Guido Magazine N°92

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MAGAZINE GRATUIT POUR LES ÉTUDIANTS & LES STARTERS - NUMÉRO 92 - 17ÈME ANNÉE - FÉVRIER - MARS 2018 - 5 X PAR AN

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«JE ME SUIS COMPLÈTEMENT PRISE AU JEU»

à ne pas manquer à TOKYO

Nos 10 coups de cœur

au cœur d’un roman écrit par une étudiante

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CALEXICO

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SNOWBOARDEUR SEBBE DE BUCK

SALTIMBANQUE KODY

SINGULIER SON LUX


WWW.ADAMUSEUM.BE · Place de Belgique, 1020 Brussels

Responsible publisher: Henri Simons, vzw Atomium, square de l’ Atomium, B-1020 Brussels “Olympic Bear” figurine. 1980's, Dulevskiy Porcelain Factory, © Moscow Design Museum Collection

Soviet Design Red ealth 2401 210518

An exhibition about Soviet lifestyle from post war USSR until the Olympic Games of 1980


CONTENU

3O VOYAGES TOKIO

INTERVIEW VITAA

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MUSIQUE CALEXICO

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Dix-septième année février - mars 2018 Le prochain Guido Magazine paraît le 16 avril

CONCOURS

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22 VERY IMPORTANT STUDENT CÉLINE NOËL

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INTERVIEW VITAA ACTUALITÉ DES CAMPUS LES ANNÉES D’ÉTUDES DE KODY DOSSIER LES ÉTUDIANTS ET LEUR VOITURE VERY IMPORTANT STUDENT CÉLINE NOËL CERCLE À L’HONNEUR LE CHELLN LOUVAIN-LA-NEUVE INSOLITE 5 ACTIVITÉS POUR DÉCOUVRIR LA VILLE AUTREMENT MON ERASMUS ANECDOTES DU BOUT DU MONDE VOYAGES TOKYO TRENDS PARFUMS, DÉCO ET ‘PICTURES? PERFECT!’ LOVE PROFESSOR ZAP GUIDOKU DR JOS LA MORVE AUTO LE SALON DE L’AUTO SPORT SEBBE DE BUCK GAMES MULTIMÉDIA SITE-SEEING 10 ACTIVITÉS À SENSATIONS (2/2) FILMS & SÉRIES CINÉMA MUSIQUE CALEXICO CD MUSIQUE SON LUX CD BD MON JOB D’ÉTUDIANT DANS UNE DISCOTHÈQUE JOBNEWS POSTULER 5 FAQ’S POUR LES CHERCHEURS D’EMPLOI YOUNG STARTERS EVENTER

AUCUN ÉLÉMENT DE CETTE ÉDITION NE PEUT ÊTRE REPRODUIT ET/OU RENDU PUBLIC AU MOYEN D’IMPRESSION, DE PHOTOCOPIE, DE MICROFILM OU D’UNE AUTRE MANIÈRE, SANS L’AUTORISATION ÉCRITE PRÉALABLE DE L’ÉDITEUR. IDÉES? COMMENTAIRES? PLAINTES? SUGGESTIONS? ENVOIE UN MAIL À REDACTION@GUIDO.BE

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LES ANNÉES D’ÉTUDES DE Kody

Toutes les deux semaines, il plie de rire une bonne partie de la Belgique grâce à ses sketches piquants dans le Cactus ertébéen. Pourtant, avant de devenir le maître de la caricature, Kody est passé, comme beaucoup, par la case ‘études supérieures’. Nous l’avons donc rencontré dans un bar du Cimetière d’Ixelles pour en savoir plus sur son parcours d’étudiant.

VERY IMPORTANT STUDENT Kot & Cœur

Bizarrement, on n’avait pas encore lu de roman dont l’intrigue se déroulait à Louvain-la-Neuve… C’est désormais chose faite grâce à Céline Noël, une étudiante de 22 ans, qui a choisi d’axer l’intrigue de son premier roman Kot & Cœur sur ces années d’insouciance et de découvertes en tous genres.

VOYAGES Tokyo

Se perdre pendant quelques jours à Tokyo, c’est une expérience aussi incroyable que déstabilisante. Pas besoin ici de composer une liste des curiosités à visiter, il suffit simplement de s’immerger pour vivre un choc culturel sans précédent. Si tu as quand même besoin d’un fil conducteur, on t’a compilé 30 expériences à ne pas manquer pour vivre Tokyo de l’intérieur.

TRENDS

Pictures? Perfect! Naturellement, la Côte d’Azur est magnifique, mais si tu veux des photos de vacances vraiment inoubliables, mieux vaut faire quelques centaines de kilomètres de plus. Au Costa Rica, dans les îles Galapagos et ailleurs, tu trouves déjà des lieux magnifiques, mais as-tu déjà entendu parler de ces quatre destinations?

SPORT

Sebbe De Buck Les sauts spectaculaires réalisés par Sebbe De Buck (22 ans) ne lui rapportent pas uniquement des médailles, mais aussi un profond respect de la part de tous les autres riders du circuit. Nous avons eu l’occasion de rencontrer ce sportif juste avant les Jeux Olympiques d’Hiver qui se déroulent actuellement en Corée du Sud.

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© Stéphane Laruelle

I N T E RV I E W

VITAA UNE COACH À FLEUR DE PEAU

C’est une Vitaa émotive, décidée et professionnelle qu’on a découverte au cours de cette nouvelle saison de The Voice Belgique. Alors que ses talents s’apprêtent à mettre le feu pendant les duels, nous avions envie de savoir quel bilan l’acolyte de Diam’s et Maître Gims tirait de cette première partie de l’aventure. SÉBASTIEN DALOZE

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FÉVRIER | MARS 2018


tenant au tour des duels. Est-ce une étape que vous attendiez avec stress, impatience ou sérénité? VITAA : Ce n’est pas une aventure que j’aborde avec stress. Je suis en pleine découverte et je le vis comme une vraie aventure que je découvre étape par étape. Je me suis complètement prise au jeu, parfois avec émotion. Chaque étape est vraiment différente. Durant les duels par exemple, on va pouvoir découvrir les choix des autres coachs, les capacités des talents, … Avant les lives qui demandent un vrai travail en profondeur, surtout dans le coaching, quelque chose que j’apprécie particulièrement. C’est pour cette raison aussi que j’ai accepté de participer à ce programme. GUIDO : Cette partie de l’émission oblige aussi les coachs à faire des choix et à se séparer de certains de leurs talents… VITAA : C’est un peu le point noir du programme, qu’on découvre effectivement à partir des duels. Je suis assez proche de BJ qui me conseille et m’explique certaines choses. Elle m’avait confié que ce serait de plus en plus cruel, étape après étape, parce qu’on s’attache à eux et à leurs personnalités. Je suis très proche de mes talents, et c’est toujours difficile de faire un choix dans ces circonstances. Même s’il faut garder en tête que c’est un jeu et qu’on est là pour emmener certains d’entre eux le plus loin possible. GUIDO : Ce coaching est-il uniquement vocal? VITAA : Évidemment, ça englobe tout, autant la voix que la gestuelle, la présence scénique ou le look. Maintenant, pendant les workshops, on bosse essentiellement sur la musique et l’interprétation. C’est vraiment un travail d’équipe. J’ai beaucoup de très jeunes dans mon équipe, notamment une jeune fille de 16 ans qui chante magnifiquement et ne se rend même pas compte de l’outil qu’elle a. On doit réellement faire un gros travail là-dessus pendant les workshops. Ensuite, lors des répétitions en plateau, on travaille plus la mise en scène ou le stylisme.

«L’alchimie entre les coachs a été instantanée» FÉVRIER | MARS 2018

«Même si je suis exigeante dans le travail, je reste bienveillante» GUIDO : Avec ces talents qui ont la

moitié de votre âge, vous vous comportez davantage en professeur ou en maman-poule? VITAA : C’est en quelque sorte un mélange des deux. Je suis assez bienveillante, je ne suis pas quelqu’un de méchant ou de dur dans la vie, même si je suis très exigeante dans le travail. J’essaie d’ailleurs aussi de leur transmettre la rigueur parce que c’est important dans ce métier qui est difficile. C’est du travail à 80%, ensuite vient le facteur chance, rencontres et circonstances. S’ils ne bossent pas sur les morceaux pendant les trois semaines qui précèdent les workshops, on va directement le ressentir. Même s’ils sont très jeunes, mes talents sont hyper impliqués et ne cessent de me proposer de nouvelles choses par mail. Je les sens très concernés. GUIDO : À mi-chemin dans cette aventure, y a-t-il eu certains événements inattendus qui vous ont quelque peu déstabilisée? VITAA : Principalement deux choses. La première, c’est que je me suis laissée emporter par les émotions très, très vite. Même si je suis très émotionnelle ou sensible dans ma musique, je ne me serais jamais imaginée verser une larme. Je ne suis pas quelqu’un qui pleure facilement dans la vie de tous les jours. Pourtant, je me suis laissée transporter par des voix, je n’ai pas compris. Je me suis retrouvée plein de fois en

train de pleurer. Et je me suis dit: «Faut que t’arrêtes maintenant!». (rires) Ensuite, j’ai également dû me bagarrer pour avoir certains talents. Surtout quand on était à quatre à s’être retournés. Parce que forcément je suis nouvelle sur le banc des coachs et qu’on avait souvent les mêmes goûts avec Slimane. Je ne pensais pas avoir à sortir autant les armes pour remporter ces talents. Mais dans la deuxième partie de l’émission, il y aura quelques surprises que je ne peux pas révéler, vous allez voir! GUIDO : Qu’auriez-vous envie de dire aux talents pour lesquels personne ne s’est retourné cette année? VITAA : Ils sont tellement jeunes qu’ils ont tout à gagner à patienter, à travailler dans l’ombre. C’est un métier qui se construit sur la longueur. C’est une course de fond qui demande certaines bases pour tenir. C’est déjà difficile de percer, ensuite il faut rester. Quand on a seize ans, on n’est pas nécessairement prêt, même s’il y en a certains qui le sont. Il y en a beaucoup qui ont entre seize et vingt ans, et c’est là qu’ils vont apprendre un maximum de choses, cette émission est bénéfique parce qu’elle vous met dans des conditions de live, c’est une super école. Ils ont la chance d’être entourés par une équipe de qualité. Moi, je n’ai pas eu cette chance-là. Je me souviens de mon état de panique à mes débuts en télé.

© Jean-Michel Clajot

GUIDO : Après les blinds, c’est main-

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I N T E RV I E W

«Une carrière, c’est une course de fond»

GUIDO : Ce n’est pas la première

fois que vous posez vos valises en Belgique… VITAA : Ça fait très longtemps que je viens en Belgique. J’ai d’ailleurs composé mon premier album avec des producteurs belges de la scène urbaine. Je faisais déjà beaucoup d’allers-retours sur Bruxelles. C’est un pays que j’aime beaucoup, son ambiance. Les Belges sont beaucoup plus accueillants que les Français… GUIDO : L’alchimie entre les coachs a-t-elle été immédiate? VITAA : Ça a été assez instantané, dès le début de la promo cet été. Je n’ai pas senti d’ego démesuré, on était tous des artistes à part entière avec des horizons différents mais qui ont envie de partager et de donner à des jeunes talents. Je ne pensais pas qu’on se serait autant amusé pendant les émissions. On oublie vite les caméras et tout devient assez naturel et spontané. L’émission ne nous dicte pas ce qu’on doit dire ou faire, on a une réelle liberté de choix artistiques, ce qui est vraiment agréable. GUIDO : Vous êtes maman de deux enfants. Quelle serait votre réaction s’ils s’inscrivaient à The Voice dans quelques années? VITAA : Pour être très honnête, je ne les pousse pas dans ce milieu-là. Parce que c’est un milieu qui est difficile, très sincèrement. On est dans une ère qui change, la musique change, les réseaux sociaux peuvent faire peur en tant que mère. Mais il y a certaines choses qui sont génétiques, je ne les empêcherai donc jamais de faire de la musique s’ils sont doués pour ça. Mais je ne les pousserai pas non plus. S’ils peuvent être médecins, c’est bien aussi! (rires) GUIDO : En six saisons de The Voice Belgique, il n’y a jamais eu de gagnant au profil R&B ou musique urbaine, vous espérez un artiste qui se démarque dans ce style cette année? VITAA : Même si on me situe beaucoup dans cette case R&B, j’ai toujours été 6

VITAA, UNE ÉTUDIANTE TÊTE-À-CLAQUES? Même si la musique a toujours été présente dans sa vie, Vitaa a pourtant toujours persévéré dans ses études. «Ça vient de mon éducation, j’ai eu la chance d’avoir des parents qui me permettent de faire des études. J’avais des facilités à l’école, j’étais donc un peu la tête-à-claques! Et je traînais aussi avec les cancres!» Grâce à ces facilités, la chanteuse s’en est bien sortie pour réussir sans trop de problèmes. Ça aurait donc été bête, selon elle, de s’arrêter en si bon chemin. La musique, elle la faisait par passion, et non par notoriété, c’est aussi pour cette raison qu’il était important pour elle de décrocher un diplôme supérieur. Mais à quoi ressemblait la Vitaa étudiante? «Je n’étais pas une étudiante très assidue! Je n’avais pas le sentiment de devoir travailler des masses. Alors, je fréquentais plutôt les autres étudiants qui s’amusaient.» Jusqu’au jour où les études en école de commerce ont rendu les choses plus compliquées. Il a donc fallu qu’elle s’accroche pour mener à bien ces études: «Je voulais avoir mon diplôme, parce que quand je m’engage dans quelque chose, je veux le faire jusqu’au bout.»

un peu au carrefour de plusieurs influences, j’ai fait une musique éclectique entre la variété, la musique urbaine, la pop, le hip-hop. Mais c’est clair que le R&B est dans mes influences et que j’adore ça. Vous allez le voir au cours des prochaines émissions: je suis allée chercher plein de choses dans mes talents,

comme du rock ou de la pop. Je ne suis pas allée chercher uniquement des chanteuses à voix, là où on aurait peut-être pu m’attendre. Maintenant, la musique urbaine est une influence principale dans ma musique et j’ai envie de les aider aussi là-dedans. Tout en respectant les choix des talents, pour les accompagner au mieux. FÉVRIER | MARS 2018


Campus Internationaux de Langues

Améliorez votre niveau de langue en partant vivre une aventure unique à l’étranger !

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Vous avez toujours rêvé d’une expérience à l’étranger pour découvrir une nouvelle culture, vous faire de nouveaux amis et en profiter pour apprendre la langue ? Avec EF, joignez l’utile à l’agréable et envolez-vous dans l’une de nos 50 destinations parmi les villes les plus incroyables du monde ! Alors, êtes-vous prêt à vivre une aventure unique ?

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AC T U D E S C A M P U S

L’actu des campus! As-tu également quelque chose à dire? Organises-tu un événement hors du commun? As-tu été témoin d’un truc louche sur ton campus? Les pages qui suivent sont pour toi! Envoie un mail à redaction@guido.be ou faxe tes infos au 09/210.74.85 et peut-être feront-elles partie de nos prochaines actus.

Un MOOC pour chasser les fautes d’orthographe

Les MOOC, ces formations à distance proposées par la majorité des universités, tendent de plus en plus à se diversifier et à proposer des contenus toujours plus innovants et intéressants. C’est le cas du MOOC Fautomaton - À la chasse aux fautoz! développé par l’ULB et accessible dès le 28 mars sur leur plateforme dédiée. Son principe est très simple: sur base d’un dispositif ludique (jeux, puzzles, mots croisés, …), il abordera le phénomène trop récurrent des fautes d’orthographe, mais aussi tous les autres types d’écarts linguistiques. Ses utilisateurs seront en outre sollicités de manière active puisqu’il leur sera demandé de débusquer les fautes d’orthographe qu’ils rencontrent au quotidien pour ensuite en poster la photo sur Instagram. INFOS : WWW.FUN-MOOC.FR

Rire ensemble contre le racisme

TEXTE SÉBASTIEN DALOZE

De moins en moins d’étudiants étrangers aux États-Unis

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Si ce pays a toujours fait rêver les étudiants et continuera certainement dans les années à venir, les États-Unis semblent de moins en moins avoir la cote auprès des étudiants étrangers qui leur préfèrent désormais des autres destinations. On note en effet un recul de 7% en moyenne dans les inscriptions lors de cette année académique pour le pays de l’Oncle Sam. Mais quelle est la cause de ce désamour des étudiants? Tu l’as peut-être déjà deviné, elle peut être résumée en deux mots: Donald Trump! Le climat politique suite à l’élection du milliardaire ainsi que son décret migratoire ont découragé les étudiants étrangers de venir passer une partie de leur cursus dans le pays

Quand l’humour vise à changer les mentalités, on approuve. C’est donc avec plaisir que nous te convions à la soirée exceptionnelle Rire ensemble contre le racisme qui aura lieu le 13 mars prochain au Palais 12 de Bruxelles. Outre des invités internationaux, ce sont surtout les meilleurs humoristes du royaume qui sont mis au défi de te dérider pendant une soirée entière, comme Alex Vizorek, Guillermo Guiz, Pablo Andres, Kody, Zidani et beaucoup d’autres. Le thème de cette année est la discrimination à l’embauche. INFOS : WWW.PALAIS12.COM

INFOS : WWW.NY TIMES.COM FÉVRIER | MARS 2018


Elle imprime une partie de sa thèse sur un foulard

«J’ai dit que je le ferais, et je l’ai fait. J’ai fait imprimer ma thèse sur un foulard,» voici ce qu’a récemment déclaré sur Twitter Grace Lindsay, photos à l’appui. Si terminer sa thèse de doctorat n’est pas une mince affaire, la plupart des gens fêtent cet événement avec une réception en famille ou une cuite aussi sévère que possible. Mais pas cette néo-doctorante en neurosciences qui a préféré immortaliser cet accomplissement d’une vie en l’imprimant sur un foulard qu’elle arbore désormais fièrement lors de ses moindres déplacements. INFOS : HTTPS ://TWITTER.COM/ NEUROGRACE

Rendez-vous aux Salons Études Formations Métiers

Chaque année, le SIEP (Service d’Information sur les Études et les Professions) organise différents salons aux quatre coins de Belgique pour offrir à ses visiteurs un panel complet du monde de l’enseignement, de la formation et de l’emploi. Si tu veux par exemple te réorienter dans tes études, rechercher un stage en Belgique ou à l’étranger ou profiter des conseils des professionnels de l’emploi, on te donne rendez-vous à Namur (23-24 février), à Wavre (2-3 mars), à La Louvière (9-10 mars) ou à Liège (1517 mars). Petit bonus: tu peux télécharger ton entrée gratuite en surfant sur le site mentionné ci-dessous. INFOS : WWW.SALONS.SIEP.BE

Le nouveau logo de la Police de Namur imaginé par un étudiant

Si tu étudies à Namur, tu as certainement dû te rendre compte que le logo de la Zone de Police de Namur Capitale avait changé de forme. Mais savais-tu que c’était un étudiant de la Haute École Albert Jacquard qui avait imaginé cette nouvelle identité visuelle? Suite au concours organisé conjointement par l’école et la Police de Namur, les étudiants en dernière année en Communication Graphique et Publicitaire ont été mis à contribution pour imaginer un nouveau logo. Parmi les 21 propositions retenues, le jury a décerné la palme à Antonin Pereira Goncalves Fatelo, dont tu peux retrouver le résultat du travail en photo. INFOS : WWW.HEAJ.BE

FÉVRIER | MARS 2018

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AC T U D E S C A M P U S

Apprendre les sciences en buvant des cocktails, c’est possible à l’ULB!

Que n’inventerait-on pas pour passionner davantage les étudiants pour les conférences scientifiques! Une fois par mois, l’Université Libre de Bruxelles compte sur le goût immodéré des étudiants pour les cocktails pour les intéresser davantage à des problématiques scientifiques. C’est ainsi que Science & Cocktails a vu le jour, un cycle de conférences gratuites où les communications scientifiques semblent mieux passer dans une ambiance musicale et avec un cocktail à la main. Pour les intéressés, les prochains événements auront lieu le 27 mars (thème: ‘Big Brother is driving you’) et le 30 mai (‘Le micro-biome: les bactéries et vous’) à l’Atelier 210.

Un accord unique entre l’UCL et l’OTAN

Tu as toujours voulu devenir le traducteur officiel des grands dirigeants de ce monde? C’est désormais encore plus facilement possible grâce à la nouvelle convention de coopération signée entre l’école de traduction et d’interprétation de l’Université Catholique de Louvain et l’OTAN en janvier dernier. Grâce à celle-ci, les étudiants en traduction verront leur intégration facilitée dans le monde professionnel, notamment via l’organisation facilitée de stages et des ateliers réalisés par des responsables de l’institution intergouvernementale. Selon Philippe Hiligsmann, le doyen de la Faculté de philosophie, art et lettres de l’UCL, «la signature de cet accord avec l’OTAN s’inscrit dans l’une des priorités de l’UCL: renforcer les liens entre les formations proposées et le monde des entreprises au sens large. Le but de ces liens n’est pas de former des diplômés sur mesure, prêts à l’emploi, mais de familiariser les étudiants aux attentes et contraintes des entreprises et organisations internationales. Cet accord avec l’OTAN contribuera à une qualité accrue des enseignements prodigués».

INFOS : WWW.ULB.AC.BE

INFOS : WWW.UCLOUVAIN.BE

Une question de math si difficile!

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WWW.GUIDO.BE

TEXTE SÉBASTIEN DALOZE

À Oxford, les filles ont plus de temps pour passer leur examen que les garçons!

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La célèbre université anglaise d’Oxford vient de prendre une drôle de mesure qui risque de lancer une guerre des sexes inversée parmi ses étudiants. En effet, lassée par l’écart de résultats entre ses étudiants masculins et féminins, le département de mathématiques et d’informatique de la prestigieuse unif a décidé d’accorder quinze minutes supplémentaires aux étudiantes par rapport à leurs homologues masculins, insistant sur le fait que les femmes seraient plus enclines à rater leur examen à cause de la pression du temps qui pèse sur leurs épaules! Cette décision viserait en priorité à équilibrer les résultats entre les garçons et les filles. On est néanmoins quelque peu circonspect devant cette mesure qui risque de provoquer une vague de contestations de la part des hommes qui seraient, une fois n’est pas coutume, lésés par rapport aux femmes… INFOS : WWW.OX.AC.UK FÉVRIER | MARS 2018



AC T U D E S C A M P U S

Il y a cinquante ans, c’était le «Walen buiten»!

On vous parle d’un temps que les moins de vingt ans n’ont évidemment pas connu. Et pourtant, c’est suite à cet acte fondateur ayant eu lieu en 1968 que s’est développée la première université belge francophone dans les rankings internationaux. Cette année-là, les Flamands décident de clamer leur «Walen buiten», ce qui oblige l’UCL à déménager à Louvain-la-Neuve quatre ans plus tard. Ce qui ne ressemblait qu’à un champ de betteraves à l’époque est aujourd’hui devenu le campus que l’on connaît, avec plus de 50.000 personnes de passage tous les jours, 350 commerces et un fournisseur de plus de 15.000 emplois. C’est donc une success-story indéniable qui a fait de Louvain-la-Neuve ce pôle d’attractivité et d’innovation indéniable. INFOS : WWW.UCLOUVAIN.BE

Voici le campus le plus cher du monde!

