port para èle
la revue
de 14 Ă 15
le monde des possibles
w w w. p o rt pa r a l l e l e .co m
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Lauréat 2013 PM’UP appel à projet région Ile de France pour les entreprises à fort potentiel
1er prix 2011 de la recherche coopérative Jury composé de 15 membres : professeurs de plusieurs Universités et grandes écoles, représentants du Crédit Mutuel, de la RECMA, CoopdeFrance et CoopFR.
Lauréat 2012 du trophée de l’innovation sociale
PORT PARALLèLE bénéficie de l’agrément “ entreprise solidaire ” délivré par l’état, Direccte IDF
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page 5 édito
Nous avons inventé le salariat insubordonné !
page 22 bilan financier
Découvrez en quelques chiffres et focus notre activité 2014.
Par Olivier Jouan directeur associé.
page 8 grand angle
Coopérer pour aller plus loin ? Entretien, avec Yves Cohen-Addad associé, responsable qualité et management Omnicité, Olivier Jouan directeur associé.
page 14 2014, c’est aussi…
… des actions et des moments clés. page 16 process qualité
Par Meriem Bourourou et Yves Cohen-Addad.
page 17 Parcours entrepre neurial Par Marlène Laurent.
page 18 Confluences, l’antenne Val d’Oise - Yvelines
Actions hors les murs et démarche collaborative, savoir-faire de la CAE au service du territoire. Par Marlène Laurent. page 19 FOCUS, Le carrefour de projet ESS Par Séverine Germond et Marlène Laurent.
page 20 TÉMOIGNAGES d’Entrepreneures salariées Sabine Dechaumont - Formobilis. Sophie Brien - SB Décoration.
page 28 bilan sociétal
Nos valeurs citoyennes, environnementales, humaines, démocratiques… page 32 pôles de compétences et communautés de pratiques
Une gamme de solutions pour faciliter la création. page 33 et 34 Démarche commerciale collaborative | Veille sur les appels d’offres
Focus des actions de l’antenne Confluences.
Par Florent Bodiguel et Marlène Laurent.
page 36 témoignages d’entrepreneurs en coopérative Entretien, avec Didier Rols pour l’enseigne Goodbye pdf, Stéphane Tanne et Philippe Cropsal pour l’enseigne En Tout État de Com, Stéphanie pour l’enseigne PRO(U)ESS.
page 41 revue de presse
Port Parallèle contribue au débat d’idées sur l’entrepreneuriat… page 42 plan d’action 2015
Entrepreneurs en coopérative, société d’avenir.
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Comité éditorial Marlène Laurent, Ghislaine Hillion, Olivier Jouan, Marie-Pierre Chenebault, David Arnaiz Directeur de la publication Olivier Jouan
Conception graphique Isabelle Jovanovic Phototographies, couvertures et intérieur : Jean-François Deroubaix Sauf page 6 © Alexis Senaffe et Julien Calvez - The cube Production, page 19 © Cyril Badet, page 20 DR, page 21, 2e photo en partant du haut © Maxime Bessières, 4e photo © Isabelle Jovanovic, page 28, photo en bas à droite © Alexis Senaffe et Julien Calvez - The cube Production, page 36 DR pour les portraits, autres photos © Isabelle Jovanovic.
Impression Scop imprimerie du Parc à Toulouse. Imprimé sur du papier recyclé. PDF sublimé par Didier Rols Remerciements Céline Caillere, Jean-Benoit Dumonteix, Yves Cohen-Addad.
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Oui, on peut le dire ainsi, avec une jubilation certaine: les CAE ont inventé une forme de travail insubordonné. Port Parallèle, au titre de son mandat d’administrateur de la tête de réseau nationale des CAE, Coopérer Pour Entreprendre, avec la Confédération nationale des Scop, en a porté haut les couleurs, auprès des pouvoirs publics dans toutes les phases de préparation, d’écriture, de négociation. Aujourd’hui, en 2015, Port Parallèle s’implique dans la mise en œuvre des décrets d’application qui contribueront à transformer en profondeur les CAE par l’assomption de l’entrepreneur-salarié-associé. Alors, demain, tous associés ? Jusqu’au vote de la loi cadre sur l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), nous vivions discrètement notre différence qui pouvait apparaître à certains comme une monstruosité. Elle ne manquait pas de soutiens. Nombreux était ceux: pouvoirs publics, institutions, créateurs d’activités, qui reconnaissaient en nous une originalité favorable, une voie d’avenir pour le travail, l’initiative individuelle et collective plutôt qu’une marginalité. Dans un pays que l’on dit confit par tant de lourdeurs, par tant d’impossibles, par tant de calcifications, nous démontrions que nous pouvions agir, inventer, jouer à la marge, décaler, laisser respirer.
Dans le fond, que faisions-nous ? Nous ouvrions largement nos portes à toutes celles et ceux qui ont vissé au corps le désir de travailler de leur art, de leur métier, autonomes, désaliénés mais pas sans être raccordés à une communauté de destin. Nous nous inscrivions à contre courant d’une modernité encourageant toujours davantage l’ultra connexion numérique tout en destituant les connexions humaines, ces liens qui procurent le partage des risques et des réussites.
Insubordonné ? Bien entendu, c’est une formule, une légère provocation, une de celles qui vient marquer les esprits simplement pour pointer combien notre initiative vient bouger les lignes.
De quelles lignes parle-t-on ? 1 Le travail apporte protection et salaire en contrepartie de l’abandon de sa liberté d’action par la subordination du travailleur au patron. Le salarié accepte d’être subordonné en échange d’une protection sociale et d’un revenu fixe et assuré ; 2 Celui qui refuse la subordination exerce son travail dans l’indépendance et il ne peut compter que sur lui-même. Tant mieux s’il est un gagnant, tant pis s’il perd. Nous ne pratiquons ni l’un ni l’autre. Ni subordonnés, ni indépendants atomisés. Nous sommes des “entreprenants”, travailleurs autonomes et reliés à la collectivité par nos cotisations sociales et fiscales. Nous sommes inscrits dans le droit du travail, dans le livre VII, celui qui ouvre des perspectives nouvelles pour nous tous, individus fruits et producteurs de la modernité.
Et ce n’est pas tout : on se dit démocratique. Y parvient-on ? Qu’est-ce que la démocratie en entreprise ? Peut-on se payer le luxe du rythme nécessairement long de la prise de décision à plusieurs quand la temporalité de la vie économique est à peu près celle de la vitesse de la lumière ? Peut-on se le permettre en temps de crise ? Pourquoi pas finalement, puisque la crise dure depuis quarante ans. Faudrait-il attendre la reprise ? “Anne ma sœur Anne, la vois-tu venir à l’horizon ?” La crise, c’est un moment de difficulté, c’est aussi celui des choix, de la décision. Nous avons décidé,
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c’est notre éthique, que le salariat dé-subordonné fait corps avec la copropriété collaborative de l’entreprise coopérative. Notre approche pragmatique de la démocratie nous conduit à offrir une convergence au temps rapide de l’économique avec celui du temps long de la prise de décision en commun.
Est-ce une illusion ? Nous serions fondés à le penser. Après tout, la parole publique en démocratie a pris une drôle de tournure aux effets anesthésiants. L’ESS n’est pas en reste, elle aussi, en usant de mots devenus creux et vidés de tout sens quand les faits démontrent l’inverse des effets d’annonce. Concentration du pouvoir, contrôle politique total, confiscation de la parole, s’observent dans nombre d’organisations qui s’en réclament. Nous ne sommes pas vertueux et ne recherchons pas la vertu, c’est ainsi que, sans croyance, nous n’offrons pas d’illusions et n’en avons aucune. Pas de leurres, mais des convictions. Nous savons que le régime démocratique de la coopérative est une exigence, celle d’entretenir, d’élever un écosystème divers et fragile de structure. Oui nous sommes tous égaux dans et devant les institutions de la coopérative mais non, nous ne le sommes pas dans l’organisation du fait même de l’irréductible différence des places qu’occupe chacun. Nous savons que nos intérêts sont variés et parfois contradictoires. En le sachant, en refusant de ne rien vouloir en savoir, nous pouvons converger. En CAE, pas d’objet social unique et commun. Ce n’est pas égal d’être entrepreneur en pluri-activité, à temps plein, aimant travailler beaucoup ou devant travailler beaucoup, ayant besoin de peu de revenus du travail et d’être sociétaire depuis 8 ans ou depuis 6 mois, être membre associé de l’équipe d’appui en charge de l’objet commun ou entrepreneur concentré sur son propre objet de production.
Conscient de l’irréductible différence des places, nous ne nous égarons pas dans une quête à jamais perdue d’une égalité parfaite. Le cap en est dégagé: favoriser l’épanouissement de chacun, dans le respect de ses intérêts tout en préservant, développant l’intérêt collectif. C’est ainsi que le projet politique ouvre la voie au projet économique. Le projet politique est au service du projet économique. à Port Parallèle, la vie démocratique prend des formes multiples. La gouvernance est déconcentrée. Il y a des assemblées générales, bien entendu, mais la plupart des décisions se prennent dans des organes légers, facilement actionnables pour raccourcir les temps de conception, de test et de production de nos idées nouvelles. En somme, nous nous préparons depuis de longues années maintenant à ouvrir la voie sur une nouvelle forme d’interagir en société: être tous associés, autonomes, d’une seule et même entreprise en partage. Personne, aucune organisation existante ne s’est risquée par là, même celles qui brillent le plus aujourd’hui dans ce que l’on appelle l’économie du partage. Curieusement, dans ces nouvelles organisations qui ont le vent en poupe, le pouvoir et le capital sont encore plus concentrés que dans les système productifs du passé. Etrangement aussi, elles poussent la théorie de la plus-value marxienne au bout du bout car si elles exploitent le travailleur, elles usent aussi le consommateur, qui lui même est devenu un travailleur de sa consommation. Pour ce qui est de partager la gouvernance et les résultats, il faudra repasser, le partage a des limites. L’économie du partage, dont les CAE sont pionnières, ce n’est pas qu’une nouvelle logique servicielle, c’est une éthique: partage de la gouvernance, partage des résultats.
Qu’est-ce qu’on fabrique concrètement? On parle, on discute, on défriche, certes, mais Port Parallèle, c’est une fabrique aussi. Ce sont
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des actes productifs que vous aurez tout loisir de découvrir au fil des pages de ce rapport d’activité et du plan d’actions. Vous verrez les résultats, les initiatives, la place du travail collaboratif.
Enfin, parlons de l’avenir que nous dessinons à présent. Les dernières années ont été largement consacrées à la qualification des pratiques de gestion, aux outils de formation et d’accompagnement. Désormais, nous nous préparons à un rendezvous. Nous voulons bien davantage grandir que grossir. Notre projet économique et politique va de pair avec des institutions internes solides et une organisation, celle de l’entreprise, fluide, agile et souple, non bureaucratique mais fortement qualitative. Dans cette organisation, les fondamentaux sont délivrés en “Plug&Play” grâce à la puissance et l’inventivité de nos solutions numériques ; le cœur de métier se déplace peu à peu vers l’animation de l’intelligence collective pour créer les conditions d’émergence de partenariats et rendre possible la mise en œuvre de projets collaboratifs innovants. Omnicité expérimente ce glissement de centre de gravité. Il est l’un des laboratoires de notre organisation. Le programme Tous & Co en lancement anticipe ce que demain nous serons ensemble : une communauté connectée et auto-apprenante, ultra réactive aux marchés naissants ou maturants, incubatrice de solutions et de compétences nouvelles.
