CLGB_REIMS#10

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Chezlegrandbag Newspaper • Journal à parution bimestrielle gratuit /// Reims

NOVEMBRE DÉCEMBRE 2010

ART MODE MUSIQUE DESIGN CINÉMA


PHILIPPE EMOND SA BAYERN REIMS • CORMONTREUIL 03 26 08 63 68 • www.philippe-emond.com


Édito Un mentaliste à Secret Story.... Un cours d’hypnose en prime time. Et bien sûr “ the mentalist “ en couverture de télé loisirs, télé poche ou télé 7 jours. On dirait bien que nous sommes revenus à la grande époque de Dominique Webb : Après des décennies quasiment de mise à l’écart, l‘hypnose est de nouveau à la mode. Un domaine qui me fascine depuis ma plus tendre enfance, enfin depuis que j’ai lu Tintin. Depuis les “sept boules de cristal“ fort exactement. Là où Hergé nous communique sa passion pour les arts occultes. On risque donc de revoir des salles entières tomber en catatonie, des gens bêler comme une chèvre ou agir comme s’ils marchaient sur un fil ou jouaient d’une guitare imaginaire. Et les cours de mentalisme et les vidéos éducatives se multiplient sur Internet. Pourquoi cet engouement ? Et si c’était parce qu’à l‘époque de la crise et d’Internet, plus personne ne peut agir sur le monde ? Que celui-ci semble tourner en roue libre, dévaler un puits sans fin ? On a besoin de gourous, d’hommes forts, de magie.... La société a besoin de se soumettre au joug d’un mentaliste ! Quelqu’un qui dirait aux jeunes gens qu’il est nécessaire d’acheter des disques afin que l’art ne succombe pas sous les coups de boutoir du tout gratuit. Quelqu’un qui arriverait à les convaincre que le futur est rose et qu’il convient d’investir, afin que la crise s’endigue d’elle-même. Quelqu’un qui au lieu de dire “dormez je le veux“, arriverait à réveiller le monde et à faire croire que ce siècle qui commence est en fait fort excitant. Forcément .

par Patrick Eudeline

Quelqu’un qui saurait leur faire croire que Peter Doherty est bel et bien le nouveau John Lennon ou Bob Dylan qu’il est possible de surprendre en 2010 et d’avoir du génie. Parce que c’est ainsi : Rien ne va guère et le monde ronronne. Plus personne ne croit à rien. Sauf à lui-même. Et encore ! Facebook, au mieux, offre un miroir où chacun se regarde, seul, alors qu’il croit être filmé. Il ne se passe rien et chacun déprime. Les nuits sont longues sur Internet, paquet de chips à la main, mais guère sexy... Alors Mark Robson sort un disque que chacun trouve excellent, le mot réac est à la mode, que cela soit via la livre d’Eric Brunet ou des articles dans les inrocks (même les rockers seraient réacs désormais), Cantat revient pour sauver les finances du rock français (enfin d’Universal) Amy Winehouse enregistre à Kingston, BB Brunes comme The Kooples revient de Londres, et, on s’aperçoit que finalement MGMT est un groupe de rock comme les autres. Et ?.... Cela suffira-t-il pour faire une vie aux gens ? En ce morne contexte, CLGB paraît. J’y retrouve Jean Charles de Castelbajac et Kim Chapiron, entre autres. Une aventure ? Un journal en vrai, qui sent l’imprimerie, pas le vent ? (qu’est ce que le virtuel ? Sinon.... du vent qu’on ne pose pas sur une étagère) et il se destine à la province. Je le souhaite donc foutraque, hypnotiseur et assez malin pour transformer les vessies en lanternes. Qu’il soit désorbité comme les yeux de Dominique Webb ! C’est tout ce qu’on lui souhaite.

Sommaire p10

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MISSBIBI Créatrice d’happy bijoux

p7

MOLTENI Une exubérante sobriété

LE CONVENIENZE ED INCONVENIENZE Opéra p11

FRAC Un art éphémère : la performance

p12

STUDIOHARCOURT Au-delà des photos : le mythe

p14

GIANTSAND Blurry Blue Mountain, du rock au désert p15

p17

p21

FOREPLAY2 Elektricity meets Tigersushi

RUBBER L’asphalte volatile de Quentin Dupieux MONTREAL Lointain cousinage d’une errance

Chezlegrandbag Newspaper est publié par l’association Chezlegrandbag, 2 impasse J.B de la Salle, Reims • Tél : 09 51 61 48 91 • Mail : chezlegrandbag@gmail.com Responsable de publication : Boris Terlet • Responsable de rédaction : Alexis Jama-Bieri • Régie publicitaire : Julien Ciolina (j.ciolina@gmail.com / 06 61 23 53 57) Réalisation graphique : Romuald Gabrel (gr@postcomputer.fr) • Photographie : Clément Moreau (clement.moreau@digit-art.fr)


I N T É R I E U R Texte : Alexis Jama-Bieri • Photos : DR

Fashionforfloors Le couturier du sol

Fashion For Floors, créateur monégasque inédit, fournisseur officiel du Palais de Monaco et des demeures les plus prestigieuses dans le monde, habille les sols comme on s’habille soi-même. Dans la décoration, un endroit manquait encore d’attention : le sol. Fashion For Floors a tout simplement révolutionné cet espace en lui donnant allure et corps : alors qu’au mieux il n’était que couvert, il l’a habillé, sublimé, rendu tactile et sensuel. Son concepteur, Kamyar Moghadam formé à la Parson’s School of Design avec son ami Tom Ford se définit lui-même comme le couturier du sol. Le postulat est simple : un look, décontracté ou habillé, n’est pas abouti sans la paire de chaussures qui le finit. Ne pas choisir un tapis à la hauteur de sa résidence et de son mobilier serait commettre la même erreur. Les créations de Fashion For Floors sont ainsi tour à tour prêt-à-porter et haute couture. Lavées dans l’eau de pluie de l’Himalaya, les fibres naturelles tissées pour les tapis, ne sont colorées qu’avec des teintures naturelles. Et si la nature est au cœur de la production et de l’inspiration des tapis Fashion For Floors, elle est aussi respectée par l’utilisation des plus belles peaux d’animaux domestiqués. Enfin, Fashion For Floors respecte l’innocence et collabore avec des ateliers étrangers comportant un label assurant que les enfants n’y travaillent pas. À découvrir : les tapis de feutre brut tressés, les peaux de bovidés brésiliens reteintés à l’argent, les poufs en mosaïque de peau duveteuse

noire, les coussins en poils de chèvres afghanes gris ou noirs… Et bien d’autres encore sur commande. Alors ne décorez plus votre intérieur en suédois cheap standardisé, investissez dans l’excellence d’un décor unique... Car vous êtes uniques! Chezlegrandbag, unique point de vente en France, 2 impasse de la Salle, Reims. FASHION FOR FLOORS 39 Bvd des Moulins 98000 Monaco www.fashionforfloors.com

PA R F U M E R I E Texte : Laurent Mathieu • Photos : DR

Robertson

Un lieu unique dédié aux créateurs de parfums, de produits de soins, et de bijoux. Décoré et aménagé comme un appartement, installé au pied d’un hôtel particulier rémois où l’on se sent bien, hors du temps, Robertson a été pensé pour que chacun puisse y trouver son parfum, sa bougie, ses produits de soins et découvrir des bijoux et des objets venus du Japon, de New York, de Los Angeles, de Florence ou de Paris. Dans cette boutique, vous pourrez ainsi flâner au milieu des bougies Diptyque, vous immerger dans l’univers de la plus ancienne pharmacie au monde, l’Officina di Santa Maria Novella. Mais aussi découvrir l’esprit Astier de Villatte, créateurs parisiens passés maîtres dans l’art de la céramique, des bougies parfumées et des objets insolites. Les choix de Robertson se portent également sur les parfums de niche Miller Harris, By Redo, Mona Di Orio, By Kilian et les marques de cosmétiques respectueuses de l’environnement comme l’Anglais REN, Clé des Champs ou Dr.Hauschka. Robertson vous réserve enfin bien d’autres surprises, avec les Découpages du new-yorkais John Derian ou encore sa cabine de soins où l’on pratique le lifting par acupuncture. ROBERTSON

Le tout sous l’oeil bienveillant du blason de la Maison, création du designer japonais Shinsuke Kawahara.

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30, rue Jeanne d’Arc • 51100 Reims 03 26 08 69 61 Ouvert du mardi au samedi, de 10h à 12h et de 14h à 19h.


M O D E Texte : Alexis Jama-Bieri • Photos : DR

MISSBIBI CRÉATRICE D’HAPPY BIJOUX

Miss Bibi est une jeune griffe de bijoux « décalés » à l’esprit plutôt rock’n Roll acidulé, née en 2006. Rapidement, cette marque a fait sensation pour son originalité, vite plébiscitée par les passionnés de mode. Devenue un ‘It’ partout dans le monde, distribuée notamment chez Colette et vantée dans la presse mode (Elle, WAD, So Chic, Modzik, She, Cosmopolitan, l’Officiel, The Times, Faces, Citizen K, Gala, Stern, Art and design…) en France, Angleterre, Allemagne, Belgique…etc, Miss Bibi est la petite marque qui monte, et son ascension ne fait que commencer ! Interview.

Comment s’est créée votre marque ? Quel est votre parcours de créateur ? Les bijoux Miss Bibi existent depuis 4 ans. En ce qui me concerne j’ai grandi à Monaco et étudié les Beaux-Arts à la Villa Arson de Nice puis à la Central Saint Martins School de Londres. Ensuite j’ai travaillé en tant que graphiste au Japon, et ces 4 années en Asie m’ont beaucoup appris au point de vue esthétique, je leur dois beaucoup. De retour en France j’ai été illustratrice free-lance pour la presse ainsi qu’assistante D.A. pour une revue de mode enfantine Milk. C’est en manipulant des petits objets pour des films d’animation ou pour des mises en scène de nature morte pour mes illustrations que j’ai eu envie de transposer des miniatures de maisons de poupées en bijoux. Cela devait être juste un petit projet annexe à mon travail de graphiste....et puis une chose en entraîne une autre et je suis restée dans la mode. En tout cas mes produits sont vendus dans ce marché-là ! Pourtant je n’ai toujours pas l’impression de travailler dans ce secteur. Pourquoi « Miss BiBi » ? Mon frère m’a rebaptisée «BIBI» à ma naissance. Je suppose qu’il voulait donner un diminutif à sa petite soeur Brigitte qui lui prenait la place d’enfant unique...:-) Le «Miss» est venu se greffer ensuite. À quelle cible de clientèle vous adressez-vous ? À tous ceux qui donnent une grandeur au petit. Quelles sont vos principales sources d’inspiration ? Je pense sincèrement que tout peut être sujet à raconter une histoire. Donc, si nous avons envie d’être ouverts aux signes qui nous entourent, nous pouvons être constamment inspirés de tout (mais pas de n’importe quoi !). Quelles sont les matières que l’on peut trouver dans vos bijoux ? Les bijoux Miss Bibi sont essentiellement en argent, mais j’aime expérimenter d’autres matériaux, comme le cuir, l’émail, le bois... Ayant été graphiste, je suis fascinée par l’image imprimée sur les objets ou accessoires. En ce moment par exemple, je m’amuse à sérigraphier un motif de papier millimétré sur mes bijoux pour leur donner un aspect délicat et léger. Je m’intéresse aussi à d’autres techniques tel que le transfert sur porcelaine, ou la broderie sur silicone. Bref j’aime chercher des

techniques originales avec des matériaux variés. Combien de collections établissez-vous chaque année ? Combien de nouveaux modèles ? 2 collections par an (une en octobre et une en mars). À chaque saison, je crée une centaine de modèles, mais j’en édite un peu moins de 40. Beaucoup de choses restent au stade de la maquette, certaines prennent plusieurs saisons à se concrétiser, ou encore d’autres demeurent inexploitables du fait de leur complexité ou de leur coût de commercialisation. Comment procédez-vous pour créer un modèle de bijou ? Une œuvre personnelle ou un travail d’équipe ? J’ai des cahiers d’idées que je classe tout le temps. Mon équipe m’aide à y voir clair dans ce melting pot d’envies, et souvent me pousse à faire des choix, parfois difficiles d’ailleurs, mais faire un tri reste essentiel et j’ai vraiment besoin des autres pour ça.