Si tu n’en peux plus des auditoires décrépits de ton université, on te conseille de ne pas lire cet article. Aux États-Unis vient en effet de voir le jour le campus le plus cher du monde. Pas moins de deux milliards d’investissements ont été nécessaires pour créer le campus de Cornell Tech à New York. C’est sur une île située entre le Queens et Manhattan que les étudiants ont la chance depuis le 13 septembre d’arpenter les couloirs de bâtiments aussi luxueux que respectueux de l’environnement (ils produisent autant d’énergie qu’ils en consomment). Ils ont même la possibilité de prendre un téléphérique pour rejoindre le centre-ville. Nettement plus glamour que ton campus qui date des années 70, non? INFOS : HTTP://TECH.CORNELL.EDU

TEXTE SÉBASTIEN DALOZE

Un étudiant spamme toutes les Claudia de son unif!

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C’est une drôle d’histoire qui s’est récemment déroulée dans une université du Missouri… Après une visite sur Tinder, Hayden Moll a fait une gaffe qu’ont certainement déjà connu les plus fervents utilisateurs de cette app de rencontre. Au lieu de glisser son doigt vers la droite de son écran pour espérer un match avec une jeune fille répondant au nom de Claudia, il a malencontreusement swipé à gauche, ce qui signifie que l’on refuse le profil proposé selon les codes en vigueur de Tinder. Si la grande majorité des étudiants en seraient certainement restés là, ce n’est pas le cas d’Hayden qui, tellement curieux de connaître cette jeune fille, n’a pas hésité à envoyer un mail à toutes les Claudia de son campus pour espérer retrouver la possible future élue de son cœur! Si la fameuse Claudia s’est manifestée sur Twitter, l’histoire ne nous dit pas si les deux jeunes étudiants ont fait davantage qu’échanger quelques tweets! INFOS : WWW.TINDER.COM FÉVRIER | MARS 2018


LES ANNÉES D'ÉTUDES DE...

KODY

© Martin Godfroid

«Pendant mon baptême, ce sont mes copains qui faisaient les à-fond à ma place!»

GUIDO : Vous avez commencé par des

études en sciences politiques…

KODY: En dernière année au Collège Car-

Toutes les deux semaines, il plie de rire une bonne partie de la Belgique grâce à ses sketches piquants dans le Cactus ertébéen. Pourtant, avant de devenir le maître de la caricature, Kody est passé, comme beaucoup, par la case ‘études supérieures’. Nous l’avons donc rencontré dans un bar du Cimetière d’Ixelles pour en savoir plus sur son parcours d’étudiant. SÉBASTIEN DALOZE FÉVRIER | MARS 2018

dinal Mercier de Braine-L’Alleud, j’ai commencé à chercher ce que je voulais faire. Personnellement, je trouve qu’on n’est jamais assez informé sur les différentes possibilités quand on est en secondaires. On va donc vers les classiques, soit par tradition familiale ou par manque d’infos. Et le choix est tout autant compliqué quand on arrive à l’université. Je me suis ainsi dirigé vers un choix un peu inspiré par celui de mon père, étant donné qu’il était diplomate. J’ai donc choisi les sciences po à l’UCL. 13


LES ANNÉES D'ÉTUDES DE... GUIDO : Kody, étudiant en sciences

Louvain-la-Neuve ou Dubaï?

GUIDO : Pourquoi avoir choisi Louvain-

la-Neuve?

KODY: Pour suivre mes copains, prin-

cipalement. Mais je dois aussi avouer que l’idée d’avoir un kot me plaisait assez bien! Pour couper en quelque sorte le cordon avec ma famille. Je me suis donc retrouvé en kot avec mes copains pour la première fois de ma vie et j’ai pu expérimenter la liberté. Quand j’ai débarqué dans cette ville, j’ai été très étonné par son apparence de station de ski, de petit village où tout le monde se connaît et a ses endroits de prédilection. J’ai pu me reposer sur pas mal d’anciens qui m’ont bien épaulé dès le début lors de ma découverte de Louvainla-Neuve. D’ailleurs, j’y suis revenu quelques années plus tard. Et arriver par les escalators dans le centre commercial, c’est un choc incroyable, c’est devenu Dubaï, quoi! (rires)

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politiques, on ne s’en serait jamais douté! KODY: Même si je ne regrette pas ce choix, je pense aujourd’hui que j’aurais dû faire cela différemment. J’aurais peut-être pris ces études plus au sérieux. J’y allais un peu en pilote automatique. Les deux premières années de sciences po sont très vastes, mais il y a beaucoup de matières intéressantes qui permettent d’étendre sa culture générale. Après avoir loupé ma première candi (ndlr: les candidatures sont les ‘ancêtres’ des années de Bac actuelles), j’ai recommencé mon année, avec de nouveau quelques examens. J’ai voulu ensuite refaire une année, mais je me suis rendu compte que ça allait être compliqué. Du coup, j’ai fait une passerelle vers le commerce extérieur, à l’EPHEC à Woluwe. Vu que j’étais plutôt tête-en-l’air et désorganisé, je me suis dit: autant aller dans un système à taille humaine qui pourra davantage me cadrer. GUIDO : La fibre comique arrivait-elle malgré tout à transparaître malgré ces études davantage commerciales et techniques? KODY: Quand j’étais en sciences po, je me suis rapidement retrouvé dans la bande qui organisait la Revue (ndlr: un spectacle annuel humoristique dans lequel les étudiants se moquent gentiment de leurs profs). Pendant trois années, j’ai donc pris part à la Revue. Et ça, je réussissais sans problème! (rires) C’était en quelque sorte mon exutoire.

GUIDO : Comment décrirais-tu le Kody

d’alors?

KODY: C’était un étudiant tiraillé

entre ce rêve d’ado de faire du théâtre et la réalité qu’il y avait beaucoup d’appelés et peu d’élus. C’est pour ça que je me suis accroché dans mes études. Car si ça ne marchait pas dans la comédie, au moins j’aurais un diplôme qui me permettrait de travailler.

Premières imitations

GUIDO : Vous avez fait votre baptême

au CESEC!

KODY: Je me suis retrouvé à faire

mon baptême avec des copains qui le sont encore aujourd’hui, plusieurs années après. C’était vraiment un exutoire. Je ne l’aurais peut-être pas fait à Bruxelles, mais j’étais tellement loin de tout que je n’ai pas trop hésité à le faire. J’ai été parrainé par des anciens du Collège Cardinal Mercier, du coup ça m’a mis en confiance. Je n’arrivais pas à faire les à-fond, ce sont donc mes copains qui le faisaient en cachette à ma place! Je me suis arrangé pour avoir un baptême plutôt ‘soft’. Avec le recul, quand on regarde ce qu’on nous fait faire, on se dit «mais qu’est-ce que c’est que cette connerie?»! Se mettre gueule en terre, tremper sa tête dans de l’éther, … Des trucs un peu bizarres que l’on fait dans une période de totale insouciance. GUIDO : Vous êtes maintenant connu pour vous glisser dans la peau de différents personnages célèbres, c’était déjà un exercice quotidien dans votre jeunesse? KODY: Mes premières imitations datent de mes années de secondaire, et j’ai évidemment commencé avec mes profs.

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Même si ça marchait pas mal auprès de mes potes, je n’ai jamais réellement rêvé de devenir humoriste. Je rêvais plutôt de faire du cinéma ou du théâtre. Et ça a continué avec la Revue pendant mes études à Louvain-la-Neuve. GUIDO : La Revue a été votre première expérience sur scène? KODY: Devant un public qui avait payé, c’était en effet la première fois. J’ai eu en quelque sorte une révélation. Tout le monde me disait que je devrais faire cela plus à fond, mais subsistait la peur de décevoir ma famille. Mais ça n’a fait qu’accentuer, nourrir cette envie grandissante de faire ce métier plus tard. GUIDO : Que vous a appris la vie en kot? KODY: Ça m’a appris à vivre avec d’autres gens que les membres de ma famille, mais surtout à vivre dans le bordel! (rires) En fait, ça apprend pas mal de choses de vivre en kot, notamment à découvrir l’autre, je garde un excellent souvenir de cette période. À ce moment-là, on a tout l’avenir devant soi, cette période de ma vie m’a énormément marqué et m’a permis de me construire.

n’avais pas réussi à atteindre mes objectifs! Et vendre un truc qui ne m’intéressait pas, je me suis vite rendu compte que je ne savais pas le faire! Après un boulot dans une start-up de développement d’albums-photos (que j’ai beaucoup aimé grâce à son aspect plus créatif), j’ai eu ce déclic de revenir à mon rêve d’ado. GUIDO : Comment s’est opéré ce déclic? KODY: Je réalisais très souvent les discours de mes potes qui étaient tous en train de se marier. Et ces discours, c’étaient des sketches, quoi! À la fin d’un de mes discours, lors d’un mariage au Mexique, tout le monde me confirme que c’est vraiment ça que je dois faire comme métier. Il fallait donc que je trouve un boulot qui me permette à la fois de gagner un peu d’argent et à la fois de chercher les possibilités d’exercer ce métier de saltimbanque. J’ai ainsi travaillé pour un marchand de biens immobiliers. Comme j’organisais mes horaires un peu comme je le voulais, ça me laissait du temps pour courir les castings, monter des capsules vidéo, … Petit à petit, je suis réellement tombé dans l’humour grâce à des rencontres et j’ai pu obtenir mon statut d’artiste. GUIDO : Vous vous mettez dans la peau de différents personnages, comme Mylène Farmer, Emmanuel Macron ou Eddy Merckx pour Le Grand Cactus. Existe-t-il des tabous, des personnalités dans lesquelles il vous serait impossible de vous glisser? KODY: Non pas vraiment, je pourrais tous les faire. Tout dépend ce qu’on en fait, de ce qu’on va faire dire à ce personnage. J’ai fait Kim Jong-un, un jihadiste, des dictateurs, … C’est l’angle adopté pour le personnage qui compte vraiment. Même si parfois on se met un peu d’auto-censure.

GUIDO : Vous avez participé à quelques

émissions de Touche pas à mon poste, que retenez-vous de cette expérience française? KODY: C’est évidemment une autre machine que Le Grand Cactus. Alors que je n’ai fait que quatre passages dans l’émission, les gens me reconnaissaient en rue en France, même jusqu’à Genève où on m’a apostrophé dans un restaurant! On sent que l’impact médiatique est beaucoup plus fort, que la visibilité est beaucoup plus grande. C’était une chouette expérience, même si c’est plus une émission d’humeur que d’humour. Intégrer de l’humour dans cette émission, c’est plutôt compliqué. J’avais proposé à Cyril Hanouna de faire autre chose, mais il voulait que je reste dans ce personnage de Cyril Hanounoir. GUIDO : Le Grand Cactus réalise de très bonnes audiences depuis quelques mois… KODY: C’est possible surtout grâce à la bonne entente qui règne au sein de cette équipe. Tout le monde, autant devant que derrière la caméra, travaille avec la même envie de faire une émission d’humour de qualité. Il n’y a pas d’ego dans l’équipe, personne ne vient avec des revendications. Jérôme a réuni autour de lui une équipe qui a envie de bosser, de se marrer et de ne pas se prendre la tête. Et le résultat est là.

Cyril Hanounoir

GUIDO : Quel a été votre parcours après

vos études?

un stage à Mexico, une expérience géniale. Comme il y avait un aspect marketing dans ces études, je mettais beaucoup d’humour déjà dans mes présentations. Ça pouvait pratiquement s’apparenter à des sketches. Dans un certain sens, je me rapprochais petit à petit de la scène. Ensuite, j’ai trouvé un boulot en tant que commercial. Ce qui a été compliqué pour moi, parce qu’il fallait atteindre un certain objectif par mois. Je me réveillais parfois en pleine nuit après un cauchemar parce que je FÉVRIER | MARS 2018

PHOTOS STÉPHANE LARUELLE

KODY: Après mes études, j’ai pu faire

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DOSSIER

PREMIÈRE AUTO, PREMIERS SOUCIS! (ÉVITEZ LES)

On en a tous rêvé (ou pas), mais avoir sa première voiture est une nouvelle étape à franchir dans la vie. Malheureusement, nombreuses sont les occasions de se prendre les pieds dans le tapis et de finir au volant d’un tas de ferraille qui n’aura même pas le bon goût de démarrer lorsqu’on lui demande. Heureusement, nous sommes là pour vous éviter ce genre de déconvenue grâce à quelques cas (bien ou mal) vécus et des solutions sur mesure. CHRISTOPHE VANDEN BROECK

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SOUVENT SYNONYME DE LIBERTÉ, AVOIR SA PREMIÈRE VOITURE PEUT AUSSI S’AVÉRER ÊTRE UN GOUFFRE FINANCIER SI L’ON NE PREND PAS GARDE À CE QUE L’ON ACHÈTE. PAREIL POUR SON UTILISATION. C’EST FOU CE QUE L’ON PEUT GAGNER EN POPULARITÉ LORSQU’ON EST LE PREMIER À ACHETER SA VOITURE ET DONC À POUVOIR VÉHICULER TOUT LE MONDE. SAUF QUE PERSONNE NE METTRA LA MAIN À LA POCHE POUR COMPENSER LE COÛT RÉEL DU VÉHICULE. ET CELA NE SE LIMITE MALHEUREUSEMENT PAS AU SEUL CARBURANT. LE JOUR OÙ VOUS DEVREZ CHANGER VOS PNEUS, VOIRE DES AMORTISSEURS OU DES PLAQUETTES DE FREIN, LES ‘BONS COPAINS’ QUI VOUS ONT INCITÉ PLUSIEURS FOIS À ALLER À LA MER SERONT BIEN ÉVIDEMMENT AUX ABONNÉS ABSENTS.

Bien choisir son vendeur

Les sites de vente de voitures d’occasion sont nombreux et les images proposées dévoilent des voitures plus rutilantes les unes que les autres. Pourtant, il est important de raison garder. Une voiture étincelante n’est pas synonyme de voiture en bon état. Thomas a failli en faire les frais. «J’avais trouvé une très chouette Golf. Peu de kilomètres et un prix pour le moins attractif. Quand je suis passé chez le vendeur, un professionnel, elle était bien mise en valeur. Il en avait fait sa ventephare de la semaine. J’aurais dû me méfier. Au prix où il me la proposait, cela devait cacher quelque chose. Mais je n’ai pas fait attention. J’ai tout de suite adoré la voiture. À l’époque, j’avais (heureusement) encore le réflexe de demander l’avis de mon père. Pas qu’il y connaisse quoi que ce soit en matière de bagnoles, mais c’était rassurant. Et j’ai bien fait! Il est venu voir la voiture et la trouvait aussi jolie que moi. Mais lui a eu le réflexe de tiquer sur le prix. Du coup, il a fait appel à un service de vérification de la voiture. J’ai bien vu que le vendeur n’était pas chaud et on a vite compris pourquoi. D’après la société venue vérifier la voiture, tout l’arrière avait été refait. Même le châssis était touché. Il ne comprenait même pas comment elle avait pu passer le contrôle technique.» Thomas n’a bien évidemment pas acheté cette voiture.

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DOSSIER

Lors de l’achat d’une voiture, deux solutions s’offrent à vous. Acheter à un particulier ou à un vendeur professionnel. L’avantage du premier est que vous pouvez plus facilement négocier le prix, voire même faire une bonne affaire. Par contre, si vous n’y connaissez rien en voiture (comme c’est le cas de Thomas), il va falloir se fier à la bonne foi dudit particulier qui aura tendance à valoriser son bien plus qu’il ne faut. Le professionnel, lui, s’il est sérieux, aura fait une révision de la voiture et sera en mesure de démontrer, factures à l’appui, que le petit bolide dont vous rêvez a bénéficié de toutes les réparations nécessaires. En outre, et c’est loin d’être négligeable, acheter une voiture à un professionnel, c’est profiter de facto d’une garantie d’un an. Gardez toutefois à l’esprit que cette garantie est souvent limitée. N’empêche, elle sera la bienvenue en cas de problème endéans les douze premiers mois.

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Comparer des pommes avec des pommes

«Je n’y connais rien en automobile. C’est cliché, mais ce qui était important pour moi, c’était que la couleur et les formes soient belles. Du coup, quand le vendeur m’a annoncé le prix, je me suis dit que cela devait être ‘juste’,» se souvient Sylvie. «J’avais pris le soin de regarder d’autres offres. Je voulais une Clio et celle sur laquelle je jetais mon dévolu était à la fois de la couleur souhaitée et le modèle envisagé. Quant au prix, il valait bien celui des autres voitures découvertes sur le net.» Sauf que Sylvie a fait une erreur de taille. Comparer des voitures de marques différentes est une chose. Mais, une fois que l’on compare un même modèle, il faut aussi aller vérifier ce qui se trouve sous le capot et quel est le niveau de finition de la voiture.

«Lorsque j’ai été chercher ma voiture, j’ai été un peu surprise. Pas de connexion Bluetooth pour mon GSM. En allant revoir les autres voitures envisagées, je me suis rendu compte que d’autres avaient ce dispositif.» Il faut toujours comparer ce qui est comparable. Même modèle, mais quid de la puissance du moteur, du degré de finition des aménagements de l’habitacle, de la présence ou non de dispositifs de sécurité… On souhaite tous ne pas se faire ‘rouler dans la farine’ lorsqu’on achète une voiture et c’est pour cela qu’il est préférable de se créer une check-list qui permettra ensuite de comparer différentes offres. C’est clair que si vous achetez une voiture avec un subwoofer dans le coffre, elle ne peut pas avoir le même prix que celle qui possède un autoradio d’origine. Encore faut-il aimer ça…

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© Belga - Thierry Roge

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Hyper connecté FAISONS FAISONS VIVRE VIVRE L’INFO. L’INFO.


DOSSIER

Ne rien laisser au hasard

Jamais ailleurs qu’ici l’expression ‘passer quelque chose au peigne fin’ n’aura trouvé meilleure application. On vous a déjà parlé de cette voiture accidentée que Thomas a failli acheter, épaté par son aspect ‘bling-bling’, mais une aventure plus insidieuse est arrivée à Audrey. L’histoire s’est déroulée dernièrement. «J’ai essayé une voiture dans un garage spécialisé dans les occasions haut de gamme. Tout me semblait bien. Juste l’indicateur de pression des pneus qui me disait de surveiller la pression du pneu arrière gauche. Le vendeur, assis avec moi dans la voiture, m’a rassurée. La voiture était sur son parking depuis longtemps et il allait refaire les niveaux avant de me vendre la voiture. Enfin, si je

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prenais la voiture. Et j’ai craqué. Dix jours plus tard, je venais chercher la voiture après qu’elle ait passé le contrôle technique. Quinze jours plus tard, je me retrouvais sur le bord de la route avec un pneu sous-gonflé. Le patrouilleur de chez Touring m’a dit que j’étais victime d’une crevaison lente et que, à bien y regarder, c’était la jante qui était abîmée. J’en ai déduit que mon ‘cher’ vendeur avait gonflé les pneus au maximum avant de passer le contrôle pour ensuite se débarrasser de la voiture. Dont coût: 300 euros de réparation et de nouveaux pneus!» C’est clair. Avant d’acheter une voiture, il est préférable de la passer au crible. Chaque pièce sensible doit être vérifiée, de l’usure des pneus à la qualité du klaxon. La voiture visée a environ 80.000 kilomètres? Vérifiez si c’est toujours la batterie d’origine. Si c’est le cas, vous devrez sans doute la changer bientôt. Vérifiez aussi l’épaisseur des plaquettes de frein et si les disques de frein ne sont pas voilés. Ce sont des postes qui peuvent rapidement vous coûter une petite fortune. Pareil pour les éclairages, l’état des sièges, le bon état de la clim avant l’été… La liste est longue, mais c’est l’effort à produire pour éviter de passer, justement, de longues heures au garage.

Soyez un brin administratif

Certes, quand on achète sa première voiture – on vous rassure, c’est vrai pour les suivantes aussi – on rêve essentiellement de se mettre au volant et de faire trois fois le tour de la Terre en se félicitant de son choix. Mais, pour ça, il faut ne pas se faire arrêter par la police et voir le véhicule immobilisé pour un souci de papiers. Candice se souvient comme si c’était hier de ce grand moment de solitude lorsqu’elle a dû laisser sa toute nouvelle voiture sur le bord de la route et appeler son papa alors qu’elle rentrait de boîte au beau milieu de la nuit. «Tout s’était, jusque-là, déroulé à merveille. Puis, il y a ce samedi soir où je me suis fait arrêter à un barrage. Chance, je n’avais pas bu. Mais le contrôle était plus approfondi. Les policiers m’ont dit qu’ils cherchaient des voitures volées. Alors, quand ils se sont rendu compte que le numéro de châssis sur la carte grise et celui sur la petite plaque dans la voiture étaient différents, il y a eu comme un malaise.» Quelques jours plus tard, on découvrira que le vendeur a vendu deux voitures en tous points identiques et a simplement interverti les documents. Il est donc primordial de vérifier l’ensemble des papiers et que ceux-ci correspondent bien à la voiture achetée.

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10 QUESTIONS À POSER AU VENDEUR AVANT DE PRENDRE UNE DÉCISION

On pourrait encore vous donner plus de conseils qu’on ne peut en mettre dans tous vos Guido Magazines de l’année, mais le dernier conseil est, lui aussi, particulièrement important. Ne roulez jamais dans une voiture qui n’est pas assurée. Outre les amendes et les interdictions de conduire durant plusieurs mois, vous prendriez des risques inconsidérés qui vous suivraient, notamment financièrement, tout au long de votre vie. Assurez votre voiture et réfléchissez à l’importance d’une omnium, par exemple si vous avez décidé de mettre un certain montant dans l’achat du véhicule.

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Quel est le kilométrage réel de la voiture? Notez que, dans ce cas, le Car Pass permettra de vérifier que le compteur n’a pas été trafiqué. Attention, une voiture avec beaucoup de kilomètres, mais bien entretenue, vaudra mieux qu’une voiture accidentée et mal réparée.

2

Que consomme la voiture? Un bon vendeur aura testé la voiture et pourra vous indiquer ce que consomme, en moyenne, le modèle proposé. Rien ne sert de s’acheter un monstre de puissance qui consomme tant que vous n’aurez pas le budget pour lui ‘donner à boire’.

3

La voiture est-elle une première main? C’est démontré, une voiture qui a toujours été conduite par la même personne présentera sans doute moins de défaillance. Cela permet aussi de mieux suivre son historique d’entretiens et autres.

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À quoi a servi la voiture? Cela peut paraître idiot, mais si l’ancien propriétaire de votre voiture effectuait des livraisons de fromages avec son véhicule, vous risquez fort de devoir subir les odeurs de Munster et de Herve durant quelques mois, malgré les fenêtres ouvertes.

5

Quel est l’état général de la voiture? Si vous pouviez aisément faire une vérification de la voiture pour vérifier si sa carrosserie est rayée ou même s’il y a des coups, le vendeur serait aussi en mesure de vous indiquer si la voiture a subi, au cours de sa vie, l’un ou l’autre accident.

