Guerre des territoriaux : la faute aux copies ?
-A+ Publié le vendredi 08 avril 2011 à 11H00 - Vu 87 fois « On est tombé sur le seul juge CGT du tribunal… ! ». Il est heureux, il est soulagé, et ce jour-là, le camarade qui commente la victoire judiciaire du syndicat contre l'un de ses piliers, Dominique Gayraud, a avalé un clown. On peut le comprendre, tant la musique du tribunal de grande instance de Saint-Quentin, jouée dans son jugement le 24 mars 2011, flatte les tympans des nouveaux patrons des territoriaux CGT. Et notamment ceux des orthodoxes Yvon Brin et Remy Delannoy. La réponse du berger Guerre juridique, guerre de positions… Depuis 2009, la légitimité du patron des territoriaux CGT de Saint-Quentin, pompier plongeur autonome dans le civil, ancien permanent syndical (pendant 20 ans), président depuis 15 ans du comité des œuvres sociales de la ville de Saint-Quentin et désormais chargé de mission au SDIS est remise en cause par les partisans d'une ligne dure et moins proche de l'exécutif municipal. Dominique Gayraud, c'est ce que l'on entendait, n'avait plus sa place car il n'était pas salarié des quatre collectivités concernées. Ce qui jusque-là ne gênait personne. Bref, 20 années de militantisme ne valaient plus tripette pour la majorité. Le 11 mars 2009, Gayraud, secrétaire des territoriaux depuis 25 ans était démis de ses fonctions par un noyau actionné par Yvon Brin et Rémy Delannoy. Deux cégétistes et surtout, deux membres du COS en conflit depuis 2008 avec la hiérarchie du comité pour une jolie dette de photocopies. Le 3 septembre 2010, réponse du conseil d'administration du COS (*): les deux putschistes étaient exclus du comité des œuvres sociales. Manière de leur rappeler les 3 198 euros de photocopies non remboursés au COS On dirait le sud Plus de poste au COS, c'était l'échelle retirée sous les pieds de ceux qui aspirent sans doute à prendre une place plus importante à la table cégétiste. Ce jusqu'à cette décision du 24 mars dernier donc. Elle est cinglante, mais, de l'aveu même de ceux qu'elle sanctionne, elle reste « juridiquement cohérente »
et « pas du tout embêtante pour l'avenir » De là à imaginer que l'exécutif du comité des œuvres sociales déclenchera une nouvelle procédure d'exclusion à l'encontre des deux camarades, et dans des formes cette fois réglementaires, il y a un petit pas. Il sera peut-être franchi le 28 mai, jour des élections au sein de ce joyeux comité. Dominique Gayraud, toujours président de la gigantesque association (**) étrennera alors son nouveau costume syndical. Car il a rendu sa carte CGT et depuis le 14 mars, se réchauffe au soleil de SUD. Y.K. *Sur 15 votants, 11 pour l'exclusion, 4 contre **Le Comité des œuvres sociales de la Ville de Saint-Quentin est fort de 2300 adhérents actifs retraités. Il n'y a pas d'équivalent dans le département. L'union l'Ardennais