Commercialisez-vous des créations en édition limitée ? Cela est déjà arrivé car on nous en a fait la demande mais cela n’est pas fréquent pour le moment. En tout cas j’aimerais réaliser plus de petites séries surtout pour des pièces plus précieuses ou composées d’éléments vintage. C’est chouette d’avoir de la rareté dans les matériaux ou dans la forme : Le client aussi apprécie cette exclusivité. Vos créations semblent venir du monde de « Gulliver », tout droit sorti de l’enfance acidulée, et semblent presque constituer un manifeste (à la limite Rock’n Roll) contre un monde d’adultes délétère…

Procèdent-elles alors d’un militantisme subtil ? Mon militantisme est surtout celui de l’analogique par opposition à ce qui est technologique et virtuel. Quand il y a eu l’explosion de la PAO, je m’y suis intéressée tout en continuant à faire de la mise en page traditionnelle avec des ciseaux, de la colle et du papier cartonné. Aujourd’hui je fais plus souvent des maquettes de bijoux avec de la pâte à modeler et du papier aluminium ou du papier qu’avec la 3D. J’aime ce côté fait main qui confère une touche tactile. Et cela renvoie tout de suite à quelque chose d’enfantin. Pour vous, quel est donc le principal rôle d’un bijou : simple parure? Symbole d’expression individuelle ? Œuvre éphémère ou perpétuelle ? Je ne suis pas une vraie créatrice de bijoux mais plutôt une artiste du petit volume. J’ai été formée aux Beaux-Arts et donc ma démarche est très différente de celle de quelqu’un formé dans une école d’orfèvrerie. Une paire de boucles en forme de lustres victoriens transforme un peu nos oreilles en quelque chose d’architectural. Vos collections sont mondialement reconnues, par une population de fashionistas. À quoi tient votre succès dans le milieu « hype » ? Je cherche à faire des choses que j’aime et que je trouve drôles. Ce coté ludique et décalé a plu au marché de la mode. J’aurais pu tomber sur une galerie d’art lorsque j’ai présenté mon travail la première fois et peut-être prendre un autre chemin professionnel. Mon tout premier client a été Colette et cela a donné un destin bien défini à ma marque. Comptez-vous, à l’avenir, diversifier vos créations, peut-être dans des domaines connexes à la bijouterie fantaisie ? Oui, je souhaite que ma petite boutique du Palais Royal, qui ouvrira au printemps, soit un mini concept store du rétro-nostalgique, peu importe les médiums. Où peut-on se procurer vos créations ? Les produits Miss Bibi sont vendus dans environ 60 points de ventes en Europe et en Asie. La boutique de Paris ouvrira ses portes au printemps prochain.... en attendant reste le site de vente en ligne : www.missbibi.com ou notre showroom atelier au Parc Palace à Monaco. Également disponible Chezlegrandbag, 2 impasse de la Salle, Reims. 05


W E B

R E V I E W S

Textes : Alexis Jama-Bieri • Photos : DR

Horsey

Future me

Rouler à cru ?

Courrier d’outre-tombe ! phiques) pour visualiser l’évolution des 7 dernières nuits. Parce que l’on veut toujours savoir si oui ou non on ronfle, Ronfle-Stop est une application destinée à réduire au silence les fausses rumeurs. Indispensable !

Disponible sur l’appstore (logiciel «Stop ronflement»)

Tel le cavalier Hun, ayant jadis, dévasté nos paisibles contrées, prélude à la chute d’un empire, chevauchez une altière monture pour arpenter les rues steppiques de nos villes et y bâtir votre empire. Le poétique kit «horsey» créé par le Coréen Eungi Kim, transforme votre bicyclette en fougueux étalon venu des lointaines terres d’Asie. Constitué d’une silhouette découpée en bois (la tête et la queue), le kit se fixe sur le guidon et le cadre de votre vélo. Pour son concepteur il s’agit de «jeter un regard spécial aux bicyclettes pour que les gens se soucient du cyclisme non seulement comme transport mais aussi comme un charmant animal de compagnie». À préciser que le kit ne fournit ni bottes ni cravache.

Libre expression de soi ! Quand on échange par chat ou email, taper ses smileys ou émoticones devient une opération fatigante à l’usage. Des geek créatifs ont donc détourné le principe de la reconnaissance faciale pour en faire un générateur d’émoticones créés à partir de la détection de vos expressions. Devant votre webcam, vous communiquerez à votre interlocuteur, non pas votre image, mais une expression virtuelle et instantanée de celle-ci. Impossible de tricher donc !

fffff.at/auto-smiley

Flashface Faire taire les rumeurs ? Une application Iphone salvatrice pour les ronfleurs réels ou supposés. La nuit, l’application détecte les ronflements et déclenche une sonnerie de votre choix pour faire cesser le bruit excessif de votre respiration. Ce programme permet donc : La détection du ronflement, avec seuil de détection réglable • l’activation d’une alarme (sonnerie et/ou vibration) avec volume réglable • d’utiliser au choix 10 sonneries de base : sifflements, cris, etc… • d’enregistrer au micro votre alarme personnalisée : « tu ronfles !!! » par exemple • d’analyser la nuit et faire un bilan du nombre de ronflements (accompagné de savants gra-

futureme.org

Vos sourires en smiley

Designboom.com

Ronfle-stop et réveil

Aujourd’hui vous avez la possibilité de vous envoyer un email dans le futur. Sélectionnez alors votre adresse, puis, comme pour tout email, l’objet et le texte. Choisissez ensuite la date de l’envoi, pour votre électronique missive venue du passé. Une envie d’escapade en DeLorean ?

Portrait déshumanisé ? Créez de véritables faux portraits robots avec cette application venue de Germanie, qui vous permettra de donner vie aux personnages les plus grotesques. Hilarant ! Alors entrez dans l’application comme on pénètre dans un laboratoire de police scientifique, choisissez les cheveux, la forme du visage, les yeux, le nez, les lunettes…etc. Vous pouvez ensuite adapter la longueur, hauteur ou grosseur de chaque élément via un curseur en dessous des typologies faciales. Une fois votre portrait finalisé, vous pouvez sauvegarder, imprimer ou partager ce magnifique faciès, en lucide Sherlock Holmes. Et vous constaterez que la fiction peut parfois rejoindre la réalité !

flashface.ctapt.de

Google fight Combats virtuels ? Un excellent moyen de se défouler via le Web. Organisez des combats virtuels sur votre écran de computer. Vous pouvez effectuer le choix de votre item et un autre pour un combat libre, ou lancer des combats virtuels prédéfinis (Marilyn Manson contre Marylin Monroe, Girlfriend contre Pamela Anderson, Hotdog contre Hamburger, Migraine contre Aspirine, ou vous contre vous…). Une lutte des notoriétés dont on ne sort pas toujours indemne !

Googlefight.com

Crampons anti-verglas Courir sur la glace ? L’hiver s’approche, avec son cortège de trottoirs gelés ou enneigés, non dégagés et fortement glissants. Si vous n’avez pas le sens de l’équilibre, ni la résistance aux chocs d’un hockeyeur, voici un gadget simple, pour une fois plutôt ancien, qui pourra vous éviter une sévère chute. Méconnu, ce type d’accessoire, utilisé déjà dans les 60’s, donnera à votre hivernale démarche une attitude old school chic et décontractée (alors que d’autres utiliseront le lent et guindé déplacement de ceux qui tentent d’éviter toute glissade). Cet accessoire se fixe discrètement sur les chaussures de ville à l’aide de fines sangles élastiques. Quasi indispensable en hiver !

Accessoires-chaussures.com

Fujifilm Finepix X100 100% look vintage ! Les avantages de la technologie numérique sous une robe vintage, rappelant les anciens boîtiers des appareils argentiques. Le nouveau Finepix 100 de Fujifilm est une arme affûtée, comportant un capteur APS-C CMOS de 12,3 mégapixels, permettant d’effectuer des prises vidéo HD, un objectif 23 mm Fujimon asphérique et un véritable viseur optique. Le boîtier magnésium et simili cuir lui donnent un look et une ergonomie vintage tel un légendaire Leica. Un joli cadeau de fin ou début d’année !

finepix-x100.com

GABRIEL COIFFEUR Spécialiste de la coupe à sec 56 rue Buirette • 51100 Reims • 03 26 04 53 38


D E S I G N Texte : Alexis Jama-Bieri • Photos : DR

MOLTENI UNE EXUBÉRANTE SOBRIÉTÉ

L’Italie est bien la terre des meubles design haut de Gamme. Ces productions, qui constituent une part du fleuron de l’économie transalpine, ont conquis les intérieurs des résidences les plus élégantes. C’est en 1934 qu’Angelo et Giuseppa Molteni créent, près de Milan, un atelier de fabrication artisanale et haut de gamme de copies de meubles de style. Puisé dans la mémoire du patrimoine mobilier, ce socle continue, aujourd’hui encore, d’inspirer l’esprit des créations de la marque : des produits novateurs, grands classiques de demain. En 1970, sous l’égide de Carlo Molteni, l’artisan se mue en concepteur de mobilier moderne à destination des bureaux : le design entre alors en scène. À partir des 80’s, Molteni se diversifie dans l’ameublement pour les intérieurs des particuliers en développant des collections d’une insolente sobriété. Les décennies qui ont suivi ont alors vu la marque collaborer avec de grands noms du design, de l’architecture et de la mode, tels que Jean Nouvel, Norman Foster ou bien Vivienne Westwood qui revisite, en 2008, la célèbre Glove Chair. Molteni développe par ailleurs des activités d’agencement pour de grandes réalisations : Hôtels, musées, théâtres, magasins notamment pour la chaîne des boutiques Cartier dans le monde et pour la fondation du même nom, à paris. Cette entreprise familiale, qui emploie 700 personnes, a su se moderniser pour s’adapter aux nouveaux marchés, dont ceux de l’Europe de l’Est et de l’Asie. Elle exporte désormais 55 % de sa production, et voit son chiffre d’affaires progresser de 10% par an. Ce développement est particulièrement dû aux efforts importants de la marque pour moderniser ses process de production, au soin apporté à son marketing, à son branding, à son design constamment innovant, qui font d’elle une marque identifiée du luxe Italien. Les réalisations de Molteni proposent un style d’avantgarde, des finitions soignées, des matériaux de grande qualité, pour créer un intérieur chic et sobre où l’esprit apaisé peut s’abandonner en un «cocooning» presque 80’s hors du tumulte extérieur. Ces meubles, tels la sombre et massive table Diamond, la sobre, minimaliste et immaculée table Less, les meubles de séjour Pass à la conception pure des lignes, ou la chambre Levante à l’atmosphère presque japonisante, enflammeront vos sens d’esthètes. Faites donc fi de la crise et offrez vous cet égoïste plaisir d’un mobilier hors du commun, qui, loin de simples et ennuyeux meubles, illuminera votre intérieur de véritables oeuvres, si appliquées, consacrant le design en tant que bel art. chez INTÉRIEUR ACTUEL • 40 Rue Buirette • Reims • 03 26 88 25 34 07


B O O K S

R E V I E W S

Textes : AVC • Photos : DR

Fakes Tales of America

Self Service Magazine

ou “ Un carnet de voyage mythomane ” Leçon de mensonges ?