6

Quels sont les équipements de la voiture? Evitez la bévue de Sylvie. Demandez immédiatement au vendeur quels sont les équipements de la voiture et comparez-les à vos attentes. Certaines options peuvent manquer, mais si cela ne correspond en rien à ce que vous souhaitiez…

7

Quelles sont les réparations déjà effectuées? Nous parlons ici clairement de mécanique. En fonction du kilométrage de la voiture, il est important de déterminer si telle ou telle réparation a été effectuée. Vous éviterez ainsi de devoir mettre la main au portefeuille quelques jours à peine après avoir pris possession de votre carrosse.

8

Quelles sont les raisons de revente de la voiture? N’ayez pas peur d’avoir l’air indiscret. Il s’agit simplement de détecter les personnes qui revendent leur voiture parce que celle-ci présente trop de défectuosités. Bon, généralement, on vous répondra que c’est pour pouvoir acheter un nouveau modèle. À vous de voir si vous êtes un bon mentaliste.

9

Le prix est-il discutable? C’est un élément-clé de l’achat d’une voiture. Après avoir bien comparé les modèles, celui qui fait l’objet de votre préférence pourra sans doute être obtenu à un meilleur prix après négociations. Une chose est certaine: cela ne coûte pas un cent de poser la question.

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Puis-je essayer la voiture? Cette question est primordiale. Si ce n’est pas le cas, partez avec un a priori négatif. Ne pas vous laisser essayer la voiture pourrait cacher l’un ou l’autre dysfonctionnement. Certes, il se peut que l’essai se fasse en compagnie du vendeur, mais cet essai est indispensable.

Sur ce, si on ne vous a pas dégoûté de l’idée d’acheter une voiture, nous vous souhaitons bonne route…

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V E RY I M P O R TA N T S T U D E N T

KOT & COEUR LOUVAIN-LA-NEUVE AU CENTRE D’UN ROMAN ÉCRIT PAR UNE ÉTUDIANTE Bizarrement, on n’avait pas encore lu de roman dont l’intrigue se déroulait à Louvain-la-Neuve… C’est désormais chose faite grâce à Céline Noël, une étudiante de 22 ans, qui a choisi d’axer l’intrigue de son premier roman Kot & Cœur sur ces années d’insouciance et de découvertes en tous S É B A S T I E N DA L O Z E genres.

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«Quand j’ai décidé d’écrire sur la vie étudiante, Louvain-la-Neuve s’est directement imposée à moi»

GUIDO : Depuis quand l’idée d’écrire un roman te trotte-t-elle dans la tête? CÉLINE NOËL : J’ai toujours aimé écrire. Pendant ma période d’ado, j’ai commencé par des histoires plus fantastiques. Je me suis ensuite arrêtée à l’unif, par manque de temps principalement. Et c’est surtout l’ambiance de Louvain-la-Neuve qui m’a inspirée. Ça m’a trotté dans la tête pendant un bon moment avant que je commence à écrire, tout a été ensuite très vite. Ça s’est passé en juillet 2015 juste avant de partir en Erasmus; j’avais en effet envie de fixer l’image que j’avais de Louvainla-Neuve. J’avais peur que mon point de vue ait changé à mon retour.

visage qu’on ne remarque pas spécialement quand on vient en journée, par exemple à l’Esplanade. Il y a ici un véritable bouillonnement d’énergie, ça n’arrête pas, on rencontre des gens sans arrêt. Donc, quand j’ai décidé d’écrire sur la vie étudiante, ça s’est imposé de le faire à Louvainla-Neuve. C’était vraiment le cadre approprié.

GUIDO : Quelle a été ta première im-

GUIDO : Pourquoi avoir décidé de pu-

pression de Louvain-la-Neuve? CÉLINE NOËL : Ce qui m’a marqué le plus dans cette ville, c’est son autre

CÉLINE NOËL : Au-delà de me plaire

blier ce roman et pas un autre?

à moi-même, j’ai pensé que cette

histoire pouvait plaire aux autres et leur apporter quelque chose. En résumé: je l’ai écrit pour moi, mais je l’ai publié pour les autres. GUIDO : En publiant un roman sur ses

études, on révèle malgré soi certains aspects de cette vie qu’on aimerait parfois cacher à sa famille… Tu n’avais pas peur que tes parents découvrent ce qui se trame dans les kots et les guindailles? CÉLINE NOËL: C’est vrai que les étudiants aiment garder ce petit jardin secret pour eux. En ce qui FÉVRIER | MARS 2018


«Je serais curieuse de connaître l’avis de mes profs» me concerne, je suis à la fin de mes études, c’est donc moins un problème de leur révéler ces choses maintenant. Je dois quand même reconnaître que j’avais un peu peur de l’avis de mes proches, parce que j’ai dévoilé une petite partie de moimême dans ce livre. GUIDO : On découvre trois personnages

féminins dans le livre: Chloé la passionnée, Laura la rebelle et la timide Maylis. Y a-t-il un personnage qui te ressemble plus que les autres? CÉLINE NOËL : Quand je l’ai écrit, j’étais certainement plus proche de Chloé qui est plus dans le questionnement et prend donc plus de place que les autres. Au final, je pense que j’ai effectué une sorte de cheminement et que j’ai traversé ces trois personnages pendant mes études. GUIDO : Y a-t-il certains de tes amis qui se sont reconnus dans certaines situations? CÉLINE NOËL : J’ai créé tous les personnages indépendamment des gens. Je me suis plus inspirée de certains sujets qui me rappelaient certaines personnes. Il y en a quand même qui se reconnaissent un petit peu partout. Ce qui est marrant, c’est que certains garçons se reconnaissent dans les personnages féminins, et inversément. Tandis que certains se voient là où je ne les avais pas du tout imaginés! (rires) GUIDO : Tu es étudiante en latin-fran-

çais. Tes profs ont-ils réagi suite à la publication de ce roman? CÉLINE NOËL : Je n’ai pas eu de réaction de mes profs étant donné que je n’ai plus beaucoup de cours cette

année. Je ne sais pas comment l’information a circulé au sein de l’UCL. Je serais quand même curieuse de connaître leur avis, même si on peut parfois redouter les critiques des profs.

n’aurait pas convenu. À la fin, mes personnages se situent entre la désillusion et le grand espoir…

GUIDO : Quel souvenir garderas-tu de

il y a peu. Cela faisait très longtemps que je n’avais plus écrit une seule ligne, hormis mon journal intime ou des notes personnelles. Je me lance donc dans un nouveau projet qui restera dans la même veine même s’il ne se concentrera plus sur les études. J’espère bien continuer à écrire encore longtemps.

Louvain-la-Neuve? CÉLINE NOËL : Je garderai toujours un bon souvenir de Louvain-la-Neuve. Je n’ai aucun regret parce que j’en ai profité au maximum: j’ai fait partie de l’équipe des pom-pom girls, j’ai été dans un kot-à-projet, j’ai rencontré des tas de gens, je suis partie en Erasmus, j’ai fait un stage à l’étranger, … J’ai aussi beaucoup ressenti pendant ces années que Louvainla-Neuve est un endroit de passage. Même si ça reste de très bonnes années, il est maintenant temps de quitter le nid. GUIDO : Dans le roman, on compte

quand même un personnage qui étouffe dans cette ville. C’était important pour toi d’avoir ce contrepoids afin d’éviter l’idéalisation de Louvain-la-Neuve? CÉLINE NOËL : Oui, c’était très important. C’est vrai qu’il existe des gens qui ne s’y plaisent pas du tout. C’est une ambiance tellement particulière qu’il fallait forcément que quelqu’un ne l’apprécie pas, au moins.

GUIDO : Es-tu déjà occupée à la rédac-

tion d’un nouveau livre?

CÉLINE NOËL: Je viens de commencer

GUIDO : Que peut-on te souhaiter pour

la suite?

CÉLINE NOËL: Ça a toujours été mon

rêve de travailler dans les livres, d’une manière ou d’une autre. Mais je n’ai pas envie de vivre de ma plume parce que je n’ai pas envie d’en dépendre. J’ai envie que ça reste une passion et que je n’aie pas besoin de chercher l’inspiration quand je n’en ai pas.

GUIDO : La fin ouverte de Kot & Cœur

pourrait laisser présager d’une suite. Ce serait possible? CÉLINE NOËL : On m’a déjà posé la question. Certains sont en effet frustrés par la fin et aimeraient une suite. Ce n’est pas d’actualité pour le moment en tout cas. Je voulais scénariser le moins possible l’histoire de mes personnages, les accompagner pendant un laps de temps pour ensuite les abandonner en chemin, dans un moment complètement anodin. Une fin trop instrumentale FÉVRIER | MARS 2018

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C E R C L E À L' H O N N E U R

Différent d’un cercle ‘traditionnel’?

MAÏLYS : Je ne fais partie d’aucun autre cercle ou régionale. Par contre, je me suis investie ailleurs dans mes précédentes années d’études, et faire partie du CHELLN m’apporte vraiment la satisfaction de pouvoir aider à dynamiser un petit cercle assez atypique à Louvain-laNeuve par rapport aux autres cercles, tout en étant directement concernée.

LE CHELLN Dans chaque numéro du Guido Magazine, nous mettons un cercle à l’honneur. Et c’est aujourd’hui Maïlys du CHELLN (Cercle Homosexuel des Étudiants de Louvain-la-Neuve) qui a accepté de répondre à nos questions. SÉBASTIEN DALOZE

En fait, comme je ne connais que le CHELLN, je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, dans d’autres cercles. Mais j’ai rencontré beaucoup de monde via ce cercle, des gens tous adorables avec qui j’espère garder contact à la fin de mes études. Il y a aussi la satisfaction d’investir autant de temps et de passion pour une cause qui vous tient à cœur. En termes d’inconvénients, je dirais qu’il faut y mettre du temps, mais ça ne reste pas un obstacle majeur non plus et ça n’empiète pas du tout sur le temps d’étude. MAÏLYS : Nos activités ont toujours été un bon souvenir, car c’est une bonne occasion de boire et manger quelque chose de bon dans une ambiance détendue, où on rit beaucoup. Mais un de nos meilleurs souvenirs, c’est lors de notre sortie cinéma Three Generations à la Maison de la Laïcité avec d’autres membres du CHELLN. On a ri en réussissant à se perdre à Ottignies, ce qui, compte tenu de la taille de la ville, est un exploit, je pense!

MAÏLYS : Je voulais m’investir dans l’as-

sociatif depuis longtemps. J’ai découvert le CHELLN l’an passé, quand je suis arrivée à Louvain-la-Neuve, et comme tout le comité changeait cette année et que le nouveau président recherchait activement des membres pour le comité, j’ai décidé de m’investir dans une cause qui me concerne directement.

Le projet?

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MAÏLYS : Il y a tellement d’avantages!

Un meilleur souvenir?

Pourquoi?

MAÏLYS : Au CHELLN, on n’a pas vocation à faire du militantisme. Enfin, on peut avoir des actions qui vont dans ce sens, mais nous sommes avant tout un lieu de rencontre pour la petite communauté des jeunes LGBT de Louvain-la-Neuve, qu’on réunit autour d’activités vraiment variées, comme des projections de films, des blind-tests musicaux, des jeux de rôles etc. Les gay-friendly sont évidemment les bienvenu(e)s à nos activités. Notre cercle a aussi un rôle plus social, c’est-à-dire qu’on offre un endroit, un mardi sur deux (au Foyer de l’AGL, en face de la Maison des Sciences) pour les jeunes LGBT+ qui ont besoin d’une oreille attentive pour parler de leur expérience de vie, de leur questionnement sur leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, des difficultés rencontrées, ou encore pour juste papoter.

Avantages et inconvénients?

Une anecdote?

Les activités?

MAÏLYS : Toutes sortes d’activités! Cette année, on a été en partenariat avec le Dude, Belgianly Made et d’autres pour une soirée gay-friendly au Stache, c’était énorme et super festif. On a aussi organisé des soirées karaoké et blind-tests musicaux, jeux de rôle divers, un secret santa, une tombola… On aimerait beaucoup faire au prochain quadrimestre une soirée Disney où les gens viendraient déguisés dans le personnage de leur choix.

MAÏLYS : Au tout début du quadrimestre, on se connaissait à peine et on venait d’avoir une réunion pour établir un peu la liste de nos activités pour l’année à venir. Après, je ne sais pas comment, mais la conversation a fini par dériver vers Disney: nous nous creusions la tête pour nous trouver des surnoms (en rapport avec des personnages de Disney, donc). Comme on ne se connaissait pas, c’était assez difficile et je ne sais pas trop comment on s’est débrouillé, mais on a fini par en trouver pour chacun d’entre nous. La légende dit d’ailleurs que les barmans nous ont aidé, sinon on n’aurait jamais quitté les lieux! FÉVRIER | MARS 2018


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CAMPUS TOUR

LOUVAINLA-NEUVE INSOLITE 5 ACTIVITÉS POUR DÉCOUVRIR LA VILLE AUTREMENT

Tu pensais connaître ta ville étudiante sur le bout des doigts? Détrompe-toi, on est sûr, chez GUIDO, qu’il te reste encore des recoins à explorer non loin du campus dans lequel tu étudies! Nous avons donc sélectionné 5 activités pour découvrir les cinq plus grandes villes étudiantes francophones hors des sentiers battus. Pour cette troisième étape, direction Louvain-la-Neuve! S É B A S T I E N DA L O Z E

1. PROMENONS-NOUS DANS LE BOIS!

2. UN PARCOURS DE DISC-GOLF

Quand tu sors de l’Hocaille à la hauteur du Blocry, tu aperçois déjà le Bois de Lauzelle, un espace vert de plus de 220 hectares qui accueille surtout les amoureux de la faune et de la flore qui ont besoin de s’évader de leur quotidien pendant quelques instants. Plutôt méconnu des étudiants, il mérite pourtant un petit détour. Trois boucles différentes sont ici proposées aux promeneurs (un plan des promenades est disponible à l’Office du Tourisme): le circuit Faune et Flore de 2,9 kilomètres qui aborde certains aspects de la vie végétale et animale du bois, le circuit Forêt de 3,7 kilomètres sur l’évolution de la forêt au cours des années et le circuit Fond humide de 1 kilomètre pour découvrir l’écosystème de cet univers si particulier.

Si tu veux découvrir les espaces verts du quartier des Bruyères de manière originale et ludique, on ne peut que te recommander de tester un sport de plein air inédit et totalement méconnu: le Disc-Golf! Comme son nom l’indique, cette activité est un mélange de golf et de frisbee qui se joue sur un parcours numéroté de 9 trous à réaliser, comme au golf, en un certain nombre de coups. Seule différence notable: la balle est ici remplacée par un frisbee qu’il faut lancer en direction d’une corbeille métallique. Depuis 2011, Louvain-la-Neuve propose sa propre promenade sportive, avec un panneau explicatif des règles et le plan du parcours au bout de la rue Fond du Maître de Flémalle, près du lac. Même si c’est complètement gratuit, il est fortement recommandé de te rendre à l’Office du Tourisme pour obtenir le matériel en prêt gratuit, le Disc-Golf ne se joue en effet pas avec n’importe quel type de frisbee! © Denis Vasilov

PLUS D’INFOS : WWW.TOURISME- OLLN.BE

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PLUS D’INFOS : HTTPS ://UCLOUVAIN.BE/SPORT

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© Nicolas Borel

3. UNE PAUSE-DÉTENTE À DIX MINUTES DU CAMPUS On en est bien conscient: à chaque fin de quadrimestre, le quotidien des étudiants louvanistes officie un tournant à 180 degrés. D’une vie insouciante faite de guindailles embrumées et de batifolages divers, les mois de décembre et de mai sonnent souvent la fin de la récré pour annoncer le tant redouté blocus de fin d’année. Et quoi de mieux pour lutter contre ce stress dévorant qu’une pause détente et bien-être dans une véritable bulle de zénitude absolue? C’est possible, et à seulement dix minutes du centre-ville, au Château de Limelette qui propose des massages, bains bouillonnants et autres enveloppements à la portée de toutes les bourses. Pour 30 euros, tu peux déjà profiter de trois heures régénérantes dans le centre de balnéothérapie marine avec un accès non-stop à une piscine avec jets sous-marins de massage, un hammam, un sauna, un jacuzzi, une salle de relaxation, une salle de cardio-fitness et une terrasse avec transats. Si, avec ça, tu n’es pas reboosté pour replonger le nez dans tes syllabus, on ne peut plus rien pour toi!

FÉVRIER | MARS 2018

5. UN CENTRE DE RÉALITÉ VIRTUELLE

Après deux ans et demi de travaux, le Musée L a ouvert ses portes en novembre dernier! Dans ce bâtiment emblématique de l’architecture belge situé sur la Place des Sciences, les œuvres d’art côtoient les collections scientifiques de l’UCL. Des statues du Congo aux estampes de Miro, en passant par des vases anciens, des masques japonais, des Lab’Art et un Bouddha, le Musée L, avec ses 25.000 pièces, te propose des expériences inédites... Si tu ne peux réciter d’une traite les mille et une insultes du capitaine Haddock, ni pousser la chansonnette comme la Castafiore, on te conseille également le Musée Hergé, rempli de beaux points de vue. Consacré au créateur de Tintin, cet énorme musée a le mérite d’être aussi didactique que distrayant. Grâce à un audio-guide moderne (il propose également des vidéos et des petits jeux visuels), tu peux suivre la carrière de Georges Remi et découvrir quelques-uns de ses personnages principaux. L’entrée est fixée à 5 euros pour les étudiants mais est gratuite le premier dimanche du mois.

Depuis juillet 2017, Louvain-laNeuve a aussi son centre de réalité virtuelle! Entre amis, il t’est désormais possible de participer à des expériences virtuelles en plein cœur de ton campus universitaire. Que tu veuilles admirer les fonds marins sans te mouiller, combattre des drones ennemis sans risquer la blessure ou visiter New York sans bouger de ton canapé, c’est possible grâce à leurs casques d’immersion virtuelle proposés dans trois espaces privatifs distincts. Même les plus réticents aux jeux vidéo ou ceux n’ayant aucune expérience dans la réalité virtuelle trouveront leur compte ici tant les possibilités sont nombreuses et toutes plus fun les unes que les autres: une Social Room où les personnes peuvent découvrir en toute tranquillité une série d’expériences VR en groupe, l’Arcade Box pour des expériences VR en solo et la Multi Room, un espace conçu pour des groupes de joueurs qui souhaitent vivre une expérience VR avancée et hors du commun.

PLUS D’INFOS : WWW.MUSEEL.BE WWW.MUSEEHERGE.COM

PLUS D’INFOS : WWW.THEVEX.BE

© Kevin Weber

PLUS D’INFOS : WWW.CHATEAU-DE-LIMELETTE.BE

4. DEUX MUSÉES QUI VALENT LE DÉTOUR

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MON ERASMUS

ANECDOTES DU BOUT DU MONDE Les voyages forment la jeunesse… En voici la preuve par trois avec les récits des aventures de trois étudiants qui sont SÉBASTIEN DALOZE partis à l'étranger pendant leurs études. Adrien à Vienne

Romane à Osaka

(AUTRICHE)

(JAPON)

(BRÉSIL)

POURQUOI?

POURQUOI?

POURQUOI?

«Vienne est une ville magnifique, considérée par plusieurs classements internationaux comme la ville la plus agréable à vivre pour ses citoyens. Ensuite, c’était une occasion pour moi d’apprendre l’allemand, une langue dont l’importance est grandissante dans notre Europe actuelle. Enfin, Vienne est une ville située au centre de l’Europe, ce qui m’a donné l’opportunité de visiter beaucoup de coins que je n’avais jamais explorés.»

«Parce que je suis une amoureuse du Japon depuis de nombreuses années! Tout me plaît ici, le côté unique et déjanté comme le côté traditionnel et respectueux. Quand j’ai su que j’avais la possibilité d’y aller dans le cadre de mes études, j’ai simplement sauté sur l’occasion.»

«C’est une question que les Brésiliens me posent souvent. Apparemment, mon choix les étonne. Je leur réponds toujours la même chose: ‘eh bien… parce que le Brésil, c’est cool!’. C’est loin, c’est exotique, c’est l’inconnu et l’aventure. Un moyen de se dépayser, de se lancer un challenge. Et puis, c’est le pays de la samba, aussi!»

MEILLEUR SOUVENIR

«Les voyages. J’ai eu la chance de découvrir les villes de Brno, Prague, Cracovie, Bratislava, Salzburg, et de partir pour un séjour en Croatie (encore une fois, Vienne est particulièrement bien située en Europe). Lié à ces voyages, des rencontres bien évidemment, avec des personnes du monde entier.» UNE ANECDOTE

«Ce qui a enrichi mon Erasmus, c’est notamment mon ‘échange linguistique’ de type ‘tandem’ avec une amie autrichienne. Nous nous voyions toutes les semaines pour apprendre respectivement l’allemand (pour moi) et le français (pour elle). J’ai réussi à booster mon niveau, et je désirerais pouvoir le maintenir et l’améliorer ici, en Belgique.» AUTRICHE : MINDX: QUATRIÈME ENTRÉE GRATUITE DANS L'ESCAPE ROOM > VIENNA MOZART ORCHESTRA: 50% DE RÉDUCTION SUR LE TICKET D'ENTRÉE > KUNSTHALLE: 1 + 1 TICKET GRATUIT AU MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN >

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Kristina à Goiânia

MEILLEUR SOUVENIR

«Les rencontres. Cet Erasmus m’a permis de sortir de ma zone de confort et de rencontrer beaucoup de personnes du monde entier (Japon, Canada, Australie, Vietnam, France, Allemagne, États-Unis…) qui partagent ma passion du Japon. J’ai passé de très bons moments avec eux et, rien que pour ça, je ne regrette pas d’être venue jusqu’ici!» UNE ANECDOTE

«Je me suis promenée dans les rues d’Osaka aux alentours d’Halloween et on peut dire qu’ils prennent cette fête au sérieux. Une majorité de Japonais étaient déguisés le soir, toutes les boutiques étaient décorées et même les commerçants étaient costumés. Et pourtant tout le monde avait l’air sérieux, même en costume de citrouille. Il y a un côté surréaliste à se promener dans Osaka à cette période.»

JAPON : VIP LINER: SIÈGES MASSANTS GRATUITS DANS LE VIP LOUNGE DES EXPRESS HIGHWAY BUSES > GUEST HOUSE WASABI: 10% DE RÉDUCTION SUR UNE NUITÉE DANS UNE DES AUBERGES > UMEDA SKY BUILDING FLOATING GARDEN: 10% DE RÉDUCTION SUR LA VUE PANORAMIQUE >

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MEILLEUR SOUVENIR

«Ma tête est déjà pleine de souvenirs. Les meilleurs sont les ‘premières fois’: mes premiers pas de samba, ma première soirée funk, la première fois que j’ai vu les constellations de l’Hémisphère Sud, mon premier Açaí, mon premier pão de queijo, ma première rencontre avec les singes sur le campus universitaire, et tant d’autres choses.» UNE ANECDOTE

«Une fois, on a campé à l’université. C’était une belle expérience, on a regardé la lune se lever, puis se coucher, on a mangé des marshmallows, profité de la nuit étoilée. On s’est promené dans l’université nocturne, jusqu’à ce que cinq agents de sécurité nous encerclent avec leurs motos et nous prient gentiment de retourner à notre place. Une chouette nuit, en somme!»

