La responsabilité des dirigeants d’associations loi 1901

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La responsabilité des dirigeants d’associations loi 1901 Les dirigeants d'association sont de plus en plus soucieux de la mise en jeu de leur responsabilité personnelle pour des fautes dont ils n'ont parfois pas véritablement conscience et qui peuvent se révéler à l'occasion d'un contentieux ou d'un contrôle fiscal. Pourtant, de manière générale, dès lors qu'un dirigeant n'excède pas les pouvoirs qui lui ont été attribués statutairement, celui-ci ne sera redevable sur son patrimoine personnel ni du passif de l'association, ni des éventuelles dettes contractées par elle. En pratique, la complexité de la gestion d'une association entraîne souvent une confusion entre la fonction de dirigeant et celle de directeur, ainsi qu'une imprécision dans la répartition des pouvoirs qui est source d'insécurité juridique. Aussi, après un rappel de la notion de dirigeant, nous présenterons les cas de la mise en jeu de la responsabilité personnelle de celui-ci. La notion de dirigeant Peut en principe être qualifiée de dirigeant, toute personne qui est mandatée pour agir au nom et pour le compte d'une association et qui exerce sur celle-ci un contrôle effectif et constant. Il s'agira en général du président, du secrétaire et du trésorier, dirigeants de droit, dont les pouvoirs sont définis dans les statuts de l'association. Il arrive cependant qu'une personne non mentionnée dans les statuts assure la direction effective de l'organisme et exerce des pouvoirs relevant, en droit, de son président (signature des contrats engageant durablement l'association : conventions avec les collectivités publiques, contrats de cession, contrats de travail, disposition des comptes bancaires...). Elle pourra dès lors être considérée comme dirigeant de fait. Le dirigeant de droit La loi du 1er juillet 1901 laisse une grande liberté pour la rédaction des statuts d'une association et notamment pour la détermination des pouvoirs de ses dirigeants. La relation entre l'association, personne morale, et ses dirigeants reste néanmoins encadrée par les dispositions du Code civil sur le mandat (articles 1984 à 2010) qui se définit comme l'acte par lequel une personne (le mandant) donne à une autre (le mandataire) le pouvoir de faire quelque chose en son nom et pour son compte. Selon la rédaction des


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