Michael Scott

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MICHAEL SCOTT

1958

Naßt le 22 Mai 1958. Son pÚre marque symboliquement cette date en plantant deux arbres devant la maison. Un des deux a survécu.

1958-1964

Elevé à Paoli, en Pennsylvanie. PossÚde un canard comme animal domestique. Se rappelle de trÚs peu de choses de cette période, canard inclus.

1964-1977-1

DĂ©mĂ©nage Ă  Wayne, Pennsylvanie. Ses matiĂšres prĂ©fĂ©rĂ©es Ă  l’école sont les mathĂ©matiques et l’art. RĂ©alise un portrait de Jackson Pollock en 10th grade (Ă©quivalent de la seconde en France, NdT) qui surprend ses amis et sa famille par son rĂ©alisme. Gagne deux fois le championnat de l’Etat par Ă©quipe en tir Ă  l’arc. Termine le lycĂ©e et reçoit le premier prix en art.

1977-1981

Rentre au Hamilton College, Clinton, NY. Le professeur de premiĂšre annĂ©e lui fait connaĂźtre l’art conceptuel. DĂ©cide peu aprĂšs le dĂ©but de la premiĂšre annĂ©e de devenir artiste. Passe des tests psychologiques et apprend qu’il est daltonien. Termine le collĂšge parmi les Phi Beta Kappa et reçoit le premier prix en art.

1980

Continue son cursus Ă  la Skowhegan School of Painting and Sculpture, dans le Maine. Une des Ă©tudiantes lui dit que parmi toutes les remarques critiques formulĂ©es pendant les ateliers d’étĂ©, elle se rappellera de trois d’entre elles, dont deux proviennent de lui. Les critiques Ă©taient mĂ©morables pour leur niveau de nĂ©gativitĂ©. Etudie avec la sculptrice Jackie Winsor. S’intĂ©resse aux Ă©crits et aux peintures noires d’Ad Reinhardt. Finit par dĂ©cider que l’art du xxe siĂšcle est beaucoup plus complexe que la quĂȘte de la « derniĂšre peinture », car comprendre ce dont il retourne dans cette quĂȘte revient dĂ©jĂ  Ă  l’achever.

1958

Born May 22, 1958. Father marks his birth by planting two trees on the front yard. One still survives.

1958 – 1964

Raised in Paoli, PA. Has a duck as a pet. Remembers little from this period including the duck.

1964-1977-1

Moves to Wayne, PA. Best subjects in school are Math and Art. Does a portrait of Jackson Pollock in 10th grade that surprises his friends and family for its realism. Wins team state title in target shooting twice. Graduates high school and receives the award in Art.

1981-1983

Suit le programme de MFA au Hunter College. Trouve un travail de réceptionniste dans un hÎtel de Brooklyn. Appelle le 911 une fois par semaine en moyenne pendant un an et demi.

1983-1985

Assiste Ă  l’explosion de l’art expressionniste exposĂ© dans les galeries de l’East Village. Ne se sent pas concernĂ© par le « Nouvel Art » qui est exposĂ©. Gravite autour des galeries International with Monument, Jay Gorney Modern Art et Postmasters, qui exposent le travail de Jeff Koons, Peter Halley, Haim Steinbach, Phillip Taaffe et Joel Otterson. DĂ©couvre les date paintings d’On Kawara.

1985-1988-2-3

1981-1983

Attends the MFA program at Hunter College. Gets job working as a desk clerk at a hotel in Brooklyn. Dials 911 on a weekly basis for a year and a half.

1983-1985

Witnesses the explosion of expressionist based art exhibited in storefront galleries in the East Village. Cannot relate to most of the new work being shown. Gravitates towards the galleries International with Monument, Jay Gorney Modern Art, and Postmasters, which exhibit works by Jeff Koons, Peter Halley, Haim Steinbach, Phillip Taaffe, and Joel Otterson. Becomes aware of the date paintings of On Kawara.

1985-1988-2-3

1977-1981

Attends Hamilton College, Clinton, NY. First year teacher exposes him to conceptual art. Decides by Thanksgiving of Freshman year to become an artist. Takes Psych test and learns that he is red/green colorblind.

Graduates Phi Beta Kappa and receives the award in Art.

1980

Attends Skowhegan School of Painting and Sculpture in Maine. Told by one of the students that of all the crits that summer, she will remember three, two of which were his.The crits were memorable for their level of negativity. Studies with the sculptor Jackie Winsor. Becomes interested in the writings and black paintings of Ad Reinhardt. Eventually decides that 20th century art is much more complex than the pursuit of the “last painting” because realizing what that is completes the question.

Effectue un voyage de six semaines en Italie, pendant lequel il formule une position fondĂ©e sur le questionnement du concept d’« originalitĂ© ». A son retour d’Italie, dĂ©truit 95% de tout le travail fait Ă  l’époque, et se lance dans la rĂ©alisation d’une sĂ©rie de « cibles » noires & blanches, ou de cercles concentriques, des peintures qui ont l’air identiques mais qui varient lĂ©gĂšrement les unes des autres. Veut rĂ©aliser un ensemble d’Ɠuvres dans lequel aucune peinture ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme meilleure ou moins bonne qu’une autre. Termine quarante-quatre peintures et expose quatorze d’entre elles dans une salle de karatĂ© au-dessus d’un McDonald de la 14e rue. Note que lorsqu’elles sont montrĂ©es en groupe elles crĂ©ent une expĂ©rience optique intense. L’exposition ouvre le 19 Octobre 1987, le jour du krach boursier. Se lie d’amitiĂ© avec les artistes Matthew McCaslin, Olivier Mosset, Cady Noland, Steven Parrino et Steve DiBenedetto avec qui il partage des afïŹnitĂ©s artistiques.

Takes 6-week trip to Italy during which he formulates a position that is based on questioning the concept of “originality”. Upon return from Italy, destroys 95% of all work made up to that time, and embarks on making a series of black and white “target,” or concentric circle, paintings that look identical but vary slightly. Wants to make a body of work where no one painting can be seen as better or worse than another. Completes forty-four “target” paintings and shows fourteen of them in a karate studio above a McDonalds on 14th street. Notices that when shown as a group they create an intense optical experience. The show opens on October 19, 1987 – the day the stock market crashes. Becomes friends with the artists Matthew McCaslin, Olivier Mosset, Cady Noland, Steven Parrino, and Steve DiBenedetto with whom he feels his work shares an afïŹnity.

1 Pollock, portrait - 1975 31,4 x 35,5 cm Photo : courtesy de l’artiste 2-3 Peintures sur toile - 1985-1988 76 x 76 cm

1988

Effectue un voyage de deux mois au NĂ©pal. A son retour, dĂ©cide d’arrĂȘter de faire des peintures de cercles et au lieu de ça commence une sĂ©rie de peintures de lignes noires et blanches sur bois avec l’idĂ©e de faire des Ɠuvres si intensĂ©ment optiques qu’en thĂ©orie elles seraient presque impossibles Ă  regarder – l’opposĂ© de la façon dont la peinture fonctionne traditionnellement. ConsidĂšre ce travail comme diffĂ©rent de l’« Op Art » des annĂ©es 60 du fait qu’il est centrĂ© sur le contenu plutĂŽt que l’esthĂ©tique. Bien qu’il n’ait jamais pris d’acide, il dĂ©crit ces peintures comme Ă©tant « de l’Op Art sous acide ».

1989-4

Commence Ă  recevoir des visites de marchands Ă  son atelier, dont Tony Shafrazi qui lui propose une exposition personnelle Ă  l’automne de cette annĂ©e-lĂ . Saisit cette opportunitĂ© pour faire une installation de peintures qui questionnent le concept d’originalitĂ© et poussent les effets optiques Ă  l’extrĂȘme. Neuf peintures de lignes noires et blanches de 8’x 4’ sont exposĂ©es ; la diffĂ©rence entre chacune d’elle rĂ©side dans une augmentation de la largeur des lignes de 1% – le concept est d’avoir la raison la plus faible de crĂ©er une Ɠuvre nouvelle. Les peintures Ă©tant rĂ©alisĂ©es sur des panneaux d’aluminium alvĂ©olĂ© accrochĂ©s lĂ©gĂšrement dĂ©collĂ©s du mur, elles peuvent ĂȘtre plus perçues comme des objets que comme des peintures. Lorsque Samuel Irving Newhouse et sa femme viennent visiter l’exposition, celle-ci demande Ă  s’asseoir tend la vision des Ɠuvres la rend malade. Vingt-et-une peintures de cette sĂ©rie sont rĂ©alisĂ©es au total.

1988

Takes two-month trip to Nepal. Upon return, decides to stop making the concentric circle paintings and instead embarks on a series of black and white line paintings on wood driven by the concept of making works so intensely optical that in theory they would be impossible to look at – the opposite of how painting traditionally functions. Considers the work different from the “Op Art” movement of the 1960’s because of a focus on content over aesthetics. Though he has never taken acid, he has described them as “Op Art on acid”.

1990-5

Pendant l’étĂ©, commence Ă  travailler sur une sĂ©rie de peintures de lignes non-alternĂ©es, basĂ©es sur le croisement de deux motifs. Lorsqu’il est dĂ©crit sur papier, le motif reprĂ©sentĂ© implique un dĂ©but et une ïŹn, qui n’est complĂštement reprĂ©sentĂ© qu’en peinture – si la peinture devait se prolonger en dehors du plan pictural, elle commencerait ou ïŹnirait avec ce qui est vu en haut ou en bas de la peinture – i.e. elle se rĂ©pĂ©terait elle-mĂȘme. Deux des peintures mesurent 1’x 16’ et sont exposĂ©es avec cinq autres Ă  la galerie Tony Shafrazi.

