Mémoire

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Sous la direction de Carola Moujan

Les mutations du projet architectural

(Le cas de la rĂŠhabilitation)

Hadrien Castaings 1


Introduction

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Architecture de milieu ‑ La mutation des manières de travailler‑ L’intérêt général de pratiques de parti‑ cipation à l’habitat‑

Les exemples

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Simone et Lucien Kroll, la zup de Per‑ sienne à Alençon‑ La permanence architecturale pratique de l’acte culturel‑ Projet «Plus», la Tour Bois-le-Prêtre‑ Les couleurs et le territoire‑ Méthode AUC Djamel Klouch basé sur l’homme, urbanisme DIY‑

Mon expérience

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La pratique d’une mutation du projet‑ Limites du système ‑

Conclusion

La figure de l’architecte renouvelé par la participation‑ Le réemplois phénomène ‑ l’expérimentation une méthode ‑ d’innovation‑ Ouverture :‑ 4

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Bibliographie

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Glossaire :

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Introduction

L’architecture ne se réduit pas à quatre murs, un sol et un plafond, c’est aussi l’atmosphère dans laquelle vivent les gens. Le rôle de l’architecte n’est pas de créer des objets, des espacesobjets, mais de créer des espaces-milieux en agissant avec le vivant et l’existant. La notion implicite de milieu réunit le bâti et l’esprit du lieu, sa force évocatrice, le sentiment qu’il procure aux êtres qui le pratiquent et qui le ressentent intimement. Ces milieux sont une ouverture vers le monde, un mélange d’espace et d’êtres impliquant des relations complexes éthiques, esthétiques et techniques entre l’architecture et son environnement. Aujourd’hui l’architecte doit intégrer dans son projet le concept d’écologie. Cette nouvelle approche a bouleversé la notion de projet architectural en l’obligeant à sortir d’une conception linéaire du projet ou la matérialité est un résultat à obtenir à partir d’images hyperréalistes, il s’agit de comprendre l’homme dans sa démarche et sa conscience. Il faut répondre à un programme en reliant les différents aspects des milieux contemporains; la matière, la densité, le travail collaboratif et les techniques.

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Architecture de milieu La matière qui provient de la démolition des habitats génère des tonnes de déchets. «Le secteur du bâtiment produit 42 millions de tonnes de déchet par an, 93% proviennent des démolitions et des réhabilitations »1. La surutilisation du sable2 aura comme conséquence la pénurie de cette matière première, si elle vient à manquer, cela pourrait changer radicalement le BTP en empêchant l’utilisation du béton. La densité est représentée par l’affluence de la population vers les villes. Plus de la moitié de la population mondiale habite en ville et d’ici 2050 ce pourcentage s’élèvera à 75%3. Il est évident que l’architecture de milieu devient une nécessité, le concepteur doit initier des pratiques alternatives pour gérer le territoire et le rendre plus respirable. Cependant ces nouvelles initiatives vont proposer de nouvelles conditions de vie en milieu urbain. C’est la nouvelle manière de gérer la matière et la densité urbaine qui remet en question la conception linéaire du projet architectural. Aujourd’hui il faut prendre en compte la notion de cycle des matériaux, tenir compte des particularités sociales et culturelles du milieu mais aussi engager son chantier dans une performance environnementale grâce notamment au réemploi.

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p38 Catalogue matière grise matériaux/réemploi/architecture 2014 Denis Delestrac documentaire « le sable enquête sur une disparition » L’écume des villes » http://strabic.fr/L-ecume-des-villes 8


schéma le pic de l’architecture cataloghe matière grise p167

La mutation des manières de travailler Avant d’être une liste «vertueuse» de performance environnementale, l’écologie (et la HQE) exige une attitude philosophique (ou plutôt civique) devant l’acte de bâtir et d’habiter. Le travail participatif est un nouvel enjeu qui s’inscrit aujourd’hui dans la notion de développement durable. L’aspect 9


social du travail de l’architecte se voit transformer par le contexte actuel de crise économique médiatisée. La critique du système économique fait expérimenter des modèles plus directs, plus encrés dans le réel où la valeur du travail prend une autre dimension comme par exemple le bénévolat. La logique de résilience et d’économie sociale et solidaire est innovante dans ses fins mais aussi dans son sens4. Nous quittons l’actuelle séparation des rôles de concepteur et de constructeur. Comme les milieux habités sont des milieux vivants, il faut relier les savoirs-faire pour améliorer les capacités d’action de l’architecte. Le décalage qui s’est installé entre la façon traditionnelle de gérer un projet et les besoins d’habitat a laissé place à une nouvelle démarche architecturale. Sinon comment expliquer qu’aujourd’hui l’innovation dans le recyclage des déchets soit plus forte que dans la production d’énergie à grande échelle ? Aujourd’hui notre société est à la recherche d’un nouveau modèle, l’innovation sociale permet d’aller au-delà des symptômes, elle permet l’identification des problèmes car elle permet de tester une idée avant de la concrétiser. Cette pratique permet d’évaluer la soutenabilité du projet face aux lois et au quotidien, le passage à l’échelle supérieure permet de diffuser l’innovation et de voir les changements. Ces nouvelles stratégies de conception permettent de dessiner autrement les formes de l’habitat et du territoire. Elles mobilisent des architectes, prêts à s’engager dans 4 The open book of social innovation Robin Murray, Julie Caulier-Grice, Geoff Mulgan 10