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VOYAG E S

La mégapole japonaise de Tokyo est une ville exceptionnelle. Il te suffit d’y plonger pour te laisser emporter par un flot de personnes, de couleurs, d’odeurs et de bruits. Se perdre pendant quelques jours à Tokyo, c’est une expérience aussi incroyable que déstabilisante. Contrairement aux autres city-trips, pas besoin ici de composer une liste des curiosités à visiter, il suffit simplement de s’immerger pour vivre un choc culturel sans précédent. Si tu as quand même besoin d’un fil conducteur, voici 30 expériences à ne pas manquer pour vivre H E R B E R T D E PA E P E Tokyo de l’intérieur. 30

1

Mange plus que de raison dans un restaurant de sushis où les plats défilent devant ton nez sur un tapis roulant. À la fin, les assiettes sont simplement comptabilisées sur ton addition.

2

Fais-toi prédire l’avenir (sur un feuillet préimprimé) dans le sanctuaire très fréquenté de Senso-ji.

3

Prends un bateau sur la Odaiba Beach et passe sous l’impressionnant Rainbow Bridge. FÉVRIER | MARS 2018


4

Plonge-toi dans la folie geek du quartier coloré et pop culture de Akihabara et remplis tes valises de mangas et autres kitscheries typiquement japonaises.

5

Après le coucher du soleil, traverse le passage piéton le plus animé au monde à la gare de Shibuya et noie-toi sous un océan d’enseignes lumineuses.

11

Dans n’importe quel quartier de la gare, entre dans un izakaya, un bar informel où les hommes d’affaires viennent boire un verre après les heures de bureau. Attention: commander une bière sans quelques snacks est exclu: les Japonais grignotent partout et tout le temps.

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Commande une boisson bizarre dans un des milliers de distributeurs de boissons que l’on trouve partout dans la rue et essaie de devenir ce que tu es en train de boire.

13

Prends le métro pendant les heures de pointe et laisse-toi littéralement pousser par les employés (par ailleurs hyper polis et gantés) dans le wagon.

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Viens en automne et balade-toi parmi les feuilles multicolores du Parc d’Ueno.

19

Si tu as l’estomac bien accroché: entre dans un sex-shop à Akihabara. Prépare-toi à des étages remplis de divers gadgets masturbatoires et fétichistes. 20 Prends un selfie avec Hachiko, le chien le plus célèbre du Japon. Il possède plusieurs statues à Tokyo, mais celle devant la gare de Shibuya est la plus célèbre. Car c’est là que le chien a attendu pendant neuf ans son maître décédé.

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Dans le métro ou dans les environs de l’un ou l’autre monument, essaie d’échanger quelques mots en anglais avec les nombreux écoliers en uniformes. Ils sont timides, mais très polis et sympathiques, et toujours contents d’être apostrophés par un Occidental.

6

Pâme-toi devant les armures et les sabres de samouraïs dans le Musée National.

7

Viens au printemps et balade-toi parmi les cerisiers féériques en fleurs dans le Parc d’Ueno.

8

Un peu de folie n’a jamais fait de mal. Réserve donc une nuit dans un hôtel-capsule, où tu es entreposé entre des hommes d’affaires bourrés dans une sorte de ruche. Avec intimité, pas de panique.

9

Expérimente les mystérieuses fonctions high-tech que l’on retrouve dans pratiquement toutes les toilettes japonaises, aussi bien dans les hôtels que dans les lieux publics. Des douchettes intimes au chauffage de lunette en passant par le bruit discret du clapotis de l’eau.

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Parmi les nombreux gratte-ciel, recherche le Tokyo Skytree de 634 mètres de haut, un repère pratique pour s’orienter dans cette métropole chaotique.

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Entre dans un bar ramen. Tu commandes et paies à un distributeur à l’entrée et tu emportes ton ticket vers une table ou au bar. Dans les cinq minutes, un bol fumant d’une délicieuse soupe de nouilles apparaît devant ton nez.

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Fais un tour sur le monorail qui suit une route spectaculaire et vertigineuse le long de la baie de Tokyo.

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Fais du lèche-vitrines (car tout est hors de prix) dans le chic quartier commerçant de Ginza.

Inspecte la pêche du jour à l’énorme criée aux poissons (même si ce n’est plus aussi chouette qu’avant, car il n’est plus possible d’y accéder tôt le matin il y avait tellement de touristes que les pêcheurs n’arrivaient plus à faire leur travail).

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Dans un department store, pars à la recherche du rayon nourriture (souvent au rez-de-chaussée) et tu n’en croiras pas tes yeux. Des interminables frigos remplis de lunchbox (bento) pour presque rien. Juste avant l’heure de fermeture, elles sont même proposées à moitié prix.

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Essaie de tenir une conversation avec les petits robots interactifs (tu les reconnais à leurs têtes rondes et à la tablette sur leur poitrine) à l’entrée de nombreux magasins.

Laisse-toi tenter par une portion de tempura. Ça ressemble à une quelconque friture, mais c’est étonnamment léger et délicieux. Sous la couche de pâte, on trouve du poisson, des fruits de mer, des légumes et des patates (douces).

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Essaie de trouver des lutteurs de sumo tout près du stade Ryogoku Kokugikan, où leurs compétitions ont lieu. Si tu ne croises pas l’un de ces mastodontes, tu peux toujours visiter le petit musée qui leur est consacré.

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VOYAG E

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Loue un kimono (ou achète un exemplaire de seconde main au marché - souvent pour à peine 15 euros) et gambade pendant une journée telle une geisha à travers la ville. Prends un ascenseur hyper rapide jusqu’au dernier étage d’un building du quartier d’affaires proche de la Gare de Tokyo et profite de la vue exceptionnelle.

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Assiste à une cérémonie du thé (de préférence raccourcie car ça peut durer quatre heures) et achète ensuite ton propre assortiment de thé et de macha dans le Quartier de la cuisine. Jette un coup d’œil à travers la porte d’un établissement Pachinko & Slot (une sorte de salle de jeux remplie de machines à sous) et détale immédiatement pour échapper à l’overdose de couleurs et de bruit.

Dans une gare, observe les trains aérodynamiques Shinkansen qui parcourent la ville. Encore mieux: achète un ticket (assez cher) et file en deux heures de temps vers la ville magnifique de Kyoto.

TOKYO EN PRATIQUE

Réserve maintenant ton voyage à TOKYO avec ISIC & profite de nombreux avantages à Tokyo grâce à ta carte ISIC

Comment y arriver?

La compagnie aérienne japonaise ANA organise des vols directs de Bruxelles à Tokyo, ce qui est très confortable. Il existe des alternatives moins chères, mais avec une escale en cours de route. Tu atterriras plus que probablement au Narita Airport, à un peu plus d’une heure de train du centre de Tokyo. Les trains sont nombreux et ponctuels.

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Comment trouver son chemin?

À première vue, Tokyo est énorme, chaotique et confuse. À deuxième vue également, mais le métro dessert heureusement la totalité de la ville. Des pass journaliers sont proposés, mais ce n’est pas toujours une bonne idée, car le réseau sous-terrain est un enchevêtrement complexe de différentes sociétés de transport. Il n’est même pas toujours facile de distinguer un train d’un métro. Le plus facile est d’acheter un ticket aller à un distributeur automatique vers sa destination. Cherche ta destination sur la carte au-dessus des distributeurs et tu vois immédiatement le tarif à payer. Tu as payé trop ou pas assez? Pas de problème: une fois arrivé, ton ticket doit encore être composté, tu peux donc récupérer ou donner le reste du montant.

Comment payer?

Dans un pays technologique comme le Japon, on continue étonnamment à payer beaucoup en cash, également dans les nombreux distributeurs. Les yens japonais peuvent être retirés dans les supermarchés 7 Eleven et dans les bureaux de poste. La plupart des autres distributeurs d’argent n’acceptent pas les cartes étrangères.

Où dormir?

Les hôtels à Tokyo ne sont pas bon marché. Attends-toi à de petites chambres sans fenêtre, à prix fort. Il y a des auberges de jeunesse, mais tu as alors encore moins d’intimité. Tu veux dormir à la japonaise? Faufile-toi dans une sorte de tuyau dans un hôtel-capsule ou fais-toi chouchouter dans un ryokan, une auberge traditionnelle où tu peux dormir sur un futon.

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Quand y aller?

Le printemps et l’automne sont les meilleures périodes pour visiter Tokyo, mais cela signifie que c’est encore plus bondé que d’habitude. En été, il fait chaud et humide, tandis que les hivers sont un peu comparables aux nôtres: entre gel et dégel. Disclaimer

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De vermelde ISIC-voordelen, te raadplegen op www.isic.org, waren correct en geldig bij het ter perse gaan. Lokale partners kunnen echter eenzijdig voordelen wijzigen of opzeggen, iets waarvoor ISIC Belgium geen verantwoordelijkheid draagt.

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LATEST ADVANTAGES


TRENDS

PICTURES? PERFECT!

Sur Puppy Island gambadent depuis 2005 une soixantaine de mignons petits chiens sauvés par l’organisation de protection des animaux Potcake Place. L’objectif étant que les visiteurs puissent en adopter un afin de les accueillir chez eux. L’île, qui s’appelle en réalité Providenciales, se trouve à l’Est de Cuba, au-dessus de Haïti.

Naturellement, la Côte d’Azur est magnifique, mais si tu veux des photos de vacances vraiment inoubliables, mieux vaut faire quelques centaines de kilomètres de plus. Des cocktails colorés, des plages de sable blanc, de l’eau turquoise… et un photobomb parfait! Au Costa Rica, dans les îles Galapagos et ailleurs, tu trouves déjà des lieux magnifiques, mais as-tu déjà entendu S O F I E VA N R O S S O M parler de ces quatre destinations? Flamingo Beach se situe sur Renaissance Island, une île privée à coté d’Aruba, qui est la propriété du Renaissance Aruba Resort & Casino. Des flamants roses sur une plage de carte de postale, que rêver de plus? À condition d’avoir une tirelire bien remplie, car une nuitée dans le resort coûte déjà quelques centaines d’euros…

Pig Beach est une plage inhabitée située à Exuma, aux Bahamas. Enfin presque inhabitée puisque sur Pig Beach habitent quelques cochons qui ne manqueront pas de piquer une tête dans l’Océan en ta compagnie.

Monkey Beach se trouve sur l’île thaïlandaise de Ko Phi Phi Don. Les petits singes que tu peux apercevoir ici sont hyper sociables. Ils vivent en fait dans les montagnes toutes proches, mais viennent ici chercher des fruits (de mer) et ne se feront pas prier pour poser sur ta photo. Attention à ne pas les voir repartir avec ton smartphone.

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Une touche de séduction S É L E C T I O N : S O F I E VA N R O S S O M

POUR ELLE

Beautiful Eden, Betty Barclay,

26,71 EUROS (20 ML)

Oui à l’Amour, Yves Rocher, 55,90 EUROS (50 ML)

Yes I Am, Cacharel, 75 EUROS (50 ML)

Intimicy Pink, Ici Paris XL, 49,95 EUROS (50 ML)

Grace, Pascaud, 135 EUROS (100 ML)

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POUR LUI

Coach, Ici Paris XL, 70 EUROS (50 ML)

Man in Black Essence, Bulgari, 105 EUROS (100 ML)

Bad Intense, Diesel, 70,80 EUROS (50 ML)

L’Homme Cologne Bleue, Yves Saint Laurent, 73 EUROS (60 ML)

Gentle Men’s Care, Tabac, 29,50 EUROS (90 ML)

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TRENDS

Cocooning au kot: 10 qu’on aime S É L E C T I O N : S O F I E VA N R O S S O M

Livre ‘My teacher thinks I’m studying’,

Épices Magic Egg de Hema,

Ligne de bain de Dille & Kamille,

WIRE Porte-mémo avec pinces de Casa,

Plateau de Dille & Kamille,

Vase de Home Autour du Monde,

Lampe VÄXSJÖ de Ikea,

Bougies Miracles,

Tableau noir de Primark,

Pantoufles Burlington,

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À PARTIR DE 32,90 EUROS 29 EUROS

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DA L O V E P R O F E S S O R

Cher Love Professor,

J’aime ma copine, mais mon fantasme a toujours été de faire l’amour avec une femme africaine. Comment réaliser ce fantasme sans pour autant tromper ma copine?

YOUR LOVE LIFE!

Love Professor,

Mon petit ami sort souvent seul le soir et je le soupçonne d’embrasser d’autres filles lors de ses soirées arrosées. Je n’ose pas lui demander s’il m’a déjà été infidèle. Que dois-je faire?

DA LOVE PROFESSOR :

Grâce à son expérience en la matière, Da Love Professor peut te garantir que ce rêve t’ouvrirait les portes d’un paradis érotique encore jamais rencontré. En effet, les africaines font l’amour comme des déesses. Malheureusement, ta copine ne pourra t’être d’aucune aide pour accéder à cette vague de chaleur. Cependant, ne pensestu pas qu’elle aussi soit attirée par un black bien bâti, Vincenzo? Une solution pourrait alors être de faire un sain échange avec un couple africain. N’oublie pas d’allumer ta webcam…

LOLLIPOP DE QUAREGNON

Cher Love Professor,

Mon copain m’affirme qu’il expérience des orgasmes «secs», mais je pense plutôt qu’il simule. En tout cas, il n’y a jamais de sperme en jeu. Une telle chose est-elle possible? DA LOVE PROFESSOR :

Aucun homme n’a encore jamais simulé un orgasme, Lollipop, et certainement pas Da Love Professor. Ton copain ne te ment pas, les orgasmes secs existent vraiment chez les hommes. Beaucoup d’ados l’ont avant leur puberté, mais je suppose que ce n’est pas le cas de ton copain. Lors des orgasmes secs, le sperme se retrouve dans l’urètre et une ‘éjaculation rétrograde’ a alors lieu. On conseille à ton copain de consulter un urologue, car ces orgasmes secs sont la conséquence d’un mauvais fonctionnement d’une des parties de sa tuyauterie.

MARIE-HÉLÈNE DE LOUVAIN

DA LOVE PROFESSOR :

Tamise les lumières, ravive ta flamme, laisse une petite musique d’ambiance se glisser dans tes oreilles et ouvre une bonne huile de massage car Da Love Professor is in da house! Il saura satisfaire tout le monde: des plus timides aux plus aventuriers… Tu as des problèmes de cœur? Demande alors conseil au Love Professor. He will pimp up your love life.

TU AS UNE QUESTION POUR THE LOVE PROFESSOR? ENVOIE UN MAIL À REDACTION@GUIDO.BE

Peut-être que Da Love Professor pourrait venir te tenir compagnie lors de tes nuits froides et solitaires, Marie-Hélène? Non, sérieusement: ne lui demande rien et embrasse le goulûment et sans qu’il s’y attende le soir, juste avant qu’il ne sorte. Il ne pensera alors plus qu’à toi tout au long de la nuit, ou peut-être ne partira-t-il pas du tout et préfèrera ta compagnie.

KIMBERLEY DE SERAING

Kimberley de Seraing

J’ose à peine l’avouer, mais je suis encore vierge à 22 ans. Pourtant, je ne suis pas si mal, comme tu peux le voir à la photo que j’ai jointe à mon message. Quel est alors le problème? DA LOVE PROFESSOR :

Wow, Kimberley, Da Love Professor n’est pas insensible à tes charmes, tu es en effet très sexy. Si tu te décides un jour à chatter dans la même chemise de nuit, je suis sûr que ta boîte e-mail sera inondée de propositions en tous genres pour en finir avec ta virginité. Mais est-ce vraiment ce que tu désires? L’Internet est en effet rempli de gars moches, gros, vieux, mariés, avec des fantasmes pervers. Tout le monde n’a pas les attraits du Love Professor. Attends donc le bon; tu peux être sûre que tu ne devras plus l’attendre longtemps. Encore mieux: je suis déjà en route!

TEXTE XXX

VINCENZO DE CHARLEROI

DA LOVE PROFESSOR HE WILL PIMP UP

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ZAP

Une bière au doux nom de Ginette

Une bière rafraîchissante, belge, artisanale, authentique et bio, ça existe? Oui, et elle répond au doux nom de Ginette! Déclinées en quatre variétés (Natural Blond, Natural Fruit, Natural White et Natural Triple), ces bières séduisent autant les mecs que les filles. Un petit air d’été dans ton kot à l’aube d’un blocus éreintant? INFOS :WWW.GINETTEBEER.COM

© Titi Dundee

Un tire-bouchon électrique

Un apéro sans alcool mais festif

Si tu veux impressionner tes convives lors d’un prochain souper de kot, le nouveau tire-bouchon électrique Pulltex Monza (en référence au célèbre circuit de Formule 1) risque de faire son petit effet. En à peine quelques secondes, il te sera possible de déguster le vin choisi pour accompagner la soirée. Succès assuré. INFOS : WWW.GIRBAL.BE

Oui, il y en a encore pour qui soirées folles riment avec sans alcool. Et on n’a certainement pas envie de jeter la pierre à ceux qui se dévouent pour ramener les biturés à bon port! Ceux-ci se rueront donc vers le nouveau Tönissteiner Pink Fit, une limonade festive et sans alcool aux arômes de pamplemousse rose et de framboise. INFOS : WWW.TONISSTEINER.BE

Toute l’histoire du café dans ton kot!

TEXTE SD

Les fans des célèbres capsules de Nespresso ont déjà l’embarras du choix pour leur petit plaisir matinal. Pourtant, la marque préférée de George Clooney vient en ce début d’année avec deux nouvelles éditions limitées qui mettent à l’honneur l’origine du café: l’l’Arabica Ethiopia Harrar et le Robusta Uganda.

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INFOS : WWW.NESPRESSO.COM

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Une gaufre doublement chocolatée

Si tes envies de chocolat ne sont jamais apaisées, la nouveauté proposée par Suzy risque de te faire saliver! Non content de napper ses fameuses gaufres de chocolat, la marque vient de lancer une variante au double chocolat: outre la couche de chocolat belge sur le dessus, celle-ci est confectionnée sur base d’une pâte au chocolat fondante. À s’en lécher les doigts de plaisir! INFOS : WWW.LOTUSBAKERIES.COM

Un en-cas pour garder la ligne

Après un mois de janvier hypercalorique, le moment est venu de faire un régime carabiné? Si tu respectes une discipline drastique lors des repas, il n’est pas toujours aisé de ne pas se laisser aller pour faire passer la fringale qui surgit au milieu des cours. Si, c’est possible grâce aux nouvelles cracottes croustillantes, pauvres en glucides et nappées de chocolat au lait de Lignavita! INFOS : HTTP://LIGNAVITA.BE/FR

Des stylos imaginés par Mika

Les cours en auditoire sont rarement aussi déprimants qu’au début du second quadrimestre. Alors, pour mettre un peu de couleur dans ta prise de notes, la marque Pilot s’est adjoint les services du chanteur pop Mika à l’occasion de leur centième anniversaire pour imaginer une collection de stylos colorée, ludique et originale. INFOS : WWW.PILOTPEN.BE

Les Creepies est un snack ultra fin et croustillant, en forme de chauve-souris et de fantôme et légèrement salé. Ils sont extra fins et terriblement crunchy. Avec leur forme rigolote et leur croquant craquant, ils ne laissent personne indifférent! INFOS : WWW.CROKY.BE

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NON, ON NE T’A PAS VUE À L’ÉPOQUE, CHÈRE MARGOT ROBBIE, MAIS ON TE VOIT MAINTENANT ET ON APPRÉCIE LE TABLEAU!

TEXTE SD

Aussi craquants que croquants

«Vous m’auriez vue à quatorze ans, avec un appareil dentaire et des lunettes, dégingandée et fan de danse classique!»

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ZAP

BEST TWEETS DANS CHAQUE MAGAZINE, ON VOUS OFFRE LES CINQ MEILLEURS TWEETS DES DERNIERS MOIS:

Finies les règles douloureuse

Pour certaines, les règles sont souvent tellement douloureuses qu’elles les empêchent de vivre leur vie de femme sereinement. C’est désormais de l’histoire ancienne grâce au boîtier Livia qui, une fois placé sur le ventre, permet de soulager ces douleurs au moyen d’électrodes. Effet apaisant garanti.

JEAN-MOUNDIR @SUPERMEGADRIVIN Dites, les gens qui relèvent les essuie-glaces des voitures mal garées, vous ne culpabilisez jamais d’avoir autant de cruauté en vous?

INFOS : WWW.MYLIVIA.FR

Un kot cocoon et zen

Faire de son kot un espace cocoon et de zénitude absolue n’est pas toujours une mince affaire. Si tu as décidé en ce début d’année de rendre ton commu aussi chaleureux qu’apaisant, ces bougies WoodWick nous semblent complètement appropriées. INFOS : WWW.WOODWICKBELGIUM.COM

GUILLERMO GUIZ @GUILLERMOGUIZ Toujours perplexe devant ce moment où j’essaie de fermer ma porte d’entrée avec le bip de ma clé de voiture. #fatigue

NORMAN THAVAUD @NORMANDESVIDEOS Parfois quand quelqu’un m’énerve par mail je réponds un pavé bien agressif en lui disant ses 4 vérités puis j’efface tout et j’envoie: OK.

CEDUBETON @CEDUBETON - Je ne regarde plus la TV y’a jamais rien de bien - T’as bien raison - OH MERDE UNE PANNE PROXIMUS la TV est en panne, je te laisse je vais m’indigner sur Internet

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SCOOP!

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S’IL Y A BIEN UN COUPLE QUI AIME SE TAQUINER SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX, C’EST RYAN REYNOLDS ET BLAKE LIVELY. ALORS QUE SON AMOUREUX LUI AVAIT SOUHAITÉ UN JOYEUX ANNIVERSAIRE EN TRONQUANT SA PHOTO, L’ACTRICE A RÉITÉRÉ LA PLAISANTERIE POUR SON ANNIVERSAIRE À LUI EN POSTANT UNE PHOTO DE RYAN GOSLING OÙ ON NE DISTINGUE PRATIQUEMENT PAS L’INTÉRESSÉ. SYMPA!

JOHN LEGEND @JOHNLEGEND The president is a racist. He has been for his entire public life. If you vote(d) for him, you do so because of that or despite that. We need a multi-racial anti-racist coalition to defeat him and try to heal our nation.

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L’équipe de GUIDO recherche des rédacteurs urbains!

GuidO bain

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FÉVRIER | MARS 2018

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RUBRIEK

LE RETOUR DE LA MORVE! Dr Jos a un rhume. Il sort le plus grand mouchoir qu’il nous ait été donné de voir avant de se moucher forcément bruyamment. Tout le monde se retourne, persuadés qu’un éléphant vient de faire irruption dans le café. Le docteur renifle profondément et boit une bonne gorgée de sa Trappiste. «Aaah, ça fait du bien!» RENÉ VAN CAESBROECK

On évite de regarder comment le docteur fourre le mouchoir dans sa poche, car ce spectacle est tout sauf hygiénique. Et quand, par-dessus le marché, il commence à se farfouiller le nez, impossible de cacher notre gêne plus longtemps. DR JOS : T’as un problème, Van

Caesbroeck?

GUIDO : (hésite) Eh bien... Je n’aime

pas trop les rhumes.