1990-1992

1990-5

In the summer begins work on a series of non -repeating line paintings that are based on the crossing of two patterns. When written out on paper, the pattern represented implies a start and end point which are fully described in the painting – if the painting were to continue outside of the picture plane, it would begin or end with what is seen at the top or bottom of the painting – i.e. repeat itself. Two of the paintings measure 1’x 16’ and are shown along with ïŹve others at the Tony Shafrazi gallery.

1990-1992

1989-4

Begins having studio visits with dealers, including Tony Shafrazi who offers him a one-person show that Fall. Uses the show at the Shafrazi gallery as an opportunity to make an installation of paintings that question the concept of originality and take optics to an extreme state. The show consists of nine 8’x 4’ black and white line paintings where the difference between each painting is an increase in the width of the lines by 1% - the concept is to have the smallest reason for creating a new work. Because the paintings are on exposed honeycomb aluminum panels that are mounted away from the wall, they read more as objects than paintings. Si Newhouse comes to see the exhibition with his wife. His wife asks to sit down because the exhibit makes her feel ill. A total of twenty-one paintings from this series are made.

Outre des peintures en noir et blanc, rĂ©alise quelques peintures en couleurs. Deux peintures sont incluses dans l’exposition « Gambler », dont le commissaire est Damien Hirst. L’exposition inclut la premiĂšre piĂšce majeure de Damien, « A Thousand Years ».

1993-6

RĂ©alise une sĂ©rie de peintures de lignes noires et blanches dans lesquelles la longueur des lignes dans chaque peinture Ă©quivaut soit Ă  un quart de mile, soit Ă  un tiers de kilomĂštre. Les peintures ont des sections de lignes de diffĂ©rentes longueurs et leur design est d’une certaine façon dĂ©terminĂ© par le fait d’atteindre cette limitation de longueur spĂ©ciïŹque. Cinq « quarter mile paintings » sont exposĂ©es Ă  la galerie Jason Rubell en Floride, et quatre « one-third kilometer paintings » Ă  la galerie Akira Ikeda au Japon. S’intĂ©resse au surrĂ©alisme et plus particuliĂšrement au psychĂ©dĂ©lique. Est intĂ©ressĂ© par l’idĂ©e de faire des peintures qui crĂ©ent simultanĂ©ment un Ă©tat de familiaritĂ© et un Ă©tat de dĂ©sorientation. Pense souvent Ă  la citation de Max Ernst selon laquelle le SurrĂ©alisme consiste Ă  garder un Ɠil ouvert dirigĂ© vers le monde physique, et un Ɠil fermĂ© mais concentrĂ© sur le monde intĂ©rieur.

In addition to making works in black and white, makes a small group of paintings in color. Two paintings are included in the show “Gambler”, which is curated by the artist Damien Hirst and includes Damien’s ïŹrst major work “A Thousand Years“.

1993-6

Makes a group of black and white line paintings in which the length of the lines in each painting totals either a quarter mile or a third of a kilometer. The paintings have sections of lines of varying lengths and their design is somewhat driven by meeting this speciïŹc length limitation. Five “quarter mile paintings” are shown at the Jason Rubell gallery in Florida and four one-third kilometer paintings are shown at the Akira Ikeda gallery in Japan.

Becomes interested in the surreal and the psychedelic, with a focus on the psychedelic. Interested in making paintings that create a state of familiarity simultaneous with a state of disorientation. Thinks often about the Max Ernst quotation that Surrealism is about keeping one eye open and focused on the physical world, and one eye shut but focused on the inner world.

Son and daughter are born. Plants tree to mark their birth.

Naissance d’un ïŹls et d’une ïŹlle. Plante un arbre pour marquer leur naissance. 4 Vue de l’exposition, galerie Tony Shafrazi, NY - 1989 5 Vue de l’exposition, galerie Tony Shafrazi, NY - 19906 “One -Third Kilometer“ Peinture Ă©mail sur aluminium - 1993 200 x 150 cm

1994

L’artiste a le sentiment d’avoir atteint une ïŹn de partie avec ses peintures de lignes noires et blanches et commence une sĂ©rie d’Ɠuvres ïŹguratives dĂ©rivĂ©es de l’imagerie des livres de bandes dessinĂ©es pour enfants. Les premiĂšres sont optiques et utilisent des lignes noires et blanches. Les suivantes ïŹgurent un dessin libre sans rĂ©fĂ©rence Ă  aucune des Ɠuvres faites auparavant. Jusque lĂ  l’artiste avait le sentiment que son travail portait en partie sur l’élimination du contenu par le biais de la rĂ©duction et de l’exclusion. Il croit que ces nouvelles peintures ïŹguratives se vident par elle-mĂȘme de tout contenu par l’utilisation d’une imagerie banale. Expose ces Ɠuvres Ă  la galerie Tony Shafrazi, dont une peinture qui montre une clĂŽture partageant un champ et intitulĂ©e « My Property Ends Here ». L’exposition peut ĂȘtre vue pendant 45 secondes dans le ïŹlm Unzipped. Le journal d’art « Coagula » fait un compte-rendu de l’exposition en une phrase, qui dit « On ne peut pas faire plus kitsch que ça – il se pourrait bien que ça ne vaille pas le coup de sauver le monde de l’art. » Reporte dans son journal la recommandation dadaĂŻste : « Si vous voulez avoir des idĂ©es propres, changez-en comme de chemise. »

1995-1996-7-8

Commence la rĂ©alisation de grandes toiles exĂ©cutĂ©es avec de la peinture ïŹ‚uorescente en spray et des pochoirs. Ces Ɠuvres dĂ©peignent d’abord des maisons en pain d’épices au sommet de montagnes, habituellement entourĂ©es d’un fatras qui pourrait avoir Ă©tĂ© jetĂ© par un clown nĂ©gligent qui y aurait habitĂ©. Parmi les titres de ces Ɠuvres : « An Ancient Song Sung Too Long » et « In the Well of the World’s Sadness ».

Les titres et les thĂšmes contrastent avec le travail politisĂ© qui dominait le monde de l’art new yorkais Ă  l’époque. Ces peintures sont montrĂ©es, en mĂȘme temps que la seule sculpture que l’artiste ait faite, Ă  la galerie Sandra Gering Ă  New York et Ă  la galerie Art et Public Ă  GenĂšve.

1994

The artist feels he has reached an end game with his black and white line paintings and embarks on a series of ïŹgurative works that derive from children’s comic book imagery. The ïŹrst are optical and utilize black and white lines. The latter are freely drawn without reference to any of the previously made work. Up to this time the artist has felt that his work was in part about the emptying of content through a means of reduction or exclusion. He believes these new ïŹgurative paintings empty themselves of content through the use of banal imagery. Exhibits these works at the Tony Shafrazi gallery, including a painting that shows a fence dividing a ïŹeld that is titled “My Property Ends Here“. The show can be seen for 45 seconds in the movie Unzipped The Art Journal “Coagula“ writes a one sentence review of the show saying “It doesn’t get any worse or kitschy than this – the art world really may not be worth saving”. Records in his journal the Dadaist statement “if you wish to keep your ideas clean you must change them regularly, like your shirts”.

1997-1999

Commence à réaliser des peintures de lignes plus détaillées qui sont abstraites par nature mais qui évoquent des visages. Dix de ces peintures sont exposées dans le style des salons à la galerie Sandra Gering en 1999.

2000-2006

RĂ©alise un groupe de peintures de lignes plus grandes dans lesquelles les lignes sont tellement ïŹnes qu’il est impossible de contrĂŽler leur rĂ©gularitĂ©, autorisant des dĂ©calages et des imperfections visibles. Ces Ɠuvres sont liĂ©es Ă  certaines Ɠuvres antĂ©rieures, mais diffĂšrent signiïŹcativement, du fait que la main de l’artiste est apparente. Trouve un aspect Zen dans son approche de faire de l’art qui rĂ©sulte du processus rĂ©pĂ©titif de sa fabrication. Il considĂšre, pour cette raison, que ces peintures sont plus humanistes que n’importe laquelle des Ɠuvres qu’il a rĂ©alisĂ©es jusque lĂ . Deux de ces peintures ïŹgurent dans l’exposition « The Painted World » au PS1 en 2005.

2006-9

1997-1999

Begins making smaller scale detailed line paintings that are abstract in nature but reference the face. Ten of these paintings are exhibited in salon style at the Sandra Gering Gallery in 1999.

2000-2006

Makes a group of larger scale line paintings in which the lines are so thin that it is impossible to control their regulation, allowing inconsistencies and imperfections to be seen in the paintings. These works relate to, but differ signiïŹcantly from, earlier paintings in that the hand of the artist is apparent. Feels there is a Zen aspect to his approach to making art that results from the repetitive process that occurs during their making and for this reason he considers these paintings to be more humanistic than any of the work he has made to date. Two are exhibited in “The Painted World” at PS1 in 2005.

2006-9

1995-1996-7-8

Begins making large-scale paintings on canvas with ïŹ‚uorescent spray paint and stencils. These works primarily depict ginger bread type houses on mountaintops, usually surrounded by clutter that might be left over had a derelict clown lived there. Titles for these works include: “An Ancient Song Sung Too Long“ and “In the Well of the World’s Sadness“. The titles and themes contrast with the politicized work that dominated the NY art world at this time. These paintings are shown, along with the only sculpture the artist has made, at the Sandra Gering Gallery in New York and the gallery Art and Public in Geneva.

