Émile & Ferdinand numéro 23

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Emile& Ferdinand Gazette

2017/3 | N°23 Bimestriel gratuit

Bureau de dépôt : 3000 Leuven Masspost | P-916169

Passion d’auteur

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Philippe Marchandise nous présente son nouveau roman, Le soupir de la paruline

mile & Ferdinand’s É Corner

Pour l’été, Émile et Ferdinand vous proposent leurs cocktails éponymes

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Team spirit

Jean Salmon, Anne Lagerwall et Olivier Corten Voyage dans le temps pour fêter les 50 ans de la Revue belge de droit international

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Portrait

Bertrand Périer Un avocat qui sait donner de la voix…

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L e mot de l’éditeur

Faisons un petit point sur les droits d’auteur…

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ea, lex and S sun…

• Pour Strada lex, l'été rime avec nouveautés • Détendez-vous en regardant la webtv Larcier


ÉDITO

blie tout u o j' s e c n a c Va e du tout... ir a f à n ie r Plus

Pour ce numéro estival, Émile & Ferdinand vous emmène en vacances… sur des airs de chansons qui invitent à la détente. Laissez-vous porter de rubrique en rubrique au rythme des notes. Et pourquoi pas pousser la chansonnette avec nous. Il fait trop beau pour travailler. Ce serait dommage de ne pas en profiter…

bonne lecture ! colophon Rédacteur en chef Élisabeth Courtens Secrétaire de rédaction Anne-Laure Bastin Équipe rédactionnelle Anne-Laure Bastin, Élisabeth Courtens, Charlotte Claes et Muriel Devillers Lay-out Julie-Cerise Moers (Cerise.be) Dessins Johan De Moor © Larcier Group s.a. Éditeur responsable Marc-Olivier Lifrange, CEO Groupe Larcier s.a. rue Haute 139 - Loft 6 1000 Bruxelles Les envois destinés à la rédaction sont à adresser par voie électronique à emileetferdinand@larciergroup.com

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Certains d’entre vous ont déjà eu l’occasion de déguster un Émile ou un Ferdinand lors de la soirée inaugurale de la Foire du livre de Bruxelles en mars dernier. Nous profitons de l’été pour vous révéler la recette des cocktails de nos deux gais lurons. C’est un beau roman, c’est une belle histoire…

Quatre ans après Le jour de l’amélanchier, salué par la critique dont celle du Journal des tribunaux (2014, p. 330-331), Philippe Marchandise, juriste d’entreprise, nous revient avec un deuxième roman, au titre tout aussi énigmatique : Le soupir de la paruline. Un livre à glisser dans vos valises. Voyage voyage…

La Revue belge de droit international a fêté ses 50 ans. L’occasion pour son fondateur, Jean Salmon, et pour ses codirecteurs actuels, Anne Lagerwall et Olivier Corten, de nous retracer l’histoire de la Revue et d’évoquer les défis auxquels elle est confrontée.

Paroles, paroles, paroles, paroles, paroles et encore des paroles que tu sèmes au vent...

Avocat au Conseil d'État de France, Bertrand Périer enseigne l'art de la rhétorique à l'université Paris-VIII dans le cadre du concours Eloquentia. Ceux qui ont participé à l’atelier portant sur l’art de convaincre lors du Congrès Rebondir organisé par Avocats.be le 18 mai dernier auront pu apprécier les talents d’orateur de cet expert de la prise de parole. À l’heure où le concours Eloquentia est porté sur grand écran avec le film documentaire À voix haute, Émile & Ferdinand est parti à la rencontre d’un avocat qui fait de la parole un facteur favorisant le lien social. Sea, lex and sun…

Profitez de l’été pour découvrir les nouveautés de notre base de données Strada lex et les dernières vidéos de notre chaîne YouTube.

Où que vous soyez et quoi que vous fassiez, tous nos équipes vous souhaitent un bel été. Rendez-vous à la rentrée…

Cette gazette est la vôtre ! N’hésitez pas à proposer des articles, à formuler des suggestions, à réagir aux articles publiés et, ainsi, à faire évoluer et faire grandir Émile & Ferdinand. Adressez-nous vos messages à l’adresse suivante : emileetferdinand@larciergroup.com


ÉMILE & FERDINAND ’S CORNER

Pour l’été, Émile et Ferdinand vous proposent leurs cocktails éponymes

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nd erdina F n u er égust esoin de : d r u o b P vez t vous a itron ver

s de c 2 cl de ju ka od 3 cl de v euse gaz de l’eau rbe à papa rose avec shaker rre u a a a b k d ve et la vo ker dans un m40 g de t r e v Co on ha

e citr u du s nt la glace. , le jus d ez le conten z e ltra à papa p p Fra ers » en fi ez la barbe pa va V . i s n i n t o r ç a a des gla « verre à m se et dépos a barbe à p l’île u L e e e . z l p i m a y a g t t m ck co au de vec l’e ser, sur le co – engloutie laissant la a z e t plé es en es compr nge et second sans la tre en cinq isant le méla ent. aî at m dispar e – en arom iller longue u ét q i p l h i t a y t m ck e du co surfac

Il fait trop beau pour travailler Ce serait dommage de ne pas en profiter…

ranti !

isuel ga e. Effet v

Un délic

Pour siroter un Émile, il vous faut :

4 cl de jus de citron jaune 2 cl de jus de citron vert 2 cl de sirop de menthe des glaçons Versez les ingrédients dans un verre rempli de glaçons. Mélangez le tout. Utilisez un verre de type « old fashioned ».

