Oryx Quest Race Magazine

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The Official International Race Guide

Rick Tomlinson

W E L C O M E n behalf of The Quest Series team and the wonderful people of Qatar I would like to formally welcome you to Doha and the Oryx Quest 2005. This marks the first time an around the world yacht race will start and finish in the Middle East, and it is a true indication of the vision and spirit of the people who call this place home.

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B I E N V E N E n tant que représentante de l’équipe de Quest et du peuple du Qatar, je voudrais vous accueillir officiellement à Doha et à l’Oryx Quest 2005. Ce sera la première fois qu’une course autour du monde partira et arrivera au Moyen Orient, ce qui nous offre un véritable témoignage de la vision et de l’état d’esprit des gens qui vivent ici.

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Over the next two months you Au cours des deux prochains are going to witness one of the mois, vous allez suivre une des most exciting yacht races by TRACY EDWARDS MBE plus passionnantes courses à la following the boats on televivoile à la télévision et sur le site sion and on the internet at our official website. Now Internet officiel. Vous allez avoir maintenant l’occais your opportunity to see these amazing boats and sion de voir ces incroyables bateaux et de rencontrer meet the international teams before they set off on les équipes internationales avant leur départ sur cette this grand adventure. I hope that you will join me in grande aventure. J’espère que vous serez avec moi pour wishing them a safe journey and be there to welcome leur souhaiter une arrivée à bon port et que vous assisthem back after their extraordinary voyage. To the terez à leur retour à la fin de leur voyage extraordiskippers and their crews, I extend my warmest welnaire. Je souhaite la bienvenue à tous les skippers et à come. You are the real stars of the show and I hope leurs équipages. Vous êtes les stars de cette épreuve, et that you enjoy the sailing and I look forward to seeje vous souhaite donc “bon vent”, en attendant votre ing you all safely back on these shores. retour tous sains et saufs sur ces rivages. I would like to finish by thanking The Crown Prince of Qatar, His Highness Sheikh Tamim bin Hamad bin Khalifa Al Thani for his vision in bringing the Oryx Quest 2005 to Qatar and for the support that has turned the vision into a reality.

Je voudrais terminer en remerciant le Prince Héritier du Qatar, S o n Altesse le Cheikh Tamim bin Hamad bin Khalifa Al Thani de sa vision, ayant fait venir l’Oryx Quest 2005 au Qatar, et de son soutien, qui a permis de la rendre réalité.

C O N T E N T S

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Welcome by Tracy Edwards Welcome by HH Sheikh Tamim Welcome by HRH Prince Andrew The Oryx Quest 2005 Le Oryx Quest 2005 Pot au Noir and other Problems The Oryx Quest Trophy The Oryx Quest 2005 Race Course The Indomitable Tracy Edwards Le Indomptable Tracy Edwards

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Education and the Oryx Quest The History of Ocean racing L’histoire de la course au large The Amazing Oryx Quest Yachts How to Follow The Race David Scully - Cheyenne Olivier de Kersauson - Geronimo Brian Thompson - Qatar 2006 Tony Bullimore - Daedalus Navigation, Tactics and Strategy

www.oryxquest.com

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rom the important trade in pearls through the far-reaching exchange in valuable crimson dye, lapis lazuli, and precious metals, to today’s booming oil and gas industry, Qatar’s involvement with the sea has always been close and beneficial.

u commerce important des perles, en passant par les marchés de grande envergure de la précieuse teinture cramoisi, des lapis lazuli, et des métaux précieux, et jusqu’à l’industrie fleurissante actuelle du pétrole et du gaz, les liens entre le Qatar et la mer ont toujours été étroits et bénéfiques.

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The tradition continues this February as Doha witnesses the start of Oryx Quest 2005: the first non-stop race around the world to start and finish in the Middle East. This event features maxi multihulls, the world’s fastest and most high-tech yachts and ocean racers.

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The Heir Apparent His Highness Skeikh Tamim bin Hamad bin Khalifa Al Thani

As the eyes of the world turn to Doha to share with us the start of Oryx Quest 2005, it gives me great pleasure to welcome to Qatar the skippers and teams who will be taking part in this record breaking event. These are brave men and women whose qualities of courage and endurance, enabling them to persist in the face of extreme challenge, stand as an example to us all. As they depart from Doha on February 5th 2005, as so many noble seafarers have done before them, we will give them a proud send-off and warm memories to propel them through the seas until they return again some 55 days later. Qatar is a proven expert at organising world-class sports events and we have a track record of which we are justifiably proud – our generous and hospitable culture and our reputation as a centre of sporting excellence combine to attract the world’s sporting best. Oryx Quest 2005 is no exception; state of the art yachts, skippered and crewed by sailing’s elite will, without doubt, set new world records in this, the World’s Fastest Yacht Race.

We wish them well and will be watching with interest as they brave the frozen southern seas and jockey for leadership position. They can be assured of a warm hero’s welcome on their return in true Qatari style, as they write a new page in sporting history and build further Qatar’s proud maritime tradition. HH Tamim Bin Hamad bin Khalifa Al Thani Doha, 2005

Oryx

La tradition se perpétuera en février, lorsque Doha sera hôte du départ de l’Oryx Quest 2005: le premier tour du monde sans escale à partir et à arriver au Moyen Orient. Cette épreuve est réservée aux maxi multicoques, les bateaux à voile les plus rapides et les plus technologiques du monde conçus

pour la course au large. Au moment où les yeux du monde entier se dirigent vers Doha pour vivre avec nous le départ de l’Oryx Quest 2005, cela me fait vraiment plaisir de pouvoir accueillir au Qatar les skippers et les équipes, qui participeront à cette épreuve record. Le courage et la persévérance de ces hommes et femmes face aux conditions extrêmes de ce défi sont un exemple pour nous tous. Lors de leur départ de Doha le 5 février prochain, comme tant de marins du passé, nous assisterons en nombre pour leur souhaiter bon voyage et nous leur laisserons de bons souvenirs chaleureux pour les propulser sur les mers jusqu’à leur retour une cinquantaine de jours plus tard. Le Qatar a déjà démontré sa capacité à organiser des épreuves internationales sportives majeures et nous en sommes fiers. Notre hospitalité généreuse et notre réputation en tant centre de l’excellence sportive font que nous attirons les meilleurs sportifs du monde. L’Oryx Quest 2005 ne déroge pas à la règle. Des bateaux à la pointe de la technologie, avec les meilleurs skippers et équipages de la course au large, établiront certainement de nouveaux temps de référence dans cette course à la voile la plus rapide du monde. Nous leur souhaitons « bon vent » et surveillerons avec intérêt leur passage dans les eaux glaciales des Mers du Sud, où ils vont se battre pour mener la course. Ils vont certainement être reçus en héros à leur retour, comme il se doit dans la culture du Qatar. Ils vont écrire une nouvelle page dans l’histoire du sport et contribueront à la fière tradition maritime du Qatar.

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'est avec grand plaisir que je souhaite aux concurrents de l'Oryx Quest 2005 une navigation autour du monde rapide et sûre. J'ai été le témoin du développement de cet incroyable événement depuis sa création et j'ai particulièrement apprécié d'assister à la cérémonie d'inauguration à Doha en avril dernier. L'Oryx Quest 2005 est une formidable aventure entre le peuple du Qatar et la communauté nautique internationale, qui apportent ensemble le courage, l'innovation et le style; éléments si importants aujourd'hui dans un monde de plus en plus compétitif.

t’s with great pleasure that I wish all the competitors in the Oryx Quest 2005 a safe and speedy circumnavigation of the world. I have been witness to the development of this terrific event since its inception and very much enjoyed attending the inaugural signing ceremony in Doha in April last year. Oryx Quest 2005 is an exciting joint venture between the people of Qatar and the international sailing community bringing together those elements of courage, innovation and flair that are so important in today’s increasingly competitive world.

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His Royal Highness Prince Andrew

Le Qatar est en train de devenir une force économique majeure dans cette région du monde et même au delà, grâce à la perspicacité et à la clairvoyance de l'Emir du Qatar, S o n Altesse Cheikh Hamad bin Khalifa A l Thani, du Prince Héritier, S o n Altesse Cheikh Tamim bin Hamad bin Khalifa A l Thani, et de la Famille Régnante dans son ensemble. L'implication étroite de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad A l Thani dans l'Oryx Quest 2005 prouve une fois de plus que le Qatar possède une conception élargie du monde et constitue un lieu idéal pour accueillir des événements sportifs internationaux.

God speed to all the sailors. You make us proud with your energy, bravery and enthusiasm. May the best team win the Oryx Quest 2005, but know too that all the sailors that race around the world are winners and they will each of them return to Doha i n April as heroes. HRH Prince Andrew London, 2005

www.oryxquest.com

www.fossettchallenge.com

Bon vent à tous les marins. Nous sommes fiers de votre énergie, de votre bravoure et de votre enthousiasme. Que la meilleure équipe gagne l'Oryx Quest 2005, mais sachez aussi que tous les marins qui partent naviguer autour du monde sont des vainqueurs, et que chacun d'entre eux sera accueilli en héros à son retour à Doha.

