CLGB_REIMS#7

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AVRIL • MAI 2010

Agenda /// Mode /// Musique /// Design /// Books /// Gastronomie /// Culture Journal à parution bimestrielle /// gratuit /// Reims


Agenda FRAC Champagne-Ardenne

Musée des Beaux-Arts Du 1er avril au 28 juin FOUJITA MONUMENTAL ! ENFER ET PARADIS

Principe d’Economie II__,_ 2005 Installation : Pains de sucre importés de 2 kilos Dimensions variables © Latifa Echakhch Courtesy de l’artiste et Kamel Mennour, Paris

Du 2 avril au 23 mai LE RAPPEL DES OISEAUX (Exposition de Latifa Echakhch) Née au Maroc, l’artiste a vécu depuis son enfance en France. Ses premières œuvres étaient marquées par ses origines culturelles. Latifa Echakhch, qui vit et travaille aujourd’hui à Paris et Zurich, ne s’est détachée que lentement de ses implications avec l’arabesque. Elle a finalement trouvé un moyen pour se distancier de cette figure par la déconstruction et la (re) construction des entrelacs qui forment ce que nous pouvons appeler « notre représentation du monde ». Son Art, socialement engagé, est propice à l’échange et ses sculptures élégantes et délicates sont un terrain de questionnement autour de vastes sujets comme la culture, la géographie et l’histoire personnelle ou collective. Des objets a priori ordinaires, qu’il s’agisse de morceaux de sucre, de tapis ou de verres à thé cassés, deviennent ainsi des témoignages de sentiments tels que la mélancolie, la colère et offrent un point de vue silencieux sur la faillite des utopies. FRAC CHAMPAGNE-ARDENNE 1 Place Museux • Reims 03 26 05 78 32

Centre de créations pour l’enfance Jusqu’au 30 avril LES NOUVEAUX CHAMAGNONS (Exposition de Jean-Michel Hannecart) Jean-Michel Hannecart (né en 1971 à Valenciennes ; vit et travaille à Reims) réalise des papiers préparés à l’huile et peints à la craie. La technique qu’il utilise date du 15e siècle et demande une grande rigueur de réalisation. Elle consiste en un mélange de craie liquide et de colle sur un support huilé. Les couches de craie fonctionnent comme des écrans les unes derrières les autres. L’artiste procède ensuite par retrait, par effacement. Ses personnages, à l’origine photographiés, semblent des spectres, tout en impression, en trace. Centre de créations pour l’enfance 8 rue Kléber • Tinqueux

(Exposition) Consacrée au peintre japonais Léonard Tsuguharu Foujita, cette exposition est inédite en France. Considéré comme le plus grand et le plus original des artistes japonais du XXe siècle, Foujita a intégré dans son Art la tradition japonaise, l’art des estampes, la Renaissance et la modernité européenne. Le musée des BeauxArts propose une évocation de son parcours hors du commun, des frasques de la vie parisienne aux fresques de la chapelle Notre-Dame de la Paix érigée à Reims suite à son baptême, au travers de son oeuvre, des toiles monumentales évoquant la vie parisienne aux études préparatoires pour la Chapelle Notre-Dame de la Paix. MUSÉE DES BEAUX-ARTS 8 rue Chanzy • Reims 03 26 35 35 00

La Comédie

A v r i l - M a i 2 010 sin potentiel et se met à croire que tous les êtres qui l’entourent l’observent, le manipulent ou le trahissent. Tout paraît suspect. Et tout prête à rire.

Mar 25, Ven 28 mai et Mar 1er juin (20h30) Mer 26, Jeu 27 mai et Mer 2 juin (19h30) Sam 29 mai (18h30) LE BOUC ET PREPARADISE SORRY NOW (création Comédie) Le Bouc raconte l’arrivée d’un immigré grec au sein de l’Allemagne de l’après-guerre. Le bouc, en argot, signifie « l’immigré » mais c’est aussi celui qu’on sacrifiait rituellement dans les premiers temps du théâtre grec. La pièce raconte l’histoire de Jorgos, un jeune Grec qui va être l’objet de toutes les attentions, de toutes les calomnies, de tous les fantasmes… Dans Preparadise sorry now, on trouve de brèves scènes à trois personnages autour du thème du fascisme. Un fascisme banal, quotidien et un fascisme pathologique, expérimental, sous le signe de Hitler et de Sade.

haité donner un sens à l’implication du bois, à sa présence dans la mise en œuvre du bâtiment lors de sa construction, qui conserve encore les traces des coffrages en bois, conférant une dimension végétale et organique au bâtiment. L’artiste a cherché à jouer avec cette relation des matières Bois/Béton. La structure proposée par l’Artiste est conçue comme une maquette, où le bois remplace le papier et le carton plume. Une véritable immersion plastique pour le visiteur. En collaboration avec PIRZU pour le diorama, la mise en abîme du spectateur. Le projet de Bar Ephémère s’attache à mettre en avant le travail d’une jeune génération de créateurs, mais aussi à revoir l’utilisation d’un espace de convivialité accueillant le public du Centre. Inauguration le jeudi 29 avril à 18h30. CENTRE CULTUREL SAINT-EXUPERY Chaussée Bocquaine, esplanade Malraux • Reims • 03 26 77 41 41

Musée Hôtel Le Vergeur

1882-1883 Le Japon de KRaFFT

LA COMÉDIE DE REIMS 3 chaussée Bocquaine • Reims 03 26 48 49 00

Médiathèque Jean Falala exposition 23 mars > 30 juin 2010

Mardi 20 avril à 19h30 UN GRAND MUSÉE AU BOULINGRIN DE REIMS

36, place du Forum

Photo © François Fauvel

Mer 21 et Jeu 22 avril (19h30) Ven 23 avril (20h30) Sam 24 avril (18h30) L’ÉVEIL DU PRINTEMPS (Création Comédie) Il a fallu attendre plus de quinze ans pour que L’éveil du printemps, écrit en 1891, ait l’autorisation d’être présenté en public. Jugée pornographique, cette « tragédie enfantine » rend compte de l’éveil de la sexualité dans un groupe d’adolescents. Les jeunes gens, traversés par de violentes pulsions, vont se heurter aux tabous et à l’hypocrisie puritaine de la société bourgeoise dans laquelle ils évoluent.

Mar 4 et Ven 7 mai (20h30) Mer 5 et Jeu 6 mai (19h30) L’AFFAIRE DE LA RUE DE LOURCINE L’Affaire de la rue de Lourcine est une machinerie infernale, qui, par la mécanique de la surenchère, provoque un rire à la fois loufoque et angoissé. A la lecture d’un fait divers, l’associant par un malheureux concours de circonstances au meurtre d’une « pauvre charbonnière », un bourgeois rentier s’admet immédiatement assas-

(Conférence proposée par l’association GMB) Reims « Le Centre Pompidou-Metz : un musée, une population, un territoire… une aventure humaine Du 23 mars au 30 juin et culturelle » par Antoine Fonte, adjoint au « 1882 1883 LE JAPON maire de Metz chargé de la Culture et Philippe Hubert, architecte responsable de la mission DE KRAFFT » Pompidou-Metz à la mairie de Metz, directeur Hôtel technique au centre Pompidou-Metz. rencontre Orient et Occident LeVergeur UneUne rencontre entreentre orient et occident (Exposition) Du 8 avril au 29 mai De 1882 à 1883, le rémois Hugues Krafft voyagea au Japon. A son retour, marqué par l’Empire « ANTHONY BROWNE » du Soleil Levant, il fit construire un pavillon DESSINS ORIGINAUX japonais dans sa propriété de Loges-en-Josas et contribua à enrichir les milieux japonisants à la (Exposition de Anthony Browne) mode. Le Japon se livre alors sous les pinceaux Cette exposition présente une rétrospective de et à travers l’appareil photographique de Krafft. l’œuvre de l’illustrateur et auteur anglais Anthony Browne, artiste de renommée internationale MUSÉE HÔTEL LE VERGEUR dont l’univers singulier empreint d’humour et de 36 place du Forum • Reims poésie ne laissera pas insensibles petits comme 03 26 47 20 75 grands. L’exposition est accompagnée d’un cycle de projections « carte blanche à Anthony Browne ».

musée

Villa Douce

MÉDIATHÈQUE JEAN FALALA 2 rue des Fuseliers • Reims 03 26 35 68 00 • www.bm-reims.fr

Centre culturel St Ex D’avril à juin 2010 BAR EPHÉMÈRE 2 (Installation OSB Architectures de curiosités) Pour la seconde édition du projet Bar Ephémère, le Centre St Exupery fait appel au graphiste et plasticien GmTw. Avec ce projet, l’artiste a sou-

Jeu 6 mai (19H) SARAH MOON HOWE La Pellicule Ensorcelée propose de rencontrer la réalisatrice belge Sarah Moon Howe dont les films parcourent les festivals de cinéma documentaire. Une femme passionnante qui pose habilement, subversivement, intimement et avec une belle énergie, la question de l’identité féminine. VILLA DOUCE 9 Bd de la Paix • Reims réservation conseillée au 03 26 91 84 15

CHEZLEGRANDBAG NEWSPAPER /// publié par l’association Chezlegrandbag, 2 impasse J.B de la Salle, Reims //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// ///// Rédaction : Boris Terlet & Alexis Jama (chezlegrandbag@gmail.com) • Publicité : Boris Terlet (chezlegrandbag@gmail.com) • Réalisation graphique : Romuald Gabrel (gr@postcomputer.fr) • Photographie : Clément Moreau • Collaboration : Jordann Huret /////


L’ I N T E R V I E W

GÉRALD CHABAUD photo : Clément Moreau /// texte : Alexis Jama-Bieri

Directeur de la Cartonnerie

Gérald Chabaud dirige, depuis son ouverture, la Cartonnerie, nouveau temple rémois de la musique. Un concept plus qu’un lieu, à la fois salle de concert (1200 et 350 places), un espace de travail et de ressources pour les musiciens, un terrain d’échange et de confrontation entre esthétiques et domaines artistiques, enfin, un lieu ouvert dans le sens noble du terme à TOUS les publics.

