Atlas des mammifères
de Suisse et du Liechtenstein
Société Suisse de Biologie de la Faune SSBF Roland F. Graf, Claude Fischer (Éds.)
2e édition
2e édition : 2023
1re édition : 2021
ISBN 978-3-258-08327-8
Direction du projet : Roland F. Graf, SSBF et ZHAW, Wädenswil ; Claude Fischer, SSBF et HEPIA, Genève
Rédaction : Beatrice Nussberger, Wildtier Schweiz, Zurich
Couverture, conception et mise en page : pooldesign, Zurich
Illustrations : Nadine Colin, illustrat.ch
Rédaction photos : Annette Stephani, ZHAW, Wädenswil
Cartes de répartition : info fauna – CSCF, Neuchâtel
Traduction de l’allemand : Thierry Niderman, F-Sierentz
Tous droits réservés.
Copyright © 2023 Editions Haupt, Berne
Toute forme de reproduction est interdite sans l’autorisation de l’éditeur.
Cette publication est imprimée sur du papier certifié FSC®. La norme FSC® assure une gestion des forêts respectant les intérêts écologiques, sociaux et économiques. Imprimé en Allemagne
La présente publication est répertoriée dans la Deutsche Nationalbibliografie. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site Internet suivant : http://dnb.dnb.de.
Cette publication est disponible aussi en langue allemande (ISBN 978-3-258-08326-1) et en langue italienne (ISBN 978-3-258-08180-9).
La maison d’édition Haupt bénéficie d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2021–2024.
Proposition de citation : Graf, R. F. & Fischer, C. (Éds.) 2023 : Atlas des mammifères de Suisse et du Liechtenstein. Société Suisse de Biologie de la Faune SSBF. Éditions Haupt, Berne
Proposition de citation par chapitre : Müller, J. P & Blant, M. : Musaraigne bicolore, p. 186–189, in : Graf, R. F. & Fischer, C. (Éds.) 2023 : Atlas des mammifères de Suisse et du Liechtenstein. Société Suisse de Biologie de la Faune SSBF. Éditions Haupt, Berne
Nous publions nos livres avec joie et grand engagement. Pour autant, nous apprécions toutes suggestions pour le programme et nous vous remercions de nous signaler toute erreur que vous auriez constatée dans nos livres. Si vous désirez recevoir régulièrement des informations sur les titres actuels dans le domaine de la nature, suivez-nous sur les réseaux sociaux ou restez au courant grâce à notre newsletter.
Préface
Lorsque l’homme parle de faune sauvage il pense généralement aux mammifères, c’est-à-dire aux animaux qui lui sont le plus proche. Si on règle la montre de l’histoire naturelle en mettant l’apparition des mammifères il y a plus de 200 millions d’années comme temps zéro au moment du lever du soleil, le genre Homo n’est apparu que durant la dernière demi-heure qui précède le lever de soleil suivant, il y a deux millions d’années. Et ce n’est que cinq ou six secondes avant que le soleil n’apparaisse à nouveau à l’horizon que l’homme moderne a commencé à domestiquer les mammifères, le Loup étant devenu un compagnon qui a évolué vers le Chien qui nous côtoie depuis plus de dix mille ans, entre autres en tant qu’aide efficace pour chasser d’autres espèces de mammifères. Plus tard, d’autres espèces sauvages ont pu être élevées et ont conduit à la sélection des chèvres, moutons, bovins et chevaux, qui nous fournissent viande, lait, laine et cuir, ou qui réalisent différents travaux ou sont utilisés comme moyens de transport.
L’évolution du mammifère particulier qu’est l’homme et de ses capacités culturelles est étroitement liée à la cohabitation avec les autres espèces de mammifères. Plus encore, la définition de l’homme ne peut être construite qu’autour de la définition de mammifère, ce qui implique une obligation au respect et à la protection des espèces proches. Dans la dernière seconde avant le nouveau lever de soleil, l’homme a cependant souvent presque oublié la valeur des autres espèces. Revenons cent ans en arrière : le Bouquetin, le Cerf élaphe, le Chevreuil et le Sanglier avaient été exterminés du pays. Il ne restait que quelques Chamois qui se maintenaient dans les vallées reculées. L’Auroch, le Bison d’Europe le Cheval sauvage et l’Élan avaient disparu déjà plusieurs siècles auparavant. Après les Ongulés, se sont le Lynx, le Loup, l’Ours, le Castor et la Loutre que le peuple suisse à persécuté, jusqu’à ce qu’ils disparaissent à leur tour. L’habitat principal de nombreuses espèces sauvages, la forêt, a été détruit et surexploité par des mammifères domestiques.
Le revirement a eu lieu à la dernière seconde, en 1876, lorsque la jeune confédération a adopté la loi sur la Chasse et la Protection des Mammifères et Oiseaux sauvages, ainsi que la loi sur les forêts. Aujourd’hui, la quasi-totalité des grands mammifères
sont de retour dans le pays, il ne manque plus que le Bison et l’Élan. Est-ce que ces deux grands Ongulés parviendront également à revenir ? Ce qui est sûr, c’est que les lois fédérales datant du 19è siècle se sont avérées des plus efficaces pour la conservation des grandes espèces. Mais qu’en est-il des petites espèces ? Qu’en est-il des lièvres, des Insectivores ou des chauves-souris ? La situation de ces espèces n’est pas bonne, comme on peut le voir dans cet Atlas des mammifères de Suisse et du Liechtenstein. Le développement des zones urbanisées et la fragmentation des paysages, la restructuration et l’intensification de l’agriculture, ainsi que l’utilisation de pesticides et la pollution mettent ces espèces sous pression.