Enjoy !

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

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PASSION D’AUTEUR C’est un beau roman, c’est une belle histoire…

Le soupir de la paruline le nouveau roman de

Philippe Marchandise Quatre ans après Le jour de l’amélanchier, salué par la critique dont celle du Journal des tribunaux (2014, p. 330-331), Philippe Marchandise, juriste d’entreprise, nous revient avec un deuxième roman, au titre tout aussi énigmatique : Le soupir de la paruline. Nous l’avons rencontré.

Le soupir de la paruline Philippe Marchandise Éditions Mols, 2017 368 p. Disponible en librairie

Émile & Ferdinand : Tout d’abord, qu’est-ce qu’une « paruline », terme inexistant au petit Larousse ?

“ Philippe Marchandise Juriste d’entreprise et romancier

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Philippe Marchandise : Il est dans le Larousse des oiseaux ! C’est un adorable moineau à gorge jaune des USA. Paruline est son nom ornithologique. Maintenant si vous préférez Dendroica coronata (anc. Petachia) ou Setophaga coronata ou Yellow-rumped Warbler, pourquoi pas ? Il chante jusqu’à 3.000 fois par jour pour séduire sa belle. Et comme j’ai situé mon roman en Caroline du Sud et qu’il y est question d’amour, je me suis laissé séduire par ce passereau au plumage chatoyant et au nom si poétique.

Mais pourquoi cette recherche de titre énigmatique pour chacun de vos romans ?

C’est tout à fait sans le vouloir. J’avais un amélanchier qui trônait au centre de mon jardin, et comme mon premier roman était aussi un hymne à la renaissance qu’est le printemps, il me paraissait naturel de le mentionner. J’ai appris depuis lors que j’avais lancé une nouvelle mode dans l’aménagement des jardins et qu’il se vend depuis lors aux Jardins d’Aywiers (sourires). Quant à la paruline, c’est un terme courant au Canada et familier pour ceux qui adorent les oiseaux…


PASSION D’AUTEUR

Donc l’ouvrage se situe aux États-Unis ?

Oui, mais pas n’importe où. Nous sommes dans le Sud Profond, et plus précisément sur une île magnifique, celle d’Hilton Head en Caroline du Sud, là où le destin des USA s’est joué au début de la guerre de sécession (1861). Et je brosse le destin d’une femme blanche dans la seconde moitié du vingtième siècle.

Le deuxième roman de Philippe Marchandise se situe sans le Sud Profond des États-Unis bien connu de l’auteur. une personne qui émerge du lot ? Si l’on peut avoir une seconde chance d’aimer, l'on n’arrête néanmoins pas le temps, qui passe inexorablement… Mon roman s’étale sur près de 80 années, et je fais le constat un peu effrayant qu’il est impossible de revenir en arrière et que les regrets ne servent à rien.

Un roman historique ?

Ce serait prétentieux de ma part que de revendiquer cela. Mais il y a bien une description sans complaisance d’une population blanche dans un État où flotte encore le drapeau de la Confédération, où l’on « cassait du noir », où les policiers blancs restent systématiquement acquittés, tout cela dans une Amérique capable d’élire un président noir et de lui choisir un successeur aux antipodes… Une Amérique qui n’a pas vraiment changé depuis Devine qui vient dîner ce soir ? Regardez le film sorti récemment Get out ou précipitez-vous pour voir I’m not your negro où le témoignage de l’écrivain James Baldwin est bouleversant.

L’on dit souvent qu’écrire un deuxième roman est loin d’être évident. Cela a-til été votre cas ?

Un bon roman, selon García Márquez, doit pouvoir se résumer en une phrase. Quelle serait la vôtre ?

« Peut-on aimer deux fois ? » Cette question, quand je l’aborde avec différentes personnes, reçoit mille réponses, mais en définitive la plupart se rejoignent sur une autre interrogation : n’y a-t-il pas vraiment dans mon parcours de vie amoureuse, de vie de couple,

* Ndlr Directeur des Affaires Publiques pour la Belgique du Groupe Total.

Je vous confirme que l’écriture d’un deuxième livre est beaucoup plus difficile que celle du premier. Car il n’y a plus de place pour une certaine naïveté. Il convient de changer d’histoire, de lieu, de genre, de se documenter, de travailler au corps à corps chacune des phrases, tout en gardant son propre style. Et surtout de garder la confiance de son éditeur (ndlr les Éditions Mols) qui a « parié » sur vous en publiant votre premier roman. L’épreuve est rude, et sans les nombreux retours positifs reçus après la parution du premier ouvrage, sans les encouragements amicaux et sans mes dévoués et fidèles relecteurs, je crois que je n’y serais pas arrivé.