Peux-tu nous parler de ton parcours ? Comment en est-tu arrivé à participer à la conception de la Cartonnerie ? Qu’est-ce qui t’a séduit dans le projet ? Si une partie de mon parcours professionnel est atypique (instituteur, photographe, directeur d’un Foyer de jeunes travailleurs), mon parcours musical depuis 1984 est assez logique. Bassiste dans les Thugs et organisateur occasionnel de concerts, me feront déboucher au début des années 90 sur chef de projet puis directeur du Chabada, salle de concert à Angers, puis en 2000 à Reims sur le projet de la Cartonnerie. La Ville de Reims cherchait un chef de projet sur ce qui s’appelait à l’époque la Maison des Musiques Amplifiées. Ce projet novateur, se voulait être un outil complet à destination des musiciens, des publics

et des associations. Les moyens mis en œuvre ont permis de proposer et de développer un vrai projet culturel et artistique cohérent et pertinent. Après 5 ans d’ouverture, la Cartonnerie est un véritable succès auprès des usagers (public, musiciens). Elle a apporté des compétences pour la professionnalisation des artistes, a suscité des vocations, des rencontres culturelles… Labellisée SMAC par l’Etat depuis 2007, la Cartonnerie c’est aujourd’hui un outil incontournable de service public et de développement culturel du territoire rémois. Comment vois-tu la Cartonnerie dans l’avenir (son évolution, son rôle, son impact) ? Les musiques actuelles sont une culture en mutation régulière. Il est donc difficile parfois de se projeter à 5 ou 10

ans. Néanmoins, des pistes se dessinent, notamment vers la recherche de nouveaux publics, comme les publics « empêchés » (Maison d’Arrêt, milieu hospitalier) et vers le jeune public. Et on doit continuer à accompagner la production musicale rémoise et régionale, qui donne en ce moment de très beaux résultats. On essaye également de développer le centre de formation professionnelle des métiers techniques scéniques et de la sécurité. J’espère également que la Cartonnerie, tout en gardant son audience régionale, verra de nouvelles salles la rejoindre à Troyes et Charleville Mézières. Penses-tu que le tendance vers une certaine mercantilisation des politiques publiques (notamment de l’Etat), à la recherche, parfois par nécessité, d’une rentabilité financière rapide, serait de nature à mettre en danger, ou dénaturer, le projet culturel de la Cartonnerie, en l’obligeant éventuellement, faute de ressources financières désormais suffisantes, à privilégier les spectacles de masse, commercialement « rentables », au détriment des découvertes et de l’avantgarde ? La Cartonnerie, comme les autres SMAC ou autres salles, s’imagine comme une alternative à l’industrie musicale (télés, maisons de disques, radios, industrie de concerts, …) pour lesquelles seul compte la perspective de rentabilité économique. La fragilisation des financements publics peut impliquer à terme de considérer petit à petit la culture comme un « produit » comme un autre dans une logique capitalistique pure. À l’idée d’une exception culturelle française très défendue, il y a quelques années, se substitue des logiques comptables, qui, si elle deviennent le dénominateur principal reviendra à occulter les prises de risques artistiques, les développements des groupes et des musiciens (amateurs et professionnels). Et donc à terme à appauvrir le paysage.

Il est donc important de continuer à se battre pour garder des marges artistiques pour défendre des projets forts et innovants. On parle beaucoup du projet d’aménagement « Reims 2020 ». Si on se projette à cette échéance, comment vois-tu l’évolution de l’offre concernant les lieux d’expression et de ressources en musiques actuelles (salles, bars, lieux de travail en studio, lieux de professionnalisation… ) et leurs interactions ? Reims sera-t-elle devenue, le vivier d’une « scène rémoise » pérenne, identifiable, sur le long terme, au niveau national ? La quasi-disparition des petites salles de concert (café-concerts et autres salles de type maisons de quartier) pose la question du manque du premier échelon proposé aux musiciens et au public. Le projet de charte de la vie nocturne permettra, je l’espère, de rétablir cette situation. Quant à la scène rémoise, génération dorée qu’on connaît actuellement, elle ne sera pérenne que si elle se structure autour de tous les besoins et métiers associés (tourneurs, bookers, manageurs, labels, …), car en ce moment la situation est plutôt désertique. C’est un axe de travail de la Cartonnerie à venir (notamment avec ce que propose le Kiosque). Les établissements de spectacle ferment durant l’été, alors qu’un nombre croissant de personnes ne partent plus en vacances faute de ressources suffisantes. Ces lieux, notamment la Cartonnerie, ne devraient-ils pas rester ouverts et proposer une offre au public et alors consacrer ces moments pour initier, en complément de saison, des opérations novatrices en matière de diffusion, de médiation et de formation… ? La Cartonnerie, comme tous les établissements culturels en France, fonctionne en terme de saison (de septembre à juin). Les tentatives de concerts en été sont peu probantes, avec de petites affluences, les spectateurs préférant à ce moment de l’année aller dans les grands festivals. Et c’est aussi le moment où l’on prend un peu de repos !

Encadrement 152 rue de vesle, Reims. Tél : 03 26 36 63 78

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BOOKS REVIEWS

PIERRE MIKAÏLOFF texte : Alexis Jama-Bieri

Evénement !! dédicace de « Citizen Jane » par Pierre Mikaïloff... Jeudi 20 mai à 19h00 /// Chezlegrandbag ///

Pierre Mikaïloff est écrivain et scénariste. Il fut par ailleurs guitariste au sein des Désaxés, puis aux côtés de Jacno et a composé des bandessons pour plusieurs films. Depuis 2006, il a publié une dizaine d’ouvrages, dont le Dictionnaire raisonné du punk, un essai autour de Daniel Darc, un roman Tournée d’adieu, un recueil de nouvelles, et participé à de nombreux ouvrages collectifs dont London Calling. Il est, en outre, l’un des deux auteurs du Dictionnaire des années 1980, à paraître prochainement.

Qu’est-ce qui te guide, te motive dans ta démarche d’écriture ? Pourquoi ce livre sur Birkin ? Comme tout auteur, j’aime raconter des histoires. Ce qui m’a paru intéressant depuis que j’ai commencé à écrire des biographies (Noir Désir, Bashung, Hardy…), c’est de découvrir les similitudes qui existent entre les différentes formes de narration : romanesque et biographique. Finalement, on choisit des ingrédients, imaginaires ou réels, le reste n’est qu’une question de style… Je commence à raconter une histoire quand je sens un besoin, celui d’aller plus loin par rapport à une idée qui trotte dans ma tête, ou celui d’en savoir plus sur un personnage qui m’intrigue. Dans le cas de Jane Birkin, je me suis aperçu, un jour, que je ne savais rien d’elle. Ou si peu de choses. D’où l’envie de la raconter, de tout reprendre depuis le début : l’Angleterre… Et puis la voix de Jane m’accompagne depuis très longtemps. Quand j’étais adolescent, ses singles faisaient partie des rares chansons françaises « écoutables » par quelqu’un ayant été éveillé à la musique par la pop anglo-saxonne. 4 films, disques et personnages d’hier ou d’aujourd’hui qui pour toi sont emblématiques du patrimoine pop... ? À bout de souffle (film de Jean-Luc Godard) / Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (album des Beatles) / André Courrèges (mode) / « 7 heures du matin » (chanson de Jacqueline Taïeb) Qu’ont apporté ces artistes et leurs réalisations à la culture pop française ? Je parle notamment des Birkin, Gainsbourg, Hardy, Dutronc…etc ? Les artistes que tu cites ont dé-ringardisé la chanson française. Gainsbourg et Lanzman, surtout, en tant que paroliers, ont apporté le second degré au mouvement yéyé, ce dont il manquait cruellement. Un orfèvre comme Gainsbourg, à lui tout seul, a habillé de neuf la moitié des interprètes français. Il a fait un boulot incroyable durant les sixties ! Dutronc, c’est une « gueule » et un son. Avec son attitude dandy et un son proche des Kinks, il était notre Ray

Davies français, mais je déplore qu’il se soit peu à peu désintéressé de la musique. On y a néanmoins gagné un acteur magnifique… Quant à Françoise Hardy, sa voix est un instrument à part entière, comme le disait joliment son compositeur Gabriel Yared. Musicalement, elle évolue dans des sphères proches des Carly Simon ou Janis Ian, des interprètes féminines américaines très haut de gamme, où rien ne dépasse, jamais une goutte de sueur de versée. Tout est fait avec élégance, avec une apparente facilité. Le vrai apport de Hardy, c’est d’avoir imposé le concept d’auteur-compositeurinterprète au féminin.

pilule contraceptive, le LSD, qu’on ait assisté aux premiers pas de l’homme sur la lune et qu’un martien nommé Jimi Hendrix se soit invité sur nos platines !

Penses-tu qu’il y ait encore réellement des icônes pop contemporaines en France ? Il y a beaucoup de prétendants au titre en tout cas ! Objectivement, en ce moment, le chanteur qui déplace les foules tout en recueillant l’approbation des critiques, c’est Benjamin Biolay. Il est pop dans le sens de populaire… Mais est-ce une icône ? J’imagine que personne n’a envie d’être une icône de toute façon. Enfin, pas de son vivant.

« Citizen Jane »

Notre société n’a-t-elle pas justement besoin de se remémorer certaines références, socles de son patrimoine collectif, à la recherche, peut-être nostalgique, d’un âge d’or fantasmé et d’en « déifier » certaines représentations ? La société occidentale se sent vieille. Elle est écrasée par le poids de son passé et n’arrive plus à inventer. Il faut se tourner vers des peuples « jeunes » si l’on veut voir des civilisations en train de bâtir leur âge d’or. Mais l’âge d’or des sixties n’est pas un fantasme : il a vraiment eu lieu ! Sur une courte période, se sont concentrés un nombre incroyable d’inventions, de progrès, de talents, d’idées, d’œuvres d’avant-garde… Regarde tour à tour la photo d’une rue de Londres en 1959 et en 1969 : no comment ! Entre les deux, une véritable révolution esthétique et sociale s’est produite. C’est tout de même incroyable qu’au cours de la même décennie aient été inventés la pédale fuzz, la

Après ton ouvrage Citizen Jane consacré à Birkin, sur quels projets littéraires travailles-tu actuellement ? Je travaille sur un dictionnaire des années 1980 pour les éditions Larousse, ensuite je dois plancher sur deux livres que j’ai promis à mon éditeur (même s’il ne le sait pas encore…) : l’un sur David Bowie, l’autre sur un groupe de fringants sexagénaires nommé les Rolling Stones.