Les grandes espèces de mammifères ont pu faire leur retour grâce à l’aide que l’homme a apporté durant ce dernier siècle. Aujourd’hui, nous devons tout mettre en œuvre pour éviter la disparition des petites espèces, qui passent souvent inaperçues. Cet Atlas des mammifères de Suisse et du Liechtenstein montre où il faut apporter quels soutiens à la conservation. Je remercie les spécialistes qui ont contribué à l’élaboration de cet ouvrage de référence important pour la conservation des espèces dans le futur. Que ce précieux document puisse rencontrer le succès qu’il mérite.
Reinhard SchnidrigChef de la Section Faune sauvage et conservation des espèces au sein de l’Office fédéral de l’environnement
Un nouvel atlas des mammifères pour la Suisse et le Liechtenstein
Roland F. Graf, Claude FischerLes mammifères intéressent l’homme depuis des millénaires, que ce soit comme proies, comme concurrents ou en tant qu’animaux de rente ou animaux de compagnie. Pourtant, le grand public ne connaît qu’une fraction de la centaine d’espèces de mammifères sauvages vivant en Suisse et au Liechtenstein. Un grand nombre d’entre elles sont minuscules, vivent la nuit ou se cachent et elles passent ainsi inaperçues. Le dernier atlas des mammifères de Suisse (Hausser 1995) est épuisé depuis longtemps et certains domaines qui y sont traités ne sont plus à jour. Depuis, la détermination des espèces par analyses génétiques s’est par exemple beaucoup perfectionnée et permet actuellement de différencier des espèces qui se ressemblent fortement avec bien plus de certitude. De plus, la répartition de certaines espèces s’est modifiée, alors que d’autres sont arrivées depuis les pays voisins. Pour ces raisons, la Société Suisse de Biologie de la Faune (SSBF) a décidé en 2014 de rédiger un nouvel atlas des mammifères.
Le moment pour publier ce nouvel atlas se justifie également pour d’autres raisons. En 2008 la SSBF et le CSCF ont publié un ouvrage commun sur l’identification des mammifères de Suisse (Marchesi et al. 2008), ce qui a permis d’améliorer nos connaissances sur ce groupe faunique. De plus, ces dernières années il y a eu un effort particulier d’inventaire pour mettre à jour la Liste Rouge des mammifères (Capt 2022). Ces inventaires constituent des bases de données nouvelles qui ont été intégrées dans l’atlas. D’autre part, il a été décidé dans le plan d’action de la Stratégie Biodiversité Suisse (OFEV 2017) de promouvoir la formation de spécialistes des espèces et de sensibiliser la population sur la thématique de la biodiversité.
Le nouvel atlas des mammifères est bien plus qu’un livre. Le projet porté par la Société Suisse de Biologie de la Faune SSBF comprend les objectifs et motivations suivants :
L’ouvrage sert de référence pour les futurs travaux portant sur les mammifères, en particulier dans les domaines de l’identification des espèces et dans les méthodes d’inventaires.
Les chapitres dédiés aux espèces contiennent pour chacune d’entre elles une carte de la répartition actuelle et un portrait détaillé. Ces informations sont d’une grande valeur pour la conservation de la nature dans la pratique et pour la sensibilisation du public.
La rédaction d’un nouvel atlas constitue toujours une forte incitation pour recenser de façon plus détaillée la présence des espèces cibles et pour combler les lacunes de connaissances.
Le projet d’un atlas promeut l’émergence de la prochaine génération d’experts en biologie de la faune. Des cours de formation continue sur les mammifères ont permis à de jeunes naturalistes d’améliorer leurs connaissances des espèces et de participer activement à la collecte de données pour l’atlas, par exemple à l’occasion de camps d’été dédiés aux mammifères.
Le grand public est impliqué dans le projet et il est ainsi sensibilisé aux questions qui concernent les mammifères et à la conservation de la biodiversité. Par l’intermédiaire de la « science participative » il aide à combler les lacunes de connaissances sur la répartition des espèces, par exemple pour des espèces faciles à reconnaître ou qui sont ramenées par les chats.
Après six années de travail, le nouvel atlas des mammifères est maintenant disponible. Ce livre s’adresse aux spécialistes des Hautes Écoles et aux autorités, aux bureaux d’écologie et de planification privés, ainsi qu’aux organisations non gouvernementales. Il représente également une source d’informations importante pour les étudiants et pour les enseignants, ainsi que pour le public intéressé par la nature.
Bibliographie
Capt 2022
Hausser 1995
Marchesi et al. 2008
OFEV 2017
Carnivores
Carnivores Carnivora
Évolution et systématique
Les Carnivores (Carnivora) sont apparus au Paléocène, il y a environ 58 millions d’années, à partir d’un ancêtre qui ressemblait à un Viverridé. Ils comprennent actuellement environ 270 espèces. Il y a 45 à 50 millions d’années ils se sont séparés en deux sous-ordres, les Féliformes (Feliformia) et les Caniformes (Caniformia).
Le sous-ordre des Féliformes comprend les familles des Viverridés (Viverridae), des Félidés (Felidae), des Hyénidés (Hyaenidae) et des Herpestidés (Herpestidae). Depuis peu, on y inclut également les Carnivores malgaches (Eupleridae), les Linsangs (Prionodontidae) et les Civettes palmistes africaines (Nandiniidae).
Il n’existe que deux familles de Féliformes en Suisse: les Félidés, avec deux espèces (le Lynx boréal et le Chat sauvage d’Europe), et depuis peu les Viverridés, avec la Genette commune.
