Expressions
L’ÉCOUTE DE LA JEUNESSE COMME UNE URGENCE
En 2023, le magazine SINON sortait une édition spéciale – Une Jeunesse une époque – qui se distinguait par un « Grand Témoignage » de 300 jeunes de 15-25 ans de l’agglomération nazairienne. Tous s’étaient penchés sur des grands thèmes d’actualité comme le numérique, l’écologie, le temps libre, le respect, le travail…pour en produire une tribune éclairante et sensible de vérité, celle d’une génération à qui on confie les rênes pour envisager le futur.
SINON#11 : Une suite du SINON#10 s’est naturellement imposée pour que les jeunes continuent à participer à cette aventure éditoriale collective. Il est un indispensable espace de parole vivante de la jeunesse, de libre expression écrite, qui ouvre une fois de plus une fenêtre sur l’époque. Les jeunes y font entendre leurs espoirs ou leurs déceptions, leurs effarements mais aussi leurs plaisirs et leurs rêves.
Deux grands axes de réflexion structure SINON#11 - Mon rapport au monde et Mon rapport au vivant - lesquels permettent de parler de démocratie, de vies en mouvement et de temps libres, sinon de faire aussi des constats et de dire ses engagements vis-à-vis de la planète.
Comme si les mots pouvaient avoir le dernier mot, dans SINON#11 la parole des jeunes est riche et fait réfléchir. Les idées surgissent pour parfois se télescoper ou fusionner, s’enrichissant toujours de leurs différences.
SINON#11 confirme la nécessité et la pertinence de la pensée et de l'imaginaire de notre jeunesse.
David
Daunis Rédacteur en chefÀ souligner : SINON n’aurait pas été édité sans la confiance accordée par la cité scolaire et le site des Beaux-Arts de Saint-Nazaire, les services jeunesse de l’agglomération et tous les relais éducatifs actifs et les intervenants qui ont participé à ce numéro.
Sinon c'est qui ? Zaho
La Grande Discussion
Par le comité de rédaction.
Olivier Garraud
L'art de juger trois tableaux.
Le Grand Témoignage et son portfolio
100 témoignages de lycéens et d’étudiants sur Mon rapport au monde et Mon rapport au
Faire part d’un rêve, d'un moment de délire...
La BD de Léa Kutlay Kermes vermilio. Mes kiffs
Liberté, égalité, ou fraternité ?
Donner mon avis et faire découvrir ma langue.
COMITÉ DE RÉDACTION
- Hugo Mastrobattista
- Margaux Delcourt
- Théo Delporte
- Léa Kutlay
#11 Sinon c'est qui ?
LYCÉE
ARISTIDE-BRIAND
- Terminale générale 01, 02, 06, 07
- Terminale TG04 spécialité musique
- Terminale STI2S 3
- Première HLP
- Classe de MLDS Pôle Insertion arrivants
BEAUX-ARTS NANTESSAINT-NAZAIRE
- Classes préparatoires nationales et internationales
- Licences : première et deuxième année
ESPACE JEUNES DE BESNÉ
- Mathis David
- Manon CleroJules
- Gourlaen Cadoret
MAISON DES JEUNES DE MONTOIR-DE-BRETAGNE
- Matis Cabelguen
- Emma Gouret
Zaho de Sagazan
GRAND TÉMOIN POUR SINON
Par Aziliz Guevel-Abarnou, Charfia Mistoihi, Ibtihal Lahmidi et Nina Durocher. TG 01 du lycée Aristide-Briand.Zaho de Sagazan a accepté d’être le grand témoin pour Sinon. Au début du mois de février 2024, elle est revenue à AristideBriand, son ancien lycée, pour s’entretenir avec quatre élèves de terminale générale 01 au sujet des thèmes du magazine et donner son point de vue sur le monde. Compte-rendu d’une heure et demie intense de conversation, entre jeunes.
Zaho de Sagazan, que fais-tu de tes rêves de jeunesse ?
J’ai la chance de vivre mon rêve, faire de la musique mon métier. À 24 ans, je ne me sens
pas adulte tout à fait, je pense beaucoup à la Zaho que je veux devenir. Mais j’ai fait du chemin depuis le lycée, parce je marche vers mon horizon. Pour réaliser son rêve, il faut avoir foi en ce qui va arriver. C’est en cela que je veux rester jeune : m’émerveiller du monde et ne pas me prendre trop au sérieux. Pour être artiste, il faut conserver des qualités de l’enfance, comme développer son imaginaire.
Te vois-tu comme une influenceuse ?