Ex fan des sixties C’est l’itinéraire d’un sujet peu ordinaire de sa Gracieuse Majesté. Devenue trop française pour nos voisins britanniques, elle symbolise de ce côté-ci du Channel l’Angleterre éternelle : Jane Birkin ou la parfaite incarnation d’une entente cordiale à caractère «pop». Lolita sixties dans le Blow Up d’Antonioni, puis muse et interprète centrale de l’oeuvre de Serge Gainsbourg, Jane Birkin est, année après année, devenue créatrice de son propre univers artistique (parolière, réalisatrice ou scénariste). Plus de 80 films n’auront pas eu raison de son irrésistible pointe d’accent. Pierre Mikaïloff nous dresse un portrait personnel et documenté de l’une de ces rares icônes, à l’instar d’une Marianne Faithfull ou d’une Françoise Hardy, dont on ne se lasse pas de parcourir l’album de famille...

« CITIZEN JANE » de Pierre Mikaïloff Editions Alphée - Jean-Paul Bertrand

WIM WENDERS

GÉRARD WAJCMAN

« Une fois, images et histoires »

« L’œil Absolu »

texte : Alexis Jama-Bieri

Road movie intérieur «Chaque photo est le début d’une histoire», de l’Amérique à l’Australie, de Tokyo à Denpasar (Indonésie) au gré de rencontres et d’impressions furtives. Ce livre d’art unique recèle de portraits « cultissimes » de JeanLuc Godard au bord du Pacifique partant en ravitaillement en vin et cigarettes, Francis Ford Coppola et Akira Kurosawa échangeant au bord d’un étang, Isabella Rossellini et Martin Scorsese en panne de voiture dans le désert...Cet ouvrage est un questionnement implicite sur la complémentarité des démarches

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texte : Alexis Jama-Bieri

Voir est une arme de pouvoir

/// disponible CHEZLEGRANDBAG /// 2 impasse JB de la Salle, Reims. photographique et cinématographique. Chaque photo se meut alors en promesse d’une histoire en devenir, comme teintée d’un supplément poétique, sur fond de noir & blanc et d’éclatantes couleurs…tellement cinématographique.

« UNE FOIS, IMAGES ET HISTOIRES » de Wim Wenders Editions G3J

Depuis la vidéosurveillance jusqu’à l’imagerie médicale en passant par les satellites, d’innombrables dispositifs nous rendent intégralement visibles. On cherche à tout voir, jusqu’à la transparence. On surveillait jadis les criminels, aujourd’hui on surveille surtout les innocents. Mais au-delà de la surveillance, ce regard global infiltre tous les domaines de nos vies, de la naissance à la mort. L’idéologie de la transparence menace nos existences, l’espace privé et l’intérieur de nos corps, dissolvant chaque jour notre part d’intime et de secret. Gérard Wajcman explore et questionne cette

idéologie de l’hypervisible et dresse un tableau clinique d’une époque s’adonnant au culte d’un nouveau tyran : L’Œil absolu « Un œil sans paupière est sur le monde. Le regard est notre nouveau Léviathan. Il s’agit de tout voir, toujours, et de donner tout à voir. »

« L’ŒIL ABSOLU » de Gérard Wajcman Editions Denoël


HIGH TECH REVIEWS

Photoshop a 20 ans ! texte : Antony Villeger

www.20ansphotoshop.com

Pour célébrer le vingtième anniversaire du logiciel emblématique Photoshop, Adobe organise à cette occasion un concours. Le principe : Illustrer chaque année du logiciel ! Photoshop nous expose donc un fait/événement marquant de sa vie en quelques mots. A vous de réaliser une création dans une des trois catégories (illustration, photo, graphisme). Le jury sélectionnera la meilleure réalisation pour chaque année.

Become Mars texte : Antony Villeger

www.nike.com/jumpman23/becomemars

Nike Jordan, encore et toujours ! Vous l’avez peut-être remarqué, Nike met le paquet depuis quelques mois avec Jordan, son sportif emblématique des années 90. Voici donc un nouveau dispositif à la gloire de la Air Jordan Spiz’Ike : Become Mars. Ici le dispositif est centré autour de la fameuse campagne de publicité mettant en scène Michael Jordan et Mars Blackmon, personnage de fiction, devenu l’emblème de la sneakers à une époque où le hip hop déboulait aux US. Vous pourrez donc

incarner Mars en uploadant votre photo et la posant sur un des nombreux templates bien sentis avec les inévitables lunettes et casquettes Brooklyn. Le principe n’est certes pas nouveau mais la mise en place, l’univers et l’ergonomie (upload photo / facebook connect …) en font une opération au résultat vraiment bon. On s’y croirait presque ! La version pour iPhone est également bien conçue et vous permet de devenir Mars en n’importe quelle circonstance !

KROP texte : Antony Villeger

www.krop.com/creativedatabase

Avec Krop vos créations deviennent visibles Envie de faire passer votre passion du graphisme ou de la photo du stade d’amateur à professionnel ou encore d’améliorer votre visibilité auprès des entreprises? Alors Krop peut faire des miracles pour vous… Krop est un réseau d’entraide créé en 2000 par les designers afin de trouver du travail. Krop.com est une véritable base de données des graphistes pour les entreprises. Ici pas de chichi : pas de publicité envahissante, d’amis, de commentaires etc et cela gratuitement. Evidemment moyennant finances vous accéderez à

des fonctions supplémentaires comme la possibilité de poster plus de 10 images ou encore de changer le style de votre portfolio. La liste non exhaustive des entreprises utilisant ce service comprend Barack Obama, GUCCI, Apple, Forbes, Nike, Google, Guggenheim Museum, Yahoo!, Facebook, Electronic Arts ou encore Microsoft.

Play TV texte : Antony Villeger

www.playtv.fr

PlayTV, pour regarder la télé sans télé et sans logiciel Bien sûr il existe déjà de multiples moyens pour regarder la télévision sur son ordinateur : matériels (carte tuner, clé USB TNT…), logiciels (l’excellent et gratuit ADSL TV) et dans le navigateur (plusieurs chaînes proposent déjà leurs programmes en streaming, comme par exemple TF1, avec une très bonne qualité d’image). PlayTV, lancé aujourd’hui par deux entrepreneurs de 23 et 24 ans, se présente comme la première plateforme de télévision gratuite et légale sur Internet, qui propose un bouquet de chaînes de télévision organisées en cinq thématiques (Information, Voyage, Musique, Sport et Jeunesse), incluant les chaînes de France Télévision ainsi qu’une

sélection de web-tv et télévisions régionales. PlayTV propose donc plus de 50 chaînes de télévision dont les chaînes publiques (France 2, France 3, etc.), un accès à toutes les chaînes de télévision comprises dans l’offre du FAI du visiteur (Free / SFR Neuf), ainsi qu’un guide complet des programmes. Chaque émission y dispose de sa propre fiche descriptive. Pratique, rapide et facile d’accès sans quitter son navigateur et sans avoir de logiciel à installer, PlayTV souffre cependant des limitations liées aux droits négociés avec votre FAI : avec Free par exemple, l’absence persistante et totalement ridicule de TF1 et M6.

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C A R N E T D E V O YA G E

NY CITY

Vincent Havret est un insatiable Globe Trotter, amené à parcourir le monde pour les besoins de sa profession. Il peut alors nourrir sa gargantuesque faim de découvertes…et nous fait partager ses déambulations dans le village Monde. Pour ce premier carnet de voyage, il ouvre les portes de New-York, la ville qui ne dort jamais, chantée par Sinatra.

photos /// texte : Vincent Havret

Deux jours. Il me reste à peine deux jours pour écumer les boutiques chic et choc de Manhattan, arpenter Broadway et ses foules chamarrées, et aussi me glisser la nuit parmi les ombres de Time Square, juste pour saisir une dernière fois le tempo parfait d’une nuit new-yorkaise ... Ouais, ça me va comme programme. Du coup, je reprends une vaste gorgée du café à emporter de chez Starbucks (1710 Broadway entre West 54th & West 55th) et j’inspire à pleins poumons, peut-être pour mieux me souvenir du goût de l’air sur Big Apple. Le goût de l’air ? Mais oui, vous savez, ce parfum d’errance cosmopolite, entremêlé de lumières et de rumeurs rapides… Ces visages entraperçus et déjà oubliés, qui surnagent avec vous dans les fragrances inoubliables des grandes métropoles. Et bien ici, la tendance olfactive générale me semble presque aussi sucrée et désirable que le magnifique et volumineux donuts vanille, survivant dans ma main gauche pour un instant encore… Bon, si vous n’aimez pas les donuts, il y a aussi des brownies… de toute façon, il y a toujours un truc à manger ici, quelle que soit l’heure où votre gourmandise se réveille… Pour les gourmets authentiques, j’ai cette adresse : le must de New York ! Chez Alain Ducasse at the Essex House, un peu plus vers Central Park au 155 West 58th... (www.alain-ducasse.com). Et puisque que l’on n’est pas très loin de Central Park, on peut toujours passer par l’Apple store (767 Fifth Av) : qui se visite comme un musée ! Une curiosité dont l’entrée principale est un immense cube de verre sur la 5e avenue. Transparence et modernité semblent définitivement fasciner les touristes, dont je suis, un peu à la manière d’une lampe à papillons... Finalement, à chacun ses addictions. Et cette avenue offre bien d’autres plaisirs encore… D’autres échoppes surprenantes et prestigieuses, d’ailleurs, y attisent sans ménagement nos appétits délétères… Bienvenue chez Prada, Gucci, Abercrombie&Fitch… À chaque désir son miroir ou sa vitrine venimeuse à souhait… Ceci dit, si l’envie de fringues vous prend, allez plutôt faire un tour vers Herald Square et Garment District. La plupart des ateliers de création de mode sont entre la 34th et la 32th St (près du magasin Macy’s)... Avis aux connaisseurs...

