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Le rédac’ chef prend le large !
Il y a dix ans, quasiment jour pour jour, je publiais mon premier article (Skippers n°54, décembre 2014 – mars 2015). Intitulé « Drôle de régate », le reportage en question traitait du championnat de Suisse de Moth à foils, annulé faute de vent. Quelle fut ma difficulté à trouver un angle pour relater une régate n’ayant pu valider ne serait-ce qu’une seule manche ! Sur les pontons de la Société Nautique de Genève, déambulaient quelques régatiers dans l’attente d’Éole. Parmi eux, Arnaud Psarofaghis – déjà – dissertait avec ses collègues de son nouveau carénage aérodynamique et de l’abaissement de son pied de mât. Dix ans, quarante et un numéros, vingt-cinq hors-séries, un livre, une transatlantique et des milliers d’anecdotes plus tard, nous y voilà : le rédac’ chef prend le large !
Comment ne pas partir le cœur plein de reconnaissance, pour cette vibrante communauté nautique helvétique, qui m’a entraîné dans le tourbillon de ses aventures. Dix ans après ce premier article, Arnaud Psarofaghis portait, cet automne, fièrement les couleurs d’un défi suisse de retour sur la Coupe. En dix ans, bateaux et marins ont réalisé l’exploit de maîtriser le vol. En dix ans, une nouvelle génération de championnes et de champions a nourri quantité de récits : Maud Jayet, Justine Mettraux, Sébastien Schneiter, Valentin Gautier, Simon Koster, Alan Roura, Oliver Heer, Linda Fahrni, Maja Siegenthaler et tant d’autres. En dix ans, d’incroyables projets ont connu un âge d’or : la Swiss Sailing League, Team Tilt, Race for Water, The Ocean Mapping Expedition, l’envol des TF35 et tant d’autres. Au cours des dix dernières années – tout comme au cours des quatorze précédentes – l’équipage de Skippers a redoublé de créativité pour que notre beau magazine demeure dans l’air du temps. Notre passion partagée nous permet, encore aujourd’hui, d’offrir à la communauté nautique un média de qualité avec son supplément d’âme. À l’image d’un bateau avec lequel l’on tisse et l’on entretient une relation privilégiée, ces quelques pages de papier glacé sont devenues pour moi, au fil des ans, tout aussi essentielles : un refuge, une fenêtre sur le monde, un vaisseau vers de nouvelles découvertes.
À l’occasion de mes dernières lignes sur cette page inaugurale, je voudrais remercier du fond du cœur tous ceux qui ont partagé ma route dans la galaxie Skippers et ont contribué à la faire vivre. Brice Lechevalier, d’abord, qui a eu l’énergie de lancer un premier numéro en 2001 et de poursuivre avec ferveur. Graphistes, traductrice, polygraphes et webmasters, veille administrative et financière, imprimeurs, journalistes et photographes, secrétariat de rédaction et indispensable département commercial, on ne soupçonne pas l’immense palette de talents nécessaires à la création de ces quelques feuilles reliées que vous tenez entre vos mains. Merci à eux.
J’ai donc le plaisir de laisser la barre de Skippers, cet hiver, à l’un de mes prédécesseurs. Bon vent à Pierre-Antoine Preti et à sa barque qui s’en reviennent tirer quelques bords après avoir assuré la direction de la rédaction de 2006 à 2008. Avec la myriade de projets véliques en cours et ceux qui mijotent sur les fourneaux, la saison 2025 promet d’être chaude ! Personne ne s’ennuiera, ni vous, ni lui, ni nous. Quant à moi, après avoir conté les histoires de mer des autres pendant près d’une décennie, peut-être aurai-je la chance de vous conter les miennes ?
Le temps des adieux n’est pas venu, mais des au revoir assurément.
Quentin Mayerat
Rédacteur en chef
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Voyages lecteurs
Skippers Cup aux BVI en 2026 ou Skippers Cruise en Croatie en 2025, pourquoi choisir ?
Célébrant les 15 ans de la Skippers Cup, votre magazine organise deux croisières en flottille, l’une typée course, l’autre plus touristique. Quelle formule vous convient le mieux ?
La vocation communautaire du magazine Partenaire média des plus grands événements nautiques suisses et de la plupart des salons nautiques francophones et germanophones depuis 2001, co-fondateur des SUI Sailing Awards, Skippers s’implique en permanence pour promouvoir la voile, fédérer les forces vives et animer notre belle communauté du yachting. La première Skippers Cup est ainsi née à l’occasion des dix ans du magazine, proposant à dix équipages venus de toute la Suisse de participer à une course-croisière aux Caraïbes le 11 septembre 2011. Une semaine de flottille d’île en île autour de Tortola avec un programme à la fois sportif et festif. Le succès fut tel que la demande insistante des participants de renouveler l’expérience finit par convaincre l’auteur de ces lignes d’organiser une nouvelle Skippers Cup, cette fois en Croatie. L’enthousiasme des équipages a transformé ce rendez-vous en biennale avec une troisième édition en Grèce. Pour le prochain, retour aux îles Vierges britanniques en mai 2026, où la moitié des bateaux est déjà réservée.