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g ra n d ang l e Coopérer pour aller plus loin ? Entretien, avec Yves Cohen-Addad associé, responsable qualité et management Omnicité, Olivier Jouan directeur associé. Propos recueilli par Kristell Brizard, consultante en communication, entrepreneure en coopérative.
2014
800 000 euros
CA 3,8 M E
de CA collaboratif
20% du CA
provient d’entrepreneurs qui traitent des marchés
ensemble
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Les entrepreneurs-salariés de Port Parallèle partagent leur entreprise, mais partagentils aussi leurs marchés ? Olivier Jouan : En 2014 Le chiffre d’affaires des entrepreneurs de Port Parallèle est de 3,5 millions d’euros, 3,8 millions d’euros si on ajoute les produits d’exploitation de la structure de gestion et d’animation. Sur cette somme, 800 000 euros de chiffre d’affaires est collaboratif soit près de 20 %, c’est-à-dire que 20 % du CA provient d’entrepreneurs qui traitent des marchés ensemble, en entrant dans la coopérative déjà connectés à d’autres mais la plupart du temps en entrant sans réseau. De leur propre initiative, de leur propre découverte, mais aussi fortement impulsés par l’équipe d’animation, les professionnels se rencontrent et collaborent. C’est ce qui génère ce chiffre d’affaires collaboratif.
Le réseau social numérique va également permettre d’identifier des gens dans la coopé rative. Il a une mission très simple : détecter les professionnels qui composent la communauté de la coopérative, que font les gens, et de rechercher des compétences sans avoir à passer par nous. Enfin, les entrepreneurs se rencontrent dans les ateliers (et déjeunent ensemble) ou dans les Nocturnes Pour Entreprendre. Ces soirées sont toujours une réussite, même quand le contenu est faible. Ce n’est pas tant une question de qualité des contenus, ce qui semble compter le plus, c’est l’art de la rencontre. Le désir de travailler ensemble prend son point de départ d’une bonne rencontre. On a du mal à évaluer comment se sont nouées ces collaborations d’affaires: il nous faudrait nous pencher sur la question. Mais on peut le vérifier par le volume d’affaires qui s’amplifie d’année en année, et avec des réussites collaboratives sur le très long terme.
Qu’est-ce qui différencie ces collaborations d’une association “classique”, en dehors de Port Parallèle ?
Avant ces réussites, quelles ont été les dif ficultés rencontrées dans ces collaborations ?
Olivier Jouan : On a des collaborations
Olivier Jouan : On a bousculé les créateurs
’affaires qui se sont nouées un peu avant d’entrer d dans la coopérative et qui cherchent un moyen statutaire, un cadre économique, s ocial, juridique, pour la faire vivre et pour que ça tienne. Dans ce cas, l’une des premières opérations que nous réalisons est l’accompagnement à la rédaction d’un pacte d’associés. J’emploie ces mots forts, à dessein car cela ne va pas de soi de collaborer. Ça ne s’improvise pas, il faut savoir repérer qui anime le leadership, qui fait quoi, qui tient les cordons de la bourse, comment on se répartit les tâches, les missions, etc. Et souvent ce n’est pas pensé : c’est un “impensé”, un trou, qu’on préfère savamment entretenir car c’est assez ingrat et anxiogène de s’y atteler. Notre travail avec ces entrepreneurs va consister à les alerter sur les risques, anticiper d’éventuels litiges, donner un contour au rôle de chacun, identifier les complémentarités.
Port Parallèle est donc un terreau favorable à la collaboration entre créateurs d’activités ?
Yves Cohen-Addad : C’est vrai et d’ailleurs le deuxième cas de figure, le plus important, ce sont des collaborations d’affaires qui émergent ici. Les consultants en création vont connecter les entrepreneurs les uns aux autres, ceux qui ont des demandes à ceux qui ont des besoins.
au départ avec les pactes d’associés – on peut appeler ça par euphémisation des conventions de partenariat, mais il faut vraiment que ce soit marqué “convention d’associés” parce que c’est de ça dont il s’agit. On a appris avec le temps qu’en l’absence d’un texte qui régisse les collaborations d’affaires et de travail, les gens se marchaient sur les pieds. Ils peuvent avoir des compétences trop proches, ne pas savoir répartir les tâches, décider qui fait quoi, se répartir l’argent, la clientèle. Le rythme de travail et l’implication dans le projet peuvent être très différents aussi d’une personne à l’autre. Le travail d’élaboration du pacte d’associé permet cette distanciation qui va ouvrir sur la question non pas seulement du rôle, mais aussi de l’investissement de chacun.
Quelles solutions Port Parallèle a-t-elle dû imaginer ? Au début, des porteurs de projets qui arrivaient à deux ou à trois se marchaient dessus sans que ce soit bien grave. Mais très vite c’est devenu conflictuel. On a pu constater que les logiques d’acteurs étaient complexes et qu’il pouvait y avoir une forme de satisfaction à se mettre en échec. On a dit stop, car notre mission n’est pas d’accompagner les gens à se faire mal, au prétexte d’être discret, ne pas se mêler de 9
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leurs affaires, ou parce qu’ils ne viennent ici que pour prendre un statut. “Vous rentrez dans une institution, on a des processus institutionnels, et notre travail, c’est de vous accompagner à formaliser votre collaboration d’affaires.” Après on les laisse tranquilles ! Quand il y a du litige, on revient alors au texte. Et ça marche très bien.
pour se qualifier. C’est créateur de valeurs et ça a des effets notables sur l’évolution sur le long terme de leur chiffre d’affaires. Les entrepreneurs parviennent aussi à effectuer ainsi des mouvements dans leur carrière. Nous étions loin de penser que nos efforts pour amplifier les collaborations auraient de tels effets.
Yves Cohen-Addad : Oui, il n’y a pas de grosses frictions à ce niveau-là.
Une conséquence inattendue, mais dans la droite lignée de l’action d’une CAE, non ?
Olivier Jouan : Non, pas de grosses frictions.
Yves Cohen-Addad : C’est vrai que la CAE
Aujourd’hui on n’en a plus. On a connu des expériences de collectifs qui n’aboutissent pas.
Yves Cohen-Addad : Quelques fois il y a eu
des heurts : les gens arrivaient, se regroupaient, avaient une vision des affaires où chacun avait son rôle. Mais les affaires qu’on obtient ne sont pas celles qu’on espérait et il y a des rôles qui sont moins présents dans les groupes. Par exemple, vous arrivez dans Port Parallèle à deux ou trois personnes (ou plus), vous espérez obtenir tel type d’affaires. Parmi ces personnes, il peut se trouver qu’une tienne un rôle très différencié. Dans les affaires qui sont obtenues, on se rend compte que ses compétences ne sont pas indispensables, et de ce fait elle s’en trouve marginalisée à l’intérieur du groupe. Plus le groupe acquiert de la compétence, plus la marginalisation se fait sentir. Nous accompagnons aussi ces situations souvent incontournables avec l’objectif que chacun s’en sorte par le haut.
Une fois la dynamique positive amorcée, comment les collaborations évoluent-elles ?
Olivier Jouan : Il y a dans ces groupes
des phénomènes très intéressants, qu’on pourrait appeler la qualification de pair à pair. Il s’agit alors de l’encourager par de la méthodologie. Nous p référons les méthodes itératives, agiles, plutôt que directives. Par conséquent, on voit des porteurs de projets qui n’ont pas les compétences -d’abord qui ont le courage de le dire- puis qui vont apprendre des autres, bien sûr en se retroussant les manches. C’est très intéressant car cela a permis d’aboutir à des processus de q ualification internes. L’entreprise est apprenante, d’une certaine façon. Un indépendant seul, à un moment donné, se dessèche intellectuellement. Dans ces collectifs de travail où on n’a à penser qu’à la production, la commercialisation et la formation puisqu’ils sont affranchis du reste, les gens vont “se” monter en compétence les uns et les autres,
à l’origine, même si c’est de moins en moins le cas, ce sont des “uns” additionnés, cloisonnés même, dans des lignes, des unités de production, dans une comptabilité analytique. Maintenant la CAE devient un lieu d’accueil pour des gens qui, au lieu d’être des entrepreneurs libéraux, sont s urtout des entreprenants, qui ne veulent pas qu’on les embête, qui sont très attachés à leur autonomie, et qui en même temps voient l’intérêt d’être raccordés à un groupe qui leur garantie des sécurités effectives et actionnables.
Olivier Jouan : Certains, même des associés,
ne participent pas au collectif, ça ne les intéressent pas forcément ou ça ne va pas de soi pour eux de travailler avec d’autres, cependant, ils peuvent néanmoins plébisciter le projet politique. On pourrait traduire ce phénomène en cette formule: “je suis individualiste, mais je trouve que notre société se délite de partout, je ne veux pas encourager ce que je perçois comme une régression, donc je suis là.” Mais il y en a plein d’autres, et ça c’était une découverte pour moi, qui veulent “s’agglomérer”, mais dans des agglomérations “liquides” et horizontales.
Yves Cohen-Addad : Libres ! Olivier Jouan : Oui, c’est la matérialité de
la liberté aujourd’hui. Il y a une forme de liquidité quand on veut pouvoir passer d’une agglomération à l’autre.
Cette découverte a-t-elle eu des conséquences sur le fonctionnement de Port Parallèle ?
Olivier Jouan : C’est très difficile à suivre,
pour nous. Il faut anticiper les mouvements, c’est un liquide intersticiel toujours filant en tous sens. Tu as un entrepreneur qui est là, deux jours après il est là-bas ! Et puis tu en as quatre qui font ça, et puis le surlendemain ils ont changé
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d’occupations, de groupes, de territoires. Donc à un moment donné, ça devient un peu nébuleux. C’est ça qu’on essaie d’organiser, dans des logiques sectorielles, des logiques de cibles. On voit que les regroupements d’entrepreneurs ne se font pas seulement sur des compétences de métiers proches, mais par cibles, par exemple sur des territoires où il y a des identités économiques fortes. L’antenne de Cergy regroupe des métiers très divers mais du coup offre une palette de services. Et certains d’entre eux participent aussi à Omnicité, l’enseigne commerciale fondé par Port Parallèle.
Comment se prennent les décisions qui impliquent plusieurs entrepreneurs ?
Olivier Jouan : Du “un”, on est passé au grou-
pal, une entreprise qui se partage, dans des espaces de travail qui doivent être assez libres, relativement peu directifs, sinon ça ne marche pas très bien : on a affaire à des personnes qui sont très précautionneuses de leur autonomie, mais qui en même temps comprennent, à un moment donné, dans une forme de renoncement, qu’il faut un chef de projet. Cela peut être difficile, surtout pour des profils, qui auraient envie d’un monde prétendument idéal, où il n’y aurait pas de chef. Un monde qui n’existe pas en fait. Progressivement, ils consentent à confier à l’un d’entre eux la responsabilité du projet devant les tiers, clients, fournisseurs…
Yves Cohen-Addad : De toutes façons,
quand on est dans un groupe, individuellement on recherche un leader. Et pourtant quand le leader se dégage, émerge, il est décrié! C’est paradoxal mais c’est incontournable. Les gens se rendent bien compte tout de même à un moment que la promesse d’un monde sans règles cache quelque chose de louche et que ce monde-là, soit disant idéal, est un enfer aux mains de vrais maîtres qui se déguisent en libertariens.