des démarches longues et risquées, d’utilisation du remploi de matériaux ou les techniques de réhabilitation ouverts à des formes de dialogue approfondi avec les collectifs d’habitants qui sont leurs commanditaires. Ils ne renoncent pas pour autant à un rôle dominant dans la conception de l’espace. Ces stratégies permettent de concevoir non seulement des objets, des images et des espaces, mais aussi des pratiques, des services, des comportements et des attitudes adaptées à une société dynamique et évolutive. Ce n’est qu’à travers un contact privilégié avec l’usager que l’architecte designer peut réussir la conception d’un espace, d’un logement, ou d’un territoire en cohérence avec l’environnement social, culturel, économique et technologique. Ces stratégies sont considérées comme le moteur de l’innovation. Tout au long de ce mémoire nous étudierons à travers différents exemples les stratégies appliquées (design social, réemploi, methodre participative), à quelles nouvelles formes d’habitat social elles aboutissent ainsi que l’impact qu’elles ont sur l’environnement architectural et urbain. En conclusion nous évaluerons si le rôle et les responsabilités de l’architecte sont renouvelés.

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Chantier des Castors, 1957-1958 (crédit photo Jérôme Gimenez)

Collectif-Etc-Basurama-Autobarrios janvier 2012 12


L’intérêt général de pratiques de participation à l’habitat Historique La première période du logement participatif débute dans les années 50 avec les « Castors ». Ce mouvement fondé sur le principe de l’auto-construction est apparu en réponse à la grande crise du logement de l’après-guerre, plus de 12 000 logements ont été construits entre 1949 et 1955 selon ce mode. Ce mouvement est né d’une volonté de construire efficacement et économiquement, notamment grâce à l’« apport-travail », pour pallier l’incapacité de l’Etat à répondre à la pénurie de logements. L’apport financier initial de l’accédant est partiellement remplacé par un apport en temps de travail sur le chantier de construction via une organisation commune du travail et la mutualisation des moyens. « Celui qui vient avec l’idée de bâtir sa maison pour ensuite ignorer tous les autres n’a rien à faire dans notre cité. Nous ne bâtirons pas chacun notre maison mais nous bâtirons ensemble notre cité. » (Préambule du règlement intérieur de la coopérative du comité ouvrier pour le logement de Bordeaux). La démarche des Castors a inspiré beaucoup d’aménageurs contemporains5 et les a aidé à résoudre la problématique du post modernisme et l’organisation du territoire. Aujourd’hui la jeune génération d’architectes, appelée communément «collectifs», se nourrit de l’initiative des 5 J’entend par la Urbaniste, paysagiste, architecte, architecte d’intérieur et designer 13


Castors mais en plus ils s’intègrent voire s’immergent dans le projet en vivant sur le lieu et en mettant la main à la pâte. Dans une idée d’utopie ordinaire, ils veulent concevoir des lieux chaleureux ou la forme est moins importante que le fond. ». Le logement participatif, l’auto-construction, l’habitat groupé, l’autopromotion et les coopératives d’habitants, proposent une autre relation au maître d’ouvrage. De la participation à l’acte de construire, l’architecte fait appel au « bon sens » de l’habitant. Ceci permet d’aborder le développement durable d’une autre manière, en le responsabilisant. Même si elles sont risquées, ces démarches sont de plus en plus sollicitées par les administrations (Mairies de Paris, Loos en Gohell) ou encore par des organismes comme l’agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME) sous forme d’appels à projets.

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Les exemples

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Alençon - Perseignes la rénovation du trimestre sociale (ZUP) 1978-1982 Elevation et axonomètrie Lucien Kroll 16


Simone et Lucien Kroll, la zup de Persienne à Alençon Contexte Le paysage construit de nos villes et de nos territoires devrait pourtant davantage apparenter l’architecte à un médecin et inciter à préférer « consulter un projet » et a « soigner un quartier » avec des honoraires davantage associés à la prestation intellectuelle qu’à l’horizon du volume de matière transformées » Les acteurs Simone et Lucien Kroll proposent une architecture homéopathique Lucien Kroll a beaucoup élaboré les différents mots ou concepts qui fondent son travail comme «l’incrémentalisme» ou démarche du «petit à petit». Une façon écologique de décider que, par la participation continue, « on apprend à marcher en marchant.» La participation n’est pas une formule magique politicienne. «Ce n’est pas le laisser-faire, le n’importe quoi », c’est pousser plus loin un projet vers une complexité qui provient d’une façon de voir les habitants non comme des marchandises, mais comme un réseau infiniment précieux de relations, d’actions, de comportements, d’empathies qui forment lentement un tissu urbain. L’idée est de laisser une place à l’évolution dans le bâti, l’architecte ne livre pas une forme finie, on veut standardiser l’outil mais pas le produit.