DR JOS : (hausse les épaules) En-

ferme-toi alors dans un espace hermétique et stérile, et ressors uniquement dès l’arrivée de l’été. Froussard! Mais c’est impossible évidemment, je peux donc te donner un conseil plus adapté: fourre-toi plus souvent le doigt dans le nez. GUIDO : Pardon? DR JOS : Tu as de la merde dans les oreilles ou quoi? (parle plus fort) Mets-toi le doigt dans le nez! 44

GUIDO : Euh, et pourquoi je ferais ça? DR JOS : Parce que c’est bon pour la

santé. La morve, c’est bon pour la santé. Encore mieux: la morve est un remède miracle, et pas uniquement contre le rhume. Ça te protège contre toutes sortes de choses. GUIDO : Mais c’est dégueulasse, la morve! DR JOS : Non, pas du tout. Tu es, tout comme moi, une grande usine à crottes de nez. La morve, c’est du mucus, produit par les muqueuses. Les voies respiratoires et une grande partie du système gastro-intestinal sont couvertes de mucus. Et dans le nez - où le mucus est appelé crotte de nez, mais c’est en quelque sorte la même chose - on en produit pas moins d’un litre par jour. GUIDO : (pense à l’énorme mouchoir rempli de morve) Hein?! DR JOS : Un litre de morve. Bien que la grande majorité soit avalée. (re-

nifle) Ou reniflée, comme le font les Chinois. Rien de plus naturel. Si ça sort de ton nez, c’est que tu n’as pas assez reniflé. À moins que tu ne sois enrhumé, alors tu produis naturellement bien plus de crottes de nez. GUIDO : (sort un mouchoir en papier de son sachet en plastique) Regardez, mon nez commence maintenant à couler. DR JOS : C’est quoi, ça? Un mouchoir en papier? Conduis-toi en homme, bordel! Un vrai mec utilise un mouchoir en tissu. Un mouchoir en papier, ça ne résiste pas à un bon mouchage, non? Et je ne parle même pas des forêts qu’il a fallu abattre pour fabriquer ces mouchoirs. Dans ma salle d’attente, il m’arrive souvent de m’énerver: la poubelle est pleine et ça déborde de partout. GUIDO : Donc, la morve est bonne pour la santé, si je vous suis bien? DR JOS : La morve est la première ligne de défense contre les virus, les bactéries et toutes les saloperies que l’on ingère. La réaction immunitaire - par laquelle des anticorps sont formés contre les antigènes des pathogènes - commence dans le nez. C’est pour cette raison que les Chinois sont moins souvent enrhumés que nous. En plus, il y a aussi cette histoire de microbiome. FÉVRIER | MARS 2018


DR JOS GUIDO : De microbome?

Dr Jos: (lève les yeux au ciel) Le microbiome. Toutes les bactéries présentes par nature dans le corps. Je pense au microbiome intestinal, ou au microbiome vaginal. Tous les deux hyper importants. Et ça vaut aussi pour le microbiome de la cavité nasale et du pharynx. Il faut vraiment en prendre soin. GUIDO : Les bactéries nous rendent pourtant malades, non? DR JOS : Au contraire, les bactéries du microbiome sont même essentielles. Sans elles, tu meurs! Tout est une question de composition. Si elles sont en déséquilibre, on parle de dysbiose. Si tu te retrouves avec un microbiome dysbiotique du nez, tu peux souffrir de sinusite chronique ou d’asthme. Il existe même une hypothèse selon laquelle la maladie de Parkinson viendrait également de là. GUIDO : Comment cela fonctionne-t-il précisément? DR JOS : Dans une composition correcte, les bactéries excrètent des substances qui peuvent apporter une résistance contre la grippe. Contre le virus de la grippe, donc. Le microbiome fabrique aussi la lugdinine, qui empêche l’infection au Staphylococcus aureus, le plus important fournisseur de maladies chez l’être humain. Voici deux exemples assez probants, mais les avantages sont légion. Même les caries peuvent être évitées grâce à la morve. Se curer le nez et ensuite manger ses crottes de nez, c’est l’ancêtre du brossage de dents! GUIDO : (rires) DR JOS : Je ne rigole pas, mon pote! C’est pour cette raison aussi que la morve a relativement bon goût. Tu as déjà essayé? Les crottes de nez n’ont pas un goût repoussant, comme les excréments et l’urine. Elles contiennent même un peu de sucre. Délicieux. Et les crottes de nez séchées sont même croquantes. Un snack parfait pour une soirée télé. GUIDO : Vous êtes en train de nous raconter des conneries, là! DR JOS : (hausse les épaules) Pas du tout. Tu te souviens que je t’ai

un jour parlé de transplantation d’excréments pour réparer la flore intestinale? Eh bien, on étudie actuellement la possibilité de transplanter de la morve sur des personnes atteintes de sinusite chronique. Pour les enfants souffrant d’asthme, c’est déjà une option. Le monde médical est de plus en plus convaincu que l’asthme est causé par un environnement trop sain. Les enfants sont trop peu exposés aux micro-organismes, ce qui provoque une attaque de leurs propres cellules par leur système immunitaire. Faisons renifler à ces gamins de la morve de fils de fermiers, que ce soit par inhalateur ou gouttes pour le nez. Ou achète-leur des biscuits aux ‘snottes’ de leurs héros préférés, si ça ne tenait qu’à moi! (éclate de rire, se mouche le nez et redevient plus sérieux) Écoute, tu sais quel est le médicament du futur? La tendance ultime de la santé? De la morve du Congo! Mec, ça peut rapporter gros. Les Congolais - ou tous les Africains en fait - sont couverts de bien plus de germes et de parasites que nous, leur morve est donc remplie d’antigènes. La morve africaine est le remède miracle! Le business du mucus a le potentiel nécessaire pour enfin tirer le Congo de leur marasme économique. Ça pourrait même me rapporter le Prix Nobel! GUIDO : Ah, si Léopold II l’avait su… DR JOS : Et je ne parle même pas de Tintin. (rires)

DR JOS RECOMMANDE LA LECTURE DES OUVRAGES SUIVANTS: Thong e.a., Do some races have more snot than others?, Clin-Otolaryngol., okt. 2009 Hopkins e.a., Are men really full of snot?, Clin-Otolaryngol., jun. 2009 Frenkel e.a., Salivary mucins protect surfaces from colonization by cariogenic bacteria, Appl-Environ-Microbiol., jan. 2015 Mariani e.a., Short-term particulate matter exposure influences nasal microbiota in a population of healthy subjects, Environ-Res., dec. 2017 Fokkens, The future in rhinology: from local treatment, to monoclonals and influencing the microbiome, Rhinology., dec. 2017 Bomar e.a., Bacterial microbiota of the nasal passages across the span of human life, Curr-Opin-Microbiol., nov. 2017 Esposito e.a., Impact of nasopharyngeal microbiota on the development of respiratory tract diseases, Eur-J-Clin-MicrobiolInfect-Dis., jan. 2018 Berstad e.a., Parkinson’s disease: the hibernating spore hypothesis, Med-Hypotheses., jul. 2017 Pereira e.a., Oral and nasal microbiota in Parkinson’s disease, Parkinsonism-Relat-Disord., mei 2017 Chen e.a., Nasal commensal Staphylococcus epidermis counteracts influenza virus, Sci-Rep., jun. 2016 Ramakrishnan e.a., The sinonasal bacterial microbiome in health and disease, Curr-Opin-Otolaryngol-Head-Neck-Surg., feb. 2016 Zipperer e.a., Human commensals producing a novel antibiotic impair pathogen colonization, Nature., jul. 2016

“On devrait applaudir les gens qui se fourrent le doigt dans le nez” FÉVRIER | MARS 2018

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AU TO

LE BELGE ET SA VOITURE

LE SALON DE L’AUTO 2018

Du 12 au 21 janvier dernier a eu lieu le Salon de l’Auto à Bruxelles. Est-il encore raisonné de célébrer cette grand-messe annuelle et pour quelles raisons a-t-il encore autant de succès en Belgique? TONY VERHELLE

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Les plus grands salons de l’auto encaissent de sévères revers depuis quelque temps dans le monde entier. Les salons de premier plan voient aujourd’hui leur nombre de visiteurs diminuer de manière drastique ainsi que le nom de marques participantes (ce qui est encore plus dommageable). Ainsi, à Paris en 2016, c’étaient huit grandes marques qui brillaient par leur absence tandis que pas moins de neuf constructeurs ont fait l’impasse de l’IAA à Francfort en 2017. Les raisons sont diverses: quand une réelle nouveauté est lancée lors d’un salon, il faut

alors se battre avec les autres pour obtenir de l’attention. Une marque non française ou allemande est aussi largement concurrencée par les marques ‘maison’ lors des salons précédemment cités, il est donc très difficile de se faire une place. En plus, il est de plus en plus courant que les nouveautés importantes du secteur automobile préfèrent d’autres événements plutôt que le salon de l’auto. Le meilleur exemple de cette tendance est le CES (Consumer Electronics Show) à Las Vegas ou son pendant asiatique à Shanghai.

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Et Bruxelles

Depuis longtemps, Bruxelles était frustré d’être uniquement considéré comme un salon de seconde classe dans le secteur automobile. Mais peu à peu, cette ‘malédiction’ s’est transformée en aubaine. Grâce au phénomène selon lequel le Belge n’a apparemment pas uniquement qu’une brique dans le ventre, mais aussi quatre roues, le salon bruxellois peut continuer à jouir d’une affluence record. Pendant le mois de janvier, toute la Belgique frissonne pour la même chose: la grand-messe annuelle de l’auto au Heysel près du ring bruxellois. Proportionnellement (en comparaison avec le nombre d’habitants donc), le show bruxellois est après celui de Genève le plus important au monde, selon le nombre de visiteurs. Tout cela trouve son explication dans le fait que l’événement bruxellois est toujours resté un salon de vente absolu. Ces dernières années, même si les achats n’ont plus lieu sur place, il reste quelques irréductibles amateurs de bonnes affaires qui utilisent le salon pour comparer et - aussi typiquement belge - pour repartir avec la meilleure offre ou la réduction la plus importante. Est-ce que cela signifie pour autant que Bruxelles est uniquement une foire ordinaire aux bonnes affaires, comme ses adversaires le déclarent parfois? C’est peut-être un raccourci trop rapide. Le salon suscite en effet une curiosité sur le plan international. Cette année, on a

ainsi pu dénombrer six avant-premières mondiales et seize avant-premières européennes en plus de dizaines de concept cars et de prototypes intéressants. Mais le plus important, c’est que le grand rendez-vous du fan de voitures reste la manière la plus aisée de pouvoir admirer toutes les nouveautés une fois par an, sous un seul et même toit.

(différents) autres moyens de transport que nos parents et nous-mêmes. Cependant, la mort de l’auto n’est pas encore pour aujourd’hui si on doit en croire les sondages affirmant que le Belge est toujours très attaché à sa voiture (de société) et qu’il n’envisage pas directement de l’échanger comme un autre moyen de transport ou pour la mobilité partagée.

Dépassé?

Néanmoins, en marge du Salon de l’Auto, quatre jours ont été consacrés au Salon de la Mobilité, où l’attention a été portée sur toutes les nouvelles formes de mobilité et où les start-ups ont pu faire la réclame de leur marchandise en rapport avec la mobilité. Le monde de la mobilité est donc en train de changer, même si cela ne va pas aussi vite que certains se plaisaient à le penser par le passé.

Face aux interminables embouteillages quotidiens, à la descente en flèche de la popularité de la voiture parmi les plus jeunes, aux alternatives à la possession d’une voiture, on est en droit de se demander si cela a toujours bien sa place chez nous. Il est clair comme de l’eau de roche que les prochaines générations se déplaceront d’une autre façon et avec

Au siècle dernier, la voiture était le symbole de la liberté individuelle et elle le restera, malgré tous les problèmes partiels, encore quelque temps, en tant que manifestation de l’individualisation poussée caractéristique de notre société ou simplement comme résultat du fait qu’encore beaucoup de gens (même si ce groupe se réduit) ont une approche émotionnelle de la voiture et disposent encore d’assez d’argent pour se permettre de garer chaque jour ce petit joujou dans leur garage.

'Le Moniteur Automobile', LE périodique Belge de l'Automobile.

Toutes les 2 semaines, tout sur les véhicules les plus récents

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SPORT

SEBBE DE BUCK

Les sauts spectaculaires réalisés par Sebbe De Buck (22 ans) ne lui rapportent pas uniquement des médailles, mais aussi un profond respect de la part de tous les autres riders du circuit. Nous avons eu l’occasion de rencontrer ce sportif juste avant les Jeux Olympiques d’Hiver qui se déroulent actuellement en Corée du Sud. S O F I E VA N R O S S O M

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GUIDO : Je cite les mots de Gert Van

Looy, le chef de la délégation: «Les chances de médailles belges sont les plus probantes dans le snowboard». SEBBE : Vraiment? (rires) Honnêtement, je ne connais pas les autres sportifs qui y participent, je ne vais donc pas me prononcer. Ma stratégie est de jouer la sécurité pendant les qualifications pour être certain d’atteindre la finale. Une fois ce stade passé, je donnerai tout, car une quatrième ou une sixième place, ça ne vaut rien pour ainsi dire. Tout le monde prend des risques. J’essaie de garder ma concentration, et j’espère que tout me réussira à ce moment-là. La météo est très importante. Les rafales de vent peuvent causer des pertes d’équilibre, et un mauvais atterrissage. La visibilité joue aussi un rôle: le ciel est parfois si gris qu’on voit à peine où se situe la piste. Ce ne sont pas les conditions idéales pour une belle compétition, comme tu peux t’en douter. Je croise donc les doigts pour du beau temps pendant les Jeux, ce qui offrira davantage de spectacle. GUIDO : Tu dois suivre un régime strict? SEBBE : Je préfère manger sainement et je me sens aussi mieux dans mon corps, un paquet de frites ne me tente donc pas plus que ça. Mais je ne suis pas un régime aussi strict que les nageurs ou les boxeurs. GUIDO : Les snowboardeurs doivent collecter assez de points afin de participer aux Jeux, mais tu étais depuis quelque temps certain de ta participation? SEBBE : Effectivement, je n’ai même pas dû participer à certaines compétitions. J’aurais pu aussi participer à des compétitions pendant l’été mais entre mai et août, j’ai pris des vacances. J’aime passer du temps avec

mes potes. Quand je suis à l’étranger, j’ai quelques nouvelles de leur part, mais dès que je reviens à la maison, tout mon temps leur est consacré. GUIDO : En parlant d’amis, as-tu de bons contacts avec Seppe Smits, l’autre snowboardeur belge au top pour le moment? SEBBE : Oui, nous sommes potes. En fait, on ne parle pas du tout de rivalité dans le monde du snowboard. On est même content pour l’autre

«La rivalité n'existe pas dans le monde du snowboard»

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quand il fait quelque chose de cool. Seppe et moi nous retrouvons souvent au même endroit et on loge pratiquement à chaque fois dans le même bâtiment, mais nous avons chacun notre rythme de vie. Je n’ai pas non plus de coach fixe qui voyage avec moi, comme Seppe, car j’aime avoir plus de liberté. Je préfère faire du snowboard avec mes potes, c’est ce qui m’enrichit le plus. Lors des compétitions, j’ai quand même une personne qui me soutient sur le plan stratégique et mental. GUIDO : Tu as pratiquement une compétition par week-end. Tu n’en as jamais marre de vivre dans tes valises? SEBBE : Quand tu es plusieurs semaines au même endroit, tu peux quand même pendre tes vêtements dans la garde-robe (rires), mais pendant la mi-saison, on vit effectivement dans sa valise. Je n’ai pas de problème à beaucoup voyager, tant

que ça se passe bien. Parfois, ton vol est annulé ou tu perds ton bagage… C’est irritant, mais ça fait partie du jeu. Je n’ai pas à me plaindre. GUIDO : Quelle compétition attends-tu avec le plus d’impatience? SEBBE : Nine Knights, à la fin de la saison. On ne peut pas simplement y participer, il faut être invité. Pendant une semaine, on y surfe sur un château de neige. L’objectif est de poster un maximum de vidéos et de photos sur les réseaux sociaux et les sites Internet. Une compétition qui ne ressemble à aucune autre donc, car tu fais simplement ce que tu as envie de faire, et tu es jugé là-dessus à la fin de la semaine. Les résultats ne comptent pas pour le classement mondial, mais c’est quand même une expérience très spéciale d’y participer. Et c’est encore plus spécial si tu peux gagner, naturellement. J’ai gagné les deux précédentes éditions. 49


GAMES

Bayonetta 2

Okami

(NINTENDO SWITCH)

(PLAYSTATION 4)

Ceux qui pensent que la Nintendo Switch propose uniquement une plateforme pour les jeux kawaii comme Snipperclips et Mario Odyssey doivent à tout prix tester Bayonetta. Le troisième épisode de ce hack-and-slasher débarquera bientôt exclusivement sur la console de Nintendo. Entre-temps, tu peux t’entraîner avec Bayonetta 2, sorti il y a trois ans sur Wii U et qui remontre le bout de son nez sur Nintendo Switch. Bayonetta est une sorcière qui combat des tas d’autres démons. Sur le CV de Bayonetta, on retrouve donc tout ce qui ressemble de près ou de loin à une arme, comme des arcs ou des épées, tout comme une bonne portion de magie noire. Grâce à Witch Time, elle peut par exemple éviter les attaques de son ennemi à la dernière seconde. Ce jeu ne manque donc pas d’action, même s’il faut avoir une prédisposition naturelle pour les monstres colorés et les costumes fantasques pour apprécier ce Bayonetta. Dans ce jeu, l’histoire est un peu accessoire, car ce sont en réalité les longs combats épiques qui forment l’épine dorsale du jeu. Avec Bayonetta 2, le plaisir de jeu est exponentiel.

Bayonetta 2

Okami

Dès l’entame du jeu, on est impressionné par le style graphique à part d’Okami. Alors que la plupart des jeux PlayStation déploient un maximum de réalisme, cet Okami opte pour le look original des dessins à l’encre japonais. Dans ce jeu, tu joues le rôle du loup Amaterasu qui arpente le pays en compagnie du petit artiste Issun afin de mettre fin aux ténèbres depuis qu’un démon à huit têtes s’est échappé après un emprisonnement de plus de cent ans. Cette aventure est remplie de rencontres bizarres avec douze animaux divins qui te donneront la force nécessaire pour terrasser l’ennemi final. L’histoire d’Okami ressemble à s’y méprendre à des classiques du genre tels que Legend Of Zelda et Lord Of The Rings, mais le gameplay brille par son originalité. Comme lors des combats où un pinceau de calligraphie permet de couper l’ennemi en deux grâce à un vigoureux trait d’encre. C’est aussi le graphisme - combiné à de reposantes mélodies à la flûte de Pan - qui vole la vedette dans ce jeu et qui fait en sorte qu’Okami continue à faire son petit effet pendant un certain temps.

PLUS DE GAMES SUR WWW.GUIDO.BE

Yomawari Midnight Shadows

Pokémon Crystal Version (NINTENDO DS)

TEXTE STIJN VAN KERKHOVE

(PLAYSTATION 4)

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Yomawari - Night Alone, sorti il y a deux ans, est devenu culte au Japon alors qu’il est uniquement sorti sur PlayStation Vita et sur PC dans nos contrées. Vu le succès du premier jeu, sa suite Midnight Shadows fait son entrée par la grande porte qu’est la PlayStation 4. Dans Midnight Shadows, une toute nouvelle histoire est proposée, même si quelques éléments de base restent inchangés. Tu as ainsi de nouveau le contrôle sur deux petites filles, Yui et Haru, qui se perdent de vue et doivent chacune trouver leur chemin dans des décors nocturnes où des événements bizarres et des rencontres lugubres les attendent. Tu alternes donc constamment entre les deux personnages si bien que l’histoire de l’une influence celle de l’autre. Ça ressemble à s'y méprendre à un scénario à la Silent Hill ou Resident Evil, mais le survival horror de Yomawari se caractérise par un style graphique unique et des perspectives à part, comme la vue de haut en bas de la ville. Aussi, le contraste ténu entre les deux mignonnes petites filles et les circonstances obscures qui les entourent procurent une ambiance particulière qui se distingue nettement de la violence gratuite du genre du survival horror.

Yomawari Midnight Shadows

Pokémon Crystal Version

L’armée de joueurs de Pokémon Go s’est nettement éclaircie. Même s’il subsiste encore des fervents adeptes de la chasse aux Pokémons dans les grandes villes lors de différents événements organisés autour du jeu mobile à succès. Sur les autres plateformes, la folie Pokémon est aussi plus vivante que jamais. Si des rumeurs laissent entendre qu’un jeu pour Nintendo Switch verra bientôt le jour, les fans les plus nostalgiques peuvent dès à présent se consoler avec une nouvelle version du jeu pour Gameboy Pokémon Crystal Version de 2001. Si tu décides d’acheter Crystal Version en magasin, tu ressortiras avec une boîte qui ressemble à s’y méprendre à l’emballage Gameboy d’autrefois. Même si en 2018, celle-ci ne contient qu’un code de téléchargement et pas une cartouche. Crystal est, après Gold et Silver, le dernier jeu de la deuxième génération de Pokémon et se déroule, tout comme Gold et Silver, dans la région de Johto. Pokémon Crystal Version pour 3DS est destiné aux fans les plus hardcore qui veulent retrouver le plaisir du jeu de leur enfance ou aux nouveaux joueurs Pokémon Go qui souhaitent mieux connaître la deuxième génération des monstres de poche. Et pour couronner le tout, une édition spéciale de la nouvelle Nintendo 2DS-XL verra le jour avec Pikachu sur la couverture.

