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AUTOMNE 2011 - N° 50

> SPORT & SANTÉ

Le sport dès le plus jeune âge > DOSSIER En finir avec la déprime

> PRÉVENTION Vaccination de l’enfant : suivez le calendrier !

MAGAZINE

le choix de référence

Prix : 3,50 € Ce magazine vous est offert par votre pharmacien.


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éditorial

Cet automne, gardez la forme !

RENTREE “ ACTIVITÉ

Certes, il peut y avoir l’été indien et nous pouvons encore avoir quelques beaux jours. Mais il faut quand même se résoudre à la réalité : les vacances sont terminées et la rentrée est bien là. Reprise du travail pour les uns, du chemin de l’école pour les autres et, pour tous, de la vie quotidienne. Alors, comment garder cette belle forme acquise durant ces quelques semaines de repos et de détente, et ne pas se laisser envahir par le stress et la fatigue ? Nous n’irons pas jusqu’à vous dire que rien n’est plus simple mais, néanmoins, quelques petites attitudes relativement faciles à observer peuvent vous y aider. Ces bonnes attitudes, vous les découvrirez au fil de la lecture de ce magazine, comme par exemple, faire le plein de lumière pour préserver votre moral ou lui donner un petit coup de fouet en faisant appel aux vertus du ginseng. Côté forme toujours, n’oubliez pas le sport dont les effets bénéfiques sur le moral comme sur le physique ne sont plus à démontrer. Autre facteur essentiel pour être bien dans sa peau, l’alimentation, qui doit être équilibrée et variée. Mais, pour être sûr de faire les bons choix, encore faut-il parfois savoir décrypter l’étiquetage des produits. Prémunissez-vous et votre famille au maximum des infections qui ne tarderont pas à venir, en vérifiant notamment les vaccinations de vos enfants et en observant quelques règles d’hygiène. Et, bien sûr, n’hésitez pas à compléter tous ces petits conseils par ceux de votre pharmacien !

Parce que votre santé c’est capital, votre Pharmacien Pharma Référence et son équipe, adhérents du Groupe PHR, vous écoutent, vous informent et vous accompagnent toute l’année. Éditeur : Groupe PHR SAS, 78, boulevard de la République, 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT. Tél. : 01 55 20 93 70 – Fax : 01 46 09 92 58. www.groupephr.fr - Directeur de la publication : Lucien BENNATAN. Directeurs de la rédaction : Willy HODIN, Emmanuel BARBIER. - Photos : fotolia et Thinkstock. Imprimerie Fabrègue (87). Tirage : 57 100 exemplaires. Prix du numéro : 3,50 € - ISSN 1620-9109.


Traitement symptomatique de la douleur d’intensité légère à modérée et de l’inflammation consécutives à un traumatisme aigu sans lésion associée, des petites et moyennes articulations et des structures péri-articulaires.

DOULEUR ET INFLAMMATION ARTICULAIRES après traumatisme local

Dites pscchhhittt !!! à la douleur

S O M MA I R E

> ACTUALITÉ PAGE 6

En bref

> DOSSIER PAGE 10

En finir avec la déprime

> PLANTE MÉDICINALE PAGE 15

Le ginseng, la racine de longue vie

> PRÉVENTION PAGE 17

Vaccination de l’enfant : suivez le calendrier !

> SPORT & SANTÉ PAGE 21

Le sport dès le plus jeune âge

> MÉDICATION FAMILIALE PAGE 25

Les mycoses superficielles

> ENFANTS PAGE 30

La bronchiolite, impressionnante, mais le plus souvent bénigne

> SENIORS PAGE 32 Médicament à usage externe. Lire attentivement la notice. Demandez conseil à votre pharmacien. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin. Ne pas utiliser chez la femme enceinte. Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 15 ans.

Rester chez soi dans un environnement adapté

> SANTÉ & ENVIRONNEMENT PAGE 35

Téléphone mobile : à manier avec modération

> BEAUTÉ PAGE 38

NOUVEAU

De beaux cheveux après l’été

> NUTRITION & HYGIÈNE DE VIE PAGE 43

Savoir lire les étiquettes des produits alimentaires

> VÉTÉRINAIRE PAGE 48

TEVA CONSEIL® TEVA Santé - Immeuble Palatin 1 - 1, cours du Triangle - 92936 Paris La Défense Cedex / Visa GP n° 1690G10X412

> ZOOM SUR... PAGE 49 2010-278/12-10

Grâce à sa formulation innovante et sa forte concentration, le spray à 4% Tevalgiespray® agit vite et efficacement dans les situations douloureuses ou inflammatoires des petites et moyennes articulations et des tissus péri-articulaires dues à un traumatisme de la vie quotidienne ou sportive (coup, choc, effort intense ou étirement). Facile à appliquer, facile à transporter, pour toutes les trousses à pharmacie.

Les oreilles du chien : attention fragiles


> ACTUALITÉ

en brefen breffen brefen bref

> Le régime, seulement en cas de surpoids

Beaucoup de personnes, surtout des femmes, suivent un régime amaigrissant alors qu’elles ont une corpulence normale. Dans un rapport publié en novembre 2010, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a lancé une mise en garde sur les dangers pour la santé des pratiques alimentaires d’amaigrissement. Après avoir soumis ce rapport à des sociétés savantes et des groupes de réflexion, des associations de consommateurs (Famille de France), des promoteurs de régimes et des syndicats professionnels, l'ANSES réaffirme ses conclusions initiales : « La pratique de régimes à visée amaigrissante n'est pas un acte anodin, en particulier pour des populations sensibles (adolescentes, femmes enceintes, personnes âgées…). Le risque d'apparition de conséquences néfastes plus ou moins graves sur la santé ne doit pas être négligé. » Les experts soulignent que « la recherche de perte de poids par des mesures alimentaires ne peut être justifiée médicalement que par un excès pondéral effectif ». Votre pharmacien vous offre des consultations avec une diététicienne. Ce service est une nouveauté, pour connaître les pharmacies qui en disposent déjà : www.groupephr.fr ANSES - Saisine n° 2009-SA-0099, 4 mai 2011.

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> Alerte à la rougeole Une épidémie de rougeole sévit en France depuis début 2008. Plus de 10 500 cas ont été répertoriés dont 3 400 en janvier et février 2011, ce malgré l’existence d’un vaccin efficace. L’explication de cette résurgence est simple : nous n’avons pas encore atteint le pourcentage de personnes vaccinées suffisant pour interrompre la transmission de cette infection, soit 90 % chez les enfants à l’âge de 2 ans. Cette évolution inquiète les pouvoirs publics qui ont lancé une campagne d’information sur l’importance de la vaccination. Les autorités sanitaires rappellent que « seule la vaccination des jeunes enfants avec une première dose de vaccin à 12 mois (dès 9 mois s’ils sont gardés en collectivité) et un rappel entre 13 et 24 mois (entre 12 et 15 mois si la première dose a été injectée à 9 mois) et le rattrapage vaccinal des jeunes adultes nés depuis 1980 avec deux doses de vaccin trivalent (rougeole-rubéole-oreillons) permettront de stopper la diffusion du virus ». http://www.inpes.sante.fr.

> Pas de régime contre l’acné

MAGAZINE AUTOMNE 2011

et santé

On sait qu’il existe une relation entre le manque de sommeil et certaines pathologies comme le diabète de type 2, l’obésité et l’hypertension artérielle (HTA). C’est dans ce contexte qu’une équipe parisienne a réalisé une enquête dans l’objectif de mieux connaître les caractéristiques du sommeil de courte durée chez les jeunes adultes. Plus de 1 000 sujets âgés de 25 à 45 ans ont été interrogés par téléphone. Les résultats de l’enquête montrent que 18 % d’entre eux ne dorment pas assez et que 12 % souffrent d’insomnie. On observe beaucoup plus fréquemment une dette de sommeil parmi ceux qui dorment peu (45 %) que chez les autres (20 %). Ce travail a également permis d’identifier un certain nombre de facteurs associés au sommeil de courte durée : le sexe masculin, le surpoids, l’obésité, une durée de travail excédant 10 heures par jour, le tabagisme et la consommation de café après 17 heures.

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> Les chiffres du cancer

Sleep Med 2011; 12: 454-62.

> Les pollens ont chaud On dispose de traitements médicamenteux efficaces contre l’acné. En revanche, il est inutile de suivre un quelconque régime pour essayer de lutter contre ces boutons disgracieux. Dans un article faisant le point sur la question, un dermatologue indien explique en effet que les mesures diététiques n’ont pas démontré leur intérêt dans cette indication. C’est « un mythe », estime-t-il, en précisant que la diététique dans l’acné a fait l’objet de nombreuses études, mais qu’aucune n’a démontré son efficacité. Il est donc, selon lui, inutile de consommer moins de sucre ou de chocolat ou de boire moins de lait, comme le suggèrent certains. Indian J Dermatol 2011; 56: 7-13.

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> Manque de sommeil

Les pollens sont surveillés par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) dont l’activité permet de savoir, quasiment en temps réel, la situation sur tout le territoire. Ces informations sont particulièrement précieuses à l’approche du printemps quand commence la saison de la pollinisation. Le RNSA a souligné récemment que les pollens d’arbres et de graminées souffrent aussi de la sécheresse et de la chaleur. Dans un de ses bulletins du mois de mai, il indiquait que ces deux paramètres avaient eu raison des pollens d’arbres et que seuls les chênes et les hêtres avaient encore la capacité d’émettre des quantités suffisantes pour gêner les allergiques, en particulier dans le quart sud-est de la France. « Le Quotidien du Pharmacien » du 19 mai 2011.

Selon les projections de l’Institut de veille sanitaire (InVS), le nombre de nouveaux cas de cancers pour l’année 2011 devrait s’élever à 365 500, 207 000 chez l’homme et 158 500 chez la femme. Le nombre de décès est, lui, estimé à 147 500, toujours avec une prépondérance masculine, 84 500 contre 63 000. Le cancer féminin le plus fréquent reste celui du sein, suivi par le cancer colo-rectal, puis par le cancer du poumon en constante augmentation depuis plusieurs années : 12 000 nouveaux cas prévus en 2011, soit + 20 % par rapport à 2010. Du côté masculin, le cancer de la prostate se positionne toujours en tête en terme de fréquence, devant le cancer du poumon et le cancer colo-rectal. Source : Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France en 2011. Institut de veille sanitaire. www.invs.sante.fr

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> ACTUALITÉ

en brefen bref PAR LE Dr CATHERINE FABER

> Alimentation et cancer

« Il n’existe pas d’aliment ou de nutriment “anticancer” en soi », souligne un rapport d’expertise publié par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). « La consommation d’un aliment, d’un nutriment ou d’un complément alimentaire en particulier n'est pas suffisante, à elle seule, pour prévenir l'apparition d'un cancer, surtout lorsque l'alimentation dans son ensemble est déséquilibrée. » En revanche, la « prévention nutritionnelle » peut être efficace. Autrement dit, le fait de suivre les recommandations en termes d’alimentation et de comportements participe à la prévention du risque de cancer. Les experts recommandent ainsi de limiter la consommation d'aliments à forte densité énergétique et de privilégier la consommation de fruits et légumes. Ils conseillent également aux femmes qui le peuvent et qui le souhaitent d’allaiter leur bébé de manière exclusive jusqu’à l'âge de 6 mois et d’avoir une activité physique régulière (au moins 30 minutes de marche par jour cinq jours par semaine).

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r u s t n a f en e. s le mond

e dan ) m h t s ’a d e souffr Prat 2011 ; 61 : 329-35 Rev (Source :

> Attention aux parasites sous les tropiques

Du fait de l’augmentation significative du nombre de voyageurs dans le monde, on observe de plus en plus de sujets qui, de retour d’un séjour dans un pays tropical, développent une infection parasitaire. Ce constat émane d’une équipe néerlandaise qui a réalisé une étude dans une clinique spécialisée d’Amsterdam. Ces auteurs ont étudié les dossiers de 1 276 voyageurs ayant consulté sur une période de douze mois. Une bilharziose, une filariose, une toxocarose ou une anguillulose (maladies parasitaires dues à des vers) a été diagnostiquée chez 0,8 % d’entre eux. Si le risque est faible, il est cependant bien réel et certaines de ces parasitoses peuvent être graves. D’où l’intérêt de demander conseil à son pharmacien ou de consulter un médecin avant de partir en voyage afin de s’informer sur les mesures de prévention à respecter. BMC Infect Dis 2011; 11: 84.

> Une saison pour la maladie des griffes du chat

En France, la grande majorité des cas de maladie des griffes du chat (87,5 %) est diagnostiquée entre septembre et avril, avec un pic en décembre. Cette saisonnalité a déjà été décrite dans d’autres pays comme les États-Unis et le Japon. Selon des spécialistes marseillais, l’activité sexuelle des félins serait l’une des explications possibles au caractère saisonnier de cette infection : dans l’hémisphère Nord, les chats se reproduisent davantage au printemps et en été et les chatons restent avec leur mère jusqu'à l’âge de 3 à 4 mois. Ce sont les jeunes chats qui constituent le principal réservoir de la bactérie responsable de la maladie. De plus, l’automne est la période de prédilection des adoptions d’animaux domestiques. Emerg Infect Dis 2011; 17: 705-7.

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DOSSIER

EN FINIR AVEC LA DÉPRIME

S

tress, anxiété ou dépression ? Il n’est pas toujours facile de faire la différence. Le simple stress se manifeste en présence d’agents dits stresseurs, mais il disparaît avec eux. Ainsi, le stressé au travail se sent mieux pendant les vacances. L’anxiété a tendance à persister même lorsque les « stresseurs » ont disparu. Dans une dépression, ces symptômes sont encore plus marqués et, à la différence du stress et de l’anxiété, le dépressif ralentit son activité et se désintéresse de tout. Aujourd’hui, l’épidémiologie des troubles dépressifs légers et passagers se révèle inquiétante : plus de 15 % de la population française serait concernée, et les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes. La vraie dépression, dite majeure, est une maladie grave, parfois assimilée à tort à une déprime légère et

transitoire, et à des troubles mineurs de l’humeur.

> L’automne rime souvent avec baisse de forme La dépression saisonnière est liée au manque de lumière naturelle qui survient en automne et en hiver, lorsque les journées raccourcissent et que la luminosité ambiante baisse en intensité. Vous devenez irritable ou triste, vous ressentez un besoin accru de sommeil, une appétence particulière pour les sucres. Vous vous plaignez aussi de fatigue, d’une prise de poids, d’une perte d’intérêt pour vos activités quotidiennes. Pas assez sévères pour justifier la prescription d’un antidépresseur, ces signes sont souvent négligés, au risque de s’amplifier et d’évoluer vers une dépression caractérisée. Toute plainte, même mineure, doit être prise en considération et mérite une réponse et une solution.