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La stratégie Le projet de la ZUP de Persienne à Alençon (1978 1982), ou comment le composant réinvente l’architecture. Les composants de l’habitat (parois intérieures et verrières) sont des éléments préfabriqués industrialisables, modulables dans une infinité de combinaisons. Les composants sont à la base de la micro architecture développée par les époux Kroll. Ils commencent par dessiner la trame de l’espace à vivre puis ils mettent en place des interventions qui créent de l’architecture en partant de l’intérieur de l’habitat. Le décor dans l’habitat social devint l’épicentre du projet et dénonce la négation de l’expression individuelle de l’habitat collectif. La forme Le mélange aléatoire d’une idée constructive et d’aspirations individuelles ont produit des façades qui ne répondent à aucune forme stéréotypée. La mise en œuvre des matériaux et des revêtements qui semblent issus de la récupération et du recyclage, la distribution des volumes et des éléments de construction traduisant des modes de vie diversifiés et évolutifs évoquent la typologie même du bidonville. Le projet, dans l’expression des nécessités intérieures, des besoins d’ouvertures et de variété, donne forme à une architecture organique comparable aux cités médiévales, tout en évitant le pastiche . Comme avant dans les villes néo-classiques ou baroques on savait exprimer l’originalité individuelle par les sculptures ornant les façades ici c’est le type d’ouverture utilisée qui donne la touche personnelle à 18


l’habitat. Malheureusement avec le temps ces façades ont mal, elles ne sont plus qu’un témoin de l’expression collective des années 70.

Alençon - Perseignes Photo 1982 19


La permanence architecturale pratique de l’acte culturel Les acteurs L’agence Construire dans son projet de réhabilitation du grand ensemble de Boulogne sur Mer fait appel à deux architectes pour réhabiliter un ensemble de soixante lotissements et éviter leurs destructions. En mars 2010 le projet est confié à Sophie Ricard architecte et Anne Sophie Lecarpentier artiste coloriste et architecte d’intérieur.

Sophie et un jeune homme participe a la fabrication d’un lieu commun 20


La stratégie La stratégie adoptée est d’intégrer l’habitant au mouvement, de déployer une énergie créatrice dans le quartier afin de développer une architecture haute qualité humaine (HQH). On est dans l’insémination de l’écologie mentale qui va au-delà de l’HQE en enseignant aux habitants les gaspillages engendres par la construction. L’architecte agit comme un cadre, il pose les grandes lignes mais laisse les détails aux habitants afin qu’ils s’approprient le projet. Sophie Ricard va vivre dans le quartier pendant trois ans, son programme est de mettre en place une maison commune, qui servira d’atelier de travail et d’apprentissage, espace de réunion pour l’élaboration du projet, de salle de conférences et de débats, de café, de cantine, de salle de fêtes et de spectacle. On établit des diagnostiques de l’intérieur de chaque maison, on prend en compte les demandes spatiales de chaque habitant et on introduit progressivement le projet de réhabilitation. Pour que chacun puisse développer son propre espace intérieur, l’architecte apporte ses compétences techniques notamment pour la ventilation, l’isolation, l’éclairage. Les habitants s’ils le peuvent, participeront à la réalisation du projet en apportant leurs idées et leurs savoir-faire. Chaque habitant se voit attribuer le plan de sa maison qu’il verra évoluer tout au long du diagnostic. L’architecte assure dans la maison commune une permanence de la maîtrise d’œuvre et gère les relations avec les autres intervenants comme le réalisateur de film, le paysagiste pour l’atelier jardin… etc. On applique le principe de la maïeutique c’est-à-dire amener les habitants par question et reformulation, à exprimer et 21


clarifier leurs propres souhaits et options, tout simplement à être conscient de leurs choix. L’autogestion du projet se créé, la responsabilité des achats est laissée à la charge des habitants et se met d’autant plus facilement en place que ces personnes savent très bien ce que veut dire gérer un budget. Si chaque maison a le même budget, le projet d’aménagement est particulier à chaque maison. Certains préfèrent avoir d’abord un poêle, et faire eux-mêmes la peinture, d’autres préféreront l’inverse car ils peuvent récupérer un chauffage ailleurs, etc. Les structures culturelles et sociales locales (mairie, association, commerces…) ont été associées tout au long du chantier en apportant des financements des ressources et ont permis de faire connaitre ce projet. On a également fait appel à des entreprises d’insertion capable d’apporter des ressources et de répondre aux critères de performance exigés. Ces entreprises ont pour responsabilité de créer des réseaux en formant les habitants aux pratiques de la construction: mettre en œuvre une démocratie active par la participation de chacun au projet. Conception assistée pour certains, auto réhabilitation pour d’autres autogestion pour tous. 22


Elevation façade rue Auguste Delacroix

La forme La forme résultante montre une architecture extérieure qui appartient à chacun mais laisse trace de la vie de tous et a permis de désenclaver ce quartier du reste du grand ensemble en redonnant une vraie personnalité à la rue Auguste Delacroix. L’ensemble des façades a été repeint selon les envies des habitants en respectant la palette de couleur proposée par le projet. Des chapeaux saillants de protection des volets ont été ajoutés au niveau des toits et donnent un nouvel élan aux façades. La seule limite de l’architecture intérieure de chacun. En plus d’avoir été beaucoup moins chère qu’une destruction reconstruction 1400 €/m2 contre 480€/m2, la permanence architecturale a recrée un espace public en proposant une nouvelle identité locale du grand ensemble.

