Saint quentin 1607 h 25 novembre 2017 aisne nouvelle

SAINT-QUENTIN

SOCIAL

Le combat des 1607 heures n’est pas fini Mardi, les agents de la communauté d’agglo et de SaintQuentin protestaient contre le changement de régime horaire « imposé ».

Par George Lucas | Publié le 22/11/2017 PARTAGER TWITTER Le journal du jour à partir de 0.90€ 

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170 manifestants selon la police, 240 selon les syndicats, ont manifestĂŠ mardi.

D

ans le coin bleu, la Ville et l’Agglomération du Saint-

Quentinois. Dans le coin rouge, les syndicats locaux. Le combat entamé entre ces deux parties a commencé le 14 août alors que les agents de l’agglomération constataient la suppression du pont du 15 août, qui leur permettait de « participer à la braderie ». Ce jour-là, ils étaient une vingtaine « à défendre leurs acquis », comme ils le scandaient déjà. Depuis, les syndicats ne désarment pas. L’objet du conflit : le passage de 1 560 heures annuelles à 1 607 heures, suite à la recommandation de la Chambre Régionale des comptes.

Ce mardi, 170 agents en grève selon la police et 240 selon les syndicats se sont retrouvés dès 7 heures du matin devant le CTA (centre technique de l’agglomération), rue de la Fère. Ils se sont rendus dans un premier temps jusque sur la place de l’Hôtel-de-Ville, faisant quelques haltes au carrefour pour rappeler leur revendication.

Une façon d’atteindre la population.

Des blocages à venir ?

Dominique travaille à la crèche municipale. Selon elle, « cette augmentation n’améliorerait pas le fonctionnement de la crèche. Cela implique de rester un quart d’heure supplémentaire le soir, mais s’il y a encore des enfants, il va de soi que l’on attend les parents. Si tous sont rentrés cela ne sert pas de rester plus longtemps. » Plus loin, un groupe d’agents des espaces verts. « Un quart d’heure par jour en plus. Il faut changer les horaires de garde pour les enfants et ça coûte cher. Si la paye suit, je suis d’accord, mais sinon ce n’est pas possible », argue l’un des manifestants. Le cortège prend place devant la mairie et scande le slogan du jour : « Maintien des acquis ! » Les secrétaires des syndicats ont été reçus peu après 10 heures par le directeur général des services de la Ville, Éric Pélisson. Ils en sont ressortis le sourcil froncé. « En fin de compte leur discours est identique », commente Yvon Brin, secrétaire CGT. On sera amené à rebouger et il faudra motiver d’autres collègues. Supputant : « Il peut y avoir des blocages à venir. »Les manifestants se sont ensuite arrêtés devant les locaux de l’Agglo avant de retourner devant le CTA, où la manifestation a pris fin.

Du côté de la Ville, on reste ferme : « Les syndicats ont exprimé ce qu’ils avaient à dire, mais la municipalité comme l’agglomération, n’ont pas changé de position. On souhaite être en conformité avec les recommandations de la Chambre régionale des comptes. » Rappelant : « La consultation des agents, sur ce sujet, est en cours jusqu’à la fin du mois. Une fois finie, il y aura encore des phases d’échanges, sur la base de ce que les agents auront préconisé. »