Qatar is fast becoming a major economic force in this region and abroad, and it is the vision and foresight of His Highness the Emir, Sheikh Hamad bin Khalifa A l Thani, The Heir Apparent, His Highness Sheikh Tamim bin Hamad bin Khalifa A l Thani, and the Ruling Family as a whole, that have made this p o s s i b l e . The fact that His Highness, Sheikh Tamim bin Hamad bin Khalifa A l Thani, is intimately involved with the Oryx Quest 2005 is a further indication that Qatar has a broad view of the world and is a perfect venue for international sporting events.


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THE

ORXY QUEST 2005

Cape Leeuwin Australia

Feb 5, 2005

Start - Doha Qatar

South East Cape Tasmania

South West Cape New Zealand

Finish - Doha Qatar

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he idea of racing sailboats around the world is nothing new. The first circumnavigation race took place in 1968 when nine intrepid adventurers set off from England, bound for England, via Cape Horn. Robin Knox-Johnston, an officer in the British navy, was first to finish and the only competitor that made it all the way around. It took him 312 days to complete the course. Fast forward to 2005. When the Oryx Quest 2005 gets underway from Doha on February 5 the world will witness the latest generation of high-tech megamultihulls in an event certain to inspire and create awe in all who follow the progress of the yachts as they circumnavigate the planet. The first of these space-age sailing machines will arrive back in Doha less than two months after the start gun fires, covering the 22,000 mile course in around 55 days. Knox-Johnston averaged 3.2 knots for his trip; the winner of the Oryx Quest will average more than 20 knots. The Oryx Quest 2005 will mark the first time a major international sailing event starts and finishes in the Middle East, and Doha, the capital of Qatar, is a unique place from which to set

55 days later

out on a voyCape of Good Hope age around South Africa the world. Located on the east coast of Qatar its location will offer some interesting tactical challenges from the outset. Once across the start line the fleet will head east and slightly north until they enter the Strait of Hormuz, a narrow strip of water that separates Oman and Iran, known for its strong currents and heavy shipping traffic. The tricky sailing will deny the sailors of any rest or opportunity to settle into a routine until they have passed through the Strait and raced down the Gulf of Oman, transited the Arabian Sea and entered the Indian Ocean. Once clear of the encumbrances associated with civilisation, the fleet will freefall south heading as quickly as possible for the strong winds of the Southern Ocean. First they will have to deal with the vagaries of the doldrums belt where the light, fickle wind and torrid heat will take their toll on the teams, but once across the equator they will find trade winds and pleasant sailing to take them to the cold waters of the deep

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Cape Horn Chile

south. The Southern Ocean is that body of water that circumnavigates Antarctica known for gale force winds, mountainous seas and bone chilling temperatures. It’s where the real race will begin as the giant yachts begin to clock speeds in excess of 30 knots and life is lived on a razors edge. The brave will dive deeper south looking to cut some distance off the course, but trading the gain for knucklebiting days scanning the radar for icebergs and dodging the full intensity of the legendary frontal systems that bring dangerous winds. This is the area of the world known as the Roaring Forties and Screaming Fifties. Fortunately the wind will be from behind and the yachts will skirt under Australia and New Zealand, cross the International Date Line, losing a day, before entering the southern Pacific Ocean. At some point as they transit the Pacific the yachts will pass over a spot on the earth that is as far away from solid land as you can get. The teams will be truly alone at this point. While Cape Horn at the tip of South America usually signals a


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gateway to calmer conditions, this will not be so for the boats competing for the million dollar purse and the Oryx Quest Trophy. They will still have to transit the South Atlantic and round South Africa’s Cape of Good Hope before being able to turn north, seeking warmer weather and a respite from the high-anxiety sailing. The trade winds will once again provide decent sailing conditions, the doldrums will dish up their usual mix of squalls, waterspouts, soul destroying humidity and fickle breezes, and the fleet will have to deal with shipping and currents in the Straits of Hormuz one last time before making a final dash for the finish in Doha. It’s a tough course, but also a unique and interesting one. Most traditional round -the -world yacht races sail the length of the Atlantic and there is plenty of documented weather information for that region. The Arabian Gulf and adjacent waters are new to offshore ocean racing, and those waters, and the transit of the Indian Ocean, will offer some tough challenges for navigators and weather routers. It’s like starting with a blank slate; almost like having a whole new untraveled racecourse.

L’

ORXY QUEST 2005

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’idée de faire une course à la voile autour du monde n’est pas récente. La première course a eu lieu en 1968, lorsque 9 aventuriers

intrépides se sont lancés d’Angleterre via le Cap Horn pour revenir en Angleterre. Robin Knox-Johnston, officier dans la Royal Navy, a été le premier à arriver et le seul à terminer la course. Il lui a fallu 312 jours pour accomplir ce tour du monde. On se retrouve en 2005. Quand l’épreuve “Orxy Quest” débutera à Doha le 5 février prochain, une épreuve où la toute dernière génération de multicoques géants high-tech impressionnera et inspirera tous ceux qui suivent l’avancement des bateaux sur leur tour de la planète. La première de ces machines arrivera à Doha moins de deux mois après le coup d’envoi, ayant couvert le parcours de 27 000 milles en 55 jours environ. Alors que Knox-Johnston obtenait une moyenne de 3,2 nœuds pendant son voyage; le gagnant de la Coupe Oryx devrait réaliser une moyenne au dessus de 20 nœuds. L’Oryx Quest 2005 sera la première course à partir et arriver au Moyen Orient. Doha, la capitale du Qatar est un endroit unique pour le départ d’un voyage autour du monde. Situé sur la côte est du Qatar, cet endroit offrira des défis tactiques intéressants dès le coup d’envoi. Une fois qu’ils auront franchi la ligne de départ, la flotte se dirigera vers l’est puis légèrement vers le nord, jusqu’à son entrée dans le Détroit d’Hormuz, qui sépare l’Oman de l’Iran, et qui est connu pour ses forts courants et la densité de son trafic maritime. Ces difficultés de navigation feront que l e s

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marins n’auront pas beaucoup d’occasions pour se reposer avant le passage du détroit et la traversée du Golfe d’Oman, de la mer d’Arabie et leur entrée dans l’Océan Indien. Une fois éloignée des embûches de la civilisation, la flotte descendra vers le sud aussi rapidement que possible pour pro-fiter des vents forts des Mers du Sud. En premier lieu, ils devront faire face aux caprices du Pot au Noir, où le vent faible et instable et la chaleur torride feront payer un lourd tribut aux équipages. Une fois l’équateur derrière eux, ils trouveront les alizés et un parcours agréable pour les emmener vers les eaux froides du Grand Sud. Les Mers du Sud entourent l’Antarctique et sont réputées pour les tempêtes, la mer déchaînée et des températures engourdissantes. C’est ici que la vraie course commence, quand les voiliers géants commencent à dépasser les 30 nœuds et que la vie à bord se déroule sur la corde raide. Les plus courageux plongeront encore plus au sud pour réduire la distance parcourue, mais ils seront obligés de passer des journées terrifiantes devant les écrans radar pour surveiller les icebergs et pour éviter le choc frontal des systèmes météorologiques porteurs de vents violents.

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C’est le coin du monde connu sous le nom des Quarantièmes Rugissants et Cinquantièmes Hurlants. Les bateaux descendront ensuite en-dessous de l’Australie et de la Nouvelle Zélande, avant de traverser l’antiméridien et perdre une journée, en entrant dans le Pacifique Sud. Dans le Pacifique les bateaux seront quelque temps à l’endroit le plus éloigné de la terre. Les équipes agiront vraiment seules à ce moment-là. Tandis que le Cap Horn à la Pointe sud de l’Amérique Latine signale l’entrée dans une zone de conditions plus calmes, ceci ne sera pas le cas pour les bateaux engagés dans cette épreuve courant après la récompense d’un million de dollars et du Trophée de l’Oryx Quest. Ils auront encore l’Atlantique Sud à traverser et il faudra passer le Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud avant de virer au nord pour retrouver un temps plus chaud et du répit. Les alizés offriront de nouveau des conditions de navigation correctes, le Pot au Noir leur donnera un mélange habituel de grains, de trombes d’eau, d’humidité déprimante et de brises capricieuses. La flotte sera confrontée encore une fois à des difficultés de navigation avec la circulation et les courants dans le détroit d’Hormuz, avant de s’élancer vers la ligne d’arrivée à Doha. Le parcours est éprouvant, mais à la fois unique et intéressant. La plupart des courses nécessitent la descente et la remontée de l’Atlantique, une zone que tout le monde connaît bien, avec des systèmes météorologiques bien documentés. Le Golfe Persique et ses eaux avoisinantes n’ont pas encore accueilli les courses au large. Ces mers et la traversée de l’Océan Indien offriront un véritable défi aux navigateurs et aux routeurs. On commence ici à zéro, comme s’il s’agissait de la découverte d’un parcours inconnu.