En souvenir de l’artiste Steven Parrino il rĂ©alise une bande dessinĂ©e dans le cadre d’un projet d’artistes collectif (un recueil de BD). A l’issue de ce projet il trouve que son livret est le seul qui ressemble Ă  une bande dessinĂ©e. Il continue Ă  faire des dessins du mĂȘme format rĂ©guliĂšrement. Il apprend Ă  jouer de la guitare.

Asked to create a comic book as part of an artist’s project in remembrance of the artist Steven Parrino. Once completed, ïŹnds that his is the only book that in any way resembles a comic book. Continues to make graphic drawings in this format on a regular basis. Learns to play the guitar.

7 “My Property Ends Here“ - 1994 Peinture Ă©mail sur aluminium, 224 x 168 cm 8 “Glorious Day“- 1995 Peinture en spray sur toile 183 x 183 cm

2007-2008-10

Passe une annĂ©e Ă  rĂ©aliser un ensemble de peintures Ă  l’encaustique de petit format carrĂ©. Il peint intuitivement sans aucune idĂ©e prĂ©dĂ©terminĂ©e du rĂ©sultat. Les Ɠuvres sont extrĂȘmement Ă©paisses, il faut compter presque 100$ de peinture pour chacune, bien que la plupart ne mesurent pas plus de 12 pouces de cĂŽtĂ©. Expose quelques unes de ces peintures avec trente dessins Ă  la galerie Triple V Ă  Dijon en 2008. S’intĂ©resse Ă  l’idĂ©e que le dessin des tests de Rorschach est censĂ© ĂȘtre neutre, leur signiïŹcation Ă©manant de l’interprĂ©tation que peut en faire le spectateur. Pour cette raison, les dessins deviennent le reïŹ‚et des pensĂ©es inconscientes du spectateur. Voit ceci comme un point pertinent lorsqu’on regarde des Ɠuvres abstraites rĂ©alisĂ©es intuitivement tels que ses nouvelles peintures Ă  la cire.

2009-11

Commence Ă  travailler sur une sĂ©rie de peintures de lignes colorĂ©es. Elles rentrent en contradiction avec les prĂ©cĂ©dentes peintures de lignes des annĂ©es 90, puisqu’elles ne portent pas sur la perfection mais embrassent plutĂŽt le processus intuitif de crĂ©ation et les imperfections inhĂ©rentes Ă  ce processus. À la diffĂ©rence des Ɠuvres noires et blanches antĂ©rieures qui s’opposaient Ă  leur propre contemplation, ces peintures y adhĂ©rent. Croit que faire de l’art est une « pratique » ; que ce qui est important est l’acte de faire et les questions que cela soulĂšve au cours de ce processus. Voit plus cet ensemble d’Ɠuvres comme l’enregistrement d’un Ă©vĂ©nement, avec ses imperfections et ses dĂ©fauts, plutĂŽt que comme quelque chose qui porterait sur l’esthĂ©tique de la peinture. Ces peintures sont exposĂ©es Ă  la galerie Gering & Lopez en juin 2009. De part l’échelle de l’espace et des peintures, il s’agit de son exposition la plus ambitieuse depuis les annĂ©es 90. Pour cette raison, il intitule l’exposition « and then he tried to swallow the world ».

2007-2008-10

Spends one year making a group of small-scale encaustic paintings that are painted intuitively without any pre-determined idea as to the ïŹnal painting. As a result, they are extremely thick, utilizing about $100 in paint for each, even though most measure only 12 inches square. Exhibits a group of these paintings along with thirty drawings in Dijon, France in 2008. Interested in the idea that by design Rorschach tests are meant to be neutral, their signiïŹcance coming from the viewer’s interpretation of them. For this reason they become reïŹ‚ections of the subconscious thoughts of the viewer. Sees this as a relevant point when viewing intuitively made abstract works such as the recent wax paintings.

2009-11

Begins work on a series of color line paintings that contradict the earlier line paintings made in the 1990’s in that they are not about perfection but rather embrace the intuitive process of creating and the imperfections that are inherent in that process. Unlike the earlier black and white works which denied their own viewing, these paintings embrace it. Believes that the making of art is a “practice”; what is important is the act of making and the questions one addresses during that process. Sees this body of work as more about the recording of an event, blemishes and all, rather than about the aesthetics of painting. These paintings are exhibited at the Gering & Lopez Gallery in June 2009. Because of the scale of the space and the paintings, he believes this to be his most ambitious show since the 1990’s. For this reason he titles the exhibition “and then he tried to swallow the world”.

2010

Exposition avec l’artiste nĂ©erlandais Roland Schimmel Ă  New York. Mention de la citation de T.S. Elliot « et lĂ  oĂč tu es est l’endroit oĂč tu n’es pas » dans une correspondance entre les artistes. Trouve cela trĂšs sensĂ© : le « oĂč » n’est plus une destination sur laquelle travailler, mais plutĂŽt l’état actuel dans lequel on est. Il interprĂšte cette citation comme l’afïŹrmation que tout ce que l’on fait est valide dans la mesure oĂč cela provient du mĂȘme lieu – qui est nous-mĂȘmes, oĂč que cela puisse ĂȘtre Ă  ce moment dans le temps.

2011

La rĂ©alisatrice SoïŹa Coppola mentionne l’artiste dans le magazine « V » DiscoveryIssue parmi une liste de 100 personnes Ă  connaĂźtre. Exposition personnelle Ă  la galerie Witzenhausen Ă  Amsterdam.

2012

Exposition de neuf peintures de lignes noires et blanches datĂ©es de 1989 Ă  2011 Ă  la galerie Gering Lopez Ă  New York. Pendant cette pĂ©riode les Ɠuvres les plus dominantes sont les peintures de bandes noires et blanches « trĂšs optiques » qui ont pris des formes diffĂ©rentes Ă  chaque nouvelle Ă©tape de sa recherche.

2014

RĂ©alise un ensemble de peintures noires et blanches qui sont Ă©galement trĂšs optiques bien que diamĂ©tralement opposĂ©es aux Ɠuvres systĂ©miques de la ïŹn des annĂ©es 80 et du dĂ©but des annĂ©es 90, dans la mesure oĂč le procĂ©dĂ© est apparent. Beaucoup de ces Ɠuvres font allusion au procĂ©dĂ© d’enregistrement photographique. Monte une rĂ©trospective Ă  Circuit, Lausanne, en exposant une Ɠuvre de chaque pĂ©riode, de 1987 jusqu’au prĂ©sent.

2010

Does a two person show in NY with the Dutch artist Roland Schimmel. In a correspondence between the artists the T.S. Elliot quote “and where you are is where you are not” is referenced. Finds this meaningful because it implies the where is not a destination to work towards, but rather the current state one is in. Interprets it along the lines that everything one does is equally valid as long as it come from the same place – which is ourselves, wherever that may be at that point in time.

2011

The ïŹlm director SoïŹa Coppola nominates the artist for the fashion magazine V Discovery Issue, listing him as one of 100 people to know. Does a one person exhibition at Witzenhausen gallery in Amsterdam.

2012

Exhibits nine black and white line paintings whose dates range from 1989 through 2011 at Gering Lopez gallery in New York. Over this time period the most dominant works made are the “highly optical” black and white line paintings. This exhibition presented this type of painting that has taken different forms with each re-investigation.

2014

Makes a group of black and white paintings that are optical yet diametrically opposed to the systematic works of the late 80’s and early 90’s in that they allow their process to be apparent. Many of these works reference photographic off registration. Mounts a retrospective at Circuit in Lausanne showing one work to represent each period from 1987 to the present.

10 « Untitled » - 2007 Encaustique sur toile 30,5 x 30,5 cm 11 Vue de l’exposition « Recent Paintings » galerie Triple V, Paris - 2010 Photo : AndrĂ© Morin
Circle painting #12 I Acrylique sur toile I 76 x 76 cm I 1987 11
Sans titre I Peinture Ă©mail sur panneaux d’aluminium I 244 x 244 cm I 1991 13
Sans titre #2 I Peinture Ă©mail sur panneaux d’aluminium I 121,5 x 244 cm / 244 x 121,5 cm I 1990 15
Sans titre #29 I Peinture Ă©mail sur panneau d’aluminium I 244 x 121,5 cm I 1991 17
Vue de l’exposition « Too Big To Fail » galerie Triple V, Paris - 2013 avec 2 Ɠuvres de Michael Scott et au centre une Ɠuvre de Hugo Pernet
20 Sans titre #24 I
1991
Peinture Ă©mail sur panneau d’aluminium I 244 x 121,5 cm I
Sans titre I Dessin à l’encre sur papier I 30,5 x 23 cm I 2007 23
Sans titre I Dessin à l’encre sur papier I 30,5 x 23 cm I 2007 25 24 Sans titre I Dessin à l’encre sur papier I 30,5 x 23 cm I 2007
Sans titre I Peinture sur bois I 45 x 35 cm I 2009 27
Sans titre I Peinture sur bois I 45 x 35 cm I 2008 29
ATHTTSTW #15 I Peinture Ă©mail sur aluminium I 152 x 152 cm I 2010 31
ATHTTSTW #16 I Peinture Ă©mail sur aluminium I 152 x 152 cm I 2010 33
ATHTTSTW #13 I Peinture Ă©mail sur aluminium I 152 x 152 cm I 2010 35
ATHTTSTW #5 I Peinture Ă©mail sur aluminium I 152 x 152 cm I 2010 39
ATHTTSTW #9 I Peinture Ă©mail sur aluminium I 152 x 152 cm I 2010 41
Vue de l’exposition « Black and White Paintings », galerie Triple V, Paris I 2013 43
44 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I 2010 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I 2010 45
46 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I janvier 2013 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I novembre 2012 47
Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I janvier 2013 49 48 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I novembre 2012
50 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I janvier 2013 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I janvier 2013 51
Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I janvier 2013 53
Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 38 x 38 cm I mars 2013 55 54 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 38 x 38 cm I novembre 2012
Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I janvier 2013 57
58 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I mars 2013 Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 43 x 43 cm I novembre 2012 59
Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 38 x 38 cm I janvier 2013 61
Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 76 x 76 cm I 2015 63
Sans titre I Peinture Ă©mail sur aluminium I 76 x 76 cm I 2015 65