Les Caniformes se composent des Ursidés (Ursidae), des Otariidés (Otariidae), des Canidés (Canidae), des Procyonidés (Procyonidae), des Mustélidés (Mustelidae) et des Phocidés (Phocidae). Selon des découvertes récentes, les Mouffettes (Mephitidae) appartiennent également à ce sous-ordre. La famille des Mustélidés est la mieux représentée en Suisse et au Liechtenstein, avec sept espèces (Belette, Hermine, Putois, Martre des pins, Fouine, Loutre d’Europe et Blaireau d’Europe). Il y a quatre espèces de Canidés (Loup gris, Renard roux, Chacal doré et Chien viverrin), une espèce d’Ursidés (Ours brun) et une espèce de Procyonidés (Raton laveur).
Caractéristiques
L’anatomie des Carnivores est conçue pour capturer et dévorer d’autres animaux. Leur corps est extrêmement souple : la clavicule est réduite et le cubitus est soudé au radius. Une mâchoire puissante et des griffes permettent en plus d’attraper et de retenir les proies. Les Carnivores peuvent s’attaquer à des proies de leur taille. Les caractères communs à tous les Carnivores sont la présence de dents carnassières (quatrième prémolaire supérieure et première molaire inférieure) et de longues canines. Les carnassières forment une sorte de ciseaux utilisés pour couper la viande. Les canines sont utilisées pour mettre à mort et retenir la proie. Les mâchoires peuvent être actionnées sur un plan vertical, mais elles ne permettent pas de mâcher ; la proie est donc avalée par morceaux plutôt que mastiquée au préalable. Le nom scientifique de l’ordre, « Carnivora », est d’ailleurs dérivé des mots latins « caro » (chair) et « vorare » (dévorer).
Distribution et habitat
Les Carnivores sont présents sur tous les continents et peuplent tous les habitats, des forêts tropicales humides aux déserts et aux régions polaires. Parmi les nombreuses espèces présentes en Suisse et au Liechtenstein, la plupart vivent dans des forêts ou préfèrent des paysages structurés. La famille des Canidés a
l’aire de distribution la plus vaste. Des espèces telles que le Loup et le Renard roux sont très adaptables et colonisent mêmes les zones fortement urbanisées. Les deux espèces de Félidés indigènes vivent par contre principalement dans les milieux forestiers. La majorité des Mustélidés ont besoin d’habitats riches en couverts avec de petites structures et une végétation haute. Quelques Carnivores, comme le Renard, le Blaireau, la Fouine et le Raton laveur, ont également réussi à coloniser de nouveaux habitats, en particulier les milieux urbanisés, et ont adapté autant leur comportement que leur régime alimentaire. Alors que le Raton laveur et le Chien viverrin sont des néozoaires qui ne bénéficient d’aucune protection, le Loup et le Chacal doré ont colonisé spontanément le pays et sont ainsi protégés.
Alimentation
L’avantage de la carnivorie réside dans la valeur nutritive élevée de la viande, son inconvénient dans la rareté relative et la mobilité des proies. Certains Carnivores, en particulier les félins, sont exclusivement carnivores et spécialisés dans une gamme étroite de proies, mais la majorité, comme de nombreux Canidés, sont omnivores et exploitent une large palette de nourriture. Quelquesuns, comme l’Ours brun se nourrissent principalement de nourriture d’origine végétale, alors que les Mustélidés sont des consommateurs de petits mammifères, poissons et invertébrés. Ils ont un besoin énergétique élevé, car leur corps présente une grande surface par rapport à leur volume et dissipent ainsi beaucoup de chaleur. Les superprédateurs que sont les grands Carnivores n’ont pas d’ennemis, mais les espèces de taille moyenne et petite peuvent elles-mêmes devenir des proies. La majorité des espèces de Carnivores sont crépusculaires et nocturnes.
Reproduction
Les comportements sociaux des différentes espèces de Carnivores sont très variés. Par exemple, alors que les Félidés, les Ursidés et les Mustélidés vivent majoritairement en solitaires, la vie en groupe est prédominante chez les Canidés. Ces derniers vivent généralement en groupe constitué d’un couple dominant monogame et d’aides (principalement les jeunes des portées précédentes), lesquels participent à l’élevage des jeunes et à la recherche de nourriture. La plupart des Carnivores se reproduisent une fois par an. Les espèces les plus petites peuvent avoir plusieurs portées chaque année, alors que chez les espèces les plus grandes il arrive qu’il y ait des années sans reproduction. Chez les Mustélidés, l’embryon ne se développe pas immédiatement après la fécondation, ce qui permet de retarder les naissances pour qu’elles aient lieu au meilleur moment de l’année. Les jeunes Carnivores sont nidicoles et restent avec la mère jusqu’à leur indépendance (deux mois pour les Mustélidés, jusqu’à 24 mois pour les Ursidés).
Dynamique des populations, gestion et conservation
Les représentants de l’ordre des Carnivores sont diversement perçus par le public. Ils provoquent parfois la colère et la peur en raison de leur comportement de prédateurs, mais on leur donne aussi souvent une dimension mythique. C’est le cas en particulier pour les grandes espèces qui ont été intensivement persécutées en Europe jusqu’au XIXe siècle avec l’appui de primes à l’abattage officielles. Cette persécution directe n’aurait cependant pas suffi à les éradiquer à elle seule. Ils ont disparu également parce que leurs proies ont été éliminées par une chasse incontrôlée et leur habitat détruit par la surexploitation
et le pâturage en forêt. Actuellement, la majorité des espèces est protégée. Pour certaines (Lynx, Loup, Ours) il existe cependant des concepts de gestion, lesquels permettent sous certaines conditions l’abattage d’individus particuliers.
Les espèces domestiquées telles que le Chien et le Chat, qui comptent parmi les animaux de compagnie les plus appréciés de l’homme, sont par ailleurs issus de l’ordre des Carnivores.