Olivier Jouan : Oui, il suffit de voir com-
ment nous traitons nos deux Présidents de la République, le précédent et l’actuel ! Aujourd’hui le responsable est contesté, partout. Les gens ici sont assez en avance sur la société. La subordination dans le travail, ça ne va pas durer bien longtemps… Ou alors ça va durer mais les gens vont être encore plus malades… Il y a un problème très net qui émerge.
“Maintenant la CAE devient un lieu d’accueil pour des gens qui (…) sont surtout des entreprenants (…), qui sont très attachés à leur autonomie, et qui en même temps voient l’intérêt d’être raccordés à un groupe qui leur garantie des sécurités effectives et actionnables.” 11
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Comment faites-vous alors, par exemple dans le cas d’Omnicité ?
Olivier Jouan : Nous savons que la question
du leadership, c’est de la nitroglycérine, donc à Omnicité, on nomme le responsable de projet. On va le chercher, on le forme, on le nomme, et comme les entrepreneurs sont des gens assez cool, on ne rencontre pas de problèmes majeurs aujourd’hui. Et dans les groupes sectoriels, c’est notre animation qui fait que progressivement, assez naturellement, va se détacher un leader. C’est un processus démocratique, qui se déroule par consentement progressif et mutuel, ce qui m’évite d’avoir, moi, à l’imposer. Dans mon rôle de gérant, j’anime une communauté d’associés. Quand les débats s’étirent trop, il peut m’arriver de dire : “Il y a un temps pour débattre et un temps pour décider. Nous n’arrivons pas à décider, alors je propose un arbitrage en dernier ressort.” Ça peut sembler un peu fort, mais chacun sait combien c’est utile pour le collectif. Et puis indiquons aussi, que les associés de la coopérative savent ce qu’est le temps de l’économique, ils savent que leur intérêt et l’intérêt général consiste à prendre vite les décisions, les bonnes si possible, ce qui n’est pas toujours le cas bien entendu.
C’est une démarche très innovante en termes de management, non ?
Olivier Jouan : Mais là, dans ces groupes de
travail, ces collectifs arrivent à s’instituer quand même, dans cette forme de plasticité, de liquidité, de semi-directivité. Tout le monde réclame du “liquide”, en même temps on sait bien que ça ne marche pas sans cadre : si je verse un verre d’eau sur une surface plane, ça n’apporte rien ; il faut au moins un vase pour que ça prenne une forme. Mais dans notre cas, il faut une piscine gonflable plutôt qu’en béton, ou même en plastique ! Je pense que c’est là le génie des CAE : cette horizontalité organisationnelle, flottante, managériale, marche très bien ici car il y a une colonne vertébrale, qui est celle de l’institution. C’est notre ADN. Il faut savoir le lire, le décrypter: à l’horizontale la liquidité des interactions humaines au travail et à la verticale, non pas une structure rigide mais une colonne vertébrale organisationnelle souple. C’est un ensemble complexe qu’il faut savoir animer.
Pourtant, intégrer de la hiérarchie dans l’autonomie, ce ne doit pas être facile?
Olivier Jouan : Si on réalisait une radiographie
de Port Parallèle, on verrait ces corps liquides mais surtout on verrait la colonne vertébrale, avec ses statuts, ses comités d’orientation, exécutif, son gérant, son équipe. Toute cette liquidité tient par cette colonne vertébrale. Notre travail, c’est le point de jointure. Comment fait-on, avec des gens qui veulent être liquides, plastiques ? J’en fais partie aussi ! On veut de la mobilité, pouvoir glisser d’un projet à l’autre, s’attacher et se libérer. Ça ne peut pas marcher s’il n’y a que des points solides dans une organisation. Dans cette coopé rative nous créons une organisation pour que nous puissions tous évoluer ensemble dans des articulations qui ne soient pas calcifiées. Notre organisation est pensée pour avoir la souplesse et la robustesse d’une rotule très souple.
Yves Cohen-Addad : Comment parvient-on
à appliquer toutes les lois, toute la réglementation du travail (qui est quand même assez raide) à des gens qui veulent être liquides dans leurs interactions économiques et sociales ? C’est très compliqué. On y parvient car le cadre existe. Ce cadre plastique, bienveillant est garant de la communauté et de sa stabilité.
Quel est ton rôle dans cette organisation ?
Olivier Jouan : Mon travail de dirigeant est
à l’image de ces autos à suspension hydraulique qui virent à plat ! On ne doit pas être pressés les uns contre les autres dans les virages. Il faut préserver un espace de confort entre chacun et entre chacun et le groupe. C’est pour ça que la CAE fonctionne sur la durée, que des gens deviennent associés, qui parviennent à faire un bout de chemin tout en étant très autonomes et si différents les uns des autres. En étant garant de l’équilibre général, chacun peut participer à des collectifs, s’autoriser à se fâcher avec certains sans que ça mette en péril l’entreprise. Les entrepreneurs, les associés sont affranchis du monde institutionnel, puisqu’il est animé par d’autres, et garanti par quelqu’un – moi en l’occurrence. Par conséquent, il leur est plus facile de se concentrer vraiment sur leurs affaires personnelles et sur leurs centres d’intérêt commun.
Donc le secret, c’est à la fois du leadership et beaucoup de partage ?
Olivier Jouan : Les CAE sont des écosystèmes fragiles, qui nécessitent pour les entretenir d’apprendre à les connaître. Il faut du temps : ce que
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je dis là, je n’aurais pas pu le dire il y a quatre ans. Il faut des échanges, il faut des échecs et des réussites à observer, évaluer. La CAE étant un laboratoire, on peut conduire des expériences dans une zone sécurisée afin d’éviter que tout explose. C’est notre pratique, on ne déploie une idée qu’après des tests longs en labo. Il convient en effet d’assumer la direction de projet qui consiste en coopérative, bien plus à garantir de bonnes conditions de travail aux collectifs qui se constituent, que de dire qui fait quoi en distribuant les bons et les mauvais points.
Yves Cohen-Addad : Au niveau structurel, nous
avons mis en place des espaces d’expérimentations avec des sas pour ne pas nuire aux équilibres de la coopérative. Ici, il y a une communauté à considérer : 180 personnes qui doivent pouvoir dormir sur leurs deux oreilles. Les expérimentations que l’on mène, que des entrepreneurs mènent entre eux ne doivent pas endommager les fondamentaux, soit toutes les solutions que l’on délivre aux entrepreneurs au quotidien.
Quel premier bilan tirer de ces différentes collaborations ? Quelles perspectives ?
Olivier Jouan : Nous avons acquis un savoir
faire qui est désormais documenté essentiel lement au travers de l’enseigne Omnicité. La progression du chiffre d’affaires collaboratif est le meilleur indicateur de la réussite de notre objectif. La certification qualité en cours est à la jonction du bilan et des perspectives. En effet, le processus qualité aura permis de processer et stabiliser notre méthode. On a aussi des projets, maintenant que nous savons quel chemin nous avons parcouru. On aimerait amplifier les collaborations d’affaires, sectorielles et de cibles, et introduire de nouvelles méthodes d’animation de ces collectifs, en proposant des choses nouvelles, comme la possibilité de “hacker” la coopérative, de s’en saisir. Nous voulons dynamiser les communautés de pratiques, organiser des transversalités. Nous voulons aussi amplifier le repérage, la cartographie des compétences, des références. Déjà bien développé via notre système d’infor mation, cet axe-là est d’ailleurs incontournable si nous souhaitons que chaque membre de la communauté et des sous-communautés puisse être encore plus pertinent sur le marché, un marché en mutations profondes.
“ C’est notre ADN. Il faut savoir le lire, le décrypter : à l’horizontale la liquidité des interactions humaines au travail et à la verticale, non pas une structure rigide mais une colonne vertébrale organisationnelle souple.”
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14, c ’e st aussi… des 20 actions et des moments clés
Partenaire de l’Atelier centre de ressources de l’ESS
Interview radio
Enghien sur IDFM et Cergy Pontoise sur RGB
en Ile-de-France pour la convention d’affaires CréaRIF
Carrefour des projets de l’économie sociale et solidaire
Lancement du programme de certification des compétences entrepreneuriales
à Cergy-Pontoise
Nocturne
de co-working Mutinerie à Paris
Hold-up façon Make Sens
Formalisation du parcours entrepreneurs
à Cergy Pontoise
Participation
à Futur en Seine avec le projet Flipshot
Participations aux salons dédiés à l’entreprenariat,
franciliens et parisiens
Participation aux sessions d’experts cadres
à Pôle Emploi Diderot
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Port Parallèle et l’université CELSA
Sorbonne Universités
speaker conférence sur le travail autonome et les nouvelles organisations du travail
speaker au colloque, docteur, moteur de l’innovation sociale
Université Panthéon – Sorbonne
participation au Master 2 création et développement des entreprises patrimoniales
IUT de Montreuil Paris 8
Université Paris Descartes
participation au DUT qualité logistique industrielle et organisationnelle
intervention auprès des étudiants du diplôme universitaire créateurs d’activités (DUCA)
Université Paris Dauphine
participation au Master Business Management en société coopératives Université Paris 8 Saint-Denis
participation au Master psychanalyse clinique
Université Paris II Panthéon-Assas
M2/MBA Droit des Affaires & Management-Gestion, article sur l’entrepreneuriat collectif in: Vie des Affaires, Droit, Entreprises : propos d’acteurs, en hommage au Pr. Michel Germain
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process qualité
Par Meriem Bourourou et Yves Cohen-Addad
Le projet de Port Parallèle contient en son cœur la mise en œuvre d’un système Qualité en référence à la norme ISO 9001. Cette démarche s’inscrit logiquement dans l’amélioration continue des fonctions “support” en partage de la CAE. Le périmètre concerné par ce système Qualité vise principalement la structure interne qui assure les fonctions “support” partagées. Port Parallèle souhaite renforcer la robustesse des solutions qu’elle déploie à l’attention des entrepreneurs. La qualité vise aussi la recherche de la confiance et de la satisfaction de ses parties prenantes. Le but c’est de renforcer, de professionnaliser, d’améliorer ces processus dans le temps. Notre objectif final c’est d’assurer la robustesse des processus pour faciliter les relations humaines et se concentrer sur ce qui forge notre ADN : coopération, partage, inventivité, fluidité. La direction du projet en cours se base sur les sept principes fondamentaux du management de la qualité : LA SYNERGIE DES PARTENAIRES crée des bénéfices mutuels. L’IMPLICATION DU PERSONNEL avec de la motivation et de l’implication quotidienne. L’ANALYSE FACTUELLE nous permet de développer des projets et des démarches en nous basant sur des données factuelles. L’APPROCHE PAR SYSTÈME nous permet de mieux gérer les relations inter-processus dans l’entreprise.