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Bon, il est 15h à peine, je me poserais bien sur une des petites tables de Time Square, histoire de regarder une fois encore la planète entière défiler sous mes yeux, à peine rassasiés de couleurs et de spectacles. Ça tombe bien, pour le spectacle, les rues de Broadway dégorgent littéralement, à elles seules, de comédies musicales et autres impromptus incroyables… Il n’est pas rare de croiser quelques saxophonistes endiablés, ou le légendaire « nacked cowboy », (de son vrai nom Robert John Burck), dont la guitare et la tenue « shorty » pour le moins minimaliste, bravent les intempéries comme peut-être tous les mythes urbains de l’imaginaire collectif américain… Bon, je vous vois venir, mais qu’est-ce qu’il raconte ? Y’a plein d’autres trucs à visiter à New York… Chelsea, Brooklyn, Ellis Island, Soho et Greenwich. Plein d’ambiances différentes, de quartiers à découvrir, d’agitations à humer, le nez dans les vents de l’improvisation… Une autre fois peut-être ? Promis. Je vous raconterai la fierté des hommes qui rebâtissent le nouveau projet de l’architecte Daniel Libeskind sur Ground Zéro… Je vous raconterai comment la nuit sur Broadway, le masque ordinaire des festivités s’efface, pour laisser place aux douleurs marginales et aux rictus craintifs sur les visages oubliés là-bas, dans les obscurités d’une autre Amérique… Je vous raconterai aussi les heures d’affluences à la gare de Grand Central Station, sa façade sud au style roman et son hall au plafond voûté et décoré de milliers de petites lampes halogènes. Des incandescences électriques, des espérances étoilées, qui se reflètent sur un grand escalier de marbre, autant de destinations ou de souvenirs en partance… Les 500.000 voyageurs qui transitent chaque jour dans cette gare ne s’y trompent pas. Secrètement, chacun sait qu’un jour, son destin s’affiche ici, sur les grands tableaux des arrivées ou des départs… Bref, oui, je vous raconterai tout cela et bien d’autres choses encore, mais pas aujourd’hui. Pas maintenant. D’ailleurs, j’ai juste envie d’un autre café à emporter, et d’un nouveau donuts à la vanille. Pas vous ?


THÉÂTRE & CINÉMA

Préférer la liberté à la contrainte, la liberté de choisir, la liberté de vivre son film, la liberté d’en savourer les subtilités et la magie artistique en toute tranquillité, c’est voir et revoir ses films préférés ou en découvrir, en Blu-Ray.

« Gainsbourg, Une vie héroïque » texte : Alexis Jama-Bieri

Elégant et décontracté, un peu comme une barbe de trois jours... C’est l’histoire de Serge Gainsbourg et de sa fameuse gueule. Un jeune poète timide qui laisse sa peinture et sa chambre sous les toits pour éblouir les cabarets transformistes des Swinging Sixties. C’est une vie héroïque où les créatures de son esprit prennent corps à l’écran et sa verve se marie aux amours scandaleuses. De là est née une oeuvre subversive avec en vedette un citoyen fidèle et insoumis qui fera vibrer la planète entière. Sfar a créé un portrait

Agenda du Grand Théâtre De Reims Vendredi 23 avril à 20h30 Samedi 24 avril à 20h30 Dimanche 25 avril à 14h30

L’OPÉRA DE QUAT’SOUS (OPÉRA) KURT WEILL • BERTOLT BRECHT (2010-Joann Sfar)

irrespectueux mais amoureux de l’artiste aux semelles de Repetto. L’investissement tout personnel et créatif, riche en inventivité du réalisateur, fait de Gainsbourg (vie héroïque) un film au final très intime. Le film est visuellement abouti, la cadre est travaillé, les arrière-plans sont souvent splendides. De la décoration à la lumière en passant par les costumes, tout participe d’un élan artistique désignant ce conte cinématographique, comme l’exemple parfait du vrai bon film français. Un Gainsbourg insaisissable et forcément fantasmé…le temps d’une chanson.

Jeudi 29 avril à 19h

[DJAZ] À L’OPÉRA N°3 GESUALDO VARIATIONS (JAZZ VOCAL) Les madrigaux imaginaires du prince assassin DAVID CHEVALLIER • A SEI VOCI

Dimanche 2 mai à 11h LE VOIR DIT N°2 DIT DE LA HARPE

« Agora » texte : Alexis Jama-Bieri

Une dénonciation intemporelle du fanatisme religieux... Au IVème siècle après Jésus-Christ, l’Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, réfugiée dans la grande Bibliothèque, menacée par la révolte des chrétiens,la brillante astronome Hypatie tente de préserver, avec l’aide de ses disciples, les connaissances accumulées depuis des siècles. Hypatie se dresse au centre du gâchis, comme une déesse païenne de la Tolérance et de la Sagesse s’insurgeant contre la perte du patrimoine intellectuel et

MUSIQUE ANCIENNE • GUILLAUME DE MACHAULT Au Palais du Tau (2009-Alejandro Amenabar)

culturel, lors de la tragique destruction de la grande Bibliothèque. Présenté au festival de Cannes en 2009, ce péplum moderne propose une réflexion substantielle sur la liberté de pensée, au cœur d’une histoire pleine de bruits, de discours et de fureurs. Il s’interroge sur l’opposition entre raison et sentiments, savoir et intolérance… Agora est un film à grand spectacle intellectuel, au rythme étrange, entre le débat et les combats, le dialogue et le spectacle. Une plaidoirie contre le fléau de l’intégrisme religieux.

Samedi 8 mai de 14h a 18h

TOUS À L’OPÉRA (EDITION 4)

Samedi 8 mai à 20h30 Dimanche 9 mai à 14h30

LA COUR DU ROI PÉTAUD OPÉRA-BOUFFE • LÉO DELIBES

Mardi 11 mai à 20h

LES RÉVÉLATIONS CLASSIQUES DE L’ ADAMI

« Le Mépris » texte : Alexis Jama-Bieri

Un grand moment de cinéma, de pur cinéma… Le cinéma bâti son œuvre sur un socle de références classique, souvent novatrices, à leur époque, et guide des jeunes générations de cinéastes. Film culte, le Mépris est une adaptation du roman d’Alberto Moravia à la fois grave et lumineuse. C’est la lente déchirure d’un couple (Brigitte Bardot et Michel Piccoli), durant la préparation du tournage d’un film, “Ulysse”, réalisé par Fritz Lang qui joue ici son propre rôle. Camille, simple dactylo cesse

(1966-Jean-Luc Godard) d’aimer Paul, le scénariste, car elle le méprise ; elle l’accuse de complaisance face à son producteur. Un des plus beaux films de Godard, sur un couple en position instable, au bord de la rupture, et sur la naissance et l’amplification d’un sentiment de mépris de l’un envers l’autre. C’est aussi une réflexion sur la puissance de l’argent et son rôle dans le monde du cinéma, sujet toujours plus d’actualité...

RÉCITAL Chaque année depuis 1997, l’Adami (Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes) sélectionne huit jeunes solistes, quatre instrumentistes et quatre artistes lyriques, dont elle met en lumière le talent. A travers une tournée en France et à l’étranger, chaque nouvelle édition permet aux jeunes artistes lauréats de se faire entendre et d’accéder plus facilement à une carrière internationale. Les “Révélations classiques 2008” se donnent avec passion et générosité dans un programme qui fait dialoguer voix et instruments autour d’extraits de Ravel, Debussy, Schumann, Donizetti, Fauré, Verdi, Mozart, Berlioz, Bizet, Offenbach. www.grandtheatredereims.com

vendredi

23/04

20h30 samedi

24/04

20h30

Maquettes de costumes : Frédéric Pineau

dimanche

25/04 en français

14h30

Coproduction : Opéra-Théâtre de Metz, Grand Théâtre de Reims En partenariat avec la Comédie de Reims

03 26 50 03 92 / grandtheatredereims.com

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MUSIQUE

JOHN GRAPE photo : Crapaud Mademoiselle /// texte : Alexis Jama-Bieri

Vivien Trelcat, Samuel Allain et Samuel Perez composent le trio rémois qui monte, nouvelle sensation d’une scène en pleine effervescence. Interview.