Bibliographie
Gittleman 1989
Hunter & Barrett 2011
Macdonald 1992
Macdonald 2004
Niethammer & Krapp 1990
Wilson & Mittermeier 2009
Famille Nom scientifique Nom français
Canidae Canis lupus Loup gris
Canis aureus Chacal doré
Vulpes vulpes Renard roux
Nyctereutes procyonoides Chien viverrin
Felidae Felis silvestris Chat sauvage d’Europe
Lynx lynx Lynx boréal
Mustelidae Lutra lutra Loutre d’Europe
Martes foina Fouine
Martes martes Martre des pins
Meles meles Blaireau d’Europe
Mustela erminea Hermine
Mustela nivalis Belette
Mustela putorius Putois
Procyonidae Procyon lotor Raton laveur
Ursidae Ursus arctos Ours brun
Viverridae Genetta genetta Genette commune
Les critères qui caractérisent le mieux les Carnivores sont les dents carnassières (quatrième prémolaire supérieure et première molaire inférieure), ainsi que les canines allongées, ici à l’exemple d’un crâne de Loup.
Depuis le début de sa réintroduction dans les années 1970, le Lynx a recolonisé le Jura et des parties des Alpes suisses. Avec le Chat sauvage il fait partie de la famille des Félidés.
Les Carnivores ont un corps caractérisé par une grande souplesse et qui est adapté à la capture d’autres animaux. C’est aussi le cas du Putois, un représentant un peu plus lourdaud de cet ordre.
Loup gris
Grauwolf
Lupo grigio
Luf grisch
Grey wolf
Description
Liste rouge CH VU
Liste rouge EU LC
Priorité nationale CH moyenne
Statut de protection CH protégé selon LChP Statut de protection FL strictement protégé selon LR 451.014
Le Loup possède une robe grise avec des tons beiges, roussâtres ou bruns sur les flancs. Sur le dos, il présente souvent une tache sombre et contrastée en forme de selle. Sur les pattes avant, il y a généralement une ligne verticale noire qui est visible. La tête est large avec une zone plus claire autour du museau. Les oreilles sont triangulaires, plutôt petites et arrondies. Sa queue est droite et touffue et se termine avec une pointe noire. Elle descend jusqu’à la hauteur de la cheville. Le Loup a de longues pattes, ce qui lui donne une silhouette élancée en été lorsque sa fourrure est moins dense.
Biologie
Le Loup chasse selon une stratégie utilisant la poursuite et se montre très adaptable dans le choix de ses proies. En Europe, il s’attaque principalement aux grands Ongulés tels que le Cerf élaphe, le Chevreuil, le Chamois ou le Sanglier. Occasionnellement, il tue également des Renards, des animaux de rente ou
Longueur tête-corps 130–150 cm EU
Hauteur au garrot 65–80 cm EU
Longueur de la queue 40–50 cm EU
Poids 7 30–35 kg EU
Poids 6 25–30 kg EU
Longévité jusqu’à 12 ans
des petits mammifères. Il peut également manger des charognes. Un Loup a besoin en moyenne de 3 à 5 kg de viande par jour. En Suisse, il n’y a pas encore eu d’étude scientifique sur son régime alimentaire ; mais il apparaît que dans les régions alpines, il se nourrit principalement de Chevreuils, de Cerfs, et de Chamois. Le Loup attaque ses proies dès qu’une occasion se présente. Ceci explique pourquoi il tue parfois plus d’animaux qu’il ne peut en manger, à l’exemple des moutons dans les pâturages.
Chez le Loup, les comportements sociaux et la communication sont très développés. Ils vivent en meutes constituées généralement du couple reproducteur et de leurs jeunes de l’année ou des deux dernières années. Dans les Alpes, une meute se compose en moyenne de 5 individus, leur nombre étant plus élevé en hiver du fait de la présence des jeunes de la dernière portée. La surface de leur territoire dépend de la densité des proies, mais elle est d’au moins 50 à 300 km² dans les Alpes.
Les accouplements ont lieu entre janvier et mars et les naissances, généralement de 3 à 8 louveteaux, entre avril et mi-mai.
Observations 2000 –2019
Probabilité d’observation
Les jeunes de l’année précédente qui sont restés dans la meute aident à élever la nouvelle portée. La plupart des jeunes prennent leur indépendance à l’âge de 10 à 22 mois, mais certains restent dans la meute jusqu’à 3 ans. Les distances de dispersion peuvent atteindre jusqu’à 1500 km. Parfois, des rencontres entre mâles et femelles peuvent avoir lieu à de grandes distances des populations établies. De nouveaux noyaux peuvent ainsi apparaître. Le taux de mortalité des juvéniles est cependant très élevé. Certains ne survivent pas à leur premier hiver et d’autres périssent durant leur dispersion, dans des collisions avec des véhicules ou pour d’autres raisons.
Distribution
À l’origine, le Loup était répandu dans tout l’hémisphère nord. Au siècle dernier, il a cependant pratiquement été exterminé dans une grande partie de l’Europe et de l’Amérique. Dans les années 1970, son aire de répartition en Europe ne se limitait ainsi plus qu’à
quelques individus dans le nord-ouest de la péninsule Ibérique, le centre de l’Italie, certaines parties des pays baltes, les Carpates et les régions montagneuses des Balkans. Dans la chaîne des Apennins, en Italie, il ne subsistait à cette époque plus qu’une population d’environ 100 Loups. Cependant, son statut d’espèce protégée et l’augmentation simultanée des populations de ses proies ont permis une recolonisation rapide de toute l’Italie. Au début des années 1980, l’espèce a été détectée près de Gênes, puis en 1992, la première meute de Loups s’est installée en France dans le parc national du Mercantour. Depuis 1995, plusieurs individus ont migré séparément en Suisse, d’abord en Valais, puis, à partir de 2001, également dans les Grisons et au Tessin. Au cours des années suivantes, des observations ont été faites dans de nombreux autres cantons, mais ce n’est qu’en 2012 que la première meute s’est formée en Suisse. Un couple installé dans le massif du Calanda, dans les Grisons, a pu en effet se reproduire avec succès.