Vous aimez la musique, et Bach avait une place incontournable dans Le jour de l’amélanchier. Y a-t-il une musique qui berce votre deuxième roman ?

Je me devais, et cela n’a pas été difficile car je suis un passionné de jazz, de retenir cette musique créée par les Noirs quand ils descendaient le Mississippi, cette musique qui était au départ un chant authentique de paix et d’apaisement, puis devenue un chant de revendication, et qui reste la preuve irréfragable de la discrimination raciale aux USA.

Vous avez une activité professionnelle à temps plein, avec depuis peu de nouvelles responsabilités*. Quand trouvez-vous le temps d’écrire ?

Je suis un matinal, alors je remplis des pages blanches aux petites heures de l’aube, le weekend et en vacances. Il me faut une solide dose de calme. Et j’ai toujours un carnet de notes sur moi. Petite confidence, pour achever mon premier roman, je me suis volontairement retiré une semaine dans un couvent au fin fond des Ardennes. Le passage du temps est également essentiel pour l’écriture. Il m’aura fallu plus de trois ans pour écrire mon deuxième livre. ■

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TEAM SPIRIT

Voyage voyage…

Voyage dans le temps La Revue belge de droit international a fêté ses 50 ans. L’occasion pour son fondateur, Jean Salmon, et pour ses co-directeurs actuels, Anne Lagerwall et Olivier Corten, de nous retracer l’histoire de la Revue et d’évoquer les défis auxquels elle est confrontée.

pour fêter les 50 ans de la Revue belge de droit international Émile & Ferdinand : Comment la Revue belge de droit international a-t-elle été conçue lorsqu’elle a été créée en 1965 ?

Jean Salmon Fondateur et ancien directeur de la Revue belge de droit international

Anne Lagerwall et Olivier Corten Actuels co-directeurs de la Revue belge de droit international

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Jean Salmon : L’idée de la création d’une revue a été

évoquée un an auparavant lorsque s’est créé le Centre de droit international à l’Institut de Sociologie de l’ULB en 1964. À ce moment, j’avais pu annoncer lors de la séance inaugurale du Centre, qu’un des objectifs de celui-ci serait de créer une Revue belge de droit international. Au départ, j’avais bien entendu obtenu l’appui d’Henri Rolin qui était mon maître, ainsi que de celui de Charles de Visscher, alors président d’honneur de l’Institut de droit international et doyen des internationalistes de notre pays. C’est un souvenir que je n’oublie pas. J’avais été voir Charles de Visscher, chez lui, car j’étais très impressionné par ce qu’il avait pu réaliser avec la Revue de droit international et de législation comparée. Il en avait été le dernier directeur. Cette Revue, publiée en Belgique, était une des plus anciennes revues de droit international ; elle avait été fondée en 1869, cinq ans avant l’Institut de droit international et pratiquement avec la même inspiration. Il me donna tout son appui pour cette création.


TEAM SPIRIT

Comment s’est passée la mise en œuvre de ce projet ?

Jean Salmon : Celui qui allait être le véritable

constructeur de la Revue, c’est, son premier secrétaire, Paul Smets. Chacun sait que dans tout ce qu’il entreprend Paul Smets est un gestionnaire et un organisateur de premier ordre. Tout était à construire : les coopérations avec les autres universités, la sollicitation des auteurs, l’obtention de subsides ou d’appuis sous forme d’abonnements, les relations d’échange avec les autres revues ou annuaires de droit international. Une fois la Revue sur les rails, les relations avec les auteurs et la maison d’édition. Pour toute cette exécution et leur suivi, Paul était un secrétaire exemplaire, rapide et scrupuleux. En outre, il était la cheville ouvrière de la chronique de la pratique du pouvoir exécutif et du législatif belge en matière de relations internationales, ce qui impliquait le dépouillement du Moniteur, des Annales et Documents parlementaires, ainsi que de la presse. Nous nous partagions la rédaction des notices. À l’époque, le personnel scientifique faisant partie du Centre était limité, mais nous n’avions pas à nous plaindre. Arthur Doucy, le directeur de l’Institut de Sociologie dont relevait le Centre, avait mis à notre disposition deux équivalents temps plein s’ajoutant à Paul et moi-même qui étions temps plein à la Faculté de droit. C’est ainsi que Pierre Mertens, Eric David, Michel Vincineau et d’autres chercheurs issus de la licence spéciale en droit international faisaient leurs premières armes dans la Revue. Jean-Victor Louis, avant d’être happé par les sirènes du droit européen dont il allait devenir un maître, nous seconda dans nos débuts et les siens. Et puis, il faut souligner le rôle de la secrétaire administrative : Nicole Janssens ; c’est sur elle que reposait la dactylographie de la gestion administrative du Centre et des travaux des chercheurs. Il faut se remémorer ce que c’était que d’être dactylographe à cette époque : toutes les relations s’effectuaient par lettres. Il n’y avait pas d’ordinateur, pas de courrier électronique, permettant d’envoyer des courriers multiples dans toutes les directions. Or il fallait dactylographier des centaines de lettres avec l’extérieur, les travaux et le courrier des chercheurs, les contributions aux colloques qui alimentaient quelquefois la Revue en articles. Elle travaillait avec une rapidité exceptionnelle, aimable, discrète, appréciée de tous.