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Si tu n’as d’yeux que pour les frasques d’Apple et de Samsung, tu es certainement convaincu qu’il faut avoir un bon job d’étudiant à l’année pour pouvoir se payer ce genre de joujou. Ou alors vendre l’un de ses reins à un étudiant-doctorant en médecine. Sois sans crainte, il existe des téléphones intelligents pour lesquels il n’est pas utile de sacrifier sa vie ou son corps. Par exemple, le tout nouveau P Smart de Huawei affiche un prix soldé si on le compare à l’iPhone ou au Samsung Galaxy le plus récent. Et grâce à son écran 18:9 edge-to-edge et ses couleurs stylées (noir, doré ou bleu), l’appareil n’a pas à rougir face aux téléphones les plus branchés du moment. Tout comme les nouveaux iPhones, le P Smart possède une caméra double afin de réaliser aussi bien de belles photos de près ou de loin. Le P Smart fonctionne avec Android 8.0 Oreo, oublie donc tes craintes d’un système d’exploitation incompatible. Ce que nous te conseillons cependant, c’est un bon cours de logopédie car répéter cinq fois de suite Huawei sans buter sur une syllabe est une véritable prouesse! PRIX: 259 EUROS PLUS D’INFOS : WWW.HUAWEIMOBILE.BE

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Il était une fois la Nintendo 2DS et la Nintendo 3DS XL. Elles se sont tellement bien entendues que du mariage des deux est née une New Nintendo 2DS XL. Cette nouvelle-venue est repliable et possède les mêmes dimensions et le même grand écran que la 3DS XL, mais l’appareil laisse la fonction 3D de côté. Tous les jeux 3D existants sont jouables sur la 2DS XL, mais sans ce petit plus visuel. Cette nouvelle version de la 2DS ne facilitera certainement pas le choix du consommateur à la recherche d’une console portable, surtout que la Switch peut aussi être emmenée partout. Seule la taille de l’écran diffère de l’ancienne version de la DS. Il t’est donc possible de faire un choix entre la 2DS XL et la Switch en fonction des jeux disponibles. Tu choisis parmi plus de 1000 titres classiques pour DS ou tu préfères les jeux plus innovants de la Switch? La 2DS XL est disponible dans les combinaisons de couleurs noir-turquoise et blanc-orange. La dernière nouveauté étant l’édition Pikachu jaune pétante pour tous les fans de Pokémon qui ont envie de jouer au remake du jeu classique pour Gameboy Crystal Version. PRIX: 159 EUROS PLUS D’INFOS : WWW.NINTENDO.BE

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Amazon Echo

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Tu connais déjà Alexa? Celle qu’on pourrait appeler la sœur de Siri est le robot de reconnaissance vocale d’Amazon et donc un concurrent direct du Siri d’Apple. Alexa est également présente dans une série de haut-parleurs intelligents qu’Amazon a lancés fin décembre dans notre pays. Ce haut-parleur intelligent, disponible en trois formats, est en premier lieu un lecteur de musique, mais fait également office d’assistant qui répond à tes moindres questions. Tu n’as donc plus besoin d’ouvrir une app pour trouver ta musique préférée, il te suffit de dire à Alexa que tu veux écouter le dernier titre des Chainsmokers, par exemple. Alexa peut aussi t’être utile si tu veux connaître la météo ou le cours actuel du Bitcoin. Beaucoup d’acteurs du secteur de la technologie pensent que l’enceinte connectée sera l’accessoire incontournable de tous les foyers au cours des prochaines années, comme Apple qui sortira plus tard cette année son HomePod. Ce haut-parleur intelligent devient en quelque sorte un assistant personnel de ta vie quotidienne. Tu n’as plus de papier-toilette? Il te suffira alors de le communiquer à Alexa afin que les rouleaux soient inclus dans la prochaine livraison d’Amazon. Cela ressemble encore à de la science-fiction, mais grâce à l’Amazon Echo tu peux déjà en goûter les effets sur ton quotidien. PRIX: ENTRE 59,99 ET 149,99 EUROS PLUS D’INFOS : WWW.AMAZON.FR

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Envoie un message à un inconnu comme on le faisait auparavant avec une bouteille à la mer. FÉVRIER | MARS 2018


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10 ACTIVITÉS Ă€ SENSATIONS Ă€ HAUTE DOSE D’ADRÉNALINE ET DE FUN (2/2) Oublie le bowling, le paint-ball ou le laser-game, les nouvelles activitĂŠs qui font sensation(s), ce sont les chutes libres, escape rooms et autres karting Ă rĂŠalitĂŠ virtuelle. Nous te proposons ici 10 idĂŠes d’activitĂŠs en Belgique pour te mettre au dĂŠfi et tester tes limites. Cette semaine, nos cinq dernières activitĂŠs, avec au menu le pilotage d’un Boeing, du rafting, du flyboard, un saut Ă l’Êlastique et du S É B A S T I E N DA L O Z E snowboard.

6. Le pilotage d’un Boeing 737 LE PRINCIPE?

7. Une sortie en rafting LE PRINCIPE?

Rafting.be propose des team-buildings de deux jours pour les groupes en France et dans les Ardennes. Coordination et tĂŠmĂŠritĂŠ sont nĂŠcessaires Ă le pratique de cette activitĂŠ. OĂ™? Dans les Ardennes et en France PRIX? 112 â‚Ź pour deux jours SITE INTERNET? http://rafting.be DOSE DE FUN : â˜ş â˜ş DOSE D’ADRÉNALINE : đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ FÉVRIER | MARS 2018

LE PRINCIPE?

Pour dĂŠpasser ses limites et se prendre une bonne dose d’adrĂŠnaline en moins de dix secondes, il n’y a rien de mieux que le bungee jumping, le saut Ă l’Êlastique en français. OĂ™? Ă€ Liège sur la K2Tower (52 mètres de haut!) PRIX? 100 â‚Ź (briefing, location de l’Êquipement et vidĂŠo-souvenir) SITE INTERNET? www.k2tower.be DOSE DE FUN : â˜ş â˜ş â˜ş DOSE D’ADRÉNALINE : đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ

10. Du snowboard en ĂŠtĂŠ

LE PRINCIPE? À Ice Mountain, une piste

de ski couverte te permet de dĂŠcouvrir les joies de la glisse mĂŞme quand il fait 35 degrĂŠs Ă l’extĂŠrieur. Attention quand mĂŞme Ă ne pas prendre un coup de froid! OĂ™? Ă€ Comines PRIX? Accès Ă la piste pendant une heure pour 13,50 â‚Ź SITE INTERNET? www.ice-mountain.com DOSE DE FUN : â˜ş â˜ş â˜ş DOSE D’ADRÉNALINE : đ&#x;”Ľ LES AUTRES ACTIVITÉS Ă€ SENSATIONS SE TROUVENT SUR GUIDO.BE

8. Le yboard LE PRINCIPE?

Le yboard est un mix des sports extrĂŞmes les plus en vogue (jet-ski, ski, snow, plongeons acrobatiques,‌) basĂŠ sur un système astucieux qui permet de se propulser aussi bien dans les airs que sous l’eau. OĂ™? Sept points d’activitĂŠs en Belgique et en France PRIX? Une sĂŠance Ă 105 â‚Ź SITE INTERNET? www.seasky.be DOSE DE FUN : â˜ş â˜ş â˜ş â˜ş â˜ş DOSE D’ADRÉNALINE : đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ

TEXTE XXX

Ă€ quelques mètres de l’aĂŠroport de Charleroi, un simulateur de vol te permet de prendre les commandes d’un Boeing 737! Après un briefing d’une heure, tu passes une heure dans le vĂŠritable cockpit d’un Boeing 737NG pour une expĂŠrience d’immersion complète. OĂ™? Charleroi PRIX? 219 â‚Ź pour les deux heures SITE INTERNET? www.venyo.aero DOSE DE FUN : â˜ş â˜ş â˜ş DOSE D’ADRÉNALINE : đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ đ&#x;”Ľ

9. Un saut à l’Êlastique

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FILMS ET SÉRIES FILM

Dunkerque

Memento, Inception, The Dark Knight, Interstellar, … Tous ces chefs-d’œuvre sont signés de la même patte: celle du génial Christopher Nolan. Alors, quand le réalisateur décide de s’attaquer à un événement marquant de la Seconde Guerre Mondiale, c’est forcément un événement! Il a donc débarqué sur les plages de Dunkerque pour livrer son interprétation personnelle et forcément marquante du retrait des forces britanniques de France encerclées par l’ennemi. Et ce retrait passera forcément par la mer et les airs. En se focalisant sur le destin croisé de civils comme de soldats, Christopher Nolan frappe un grand coup et signe un film de guerre actuel et vertigineux.

FILM

Atomic Blonde

Charlize Theron est une actrice aussi douée que sexy, ça n’aura échappé à personne. Mais jamais n’avait-elle autant crevé l’écran que dans Atomic Blonde, un film d’espionnage pour lequel elle n’a pas hésité à révéler son profil le plus badass! Lancée à cent à l’heure dans une course contre la montre dans le Berlin de la fin des années 90 (la chute du Mur est imminente), elle ne pourra compter que sur son potentiel de séduction et ses talents d’espionne pour mettre la main sur une liste d’agents secrets que tout le monde s’arrache. Un film survitaminé, hyper speed et très léché. Une bonne surprise.

SÉRIE

The Wire - Sur écoute (The Complete Series)

Considéré par beaucoup comme la meilleure série des années 2000, The Wire - Sur écoute est désormais disponible dans un coffret DVD rassemblant les 5 saisons de cette série qui a tranquillement révolutionné le genre et a servi de modèle étalon pour bon nombre de showrunners actuels. D’une précision chirurgicale, la série doit dans un premier temps se laisser apprivoiser tant son rythme lent et son intrigue centrale ne se dévoile qu’au fur et à mesure de ses épisodes. Mais une fois alpagué, le spectateur aura bien du mal à décrocher de cette vision réaliste et hyper documentée des différents aspects de la criminalité à Baltimore.

FILM

Ce qui nous lie

Avec la trilogie L’auberge espagnole, Les poupées russes et Casse-tête chinois, le réalisateur Cédric Klapisch a réussi à dépeindre avec précision la génération Y à laquelle nous appartenons. S’il délaisse son acteur fétiche Romain Duris pour cette nouvelle tranche de vie, il scrute cependant toujours les questionnements de trois trentenaires face au lourd héritage familial: un domaine viticole en Bourgogne. S’il filme avec maestria les saisons qui s’enchaînent sur la vigne, il peine malheureusement à retirer le même charme de ses trois acteurs principaux.

FILM

TEXTE SD

The Big Sick

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Entre les blockbusters hollywoodiens et les comédies françaises qui nous inondent chaque semaine, certains petits films passent inaperçus sur nos écrans. C’est le cas de The Big Sick, une délicieuse ‘dramédie’ sur la véritable histoire de la star du stand-up Kumail Nanjiani. Originaire du Pakistan, ses parents essaient tant bien que mal de lui ‘arranger’ un mariage avec une Pakistanaise bien sous tous rapports (une scène hilarante du film) alors qu’il n’a qu’une seule envie: se mêler un maximum avec sa terre d’adoption, les États-Unis. Quand un coup d’un soir avec une Américaine (la craquante Zoe Kazan) se transforme en love-story, il aura bien du mal à convaincre sa famille traditionnelle à accepter ce nouveau tournant personnel. Un film délicieux, des personnages attachants et une histoire touchante. Coup de cœur.

SÉRIE

This Is Us (saison 1)

Si le pitch de This Is Us est tout sauf original (on y suit le parcours de trois frères et sœur sur plusieurs années), cette série a pourtant réussi à émouvoir autant le public que les critiques. Alors, quel est le secret de ce succès incontesté? Des personnages hyper attachants et rares à la télévision (l’un des personnages est obèse, par exemple), un scénario aux multiples rebondissements (dès le premier épisode!), une reconstitution précise des différentes époques en question ainsi que quelques moments évidemment émouvants. Impossible de rester de marbre devant cette tranche de vie.

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FILM

Barry Seal: American Traffic

Tiré d’une histoire vraie d’un arnaqueur qui a réussi à passer d’une compagnie aérienne à un trafic d’armes pour la CIA, en passant par le passage de drogue au Nicaragua pour le compte de Pablo Escobar, Barry Seal permet à Tom Cruise de faire ce qu’il sait faire de mieux: jouer un mec cool dans un thriller d’action sans temps mort. C’est tout ce qu’on lui demande et il le fait plutôt bien dans cette aventure tant rocambolesque qu’elle en devient parfois hilarante. Un bon Tom Cruise, ça devient rare et ça ne se refuse donc pas! FILM

Mon garçon

Après Joyeux noël, Guillaume Canet retrouve Christian Carion qui, pour les besoins de son nouveau film, lui a fait vivre une «expérience extraordinaire», selon les dires de l’acteur. En effet, isolé du reste de l’équipe de tournage, le compagnon de Marion Cotillard ne savait rien de l’histoire, n’ayant pas lu le scénario. Ce qui lui a permis de découvrir en même temps que son personnage les différentes clés de cette sombre histoire de kidnapping d’enfant. Si on voulait vraiment être mauvaise langue, on dirait que Guillaume Canet a bien fait de ne pas lire le scénario de ce film avant de s’embarquer dans cette galère. Car si le rythme est toujours haletant, on se passionne que très peu pour les personnages à peine esquissés de ce film qui se finit pourtant sur un faux happy-end intelligent.

SÉRIE

The Leftovers (saison 3)

Dans ces pages, nous n’avons fait qu’encenser cette série imaginée par les créateurs de Lost. Et cette dernière saison ne fait pas exception à la règle tant les questionnements philosophiques et les épisodes marquants tiennent toujours le haut du panier d’une série tout bonnement exceptionnelle qui porte surtout aux nues l’amour inconditionnel entre les deux héros principaux confrontés à une fin du monde qu’ils croient imminente. Si tu n’as pas encore jeté un coup d’œil à The Leftovers, tu as donc bien compris ce qu’il te reste à faire!

FILM

Les proies

Pour Les proies, la réalisatrice Sofia Coppola retrouve certaines de ses actrices fétiches (Kirsten Dunst vue dans Marie-Antoinette ou Elle Fanning révélée par Somewhere), auxquelles s’ajoutent le bouillonnant Colin Farrell et la toujours parfaite Nicole Kidman. Cette fois, la plus talentueuse ‘fille de’ de Hollywood s’attaque à la guerre de Sécession et livre un huis-clos glaçant dans un pensionnat de jeunes filles dans lequel débarque inopinément un soldat adverse gravement blessé. Et la tension érotique est rapidement palpable entre certaines pensionnaires et le soldat, ce qui bouleversera le quotidien de ces jeunes femmes à tout jamais.

FILM

Good Time

C’est après avoir vu Mad Love In New York, le film des frères Ben et Joshua Safdie, que Robert Pattinson a découvert leur cinéma particulier et en est tombé amoureux. Il n’a d’ailleurs pas hésité à les contacter pour leur faire part de son envie de travailler avec eux. C’est ainsi que Good Time est né. Après un braquage qui a mal tourné, Nick est arrêté par la police. Son frère Connie a alors toute une nuit devant lui pour essayer de réunir l’argent de la caution ou, encore mieux, de le faire évader. Une musique omniprésente et parfois assourdissante, des petits escrocs à la semaine, des images à couper le souffle et un rythme soutenu: le cinéma des frères Safdie est un véritable uppercut dans cette Amérique si policée, une boule de nerfs trépidante, un thriller inclassable de haute volée. FÉVRIER | MARS 2018

SÉRIE

The 100 (saison 4)

En voici une série difficile de suivre, même quand on a visionné les saisons précédentes! Alors, que ceux qui n’ont jamais vu The 100 ne commencent certainement pas par la saison 4 des aventures des derniers humains sur Terre après un cataclysme nucléaire. Entre les différentes tribus, les nombreux personnages et les éternels retournements de situation, on se perd franchement dans le scénario toujours plus abracadabrant, même si on n’arrive pas à se détacher de notre écran, tant cette série se révèle addictive au demeurant. Et ça ne risque pas de s’arrêter au vu du final de cette quatrième saison!

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CINÉMA NOTRE CHOIX

Jusqu’à la garde

En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son compagnon. C’est ce sujet hautement sensible et ne prêtant pas à sourire qui est au cœur du premier long-métrage de Xavier Legrand qui retrouve pour l’occasion les deux acteurs (Léa Drucker et Denis Ménochet), déjà présents dans un court-métrage qui avait beaucoup fait parler en 2012, allant même jusqu’à être nommé aux Oscars la même année. L’HISTOIRE : Le film s’ouvre sur la

confrontation d’un couple, chacun entouré de leurs avocats, face à la juge qui devra trancher la question de la garde de leur fils. Accusé de violences par son ex-femme, le père réussira pourtant à voir son fils un week-end sur deux, une source de stress intense autant pour la mère que pour le petit Julien… NOTRE AVIS : Difficile de ressortir in-

demne de ce film coup de poing tant le personnage du père violent pèse sur toutes les scènes. Une peur viscérale ressentie par le spectateur qui aura bien du mal à se débarrasser de cette boule au ventre pendant un long moment. Un film-choc!

12 Strong

Largement plébiscité par la presse internationale, bien placé pour faire le hold-up aux prochains Oscars, le nouveau film du réalisateur de A Bigger Splash, Luca Guadagnino, est tout simplement sublime et révèle surtout le talent intense et bluffant de deux acteurs plutôt méconnus, Armie Hammer (déjà aperçu dans Lone Ranger) et surtout le jeune Timothée Chalamet (un rôle mineur dans Interstellar).

Suite au 11 septembre 2001, douze militaires des Forces Spéciales américaines ont été envoyés en Afghanistan afin de s’allier au général Abdul Rachid Dostum, l’un des chefs de l’alliance du Nord, pour lutter contre le régime politique tyrannique des Talibans. 12 Strong raconte l’histoire vraie de ces douze soldats responsables du premier sérieux revers des Talibans.

L’HISTOIRE : Été 1983. Dans leur villa du Nord

L’HISTOIRE : Mitch Nelson (Chris

de l’Italie, une famille accueille un jeune universitaire de 24 ans. Très vite, le jeune garçon de la famille, d’à peine dix-sept ans, va tomber sous le charme de cet étrange Américain…

Hemsworth) est le chef de l’unité des Forces Spéciales choisi pour une dangereuse mission secrète, apporter, en plein conflit armé, son aide aux Afghans dans leur lutte contre les Talibans.

Call Me By Your Name

NOTRE AVIS : Rarement un premier chagrin d’amour (homosexuel ou non) n’avait été aussi bien filmé. Touchant directement au cœur, cette tranche de vie donne presque envie de retrouver l’innocence de ses dix-sept ans tandis que la magnifique photographie invite au voyage. Deux heures intenses et forcément touchantes.

NOTRE AVIS : Même si certaines

scènes flirtent un peu trop du côté de la violence gratuite et des scènes d’actions spectaculaires (on est quand même dans un blockbuster américain!), 12 Strong se distingue nettement des autres films du genre par son approche inédite et son casting d’enfer. Outre Chris Hemsworth, on y retrouve également Michael Shannon, Michael Peña, William Fichtner et Elsa Pataky.

TEXTE SÉBASTIEN DALOZE

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MUSIQUE

MUSIQUE

CALEXICO QUI SÈME LE VENT, RÉCOLTE LE CHAOS

«Avec Trump, on a fait un pas en arrière» Après avoir arpenté les scènes du monde entier pendant plus de vingt ans, Joey et John reviennent avec un neuvième album studio sous le bras. Les nombreux fans y retrouveront ce son si caractéristique évoquant les grands espaces américains et les westerns spaghetti, mais ne manqueront pas de s’étonner de la rugosité de nombreux passages. Rencontre avec John et Joey, les deux piliers du groupe amériCHRISTOPHE THIENPONT cain. 58

GUIDO : Ce neuvième album est pro-

bablement le plus rugueux de votre discographie. Il marque en tout cas une évolution importante. JOEY: En tant que groupe, et en particulier lorsque l’on travaille avec des musiciens qui viennent des quatre coins du monde, les options sont sans fin. Depuis nos débuts, le groupe a beaucoup évolué. Nos influences sont de plus en plus larges et c’est quelque chose dont nous sommes extrêmement fiers. Nous avons pas mal de route derrière nous, et nous nous remettons en question pour chaque album. GUIDO : Le contexte de l’enregistrement de ce nouvel album est assez particulier. On ressent ainsi de la colère dans plusieurs titres. JOHN : Le monde a vécu un terrible choc il y a un an avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Dans certaines chansons, telles que Music Box, nous faisons référence à cela de manière très directe. Je trouve que l’album passe par plusieurs contrastes au fil des chansons. De la peur à l’espoir. De l’obscurité à la lumière. Ce disque est particulièrement marqué par la période chaotique que nous vivons actuellement, au niveau politique comme au niveau de l’environnement. JOEY: Chaque album est influencé par le monde dans lequel nous vivons. Nous sommes tous connectés. Lorsque tu es jeune, tu te dis que ce qui se passe au niveau politique n’a pas vraiment d’impact sur ta propre vie. Lorsque tu as une famille, des enfants, tu commences à penser à l’avenir et tu réalises que les décisions qui sont prises aujourd’hui vont influencer les générations à venir. Garden Ruins est un album qui, à l’époque, avait été très fortement influencé par le contexte de son enregistrement. Bush avait commencé la guerre en Irak et je ne comprenais pas qu’il puisse avoir remporté les FÉVRIER | MARS 2018


FÉVRIER | MARS 2018

«Avec Internet, tout le monde a la possibilité d’exporter sa musique, les frontières physiques n’ont plus d’importance» plusieurs titres. Flores Y Tamales a par exemple été coécrit par Jairo. Ils sont tous actifs également dans d’autres projets musicaux, et je pense que c’est un enrichissement pour Calexico. GUIDO : Calexico est très populaire en

Belgique et quelques autres pays européens. Qu’en est-il aux USA? JOHN : Nous avons beaucoup tourné en Europe et avons tissé pas mal de liens. Depuis nos débuts, et sans raison particulière, Calexico est plus populaire ici qu’aux États-Unis. Avec Internet, tout le monde a la possibilité d’exporter sa musique et les frontières physiques n’ont donc plus vraiment d’importance. GUIDO : Vous tournez encore énormément. Comment parvenez-vous à combiner votre vie de famille avec le métier d’artiste? JOHN : Pas évident, en effet. J’ai une fille qui a la vingtaine et un fils de douze ans. Une femme, des enfants, un chien et une maison. Bref, le désastre complet. (rires) JOEY: C’est très difficile de combiner cette vie avec la vie de famille. Il est important de prendre des moments de break de temps en temps. Lorsque je suis devenu papa de jumelles, j’ai ainsi voulu faire une pause de trois mois, et cela a finalement pris un peu plus de temps. En tournée, il n’est souvent pas possible de parler à notre famille car nous sommes sans cesse occupés. Pas facile avec le décalage horaire non plus. Lorsqu’il est deux heures du matin et que je devrais vraiment dormir, c’est l’heure à laquelle les enfants rentrent de l’école. Alors oui, je suis fatigué et il y a le jetlag, mais j’adore cette vie. Les rencontres durant cette tournée promo ont été passionnantes, en particulier ici à Bruxelles. JOHN : Nous ferons une tournée assez importante pour ce nouvel album. Pour tenir le coup, il est important

d’avoir une bonne hygiène de vie. Avant, je buvais pas mal d’alcool en tournée mais c’est de l’histoire ancienne. Et Joey fait régulièrement du jogging. JOEY: Nous tenons aussi à faire des breaks durant les tournées. Nous prenons généralement deux semaines de pause après trois semaines de tournée. GUIDO : L’avenir est assez sombre pour

notre planète. Vous gardez néanmoins un regard optimiste sur l’avenir? JOEY: Nous avons connu quelques chocs majeurs ces dernières années: les attaques terroristes, les élections, le Brexit… Ces moments difficiles me font dire qu’il faut que je sois prêt. Je ne suis pas parano, mais je veux être prêt. Les yeux grands ouverts. Avec l’élection de Trump, il y a quelque chose d’anormal qui s’est passé. Hillary Clinton avait une avance plus que confortable dans les sondages. Tu lis le New York Times qui prédit une victoire facile, et tu penses qu’elle va gagner. Et ensuite, tu vois ce gars dire des choses stupides et tu te dis qu’il n’est pas possible que les gens votent pour lui. Et pourtant, il gagne. C’est absolument insensé. Ces sondages ont probablement eu un impact direct sur les résultats, puisque des milliers de gens ont estimé qu’il ne servait à rien d’aller voter. JOHN : Aujourd’hui plus que jamais, il faut que l’on soit solidaires les uns des autres. C’est l’un des messages que l’on voulait passer à travers cet album. CALEXICO :

The Thread That Keeps Us (Konkurrent)

CALEXICO SERA EN CONCERT LE 24 MARS À THE ROMA (BORGERHOUT) ET LE 1ER JUILLET À L’OPENLUCHTTHEATER RIVIERENHOF

PHOTOS CHRIS HINKLE

élections alors qu’il était au coude à coude avec Al Gore. Lorsque Barack Obama a été élu, les choses ont directement commencé à aller mieux car cette nation, qui semblait pourtant tellement divisée, a commencé à se rapprocher. Le simple fait qu’il était afro-américain et qu’il soit devenu Président a ouvert des milliers de portes. Il était extrêmement intelligent et de nombreuses personnes semblent avoir oublié cela. JOHN : Durant les années Obama, les choses se sont améliorées. Les droits des gays, des femmes, des Amérindiens… C’est une période durant laquelle je me disais qu’il y avait de l’espoir. Aujourd’hui, on peut parler de coup d’arrêt. Et on peut même dire que l’on a fait un pas en arrière. GUIDO : Quelle a été votre première réaction après la victoire de Donald Trump? JOEY: Je me souviens d’une conversation téléphonique que John et moi avons eue après l’élection de Trump. On s’est dit que la meilleure chose à faire était de nous remettre au travail. Et je pense que l’on peut entendre cette urgence sur ce nouvel album. JOHN : Il faut contrebalancer cette angoisse, et nous focaliser sur les choses les plus importantes, sur la famille, les amis. Et il est également important de faire entendre sa voix et son opposition à la politique actuelle, entre autres en ce qui concerne l’environnement. GUIDO : Une grande partie de cet album a été enregistrée en Californie. JOEY: En allant enregistrer cet album en Californie, je suis revenu sur les lieux où j’ai grandi, et je me suis demandé comment les teenagers vivent aujourd’hui. Inutile d’ajouter que le contexte est complètement différent. L’album a été en majeure partie enregistré au Nord de la côte, dans un home studio construit à partir de bois récupéré sur un chantier naval. On l’a surnommé The Phantom Ship car il ressemble à un vieux rafiot et une ambiance très particulière s’en dégage. GUIDO : Vous êtes les fondateurs de Calexico et les deux seuls à rencontrer la presse à la sortie de chaque nouvel album. JOEY: Nous sommes le noyau dur du groupe, les fondateurs. Mais Calexico, ce n’est pas uniquement John et Joey. Jacob (Valenzuela), Martin (Wenk), Sergio (Mendoza) ou Jairo (Zavala) ont participé à l’écriture de

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CD

Slimane – Solune

King Child – Meredith

Ray Davies – Americana

(UNIVERSAL)

(INOUIES)

(SONY MUSIC)

À bout de rêve, le premier album de Slimane sorti à peine quelques semaines après sa victoire à The Voice France, est certifié double disque de platine. Autant dire que le deuxième essai était attendu avec impatience par les fans, mais aussi par les médias en quête de confirmation de ce talent nouveau. Autant être clair, personne ne sera déçu. Précédé des deux excellents singles Viens on s’aime et J’en suis là qui nous avaient donné l’eau à la bouche, on est immédiatement conquis par le slam de Solune, la plage titulaire qui nous conte l’histoire de l’artiste. Vous l’aurez compris, on est dans l’intime, le personnel et le vécu. Et lorsque Slimane y met tout son talent et sa voix éraillée d’écorché vif, on frise les sommets dans l’interprétation, même en s’attaquant au grand Jacques Brel. Solune est riche de seize plages dont quatre duos et deux titres bonus dispensables. Un beau coup de bonnet pour le nouveau coach de The Voice Belgique qui en prime soigne parfaitement sa promotion.