CE QUI SUIT EST LA RETRANSCRIPTION D’UNE CONVERSATION ENTRE L’ARTISTE AMÉRICAIN MICHAEL SCOTT ET L’ARTISTE ET ÉCRIVAIN JOHN MILLER. L’INTERVIEW S’EST DÉROULÉE DANS L’ATELIER DE MICHAEL SCOTT À LONG ISLAND CITY, NEW YORK, LE 7 NOVEMBRE 2011.

THE FOLLOWING IS AN EDITED CONVERSATION THAT TOOK PLACE IN MICHAEL SCOTT’S STUDIO IN LONG ISLAND CITY, NEW YORK ON NOVEMBER 7, 2011 BETWEEN MICHAEL SCOTT AND THE ARTIST AND WRITER JOHN MILLER.

JOHN MILLER: I don’t know if this is a reference point to you, but do you know ”Dan Graham’s” Schema?

MICHAEL SCOTT: No, I don’t.

JM: This was one of his ïŹrst publication pieces, a numerical sequence that comprised two rows in each line. The top numbers indicated the line of the row; the bottom counted up to the number of that line. Since each line was slightly longer than the one before, so this schema produced a kind of pyramid that expanded until it reached the bottom of the page. In part, this came out of concrete poetry: stripping the poetry down to enumeration and the limit of the page as a boundary.

MS: That’s an interesting concept. Even though I don’t know the work, I guess it would, or I would say that it deïŹnitely relates to what I have done. The idea of placing a set of rules that govern the way you work and then just allowing whatever comes out of that to be the piece –where everything that happens within that framework is allowed. When I did the circle paintings in 1986, I came up with a set of rules that I applied to all the paintings. These were, the same 30” square size, a consistent diameter for both the outer and inner circles, and that there were always six black circles on a white ground. But the idea was, and you have to remember I made them in the mid 80’s, the idea was that I wanted to make a painting where you could not make an objective argument for one painting being any better than another.

JM: Right.

JOHN MILLER : Je ne sais pas si c’est une rĂ©fĂ©rence pour toi, mais connais-tu la piĂšce de Dan Graham intitulĂ©e « Schema »?

MICHAEL SCOTT : Non, je ne vois pas.

JM : C’était l’une de ses premiĂšres piĂšces pour magazines, une sĂ©quence numĂ©rique qui comprenait deux colonnes Ă  chaque ligne. Les nombres du haut indiquaient la ligne de la colonne ; le bas comptait jusqu’au nombre de cette ligne. Dans la mesure oĂč chaque ligne Ă©tait lĂ©gĂšrement plus longue que celle d’avant, ce schĂ©ma produisait une sorte de pyramide qui s’élargissait jusqu’en bas de la page. Cette Ɠuvre Ă©tait, en partie, inspirĂ©e par la poĂ©sie concrĂšte : dĂ©pouiller la poĂ©sie jusqu’à l’énumĂ©ration et utiliser la limite de la page comme frontiĂšre.

MS : C’est un concept intĂ©ressant. MĂȘme si je ne connais pas le travail en question, je dirais que cela a vraiment un lien avec ce que j’ai fait. Placer un ensemble de rĂšgles qui gouvernent la maniĂšre dont on travaille et autoriser que tout ce qui en rĂ©sulte soit la piĂšce – oĂč tout ce qui survient Ă  l’intĂ©rieur de ce cadre est permis. Lorsque j’ai rĂ©alisĂ© les Circlepaintings en 1986, j’ai imaginĂ© un ensemble de rĂšgles que j’ai appliquĂ©es Ă  toutes les peintures : chaque tableau mesurait 30 x 30 pouces, le diamĂštre des cercles extĂ©rieurs et intĂ©rieurs Ă©tait le mĂȘme, et il y avait toujours six cercles noirs sur un fond blanc. Mais l’idĂ©e, il faut se rappeler que c’était au milieu des annĂ©es 80, Ă©tait que je voulais faire une peinture dont on ne puisse pas dire de façon objective qu’elle Ă©tait meilleure qu’une autre.

JM : Tout-Ă -fait.

POEM SCHEMA DAN GRAHAM 1 adjectives 3 adverbs 11921/2 sq. ems area not occupied by type 331/2 sq. ems area occupied by type 1 columns 0 conjunctions nil depression of type into surface of page 0 gerunds 0 infnitives 363 letters of alphabet 27 lines 2 mathematical symbols 38 nouns 52 numbers 0 participles 81/2 x 5 page 17 1/2 x 22 1/2 paper sheet offset cartridge paper stock 5 prepositions 0 pronouns 10 pt. size type Press Roman typeface 59 words 2 words capitalized 0 words italicized 57 words not capitalized 59 words not italicized Schema mars 1966, collection Herman Daled, Bruxelles document courtoisie Dan Graham. Vue de l’exposition à Mission West, NY - 1987 Dan Graham, Schema

MS: Or worse than another. Which is to say that to argue for one painting over another is subjective, regardless of whether the painting is good or bad. This work came out of a time when everything I was seeing was based in expressionism.

There were artists who, on some level, were doing the same thing, not really the same thing, but there was “new geometric” painting and artists like Sherrie Levine who was addressing appropriation. And so, that’s sort of the thinking that these paintings came from. And then for the later work, this idea of a systematic approach towards painting became even more up front, in particular with the “distance paintings”. Same thing with most of the paintings prior to 1994.

JM: Yes. But in the earlier ones you reduced the subjective component to a cybernetic quality.

MS: You have to help me on that word, cybernetic.

JM: Cybernetics is a system that’s self-governing through feedback; as such, it produces a kind of equilibrium.

MS: That’s right, because as you make something, the response that it generates determines the next output. Is that it?

JM: Right, right. Since “Schema” was governed by the size of the page, so there’s a reciprocity between that and what you see. In your kilometer and quartermile paintings, you adjust the increments and the intervals until you reach the desired length within a canvas of pre-determined size.

MS: Yes, but one difference between the kilometer and quarter mile paintings and what you’re talking about with Dan Graham’s work is that, on a certain level, the paintings I make address, at least initially, aesthetics. Even though I start each painting with a set of known parameters, I still, in the end, want to have a visually impactful work. And from what you describe about the “Schema” piece, I think Dan Graham was probably less interested in what the work ends up looking like than I am.

JM: At that stage, Dan Graham’s work was more hermetic. No doubt it just bafïŹ‚ed people who came across it in magazines. Your mode of address as a painter holds a certain advantage in that if people feel that if they can identify a work as a painting, they already understand it.

MS: That’s right, because there’s a context and a history that they bring to it. And with my work there is a direct reference to Op Art as well.

JM: In particular it references the pop element of Op Art. Viewers respond to an optical pattern and periodize it in terms of product design without necessarily knowing who Bridget Riley is, for example. So this means you engage a vernacular plus painting history. Moreover, the opticality of your paintings takes a little bit longer to kick in. If someone were to look at your show very quickly, they could just say, “Oh, black stripes,“ and move on without seeing the colored afterimages that aren’t literally there in the composition.

MS: I guess my 1980s paintings come closest to the Bridget Riley’s. But with her work there is the curve which is sort of a “sexy” aspect to painting.

JM: With Bridget Riley, you identify the curve and say, ”That’s where the opticality is happening.” You work with unyielding straight lines – or circles, as the case may be. In any event, the viewer can’t point to a certain ïŹ‚ourish or gesture.

MS : Ou moins bonne qu’une autre. Ce qui revient Ă  dire qu’argumenter pour une peinture plutĂŽt qu’une autre est subjectif, indĂ©pendamment du fait que la peinture soit bonne ou mauvaise. Ce travail est nĂ© Ă  une Ă©poque oĂč tout ce que je voyais Ă©tait basĂ© sur l’expressionnisme.

Il y avait des artistes qui, faisaient la mĂȘme chose ; des artistes qui appartenaient Ă  la « nouvelle peinture gĂ©omĂ©trique » et des artistes comme Sherrie Levine qui abordaient l’idĂ©e d’appropriation. Et donc, c’est le genre d’idĂ©es d’oĂč viennent ces peintures. Pour les Ɠuvres qui ont suivi jusqu’en 1994, mon approche systĂ©matique envers la peinture s’est accentuĂ©e, en particulier avec les distancepaintings

JM : Oui. Mais dans celles d’avant tu avais rĂ©duit la composante subjective Ă  une qualitĂ© cybernĂ©tique.