Le site rbdi.bruylant.be vient compléter la version papier de la Revue. Accédez notamment aux tables des matières de tous les numéros parus et aux archives de la revue antérieures à 2000 (grâce à la collaboration d’Aurélie Roosen) ainsi qu’aux rubriques "Actualités" et « Comptes-rendus » alimentées régulièrement par le Comité de rédaction. Quelles sont les réflexions qui vous viennent au sujet de la Revue à l’occasion de son cinquantenaire qui a été fêté à travers la réalisation d’un numéro spécial ?

Jean Salmon : Il est quelques enseignements que je retiens de notre équipée. Tout d’abord, combien la création de la Revue répondait à une forme d’engagement quasi militant pour le droit international. Il fallait montrer à la doxa de civilistes et de commercialistes qui nous entouraient avec commisération que le droit international existait et que son prétendu « discours sans sanctions » était bien du droit. La lutte devait être menée en Belgique non en vertu de quelque réflexe nationaliste, mais par une vocation d’éducateur. C’est pourquoi la Revue a fait dès l’origine une part substantielle à la pratique de ce droit en Belgique avec des chroniques sur les traités conclus par la Belgique, sur le droit international appliqué par les juridictions belges, sur le rôle des chambres législatives et l’implication journalière du gouvernement dans les aspects juridiques des relations internationales. Ceci devait amener la Revue à prendre position en faveur du respect de ce droit et à lutter pour qu’il ait, en droit interne, la place hiérarchique qu’il convenait de réserver aux traités d’abord, plus récemment à la coutume. La période s’y prêtait : les cinquante dernières années ont connu des transformations profondes du droit international dans son champ d’application affectant le droit interne ; il est peu de secteurs où il ne pénètre pas : droits de l’homme, droit pénal, droit des communications, droit du travail, droit commercial, droit des conflits armés, etc. Ses modes de création sur le plan international se sont diversifiés : les organisations internationales sont créatrices de normes internationales ; les structures juridictionnelles se sont multipliées, les modes de pénétration en droit interne assouplis, l’accès des particuliers aux juridictions internationales, le rôle des ONG,

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TEAM SPIRIT

... de la « société civile ». Nous avons vécu tout cela en un demi siècle. Un autre aspect qui me paraît important et qui ne peut être jugé que par un regard historique, c’est la transformation de la communauté des internationalistes belges qui a pu se réaliser grâce à la Revue. Dès le départ il fut fait appel à toutes les universités belges pour participer à l’entreprise, ce qui créa des liens dépassant les relations bilatérales anciennes ; nos anciens les plus célèbres, membres de l’Institut de droit international se sont penchés avec sympathie et dévouement sur ce berceau de jeunes internationalistes : Charles De Visscher, Henri Rolin, Fernand Dehousse, Georges Kaekenbeeck, Fernand Muûls, Paul De Visscher, puis ultérieurement Georges Van Hecke, François Rigaux. Nos contemporains se rallièrent à l’entreprise : Frans De Pauw, Eric Suy, Marc Bossuyt, Yves van der Mensbrugghe, Michel Waelbroeck puis Eric David, Joe Verhoeven, Hans Van Houtte, etc. Nos assistants et chercheurs qui devinrent nos successeurs et la force vive de la Revue actuelle firent le reste. Une véritable communauté de juristes belges s’est formée et a servi de ciment à la Société belge de droit international qui allait suivre dans la foulée. Ceci ne doit pas faire croire qu’il s’agit d’une revue ouverte seulement aux belges. S’il fallait compter le nombre d’internationalistes étrangers qui ont été attirés par notre Revue, il suffirait de consulter ses sommaires qui se sont égrenés pendant ces cinquante années. Ou encore le sommaire du numéro anniversaire que l’on doit à l’ingénieuse idée de notre collègue Patrick Wautelet : faire commenter par cinquante compagnons de la Revue - ou compagnes, pour éviter une volée de bois vert d’Anne Lagerwall - cinquante articles publiés par la Revue durant ses premières années qui ont fait réfléchir. On trouve une sorte d’équilibre dans les deux séries (auteurs commentés et commentateurs) entre internationalistes belges et étrangers. Comment voyez-vous l’avenir de la Revue ?