Plébiscite du French Style

Venez vous laisser surprendre par ce que vous pensez être vrai, par la réalité que capte votre conscient et acceptez finalement que tout soit faux. Mais où est le vrai, où est le faux ?

de lâcher la rédaction en chef et ont laissé la main au célébrissime et cultissime styliste Joe McKenna. Le sommaire : Des images inédites de Stella Tennant et Kate Moss, François-Henri Pinault, Nicholas Ghesquière et Azzedine Alaïa pour une discussion sur l’évolution de la création et de la mode depuis 1990. Le must….

Mathieu Lambert nous mène beaucoup plus loin que dans un simple voyage pour les Etats-Unis, il nous conduit vers une véritable enquête psychanalytique, à la recherche de ce qu’est notre vérité. Suivons le dans ce jeu de rôles. Il nous l’a dit, c’est très sérieux…

“ Self Service Magazine ” Issue 33 Fall/Winter 2010 Disponible Chezlegrandbag , 20 Euros

Mathieu Lambert “ Fakes Tales of America ” French Fourch Editions Disponible Chezlegrandbag, 15 Euros

Toujours en édition très limitée, toujours bi annuel et conçu à Paris, Self Service reste depuis 1995 l’un des titres les plus pointus et les plus expérimentaux dédié à la mode.

12 photos pour cet opus de 30 pages tirés à 100 exemplaires. L’auteur, Mathieu Lambert, nous guide dans une « traversée photographique des Etats-Unis, de SES Etats-Unis. Mais n’y ayant jamais mis les pieds, ce livre est un condensé de clichés, d’images faussées et de mensonges ».

À la fois plateforme d’essai pour les créateurs de tous bords, stylistes, photographes, écrivains, graphistes, et catalogue de l’actualité fashion, l’édition automne / hiver 2010 offre tout ce qui a toujours fait le renom de cette « revue » atypique de 375 pages : minimalisme, gloss, glam…

Tout y faux, tout y est vrai, les clichés ont été pris en France de 2008 à 2010. C’est très sérieux, ce sont les propres termes de Mathieu. Alors, interrogez-vous, arrêtez-vous sur vos idées préconçues, sur vos stéréotypes. Où êtes-vous dans cette quête de la vérité ? Certain d’avoir raison ?

Pour ce 33e numéro, Ezra Petronio et Suzanne Koller, les deux fondateurs et directeurs artistiques ont pour la première fois accepté

Polaroids, Julian Schnabel

Juergen Teller, Marc Jacobs Marc Jacobs Advertising 1998 - 2009

Le passé au présent

fraîches ou drôles ou excessivement glamour, on sait en les regardant que ces images nous ont déjà marqués et comptent dans notre façon d’aborder le fashion world en 2010. Le propos est toujours juste, jamais vulgaire. Personne ne triche ni ne se déguise.

instantanés au cours de ses ballades chez les commissaires-priseurs. Il ne se savait pas photographe mais il découvre avec le Polaroid le pouvoir de donner corps à une image, ce qu’il appelle une « photosynthèse ». À la différence de nombre de photographes qui veulent capturer le temps qui passe, le photographe Schnabel veut amener le passé dans le présent. Étrange …

D’abord figure marquante du néoexpressionnisme américain dans les années 80/90, puis réalisateur de renom (Basquiat, Avant la nuit, Le scaphandre et le papillon, nommé à quatre reprises aux Oscars en 2007), Julian Schnabel, 59 ans, revient aujourd’hui sur le devant de la scène pour son œuvre de photographe , tout en continuant à peindre et à filmer. Une troisième naissance pour cet homme aux multiples talents, avec cette fois, pour compagnon de route celui qu’il compare à un «vénérable» ami, un Polaroid des années 70. Passionné de salles des ventes, Schnabel commence par hasard à prendre des 08

Où sommes nous en feuilletant ces pages où se côtoient photos de son épouse , de ses filles, de ses jumeaux , de ses amis (Mickey Rourke, Lou Reed, Placido Domingo) sur papier mat, sépia, noir et blanc ou encore travaillées de quelques touches de couleur ? Schnabel se projette t il donc dans le futur lorsqu’il capture sa propre image avec son Polaroid ? De toute façon, les images sont là… Au présent. Et le Peintre-Réalisateur, qui photographie d’abord pour lui-même et non pour raconter une histoire à qui que ce soit, nous ouvre à ses propres pensées comme s’il ouvrait son journal intime, avec émotion, pudeur et poésie. Quel plaisir ! “ Julian Schnabel, Polaroids ” Prestel Edition Disponible Chezlegrandbag, 60 Euros

Certains des clichés ont plus de dix ans, d’autres sont plus récents. Ce pourrait presque être vous ou moi sur ces photos. Et n’est-ce pas cela la magie de la mode ? De pouvoir y croire ? Pour les passionnés et les autres, à effeuiller sans retenue … “ Juergen Teller, Marc Jacobs ” Marc Jacobs Advertising 1998-2009 Steidl Edition

Depuis plus de dix ans, Juergen Teller, élève et disciple de Nick Knight, travaille avec Marc Jacobs pour les campagnes de pub de ses collections hommes/femmes, vêtements, accessoires et parfums. Avec fidélité et intelligence, les images se succèdent de 1998 à 2009, mettant en scène des personnalités aussi diverses que Sofia Coppola, tellement attachante, Dakota Finning, Charlotte Rampling complice en smoking, Wynona Ryder ou Victoria Beckam, addict du créateur de mode, parmi tant d’autres … Sans un mot, nous pénétrons dans cette rétrospective du travail unique et complice qui unit les deux talents. Parfois candides,

Disponible Chezlegrandbag, 90 Euros


CHEZLEGRANDBAG Concept Store privé 2 impasse de la Salle • 51100 Reims • Ouvert le mercredi, vendredi, et samedi de 14H à 19H JC de Castelbajac / Alexander Mc Queen / Marc Jacobs / Kris Van Assche / Paul & Joe / Naco Paris / Erotokritos... (Photo : collection JC de Castelbajac)

JAPANESE FUSION FOOD

SUSHI SHOP Reims Le Carré Royal, rue de l’Arbalète • 51100 Reims Livraison gratuite au 03 26 06 16 96 ou sur www.sushishop.fr Ouvert 7/7 • Livraisons de 11h00 à 14h30 et de 18h00 à 23h00


O P É R A Texte : Opéra de Reims • Photos : © Frederic Iovino

LeConvenienze EdInconvenienzeTeatrali En décembre, l’Opéra dans tous ses états. La Saison 10/11 de l’Opéra de Reims est une saison ouverte « grand angle » sur les différents genres lyriques, du baroque à la création actuelle, toujours avec la volonté de toucher le plus large éventail de sensibilité. Les deux ouvrages présentés ici en sont un exemple concret. Tout d’abord Nietzsche/Wagner : Le Ring, une création qui offre dans une forme condensée une approche de La Tétralogie (16 heures de musique) et de son compositeur à travers le regard du philosophe. Une manière d’aborder ce géant de l’opéra ! Et puis Le Convenienze ed inconvenienze teatrali (les Conventions théâtrales), opéra de Donizetti qui met en scène l’opéra lui-même avec un coup d’œil satirique et débridé sur ses interprètes et son univers. Deux ouvrages donc qui chacun à leur manière abordent l’histoire d’une répétition. Le premier le fait à coup d’extraits et de textes philosophiques illustrés par la musique du compositeur. L’autre, plus enjoué, dans un esprit caustique et virevoltant, se joue des préjugés de l’opéra. Inscrit dans le cadre du Festival Reims Scène d’Europe, celui-ci s’ouvre aux amateurs du spectacle vivant au sens large. Deux ouvrages accessibles même aux néophytes et propre à la découverte du genre. Renseignements, réservation : 03 26 50 03 92 ou en ligne www.operadereims.com / www.scenesdeurope.eu

Spectacle lyrique Nietzsche / Wagner : le ring

Un match philosophique et musical Mardi 1er décembre à 20h Record battu. Le metteur en scène Alain Bézu et le directeur musical Dominique Debart nous font faire le tour de L’Anneau du Nibelung (Le Ring) en à peine plus de deux heures. L’œuvre normalement huit fois plus longue donne ici l’occasion d’une vision insolite sur une répétition du Ring menée sous la direction d’un Nietzsche qu’incarne avec talent le comédien Jean-Marc Talbot. Comment ce projet un peu fou vous est-il venu ? Alain Bézu : C’est une suggestion qui me vient de Dominique Debart, directeur musical. Imaginez pour un chef d’orchestre ce qu’une œuvre de seize heures comme Le Ring peut soulever de fantasmes ! Il a eu cette idée d’apparence farfelue de faire un spectacle qui traverserait toute la tétralogie en deux heures. En cherchant à adapter l’œuvre, nous avons trouvé avec Nietzsche un point de vue que l’on aimerait lui appliquer. L’analyse très critique du philosophe sur le musicien, après la mort de ce dernier, nous donnait le fil dramaturgique que nous cherchions. Est-ce que le spectacle fait le procès de Wagner ? Alain Bézu : Absolument pas. Si Nietzsche est très dur avec Wagner, s’il lui oppose notamment la musique de Bizet, plus solaire, à l’opposé de la mélodie ennuyeuse du musicien allemand, c’est surtout par pure provocation. Ce qui ressort, c’est que Wagner reste pour 10

Nietzsche, au-delà des divergences, un modèle. Pour synthétiser la tétralogie, de quelle façon vous y êtes-vous pris ? Alain Bézu : Nous voulions bien sûr que notre montage respecte l’œuvre et que l’histoire se tienne, ne serait-ce que pour la compréhension des non-initiés. Je pense que ça fonctionne grâce à des charnières narratives et l’utilisation d’un film conçu à la manière du cinéma expressionniste de l’époque du muet ; le film résume trois actes du Crépuscule des Dieux. Un tableau noir revient aussi régulièrement sur scène pour raccorder avec humour le fil de l’histoire et rappeler la généalogie de Wotan. Conférence sur Wagner par Francis Albou le 19 novembre à 18h. Rencontre avec le metteur en scène et le chef d’orchestre le 26 novembre 18h à la Caisse d’Epargne Champagne-Ardenne, 12 rue Carnot à Reims.

