NANCY GRAND COEUR - Emergence d'un EcoQuartier

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Projet urbain NANCY GRAND CŒUR

N U ’ D E C N E G R E ÉM

r e i t r a u Q o Éc


N U ’ D E C N E G R E M É

r e i t r a u Q Éco NANCY GRAND CŒUR

Un quartier innovant au rendez-vous du développement durable


Projet urbain NANCY GRAND CŒUR

ÉM ERGE N CE D’U N

ÉcoQuartier

Le projet urbain Nancy Grand Cœur, mené par la Communauté Urbaine de Nancy, dont la conception a été confiée à l’AREP, a pour ambition de reconfigurer un espace urbain de 15 hectares, d’un kilomètre de long, situé au cœur de l’agglomération nancéienne à proximité de la gare TGV. La vocation de ce projet est d’assurer la couture entre divers fragments historiques de la ville et de renforcer son attractivité grâce au développement de nouvelles fonctions urbaines de centralité (activités tertiaires et résidentielles, services...), visant à conforter le positionnement et la fonction stratégique de ce site.

Au coeur du projet urbain nancy grand coeur Le nouveau Centre de Congrès

Un concours international d’architecture La Communauté urbaine du Grand Nancy a lancé en février 2007, un concours restreint de maîtrise d’oeuvre pour la réalisation du nouveau Centre de Congrès, dont l’emplacement se confond avec celui du tri postal. Il a donc été demandé aux candidats de répondre soit par un projet de construction neuve sur le terrain, soit par un projet intégrant la réutilisation du tri postal. Sur les six équipes, cinq ont réutilisé le tri postal avec des interventions plus ou moins décisives sur le bâtiment. Réuni le 18 septembre, le jury présidé par André Rossinot, Président du Grand Nancy, assisté de Laurent Beaudoin architecte, de membres élus du Grand Nancy et de différentes personnalités (William Curtis, historien de l’architecture, Jean-Marie Duthilleul, architecte ingénieur, président de l’AREP, Michel Desvignes, paysagiste-urbaniste, Mario Botta, Christian Devillers, Jean-Jacques Guyot, Nathalie Mezureux, architectes urbanistes) a désigné lauréat le projet de l’équipe de Marc Barani, suivi dans l’ordre de classement, par Joao Luis Carrhillo da Graça, Ateliers Lion, Carlos Ferrater ex aequo avec Vincen Cornu, puis RCR (Aranda-Pigem-Vilalta). Le programme du nouvel équipement de 15 000 m2 prévoit : deux auditoriums (800 et 300 places), 12 salles de commissions, une grande halle d’exposition modulable de 3000 m2, deux espaces de restauration de 800 et 300 couverts et enfin un parking public de 850 places dont 300 dédiées au Centre de Congrès. Passionnant les historiens de l’architecture, le bâtiment du tri postal est un repère dans le paysage urbain, mais son image est aujourd’hui dégradée. Il s’agit d’une construction de 1973 de Jacques André et Claude Prouvé, intéressante par sa structure très économe et son mur-rideau avec profilés aluminium. Il figure, depuis 1990 parmi les cent édifices illustrant la troisième partie (1945-1970) de l’Histoire de l’architecture moderne en France rédigée par l’équipe de recherche de Paris I. Le calendrier prévoit le démarrage du chantier fin 2008 pour une livraison en 2011.

Source : AMC Novembre 2007 / Catherine Séron-Pierre


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La formation historique du territoire de la Ville du Moyen Âge au 18ème siècle

Le quartier Nancy Grand Cœur, d’une superficie de 15 hectares, est constitué du quartier de la gare, des franges des quartiers Charles III, Mon Désert, Croix de Bourgogne et des grands terrains non construits le long des voies ferrées. Sa configuration est le reflet d’évolutions successives depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.

Du Moyen Âge au 16ème siècle

Le Palais Ducal

La ville médiévale aux rues étroites et enchevêtrées est bloquée dans ses fortifications.

L’église des Cordeliers

La ville neuve de Charles III A la fin du 16ème et au 17ème siècle, la Ville Neuve de Charles III est créée au sud de la ville médiévale selon un maillage de rues orthogonal.

Rue des Carmes

Le 18ème siècle

La Place de la Carrière

La Place Stanislas

Au 18ème siècle, l’ancien roi de Pologne Stanislas Leszczynski fit réunir la Ville Vieille et la Ville Neuve par l’ensemble architectural composé de la Place Royale Stanislas, de la Place de la Carrière et de la Place d'Alliance.