TEXTE JM

SOLUNE

60

UNCUT

King Child s’articule autour d’un duo franco-belge. Côté belge, le chanteur bruxellois Quentin Hoogaert (Leopold Tears) et côté français, Jean Prat, multi-instrumentiste et compositeur talentueux, ingénieur du son dans son studio lyonnais Purple Sheep. L’illustration de la pochette dessinée par Grégoire Dalle nous invite à entrer dans un univers psychédélique. Mais ne vous y fiez pas, l’album va bien au-delà de l’ambiance aérienne et atmosphérique du genre. Meredith navigue aussi dans des courants new-wave, électro-pop, rock-alternatif, ambient et même classique avec cette 1ère Arabesque de Claude Debussy. Si le travail des arrangements est particulièrement remarquable, nous saluons également la maturité de l’écriture qui nous parle des violences morales et physiques, de l’enfance et des événements qui ont secoué Bruxelles et Paris. Le premier opus de King Child est incontestablement LA belle surprise de la fin de l’année écoulée.

MEREDITH

RFH

Jasper Steverlinck – Uncut

Return From Helsinki RFH

(SONY)

(EP)

Il est exceptionnel de vous présenter d’autres sorties que des albums sauf quand un EP 6 titres est lui aussi exceptionnel. Lorsque le chanteur d’Arid au timbre de voix naturellement proche de celui de Freddie Mercury annonce fin mai une tournée, son agent lui demande un single pour la promotion de l’événement. En pleine préparation de son nouvel opus, Jasper décide malgré tout d’offrir online le titre That’s Not How Dreams Are Made. Le buzz est créé, les radios s’emparent de la chanson et les concerts sont rapidement sold-out. Sa maison de disques saisit l’opportunité et organise trois concerts ‘discrets’ durant les Gentse Feesten. Enregistrement des concerts, engagement de Ted Jensen (Arcade Fire, Coldplay, Muse…) pour le mastering et éblouissement total à la réception des masters. Voilà en résumé l’histoire de Uncut, un EP de six merveilles ‘live’ qui fera son chemin et qui confirme l’immense talent de notre compatriote.

Le hasard fait souvent bien les choses… Un cousin qui fréquente l’IAD me parle un jour d’un clip réalisé par une copine. C’est ainsi que je découvre le superbe clip de l’envoûtant I Don’t Understand, réalisé par Cécilia Cohen. Du grand art! Et puis, je décide de mener l’enquête pour savoir qui se cache derrière ce morceau électro-rock rudement bien ficelé. Et voilà que je me retrouve face à un quatuor originaire de la région de Mons-Charleroi. Return From Helsinki a fait quelques dates dans leur région et vient de terminer un premier EP 5 titres dont le titre phare a fait l’objet du clip à l’origine de mon intérêt. Lors de mes investigations, j’ai aussi découvert Keep You Inside, une ballade qui débute par un piano-voix captivant pour s’ouvrir à un synthé vaporeux. Il est évident que Return From Helsinki possède un petit quelque chose qui pourrait lui ouvrir les portes d’un bel avenir. À suivre…

Sir Ray Davies, l’ex leader récemment anobli des Kinks, groupe majeur des années soixante et septante, n’a jamais remisé ses grattes et continue à arpenter en solo les scènes du globe pour porter la bonne musique. En 2013, au travers de 350 pages autobiographiques, il nous racontait sa relation amour-haine avec le pays de l’oncle Sam. Un pays qui lui a refusé l’entrée à l’époque glorieuse de You Really Got Me et ne lui a pas octroyé de visa pour rejoindre le fameux festival de Woodstock en 1969. Mais qui a ouvert ses stades aux Kinks dix ans plus tard. Aujourd’hui, Ray Davies a donné un pendant musical à son livre. Le bien-nommé Americana, sans conteste le meilleur album solo de Davies depuis 20 ans, nous emmène pour un voyage aux States en treize étapes et deux interludes. Dans son style caractéristique douxamer, il nous raconte son fantasme d’adolescent, sa découverte du nouveau continent (The Deal) et ses déconvenues. De belles envolées folk et country (The Invaders), et bien entendu de superbes tranches de pop-rock, marque de fabrique de Ray Davies.

AMERICANA

FLIP

Lomepal – Flip (PIAS)

Mea maxima culpa... En juin de l’an dernier sortait le premier véritable album de Lomepal et nous étions passé à côté… peut-être à cause d’une pochette limite rebutante et illisible. Heureusement, la réédition de Flip nous permet aujourd’hui de réparer cette erreur funeste. Si le Parisien est actif sur la scène rap depuis déjà quelques années, nous ne le connaissions qu’au travers de quelques EP. Interpellé par la densité et la qualité du clip Pommade, suivi par ceux de Ray Liotta, Yeux disent et Palpal, nous sommes tombés sous le charme d’un artiste hors normes qui s’inscrit pleinement dans la mouvance du nouveau rap francophone. Celui de Caballero, Damso ou de Romeo Elvis, son copain bruxellois et pote de longue date. Lomepal sort des sentiers battus avec des textes redoutables et une production largement au-dessus de la moyenne. Pas étonnant que son premier essai termine l’année 2017 avec la mention double platine.

FÉVRIER | MARS 2018


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t ‘M et variations… Boléro

THE BEST OF MUSICALS

GISELLE

23 - 24 - 25 février 2018 Stadsschouwburg Antwerpen

2 - 4 avril 2018 Stadsschouwburg Antwerpen & Capitole Gent

ROODKAPJE De Sprookjesmusical

ROMEO & JULIA

4 Mars - 29 avril 2018 Stadsschouwburg Antwerpen

5 - 6 mai 2018 Stadsschouwburg Antwerpen & Capitole Gent

BEAUTY AND THE BEAST

JE M’APPELLE JACQUES BREL

10 - 11 mars 2018 • Antwerpen

12 - 13 mai 2018 Forest National

Malandain Ballet Biarritz

A NIGHT AT THE OPERA

BOLÉRO Béjart Ballet Lausanne

17 - 18 mars 2018 Stadsschouwburg Antwerpen & Capitole Gent

18 - 19 - 20 mai 2018 Forest National

PIQUE DAME Tchaikovsky’s opera

DE NOTENKRAKER

25 mars 2018 Stadsschouwburg Antwerpen

28 - 29 décembre 2018 Forest National

HET ZWANENMEER 29 - 30 - 31 mars 2018 Stadsschouwburg Antwerpen & Capitole Gent

LA SAISON COMPLÈTE SUR W W W.MUSICHALL.BE /FR

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MUSIQUE

SON LUX

LABORATOIRE SONORE

Inclassable, passionnante, novatrice, étrange, bluffante, dérangeante. Les adjectifs que l’on pourrait utiliser pour décrire la musique de Son Lux ne parviennent pourtant pas à rendre justice à la créativité du groupe. Si vous n’entendrez sans doute pas Son Lux sur votre radio préférée, nous ne pourrions trop vous conseiller d’avoir la curiosité de découvrir cet univers singulier, à la frontière entre la musique folk et l’électro. Rencontre avec Son Lux CHRISTOPHE THIENPONT au grand complet.

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GUIDO : J’ai découvert Son Lux très ré-

cemment, avec le clip du single Dream State. Chapeau, c’est absolument bluffant! RYAN : Mais nous n’y sommes pour rien. Nous ne nous impliquons pas vraiment dans nos clips vidéo. En général, nous recevons un e-mail ou un coup de fil d’un réalisateur qui ressent une connexion avec notre musique. Et je pense que notre musique les inspire souvent très fort car il faut bien reconnaître que nous recevons pas mal de propositions intéressantes. Nous avons travaillé plusieurs fois avec un artiste belge, Jean-Paul Frenay, que nous trouvons absolument bluffant. Le clip de Dream State a été réalisé par des amis, le collectif The Made Shop et je trouve aussi que c’est une réussite éclatante.

Des mois merveilleux mais tristes

GUIDO : Le thème du changement et

de la peur de vieillir sont abordés dans plusieurs titres de l’album. RYAN : Cela a été à la fois une période formidable et absolument impossible pour moi. (long silence) J’ai vu mourir un ami très proche, et ce pendant une longue période de temps. Et puis, mon épouse est tombée enceinte et je suis devenu papa pour la toute première fois. L’association de ces deux expériences a été étrange, difficile. Ces derniers mois ont parfois été merveilleux, parfois très tristes. (long silence) Il y a eu des choses horribles liées à la naissance de mon fils, et des choses magnifiques lorsque mon ami est mort. En plus de cela, le pays dans lequel nous avons accueilli mon fils, je l’ai également vu mourir. L’espoir qu’apporte la naissance de mon fils et le désespoir de voir le monde dans lequel il entrait. Émotionnellement, c’est très difficile à gérer. Et ce contexte a évidemment nourri les chansons de ce nouvel album. GUIDO : Le titre Aquatic est également

bouleversant.

RAFIK: Parfois, tu peux entendre ces

émotions à travers les chansons. Parfois pas. Il m’est arrivé de pleurer en entendant une chanson dont je ne comprenais pourtant pas le sens. Aquatic est également l’un de mes titres préférés sur l’album.

GUIDO : Ryan, tu as commencé ta car-

rière en composant des musiques pour des agences de publicité? RYAN : En fait, pas tout-à-fait. Mes premières compos, c’était pour une compagnie de danse. C’est ma femme FÉVRIER | MARS 2018

qui m’a poussé à composer. Nous nous sommes rencontrés à l’école. Elle est devenue chorégraphe et j’ai commencé à écrire de la musique pour elle et ses danseurs. Elle m’a ensuite encouragé à écrire de la musique de danse pour d’autres compagnies. Et cela m’a beaucoup appris. J’ai développé pas mal de techniques en utilisant l’électronique. Je me suis également intéressé de très près à des instruments moins traditionnels en juxtaposant des sons provenant de différentes sources.

Se perdre dans la création

GUIDO : C’est donc seulement ensuite

que tu as commencé à travailler dans le monde de la pub, pour ensuite composer le premier album de Son Lux? RYAN : J’ai commencé à composer pour des publicités parallèlement à l’écriture du premier album de Son Lux. Cela m’a permis d’avoir un revenu régulier et c’est une excellente école car tu ne peux pas rester des mois sans rien produire en prétextant que l’inspiration n’est pas au rendez-vous. J’ai également appris à avoir une certaine autodiscipline et à respecter des deadlines. Quand je compose pour une société ou une agence de communication, l’objectif est évidemment de servir les images, alors que quand j’écris pour moimême. la démarche artistique est complètement différente. Je peux alors me permettre de suivre mon inspiration, je peux me perdre dans la création, voire l’abandonner pour la reprendre plus tard. Même si les outils sont identiques, et que l’on utilise les mêmes instruments, ce sont des choses complètement différentes. GUIDO : Et tu composes également des

musiques de films…

RYAN : J’ai composé la musique de plu-

sieurs films, dont The Disappearance of Eleanor Rigby de Ned Benson, et plus récemment Paper Towns de Jake Schreier. Le travail est complètement différent que pour la composition de musiques de pubs. Pour Eleanor Rigby, Benson m’a envoyé quelques scènes et j’ai dû les habiller musicalement en guise de test. GUIDO : Entre la composition pour ce

nouvel album, les musiques de films et la vie de famille, comment parviens-tu à tenir le coup? RYAN : J’ai la chance immense de vivre de ma passion. Alors oui, je travaille beaucoup et je ne dors sans doute pas assez, mais je suis tout-à-fait conscient que je suis un privilégié. J’ai une femme formidable, je suis un

père comblé et j’ai la chance de voyager beaucoup. Je fais ce que j’aime - pas seulement pour vivre, payer les factures - mais aussi pour m’épanouir. Je ne peux donc pas me plaindre. Je travaille beaucoup, mais je suis reconnaissant pour ce que je vis, je sais à quel point je suis chanceux et privilégié.

Une véritable alchimie

GUIDO : Son Lux s’est taillé une jolie répu-

tation de groupe live. Pas mal pour un gars solitaire! RYAN : Lorsque j’ai enregistré mes premiers titres, je ne pensais pas me produire un jour en concert. Je me voyais plutôt comme un laborantin. J’ai formé ce groupe avec Ian et Rafik après la sortie de Lanterns afin de pouvoir faire quelques dates de concerts et la sauce a pris de manière étonnante. En toute honnêteté, je ne m’attendais pas à ce que cela fonctionne aussi bien entre nous trois. Il y a une véritable alchimie aussi bien sur scène qu’en dehors. GUIDO : Son Lux peut-il aujourd’hui être

considéré comme un véritable groupe?

RYAN : Aujourd’hui, Son Lux n’est plus un

projet solo mais un groupe à part entière. Ian et Rafik ont tous les deux participé à l’écriture de l’album. Au niveau créatif, cela fonctionne extrêmement bien entre nous. Nous avons un tas d’idées, et prenons les décisions de manière tout-à-fait démocratique. IAN : Trois, c’est un très bon chiffre. J’ai souvent dû trancher entre les idées de Rafik et celles de Ryan (rires). La plupart du temps, nous travaillons chacun de notre côté à la maison, pour ensuite mettre en commun des pistes de travail. GUIDO : Vous êtes tous les trois actifs dans

d’autres projets musicaux en-dehors de Son Lux. Un atout ou un obstacle? RAFIK: Je pense que c’est un atout pour Son Lux car nous venons tous les trois avec des influences et des univers différents. Ian sera en concert à Bruxelles dans quelques jours. Son projet est plus expérimental et probablement moins accessible que la musique de Son Lux. mais c’est justement cela qui est intéressant. IAN : Ce serait dommage d’avoir tous les trois des trajectoires et des envies similaires. Tu peux également aller voir ce que fait Rafik dans son autre projet et tu te rendras compte que cela n’a absolument rien à voir. SON LUX:

Brighter Wounds (Konkurrent)

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CD

Black Sabbath – The End

Francis Cabrel – L’essentiel

Charlotte Gainsbourg – Rest

(UNIVERSAL)

(SONY)

(WARNER)

Comme toutes les bonnes choses qui ont une fin, nous voilà donc devant une évidence. C’est à Birmingham, leur ville où tout a débuté en 1968 qu’Ozzy Osborne et ses potes ont tiré leur révérence. Pas discrètement bien sûr, puisque ce dernier concert enregistré fait l’objet de sorties en Blu-ray, DVD, double CD… en plus d’une diffusion au cinéma lors d’une séance unique. Dire que Black Sabbath est l’inventeur du heavy metal est peutêtre le pas à ne pas franchir. Mais incontestablement, le band fait partie des pionniers du genre, avec Deep Purple et Led Zeppelin. Mais si ces deux derniers nous la jouaient sex, drugs and rock’n’roll, Black Sabbath emprunte le côté sombre et plonge dans le macabre. Certes, les fans retrouveront sur des albums live le contenu de The End, mais les autres se devront de posséder l’objet essentiel d’un groupe majeur qui pèse quand même 47 années au top du rock.

THE END

W H O B U I LT T H E MOON?

Noel Gallagher & High Flying Birds – Who Built The Moon? (SONY)

L’aîné de la fratrie Gallagher arrive à son demi-siècle. C’est peut-être ce qui le rend hésitant. À moins que ce soit à la fois pour garder les fans de Britpop accrochés à Oasis et ratisser plus large pour convaincre de nouveaux adeptes plus tournés vers l’électro. Si la démarche commerciale se défend, il faudra que le Père Noel admette qu’il a bien du mal à courir deux lièvres à la fois. Dès l’entame de ce troisième album solo, l’auditeur est agressé par un mur de sons où se mêlent sans nuances guitares saturées, clochettes, percussions, synthés, cuivres et chœurs autant inutiles que stupides (le Plastic Bertrand Holy Mountain). Et puis surgit çà et là l’étincelle. It’s A Beautiful World, malgré son texte insipide Et Be Careful What You Wish For, qui nous rappellent qu’il est accro aux Beatles. Deux titres nous ramenant à la pop-rock que maîtrise Noel à merveille.

64

Il y a dix ans, en 2007, Cabrel fêtait ses trente ans de carrière et sortait un best-of double CD intitulé L’essentiel 1977-2007. Dix ans plus tard, sans se creuser la tête, Sony propose de compiler 54 titres sur un triple album justement titré… L’essentiel. Vous l’aurez donc compris, Cabrel occupe une place enviable dans le paysage de la chanson française depuis 40 ans et l’arrivée de sa Petite Marie. À l’heure où les punks ne voyaient pas de futur, Cabrel chantait Je l’aime à mourir et L’encre de tes yeux. Outre les incontournables de ce grand poète, nous avons droit à trois inédits (Le gorille, Les yeux bleus pleurant sous la pluie, Lily, Rosemary et le valet de cœur) mais également à quelques enregistrements live de haut vol, à l’image de ce Samedi sur la terre. Indispensable dans toute discothèque qui se respecte.

L’ E S S E N T I E L

F O R M AT H O R S NORMES

Sista Mika – Format hors normes (ONLY 4 MUSIC)

Voilà une artiste bien de chez nous pour laquelle j’ai énormément de respect. Du respect parce que depuis trois décennies, contre vents et marées, elle défend le reggae en Belgique et à l’étranger. Du respect parce qu’elle a développé un style musical qui lui est propre. Du respect car il lui faut ramer pour enregistrer et produire ses albums en fonds propres sans le support d’une maison de disques… comme elle le dit si bien dans le texte de la plage titulaire. Respect aussi pour la qualité de ses compos, de sa production et de ses arrangements. Pour Format hors normes, ce huitième album, Sophie Michalakoudis s’est associée à David Corleone, compositeur et multi-instrumentiste chevronné et à l’ingénieur du son Timour Cardenas, connu pour son travail avec Tonton David et Alpha Blondy. Au programme: 11 titres, tous en français, dont la superbe reprise de Alone In Babylone de Serge Gainsbourg.

Après ses collaborations avec Beck ou Air, Charlotte Gainsbourg tente (enfin) de s’essayer à la langue française. Principalement pour les couplets, l’anglais étant généralement gardé lors des refrains. Artiste à l’émotivité à fleur de peau, la fille de Gainsbarre revit les moments douloureux du dernier baiser donné à son père sur son lit de mort (Lying With You) avant d’évoquer sa demi-sœur disparue (Kate). Vous l’aurez compris, on ne baigne pas vraiment dans une ambiance fête et cotillons. Charlotte nous offre donc un quatrième opus très personnel et intime. Un album qui lui permet de faire son deuil des vicissitudes de sa jeune existence – Rest se traduisant repos. Musicalement, Sebastian, Parisien bien connu du monde de l’électro, nous crée, avec plus ou moins de bonheur, une ambiance qui balance entre notre siècle et des influences seventies que n’aurait pas renié le maître Moroder. Et pour la petite histoire, nous mentionnerons que Sir Paul McCartney signe la moins bonne plage de la galette.

REST

IT

Frantic – IT (HOT PUMA)

Il y a douze ans, Frantic (François-Olivier Nolorgues) connaissait le succès international avec son premier album solo Dress Code. Un album qui faisait la part belle aux années 80 puisqu’on peut considérer que Frantic était le chef de file du mouvement revival 80’s. Après avoir tourné et collaboré avec les stars de l’époque (OMD, Duran Duran…), Frantic disparaît des radars durant de longues années avant de renaître comme le phœnix avec cet excellent IT. Sans réelle surprise, le Français convoque Depeche Mode, Soft Cell, OMD, Human League et tous ceux qui ont marqué son adolescence. Enregistré entre Paris et Londres et mixé à Los Angeles avec la collaboration du producteur anglais Flood (New Order, Soft Cell, U2, Smashing Pumpkins, Depeche Mode...), IT explore différents styles, Frantic s’aventurant même du côté de la folk, de la pop et du rock. Si le single Save You (I Won’t) reflète parfaitement le contenu du projet, assez curieusement, c’est la ballade acoustique And Leave It All Behind que nous épinglerons. À découvrir!