> Trop c’est trop

Une personne peut souffrir d’une pathologie du « trop plein » lorsqu’elle est surmenée, soumise à trop de contraintes et de travail. Ce surmenage entraîne des troubles du sommeil, de l’humeur, de la vigilance. À l’opposé, un individu peut être confronté à une pathologie du « trop vide » à la suite d’un deuil, d’une rupture sentimentale, d’une perte d’emploi. Ce vide existentiel se traduit par une perte de motivation et d’intérêt pour les choses de la vie. Il y a aussi les pathologies de « ce qui se passe de travers » consécutives à un sentiment de harcèlement, d’injustice, de vexation ou d’humiliation, et qui provoquent une dévalorisation de soi et une perte de confiance en soi.

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> Traiter en douceur les troubles de l’humeur En cas de coup dur, certaines personnes se replient sur elles-mêmes et ne cherchent aucun soutien extérieur. Elles pensent qu’il s’agit uniquement d’un problème de volonté et qu’en se « secouant » un peu elles iront mieux. D’autres ne consultent pas parce qu’elles se méfient des antidépresseurs classiques. Le fait qu’ils agissent sur le cerveau leur fait craindre un changement de leur personnalité, et elles redoutent les phénomènes d’accoutumance.

Irritabilité, tristesse, besoin accru de sommeil, perte d’intérêt pour les activités quotidiennes... sont autant de signes à ne pas négliger

Votre pharmacien peut vous proposer des médecines plus douces, mais il ne pourra vous conseiller que s’il s’agit de dépressions mineures et transitoires, ou de manifestations brutales et réactionnelles mais brèves (échec d’un projet, déception sentimentale par exemple). En provoquant une relance énergétique, ces produits aident à retrouver l’élan vital et à prendre du recul afin de mieux appréhender les problèmes du quotidien.

> Restez zen naturellement Une prise en charge avec la phytothérapie peut être envisagée avec un suivi à quinze jours auprès d’un professionnel de santé. Le millepertuis (Hypericum perforatum) est la seule plante reconnue par les autorités françaises en traitement de courte durée, chez l’adulte, dans les manifestations dépressives légères et transitoires accompagnées

IR O V Les femmes sont 2 fois plus touchées que les hommes par les troubles dépressifs

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Fatigue, angoisse, envie de rien... Avant de se précipiter sur les médicaments, il est important d’identifier la nature et les causes des symptômes.

PAR CLAUDE ENRIQUES

d’une baisse d’intérêt et de troubles du sommeil. Des précautions d’emploi doivent être respectées, l’utilisation du millepertuis pouvant notamment être à l’origine d’interactions avec d’autres médicaments. Vous devez absolument suivre les recommandations. D’autres plantes peuvent rééquilibrer l’humeur : le ginseng, qui lutte contre l’excès de fatigue ; le Ginkgo biloba, qui atténue les symptômes anxieux et dépressifs chez les sujets âgés ; le houblon, la valériane ou l’aubépine, qui agissent sur les troubles du sommeil.

> Les oméga 3, bons pour le moral Les acides gras de la famille des oméga 3 sont censés redonner le moral et réguler l’humeur. Des déficits nutritionnels peuvent être associés à des difficultés sociales marquées par de l’agitation, de l’impulsivité et de l’anxiété, et un déséquilibre oméga 3/oméga 6 est un facteur de risque du syndrome dépressif. L’humeur étant une notion subjective, il est difficile d’affirmer les effets stabilisateurs des oméga 3. Leur implication dans la dépression majeure et la maladie maniacodépressive est discutable, rien n’est scientifiquement prouvé actuellement.

Plus le diagnostic et le traitement d’une dépression sont précoces, plus les risques de rechutes diminuent

Il existe cependant quelques publications qui montrent que les oméga 3 pourraient agir sur l’équilibre émotionnel. Notre organisme ne sait pas les synthétiser, alors, pour faire une cure d’oméga 3, mangez des poissons gras (saumon, hareng, maquereau, sardine…), consommez des huiles de colza ou de noix, ou demandez des compléments alimentaires à votre pharmacien.

> Faites le plein de lumière La diminution de la luminosité étant la cause principale de la dépression saisonnière, une des solutions pour retrouver le moral est de prendre l’air au moins une heure par jour, ou de pratiquer des exercices physiques, de type vélo ou marche à la lumière du jour. Si vous êtes frileux et si vous préférez faire du cocooning chez vous, laissez pénétrer le maximum de lumière

>Quand consulter ?

Peu de dépressifs acceptent d’emblée de se reconnaître comme tels, et l’entourage, ou le professionnel de santé, doit suspecter la maladie sous le masque de plaintes diverses. Si les troubles persistent ou s’intensifient avec des conséquences sur la vie personnelle ou professionnelle, il faut consulter pour ne pas retarder le diagnostic et le traitement médical car, plus ils sont précoces, plus les risques de rechute diminuent. Il n’y a pas de réels moyens de prévenir une dépression.

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DOSSIER EN FINIR AVEC LA DÉPRIME

Entretien La dépression : un vrai changement de comportement > Avec le Dr David Gourion*, psychiatre installé à Paris, ancien chef de clinique de l’hôpital Sainte-Anne, Paris – Quels sont les premiers signes d’une dépression vraie ?

Les quatre symptômes spécifiques sont la tristesse, la perte de plaisir, la fatigue et la perte d’énergie. Ils sont indissociables de la rupture qui se produit dans la façon de fonctionner de la personne. Leur impact réel et profond sur le mode habituel de comportement signe l’entrée dans la dépression. Il est essentiel de repérer les changements d’attitude, de réaction, qui accompagnent les symptômes (conflits au travail, tension en famille, disputes au sein du couple, brouilles avec les amis…).

– Quels sont les objectifs et les modalités des traitements antidépresseurs ?

Les recommandations officielles sont, pour un premier épisode, de traiter pendant six mois à la dose nécessaire pour être efficace. L’objectif est la rémission des symptômes, leur amélioration ne suffit pas car il y a risque de rechute. Il faut obtenir le retour à l’état normal. On évalue l’efficacité du traitement à la sixième semaine. Et, selon la réponse obtenue, on peut augmenter les doses ou changer de médicaments. Une deuxième évaluation est faite à 3 mois pour poursuivre le traitement à la dose optimale jusqu’à 6 mois.

– Comment éviter les rechutes ?

Pour éviter toute perte de chance, il faut traiter le plus précocement

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possible. Or le contexte médiatique actuel génère un climat de méfiance et une stigmatisation de la dépression et des antidépresseurs, il devient honteux d’avouer une dépression. Il faut savoir que, lors d’un troisième épisode, le risque de rechute est de 70 %. Dans ce cas, le traitement est envisagé sur deux ans, c’est un traitement préventif pour couvrir la vulnérabilité de la personne et éviter qu’elle rechute.

– Quel rôle peut jouer le pharmacien ?

Une bonne coordination entre le médecin et le pharmacien est essentielle. Le pharmacien doit savoir évaluer, par un simple questionnement, l’impact des plaintes sur le fonctionnement de la personne. Si celui-ci n’est pas altéré, s’il s’agit d’une simple déprime passagère, les médecines douces peuvent suffire, sinon il doit lui conseiller une consultation médicale sans perdre de temps. Son rôle est aussi de s’assurer de la bonne compréhension du traitement, de détecter les réticences ou les doutes qui peuvent subsister. Le patient doit se sentir en confiance, rassuré sur le bien-fondé de la prescription et motivé pour respecter les posologies et ne pas interrompre le traitement dès la moindre amélioration. * Coauteur avec le Pr Henri Lôo du livre « les Nuits de l’âme : guérir de la dépression ».

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naturelle à l’intérieur de votre maison, choisissez de nouveaux éclairages ou faites des séances de photothérapie ou luminothérapie. Le principe est simple : pendant quelques semaines, exposez-vous trente minutes par jour face à une lampe spécialement conçue pour diffuser une lumière de forte intensité (de 5 000 à 10 000 lux). Il existe des lampes portatives qui vous permettent de vous traiter douillettement à domicile. La fréquence de l’exposition diminue au fur et à mesure des améliorations. Renseignez-vous auprès de votre pharmacien.

> Les hommes aussi Souvent présentée comme une pathologie essentiellement féminine, la dépression touche aussi le sexe masculin. Il n’y a pas de sexe fort, les hommes sont vulnérables et ils le sont à tout âge, alors que les femmes sont plus sensibles à certains épisodes de leur vie marqués par des déséquilibres hormonaux (post-accouchement, règles, ménopause). Face à la dépression, les hommes réagissent souvent par une consomma-

> Ladu dépression sujet âgé

La dépression arrive en tête des pathologies mentales du sujet de plus de 65 ans. Plusieurs facteurs favorisent sa survenue :

> le passage de la vie active à la retraite ; > le deuil (y compris celui d’un animal familier) ; > le départ des enfants du foyer ; > une solitude ou un isolement social ; > une réduction d’autonomie liée aux handicaps physiques, aux maladies chroniques, aux douleurs ; > les déménagements et l’entrée en maison de retraite.

tion accrue d’alcool ou de tabac, ou se réfugient dans le travail, le sport ou d’autres occupations qu’ils pratiquent de façon intensive pour oublier leurs problèmes. Autre spécificité masculine, le fait d’attribuer cette situation à des facteurs extérieurs comme un surmenage professionnel ou des conflits au travail, alors que la femme attache plus d’importance aux problèmes relationnels avec ses proches.

antidépresseurs “ Les sont prescrits en cas d’épisodes dépressifs caractérisés

Alors que les femmes consultent rapidement et prennent elles-mêmes la décision de le faire, les hommes ont tendance à occulter ou à minimiser leur mal-être ; ils se replient sur eux et cachent leur état à leur famille, à leur entourage. Ils ne consultent que tardivement, souvent sur la pression de leurs proches.

> Les antidépresseurs sous haute surveillance Un état dépressif non traité dure en moyenne entre six et dix mois et 75 % des déprimés connaîtront un nouvel épisode dépressif dans les six mois qui suivent ; la répétition des épisodes augmente la probabilité d’en faire de nouveaux. Le suicide demeure un risque très redouté : 20 % des personnes souffrant d’une dépression majeure commettent au moins une tentative de suicide ou ont un comportement suicidaire. Le traitement comprend les antidépresseurs classiques et la psychothérapie, qui occupe une place centrale. Les traitements antidépresseurs ne se

Les hommes ont tendance à occulter ou à minimiser leur mal être, et ne consultent que tardivement

conçoivent que lorsque les capacités d’adaptation sont dépassées, et ils sont prescrits en cas d’épisodes dépressifs caractérisés, d’intensité modérée à

sévère, se manifestant par des symptômes spécifiques depuis au moins quinze jours, presque chaque jour et toute la journée.

> Les bons mots

L’attitude générale vis-à-vis d’une personne déprimée doit être empathique et chaleureuse. La dépression n’est pas un « état d’âme » ni une marque de « faiblesse de caractère », et encore moins « une maladie honteuse ». Il faut éviter les remarques telles que : « Réagissez, vous vous en sortirez si vous faites preuve de volonté » ou : « D’autres sont passés par là ».

Quelques phrases peuvent aider à reprendre le dessus :

> prenez soin de vous et acceptez vos limites actuelles ; > faites ce que vous pouvez et maintenez une activité minimale ; > ne vous isolez pas ; > parlez librement de votre état à votre entourage, ainsi qu’à votre pharmacien et à votre médecin. »

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PLANTE MÉDICINALE

Le ginseng,

la racine de longue vie PAR MARION GIRARD

Le ginseng (Panax ginseng), de la famille des Araliacées, est une plante vivace dont la racine est célèbre en Chine pour ses vertus tonifiantes et aphrodisiaques. Les Chinois considèrent le ginseng comme une panacée préservant la santé et procurant ainsi la longévité. Cette réputation lui a valu son nom de « panax », dérivant de Panakeia, la déesse qui guérit tous les maux. Le ginseng sauvage a aujourd’hui disparu et celui que l’on trouve en Europe est une plante cultivée. Sa qualité dépend de sa maturité : plus la plante est âgée, plus elle est efficace. Actuellement, les récoltes ont lieu environ tous les cinq ans.

Une racine très typique

Vous le reconnaîtrez facilement sur les marchés à sa racine fusiforme ou cylindrique, parfois arquée ou recourbée, jaune clair et ridée. Il est démontré que le ginseng stimule les performances physiques et intellectuelles, améliore la mémoire et les réflexes, diminue la sensation de fatigue, lutte contre la déprime et assure une meilleure oxygénation des muscles. En plus de toutes ces qualités, le ginseng est un « adaptogène », c’est-à-dire qu’il a un effet antistress qui permet à l’organisme de s’adapter à des situations hostiles (surmenage, surcharge de travail, froids rigoureux, etc.).

Deux variétés de couleur différente

Les constituants auxquels on doit les qualités thérapeutiques de la racine sont des saponosides appelés ginsénosides. C’est le ginseng blanc (séché) qui en contient le plus. Le ginseng rouge, traité à la vapeur

d’eau avant d’être séché, est réputé moins actif. La présence des ginsénosides est couplée à celle d’acides aminés, de vitamines et d’oligoéléments (dont le phosphore). Ce qui explique l’intérêt du ginseng pour donner un « coup de collier » en cas de fatigue nerveuse, lors de la préparation des examens par exemple (sans en abuser !).

Activité sexuelle et métabolisme

Le ginseng contient de la folliculine, un constituant proche des hormones sexuelles. Il a une action stimulante sur les organes sexuels et il est considéré comme un aphrodisiaque véritable. En plus de ses indications dans l’impuissance et la baisse de libido, la racine a un effet bénéfique sur le métabolisme : elle abaisse le taux de mauvais cholestérol (LDL) et de triglycérides et augmente le taux de bon cholestérol (HDL). De plus, en modifiant la sensibilité de l’organisme à l’insuline, elle est hypoglycémiante et peut être associée au traitement des formes légères de diabète.

> Aussi une épice

• Vous trouverez en pharmacie des pré-

sentations en gélule ou en extrait fluide. Leur utilisation est réservée aux états de fatigue passagers et ne doit pas excéder trois mois à la bonne posologie. Si la fatigue persiste, parlez-en à votre pharmacien ou à votre médecin.

• Vous pouvez aussi consommer agréa-

blement du ginseng en vous en servant comme épice (poudre) pour assaisonner vos plats. Son goût, assez discret et légèrement amer, est intermédiaire entre la coriandre et l’origan.

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nourrisson

PRÉVENTION

Vaccination de l’enfant : suivez le calendrier ! PAR DIDIER RODDE

En période hivernale, vos enfants s’exposent particulièrement aux états grippaux au contact de leurs camarades de classe. Les états grippaux peuvent s’inviter à l’école !

> Oscillococcinum® convient pour toute la famille. > Très pratique, à prendre sans eau. Oscillococcinum® s’emporte partout.