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ÉcoQuartier Les quartiers de gare, longtemps maltraités, deviennent des lieux d’innovation de la ville du mouvement, des espaces d’échanges porteurs d’une grande modernité. Aujourd’hui il faut recomposer un nouveau quartier, Nancy Grand Cœur, en cohérence avec l’histoire de la ville mais aussi résolument tourné vers l’avenir.

La formation historique du territoire de la Ville aux 19ème et 20ème siècles Le 19ème siècle Le 19ème siècle est marqué par l’arrivée du chemin de fer (1852) et du canal de la Marne au Rhin (1838) dont les implantations sont presque symétriques. Les grands terrains laissés libres entre le chemin de fer et les anciennes fortifications accueillent l’hôpital militaire, la prison et le Couvent des Sœurs de St-Charles.

En rouge : voies ferrées, à l’ouest En bleu : voies d’eau, à l’est

La prison et le Couvent des Sœurs de St-Charles

Le début du 20ème siècle La création du boulevard Joffre s’inscrit en rupture, tant au niveau du gabarit que de l’orientation. La ville se développe avec à l’ouest des quartiers résidentiels et à l’est des quartiers industriels.

La création du boulevard Joffre

Après la 2ème guerre mondiale Dans les années 1960, le quartier Saint-Sébastien, avec ses tours et ses barres, est créé. Il s’inscrit, avec la tour Thiers, dans la dynamique des “Trente Glorieuses”.


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Le projet urbain Les espaces publics ÉM ERGE N CE D’U N

ÉcoQuartier Sa situation en fera un prolongement naturel du centre ville qui devra réinsérer dans une continuité urbaine les immeubles des années 1970 et les quartiers adjacents, notamment ceux situés de l’autre côté des voies ferrées.

Le futur quartier Nancy Grand Cœur, d’une superficie de 15 hectares, est constitué : • du quartier de la gare, • des terrains ferroviaires non construits entre le pont du Maréchal Foch et le pont du Général Leclerc, et limitrophes des quartiers historiques centraux de Nancy, • des franges des quartiers Charles III à l’est, Mon Désert et Croix de Bourgogne à l’ouest. Le périmètre à réaménager se trouve à l’emplacement des anciens remparts de la Ville Neuve de Charles III. A l’image des extensions passées de la ville au 18ème avec le Parc de la Pépinière, au 19ème avec le Cours Léopold, le projet entend poursuivre la trame orthogonale des voies qui, depuis la fin du 16ème siècle, a structuré l’essor de Nancy. L’existant

Parc de la Pépinière

Rue Saint-Jean

Le projet de trame des rues

Le projet urbain prévoit de prolonger les rues de la ville de Charles III vers la promenade arborée le long des voie ferrées.

Place Carnot

Terrasse de la Pépinière

Le projet


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Le projet urbain Les espaces publics ÉM ERGE N CE D’U N

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Nancy est fortement marquée par ses grands espaces publics du 18ème siècle, et leurs subtils enchaînements et perspectives. La continuité du nouveau quartier avec le centre ancien, l’identité nancéienne et la qualité de vie de ces nouveaux espaces seront apportées par la création de nouvelles places et cours arborés.

Le prolongement des rues du nord au sud et d’est en ouest, vers les voies ferrées.

La place de la République La place de la République, avec ses bus et son tram, sera aménagée dans sa partie est pour faciliter les cheminements vers le Centre de Congrès et le centre-ville.

La place de la Synagogue Face au futur Centre de Congrès, la place de la Synagogue mettra en valeur le plus vieux bâtiment historique du quartier, et pourra, sur ses autres façades, abriter des terrasses de cafés ensoleillées.

La place Alexandre 1er La place Alexandre 1er aujourd’hui encombrée par le trafic automobile, sera redessinée et deviendra un vrai square de quartier.


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ÉcoQuartier Avec des quartiers en restructuration et de nouveaux pôles d’activités, d’enseignement et de recherche, il est nécessaire aujourd’hui pour Nancy d’avoir un Centre de Congrès répondant au dynamisme économique de la ville et de son agglomération.