Le Convenienze Ed Inconvenienze Teatrali

Donizetti, l’opéra en folie Mardi 7 décembre à 20h et mercredi 8 décembre à 18h30 Chanté en italien et en français, surtitré en français. Dans le cadre de Reims scène d’Europe, 3ème édition. Composé en 1827 par un Donizetti de 30 ans, ce revigorant opéra bouffe nous entraîne dans les coulisses d’un opéra en train de se faire et virant au comique le plus débridé... Une satire

vive, drôle et acide du milieu lyrique, servie par la mise en scène de François de Carpentries et une belle brochette de jeunes chanteurs. « Il s’agit d’un opéra sur l’opéra, une mise en abyme à travers les différentes péripéties de la création d’un spectacle lyrique », résume le metteur en scène François de Carpentries. L’œuvre qui s’inspire de deux comédies d’Antonio Sografi, épingle avec une verve réjouissante les travers du milieu lyrique. Des premières répétitions aux mises au point scéniques, en passant par les rivalités entre chanteurs et les caprices de diva, Donizetti règle ici quelques comptes, tout en n’hésitant pas à parodier le style de l’Opéra Seria avec des pastiches savoureux des œuvres de Rossini notamment. « Donizetti n’a pas fait seulement un opéra bouffe. La satire s’accompagne de toute une réflexion sur le processus de création et sur la mise en représentation de soi-même » souligne François de Carpentries, qui signe avec Karine Van Hercke, une adaptation à la fois fidèle et originale de l’œuvre. « Nous avons choisi de placer l’action dans un théâtre désaffecté où un vieux régisseur fait un rêve éveillé. Tous les personnages sortent de son imaginaire, ce qui permet de livrer un regard contemporain sur ce voyage à travers les siècles dans l’opéra ». OPÉRA STORY... Si le procédé du théâtre dans le théâtre est une source d’inspiration classique, la mise en scène se distingue par le traitement très moderne du sujet. « On retrouve dans cet opéra l’esprit de la téléréalité, un huis clos où toutes les personnalités s’affrontent sous le regard du public comme dans Secret Story ! poursuit le metteur en scène. Ce microcosme fonctionne comme une allégorie de la société où l’égoïsme des individus le

dispute à la nécessité de vivre ensemble. Rapports de pouvoir, projection de l’ego, ambition et xénophobie, tout cela est très représentatif de différentes tendances d’aujourd’hui ». Cette nouvelle production est portée par une pléiade de jeunes solistes pleins d’énergie, d’enthousiasme et de talent, emmenés par le barytonbasse Philippe Cantor qui incarne le fameux personnage de Mamma Agata. « Il est toujours facile de faire rire avec des rôles de travestis mais nous ne voulions surtout pas tomber dans le piège de la vulgarité. Philippe a l’abattage et la drôlerie du personnage sans jamais sombrer dans la caricature ». Bref, on devrait retrouver dans ce Convenienze toutes les qualités qui font la marque et le charme des spectacles de François de Carpentries : énergie débordante, inventivité de la mise en scène, interprètes brillamment soudés... Un véritable bonheur pour le public.


É V É N E M E N T Texte : FRAC Champagne-ardenne/CLGB newspaper • Photo : DR

LeFRACChampagne-Ardennecélèbre unartéphémère:laperformance Le samedi 18 décembre 2010, de 14h à minuit, dans le cadre du festival Reims Scènes d’Europe, et à l’occasion de son 23e «anniversaire», le FRAC Champagne-Ardenne célèbre un art éphémère : la performance. Le FRAC a donc choisi d’inviter des artistes venant d’horizons très variés pour imaginer une journée entièrement consacrée à la performance, qui se déploiera dans diverses structures rémoises représentatives des arts visuels. www.frac-champagneardenne.org

Programme de la journée

14h00 : Performance de Mattias Olofsson (Suède) au Musée Le Vergeur Né en 1973 (vit et travaille en Suède), Mattias Olofsson s’approprie l’identité, les vêtements traditionnels et le « nomadisme » afin de réaliser des performances qu’il documente sous la forme de vidéos et de photographies.

15h30 : Performance de Henrik Plenge Jakobsen (Danemark) au Musée des Beaux-Arts Né en 1967 (vit et travaille au Danemark), Henrik Plenge Jakobsen se développe essentiellement son œuvre autour de questions socioculturelles et politiques et sous des formes aussi diverses que la sculpture, l’installation ou encore la performance. Henrik Plenge Jakobsen révèle de manière puissante le malaise qui occupe notre civilisation. Il présente au Musée des Beaux-arts de Reims une performance inédite, produite spécifiquement à cette occasion.

16h45 : Performance de João Penalva (Portugal/ Royaume-Uni) au Café du Palais Né en 1949 (vit et travaille au Royaume-Uni), João Penalva développe un travail proche du théâtre épique par la mise en scène d’une vaste narration, où il est question de réel et de transformation, de souvenirs reconstruits et de légendes actualisées. En dépit de la simplicité apparente de son travail, João Penalva multiplie les niveaux de lecture, les langues, les modes de diffusion et les traitements de l’image et du son, entre inconscient et métaphore.

17h45 : Performance d’Hippolyte Hentgen (France) à l’ESAD (de 14h à 20h) Gaëlle Hippolyte, née en 1977 à Perpignan / Lina Hentgen, née en 1980 à ClermontFerrand ; vivent et travaillent à Paris. La pratique de Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen marie des sources d’origines diverses et multiples, allant du dessin animé à la BD des années 1930.

18h30 : Performance de Barbara Matijevic (Croatie) et Giuseppe Chico (Italie) à la Médiathèque Jean Falala Cette pièce est un voyage pseudo scientifique à travers l’année 1984, qui projette différentes perspectives de la réalité, ou des niveaux différents de la fiction - les événements de l’histoire de l’ex-Yougoslavie et de l’histoire mondiale, la science fiction, le cinéma, les mondes virtuels de l’Internet et des jeux vidéo - et pose, entre autres, les questions suivantes : quelles sont les connexions entre le sourire de Mona Lisa et celui de la danseuse Mia Slavneska du Ballet Russe et celui de Mickey Mouse et la grimace carnivore de Pac Man et la pomme entamée de Macintosh et le casque de Marcus Allen (le «running back» des Los Angeles Raiders) ?

21h30 : Performance de I Apologize (Jean-Luc Verna, Pascal Marius et Gauthier Tassart (France)) à ChezLeGrandBag Jean-Luc Verna se joue des limites entre les cultures, les époques ou les genres. Dans ses

dessins comme dans ses photographies, cet artiste provocateur multiplie les références, s’attaquant aussi bien aux grandes figures de l’histoire de l’art qu’à celles de la scène rock actuelle. Il utilise de multiples médiums, dessine et sculpte son propre corps, se mettant en scène, dans la vie comme dans son oeuvre. Pascal Marius est guitariste, il joue donc de la guitare. Gauthier Tassart ne sait pas faire grand chose, mais il essaye. À trois, ils forment le groupe I Apologize, qui revisite les morceaux ou plus simplement les mélodies qui font partie de leur quotidien sans distinction de genre.

A G E N D A Texte : La Villa Douce

LaVillaDouce «J’attendrai»

«J’entrais dans le Une Exposition d’Armelle soir qui tombe» Blary • Du 17 novembre au 12 décembre

Lecture théâtralisée Mercredi 24 novembre

Vernissage jeudi 18 novembre à 19h et à 20h

Dans le cadre de la nuit des musées spéciale étudiants», 3 temps forts : 20H, 21H et 22H, le collectif « La rivière qui marche » vous propose une lecture théatralisée. Les textes sélectionnés sont extraits de l’œuvre de Pascal Quignard «Dernier Royaume». Réflexions poétiques sur la mort, le désir, la filiation, la métamorphose, les fragments choisis évoquent ce que peut être une exploration du vivant, un voyage à travers temps.

Les sculptures et installations exposées à la Villa ont été inspirées par le couple Ulysse/ Pénélope, fabuleux prétexte à production de créatures soulevant les courants sensibles qui traversent tout être humain : amour, espoir, disparition, foi…

Nuit d’écriture, lecture, jeux et danse

20h30 : «L’amour d’écrire en direct» Par Marc-M. Georges

Dans le cadre de l’Eté en Automne, le Facteur théatre propose :

Soirée décalée où 4 auteurs, écrivains, sont convoqués pour écrire en direct 4 fois 7 minutes devant un public et un jury… la soirée se termine par une danse avec les auteurs.

Mercredi 1er décembre 19H : «Bamako-Paris» Lecture de Ian Solliane Cette pièce raconte qu’un être humain lâché à 700 mètres de hauteur et chutant avec une vitesse initiale de 500 km/h se plante de 30 cm en profondeur dans la terre.

Attention, pour cette soirée, se munir d’un petit objet ! Tous ces objets mis ensemble récompenseront l’auteur élu vainqueur par le public de L’amour d’écrire en direct. Entrée libre sur réservation au 03.26.91.84.15 11


E X P O S I T I O N Texte : Alexis Jama-Bieri • Photo : Studio Harcourt Paris

STUDIOHARCOURT AU-DELÀ DES PHOTOS : LE MYTHE Naissance d’une Légende . . . Créé en 1934 par Cosette Harcourt, les frères Lacroix et Robert Ricci, Studio Harcourt Paris devient rapidement le passage obligé du Tout Paris. Ecrivains, peintres, chanteurs, acteurs tels que Marlène Dietrich, Salvador Dali ou Brigitte Bardot, sont venus poser au Studio Harcourt Paris. La signature Harcourt puise son inspiration dans les racines glamour du cinéma en noir et blanc. Rencontre avec Catherine Renard Directrice Générale Déléguée...

Au cours de votre histoire, le passage rapide de la photographie studio destinée à la presse, à la photographie de portait, a-t-il été la conséquence d’une évolution de la photographie de presse où la prise de vue sur le vif a pris le pas sur la photo de pose ? C’est en fait Cosette Harcourt, la femme de Jacques Lacroix qui fut à l’origine du studio de portraits, convaincue que la classe bourgeoise, qui à cette époque émergeait peu à peu, voudrait se faire portraiturer comme les nobles le faisaient par des grands peintres. Cette intellectuelle, avait une vision philosophique voire existentielle du portrait. D’où vient-on et où va-t-on ? Il y a donc eu une complémentarité entre la photo reportage et la photographie de studio pendant de longues années, l’une et l’autre étant exercées par le Studio Harcourt. Nous n’avons retenu de Studio Harcourt que la partie visible de cette magnifique entreprise, celle qui s’affichait dans les restaurants à la mode, les salles de cinéma, celle visible de tous : le portrait de célébrités, siglé de la fameuse signature Studio Harcourt Paris…Ces portraits qui ouvrent sur tout un imaginaire cinématographique…

Cette utilisation, désormais, de la couleur à côté du noir et blanc est-elle une logique évolution de vos réalisations dont le style « old school » fait tout le charme ? À sa naissance, l’homme ne voit qu’en noir et blanc, ce n’est que vers l’âge de 8 mois que le spectre coloré est peu à peu mis en place. Il y a donc un souvenir inconscient en noir et blanc qui reste intimement lié à l’enfance voire même à la naissance et donc à la vie… Le passage à la couleur prouve notre maturité. En fait, notre couleur est assez particulière car elle doit transcrire un volume, donc elle

Lorsque le Studio Harcourt continue seul, sans la partie « presse » son histoire, quand il y a cette scission dans son activité, c’est l’époque de la nouvelle vague, où on privilégie la photo prise sur le vif, la photo de reportage. Ce sont les années sombres de Studio Harcourt…Aujourd’hui, la photo de presse se meurt peu à peu, remplacée par une photographie d’amateur…C’est donc tout naturellement que la photo de pose reprend sa place pour donner une véritable réponse à la grande question de l’Homme : sa quête identitaire. Le passage au numérique a-t-il modifié votre technique de travail ? Etes-vous restés sur une technique utilisant la pellicule argentique traditionnelle ? Nous sommes passés au numérique il y a plus de 3 ans. Cela fut laborieux pour certains photographes qui restaient attachés à l’argentique, à leur pellicule mais cela n’avait plus de sens. Nous sommes des photographes d’art avec une production importante, plus de 1500 images/an, nous n’avons pas la capacité d’intégrer un laboratoire chimique. À cette époque, nous étions contraints de sous-traiter nos tirages argentiques à l’extérieur et avions alors perdu la maîtrise de nos tirages. Or cette étape constitue une étape capitale dans l’élaboration d’une œuvre Studio Harcourt. Le numérique a alors été pour nous une formidable opportunité de réintégrer cette étape. De plus, nous avons des considérations éthiques au sein de notre laboratoire et les pixels réduisent considérablement la pollution chimique de la photographie. Notre savoir faire est un savoir faire d’éclairagiste, c’est la lumière qui crée la photographie.