Anne Lagerwall : La Revue reste attachée à ses objectifs de départ consistant à faire vivre la tradition d’une revue belge de droit international, à faire connaître la pratique belge en matière de droit international et à rassembler

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Revue belge de droit international – Numéro spécial pour les 50 ans de la Revue "50 voix pour fêter les 50 ans de la revue belge de droit international". les internationalistes belges de toutes les universités du pays et de toutes les générations. Depuis une quinzaine d’années (lorsqu’Olivier Corten en est devenu directeur), la Revue s’est engagée plus volontairement dans un processus d’internationalisation se reflétant notamment dans la composition de son comité scientifique qui s’est enrichi de professeurs et d’experts du droit international venant des quatre coins du monde et dans une variété plus grande d’auteurs originaires de tous les continents. La Revue poursuivra dans les prochaines années cette internationalisation en tissant de nouvelles collaborations avec ses membres étrangers et en encourageant la formule des ‘appels à contribution’ destinés à être largement diffusés, une solution qui a été testée pour la première fois il y a quelques mois et qui conduira à la réalisation d’un dossier spécial au sujet des juridictions pénales internationalisées pour le numéro 2017/1 de la Revue, sous la direction de Damien Scalia et Olivia Nederlandt. Une telle ouverture est enrichissante pour la Revue car elle lui permet de bénéficier d’autres points de vue et d’autres réflexions tout en se faisant également connaître à l’étranger d’un public plus large. Cette diversité peut encore être encouragée à mon sens en veillant à s’attacher aussi les talents de professeures et de professionnelles du droit international encore trop peu présentes au sein du comité de rédaction (Eva Brems et moi-même y sommes actuellement les deux seules femmes, pour 16 hommes) et parmi les auteurs des articles publiés par la Revue (un article sur 4 est rédigé aujourd’hui par une femme,


TEAM SPIRIT

“ en moyenne). Sur le fond, l’identité de la Revue demeure celle d’une revue généraliste qui entend accueillir des études d’ordre fondamental relatives aux sujets du droit international, à ses sources et à sa mise en œuvre sans privilégier forcément tel ou tel autre domaine du droit international. Cet attachement au droit international général se conjugue avec une volonté d’encourager, de plus en plus systématiquement, la réalisation de dossiers spéciaux destinés à approfondir l’une ou l’autre question brûlante du droit international, souvent issue de l’actualité. Ces quinze dernières années, nos dossiers spéciaux ont concerné notamment l’intervention militaire des États-Unis et du Royaume-Uni contre l’Irak, l’évolution des pouvoirs du Conseil de sécurité des Nations Unies, le concept d’insurrection en droit international, la protection des peuples sous domination étrangère en partant de l’exemple du Sahara occidental, le fonctionnement du panel d’inspection de la banque mondiale, le concept de jus post bellum comme nouvelle branche (ou non) du droit international, la responsabilité des organisations internationales, les obligations de l’Union européenne et de États membres concernant les relations économiques avec les colonies israéliennes,… C’est cet équilibre entre droit international général et questions plus particulières, entre analyses d’ordre fondamental et commentaires plus ponctuels de l’actualité que la Revue tentera de maintenir à l’avenir. Qui a accepté d’éditer la Revue à l’origine ?

Jean Salmon : À l’origine, ce sont les presses de l’Institut de Sociologie qui en fit office sous la direction de Mme Unger. C’est là que s’édifia la maquette de la page de couverture qui est encore celle de la Revue aujourd’hui. Des problèmes financiers touchant globalement l’Institut nous obligèrent de changer d’éditeur. Le choix se porta sur les éditions Bruylant, un navire connu pour la qualité de ses travaux et son bouillant directeur Jean Vandeveld. En dernier lieu, restructurations aidant, on assista au mariage des anciens concurrents Larcier et Bruylant. C’est l’éditeur regroupant ces éditions sous le nom Marc-Olivier Lifrange, Larcier Group, qui nous soutient aujourd’hui.

T out en maintenant des exigences élevées en termes de qualité scientifique des articles, il s'agit d'assurer une diffusion aussi large que possible, spécialement sur le Net.

Quels sont les défis auxquels la Revue est aujourd’hui confrontée et comment pense-t-elle les relever ?

Olivier Corten : Il existe de plus en plus de revues

consacrées au droit international. Ces revues se développent non seulement en fonction de leurs lieux de publication (de nombreux États, mais aussi de nombreuses villes ou universités, ont leur propre revue de droit international) mais aussi des thématiques ou sous-thématiques (on trouve aujourd’hui des revues consacrées au droit international humanitaire, des droits de la personne, du droit de la sécurité, du droit de l’environnement, du droit économique, ou encore même à l’ « État de droit », par exemple). La diffusion de ces publications est de plus en plus large, spécialement par le biais d’Internet. Plus généralement, la recherche s’opère très souvent aujourd’hui « en ligne », et en privilégiant le libre accès. Dans ce contexte, c’est à des défis considérables qu’est confrontée la Revue belge de droit international. Tout en maintenant des exigences élevées en termes de qualité scientifique des articles, il s’agit d’assurer une diffusion aussi large que possible, spécialement sur le Net. Cela nécessiterait certainement la poursuite de la politique de mise en ligne gratuite d’anciens numéros, qui ne se poursuit actuellement que jusque l’an 2000, et que l’on pourrait étendre jusqu’à 2010. L’accès libre à un article par nouveau numéro devrait également permettre de maintenir la renommée de la Revue. ■

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PORTRAIT

Paroles, paroles, paroles, paroles, paroles et encore des paroles que tu sèmes au vent...