Le projet de Centre de Congrès De nouveaux besoins

Le futur Centre de Congrès Avec une superficie qui va doubler, le futur Centre de Congrès sera à même de mieux valoriser les atouts du Grand Nancy dans les domaines de l'économie, de l'université, de la santé, des sciences et de l'innovation. À 1 heure 30 en TGV de Paris, et connecté au pôle d’échanges de transports de la gare, cet équipement public répondra aux exigences du développement durable et de la qualité environnementale, et renforcera l’image novatrice du quartier.

Le programme

Office traiteur

- 15 000 m² dédiés au Centre de Congrès

Salle de restauration Logistique Exposition

Espaces Exposition

Maintenance et logistique

Commissaire d'expo

Foyer Bar

Hall d'accueil Grand auditorium

L’actuel Palais des congrès Ouvert en 1977, il ne correspond plus aux besoins actuels, tant en équipements techniques, en restauration, en salles d’expositions qu’en possibilités de stationnement.

Parvis

Vitrine scientifique et technologique

Accès parking

Petit auditorium

Foyer Bar

- 2 auditoriums pour un accueil global de 1500 places

Administration

Salles des commissions

- 12 salles de commission - 1 grand hall d’expositions modulable de 3000 m2 - 2 espaces de restauration de 800 et 300 couverts - 1 parking public de 850 places dont 300 dédiées au Centre de Congrès

Le concours Pour le futur Centre de Congrès, un concours d’architecture a été lancé en avril 2007. 6 équipes internationales d’architectes-urbanistes ont été retenues pour leurs capacités à concevoir un grand équipement public et à comprendre un contexte urbain marqué par l’histoire. - Atelier Barani (France) - Vincen Cornu (France) - Carlos Ferrater (Espagne) - Equipe JLCG Arquitectos – Joäo Luis

Carrilho da Graça (Portugal) - Ateliers Yves Lion (France) - RCR Aranda Pigem Vilalta Arquitectos (Espagne)


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Le projet de Centre de Congrès ÉM ERGE N CE D’U N

ÉcoQuartier Deux variantes pour un projet Elément phare de la recomposition urbaine de Nancy Grand Cœur, situé à proximité de la gare et en continuité avec la place de la République, le nouveau Centre de Congrès se confond nécessairement avec l’emplacement du Centre de tri postal, dont l’activité a été transférée à Pagny-les-Goin.

Les scénarios

Dans le cadre de ce projet urbain, le prolongement de la rue Mazagran est envisagé, rejoignant la future promenade du Quai vert le long des voies ferrées avec la mise en perspective de La rue Mazagran fermée par le Centre de tri postal. la rue Saint-Thiébaut. C’est pourquoi, il a été demandé aux candidats, en fonction de leur sensibilité, de leur expérience et de leur compréhension du contexte, de répondre selon l'un des deux scénarios suivants : - un projet de construction neuve sur le terrain, ou bien - un projet intégrant la réutilisation de l'immeuble du tri postal.

Scénario 1 La rue Mazagran est continuée au sud jusqu’à la promenade du Quai vert. Ainsi la suppression du Centre de tri postal est envisagée. Il est remplacé par un nouveau Centre de Congrès.

Photo montage dans l’axe de la rue Mazagran

Scénario d’aménagement 1 : le Centre de tri postal est supprimé.

Scénario 2 La rue Mazagran est prolongée mais décalée vers l’est en contournant le Centre de tri postal conservé. Il est transformé en Centre de Congrès, avec une extension à l’ouest et au sud, pour bien répondre aux besoins en surface.

Photo montage : la rue Mazagran prolongée et déviée

Scénario d’aménagement 2 : le Centre de tri postal est conservé.


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Un quartier durable ÉM ERGE N CE D’U N

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> L’eau et l’assainissement La gestion de l’eau potable a un coût environnemental et financier tant pour le captage et le traitement amont que pour la distribution et le traitement aval des eaux usées. Les eaux pluviales peuvent remplacer l’eau potable dans de nombreux usages et peuvent limiter ces coûts et les impacts environnementaux. Plus de 1,5 ha de sols (nouvelles constructions, espaces publics, voiries, espaces ferroviaires,...) seront transformés en surfaces perméables à l’eau de pluie dans le quartier.

L’eau est un élément omniprésent de notre vie quotidienne, elle satisfait différents usages : alimentaire, industriel, agricole, ludique,… Mais cette ressource naturelle devient rare sur la planète, il est impératif d’en préserver la qualité et la quantité, en optimisant son utilisation.