Chaque jour, vos enfants utilisent à l’école toutes sortes d’objets qu’ils partagent avec leurs camarades au cours de leurs nombreuses activités. Ils multiplient ainsi les risques d’être en contact avec les virus des états grippaux et de les ramener à la maison ! Toute la famille pourra peut-être ressentir les premiers symptômes des états grippaux : maux de tête, fièvre, frissons…

Comment réagir efficacement contre les états grippaux ? En apprenant à vos enfants des gestes simples : savonner régulièrement leurs mains pendant 30 secondes puis bien les rincer, tousser dans un mouchoir en papier à usage unique. De votre côté, adoptez les bons réflexes : évitez trop de contacts rapprochés, ne partagez pas vos effets personnels (couverts, brosse à dents, serviette de toilette), aérez votre logement chaque jour.

Adoptez le réflexe Oscillo ! Oscillococcinum® soulage les symptômes des états grippaux. D’un goût agréable et très facile à prendre, Oscillococcinum® est adapté aux enfants.

w w w. b o i ro n . f r Oscillococcinum® est un médicament d’homéopathie traditionnellement utilisé dans le traitement symptomatique des états grippaux vendu en pharmacie sans ordonnance en boîte de 6 doses. Demandez conseil à votre pharmacien. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin. Lire attentivement la notice. En cas de symptômes grippaux (fièvre supérieure à 38°C, courbatures, grande fatigue associées à des signes respiratoires comme la toux), la grippe peut être suspectée. Appelez votre médecin traitant. VISA GP N° 0884G10X212

Crédit photos : Christopher Bissell – Getty Images

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protection

Les états grippaux aussi vont à l’école !

Les vaccinations sont, avec l’hygiène, la plus grande découverte en matière de prévention des maladies infectieuses et elles ont largement prouvé leur très grande efficacité. Mais, pour en tirer le maximum, encore faut-il se conformer à un certain nombre de règles, simples mais précises.

L

e calendrier vaccinal, réactualisé chaque année par le ministère de la Santé, rassemble des recommandations vaccinales générales, des schémas de « rattrapage » pour certains groupes de sujets insuffisamment ou non vaccinés et des recommandations particulières pour certaines populations. Il essentiel de ne jamais oublier que se faire vacciner présente un double bénéfice, pour soi, bien entendu, mais aussi pour les autres. En effet, plus la proportion de personnes vaccinées, ce qu’on appelle le taux de couverture vaccinale, est élevée et moins l’agent pathogène (bactérie ou virus) « circule ». Cela a pour conséquence de protéger indirectement les personnes non vaccinées, en raison par exemple de leur âge ou de l’existence de contre-indications à la vaccination telles que la grossesse ou la prise de certains traitements, en particulier des immunosuppresseurs chez les greffés. Cette protection indirecte est

La vaccination contre l’hépatite B est très bien tolérée chez les jeunes enfants

notamment très fortement conseillée pour protéger certains membres vivant au foyer. Ainsi, par exemple, les jeunes nourrissons vis-à-vis de la coqueluche pendant les premières semaines de vie avant le début de la vaccination à l’âge de 2 mois, ou les personnes qui, bien qu’ayant été vaccinées, n’ont pas développé d’anticorps, c’est-à-dire quand le vaccin « n’a pas pris ». De même, les

sujets très âgés, les personnes dénutries ou souffrant de maladies particulières empêchant un bon fonctionnement du système immunitaire. Mais, ce type de protection indirecte exige une couverture vaccinale très élevée, de 95 % pour la rougeole, par exemple.

Des vaccinations obligatoires... Trois vaccinations sont obligatoires pour les enfants accueillis en collectivités : crèche, pouponnière ou maternelle. La dernière limite pour remplir cette obligation est l’entrée à l’école, donc à 6 ans. On peut commencer à vacciner dès l’âge de 2 mois. Auparavant, il reste dans le corps du jeune enfant des anticorps

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recommandaations

PRÉVENTION

rappel

transmis par sa mère qui peuvent empêcher le vaccin d’agir, ou le système immunitaire n’est pas pleinement efficace pour tirer partie de l’administration de certains vaccins. Ces vaccinations obligatoires sont celles contre : • la diphtérie et le tétanos. Seule la primovaccination (qui comprend 3 injections à 1 mois d’intervalle) avec le 1er rappel à 18 mois est obligatoire ; • la poliomyélite. La primovaccination (également 3 injections à 1 mois d’intervalle) et les rappels sont obligatoires jusqu'à l'âge de 13 ans. • La fièvre jaune est également obligatoire pour toutes les personnes résidant en Guyane. Les vaccins diphtérietétanos-polio sont contenus dans la même seringue, avec éventuellement le vaccin contre l’Hæmophilus (voir ci-dessous). De ce fait, il n’y a donc qu’une injection à chaque fois. Pour la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, plusieurs rappels sont nécessaires, vers 6 ans, 11-13 ans et 16-18 ans. Les recommandations concernant la

Les vaccins sont en général injectés au niveau de la cuisse jusqu’à 1 an, et ensuite en haut du bras

vaccination contre la tuberculose (BCG) ont récemment changé. En effet, elle n’est plus exigée à l’entrée en collectivité mais demeure fortement recommandée pour les enfants exposés à un risque élevé : résidant en Île-de-France ou en Guyane, avec des antécédents familiaux, nés ou issus de parents originaires d'un pays très touché par la tuberculose, vivant dans un habitat précaire... Chez les enfants à risque, la vaccination peut être pratiquée jusqu'à l'âge de 15 ans, avec un test cutané préalable à la vaccination à partir de l'âge de 3 mois.

La rubéole peut être dangereuse chez la femme enceinte

... et des vaccinations recommandées Les autres vaccins recommandés permettent de protéger les enfants contre des maladies graves ou très éprou-

vantes, l’entourage et la population en général. Les enfants d’âge scolaire sont en effet de grands propagateurs de maladies infectieuses aux adultes. Il s’agit de : • la coqueluche, qui fait un retour depuis quelques années et qui peut être dangereuse chez le très jeune enfant. Le vaccin doit être administré dès le 2e mois de vie ; • le pneumocoque. Cette vaccination est recommandée pour tous les enfants de moins de 2 ans (en même temps que le vaccin DT Polio) et, par la suite, tous les 5 ans, uniquement chez les enfants souffrant de certaines maladies telles que infection à VIH, insuffisance respiratoire ou insuffisance cardiaque. Afin de s’adapter à l’émergence récente de nouvelles souches de pneumocoques, un nouveau vaccin renfermant 13 souches vaccinantes a été développé. Il remplace

Principales recommandations vaccinales

Retrouvez ce calendrier vaccinal sur le site de votre club : www.clubpharmadys.fr Demandez conseil à votre pharmacien

Vaccins

6 ans

11-13 ans

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Diphtérie/tétanos/poliomyélite Coqueluche Hæmophilus influenzæ Hépatite B

2 mois

3 mois

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4 mois 12 mois ✔ ✔ ✔ ✔

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Méningocoque C Pneumocoque Rougeole-oreillons, rubéole Papillomavirus

16-18 mois 2 ans

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Pour consulter le calendrier vaccinal 2011 : Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°10/11 du 22 mars 2011. En libre accès sur Internet : http://www.invs.sante.fr/beh/2011/10_11/beh_10_11_2011.pdf

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14 ans 16-18 ans

✔ 3 doses

celui antérieurement utilisé qui n’en contenait que 7. Afin de mieux les protéger, il est recommandé d’administrer aux enfants de moins de 2 ans ayant été complètement vaccinés avec l’ancien une dose supplémentaire du nouveau vaccin ; • l’Hæmophilus. La vaccination contre l’Hæmophilus influenzæ b, un germe pouvant provoquer des méningites chez les très jeunes enfants, est administrée en même temps que le DT Polio pour les 3 premières injections, avec également un rappel entre 16 et 18 mois ;

l’enfant “ Chez de moins de 2 ans,

le pneumocoque est la 1re cause de méningite et de pneumonie bactérienne

• la rougeole, les oreillons et la rubéole. Le vaccin protégeant contre ces trois maladies virales en même temps, le vaccin ROR, peut être administré dès l’âge de 9 mois. Il est recommandé non seulement chez les filles, mais également chez les garçons. L’objectif est d’arriver à éradiquer complètement ces infections qui peuvent être graves, en particulier la rougeole. Une deuxième injection doit être faite avant l’âge de 2 ans ; • Le méningocoque C. Cette bactérie est susceptible de générer des infections pouvant laisser des séquelles graves et même entraîner des décès. La France fait actuellement partie des pays européens où l’on compte le plus grand nombre de cas par rapport à la population. Tirant partie des grands succès obtenus

jeunes enfants la douleur... > Éviter et les mauvais souvenirs ! En général, les vaccins sont injectés au niveau de la cuisse jusqu’à l’âge de 1 an, puis, pour les plus grands, en haut du bras. Il ne faut pas hésiter à utiliser les moyens disponibles pour réduire la douleur liée aux vaccins chez les nourrissons. Leur efficacité exige de respecter un protocole précis ; demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien. Les principales méthodes préventives sont représentées par le contact peau à peau, l’administration d’une solution sucrée, la succion d’une tétine, l’allaitement maternel et l’application d’un patch anesthésique (attention ! il faut l’appliquer 1 heure avec l’administration du vaccin). L’administration de vaccins associés est recommandée car ils permettent un suivi plus facile du calendrier vaccinal et réduisent le nombre d’injections.

dans les pays ayant encouragé cette vaccination, les autorités sanitaires françaises recommandent depuis l’année dernière de vacciner (1 dose) tous les enfants entre 1 et 2 ans et le rattrapage jusqu’à 24 ans. Autrement dit, actuellement, il faut vacciner tous les jeunes de 1 à 24 ans ; • l’hépatite B. Les nourrissons et les enfants ne sont pas une population à risque vis-à-vis de l’hépatite B, maladie essentiellement transmise lors de rapports sexuels. Il est néanmoins recommandé de les vacciner (à partir de 2 mois) car le vaccin est plus efficace chez les nourrissons et il les protégera durant toute leur vie ; les enfants seront ainsi protégés quand ils arriveront à l’adolescence, âge des comportements à risque, ce qui permettra de réduire la circulation du virus dans la population générale ; • les papillomavirus. La vaccination contre ces virus (3 doses), qui sont notamment à l’origine du cancer du col de l’utérus, est vivement recommandée aux jeunes filles dès l’âge de 14 ans,

bonne >Une tolérance Dans l’immense majorité des cas, les vaccins sont bien tolérés. Ils peuvent néanmoins parfois entraîner une légère fièvre ; il suffit de donner à l’enfant un peu de paracétamol. Une rougeur, un gonflement ou une douleur sont également possibles au point d’injection. Ces effets secondaires durent tout au plus 1 ou 2 jours.

donc avant les premiers rapports sexuels pouvant être contaminants ; • la grippe. La vaccination contre la grippe saisonnière, responsable d’épidémies annuelles, est recommandée (à partir de 6 mois) chez les enfants souffrant de certaines maladies chroniques, notamment respiratoires (asthme, muscoviscidose…), cardiaques ou rénales. D’autres types de vaccins peuvent être recommandés en cas de voyage à l’étranger, comme, par exemple, les vaccins contre l’hépatite A ou la fièvre jaune.

Se mobiliser contre le retour de la rougeole On a pu croire que la rougeole appartenait au passé, mais ce n’est malheureusement pas le cas. De plus, la résurgence s’accélère. En effet, plus de 7 000 cas de rougeole ont été déclarés en France depuis 2008, dont plus de 5 000 pour la seule année 2010, nécessitant souvent une hospitalisation. Une fois déclarée, il n’existe pas de médicaments capables d’arrêter le cours de l’infection. Le retour de la rougeole est d’autant plus inquiétant que les cas surviennent dans les tranches d’âge où les complications (pneumonies, encéphalites avec risque de séquelles neurologiques et même de décès) sont plus fréquentes : les nourrissons de moins de 1 an, les adolescents et les jeunes adultes. Pour cette raison, le ministère de la Santé a lancé une grande campagne d’information pour augmenter le taux de couverture vaccinale afin d’arrêter la circulation du virus. L’objectif est d’atteindre au moins 95 % pour la première dose et 80 % pour la seconde.

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esprit d’Êquipe Le sport, >

SPORT & SANTÉ

dès le plus jeune âge

plaisir PAR MARION GIRARD

Par ses effets bĂŠnĂŠfiques tant au niveau physique que mental, le sport est essentiel chez un enfant.

D

ès la rentrĂŠe scolaire, votre enfant a souvent envie d’occuper son temps libre par du sport. S'il le dĂŠsire, laissez-le s'initier au plus grand nombre d’activitĂŠs sportives avant sa pubertĂŠ. Le sport est toujours bĂŠnĂŠfique Ă condition de le pratiquer dans de bonnes conditions. C'est au cours de l'enfance et de l'adolescence que l’enfant constitue son capital osseux et sa capacitĂŠ respiratoire, et cette acquisition dĂŠpend directement de l'activitĂŠ physique. Pendant la croissance, le sport favorise le dĂŠveloppement psychomoteur et prĂŠvient ainsi un certain nombre d'accidents de la vie courante. Les effets relaxants du sport sont ĂŠgalement bien connus. Il participe Ă une bonne rĂŠgulation du sommeil et de l'alimentation de l'enfant.

Pas de traumatisme inutile ÂŤ On Âť vous a dit que le tennis ĂŠtait

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mauvais pour le dos, l'Êquitation pour les disques vertÊbraux et le ski dangereux pour les tibias. Vous êtes perplexe : quelles prÊcautions prendre et quel sport choisir ? Chez le très jeune enfant, le sport nÊcessite une attention particulière car, si l'appareil locomoteur est souple, il est aussi fragile et dÊformable. Une activitÊ physique trop violente ou trop intensive peut perturber le dÊveloppement harmonieux du corps et la

des contre-indications à respecter > La plongÊe sous-marine avec bouteille est contre-indiquÊe chez l'asthmatique et chez les enfants exposÊs à un risque de perte de connaissance (Êpilepsie, diabète). > La pratique d'un sport en altitude est à discuter, selon l'altitude, en cas d'insuffisance respiratoire sÊvère. > L'Êquitation est contre-indiquÊe chez le jeune asthmatique particulièrement allergique au contact des chevaux et de l'Êcurie.

courbe de croissance. Il faut autant se mĂŠfier d'un traumatisme unique et violent que des microtraumatismes rĂŠpĂŠtĂŠs.