POT AU NOIR AND OTHER PROBLEMS

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t about 12 degree north the wind will start to die being replaced by unsettled weather and hot temperatures. The fleet will have entered the doldrums. The doldrums, or Pot au Noir as the French call the region, is one of the toughest parts of the race. Pot au Noir translates literally into Black Pot, and that’s what it can be like. The doldrums occur where great masses of air from the Northern and Southern Hemispheres meet. It is also an area of tremendous heat being so close to the equator and the ocean is subject to day after day of relentless, pounding sunshine. The result is hot, moist, electrically charged air that can give rise to enormous storms. One moment the ocean is glassy calm; the next it is whipped up by 40 knots of moisture laden wind. It makes for difficult sailing as the sail changes are endless, say nothing of the stifling conditions below decks. No one really knows why the French call the doldrums Pot au Noir. Some say that the sailors

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Quest

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of old gave it the name because of its huge storms with clouds as black as night. Other, less poetic, sources claim that it was the slave traders running between Africa and the West Indies that called it Pot au Noir because the bodies of slaves who died of thirst aboard becalmed ships were thrown overboard. There is probably a grain of truth in both stories with the Pot au Noir being famous for its calms as well as its dark and violent storms.

LE POT AU NOIR

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environ 12° Nord, le vent commence à faiblir et est remplacé par un temps instable et des températures élevées. La flotte sera dans le Pot au noir. Le Pot au Noir est une des parties les plus difficiles du parcours. Ce nom lui va bien, car il s’agit parfois d’un véritable trou noir. Le Pot au Noir se développe à l’endroit où les masses d’air des Hémisphères Nord et Sud se rencontrent. Il s’agit également d’une zone de grosses chaleurs, car très près de l’Equateur. Les journées sont


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THE ORYX QUEST TROPHY The stunning Oryx Quest trophy will be awarded to the winner of the Oryx Quest 2005. Designed by William Asprey, the trophy stands at an overall height of 56cms and is made of sterling silver and silver gilt with diamonds, the finest lapis lazuli, mother-ofpearl and enamel. The body is comprised of four sculptured and stylised sailforms supporting a compass collar that together illustrate

how sail and compass are used to navigate around the globe. The collar is sectioned by eight points of a compass between which maroon enamel and sterling silver represent the national flag of Qatar. The blue lapis lazuli of the plinth represents the sea and the mother-of-pearl represents the waves; together they signify Qatar ’s c l o s e h i s t o r y with pearling.

Rick Tomlinson

interminables baignées sans cesse d’un soleil de plomb. C’est une masse d’air chaud, humide, et chargé d’électricité qui en résulte et engendre souvent de violents orages. Parfois, c’est le calme plat, puis rapidement la mer se déchaîne avec des grains de 40 nœuds de vent et une atmosphère très humide. Ceci rend la navigation difficile, car les manœuvres sont interminables, pour ne pas parler des conditions étouffantes à l’intérieur du bateau. Personne ne connaît les origines de ce nom. Certains croient que les marins d’autrefois l’appelaient ainsi à cause de ses orages dont les nuages sont aussi noirs que la nuit. D’autres sources moins poétiques prétendent que les marchands d’esclaves, qui traversaient de l’Afrique vers les Antilles, l’appelaient le Pot au Noir à cause de la pratique d’y jeter par-dessus bord les cadavres des esclaves, qui mourraient de soif à bord des bateaux tombés dans des calmes. Il y a vraisemblablement un grain de vérité dans les deux histoires, car le Pot au Noir est surtout connu pour ses calmes et ses sombres orages violents.

LE TROPHEE DE L’ORYX QUEST Le magnifique trophée de l’Oryx Quest récompensera le gagnant de l’Oryx Quest 2005. Créé par William Asprey, le Trophée fait en argent massif et en vermeil orné de diamants, de lapis lazuli, de nacre et d’émail mesure 56 cm de haut au total.

et du compas pour effectuer le tour du monde. Sur le collier est gravée la rose des vents, et entre les points cardinaux l’émail couleur marron pourpré et l’argent massif reproduisent le drapeau national du Qatar.

Le corps est composé de quatre voiles stylisées, qui soutiennent un compas au collier. L’ensemble de ces éléments évoque l’utilisation de la voile

Le lapis lazuli du socle incarne la mer, et le nacre symbolise les vagues; Ensemble ceci rappelle les attaches historiques entre le Qatar et les pêcheries de perles.

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THE ORYX QUEST 2005 RACE COURSE

The Oryx Quest race course is 24,000 nautical miles and takes in the five great southern capes; Cape Leeuwin (Australia), South East Cape (Tasmania), South West Cape (New Zealand), Cape Horn (Chile), and the Cape of Good Hope (South Africa).

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Tracy edwards

THE INDOMITABLE

TRACY EDWARDS T

racy Edwards is an enigma. Her drive to bring world class sailing events to the Gulf State of Qatar is a passion born of a complete and abiding love of sailing, adventure and the people of the Middle East. At a time in her life when she could just as easily spend her days with her other great interest, horses, she has instead chosen to move her family to Doha to start a new life. Some people might view this move as borderline crazy, b u t t o those who know Tracy it’s j u s t another strategic move in an inspired life. The title of her best selling book, “Living Every Second” best sums up Tracy’s approach to life. To date she has filled all 42 years of her time on this planet with more living than most people experience in a lifetime. Born in England, she grew up in Berkshire and the Gower P e n i n s u l a i n Wales where her life was dictated by the outdoors. Open spaces and the freedom they offered were an addiction, and not surprisingly she turned to sailing as a way to see the world. At 16 she left home and moved to Athens where she spent five years working on charter y a c h t s . They were a way to see the world, but her competi t i v e i n s t i n c t s o o n t o o k o v e r. Tracy wanted to race, and not just any race. She wanted to compete in the world’s t o u g h est ocean race, the 27,000 mile Whitbread Round the Wo r l d R a c e . I n 1 9 8 5 s h e s a i l e d h e r f i r s t Whitbread as c o o k a b o a r d t h e S o u t h African e n t r y A t l a n t i c P r i v a t e e r. I t was an inauspicious start to what would become one of the

great sailing stories of the l a t t e r p a r t o f l a s t c e n t u r y. Tr a c y r o s e t h r o u g h t h e r a n k s to become one of the most accomplished and respected off s h o r e s a i l o r s i n t h e w o r l d . Now, almost two decades after the cooking job, she can point to a list of credentials and accomplishments that place her in a class of her own. U p o n f i n i s h i n g t h e WRTWR she decided to put together the world’s first all female racing crew and Maiden Great Britain was born. In 1989/90 Maiden took part in the WRTWR and made history; by winning the two toughest legs and finishing second overall. In doing so, she silenced her critics and launched a movement that would see a string of female skippers compete head-to-head with their male counterparts in major offshore races. In 1998 she took on an even larger challenge this time as skipper of the mega-cat Royal & SunAlliance in an attempt to set a new Jules Verne record. She and her team had already broken seven world records and were well on their way to setting a new fastest circumnavigation time when it came to an abrupt end in the Southern Ocean when the yacht was dismasted. The crew built a jury rig and sailed to safety in an act of superb seamanship.

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In 2003 Tracy and her daughter, Mackenna, moved to Qatar. S h e s e t u p o ffices in downtown Doha and founded The Quest Series. Her aim for the new business is to become the world leader in the conception and implementation of the globe’s most challenging sporti n g e v e n t s . The Oryx Quest 2005 is the first in the series. It’s also another example of how Tracy turns ideas into reali t y. M B E , Ya c h t s m a n o f t h e Year a n d S p o r t s w o m a n o f t h e Year are some of the credentials that have been lauded on her. S a i l o r, m o t h e r, a u t h o r, t e l e v i s i o n p r e s e n t e r, m o t i v a t i o n a l speaker and business woman are some of the hats she wears t h e s e d a y s , b u t i t ’s f o r h e r courage, determination and v i s i o n t h a t s h e ’s m o s t r e c o g -