Bertrand Périer

un avocat qui sait donner de la voix… Avocat au Conseil d'État de France, Bertrand Périer enseigne l'art de la rhétorique à l'université ParisVIII dans le cadre du concours Eloquentia. Ceux qui ont participé à l’atelier portant sur l’art de convaincre lors du Congrès Rebondir organisé par Avocats.be le 18 mai dernier auront pu apprécier les talents d’orateur de cet expert de la prise de parole. À l’heure où le concours Eloquentia est porté sur grand écran avec le film documentaire À voix haute – La force de la parole, Émile & Ferdinand est parti à la rencontre d’un avocat qui fait de la parole un facteur favorisant le lien social.

Bertrand Périer Avocat et professeur de rhétorique

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Émile & Ferdinand : Dans vos interviews, vous vous présentez souvent comme étant une personne timide. Qu’est-ce qui vous a conduit à devenir avocat et professeur d’art de la rhétorique ? La citation de l’actrice australienne Judy Davis pourrait-elle vous convenir ? “J'étais terriblement timide. L'un des points positifs de mon métier, c'est que ça m'a donné la force de sortir de moi-même. ”

Bertrand Périer : Je suis devenu avocat un peu par hasard. Ce n’était pas, comme pour certains, une vocation de longue date. Après mon baccalauréat, je n’avais pas d’idée précise d’orientation et les études juridiques étaient considérées comme assez « généralistes ». Par la suite, j’ai préféré le métier d’avocat au métier de magistrat parce que je préfère défendre plutôt que juger. Je me sens totalement inapte et


© Philippe Cluzeau

PORTRAIT

Pour découvrir le Concours Eloquentia, rendez-vous sur http://eloquentia-saintdenis.fr/ illégitime à juger la vie des autres ! Je me suis petit à petit réconcilié avec l’oralité qui est une composante évidemment déterminante de la profession d’avocat. Dans cette optique, les concours d’éloquence qui existent au barreau ont été pour moi essentiels. Je les ai passés plus comme un défi contre moi-même et ma timidité que dans l’optique de les réussir. Je comprends donc et partage totalement le sentiment de Judy Davis. Il y a d’ailleurs quelque chose d’étrange à choisir un métier d’oralité et de représentation – avocat ou comédien – lorsqu’on est timide. Mais la nécessité absolue de surmonter cette timidité – elle ne disparaît pas, on apprend seulement à vivre avec – est aussi une belle motivation. Comment est né le concours Eloquentia ?

Eloquentia est né dans l’esprit de Stéphane de Freitas, le réalisateur d’À voix haute. Il a grandi à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Lorsqu’il a poursuivi ses études à Paris, il s’est senti stigmatisé par son langage. Il a eu l’intuition que de la même façon que le langage nous divise, il peut nous réunir. C’est la raison pour laquelle il est revenu en Seine-Saint-Denis il y a cinq ans pour créer Eloquentia, avec l’idée d’une pédagogie associant toutes les formes de prise de parole en public (le théâtre, le slam, le sketch, la poésie, le discours classique, le discours professionnel) et reposant sur des valeurs de respect, d’écoute et de

bienveillance. Le concours est l’aboutissement de cette formation. Sur les plans personnel et professionnel, que vous a apporté la médiatisation du film À voix haute tiré du concours Eloquentia ?

Je ne participe pas, depuis l’origine, à Eloquentia dans une optique professionnelle. La toute petite notoriété qui résulte pour moi du succès du film est évidemment agréable, mais je suis surtout touché par les réactions des spectateurs, qui sont à la fois émus et revigorés par ce film qui donne de la jeunesse une image enthousiaste, volontaire et joyeuse. J’ai pris beaucoup de plaisir à aller présenter le film dans les médias, parce qu’il rappelle l’extraordinaire aventure humaine que constitue Eloquentia, et parce que c’est un projet auquel je crois très profondément : faire de la parole, chez les jeunes et en particulier les moins favorisés, un facteur de lien social. Quels conseils donneriez-vous à des personnes qui se disent trop « timides » et qui n’osent pas « oser » des choses dans leur vie professionnelle ?

Je crois qu’il faut d’abord se dire que celui qui vous écoute n’est pas votre ennemi. Tout le monde a intérêt à ce que la prise de parole soit réussie. En-

suite il faut dédramatiser : ce ne sont que des mots. Enfin, il faut travailler encore et toujours pour que la parole devienne naturelle et spontanée. Un petit « truc » : chaque jour, prenez deux minutes pour faire une petite « chronique » sur un sujet d’actualité qui vous a marqué, comme si vous étiez à la radio ! Les principes gréco-latins de l’argumentation sont-ils toujours valables ou sont-ils en rupture dans nos sociétés où les informations sont diffusées de plus en plus rapidement.