Ni trop, ni trop peu La tendance actuelle est aux jeunes prodiges qui, à peine sortis de l'enfance, deviennent des champions sportifs de très haut niveau. N'encouragez pas vos enfants à suivre les traces de leur  idole , et prenez garde aux mÊfaits d'un entraÎnement trop prÊcoce. La recherche de la performance à tout prix peut transformer la pratique sportive en facteur de risque. En revanche, ne privez pas votre enfant de sport sous prÊtexte qu'il court un risque pour sa santÊ. Aucun sport n'est vraiment interdit, alors, laissezle pratiquer le sport qui lui fait plaisir,

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SPORT & SANTÉ

souplesse

L’acquisition du capital osseux et de la capacité respiratoire, qui se fait au cours de l’enfance et de l’adolescence, dépend de l’activité physique

les contre-indications absolues restent exceptionnelles. Chez les enfants souffrant de pathologies chroniques (asthme, diabète, épilepsie), la pratique d’une activité physique peut même être considérée comme une thérapeutique à part entière.

Discipline et esprit d’équipe Le sport a aussi un côté éducatif et formateur, et possède des effets positifs sur le mental du jeune « ado ». C'est une école de discipline qui l'oblige à produire des efforts continus dans la gestion de son corps. En même temps, il apprend l'esprit d'équipe et de compétition. L'amélioration des performances muscu-

laires et la coordination des gestes lui permettent également de prendre conscience de ses limites. Pratiqué d'une manière modérée, il lui apprend les règles d'une bonne hygiène de vie et, à l’heure où beaucoup de parents s'inquiètent du nombre croissant d'enfants en surpoids, la pratique d'un sport est une excellente solution pour lutter contre la sédentarité et l'oisiveté qui favorisent l'obésité et les conduites addictives (tabac, drogue, alcool).

Tiens-toi droit(e) ! La colonne vertébrale doit être particulièrement surveillée. Certains sports pratiqués en extension, comme le volley,

activvité

le basket, le plongeon, le saut en hauteur, la brasse papillon, favorisent l'hyperlordose, c’est-à-dire la cambrure exagérée de la région dorso-lombaire, et il faut surveiller l'intensité de l'activité sportive. Si votre enfant se tient mal et présente une attitude scoliotique (déviation latérale de la colonne vertébrale, sans déformation ni bosse), il peut pratiquer tous les sports, aussi bien l'équitation que la natation, la danse ou le tennis. Le sport n'aggrave ni ne favorise une évolution vers une scoliose vraie (déformation rotationnelle de la colonne vertébrale), et, même dans ce cas, le sport est conseillé pour entretenir la force musculaire et la souplesse articulaire. Seule une surveillance rapprochée tous les semestres s'impose, surtout à la puberté.

> Attention au dopage Le dopage fait partie des dangers qui menacent le jeune sportif surdoué, en surclassement ou en compétition. Les entraîneurs, les médecins, les pharmaciens, et surtout les parents, doivent multiplier les informations pour mettre l'enfant en garde contre ce fléau qui peut détruire sa santé et compromettre son avenir sportif.

dispense totale ou partielle > Certaines pathologies doivent faire l'objet de recommandations auprès du médecin scolaire et des enseignants sportifs. > Chaque cas est particulier et une dispense totale d'éducation physique doit être faite par le spécialiste qui suit l'enfant. > Pour ne pas frustrer l'enfant, un certificat de dispense partielle ou transitoire reste un bon compromis. Il permet de dispenser l'enfant de certains gestes incompatibles avec son état physique (par exemple, saut, port de charges lourdes), mais il ne l'empêche pas de participer aux activités physiques de son groupe scolaire. De cette façon, il ne se sent pas exclu.

capacité respiratoire

Les dangers d’un entraînement intensif Le bon développement musculo-squelettique peut être perturbé en cas d'entraînement trop poussé et d’alimentation déséquilibrée chez des enfants prédisposés, et pour certaines activités

Les conseils de votre diététicienne

participe à “ Leunesport bonne régulation du sommeil et de l’alimentation

(gymnastique, danse, patinage). Les fédérations exigent parfois des certificats médicaux attestant l'absence de toute contre-indication à la pratique d'une activité sportive. Si votre enfant suit un entraînement intensif, son alimentation doit être variée et suffisante en calories, en vitamines et en minéraux, en particulier en calcium et en vitamine D (trois laitages par jour), et surveillez sa courbe de poids et sa taille. Il est important

Nous, c’est le pied !

La pratique régulière d’un sport nécessite d’ajuster les apports alimentaires. Les calories apportées vont être le carburant de l’organisme. Cet aspect quantitatif ne doit pas nous faire oublier l’aspect qualitatif de l’alimentation. D’autant plus que l’enfance et l’adolescence sont des périodes clés pendant lesquelles se constitue le capital santé de demain. Or il est fréquent de constater, dans les stades ou dans les salles de sport, la consommation excessive de sodas, de chips, de bonbons, de viennoiseries et autres biscuits. Tous ces aliments sont riches en calories dites vides car dépourvues de nutriments indispensables au développement de nos enfants. Outre le fait qu’ils uniformisent et endorment leurs papilles gustatives, ces aliments industriels leur font courir le risque de diabète, de pathologies cardio-vasculaires et de cancers. Alors, pour les encas de nos sportifs, oublions les sucres raffinés, les graisses saturées et les additifs. Faisons place aux graisses polyinsaturées (noix, noisettes, amandes), aux fibres et aux vitamines (fruits frais et secs), mais aussi aux céréales complètes et aux pains aux céréales, aux carrés de chocolat, à la compote sans sucre ajouté, sans oublier l’eau pour la réhydratation de l’organisme. Bénédicte Costard, diététicienne.

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d'évaluer le nombre d'heures de pratique sportive par semaine ; et d’être vigilant si la durée d'entraînement est supérieure à une heure par semaine et par année d'âge. Vous devez être

attentif aux éventuelles plaintes exprimées par l'enfant (fatigue, douleur, perte d’appétit) et le mettre en garde contre un surentraînement qui nuit à sa santé et à son équilibre.

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mĂŠdication familiale

LES MYCOSES SUPERFICIELLES Muguet, perlèche, pied d’athlète, vulvovaginite... toutes ces affections sont en fait des mycoses qui rĂŠsultent de la prĂŠsence de champignons qui colonisent notre peau, nos muqueuses, nos ongles ou nos cheveux.

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L’humiditÊ, la chaleur et la macÊration favorisent le dÊveloppement des mycoses

PAR MARION GIRARD

L

es agents responsables de mycoses sont soit des champignons pathogènes d’origine humaine ou animale, soit des champignons qui sĂŠjournent habituellement chez l’homme sans provoquer de maladie, mais qui peuvent devenir pathogènes. Des modifications hormonales, physiologiques, une hygiène dĂŠfectueuse ou trop agressive, et certains mĂŠdicaments (corticoĂŻdes, antibiotiques, estrogènes) favorisent leur apparition.

> Dermatophytoses ou candidoses ? Les mycoses ou infections fongiques sont très mal vĂŠcues car elles sont contagieuses, durent longtemps et rĂŠcidivent souvent. Ces affections dermatologiques sont handicapantes dans la vie quotidienne, elles provoquent des sensations de gĂŞne, d’inconfort et de mal-ĂŞtre. Certaines sont inesthĂŠtiques, source de honte et d’isolement, et le conseil doit intervenir rapidement. Les dermatophytes se dĂŠveloppent sur la kĂŠratine (ongles, cheveux, couche superficielle de l’Êpiderme). L’humiditĂŠ, la chaleur et la macĂŠration favorisent leur dĂŠveloppement. Les candidoses rĂŠsultent de la prolifĂŠration de levures du genre Candida, l’espèce la plus frĂŠquente ĂŠtant Candida albicans. Cet hĂ´te ÂŤ squatte Âť en permanence et en toute discrĂŠtion notre flore digestive et vaginale, mais un simple dĂŠsĂŠquilibre de ces flores le rend agressif. Le Pityriasis versicolor est ĂŠgalement la consĂŠquence de la prolifĂŠration d’une levure, Malassezia furfur, qui se nourrit de sĂŠbum et de sueur et affectionne les peaux grasses et sujettes Ă une transpiration excessive. MAGAZINE AUTOMNE 2011 / 25

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médication familiale

LES MYCOSES SUPERFICIELLES

> Un épisode unique peut être pris en charge à l’officine par un ovule (à mettre

au coucher en position allongée) et/ou une émulsion fluide. > Pendant la durée de l’épisode, utilisez un produit nettoyant de pH alcalin qui freine la prolifération de la mycose et calme le prurit, c’est-à-dire les démangeaisons. Prenez le relais avec un produit de pH neutre ou légèrement acide. > Une toilette intime une à deux fois par jour est suffisante, suivie d’un rinçage soigneux et d’un séchage par tamponnement. > Le traitement doit être poursuivi même pendant les règles (évitez alors le port de tampon), en s’abstenant de rapports sexuels pendant toute la durée du traitement. Ne pas oublier de traiter le partenaire avec un antimycosique (émulsion). > Sont à proscrire les toilettes agressives et trop répétées avec des savons acides, le port de sous-vêtements en synthétique et de vêtements trop serrés.

> Les candidoses des muqueuses – « J’ai suivi un traitement antibiotique et, depuis, ma bouche est tapissée d’un enduit blanchâtre très douloureux. » Ces petites ulcérations de la muqueuse buccale sont provoquées par Candida albicans et répondent au joli nom de « muguet ». Elles peuvent atteindre le palais, la langue, l’intérieur des joues ou les gencives, et provoquer une gêne alimentaire (chez le nourrisson, le muguet s’accompagne d’un refus de téter). Le muguet peut se compliquer de perlèche, forme de fissures au niveau des commissures des lèvres, notamment en cas de poussées dentaires chez les bébés et chez les porteurs de prothèses dentaires. – « Depuis la ménopause, je prends un traitement hormonal et j’ai souvent des brûlures vaginales. » La vulvovaginite est fréquente chez la femme, surtout lors des modifications hormonales (grossesse, ménopause) ou suite à un traitement antibiotique. L’agent incriminé est aussi Candida albicans dans 85 % des cas. La vulvovaginite occasionne des brûlures et des démangeaisons associées à des pertes blanchâtres. Elle peut déborder vers les plis fessiers.

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Chez l’homme, l’infection porte le nom de balanite ; elle est contractée lors de rapports sexuels.

> Le pied d’athlète Vous avez peut-être déjà constaté des plaies fissurées entre vos orteils, notamment entre les troisième et quatrième espaces interdigitaux. La peau est macérée, blanche, ramollie, squameuse. Il s’agit sans doute de ce qu’on appelle le « pied d’athlète », ce qui ne signifie pas pour autant que vous êtes digne de fouler les pistes d’un grand stade !

un traitement >Quand par voie orale est-il

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nécessaire ?

> S’il existe un terrain

immunodéprimé ou diabétique et en cas de grossesse. > En cas d’onychomycose (mycose des ongles) et de teigne. > Si les lésions sont importantes et résistent à un traitement local. > En cas de récidives multiples. > En cas de surinfection.

> Les mycoses des grands plis L’intertrigo correspond à une atteinte entre deux surfaces cutanées contiguës, spécialement chez la personne obèse : plis inguinaux, interfessiers, axillaires (aisselles), sous-mammaires, espaces interdigitaux. Les lésions sont rouges, humides, la peau est érosive et macérée, et le fond du pli est fissuré.

mycoses “ Les sont contagieuses, durent longtemps et récidivent souvent

Ces mycoses peuvent être dues à Candida ou à des dermatophytes. Celles à dermatophytes peuvent siéger dans les plis inguinaux et s’étendre sur la face interne des cuisses sous forme de taches rouges aux bords eczémateux : on parle d’eczéma marginé de Hébra. Le traitement est local lorsque l’atteinte est peu étendue et isolée.

> Les mycoses de la peau – « Mon torse se couvre de petites taches jaunes ou beiges qui se décolorent après

une exposition solaire. » Vous êtes atteint de Pityriasis versicolor. Il s’agit d’une mycose superficielle non inflammatoire. Les zones de prédilection sont le thorax, le dos, les épaules, le cou. Les récidives sont fréquentes mais, rassurez-vous, les lésions ne sont pas contagieuses. – « J’ai une lésion arrondie avec une bordure rouge au niveau du coude, elle me démange et elle est recouverte de squames. » Il peut s’agir d’un « herpès circiné », nom impropre pour désigner une dermatophytose qui touche la peau glabre, c’est-à-dire dépourvue de poils, et qui siège sur les régions découvertes du corps. Elle est transmise par contact humain ou animal.

IR VO

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vaginale : > Candidose les bons conseils

Vous souffrez tout simplement de la plus fréquente des dermatophytoses humaines. Elle est favorisée par la fréquentation de lieux chauds et humides (piscine), par la macération et la transpiration excessive dans des chaussures fermées ou en tissu synthétique, de type baskets. Le principal risque est la pénétration de germes à l’origine de complications infectieuses. Non traitée, la mycose peut s’étendre à tout le pied, aux ongles, voire aux plis inguinaux (aine). C’est pourquoi elle doit être traitée sans délai et votre pharmacien peut, notamment, vous conseiller un traitement monodose : une seule application suffit, agissant comme un réservoir actif pendant plusieurs jours.

Non traitée, une onychomycose peut évoluer vers la destruction de l’ongle

– Vous déplorez une perte de cheveux par plaques bien délimitées, vos cheveux sont cassés, courts ou ras. Il peut s’agir d’une teigne transmise par un animal (chat). Les teignes sont des infections du poil et du cheveu par des dermatophytes. Chez l’homme, elles peuvent se loger dans la barbe.

> Les mycoses des ongles ou onychomycoses « J’ai l’ongle qui devient épais et commence à se décoller. » « Il y a deux mois une tache blanche est apparue sur l’ongle de mon orteil. » Les agents responsables d’onychomycoses sont principalement les dermatophytes au niveau des pieds et les levures au niveau des mains. Entre 6 et 9 % des

Après la toilette, les espaces entre les orteils et les plis doivent être séchés soigneusement

Français auraient des hôtes indésirables sur les ongles. D’une façon générale, toutes les personnes dont les défenses immunitaires sont diminuées (corticothérapie, chimiothérapie, sida…), les diabétiques et les obèses doivent être très vigilants. Au début, les signes sont localisés, mais l’onychomycose ne guérit jamais spontanément, elle doit être prise en charge précocement, sinon elle progresse vers la destruction totale de l’ongle. L’onycholyse correspond au décollement de la lame unguéale, et permet alors la colonisation des replis et du dessous de la tablette par des variétés Candida. L’ongle peut également prendre une coloration jaune, marron ou verte, ou même noire.