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L’ INDOMPTABLE

TRACY EDWARDS

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racy Edwards est une énigme. Sa détermination à mettre en place de grandes épreuves internationales de voile dans l’Etat du Golfe du Qatar reflète sa passion née d’un amour total et durable pour la voile, l’aventure et les peuples du Moyen Orient. A un moment de sa vie, où elle aurait pu consacrer ses journées à son autre passion, l’équitation, elle a néanmoins décidé de déménager toute sa famille à Doha pour commencer une nouvelle vie. Certains diraient peut-être que cela relevait presque de la folie, mais pour ceux qui la connaissent bien, il s’agit d’une étape stratégique dans une vie étonnante. Le titre de son succès populaire “Vivre chaque seconde” résume bien la philosophie de Tracy. Jusqu’ici, elle a rempli les 42 années de son existence sur cette planète avec plus d’expériences que la plupart d’entre nous voient pendant toute une vie. Née en Angleterre, élevée dans le comté de Berkshire à l’ouest de Londres et sur la presqu’île de Gower au sud ouest du Pays de Galles, sa vie s’est vite tournée vers l’extérieur. Elle aime les grands espaces et la liberté qu’elle y trouve. Ce n’est donc pas surprenant qu’elle se soit initiée à la voile. A l’âge de 16 ans, elle a quitté la maison et est partie à Athènes, où elle allait passer cinq ans de sa vie à travailler sur les voiliers de location. C’était une façon de voir le monde, mais son esprit de compétitivité allait vite prendre le relais. Tracy a voulu participer à une course, et pas n’importe laquelle. Elle était déterminée à participer à la course au large la plus dure de la planète avec un parcours de 27 000 milles: la Course Whitbread Autour du Monde. En 1985, elle a participé à sa première Whitbread en tant que cuisinier à bord du bateau sudafricain « Atlantic Privateer ». C’était un premier pas peu glo-

rieux, mais qui allait entamer une des plus belles histoires de la voile de la fin du siècle dernier. Tracy est montée en grade pour devenir un des marins les plus respectés de la course au large. Maintenant, presque deux décennies après son poste de cuisinier, elle dispose d’un C.V. et d’une liste de succès, qui la placent vraiment à part. A son retour de la Whitbread, elle a décidé de mettre en place la première équipe féminine de la course au large et Maiden Great Britain est ainsi né. En 1989/90 Maiden a participé à la Whitbread et est entré dans la légende en gagnant les deux étapes les plus dures et en finissant à la deuxième place au classement général. Ainsi, elle a réussi à faire taire les critiques et a été la première d’une série de navigatrices, qui allaient réussir à tenir tête aux homologues masculins sur d’importantes courses au large. En 1998, elle a relevé un défi encore plus difficile en devenant skipper du méga-catamaran Royal & Sun Alliance lors d’une nouvelle tentative du Trophée Jules Verne. Son équipage avait déjà établi sept records du monde et était sur le point de battre le temps de référence sur le tour du monde, quand tout a fini prématurément dans les Mers du Sud, lors du démâtage du bateau. L’équipage a construit un gréement de fortune et est rentré à bon port, manifestant ainsi ses talents de grands marins. En 2003 Tracy et sa fille, Mackenna, ont déménagé au Qatar. Elle a installé des bureaux au centre de Doha et a fondé la Série Quest. Son objectif pour cette nouvelle entreprise est de la hisser à la première place dans la conception et l’organisation des plus dures épreuves sportives de la planète. L’Oryx Quest 2005 est la première de cette série. Elle montre également comment Tracy réussit toujours à concrétiser ses idées. Honorée par les autorités britanniques avec la MBE (la légion d’honneur britannique), nommée Navigatrice de l’Année et élue Sportive de l’Année par les téléspectateurs britanniques; voici quelques-uns de ses exploits. Marin, mère, auteur, présentatrice à la télé, conférencière et femme d’affaires figurent parmi ses rôles actuels, mais elle reste surtout reconnue pour son courage, sa détermination et sa vision.

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The Doha Asian Games Organising Committee welcomes all the skippers and crews of Oryx Quest 2005 to Doha for another sporting highlight.

Wishing all the boats, especially Doha 2006, great competition and sailing.

EDUCATION

EDUCATION

& THE ORYX QUEST 2005

ET ORYX QUEST 2005

n integral part of creating the world's most spectacular sporting events is a web-interactive educational program. While the boats are girdling the globe they will be communicating via a satellite hook-up to schools in Qatar and around the world. Students will be able to follow the progress of the race, and through the Oryx Quest Education Curriculum, learn about yacht design, meteorology, clothing and navigation, as well as the cultures of the various countries the boats sail past. There will be a special emphasis on Qatar and the countries of the Middle East. The curriculum will also have a strong environmental awareness component.

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artie intégrante de ces événements sportifs, parmi les plus spectaculaires du monde, un programme d’éducation interactif sera proposé sur le site Internet. Pendant que les bateaux navigueront autour du monde, les équipiers pourront communiquer en duplex par satellite avec les élèves des écoles du Qatar et du monde entier. Les élèves pourront ainsi suivre la progression de la course. Ils pourront également, grâce au programme d’éducation de l’Oryx Quest, connaître les étapes de conception d’un bateau, les vêtements spécifiques, apprendre la météorologie, la navigation ou encore étudier les cultures des pays que les bateaux longeront.

At the pre-start Race Villages there will be boat tours, talks and an interactive display that will outline the education program. There will also be competitions to excite and involve students. The education program will provide different generations with an open forum for the exchange of ideas and interests between the cultures of the Middle East and the rest of the world.

Les villages de la course proposeront, avant le départ, des tours en bateau, des discussions et des expositions interactives afin de renforcer le programme d’éducation. Des compétitions seront également organisées afin d’attirer les élèves et de les impliquer dans la course. Un forum libre permettra de s’adresser à différentes générations et d’échanger les idées et les intérêts propres aux cultures du Moyen-Orient et à celles du reste du monde.

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THE

HISTORY OF OCEAN RACING

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cean racing may be new to Qatar, b u t i t i s b y n o means new to the rest of the world. To the French it’s almost a religion. Their top sailors are heralded as national hero’s and paraded down the Champs Elysées. For the English it’s more than simple nationalistic pride. They compete for Queen and Country and have racked up some of the most impressive wins in the history of the sport. In America it is all about the America’s Cup. In New Zealand, where more than half the population sail, it’s a passion up there with their love of rugby and cricket. Soon the people of the Middle East will have an opportunity to discover the excitement and intense competition of head-to-head ocean racing. First, however, let’s take a look back at the past races that have paved the way for new and exciting events. GOLDEN GLOBE The very first sailboat races were among the Clipper ships that plied the worlds waters trading in far away places and rushing home to be the first boat back to reap the highest prices for their carg o . Their stories are embedded in the history

of many countries and have served to inspire sailors, young and old, to leave a safe harbour and head for the unknown. In 1968 the first “real” ocean race was held. It was an audacious idea; nine men would set off from England and race singlehanded, non-stop around the world. The first one back would be declared the winner and would take home a £5,000 prize and the Golden Globe trophy. Backed by the British newspaper, The Sunday Times, the race got underway, but only one person finished; Robin KnoxJohnston, a young office in the British navy. WHITBREAD ROUND THE WORLD RACE I n 1 9 7 4 t h e f i r s t Whitbread Round the World race was held. The Whitbread, as the race was affectionately known, was the first fully crewed race around the world. In the early races the boats were mostly production boats with some modifications. The crews were a scraggly bunch of sailors, adventurers and those looking to escape the tedium of daily life. Over the years the Whitbread evolved to become the premiere offshore ocean race and the teams slowly became more professional. In

Oryx

Quest

2005

1993 a new class of yachts, The Whitbread 60s, were developed, and the level of professionalism was once more ratcheted up. In 2001 Volvo took over as title sponsor of the event, and the next Volvo Ocean Race, due to get underway in the Fall of 2005, will be the biggest and best VOR to date. AROUND ALONE & VENDEE GLOBE In 1981 the first single-handed race around the world was held. Like the early Whitbread races, the boats were mostly converted production boats, but a new set of rules were soon developed and the boats evolved into some of the fastest monohulls around. The event was initially known as the Around Alone, but after the British company, BOC, took up sponsorship of the event it was referred to simply as The BOC. The first race was won by a French adventurer by the name of Philippe Jeantot who, upon finishing, decided to start his own solo event. In 1 9 8 7 t h e Vendée Globe got underway from Les Sable d’ Olonne in France. Like the BOC, the Vendée is for solo sailors, however there are no stopovers. The race became an endurance event as the boats cir-


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cumnavigate the world without stopping or receiving any kind of outside assistance. Most people agree that the Vendée Globe is probably the toughest sporting challenge on earth. GLOBAL CHALLENGE The Global Challenge was a novel idea put forth by British sailor Chay Blyth. Chay Blyth was the first person to row across the Atlantic and the first person to sail non-stop around the world against the prevailing winds. Because most of the established ocean races were becoming more and more professional, Blyth decided to start a race for amateur sailors. He reasoned that it would be safe for inexperienced sailors to circumnavigate if they sailed against the prevailing winds. The boats would not go as fast, and should someone fall overboard, it would be easier to retrieve them. The event

became an immediate success. Each Global Challenge boat is skippered by a professional sailor with the rest of the crews made up of paying passengers. The boats are identical and the racing intense as the teams go from naïve amateurs to hardened veteran sailors. THE RACE In 2001 The Race was held. It was the first non-stop, no-limits race around the world meaning that it was open to any size boat, of any design. The idea was to create an event that would stand out among the numerous ocean races that were currently taking place. In 2001 six boats set o ff from Barcelona, Spain, five of which returned. There were three identical 110’ catamarans that finished first, second and third. The biggest boat, Playstation (now Cheyenne), retired after breaking a daggerboard.