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Chantier acte culturel

Une habitante et Anne lecarpentier l’architecte d’intérieur 24


Tableau de définition des couleurs de façade dans la maison de Sophie

Habitant participant au chantier de réinsertion 25


Tour Bois-le-Prêtre après 26


permettant aux bâtiments de Projet «Plus», la servir plusieurs générations. Tour Bois-le-Prêtre Aujourd’hui si le courant des modernistes est très décrié, il est bon de considérer avec Contexte prudence les jugements Le cœur du métier qualitatifs relatifs à la culture d’architecte ne se limite d’un passé récent, car c’est pas à la construction, il dans le potentiel non exploité s’appuie essentiellement sur du modernisme que résident l’observation et l’adaptation les enjeux architecturaux de des bâtiments aux milieux demain. propres à chaque époque. « Si le Panthéon n’avait pas été transformé en église chrétienne, il n’existerait plus aujourd’hui. De même l’ancienne basilique de Constantinople, SainteSophie, n’existerait plus si elle n’avait pas été transformée en mosquée »6. Ces deux bâtiments ont été reprogrammés sur le plan idéologique et fonctionnel, ils nous montrent l’importance de l’étude d’un milieu 6 P 11 Ilka & Andreas Rudy, RECUPERER LE MODERNISME dans « Plus » Frédéric Druot, Anne Lacaton & Jean Phillipe Vassal

Tour Bois-le-Prête avant 27


Acteurs La tour Bois-le-Prêtre fait partie d’un ensemble d’immeuble de logements de grande hauteur construit dans les années 60 en bordure du périphérique nord de Paris. La réhabilitation de cette tour par Frédérique Druot, Anne Lacaton et Jean Philipe Vassale s’inscrit dans le projet “Plus“, théorie élaborée par ces trois architectes en 2004 pour « récupérer le modernisme ». C’est un projet ouvert, qui invite les architectes à transformer la problématique des lieux afin de valoriser la matière du patrimoine moderne en l’absence de son idéologie minimaliste. Stratégie Ce type de tours est montré du doigt par les politiciens car elle symbolise la misère sociale et la destruction de ce type d’habitat est souvent demandée. Pour répondre à l’absurdité de la destruction, la stratégie choisie est de favoriser la transformation intégrant l’architecture de milieu en phase avec les problématiques de la banlieue du XXIème siècle. Le plan libre est utilisé par les modernes surtout pour la liberté constructive qu’il apporte et qui simplifie le travail de l’architecte, en revanche l’organisation flexible de l’espace promise aux habitants ne trouve que rarement sa concrétisation. Dans « Plus » les trois architectes font un usage intensif du caractère modifiable du plan libre, la référence au contexte n’est jamais formelle, elle est toujours performante et utilise les potentiels latents. Une couche d’espaces indépendants est ajoutée à la tour 28


Schémas première évolution jardin d’hiver et balcon 29


d’habitation, on a d’abord monté la structure des jardins d’hiver pour ensuite démolir les murs des anciennes façades ce qui a permis de ne pas déloger les locataires. Une fois construites, ces nouvelles façades ont permis de réduire de 50% la consommation d’énergie. Le préalable à la qualité urbaine passe par la qualité des intérieurs et des espaces communs. La forme L’application de la stratégie aboutit à une forme s’appuyant sur une ossature solide mise en place par les modernistes tout en changent radicalement l’image de la tour. La modification de la densité d’occupation permet de passer de 216 logements à 180 logements en offrant d’autres typologies d’appartements Malgré l’augmentation de volume de la tour par l’ajout d’extensions chauffées, de jardins d’hiver et de balcons (la surface hors œuvre d’origine de 8 900 m2 est portée à 12 460 m2), la tour après réhabilitation parait plus aérée grâce aux verrières pleine hauteur allant du plancher au plafond. La suppression des séparations change le coté étriqué de l’habitat et offre le luxe à un prix abordable. Le calcul de base des loyers est conservé car la surface des jardins d’hiver n’est pas prise en compte ce qui concrétise la forme social du projet.