MS : LĂ , il faut m’aider sur le sens de ce mot, cybernĂ©tique.

JM : La cybernĂ©tique, c’est un systĂšme auto-gouvernĂ© Ă  travers le feedback ; comme tel, il produit une sorte d’équilibre.

MS : Ah oui, parce que lorsqu’on fait quelque chose, la rĂ©ponse gĂ©nĂ©rĂ©e dĂ©termine l’output suivant. C’est bien ça ?

JM : Oui oui. Du fait que le Schema Ă©tait dĂ©terminĂ© par la taille de la page, il y a une rĂ©ciprocitĂ© entre cette donnĂ©e et ce qu’on voit. Dans tes peintures kilometer et quarter-milepaintings, tu ajustes les augmentations et les intervalles jusqu’à obtenir la longueur dĂ©sirĂ©e Ă  l’intĂ©rieur d’un tableau d’une taille prĂ©dĂ©terminĂ©e.

MS : Oui, mais il y a une diffĂ©rence entre ces peintures et ce dont tu parles Ă  propos du travail de Dan Graham c’est que, sur un certain plan, mes peintures revĂȘtent, d’une certaine façon, un caractĂšre esthĂ©tique. MĂȘme si je commence Ă  travailler avec un ensemble de paramĂštres dĂ©terminĂ©s, je veux obtenir un impact visuel ïŹnal fort. Et de ce que tu dĂ©cris de cette piĂšce, Schema, je pense que Dan Graham Ă©tait probablement moins intĂ©ressĂ© que moi par le rĂ©sultat ïŹnal de l’Ɠuvre.

JM : À ce stade, le travail de Dan Graham Ă©tait plus hermĂ©tique. Il a certainement dĂ©routĂ© les lecteurs des magazines. Ta façon de faire prĂ©sente l’avantage que si les gens peuvent identiïŹer ton travail comme une peinture, ils le comprennent dĂ©jĂ .

MS : C’est vrai, ils le rapportent Ă  un contexte et Ă  une histoire. Et mon travail fait Ă©galement directement rĂ©fĂ©rence Ă  l’Op Art.

JM : Cela renvoie en particulier Ă  l’élĂ©ment pop de l’Op Art. Les spectateurs rĂ©agissent Ă  un motif optique et peuvent le pĂ©riodiser en termes de produits design sans nĂ©cessairement savoir qui est Bridget Riley, par exemple. Donc ça signiïŹe que tu engages un caractĂšre vernaculaire Ă  l’histoire de la peinture. De plus, le caractĂšre optique de tes peintures prend un peu plus de temps Ă  faire effet. Si des gens regardaient ton exposition trĂšs rapidement, ils pourraient juste dire, « oh, des bandes noires », et partir sans voir les images rĂ©siduelles colorĂ©es qui ne sont pas littĂ©ralement dans la composition.

MS : Je suppose que mes peintures des annĂ©es 80 sont celles qui se rapprochent le plus de celles de Bridget Riley. Mais dans son travail la courbe donne une sorte d’aspect « sexy » Ă  la peinture.

JM : Dans l’Ɠuvre de Bridget Riley, on peut aisĂ©ment identiïŹer la courbe et ainsi comprendre qu’elle est la source de l’effet d’optique. Le fait est que tu travailles

“One - Third Kilometer“ - Peinture Ă©mail sur aluminium - 1993 200 cm x 150 cm Sans titre, sĂ©rie 1% - Peinture Ă©mail sur aluminium - 1989 244 x 121,5 cm

MS: Yes, and when I made them, I made them with the intent that they would be very optical. That extreme visual state was always a motivating factor behind the work. I would say that I wanted to make something so optical that in theory it would be impossible to look at, which I always thought was the opposite of how a painting traditionally functions. And yet, of course, their opticality is based on how close you stand to them. They gray out the further you walk away. So in reality, nothing is impossible to look at. But I think what motivates the work, the theory behind it, whether it is achieved or not, is very important to the understanding of the work. And you have to remember that I don’t even see that optical aspect until they’re ïŹnished. Because there is nothing optical about them until the very last moment of their making.

JM: When you peel the tape off.

MS: Yes. And just so you know, that whole thing about the color afterimage that you and other people have mentioned to me is not an aspect of the work that I’ve seen, because I’m colorblind. So I don’t see any of thatI only know about it from what people have told me.

JM: Oh really? Because another correlation I was going to make would Tony Conrad’s ïŹ‚icker ïŹlms. He produced these just using clear and black ïŹlm spliced together at certain intervals.

MS: Did they go from black to white to white to black?

JM: Yes, but the timing varied. He came up with formulas for the sequencing. This produced colorful afterimages but, like your painting with no actual color. It was just either clear leader or black. This reductively mirrored how ïŹlm works through the persistence of vision, but it also was a psychedelic experience.

MS: I like that aspect of the psychedelia. That’s what I was trying to do when I stopped making the line paintings in 1994 and jumped into the more illustrational ïŹgurative work. I made that change because I had been working out of a systematic approach to painting since 1986. As a matter of fact, when I was doing the circle paintings, I set up a methodology of working that I did not forecast an end to. But there comes a point when you realize this is not the only thing I want to say. For me that came about two-and-a-half years after I started making them. And one thing about having work based on a methodology like the circle paintings is that once you stop making them, you can’t go back to recreate them.

Their whole point is that there is a continuum and once that continuum is broken, it’s broken for good.

JM: So at the outset were you thinking of repetitive activity like On Kawara’s?

MS: Yes, because in the mid 1980’s I had seen two date paintings at MoMA by him. And when I saw these paintings, without knowing anything about him, I knew that the paintings were painted on that date. That they were not illustrating that date but representing it or marking it. I was really interested in that the subject that On Kawara chose to paint was determined for him –in his case that was the calendar.

des lignes droites rigides – ou des cerclesqui empĂȘchent le spectateur de dĂ©celer le geste et la ïŹoriture.

MS : Oui, et quand je les ai faites, je les ai faites dans le but qu’elles soient trĂšs optiques. Cette extrĂȘme intensitĂ© visuelle a toujours Ă©tĂ© un facteur de motivation dans mon travail. Je dirais que je voulais faire quelque chose de tellement optique qu’en thĂ©orie ce serait impossible Ă  regarder, et j’ai toujours pensĂ© que c’était Ă  l’opposĂ© de la façon dont une peinture fonctionne, traditionnellement. Et d’un autre cĂŽtĂ©, bien sĂ»r, leur opticalitĂ© est basĂ©e sur la distance Ă  laquelle on les regarde. Elles deviennent grises au fur et Ă  mesure qu’on s’en Ă©loigne. Donc, en rĂ©alitĂ©, rien n’est impossible Ă  regarder. Mais je pense que la thĂ©orie du travail, qu’elle soit accomplie ou pas, est trĂšs importante pour la comprĂ©hension de l’Ɠuvre. Et il faut se rappeler que je n’envisage mĂȘme pas cet aspect optique avant que les peintures soient terminĂ©es. Parce qu’elles n’ont rien d’optique jusqu’au dernier moment de leur rĂ©alisation.

JM : Quand tu enlÚves les adhésifs.

MS : Oui. Et il faut que tu saches que tout ça, Ă  propos des images rĂ©manentes colorĂ©es, dont toi ou d’autres personnes m’ont parlĂ©, ce n’est pas un aspect du travail que j’ai vu, parce que je suis daltonien. Donc je ne vois rien de tout ça. Je connais cet aspect de ma peinture par ce que l’on m’en dit.

JM : Ah vraiment ? Parce qu’une autre corrĂ©lation que je m’apprĂȘtais Ă  faire, c’était avec les ïŹ‚icker ïŹlms de Tony Conrad. Il les a produits juste en utilisant du ïŹlm vierge et noir assemblĂ©s par intervalles.

MS : Allaient-ils du noir au blanc et du blanc au noir ?

paintings, je n’avais pas ïŹxĂ© de terme Ă  la mĂ©thodologie de travail que j’avais mise en place. Mais au bout d’un certain temps on rĂ©alise que ce n’est pas la seule chose qu’on veut exprimer. Et cela m’est arrivĂ© au bout de deux ans et demi. Lorsqu’on arrĂȘte de rĂ©aliser des Ɠuvres basĂ©es sur une mĂ©thodologie particuliĂšre (comme pour les circlepaintings), il est impossible de revenir en arriĂšre et d’en refaire de nouvelles. Ces peintures forment un continuum, et lorsque celui-ci est brisĂ©, il l’est pour de bon.

JM : Alors au dĂ©but, pensais-tu Ă  une activitĂ© rĂ©pĂ©titive comme celle d’On Kawara ?

MS : Oui, parce qu’au milieu des annĂ©es 80, j’avais vu deux datepaintings de lui au MoMA. Et quand j’ai vu ces peintures, sans rien savoir de lui, j’ai tout de suite su que les peintures avaient Ă©tĂ© peintes le jour indiquĂ© sur la peinture. Que les peintures n’illustraient pas la date mais la reprĂ©sentaient ou la marquaient.

And when I started the circle paintings, I did not set off with having them all look identical. In fact I made two with dots in their center. And as I started to make these circle paintings, I ïŹrst tried to make them as different as possible within the framework that I had set up. But after about twelve, I started to think to myself ”Why am I trying to make them so different when I’ve set up this structure

JM : Oui, mais les sĂ©quences variaient. Il a utilisĂ© des formules pour le sĂ©quençage. Cela produisait des images rĂ©manentes colorĂ©es, mais comme tes peintures, sans couleur rĂ©elle. C’était juste de l’amorce de pellicule translucide ou noire. C’était une façon rĂ©ductive de montrer comment un ïŹlm fonctionne au travers de l’expĂ©rience de la vision, mais c’était aussi une expĂ©rience psychĂ©dĂ©lique.