Je suis une artiste, pas une influenceuse. Je me méfie de l’apparence magique de
la célébrité, ce n’est qu’une mystification. Mais j’ai conscience que mon métier me donne un pouvoir d’influence. Je voudrais que mes chansons procurent aux gens un moment de bonheur, les sensibilisent sur des sujets qui nous concernent tous, comme la crise écologique. Je voudrais aussi que les autres me voient comme une nana complètement libre, et s’autorisent à être libres eux aussi en arrêtant de se regarder. Que penses-tu de l’évolution de la démocratie ?
Beaucoup de citoyens ne se sentent plus représentés, certains
se sont dépolitisés et se disent qu’on a déjà essayé beaucoup de choses sans succès. Ceux qui continuent à voter, ce sont surtout ceux qui ont peur. Les politiques échouent à retenir l’attention de la jeunesse, car ils ne maîtrisent pas les codes subtils de la communication sur les réseaux. Ce qu’attendent les jeunes, ce n’est pas d’être séduits mais d’être considérés, qu’on leur explique sérieusement les problèmes et les solutions.
La sixième extinction de masse des vivants s’accélère. C’est désespéré ?
Ce n’est jamais désespéré, il
faut avoir foi en la vie. Mais ces ravages sont si terribles que le cerveau humain a tendance à les nier, pour ne pas déprimer. Ma chanson La fontaine de sang, dit que la terre respirera à nouveau et que la vie refleurira quand l’espèce humaine aura disparu. Nous sommes en train de détruire notre espèce, parmi tant d’autres. Chacun peut sensibiliser les autres en montrant par l’exemple qu’un mode de vie écologique, c’est stylé.
Saint-Nazaire fait-elle partie de ton paysage intérieur ?
J’adore revenir à Saint-Nazaire, surtout depuis que ma vie est
devenue un tourbillon, c’est mon havre de paix. On est forcément marqué par l’endroit où on a grandi. De Saint-Nazaire et du lycée Aristide-Briand, je porte en moi les grands espaces vides propices à l’imaginaire, qui ont construit ma créativité. Dans ma musique, mes chansons et la scénographie de mes concerts, on retrouve l’atmosphère grise et industrielle de ma ville, la poésie qu’apportent ces espaces et la mer.
As-tu une devise ?
« Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse », car il faut travailler sa compassion.
© David Daunis Aziliz, Charfia, Ibtihal, Nina et Zaho au lycée Aristide-Briand.La grande discussion
À CHACUN SON TON
Par le comité de rédaction
Membres du comité de rédaction de SINON#11, Margaux, Hugo et Théo, ont un peu plus de soixante ans à eux trois. Ils sont trois curieux qui partagent un goût pour l'écriture, mais qui manifestement ont des hobbys bien diffèrents. Si Margaux adore passer du temps avec ses animaux, Hugo cultive plutôt sa passion pour l'histoire de l'automobile.Théo, lui, affirme être dingue de cinéma et des séries. Pour SINON#11, ils se sont réunis pour une discussion joyeuse et sérieuse, disons même, une Grande Discussion. Un samedi, du déjeuner jusqu'au goûter, ils ont donné des avis et des réactions sur leurs habitudes du quotidien mais aussi sur les bouleversements du monde. Savoir si l'on est heureux d'entendre son réveil sonner ? Si on est d'attaque pour s'éclater dans la journée ? Si l'on est connecté avec notre société, sensible ou pas aux maux d'une terre qui ne tourne pas toujours très rond… Sans pagaille, tout en grignotant des cookies… ils ont discuté. À chacun son ton, à chacun son droit à la parole !
peut bien nous Mais qu’est-ce qui pousser à nous lever chaque matin ?
Dans l’action directement ?
Théo : Margaux :
Quand je me lève le matin, en général, je pense directement à la journée qui vient… et souvent je ne trouve ni d’envie, ni de motivation. La seule chose que je voudrais, c’est retourner me coucher. Puis finalement, en fait,… surviennent vite les raisons pour lesquelles je dois me mettre en mouvement…Principalement d’aller en cours ! Pour ces études en informatique qu’en plus je trouve passionnantes et immenses, que je découvre chaque jour avec toujours plus d’enivrement. Une raison valable pour vouloir se lever, non ? Après, je pense aussi à toutes les personnes que je vais retrouver dans la journée… notamment ceux qui suivent les cours avec moi, mes amis, avec qui je passe souvent de super moments. Là encore une source de motivation pour se lever. Et bien sûr de savoir que tout ce que je fais au quotidien me permet de me projeter dans les mois et les années à venir. J’y pense aussi parfois pour mettre un pied hors du lit !
