12 minute read
Le mouvement dentaire orthodontique conduit à la formation d'os nouveau
Histologie Le mouvement dentaire orthodontique conduit à la formation d'os nouveau
Dr Pal Nagy DMD | Hongrie Département de parodontologie Université Semmelweis
FIG. 1
FIG. 2
FIG. 1 : Un contact étroit entre l'os nouveau et les particules de Geistlich Bio-Oss® a été observé, caractérisé par des extensions osseuses dans la surface du greffon. FIG. 2: Coupe de la partie du « cône de pénétration » assurant le remodelage. Ostéoblastes produisant l'os fibrillaire nouvellement formé. Les coupes histologiques proviennent d'un essai comparatif randomisé en cours. Après l'élévation du lambeau, le débridement de la surface radiculaire et l'élimination des tissus de granulation, les défauts intra-osseux non contenus ont été comblés avec Geistlich Bio-Oss® et recouverts avec Geistlich Bio-Gide®1. Les patients du groupe expérimental ont été soumis à un mouvement dentaire orthodontique (MDO) postopératoire. Dans le groupe témoin, les attelles dentaires sont restées en place sans MDO.
À la réouverture à 9 mois, des carottes osseuses ont été prélevées et analysées. Dans les deux groupes, Geistlich Bio-Oss® était intégré dans l’os néoformé. La proportion d'os néoformé était supérieure dans le groupe expérimental, et le MDO postopératoire a semblé induire un remodelage interférant avec le greffon et favorisé la formation d'os nouveau, notamment aux points de compression.
« L'observation des cellules géantes et des cônes de pénétration confirme la sécurité et la prévisibilité de la régénération osseuse parodontale associée au MDO avec Geistlich Bio‑Oss® . »
Référence 1 Nagy P, et al.: Int J Periodontics Restorative Dent. 2019 11;40(3):321–30. (étude clinique)
Cinq spécialistes exerçant pendant la pandémie
Tous les professionnels de santé ont été touchés, d'une manière ou d'une autre, par la pandémie liée au coronavirus. Cette pandémie a modifié notre manière de vivre, de travailler et de vivre en société. Nous avons interrogé cinq cliniciens de cinq pays différents sur l'impact de la pandémie sur leur vie professionnelle de chirurgiens dentistes.
Dr Liliana Aranguren | États-Unis Parodontiste et implantologue en Floride États-Unis
> Premier cas confirmé le 21 janvier 2020 > 72 620 cas confirmés/1 million d'habitants* > 398 435 morts
Dr Aranguren : Nous avons fermé pour tous les soins de routine et non essentiels. Nous n'étions disponibles que pour les urgences dans des conditions de désinfection strictes. Il était important d'agir vite car nous sommes conscients de notre responsabilité d'agir dans l'intérêt et pour la sécurité de nos patients, nos collaborateurs et notre communauté.
Nous leur avons envoyé lettres et courriels, passé des coups de fil et mis à jour notre site Web en permanence avec les actualités et les protocoles les plus récents que nous avons adoptés pour continuer à offrir le meilleur service.
Le processus a été lent. Nous avons modifié les plannings et les RDV pour réduire la circulation à l'accueil, prévu plus de temps pour la désinfection et maintenu une distanciation sociale pour la sécurité de nos patients et de l'équipe. Nous avons également investi dans des équipements de protection individuelle (EPI) et des systèmes de ventilation améliorés. J'ai le plaisir de pouvoir dire que nous sommes à présent de retour et assurons les plus hauts niveaux de contrôle des infections.
Nous avons adopté une approche à plusieurs niveaux : prise de température pour chaque patient et membre de l'équipe, postes de désinfection dans tout le cabinet, nouveaux Équipements de Protection Individuels (EPI) portés par toute l'équipe, installation d'unités de pointe pour la purification de l'air avec de puissantes unités d'évacuation extra-orale pour absorber les aérosols et les contaminants dentaires, ainsi qu'une vaporisation périodique d'acide hypochloreux dans le cabinet, comme dans les hôpitaux pour une désinfection maximale. Magazines, machines à café et prospectus ont également été retirés de toutes les salles d'attente et il a été demandé aux patients de mettre un masque avant d'entrer dans le cabinet.
J'ai appris que pour survivre nous devions évoluer et nous adapter aux circonstances. Cette époque est bizarre mais j'ai le plaisir de dire qu'elle nous a appris, à mon équipe et à moi, que résilience, fierté et dévouement professionnel nous permettent de presque tout surmonter.