MS : J’aime cet aspect du psychĂ©dĂ©lisme. C’est ce que j’ai essayĂ© de faire quand j’ai arrĂȘtĂ© de faire les peintures de lignes (linepaintings) en 1994 et que je me suis lancĂ© dans un travail plus ïŹguratif. Ce changement s’est opĂ©rĂ© parce que, depuis 1986, je travaillais avec une approche systĂ©matique. En effet, je travaillais sur les circle

Pink Pony, peinture émail sur aluminium - 1994 135 x 99 cm Extrait du livret « Black Noise », en hommage à Steven Parrino

to begin with? Why am I trying to play up the differences when I’ve created these very restrictive set of rules? Why not, instead, play down the differences as much as possible?” Which is what I ended up doing.

The line paintings were even more methodical than the circle paintings because when I did the circle paintings, the decision as to the band widths was subjective. But when I set up the line paintings, I came up with the idea that I would pick one line width as a starting point and from there I just had to look to see what the line width of the previous painting was to determine the next one I would make – which would be 1% thicker in width. But as with the circle paintings, I eventually came to a point where, well, I wanted to do something else. And from 1990 through 1993 I did create different systems of working, which resulted in the pattern paintings and then the distance paintings. But then again, I felt like I’d reached an endpoint because I was just coming up with different systems and applying them to my painting methodology.

JM: But something was operative in those paintings that entailed a certain social reductivism. On one hand, cybernetic or quasi-cybernetic aspects come into play too, but you link this to a fundamental condition of perception that, signiïŹcantly, is involuntary. While On Kawara’s work isn’t about perception per se, it does point to a fundamental aspect of existence, namely biopower: “I got up.” If not, you’d have to be sick


MS: 
or dead


JM: 
or asleep. So it’s a building block of existence. In comparison, the neo-expressionist paintings of the day were allegorical. Think of Schnabel’s broken plate paintings: an allegory of Kristallnacht. Your works sidestep all this. The perception of them exists only in the here and now - but it’s a paradoxical literalism because viewers see things that aren’t actually there. You could also equate these to certain minimalist forms of music like Glenn Branca or Rhys Chatham or Sonic Youth. Their music concerned concrete sound in a particular space and the overtones that performing it generated: notes not actually played by the musicians.

MS: I see what you’re talking about, particularly in terms of the concrete.

MS: Yes, I’m deïŹnitely tied to those two practices and less tied - I mean, people may disagree, but I say less tied to Op Art because I think these paintings operate very differently than the way Op paintings from the 60’s function. If you look at Larry Poon’s and Bridget Riley’s work, I don’t think my painting functions in the same way theirs do.

J’étais vraiment intĂ©ressĂ© par le fait que le sujet qu’On Kawara avait choisi de peindre Ă©tait dĂ©terminĂ©, pour lui – dans ce cas c’était le calendrier.

Et quand j’ai commencĂ© les peintures de cercles, je ne suis pas parti de l’idĂ©e qu’elles devaient toutes ĂȘtre identiques. En fait, j’en ai fait deux avec des points au centre. Et quand j’ai commencĂ© Ă  faire ces peintures de cercles, j’ai d’abord essayĂ© de les faire aussi diffĂ©rentes que possible Ă  l’intĂ©rieur du cadre que je m’étais ïŹxĂ©. Mais aprĂšs une douzaines de toiles, j’ai commencĂ© Ă  me dire « pourquoi est-ce que j’essaie de les faire si diffĂ©rentes alors que j’ai mis en place cette structure au dĂ©part ? Pourquoi est-ce que j’essaie de mettre en avant les diffĂ©rences alors que j’ai crĂ©Ă© cet ensemble de rĂšgles trĂšs restrictives ? Pourquoi pas, Ă  la place, minorer les diffĂ©rences autant que possible ? C’est ce que j’ai ïŹni par faire.

Les peintures de lignes Ă©taient encore plus mĂ©thodiques que les peintures de cercles, parce que pour les peintures de cercles, la dĂ©cision concernant la largeur des bandes Ă©tait subjective. Mais quand j’ai dĂ©marrĂ© les peintures de lignes, j’ai eu l’idĂ©e de prendre la largeur d’une ligne comme point de dĂ©part, et Ă  partir de lĂ  je n’avais qu’à regarder quelle Ă©tait la largeur d’une ligne dans la peinture prĂ©cĂ©dente pour dĂ©terminer la largeur d’une ligne dans la suivante – largeur qui serait 1% plus Ă©paisse. Mais comme avec les peintures de cercles, j’en suis arrivĂ© Ă  un point oĂč, eh bien, j’avais tout simplement envie de faire quelque chose d’autre. Et de 1990 Ă  1993 j’ai crĂ©Ă© diffĂ©rents systĂšmes de travail, qui ont abouti aux peintures Ă  motifs puis aux distancepaintings Mais lĂ  encore, je sentais que j’avais atteint une limite parce que j’avais trouvĂ© diffĂ©rents systĂšmes et que je les appliquais Ă  ma peinture mĂ©thodologiquement.

JM : Mais il y a quelque chose d’imparfait dans ces peintures qui implique un certain rĂ©ductivisme social. Des aspects cybernĂ©tiques ou quasi-cybernĂ©tiques entrent en jeu, mais cela est liĂ© Ă  une condition fondamentale de la perception qui est involontaire. MĂȘme si l’Ɠuvre de On Kawara ne traite pas de la perception, elle met en avant un aspect fondamental de l’existence, le biopouvoir : Igotup (je me suis rĂ©veillĂ© NdT). Si ce n’est pas le cas, c’est que vous devez ĂȘtre malade...

JM : ...ou endormi. Donc c’est une composante de base de l’existence. En comparaison, les peintures nĂ©o-expressionnistes de l’époque sont allĂ©goriques. Les peintures de vaisselle cassĂ©e de Schnabel sont une allĂ©gorie de la Kristallnacht. Tes Ɠuvres Ă©ludent tout cela. Elles s’apprĂ©hendent dans « le ici et maintenant » – mais c’est une littĂ©ralitĂ© paradoxale parce que les spectateurs voient des choses qui ne sont en fait pas lĂ . On peut Ă©galement les comparer Ă  certaines formes de musiques minimalistes comme celles de Glenn Branca, Rhys Chatham, ou Sonic Youth. Au centre de leur musique, il y avait un son concret dans un espace particulier et les harmoniques gĂ©nĂ©rĂ©es par les musiciens : des notes qui ne sont pas jouĂ©es en rĂ©alitĂ© par les musiciens.

MS : Je vois ce que tu veux dire, en particulier sur cette idée de « concret ».

JM : Dans le modĂšle esthĂ©tique libĂ©ral conventionnel, l’artiste fait une proposition et le spectateur est libre de l’interprĂ©ter. Mais tes peintures mettent en place quelque chose de diffĂ©rent : une relation perceptuelle involontaire. C’est ce qui les relie Ă  l’art conceptuel et minimal.

MS : Oui, je suis vraiment liĂ© Ă  ces deux types de pratique, mais moins liĂ© que ce que certains pourraient le penser Ă  l’Op Art parce que, pour moi, mes peintures opĂšrent trĂšs diffĂ©remment de ce mouvement. Mon travail, est par exemple, trĂšs diffĂ©rent de celui de Bridget Riley ou de Larry Poons.

JM : Exactement. J’étais trĂšs jeune Ă  l’époque, mais je me rappelle comment l’Op Art a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme une nouveautĂ©. Personne n’avait rien vu de pareil, donc c’était excitant. Mais rapidement les gens ont arrĂȘtĂ© de le prendre au sĂ©rieux. C’est aussi la raison pour laquelle les designers se le sont appropriĂ©s. Aujourd’hui des liens se crĂ©ent entre les artistes et les designers. Mais Ă  l’époque les gens pensaient que ça revenait Ă  vendre son Ăąme au diable.

JM: The conventional, liberal esthetic model is that the artist makes a proposition and the viewer is free to interpret it. But your paintings set up something different: an involuntary perceptual relationship. House of Tears - 1994

MS : ...ou mort...

MS : Mais Ă  part les Ɠuvres noires et blanches de Bridget Riley, je ne pense pas que la plupart des peintures Op soient en fait tellement optiques. Quand j’ai commencĂ© Ă  travailler, je n’ai jamais pensĂ© au mouvement Op. Bien sĂ»r je connaissais cette forme d’art, mais parfois un travail peut faire rĂ©fĂ©rence Ă  l’Ɠuvre d’autres artistes sans pour autant en ĂȘtre inspirĂ©. Pour moi, je ne voyais pas ça comme une inïŹ‚uence, c’était vraiment juste quelque chose que je connaissais. Finalement on cherche toujours

117 x 117 cm
Sans titre, Peinture Ă©mail sur aluminium - 2008 76 x
76 cm
That’s what links it to certain strains of conceptualism and minimalism.

JM: Exactly. I was very young back then, but I remember how Op Art was dismissed as a novelty. No one had seen things like that, so they were excited. But then they felt it was a trick and dismissed it. This is also why designers embraced it. Now, bleeding over into design would be thought of as a good thing, but back then people considered it selling out.