Exposition du 18 novembre 2010 au 1er janvier 2011

Justement, utilisez-vous toujours la technique de l’éclairage Cremer, conférant l’atmosphère cinématographique si particulière à vos portraits, ou l’avez-vous remplacé par une technique utilisant les technologies récentes ? Nous utilisons toujours des Cremer : un éclairage continu et des lentilles qui concentrent le faisceau lumineux. Ce n’est donc pas tant le Cremer qui est important mais la précision de l’éclairage, concentré, de faible intensité. Toutes les aspérités du visage sont alors ciselées par cet éclairage qui permet de sculpter. Nous ne sommes pas parvenus à substituer ces éclairages aujourd’hui. La précision de notre travail nécessite un éclairage continu de faible intensité pour avoir un résultat optimum. 12

Chezlegrandbag • 2 impasse de la salle • Reims Vernissage le mercredi 17 novembre 2010 à partir de 18h30 avec le soutien de Veuve Clicquot Ponsardin, Maison fondée en 1772 Remerciements : Sushi Shop, La petite friande, Philippe Emond (Mini Reims)

ressemble davantage à une peinture qu’à une photographie. Les fonds sont généralement dans les gris, couleurs dont nous gérons les nuances pour donner la profondeur de champ et par là le volume. Nous sommes conscients que pour les nouvelles générations, qui ont regardé la télévision en couleur, le noir et blanc ne représente pas la même chose que pour les générations des années 50/60. Le côté « old school » n’est pas perçu comme tel. D’ailleurs de nombreux visuels d’aujourd’hui sont en noir et blanc, notamment pour des marques qu’affectionnent les adolescents. La notoriété des photographies Harcourt n’est-elle pas devenue un stéréotype, avec une étiquette pouvant être considérée comme désuète et constituer un frein à la nouvelle image moderne que vous souhaitez insuffler à vos portraits ? Effectivement, la photographie fut considérée comme désuète par la nouvelle vague, comme ringarde même dans les années 90, à cause de

ce qu’elle représente : une image posée, intemporelle, et un véritable lien intergénérationnel. Mais les valeurs fondatrices de l’humanité ne changent pas, chacun se construit selon une identité dont il hérite et défie la mort. La photographie Studio Harcourt répond à ces attentes existentielles et demeure cruellement contemporaine, quelque soit l’époque. Utilisez-vous des outils de retouche d’image pour palier les imperfections ? Depuis sa création, Studio Harcourt pratique la retouche, d’abord au pinceau sur le négatif et sur le tirage puis aujourd’hui sur essentiellement photoshop. Notre retouche n’est pas une retouche de lissage mais de réglage pixel par pixel des intensités de noir et de blanc afin de magnifier les traits de visage et accompagner au plus près le travail du maquillage. Comment se déroule une séance photo dans vos studios ? Et quelle est la démarche à suivre pour faire réaliser un portrait par vos photographes ? Une hôtesse vient vous accueillir en soulevant un coin de lourd rideau rouge : vous vous retrouvez nez à nez avec un portrait de John Galliano en boxeur et celui de Carole Bouquet, sensuelle, au fond du hall. Le ton est donné, vous rejoignez les grands. Bienvenue au Studio Harcourt, photographe depuis 1934, chez qui les plus grands noms ont posé. On vous amène dans la grande pièce, sorte de salon au parquet, canapé et fauteuils anciens, où vous pouvez vous asseoir en dégustant une coupe du champagne en attendant la prise de vue. Chaque pilier soutenant les voûtes de la salle arbore les portraits des stars des années 1940 à 2010, il y a un effet surréaliste dans tous ces visages cernés de halos lumineux, qui vous fixent tels des Joconde en noir et blanc. Au fond de la pièce, vous trouvez une alcôve aux murs noirs où sont exposés les derniers portraits réalisés, ainsi que les plus saisissants. C’est ici que vous choisirez plus tard les clichés pour votre portrait. Un autre signe accentue l’impression de vivre un moment solennel et exceptionnel : c’est l’enseigne lumineuse « Silence ». Silence, ça tourne… Vous n’êtes plus très loin des plateaux de cinéma et de leur aura… Mais d’abord, il vous faut passer par le salon de maquillage. Vos rêves enfantins de magie se confirment : le salon de maquillage est un néo-boudoir inspiré par le film de Jean Cocteau, La Belle et la Bête. Vos souvenirs sont tirés de l’oubli par les bras brandissant des flambeaux et traversant les miroirs du salon, tout droit surgis du château de la Bête. Le décor est théâtral sans être opulent. Les lumières de maquillage cinéma diffusent une lumière dorée dans cet écrin rose, à la fois chaleureux et précieux. Vous vous changez dans les vestiaires situés à droite et à gauche de la table de maquillage, dont deux poignées sur les murs indiquent l’existence. À la manière des portes cachées dans Alice aux pays des Merveilles, vous vous trouvez dans un espace cerné de miroirs, aux murs décorés par les photographies Studio Harcourt commandées par Chantal Thomass pour sa marque de lingerie. Vous quittez le vestiaire et pour vous asseoir, vous hésitez entre deux fauteuils : celui présent dans le film Peau d’Âne de Jacques Demy ou celui, molletonné en cuir rouge, choisi en clin d’œil au film The Barber des frères Coen. Vous êtes dans l’ambiance…Maquillage, essayage des vêtements, pose Voilà pour la séance. Ensuite, vous choisissez en présence de l’équipe le portrait, celui qui fera l’objet de toutes les attentions pour la retouche puis le tirage, numéroté. Votre œuvre, celle dont vous êtes l’acteur…


L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. CONSOMMEZ AVEC MODÉRATION.


C D

R E V I E W S

Texte : Steeve Grandsire • Photos : DR

Bot’ox

Sufjan Stevens

The Thermals

Syd Matters

Babylone by car

The age of Adz

Personnal life

Brotherocean

(I’m a cliché / Topplers)

(Asthmatic kitty / Differ-ant)

(Kill rock stars / Differ-ant)

(Because/Warner)

Cosmo Vitelli et Julien Briffaz, ces noms vous disent peut-être quelque chose. En effet, ils ont l’un et l’autre joué un rôle important au sein de la scène électro française. Le premier est artiste- producteur et a créé le label I’m a cliché (Simian mobile disco, Yuksek...); le second était membre du duo Tekel. Depuis 5 ans, ils œuvrent sous le nom Bot’Ox et nous proposent des titres orientés électroniques (évidemment) avec des couches de sons parfois rock, parfois synthétiques et surtout des titres qui se mettent en place lentement mais sûrement. Nous leur accordons une mention particulière pour leur live très efficace où ils entrent dans la peau d’un groupe rock (5 personnes sur scène). Certains des titres ont fait partie de maxis sortis depuis 2005, une preuve qu’ils arrivent à produire un son durable hors de tout contexte, c’est donc un album qui traversera facilement les années. C’est peut-être pour cette raison qu’ils se nomment ainsi ?

Sufjan Stevens est le genre d’artiste sur lequel nous détestons écrire tant son talent est démesuré, sa vie est remplie et tant son actualité est en perpétuel mouvement. Impossible d’écrire 2 lignes sans que quelque chose de nouveau le concernant vous arrive aux oreilles et sans que l’on découvre une nouvelle donnée sur lui. En 10 ans, ce ne sont pas moins de 27 collaborations et participations diverses et surtout 11 disques édités : Le jeune homme serait-il hyper-actif ? Nous constatons surtout qu’il a beaucoup de choses à raconter, des jolies choses, bien entendu. Pour sa dernière production Sufjan s’éloigne un peu de l’acoustique pour laisser place à ses boîtes à rythmes. Une chose est sûre et irréfutable, il est l’un des plus talentueux mélodistes du moment. Mais prenez garde ! Même si ses titres ne sont plus si évidents que sur les anciens albums, nous les apprécions tout autant. C’est dit !

Si vous cherchez l’évidence musicale en ce moment alors ce disque est pressé pour vous. The Thermals délivrent un rock-pop-punk américain simple et minimal mais absolument pas ennuyeux. Ils en sont à leur cinquième production, c’est pour cette raison qu’ils ont acquis cette capacité à produire des titres allant à l’essentiel. À la découverte de ce disque, il nous vient les mêmes sensations qu’à l’écoute des disques de Nada Surf, à savoir une capacité à séduire de suite par simplicité. Le trio a su s’entourer d’un excellent producteur, Christopher Walla, qui a entre autres travaillé avec Death cab for cutie, The decemberists, Hot hot heat et Nada Surf (comme par hasard). Les amateurs de Weezer y trouveront aussi leur compte à coup sûr.

La voix de Jonathan Morali, leader du combo Syd Matters vous envoûte comme le chant des sirènes vous attire. C’est comme une magie qui opère, un peu comme la voix du chanteur de Midlake peut le faire. Au programme des Parisiens, un enchaînement de ballades mélancoliques ou les claviers et guitares s’entrechoquent avec une délicatesse et une classe à faire pâlir un orchestre philharmonique. C’est beau, c’est triste, on aime. C’est ici leur quatrième album qu’ils nous proposent, c’est aussi l’album de la complication dans le sens ou les sonorités ne sont plus aussi minimalistes qu’avant. Le quintette a ajouté quelques cordes à son arc pour teinter ses chansons de nappes synthétiques et douces, ce qui leur permet de redorer leur blason auprès des auditeurs qui les trouvaient fades. Brotherocean est donc un disque de confirmation pour certains et une révélation pour d’autres.

M U S I Q U E Texte : Alexis Jama-Bieri • Photos : DR

GIANTSAND BLURRY BLUE MOUNTAIN, DU ROCK AU DÉSERT Ce ne sont pas des chasseurs de crotales, même s’ils viennent d’Arizona, mais des chasseurs de mélodies, oeuvres entêtantes à l’ecclectisme créatif. The Giant Sand proposent une musique oscillant entre un rock proche de Neil Young, s’aventurant presque dans les labyrinthiques terres du Jazz. Le groupe est à géométrie variable en fonction des albums, et s’articule autour de Howe Gelb son chanteur/parolier/guitariste/pianiste. Interview.

Votre 21ème disque sort dans quelques jours. Avez-vous encore des choses à prouver ? Un peu comme tout le monde, nous avons tous les jours des choses à prouver et ça sera comme ça tant que nous serons en vie. Vous avez travaillé avec beaucoup de monde. Avez-vous des projets ou des collaborations futurs ? Oui, un opéra rock est sur le point d’être créé avec un bon espoir d’avoir un orchestre de mambo en accompagnement (ndrl : on ne sait pas si le groupe plaisante !) Y a-t-il des artistes français avec lesquels vous aimeriez travailler ? Charlotte Gainsbourg est évidemment fascinante et Dominique A est brillant. Ils font partie des artistes de chez vous avec qui nous aimerions collaborer. Quels films, disques ou expositions vous ont impressionnés récemment ? Le film récent qui m’a le plus impressionné est Gravity Was Everywhere Back Then de Brent Green (le film sort prochainement sur nos écrans). Mais on peut dire que ma vie est la combinaison inexacte de deux films récents: le film Up in the air qui est 14

l’histoire d’un personnage toujours en transit qui passe sa vie dans les hôtels et aéroports et le film Crazy heart qui raconte l’histoire d’un chanteur de country qui écume toutes les scènes du pays avec une célébrité qui disparaît peu à peu et une histoire d’amour en dents de scie. Beaucoup de gens écoutent de la musique lorsque le sommeil ne vient pas. Qu’en est-il pour vous ? Justement, ce nouveau disque est exactement ce qui se passe au moment où vous vous levez et au moment où vous vous endormez. Quand nous avons enregistré les sessions, à chaque fois, nous nous sommes tous endormis à divers instants dans le studio et cette atmosphère se retrouve maintenant dans le disque... Juste la sensation que vous avez quelques secondes quand vous vous éveillez et quand vous plongez dans le sommeil, c’est la rencontre entre deux mondes, une transition entre l’absurdité des rêves et la réalité. Avez-vous un message pour le peuple français ? Oui, gardez la tête haute !