Ces dernières années, l’évolution des populations de Loups a été très dynamique dans toute l’Europe; le nombre d’individus a augmenté et son aire de répartition s’est considérablement étendue. Par exemple, alors que dans les Alpes seules 32 meutes avaient pu être détectées en 2010, on en recensait déjà 106 en 2018, avec une population estimée de 550 à 700 individus. Dans les Alpes orientales italiennes, on a observé les premières meutes constituées par l’accouplement de Loups provenant des Alpes avec des individus provenant des Dinarides. En France, l’aire de répartition s’est étendue vers le nord (Vosges) et le sud-ouest jusqu’au Massif Central et les premiers individus ont atteint les Pyrénées.
En Suisse, le Loup est présent principalement dans les Alpes et les Préalpes. Depuis 2013, on l’observe également régulièrement dans le sud-ouest du Jura. Fin 2021, on estimait la population à 150 individus pour l’ensemble du pays. Pour la majorité, il s’agissait d’animaux solitaires qui n’occupaient pas encore de territoire propre. En 2019, huit meutes ont pu être recensées, ce qui correspond à un doublement par rapport à l’année précédente. Une meute s’était alors même formée pour la première fois dans le Jura. En été 2021, on comptait 16 meutes dans les cantons de Glaris, des Grisons, de Saint-Gall, du Tessin, du Valais et de Vaud. Jusqu’en 2019, tous les Loups de Suisse sont soit des individus qui ont migré à partir de la population alpine franco-italienne, soit des descendants des meutes établies en Suisse. Depuis 2020, on a observé quelques cas isolés d’immigration à partir de la population des Dinarides – Balkans ou à partir de
celle d’Europe centrale (Est de la Pologne/Allemagne), des populations également en forte progression ces dernières années.
Au Liechtenstein, un Loup a été identifié pour la première fois le 25 décembre 2018, grâce à un piège photographique. De par sa taille, le Liechtenstein ne représentera cependant tout au plus qu’une fraction du territoire d’une meute.
Habitats
Le Loup apprécie généralement les grands massifs forestiers, mais il n’est cependant pas exclusivement lié à ce type d’habitat. Il est en effet très ubiquiste et on le trouve également dans d’autres milieux comme la toundra arctique, les steppes, les déserts et même des zones fortement urbanisées ou agricoles.
En Suisse, la superficie favorable au Loup représente environ 20 000 km2, situés surtout dans les Alpes, le Jura et les Préalpes.
Selon cette estimation, la Suisse pourrait ainsi accueillir environ 300 individus. Les modèles d’habitat suggèrent que les surfaces forestières, ainsi que la disponibilité et la diversité des proies sont les facteurs les plus favorables, alors que les zones urbanisées, les routes et les secteurs à forte densité humaine représentent les facteurs les plus contraignants. Les observations montrent cependant que les Loups sont très adaptables et qu’ils peuvent s’établir dans des paysages fortement anthropisés. C’est surtout pour l’élevage des jeunes qu’ils ont besoin de refuges sûrs. Les louveteaux naissent dans un terrier creusé par les adultes ou une cavité naturelle.
Conservation et gestion
Bien que l’évolution de la population de Loups ait été positive ces derniers temps, il est toujours en danger en Suisse et dans les Alpes, selon les critères de la liste rouge des espèces menacées. Les plus grandes menaces sont liées à l’homme, les causes de mortalité principales étant les activités illégales (tirs, empoisonnements), les tirs autorisés ou les collisions avec des voitures ou des trains.
Les peurs et les préjugés, ainsi que les attaques contre les animaux de rente, ont fait naître une attitude négative envers le Loup de la part d’une partie de la population. De 2015 à 2019, environ 300–500 animaux de rente ont été tués chaque année en Suisse par le Loup, en particulier des moutons. Dans les années 2020 et 2021, ce chiffre était d’environ 900 animaux de rente pour
chacune des années. Les propriétaires sont indemnisés par l’État. Pour réduire les dommages causés aux animaux de rente, des mesures de prévention, telles que l’utilisation de chiens de protection, de clôtures électriques ou la surveillance des troupeaux par un berger, sont encouragées et soutenues financièrement. Les Loups qui s’attaquent à du bétail malgré les mesures de protection des troupeaux peuvent être abattus avec l’accord du canton concerné (au Liechtenstein par l’Office de l’environnement). La gestion du Loup est réglementée dans les deux pays par une aide à l’exécution, le « Concept Loup ». La protection et la gestion du Loup conduisent à des prises de positions politiques très controversées et sont liées à de nombreuses questions socio-économiques telles que le déclin des activités économiques traditionnelles, l’urbanisation et d’autres bouleversements dans les zones rurales où les populations concernées ne se sentent pas comprises.
Bibliographie
Boitani 2018
Breitenmoser et al. 2016
Huber et al. 2016
KORA 2019
KORA 2020a
Marucco et al. 2018a
Marucco et al. 2018b
ONCFS 2018
Robin & Allgöwer 2018
1 Les Loups sont très adaptables et vivent non seulement dans les forêts, mais également dans les paysages anthropisés.
2 Les grandes empreintes sont celles d’un Loup, les petites celles d’un Renard. Les empreintes du Loup sont ovales, les pieds avant mesurant environ 11 cm de long et 8 cm de large, et les pieds arrière, 8 cm de long et 7 cm de large. Les empreintes du Loup sont difficiles à distinguer de celles d’un Chien.