Convivialité généreuse et organisation solide
Pour garantir le bon déroulement sur l’eau et à quai de ces deux voyages lecteurs, la Skippers Cup et la Skippers Cruise s’effectuent au départ des bases Sunsail-Moorings, réputées pour leur fiabilité. Ces deux leaders mondiaux du yachting ont plus de 50 ans d’expérience et un bon niveau de service, des bateaux récents et bien entretenus. Un skipper local accompagne la flottille à bord du navire amiral, dans lequel embarquent aussi les organisateurs, afin d’apporter un encadrement au quotidien et intervenir en cas de besoin. Les mouillages et amarrages dans les marinas sont prévus et facilités par l’organisation, de même que les activités à terre et le choix des restaurants lors des soirées communes. En outre, le skipper du loueur intervient bien sûr lors des briefings des skippers avant chaque étape, dont la connaissance des courants, des fonds et de la météo peut éviter bien des mauvaises surprises. En plus de cet appui logistique très appréciable, Skippers s’est associé à l’agence Voile Évasion qui gère les formalités de voyage de la Skippers Cup et assure le relai opérationnel sur place, ainsi que le comité de course. Les navigateurs peuvent ainsi se focaliser entièrement sur le plaisir de découvrir de nouvelles zones de navigation. Si l’organisation (quasi) sans faille figure sur le
podium des facteurs de réussite de l’événement retenus par les participants, la convivialité contagieuse entre les équipages se glisse dans son sillage. Grâce à ses fidèles sponsors (notamment Léopard Catamarans, North Sails, Sunsail, Teamwork et Voile Évasion), la Skippers Cup réunit l’ensemble des participants un soir sur deux autour d’un cocktail dinatoire ou d’une bonne table, voire pour la remise des prix. Si les équipiers peuvent choisir de cocooner entre eux le reste du temps, nombreux sont ceux qui improvisent des sorties communes. Lors du traditionnel briefing des skippers avant chaque étape, l’ambiance vire régulièrement à la rigolade. Tous partent à la pêche aux bons souvenirs ! Pour ne pas en perdre une miette, un vidéaste de la rédaction partage avec tous le film des meilleurs moments, notamment la fameuse soirée de remise des prix.
Skippers Cup autour de Tortola du 2 au 9 mai 2026
La journée commencera avec un plongeon dans les eaux chaudes et turquoise des Caraïbes, un bon petit déjeuner avec une vue imprenable sur des paysages paradisiaques et variés, et se poursuivra par une demijournée de navigation dès le levé des alizés vers 11 h. Pour cette semaine de course-croisière aux îles Vierges britanniques, la monotypie se composera de dix Sunsail 41 : ces tout nouveaux Dufour 41 sont très confortables et spacieux, performants pour des bateaux de croisière. Ils comportent trois cabines doubles équipées de leur salle de bain et de bons espaces de vie à l’intérieur comme sur le pont. Depuis la base Sunsail-Moorings de Tortola, l’itinéraire garantit un dépaysement total et une grande diversité d’îles verdoyantes et de rivages féériques sur une centaine de milles, au milieu de noms mythiques évocateurs d’épopées fabuleuses : Cooper Island, Virgin Gorda, Great Harbour, Just von Dyke ou Anega et ses rochers lui donnant des airs de Seychelles. Sur la base de six équipiers, le prix pour cette semaine comprenant la location de bateau (et les taxes), quatre soirées et toute l’organisation s’élève à CHF 1’950.- par personne. Pour y participer, contactez rapidement brice.lechevalier@skippers.ch
Skippers Cruise au départ de Dubrovnik du 12 au 18 octobre 2025
Alors que la Skippers Cup se déroule en mode régate, la Skippers Cruise opte pour l’approche lifestyle, même s’il s’agit toujours bien sûr de naviguer au sein d’une flottille suisse et encadrée. Joyau médiéval de l’Adriatique, Dubrovnik est aussi belle à l’intérieur de ses remparts que depuis les flots. Les soirées de bienvenue et de clôture de la Skippers Cruise promettent des moments mémorables, pas seulement aux fans de la série Game of Thrones qui l’a immortalisée. La visite guidée de la vielle ville s’avère bien sûr incontournable, mais aussi au gré des étapes celle de Korcula, sans
Merci à nos sponsors
oublier une dégustation au vignoble de Grgić à Trstenik. Ici aussi, les navigations quotidiennes emmèneront les participants au fil des îles et côtes du sud de la Croatie, telles que Luka Šipan, Island Mljet, Lopud, ou la péninsule de Pelješac. Une centaine de milles (le parcours peut s’adapter aux conditions météo) est prévue au programme, à bord de Sunsail 41 à trois cabines (avec salle de bains). À bord du bateau amiral, un powercat, le skipper Sunsail et deux membres de la rédaction (dont un vidéaste) assurent l’organisation. Cerise sur le gateau, les vols sont directs depuis Genève avec Easyjet et déjà réservables. Sur la base de six équipiers, le prix pour cette semaine comprenant la location de bateau (et les taxes), quatre soirées et toute l’organisation s’élève à CHF 1’450.- par personne. Pour y participer, contactez rapidement olivier.evain@skippers.ch
Le récit de la dernière
Cup
Et sa vidéo
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Une famille morgienne autour de l’Atlantique
Vivre sur un bateau en famille : le rêve à portée d’étrave
Le Morgien Bertrand Favre, bien connu autour du Léman comme Serie Master des TF35, a passé une année sabbatique en famille autour de l’Atlantique, entre 2022 et 2023, sur un Dufour 455. Il nous a livré le récit de son voyage, ainsi que quelques conseils qui pourraient être utiles aux prétendants à pareille aventure.