Comment la gestion de l’eau a déjà été envisagée dans le projet actuel Un projet technique d’assainissement alternatif sera élaboré en cohérence avec le renouvellement des réseaux, du phasage et l’ambiance paysagère recherchée (création de toitures végétalisées, étang Saint-Jean permettant d’absorber, de retenir et de traiter naturellement une partie de l’eau de pluie tout en participant à l’ambiance paysagère). Aussi un réemploi de l’eau après récupération et stockage dans des réservoirs enterrés (pour lavage des rues, arrosage des espaces verts, alimentation des bassins d’ornement…) permettra des économies d’eau potable non négligeables. Le cycle naturel de l’eau sera alors non seulement respecté mais aussi mis en valeur, en écho à l’histoire et la géographie des lieux (Étang et ruisseau Saint-Jean, le « fleuve ferroviaire »).

L’eau sera prise en compte dans l’aménagement et les bâtiments futurs avec 4 objectifs principaux

Les bassins de décantation des eaux pluviales stockent et traitent les eaux naturellement

Schéma de fonctionnement de la réutilisation des eaux de pluie dans les logements

Noues filtrantes intégrées aux aménagements paysagers

LE SAVIEZ-VOUS ? Une surface imperméabilisée (parkings, toitures) restitue 4 à 20 fois plus d’eau par ruissellement qu’une surface naturelle. En limitant l’imperméabilisation du site et en définissant une stratégie de gestion des eaux pluviales au plus proche du cycle naturel de l’eau, leur écoulement en surface en est favorisé avant de les restituer au plus près du milieu.

h

Préserver une eau de qualité et mettre en œuvre une gestion alternative de l’assainissement

• En collectant l’eau de pluie et de ruissellement, des toitures et des espaces extérieurs. • En maîtrisant le débit de fuite de l’eau de pluie et de ruissellement, des toitures et des espaces extérieurs. • En stockant et retenant l’eau collectée en attente de réutilisation. • En traitant localement et naturellement les eaux usées et les eaux de surfaces. h

Réduire les consommations d’eau

• En réutilisant les eaux pluviales récupérées. • En sensibilisant et mettant en œuvre des dispositifs adaptés à la réduction des consommations chez les usagers. h

Respecter le cycle naturel de l’eau

• En favorisant l’infiltration naturelle de l’eau par la perméabilité des sols. • En rallongeant le délai de l’eau et sa gestion aérienne pour augmenter les surfaces de contact. h

Utiliser l’eau comme élément paysager et développer un projet paysager économe en eau

• En faisant participer l’eau au paysage en redécouvrant les caractéristiques hydrologiques du site. • En choissisant des essences végétales économes en eau.


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Un quartier durable ÉM ERGE N CE D’U N

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La raréfaction et le renchérissement des ressources énergétiques dans les décennies à venir, imposent la plus grande sobriété quant à nos besoins pour l’habitat et les déplacements.

> L’énergie et les performances des bâtiments L’habitat, premier poste de consommation énergétique en France, suivi par les déplacements, est responsable de 21 % des émissions de gaz à effets de serre en France et la consommation moyenne annuelle d’énergie est proche de 400 kWh/m²/an. Réduire les consommations énergétiques limitera les émissions de gaz à effet de serre et les pollutions liées à la combustion des énergies fossiles, ce qui permet de relever le défi du changement climatique et celui de la qualité de l’air.

Comment l’énergie a déjà été envisagée dans le projet actuel La loi Grenelle1 fixe à 50kwh/m²/an en énergie primaire la consommation des constructions neuves en 2012 et la généralisation des bâtiments à énergie positive en 2020. En anticipant ces réglementations, avec près de 150 000 m² de SHON qui seront construits sur le quartier, ce sera environ 8 fois moins de CO2 qui seront rejetées dans l’atmosphère comparé à des constructions classiques. Des économies d’énergie seront réalisées de par la compacité, la mixité et la mobilité développée, qui limiteront les besoins en déplacements. Aussi, un raccord des bâtiments au chauffage urbain est prévu et permettra d’optimiser à grande échelle la production d’énergie par des énergies renouvelables et moins polluantes.

L’énergie sera prise en compte dans l’aménagement et les bâtiments futurs avec 3 objectifs principaux

LE SAVIEZ-VOUS ? Les énergies renouvelables (éolienne, solaire,

Énergies renouvelables : éolienne (le vent), panneaux photovoltaiques (le soleil),...