Comment s’est créé John Grape et pourquoi avoir pris un nom de groupe à consonance anglo-saxonne ? John Grape s’est créé sur mon envie de reprendre la pop que j’avais mise un peu de coté, privilégiant mes concerts dans le milieu de la musique expérimentale. Je me suis donc remis à composer des chansons et à vouloir les chanter. La rencontre avec Sam et Samuel a été décisive, deux coups de foudre. Chacun de nous à une couleur forte. D’ailleurs il y a trois John Grape. A la mort de Jean-Raisin, un être à part qui a croisé notre route, nous avons pensé que ça serait un bel hommage que de porter son nom. En anglais, ça donne John Grape. Un nom anglo-saxon donc… oui... et nos paroles aussi. Les paroles c’est d’abord des sons, voire que ça parfois. Quel est votre parcours, quelles sont vos influences musicales, et comment définissezvous votre musique ? Nous avons des parcours assez différent, mêlant apprentissage classique

et empirique. Mais on a la même approche de la musique, un mélange de perfectionnisme et de spontanéité. Nos influences sont très variées, on n’écoute pas forcément les mêmes choses et sommes très éclectiques. Mais vraiment… D’un point vue filiation, difficile de citer des noms, il y en a tant... De même, difficile à classer notre musique. Pour nous du moins ! Il y a de la pop, du rock, de la folk, du second degré, des tripes, des mouettes, et des filles… Si l’on parle d’influences en matière de musique, quel impact culturel pensez-vous avoir ; comment envisagez-vous la place de l’artiste dans la société actuelle ? On espère toucher et divertir les gens, créer des ailleurs…, et si on y arrive, c’est déjà bien ! La place de l’artiste… c’est compliqué ça… t’as du temps ?

www.myspace.com/johngrape

Reviews by Steeve Grandsire

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GORILLAZ

MASSIVE ATTACK

TWO DOOR CINEMA CLUB

« Plastic Beach »

« Heligoland »

« Tourist history »

(EMI)

(Virgin / EMI)

(Kitsuné / PIAS)

Damon Albarn n’a toujours pas pris de bonne résolution et ne fait aucune concession pour son projet Gorillaz. Ce dernier album ne fait pas dans la demie mesure. C’est une explosion d’éclectisme musical. On y trouve du hip-hop, de l’électro, des mélodies pop, des cordes, des synthés.....bref une orgie sonore qui séduira les inconditionnels mais qui a du mal à faire entrer les néophytes dans son monde imaginaire de personnages animés. La confusion est accentuée par un énorme défilé d’invités qui viennent poser leurs voix sur ce disque bien barré. Les chansons faciles ne sont pas de mise, d’ailleurs le personnage est bien compliqué lui aussi si l’on s’attache à savoir s’il remettra un jour les pieds au studio avec sa formation initiale, tant attendue, Blur (les rumeurs de reformation naissent et disparaissent aussitôt).

Profondeur, tension, oppression, minimal...Tels sont les qualificatifs qui nous viennent à l’esprit lors de l’écoute de ce neuvième album des anglo-saxons de Massive Attack. Les chantres du trip-hop excellent toujours dans leur matière mais cette fois-ci une vague de cold-wave vient mouillée délicatement les titres pour leur donner une fragilité touchante. Chaque interprète apporte sa touche vocale rendant ce disque inconstant et intriguant. Horace Andy, Martina Topley Bird, Hope Sandoval, Damon Albarn et bien d’autres ont, en effet, répondu à l’invitation de la formation comme pour créer une pierre angulaire tenant l’édifice musical debout et solide comme une masse impossible à contourner. Une réussite dont la tournée passera prochainement pour plusieurs dates en France.

Désolé du jeu de mot mais la musique de ce trio anglais c’est comme laisser « 2 portes » ouvertes en plein hiver venteux....en effet c’est une fraicheur musicale qui émane dès les premières secondes d’écoute. En revanche c’est une vague de chaleur qui est provoquée à chacun de leur concert tant ces jeunes sautillants se donnent lors de leurs prestations live. Leur énergie est considérable et communicative à l’écoute de ceux qui ont vécu cette expérience sonore. Vous l’aurez compris les Two door cinema club développent un son frais et énervant, un mix entre pop et punk que certains comparent à Bloc Party en moins incisif. Ils ont été choisi par les français de Phoenix pour assurer leurs premières parties, c’est une bonne indication.


MUSIQUE

ça se passe à la Cartonnerie... LA CARTONNERIE • SAISON 2009/2010 PROGRAMMATION AVRIL – MAI 2010

Jeu. 15 avril / 20h / rock trip hop ARCHIVE En concert à la Cartonnerie le 21 avril

MIDLAKE texte : Alexis Jama-Bieri

Midlake s’est formé en 1999 d’abord en tant que groupe de jazz d’étudiants en musicologie, tous issus de l’University of North Texas à Denton. Passé au rock indépendant, midlake s’impose rapidement comme orfèvre lo-fi folk, faiseur de mélodies hors-pairs et manipulateur de claviers. Les texans sortent en 2004 leur premier Album Bamnan and Silvercock . On y découvre alors un groupe aux forts accents folk, aux mélodies simples, portées par une voix fragile et délicate. En 2006, après environ un an et demi d’enregistrement et de ré-enregistrement, ils délivrent leur second album The Trials of Van Occupanther, avec un rock plus classique, abandonnant le son du synthétiseur. En 2010, avec leur troisième album The courage of others, ils reviennent cette fois avec un son folk influencé par la scène anglaise des années 60. Avec cet opus, le groupe affirme sa fidélité à l’esprit d’indépendance artistique.

(GB)

+ LULABI

(Reims)

Ven. 16 avril / 20h / dans la cadre du Reims Hip Hop Festival CASEY (France) + SOLILLAQUIST OF SOUND + PARAGRAFF (Reims)

(USA)

Mer. 21 avril / 20h / pop rock MIDLAKE

(USA)

+ CASCADEUR

(France)

Ven. 23 avril / 20h / reggae ROOTZ UNDERGROUND

(Jamaïque)

+ Meltin’

(Reims)

Organisé par l’association Studioman

Sam. 24 avril / 20h / chanson

JEANNE CHERHAL (France) + FRENCH COWBOY (France)

Jeu. 29 avril / 20h / rock

65DAYSOFSTATIC (GB) + RIEN + FILIAMOTSA (France)

(France)

Ven. 30 avril / 20h / dub

LES NUITS DU DUB : DUB IN V.O. (France) + INVASION CREW (Reims) + INFRAZER (Chaumont) + OLIP (France)

www.myspace.com/midlake • www.midlake.net

Organisé par SubWave Records , DBDC et Specimen Urbain

Ven. 7 mai / 20h / chanson BARCELLA

(Reims)

+ ALEXIS HK

(France)

Lun. 10 mai / 20h30 / à la Comédie / Cycle musiques du monde En concert à la Cartonnerie le 12 mai

THE PATRIOTIC SUNDAY texte : Alexis Jama-Bieri

TITI ROBIN Ghazal »

(France)

« Kali Sultana L’Ombre du

Mer.12 mai / 20h / pop rock / SOIREE GRAND 8

THE PATRIOTIC SUNDAY (France) + MY NAME IS NOBODY (France) + LA TERRE TREMBLE !!! (France)

Jeu. 20 mai / 18H30 / concert rencontre

[DJAZ] AU CABARET : MARC DUCRET QUINTET Organisé par [Djaz]51

The patriotic sunday revient après 4 ans d’absence avec un nouvel album intitulé « Characters » à l’esthétique pop particulière. En mars 2005, le premier disque « Lay your soul bare » avait été acclamé par la presse comme un recueil de joyaux pop/folk à l’intimité troublante. Le public découvrait alors l’écriture d’Eric Pasquereau, un auteur-compositeur de 22 ans qui a passé son enfance à Tulsa, Oklahoma (USA), et ses histoires douces-amères ; le passage à l’âge adulte sous fond de romances avortées…

Jeu. 20 mai / 20h / rock

www.myspace.com/thepatrioticsunday

MY OWN PRIVATE ALASKA (France / USA) + MAGYAR POSSE (Finlande) + STELLARDRIVE (France)

La carte Grand 8 de la Cartonnerie La Cartonnerie accroît son offre de services au public, avec la carte Grand 8 qui donne droit à un tarif d’entrée privilégié sur les soirées estampillées Grand 8. Ces soirées, bien plus que de simples concerts, ont lieu dans le cabaret de la Cartonnerie, et proposent, outre une programmation pointue et un habillage sonore proposé par un sélecteur, des boissons spécialement sélectionnées pour la soirée, un espace lecture et une terrasse. Carte Grand 8 : 20€ en vente exclusivement à la Cartonnerie. Valable 1 an, donne droit à 8 places Grand 8 à utiliser seul, à deux ou à trois.

GHINZU (Belgique) + THE SLIPING KANGOOROOS

(Charleville)

Ven. 21 mai / 20h / rock

Sam. 29 mai / 20h / pop rock

Mind The Rock#7 : I AM UN CHIEN (France) + SHERAFF (France) + FREAKLES (France) + I LOVE MY NEIGHBOURS (France) Organisé par l’association Mind The Rock

Toute la programmation sur www.cartonnerie.fr 84 rue du Dr Lemoine 51100 Reims INFOLINE 03 26 36 72 40

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ÉVÉNEMENTS

FACADE /// CHEZLEGRANDBAG /// 2 impasse JB de la Salle • Reims www.myspace.com/chezlegrandbag • 09 51 61 48 91

« En attendant le numéro 15... » Exposition du 30 avril au 5 juin En attendant le numéro 15…Façade, le magazine mythique et intemporel, créé et dirigé par Alain Benoist, est devenu un objet culte dont les 13 parutions (de 1976 à 1983) numérotées de 1 à 14 et non datées, se recherchent, s’échangent, se revendent au coeur du marché parallèle des collectionneurs. Hors du temps, toujours en avance sur l’air du temps, FAÇADE crée ses propres sujets, les scénarise, les met en scène et choisit les stars ou personnalités

qui en seront les interprètes. Les couvertures cultes de Façade (Andy Warhol et Edwige, Mick Jagger et Sayoko, Sophia Loren et Brian Ferry, Catherine Deneuve et James Brown, Jack Nicholson et Djemila et bien d’autres rencontres improbables) ont été remasterisées et exposées en format géant à la galerie du Groupe Betc, provoquant une quasi émeute lors de la soirée de vernissage, en présence, entre autres personnalités, de Karl Lagerfeld,

Jeremy Scott ou Jacques Séguéla. Cette expo a ensuite circulé dans les plus beaux lieux Costes, (George, Café Beaubourg, Hôtel Amour, Costes K, Café de la Musique etc) et son succès a incité les créateurs de Façade à « offrir » les dernières éditions originales des 13 parutions du magazine, insérées sous «windowcase» : tirage ultralimité et numéroté, vendu exclusivement chez colette durant la fashion week. Parce que Façade a été et reste plus que

jamais le reflet artistique de l’esprit de fête, cette exposition se devait de passer Chezlegrandbag, à Reims, « the city of the sparkling nights » (Alain Benoist dixit). Champagne donc, puisque cette exposition est aussi l’acte de renaissance de Façade, dont le numéro 15, espéré, attendu et imprévu est déjà promis à un destin culte. À suivre donc… www.facadeparis.com

Soirée Chezlegrandbag #2 au « Z Club » texte : Alexis Jama-Bieri

Le 17 avril dès 22H

avec :

Jeremy Jay Pravda 2.0 La puce à l’oreille ... Chezlegrandbag transforme un night-club en scène pop tendance !