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BD

Le Grand Mort TOME 7: DERNIÈRES MIGRATIONS

La série Le Grand Mort, c’est vivre l’équilibre fragile des choses, voyager entre deux mondes, affronter la crise moderne, observer d’ancestrales traditions et découvrir de vastes paysages. C’est se faire envoûter par le dessin, et ensuite être invité à la réflexion. Car la série aborde aussi des problèmes bien ancrés dans notre temps. Il y a de cela dix ans, on faisait la rencontre dans le premier tome de Pauline, une étudiante parisienne, et d’Erwan, un jeune homme destiné à maintenir l’équilibre entre notre monde et celui du petit peuple. On reprend ici, à l’instar du précédent tome, une histoire imprégnée d’une ambiance de fin du monde. La trame principale avance doucement malgré le contexte critique de l’histoire et la conclusion plus si lointaine de la série. Les lecteurs les plus impatients se consoleront néanmoins devant les superbes planches de l’album, où les couleurs de François Lapierre et le dessin de Mallié se conjuguent toujours aussi admirablement. De Régis Loisel, Jean-Blaise Djian et Vincent Mallié

La boîte à musique TOME 1

C’est le jour de l’anniversaire de Nola. Néanmoins, l’ambiance n’est pas à la fête depuis la récente mort de sa maman… Il faudra toutefois passer outre et continuer la vie, son père lui offre alors une boîte à musique appartenant autrefois à la bien-aimée défunte. Ce cadeau renferme bien des surprises: alors que Nola écoutait sa douce musique apparait une petite fille à l’intérieur de boite lui demandant son aide. Commence alors une extraordinaire aventure dans un monde enchanteur mais non sans danger. Le dessin et les couleurs de Gigé participent énormément au charme de cette magnifique BD tout en douceur et mignonitude. Cette bande dessinée apparaît comme une parenthèse dans le temps, un onctueux moment dans un univers parallèle merveilleux. Venez sans tarder découvrir cet univers fabuleux que renferme cette boîte à musique! De Carbone et Gigé

Voltaire amoureux Le Grand Mort

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La boîte à musique

Murena

TOME 1

Voltaire: dépassé, vieillot, figé? Mauvais souvenir d’école? Sans doute pour beaucoup d’entre vous. Mais Voltaire, ce n’est pas que l’auteur des Lumières étudié depuis la nuit des temps par les écoliers. Ça a d’abord été un jeune homme plein de contradictions, un poète ambitieux mais distrait, brillant mais rebelle. Dans cet album, Clément Oubrerie rappelle avec simplicité et humour l’amoureux derrière le philosophe. Son trait léger, fin et doux retrace en effet les frasques sentimentales et les nombreux papillonages du poète. Les amateurs d’histoire et de littérature apprécieront la multitude de références véridiques, que ce soit la reproduction modernisée de gravures d’époque ou la retranscription fidèle (mais pas barbante) des traits d’esprits de Voltaire. Les personnages sont expressifs, leurs aventures très actuelles: Clément Oubrerie dépoussière donc avec brio cet incontournable de la littérature française! Un régal pour qui apprécie déjà, un bon moyen de réconciliation pour les récalcitrants. De Clément Oubrerie

Murena TOME 10 : LE BANQUET

Malheureusement décédé il y a quelques années, Philippe Delaby laissait la série historique à succès Murena et son collègue Jean Dufaux orphelin de son talent graphique. Trois ans plus tard, les fans étaient curieux de voir dans quelle direction ce projet d’une qualité jusque-là pratiquement irréprochable serait emmené. En novembre 2017, c’est faussement étonné mais véritablement rassuré que les lecteurs ont découvert un dixième tome à la hauteur de leurs attentes et dans la parfaite continuité des précédents. Certes, le coup de crayon de Théo n’est pas celui de Delaby, il n’en reste pas moins excellent. Il ne faut au lecteur que quelques planches pour adopter ce nouveau style et profiter pleinement de l’expérience proposée. Paradoxalement, le petit bémol, s’il y en a un, se situe dans la narration, qui se repose par moments sur des concepts vus et revus. Quoi qu’il en soit, l’intrigue, dans son ensemble, reste tout à fait passionnante et remarquablement tissée. De Théo et Jean Dufaux

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MON JOB D’ÉTUDIANT

Avantages?

DANS UNE

DISCOTHÈQUE Au cours de cette année académique, nous partons à la rencontre de jobistes étudiants à travers le pays. Pour en savoir plus sur leur expérience et leur quotidien. Pour ce numéro, nous avons rencontré Greg qui a récemment travaillé dans une discothèque de la capitale. SÉBASTIEN DALOZE

GREG : Grâce à mes horaires de weekend, je peux vivre ma vie d’étudiant normalement en semaine et assister à tous mes cours, souvent en petits groupes, ce qui serait impossible si je devais accepter un job d’étudiant en journée du lundi au vendredi, comme certains de mes copains. J’aime aussi assez de travailler dans un lieu décontracté où les clients viennent s’amuser et décompresser après leur semaine de cours ou de boulot. Enfin, niveau salaire, je n’ai pas à me plaindre, pour dix heures prestées pendant un week-end, je peux aisément subvenir à mes besoins pendant une semaine de kot.

Inconvénients?

GREG : Comme je l’ai déjà dit, j’ai beaucoup fréquenté cette discothèque en tant que client. Il n’est donc pas rare de retrouver ma bande de copains en train de s’amuser alors que je dois leur servir leurs cocktails! C’est parfois un peu déprimant de ne pas pouvoir passer du bon temps avec eux, mais on se rattrapera assurément à l’avenir!

Facile à combiner avec les études?

PRÉNOM : GREG ÂGE : 19 ANS ÉTUDES : LANGUES ÉTRANGÈRES JOB : DISCOTHÈQUE LIEU : BRUXELLES

Pourquoi?

GREG : Étant donné que mes parents ne subviennent pas à tous mes besoins financiers d'étudiant, il est devenu obligatoire pour moi de trouver un job d' étudiant afin de pouvoir survivre. Grand fan de la vie nocturne bruxelloise et adepte d' une discothèque en particulier, il m' est apparu très logique de postuler à cet endroit dans lequel j'ai passé tant de soirées avec mes amis. Et j'ai été pris immédiatement en tant que barman.

Qualités développées?

GREG : Comme je le disais, ce n’est pas donné à tout le monde d’être un bon barman. Outre la bonne condition physique, il faut être multi-task et très à l’écoute des clients. J’ai aussi profité d’une ‘formation’ rapide pour réaliser les cocktails de la ‘maison’, la spécialité de l’endroit. Je suis étudiant en anglais-espagnol, je pratique donc beaucoup avec les touristes qui débarquent fréquemment dans la boîte de nuit.

GREG : Évidemment car je travaille uniquement le week-end. La semaine, je ne sors pratiquement pas, je peux donc me concentrer à 100% sur mes cours pendant ces jours-là.

Première expérience de jobiste?

GREG : C’est la première fois que j’exerce un job d’étudiant. À part serveur dans un restaurant, je ne me verrais pas faire d’autre job, j’ai un réel besoin d’avoir un contact direct avec la clientèle.

Journée-type?

GREG : Je dirais plutôt ‘nuit-type’! Je travaille uniquement le vendredi et le samedi, au bar de la discothèque, de minuit à l’heure de fermeture, ce qui tourne autour des 5 heures du matin! Il faut avoir une bonne condition et accepter de vivre un peu en décalé le week-end pour accepter ce genre de boulot.

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JOBNEWS

“Les nouvelles du marché du travail” UNE SÉLECTION D'INFOS RELATIVES AUX JOBS

PLUS DE JOBNEWS SUR WWW.GUIDO.BE

Une nouvelle plateforme pour aider les jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi

Quand on sort des études, on ne sait pas toujours vers qui se tourner pour se dégoter un premier emploi plein de promesses… C’est dans cette optique que les universités de Fédération Wallonie Bruxelles ont développé, en partenariat avec JobTeaser, une nouvelle plateforme innovante, ergonomique et simple d’utilisation à l’attention de leurs Anciens en recherche d’un premier emploi. Ce Career Center offre un large panel d’offres de stage, d’alternance ou d’emploi, mais aussi des conseils pour leur permettre de choisir la bonne orientation, des alertes ‘événements’ hebdomadaires ainsi que des témoignages éclairants. Selon l’université dans laquelle tu te trouves, tu surferas sur le site adéquat pour un accompagnement idéal lorsque tu rechercheras ton premier emploi. INFOS : WWW.UCLOUVAIN.BE/EUREKA WWW.ULB.AC.BE/SITES/INFOR-EMPLOI/INDEX- CAREERCENTERPRO.HTML WWW.ULIEGE.BE/JOB HTTP://PORTAIL.UMONS.AC.BE/FR/INFOSPOUR/ALUMNI/PAGES/UMONSCAREERCENTER.ASPX HTTPS ://UNAMUR.JOBTEASER.COM/FR/RECRUITER_ACCOUNT/JOB_OFFERS WWW.USAINTLOUIS.BE/SL/CAREERCENTER

Mon collègue est un robot!

Un travailleur sur cinq dans le mauvais job

Selon une enquête réalisée par Right Management (l’expert en gestion de carrière de ManpowerGroup) auprès de 4600 travailleurs dans 20 pays différents, un travailleur sur cinq serait occupé par un job qui ne lui convient pas. Ils sont même seulement 33% à être motivés par la fonction qu’ils exercent. Quand on sait que la motivation d’un travailleur a une incidence sur le chiffre d’affaires d’une entreprise, ces résultats risquent donc de donner des cheveux blancs aux employeurs des pays concernés par l’étude (dont la Belgique). Mais des solutions existent, comme les outils de développement personnel (attendus par 68% des sondés) ou les opportunités de carrière offertes par les employeurs (38%). INFOS : WWW.MANPOWERGROUP.BE 70

Comment te sentirais-tu si ton patron te présentait un nouveau collègue d’un genre inédit? Travailler avec un robot est-il aussi efficace qu’avec une personne ‘humaine’? Les robots vontils à terme nous piquer nos boulots? Telles sont les interrogations récurrentes quand on examine de plus près le futur de l’emploi dans les années à venir... Pourtant, ce n’est plus de la science-fiction quand on sait que certaines entreprises belges ont franchi le pas, comme USG People, à Anvers, où les clients sont accueillis par Pepper, un employé pas comme les autres puisque c’est un robot d’à peine un mètre vingt! Ses tâches sont diverses: remettre le code wi-fi au visiteur ou envoyer un SMS à la personne avec qui vous avez rendez-vous. INFOS : HTTPS ://USGPEOPLE.COM

MisterFly atterrit en Belgique!

Alors qu’il était déjà présent sur le marché français et espagnol depuis quelques années, le site MisterFly vient de débarquer en Belgique et au Luxembourg. Sur leur site, il est possible de trouver un comparateur de vols et d’hôtels afin de payer à tous les coups le tarif le moins cher pour ton prochain city-trip. Désormais 100% belge, MisterFly possède une équipe basée à Bruxelles, un service client bilingue et toutes les garanties offertes par une agence belge. INFOS : WWW.MISTERFLY.COM FÉVRIER | MARS 2018


POSTULER

5POURFAQ’S LES CHERCHEURS D’EMPLOI Quand on cherche pour la première fois un emploi, on se pose inévitablement des tas de questions. GUIDO est donc à ton écoute et répond à ces frequently asked questions afin que la route vers ton premier job soit la plus limpide possible.

4

Cela a-t-il un sens de mentionner ses études secondaires sur un CV? Ce sont les études supérieures qui sont importantes, non? C’est important de les mentionner aussi. Il peut être intéressant pour un recruteur de faire une comparaison entre ton orientation en secondaires et ton diplôme de bachelor ou master. Si tu as par exemple choisi une toute autre orientation, cela dit quelque chose sur toi. Il faut donc certainement mentionner tes années de secondaires. Les primaires par contre, tu peux les oublier sur ton CV.

S Y LVA I N D E B E L D E R

1

À mon grand étonnement, j’ai été invité au restaurant pour mon entretien d’embauche. Est-ce habituel? Ce n’est pas vraiment habituel, mais ça peut arriver, si les recruteurs ont tellement de boulot qu’ils décident aussi de voir des candidats pendant le temps de midi. Reste formel et ne commande surtout pas de vin ou de bière pour calmer tes nerfs. Après le repas, tu peux proposer par politesse de payer pour ton dîner, mais en pratique c’est l’entreprise qui paie l’addition, pas le chercheur d’emploi.

2

Pendant mon entretien d’embauche, un collaborateur a fait irruption dans le bureau avec un message urgent. Une minute plus tard, le recruteur a répondu à un appel téléphonique. Dois-je tolérer ce genre de comportement? Ce n’est pas vraiment poli et respectueux à ton égard, mais tu ne peux rien faire d’autre que te taire et attendre. C’est certainement urgent, sinon on ne vous aurait pas dérangés. Profites-en pour repenser à votre conversation et pour te préparer à la suite. Si le recruteur demande ensuite: «Où en étions-nous?», fais en sorte de savoir lui répondre exactement.

FÉVRIER | MARS 2018

3

Mon néerlandais n’est pas très bon, mas pour améliorer mes chances de trouver un bon boulot, j’ai affirmé sur mon CV que je maîtrisais cette langue. Comment retomber sur mes pieds? En pratiquant! Lis des livres en néerlandais, regarde les chaînes flamandes à la télé, passe quelques soirées à Bruxelles ou en Flandre et parle le néerlandais. Tu t’en sortiras peut-être mieux que tu ne le pensais. Le néerlandais que tu as appris à l’école est peut-être un peu rouillé, mais il ne demande qu’à être pratiqué. N’oublie pas: il y a des chances pour qu’une partie de l’entretien se fasse en néerlandais, fais donc en sorte que ça se passe au mieux.

5

Je suis plutôt satisfait de ma carrière et je n’arrive pas à mettre mon CV sur une page A4. Que faut-il supprimer? Rien, en fait. Un CV sur deux pages A4 reste acceptable. Dans tous les cas, n’essaie pas de jeter tout sur une seule page A4 si c’est pour rendre une feuille hyper chargée. Les recruteurs aiment prendre des notes sur un CV, fais donc en sorte qu’il reste de l’espace suffisant pour les annotations. PLUS DE CONSEILS POUR POSTULER SUR WWW.GUIDO.BE

71


YO U N G S TA R T E R S

GRÂCE À

EVENTER

, RETROUVE TOUTES LES PHOTOS DE TON ÉVÉNEMENT! Le lendemain d’une soirée de fêtes, on se réveille souvent avec - outre une sévère gueule de bois - la désagréable sensation de ne pas avoir accès à toutes les photos de l’événement. C’est pourtant ce que propose Eventer, une application gratuite de partage de photos entre les invités d’une même soirée. Nous avons rencontré son co-fondateur Pierre-Yves Bossard, un Français de 31 ans installé depuis huit ans en Belgique, qui nous en dit plus sur cette nouvelle plateforme ambitieuse. SÉBASTIEN DALOZE

GUIDO : Comment est née l’appli-

cation Eventer?

PIERRE-Y VES BOSSARD : Après de multiples expériences, j’ai rencontré mon associé (ndlr: Marc-Henri Wouters), qui était en train de développer l’application. Je lui ai principalement apporté une vision stratégique 72

et des idées de développement. Et ça a immédiatement matché entre nous, on a donc lancé Eventer ensemble.

Un album partagé par géolocalisation

GUIDO : Si tu devais résumer Even-

ter en quelques mots…

PIERRE-Y VES BOSSARD : On est parti de ce constat très simple: à chaque fois qu’on participait à un événement, on se retrouvait face à la problématique du rassemblement des photos. Du coup, on a développé Eventer qui permet de créer un album partagé par géolocalisation. L’avantage de la géolocalisation, c’est de n’avoir qu’à ouvrir l’application sur le lieu de l’événement pour accéder directement à l’album, poster ses propres photos, les partager et les commenter. GUIDO : N’est-ce pas parfois

handicapant d’être deux pour porter un tel projet? PIERRE-Y VES BOSSARD : Au contraire, je ne vois ça que comme un avantage. Pour la bonne et simple raison suivante: on a beau essayer de multiplier les compétences, on ne les a pas toutes. C’est extrêmement important, encore plus dans un projet d’application ou de type digital, d’avoir quelqu’un qui a une connaissance technique des choses. FÉVRIER | MARS 2018


GUIDO : Vous avez récolté 100.000

euros en 48 heures via une campagne de crowdfunding! Comment t’expliques-tu cet engouement fulgurant? PIERRE-Y VES BOSSARD : Nous aussi, on a été très surpris! On a commencé à prospecter en urgence avant la campagne publique et en 48 heures, il s’est passé des choses assez incroyables! Notamment de la part de personnes qu’on n’avait plus vues depuis longtemps et qui ont mis des cachets assez importants… GUIDO : Quand on lance une appli-

cation, on fait parfois face à une route parsemée d’embûches, le découragement est-il parfois survenu dans votre quotidien? PIERRE-Y VES BOSSARD : Dans tout entrepreneuriat, c’est toujours la première année qui est la plus compliquée. On ne s’est pas payé pendant très longtemps, par exemple. Travailler pour 0 euro, bosser comme des malades, avoir un retour positif mais ne pas pouvoir lever de fonds pour se développer davantage, ça devient au bout d’un moment très fatigant. On fait beaucoup de choses en même temps, avec beaucoup d’énergie, et on a parfois tendance à se focaliser sur ce qui ne va pas. On a eu ces moments de doute au cours de l’été dernier, après quoi tout s’est heureusement débloqué pour nous.

Un service gratuit mais rentable

GUIDO : Cette application est gra-

tuite pour n’importe quel quidam qui organiserait un événement de grande ampleur ou non… PIERRE-Y VES BOSSARD : Le but de l’app est en effet d’offrir un service gratuit. Et c’est extrêmement important de répondre à un besoin, une problématique, gratuitement. Afin que les gens puissent l’utiliser dans un cadre privé, pour leurs voyages, en famille, entre amis, … GUIDO : Pour le B2B, c’est diffé-

GUIDO : Toutes les photos par-

tagées sont-elles publiques ou existe-t-il un moyen de les garder privées si on le désire? PIERRE-Y VES BOSSARD : Il y a toujours un accès sur la circonférence de l’événement. Un accès libre de droit ou avec un mot de passe. Un exemple typique: je fais ma pendaison de crémaillère et je ne m’entends pas spécialement avec mon voisin du dessous, il ne pourra donc pas accéder à mon album Eventer même s’il a un identifiant sur l’application.

rent?

PIERRE-Y VES BOSSARD : Évidem-

ment, les besoins de quelqu’un comme vous et moi en vacances par exemple n’est pas le même que ceux de Proximus qui organise un team-building ou un kick-off meeting. On a développé d’autres outils pour ce genre de client. GUIDO : C’est donc de cette fa-

çon que vous pouvez gagner de l’argent grâce à cette application gratuite? PIERRE-Y VES BOSSARD : Notre moyen principal de gagner de l’argent est aujourd’hui de proposer cette solution premium aux organisateurs d’événements, rassemblant outils de communication, outils de gestion d’image et d’animation digitale. Notre but est clairement de devenir le réflexe événements.

La confiance et l’envie

GUIDO : Devenir entrepreneur, être ton propre

patron, cela faisait partie de tes rêves?

PIERRE-Y VES BOSSARD : Oui, c’est clairement

quelque chose que j’ai toujours voulu. Par le passé, j’ai été à deux doigts de me lancer un certain nombre de fois, mais je n’avais jamais passé le cap parce que je cherchais aussi la bonne personne avec qui s’associer. C’est comme dans un couple, en fait, on ne se lance pas si on n’a pas une confiance totale envers la personne avec qui on s’associe. J’avais une réelle envie de me lancer, ce n’est pas quelque chose qui est arrivé comme un cheveu sur la soupe. D’ailleurs, je n’aurais pour rien au monde envie de revenir en arrière, ça m’est quasiment impossible. GUIDO : Tu as pratiquement attendu dix ans

pour devenir indépendant. Ces années ont-elles contribué à ton essor professionnel? PIERRE-Y VES BOSSARD : Toutes ces expériences m’ont mené à l’entrepreneur que je suis aujourd’hui. Ce background professionnel a aussi beaucoup donné à Eventer. Sans cette expérience, ça aurait été plus compliqué, la phase d’apprentissage aurait été plus longue. GUIDO : Selon toi, tout le monde peut-il se

lancer en tant qu’entrepreneur ou faut-il avoir certaines prédispositions pour relever ce genre de défi? PIERRE-Y VES BOSSARD : Je ne pense pas que le mot ‘prédispositions’ soit adapté. Je parlerais plutôt d’envie. Sans l’envie, il n’y a pas de moteur, et s’il n’y a pas de moteur, ça ne peut pas marcher. N’importe qui peut être entrepreneur, oui, mais avec l’envie. PLUS D’INFOS SUR WWW.EVENTER.CC FÉVRIER | MARS 2018

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DES ALTERNATIVES EXISTENT À LA

PROSTITUTION ÉTUDIANTE Selon de récentes études et analyses, le phénomène de la prostitution étudiante semble être en augmentation. Par ailleurs, on observe également une certaine banalisation de cette activité, voire une incitation à la débauche de jeunes étudiantes et étudiants sous des formes déguisées, souvent à travers des sites qui utilisent un vocabulaire glamour pour une activité qui est loin de l’être. On y parle volontiers d’«escort», de «relation profitable», de «sugar dating» ou de «personnes qui savent ce qu’elles veulent», en évitant soigneusement d’aborder explicitement les termes de prostitution et de relation sexuelle tarifée alors que qu’il s’agit bien de cela. La Ministre de la Jeunesse et des Droits de femmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, et le Ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, ont lancé une campagne d’information et de sensibilisation à destination des étudiantes et étudiants, pour tenter de contrer ce phénomène, mais aussi pour conscientiser la population étudiante et les jeunes aux dangers de la prostitution en termes d’intégrité physique et psychique. La volonté est également de leur proposer des alternatives en les dirigeant vers différents services d’aides et de soutien en matière financière, sociale ou encore médicale.

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«Il est important de mettre les étudiantes et étudiants en garde contre les conséquences dévastatrices que peut avoir la prostitution sur leur santé et leur intégrité. Nous voulions, sans moralisation aucune, que les jeunes qui se prostituent ou sont tentés de le faire en mesurent davantage les risques, mais aussi puissent avoir connaissance des nombreux soutiens existants afin d’éviter de tomber dans cet engrenage ou d’essayer d’en sortir», précise Isabelle Simonis. Cette action de sensibilisation se décline essentiellement à travers une large campagne d’affichage diffusée au sein des universités, des hautesécoles et des écoles supérieures des Arts de Wallonie et de Bruxelles ainsi que sur le web, les réseaux sociaux et via plusieurs canaux utilisés par les étudiants. Tous ces supports convergent vers un site internet, www.stopprostitutionetudiante.be, où figure de l’information mais aussi une série de mécanismes d’aides, de soutien et d’accompagnement. «Nous sommes déterminés à enrayer le phénomène et à permettre à tous les étudiantes et étudiants de vivre le plus sereinement possible leur parcours dans l’enseignement supérieur. Tout dernièrement, j’ai lancé une étude visant à analyser la précarité étudiante en Fédération Wallonie Bruxelles et à dégager des pistes d’action afin de coordonner et renforcer les politiques en la matière» souligne pour sa part le Ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt.

FÉVRIER | MARS 2018


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