Étiquette énergétique d’un logement

géothermique, marémotrice, hydroélectrique, bioénergies...) sont théoriquement inépuisables puisque renouvelables et servent à produire de la chaleur, de l’électricité ou des carburants. Elles permettraient de répondre en 2010 à environ un tiers des réductions d’émissions de gaz à effet de serre que la France doit réaliser pour satisfaire aux engagements du Protocole de Kyoto, tout en créant au moins 50 000 emplois.

Concevoir un aménagement et des constructions faiblement consommateurs d’énergie • En favorisant les modes de déplacements peu consommateurs, et en limitant les besoins de déplacements avec une mixité fonctionnelle. • En recourant à des procédés peu ou pas consommateurs d’énergie et des dispositions constructives incitant à un moindre recours aux services énergétiques. • En intégrant la production d’énergies renouvelables aux aménagements et aux bâtiments et en développant une architecture bio-climatique. h

Assurer une production significative sur site d’énergies renouvelables • En mutualisant des sources de production d’énergies renouvelables et en évaluant l’impact des choix énergétiques sur l’environnement. • En imposant une quote-part d’énergies renouvelables et un niveau de performance énergétique à atteindre sur l’ensemble du secteur et par îlot. • En valorisant les filières locales d’énergie et en développant les filières productrices d’énergies renouvelables. h

Prévenir la consommation énergétique • En évaluant les besoins en énergie des futures constructions pour définir les solutions énergétiques optimales en amont. • En mettant en place une sensibilisation aux bonnes pratiques, et un « monitoring » dans les futurs logements pour évaluer, mesurer, et informer sur les consommations. h


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> La gestion des déchets Aujourd’hui, chaque Français génère 360 kg de déchets ménagers par an, soit près d’un kilo par jour, avec une hausse continue de 1 à 1,5 % par ans selon l’Ademe. Avec près de 1 500 futurs habitants, ce sera environ 540 tonnes de déchets qui seront générés chaque jour dans le quartier.

Une gestion performante des déchets est primordiale pour agir sur la réduction des risques et la maîtrise des impacts sur les milieux (eau, sol, organismes vivants).

Comment la gestion des déchets a déjà été envisagée dans le projet actuel Nombres d’actions concernant la collecte, les points d’apports volontaires, la valorisation, le traitement, la sensibilisation au tri et au recyclage, mais aussi le suivi qualité sont déjà organisées par le Grand Nancy. Cette gestion éco-responsable des déchets sera alors valorisée dans le futur quartier. Aussi, des règles seront définies pour la gestion des déchets de chantier et des ordures ménagères des particuliers et des commerces, en intégrant la collecte sélective et le tri des déchets dans les programmes architecturaux et dans l’aménagement des espaces publics. Une attention particulière sera portée sur l’insertion harmonieuse et la facilitée d’usage des dispositifs de collecte et de valorisation des déchets.

La gestion des déchets sera prise en compte dans l’aménagement et les bâtiments futurs avec 3 objectifs principaux

LE SAVIEZ-VOUS ? Le traitement des emballages coûte de 0 à 3 euros la tonne en unité de recyclage contre 37 à 69 euros la tonne pour la mise en décharge. Le fait de mélanger les déchets impose d’appliquer le traitement le plus coûteux à tous les déchets.

Point d’apport volontaire sélectif avec conteneurs semi-entérrés

h

Des compartiments de tri des déchets intégrés dans les logements

L’usine de cogénération de Ludres utilise le bio-gaz des déchets pour alimenter un réseau de chaleur

Réduire à la source le volume de déchets générés et les valoriser localement

• En informant et sensibilisant pour modifier les comportements de chacun et orienter vers les bonnes pratiques. • En généralisant sur place le compostage des déchets verts et des déchets organiques par des dispositifs individuels et collectifs. • En réutilisant les déchets issus du chantier comme les terres de déblais dans la construction du quartier. h

Accroître le tri sélectif des déchets

• En encourageant l’acte citoyen par des dispositifs permettant le tri sélectif des déchets dans les logements, les points d’apport volontaires et les espaces publics. • En faisant participer les entreprises au tri sélectif des déchets durant les chantiers. h

L imiter les nuisances, les pollutions et les coûts liés au stockage et à la collecte des déchets

• En associant différentes aires de stockage dans les bâtiments et l’aménagement et différentes formes de collectes sélectives pour limiter les nuisances. • En prévoyant dès la conception des aires de regroupement d’apports volontaires facilement accessibles et esthétiquement bien traitées, qui réduiront le nombre de passage des camions de collecte.