Coupes de principe été orientation ouest-juin à 16h30-inclinaison 33° 30


Faรงade etape 0

Faรงade etape 1

Faรงade etape 2 31


Les couleurs et le territoire Contexte L’Albanie a héritée d’une architecture rectangulaire communiste. Après sa chute, le nouveau maire Edi Rama a voulu réagir. Il a souhaité habiller la ville d’une couche de couleur pour atténuer le caractère autoritaire, à l’exemple de la Grèce où la chaux est utilisée pour lisser le paysage. « Le gris du béton armé, gris soviétique, un gris si atone que ce n’est plus une couleur mais une époque

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Acteur L’urbaniste Elia Zenghelis travaille sur l’aménagement urbain de la ville de Tirana en 2005. Stratégie Redonner des couleurs à la ville doit agir sur le moral des gens. La palette de couleurs choisie qui s’appuie sur les motifs d’un tapis traditionnel albanais (Kilims) s’adapte parfaitement au milieu urbain et la ville a été pensée à l’échelle de l’objet. Ces tapis albanais petits ou grands sont réalisés à la maison quand vient l’hiver, ils sont fait de laine finement travaillée où les motifs qui sont peints avec des teintures naturelles, éclatent de lumière et de joie. Peu importe le dessin ou la composition peinte, la ligne de partage des couleurs, marquée ou non par un trait ou une ombre, participe à l’expression générale et à l’équilibre du tout. On s’inspire de cet objet traditionnel, de ses couleurs et de l’identité qu’il dégage pour redonner vie au centre ville. Forme La ville présente une structure homogène où le style particulier de tel ou tel bâtiment s’efface. L’artiste est venu travailler avec un minimum de couleur et déroule son projet suivant une composition géométrique. On assiste à un gommage des façades fenêtre et balcon compris. Il s’agit bien d’une grammaire des couleur mise en place pour la ville les bâtiments : administratif bariolé, besogneux, contagieux, déconstruis, énigmatique, figuratif, géométrique habitée, homéopathique, liberté, naïf, narcissique, oblique, 33


Faรงade Tirana Albanie 34


Façade Tirana Albanie

orchestrée, parcimonieux, prismatique, quadrillé, ripoliné, rythmé, sentimental, spontané, théâtral, trompe l’œil, utopique, voilé, vulgaire waterproof, Xylographique, Yankee, Zébrée Zinzin Une émotion à chaque façade. 35


Méthode AUC Djamel Klouch basé sur l’homme, urbanisme DIY

Contexte Djamel Klouch est un des architectes consultés pour le projet du grand Paris entre 2009 à 2010. Il est l’auteur d’une méthode pour un urbanisme stimulé qui prône une évolution vers des positions mêlant observation, médiation et production. Le projet urbain doit en effet permettre de révéler l’ensemble des qualités présentes dans les grands ensembles. La citation ciaprès illustre sa philosophie : La mondialisation a permis l’échange de culture matérielle et immatérielle au profit d’une société dynamique et évolutive, mais a aussi procuré une certaine standardisation dans l’espace architectural et le paysage urbain. Ceci a engendré une « perte » de valeur socioculturelle et par conséquent d’identité territoriale».7 La méthode AUC La méthode que Djamel Klouch veut développer doit répondre aux deux questions suivantes. 1 Qu’est ce-que la métropole du XXI siècle dans l’après Kyoto. Comment peut-on représenter le climat métropolitain contemporain, rendre compte de sa diversité, de sa complexité et de ses multiples possibles perpétuellement en devenir?

7 Le design social : un levier du développement territorial Ben Youssef Zorgati, Imen

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produits immobiliers et leurs modes de production ; MĂŠtropole participative... Just do it !

MÉTROPOLE 21 Shema plaquette_lAUC 37


Comment travailler cette matière vivante soumise en permanence à des forces souvent contradictoires mais la plupart du temps légitimes comme : l’équité et la compétition, l’hyper productivité et la gestion raisonnée des ressources, l’immédiat et le prospectif. 2. Comment agir sur la métropole sans arrêter la pensée à son futur? Comment faire face à une certaine modernité́ qui a privilégié́ la séparation des taches et la maitrise du construit? Nous sommes conviés à une autre écologie de l’action, en sachant à nouveau s’ajuster à la multiplicité des contextes, s’attacher aux situations locales avec leurs spécificités plutôt que de procéder à une «tabula rasa» ou d’en rester à des modèles génériques ou des recettes préétablies, incapables de prendre en compte les conditions d’implantation d’un projet. Pour répondre à ces questions il faut proposer une approche moins normative et plus empirique. Poser un regard, poser une question c’est déjà agir. La densité est un élément essentiel des nouveaux milieux qu’il faut gérer intelligemment. Djamel Klouch propose de nouveaux acteurs comme le collecteur métropolitain qui aura l’aptitude de faire émerger toutes les capacités endormies du territoire. On peut prendre comme exemple la gare Châtelet-les-Halles, véritable lieu de téléportation de la Banlieue parisienne. Ce non-lieu8 doit être revisité pour trouver des points d’ancrage à cette population en perpétuel mouvement et lui faire prendre conscience de la ville qu’elle traverse et de savoir en profiter. Le développement de cette méthode se base sur la micro 8

Référence Marc Augé 38


architecture, on s’attache à la petite échelle pour changer la grande à la manière d’une métonymie architecturale allant de l’élément à l’ensemble. Cette méthode propose aussi la notion Do It Yourself (DIY), poussant les initiatives de l’auto construction ou des coopératives à décloisonner les produits immobiliers et leurs modes de production. On nomme cette tendance Métropole participative.