3 Ces louveteaux d’une meute de Loups suisses apprennent la communication typique de l’espèce par le jeu.
la loupe Le Loup – une espèce protégée au potentiel conflictuel élevé
De nombreux Ongulés et grands Carnivores reviennent dans leurs zones de distribution d’origine d’où ils avaient disparu au cours du XIXe siècle. L’Europe est un bon exemple pour illustrer comment le retour de ces grandes espèces est possible, même au sein de nos paysages modernes cultivés et densément peuplés. Dans ce contexte, le défi consiste à concilier la protection des espèces avec les intérêts humains. C’est probablement pour le Loup que la divergence d’opinions est la plus grande. C’est pourquoi il sert ici d’exemple pour montrer comment l’État et la société peuvent gérer les problèmes potentiels avec une espèce protégée. Les principaux défis résident dans les conflits liés à l’utilisation de l’espace – en particulier l’agriculture et la chasse –et au ressenti de certaines personnes qui perçoivent le Loup comme une menace. Le Loup représente également souvent un symbole, voire un bouc émissaire, pour des changements sociétaux ou pour des conflits entre individus ou groupes d’acteurs ayant des orientations, des valeurs et des intérêts divergents. Lorsque la présence du Loup et les activités humaines s’opposent réellement, il convient alors de chercher des solutions adaptées à la situation.
Une gestion transfrontalière
Les Loups peuvent parcourir de longues distances et les meutes utilisent d’immenses territoires qui chevauchent souvent plusieurs cantons, voire même plusieurs pays. Sur les neuf populations de Loups recensées en Europe, huit sont ainsi transfrontalières. Les
mesures de conservation et de gestion doivent ainsi être coordonnées, tant à l’intérieur d’un même pays qu’entre tous les pays situés dans l’aire de distribution d’une population donnée. La Suisse et le Liechtenstein collaborent avec les autres pays alpins tant au niveau politique (groupe de travail « Wildlife and Society » de la Convention alpine) que scientifique (« Wolf Alpine Group »).
Les bases légales dédiées à la protection et à la conservation des populations de Loups prévoient d’être intransigeantes, mais pragmatiques quant à la voie à suivre : la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe dite Convention de Berne, cherche notamment à préserver les espèces et les habitats. Cet objectif nécessite la coopération des pays concernés, coopération qui est soutenue par la convention. Les parties contractantes – la Suisse et le Liechtenstein ont signé l’accord en 1979 et l’ont mis en vigueur en 1982 – s’engagent à prendre des mesures pour préserver les espèces animales et végétales énumérées dans la convention. Le Loup figure dans l’annexe II des espèces strictement protégées. Toutes formes de capture intentionnelle, de détention ou de mise à mort délibérée de ces espèces sont, entre autres, interdites. Toutefois, chaque partie peut accorder des dérogations, à condition qu’il n’existe aucune autre solution satisfaisante et que cette dérogation ne porte pas préjudice à la survie de la population concernée. Ces exceptions sont par exemple accordées pour la prévention de dommages graves au bétail, dans l’intérêt de la sécurité publique ou à des fins de recherche et d’enseignement.
1 En plus des bases légales, la gestion du Loup est réglementée plus précisément par un plan Loup ad hoc, autant en Suisse qu’au Liechtenstein. Ces plans représentent des aides à l’exécution à destination des autorités responsables et précisent les compétences et les processus liés à la gestion.
2 Les attaques de grands prédateurs sur les moutons ou les chèvres peuvent être fortement réduites grâce à la présence de chiens de protection des troupeaux. En Suisse, on a recours actuellement à environ 300 de ces chiens, des deux races « Bergers des Abruzzes » (en photo), ainsi que « Montagne des Pyrénées ».
Cadre légal national
Le Loup est protégé en tant qu’espèce indigène qui ne peut être chassée, en Suisse par la loi sur la chasse et au Liechtenstein par la loi sur la protection de la nature. Des actions contre des animaux isolés sont toutefois possibles afin de prévenir les dommages importants. En cas de dégâts importants ou de risque accru pour l’homme, des mesures de réduction de la population peuvent être autorisées, à savoir des tirs de juvéniles dans les meutes concernées. Les critères en la matière sont définis en Suisse par l’Ordonnance sur la chasse, et au Liechtenstein par un plan Loup. Le plan Loup Suisse, développé en 2004 et révisé à trois reprises depuis (2008, 2010 et 2016), aide à une application uniforme en accord avec la loi et l’ordonnance. Outre celui du Loup, de tels plans ont également été développés pour le Lynx (2000, 2004, 2016), l’Ours (2006, 2009) et le Castor (2004, 2010). Un monitoring adapté est nécessaire avant toute mise en œuvre de mesures d’intervention, c’est pourquoi la distribution de ces espèces est mieux connue que celle de la majorité des autres mammifères.
Pour une gestion des grands prédateurs, la Suisse est subdivisée en compartiments et sous-compartiments composés de plusieurs cantons ou parties de cantons. Dans chaque compartiment, une commission intercantonale contrôle la gestion des grands prédateurs. À partir de 2019, le Liechtenstein a aligné son plan Loup sur le plan suisse et fait maintenant partie du compartiment V du sud-est de la Suisse. Dans les deux pays, la gestion du Loup est supervisée par les offices nationaux chargés de l’environnement.