> Marchez d’un bon pied Pied d’athlète et onychomycose des orteils sont des infections très conta-

gieuses, et votre pharmacien vous rappellera quelques mesures d’hygiène pour éviter les récidives et les complications. • Limitez la transpiration excessive, évitez les lieux collectifs humides (piscine, sauna, vestiaire). • Séchez soigneusement les espaces entre les orteils et les plis après la toilette. • Changez de chaussettes (en coton de préférence) tous les jours et alternez le port de chaussures différentes (en cuir ou aérées). • Appliquez systématiquement un produit antifongique sur tous les autres ongles du membre atteint pour prévenir l’extension de l’infection, notamment si les ongles se chevauchent. • Traitez les autres foyers fongiques, sources de réinfestation (les cheveux et la peau peuvent également être contaminés).

attaque de l’ongle > Une tous azimuts > La pénétration du parasite dans l’appareil unguéal peut se faire sous

le bord libre de l’ongle ou sous la cuticule. Le champignon peut également se cantonner aux couches superficielles de la kératine unguéale. > La croissance de l’ongle ne modifie pas la progression mycosique qui s’effectue à contre-courant et que l’on peut suivre du fait de la transparence de la tablette. > Si la matrice est à son tour contaminée, l’ongle finit par tomber sans jamais repousser. > Les professions en contact avec l’eau (personnel de cuisine, de crèche, équipe de nettoyage) et les maîtres nageurs sont particulièrement exposés.

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médication familiale

LES MYCOSES SUPERFICIELLES

Le matériel ayant servi pour les ongles contaminés ne doit pas être utilisé sur les ongles sains

• Utilisez tous les jours des produits antitranspirants pour les pieds (poudre, gel, spray ou crème). • Pulvérisez un antifongique (poudre) dans les chaussettes et les chaussures, y compris les mules d’appartement.

> Ongles : à chaque kit son mode d’emploi En cas d’atteinte modérée ne concernant qu’un petit nombre d’ongles, l’application de solutions filmogènes antifongiques peut suffire. Certaines sont disponibles en conseil à l’officine et se présentent sous forme de kits contenant les accessoires nécessaires à l’application du produit : limes, lingettes nettoyantes, spatules… Vous devez bien respecter les étapes pour traiter chaque ongle – préparation, nettoyage et traitement –, ainsi que les contre-indications. Les explications que vous donne votre pharmacien

ne sont pas superflues, surtout chez les messieurs peu habitués à manier les « vernis à ongles ». • Avant d’appliquer la solution, il faut bien préparer l’ongle en le limant et en le nettoyant avec du dissolvant. • Le vernis est enlevé régulièrement et les applications doivent être poursuivies jusqu’à la repousse d’un nouvel ongle (environ six à douze mois). • Il ne faut pas utiliser sur les ongles sains le matériel de soin ayant servi aux ongles contaminés, et il faut désinfecter à l’alcool le matériel réutilisable. • Préalablement, la partie de l’ongle infecté peut être éliminée par traitement chirurgical, mécanique, ou à l’aide d’une préparation à base d’urée, substance qui aide à éliminer l’excès de kératine. Une amélioration doit se produire au bout de deux à trois mois, sinon une consultation médicale s’impose.

ne pas contaminer l’entourage, >Pour allez-y sur la pointe des pieds > Ne marchez pas pieds nus chez vous. > N’utilisez pas de tapis de bains ou décontaminez-le avec des poudres antifongiques. > Passez régulièrement l’aspirateur pour éliminer les squames et lavez souvent la baignoire, la douche et les sols carrelés à l’eau de Javel.

> N’échangez pas les serviettes de toilette, les chaussures et les chaussettes. > Désinfectez à l’alcool à 70° les accessoires pour soigner les ongles.

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au bout > Allez du traitement Vous ne devez pas vous décourager et abandonner votre traitement, même s’il est contraignant et prend du temps. Les antimycosiques locaux disponibles en conseil à l’officine ne tuent pas les champignons, ils en ralentissent la progression ; ils sont dits fongistatiques. Le traitement doit donc être poursuivi sur plusieurs semaines, au-delà de l’amélioration clinique, pour être certain que les champignons sont totalement éradiqués.

> Le choix de la forme galénique Le traitement d’une mycose est simple et bien toléré, mais il doit être prolongé car les récidives sont fréquentes. Les médicaments sont appelés antifongiques, il en existe plusieurs familles dont les indications sont bien spécifiques selon les types de mycoses. Les formes orales nécessitent un avis médical, mais des formes locales sont disponibles en conseil à l’officine en cas de mycoses bénignes non surinfectées. Le pharmacien choisit la forme galénique en fonction du type et de la localisation de la lésion : la crème, plus ou moins grasse, convient aux lésions sèches desquamatives, c’est-à-dire entrainant la perte de petites lamelles de peau ; la poudre, plus absorbante, est indiquée en cas de macération ; la lotion ou l’émulsion, très fluide et peu grasse, est préférée pour les zones pilaires, les muqueuses, le cuir chevelu. En pratique, le topique s’applique sur une lésion bien propre et sèche. Inutile de vous précipiter sur les antiseptiques locaux, ils ne sont guère utiles, sauf en cas de fissures, pour éviter la pénétration des bactéries. En cas de pityriasis, préférez les produits non gras et ne lézardez pas trop au soleil.

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LA BRONCHIOLITE, IMPRESSIIONNANTE, MAIS LE PLUS SOUVENT BÉNIGNE PAR CLAUDE ENRIQUES

L

a bronchiolite survient chaque hiver par épidémies qui se déclarent dès le mois d’octobre ou de novembre et se terminent en février-mars, avec un pic en décembre. Elle touche surtout les nourrissons entre 1 mois et 2 ans. Les parents sont souvent impressionnés par les symptômes de la maladie, et donc très inquiets. Les pharmaciens peuvent les rassurer en leur expliquant l’évolution de l’infection et les soins. Les premiers signes sont un écoulement nasal clair et fluide, une toux sèche, puis une obstruction nasale et une légère fièvre

(38 °C). Ces symptômes précèdent la bronchiolite de 24 à 72 heures. La respiration de bébé devient alors difficile et rapide (dyspnée) et des sifflements sont parfois audibles à distance, mais l’état général est habituellement conservé. L’élimination du virus se fait en trois à sept jours. Les signes d’encombrement bronchique durent de huit à dix jours et la toux peut persister une quinzaine de jours. Le traitement est essentiellement symptomatique : hydratation, désobstruction nasale, repas fractionnés, mesures hygiéno-diététiques.

> Pas de panique

> Les parents ne doivent pas se précipiter aux urgences pédiatriques, mais apprendre à reconnaître les signes d’aggravation.

> L’hospitalisation ne se justifie que dans seulement 2 à 5 % des cas. Les critères qui la motivent sont liés au terrain : enfant de moins de 3 mois, prématurité, maladies chroniques. D’autres sont liés à la bronchiolite : cyanose, apnées, troubles digestifs.

> Les rechutes sont fréquentes les deux premières années et, à partir de trois épisodes de bronchiolite chez le même jeune enfant, on évoque un asthme du nourrisson qui est alors traité comme tel.

> L’évolution vers un asthme du grand enfant ne se produit que dans 20 à 25 % des cas avec, comme principal facteur de risque, un terrain atopique, c’est-à-dire favorable au développement des allergies.

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bronchiolite est une “ Lainfection virale et, dans

70 à 80 % des cas, le virus impliqué est le virus respiratoire syncytial (VRS). L’encombrement bronchique domine la symptomatologie

À 4 ans, tous les enfants ont été infectés par le virus sans obligatoirement avoir fait une bronchiolite. L’immunité obtenue par la première contamination est faible et des réinfections sont possibles plus tard.

> Des mesures préventives Elles consistent en un lavage systématique des mains des parents (surtout s’ils sont enrhumés) avant et après tout soin donné à l’enfant, y compris un simple biberon. Le lavage des peluches, des jouets et des « doudous » est aussi une priorité. La décontamination des surfaces souillées se fait avec de l’alcool ou de l’eau de Javel diluée.

IR O V

Ne pas embrasser les bébés sur le visage et les mains pour éviter la transmission du virus

ÀS A

La bronchiolite aiguë est l’infection respiratoire la plus fréquente chez le nourrisson. Un traitement bien mené permet la guérison et évite l’évolution vers un asthme.

> Un virus très contagieux La transmission du virus se fait surtout par les mains (l’enfant porte les doigts à la bouche, se frotte le nez), par les surfaces ou les objets souillés (jouets, mouchoirs) où le virus peut rester vivant pendant plusieurs heures. La transmission peut aussi se faire par voie aérienne et par contact direct avec les sécrétions nasales et les gouttelettes salivaires d’un sujet infecté. Elle se fait entre enfants ou entre un adulte et un enfant.

Les signes d’encombrement bronchique durent de 8 à 10 jours, la toux peut persister une quinzaine de jours

Les parents et la fratrie doivent éviter d’embrasser le bébé sur le visage ou les mains. L’environnement ne doit contenir aucune trace de tabac ou de substance toxique irritable. La chambre de l’enfant doit être bien aérée, maintenue à une température de 19 °C, et l’atmosphère doit être humidifiée. L’entrée en collectivité est retardée en cas d’épidémie et l’allaitement maternel est recommandé pour diminuer le risque d’infections respiratoires.

> Les gestes appropriés pour soulager bébé Dans les formes légères à modérées, une bonne hydratation est nécessaire pour favoriser la fluidité des sécrétions. À domicile, les apports hydriques recommandés sont de 100 à 110 ml/kg/j pour le nourrisson de moins de 6 mois, et de 80 ml à 100 ml/kg/j au-delà. Proposez-les régulièrement par petites quantités sous forme de biberons d’eau. Pensez aussi à épaissir les biberons, à fractionner les repas en adaptant leur volume pour éviter les fausses routes et une surcharge du petit estomac de l’enfant et ne le forcez pas à manger.

La position de couchage idéale est la position dorsale semi-assise avec tête surélevée d’environ 30 degrés, en légère extension. Pour empêcher bébé de glisser, vous pouvez utiliser un harnais ou redresser le matelas.

place de la > Lakinésithérapie > Les séances de kinésithérapie de drainage sont conseillées en cas d’encombrement bronchique pour faciliter l’élimination des mucosités. > Leur fréquence et leur nombre sont adaptés à la gravité de l’affection (souvent une séance par jour pendant une semaine). Elles durent environ dix minutes et se font à distance des repas (deux heures) pour éviter un reflux gastro-œsophagien. > Les manipulations doivent être réalisées par un kinésithérapeute expérimenté. Elles sont souvent impressionnantes pour les parents, mais elles apportent une amélioration clinique franche et facilitent la prise de nourriture.

> L’opération délicate du lavage nasal Le lavage du nez doit se faire plusieurs fois par jour avec du sérum physiologique, avant chaque repas et le coucher. Ce soin essentiel dans la bronchiolite tourne souvent au cauchemar pour les mamans qui capitulent devant les cris et les gesticulations de bébé. Les explications pratiques de votre pharmacien peuvent être utiles pour réussir cette opération délicate : bébé est couché sur la table à langer, la maman le maintient fermement contre son thorax et elle l'enserre avec son bras de l'autre côté. Ainsi, ses deux mains restent libres, l'une incline la tête du nourrisson sur le côté et l'autre introduit délicatement l'embout nasal. Le liquide est instillé en une seule et longue pression, la bouche de l’enfant est maintenue fermée pour éviter toute déglutition. L'opération est renouvelée en tournant la tête du bébé de l'autre côté. Ensuite, le mouchage est réalisé avec un mouche-bébé à dépression et embouts jetables. Pour l’enfant plus grand, capable de se moucher, utilisez les mouchoirs jetables.

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seniors

RESTER CHEZ SOI DANS UN ENVIRONNEMEN NT ADAPTÉ PAR JULIE RAYNAUD

L

a perte d’autonomie due à la dégradation de l’état de santé est la préoccupation majeure des personnes âgées car, pour la plupart, elles souhaitent pouvoir rester chez elles le plus longtemps possible et continuer leurs activités. Mais pour que cela soit possible, il faut de bonnes conditions d’aide à tous les niveaux. L’état de santé est le critère qui intervient le plus dans le choix du maintien à domicile. Sa dégradation, plus ou moins importante et plus ou moins difficile à gérer, peut entraîner une incapacité totale ou partielle. Les troubles mentaux sont parfois plus difficiles à prendre en charge que les troubles physiques qui ne sont pas toujours un obstacle au maintien à domicile. Aujourd’hui, la croissance de la population très âgée – au-delà de 85 ans – pose le problème de l’organisation de l’action publique pour faire face à la dépendance et à l’accompagnement des personnes âgées. Le maintien à domicile est une priorité de la politique de santé et les besoins à satisfaire sont, à cet égard, considérables.

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> Un impact psychologique important En termes de santé du patient comme de santé publique, le maintien à domicile présente plusieurs avantages. Il permet notamment de réduire les dépenses de santé. Le coût est, en effet, moindre pour la collectivité, puisqu’il n’y a pas de frais d’hébergement hospitalier. Il offre par ailleurs la possibilité de préserver l’environnement social, amical, familial et relationnel de la personne âgée, mais

>Quelques conseils

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> Prévenir les chutes (organisation du logement, canne…). > Apprendre à la personne âgée à ranger les petits objets qui traînent, éviter les tapis et descentes de lit qui peuvent glisser et la faire tomber, augmenter l’éclairage afin de voir les objets qui peuvent gêner, fixer des barres d’appui dans la baignoire et dans les toilettes. > Si la personne est alitée, prévenir les escarres (surmatelas, coussin…).

aussi de ne pas l’éloigner de ses soignants habituels (médecin traitant, kinésithérapeute, infirmière). Maintenir un sujet âgé dans son environnement a un impact psychologique positif important.

> Pour une qualité optimale des soins Le maintien à domicile permet aux personnes âgées de continuer à vivre comme avant, sans changer leurs habitudes. Avec l’avancée en âge, la maison prend une place très importante dans leur cœur et dans leur vie quotidienne.

troubles mentaux “ Les sont parfois plus difficiles à prendre en charge à domicile que les problèmes physiques

Avec l’âge, beaucoup de personnes ont des difficultés à accomplir les gestes de la vie de tous les jours (se laver, se nourrir, se déplacer…) et sont en situation de dépendance. Des progrès considérables permettant « une prise en charge globale » de la personne âgée ont été réalisés au cours des dernières années, tant dans le domaine social que médical. Ces progrès sont également liés, pour une très large part, aux progrès techniques concernant les matériels et les dispositifs médicaux, de plus en plus performants et fiables, ainsi qu’aux procédés de télécontrôle et de télésurveillance.