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Mon expérience La pratique d’une mutation du projet Mes quatre mois de stage de fin d’étude passés au sein de l’Atelier d’Architecture Autogéré (AAA) m’ont permis d’aborder les questions relatives à la portée sociale et culturelle du monde de la construction et comprendre le rôle de l’architecte d’intérieur/ designer dans ces démarches. L’Atelier d’Architecture Autogérer fondé en 2001 par Constantin Petcou, architecte sémioticien et Doina Petrescu architecte enseignante à l’université de Sheffield, agit sur l’environnement en utilisant le principe “tactiques urbaines”.

Vue agrocité du jardin potagé communautaire 40


je suis ici

Ouverture de la cantine associative, repas dans l’agrocité

Le projet Rurban a été créé en 2009 à Colombes dans les Haut de Seine, est un projet d’expérimentation mêlant agriculture urbaine, réemploi, économie sociale et solidaire, culture locale et réflexion sur l’habitat. Cette expérience m’a appris la notion de milieu : Pour l’Agrocité (lieu d’agriculture urbaine) une fois le bâtiment construit, les fonctionnalités du bâtiment influencent les usages et les pratiques des habitants qui feront sans cesse évoluer ce milieu : la cuisine centrale initie aux repas communautaires, les toilettes sèches au compostage, le jardin potager à la culture de légumes. 41


La relation directe avec d’autre corps de métier comme les paysagistes m’a permis ‘être plus créatif et de proposer un système d’irrigation innovant pour la façade végétalisée. L’irrigation est assurée par deux sources d’eau différentes, la récolte des eaux de pluies et celle de la ville avec un système de goutte à goutte permettant à la fois d’économiser l’eau et de limiter l’apparition de maladies cryptogamiques (les feuilles restent sèches). D’être sur le terrain avec la communauté m’a permis d’approcher la matérialité de l’architecture, beaucoup plus difficile à appréhender avec les technologies numériques. L’illusion de perfection numérique ne peut rendre compte de la réalité du chantier, de la matière livrée, du choix de l’assemblage ou du quantité des déchets engendrée par le projet. Dans mon expérience pour le chantier Aurore (création d’un salon de thé dans d’anciens bâtiments publics), l’expérimentation des « planche de séchage » avant la construction de la forme m’a permis de maitriser la transformation du matériau et de réhabiliter des espaces en utilisant ce matériau au maximum de sa capacité de réemploi. .

Phase de prototypage des planches de séchage en mobilier co-réaliser avec Stéphane 42


1200mm 600

SchĂŠma de calibrage des planches de sĂŠchage pour parquet massif

Isa et Bari 43


Limites du système Le projet Rurban à des limites, il y a très peu de jeunes entre 15 et 25 de ans qui s’aventurent à l’Agrocité ou au Recyclab (autre antenne du projet Rurban). Ces lieux d’agriculture urbaine et de recyclerie peuvent être interprétés comme un passe temps pour bobo, un endroit où leurs apprendrait à planter des choux ou des clous mais pas a trouver un travail et de rentrer dans la vie actives. D’une manière générale le développement durable n’est pas prioritaire lorsque l’on est en situation précaire mais le projet n’est pas pour autant rejeté par la population locale. L’Agrocité est bien acceptée par les anciens et les enfants. A l’heure où l’engagement social des designers et des architectes se multiplie sous de diverses formes, architecte permanant, auto-construction, collectif … faire de la conception sociale n’est pas donné a tout le monde. Cela demande de la patience, de la pédagogie et beaucoup d’empathie. Les conceptions à plusieurs demande beaucoup d’effort de conciliation mais le résultat en vaut souvent la peine.

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Conclusion

L’étude de ces exemples m’a permis d’identifier les différentes mutations du projet architectural apportées par l’écosophie.

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La figure de l’architecte renouvelé par la participation Différents points montrent que cette notion d’ecosophie apportée aux projets change le champ d’action de l’architecte. Dans le cas de Sophie Ricard à Boulogne sur Mer l’architecte ne dessine pas comme on l’entend, c’est un tuteur plutôt qu’un architecte projeteur. Dans le cas de la tour Bois-lePrêtre de Lacaton et Vasale, c’est le regard porté sur un style dénigré qui amène à la micro architecture. Dans les deux cas, l’échelle locale est importante, elle favorise les relations et les actions dans une pensée rizomatique. L’architecte d’intérieur voit son rôle revalorisé par une approche urbaine et plus humaine de la cellule d’habitation. Rurban, Boulogne sur Mer ou les logements d’Alençon sont de l’architecture faisant appel à la mésologie. L’architecte cherche à comprendre le milieu pour réaliser des formes. L’objectif est de réintroduire le savoir-vivre à tous les niveaux de la conception à la réalisation en passant par la construction. L’osmose culturelle proposée par cette approche aide la population des grands ensembles à retrouver un savoir-vivre. L’architecture propre à un terroir et qui appartient à ses habitants renouvelle le rôle de l’architecte en lui demandant de revenir à sa condition d’homme. Il doit envisager les projets architecturaux à la lumière de sa condition d’homme moderne dans un monde où la technique prend de plus en plus d’importance et où le politique s’impose sans possibilité d’écart ou de fuite, comme le dit Hannah Arendt « un monde de la barbarie généralisée ». 47