Les concepts de gestion cantonaux
En Suisse, ce sont les cantons qui réalisent la gestion et le suivi des populations de Loups sur leur territoire. Treize cantons ont développé des concepts cantonaux basés sur le plan Loup Suisse. Le contenu de ces différents concepts cantonaux est très variable, mais il définit essentiellement les processus et procédures concernant la gestion du Loup au niveau cantonal, ainsi que les responsabilités. L’un des aspects centraux de ces concepts est de savoir comment gérer les préjudices causés aux animaux d’élevage. Cette gestion comprend, entre autres, l’intégration et l’information des autorités locales et régionales, ainsi que des groupes d’intérêt, un aspect particulièrement important pour le Loup. Des tables rondes ont été organisées à cet effet dans certains cantons. Les relations publiques relèvent également de la compétence des cantons, en concertation avec l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).
L’importance sociopolitique du Loup se reflète également dans les débats politiques : plus de 60 motions ont été traitées au Parlement suisse entre janvier 2006 et mai 2019 sur le thème du Loup ! À ceci s’ajoutent de nombreuses interventions politiques au sein des cantons. Il faudra encore un certain temps et un dialogue régulier avant que la société ne trouve un consensus en ce qui concerne la cohabitation avec le Loup et les autres espèces protégées à potentiel de conflit avec l’homme.
Bibliographie
Chapron et al. 2014
Linnell et al. 2008
Regierung des Fürstentums
Liechtenstein 2019
OFEV 2016a–c
OFEV 2009
Schnidrig et al. 2016
Trouwborst & Fleurke 2019
Les numéros de page en gras renvoient aux portraits d espèces.
A animal nuisible 416, 445 de compagnie 9, 416 de rente 9, 229, 416, 445
Apodemus alpicola 400, 404, 406
flavicollis 400, 404, 406
sylvaticus 400, 404, 406
Artiodactyla 290
Artiodactyles 290
Arvicola amphibius 352, 356
italicus 352, 356
B
Balaenoptera musculus 13
Baleine bleue 13
Barbastella barbastellus 144
Barbastelle d’Europe 144
Belette 272
bioacoustique 27, 148
Bison bonasus 439
Bison d’Europe 439
Blaireau d’Europe 262
Bouquetin des Alpes 292
C
cadavres 26
Callosciurus erythraeus 440
Campagnol agreste 362, 366, 370 de Fatio 372, 374, 376 de Lavernède 366, 370 de Savi 372, 374, 376 des champs 362, 366 des neiges 358
fouisseur 352, 356 roussâtre 378
souterrain 372, 374
terrestre italien 352, 356
Canis aureus 230
lupus 224
Capra ibex 292
Capreolus capreolus 302
capture 26
caracéristiques 37
dentaires 12, 14
Carnivora 222
Carnivores 222
Castor d’Europe 346, 384
Castor fiber 346, 384
Cerf élaphe 306, 312, 314
sika 312
Cervus elaphus 306, 312, 314
nippon 312
Chacal doré 230
Chamois 298
changement climatique 17, 430, 444
chasse 27, 30, 36, 430, 445
Chat domestique 9, 12, 242, 444 forestier 242
sauvage d’Europe 242
Chauves-souris 44
Chiroptera 44
Chiroptères 44
Chevreuil européen 302
Chien viverrin 240
Chionomys nivalis 358 colonie 32, 45 de parturition 39, 40, 44, 45, 54, 63 communication 15, 148, 172 compétition 13, 44, 267, 444 conflit 114, 228, 445 corridor de vol 44, 63 à faune 291, 321, 444
Crocidura leucodon 184 russula 180, 184, 188 suaveolens 180, 184, 188
D
Daim 314
Dama dama 314
désordre 446
diagramme d’altitude 40 d’habitat 18, 40
données biométriques 37
Dryomys nitedula 390
dynamique naturelle 20, 445
E
écolocation 15, 44, 148
Écureuil de Pallas 440 gris 435, 440
roux 432, 436, 440
Eliomys quercinus 386, 390
endotherme 13
Eptesicus nilssonii 132 serotinus 136
Erinaceus europaeus 174
roumanicus 438
espèce commensale 266, 444 emblématique 446
jumelle 17, 25, 29, 206
porte-drapeau 446
prioritaire au niveau national 36
Eulipotyphla 172
Eulipotyphles 172
F
Felis silvestris 242
Fouine 254, 258
fragmentation 266, 320, 444
Furet 276
G genetique 29, 32, 206
Genetta genetta 286
Genette commune 286
gîte 28, 44, 45, 52, 62, 445
glaciation 12, 18, 430
Glis glis 392
Grand murin 58, 64
rhinolophe 48, 54
Grande noctule 100, 104, 108
H herbicide 23
Hérisson d’Europe 174 des Balkans 438
Hermine 268
hibernation 44, 45, 114, 342, 430
hybride 29, 206, 242, 444
Hypsugo savii 128
Hystrix cristata 441
I
image thermique 26
Insectivora 172
Insectivores 172
L
Lagomorpha 324
Lagomorphes 324
Lapin de Floride 338 de garenne 326, 336, 338
Lepus europaeus 326, 330, 332, 336
timidus 326, 332
Lérot 386, 390
Lérotin 390
léthargie journalière 45
Lièvre brun 326, 330, 332, 336 variable 326, 332
Liste rouge 30, 36
Loir 392
Loup gris 224
Loutre d’Europe 250
Lutra lutra 250
Lynx boréal 246
Lynx lynx 246
M
maladie 238, 416, 444
Marmota marmota 426
Marmotte des Alpes 426
Martes foina 254, 258 martes 254, 258
Martre des pins 254, 258
Megachiroptera 44
Meles meles 262
Microchiroptera 44
Micromys minutus 408
Microtus agrestis 362, 366, 370