É V É N E M E N T S Texte : Alexis Jama-Bieri / La Cartonnerie • Photos : DR

Cabaret Clash

Foreplay2 Elektricity meets Tigersushi

NOVEMBRE DÉCEMBRE CONCERTS

VEN 05 NOV I 20H I CHANSON

FATALS PICARDS I LES PETITES BOURRETTES

Jeudi 18 novembre • 20h à la Cartonnerie avec Caribou, Chevreuil, Mount Kimbie et Alexis Gideon

Samedi 27 novembre • 22h à la Cartonnerie avec Joakim & The Disco (live), Guillaume Teyssier (live) et Tigersushi Bass System (dj’s)

Nouveauté de la saison 2010/2011 à la Cartonnerie : les soirées Cabaret «Something». Ces soirées axées sur la notion de découverte d’artistes méconnus ou en développement se tiennent dans le Cabaret, lieu considéré, par les habitués de la Cartonnerie, comme le plus chaleureux, avec son côté club «intimiste» et convivial, autour du bar. Chacune de ces soirées offre au public la possibilité de se plonger dans une esthétique particulière, fil rouge pour toutes les curiosités. Comme la saison dernière, une sélection de bières et de petite restauration à consommer au bar accentuent le côté convivial, presque «bonne franquette» de ces soirées. Un bon moment donc, à passer entre amis. Par ailleurs, les abonnés de la Cartonnerie pourront désormais assister gratuitement à ces soirées…ou presque : gratuit pour les 100 premiers abonnés, 7€ pour les suivants (Le billet doit être retiré à la Cartonnerie, sur présentation de la carte d’abonné).

Une sorte de Madeleine de Proust, déjà… Les soirées Foreplay Elektricity ne sont pas sans rappeler les désormais mythiques soirées Bonheur Binaire, où curiosité et découvertes des musiques électroniques ont contribué à asseoir la culture «électro» dans la cité des sacres, et susciter de talentueuses vocations (Brodinski, Monsieur Monsieur, Art Nouveau…) qui, à la suite de Yuksek, font trembler les dance floor les plus exigeants. Reims n’a pas le Social Club, mais a le Cabaret de la Cartonnerie et ses soirées aux programmations dignes des plus grands esthètes (avec du live en prime !) qui, heureusement, font promptement oublier la pauvreté artistique des discothèques rémoises. Alors, consommez sans modération ces électroniques soirées, qui, à n’en pas douter, deviendront à leur tour très rapidement mythiques. Et puis, pour venir à ces soirées, ce qui compte c’est votre amour du bon son, alors nul besoin de se farder inutilement en «beauf» ou en «poufiasse», et ça, c’est réellement appréciable…

SAM 06 NOV I 20H I POP

AARON I SMOKING SMOKING VEN 12 NOV I 20H

LES BISQUEERS ROSES

AVEC LYDIA LUNCH I HARD TON I MALKHIOR SAM 13 NOV I 20H I POP ROCK

MIND THE ROCK#8

AVEC FORTUNE I ANORAAK I THIS IS NOT HOLLYWOOD JEU 18 NOV I 20H

Mount Kimbie contamine sur la longueur, sur la langueur le système nerveux, qui se retrouve soudain anéanti par une musique utopique, guidant vers la torpeur, la béatitude. Loin des adeptes d’un dubstep plus fonctionnel, plus formel, à la Joy Orbison par exemple, ici, le dancefloor, c’est votre lit, c’est votre hamac. www.myspace.com/mountkimbie En ouverture de soirée, Chevreuil a invité Alexis Gidéon à venir présenter son univers de Monsieur Loyal du Gospel. Ce New Yorkais compose la bande originale de notre vie secrète. De la joie au deuil, et vice-versa, en mode hip hop. www.myspace.com/alexisgideon *gratuit pour les 100 premiers abonnés, 7€ pour les suivants. Le billet doit être retiré à la Cartonnerie, sur présentation de la carte d’abonné (dans la limite de 100 places). Tarifs : 10€ / 12€ / 14€

Au programme de cette Foreplay² «Elektricity meets Tigersushi Records» : Joakim & The Disco (live), Guillaume Teyssier (live) et Tigersushi Bass System (dj’s). Après le succès de la première Foreplay Elektricity, le 25 juin, la Cartonnerie a décidé de rééditer l’opération. Tout au long de la saison, le festival Elektricity donnera rendezvous pour proposer des soirées club, avec des lives et des dj’s. Pour cette première Foreplay de la saison, Elektricity a souhaité faire la fête autour de Joakim et de son label Tigersushi, qui a déjà 10 ans ! Quand Joakim a créé Tigersushi en 2000, il n’avait pour ambition que de partager des morceaux sur le Web. À l’époque, Tigersushi n’est qu’un site, et Joakim n’a pas encore entamé la carrière internationale qu’on lui connaît. Aujourd’hui Joakim fait le tour du monde plusieurs fois par an, que ce soit avec son live ou en dj. Il est de retour à Reims, avec son groupe, The Disco, pour défendre son dernier album Milky Ways. Guillaume Teyssier, aussi connu sous le nom de My Sister Klaus, ouvrira cette soirée. Alors qu’il vient de sortir la BO du film La Femme Invisible, il présentera son live hypnotique, aux accents cosmiques.

AVEC CARIBOU I CHEVREUIL I MOUNT KIMBIE I ALEXIS GIDEON VEN 19 NOV I 20H I REGGAE

BROUSSAÏ I SLY MEETS KUBIX SAM 20 NOV I 20H I POP ROCK

VEN 26 NOV I 20H I CHANSON POP

KATERINE I DA BRASILIANS SAM 27 NOV I 22H I ELECTRO

FOREPLAY 2

ELEKTRICITY MEETS TIGERSUSHI RECORDS

JOAKIM & THE DISCO LIVE I GUILLAUME TEYSSIER LIVE TIGERSUSHI BASS SYSTEM DJ’S VEN 03 DÉC I 20H I CHANSON ROCK

ARNO I KING AUTOMATIC

SAM 04 DÉC I 20H I MUSIQUE DU MONDE

MAHMOUD AHMED & BADUME’S BAND IMPERIAL TIGER ORCHESTRA

MAR 07 DÉC I 18H30 I JEUNE PUBLIC

CARTO KIDZ#5 AVEC CASIOKIDS JEU 09 DÉC I 20H I ROCK

REVOLVER I TRIGGERFINGER VEN 10 DÉC I 20H I CHANSON ROCK

GAËTAN ROUSSEL I PREMIÈRE PARTIE SAM 11 DÉC I HIP HOP I 20H

ON & ALL AVEC GREMS I SON OF KICK COLLECTIF FOOTZBEUL MAR 14 DÉC I 18H30 I JEUNE PUBLIC

OPSANG BAGGÅRDTEATRET I MUNGO PARK JEU 16 DÉC I 18H30 I JEUNE PUBLIC

SUR LE SEUIL SEDEF ECER VEN 17 DÉC I 20H I ROCK

SOMA I HUCK I THE WIRES SAM 18 DÉC I 20H I SOUL

Enfin, le Tigersushi Bass System prendra les commandes de la fin de soirée pour un set aux platines qui promet de laisser des traces chez les clubbers les plus assidus. Retrouvez un portrait de Joakim et du label Tigersushi sur le site du festival Elektricity. www.elektricityfestival.com / www.tigersushi.com * pour les abonnés, une place achetée = une place offerte !!! Tarifs : 10€ / 13€ / 15€ / 17€

DOREEN SHAFFER & THE MOON INVADERS

SHAOLIN TEMPLE DEFENDERS I THE BUTTSHAKERS LADY BIRD DEEPER DIGGER & TEMPO

Locations : la Cartonnerie (sans frais de locations), Fnac, fnac.com, Carrefour, Géant, Auchan, Leclerc, Magasins U, Virgin, Cora, Cultura, 0 892 68 36 22 (0.34€/min), digitick.com

LA CARTONNERIE I MUSIQUES & CULTURES ACTUELLES 84 RUE DU DOCTEUR LEMOINE 51100 REIMS I 03 26 36 72 40

WWW.CARTONNERIE.FR

gratuit pour les abonnés (dans la limite de 100 places)

K’S CHOICE I BURIDANE

pour les abonnés, une place achetée = une place offerte

Caribou, le projet électro-pop post-psychédélique du canadien Dan Snaith, est de retour avec un des albums de 2010. Digne successeur du merveilleux Andorra, Swim est un recueil de mélodies aériennes flottant au-dessus de rythmiques incroyablement sophistiquées. Dan et ses prestigieux invités (Fourtet, Born Ruffians…) livrent un joyau de pop moderne, élégante et décomplexée. Sur scène, devant des vidéos kaléidoscopiques, le quatuor Caribou nous prend par la main pour nous emmener danser au-dessus des nuages... ! www.caribou.fm Après un rendez-vous manqué en juin dernier, le duo batterie-guitare Chevreuil est de retour. La recette reste la même, une rythmique aux accents free-math rock assénée par un batteur à la limite de la rupture, et des riffs de guitares saturées, ponctués de sons électroniques plaqués. Chevreuil joue à même la fosse. Le public converge autour… www.myspace.com/ chevreuil

CABARET ‘CLASH’


C I N É M A Textes : Le Pacte Distribution (Kill Me Please) / Mars Distribution (Nowhere Boy) / UFO Distribution (We are Four lions) • Photos : DR / Olivier Donnet (Kill Me Please)

Kill me Please

Sortie le 3 novembre 2010

We are four lions

Sortie le 8 décembre 2010

de Sam Taylor-Wood

d’Olias Barco

À force d’hygiéniser la mort et de la faire disparaître aux confins des services de soins palliatifs, notre société arriverait presque à faire croire que le passage dans le néant est une formalité médicale, et qu’on pourra, un jour, aller se suicider dans une « clinique spécialisée » comme on part en vacances…

Nowhere Boy

La clinique du docteur Kruger, isolée au milieu des bois, reçoit une subvention gouvernementale afin que le suicide ne soit plus une tragédie solitaire reléguée au fin fond d’un appartement ou d’une voiture, mais un acte médical accompagné. C’est une clinique idéale du suicide assisté : une clinique où l’on viendrait mourir en buvant du champagne, dans un cadre magnifique, avec la possibilité d’avoir un dernier souhait exaucé. Chaque jour, le docteur Kruger reçoit ses riches patients, les écoute un par un et examine avec eux les motifs qui justifient (ou non) leur décision. Avant de passer à l’acte, chacun voit se réaliser un dernier souhait : déjeuner spécial avec mets fins et vins d’excellence, call-girl… ou toute autre lubie ! Mais personne, vraiment personne, ne peut se permettre de commander la Mort !... Par la sève décapante de l’humour noir, ce film confronte notre fantasme d’une mort douce à sa triviale réalité. Tourné dans un style proche du documentaire (caméra légère, proche des acteurs) mais sans voyeurisme, afin que la vérité d’une mort sans douleur apparaisse pour ce qu’elle est : une farce macabre. Ce long-métrage made in Belgium demeure néanmoins réaliste, même lorsqu’à force de décalage et d’excès, les personnages plongent dans l’horreur. Un film moralement et artistiquement libre, qui ne demande rien à personne, se permet tout, et marque les esprits par le ton.

Avant de rencontrer la gloire au sein des Beatles, John Lennon fut un adolescent presque comme les autres… L’histoire de Nowhere Boy raconte la relation de John Lennon avec sa tante et sa mère, sa scolarité à Liverpool après la guerre, l’arrivée du rock’n’roll en Angleterre, la formation des Quarrymen et le premier voyage du groupe à Hambourg.