« Notre travail pendant cette période nous a donné un sentiment de fierté. »
Dr Safa Somi | Royaume-Uni Spécialiste en dentisterie prothétique au cabinet dentaire Harrow Dental Practice ROYAUME-UNI
> Premier cas confirmé le 31 janvier 2020 > 51 642 cas confirmés/1 million d'habitants* > 93 290 morts
Dr Somi : Soudainement, nous avons fermé le cabinet à tout le monde, même aux patients qui étaient déja en traitement. Le confinement a été un moment très stressant pour tout le monde, et nous a de plus imposé une lourde charge financière.
Dans un premier temps, nous avons appelé nos patients et annulé les RDV. Bien sûr, tout le monde était sous le choc au début. Quand le choc est passé, nous avons commencé à penser à nous préparer pour la suite. Nous avons préparé des vidéos pour les patients pour qu'ils comprennent à quoi s'attendre à la réouverture. Nous les avons informés des mesures de sécurité que nous avions mises en place. Nous voulions qu'ils sachent que le cabinet dentaire était l'un des endroits les plus sûrs où se rendre.
Pendant le confinement, nous avons mis à profit le temps et élaboré avec soin une stratégie de réouverture solide. Nous avons installé le meilleur équipement de contrôle des transmissions croisées qui soit. Nous avons formé notre équipe. À la réouverture, nos patients ont donc constaté ces efforts, les ont salués et se sont sentis en sécurité. Nous avons eu beaucoup de retours positifs de nos patients, par exemple dans les avis sur Google, ces derniers mois. Ils ont écrit pour dire combien ils se sentaient en sécurité, ce qui a encouragé de nouveaux patients à venir au cabinet.
Nous avons commandé des purificateurs d'air, des systèmes d'aspiration supplémentaires, des masques EPI et tous les autres dispositifs de contrôle des infections croisées, malgré la charge financière. Nous avons accepté moins de patients par jour. De plus, nous n'utilisions plus la salle d'attente : les patients étaient immédiatement conduits à la salle de soins à leur arrivée.
Nous sommes encore en train d'apprendre à vivre avec cette nouvelle normalité. L'une de mes leçons a été de surmonter la panique pour la remplacer par l'anticipation de l'avenir. Nous avons aussi appris qu'investir dans des mesures de sécurité de qualité est récompensé par une plus grande confiance des patients.
Travail avec un masque et près d'un système d'aspiration supplémentaire.
AUSTRALIE
> Premier cas confirmé le 25 janvier 2020 > 1 127 cas confirmés/1 million d'habitants* > 909 morts
Dr Alistair Graham | Australie Chirurgien-dentiste à Mona Vale
« Pendant les restrictions, nous ne pouvions que soulager la douleur et les infections, mais c'était fantastique de pouvoir aider la communauté à notre petite échelle. »
Dr Graham : Le virus est arrivé lentement en Australie. Ce n'est qu'en mars 2020 que le nombre de cas a augmenté en Nouvelle-Galles du Sud. La réglementation nous permettait alors de n'accepter que les cas urgents pendant environ six semaines. Ensuite, nous avons pu rouvrir avec des conditions strictes, par exemple pour les procédures ne générant pas d'aérosols.
Comment avez-vous communiqué avec vos patients ?
Dans un premier temps, nous avons appelé les patients ayant des RDV pour les informer. Nous avons ensuite envoyé des informations, régulièrement, par courriel à tous les patients de notre base de données. Nous avons fait suivre cela de billets sur les médias sociaux. Nous voulions rester connectés avec nos patients et continuer de communiquer avec eux. Ils ont été très compréhensifs. La crise a touché tout le monde. Ils savaient que nous étions aussi touchés.
Pendant le confinement, l'équipe est restée connectée, nous avons partagé des formations et des webinaires, et appris les uns des autres. Nous avons suivi tous les protocoles de sécurité et en avons informé nos patients. Mais nous craignions néanmoins que les patients ne veuillent pas revenir. Mais au contraire, ils avaient une totale confiance en nous. Cela faisait plaisir de le savoir.
De nombreux protocoles étaient toujours en place, tels le contrôle des infections croisées, les équipements de protection individuelle supplémentaires et les instruments de stérilisation. Nous avons en outre demandé à nos patients de rester dehors jusqu'à ce que nous les appelions pour les soins. Nous avons aussi mis à disposition plus de désinfectant pour les mains et avons retiré les objets inutiles tels que les bouteilles d'eau et les magazines dans la salle d'attente ou la chaise au bureau des paiements.
Apprécier les choses que nous tenions pour acquises, comme la manière dont nous interagissons avec nos patients. Aussi, maintenir une qualité élevée, que ce soit dans les soins au patient ou les protocoles de contrôle des infections croisées. Nous avons évalué notre travail en permanence et avons volontairement continuer à challenger l'équipe pendant le confinement. Cela nous a aidés à rester préparés pour la réouverture.