arvalis 362, 366
lavernedii 366, 370
multiplex 372, 374, 376
savii 372, 374, 376
subterraneus 372, 374
migration 45
milieu agricole 20, 23, 228, 330, 416
sauvage 446
Minioptère de Schreibers 166
Miniopterus schreibersii 166
modèle de distribution 29, 32, 39, 40
Molosse de Cestoni 162
Mouflon 296
Mulot à collier 400, 404, 406
alpestre 400, 404, 406
sylvestre 400, 404, 406
Murin à moustaches 72 à oreilles échancrées 90
cryptique 90, 94, 98, 206
d’Alcathoé 80
de Bechstein 68 de Brandt 76 de Capaccini 84, 88 de Daubenton 84 de Natterer 90, 94, 98
Mus domesticus 412 poschiavinus 11, 412
Musaraigne alpine 210
aquatique 192, 196
bicolore 184
carrelet
musette 180, 184, 188
pygmée 208
Muscardin 396
Muscardinus avellanarius 396
Mustela erminea 268
nivalis 272
putorius 276
putorius furo 276
Myocastor coypus 384
Myodes glareolus 378
Myotis alcathoe 80
bechsteinii 68
blythii 62, 64
brandtii 76
capaccinii 84, 88
crypticus 90, 94, 98, 206
daubentonii 84
emarginatus 90
myotis 58, 64
mystacinus 72
nattereri 90, 94, 98
N
Neomys anomalus 192, 196 fodiens 192, 196
Neovison vison 439
Noctule commune 100, 104, 108 de Leisler 100, 104, 108 nosvoisinssauvages.ch 30, 178, 442, 452
Nyctalus lasiopterus 100, 104, 108 leisleri 100, 104, 108 noctula 100, 104, 108
Nyctereutes procyonoides 240
O
observations directes 25 indirectes 27
visuelles 25, 26, 178, 398
Ondatra zibethicus 382, 384
Ongulés 290
Oreillard
alpin 158
gris 150, 154, 158
montagnard 150, 154, 158
roux 150, 154, 158
ornitho.ch 30, 178, 452
Oryctolagus cuniculus 326, 336, 338 Ours brun 282
Ovis gmelini musimon 296
P
pelotes 27, 31
perturbation 321, 444
pesticide 45, 173, 444
Petit murin 62, 64
rhinolophe 48, 54
petites structures 23, 320, 330, 331, 444
piège photographique 25, 30
Pipistrelle commune 110, 116, 206 de Kuhl 120 de Nathusius 124
pygmée 110, 116, 206
Pipistrellus kuhlii 120 nathusii 124
pipistrellus 110, 116, 206
pygmaeus 110, 116, 206
placentaires 13
Plecotus auritus 150, 154, 158
austriacus 150, 154, 158
macrobullaris 150, 154, 158
pollution lumineuse 52, 63, 321, 444
Porc-épic à crête 441
prédation 13, 172, 290, 444
probabilité d’observation 32, 39
Procyon lotor 240, 280
protection des habitats 445
pseudo-absence 32
Putois 276
R
Ragondin 384
Rat musqué 382, 384
noir 418, 422
surmulot 418, 422
Raton laveur 240, 280
Rattus norvegicus 418, 422
rattus 418, 422
régime alimentaire 15
régions biogéographiques 18, 34
Renard roux 230, 234
reproduction 14, 38, 44, 172, 222, 290, 324, 343
revitalisation 445, 446
Rhinolophe euryale 438
Rhinolophus euryale 438
ferrumequinum 48, 54
hipposideros 48, 54
Rodentia 342
Rongeurs 342
ruminants 15, 290, 291
Rupicapra rupicapra 298
S
Sanglier 316
science participative 31, 178
Sciurus carolinensis 435, 440
vulgaris 432, 436, 440
Sérotine bicolore 140
boréale 132
commune 136
Sicista betulina 441
Siciste des bouleaux 441
Sorex alpinus 210
antinorii 198, 202, 204, 206
araneus 198, 202, 204, 206
coronatus 198, 202, 204, 206 minutus 208
Souris des moissons 408
domestique 412
du tabac 11, 412
statut de protection 36
Stratégie Biodiversité Suisse 9
Suncus etruscus 190
Sus scrofa 316
Sylvilagus floridanus 338
T
Tadarida teniotis 162
Talpa caeca 218
europaea 214, 218
Tamia de Sibérie 436
Tamias sibiricus 436
Taupe aveugle 218
d’Europe 214, 218
thermorégulation 13, 16
tube digestif 15, 324
type de denture 14 de poils 13
U
Ursus arctos 282
V
Vespère de Savi 128
Vespertilio murinus 140
Vison d’Amérique 439
Vulpes vulpes 230, 234
W
webfauna.ch 30, 452
Y
Yangochiroptera 44
Yinpterochiroptera 44
Actuellement, 99 espèces de mammifères vivent à l’état sauvage en Suisse et au Liechtenstein. L’Atlas des mammifères de Suisse et du Liechtenstein présente ces espèces de manière scientifique, mais dans un langage accessible pour tous. Les portraits d’espèces comprennent des textes portant sur la biologie, la distribution, les habitats, ainsi que les mesures de conservation et de gestion. Ces thèmes sont illustrés par des cartes de distribution, de nombreuses photos de qualité et des diagrammes informatifs. Des sujets qui concernent plusieurs espèces sont traités dans 15 chapitres particuliers sous l’intitulé « Sous la loupe ». Il s’agit entre autres de la réintroduction d’espèces disparues, de la gestion des grands prédateurs, des méthodes de suivi de la faune sauvage ou de mesures de conservation particulières. Cet Atlas des mammifères de Suisse et du Liechtenstein contient non seulement les données transmises par les spécialistes avérés, mais aussi celles fournies par de nombreux amateurs, notamment dans le cadre de projets de science participative. Il en résulte une vue d’ensemble complète de l’état actuel des mammifères sauvages vivant en Suisse et au Liechtenstein.
ISBN 978-3-258-08327-8