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Principale conséquence de la vieillesse, la dépendance physique et/ou mentale empêche souvent la personne âgée de continuer à vivre seule. Le maintien à domicile a pour vocation de permettre à toute personne dépendante et/ou âgée de rester chez elle, et de conserver ainsi ses repères et ses souvenirs.

de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) est fonction des ressources de la personne, de ses besoins, et du niveau de la dépendance

L’aide à domicile permet à la personne âgée de garder le contact avec le monde extérieur

> Différentes aides Des professionnels qualifiés accompagnent la personne âgée dans les actes primordiaux de la vie pour l’aider à rester indépendante le plus longtemps possible (aide-ménagère, aide à domicile, garde-malade à domicile). Des aides financières (APA : allocation personnalisée autonomie) et des subventions permettent d’alléger la charge du financement de l’aide à domicile, mais elles ne permettent cependant pas le financement intégral du maintien à domicile, lequel reste à la charge des familles. L’aide à domicile permet à la personne âgée de garder un contact avec le monde extérieur. Par sa présence, sa conversation, elle stimule les facultés intellectuelles et affectives de la personne chez qui elle intervient, ainsi que ses capacités de déplacement en l’aidant dans les gestes quotidiens. > Votre pharmacien, un interlocuteur privilégié Aux côtés de tous les autres intervenants publics ou privés, qualifiés sur le plan sanitaire et social, les pharmaciens d’officine, présents sur tout le territoire et

notamment en milieu rural, connaissent bien les personnes âgées et leur entourage familial. Au-delà de la dispensation du matériel, ils peuvent participer au développement des services à la personne. Le pharmacien peut venir délivrer les médicaments et le matériel au domicile si l’état du malade le requiert. Il peut conseiller dans l’acquisition d’un matériel adapté en prenant en compte la cause et l’importance du handicap, ainsi que l’environnement. N’hésitez pas à leur demander conseil. Les matériels de maintien à domicile couvrent de nombreux domaines avec

des produits adaptés à toutes les circonstances de la vie : aménagement de la chambre, déplacement, nutrition… On peut distinguer les aides techniques, qui incluent les matériels facilitant la réalisation de certains actes de la vie quotidienne demandant un effort important, et les dispositifs médicaux de soins adaptés aux différentes pathologies chroniques. Un grand nombre de produits bénéficient d’une base de remboursement de la part des caisses d’assurance-maladie. Ils peuvent être pris en charge totalement ou partiellement à l’achat ou à la location sur prescription médicale.

> Une offre très large

> Les lits médicaux et leurs accessoires (potence, tige porte-sérum, matelas anti-escarres…). > Les aides à la marche : cannes, béquilles, déambulateurs. > Les fauteuils roulants. > Les aides à la toilette et à l’hygiène (accessoires pour la salle de bains et les toilettes : tapis de bain, barre d’appui, rehausseur WC, chaise percée…). > Le matériel pour incontinence : sondes, étui pénien, couches, changes complets… > L’oxygénothérapie. > La nutrition.

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SANTÉ & ENVIRONNEMENT

Wi-Fi

Téléphone mobile : à utiliser avec modération

Bluetooth PAR ANNE FELLMANN

Les experts internationaux du Centre de recherche international sur le cancer (CIRC), branche spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), réunis à Lyon au début du mois de juin, ont finalement statué. Selon eux, les preuves accumulées jusqu’à maintenant sont suffisantes pour considérer que l’usage des téléphones portables peut être cancérogène pour l’homme. Néanmoins, le lien possible ne concerne, pour le moment, que certains types de cancer et aucune précision n’est fournie sur l’importance du risque.

L

e développement des radiofréquences s’est fortement amplifié ces vingt dernières années avec l’apparition de nouvelles fonctionnalités pour la téléphonie mobile, l’essor des normes Bluetooth, du Wi-Fi ou encore du WiMAX. L’usage du téléphone portable notamment s’est généralisé : on estime aujourd’hui à environ 5 milliards le nombre des abonnés à l’échelle mondiale. Les sources de champs électromagnétiques se multiplient donc, et s’accompagnent de multiples questions en termes d’effets biologiques et cliniques. Elles suscitent aussi de nombreuses inquiétudes portant sur leurs possibles impacts sanitaires. Dans un rapport datant d’octobre 2009,

[

l’AFSSET* mettait en évidence l’existence d’effets des radiofréquences sur des fonctions cellulaires, rapportés par une dizaine d’études expérimentales qu’elle considérait comme incontestables. Un niveau de preuve insuffisant, mais des signaux jugés « indéniables » qui l’avaient alors conduite à produire deux recommandations : d’une part, développer la recherche pour lever les incertitudes qui demeuraient et se tenir aux aguets des signaux nouveaux qui émergeraient ; d’autre part, réduire les expositions du public. Dans ce contexte incertain, l’AFSSET soulignait notamment que, dès lors qu’une exposition environnementale pouvait être réduite, cette réduction devait être envisagée, en particulier par la mise en œuvre des meilleures technologies disponibles à des coûts économiquement acceptables. Dans un « aide-mémoire » de mai 2010, l’OMS rappelait à son tour qu’aucun lien n’avait été formellement établi entre

l’utilisation du téléphone portable et d’éventuels effets néfastes sur la santé. Elle faisait état d’un certain nombre d’études qui avaient recherché les effets des champs de radiofréquence sur l’activité électrique du cerveau, les fonctions cognitives, le sommeil, le rythme cardiaque et la pression artérielle des volontaires examinés. « À ce jour, concluait alors l’OMS, les résultats des études épidémiologiques n’apportent aucun élément de preuve persistant d’une relation de cause à effet entre l’exposition aux radiofréquences et un éventuel effet néfaste pour la santé. Cependant, ajoutait-elle, ces études comportent certaines limites qui empêchent d’écarter complètement tout lien. » Très récemment, les résultats d’une étude publiée dans le « JAMA » (Journal of the American Medical Association) suggéraient ainsi que les émissions de radiofréquences des mobiles pouvaient modifier

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SANTÉ & ENVIRONNEMENT

radiofréquences

cerveau réduire le niveau “ Pour d’exposition, les experts

C’est chez les enfants et les jeunes que les risques de tumeur de la tête semblent les plus élevés

certains paramètres physiologiques dans les zones du cerveau proches de la source, mais sans pouvoir dire si l’effet était néfaste ou non.

Le principe de précaution en question Dans une résolution datant du 27 mai dernier sur « Le danger potentiel des champs électromagnétiques et leur effet sur l’environnement », l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe adopte un ton plus alarmiste. « Tout le monde est aujourd’hui exposé à des degrés divers à des champs électromagnétiques dont les niveaux vont continuer d’augmenter avec les progrès de la technologie », relève-telle, déplorant l’absence de réaction face aux risques environnementaux et sanitaires connus ou émergents, et les retards quasi systématiques dans l’adoption et l’application de mesures de prévention efficaces « en dépit des appels à l’appli-

LES ÉTUDES SE POURSUIVENT Compte tenu de la popularité récente du téléphone mobile chez les jeunes et, par conséquent, d’une durée potentielle d’exposition plus longue au cours de la vie, l’OMS a toutefois encouragé de nouvelles études pour ce groupe d’âge. Plusieurs travaux portant sur les effets potentiels sur la santé des enfants et des adolescents sont ainsi en cours. L'OMS mènera une évaluation formelle des risques sanitaires de l'exposition aux radiofréquences d'ici à 2012.

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cation du principe de précaution et de toutes les recommandations, déclarations et nombreuses avancées réglementaires et législatives ». Et de juger qu’ « attendre d’avoir des preuves scientifiques et cliniques solides avant d’intervenir pour prévenir des risques bien connus peut entraîner des coûts sanitaires et économiques très élevés, comme dans les cas de l’amiante, de l’essence au plomb et du tabac ». Pour l’Assemblée, il y a urgence : avec le nombre de stations de base (1,4 million qui relaient l’information sous forme de signaux radiofréquence) et de réseaux locaux sans fil, c'est aussi l'exposition de la population aux radiofréquences qui augmente. Elle recommande donc aux États membres du Conseil de l’Europe de prendre toutes les mesures raisonnables pour réduire l’exposition aux champs électromagnétiques, notamment aux radiofréquences émises par les téléphones portables, et tout particulièrement l’exposition des enfants et des jeunes, pour qui les risques de tumeur de la tête semblent les plus élevés. Elle les invite aussi à mettre en place des campagnes d’information et de sensibilisation aux risques d’effets biologiques potentiellement nocifs à long terme pour l’environnement et la santé humaine, en particulier à destination des enfants, des adolescents et des jeunes en âge de procréer. Alors que le sujet continue de susciter des inquiétudes et des spéculations croissantes, l’Assemblée insiste enfin sur « l’importance cruciale de l’indépendance et de la crédibilité des expertises scientifiques pour obtenir une évaluation transparente et objective des

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recommandent la pratique des SMS ou l’utilisation des kits mains libres qui permettent d’abaisser de dix fois l’exposition

effets nocifs potentiels sur l’environnement et la santé humaine ».

Juin 2011, le CIRC statue Dans l'intervalle, le Centre de recherche international sur le cancer (CIRC), une agence intergouvernementale créée en 1965 par l'OMS des Nations unies, a examiné le potentiel carcinogène des téléphones mobiles. Réunis à Lyon au début du mois de juin dernier, les 31 experts de 14 pays jugeant « les preuves, qui continuent à s’accumuler, assez fortes » ont finalement statué et classé l’usage des téléphones portables dans le groupe 2B, c’est-à-dire comme pouvant être cancérogène pour l’homme. Un classement fondé « sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l’usage du téléphone portable ». Les spécialistes ont estimé ne pas être en mesure de tirer des conclusions pour les autres types de cancer. Ils n’ont pas, par ailleurs, quantifié le risque. De nombreux facteurs rendent en effet les choses difficiles. D’un côté, la technologie a évolué et les émissions de nouveaux appareils sont beaucoup plus faibles qu’avant, mais, d’un autre côté, les utilisateurs sont beaucoup plus nombreux et téléphonent de plus en plus. Par ailleurs, les données épidémiologiques concernant les forts utilisateurs sont déjà anciennes (remontant à plus de dix ans).

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* Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail. En juillet 2010, l’AFSSET a fusionné avec l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) pour devenir l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

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beauté

DE BEAUX CHEVEUX APRÈS L’ÉTÉ PAR JULIE RAYNAUD

M

ême si le soleil illumine et révèle la beauté des reflets naturels de la chevelure, les effets des UV, conjugués à ceux du chlore de l’eau des piscines, du vent et de l’eau de mer, agressent les cheveux, quelle que soit leur nature, et altèrent le film naturel qui assure leur protection. La surface du cuir chevelu et les cheveux sont en effet normalement recouverts par un film protecteur hydrolipidique qui prévient le dessèchement et donne un aspect brillant à la chevelure. Les agressions de l’été rendent les cheveux secs, rêches et difficiles à coiffer, avec des pointes souvent fourchues. Ils sont ternes, cassants et fragiles car la kératine est dégradée. Les cheveux ne sont pas uniquement fragilisés en surface, mais également à l’intérieur de la fibre. Les cheveux bruns semblent toutefois plus résistants que les cheveux blonds ou roux.

Le cuir chevelu est également desséché et il perd de sa souplesse, ce qui provoque un inconfort (irritation, rougeurs, tiraillements…).

> Retrouver brillance et douceur Les cheveux abîmés après l’été souffrent d’une double carence : ils manquent à la fois de corps gras (sébum) et d’eau. Pour qu’ils retrouvent leur intégrité et leur brillance, il faut leur prodiguer des soins adaptés, compensateurs et réparateurs. Ces soins doivent restructurer, réparer et gainer la tige pilaire, apporter souplesse et douceur et protéger les cheveux afin de ne pas aggraver leur état. À cet effet, trois gestes sont essentiels : préparer, laver et traiter. • Préparer le cuir chevelu Pour avoir un résultat parfait, il est conseillé de masser légèrement le cuir chevelu pendant quelques minutes afin

> À éviter

> Les shampooings trop détergents ou inadaptés. > Les brossages violents et répétés. > Les brushings fréquents, les séchoirs brûlants et les permanentes rapprochées. > Les décolorations et les colorations trop fréquentes. > Le démêlage au peigne fin. > Les barrettes et les élastiques qui cassent les cheveux. > Le soleil, l’eau de piscine ou de mer sans protection adaptée.

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de stimuler la circulation sanguine et de favoriser la pénétration des produits capillaires. Le massage s’effectue au moment du shampooing, de la nuque vers le sommet de la tête par des mouvements circulaires légers pendant 5 à 10 min. • Laver avec un shampooing doux adapté Pour laver les cheveux, utiliser les formules de shampooings spéciales cheveux secs et abîmés avec une fréquence maximale de deux fois par semaine. Extrêmement douces, ces formules ont pour objectif de nourrir, de réparer et de protéger la chevelure, afin de lui donner un aspect lisse et soyeux.

l’été, “ Après les cheveux

manquent d’eau et de corps gras, le sebum

Les shampooings sont ainsi constitués d’une base lavante avec des tensioactifs doux et des actifs hydratants et nutritifs adaptés aux cheveux secs pour compenser l’insuffisance en corps gras et en eau. Parmi les actifs surgraissants, on peut citer la lanoline (et ses dérivés), les acides gras (oléique, stéarique, linoléique…), la lécithine de soja, les huiles végétales (huile de macadamia, d’avocat, de carthame, de jojoba…). Les shampooings doivent aussi avoir un pouvoir conditionneur grâce à des substances capables de se fixer sur la tige pilaire et qui vont lisser les écailles du cheveu et les resserrer. Rincer à l’eau tiède afin de conserver l’effet des actifs. Essorer au maximum les cheveux avec

IR O V

La prise de compléments nutritionnels peut renforcer l’efficacité des soins capillaires

ÀS A

Vos cheveux ont été mis à rude épreuve pendant l’été, agressés par l’eau de mer, le sable, le soleil... Au retour des vacances, ils paraissent desséchés, décolorés et cassants. Pour retrouver l’éclat de votre chevelure, des soins traitants adaptés sont nécessaires.

Les cheveux bruns semblent plus résistants que les blonds ou les roux

une serviette avant, idéalement, de les laisser sécher à l’air libre ou avec un séchoir réglé sur la position tiède. • Traiter avant ou après le shampooing Pour que les cheveux retrouvent tout leur éclat, les shampooings peuvent être complétés par un soin avant- ou aprèsshampooing. Les soins avant-shampooing (bain d’huile, masque…) sont généralement à appliquer 30 min avant le shampooing. Les après-shampooing, réparateurs, soignent les cheveux et les font briller.

> Réparer jusqu’aux pointes Pour remédier à l’insuffisance de sébum, il est recommandé d’utiliser, après le shampooing, des soins nourrissants sur les longueurs et les pointes. Ces soins nutritifs sont riches en corps gras : beurre de mangue, beurre de karité, huile de palme, cire, lécithine, silicone… Ils nourrissent en profondeur et réparent les cheveux secs et abîmés. Appliqués deux fois par semaine, les soins (en masque, en émulsion ou en spray) ont pour objectif de redonner vie aux cheveux, tout en leur offrant

> Phanères ternes, cassants ?