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> Les matériaux Il n’existe pas de matériau idéal. Le choix d’un matériau consiste à trouver le bon compromis entre des critères environnementaux, économiques, techniques, architecturaux et patrimoniaux (durabilité, entretien,...) en n’oubliant pas que la phase d’utilisation (plusieurs dizaines d’années) pèse souvent plus lourd en terme environnemental que les phases de fabrication, de chantier ou de démolition.

Le choix des matériaux et du système constructif détermine les performances futures du bâtiment en matière d’isolation, d’inertie, d’adaptabilité, de déconstruction et influe directement sur l’empreinte écologique du bâtiment.

Comment la thématique des matériaux a déjà été envisagée dans le projet actuel Dans la mesure du possible, des matériaux naturels, recyclés et recyclables, récupérés et réutilisés seront choisis pour la construction du quartier, tant dans les bâtiments que dans les aménagements (chaussées en matériaux recyclés, déblais de chantiers pour les aménagements paysagers, choix du mobilier urbain selon des critères environnementaux,…). Les filières locales de matériaux seront également privilégiées. Ainsi, un compromis sera recherché dans le choix et la mixité des matériaux entre les différents critères permettant d’assurer la qualité des constructions et des aménagements tout en maîtrisant leur impact sur l’environnement.

Comment répondre aux objectifs dans l’aménagement et les bâtiments futurs

LE SAVIEZ-VOUS ? La norme NF P01-010 décrit les impacts environnementaux et

Des matériaux écologiques : la brique monomur en terre cuite, le bois, la pierre,...

sanitaires des matériaux selon dix indicateurs : consommation de ressources énergétiques, épuisement des ressources, consommation d’eau, déchets solides, changement climatique, acidification atmosphérique, pollution de l’air, pollution de l’eau, destruction de la couche d’ozone stratosphérique, formation d’ozone photochimique.

h

Privilégier des matériaux renouvelables et à faible impact environnemental

• En utilisant des matériaux à faible impact sur leurs ressources plus ou moins rares et dans la mesure du possible renouvelables. • En choisissant des matériaux à faible bilan carbone, consommation d’eau et énergétique, liée à leur extraction, transformation, transport et mise en œuvre. h

Utiliser des matériaux recyclés et recyclables

• En privilégiant des matériaux recyclés, et en réutilisant dans la mesure du possible les matériaux issus des chantiers. • En préfèrant des matériaux recyclables en fin de vie et sans contraintes et impacts environnementaux lors de leur déconstruction. h

hoisir des matériaux de qualité qui promeuvent les filières locales C et qui possèdent des certifications environnementales

• En mettant en œuvre des matériaux possédant des certifications environnementales sans effets néfastes sur la santé et l’environnement. • En sélectionnant les matériaux selon leur efficacité (thermique, acoustique,...), et de préférence bio-climatiques. • En choisissant des matériaux issus de filières locales (extraction, production, transformation, mise en œuvre) favorisant l’économie locale et réduisant les impacts liés à leur transport.


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> Le bruit L’obligation de résultat fixée par la réglementation concernant les niveaux de bruit dans les logements, obligera à mettre en œuvre des techniques de correction acoustique beaucoup plus coûteuses dans un aménagement qui aurait mal pris en compte les sources de nuisances acoustiques.

Le bruit vient en tête des nuisances perçues par les français à leur domicile. La recherche d’un environnement sonore de qualité est donc un critère significatif dans le choix d’un logement.

Le bruit sera pris en compte dans l’ensemble du quartier à travers trois objectifs principaux : • Réduire l’impact des nuisances sonores dans la conception du quartier en plan masse • Réduire les nuisances sonores à la source • Protéger des nuisances sonores dans les bâtiments

Comment la gestion du bruit a déjà été envisagée dans le projet actuel Les nuisances sonores du quartier de Nancy Grand Cœur seront minimisées par l’évolution du matériel ferroviaire et par la mise en place du projet Nancy Grand Cœur. La suppression du transit du boulevard Joffre et l’organisation de la desserte automobile contribuera également à limiter les nuisances. Outre les dispositions d’isolations acoustiques qui seront imposées dans les cahiers des charges de cession de lot, les îlots d’habitation seront construits en retrait de la voie ferrée, et la conception du quai vert cherchera à créer des filtres vis-à-vis de celle-ci.