L’APPROCHE PAR PROCESSUS nous permet de gérer les modes opératoires avec les procédures, les instructions, le manuel qualité. L’AMÉLIORATION CONTINUE nous permet d’anticiper les problèmes qui peuvent survenir au cours d’une année ou d’un suivi avec un entrepreneur. L’ORIENTATION USAGER représente toute l’identification des besoins entrepreneurs et du traitement approprié, équilibré de ces attentes. Diverses raisons ont conduit à revoir la planification de la certification : La transformation du système a duré davantage que prévu. Port Parallèle a connu une évolution de ses pratiques au cours de l’année 2014, notamment au travers des progiciels SAGE et AUTONOMIE ; ceci nous a poussé à compléter, amender le système. L’évolution de la version 2008 de la norme ISO 9001, en version 2015. Non seulement il était donc préférable d’attendre la nouvelle norme mais en plus, aucune certification ne peut avoir lieu avant le second semestre 2015.
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Parcours en t r e p r e ne u r i al Par Marlène Laurent
En 2013, vous découvriez le nouveau programme qualifiant dont se dotait Port Parallèle : la certification des compétences entrepreneuriales. En 2014, c’est autour de cet outil d’accompagnement et de l’appropriation du projet commun de l’entreprise en partage que la dynamique collaborative d’une équipe grandissante s’est engagée. Les contraintes réglementaires, les signaux de notre environnement concurrentiel nous ont conduit à perfectionner nos outils et à nous réinventer dans une démarche de professionnalisation de notre cœur de métier. Ils sont aujourd’hui nos éléments de différenciation. C’est naturellement que le parcours de profession nalisation de l’entrepreneur en CAE s’est concrétisé : émergence –> démarrage –> consolidation –> développement –> pérennisation –> sociétariat
Chacune des phases étant dotées d’une boite à outils dédiés, d’un programme de formations et d’ateliers ainsi que d’un accompagnement individuel sur mesure. Chacun peut se repérer dans ce parcours entrepreneurial et dans l’acquisition des compétences. Des étapes à franchir balisant
ce parcours évolutif, modulable et souple d’un individu au sein d’une entreprise en partage. Des espaces de temps les articulant comme autant de phares permettant l’éclairage du chemin parcouru et de celui à venir. Ce nouveau pilier du métier de CAE qui sera bientôt numérisé est un gage de qualité et de sécuri sation pour le porteur de projet et pour celui qui accompagne quelle que soit sa spécificité (commerciale, comptable, gestion, administrative, Marketing, communication). Il peut se partager, se mutualiser et évoluer avec d’autres structures d’accompagnement. Ce parcours entrepreneurial nous permettra également de garantir le tracé fonctionnel de l’accompagnement pour libérer de la créativité sur de nouvelles actions innovantes.
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Confluences, l’antenne Val d’Oise-Yvelines
Actions hors les murs et démarche collaborative, savoirfaire de la CAE au service du territoire. Par Marlène Laurent
L’antenne a connu sa deuxième année d’activité en assurant une certaine continuité avec la première année. Le nombre de porteurs de projets reçus sur le Val d’Oise et le nord des Yvelines reste constant et l’intégration de nouveaux porteurs de projets est en légère hausse entre 2013 (30) et 2014 (34). 142 porteurs de projets ont été reçus en session d’informations. 34 nouveaux entrepreneurs ont signés une convention d’accompagnement. Les objectifs des partenaires financiers et opérationnels sont largement remplis quantitativement et qualitativement. Le chiffre d’affaires HT 2014 s’élève à : 520 000 € (+13 % par rapport à 2013). Au 31 décembre 2014, l’antenne Confluences compte : 42 entrepreneurs dont 6 en convention d’accompagnement. 36 sont entrepreneurs-salariés. Les secteurs d’activités développés sont à peu de choses près identiques à l’antenne parisienne : Numérique, Réseau et Informatique, Communication, Formation, Conseil aux entreprises et Bien-être. Avec l’apparition des “nouveaux métiers” rattachés à la sphère familiale, à l’Economie Sociale et Solidaire, aux pluri-activités et aux questions sociétales autour de l’adéquation vie professionnelle et vie personnelle, deux secteurs se testent et se développent sur le territoire : services aux particuliers et commerce/artisanat. Notre modèle économique permettant d’ouvrir la porte à l’innovation, nous nous dotons d’outils spécifiques pour accompagner certains d’entre eux sans perdre de vue le besoin de trouver un modèle économique viable et en maintenant l’équilibre du collectif par une évaluation des risques au cas par cas.
Même si chacun développe sa propre marque individuellement, l’augmentation des entrepreneurs au sein du collectif couplé au renforcement en septembre de l’équipe par Florent Bodiguel, conseiller en création et en développement d’activité, a permis d’augmenter le potentiel de développement collaboratif. C’est ainsi que l’année 2014 fut l’année du déploie ment des actions-tests pour qualifier les pratiques de chacun. Les entrepreneurs ont pu participer, par exemple, à des journées de co-working organisées au sein des locaux. Nous avons également amorcé des démarches commerciales collaboratives autour de cibles communes et de complémentarité de compétences. Ces actions nécessitant différentes étapes et du temps pour enfin amorcer des recommandations ou des actions communes : la découverte/connaissance de l’autre, la vérification de son désir de collaboration, l’assurance d’un professionnalisme vérifié et vérifiable etc. Ces actions s’amorcent et seront alors évaluables dans plusieurs mois. Les petits déjeuners pour entreprendre à l’instar des nocturnes ont été ouverts aux entreprises extérieu res, aux institutionnels, aux curieux et ont pu ainsi devenir un carrefour de rencontres et d’échanges repérable sur le territoire. Les partenaires étant également source de richesse, nous multiplions les actions mutualisant nos compétences et nos savoir-faire.
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FOCUS
Le carrefour de projet ESS. Entretien avec Séverine Germond
Le carrefour de projet ESS s’est déroulé sur 3 sessions et nous avons poursuivi les rencontres avec le carrefour de projet 2.0. Séverine Germond, entrepreneure-salariée, a pu participer lors d’un mois de l’ESS à un “Hold’UP : le défi d’un entrepreneur social”. Ce concept consiste à propulser, par le collectif, des idées nouvelles et à détecter des solutions pour des entrepreneurs sociaux. Pour développer leurs projets, les conduire à changer d’échelle, ils sont connectés à des per sonnes de tous horizons.
Ça a été bénéfique puisque mon discours est devenu plus percutant.
ML : très concrètement, qu’est-ce que ce Hold’Up t’a apporté ?
SG : L’amélioration de mon pitch. Nous avons
Comment as-tu appréhendé la préparation du Hold’up ?
trouvé plein de défauts et de qualités à mon produit avec des axes d’amélioration, des idées de développement, j’ai pu voir ce qui ne passait pas dans mes explications. Ensuite, l’approfondissement de la méthode CANVAS avec un aperçu très visuel du business model. J’ai donc obtenu plein de business model “utopiques” que je dois encore modeler pour en faire un final réaliste.
Séverine Germond : Afin d’ouvrir de nouveaux
Ce type d’animation est-il un plus ?
Séverine a trouvé de nouvelles ressources pour prospecter et innover dans son produit. Propos recueillis par Marlène Laurent.
horizons sur mon produit, vous m’avez proposé de participer à ce Hold’Up durant le mois de l’ESS. J’ai pris tout d’abord une bonne dose de stress et puis après avoir échangé avec les animateurs, les enjeux se sont dessinés et malgré le trac j’ai pu boucler ma présentation la veille. Cette présentation m’a permis de synthétiser et de s électionner les points les plus importants de mon projet et des idées que je défendais.
SG : L’animation était dynamique, enjouée et positive. Les participants prolixes et bienveillants ont fourni plein d’idées à exploiter et à tester. Une confiance en soi qui se consolide: on m’a incitée à m’adresser à de grosses sociétés, on m’a montré à quel point je pouvais croire et être fière de mon projet.
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té mo i g nag e s
d’entrepreneures en coopérative
Sabine Dechaumont et son enseigne Formobilis
Sophie Brien et son enseigne SB Décoration
« J’ai rencontré Port Parallèle par Marlène Laurent au salon de la création d’entreprise, alors que j’étais encore salariée dans une grande entreprise, dans la phase de l’étude de mon projet mais avec aucune idée précise de la forme que je voulais y donner. J’ai été intriguée par la simplicité de la mise en route d’un projet dans ce cadre et j’ai alors quelques semaines plus tard participé à un petit déjeuner de présentation. Mon projet n’étant pas abouti, il a fallu que je l’approfondisse.
« L’activité de mon enseigne est le conseil en agencement et décoration d’espaces professionnels. Espaces d’accueil, salles de repos, boutique. Mettre en cohérence l’image de la société et ses locaux, telle est la mission de SB décoration.
La complexité de la création d’une entreprise et toutes les compétences et le temps nécessaire à sa gestion m’ont fait hésiter. Est alors revenue l’idée de Port Parallèle. C’était comme une évidence : partager une entreprise, bénéficier d’un accompagnement dans la phase de développement de l’activité et de tous les outils de gestion prêts à servir ! Port Parallèle m’a apporté les éléments nécessaires pour mûrir le projet et en faire une réalité. J’y ai trouvé plus encore : des ateliers pratiques de formation animés par des formateurs compétents, un réseau d’entrepreneurs permettant l’échange et au sein de l’antenne Confluences une connaissance des acteurs économiques de Cergy-Pontoise et un outien groupe d’entrepreneurs unis permettant s et travail en commun. »
Notre métier, nous le connaissons, nous le maitrisons, nous le faisons évoluer. Être entrepreneur c’est aussi un métier, et tout ce qui tourne autour est un peu vague voire confus. Je ne souhaitais pas me lancer en freelance en ayant tout à apprendre, tout à gérer, et je craignais surtout de me détourner de mon cœur de métier au profit de paperasse administrative et autres déclarations mensuelles, trimestrielles, annuelles. J’ai entendu parler à plusieurs reprises de la coopérative : lors de ma formation à Paris, auprès de missions locales, dans des revues spécialisées sur la création d’entreprise. J’ai décidé d’intégrer Port Parallèle afin d’avoir un suivi de mon activité, tant au niveau comptable qu’au niveau gestion et administratif. On est accompagné à la fois sur notre plan de communication, notre façon de nous présenter, comment utiliser les réseaux sociaux à bon escient, calculer son coût de revient, des questions qui ne se posent pas lorsque l’on est salarié et qui sont tellement évidentes lorsque l’on est entrepreneur. Ma coopérative ne me dit pas “y’a qu’à, faut que“, elle me conseille, m’accompagne dans mes projets et me donne les clés pour y arriver. En fait, faire partie d’une coopérative c’est faire partie d’un groupe, dans lequel tous les membres sont surmotivés, intéressants, passionnés par leur métier, et curieux des autres et de leurs activités. J’ai retrouvé au sein de ma coopérative des personnes vraies, et ce qui me surprend toujours lorsque l’on se réunit, ce sont les sourires de chaque entrepreneur. Les personnes s’éclatent et ça se voit. J’aime ma coopérative et elle me le rend bien. »
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b i la n d’ act i v it é 2014 Découvrez en quelques chiffres et focus notre activité. Sensibiliser, accueillir, diagnostiquer Depuis 2007
Ils orientent les créateurs vers la coopérative
Port Parallèle totalise un flux de :
452 entrepreneurs, dont 308 CDI. Port Parallèle totalise :
255 Parisiens accompagnés en conventions et CDI. On dénombre aussi 245 Franciliens hors Paris
et 42 porteurs de projets d’autres régions.
Toujours depuis 2007, 2 604 porteurs de projets ont été accueillis en séance de présentation de la coopérative au siège et chez nos partenaires.