Entrée gratuite avant minuit

/// au Z CLUB /// 41 boulevard du Général Leclerc, Reims. 03 26 86 83 32

Jeremy Jay

(photo ci dessus)

Dandy Pop, entre efficacité américaine et subtilité européenne. Né d’un père Américain et d’une mère Suisse, il a grandi à Los Angeles, abreuvé de films d’auteurs européens et d’idoles francophones comme Françoise Hardy. Look de dandy, voix maniérée, classe incontestable : Jeremy Jay soigne son style. Un brin nonchalant et avec le regard tourné vers les 80’s. Ses chansons glampost-punk sont aussi précieuses qu’addictives, sa musique imparable, romantique, dansante et nonchalante est montée sur des basses squelettiques dans la pure tradition Factory Records : un assemblage hypnotique et jouissif. Slow Dance, le nouvel album du songwriter pop est une bombe truffée de tubes New Wave nimbés d’une mélancolie et

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d’un spleen enivrants. Les tracks créent un pont entre les années 80 et 2000 avec force chants enamourés à la Morrissey et guitares délicatement abrasives à la Johnny Marr, synthés clinquants à la Joy Division, ambiances folk suaves façon Herman Düne ou pop glam à la David Bowie... Ils saisissent tous dès la première note et restent en tête jusqu’à leur passage suivant sur la platine, addictifs… www.myspace.com/jeremyjay

Pravda Un groupe Hybride, aux confluents de l’urgence punk et de l’enthousiasme rock’n’roll, de la noirceur new wave et du robotisme électro. Synthèse entre punk à l’anglaise, urgence du rock heavy et

programmation électro dans un contexte de formatage imposé par l’industrie musicale, Pravda bouscule les conventions, avec un mix où le duo basse/guitare est fièrement mis en avant. Pravda naît en 2003 de la rencontre de Mac, musicien hors normes tout juste revenu de Londres et Sue, bordelaise montée à Paris pour suivre des études de Lettres. C’est autour d’une idée forte qu’ils se fédèrent: une haine des guitares acoustiques et des chanteurs, souvent pleurnichards, qui les accompagnent. Ils décident donc de monter un groupe minimaliste et de s’étiqueter Pravda, «la vérité» en russe. Sur les beats efficaces d’une boîte à rythmes, ils créent des morceaux rock’n’roll tendant vers l’électro-clash. Pravda, c’est le Minimalisme et l’efficacité : Minimalisme du groupe, duo masculin/féminin allant à l’essentiel. Minimalisme des paroles, anglaises

et françaises toujours simples et accrocheuses, Minimalisme musical avec un duo basse guitare au jeu primaire. Leur album, À L’Ouest, est apparu tel un ovni provoc et graphique, sexy et résolument punk... Après le départ de Sue vers d’autres cieux, le groupe va renaître de ses cendres tel le Phœnix. Mac s’est mis en tête de lui trouver une remplaçante digne de ce nom et, en choisissant Nina Roberts, star du porno, au début des années 2000, il souhaite garder l’image sexy qui colle au duo depuis ses débuts. Malgré le changement de voix, le style musical reste le même. En attendant la sortie probable de l’album en 2010, Pravda 2.0 expérimente ses nouvelles chansons sur scène. Le morceau Pop Music, disponible à l’écoute, permet d’avoir un premier aperçu de ce que peut donner ce second album. www.myspace.com/pr4vd4


COIFFURE FILLES & GARCONS 51 rue de Talleyrand, Reims Tél : 03 26 47 49 85

En exclusivité à l’atelier Coiffure : Jean-Noël • Maquillage : Audrey • Stylisme : Chezlegrandbag • Photo : Crapaud Mlle • Modèle : Mariya


MUSIQUE

PRAVDA 2.0 texte : Alexis Jama-Bieri

Trois ans après « à l’ouest », tu reviens avec un groupe remanié suite au départ de Sue. Qu’as-tu fait durant ce «break», d’autres projets artistiques ? Mac : Oui alors j’ai monté le groupe Toxic Sonic, d’une part, mais aussi beaucoup travaillé sur des musiques de commande, notamment des musiques de pub, ce qui m’a pas mal changé les idées et appris des nouvelles techniques de prod, notamment à travailler dans l’urgence absolue : être obligé de composer, enregistrer, et mixer un morceau en une dizaine d’heures maxi. Dans Toxic Sonic j’ai voulu me lâcher au niveau des compos, me faire plaisir. C’est à dire que je me suis mis à écrire des morceaux qui ne seraient pas «passés» dans Pravda car trop pop/punk, trop éloignés du style.. Avec du recul, c’était plus une démarche thérapeutique que d’essayer de concevoir un projet musical pertinent. Ce projet était trop introspectif voire égoïste pour pouvoir parler aux gens. Pravda c’est un projet tourné vers les gens, un peu démago, un peu pédago :-) où on donne sans compter.

de rock parlait du rock, l’auto-référence, la récursivité, la mise en abîme... c’est fun... Pour l’album, il n’y a pas d’échéance précise encore, mais dès cet été on envisage avoir assez de maquettes pour constituer un album, et à la rentrée pouvoir le mixer. Ca peut aller très vite, mais il y a une période incompressible pour écrire les morceaux et les tester un peu sur scène. Pour être réaliste, il y aura aussi un retard supplémentaire dû à la lourdeur «bureaucratique» inhérente à une sortie d’album (les différents calendriers du label, distributeur, tourneur, agence promo etc...), donc patience... En attendant, on invite les curieux à venir régulièrement à nos concert et suivre la progression en temps réel.

PRAVDA 2.0, c’est la résurgeance de l’esprit punk, un style contemporain, rock et électro. Un groupe mené par Mac et Nina. Insolents et excellents. Interview.

Votre musique, à la fois rock, percutante, efficace avec ses accents électro, la voix à la fois présente et détachée, l’atmosphère de vos textes et votre univers décalé et sexy vont-ils perdurer, ou bien muter avec la version 2.0 de votre groupe, le départ de Sue et l’arrivée de Nina ? Quelle évolution pour votre concept, musique / son ? Nina : Oui Pravda 2.0 ne ressemblera pas à Pravda , sinon je ne vois pas l’intérêt de pomper un truc déjà fait. Moi, j’ai mon style, mes influences punk rock, donc il va y avoir ma patte dedans : un son plus nerveux, et plus agressif. Pour le côté sexy, j’ai déjà fait mes preuves, puis tout le monde fait ça dans la musique, les mecs pensent que trois riffs et une nana à poil suffisent pour faire marcher un groupe, c’est déja vu et revu, nous on se concentre sur la musique c’est déjà pas mal ...

M : Ah ah ! le concept 3 riffs + nana à poil ! je trouve ça assez cool en fait ! Attends j’aimerais en voir plus souvent des groupes comme ça !! Mais juste en tant que spectateur. J’avoue que j’étais pas super à l’aise quand Sue faisait le coup du scotch sur les seins, esthétiquement c’était cool mais à la fin on savait plus trop si les kidz venaient écouter notre son ou pour voir ses nichons... En tous cas le groupe a déjà évolué et muté. Notre musique est à la fois plus électro et plus rock. Et un peu plus audacieuse peut-être : travailler avec Nina m’a pas mal décomplexé sur plein d’aspects. Après des mois à travailler ensemble, le «concept» vient de lui-même : c’est le trait d’union entre nos deux personnalités mais on en est encore au stade ou c’est inconscient. C’est sûrement les extérieurs au groupe (amis, fans, critiques) qui nous expliqueront un jour notre concept, ah ah ! Quelles sont vos références, ou plutôt préférences musicales ? Et quelles sont vos aversions ? M & N : Nos aversions, c’est facile ! La variet ! la star-ac’ et compagnie :-) Nos préférences sont hyper larges et variées (du death metal au punk en passant par l’electro etc..), et nos points commun sont en fait très maigres. Ce qui explique que bizarrement Pravda 2.0 peut être considéré comme l’intersection de nos goûts musicaux : notre groupe c’est notre point commun et on se l’est créé de toutes pièces ! C’est pas beau la vie ?

Fin 2009 pravda 2.0 a sorti un «premier» nouveau titre. La sortie de votre second album est prévue à quelle échéance ? M : Le morceau Pop Music a été composé et enregistré dans l’urgence pour introduire Pravda 2.0 et être un genre de manifesto. Ça parle de la pop de manière ironique, ambigüe et décomplexante : c’est un peu Dada ! J’ai toujours été fasciné quand un groupe

www.myspace.com/pr4vd4

/// au Z CLUB /// le 17 avril dès 22H 41 boulevard du Général Leclerc, Reims. 03 26 86 83 32

41 rue de Talleyrand, 51100 Reims Tél : 03 26 87 54 65

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MODE

/// disponible CHEZLEGRANDBAG /// 2 impasse JB de la Salle • Reims www.myspace.com/chezlegrandbag • 09 51 61 48 91

NACO-PARIS texte : Alexis Jama-Bieri

www.naco-paris.com

Le seul créateur de mode qui n’aime pas la mode !! Naco-Paris, surnommé par la presse : « le Robin des bois de la mode « développe depuis 2001 des collections Unisexwear, à partir de son univers personnel, underground, atypique, chargé de références et d’actes artistiques. Les créations de Naco-Paris s’inspirent du quotidien, de l’univers musical indépendant, des gens dans la rue, des fautes de goût vestimentaires et de l’actualité du luxe, avec une esthétique résolument ultra moderne mixant le minimalisme et une certaine punk attitude qui dénonce la surconsommation de l’industrie du luxe. Echange avec la nouvelle sensation dans le mileu de la création de mode, Naco-Paris, qui bouleverse les codes établis pour mieux reconstruire un style unique aux accents subversifs. Comment s’est créé NACO-PARIS ? J’ai créé la marque Naco-Paris en 2001, après un long apprentissage de maître tailleur, un passage éclair aux beaux-arts et dans une école de stylisme. Ma collection de fin d’étude devait comporter 6 modèles et j’en ai réalisé 60, je me suis dit « ok, pourquoi ne pas tenter le coup !! » La collection s’appelait «Tout doit réapparaître» et a été créée avec 200 Francs (environ 30 Euros, ndlr), à l’époque.... En créant des collections, des courants annuels, mouvants et changeant, auxquels il est de bon ton de correspondre, les professionnels du monde de la mode ne cherchent-ils pas, en fait, par leurs « connaissances des sibyllins secrets du style du moment » d’exercer un ascendant, voire une « manipulation » de masse sur la population addict à la mode ? Comment