Nous sommes évidemment les héritiers de Cicéron, de Démosthène, de Quintilien et de tant d’autres. Bien sûr la structure classique du discours, les lieux, les typologies d’arguments (de fait, de droit, de valeur, d’émotion), les formulations d'arguments (la comparaison, l’absurde, l’induction, la déduction, le syllogisme), tout cela est encore d’actualité ! Certes, l’éloquence judiciaire a évolué. Elle est devenue plus un dialogue qu’un monologue. Elle relève souvent désormais de la capacité à expliquer des phénomènes complexes. Il ne faut pas refuser cette évolution, mais s’y adapter pour que notre parole soit efficace. Mais l’exorde, la narration, la confirmation, la réfutation et la péroraison demeurent le cœur de tout discours judiciaire.

... 2017/3|N°23|Emile & Ferdinand|11


PORTRAIT

Avez-vous de nouveaux projets en cours ?

... Depuis quelques années, nous pouvons observer, en Belgique, un militantisme pour un langage juridique clair. L’éloquence utilisée dans les prétoires rassure-t-elle les justiciables ou au contraire les effraye-t-elle ? Où s’arrête l’art de l’éloquence et où commence l’art du mensonge ?

Je suis très favorable à ce mouvement de clarification, auquel nous pousse d’ailleurs la Cour européenne des droits de l’homme. Les avocats ne doivent pas jargonner à la façon des

12|Emile & Ferdinand| N°23 |2017/3

“ médecins de Molière ! En France d’ailleurs, les juridictions administratives ont récemment abandonné la rédaction en « considérants » pour une rédaction cursive plus explicite. Le Conseil Constitutionnel fait de même et commente luimême ses propres décisions par des analyses officielles rédigées de façon claire. Des réflexions sont également menées en ce sens à la Cour de cassation. C’est une évolution nécessaire pour rapprocher les justiciables de la justice. On ne peut accepter une décision que si l’on a le sentiment d’avoir été entendu.

Je vais publier en octobre un livre* mi-personnel, mi-didactique sur la prise de parole en public. Je m’efforce de donner quelques astuces, que j’ai développées à Eloquentia, pour gagner en confiance en soi et en capacité à convaincre. Puis nous allons reprendre avec toute l’équipe une sixième saison d’Eloquentia. Tout cela en parallèle de ce qui reste tout de même l’essentiel : mon activité d’avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation.

Si vous étiez l’1 des 38 Stratagèmes d’Arthur Schopenhauer dans L’Art d’avoir toujours raison, lequel seriezvous et pourquoi ?

Sans doute « Retourner un argument contre l’adversaire ». L’argument réversible, c’est vraiment l’arme absolue ! ■ *Ndlr La parole est un sport de combat aux Éditions JC Lattès.


LE MOT DE L’ÉDITEUR

DROITS D’AUTEUR

Faisons un petit point sur les droits d’auteur… Un groupe de travail avait été mis en place en 2014 afin d’améliorer la gestion des droits d’auteur au sein du Groupe Larcier. Ce groupe avait permis d’identifier les difficultés tant de compréhension que de gestion de ce domaine.

Un petit point est fait sur les avancées réalisées trois ans après la naissance de ce groupe de travail. Chaque auteur reçoit dorénavant deux documents : La précieuse fiche 281.50

Cette fiche fiscale a été envoyée dans le courant du mois de mai. Simple et pratique, elle permet la déclaration des revenus de droits d’auteur. Ce renseignement est devenu obligatoire depuis l’exercice d’imposition 2013. Ce document n’était antérieurement envoyé qu’aux auteurs qui en faisaient la demande expresse à leur éditeur. Le Groupe Larcier a décidé d’étendre ce service à tous ses auteurs. Le décompte annuel des ventes des ouvrages

Nombreux sont les auteurs qui se sont interrogés sur le pourquoi de l’envoi de ce document. Sa lecture n’était pas des plus aisées. Un courrier accompagne maintenant l’envoi de ce document (qui remplit une obligation contractuelle). Il aide à sa compréhension et permet à chaque auteur de connaître le nombre d’exemplaires vendus des ouvrages qu’il a rédigés. Parallèlement à ces courriers, le Groupe Larcier continue de jongler avec les droits d’auteurs évolutifs, étrangers, forfaitaires, … tout en respectant le droit applicable.

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SEA, LEX AND SUN

Sea, lex and sun…

Pour Strada lex,

l'été rime avec nouveautés

• Des actualités quotidiennes en droit civil, droit judiciaire, droit pénal et droit économique • Un filtre thématique pour affiner les résultats suivant la branche du droit • Un affichage en trois colonnes pour une exploitation plus efficace des listes de résultats • Une consultation plus confortable des documents grâce à la table des matières qui permet de naviguer dans une monographie, un livre du Répertoire Notarial, un acte législatif ou un numéro de revue • ...