MS: But apart from the Bridget Riley black and white works, I don’t think most Op paintings are in fact that optical. When I approached my work, I never thought about the Op Art movement. Of course I was aware of it, but sometimes you touch on other artist’s work without focusing on it. For me, I did not see it as inïŹ‚uencing me, it was really something I was just aware of. Because ultimately you want to do something that’s different from what others have done. So even if you touch on other artist’s work you want to take it to a different place than they did. And that’s not saying anything against where they went. It’s just focusing more on what I was interested in at the time.

But the Op Art aspect of the work is really tied to the pre-1994 work. I took breaks from that type of painting and re-examined it again in 2002 and 2003. These later paintings relate to the earlier work but they approach it from a different direction. For example, I don’t consider them to be based in concrete thought at all. Also, unlike the early work which tried to eliminate the hand of the artist, these start to embrace it or at least allow for it.

JM: I’m curious why you stopped making the circle paintings after going to Nepal.

MS: Well, I did not stop making those works because of that trip. It had to do with taking a break from New York and deciding when I came back that I could either continue on with the circle paintings or do something else. And I decided to do something else. We have been talking a lot about opticality, but the circle paintings were not about optics at all, but were instead about a concrete approach to making a painting that questioned the idea of “originality”. It was only when I exhibited fourteen of them together that I recognized this other aspect to them. Seeing them all lined up like that is when I started thinking about making a new body of work that tried to take optics to an extreme level.

JM: So after you went through a kind of reductive, literal stage, but it was completely antithetical to Greenbergian reductivism. Then you followed this with the “candyland” paintings ?

MS: Yes, after I had ïŹnished the distance paintings, I felt I had reached an end game with that type of reductivist work and I didn’t want to come up with a new system for approaching making a painting. And at that time I had also become interested in the psychedelic aspects that are implied by the optics in the line paintings. So I became interested in playing up an aspect of the psychedelia, and on one level trying to illustrate it. Also, with the line paintings I was trying to drain the work of content by coming up with a set of rules for making a painting. So I thought that with these new “candyland” paintings, that if I made them so overthe-top in content, that the content would become meaningless and render them somewhat content-less. And at the time I was making them, the art world was focusing on politically motivated work. So in one regard, they also came as a response to the politically charged work of the time.

JM: It seemed you were dealing with a sense of degradation, in part by alluding to the unruliness of experience that was behind the rigorous lines of the prior work. The “candyland” imagery is ostensibly wholesome, but ultimately perverse.

MS: I didn’t try to subvert this imagery with sexual overtones or anything like that. It’s very wholesome and it’s very up front about it – and it doesn’t apologize for it either. The work is not ironic.

You know, I feel that I have come out of a post-modernist way of thinking about art which I see as not having to create a single platform that you stand on that you can’t later subvert. I didn’t want to be an artist that kept investigating painting in the same manner with slight variations over time. I wanted to explore different ways of investigating different ideas. And as you know, artists contradict themselves all the time. And I think that is a good thing. Being an artist is not always following a linear path.

I have made other works besides the “candyland” paintings that may seem to subvert the line paintings, but then again, their opticality somewhat subverts the concreteness of those works as well.

Ă  se distinguer. Donc mĂȘme s’il existe des points communs avec le travail d’autres artistes, on veut obtenir quelque chose de diffĂ©rent. Et je ne dis pas ça contre eux. J’étais juste focalisĂ© sur ce qui m’intĂ©ressait Ă  l’époque.

Mais l’aspect Op Art du travail est vraiment liĂ© au travail antĂ©rieur Ă  1994. J’ai pris de la distance par rapport Ă  ce type de peinture, avant d’y revenir en 2002 et 2003. Mes peintures plus rĂ©centes font Ă©cho aux Ɠuvres anciennes mais j’aborde mon travail sous un angle diffĂ©rent. Mes peintures, par exemple, ne sont plus fondĂ©es sur le concret. Elles laissent Ă©galement place Ă  la main de l’artiste au lieu de l’éliminer.

JM : Pourquoi as tu arrĂȘtĂ© de faire des circlepaintings aprĂšs ton voyage au NĂ©pal ?

MS : Eh bien, ce n’est pas Ă  cause de ce voyage que j’ai arrĂȘtĂ© d’en faire. J’ai quittĂ© New York pour faire un break et ĂȘtre justement libre de dĂ©cider de continuer les cercles ou de faire quelque chose d’autre. Et j’ai dĂ©cidĂ© de faire quelque chose d’autre.

On a beaucoup Ă©voquĂ© l’opticalitĂ©, mais les circle paintings n’avaient aucun rapport avec l’effet d’optique, c’était une tentative d’approche concrĂšte pour faire une peinture qui interroge l’idĂ©e « d’originalitĂ© ».

C’est seulement lorsque quatorze de ces peintures ont Ă©tĂ© exposĂ©es ensemble que j’ai pris conscience de cet autre aspect de ces peintures. C’est en les voyant toutes alignĂ©es comme ça que j’ai pensĂ© Ă  faire un nouvel ensemble d’Ɠuvres qui pousseraient les effets optiques Ă  l’extrĂȘme.

JM : Donc aprĂšs tu es passĂ© par une sorte d’étape rĂ©ductiviste, littĂ©rale, mais c’était complĂštement antithĂ©tique au rĂ©ductivisme greenbergien. Et ensuite tu as commencĂ© Ă  travailler sur les candyland paintings ?

MS : Oui, aprĂšs avoir terminĂ© les distancepaintings, j’ai eu le sentiment d’arriver Ă  la limite de ce type d’Ɠuvres rĂ©ductivistes et je ne voulais pas inventer un nouveau systĂšme permettant de faire ce genre de peinture. ParallĂšlement je m’interessais Ă  l’aspect psychĂ©dĂ©lique crĂ©Ă© par les effets d’optique des line paintings. Je voulais donc travailler sur le psychĂ©dĂ©lique et d’une certaine façon l’illustrer. Dans les linepaintings je vidais l’Ɠuvre de tout contenu en mettant en place un ensemble de rĂšgles. J’en ai dĂ©duit qu’à l’inverse, pour les candylandpaintings, si je saturais la peinture de contenu, le contenu perdrait son sens et disparaitrait.

À cette Ă©poque, le monde de l’art Ă©tait concentrĂ© sur des Ɠuvres politiquement motivĂ©es. Mes nouvelles Ɠuvres constituaient donc une sorte de rĂ©ponse Ă  cette mouvance.

JM : Tu semblais te prĂ©occuper d’un sentiment de dĂ©gradation, en partie en faisant allusion au chaos de l’expĂ©rience dĂ©coulait des lignes de ton prĂ©cĂ©dent travail. L’imagerie candyland est apparemment saine, mais en ïŹn de compte perverse.

MS : Je ne cherchais pas à subvertir cette imagerie avec des connotations sexuelles ou quelque chose comme ça. C’est trùs sain et c’est trùs direct par rapport à ça –mais ça n’en fait pas l’apologie non plus. Le travail n’est pas ironique.

Tu sais, J’ai l’impression que j’ai un regard postmoderne sur l’art, pour moi l’artiste n’est pas limitĂ© Ă  une trame prĂ©dĂ©ïŹnie de crĂ©ation qu’il pourra ensuite subvertir. Je ne voulais pas ĂȘtre un artiste qui continuerait ses recherches en peinture toujours de la mĂȘme maniĂšre, avec des variations inïŹmes Ă  travers le temps. Je voulais explorer diffĂ©rentes façons de chercher diffĂ©rentes idĂ©es. Et comme tu sais, les artistes se contredisent eux-mĂȘmes tout le temps. Et je pense que c’est une bonne chose. Être un artiste, ça n’est pas toujours suivre une voie linĂ©aire.

En parallĂšle des candylandpaintings j’ai rĂ©alisĂ© d’autres Ɠuvres qui peuvent sembler subvertir les peintures de lignes, mais lĂ  encore, leur opticalitĂ© va Ă  l’encontre de la concrĂ©tude de ces Ɠuvres.

JM : Et pour tes peintures plus récentes ?

MS : De 2003 Ă  2009 je n’ai pas rĂ©alisĂ© de linepaintings, et j’ai seulement commencĂ© Ă  travailler sur des peintures en noir et blanc en 2011. Cela reprĂ©sente une pause de six ans. Donc quand je me suis remis Ă  faire ces linepaintings, j’ai adoptĂ© une approche trĂšs diffĂ©rente, bien que les rĂ©sultats, au premier coup d’Ɠil, soient similaires.

Les Ɠuvres plus rĂ©centes permettent de percevoir le processus. D’une certaine façon j’ai envisagĂ© ces peintures comme une pratique mĂ©ditative un peu comparable au Zen, ou une performance qui avait un rĂ©sultat trĂšs optique. Le cĂŽtĂ© performance, c’est que pour les crĂ©er je plaque une rĂšgle sur la peinture et la dĂ©coupe, et puis reproduit ce processus, dans certains cas 1,800 fois. Les peintures de 2002 et 2003 m’ont demandĂ© vraiment beaucoup de temps Ă  faire

JM: What about your more recent paintings?

MS: After 2003 I did not make any line paintings until 2009, and the black and white ones I only started in 2011. That’s a six year break. So when I returned to making these line paintings, I took a very different approach, though the results, at ïŹrst glance, are similar.