économie sociale et solidaire 18,95 % Entrepreneurs Port Parallèle 11,58 % Autre Coopérative d’Activités et d’Emploi 2,11 % L’Atelier Bouche à oreille 15,79 % Internet 14,74 % Autre
12,63 %
Pôle emploi 6,32 % anpe - apec Salons
6,32 %
Institutions / territoires 3,16 % Collectivité locale 2,11 % Boutique de gestion Île-de-France 2,11 % Cité des métiers 1,05 % Réseau consulaire (Chambre de Commerce, de l’Artisanat,…) 1,05 % Associations conventionnées Département de Paris 1,05 % Boutique de gestion ADIL 1,05 % MDEE Paris
carte des prescripteurs
19 % internet
12 %
15 %
économie sociale et solidaire
2 %
salons
6 %
i
bouche à oreille
13 %
16 %
6 %
autre
2 % 3 %
1 % 1 % 2 %
1 % 1 %
pôle emploi institutions / territoires
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Accompagner 95 nouveaux entrepreneurs en 2014 dont 49 % de femmes. 245 entrepreneurs accompagnés et salariés dont 53% de femmes.
Âge des entrepreneurs suivis sur la période 37 % du public est âgé de moins de 40 ans.
2201 heures d’entretiens individuels 178 heures de formations 142 heures d’ateliers collaboratifs sectoriels 180 heures de réunions d’information
8 %
34 %
36 %
22 %
- 30 ans
entre 31 et 40 ans
entre 41 et 50 ans
plus de 51 ans
91 % des porteurs de projets reçus en 2014 ont intégré cette même année. 60 % de cette nouvelle cohorte est passée au salariat en 2014. Le temps moyen de transformation a été de 2 mois.
« Port Parallèle a proposé tout au long de l’année 96 ateliers - formations. Les entre preneurs y ont acquis de nouveaux apprentissages et des méthodes pour développer leur activité. Durant l’année 2014, nous avons étoffé nos offres de formations (le pitch de présentation, les réseaux sociaux, la mise en situation de négo ciation, les outils de communication… ) Nous avons souhaité étoffer nos solutions pour le développement des compétences entreprenariales. Rester compétitif sur le marché, dans un environnement économique perturbé nécessite une solide maîtrise de son environnement économique » Ghislaine Hillion, consultante en création, coordinatrice du pôle conseil.
Développer, pérenniser Résultat d’exploitation de la coopérative :
3 771 545 e
Chiffre d’affaires HT des entrepreneurs :
3 466 049 e
Un CA des entrepreneurs en augmentation de 3 % par rapport à 2013.
114 143 heures travaillées en 2014
soit 4,5 % de plus que l’exercice précédent.
L’activité des entrepreneurs crée de la richesse collective : TVA versée : 447 958 e Salaires nets entrepreneurs : 1 467 989 e Cotisations sociales entrepreneurs : 847 414 e Soit un total de 2 763 281 e
Des retombées pour le bassin économique et d’emploi : Pour 1 e d’argent public investi (Département de Paris, Région Île-de-France, Fonds Social Européen), la CAE crée 10,75 e de richesses nouvelles sur les bassins économiques et d’emploi d’implantation sans oublier la solidarité nationale (cotisations sociales et fiscales). 23
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95 eS* dont 95 à temps partiel
Structure du revenu des entrepreneurs en 2014
Sur un total de 148 ES, dont 100 à temps partiel. 17 % des entrepreneurs pratiquent la pluri-activité
35 % des entrepreneurs se sont dégagés un salaire mensuel moyen équivalent ou supérieur au Smic
18 eS dont 3 à temps partiel
L’ancienneté moyenne est de 21 mois
16 eS dont
14 eS à temps plein
2 à temps partiel
< 1 459 e
de 1 460 e de 2 000 e à 1 999 e à 2 999 e
5 eS à temps plein
de 3 000 e à 6 000 e
6 000 e et plus
* ES entrepreneurs salariés
chiffre d’affaires annuel 2010 - 2014 des entrepreneurs salariés
4 000 000
3 466 049,59 e 3 379 590,26 e
3 500 000 2 849 067,87 e 3 000 000 2 124 077,75 e
2 500 000
2 000 000
1 658 937,87 e
1 500 000 1 000 000
500 000 0 2010
2011
2012
2013
2014
Malgré l’amplification du ralentissement économique en 2014, la coopérative continue sa progression avec une croissance positive. 24
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Répartition de notre chiffre d’affaires par secteur d’activité
7,58 %
formation
communication
31,33 %
numérique info
33,79 %
commerce
3,47 %
services particuliers
1,49 %
conseils entreprises
14,34 %
bien-être
1,27 %
Une mission d’intérêt général soutenue par des acteurs privés et publics Le département de Paris, le Conseil Régional de l’Ile-de-France, le Fonds Social Européen, la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, la Caisse des dépôts et consignation, France Active, l’État ont soutenu la coopérative d’activités en 2014 dans sa mission d’utilité sociale : accueil, diagnostic, conseil et accompagnement à la création d’activités économiques. Chacune de ces institutions finance une convention d’objectifs selon des critères et des attentes propres. Une file active de 185 entrepreneurs en CDI en 2014 dont 69 nouveaux CDI sur la période
32 personnes ont abandonné leur projet de création d’entreprise
245 entrepreneurs accompagnés et salariés en tout durant l’année
18 personnes ont intégré un contrat de travail durable + six mois ou CDI
148 entrepreneurs-salariés au total au 31 décembre
13 personnes sont sorties pour : formation, retraite, déménagement
48 entrepreneurs à temps plein au 31 décembre 52,55 équivalents temps plein en moyenne
6 créations d’entreprises individuelles Toutes ces sociétés développent des services aux entreprises
Entrepreneurs sortis pour abandon de projet, pour un emploi ou pour une création
32 sorties au cours de la convention 37 sorties au cours du salariat
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Entreprises en développement dans la coopérative Port Parallèle s’affirme chaque année davantage comme une entreprise en partage. Elle favorise les projets de développement d’activités sur le long terme. 141 entrepreneurs des précédentes cohortes (2007-2013) ont choisi de poursuivre leur développement dans la coopérative en 2014.
95 eS*
64 eS
29 eS 21 eS 13 eS 6 eS
6 eS
2008
2009
2 eS 2007
2010
2011
2012
2013
2014
* ES entrepreneurs salariés
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Business Booster
Nous avons créé en 2011, le programme Business Booster, pour accompagner les entrepreneurs de Port Parallèle en phase de développement.
Chaque année, nous amendons ce programme d’accélération. En 2014, il s’est étoffé avec le parcours de l’entrepreneur et la mise en place de la certification des compétences entreprenariales. Forte de ses entrepreneurs qui ont choisi de poursuivre leur développement au sein de la coopérative après un an et bien plus, Port Parallèle déploie une méthodologie propre à la phase de développement. Accompagner cette phase de développement nécessite des outils complémentaires à celle du test. C’est pour cela que nous avons créé en 2011 de nouveaux protocoles d’appui-conseil au sein d’un programme, Business Booster. Ce nouveau programme s’est étoffé en 2014. Il permet aux entrepreneurs de revisiter par étape leur stratégie commerciale et de production afin d’optimiser leurs processus de prospection, de production et fidéliser leur clientèle. Le programme s’articule autour de plusieurs journées de formation dans les domaines suivants : le développement stratégique ; la gestion du temps ; les axes commerciaux ; les réseaux sociaux ;
la communication avec la méthode du brief à 360 ; réussir à lever ses freins par la créativité. Business Booster, c’est aussi des outils d’aide à la formalisation, à la concrétisation des axes de développement, et à l’analyse des résultats financiers. Au menu de Business Booster : Stratégie et positionnement sur le marché,
modèle de génération de revenu, go to market, (identification des cibles et segmentation), enjeux techniques ; Structuration de l’activité : gestion de projet, industrialisation et déploiement des solutions ; Définition du plan marketing, mise en place de la politique commerciale, alliance et partenariats ; Création et animation de communautés
(utilisateurs, clients).
« Les bonnes pratiques, les grandes lignes comme les petites astuces, et un œil de lynx redoutable pendant les simulations des négociations. Merci pour cette formation claire et structurée, adaptée et conviviale. J’ai particulièrement apprécié l’exercice argumentaire pendant la pause et son évaluation collective. J’ai surtout retenu la valeur ajoutée du savoir-faire personnel et sa place cruciale durant l’argumentation. » Catherine Simon, entrepreneure du Web et du développement durable.
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i la n socié tal Nosbvaleurs citoyennes, environnementales, humaines, démocratiques…
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Instances représentatives du personnel Trois délégués représentent le personnel.
Chaque entrepreneur partage Port Parallèle, une PME qui lui apporte le poids de sa notoriété, son poids économique, son antériorité et sa force juridique face aux donneurs d’ordre. Avec son positionnement et son organisation sociale originale, Port Parallèle n’en est pas moins une PME comme les autres. Elle doit se comporter comme toute entreprise face à ses responsabilités sociales. Impulser un rapport cohérent au travail, c’est notre ambition qui consiste concrètement à pouvoir exercer son métier de façon autonome, dans une PME partagée aux relations sociales paisibles, en s’appuyant sur la force du collectif. Les délégués du personnel sont les meilleurs garants de l’inscription durable de cette ambition. 1 Ils représentent le contre-pouvoir nécessaire à toute organisation. 2 Ils sont les porte-paroles de leurs pairs pour transmettre à la direction les réclamations individuelles et collectives. 3 Ils sont informés de ce qui concerne la marche économique de l’entreprise pour en rendre compte. 4 Ils peuvent être force de proposition en matière de création de nouveaux avantages sociaux collectifs.
« La représentation du personnel constitue un avantage, celui d’instituer le dialogue social dans la coopérative. Nous avons l’intention, ici, de bousculer les vieux clivages, patronat/salariat pour un dialogue coopératif. Médiation, négociation, veille, lien, facilitation, encouragement du travail collaboratif, tout cela constitue une volonté. Cette volonté, nous allons la traduire en objectifs, le tout dans un climat serein où la parole de chacun a du sens et participe à la construction de la CAE. » Marie-Pierre Chenebault, chargée des affaires sociales et consultante en création. Marie-Pierre est un des trois représentants du personnel.
Complémentaire santé Être bien protégé et protéger les siens, payer un prix juste grâce à la force du collectif, le rêve est devenu réalité. Les entrepreneurs sont assurés depuis avril 2012 dans un cadre collectif au m eilleur coût. Après la prévoyance “gros risque” (décès-invalidité) et l’Union sociale des coopératives (2008), les accords de participation et d’intéressement (2009), le Plan épargne entreprise (2010), nous avons inauguré en mars 2012, la prévoyance “petit risque” avec un contrat collectif en complémentaire santé avec les assureurs mutualistes MACIF-AG2R/La Mondiale. En 2014, 72 coopérateurs bénéficient de la complémentaire santé. 69 % d’entre eux sont affiliés comme
seul bénéficiaire, 16 % ouvrent des droits à leur conjoint et au reste de la famille pour le pourcentage restant.
