Revue de Presse
Société de Gestion de Portefeuilles
Investir Magazine - FĂŠvrier 2000
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Valeurs Actuelles - 16 FĂŠvrier 2001
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Le Figaro - Mai 2001
«Cessons d’accabler les boursiers machanceux» Commençons par une anecdote. Il était une fois un jeune homme qui, à l’âge de 20 ans, s’était intéressé à la bourse. C’était en 1973. Apprenant que General Motors était la plus grande entreprise du monde, il acheta ses actions dont le cours ne pouvait, selon lui, que monter. Peu après éclata la Guerre du Kipour. Le prix du pétrole fut multiplié par quatre. Les valeurs automobiles s’effondrèrent et le jeune homme perdit l’équivalent de 5 mois de salaire.
Moralité : première opération, première claque, première leçon de prudence. 30 ans plus tard, des milliers de boursiers se retrouvent dans la même situation. Attirés par l’argent facile et manquant d’expérience, ils perdent à présent beaucoup d’argent et n’ont qu’un souci, réorganiser leur portefeuille et récupérer les pertes. Notre jeune homme, pour avoir vécu la même mésaventure, devine aisément la question qui aujourd’hui les taraude. Etaitce inévitable ? La réponse est :Oui. Le bon comportement des valeurs technologiques a été remarqué après 4 années de forte hausse boursière. Au début de l’année 2000 les portefeuilles avaient accumulé de substantielles plusvalues et étaient composés pour l’essentiel de valeurs traditionnelles. Prenons l’exemple de Danone ou de Nestlé, deux entreprises du secteur de l’agroalimentaire. En France, la consommation de produits alimentaires progresse bon an, mal an d’1%. Imaginez combien grande était la tentation d’un boursier de se défaire de quelquesunes de ces valeurs pour se reporter sur de nouvelles entreprises offrant des croissances de chiffre d’affaires de 50% à 100% l’an. L’arbitrage était tentant. Mais c’est dans sa mise en œuvre que les erreurs ont été commises selon qu’elle avait été effectuée par un professionnel ou un particulier surtout si ce dernier était néophyte. Il était facile à un professionnel gérant des portefeuilles anciens et ayant profité des hausses des années 1996 à 1999 de réserver une partie de ces gains à la prise d’un risque sur les valeurs de technologie.
ERREUR DE JEUNESSE Voyant cela, les particuliers ont voulu faire de même mais, moins avisés, ils ont souvent commis l’erreur d’investir 100% de leurs avoirs dans un unique secteur. Aujourd’hui les pertes sont énormes. Il n’ont, cependant, rien à se reprocher. Car tout débutant placé dans l’euphorie qui régnait en bourse entre octobre 99 et mars 2000 aurait commis les mêmes erreurs. Il s’agissait d’erreurs de jeunesse liées à l’inexpérience. Mais si on peut les qualifier d’erreurs de jeunesse, elles ont été commises par des personnes arrivées à un âge où l’on manipule des sommes bien supérieures à celles dont on dispose à 20 ans. ERREUR PSYCHOLOGIQUE A ces raisons s’en ajoute une autre essentiellement d’ordre psychologique. Lorsqu’un boursier est intéressé par une valeur il doit être particulièrement motivé pour transformer cet intérêt en acte d’achat, sinon l’intérêt reste platonique. S’il maîtrise mal l’engouement qu’il éprouve à ce moment précis, il se laisse déborder et achète de trop grosses quantités. Le professionnel arrive à s’imposer une discipline consistant à appuyer sur l’accélérateur pour donner l’impulsion d’achat, et dans la seconde qui suit, à appuyer sur la pédale de frein pour contrôler la quantité. A chacun son baptême du feu.
Cessons d’accabler les boursiers malchanceux. Aidons les. De plus, les sommes gérées étaient très importantes. Admettons que l’arbitrage ait porté sur 15% des capitaux sous gestion. Au niveau de chaque portefeuille l’arbitrage était raisonnable mais rapportés à l’ensemble de ceuxci, les capitaux libérés représentaient des milliards prêts à se déverser sur les valeurs de technologie. D’où leur formidable envolée à raison, parfois, de 10% par jour.