NACO-PARIS détermine-t-il SA mode ? Les tendances ne sont que manipulation de la part des professionnels car c’est un métier et il y a des techniques précises pour que tel ou tel courant soit une tendance à tel ou tel moment. En revanche pour qu’une tendance devienne une mode, là c’est la population qui choisit et qui l’adopte ou pas. C’est le public qui a finalement le dernier mot . C’est un peu différent pour Naco-Paris car je suis évidemment plutôt en marge de ce système. Je crée des vêtements et de la mode ok, mais c’est surtout le message que je pose dessus qui m’intéresse. Moi je ne fais que donner ma vision du monde.... Je pose mes messages sur des supports (vêtements) qui collent à la tendance et parfois même ils sont adoptés par le public et deviennent une mode..... Le grand succès que remportent mes créations depuis quelques saisons, bien sur très plaisant, permet de propager un peu plus ces messages.

Ne peut-on pas paradoxalement considérer que la mode, par essence superficielle et inconstante, extravagante et provocante, passionnelle et éphémère, n’a pas quelque chose d’antisocial ? Est-ce justement dans cette démarche que s’inscrit NACO-PARIS ? La mode est à mon avis l’inverse total du mot antisocial, une fille qui par exemple s’achète un sac de grande marque, ne le fait que pour exister socialement . Par mes créations, j’essaie juste de faire bien mon métier, de dire des choses en tant qu’être humain, communiquer des messages qui dénoncent la consommation des produits de luxe et le marketing qui va avec, bien que paradoxalement j’ai un amour profond des vêtements, de leur construction, matières, couleurs etc… J’essaie alors de mixer le tout harmonieusement et quand les gens aiment ça , cela me rend heureux !!

Selon un aphorisme d’Oscar Wilde : « La mode c’est ce que l’on porte. Ce qui est démodé, c’est ce que portent les autres ». La mode n’est-elle donc pas un moyen de se distinguer, hors des diktats et conventions, plutôt que de plaire ? N’est-ce pas là que se situe la véritable mode, dans le goût individuel, le style personnel et intemporel… précurseur et actuel à la fois… ? Une sensibilité que l’on retrouve chez NACOPARIS ? Je ne dirais jamais assez que je suis pour une plus grande individualité dans la façon de porter les vetements. Les total-looks je trouve ça peu imaginatif.... En écrivant des slogans comme « Art is Resistance « ou « Do you really need a Marc Jacobs bag ?» sur des vêtements, j’espère pousser certains consommateurs de créateurs à une plus grande réflexion sur la mode, la consommation et la place du client dans tout ça.

LES P’TITES BOMBES / BY JOOS / BISCOTE / CRÉATEURS ... Prêt-à-porter féminin, arrivage permanent !! Mademoiselle a dit ... • 20 passage Talleyrand • 51100 Reims Ouvert le lundi de 9h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h

mademoiselleadit

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MODE

Gabriel EROTOKRITOS Coiffeur texte : Alexis Jama-Bieri

www.erotokritos.com

/// disponible CHEZLEGRANDBAG /// 2 impasse JB de la Salle • Reims www.myspace.com/chezlegrandbag • 09 51 61 48 91

Originaire de Nicosie à Chypre, Erotokritos étudie les Beaux-arts et le design textile à San Francisco puis intègre le Studio Berçot à Paris. Tout démarre avec une première commande du Bon Marché puis une autre du Japon...

Par la suite Erotokritos base son studio de création à Paris, s’installe et ouvre sa première boutique en 1996, dans le haut Marais qu’il ne quittera plus. En 2004, il ouvre une nouvelle boutique rue Vieille du Temple. Ses collections sont par ailleurs vendues dans les boutiques et multimarques les plus pointus du Globe. Erotokritos a rapidement acquis une forte réputation grâce à ses couleurs, ses mélanges de matières, et à son sens du chic parisien. Ses créations s’inspirent de la lumière de sa Chypre natale, des films des 60’s et de son icône favorite Bardot, des années pop de Warhol et des imprimés des 50’s.

MARC JACOBS texte : Alexis Jama-Bieri

www.marcjacobs.com

/// disponible CHEZLEGRANDBAG /// 2 impasse JB de la Salle • Reims www.myspace.com/chezlegrandbag • 09 51 61 48 91

Spécialiste de la coupe à sec 56 rue buirette • Reims 03 26 04 53 38 14

Un talent au service du Prestige

Marc Jacobs voit le jour à New York en 1963. C’est auprès de sa grand-mère avec qui il habitait pendant son adolescence que le créateur a appris la couture et le tricot. Il s’intéresse très tôt à l’art et s’inscrit à la prestigieuse école Parsons School of Design en 1981. Il dessine sa première collection sous son propre nom dès 1986 et sera le plus jeune créateur à recevoir, en 1987, l’award du Nouveau Talent attribué par le Council of Fashion Designers of America. Il présente sa première collection masculine en 1994. Très vite, Marc Jacobs fidélise une clientèle prestigieuse à travers le monde. En 1997, il est nommé directeur artistique de Louis Vuitton pour le département du prêt-à-porter qui vient d’être créé. Aujourd’hui, avec ses collections éponymes « Marc Jacobs », il propose des créations de sneakers et baskets, alliant élégance, style, fonctionnalité et décontraction.


DESIGN

ZANOTTA /// chez INTÉRIEUR ACTUEL /// 40 rue Buirette • Reims 03 26 88 25 34

Fondée en 1954, par Aurelio Zanotta, la marque Zanotta est reconnue comme l’une des plus grandes du design Italien. Pour la création de ses produits, elle a fait appel, depuis ses débuts, aux talents des meilleurs designers : Achille Castiglioni, Marco Zanusso, Joe Colombo, Carlo Mollino, Ora Ïto, Gae Aulenti, Ettore Sottsass, Alessandro Mendini, Andrea Branzi, Giuseppe Terragni, Enzo Mari, Bruno Munari, Alfredo Häberli, Roberto Barbieri, Ross Lovegrove …

Impossible donc d’écrire l’histoire du design italien des soixante dernières années sans se référer aux nombreux objets créés par Zanotta, dotés d’une âme poétique et à la dimension artistique, les hissant au rang d’œuvres véritables que l’on exhibe chez soi telles un tableau ou une sculpture. Les collections de Zanotta couvrent les principaux domaines de l’ameublement et de la décoration : tables, chaises, fauteuils, sofas, bibliothèques, lits et tous types d’objets de design utiles pour sa résidence. Emblématiques pour leur innovation tant formelle que technologique, les créations de Zanotta utilisent des matériaux modernes et nobles tels que l’aluminium, l’acier inoxydable, le laiton, le bronze, les plastiques, le verre, le marbre, le granit, le bois, les tissus et le cuir. Parmi les réalisations de Zanotta, l’emblématique pouf Sacco, emblème du design de 1968, a soufflé ses 40 bougies. Les fans de Gaston Lagaffe connaissent bien ce siège informe sur lequel on se jette et qui épouse toutes les formes. Inventé par le trio italien composé de Piero Gatti, Cesare Paolini et Franco Teodoro, il se compose d’un revêtement contenant des milliers de billes de polystyrène. Aujourd’hui, dans une démarche de développement durable, le Sacco se rêve un peu plus écologique, avec un contenant et un contenu désormais plus respectueux de l’environnement.

www.zanotta.it

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PLANTES

La nature sublimée, celle des parcs résidentiels, composée de raretés découvertes par de téméraires explorateurs, c’est la luxuriance qui s’offre à votre propriété. Cap ici sur l’Asie et ses plantes aux variétés parmi les plus anciennes, avec la boutique Déco Du Jardin à Reims...

Bambou géant Phyllostachys vivax ‘Aureocaulis’ De la famille des graminées, ce bambou originaire de Chine est Idéal en haies pour délimiter une grande propriété, ou en bosquets au milieu d’un parc. De croissance rapide (7 m de haut en 4 ans), il est le plus grand qui pousse dans le nord de l’Europe (hauteur à maturité d’environ 15 m). Phyllostachys vivax ‘Aureocaulis’ ne passe pas inaperçu avec son port droit révélant de superbes chaumes dorés. Cet ornement fait de votre jardin un lieu de grande distinction, propice aux rêveries rythmées par le bruissement au vent des feuillages de cette fière plante.

La fougère Dicksonia antartica La fougère de Dickson est une fougère arborescente originaire de Tasmanie. On l’appelle aussi fougère australienne. Elle peut pousser jusqu’à une quinzaine de mètres de haut mais sa hauteur normale se situe à 6 mètres. Elle peut vivre plusieurs siècles, sa croissance annuelle varie de 2,5 à 5 cm par an. Cette fougère n’a pas évolué depuis 130 millions d’années, et ses feuilles constituaient une partie de l’alimentation des dinosaures herbivores.