ONGLES ET CHEVEUX INOVYA

Les cheveux et les ongles sont les miroirs de notre état général. Stress, fatigue et déséquilibre alimentaire peuvent entraîner une fragilité et une perte de vitalité pour les ongles et les cheveux. Ongles et Cheveux Inovya apporte tous les éléments pour les nourrir, les fortifier et les régénérer. Il contient de la méthionine, de la cystéine, du zinc et des vitamines du groupe B permettant de stimuler la croissance du cheveu, et redonne force aux phanères. Sa formule exclusive renferme également de la grande ortie (séborégulatrice afin de maintenir la qualité du cheveu) et du ginkgo biloba pour améliorer la microcirculation, chargée du transport des nutriments. Inovya, toute une gamme à prix malin disponible chez votre pharmacien.

> Le saviez-vous ? > Chacun d’entre nous possède entre 100 000 et 150 000 cheveux. > Les cheveux vivent de trois à six ans. > Un follicule pileux est programmé pour fournir de 20 à 25 cheveux. > Le rythme de pousse est de 1 à 1,5 cm par mois. > Un quart des cheveux se renouvelle chaque année. > Il est normal de perdre entre 40 et 100 cheveux par jour.

souplesse et douceur. Laisser le produit traitant en contact avec les cheveux pendant plusieurs minutes avant le rinçage. Il est également possible d’utiliser après le shampooing une crème hydratante sans rinçage qui lisse, gaine et protège les cheveux. Avoir de beaux cheveux nécessite une alimentation équilibrée dans laquelle doivent se trouver des vitamines (B5, B6, A, E…), des minéraux et des oligoéléments (zinc, fer, sélénium…). Des compléments nutritionnels pour les cheveux, pris par voie orale, peuvent utilement venir renforcer l’efficacité des MAGAZINE AUTOMNE 2011 / 39

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beauté

DE BEAUX CHEVEUX APRÈS L’ÉTÉ

Depuis 90 ans, nous créons un lien durable entre l’Être humain et la Nature

> Quelques conseils

> Brosser les cheveux avant de les laver, en utilisant, de préférence, une brosse en matière naturelle. Tête penchée en avant, brosser les cheveux de la nuque vers le front.

> Respecter le rythme d’utilisation et le temps de pause des shampooings traitants.

90 ans En accord avec l'Être humain et la Nature

> Utiliser le shampooing traitant en alternance avec un shampooing doux.

> Faire un premier shampooing pour éliminer les impuretés et un second en laissant le produit agir quelques minutes.

> Laisser sécher les cheveux de préférence à l’air libre.

> Nettoyer régulièrement brosses et peignes.

Après les shampooings ou les soins, rincez vos cheveux à l’eau tiède pour conserver l’effet des actifs

soins capillaires. Ils renferment des vitamines, des minéraux, des acides gras essentiels (huile de bourrache, germe de blé…), des acides aminés soufrés (cystine, cystéine, méthionine). Tous ces éléments agissent en synergie pour la beauté de la chevelure. Une cure à la rentrée est vivement conseillée. > Quelle est la structure du cheveu ? Le cheveu se compose de deux parties. • La racine (invisible), constituée de cellules vivantes, est implantée dans une sorte de sac enchâssé dans le derme (le follicule pileux), auquel est annexé

une petite glande, la glande sébacée, qui sécrète le sébum. À la base de la racine se trouve le bulbe, avec, en son sein, la papille nourricière, richement innervée et vascularisée. • La tige pilaire (visible), de forme cylindrique, composée de deux constituants importants : la kératine, qui apporte rigidité, élasticité et solidité au cheveu, et la mélanine (pigment coloré), dont la quantité et la qualité influencent la couleur du cheveu. La tige est composée de trois zones (de l’intérieur vers la périphérie) : la moelle qui contient des lipides ; le cortex (riche

> Hygiène du cuir chevelu au quotidien

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en mélanine et en kératine) et, à l’extérieur, la cuticule constituée de petites cellules translucides imbriquées entre elles comme des écailles qui protègent le cheveu. La cohésion entre les couches de cellules est assurée par la présence d’eau et d’acides gras. La facilité de coiffage, la douceur et la brillance dépendent de la cuticule.

> Le cycle de vie du cheveu Le cheveu naît, vit et meurt. Ce cycle régulier, qui se renouvelle constamment, s’appelle le cycle pilaire. Il comprend trois phases : • la phase de croissance (anagène), qui dure de deux à sept ans (85 % des cheveux) ; • la phase de repos (catagène), qui dure de deux à trois semaines (1 % des cheveux) ; • la phase de chute (télogène), qui dure trois mois (14 % des cheveux). Chaque cheveu qui meurt et tombe est systématiquement remplacé par un nouveau. Ce cycle se renouvelle de 20 à 25 fois au cours d’une vie. Il est constant et se déroule de façon indépendante pour chaque cheveu. La chevelure est donc constituée de cheveux d’âges différents et, chaque année, en moyenne un quart d’entre eux se renouvelle.

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Publi-communiqué

STRESS LE NOUVEAU

«MAL DU SIÈCLE !» 76% des Français se disent victimes du stress. Les femmes apparaissent deux fois plus sujettes au stress que les hommes*. 72% des salariés et 85% des cadres se disent de plus en plus stressés par leur travail**. Ces chiffres sont alarmants surtout lorsqu’on connaît les conséquences du stress négatif sur notre santé. Bien que le stress soit une réaction naturelle de l’organisme face à une agression extérieure, à forte dose, il perturbe notre équilibre physique et psychologique, tout comme la sérotonine, « l’hormone du bien-être ». Ce neuromédiateur régule la faim, l’humeur, les émotions, tempère les comportements compulsifs et dépressifs… Le stress négatif épuise la sérotonine, apparaissent alors les signes distinctifs d’un changement évident de comportement : déprime, prise de poids liés aux grignotages compulsifs, perte de mémoire, tabagisme, fragilité émotionnelle, tension nerveuse, surmenage, troubles du sommeil… Résultat : les Français consomment globalement plus de 70 millions de boîtes d’hypnotiques chaque année, ce qui les place, et de très loin, au premier rang mondial de la consommation de somnifères par habitant. Les Français consomment 4 fois plus d’antidépresseurs que les Italiens, et 5 fois plus de somnifères que les Allemands. Or ces médicaments ont de multiples effets secondaires : somnolence, risques accrus d’accidents de voiture, manque de concentration … *Source : sondages Ipsos réalisé pour l’Associated Press **Source : sondage Sofres, avril 2000

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NUTRITION & HYGIÈNE DE VIE

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Savoir lire les étiquettes des produits alimentaires

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mentions PAR YVONNE ÉVRARD

L’étiquetage des produits alimentaires vise à informer le consommateur sur la composition de ces derniers, sur leur origine ou leur méthode de production. Certaines mentions sont obligatoires, d’autres sont laissées à l’initiative du fabricant. Comment s’y retrouver ?

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’étiquetage des denrées alimentaires est harmonisé à l’échelle européenne. Deux types d’étiquetage doivent être distingués : l’étiquetage général, qui figure sur toute denrée alimentaire, et l’étiquetage nutritionnel, qui n’est obligatoire que lorsque le produit en question revendique une « allégation nutritionnelle » ou une « allégation de santé ».

L’étiquetage général des produits alimentaires Cet étiquetage est obligatoire et les mentions suivantes, clairement lisibles, doivent figurer sur l’emballage : • la dénomination de vente (nom de marque) ; • la liste des ingrédients, leur quantité (en g) et leur proportion (en %). Les ingrédients doivent être énumérés par ordre décroissant en fonction de leur importance pondérale ; • la présence éventuelle de substances

pouvant provoquer des allergies (arachide, gluten, œuf…) ; • la quantité nette (250 g, 1,5 l…) ;

allégation nutritionnelle “ Une consiste à affirmer ou à suggérer qu’un produit possède des propriétés nutritionnelles particulières

• la date limite de consommation pour les produits périssables (viande préemballée, produits laitiers…) ou la date minimale de durabilité pour les produits qui se conservent bien (riz, café, biscuits…). La date de durabilité est définie comme la période de temps pendant laquelle un aliment conserve toutes ses propriétés tant du point de vue nutritionnel que du point de vue de la

salubrité. Cette date doit comporter jour/mois/année pour les aliments dont la durabilité est inférieure à trois mois, mois/année pour une durabilité entre trois et dix-huit mois, et année seulement pour une durabilité supérieure à dix-huit mois. En fait, la mention jour/mois/année est la plus fréquente ; • les conditions particulières de conservation et d’utilisation ; • le nom ou la raison sociale et l’adresse du fabricant ou du conditionneur ; • le lieu d’origine ou la provenance ; • le mode d’emploi ; • la mention du titre en alcool pour les boissons titrant plus de 1,2 % d’alcool en volume.

Les allégations nutritionnelles et les allégations de santé Une allégation nutritionnelle consiste en l’affirmation ou la suggestion qu’un

Disponible en pharmacies et parapharmacies Plus d’informations auprès du service consommateurs 3 chênes® : 0 826 104 804 (0,15€/mn) ou e-mail : conso@3chenes.fr

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ingrédients référrences

NUTRITION & HYGIÈNE DE VIE

Les conseils de votre diététicienne

L’élément le plus important de l’étiquette est la liste des ingrédients

Quelques cas particuliers

Le lien de provenance doit être indiqué sur les produits issus de l’agriculture biologique

produit alimentaire possède des propriétés nutritionnelles particulières, par exemple « sans sucres ajoutés », « sans matières grasses », « riches en fibres »… Elle est différente de l’allégation de santé qui affirme ou suggère une relation entre un produit alimentaire (ou ses composants) et un effet sur la santé, comme « contribue à renforcer les défenses naturelles de l’organisme », « les oméga 3 réduisent les risques cardio-vasculaires », « l’effet positif de l’avoine sur le cholestérol »… La réglementation est très stricte en ce domaine et n’autorise les fabricants à mentionner ces allégations sur l’étiquetage et la publicité que lorsqu’elles reposent sur des preuves acceptées par la communauté scientifique. De plus, un produit alimentaire ne peut revendiquer une action préventive ou curative d’une maladie, ce qui est réservé aux médicaments. Ainsi, il est possible d’écrire « riche en calcium », mais il n’est pas possible de dire que « le produit X, riche en calcium, prévient l’ostéoporose ». La limite entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas est ténue, d’autant plus que les industriels de l’alimentation jouent souvent avec les mots pour séduire le consommateur par des formules alléchantes. Depuis 2007, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) est chargée d’évaluer les allégations et d’établir une liste de celles qui sont autorisées dans la Communauté européenne. Lorsqu’un fabricant veut utiliser

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une nouvelle allégation, il doit déposer un dossier pour demander l’autorisation de l’EFSA.

L’étiquetage nutritionnel Cet étiquetage concerne les informations relatives à la valeur énergétique et aux nutriments : protéines, glucides, lipides, fibres alimentaires, sodium, vitamines et sels minéraux, contenus dans un produit alimentaire. Comme il mentionné plus haut, il n’est obligatoire que lorsqu’une allégation nutritionnelle ou une allégation de santé figure sur l’étiquetage ou dans une publicité.

allégation de santé “ Une affirme ou suggère une

relation entre un produit alimentaire et un effet sur la santé

La déclaration de la valeur énergétique et de la teneur en nutriments doit se présenter sous forme numérique, avec des unités de mesure spécifiques. Les informations sont exprimées par 100 g ou 100 ml. Elles peuvent être exprimées par emballage ou par portion. Celles qui concernent les vitamines et les sels minéraux doivent aussi être exprimées en pourcentage de l'apport journalier recommandé (AJR). Toutes ces informations doivent être regroupées en un seul endroit, bien visibles, en caractères lisibles et indélébiles, et dans

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• Les produits issus de l’agriculture biologique. Lorsque les termes « eco » et « bio » apparaissent sur l’étiquetage, une référence à l’organisme de contrôle qui certifie le produit en question doit aussi être mentionnée. Depuis le 1er juillet 2010, le logo de l’Union européenne ainsi que l’indication du lieu de provenance doivent être ajoutés sur les produits alimentaires issus de l’agriculture biologique. • Les produits OGM (organisme génétiquement modifié). L’étiquetage des produits alimentaires contenant des OGM doit faire apparaître clairement la mention « génétiquement modifié » ou « produits à partir de [nom de l'organisme] génétiquement modifiés ». Des proportions infimes d'OGM (inférieures à 0,9 %) dans les produits alimentaires sont tolérées si leur présence est accidentelle ou si elle résulte d’une contamination techniquement inévitable pendant la culture, la récolte, le transport ou le traitement. Dans ce cas seulement, l’étiquetage OGM n’est pas nécessaire. • Les aliments surgelés. En plus des indications obligatoires mentionnées plus haut, l'étiquetage doit comprendre la mention « surgelé » et l'identification du lot. • La viande bovine. Suite à la crise de la vache folle, la réglementation concernant l’étiquetage de la viande bovine a été renforcée afin d’en améliorer la traçabilité. Lorsque la viande est préemballée, les informations suivantes doivent être mentionnées sur l’étiquette. Si la viande est vendue à la découpe, ces informations doivent être sous forme écrite et visibles sur le lieu de vente (écriteau, ardoise) :

• le numéro ou le code de référence assurant la relation entre la viande et l'animal – ou le groupe d'animaux ; • le pays de naissance des animaux dont la viande est issue ; • le pays d’engraissement ou d’élevage ; • le lieu d'abattage (pays et numéro d'agrément de l'abattoir) ; • le lieu de découpe (pays et numéro d'agrément de l'atelier de découpage). Lorsque l’animal est né, élevé et abattu dans un même pays, ces informations peuvent être regroupées sous la mention « Origine » suivie du nom du pays concerné.

grasse utilisée : graisses hydrogénées, huile de palme ou de coprah à la place du beurre. Même si ce dernier est à consommer avec modération, ces huiles sont encore plus néfastes pour la santé et pour la planète ! En conclusion, l’idéal serait de consommer des aliments le plus bruts possible, donc souvent dépourvus d’étiquette. À défaut, il est préférable de choisir des produits dont la liste des ingrédients est la plus courte possible. Solène Leblanc, diététicienne.