« Port Parallèle a devancé la généralisation de la couverture complémentaire santé qui sera rendue obligatoire au 1er janvier 2016. Nous protégeons désormais les porteurs de projet salariés des aléas de la vie en leur proposant un avantage social. La coopérative a pu négocier un tarif de groupe grâce à un contrat collectif rendu effectif depuis mars 2012. Ce dernier permet de couvrir l’entrepreneur et les membres de sa famille. Nous avons maintenant presque deux années de recul sur un dispositif qui apporte grande satisfaction. » Marie-Pierre Chenebault, chargée des affaires sociales et consultante en création. 29
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Politique de recrutement et de management Les employés stagiaires de la structure et des entrepreneurs sont toujours indemnisés
quelle que soit la durée du stage. Au cœur de l’ADN de la coopérative se loge une mission citoyenne d’apprentissage à la vie professionnelle par l’accueil régulier de stagiaires. Dans la mesure du possible le stage se poursuit par un emploi. L’entreprise favorise également la formule de l’apprentissage, 3 apprentis en 2014. Diversité, mixité, juniors et seniors sont des fondamentaux de la politique de recrutement.
La fourchette des salaires est réduite. Elle est très nettement en deçà des injonctions de notre agrément “entreprise solidaire” délivré par l’État. L’agrément “entreprise solidaire” répond à des engagements vérifiables qu’une entreprise de l’économie sociale s’engage économiquement à une lucrativité limitée et s’engage socialement.
Union sociale des coopératives Les entrepreneurs de la CAE bénéficient des prestations de l’Union Sociale des coopératives sous forme de primes de naissance, chèques-vacances, prestations pour la culture, les activités sportives et les loisirs.
Accord de participation, accord d’intéressement et Plan épargne entreprise Un Plan épargne entreprise adossé aux accords de participation et d’intéressement permet aux entrepreneurs de se créer une épargne salariale à des conditions avantageuses et d’optimiser leur revenu dans une logique financière favorisant la solidarité collective par le renforcement des fonds propres de leur entreprise partagée.
Formation professionnelle Depuis 2011, Port Parallèle facilite la formation professionnelle des entrepreneurs-salariés par la mobilisation du droit individuel à la formation. Un compteur de droit au DIF est activé pour chaque entrepreneur depuis sa date d’entrée en CDI. 260 heures de DIF ont été consommées en 2013.
Qualification de l’équipe technique Augmenter la qualité, c’est un investissement en formation professionnelle. Le plan de formation de l’équipe technique est élaboré en fonction des besoins repérés. En 2014, ce sont 35 jours de formation professionnelle qui ont été dispensés dans les domaines suivants : bureautique, gestion des ressources humaines, réponse aux appels d’offres, qualité, marketing, droit du travail, droit c ommercial, comptabilité, contexte réglementaire en CAE.
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Gouvernance Durant toute l’année 2014 le “Labo des sociétaires”, instance de réflexion et de remue-méninges des associés et lieu d’élaboration de la vie coopérative, s’est réuni pour préparer les transformations à venir. Les sociétaires se sont également penchés sur le projet économique et social de la coopéra tive autour d’un projet : imaginer des scénarios pour l’avenir. Comment accompagne-t-on la croissance ? Une croissance pour quoi faire ? Quels moyens lui allouer ? Quels changements devons-nous opérer face à l’allongement de la durée de séjour dans l’entreprise en partage ? Devons-nous changer de cadre juridique? La coopérative compte désormais 25 associés.
Modes de production, de consommation durable et questions relatives aux usagers Port Parallèle développe une attention particulière aux relations clients-fournisseurs. La coopérative intègre des critères sociaux et environnementaux dans ses achats et dans sa propre production. Par une politique volontariste, elle limite l’usage des véhicules personnels à moteur. Elle économise ses consommables et sa consommation de fluides (eau – électricité). Elle recycle ses déchets. L’entreprise déploie une relation responsable avec ses usagers et ses fournisseurs notamment en atière de lisibilité de l’information fournie et de respect des délais. m Port Parallèle prend en compte les attentes des usagers concernant la qualité des services délivrés. ssistance, résolution des réclamations et litiges sont intégrés aux process de l’entreprise. A
Ancrage territorial Cette notion est un des engagements de la responsabilité sociale et environnementale.
Depuis son origine, Port Parallèle, comme toute CAE, est impliquée dans le développement économique et social de son bassin d’activités. La coopérative est partie prenante de nombreuses institutions œuvrant en ce sens : elle participe à des projets et/ou à la gouvernance d’organismes intervenant sur le champ de l’emploi, de l’insertion, de la formation, du partage de compétences, de la réforme des politiques publiques, de la coopération économique, des mutations du travail, des nouvelles formes d’emploi, etc. Cette notion d’ancrage au plus près des bassins économiques et d’emploi d’implantation prend encore plus de sens dans notre partenariat avec la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.
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p ô les de compé t e nce s e t com m u n aut é s de prat iq u es
Une gamme de solutions pour faciliter la création.
Création d’un regroupement de correctrices rédactrices…
Groupe système d’information & Maintenance
Démarche commerciale collaborative
Le réseau social du site Web portparallele.com
Progiciel Autonomie
Veille sur les appels d’offres
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Démarche commerciale collaborative
Focus sur 2 actions menées sur l’antenne Confluences qui se poursuivent en 2015. Par Florent Bodiguel et Marlène Laurent
Comment permettre à des entrepreneurs qui développent chacun une activité économique, de favoriser le réseau entre eux, voire de travailler ensemble sur des actions commerciales ? Partant de cette volonté, nous avons souhaité tester de nouvelles animations en cette année 2014, afin de les inscrire durablement dans les actions 2015. Lors d’une animation de lancement, nous avons travaillé sur les tableaux de prospects des entrepreneurs. L’objectif étant de définir trois cibles principales et le service premier à offrir. Cela a fait émerger des cibles communes pour des entrepreneurs qui ne sont pas sur les mêmes secteurs d’activités. L’approche devient différente mais complémentaire des pôles métiers mis en place. Pour eux, les problématiques sont les mêmes : “comment atteindre les cibles envisagées ?”. Deux groupes de travail se sont créés : l’un pour des entrepreneurs dont les cibles principales sont les PME (indépendamment des secteurs d’activité dans un premiers temps, mais d’au moins 20 salariés, jusqu’à 200) et l’autre pour des cibles liées à la sphère familiale, à l’enfance (les parents, grandsparents et prescripteurs de ces cibles). Six rencontres ont eu lieu entre octobre et décembre sur ces deux groupes. Le premier groupe s’est doté d’un projet et d’un plan d’action pour 2015, visant à communiquer à travers l’antenne Confluences en tant que “marque”,
pour vendre un pôle de compétences aux entreprises du territoire. Le second groupe a principalement permis aux entrepreneurs d’appréhender les activités de chacun et de découvrir leurs points d’accroche, leur champs d’intervention commun. Ils ont élaboré une offre commune à travers des prestations complémentaires pour leurs cibles. De ces deux initiatives, ressortent des éléments très positifs. Tout d’abord, les entrepreneurs apprennent à se connaître (humainement et profes sionnellement) lors de temps d’échanges s pécifiques et informels. La création de synergies inter- entrepreneurs au sein des groupes (participation à des stands ou des salons en commun, échange de services ou d’activité, cooptation vers des prospects…) est un résultat déjà acquis qui permet d’envisager d’aller plus loin dans le collaboratif. Cela permet aussi une économie d’énergie, une optimisation des temps de prospections de par les échanges et les actions discutées et mises en place au sein des groupes. Ce type d’initiatives se développe sur du long terme. Nous poursuivons ces actions en 2015 et nous pourrons analyser leurs évolutions, les résultats qualitatifs et quantitatifs dans le courant de l’année 2015.
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Veille sur les appels d’offres
Focus sur 2 actions menées sur l’antenne Confluences qui se poursuivent en 2015. Par Florent Bodiguel et Marlène Laurent
Entre septembre et décembre 2014, nous avons mis en place une veille hebdomadaire des appels d’offres pouvant concerner les entrepreneurs salariés de la coopérative. Cette veille a capté un temps de travail important lors de sa mise en place. Temps nécessaire pour identifier les compétences des entrepreneurs et les matérialiser en critères de recherches sur deux sites spécifiques de veille des appels d’offres. En quelques chiffres, Port Parallèle a relayé sur cette période vingt appels d’offres à dix-huit entrepreneurs différents. Six autres appels d’offres ont été relayés vers l’agence de communication de Port Parallèle, Omnicité. Un appel d’offre a permis une réponse commune de trois entrepreneurs-salariés et d’un salarié du siège de Port Parallèle. Cette réponse s’est vu attribuer la seconde place, malgré un retour très positif du donneur d’ordre. Elle a tout de même permis à Port Parallèle de créer un outil type de présentation de l’entreprise partagée afin de qualifier la réponse. Un second appel d’offre a été coordonné mais finalement les entrepreneurs ont pris la décision de ne pas y répondre, car les délais et les quantités étaient non tenables.
Enfin, un dernier appel d’offre a permis à une entrepreneure de s’interroger sur ses prestations, et de prendre contact avec un potentiel partenaire pour y répondre, ou intervenir en sous-traitance. Une séance a également été organisée avec un entrepreneur pour définir les prestations qu’ils pourraient réaliser dans le cadre d’appels d’offres publics, pour lui permettre de créer sa propre veille. Notre méthodologie a permis aux entrepreneurs d’identifier des besoins de collectivités, de récupérer des contacts à solliciter pour des marchés annuels, de repenser leur offre de services ou leur ouverture à d’éventuels partenaires. De plus, le temps de veille est maintenant moindre, puisque chaque semaine, on estime entre vingt et trente le nombre de nouveaux appels d’offre, ce qui représente entre une et deux heures de veille et de relais.
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Création d’un regroupement de correctrices rédactrices pour répondre à un appel d’offre à Port Parallèle, pour garantir un maximum de chance de remporter un appel d’offre sur la correction et la relecture d’un ensemble de documents de communication d’une institution culturelle, nous avons rassemblé les compétences de quatre de nos entrepreneures. Chacune avait des expériences complémentaires et additionnelles pouvant rassurer le donneur d’ordre dans la garantie d’un rendu des travaux dans le délai fixé quoi qu’ils puissent arriver à un des prestataires. Et c’est ce qui s’est passé puisque nous avons remporté auquel nous aurons répondu. Suite à ce temps de travail, elles ont créé un groupe de travail d’entrepreneurs travaillant sur l’écrit : traducteur, écrivain public, journaliste, rédacteur, secrétaire de rédaction, correcteur, relecteur. Elles ont réalisé une plaquette commerciale permettant de rassembler leurs expertises, leur offre et leur vision, pour ensemble prospecter sur le marché.
Groupe Système d’information & Maintenance Afin de mieux répondre aux entreprises recherchant des experts en système d’information et de maintenance informatique, nous avons réuni des entrepreneurs ayant des compétences complémentaires, additionnels. Ils ont appris à se connaître en rédigeant une grille de compétences , à parler de leur business, de leur méthodes de prospection. Notre but ? Prouver aux clients que nos experts font partie d’un réseau de professionnels, dans leurs argumentaires de vente, et de satisfaire le besoin du client dans un délai court avec une forte réactivité. Pour acter cette collaboration, un protocole d’accord a été mis en place définissant les règles de ce groupe de travail. Aujourd’hui, nous réfléchissons à la possibilité d’une mise en place d’une offre commerciale commune, ce qui n’a pas empêché des collaborations internes de remplacement sur des missions lors des congés de chacun, d’un appui sur des missions.