Pour ma part, parfois cela peut être aussi compliqué de me lever le matin. Penser à toute cette série de tâches qui sont prévues à accomplir dans la journée… mais une fois dans l’action, une fois lancée… je finis par être prête, avec enthousiasme, à partager de nouvelles choses avec mes proches, et même avec mes animaux… et avec aussi ce sentiment important de peut-être rencontrer de nouvelles personnes. Aussi, à ce temps consacré à découvrir les autres, je pense également à un autre temps, qu’on ignore souvent, celui que l’on peut garder pour rester seul avec soi-même… éloignée de toutes interactions sociales ! Car seule, j’ai remarqué que je peux continuer à m’émerveiller et vivre des expériences souvent inédites. La solitude est pour moi un super pouvoir car elle me permet de ne pas être en permanence dépendante des autres. Une manière de s’épanouir autrement. La lecture en est moyen et un bel exemple.
Hugo :
Je suis plutôt d'accord qu'entendre le réveil sonner le matin et devoir se hisser de son lit, ça peut être difficile. Mais bon, personnellement j'ai la chance d'être dans un quotidien que j'apprécie beaucoup. Du coup ce que je fais de mes journées me convient. C'est top ! Et puis, c'est vrai, vivre ses journées c'est se donner la possibilité d'évoluer dans le futur. Dans les études, au travail, en rencontrant des personnes, c'est faire des choix. Généralement je trouve que les journées passent vite ! Très passionné d'automobiles, j'ai la chance d'évoluer professionnellement dans ce domaine. C'est génial. Et même lorsque la passion reste dans le cadre privé, elle peut pousser à se lever le matin, pour la vivre comme on le peut !
Bien occupé,passionné ?
Théo :
Je pense être quelqu’un de curieux qui adore découvrir…et ça dans nombreux domaines. Alors, si l’informatique est mon domaine de prédilection, il y a aussi beaucoup d’activités qui suscitent également ma motivation. Un exemple tout bête… J’ai trouvé un job d’étudiant comme serveur dans un restaurant. Un métier qui n’a rien à voir avec mes études mais qui me procure l’envie d’apprendre et dans lequel je me donne à fond. Autre exemple, le sport, qui me motive aussi énormément. Quelquefois quand je me lève tôt, je pars pour des kilomètres de course ! C’est un moyen de remplir davantage ma journée. Je me dis alors qu’elle aura été utile et que j’ai bien fait de sortir de mon lit pour faire tout ça. Pour me lever le matin, en effet, j’ai besoin de savoir que je vais bouger, et que je vais remplir mes journées.
Margaux :
Pour moi, c’est difficile de déterminer si j’ai une passion. J’aime ceci, j’aime cela…tout fonctionne toujours par phase. Je commence par m’intéresser à quelque chose, j’y mets toute mon énergie et mon obsession pendant quelques semaines puis…parfois j’abandonne ou je laisse de côté durant quelques mois, voire quelques années. De cette manière je sais faire le minimum sans exceller dans un domaine en particulier. Ainsi, je sais seulement tricoter le point de base mais c’est tout. J’ai fait une multitude de sports extra-scolaires : danse, basket, natation, arts martiaux…Cela me plaît un moment, puis je me lasse, encore et toujours. Concernant la lecture, qui m’occupe beaucoup, je ne lis pas qu’un seul genre littéraire, je les multiplie aussi, sinon j’ai l’impression de m’ennuyer.
Hugo :
Je pense avoir beaucoup de chance. J'ai une passion. En avoir, ça peut prendre beaucoup de temps, mais c'est une fabuleuse source de joie, de motivation, d'occupations. Habité d'une passion énorme pour les automobiles, j'ai aussi la chance d'être dans une famille qui la partage. Vibrer ensemble lors de balades et d'événements, c'est de l'or et ça permet de vivre des moments géniaux ! Graviter autour de sa passion, c'est une possibilité pour se construire un cercle d'amis avec qui échanger et partager, vivre des moments inoubliables grâce à des atomes crochus. J'ai cette année la possibilité d'évoluer dans le secteur de l'automobile en alternance, c'est par exemple chaque jour l'opportunité d'en apprendre un peu plus sur les autos, découvrir comment ça se passe professionnellement dans ce secteur. Pour la plupart, les journées passent très vite.
< Théo DelporteUne fois levé(e), de quoi se préoccuper ?
Un monde préoccupant ?