ORYX QUEST 2005 The Oryx Quest 2005 will also be a no-limits, non-stop race around the world, however this time it will start and finish in the Middle East. Like its predecessors the race will circumnavigate via the five great capes; Cape Leeuwin in Western Australia, South East Cape located on the island of Tasmania, South West Cape on Stewart Island, New Zealand, Cape Horn in Chile and the Cape of Good Hope at the foot of Africa. Unlike any other race the fleet will sail the length of the Indian Ocean, rather than the Atlantic Ocean, making for a new and more interesting course. It will still feature the amazing sailing found in the Roaring Forties as well as the tricky tactical sailing of the tropics, but it’s the Arabian Gulf and Strait of Hormuz, with its strong currents and fluctuating winds, that may be the hardest part of this

THE AWARD FOR

COURAGE

S

tudents from the Virginia Commonwealth University, the college brought to Doha by HH Sheikha Mouza bint Nasser Al Missned, have been working on designs for a prestigious Award for Courage. This award will be presented to the crew member who has shown outstanding courage in the face of adversity – an extremely prized award as it is voted for by all the teams.

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L’HISTOIRE DE LA

COURSE AU LARGE

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e Qatar est en train de découvrir la course au large, mais elle est appréciée par les autres pays depuis bien longtemps. Les français en font presque une religion. Leurs meilleurs navigateurs sont promus au rang de héros nationaux et défilent sur les ChampsÉlysées. Pour les anglais, ce n’est pas simplement une question de fierté nationale. Ils représentent la Reine et sa Patrie et ont obtenu quelques-unes des plus impressionnantes victoires dans l’histoire de ce sport. Aux Etats-Unis, ils se concentrent sur la Coupe de l’America. En Nouvelle-Zélande, où plus de la moitié de la population fait de la voile, il s’agit d’une passion à ranger à côté du rugby et du cricket. Le peuple du Moyen Orient aura bientôt l’occasion de découvrir les sensations fortes et la vive concurrence de la confrontation de la course au large. Par avant, nous allons jeter un coup d’œil dans le rétroviseur pour regarder quelques-unes des courses, qui ont préparé le terrain pour ces nouvelles épreuves passionnantes. GOLDEN GLOBE Les premières courses à la voile s’organisaient entre les voiliers, qui faisaient le commerce sur toutes les mers du monde. Ils se battaient pour être le premier bateau de retour des ports lointains afin d’obtenir les meilleurs prix pour leur cargaison. Leurs épopées sont légendaires dans l’histoire de nombreux pays, et ont inspiré les marins de chaque génération à quitter la sécurité du port pour s’élancer vers l’inconnu. En 1968, la première course au large officielle a eu lieu. C’était une idée audacieuse; neuf hommes partiraient de l’Angleterre pour faire le tour du monde en solitaire et sans escale. Le premier à l’arrivée serait

déclaré le gagnant et recevraient une récompense de £5 000 et le Trophée du Golden Globe. Soutenu par le journal britannique, The Sunday Times, la course a bien eu lieu, mais seulement une personne allait la terminer : Robin Knox-Johnston, un jeune officier de la Royal Navy.

français, Philippe Jeantot, qui allait gagner la première édition et ensuite lancer l’idée de sa propre course en solitaire. En 1987 le Vendée Globe est parti des Sables d’Olonne en Vendée. Comme la BOC, le Vendée Globe est une course en solitaire, mais sans escale. L’épreuve est vraiment une course d’endurance, car les bateaux font le tour du monde sans escale et sans aucune assistance extérieure. La plupart des gens estiment que le Vendée Globe est sans doute le défi sportif le plus dur de la planète.

LA COURSE WHITBREAD AUTOUR DU MONDE En 1974 la première course Whitbread autour du monde a été organisée. Connue ensuite sous le nom de la Whitbread, il s’agissait de la première course autour du monde en équipage. Lors des premières courses, les bateaux étaient essentiellement des versions modifiées des bateaux standards. Les équipages se composaient d’une bande d’aventu-riers et de marins de tous crins, des gens qui cherchaient à s’évader de la monotonie de la vie quotidienne. Au cours des années, la Whitbread a évolué pour devenir la plus importante course au large et les équipes se sont petit à petit professionnalisées. En 1993 une nouvelle classe de bateau, Les Whitbread 60, a été lancée, et on a assisté à un nouveau relèvement du niveau de professionnalisme. En 2001 Volvo est devenu le partenaire principal de l’épreuve, et la prochaine, dont le départ sera donné au cours de l’automne 2005, sera la plus grande et la meilleure Volvo Ocean Race jusqu’ici. AROUND ALONE ET VENDEE GLOBE En 1981 la première course autour du monde en solitaire a eu lieu. Comme les premières courses Whitbread, les bateaux étaient pour la plupart des adaptations des bateaux standards, mais de nouveaux règlements ont été rapidement mis en place, et les nouveaux bateaux allaient figurer parmi les monocoques les plus rapides du monde. A l’origine, l’épreuve portait le nom Around Alone, mais la société britannique BOC est ensuite devenue le sponsor de la course, qui allait être connu simplement comme la BOC. C’est un aventurier

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Quest

2005

GLOBAL CHALLENGE C’est le navigateur britannique Chay Blyth, qui a lancé l’idée du Global Challenge. Il avait été le premier à traverser l’Atlantique à la rame et le premier à faire le tour du monde en solitaire sans escale contre les vents dominants. Parce que les courses au large déjà établies étaient en train de se professionnaliser de plus en plus, Blyth a décidé de créer une course réservée aux amateurs. Il estimait qu’il serait sans danger pour les marins inexpérimentés de faire le tour du monde à l’envers: les bateaux n’atteignant pas des vitesses élevées, et toute personne, tombant à la mer pouvant être rapidement secouru. L’épreuve a vite remporté un vif succès. Chaque bateau dans le Global Challenge est mené par un marin professionnel, mais les autres membres de l’équipage

Club Med

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paient leur passage. Les bateaux sont identiques et la course intense, car les équipes d’amateurs naïfs deviennent rapidement des marins hardis. THE RACE En 2001 The Race a eu lieu. C’était la première course sans escale, sans contrainte autour du monde, ce qui signifiait que l’épreuve était ouverte à tout type et à toute taille de bateau. L’idée était de créer une épreuve qui se détachait des autres courses au large déjà en place. En 2001 six bateaux sont partis de Barcelone en Espagne, cinq allaient terminer la course. Il y avait trois catamarans identiques de 110 pieds à la première, deuxième et troisième place. Le bateau le plus grand, Playstation (maintenant Cheyenne), a dû abandonner, après avoir cassé sa dérive. L’ORYX QUEST 2005 L’Oryx Quest 2005 sera également une course sans limite autour du monde, mais cette fois-ci le départ et l’arrivée auront lieu au Moyen Orient. Comme dans les prédécesseurs, les concurrents feront le tour du monde en passant par les cinq grands caps ; Le Cap Leeuwin au sudouest de l’Australie, le Cap du Sud Est de l’île de la Tasmanie, le Cap du Sud Ouest de l’île Stewart en Nouvelle Zélande, Le Cap Horn au Chili et le Cap de Bonne Espérance en Afrique d u S u d . A la différence des autres courses, la flotte traversera l’Océan Indien de haut en bas, plutôt que l’Atlantique, ce qui crée un nouveau parcours plus intéressant. On verra toujours les conditions exceptionnelles des Quarantièmes Rugissants et les tactiques délicates de la navigation sous les Tropiques, mais c’est le Golfe d’Arabie et le Détroit d’Hormuz, avec leurs forts courants et vents incertains, qui pourraient être la partie la plus difficile du parcours.

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THE AMAZING ORYX

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he real stars of the Oryx Quest 2005 are the massive boats aboard which the international teams will race around the world. These spaceage yachts are raw power, designed with two main priorities; speed and safety. There is not much allowance for comfort, but comfort is not what the crews that race these boats are after. They are there for the sailing, and the giant mega-multihulls taking part in the Oryx Quest 2005 are first and foremost sailing vessels. They are able to achieve the high average speeds because of a combination of things. The sail area is massive; masts that tower 45meters into the air carry 800 square meters of high-tech canvas. But sail area is not much use without stability and the 18meter beam provides a stable platform upon which power can be generated. The combination allows high average speeds to be generated and it’s not uncommon for the boats to cover more than 600 miles in a day, day after day. While the 700 mile day barrier has been broken, once, when Orange II set a new 24-hour distance record of 706.2 nautical miles, it’s anticipated that the yachts competing in the Oryx Quest 2005 may well see many day’s runs over 700 miles. The reason is a combination of the mental barrier being broken, and the confidence and experience the crews now have with these powerful sailboats. A high average speed is one thing. It allows for steady progress around the race course, but the real thrill comes when the conditions are right to fly a hull. When the windward float lifts clear of the water the drag is immediately cut in half and the boat surges ahead, fast approaching another mental barrier; 40 knots of boat speed. There is nothing quite so impressive and

QUEST YACHTS

awe inspiring as a massive multihull surging past with one hull clear of the water, the other leaving a thin stream of churned up wake, and the digital readout clocking speeds in the high 30s. Below decks it’s a different story. The high-tech look is still there, especially in the navigation area, where a battery of computers and other electronics monitor the yacht’s every move. Weather information is crunched with the boat’s performance data to help navigators decide the most efficient course. Satellite phones transmit images and compressed video footage through space to waiting land stations eager to get real-time onboard footage. The images capture the excitement of the sailing, but unless you are onboard it’s impossible to get the real feel of living in damp, cramped quarters, sharing a wet sleeping bag with a crewmate and eating less than appetizing meals. Because saving weight is of utmost importance, the food rations are freeze-dried, supplemented with a smattering of hot sauce and couple of multi-vitamins. It’s a tough, stripped out environment, but the adrenaline rush experienced by the sailors as they plummet through a dark night at high speed soon buries the thought of an off-watch spent huddled below hanging on and trying to get some rest before having to do it all over again.