Le réseau social du site Web portparallele.com Intégré dans le site Web dynamique, il contribue à l’animation de la coopérative. Il permet aux entrepreneurs de rechercher des compétences pour travailler ensemble et d’échanger dans des groupes dédiés sur les sujets les plus variés en rapport avec le développement de leurs activités économiques.
Progiciel Autonomie Un système d’information composé d’applications en ligne permet aux entrepreneurs de piloter leur activité et de gérer à distance la commercialisation de leurs prestations. Ils peuvent suivre leurs encours, veiller à leur trésorerie, stocker leurs fiches de paie, ou encore traiter leurs frais professionnels. Capable de dialoguer avec les logiciels de comptabilité et de paie, il contribue à positionner l’équipe sur la valeur ajoutée de son métier : accompagnement technique et stratégique, contrôle de gestion, gestion de projet. Son mantra : un esprit libre pour le plaisir de gérer Pour qui et comment ? C’est un progiciel métier entièrement dédié aux CAE. C’est un projet collaboratif entre 9 CAE réunies au sein d’un consortium comprenant un modèle économique, une organisation du travail contributive et une gouvernance démocratique. L’année 2014 fut rythmée par une accélération des évolutions. Nous poursuivons un objectif prioritaire: le confort d’usage. Autonomie automatise les tâches répétitives, favorise l’agilité dans la gestion commerciale et financière, une vision globale de l’activité. En 2015, Autonomie évolue vers une suite de solutions numériques complètes. 35
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t émo i g nag e s d’entrepreneurs en coopérative Entretien, avec Didier Rols pour l’enseigne Goodbye pdf, Stéphane Tanne et Philippe Cropsal pour l’enseigne En Tout État de Com, Stéphanie pour l’enseigne PRO(U)ESS
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Pourquoi avoir intégré une coopérative d’activités et d’emploi ? Didier :
« J’ai profité fin 2013 d’un congé de reclassement de 6 mois dans le cadre d’un plan de départ volontaire chez PSA Peugeot Citroën. Malgré l’accompagnement proposé je voulais me concentrer sur les aspects techniques et commerciaux de ma nouvelle activité. Je ne me voyais pas créer puis surtout gérer de A à Z une entreprise par phobie administrative. J’ai d’abord pensé au portage salarial, puis à une couveuse. Je ne m’étais jamais intéressé aux coopératives pensant que c’était uniquement pour les bobos neo hippies qui avaient des projets de consommation collaborative ou de production de fromages bio. J’ai finalement pris le chemin d’une coopérative d’activités et d’emploi par intérêt pour les valeurs de l’ESS, et parce que contrairement au portage salarial, la coopérative propose un CDI plutôt qu’un CDD et permet de devenir associé. Enfin, j’ai adoré l’idée d’être entrepreneur et salarié… de son propre chiffre d’affaires. »
Stéphane et Philippe : « Nous sommes une agence de Communication multi secteurs et multi supports. Nous sommes l’une des rares entreprises de Port Parallèle à réunir deux associés. Ce qui a motivé le rapprochement avec une CAE, c’est la possibilité de tester notre activité en nous y consacrant pleinement et sans prise de risques. La structure permet de ne payer des charges que sur le chiffre d’affaires facturé à la différence d’autres statuts juridiques comme la SARL ou la SAS. De plus, une répartition en 50/50 pour les deux associés permet de partager équitablement les revenus de la société. La CAE est aussi un excellent moyen de se retrouver au milieu d’un groupe qui compte aujourd’hui 150 entrepreneurs salariés et de pouvoir échanger, voire mutualiser les connaissances et les travaux au sein d’un réseau solide. C’est aussi le meilleur moyen de pouvoir concilier efficacement vie professionnelle et vie personnelle. »
je supporterais très mal de m’embourber à rechercher un emploi dans un climat économique atone, pour ne pas dire morose. Mes quelques années d’expérience professionnelle me donnaient suffisamment confiance en moi pour proposer mon expertise à des clients, mais j’appréhendais de me lancer seule. Ce qui m’a fait sauter le pas, c’est la perspective d’un encadrement bienveillant, de la part de professionnels qui comprennent les défis auxquels nous sommes confrontés, et qui nous encouragent pour les dépasser. »
Comment avez-vous connu Port Parallèle ? Didier : « J’ai d’abord découvert le fonctionnement des coopératives presque par hasard. Il gagne à être connu. En fait, sur le site internet d’une connaissance qui travaille dans l’audiovisuel j’ai cliqué sur le lien vers la coopérative dont elle faisait partie. J’ai assisté à une réunion d’information organisée par cette coopérative, ça m’a plu et ce n’est qu’après en faisant des recherches sur d’autres coopératives ayant une thématique autour du numérique que je suis tombé sur Port Parallèle, son agence Omnicité et surtout son antenne de Cergy qui se trouve être dans des anciens locaux de Peugeot que j’ai quitté il y a 10 ans ! J’ai visiblement fait le bon choix car un autre porteur de projet rencontré lors de ma première réunion d’information dans une coopérative concurrente vient de rejoindre Port Parallèle après avoir fait le tour des autres. »
Stéphane et Philippe : « Le contact nous a été donné via Cadres pour l’Entreprise, une association qui permet de remettre les cadres sur le marché de l’emploi en les intégrant dans un groupe moteur. L’une des participantes avait expérimenté Port Parallèle pour créer son agence de communication. Une rencontre avec le gérant de Port Parallèle a suffit pour achever de nous convaincre de la qualité du modèle économique proposé. »
Stéphanie : Stéphanie : « Après 4 ans de salariat, mon CDD s’est terminé. Je savais que retrouver un emploi intéressant pourrait prendre beaucoup de temps, et que
« Un peu par hasard ! J’ai découvert Port Parallèle en préparant, pour mon ancien employeur, une étude des structures de l’Economie Sociale et Solidaire dans le Val d’Oise.
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La solution des coopératives d’Activités et d’Emploi est peu connue, ce que je trouve très dommage – j’en fais la promotion autour de moi dès que j’en ai l’occasion ! »
Que pensez-vous du programme de formation proposé ?
choisis pas simplement sur leurs connaissances mais aussi sur la manière de les transmettre. »
Stéphane et Philippe : « Toutes ont leur intérêt : déchiffrer un bilan comptable, calculer son prix de revient, s’initier aux bonnes pratiques sur les réseaux, savoir pérenniser sa clientèle… »
Didier : « En 3 mois, je n’ai pas encore pu faire le tour de toutes les formations mais j’apprécie qu’il existe un vrai parcours global abordant toutes les compétences nécessaires pour développer son activité. On peut consulter le descriptif des formations programmées et même s’inscrire en ligne. La seule chose qui manque à mon avis c’est un espace privé en ligne qui permette de suivre en e-learning des ressources complémentaires (en pré ou post-requis aux formations en salle), de retrouver et d’annoter les supports des formations, de formaliser des plans d’action personnels pour mettre en pratique les enseignements reçus et enfin de continuer les discussions avec le formateur et les autres ES. »
Stéphane et Philippe : « Il est complet et bien adapté à tous les types de publics. Qu’ils soient menés par l’équipe d’encadrement ou par des intervenants extérieurs, les formations sont de qualité et axées sur du concret. Leur but premier est de se familiariser avec l’entrepreneuriat. »
Stéphanie :
« Au début de mon intégration, j’ai été très rassurée par l’existence du programme de formation, surtout les parties un peu techniques. La comptabilité et le prévisionnel, par exemple, sont des éléments que nous devons tous maîtriser mais auxquelles je m’attelle un peu à reculons, je le concède ! Maintenant que mon activité a décollé, j’ai un peu moins de temps pour participer aux formations, mais lorsque j’en ai le temps, je trouve important de continuer à se former. »
Quelles formations vous ont marqué ?
Stéphanie : « Sans hésiter, l’entraînement au pitch ! Ma formation était très centrée sur l’écrit, donc se présenter efficacement à l’oral, ce n’est pas quelque chose qui me vient naturellement. D’où l’importance de s’entraîner ! »
Avec du recul, que pensez-vous avoir acquis comme compétences depuis votre intégration à Port Parallèle ? Didier : « Après seulement 3 mois, c’est un peu difficile de parler de recul mais ma première impression “à chaud” est que je suis maintenant autonome pour la réalisation de mes devis, facturations et notes de frais. Pour le reste et donc notamment pour les activités de prospection, pas mal de choses restent à appliquer pour être véritablement acquises… »
Stéphane et Philippe : « En plus des compétences qui sont celles de nos métiers d’origine et qui évoluent au fil du temps et de l’expérience, ce sont véritablement des compétences de chef d’entreprise que nous développons chacun dans sa spécialité et selon son parcours. »
Stéphanie : « Le parcours de certification m’a aidé à mieux identifier les pierres d’achoppement sur lesquelles je devais faire des progrès pour développer mon activité. Par exemple, grâce à l’aide de mon référent, j’ai appris à gérer ma relation client avec plus de sérénité, au lieu de paniquer dès que je recevais un email. Comme tout, cela s’apprend, et cela s’apprend plus vite lorsqu’on est bien conseillé. »
Pensez-vous que le statut d’entrepreneursalarié soit fait pour “tout le monde” ?
Didier :
Didier :
« Je dirai celles avec un intervenant extérieur. Pas parce que celles animées par l’équipe d’accompagnement sont moins utiles mais plutôt parce que les intervenants extérieurs sont bien
« Je ne le pense pas parce que tout le monde ne souhaite pas entreprendre et parce que certains porteurs de projet ne jurent que de création d’entreprise.