Oltrevaso by Plastecnic Plastecnic est une société italienne spécialisée dans la fabrication de pots en matière plastique pour les plantations extérieures. Ses fabrications sont effectuées avec des matériaux excluant les composants dangereux pour l’environnement tels que le chrome et le cadmium. Ses collections haut de gamme présentent des pots conçus par les plus grands designers de ce domaine. La collection design Oltrevaso, propose des pots aux lignes pures, dont les modèles Mymou, Lullaby, Ulaop, Modulo, Mod’o, qui feront de votre jardin ou de votre terrasse un lieu à la fois bucolique et raffiné, pour savourer une nature retrouvée et zen.

texte : Alexis Jama-Bieri

/// DECO DU JARDIN /// 204 route de Witry-Reims 03 26 86 41 82 • www.decodujardin.fr

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GASTRONOMIE

La sélection de Papadom photos : Clément Moreau

/// PAPADOM /// 22 place du Forum • Reims 03 26 03 02 13

Whisky Pig’s nose

Sardines millésimées

Conserverie Courtin-La Concarnoise

Le nom insolite de ce whisky provient d’une ancienne expression Anglaise « doux et lisse comme un nez de cochon ». C’est un Whisky de Belle couleur ambrée, qui présente un bouquet équilibré de notes maltées, de fruits compotés et secs, avec quelques traces miellées. L’attaque est moelleuse, voire soyeuse, mais la douceur finit par laisser place à un caractère plus marqué, dominé par le malt et des notes de caramel, avec un bel équilibre général et beaucoup de subtilités aromatiques comportant des traces de boisé, de vanille, voir de pruneau qui se prolongent longtemps en final. Élaboré à partir de 45% de malt par un embouteilleur indépendant depuis 2005, ce blend contient surtout des malts du Speyside.

Pour accompagner l’apéritif, osez la dégustation de sardines, mets des plus raffinés, apprécié depuis des siècles. L’histoire d’amour entre le poisson d’argent et les hommes commence il y a bien longtemps, dans l’antiquité. Les Romains étaient déjà friands de la sardine qu’ils consommaient salée, confite, fumée… Au IVe siècle, Rome vaincue et l’empire déchu, les textes ne parlent quasiment plus de la sardine. Il faut attendre le XVIe siècle pour que soit à nouveau mentionnée la consommation de ce poisson. Ce sont ces sardines, concoctées par la conserverie Courtin-La Concarnoise, millésimées dans leurs boites jaunes, qui vous feront, ainsi qu’à vos invités privilégiés, revivre un pan de l’histoire gastronomique.

Recettes de l’Assiette Champenoise

Brochet Sauvignon Blanc Mon Blanc Le Sauvignon Blanc est l’un des meilleurs cépages français. C’est pourquoi il a été sélectionné dans plusieurs régions. Le Sauvignon donne naissance aux Pouilly-Fumé, Quincy et surtout Sancerre dont il est le cépage exclusif. Le Sauvignon est d’abord un cépage de la Loire. Dans le Bordelais, associé à d’autres cépages blancs, il entre dans la conception des Graves et des Sauternes. On le retrouve encore dans des vins du Sud Ouest ou de Provence. Le Sauvignon Blanc donne des vins aux caractères herbeux avec des arômes de minéraux et de melon. Dans la vallée de la Loire, le Sauvignon a acquis une telle renommée, qu’on distingue «les vins de sauvignon» des autres.

/// L’ASSIETTE CHAMPENOISE /// 40 avenue Paul Vaillant Couturier • Tinqueux 03 26 84 64 64

Langoustines à l’huile d’olive

Macarons pêche de vigne

Recette pour 4 personnes

Recette pour 8 personnes

• Ingrédients : 4 Pièces de langoustines 2/4 / 40g d’olives noires dénoyautées / 20g de vinaigre balsamique / 10g d’huile d’olive / 10g d’eau. • Préparation : Décortiquer les langoustines / Réserver au frais. • Purée d’olives noires / Mixer les olives avec le vinaigre balsamique / Ajouter l’huile d’olive puis l’eau, passer au tamis. • Finition et présentation : Cuire les langoustines à la plancha / Déposer la purée d’olives dans le fond de l’assiette au pinceau bien net / Finir avec la langoustine et quelques gouttes d’huile d’olive / Servir avec une saucière de vinaigrette balsamique.

C O A C H

• Macarons : 250g de poudre d’amandes / 250g de sucre glace / 90g de blancs d’œufs / Q.S. colorant mauve / 225g de sucre / Mélanger poudre d’amande, sucre glace, blancs d’œufs et le colorant / Faire une meringue italienne avec le sucre cuit à 118° C / Mélanger les deux appareils, plaquer les macarons / Laisser croûter 30min et cuire à 150° C pendant 20 min • Appareil à Crème brûlée : 0.5l de lait / 1/2 gousse de vanille / 5 jaunes d’oeufs / 110g de sucre / 125g de crème de pêches / Faire une crème anglaise, puis cuire au four à 100°C pendant 1h00 / Laisser refroidir, puis caraméliser avec de la cassonade / Mixer l’appareil avec la crème de pêches, le passer / Remplir le siphon à 900g et gazer avec deux cartouches • Pêches pochées : 1l d’eau / 100g de sucre / 1/2 gousse de vanille / Monder et prélever de fins quartiers de pêches, faire un sirop avec les ingrédients et le verser chaud sur les pêches • Compotée de pêches : Eplucher et tailler les pêches en cubes, ajouter 100g de sucre par Kilo de pêches et cuire en compotée.

D E C O R A T I O N

S a n d r i n e B E A U F O R T 5 1 1 0 0 R E I M S T E L / 0 6 1 2 4 7 4 6 9 1 contact@les-ailes-de-mona.com

l e s - a i l e s - d e - m o n a . c o m

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IDÉES CADEAUX

Chantal Thomass Les dessous chics photo : Clément Moreau /// texte : Alexis Jama-Bieri

/// chez MILLE & UNE EXCUSES /// 11 rue des Poissonniers • Reims

Chantal Thomass est une marque de lingerie de créateur, incontournable pour les amoureux des dessous de luxe. Avec elle, la lingerie retrouve son rang d’objet de désir et rappelle aux femmes qu’elles sont séduisantes et séductrices. Chantal Thomass est la seule marque de lingerie en symbiose avec une personnalité. L’univers de Chantal Thomass pourrait ainsi se définir par ces mots : Féminité, Sensualité, Chic, Glamour, Luxe, Séduction, Impertinence que l’on retrouve dans ses collections de soutiens-gorges, guêpières, porte-jarretelles, strings, bloomers, serre-tailles, slips, corsets mais aussi dans ses créations de collants et de bas à jouer comme un accessoire de mode… Une créativité illimitée et identifiable parmi toutes.

03 26 86 93 50

Emmanuell Khanh Vision de mode photo : Clément Moreau /// texte : Alexis Jama-Bieri

Fondée en 1969, la maison Emmanuelle Khanh-Paris fait partie des grands créateurs de la mode française. Elle fut la première à envisager les lunettes comme accessoire de mode en y intégrant les tissus de ses collections (les fameux petits pieds de poule, entre autres...). Portées par Catherine Deneuve, Françoise Sagan, Jane Birkin, Françoise Hardy et Isabelle Adjani, mais aussi Stevie Wonder et le gentleman-gangster Albert Spaggiari, les lunettes Emmanuelle Khanh ont été les icônes des Trente Glorieuses, et n’ont jamais quitté la scène, vivant encore au travers de multiples fan-clubs.

/// chez OPTIQUE DU CADRAN /// 12 rue du Cadran St Pierre • Reims 03 26 47 43 12

Artoys Tous designers ! photo : Clément Moreau /// texte : Alexis Jama-Bieri

/// CHEZLEGRANDBAG /// 2 impasse De La Salle • Reims

Clément Moreau, est un jeune artiste rémois de 20 ans. Etudiant en Langues Étrangères Appliquées à l’Université de Reims, il se passionne pour la photographie et la musique depuis de nombreuses années. Cependant, c’est dans le design qu’il se lance aujourd’hui et nous propose de venir découvrir différents Toyz, peints par ses soins, au concept store ChezLeGrandBag. Mais qu’est ce qu’un toy ? C’est un objet de design aux formes abstraites ou réalistes apparu en France au début des années 2000, tout d’abord créé par et pour des artistes connus tels que Kaws ou Kozik ;il se décline maintenant dans différentes versions dites DIY (abréviation de Do It Yourself qui veut littéralement dire Fais le toi même) qui permet aux passionnés de Toyz de se lancer à leur tour dans leurs propres customisations.

09 51 61 48 91

Soirée Chezlegrandbag #2 au « Z Club » Le 17 avril dès 22H

JEREMY JAY PRAVDA 2.0 LA PUCE À L’OREILLE

www.z-club.fr 41 Boulevard du Général Leclerc, Reims • 03 26 86 83 32 Entrée libre avant minuit

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Sophie

32 ans Attachée de Presse Musique Steevie Wonder Livre Millenium Film Vicky Cristina Barcelona Fringue Sandro

Alexandre 26 ans producteur de champagne Musique “ Pop Rock “ Fringue Paul Smith Le Hall Place en 3 mots «Convivial»

Le Hall Place en 3 mots «Damien, Damien, Damien»

Valérie

39 ans Commerciale Musique Michael Jackson Livre Otage (Emmanuel Kaust) Film This is it Fringue Grain de Folie Le Hall Place en 3 mots «Sea, Sex and Sun»

Philippe

David

Véronique

Musique Alain Bashung Livre Nouvelles sous ecstasy (Beigbeder) Film Un Prophète Fringue H&M

Musique française 70-80 Livre France Foot Film Les valseuses Fringue “ classique “

Musique Eros Ramazzotti Livre Pavillon de femme (Pearl Buck) Film Le Parrain Fringue Zadig & Voltaire

40 ans employé de banque

Le Hall Place en 3 mots «Convivialité, musique, vin»

35 ans police ferroviaire

Le Hall Place en 3 mots «Convivialité, raffiné, tendance»

41 ans

Le Hall Place en 3 mots «C’est au top»

photos : Clément Moreau


Une montée insolite !

Le Phare à Verzenay

www.lepharedeverzenay.com Ouvert tous les jours (sauf le lundi) de 10h à 17h la semaine et de 10h à 17h30 les week-ends et jours fériés. Le Phare / 51360 Verzenay / Tél : 03.26.07.87.87 / fax : 03.26.07.87.88 / mail : ecrire@lepharedeverzenay.com


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