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es véritables stars de l’Oryx Quest 2005 sont ces géants des mers à bord desquels les équipes internationales feront le tour du monde. Ces bateaux ultramodernes sont d’une pure puissance, et ont été conçus avec deux priorités: la vitesse et la sécurité. Il n’y a pas beaucoup de place pour le confort, mais ce n’est pas cela qui est recherché par les concurrents. Ils sont là

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pour faire de la compétition, et les multicoques géants participant à l’épreuve de l’Oryx Quest 2005 sont par dessus tout des voiliers performants. Ils sont capables d’obtenir des moyennes élevées grâce à une combinaison de facteurs. La superficie des voiles est immense. Les mâts qui s’élevent jusqu’à 45 m de hauteur portent environ 800 m2 de toile haute performance. Mais la superficie de la toile ne sert à rien sans assurer la stabilité du bateau et la largeur de 18 m fournit un tablier stable sur lequel on peut générer de la puissance. Cette combinaison leur permet d’obtenir des moyennes élevées et il n’est pas rare que les bateaux couvrent plus de 600 milles par jour. Tandis que la barrière de 700 milles/jour a été franchie une fois – quand Orange II a établi un nouveau record des 24 heures avec 706.2 mille nautiques – on estime que les voiliers participant à l’épreuve de l’Oryx Quest 2005 sont capables de dépasser les 700 milles pendant un certain nombre de journées. Il y a deux raisons à cela: d’un côté, la barrière mentale a été franchie, et puis il faut tenir compte de la confiance et l’expérience acquises par les équipages sur ces géants puissants. Obtenir des moyennes élevées permet des avancées régulières sur le parcours, mais le vrai frisson arrive lorsque les conditions permettent à la coque de s’envoler. Quand le flotteur au vent sort de l’eau, la résistance est réduite immédiatement par deux, et le bateau peut atteindre 40 nœuds de vitesse. Il n’y a rien d’aussi impressionnant et imposant que ces multicoques de 110 pieds qui s’élancent, une coque en l’air, l’autre qui brasse l’écume derrière, et le chrono numérique qui enregistre des vitesses s’approchant des 40 noeuds. A l’intérieur du bateau, c’est une


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“These space-age yachts are raw power, designed with two main priorities; speed and safety.”

HOW TO FOLLOW THE RACE

Follow the action live on the Oryx Quest 2005 website. This innovative, interactive website will allow you to experience the action in virtual “real time”. In addition to analysis, crew logs and weather information, you will be able to listen to the latest audio links from on board and view

the latest video clips sent via satellite. Positions will be constantly updated, and for the real enthusiasts there is Pilot Fish, a cutting edge way for you to view live data from the boats onboard instrumentation. Watch the speed rise as the boats surge down waves and compare the performance of the different boats as they compete head-to-head for the ultimate prize; the glory of winning. Suivez la course en direct sur le site Internet de l’Oryx Quest 2005. Novateur et interactif, le site Internet vous permettra de vivre l’action en « temps réel » virtuel. En plus des analyses, des carnets de bord des équipiers et de l’information météo, vous pourrez écouter les dernières vacations audio et regarder les derniers clips vidéo transmis par satellite. Les positions seront constamment mises à jour et, pour les plus passionnés, une technique high-tech, appelée Poisson Pilote, vous permettra d’avoir accès, en direct, aux informations des instruments de bord. Observez la vitesse au moment où les bateaux accélèrent dans les surfs et comparez la performance des différents concurrents qui naviguent coude à coude pour remporter le trophée suprême ; la fierté d’être le vainqueur.

autre histoire. L’apparence est toujours aussi moderne, surtout dans le coin du navigateur, où une série d’ordinateurs et autres appareils électroniques qui contrôlent chaque mouvement du bateau. Les renseignements concernant la météo sont analysés avec les données sur la performance du bateau pour que les navigateurs puissent décider de la route la plus efficace. Les téléphones satellite transmettent des images et des films compressés à travers l’espace vers les bases sur terre qui attendent ces vidéos en direct du bateau en temps réel. Ces images sont certes réalistes, mais si vous n’êtes pas à bord, vous ne saurez apprécier l’humidité et les conditions confinées, quand il faut

partager un sac à dos trempé avec un autre membre de l’équipage et quand il faut manger des repas peu appétissants. Parce qu’il faut réduire le poids autant que possible, les repas sont lyophilisés et accompagnés d’un peu de sauce chaude et de quelques multi-vitamines. C’est un environnement dur et spartiate, mais les montées d’adrénaline ressenties par les marins quand ils traversent la nuit à grande vitesse fait qu’ils oublient la période de repos à l’intérieur du bateau, quand il faut s’accrocher pour essayer de se reposer avant de sortir de nouveau pour tout recommencer.

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DAVID SCULLY As right-hand man to legendary record setter Steve Fossett, Dave Scully has been integral in the success of the Playstation/Cheyenne sailing program. Like Fossett, his early career was as a Chicago-based commodities broker, but he soon graduated to professional sailing and, with Fossett, holds 12 official world records including some of the most prestigious including the eastbound transatlantic record, and the fastest circumnavigation record. He was the first American to compete in the Figaro and in 1994 he sailed solo around the world on the Open 60 Coyote finishing fourth. David Scully has also been involved in the Americas Cup and Olympic sailboards.

CHEYENNE

Cheyenne was the first of the giant multihulls launched when it hit the water in 1998. Originally as Playstation, now as Cheyenne, the catamaran has been the benchmark by which all the newest multihulls are measured. Designed by Gino Morrelli and Pete Melvin, and build by Cookson in New Zealand, the yacht set new standards of performance. It was originally 32 meters long, but in 2000 an additional 6 meters were added to the bows to add buoyancy and allow the boat to handle the large Southern Ocean waves. After pulling out of The Race due to a snapped daggerboard, Cheyenne finally sailed into the record books smashing the transatlantic record, completing the course in 4 days and 17 hours. Not satisfied with the achievement, Fossett, along with Scully, set a new fastest circumnavigation time of 58 days and 9 hours. The boat is proven, the skipper is seasoned and the team is strong. Most pundits believe that Cheyenne could win, but it’s a long race and anything can happen along the way.

Le succès du programme de Playstation/Cheyenne doit beaucoup à Dave Scully, le bras droit du détenteur légendaire de records, Steve Fossett. Comme celui-ci, Scully a commencé sa carrière comme courtier sur le marché des matières premières à Chicago, mais très rapidement il a pris des galons dans la voile professionnelle. Il détient actuellement, avec Fossett, 12 records du monde officiels parmi les plus prestigieux, comme le record de l’Atlantique d’ouest en est ou le tour du monde le plus rapide. Il était le premier américain à participer à la Solitaire du Figaro et en 1994, il a fait le tour du monde en solitaire à bord de son Open 60 Coyote finissant à la quatrième place. David Scully a également participé à la Coupe de l’America et à des épreuves de planche à voile Olympiques. Cheyenne était le premier des multicoques géants à être lancé, lorsqu’il a été mis à l’eau en 1998. D’abord connu sous le nom de Playstation, et maintenant Cheyenne, le catamaran est devenu la référence pour tous les nouveaux multicoques. Le bateau a été construit sur les plans de Gino Morrelli et Pete Melvin par Cookson en Nouvelle Zélande, et depuis a établi de nouvelles normes de performance. A l’origine d’une longueur de 32 mètres, en 2000, six mètres supplémentaires ont été rajoutés aux étraves pour renforcer sa flottabilité et pour permettre au bateau de faire face aux énormes vagues des Mers du Sud. Obligé de se retirer de The Race à cause d’une quille de dérive cassée, le voilier est enfin entré dans la légende en battant le record de la traversée de l’Atlantique, en 4 jours et 17 heures. Ne se contentant pas de cette réussite, Fossett, avec Scully à ses côtés, a établi un nouveau record sur le tour du monde en 58 jours et 9 heures. Le bateau a déjà montré de quoi il est capable. Le skipper est expérimenté et l’équipe est très forte. La plupart des experts estiment que Cheyenne pourrait gagner, mais il s’agit d’une longue course où tout reste possible.