Le bruit sera pris en compte dans l’aménagement et les bâtiments futurs avec 3 objectifs principaux

LE SAVIEZ-VOUS ? Une réduction des bruits à la source est toujours préférable à des mesures correctives sur l’aménagement ou sur les bâtiments. Par exemple, le

Un cœur d’îlot préservé des nuisances sonores

Les murs-végétaux isolent du bruit

respect d’une zone 30 km/h

Brique d’isolation et d’insonorisation acoustique en chanvre

Réduire l’impact des nuisances sonores dans la conception du quartier en plan masse

permet de diminuer le niveau

h

de bruit de 5 dB (2 fois moins

• En privilégiant une disposition en îlots et en retrait des sources d’émissions sonores. • En adaptant la hauteur, l’orientation selon la direction des vents, et l’organisation spatiale à l’intérieur du plan des bâtiments. • En réduisant le transit automobile dans le quartier avec une nouvelle organisation de la voirie et des déplacements.

de bruit) par rapport à une circulation à 50 km/h.

h

Réduire les nuisances sonores à la source

• En choisissant des revêtements qui permettent de limiter les nuisances sonores liées au trafic. • En mettant en œuvre des écrans anti-bruits végétalisées le long des voies ferrées. • En privilégiant des matériels pour la collecte des déchets et le nettoyage des espaces publics à faible niveau d’émissions sonores. • En prenant les dispositions nécessaires pour minimiser les nuisances sonores durant les phases de chantier. h

Protéger des nuisances sonores dans les bâtiments

• En imposant une isolation phonique des logements par l’isolation des façades (murs et vitrages) et en distribuant les pièces habitées en fonction de l’exposition au bruit.


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> La qualité de l’air L’air que nous respirons provient de divers endroits que nous fréquentons chaque jour (air extérieur, lieux de travail, habitat, voiture et autres moyens de transport, etc). Il faut donc préserver la qualité de l’air extérieur, mais aussi celui des lieux clos où nous passons une grande partie de notre temps (parfois plus de 80 %).

Veiller à la qualité de l’air est une nécessité pour garantir un bon état de santé, mais aussi pour préserver notre environnement ainsi que le climat de la planète qui est menacé par une hausse des températures liées aux émissions de gaz à effet de serre.

Comment la qualité de l’air a déjà été envisagée dans le projet actuel Des premières orientations d’aménagement comme le parti pris de la réduction du transit automobile avec la suppression du boulevard Joffre, permettront de réduire notablement les sources de pollutions de l’air liées à l’automobile dans le quartier. La prise en compte de la qualité et de la circulation de l’air (vents dominants, effet «  venturi  », ...) sera prise en compte de manière prioritaire dans la disposition, les formes et les hauteurs des constructions. La présence significative du végétal dans le quartier avec le quai vert, les arbres d’alignement sur les voies et les arbres sur les nouvelles places, contribueront à l’amélioration de la qualité de l’air.

La qualité de l’air sera prise en compte dans l’aménagement et les bâtiments futurs avec 3 objectifs principaux

Des modes de déplacement sans rejets de polluants...

LE SAVIEZ-VOUS ? Chaque année en France ce sont encore plus de 9 millions de tonnes de polluants qui sont émis dans l’air par les activités humaines et qui renforcent

h

La porosité entre les bâtiments limite l’effet venturi (effet d’entonoir)

Des espaces verts qui contribuent à la qualité de l’air

Réduire les sources de pollution de l’air et d’émission de gaz à effets de serre

• En maîtrisant le trafic automobile et en développant des alternatives moins polluantes (transports collectifs, vélo, marche à pied,…). • En optant pour des systèmes de chauffage ou de production énergétique sans rejets dans l’air. • En veillant à ce que les matériaux ou les produits mis en œuvre dans les bâtiments ne dégradent pas la qualité de l’air intérieur.

l’effet de serre. On estime

Prendre en compte la circulation de l’air dans le quartier

en moyenne en Europe que

h

l’espérance de vie peut être

• En établissant une cartographie des vents dominants sur le quartier. • En ajustant en conséquence la conception des plans directeurs des futurs aménagements. (pour limiter les effets venturi sur les espaces publics) et des constructions. (agencement des bâtiments entre eux, orientation, hauteur, architecture, matériaux, végétal).

diminuée de presque un an par suite de l’exposition tout au long de la vie à la pollution de l’air.

h

Viser l’amélioration continue de la qualité de l’air

• En contrôlant régulièrement la qualité sanitaire de l’air extérieur et en prenant des dispositions si nécessaire. • En veillant au confort intérieur (qualité, température et hygrométrie de l’air). • En assurant une présence du végétal suffisante pour absorber le CO2 de manière significative.