Jean Joseph HAAS
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Valeurs Actuelles - Mars 2003
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Valeurs Actuelles - 26 Mars 2004
Investir Magazine - 16 Octobre 2004
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Challenges - Janvier 2005
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Le Revenu - 14/20 Juillet 2006
12,49% 7,15% 6,61% 6,54% 5,76%
4,32% 3,89% 3,68% 3% 2,69%
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News Invest - Septembre 2006
RENCONTRE AVEC... Chaguir Mandjee - Gérant chez Haas Gestion
« Le PER, et autres ratios classiques m’intéressent moins, mon ratio, c’est le free cash flow d’exploitation! »
News Invest : Pour quelles raisons êtes-vous passé de Haas Gaignault et associés à simplement Haas Gestion ? Chaguir Mandjee : «M. Gaignault est un gérant qui nous avait rejoint il y a une quinzaine d’années. Etant à la retraite depuis plusieurs années il n’est plus actif dans la société et nous avons, d’un commun accord, décidé de retirer son nom de la raison sociale.» News Invest : Pouvez-vous nous parler de l’univers de gestion de votre entreprise ? Chaguir Mandjee : «Nous évoluons sur le marché Européen. Toutefois, nous considérons que la gestion de portefeuilles est avant tout une activité de proximité, proximité avec les entreprises, avec leur équipe dirigeante, avec les analystes financiers, d’où un axe fort sur le marché Français. Nous avons néanmoins des valeurs européennes notamment pour les portefeuilles les plus importants et suivons de très près l’économie internationale, démarche indispensable pour alimenter notre réflexion. « News Invest : Quel est l’encours global de votre société ? Chaguir Mandjee : «L’encours global est d’environ 45 millions d’euros. Il est composé essentiellement d’investisseurs particuliers. Bien que nous acceptions tous les portefeuilles de plus de 75 000 euros notre portefeuille moyen se situe aux alentours de 400 000 euros. « News Invest : Comment se compose votre offre ? Chaguir Mandjee : «Nous avons sous mandat des clients particuliers ainsi que deux OPCVM maisons. L’un s’appelle Epargne Française, existe depuis 1993 est éligible au PEA et dispose d’un encours de 18 millions d’euros. C’est un OPCVM actions françaises général plutôt orienté sur les grandes valeurs avec comme Benchmark le SBF 250.
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Le 2ème nommé Epargne Patrimoine a été ouvert très récemment à savoir le 1er avril 2006. Là nous adoptons une démarche différente, orientée vers la recherche de performance absolue avec l’idée de battre les contrats en euros que l’on voit dans les contrats d’assurance vie. C’est un OPCVM extrêmement libre, qui demande une gestion très particulière de valeurs de rendement, d’opportunités ou parfois assez passif, car lorsqu’il n’y a rien à faire : on attend !» News Invest : Quelle est votre stratégie d’investissement ? Chaguir Mandjee : «D’une manière générale nos clients sont souvent retraités et ils nous confient un capital plutôt significatif qui nous incite à pencher vers la prudence. Dans les périodes de recul marqué de la bourse nous allons baisser moins que le marché. Cependant dans les périodes de fortes hausses, nous allons également faire une hausse qui sera moins importante. C’est un peu cette philosophie qui anime le noyau dur de nos clients. « News Invest : Quelles sont vos performances ? Chaguir Mandjee : «Pour Epargne Française, nous sommes très bien classés depuis le début de l’année. Au 25 Août 2006, nous étions 4ème sur 209 avec un performance de 13.76%. Notre volatilité est nettement inférieure à celle du marché. Bien que cette gestion soit à dominante orientée vers les grandes valeurs nous avons également surfé sur les Small caps durant les dernières années. Nous nous sommes cependant clairement allégés depuis début 2005 puisqu’à aujourd’hui nous avons environ 8% de Small Caps dans notre portefeuille. S’il y a de bons dossiers, nous pouvons investir sur tous les marchés en incluant même le Marché Libre. Cependant, ces derniers temps, nous recherchons des marchés avec une forte profondeur, nous ne voulons pas de marché étroit. Pour faire face à la volatilité, les valeurs que nous sélectionnons doivent offrir une bonne liquidité.»