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D Olivre

OLIVIER DE KERSAUSON One of sailing’s most colourful characters and certainly one of the most relentless, Olivier de Kersauson is the driving force behind the maxi-trimaran Geronimo. A Frenchman based in Brest, whose is equally well known as a radio and TV personality, de Kersauson is regarded at the ultimate Jules Verne record challenger. Of the 13 attempts made on the record, six of them have been by de Kersauson. In 1997, aboard Sport Elec, he and his crew finally claimed the trophy only to lose it to Bruno Peyron on Orange I. In 2001 they were close to recapturing the trophy, however a large area of high pressure just miles from the finish slowed the boat to a crawl and the record eluded them once again. In 2004 they were able to reclaim the coveted trophy with a circumnavigation of 63 days and 13 hours, and they remain in possession of it to this day.

GERONIMO

The yacht, named Geronimo after the famous Apache Indian chief, is from the design office of Marc Van Peteghem and Vincent Lauriot-Prevost. While the latest generation of mega-multihull’s have all been catamarans, de Kersauson opted for a trimaran. It was built by the famous Multiplast Boatyard in Vannes, France and launched in 2002. Since claiming the Jules Verne trophy Geronimo has also undergone a refit. The boat has been fitted with a unique canting mast that tilts to windward to add power to the boat. The campaign’s real strength, however, lies in the crew. Seven of them have already twice sailed around the world aboard Geronimo. In an event where splitsecond timing and decision making is critical, having a close-knit team that works well together is a huge advantage.

C’est un des grands personnages de la voile et certainement un des plus acharnés, Olivier de Kersauson est une véritable force avec son maxi-trimaran Geronimo. Le français, basé à Brest, est également connu comme star de la télé et de la radio. De Kersauson est considéré comme le concurrent le plus assidu du trophée Jules Verne. Des 13 tentatives lancées, six ont été effectuées par de Kersauson, avec deux succès. En 1997, à bord de Sport Elec, de Kersauson et son équipe ont remporté le Trophée, Bruno Peyron s’en est emparé ensuite sur Orange I. En 2001, ils étaient tout près de reprendre le Trophée, lorsqu’un anticyclone de légende a complètement freiné le bateau. Le record leur a échappé. Enfin, en 2004, Geronimo a réussi son dernier assaut, et a repris le Trophée Jules Verne des mains de Peyron, en bouclant le tour du monde en 63 jours, 13 heures, 59 minutes et 46 secondes. Ils en sont toujours les détenteurs. Le bateau, baptisé Geronimo du nom du célèbre chef apache, a été construit sur les plans du cabinet de Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot-Prevost. Tandis que toute la dernière génération de multicoques géants sont des catamarans, de Kersauson a choisi un trimaran. Construit par le célèbre chantier Multiplast à Vannes, il fut mis à l’eau en 2002. Depuis la victoire dans le cadre du Jules Verne, Geronimo a subi un chantier important. Le bateau a été équipé d’un mât basculant, qui s’oriente au vent pour rajouter de la puissance au bateau. La vraie force du programme reste cependant l’équipage. Sept d’entre eux ont déjà effectué deux tours du monde à bord de Geronimo. Dans une épreuve où chaque décision doit être prise à un moment précis, le fait d’avoir une équipe bien soudée, qui travaille bien ensemble est un avantage non négligeable.

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BRIAN THOMPSON Brian Thompson is probably the most diverse sailboat racer in the world, and he is also one of the most accomplished. Whether it’s skippering his tiny 6.5meter yacht competing in the Mini-Transat race, or sailing as watch captain on the giant 38-meter catamaran Cheyenne setting a new fastest circumnavigation record, Brian is always at the forefront of technology and at the front of the fleet. His sailing skills seem easily transferable. In 2004 alone he circumnavigated the world aboard Cheyenne, navigated the Open 60 Ecover to 2nd place in the Calais 1000, and as navigator and tactician aboard the ORMA 60 trimaran Sergio Tacchini won the Quebec to St Malo race. For his efforts he finished 2nd in FICO-Lacoste Crew Members World Championships. Brian, however, may be best known for his exceptional performance during the 2001 Mini Transat when he led the second leg across the Atlantic only to be narrowly overtaken in the last few miles and beaten by 6 minutes.

QATAR 2006 Thompson is intimately familiar with Qatar 2006. The yacht was launched in 2000 as Club Med and went on to win The Race in 62 days and 6 hours setting a new 24-hour record along the way. It was then sold to Tracy Edwards. Thompson, as co-skipper, along with his crew, were able to break four world records in four months including the prestigious 24hour world speed sailing record. Their distance of 694nm was only recently broken by Orange II. In addition to the 24-hour record, Maiden II set a new Antigua to Newport record, Cowes to St. Malo record and the Round Britain and Ireland record. Sailing as Qatar’s national entry, the team will most certainly be the sentimental favorite to win.

Brian Thompson est sans doute le skipper l’un des plus expérimentés de la couse au large, et un des plus accomplis. Que ce soit à la barre de son minuscule 6.50 m dans la Mini Transat ou en tant que chef de quart sur le multicoque géant de 38m Cheyenne lorsqu’il a établi un nouveau temps de référence sur le tour du monde, Brian est toujours à la pointe de la technologie et à l’avant de la flotte. Ses talents de navigateur s’adaptent facilement. En 2004, il a fait le tour du monde en solitaire à bord de Cheyenne et permis à l’Open 60 Ecover de terminer à la deuxième place dans les « Mille milles de Calais », et en tant que navigateur et tacticien à bord du trimaran ORMA 60 Sergio Tacchini il a remporté la Québec-St Malo. Il a terminé deuxième dans la catégorie équipier dans le Championnat International FICO-Lacoste. Cependant, Brian reste sans doute plus connu à cause de sa performance exceptionnelle lors de la Mini-Transat 2001, alors qu’il menait la deuxième étape dans l’Atlantique, dépassé de justesse sur des derniers milles il termine second avec 6 minutes de retard. Thompson connaît très bien le Qatar 2006. Le bateau a été mis à l’eau en 2000 sous le nom de Club Med. Il a remporté The Race en 62 jours et 6 heures, établissant également un nouveau temps de référence sur les 24 heures à la voile. Ensuite, le bateau a été vendu à Tracy Edwards. Thompson, comme co-skipper, a réussi à battre quatre records du monde avec son équipage en quatre mois, dont le prestigieux record de 24 h à la voile. La distance de 694 milles n’a été améliorée que très récemment par Orange II. A côté de ce record des 24 heures, Maiden II a établi un nouveau temps de référence pour les traversée Antigua - Newport, Cowes - St. Malo, le Tour des Iles Britanniques et de l’Irlande. Participant en tant que représentant officiel du Qatar, l’équipe sera naturellement la favorite.

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TONY BULLIMORE Tony Bullimore has for many years been regarded as one of Britain’s top racing sailors best known for developing the innovative trimaran Apricot. Despite a very successful racing career Bullimore managed to maintain a low profile. That all changed in 1997 when the yacht he was racing single-handed around the world capsized deep in the Southern Ocean. For five days Tony huddled below nursing a crushed hand and suffering from dehydration and hypothermia before finally being rescued. The drama was worldwide news and Bullimore became a household name. He further established himself as a force to be reckoned with when he skippered Legato in The Race. His nickname, the Bulldog, perfectly sums up his tenacious, never-quit spirit.

DAEDALUS The yacht, Daedalus, has had a rich history that spans two decades. Designed by the noted naval architect Nigel Irens and built in 1984 as Formula Tag, the yacht held the 24-hour distance record for a number of years. Modified, lengthened and renamed ENZA, the yacht set a new Jules Verne record of 74 days and 22 hours under the command of Robin Knox-Johnston and the late Peter Blake. It was then sold to Tracy Edwards whose round the world record attempt with an all-female team was thwarted when the mast broke in the Southern Ocean. Daedalus may be the smallest boat in the race, but it has undergone an extensive refit and is in tip top condition. In a race where some attrition is likely due to the rough sailing that’s expected over the 22,000 mile course, Tony Bullimore may indeed stand a chance of a podium finish. He certainly has the experience and tenacity to seize any opportunity thrown his way.