The later works let you see the process. On one level I saw them as a “Zen like” meditative practice or performance that had a very optical end result. The performance is that to create them I drag a ruler across the painting and cut it and then repeat that process, in some cases, some 1,800 times. The paintings from 2002 and 2003 took a very long time to make – maybe four to six weeks. Whereas the earlier ones took like a day or two. And with the process of dragging the ruler and having the lines be so thin that I could not regulate them, I set up a situation where I knew imperfections would occur, as they become inherent in their making.

JM: What’s funny, the imperfections don’t look like they were made by hand as you would expect. They look more like printing errors or silkscreen errors. Like something wasn’t inked properly or the registration is wrong.

MS: Well, even with these you can see what happens is that the paint pools, so it leaks. In general I am not really interested in how things are made, but these newer paintings, starting with the color works in 2009, came out of the fact that the materials I had been using had changed and the tape no longer kept the paint from seeping under. So I decided to embrace those mistakes. I embraced what before I would have viewed as an error.

JM: So do you think of that in terms of Pollock at all?

MS: I didn’t actually, until you just mentioned it, but I can see that connection. But in his case he’s putting the paint down as he’s doing it. So he’s actually responding to what he does aesthetically. Whereas these paintings don’t - which more relates to the Dan Graham Schema discussion you brought up at the beginning.

JM: What do you think of Wade Guyton’s work, do you relate to that at all? You might check out how he uses large-format inkjet printers to produce black monochromes and exploits defects in the printing process.

MS: When these are made, the accidents that occur, well, they’re not actually accidents. They’re just results of their making. They’re not intended - they’re not predetermined or manipulated.

JM: Could you talk about their performative aspect a little bit more speciïŹcally?

MS: Well, the performance is almost like a meditative aspect of repeating the process of cutting the tape over and over again. They are all made the same way. They’ve always been made the same way. But the performative aspect of the work is the movement of me from one side of the painting to the other. That can be somewhat meditative on my part, which I alluded to before. But I never thought of the earlier work as the result of a meditative act. I saw those works as starting with an idea and me just visualizing that idea. So, for example, with the earlier work I had the idea and I knew what I wanted it to look like and I executed that idea. And these later works, they’re more about starting off with a premise and allowing things to happen along the way. So in the end you are left with what you are left with.

JM: Now that I think about it, your tape technique is akin to silk screening or etching because, you apply the paint in one coat and the tapes acts like a screen. So there is a close proximity to printmaking. That the process can become meditative implies some kind of connection between subjectivity and a quasi-mechanical process.

MS: That is true of the paintings, as well as the photographs I have made over the years. It is the same principle in both, masking light or paint; which is about creating a negative that when painted, results in a positive. The more recent work plays into this more because the tape is removed while the paint is still wet, which adds an element of chance – an element that was never a part of the earlier paintings. By chance I mean that the paint seeps through areas where it has pooled or leaves marks as it is peeled off. But it nevertheless remains within the parameters of their making. In a sense they may relate more to Dan Graham’s Schema piece which had the variable of the page size. It’s funny that I could see these more recent works tie more closely to his piece than the earlier ones.

– peut-ĂȘtre quatre Ă  six semaines. Tandis que celles plus anciennes me prenaient un jour ou deux. Et avec ce processus qui consiste Ă  passer une rĂšgle et d’avoir des lignes tellement ïŹnes que je ne pourrais pas les maĂźtriser, j’ai mis en place une situation oĂč je savais que des imperfections se produiraient, elles devenaient ainsi inhĂ©rentes au procĂ©dĂ©.

JM : Ce qui est amusant, c’est que les imperfections ne paraissent pas avoir Ă©tĂ© faites manuellement, comme on s’y attendrait. Elles ressemblent plus Ă  des erreurs d’impression ou de sĂ©rigraphie. Comme si quelque chose n’était pas encrĂ© comme il faut, ou qu’il y avait eu un mauvais calage.

MS : Avec ces Ɠuvres on peut voir ce qui se passe : la peinture forme des ïŹ‚aques et de ce fait dĂ©borde. Je n’ai pas pour habitude de m’intĂ©resser Ă  la façon dont les choses sont produites mais, pour ces nouvelles peintures qui sont apparues avec le travail sur la couleur en 2009, j’ai utilisĂ© de nouveaux matĂ©riaux et l’adhĂ©sif employĂ© n’empĂȘchait plus la peinture de passer en dessous. Donc j’ai dĂ©cidĂ© d’assumer ces coquilles. J’ai assumĂ© ce qu’avant j’aurais vu comme une erreur.

JM : Quand tu penses Ă  cela, songes-tu Ă  Pollock?

MS : Je n’y ai pas pensĂ©, en fait, avant que tu me dises ça, mais je peux voir cette connexion. Dans son cas il fait tomber la peinture pour la faire. Donc il rĂ©pond Ă  ce qu’il fait esthĂ©tiquement, alors que mes peintures noires & blanches non – cela se rapporte plus de la discussion sur le « SchĂ©ma » de Dan Graham que nous avons eue plus tĂŽt.

JM : Que penses tu du travail de Wade Guyton, penses-tu t‘en approcher ? Tu devrais regarder comment il utilise des imprimantes jet d’encre pour produire des monochromes noirs et exploiter les dĂ©fauts dans le processus d’impression.

MS : Quand ces monochromes sont fabriquĂ©s, les accidents qui surviennent, eh bien, ce ne sont pas des vrais accidents. Ce sont juste des rĂ©sultats de leur fabrication. Ils ne sont pas intentionnels – ils ne sont pas prĂ©dĂ©terminĂ©s ou manipulĂ©s.

JM : Est-ce que tu pourrais parler un peu plus précisément de leur dimension performative ?

MS : Oui, la performance c’est un peu l’aspect mĂ©ditatif qu’il peut y avoir dans la rĂ©pĂ©tition du processus qui consiste Ă  couper l’adhĂ©sif, encore et encore. Toutes les peintures sont faites de la mĂȘme maniĂšre. Elles ont toujours Ă©tĂ© faites de la mĂȘme maniĂšre. Mais la dimension performative de l’Ɠuvre, c’est le dĂ©placement que j’opĂšre d’un cĂŽtĂ© Ă  l’autre de la peinture. Ca peut ĂȘtre quelque chose de mĂ©ditatif pour moi, ce Ă  quoi j’ai fait allusion tout Ă  l’heure. Mais je n’ai jamais pensĂ© au travail antĂ©rieur comme Ă©tant le rĂ©sultat d’un acte mĂ©ditatif. Je voyais ces peintures comme commençant avec une idĂ©e et moi juste en train de visualiser cette idĂ©e. Donc, par exemple, avec le travail du dĂ©but, j’avais l’idĂ©e et je savais Ă  quoi je voulais que ça ressemble et je passais Ă  l’exĂ©cution de cette idĂ©e. Les peintures plus rĂ©centes consistent plutĂŽt Ă  partir de prĂ©mices, Ă  autoriser les choses Ă  se produire en cours de chemin. Donc Ă  la ïŹn, ce qu’on a c’est ce qui reste.

JM : Maintenant que j’y pense, ta technique de peinture avec des adhĂ©sifs s’apparente Ă  la sĂ©rigraphie ou Ă  la gravure, parce que tu appliques la peinture en une couche et les bandes d’adhĂ©sif agissent comme un Ă©cran. Donc il y a une vraie proximitĂ© avec les techniques de gravure. Que le processus puisse devenir mĂ©ditatif implique une sorte de connexion entre la subjectivitĂ© et un processus quasi-mĂ©canique.

MS : C’est vrai pour les peintures, et aussi pour les photographies que j’ai faites au ïŹl des ans. C’est le mĂȘme principe pour les deux, masquer la lumiĂšre ou la peinture ; ça revient Ă  crĂ©er un nĂ©gatif qui, une fois qu’il est peint, devient un positif. Le travail le plus rĂ©cent joue encore plus lĂ -dessus, parce que la bande adhĂ©sive est enlevĂ©e quand la peinture est encore sĂšche, ce qui ajoute un Ă©lĂ©ment de hasard – un Ă©lĂ©ment qui n’a jamais fait partie des premiĂšres peintures. Par « hasard », je veux dire que la peinture s’inïŹltre dans certains endroits sous l’adhĂ©sif, crĂ©ant des sortes de ïŹ‚aques ou laissant des marques lorsqu’on enlĂšve l’adhĂ©sif. Mais ça reste nĂ©anmoins Ă  l’intĂ©rieur des paramĂštres de leur fabrication. En ce sens elles font plus Ă©cho Ă  la piĂšce de Dan Graham « Schema » qui avait la variable de la taille de la page. C’est amusant que je puisse voir plus facilement un rapprochement entre ces Ɠuvres plus rĂ©centes et celle de Dan Graham, plutĂŽt qu’avec celles du dĂ©but.

EXPOSITION : Exposition organisée en collaboration avec la galerie Triple V

24 rue Louise Weiss

75013 Paris

www.triple-v.fr

TEXTE : Traduction français - anglais

Vincent PECOIL

textes reproduits avec l’aimable autorisation des artistes

RELECTURES:

Ana MENDOZA

Marie LABORDE

Claire JEANNIN

PHOTOS :

Agnes BARLEY

Jean-Louis BELLURGET

André MORAIN

CONCEPTION GRAPHIQUE :

Antje WELDE / voiture14.com

IMPRESSION :

AGPOGRAF - Barcelone

ISBN : 9782953540505

Imprimé en Europe

AchevĂ© d’imprimer avril 2015

DépÎt légal, avril 2015

© droits réservés

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