Liverpool, 1955. John, un garçon de 15 ans aussi intelligent que tourmenté, rêve d’aventure. Dans une famille minée par les secrets, il est écartelé entre deux femmes : la tante sévère qui l’a élevé, et la mère prodigue. Les premières années de la vie de John Lennon ont été dominées par ces deux femmes qui l’ont beaucoup influencé : sa tante avec qui il vécut depuis l’âge de 5 ans, qui l’a encouragé à correctement travailler à l’école et à devenir un garçon respectable, et sa mère, dont il n’avait que de vagues souvenirs et qu’il a retrouvée à 15 ans alors qu’elle vivait à quelques minutes de chez lui. C’est sa mère, Julia, qui lui a fait découvrir le rock’n’roll et lui a appris à jouer de la guitare, réveillant en lui son génie inexploité pour les mots et la musique. Deux hommes partagent la vie de ces deux femmes : Bobby Dykins, le concubin de Julia, et George Smith, le mari de Mimi, sa tante. Ces deux personnages ont par ailleurs joué des rôles importants dans la vie du jeune John. Le génie de John va alors s’épanouir, aux côtés de son complice un certain Paul McCartney, dans l’univers naissant du rock’n’roll. Rien ne pourra plus empêcher ce jeune homme à part de tracer son chemin vers le destin qui est le sien.

Sortie le 8 décembre 2010

De Chris Morris Sheikh Mohamed prend deux heures pour se choisir un costume qui le fera apparaître plus mince devant les caméras. Dans le terrorisme, la bêtise dépasse l’idéologie. Et puis croire en un quelconque être supérieur, n’est-ce pas le début de la bêtise ?

Animé par des envies de grandeur, Omar est déterminé à devenir un soldat du djihad en Angleterre. Avec ses amis, il décide de monter le coup décisif qui fera parler d’eux et de leur cause. Problème : il leur manque le mode d’emploi. Une explosion. Des cris de panique. Puis on se calme. On met sa peur en cage. On recommence à faire les boutiques. Dans l’ombre, la peur poursuit son chemin. Elle s’immisce dans le système. On adapte les lois, on restreint les libertés, on rejette la faute sur l’autre, 16

tout va bien et c’est parfait. Bien sûr, on aimerait rire de ses propres peurs, mais comment s’y prendre ? Le rire n’a-t-il pas une place aux côtés de la peur ? Les cellules terroristes connaissent les mêmes dynamiques de groupe que les soirées entre potes ou que les équipes de football. Il y a des conflits, des amitiés, des rivalités et des malentendus. Dans les camps d’entraînements pour le djihad, les jeunes se disputent pour un pot de miel, chassent le serpent et se font virer pour avoir fumé. Quand le terroriste du 11 septembre Mohamed Atta se fit remarquer pour s’être soulagé trop bruyamment, il accusa les juifs d’avoir fabriqué des portes de toilettes trop minces. Le chef terroriste Khalid

ENTRETIEN AVEC CHRIS MORRIS Comment vous est venue l’idée du film ? Je lisais un article sur un projet terroriste dont le but était de couler un navire de guerre américain à l’aide d’une embarcation remplie de bombes. La nuit tombée, ils l’ont mise à l’eau, l’ont surchargée d’explosifs, puis ont embarqué. Elle sombra immédiatement. L’extrémisme est un puit sans fond qui contient des éléments de farce. Une cellule terroriste ressemble à une bande de crétins. Un petit groupe de gars gonflés à bloc qui prépare une guerre planétaire depuis leur cuisine – un terrain plutôt fertile pour la comédie. Certaines scènes reproduisent-elles des faits réels ? Non, mais c’était parfois tentant. Parfois, la réalité était presque trop ridicule. Aviez-vous des conseillers sur le film ? J’ai fait appel à toutes sortes de gens. J’ai fini par construire un réseau d’amis et de contacts aux spécialités variées, qui m’ont aidé à rencontrer d’anciens combattants, des membres des services secrets … : un réseau de conseillers

absolument essentiels. Pensez-vous que le public aura l’impression que vous essayez de choquer et d’offenser ? Le terrorisme reste une affaire sérieuse. Nous avons essayé de faire rire, de distraire, de surprendre, d’émouvoir même. On n’a pas besoin de tourner les croyances musulmanes en dérision pour faire un gag sur celui qui veut que la Charia gouverne le monde, mais qui ne peut pas l’appliquer chez lui parce que sa femme ne le laisse pas faire…Ou sur celui qui achète du matériel pour fabriquer une bombe, mais oublie comment on la fabrique…


C I N É M A Texte : Realitism Films • Photo : DR

RUBBER L’ASPHALTE VOLATILE DE QUENTIN DUPIEUX

Dans le désert californien, des spectateurs incrédules assistent aux aventures d’un pneu tueur et télépathe, mystérieusement attiré par une jolie jeune fille. Une enquête commence... En mars 2009, Quentin Dupieux (alias Mr Oizo) et Realitism films décident de relever un défi esthétique et technologique : produire un film à petit budget en moins d’un an, en langue anglaise et à Los Angeles, en tirant parti des nouvelles technologies. Quentin Dupieux se lance alors immédiatement dans l’écriture du scénario. En octobre 2009, l’équipe du film parcourt le désert californien pour fabriquer un des premiers long-Métrages intégralement tourné avec un appareil photo. L’écriture, la réalisation, la photographie, le montage et la composition de la musique originale du film ont été réalisés par Quentin Dupieux. Le film est achevé en mars 2010 puis sélectionné à la semaine de la critique à Cannes. Sortie le 10 novembre. Rencontre.

Comment vous est venue l’idée du film ? Depuis le début, je pensais à la possibilité de créer une tension avec un pneu qui roule lentement, qui recule et qui s’approche. Il est vrai que la lenteur ajoute à l’inquiétude, un peu comme dans les films de fantômes japonais… Comment s’est monté le projet de film ? Tout est allé très vite. Ça ressemble un peu à ma manière de faire de la musique : quand je fais un morceau que j’estime bon, c’est un moment qui prend une heure grand maximum. Le film a été tourné en 14 jours. En étant derrière cet appareil photo, j’ai retrouvé les sensations que j’avais quand je filmais à l’adolescence. C’est la raison pour laquelle le film a été tourné avec un appareil photo numérique, pour retrouver un rapport plus direct à la fabrication ? La caméra 35mm est un objet mort. Dès qu’on veut changer une optique, il faut appeler quelqu’un. Comme par magie, pendant que je préparais le film, un ami m’a parlé de cet appareil muni d’une fonction vidéo de très grande qualité. Est-ce que votre expérience dans la musique vous a été utile ? Bien sûr ! Je profite de la technologie en musique depuis une quinzaine d’années. Auparavant je travaillais avec un matériel analogique qui est un peu ce que le 35mm est au cinéma : des machines fragiles, avec des règles strictes. L’apparition du numérique en musique a apporté une plus grande liberté et autonomie aux artistes. Comment ont été réalisés les trucages ? Sont-ils numériques ou mécaniques ? Les trucages du pneu sont entièrement mécaniques : le pneu est télécommandé. Mais il y a des plans

où tout simplement il est manipulé à la main. Pour les animaux, on a fait exploser des baudruches avec de l’air comprimé, à l’ancienne. On a fait la même chose pour les humains, mais c’était moins convaincant, si bien qu’il a fallu les retoucher en postproduction numérique, mais en prenant soin de garder ces effets mécaniques. Il y a cette très belle scène de miroir aussi, qui lui donne une identité. Donner une personnalité à ce pneu, des émotions, une mémoire était primordial. Au départ, cette scène du miroir était juste un moment où il découvrait son aspect physique. Au montage, quand je suis arrivé à cette scène, l’idée qu’il se remémore son passé et remonte le fil de son existence s’est imposée comme une évidence. D’autant que cette scène advient juste après la noyade, qui, avec d’autres, est ambiguë. J’aime beaucoup cette ambiguïté. Peut-être qu’on ne le remarque pas mais il y a une seule personne qui voit le pneu vivant dans le film, c’est l’enfant. J’adore l’hypothèse que ce qu’on voit n’existe pas. Justement, qu’est-ce qui vous intéressait dans cette mise en abyme avec les spectateurs ? Je voulais créer une sorte de tourbillon. J’aime bien le côté aberrant d’un pneu agressif qui tue des gens et se déplace, mais il y a quelque chose qui, intellectuellement, n’est pas suffisant. J’ai essayé de mettre en place un petit théâtre de l’absurde où ce qui est en train de se passer n’arrive pas réellement. J’adore cette sorte de confrontation avec le «non réel», questionner la réalité. La présence des spectateurs à l’intérieur du film va dans ce sens. Comme l’idée de ce film vient d’un enjeu de production et de mon envie de pirater les méthodes du cinéma, le film est aussi la métaphore de cela. Sinon je faisais un simple film de genre.

Le pneu semble vivant, comment vous y êtes-vous pris ? La gageure consistait à donner vie à l’objet le plus mort qui soit. J’adore Wall-E, mais c’est un robot qui a des yeux, une bouche. On est dans une dimension anthropomorphique. Moi, je voulais une expression brute ! Mon pneu est un lointain cousin de Flat Eric en un sens. Ce sont les mêmes marionnettes, les mêmes codes, la même expression autiste. Mais c’est encore plus délicat puisque cette créature n’a pas de visage, pas de bras. Je ne voulais pas faire un pneu en images de synthèse. Pour moi c’était un contresens. Il fallait qu’on reste dans la matière, pas que ça ressemble à une publicité Michelin. En faisant la netteté sur les crampons par exemple, avec le reste dans le flou, on est vraiment dans la matière, ce qui n’a aucun intérêt en images de synthèse. Il y a une belle idée de récit qui est d’assister à sa naissance, au fait qu’il découvre ses propres capacités. Cela contribue à la croyance du spectateur. Oui, l’installation est cruciale. J’ai compris dès le début que, avant de raconter l’histoire proprement dite, il fallait prouver qu’il était vivant, le faire accepter au spectateur. Comment avez-vous sélectionné les comédiens ? Les comédiens sont peu connus et certains sont incroyables. Quand on est un bon chef d’orchestre, on peut embarquer les gens à jouer quelque chose même si c’est dissonant. On leur fait dérégler leurs violons, sortir de ce qu’ils ont l’habitude de faire. Du coup, tout le monde est content de jouer un morceau dissonant. Malgré l’absurdité du scénario, le vide qui entoure le film, ils ont fait un travail remarquable. C’est la grande qualité aux États-Unis : avant d’avoir envie de filmer des grosses voitures américaines, la lumière de Los Angeles ou des paysages, il y a ces comédiens extraordinaires ! 17


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C A R N E T

D E

V O YA G E

Texte et photo : Vincent Havret

MONTREAL LOINTAIN COUSINAGE D’UNE ERRANCE

Toujours en partance, notre steward rémois Vincent Havret pose cette fois son étrange regard sur la ville de Montréal et ses vieux quartiers. Cette fois encore, il ramène pour Chezlegrandbag newspaper et ses lecteurs, quelques émotions et photographies du bout du monde ; une autre page encore d’un carnet de voyages qui s’ouvre sur Québec, cette province francophone du Canada dont la métropole est Montréal. La devise de Québec ? « je me souviens.»… Bon voyage !