Quand on compte sur vous mieux vaut compter sur Strada lex

Vous avez été nombreux à « rebondir » avec nous lors du Congrès Avocats.be de mai dernier et à découvrir en avant-première, sur notre stand, les nouveautés de Strada lex. La nouvelle version est à présent en ligne. Strada lex vient en effet de s’offrir un relooking complet ! À l’issue de plusieurs mois d’analyses, d’échanges et de développements informatiques colossaux, de nombreuses nouvelles fonctionnalités ont été mises en place pour faciliter, encore et toujours, l’utilisation de la base de données. Nos équipes œuvrent

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Découvrez les solutions nouvelles de Strada lex en regardant notre vidéo Quick Tour et nos vidéos Tutos sur YouTube.

dans un souci d'amélioration constant et veillent au confort de navigation optimal de l'utilisateur. Plus ergonomique et toujours plus performante, Strada lex offre ainsi une recherche plus intuitive et des résultats pertinents avec efficacité et rapidité. Les utilisateurs profiteront de nouveaux contenus et d’avancées techniques majeures. Larcier Group reste plus que jamais la source de confiance des professionnels du droit. Rendez-vous sur www.stradalex.com.


SEA, LEX AND SUN

Détendez-vous

en regardant la webtv Larcier La chaîne YouTube du Groupe Larcier s’étoffe de semaine en semaine. C’est le moment idéal pour en profiter. Installezvous confortablement, fermez la porte de votre bureau (si vous êtes dans votre bureau), prenez un peu de temps, préparez-vous un cocktail Émile ou un cocktail Ferdinand (voyez les recettes en page 3), laissez-vous aller et regardez nos vidéos.

Présentations d’ouvrages incontournables, Présentations de nouvelles revues, petits déjeuners Earlegal, sommaires hebdomadaires de la Revue de Jurisprudence de Liège, Mons et Bruxelles décortiqués pour vous, vidéos conférences du colloque L'électrochoc numérique...

Vous aurez de quoi vous en mettre plein la vue.

UNIVERSITÉS D’ÉTÉ 2017 Mardi 29 août M

Salduz

Laurent Kennes, Sophie Cuykens, Jean-Michel Lemoine et Sophie Magerotte

Mercredi 30 août

Droit de la famille

09H00 13H00 Guy Hiernaux, Nathalie Coppens, Sophie Kessels et Nicolas Philippart de Foy

Acte d’avocat

Marc Gouverneur et Marc Dal

Droit de la jeunesse

Actualités en déontologie

Virginie Luise, Ingrid Cappelle et Bee Marique

Pierre Pichault, Ghislain Royen, Geoffroy Cruysmans et Pierre Cornil

Médiateurs agréés

Michel Gonda, Evelyne Meissirel, Annette Bridoux et Juan Verlinden

Droit collaboratif

Soft skills : gestion d’un cabinet

Soft skills : Marketing

Anne-Marie Boudard et Carine Vanderstock

Stanislas van Wassenhove

Cécile De Boe

Droit des étrangers

(base)

Droit des étrangers

(renforcement

Sylvie Saroléa et Julien Hardy

Lunch

droit européen

Jean-Pierre Jacques, Arnaud Gillard, Thierry Bontinck, Marie Forgeois, Isabelle Andoulsi, Stéphane Rodrigues, Stéphanie Pelet-Serra et Anne Jonlet

Droit de la jeunesse

Amaury de Terwagne et Valérie Gabriel

Conseils en médiation

Michel Gonda et Annette Bridoux

Soft skills : parler en public

Jennifer Waldron

soutient les Universités d’été d'Avocats.be

Patrick De Wolf et Antoine Henry de Frahan

Saisies et voies d’exécution

En cours de construction

Barbecue festif

Arbitrage

Michel Forges et Yves Kevers

Aide juridique de première ligne

CHÂTEAU DE COURRIÈRE

14H00 18H00

thématique) Marc Oswald et Vincent Berger

Lutte contre le blanchiment et

Prix avocats / avocats stagiaires 1 module : 50 € / 40 € 2 modules : 95 € / 75 € 3 modules : 135 € / 105 € 4 modules : 170 € / 135 € 4 points de formation par demi-journée

Sabrina Scarnà et Johan Speecke

Lecture et analyse de bilans Evelyne Faidherbe

Malades mentaux Gilles Oliviers

Soft skills : écoute / assertivité Jean-Yves Lagasse de Locht

Plus d’informations : 2017/3|N°23 |Emile & Ferdinand|15 universites2017.avocats.be


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COLLOQUES ET FORMATIONS LARCIER GROUP

Colloque – Le nouveau Code du développement territorial (CoDT)

En partenariat avec l’ABeFDATU JEUDI 7 ET VENDREDI 8 SEPTEMBRE 2017 Louvain-la-Neuve - Auditoire Montesquieu 11

Formation – Fiscalité des plus-values mobilières et immobilières réalisées par des personnes physiques

JEUDI 14 SEPTEMBRE 2017 Bruxelles - Cercle de Lorraine Masterclass ISOC - Édition 2017 – Journée 2

Après-midi d’étude - La liberté d’expression de l’avocat

VENDREDI 20 OCTOBRE 2017 Wavre - Hôtel Leonardo

NOUVELLE DATE : MARDI 19 SEPTEMBRE 2017 Bruxelles – BIP

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GAZLAR23 ISBN : 978-1-1008-7171-4

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