault peint à l’huile des toiles de dimensions restreintes, dans une matière épaisse et nourrie où dominent les bleus. Son inspiration devient sereine.
le familier.
Rouault qui ait figuré dans un musée : L’Enfant Jésus parmi les docteurs.
1940 Lionello Venturi publie le premier ouvrage détaillé sur Rouault à New-York. Il subit l’exode et l’occupation. Sa maison et son atelier de Beaumont-sur-Sarthe sont pillés par les troupes allemandes.
1905-1912 Il expose régulièrement au Salon des
1920 Exposition particulière à la Galerie de la Licorne.
1945 Grande rétrospective au Museum of Modern Art
1921 Michel Puy publie le premier livre consacré à
dont il est un des fondateurs.
1904 Il fait la connaissance de Léon Bloy dont il deviendra
1919 Entrée au Musée de Colmar du premier tableau de
Arts (atelier d’Elie Delaunay).
1892 A la mort de Delaunay, Gustave Moreau lui succède. Rouault devient donc son élève, ainsi que Matisse, Marquet et Manguin.
Georges Rouault.
1893 Il échoue au Prix de Rome.
1906 Exposition chez Berthe Weil. Il fait la connaissance de Methey pour qui il décorera de nombreuses céramiques (1906 -1912) et chez qui il rencontrera Ambroise Vollard.
de New-York (161 numéros au catalogue). Le Chanoine Devémy et le Père Couturier lui demandent cinq vitraux pour l’église du Plateau d’Assy.
1922 Exposition particulière à la Galerie Barbazanges.
1947 Jugement du procès contre les héritiers d’Ambroise
1894 Il obtient le Prix Chenavard.
1908 Mariage de Georges Rouault et de Marthe Le Sidaner,
1924 Grande exposition rétrospective à la Galerie Druet.
1895 Deuxième échec au Prix de Rome. Gustave Moreau,
sœur du peintre Henri Le Sidaner, qui lui donnera quatre enfants : Geneviève, Isabelle, Michel et Agnès.
1929 Rouault exécute pour Diaghilev les décors du
Indépendants.
« Fils prodigue » de Prokofiev.
dont il est l’élève préféré, lui conseille de quitter l’Ecole.
1895-1901 Il expose, sauf en 1897 et 1898, au Salon des Artistes français, des compositions à l’huile inspirées de l’Ecriture. Il travaille aussi beaucoup d’après nature et exécute des paysages où sa personnalité s’affirme puissamment.
1898 Mort de Gustave Moreau. Cinq ans plus tard, Rouault devient conservateur du musée constitué par les collections que le maître avait léguées à l’Etat. 1901 Il fréquente l’abbaye de Ligugé avec son camarade d’atelier Bourbon et y rencontre Huysmans.
1908 La fréquentation des tribunaux où le conduit son ami le substitut Granier l’amène à peindre des Juges et des scènes de Prétoire. Il peint aussi les pauvres gens, paysans, ouvriers, « personnes déplacées ».
1947 Exposition particulière à la Galerie des Garets.
1930-1939 Il réalise de grandes peintures où ses thèmes habituels (Clowns, Pierrots, Juges, sujets sacrés, paysages bibliques) sont traités dans un chromatisme éclatant et varié, et dans une matière nourrie, transparente, d’une richesse d’émail.
1948 La France envoie à la Biennale de Venise 26 peintures
1912 Résidant à Versailles, il fréquente beaucoup Jacques et Raïssa Maritain.
1933 Il exécute des cartons pour tapisseries. Entrée au
1948-1952 Il travaille à une série de peintures à base
1913-1917 Ambroise Vollard, qui s’était d’abord intéressé
Musée du Luxembourg de la première peinture de Rouault qui y ait figuré : La Sainte Face.
de vert, de jaune et de rouge où il renouvelle complètement sa palette, tout en restant fidèle à son amour pour la matière et à son inspiration.
1910 Première exposition individuelle à la Galerie Druet. 1911 Il se lie d’amitié avec André Suarès.
à Rouault en tant que céramiste, achète son atelier. 52
1930 Premières expositions à l’étranger : Londres, Munich, New-York et Chicago.
Vollard. Aux termes du jugement, ceux-ci doivent rendre à Rouault 800 peintures environ en cours d’exécution; 119 peintures manquent à l’appel, les héritiers d’Ambroise Vollard en ayant déjà disposé. Sur celles qui lui sont effectivement restituées, Rouault en brûle 315 devant huissier, le 5 novembre 1948. Il récidivera en 1956 et 1958.
et 12 gravures de Rouault. La plus grande rétrospective de l’œuvre de Rouault a lieu à Zurich, au Kunsthaus (263 numéros au catalogue). Première exposition intégrale de Miserere, Galerie des Garets.
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1949 Il donne ses premières maquettes pour les émaux qu’exécute l’atelier de l’abbaye de Ligugé. 1951 A l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de Rouault, le Centre catholique des Intellectuels français organise un Hommage à Rouault au Palais de Chaillot, qui est une apothéose. Au cours de cette soirée, le film sur le Miserere est projeté pour la première fois en public.
1952 Exposition rétrospective au Palais des Beaux-Arts
La Galerie Interart exprime sa profonde reconnaissance à Madame Anne-Marie Agulhon et Messieurs Jean-Yves et Gilles Rouault pour leur précieuse collaboration sans laquelle la conception de cette exposition n’aurait pas été possible. Nous tenons également à remercier tous les collectionneurs qui ont accepté de se séparer quelque temps de leurs œuvres pour permettre la réalisation de cette exposition et qui préfèrent garder l’anonymat.
de Bruxelles, au Musée Municipal d’Amsterdam, au Musée National d’Art Moderne de Paris.
1953 Exposition rétrospective au Musée de Cleveland, au Museum of Modern Art de New-York et au County Museum de Los Angeles. Exposition rétrospective au Musée national de Tokyo et à Osaka. 1954 Exposition rétrospective au Musée d’Art Moderne de Milan.
1956 Exposition au Musée Toulouse-Lautrec à Albi. 1958 13 février. Mort de Georges Rouault dont les obsèques officielles ont lieu, le 17, en l’Eglise Saint-G ermain-des-Prés. A l’issue de la cérémonie religieuse où l’abbé Morel avait pris la parole, des discours sont prononcés, place SaintGermain-des-Prés, par M. Billères, ministre de l’Education nationale et par André Lhote.
1963 Mme Georges Rouault et ses enfants offrent à l’Etat un grand nombre d’œuvres inachevées du maître.
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Documentation, rédaction et coordination Charlotte Mailler, Annick Füster, Magali Stauffer Conception graphique Séverine Mailler Photogravure Bombie, Genève Impression SRO-Kundig, Genève Crédits photographiques Pages 9 et 51 : Yvonne Chevalier, 1953, Archives Fondation Georges Rouault. Pour une partie des images des œuvres : Jean-Louis Losi © 2010, Galerie Interart, Genève © 2010, ProLitteris, Zurich Achevé d’imprimer en avril 2010 à Genève
« Un arbre sur le ciel a le même intérêt, caractère, et la même expression que la figure humaine » georges rouault