Un jour, j’ai levé les yeux. J’ai regardé avec une soudaine curiosité les façades du vieux quartier de Montréal comme on découvre un visage. De grandes protubérances métalliques et architecturales s’apposaient contre la plupart les murs, révélant la possibilité esthétique de fuir les habitations, ou peut-être aussi l’urgence d’une vie… D’immenses escaliers et bien d’autres échafaudages improbables composaient ainsi les entrelacs massifs d’un étrange paysage urbain et suspendu. Un paysage ouvert. Alors d’autres façades défilent encore devant moi, et toujours cette sensation persistante d’une espérance offerte… Je souriais pour moimême, devant l’incarnation ostensible de cette représentation du salut. Rares sont les civilisations qui ouvrent ainsi l’espace ordinaire à quelques sentiments de rédemption que ce soit... Était-ce finalement si étonnant ? Je ne crois pas. Il faut dire que marcher dans le vieux quartier de Montréal (Québec) est une forme d’errance entre l’histoire et le devenir. En témoignent les festivités culturelles et la présence en ces lieux, de sourires, d’attentions pour le visiteur ou pour l’habitant. D’ailleurs, la foule ici semble jouir de sa propre histoire pour d’autres perspectives que celle d’une simple consommation ordinaire. Non, c’est autre chose. Quelque chose d’offert. Une possibilité de réinvestir l’instant. Rien n’est véritablement clos, il suffit de lever les yeux ou d’élancer son corps dans une de ces ruelles accueillantes qui ouvrent d’autres perspectives à votre chemin. Un peu plus loin encore, les galeries d’art qui fleurissent les

vieux pavés de la rue Saint Paul libèrent les parfums indicibles du questionnement et de la découverte. Des formes, des couleurs, des peintures, des sculptures y préfigurent, elles aussi, d’autres destinations en nous-même… Oui, vraiment, on marche par ici sans crainte, sans se soucier d‘une quelconque possibilité d‘enfermement. Rien n’est clos ou figé, il y a toujours une porte ouverte, un établissement au décor improbable, un parvis accueillant et plusieurs fois centenaire qui laisse entrevoir son jardin silencieux et souriant, pour une autre façon d’expérimenter la route ou l’existence… Maintenant, les grands escaliers métalliques du vieux Montréal sont devenus pour moi omniprésents. Ils sont la charpente aérienne et révélée d’une ville affichant son propre mouvement, jusque sur ses murs. Peut-être forment-ils ainsi une sorte de grande couronne de métal, posée sur son unique visage, ou, sur toute la majesté de son intention ? Je ne sais pas. Je sais juste qu’ici, il suffit de lever les yeux pour dériver un peu plus loin vers l’espérance d’un paysage ou d’une… Vie.

Boutiques design • Bonaldo 2, rue Le Royer • Galerie de l’Institut de design de Montréal Marché Bonsecours • Esthète 701, rue Saint-Pierre • Le Baldaquin Montréal 63, rue de la Commune Ouest • Méli-mélo Collection 205, rue Saint-Paul Ouest • Wet Style 276, rue Saint-Jacques Ouest (www.wetstyle.net)

Côté shopping • Marché Bonsecours (encore lui) 350 St. Paul E. Inauguré en 1847 et reconnu comme l’un des dix plus beaux édifices patrimoniaux du Canada, le Marché Bonsecours s’est imposé comme l’incontournable de toute visite du Vieux Montréal. Siège du Conseil des métiers d’art du Québec, le Marché héberge 15 boutiques de créations «made in Québec» de grande qualité : métiers d’art, mode, accessoires et bijoux, objets design, meubles québécois d’autrefois …

Côté restauration CARNET D’ADRESSES Le bureau d’information touristique du Vieux Montréal est situé au 174, rue Notre-Dame Est (au coin de la place Jacques Cartier).

• Auberge Saint Gabriel 426, rue Saint Gabriel, Vieux Montréal • Le Cartet 106, rue Mc Gill, Vieux Montréal • L’Orignal 479, rue Saint-Alexis, Vieux Montréal • Olive et Gourmando (miam) 351, rue Saint-Paul Ouest,Vieux Montréal. 21


S É L E C T I O N

D E

V I N S

PAPADOM • 22 place du Forum • Reims 03 26 03 02 13 (Textes : Alexis Jama-Bieri et Eric Broggini • Photo : © Clément Moreau)

Les ingrédients de l’automne : une envie de chaleur voluptueuse, tel le nectar d’un bon vin, de la musique, un livre...s’alanguir hors du temps, s’échapper du froid...et tenter d’atteindre la vérité promise par le divin breuvage rouge, blanc... peu importe... sous bois. Ce vin n’est toutefois pas trop complexe à boire • Consommation : Consommer entre 15 et 16 degrés. C’est un vin de copains par excellence, un vin de plaisir, simple et facile à boire. Se consomme avec des viandes rouges : côte de bœuf, gigot d’agneau au goût faiblement marqué.

Le petit blanc-Maison Paul Jaboulet 2009 (9€50)

poissons de rivière avec lesquels la petite pointe d’acidité de ce vin s’accorderait délicieusement. Vin à consommer dans les 2 ans.

Origine : Appellation vin de pays des portes de la Méditerranée. De cépage Viognier, emblématique du terroir de Condrieu • Couleur : Très belle limpidité, une belle couleur de vin blanc. Jaune or pâle, avec en revanche un aspect brillant, lumineux et un très léger œil vert, ce qui est normal puisqu’il s’agit d’un vin assez jeune • Au nez : Blanc assez classique. Typique de ce qu’on peut retrouver sur le Viognier, avec des arômes de fruits à chair blanche et à noyau tels que les pêches blanches, surlignés par un léger arôme de fruits exotiques • En bouche : C’est un vin des côtes du Rhône septentrionale, de la région du Ventoux, au goût ni opulent ni gras, comme le serait un côte du Rhône nord, même s’il s’agit d’un cépage assez aromatique, parfois utilisé dans les rouges et qui donne des vins plutôt puissants. À la dégustation, on retrouve des arômes de fruits exotiques, d’abricot et de mangue. Bouche fraîche, acidité présente sans être trop importante. Longueur suffisante. Ce n’est toutefois pas un vin à l’expression exubérante, mais suffisamment expressif pour ce type de vin • Consommation : Consommer entre 8 et 10 degrés. À boire à l’apéritif ou avec des entrées froides, ou des

Côte du Lubéron Les vignerons de Marrenon 2007(6€50)

Château de Coulaine 2009 (9€)

Origine : Terroir situé en partie basse des côtes du Rhône • Couleur : Robe d’un noir intense. Très bel aspect visuel • Au nez : C’est un vin plutôt opulent. On sent bien la présence du bois. Avec la dominante de Grenache noir, habituel dans cette région, on a des arômes de fruits rouges assez marqués : griotte, avec un côté noyau de cerise prononcé, qui confère un soupçon de douceur à ce vin • En bouche : Belle longueur de vin. Présence d’arôme de bois, avec une légère astringence, très légèrement asséchant. Vin très agréable à boire, assez joueur, amené par la dominante de grenache noir, qui procure une rondeur, un côté fruit assez marqué. On retrouve, à la dégustation, des notes toastées associées à un léger goût de

Origine : Vin de Pays de Loire typique de Chinon. Cépage Cabernet franc. Domaine du Château de Coulaine situé sur un terroir à l’ancienne tradition viticole (depuis 1300) qui fut jadis louangé par Rabelais • Couleur : Ce vin présente une couleur rouge profond, grenat, très agréable à la vue • Au nez : Très marqué, complexe, chargé et charnu, élégant et aromatique avec un développement d’arômes poivrés et musqués, des parfums de cuir et de fruits noirs : cassis • En bouche : Bouche gourmande, corps ample, avec une acidité assez marquée mais très fruité. Bonne longueur avec des tannins veloutés • Consommation : C’est un vin de plaisir, à consommer à l’apéritif ou avec de la charcuterie, des viandes blanches ou des grillades.

R E C E T T E S L’ASSIETTE CHAMPENOISE • 40 avenue Paul Vaillant Couturier • Tinqueux • 03 26 84 64 64 (Textes et photos : l’Assiette Champenoise)

Intercalé aux jeunes légumes

pour 4 pers.

100 Grammes de carottes fanes • 100 Grammes de navets • 80 Grammes d’oignons • 120 Grammes d’asperges vertes de Robert Blanc • 60 Grammes de courgettes • 90 Grammes de petits pois • 80 Grammes de pois gourmands • 240 Grammes de Gelée de champagne Confis Vin • Sel, poivre, sucre, beurre, huile d’olive. Intercalé de légumes primeurs, glace au confi vin : Prenez tous les légumes du marché : carottes fanes, navets, oignons, asperges, courgettes, petits pois, pois gourmands. Faire des purées avec chacun de ces légumes. Des purées un peu différentes. La carotte fane : retirer la fanité, couper en rondelle, faire revenir dans de l’huile d’olive, un peu de beurre, saler, poivrer, du sucre, une pointe de miel, laisser colorer puis glacer avec un jus de volaille rôtie, mouiller avec de l’eau jusqu’à hauteur et laisser cuire comme ça. Une fois qu’il n’y aura presque plus de jus, on va mixer, passer au tamis, on aura ainsi notre purée de carottes fanes. Pour les oignons et navets, on va faire exactement la même chose. Les asperges, courgettes, petits pois, pois gourmands, là on fera une cuisson à l’anglaise. Une fois que l’on aura nos sept purées différentes, bien assaisonner, commencer notre montage 22

dans le verre. En premier au fond du verre, on va mettre la purée des pois gourmands, purée de carottes fanes, purée d’asperges, purée d’oignons, purée de courgettes, purée de navets, purée de petits pois. Cela fera une couleur, un vert, les couleurs seront donc intercalées. Pour finir, glacer le dessus en disposant une dernière couche avec la gelée de champagne Confis Vin pour obtenir un beau côté brillant avec une petite pointe acidulée.

Crème de coco

pour 4 pers. (photo de droite)

240 grammes de chèvre frais • 12 pétales de tomates séchées • 2 feuilles de basilic • 1 gros oignon • 50 cl de fond blanc • 50 cl de lait • 25 cl de crème liquide • 200 grammes de cocos secs. Réalisation : Mélanger le fromage de chèvre à l’huile d’olive, la tomate sèche en brunoise et le basilic ciselé. Faites colorer l’oignon émincé. Ajouter les haricots cocos (qui auront trempé toute la nuit). Mouiller avec le fond blanc, ajouter le lait, la crème et laissez cuire 1 heure. Passer au mixer puis au chinois et vérifier l’assaisonnement. Verser la crème de cocos dans le fond d’une assiette creuse et disposer au centre une quenelle de chèvre.


CAVE • BRASSERIE • BAR À CHAMPAGNE 23 BIS RUE DE MARS • 51100 REIMS • 03 26 46 10 00

www.hallplace.fr

photos : Clément Moreau

S É L E C T I O N

É P I C E R I E

ÉPICERIE AU BON MANGER • 7 rue Courmeaux, Reims • 03 26 03 45 29 • www.aubonmanger.fr (Texte et photo : AE)

Caviar L’Eggxiting® by Petrossian Les produits les plus traditionnels évoluent souvent avec notre style de vie, un style aujourd’hui plus enclin aux envies et aux plaisirs immédiats qu’aux préparations longues et fastidieuses. L’idée de la formule Eggxiting® by Petrossian est de présenter un caviar d’exception dans une formule individuelle mais multipliable. Présenté dans une boule translucide qui s’ouvre en un tour de main, le caviar (de l’Alverta® issu de l’esturgeon blanc) est à déguster, à goûter, à offrir ou à partager avec les plus purs des champagnes comme la cuvée L’Apôtre de David Léclapart ou un Genshu (saké japonais pur sans eau) comme le Kaze No Mori Jumai de la maison Yucho Schuzo. Le must-have des gourmets nomades. 23


COIFFURE FILLES & GARCONS • 51 RUE DE TALLEYRAND, REIMS • TÉL : 03 26 47 49 85 PHOTO : CRAPAUD MLLE • COIFFURE : ÉMILIE • MAQUILLAGE : AUDREY • STYLISME : CHEZLEGRANDBAG • MODÈLE : AUDREY


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