News Invest - Septembre 2006
Suite de l’interview News Invest : Quel est votre Processus d’investissement ? Chaguir Mandjee : «Je dirais qu’il y a deux processus bien distincts selon le type de valeur que l’on approche, Dans les grande valeurs du CAC ou du SBF, nous avons une approche plutôt top down qui intègre la macro économie, puis le secteur approprié en fonction du cycle économique ; c’est vraiment une approche macro sectorielle. Ensuite, à partir de là, nous pouvons nous faire une idée du secteur que l’on voudrait sous pondérer ou sur pondérer. Pour ces sociétés, je m’appuis beaucoup sur les études financières externes. J’assiste aussi aux réunions SFAF, parfois aux assemblées et parfois je complète mon opinion par des entretiens téléphoniques avec les analystes. Sur les Small Caps, la démarche est totalement inverse. Je ne regarde pas du tout l’environnement macro, c’est du stock picking : la valeur m’intéresse ou ne m’intéresse pas ! On s’adresse directement aux dirigeants, on les rencontre pour se faire une idée. C’est une approche par le bas. C’est de moins en moins le cas, car on est de moins en moins sur ce marché, c’est un marché un peu à sens uniqueon doit souvent patienter pour y entrer et on ne peut pas en sortir facilement. On y reste longtemps en général sauf évènement particulier nécessitant un arbitrage» News Invest : Quelles sont à aujourd’hui vos valeurs favorites ? Chaguir Mandjee : «Je peux vous en citer une, la «BNP Paribas». 60% du résultat de cette société viennent d’activités récurrentes, donc elle offre une très bonne visibilité et une politique de distribution de dividende régulière et croissante. Il y a là un rendement convenable autour de 3.5/ 4%. C’est du défensif croissance. Cela fait partie des valeurs de fond de portefeuille qui permettent de passer de conjonctures très euphoriques à des conjonctures plus difficiles.» News Invest : Quelles sont les valeurs qui pèsent le plus dans votre portefeuille ? Chaguir Mandjee : «Aujourd’hui c’est Total puis BNP Paribas en seconde position. Et ensuite on a une valeur phare dans notre portefeuille depuis pas mal de temps ce qui nous a permis de sortir de belles performances, c’est Vallourec.» News Invest : Il y a eu quelques introductions en bourse ces derniers temps, est-ce que vous avez participé à certaines d’entre elles ?
Chaguir Mandjee : «Non, ces derniers temps nous n’avons participé à aucune introduction. Cependant, nous suivons les dirigeants de ces sociétés, nous regardons leurs évolutions trimestres après trimestres, car sur les petits dossiers, ils sont probablement l’élément clé qui nous amènera à s’intéresser à la valeur. La qualité d’un dirigeant est un élément primordial. Nous avons juste investi dans des sociétés SIIC en Immobilier, car nous nous intéressons particulièrement à ce secteur. « News Invest : Lorsque vous faites une analyse, y a-t-il des ratios sur lesquels vous vous basez ? Chaguir Mandjee : «Il y a un ratio très important pour moi. C’est le free cash flow et plus particulièrement le free cash flow d’exploitation. Il faut bien évidemment analyser le montant des investissements. Dans une société il y a des investissements récurrents correspondant aux amortissements et des investissements de croissance. Il ne s’agit pas de prendre les investissements dans leur ensemble et de manière brute, mais d’interroger les dirigeants sur sa nature. Avec le free cash flow on voit véritablement si la société gagne de l’argent ou pas. On le voit ensuite dans la phase de désendettement ou dans la phase de la reconstitution de la trésorerie. Donc pour moi le tableau de flux est l’élément clé qui permet véritablement de savoir ce qui se passe dans une société. Le reste est très classique et difficilement comparable entre les sociétés, le PER et autres ratios classiques m’intéressent moins ! Mon ratio c’est le free cash flow d’exploitation !» News Invest : Quelles sont les ambitions que vous avez pour vos fonds, notamment concernant le nouveau fonds que vous avez lancé ? Chaguir Mandjee : «Ce fonds a été lancé car certains de nos clients que nous avons depuis très longtemps commencent à être âgés, et nous voulons avoir une exposition sur le marché action un peu moindre. C’était donc une stratégie commerciale interne afin de procéder à un arbitrage pour nos propres clients au profit de quelque chose d’un peu plus prudent. Cela dit nous avons créé ce nouveau fonds car nous pensons qu’il va y avoir des opportunités après la phase exagérée de baisse des taux. Ensuite pour le FCP Epargne Française, nous aimerions maintenir le même classement dans une conjoncture boursière moins favorable. J’imagine que nous avons tous cette ambition.»
Propos recueillis par Emmanuel Coudurier
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L’As Patrimonial- Février 2007
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Valeurs Actuelles - 11 Mai 2007
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Gestion PrivĂŠe Magazine - Avril 2008
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HAAS GESTION
Société de Gestion de Portefeuilles
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