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> Les chantiers verts L’objectif d’un chantier propre est de limiter les nuisances qu’il génère, telles que le bruit, les pollutions visuelles, de l’air, du sol et des nappes phréatiques, les circulations de véhicules et encombrements, la production massive de déchets, etc. L’organisation du chantier, un tri des déchets à la source, de faibles nuisances, et des dispositifs de gestion et de contrôle, sont des aspects primordiaux pour un quartier dont la construction s’étalera sur une dizaine d’années.

Un chantier de construction génère tout type de nuisances auprès des professionnels qui y travaillent, des riverains et induit des effets sur l’environnement.

Comment les « chantiers verts » ont déjà été envisagés dans le projet actuel L’organisation d’un « chantier vert » passera avant tout par un chantier à faible bilan carbone et par un respect des riverains, tout particulièrement pendant les phases de démolition, de reprise du Pont des Fusillés et les interventions sur l’existant (socle de la tour St Thiébaud et du building Joffre, Maison d’Arrêt Charles III, caserne des sapeurs pompiers,…). Une charte des « chantiers verts » sera élaborée dans ce sens. Elle définira notamment la démarche d’information du personnel de chantier et des riverains, les moyens mis en œuvre pour organiser le chantier, la procédure de gestion des déchets, pour limiter les risques sur la santé du personnel et les pollutions de proximité.

Les chantiers verts seront pris en compte dans l’aménagement et les bâtiments futurs avec 2 objectifs principaux

LE SAVIEZ-VOUS ?

Bac de rétention

Tri des déchets de chantier sur site

Le ratio de production de déchets de chantiers de bâtiment est évalué à 540 kg/hab/an contre 370 kg/hab/an pour les déchets ménagers, en France.

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Protection des nuisances des chantiers de réhabilitation

Des chantiers respectueux des riverains

• En limitant les nuisances sonores et visuelles, notamment par un plan de transport, des engins conformes à la réglementation sur les émissions sonores, un nettoyage quotidien des chantiers et sa sécurisation. • En mettant en place un système de gestion et de planification des phases du chantier impactant le moins la vie du quartier et en informant régulièrement les riverains. h

Des chantiers respectueux de l’environnement

• En évitant et contrôlant la pollution des sols. • En mettant en place des aires de stockage des matériaux et déchets, des aires de circulation et de stationnement des véhicules chargés de l’évacuation des déchets. • En organisant le tri des déchets et leur valorisation sur le site. • En planifiant la réutilisation des matériaux issus du chantier. • En limitant la consommation de ressources et en mettant en place un suivi des consommations d’eau et d’énergie avec mesures correctives.

SOLOREM, aménageur du quartier Nancy Grand Cœur Conception : AREP VILLE Mise en page : Publicis Nancy


Projet urbain NANCY GRAND CŒUR

Nancy Grand Coeur Un quartier durable ÉM ERGE N CE D’U N

ÉcoQuartier

Pour répondre aux aspirations de notre société et retrouver un équilibre entre développement économique, options environnementales et évolution sociale, Nancy Grand Cœur fait le choix d'être un quartier durable, espace d'innovations.

> Se déplacer Le plan de déplacement et l'anneau de desserte

Pour la gare et la place de la République, deux points nodaux de la mobilité pour ce quartier, mais aussi pour Nancy et son agglomération, il s’agit de trouver le bon équilibre entre transports collectifs et individuels, tout en donnant une priorité aux modes doux et aux cheminements piétons. Ainsi pour limiter l’engorgement par les voitures, la circulation de transit sera limitée avec un nouveau plan de circulation, la création d’un anneau de desserte en cœur d'agglomération et d'un nouveau parking dans le Centre de Congrès.

Le Quai vert dans le projet

Un nouveau transport collectif facilitera la desserte du Marché central, du Centre commercial Saint-Sébastien et des nouvelles habitations au sud avec le reste de l'agglomération. Des ambiances de promenade urbaine.

La rue et l'espace public sont aménagés en fonction d'une hiérarchisation des modes, pour le bien-être de tous (personnes à mobilité réduite, enfants, personnes âgées…).


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