Le réemplois phénomène Aujourd’hui il y a un patrimoine de logements sociaux, ce dernier est mise à mal car nous n’avons pas su gérer le post modernisme. On voit que dans les projets « Ensemble le grand ensemble » et «Plus » c’est le regard de l’architecte qui s’attache à trouver le positif des situations en évitant leurs démolitions. Ces deux interventions amènent à la référence d’examen du concepteur ou la capacité de se dire, « serrait on capable de faire mieux en faisant du neuf ? »9. C’est peut être ici que nait la notion de collecteur métropolitain de Djamel Klouch et mis en pratique par Patrick Bouchain dans ses travaux de réhabilitation d’espace industriel en espace culturel. Il est important pour l’architecte de demain de se poser cette question pour éviter le gâchis de matières mais surtout afin mettre en tension les problématiques de la construction pour trouver le chemin du moindre effort et le plus soutenable. Déjà hier l’architecte déconstruisait pour reconstruire, demain il faut qu’il construise en pensant déconstruction de sa construction. Qu’il intègre le côte éphémère ou dynamique de son œuvre. Lacaton et Vasale considèrent le modernisme comme une œuvre inachevée à récupérer. l’expérimentation une méthode d’innovation L’expérimentation permet d’innover, de chercher de nouvelles orientations pour l’architecture. Expérimenter c’est à la fois être dans l’action et prendre du recul par rapport à nos pratiques, c’est de remettre constamment en question nos 9

Patrick Bouchain ma voisine cette architecte 48


modes opératoires. Dans l’exemple de Sophie Ricard le projet se crée au fil des expérimentations. Un projet éphémère pour un effet durable, c’est précisément en faisant des constructions temporelles et à petite échelle que l’on arrive à enclencher un processus d’aménagement pérenne . C’est l’exemple du projet Rurban à vocation éphémère qui en s’intégrant au milieu social pourra s’implanter durablement. Ouverture : Toutes les stratégies participatives ou de réemploi utilisent comme levier la médiation, l’observation, l’empathie, le partage alors que dans l’architecture traditionnelle tout se construit dans un rapport à l’autorité. L’école m’a appris à voir à dans l’espace, à concevoir un projet à le projeter mais il y a dans cet enseignement coté insulaire; des designer et des architecte qui en se formant font du design pour les designer et de l’architecture pour architecte. Actuellement l’enseignement n’encourage pas l’autonomie, le travail en groupe et la négociation. L’observation devrait prendre une place plus importante dans notre enseignement, le rôle de « collecteur métropolitain » devrait être enseigné surtout dans le contexte du grand Paris qui ouvre beaucoup de portes à nos métiers. C’est en partageant avec les autres dans le projet Rurban que j’ai appris que la patience, l’habileté, et la diplomatie sont des qualités essentiels pour le designer et les conjuguer avec la l’enseignement théorique, la rigueur, la précision de l’enseignement serais complémentaire et donnerais des designer complets . 49


Bibliographie Livres : (par auteur)

ensembles de logements Territoire d’exception, éditorial Gustavo Gili, SL, Barcelone 2007, 264 p

BOUCHAIN, Patrick, Simone & Lucien Kroll une GAUDIN Héloïse, Oasis : architecture habitée, Arles, traversée en territoire nord est, inventaire et possibles au Actes Sud, 2013, 355 pages milieu d’un désert partagé / BOUCHAIN, Patrick, Alexis Markovics, directeur JULIENNE Loïc et de mémoire 2014, 135 pages TAJCHMAN Alice, Histoire de construire, Arles, Actes CHOPPIN Julien & DELON Nicolas, encore heureux, Sud, 2012, 418 pages. Matière grise, matériaux, architecture, BERRQUE Augustin, milieu réemplois, Pavillon de l’Arsenal, et identité humaine, note sur le dépassement de la modernité, septembre 2014, 365 pages édition donner lieu, 2004, HUYGHE Pierre Damien, 149p Faire place, Quercy à EDITION l’AUC, Grand Mercures, 2006, 44 pages Paris Stimulé :de la métropole Guillaume, héritée aux situations MONFREID, parisiennes contemporaines Anne laure photographe, peinture en ville, Tirana l’AUC 2009, 272 pages Galerie, Paris édition Michal, DRUOT Fréderic, LACATON 2004, 111 p Anne & VASSAL Jean Marcel. Philippe, Plus, les grands RONCAYOLO, 50


Territoire en partage, Nanterre, Seine Arche; en recherche d’identité(s), Paris, Editions parenthèse, 2007, 112 pages

2012, http://www.pavillonarsenal.com/videosenligne/ collection-8-394.php Articles, textes

ADOLF loos, Histoire d’un pauvre homme riche Neues LA BANLIEUE ET wienner Tagblatt 26 avril 1900 LA MÉTROPOLE 3/5, Conversation avec le directeur STAZAK Jean François, artistique Jean Blaise, Conseil L’espace domestique pour une d’architecture et d’urbanisme géographie de l’intérieur ann et de l’environnement des géo n620, 2001, pages 339363, Armand colin. Hauts-de-Seine. Exposition, conférence :

FUTURS IMMÉDIATS, trente-six diplômes pour la métropole parisienne, Pavillon de l’Arsenal, 21 février au 20 avril 2014.