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Ceci dit, je suis certain que mieux médiatisé, le statut d’entrepreneur-salarié inciterait plus de porteurs de projet à se lancer réellement. C’est la fin du dogme de l’entrepreneur “super-héros” pour reprendre l’esprit de l’effectuation promue par Saras Sarasvathy (http://goo.gl/9efby8). »
Stéphane et Philippe : « Ce statut est a priori fait pour tout le monde, à condition d’avoir la volonté de réussir, de compter sur ses compétences professionnelles, de bénéficier d’une bonne dose d’audace et de chance. Le nerf de la guerre étant bien sûr les clients acquis ou à convaincre. »
Stéphanie : « Que le statut soit suffisamment rassurant et protecteur pour permettre à tout le monde de sauter le pas, oui, j’en suis convaincue. Le fait de pouvoir percevoir une partie des allocations chômage tout en montant son activité, et en cotisant dès que les contrats rentrent, c’est une flexibilité incomparable, un atout majeur si ce n’est le premier avantage du statut, à mon sens. Évidemment, il y a aussi une question d’envie personnelle, tout le monde n’a pas la fibre entrepreneuriale. C’est pour ça que l’entretien de départ avant l’entrée en coopérative est précieux ! »
Que diriez-vous à un porteur de projet qui a peur de se lancer ou qui recherche un statut ? Didier : « Va sur le site de 2 ou 3 coopératives (dont Port Parallèle), inscris-toi à une réunion d’information et on en reparle ! »
Stéphane et Philippe : « Qu’il aille assister à une réunion d’information de Port Parallèle pour se forger un avis. L’ambiance et les équipes sur place feront le reste ! »
Stéphanie : « Foncez ! La satisfaction de vivre de la valeur ajoutée qu’on a créé soi-même est inégalable, sans compter la liberté de pouvoir travailler à son rythme, où l’on souhaite, et être son propre patron… danger, accoutumance immédiate!” Vivez-vous votre participation à Port Parallèle comme une opportunité statutaire ou comme un engagement social et politique ? »
“ Que le statut soit suffisamment rassurant (…) pour permettre à tout le monde de sauter le pas, oui, j’en suis convaincue.” Stéphanie Ce statut est a priori fait pour tout le monde, à condition d’avoir la volonté de réussir.” Stéphane et Philippe “C’est la fin du dogme de l’entrepreneur ‘superhéros’.” Didier 39
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Stéphane et Philippe : « C’est forcément un peu des deux, surtout lorsqu’on est sociétaire de la CAE comme nous le sommes depuis plus de deux ans. Participer aux orientations stratégiques d’une CAE est à la fois une fierté et un engagement social. »
Quelles relations entretenez-vous avec l’équipe d’accompagnement ? Didier : « J’entretiens une relation de partenariat plus qu’une simple relation “administrative”. L’équipe d’accompagnement est plus qu’un simple prestataire qui se limiterait à une fonction de coaching pour m’aider à développer mon activité. Elle apporte un regard bienveillant à mon projet et cherche continuellement à me mettre en relation avec d’autres ES ou d’autres inter locuteurs dans le Val d’Oise. »
Stéphane et Philippe : « Elles sont excellentes et à plus forte raison après quatre ans et demi de création. Nous sommes dans l’échange direct et il y a toujours quelqu’un pour nous aider à démêler une situation qui sort un peu de l’ordinaire. »
Stéphanie : « D’excellentes relations. Mon référent est vraiment un “tuteur”, je sais que je peux le contacter en cas de petit ou de gros souci avec un client ou un prospect. Attention, bienveillance ne veut pas dire qu’il est laxiste, et je sais que je peux compter sur lui pour me booster lorsque j’ai une petite baisse de rythme ou que je procrastine sur un sujet. Les relations sont également excellentes avec le reste de l’équipe, d’autant que les locaux sont agréables donc propices aux échanges. »
(Union Régionale des SCOP) qui a rassemblé divers ES et fondateurs de coopératives. C’est très important de prendre le temps d’y aller car c’est toujours l’occasion de mieux se connaître entre ES pour mieux travailler ensemble ou se recommander mutuellement afin de développer aussi l’esprit ESS. »
Stéphane et Philippe : « Elles permettent de tous se retrouver et d’intégrer les nouveaux. Elles permettent de réseauter et nous ont apporté quelques belles collaborations professionnelles. Notamment les Nocturnes, qui sont à la fois un moment de présentation rapide d’une problématique, d’échange et de convivialité. D’autres rassemblements plus ambitieux, permettent de réaliser à quel point la CAE est une solution économique d’avenir. »
Stéphanie : « J’ai intégré Port Parallèle lors du dernier trimes tre 2014, je n’ai donc pu participer qu’à une seule nocturne pour l’instant, mais j’ai trouvé ce moment de convivialité très agréable. Cela permet de “respirer” un peu, de rencontrer d’autres entrepreneurs et d’échanger dans un cadre décontracté, plutôt que d’être isolé en tête-à-tête avec ses problèmes du quotidien. C’est aussi ça, l’esprit coopératif ! »
En trois mots-clés, essayez de définir Port Parallèle… Didier : « Accompagnement, Solidaire, Social. »
Stéphanie : « Pied à l’étrier, bienveillance, émulation. »
Que pensez-vous des événements ateliers, rencontres et formations proposés à la communauté des entrepreneurs au cours de l’année 2014 ? Didier : « Les évènements proposés sont nombreux et variés. J’ai apprécié les petits-déjeuners pour les ES de Cergy ou pour la communauté des entrepreneurs du web. J’ai aussi déjà participé à deux soirées nocturnes de Port Parallèle et même à un afterwork organisé par l’URSCOP
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re v u e de pre sse
Port Parallèle contribue au débat d’idées… … sur l’entrepreneuriat et des façons différentes d’envisager les rapports é conomiques. Nous le faisons savoir régulièrement dans la presse écrite, la télévision et sur le Web.
Les Échos, 9 décembre 2014
Des pistes pour réguler l’économie du partage.
Contact Entreprises, novembre 2014
Le parisien, décembre 2014
Séverine Germond, entrepreneure à Port Parallèle, invente les doudous “géolocalisés”.
Formobilis, Sabine Dechaumont.
Articles
Les coopératives d’activités et d’emploi, Olivier Jouan, in ouvrage collectif, Vie des Affaires, Droit, Entreprises : propos d’acteurs, éditions Université Paris II Panthéon-Assas, Paris 2014.
sommet international des coopératives - québec 2014
La Société Coopérative d’Activités et d’Emploi, nouveaux usages pour l’initiative individuelle, par Olivier Jouan in ouvrage collectif, Le pouvoir d’innover des coopératives, Québec, 2014. 65 Textes choisis pour l’appel international d’articles scientifiques. Apporter une réponse collective au désir individuel d’entreprendre, proposer un nouvel usage du salariat désaliéné de la subordination, telle est la vocation des Sociétés Coopératives d’Activités et d’Emploi (SCAE). Seulement tolérées pendant 20 ans, elles sont parvenues à croître de façon constante pour attirer de nouveaux talents. Actuellement en cours de reconnaissance par le législateur français, elles pourraient bien devenir le fer de lance de changements profonds de pratiques en matière de travail, d’emploi et d’entre prenariat. Cet article prend ses sources dans
un travail de recherche du diplôme de dirigeant d’entreprises coopératives du CNAM-CESTES de Paris. Il fut lauréat 2011 du premier prix de la recherche oopérative décerné par RECMA et Crédit Mutuel. c Cet article propose de parcourir l’histoire des SCAE, leur modèle économique, social, organisationnel et managérial. En explorant leur culture singulière, il met en évidence les points de fragi lité et les potentialités d’une nouvelle forme d’interagir en société.
Pour obtenir l’article, nous contacter ou aller sur le site web du sommet : www.sommetinter.coop/fr 41
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pla n d’act ion 20 15
Entrepreneurs en coopérative, société d’avenir. La fabrique Appui création Un parcours pour informer, orienter, conseiller, entraîner et former les porteurs de projets et les entrepreneurs. Mettre à disposition des entrepreneurs de Port Parallèle : un centre d’apprentissage au métier d’entrepreneur, un véhicule juridique et social, une entreprise partagée pour tester son activité. Sensibiliser, former le réseau des prescripteurs de porteurs de projets.
Business Booster Un programme pour accompagner la phase de développement. Structurer l’activité : gestion de projet, industria lisation et déploiement des solutions, définition du plan marketing, mise en place de la politique commerciale, alliance et partenariats, création et a nimation de communautés (utilisateurs, clients).
Interactive Un programme pour accompagner les projets collectifs : structurer, organiser l’activité collective (management, contrat d’associés).
Les Nocturnes Pour Entreprendre Une fois par mois, se retrouver entre porteurs d’activités économiques pour réseauter, échanger, découvrir. Une soirée organisée en trois temps forts : pitch d’entrepreneur thématique développée par un expert soirée networking.
Confluences
con uences Une antenne dans les Yvelines
et le Val d’Oise pour accueillir et accompagner les porteurs de projets de l’ouest et du nord de l’Ile-de-France.
Autonomie
Un progiciel innovant de pilotage de l’activité économique en ligne. Pensé pour et par les entrepreneurs de la coopé rative, il est leur outil de gestion sociale, commerciale et financière. Il facilite le métier de l’équipe technique et le métier d’entrepreneur.
Organisme de formation Entrepreneur et formateur, c’est possible. Pour dispenser de la formation professionnelle continue, les entrepreneurs disposent de l’habilitation de la coopérative délivrée par le préfet de la Région Ile-de-France.
tous & co Un programme au service des entrepre neurs de la coopérative centré sur l’ESS, l’économie collaborative et circulaire, l’innovation sociale. Son objectif est de dynamiser l’activité commerciale globale de la coopérative et de diffuser image/ valeurs/savoirs. En favorisant l’accès des entrepreneurs à des projets innovants, il s’agit aussi de valoriser l’efficacité et la modernité du modèle de Port Parallèle, et ainsi de renforcer notre culture commune.
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Intelligence collective
Gouvernance 2.0
Omnicité
L’assemblée générale
Une enseigne commerciale au service des entrepreneurs de la coopérative. Un véhicule commercial commun positionné sur le secteur de la communication et des TIC : du hard au soft, du contenant au contenu, du off line au on line.
C’est le rassemblement des sociétaires une à deux fois par an. Ensemble, à l’issue de votes, ils vont prendre des décisions impactant la stratégie de l’entreprise et son avenir.
Communautés sectorielles Les communautés sectorielles sont des espaces stimulant la compétitivité par le rapprochement des entrepreneurs au sein d’unités collaboratives : réponses à appels d’offres et offensives commer ciales en commun, cotraitance. métiers du digital, maintenance informatique, communication, formation professionnelle continue. Méthode : ateliers de conception d’offre, production et soirées réseau.
Compétences en partage Un programme pour valoriser puis partager les compétences et références des membres. Une pédagogie adaptée et une base de données en ligne accessible aux entrepreneurs souhaitant travailler en mode collaboratif.
Assurance Qualité Un programme itératif et contributif pour assurer une continuité de service de haute qualité dans les fonctions supports de l’entreprise partagée.
Le réseau laboratoire Les Port Parallèle Labs sont des espaces stimulant la créativité par le rappro chement des entrepreneurs au sein d’unités collaboratives : labos de projets, partenariats, tiers lieux et offensives commerciales en commun. Ils se créent, émergent, grandissent au sein du réseau social de Port Parallèle. Des rencontres sont organisées régulièrement autour d’évènements, d’universités mixtes (partenaires/entrepreneurs/clients).
Le Labo des sociétaires Port Parallèle est une entreprise partagée ; c’est un nouveau modèle de société redonnant du sens au travail et à la création de richesse. Sa gouvernance est en phase avec sa vocation grâce à une structure de décision déconcentrée. En plus de ses deux assemblées générales annuelles de clôture des comptes et prise de décisions sur des choix stratégiques, les associés entrepreneurs et membre de l’équipe technique de Port Parallèle participent au Labo des sociétaires : un espace de remue-méninges qui se réunit tout au long de l’année pour étudier nouvelles idées et nouveaux projets.
Le comité exécutif C’est un organe assurant à chaque projet en cours d’étude-action une gouvernance démocratique. Il peut être présidé par le gérant, un entrepreneur, un membre de l’équipe technique. Il valide les grandes étapes du projet et la stratégie. Il alloue des ressources et mesure les écarts, les échecs, les réussites.
Le comité d’orientation À Port Parallèle, c’est un organe qui assure une gouvernance démocratique au pilotage des projets d’envergure et impactant l’interne et l’externe de l’entreprise. Il assure à toutes les parties prenantes d’un projet fort collectivités, personnel, entrepreneurs, partenaires, entreprises de donner leur avis et de décider des grandes orientations. Il est généralement présidé par celui ou celle qui est à l’initiative ou en charge du projet phare.
La communauté apprenante Toute l’année, des ateliers d’intelligence collective d’entrepreneurs au libre choix des thématiques pour créer ensemble les services d’une économie en éclosion, acquérir les savoirs-clé, consolider le parcours entrepreneurial, proposer des accompagnements innovants. 43
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