Depuis de nombreuses années, Tony Bullimore est considéré comme un des plus grands navigateurs britanniques, reconnu surtout après avoir lancé le trimaran innovateur Apricot. Malgré une carrière professionnelle dans la course au large, Bullimore est resté modeste. Il a été découvert par le grand public en 1997, sur le Vendée Globe, lorsque son bateau a chaviré au fin fond des Mers du Sud. Pendant cinq jours, Bullimore est resté dans son bateau retourné, une main écrasée, souffrant de déshydratation et d’hypothermie, avant d’être secouru. Le drame a fait la une des journaux du monde entier et Bullimore est devenu célèbre. Sa légende s’est étoffée lorsqu’il est devenu skipper de Legato dans The Race. Son surnom, « Bouledogue », résume parfaitement ses qualités de ténacité et de détermination. Le bateau Daedalus (Dédale), a une longue histoire qui traverse deux décennies. Construit en 1984 par le célèbre architecte naval Nigel Irens, sous le nom de Formula Tag, le bateau a détenu le record de vitesse des 24 heures à la voile pendant de nombreuses années. Modifié, rallongé et rebaptisé ENZA, il a établi un record sur le Trophée Jules Verne de 74 jours et 22 heures sous le commandement de Robin Knox-Johnston et le regretté Sir Peter Blake. Il a été ensuite revendu à Tracy Edwards, dont la tentative autour du monde avec une équipe entièrement féminine a échoué lorsque le mât s’est brisé dans les Mers du Sud. Il est vrai que Daedalus est le plus petit bateau de la course, mais il a été entièrement rénové, réarmé et optimisé. Dans une course où une certaine usure est inévitable, à cause des conditions attendues sur les 22 000 milles du parcours, Tony Bullimore pourrait bien terminer sur le podium. Il a certainement l’expérience et la ténacité pour profiter de toutes les occasions qui passent à sa portée.

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TACTICS & STRATEGY

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acing sailboats around the world is a bit like playing chess; only the board is a lot bigger. The yachts are the pieces and the weather systems are giant obstacles designed to make the game more interesting. The four yachts competing in the Oryx Quest 2005 will continually be strategising on how best to play the weather systems to their advantage, and how to do so relative to their competition. It’s no use chasing a promised wind if you allow a competitor to slip by in the night. Aiding the skippers and navigators on each boat are a number of sophisticated electronics, not the least of which is satellite navigation equipment that can pinpoint the precise location of each boat to within a few centimetres. During the race each boat will receive numerous position updates daily that show where they are relative to the competit i o n . They will also receive weather forecasts that can be sent in the form of wind vectors. The third piece of the puzzle is knowing the performance data of the boat. Using this data, and merging it with the forecast, the navigator can then start to strategise. He can look at the competition and try and guess what their plan of attack may be. Using

their best judgment they can then ask the onboard computer programme to tell them the fastest way to get to a point where they will be placed to take advantage of the competition. The computer can give thousands of options based on the boats performance data and the long term forecast. It is, however, up to the skipper and navigator to decide how reliable the forecast is, and from there decide what course to set. This kind of cat and mouse game goes on 24-hours a day, seven days a week. Despite modern advances, weather forecasts are unpredictable and so the tactical team on board must continually monitor the wind, the boat’s speed, and the positions of the other yachts, and adjust their strategy accordingly. When you understand that the competitors have to deal with the vagaries of the tropics, the gale force conditions of the deep south, and just about everything in between, you start to get an appreciation of just how complicated it can be. It is, however, one of the true fascinations of ocean racing. It’s an intellectual mind game with tangible results, not to mention the cash prize that goes to the team that plays their hand the best.

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n tour du monde à la voile ressemble un peu au jeu d’échecs, mais l’échiquier est bien plus grand. Les bateaux représentent les pièces et les systèmes météorologiques les embûches qui rendent le jeu plus intéressant. Les quatre bateaux, qui participent à l’Oryx Quest 2005, élaboreront sans cesse des stratégies pour profiter au maximum de ces systèmes météorologiques, en tenant compte de l’évolution des autres concurrents. Cela ne sert à rien de se mettre en place pour attraper un vent annoncé, si on laisse passer un autre concurrent pendant ce temps-là. Les skippers et navigateurs disposent à bord d’un certain nombre d’appareils électroniques sophistiqués. Le matériel de communication par satellite n’est pas le moins important, car il permet de situer à quelques centimètres près l’endroit exact


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placés pour mater les concurrents. L’ordinateur peut fournir des milliers d’options à partir des données sur la performance du bateau et les prévisions météo à long terme. La décision finale revient au skipper et au navigateur, qui doivent évaluer la fiabilité des prévisions et ainsi déterminer le cap à suivre. Ce genre de jeu du chat et de la souris, se poursuit 24 heures par jour, et cela 7 jours par semaine. Malgré de sérieux progrès technologiques, les prévisions météorologiques ne sont pas sûres à 100% et les routeurs à bord sont obligés de suivre en permanence l’évolution du vent, la vitesse du bateau et les posi-

tions des autres concurrents afin d’adapter leur stratégie aux nouvelles données. Lorsque l’on voit que les concurrents doivent faire face aux caprices des tropiques, aux tempêtes des Mers du Sud et à tout ce qu’il y a entre ces deux extrêmes, on commence seulement à comprendre la complexité de leur tâche. Ceci reste néanmoins une des fascinations majeures de la course au large. Il s’agit d’un jeu intellectuel, qui produit des résultats concrets, sans parler de la récompense financière qu’obtient l’équipe, qui a le mieux joué avec la donne.

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où se trouve le bateau. Pendant la course, chaque bateau recevra plusieurs fois par jour ses positions par rapport aux autres concurrents. Ils recevront également les prévisions météo sous forme de cartes de vents. Le troisième élément nécessaire concerne les données obtenues sur la performance du bateau. En intégrant ces données dans les mo-dèles météorologiques, le navigateur peut alors élaborer une stratégie. Il peut regarder les autres concurrents afin d’essayer de deviner leurs plans d’attaque. Faisant preuve de discernement, ils peuvent demander à leur logiciel de leur trouver la route la plus rapide pour arriver à un endroit où ils seront bien

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This magazine was designed, written and produced by Brian Hancock (Great Circle Enterprises) with help from Kels Gilkison & Libby Mudditt. French translations by Vi n c e n t C a u m e s . A r a b i c t r a n s l a t i o n b y R i m a I s m a i l . All images (except where noted) are courtesy of Cam Lewis and Larry Rosenfeld of Team Adventure (www.tea madventure.org ) . The magazine was printed in Qatar. ) The Oryx Quest 2005 Official International Race Guide is a publication of Quest International Sports Events Ltd.

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I w o u l d l i k e t o take this opportunity to thank each and every i nd i v i d u a l , f e d e ration and com pany t h a t h a s h e lped us to turn t he vi si o n o f O ryx Q uest 2005 i nt o a r e a l i t y. M any sa i d i t w a s im possible but yo u p r o v e d t h e m w rong. T hank yo u fo r y o u r b e lief in the event. I wou l d l i k e t o say a very special thank you to The Heir A p p ar e n t , H i s H ighness S heikh Tamim bin Hamad bin Khalifa Al Thani for the vision and co u ra g e t h a t i n s pired us to creat e t h i s e v e n t i n Q atar. The Quest team would also like t o t h a n k H E S h eikh Jassim bin Thamer Al Thani, HE Sheikh Hassan bin Jabor Al Thani, Abdulla Al Qahtani and Sami A b u S h a i k h a f o r your faith in us an d y o u r c o n t i n ual support. Thank you to The Qatar F ou n d a t i o n a n d V C U Q for your en t h u si a sm a n d support for the Q a t a r F o u n d a t i o n Aw a r d f o r C o u ra g e . F i nal ly, a sp e c i al thank you to the Quest team. Yo u h a v e w o rk e d r i d i c u l o us hours, against immeasurable odds to bring the dream to life. Your commitment and loyalty to this event and to Q at ar i s a sh i n i n g exam ple to so many others. Thank you so much. Tracy E d w a r d s C EO Quest International Events

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WITH SPECIAL THANKS TO: Al Jazeera Islamic Company Al Quds Neon Customs and Ports General Authority Daniel Abrahamian David Gilks EMEA E n t e r p r i s e S o l u t i o n s Gina Coleman Hempel Paints H R H P r i n c e Andrew, The Duke of York Kate Fletcher L’Ambassade de France Meteo France International Ministry of Education Multiplast N a t i o n a l C o u n c i l f o r C u l t u r e , Arts and Heritage ( M u s e u m & Antiquities Department) P u b l i c Wo r k s A u t h o r i t y Qatar Engineering & Construction Company Qatar Navigation Qatar Sailing & Rowing Federation Qatar Shell Services Company R e g a t t a S a i l i n g Academy Supreme Education Council (Education Institute) The British Embassy The US Embassy West End Travel Wi l l i a m & S o n

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The Qatar National Olympic Committee would like to wish the Oryx Quest 2005 success and a safe return back to the shores of Qatar in April. The event will make history as it is the only yacht race to begin and end in the Middle East. The race will be exciting and will also prove to be a tough challenge both in terms of navigation and weather routes. From the beginning of human civilisation, the Arabian Gulf has been home to the finest ocean sailors and more than any other country bordering the Arabian Gulf, Qatar has a famous tradition as a nation of seafarers. From the all embracing trade in pearls to today’s booming oil and gas industry, Qatar’s involvement with the sea has always been intense. The tradition continues this February as Doha witnesses the start of the first non-stop race around the world to start and finish in the Middle East, Oryx Quest 2005, featuring the world’s fastest and most high-tech yachts and ocean racers.


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