SAINT-QUENTIN
SOCIAL
À saint-Quentin, une intersyndicale contre les 1607 heures Les syndicats CGT, FO et FAFPT des agents de Saint-Quentin se sont réunis pour maintenir leurs congés.
Par Justine Martine | Publié le 18/10/2017 PARTAGER TWITTER Le journal du jour à partir de 0.90€ ●
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Le 4 septembre, une vingtaine d’agents de l’Agglo débrayaient une heure en signe de protestation.
H
ors-la-loi. À Saint-Quentin, ils ont un seul mot. Nous
sommes hors-la-loi », annonce Yvon Brin, secrétaire général de la CGT. Depuis plusieurs semaines, les agents territoriaux craignent la mise en place des 1 607 heures annuelles. « L a mairie et l’Agglo ont trouvé un terrain d’entente. Ils aimeraient nous supprimer des congés comme le pont du 15 août, le jour de la braderie de Saint-Quentin et deux journées mobiles pour que l’on fasse les 1 607 heures », s’insurge le syndicaliste.
« Maintenir nos acquis sociaux »
Les 1 607 heures sont un plafond. « N ous réalisons 1 540 heures en moyenne selon la chambre régionale des comptes. Nous avons retrouvé des textes de loi locaux qui nous autorisent à effectuer moins que ce plafond. Le protocole d’accord sur l’établissement des 35 heures, mis en place à partir du 1er janvier 2001, a été validé par le conseil municipal en février de la même année », indique Yvon Brin. À la demande des employés, les syndicats CGT, FO et FAFPT se sont réunis pour organiser une intersyndicale ce mercredi. « L’intersyndicale se tient à la disposition de la maire de Saint-Quentin, Frédérique Macarez, et du président de l’agglomération du Saint-Quentinois, Xavier Bertrand, s’ils souhaitent avoir les textes », souligne Paulo Fernandez, secrétaire général du syndicat autonome de Saint-Quentin, FAFPT. « N ous demandons à maintenir nos acquis sociaux », renchérit Yvon Brin.
« Nous voulons que l’administration nous écoute »
Par ailleurs, l’Agglo souhaite envoyer un référendum en même temps que la fiche de paie d’octobre. « N ous n’avons pas de regard sur ce référendum. Nous ne savons pas si deux ou trois propositions seront rédigées sur le papier. Nous avons un mois pour y répondre, mais il
n’y a pas de date fixe pour déposer notre bulletin. Sachant que la paie peut parfois arriver en retard, nous demandons un délai de réponse précis, pour s’assurer que tous les votes soient comptabilisés. Nous voulons que l’administration nous écoute et revoit ses propositions », ajoute le syndicaliste FAFPT.
L’intersyndicale a adressé un courrier aux deux employeurs et prévoit une action coup de poing. « La maire nous a répondu. Nous attendons encore la réponse de Xavier Bertrand. Si les agents ne se font pas entendre, ça passera par un débrayage », conclut Yvon Brin.