Texte ) Vincent Gillioz
Photos ) Clémentine et Tanguy Favre
Le tour de l’Atlantique nord par les Antilles constitue un parcours idéal pour une année sabbatique. Suivant les saisons chaudes et clémentes au départ de l’Europe, cette boucle qui se fait majoritairement au portant permet de profiter des îles de l’Atlantique, avec notamment l’hiver dans les Caraïbes avant la saison cyclonique, et un retour via les Açores au début de l’été en Europe. Plusieurs variantes sont possibles (voir encadré) selon les affinités, compétences et envies de chacun. La famille Favre a fait le choix d’une transat directe Canaries-Antilles à l’aller, de même qu’elle a renoncé à la traversée retour en faisant appel à un convoyeur. Cette option, si elle a un coût, permet de passer plus de temps aux Antilles et évite une transat qui peut être parfois laborieuse.
Mise en route express
La famille Favre, qui a acquis son bateau en Méditerranée à Pâques 2022, est partie pour son périple mi-août. Elle a commencé par quelques petites étapes de cabotage, jusqu’à Roses en Espagne, avant une première petite traversée de 100 milles vers Minorque. « Nous avons passé presque deux mois aux Baléares. C’est un archipel idéal pour se mettre en condition. Il y a beaucoup moins de monde que l’été et le climat de l’automne est très agréable. Les mouillages sûrs sont nombreux et nous n’avons pratiquement jamais été en marina. Minorque est plus adaptée de par sa taille, car il est aisé de changer de côte selon l’évolution de la météo », décrit Bertrand Favre.
Malgré tous ces points positifs, Black Pearl a fait face à un phénomème météo de plus en plus fréquent en Méditerranée. Une tempête, rapide, mais très violente s’est en effet abattue sur un mouillage de Cabrera, rappelant à tous que vivre sur un voilier n’est pas chose anodine. « Le vent est monté extrêmement vite et fort, probablement à plus de 60 nœuds, pendant
presque une heure, relate le père de famille. Heureusement, nous étions sur un coffre et j’avais doublé et équilibré les amarres. Tout a tenu, mais on ne faisait pas trop les malins. Nous n’avons pas eu trop de dégâts, mais le bimini a été arraché, le hors-bord est tombé à l’eau et le bateau s’est couché mât dans l’eau. J’avais dit aux enfants de garder des chaussures aux pieds afin d’être prêts à parer à une urgence. »
Passé cet épisode heureusement sans dommages majeurs, la famille s’est dirigée vers Carthagène, puis Gibraltar où elle a passé un séjour de deux semaines, le temps d’une mission professionnelle, et surtout de régler un problème de diesel contaminé. « C’est probablement la tempête de Cabrera qui a brassé le réservoir et a fait ressortir ce problème de champignons dans le carburant. Il a fallu faire un nettoyage complet et filtrer le diesel. La clé : ne jamais laisser un réservoir à moitié vide durant un hivernage. La condensation favorise le développement de bactéries. Il faut être très vigilant avec ce point. Après les laborieux travaux, j’ai ajouté un filtre et mis régulièrement de l’additif pour prévenir. »
Quitter la Méditerranée
Ces derniers inconvénients réglés, Black Pearl a franchi le détroit de Gibraltar avant de prendre la route des Canaries. Le projet de rejoindre le golfe de Cadix et l’Algarve a été très vite mis de côté, compte tenu des nombreux incidents signalés avec des orques. « Il y a des applis de partage d’infos entre les bateaux et la situation n’était pas très favorable. Je n’avais pas envie de me confronter à ce problème. De plus, il y avait une bonne