TACKARA John, make sense, not stuff publié à Londre le 27 mai 2009

ZORGATI Ben Youssef, Imen Le design social : un levier RE.ARCHITECTURE, re- du développement territorial, cycler, re-utiliser, re-investir, Manouba, 2011 re-construire. HALLAUER Edith, Ma KLOUCHE Djamel, voisine cette architecte publié Architecte Urbaniste, le 28 juillet 2011 Métropole Habitante, Conférence du 15 mai 51


Glossaire : Collectif : Ensemble de personnes travaillant sur les lieux d’une même entreprise : Naire Dictionnaire Centre national des ressources textuels lexicales CNRTL

L’écosophie : est un concept forgé par le philosophe Arne Næss à l’Université d’Oslo en 1960. C’était au début du mouvement de l’écologie dite écologie profonde qui invite à un renversement de la perspective anthropocentriste : « l’homme ne se situe pas au sommet de la hiérarchie du vivant, mais s’inscrit au contraire dans l’écosphère comme une partie qui s’insère dans le tout » voir les Les trois écologies de Félix Guattari Le philosophe et psychanalyste français Félix Guattari développe la notion d’« écosophie »

dans son ouvrage Les trois écologies (Paris, Éditions Galilée, 1989) : l’écologie environnementale pour les rapports à la nature et à l’environnement, l’écologie sociale pour les rapports au « socius »2, aux réalités économiques et sociales, l’écologie mentale pour les rapports à la psyché, la question de la production de la subjectivité humaine. Source Wikipédia

Ecoumène : L’écoumène1 est une notion géographique pour désigner l’ensemble des terres anthropisées (habitées ou exploitées par l’Homme). L’acception moderne du mot concerne généralement l’humanité entière mais il a eu des significations plus ciblées, notamment à des périodes plus lointaines depuis la terre grecque antique (Terra cognita, terre connue). Le terme est réintroduit de 52


nos jours, notamment par le géographe Augustin Berque, pour désigner la relation de l’humain à son milieu : sensible et concrète, symbolique et technique, mais également par le penseur Serge Valdinoci, dans son exploration d’une théorie de l’habitat immanent de l’humain dans son univers sémantique (voir article europanalyse). Source Wikipédia

Mésologie : étude du milieu humain, prendre en compte la subjectivité de l’être humain. Vous ne comprendrez jamais la réalité d’un certain milieu si vous n’avez pas idée de la manière dont les sujets concernée perçoivent et le conçoivent. Ce chemin pour se faire c’est

démarches que suit l’esprit pour découvrir et montrer la vérité. Logique, méthode analytique (analyse), synthétique (synthèse) Ensemble de démarches raisonnées, suivies pour parvenir à un but.=» Systhéme. Méthode de travail. Agissez avec méthode. Méthode de culture= » procédé Règle principe sur lesquelles reposent l’enseignement, la pratique d’un art, d’une technique. Méthode de violon, de compatibilité-livre qui contient ces règles. Fam. Moyen. Indiquer à quelqu’un la méthode à faire= » formule marche a suivre. Source : le robert micro édition brochée dictionnaire de la langue francaise

Réemploi
« Le réemploi est plus que réutilisation, récupération ou recyclage :
Le réemploi est l’acte par lequel on donne un nouvel de usage à un objet existant tombé en désuétude, qui a

Source : Augustin Berque Milieu et identité humaine. Notes pour un dépassement de la modernité, Paris, Donner lieu, 2010, 150 p

Méthode (met d) nf Sciences ensemble

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perdu l’emploi pour lequel il avait été conçu et fabriqué. »
remploi

Source : Le Robert, Dictionnaire Culturel en langue française.

Réemplois1.Nouvelle affectation donnée à des ressources devenues disponibles.
Le remploi dans une construction d’un élément architectural qui a appartenu à un édifice antérieur. Colonnes, chapiteaux de remploi. Bellastock, http://www.bellastock.com/

Réemploi, subst. masc. Fait d’employer ou d’être employé à nouveau. a) [À propos d’un inanimé] Les possibilités de réemploi [en matière d’énergie], au lieu d’une incursion vers d’autres secteurs, deviennent l’objet central des programmes de développement (Univers écon. et soc., 1960, p. 289).Constr. Synon. plus usuel remploi.Temple romain où l’on voit le réemploi certain de blocs phéniciens (Barrès,Cahiers, t.

11, 1914, p. 15).

Dictionnaire Centre national des ressources textuels lexicales CNRTL

Résilience : Force morale; qualité de quelqu’un qui ne se décourage pas, ne se laisse pas abattre C. − Au fig., rare. Force morale; qualité de quelqu’un qui ne se décourage pas, ne se laisse pas abattre. Dans ce deuil, une fois encore, elle étonna ses amis par son immédiate résilience (Maurois, Lélia, 1952, p. 469 ds Quem. DDL t. 22). Dictionnaire Centre national des ressources textuels lexicales CNRTL

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Merci Ă Carola Moujan et Philipe Louguet 55


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