« Début de la semaine avec une réunion du personnel via Zoom. Nous discutons des patients urgents et du déroulement de la semaine. »
Dr Marcelo Nunes | Brésil Professeur d'université et chirurgien-dentiste à São Paulo > Premier cas confirmé le 26 février 2020 > 40 336 cas confirmés/1 million d'habitants* > 211 491 morts
« Des intervalles plus longs entre les patients ont réduit le risque de contact à la réception. »
Dr Nunes : L'impact immédiat a été l'interruption soudaine de toutes mes activités cliniques et universitaires. Cela a créé la nécessité de trouver un moyen rapide de s'adapter aux nouvelles conditions des cours en ligne et des événements en général.
Principalement via WhatsApp. Nous avons expliqué aux patients les risques et impacts sur la santé dus à la contagiosité du nouveau coronavirus. lement parfaitement gérable. Je vois que ce nouveau protocole durera et permettra un plus grand contrôle des risques de contagion. La situation actuelle fournira un nouveau cadre qui entraînera une moindre propagation des maladies. D'un point de vue économique, la pandémie a eu sur nos patients un impact financier sans précédent. Nous avons dû revoir les protocoles thérapeutiques très coûteux et les adapter au budget des patients de manière à ne pas fragiliser les réserves financières. Quels protocoles d'hygiène utilisiez-vous pour protéger votre équipe et vos patients ?
Les RDV étaient donnés avec des intervalles plus longs entre les patients. À leur arrivée au cabinet, ils sont immédiatement dirigés vers la salle d'eau pour le lavage des mains avec un antiseptique et du gel alcoolique à 70 %. Des systèmes de filtration de l'air et de stérilisation ont été mis en place à la réception et dans le cabinet. Tous les professionnels dentaires et les assistants techniques doivent impérativement utiliser l'EPI recommandé par les autorités compétentes.
Quitter ma zone de confort et m'adapter à la nouvelle réalité de la pratique clinique et des événements en ligne. J'ai également dû chercher de nouvelles méthodes d'enseignement qui pourraient maintenir la qualité et l'interaction avec les étudiants.
La reprise de mon cabinet est passée par un protocole clinique plus rigoureux pour la biosécurité, qui est actuel-
« Je pense que les protocoles de biosécurité récemment adoptés dureront et permettront un plus grand contrôle des risques de contagion. »
CHINE
> Premier cas confirmé fin novembre 2019 > 68 cas confirmés/1 million d'habitants* > 4 808 morts
Dr Zhu Zhenghong | Chine DG du cabinet dentaire Taikang Bybo Dental
Dr Zhu : Nous avons fermé tous les cabinets pour les soins d'omnipratique de février à avril, et jusqu'à juin pour la chirurgie. Taikang Bybo est la plus grosse chaîne de cabinets dentaires en Chine. Avec nos coûts énormes, telles la location, les installations et la main-d'œuvre, et aucune recette, notre trésorerie était sous forte pression.
Nous avons par exemple commencé à organiser des programmes diffusés en direct pour répondre aux questions des patients. Notre priorité, pendant la pandémie, était la santé. Les patients pouvaient ainsi comprendre comment éviter une visite au cabinet ou quand un traitement d'urgence était nécessaire. J'ai été surpris lors de notre première diffusion - nous avons eu 100 000 participants. Cela m'a inspiré pour lancer un programme en ligne, à savoir un événement caritatif dont tous les bénéfices ont été reversés à Wuhan.
Bien qu'elle soit à présent sous contrôle en Chine, cette pandémie est une crise mondiale. Nous ne savons pas quand elle prendra fin ni comment elle affectera le secteur de la santé bucco-dentaire dans le futur. Ce qui a aidé la reprise après le confinement, c'est le modèle d'assurance de Taikang Bybo. En Chine, l'assurance de base ne prend pas en charge la majorité des soins dentaires. Nous avons lancé notre modèle, appelé « Heartwarming GO PLUS », pour couvrir une large palette de traitements pour tous les membres de la famille dans le cadre d'un système de prévoyance. Il établit également une meilleure communication entre nos chirurgiensdentistes et nos clients.
Nous avons renforcé nos mesures de contrôle et de prévention des épidémies. Nous avons mis sur pied et développé les plateformes de prise de RDV et de consultation en ligne. Les patients ont fait l'objet d'une sélection et d'un triage précis avant le traitement. L'équipement de contrôle des transmissions croisées a été étendu. De plus, tout notre personnel soignant a suivi une formation sur la prévention et le contrôle.
Une « crise » est un choix entre « menace » et « opportunité ». Nous avons commencé à sensiblement transformer et numériser notre travail. Nous avons appris comment réduire les pertes, récupérer et servir nos patients, pour finalement relever le défi de la pandémie.
Température du patient mesurée à la réception.