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ADVILCAPS 400 mg, capsule molle. Composition : Ibuprofène 400 mg pour une capsule molle. Indications thérapeutiques : ce médicament contient un antiinflammatoire non stéroïdien : I’ibuprofène. II est adapté à l’adulte et à l’enfant pesant plus de 30 kg (11-12 ans), dans le traitement de courte durée de la fièvre et/ou des douleurs telles que : • maux de tête, • états grippaux.• douleurs dentaires, • courbatures, • règles douloureuses. Mode d’administration : Voie orale. Avaler la capsule molle sans la mâcher, avec un grand verre d’eau, de préférence au cours d’un repas. Posologie : Minimiser les effets indésirables, en utilisant la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes. Adapté à l’adulte et à l’enfant à partir de 30 kg (environ 11-12 ans). 1 capsule molle à 400 mg par prise, à renouveler si besoin au bout de 6 heures. Dans tous les cas, ne pas dépasser 3 capsules molles par jour (1200 mg par jour). Sujets âgés : l‘âge ne modifiant pas la cinétique de l’ibuprofène, la posologie ne devrait pas avoir à être modifiée en fonction de ce paramètre. Cependant, des précautions sont à prendre. La capsule molle dosée à 400 mg est réservée à des douleurs ou à une fièvre plus intense ou non soulagées par la capsule molle dosée à 200 mg d’ibuprofène. Fréquence d’administration : les prises systématiques permettent d’éviter les oscillations de douleur ou de fièvre. Elles doivent être espacées d’au moins 6 heures. Durée du traitement : 5 jours pour la douleur et 3 jours pour la fièvre. Contre-indications : • au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (5 mois de grossesse révolus), • antécédents d’allergie ou d’asthme déclenchés par la prise d’ibuprofène ou de substances d’activité proche telles qu’autres AINS, aspirine, • antécédents d’allergie aux autres constituants de la capsule molle, • antécédents d’hémorragie ou de perforation digestive au cours d’un précédent traitement par AINS, • ulcère peptique évolutif, antécédents d’ulcère peptique ou d’hémorragie récurrente (2 épisodes distincts ou plus d’hémorragie ou d’ulcération objectivés), • insuffisance hépatocellulaire sévère, • insuffisance rénale sévère, • insuffisance cardiaque sévère, • lupus érythémateux disséminé. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi(*)Interactions avec d’autres médicaments(*), Grossesse et allaitement(*) : sauf nécessité absolue, ADVILCAPS 400 mg, capsule molle ne doit pas être prescrit au cours des 24 premières semaines d’aménorrhée (5 mois de grossesse révolus). Au-delà de 24 semaines d’aménorrhée, l’ibuprofène est contre-indiqué. Conduite des véhicules et utilisation des machines(*), Effets indésirables(*) : Effets gastro-intestinaux, Réactions d’hypersensibilité, Effets cutanés, Effets sur le système nerveux central, Autres, Modifications biologiques. Surdosage (*) , Propriétés pharmacodynamiques (*), Propriétés pharmacocinétiques(*), Liste des excipients(*). Données administratives : AMM N°382 866-2 : 14 capsules molles (2008 révisée mars 2009). Médicament non soumis à prescription médicale. WYETH SANTE FAMILIALE - Coeur Défense - Tour A, La Défense 4 - 110, Esplanade du Général de Gaulle - 92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX. (*) Pour une information complète, se reporter au RCP du produit disponible sur le site de l’AFSSAPS.

P09/28 - octobre 2009

un langage facilement compréhensible pour le consommateur.

Elle permet de se faire rapidement une idée de la composition du produit. Les ingrédients sont classés du plus abondant au moins abondant. Un coup d’œil à leur ordre d’apparition est donc très instructif ! Cette liste nous permet rapidement de faire un choix entre deux produits. Par exemple, un potage de légumes en brique avec comme premier ingrédient de la pomme de terre (féculent), ou la présence de crème fraîche dans un yaourt. Elle nous renseigne aussi sur la présence d’additifs très fréquents dans les allégés, certains goûters d’enfants, les margarines… Et, enfin, nous éclaire sur la qualité des matières premières. Le meilleur exemple est le type de matière


communiqué

TOUT CE QUE VOUS DEVE EZ SAVOIR SUR LE MÉDICAMENT GÉN NÉRIQUE Le médicament générique, on en entend souvent parler, en bien par les uns et parfois en moins bien par d’autres. Qu’en est-il réellement ? C’est ce que nous proposons de découvrir à travers ces explications.

L

’un découlant de l’autre, on ne peut parler du médicament générique sans revenir auparavant sur le médicament que l’on appelle princeps, c’est-à-dire le médicament originel. Car, pour que le premier existe, il faut que le deuxième ait déjà vécu et que le brevet qui le protégeait ait expiré. Le développement d’un médicament innovant est très cher et très long du fait de nombreux programmes de recherche pour sa mise au point et la preuve de son efficacité et de son innocuité. Le laboratoire à qui appartient ce médicament va donc assurer

la protection de son « invention » par l’obtention d’un brevet qui lui confère une exclusivité commerciale. Mais, celle-ci n’est que temporaire, liée à la durée du brevet qui, dans ce domaine, est en général de vingt ans. A l’échéance du brevet, le médicament, ou plus exactement le principe actif que l’on appelle également la molécule, tombe dans le domaine public, et tout industriel pharmaceutique le souhaitant peut alors le fabriquer. Reste que pour le commercialiser, il doit obtenir de la part des autorités de santé compétentes, à savoir

Votre pharmacien peut-il remplacer un médicament par un autre ? Oui, s’il s’agit d’un générique. Depuis un décret du 12 juin 1999, le pharmacien peut substituer – c’est-à-dire délivrer une spécialité du même groupe générique figurant sur une liste publiée par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) - un médicament princeps par un médicament générique, en général 30 % moins cher. Dans le cadre de ce droit de substitution, il doit indiquer sur l'ordonnance le nom du médicament délivré.

l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ou l’agence européenne du médicament (EMEA), une autorisation de mise sur le marché (AMM). Une procédure allégée Le médicament original dont est issu le générique ayant déjà dû fournir, selon des procédures bien définies, un dossier très complet comprenant notamment des études précliniques et cliniques garantissant l’efficacité et la sécurité, pour obtenir son AMM, les autorités considèrent que ces données, déjà connues, sont donc acquises pour le générique, qui n’a donc plus à les démontrer. En revanche, pour acquérir ce statut, il doit répondre à une définition précise (voir encadré) et prouver sa

bioéquivalence par rapport au médicament de référence, c’est-à-dire qu’il se comporte de la même façon dans l’organisme quant à son absorption, sa distribution, son métabolisme et son élimination : c’est ce qu’on appelle la biodisponibilité. Le dossier doit également fournir tous les éléments permettant de justifier la qualité du médicament générique (origine et spécifications des matières premières, méthodes de fabrication et de contrôle du produit fini), la reproductibilité de cette qualité et son maintien.

prix d’un générique soit inférieur à celui du médicament princeps, en moyenne de 30 %. A l’heure où l’avenir de notre système de santé est incertain, le développement des génériques devient donc un enjeu vital car les économies qu’ils permettent de réaliser peuvent ainsi être réallouées au traitement de pathologies lourdes et au financement de l’innovation thérapeutique. Selon la caisse d’assurance-maladie, leur utilisation permettrait d’économiser déjà, chaque année, plus d’un milliard d’euros.

Une réalité économique On le voit, la procédure d’AMM pour un générique est tout aussi exigeante que pour un médicament princeps, mais elle est simplement allégée du fait de la connaissance déjà acquise sur certains points par la commercialisation antérieure de la même molécule. En conséquence, l’investissement pour développer ce type de médicament est donc moins long et moins coûteux, ce qui explique que le

La substitution, un acte légal Dès lors qu’un médicament est reconnu par l’Afssaps comme générique, il est inscrit sur une liste appelée le répertoire des médicaments génériques, régulièrement mis à jour afin d’intégrer les dernières molécules tombées dans le domaine public. Une fois qu’un générique est au répertoire, il peut vous être délivré par le pharmacien en remplacement du princeps. Cet acte de substitution, légalement reconnu par les autorités de santé depuis 1999, est strictement encadré par la loi.

Comme pour tout autre médicament, un générique ne pourra bénéficier d’une AMM, et donc être commercialisé, que si toutes les données permettant d’évaluer et de garantir sa qualité, son efficacité et sa sécurité d’emploi sont fournies.

Une surveillance régulière Une fois commercialisé, le générique n’échappe pas, là aussi comme tout autre médicament, aux contrôles. Ainsi, les sites de production sont régulièrement inspectés par l’Afssaps, tant en France, qu’à l’étranger.

Le médicament générique est défini par l’article L.5121-1 du code de la santé publique. On entend par médicament générique d’un autre médicament « une spécialité qui a la même composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme pharmaceutique et dont la bioéquivalence avec la spécialité de référence est démontrée par des études de biodisponibilité appropriées ».

« Toutes les opérations de la chaîne pharmaceutique (production, mise en forme, contrôle, stockage et distribution) sont donc vérifiées et le respect des bonnes pratiques de fabrication ainsi que la conformité des produits fabriqués sont bien évidemment contrôlés. » Les génériques disponibles sur le marché bénéficient également d’un contrôle continu effectué par l’Afssaps au sein de ses propres laboratoires afin de surveiller la qualité du principe actif et du produit fini et sa conformité. Enfin, le générique, comme le princeps, est soumis à des obligations de pharmacovigilance, c’est-à-dire à l’obligation pour les industriels de signaler les effets indésirables graves et de porter à la connaissance de l’Afssaps toute information nouvelle susceptible d’influencer l’évaluation des bénéfices et des risques du médicament.


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VÉTÉRINAIRE

affection

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Les oreilles du chien : attention fragiles PAR JULIE RAYNAUD

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pendant plusieurs semaines. Il faut toujours bien respecter la durée de traitement pour éviter toute récidive (répéter le traitement à un mois d’intervalle). Par prudence, il vaut mieux traiter les deux oreilles et, en prévention, les autres animaux sensibles (chiens et chats) du foyer. Il existe également des spoton (pipettes à appliquer à la base du La gale, fréquente cou entre les omoplates). N’hésitez et persistante pas à consulter votre vétérinaire de façon à traiter rapidement votre On distingue différentes formes chien, à éviter les complications et la d’otites selon leur origine : parasicontamination des autres animaux. taire (gale), bactérienne, mycosique Plusieurs bactéries et levures peu> Odeur désagréable. (levure), allergique, ou due à la vent aussi entraîner des otites. > Grattage de l’oreille. présence d’un corps étranger. La levure la plus commune est Ma> Tête constamment penchée d’un côté. La gale auriculaire (due à un acalassezia pachydermatis, caractérisée > Écoulement brun foncé ou jaunâtre. rien, Otodectes cynotis, qui parasite par la présence d’un écoulement > Rougeur ou enflure du pavillon de l’oreille également le chat) est une cause brun et malodorant. ou du conduit auditif. classique d’otite, en particulier chez Les infections bactériennes provo> Modification de comportement (abattement, irritabilité). les jeunes chiots en élevage. Ces quent également une odeur impor> Perte d’équilibre ou d’acuité auditive accompaparasites extrêmement contagieux tante, mais l’écoulement est plutôt gnée de désorientation. se transmettent souvent d’un anijaunâtre et purulent. mal à un autre par simple contact Le traitement dépend de l’agent cauet d’une oreille à l’autre sur le même sal : antibiotiques pour les otites bacanimal. Elle provoque des démangeaitériennes et antifongiques pour les otites sons et la formation de débris noirs et croûteux, malodorants. à levures. Quant aux problèmes allergiques, ils sont généraleLe traitement repose sur un nettoyage soigneux, suivi de l’apment résolus par des lavages réguliers du conduit auditif à l’aide plication d’une préparation acaricide (destinée à tuer l’acarien) de produits spécifiques contenant des antihistaminiques.

Les signes d’alerte d’une affection

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Troubles mineurs du sommeil ? L72

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Les problèmes d’oreilles perturbent souvent la vie de nombreux chiens et celle de leurs propriétaires car le passage à la chronicité n’est pas rare, surtout chez certaines races à longues oreilles poilues.

Les affections des oreilles sont très fréquentes chez les chiens. Elles sont favorisées par la forme de leur conduit auditif en L, les oreilles longues et tombantes (cocker, caniche…), les poils dans les oreilles, les allergies, les épillets en été, les baignades fréquentes… La prévention repose d’abord sur l’hygiène : les oreilles doivent être nettoyées régulièrement avec une solution de lavage adaptée (une fois par semaine ou plus en cas d’oreilles tombantes). Bien masser la base de l’oreille pendant 20 à 30 secondes pour décoller les salissures, et éliminer le produit et les débris avec du coton. Éviter l’eau qui ne fera qu’entretenir l’humidité du conduit et le Coton-Tige qui repoussera les saletés au fond. Épiler les poils à l’entrée du conduit auditif.

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QUIZZ

Ce magazine offert par votre pharmacien se propose de vous apporter des informations qui vous aident à vous maintenir en bonne santé. Ces informations sont-elles claires ? Oui, si vous répondez aux questions qui vous sont posées ci-dessous sur les différents sujets traités dans ce numéro. Si, parmi les réponses suggérées, la solution ne vous paraît pas évidente, aidez-vous en consultant les pages indiquées sous la question.

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Quels sont les signes d’une dépression vraie ?

❏ a) 30 % ❏ b) 50 % ❏ c) 70 %

thérapeutiques ? ❏ a) les feuilles ❏ b) la racine ❏ c) les fruits

7 L’onychomycose correspond à : ❏ a) une infection des poils et des cheveux ❏ b) à une infection des ongles ❏ c) à une infection des espaces interdigitaux Réponse page 27

la bronchiolite, la transmission 8 Dans du virus se fait par : ❏ a) les mains ❏ b) les surfaces et les objets souillés ❏ c) voie aérienne

Réponse page 15

sont les vaccinations 4 Quelles obligatoires pour qu’un enfant soit accueilli en collectivité ?

Réponse page 30

Quels sont les gestes appropriés 9 pour soulager un bébé atteint de bronchiolite ?

❏ a) diphtérie, tétanos, poliomyélite ❏ b) diphtérie, tétanos, tuberculose ❏ c) diphtérie, tétanos, coqueluche

❏ a) une bonne hydratation ❏ b) des repas fractionnés ❏ c) couchage avec la tête légèrement surélevée

Réponse page 18

5 La rougeole est une maladie :

❏ a) qui a pratiquement disparu ❏ b) qui resurgit depuis ces dernières années ❏ c) pour laquelle il n’existe pas, une fois qu’elle est déclarée, de médicaments capables d’arrêter le cours de l’infection Réponse page 19

produits

Réponse pages 25 et 26

Réponse page 12

Quelle est la partie du ginseng 3 utilisée pour ses qualités

de

❏ a) qui résulte de la prolifération de Candida albicans ❏ b) qui résulte de la prolifération de Malassezia furfur ❏ c) qui se localise généralement au niveau du thorax, du dos, des épaules, du cou.

Réponse page 12

Lors d’un troisième épisode dépressif, le risque de rechute est de :

Un petit prix peut en cacher... bien d’autres !

versicolor 6 LeestPityriasis une mycose :

❏ a) fatigue ❏ b) tristesse ❏ c) perte d’énergie

2

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Réponse page 31

Il est normal de perdre : ❏ a) entre 20 et 40 cheveux par jour ❏ b) entre 20 et 60 cheveux par jour ❏ c) entre 40 et 100 cheveux par jour Réponse page 39

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1) a, b, c. Il existe un quatrième signe spécifique, la perte d’énergie. - 2) c. - 3) b. - 4) a. - 5) b, c. - 6) b, c. - 7) b. - 8) a, b, c. - 9) a, b, c. - 10) c.


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