Théo : Margaux :
Je crois développer une sorte de phobie des médias. Les informations ne font que nous rappeler que le monde va mal, faisant une liste de mauvaises nouvelles comme si on allait faire nos courses avec un nouveau féminicide ici, l’ONU qui s’est réuni pour discuter des massacres à Gaza ou ailleurs, une sécheresse qui bat tous les records... Dans ce contexte aussi anxiogène comment est-il possible de vivre sereinement ? Je trouve tout ça très préoccupant et difficile à appréhender. Prendre connaissance de tous ces malheurs ne change pas mon impuissance face à toute la misère du monde. A mon échelle je sais que je ne peux pas faire grand-chose. Je trouve aussi que le monde bouge, mais en oubliant trop souvent les erreurs du passé
Parmi mes préoccupations du quotidien, une des questions qui revient le plus souvent et qui me préoccupe pas mal c’est la politique et les conflits dans le monde. Déjà dans notre pays, de plus en plus de défis se posent et je trouve que nous avons une stabilité politique qui faiblit constamment avec de plus en plus de remise en question. À l’échelle internationale, les conflits éclatent de plus en plus… ce qui me fait d’ailleurs penser à mes cours d’histoire avec l’instabilité, et la fragilité du monde avant les Guerres Mondiales… De tout cela, je me pose aussi la question sur la vérité de ce que nous aussi apprenons. Si les moyens d’information d’aujourd’hui ne nous bourrent pas juste le crâne avec des infos qui cherche à faire le buzz. Je doute, on peut s’y perdre…
Hugo :
Les informations en politique et des conflits passent par le prisme des moyens de communication. Je m'oblige à écouter la radio régulièrement pour me tenir informé. Malheureusement, nous sommes dans une époque où les guerres font des ravages, aux portes de l'Europe, que le dérèglement climatique fait des dégâts. Et oui, cela peut être anxiogène. La conjoncture internationale est compliquée, la dette du pays considérable. Mais au final, est-ce que l'époque est belle ? Oui !
Il n'a jamais été aussi simple d'être connecté à ses proches à distance, la médecine prodigue des soins de qualité aux malades et progresse encore, et des maladies sont même prévenues à l'aide de vaccins. C'est pratique, confortable et performant !
Une planète en peine ?
Théo : Margaux :
Hugo :
C’est tout à fait juste, nous sommes en situation d’urgence face à la crise climatique or cela ne semble pas du tout être une priorité pour les gouvernements ou même pour une partie de la population. Je suis préoccupée par cette situation qui ne respecte pas suffisamment la planète et tout ce qui est vivant alors que cela devrait être une priorité évidente. Presque rien ne bouge, rares sont les journalistes qui pointent du doigt l’état d’urgence actuel comme, à titre d’exemple, le journaliste Hugo Clément, notamment avec ses reportages sur le terrain. Pourtant, beaucoup persistent à regarder ailleurs. Chacun se raconte sa petite histoire sans chercher à tendre vers une vie plus respectueuse de l’environnement. Franchement, quel avenir allonsnous laisser ?
Une chose qui est cette fois-ci bien réel, sans aucun doute, c’est la crise écologique que connaît notre planète. Et d’ailleurs j’ai bien l’impression que les médias, pour le coup, ont beau en parler, rien de bouge où malheureusement à une échelle très faible, ce qui peut nous rendre très inquiets pour le futur. Pour moi, les décideurs sur le sujet ne réagissent clairement pas assez vite. Cela me fait penser à une affiche publicitaire que j’ai vue pas plus tard que ce matin qui disait « On ne promet pas de faire bouger les choses, on les bouge ». Et en fait c’est exactement cela, de nombreuses mesures sont prises mais j’ai l’impression que ce ne sont que des promesses qui ne verront jamais le jour. Cela m’inquiète donc énormément et je me demande vraiment où nous allons…
Montée des eaux, évènements climatiques hors normes... La transition écologique est un grand enjeu. Tous menacés à des degrés différents, il me paraît aujourd'hui important d'au moins avoir cette variable en tête dans nos activités du quotidien et à long terme. A mon niveau je me sens concerné, habitant en plus dans une région potentiellement menacée par la montée des eaux. Il m'arrive de penser à l'impact de mes actions. Il n'est pas trop tard pour faire attention à ses actions, en est- il autant pour inverser la tendance ou éviter des catastrophes ?
Et en soirée ?
Pour le repos ?
Margaux : Hugo :
La soirée pour se reposer ? Oui, et non. Comment qualifier le repos ? Si c'est couper de ses activités quotidiennes pour s'adonner à d'autres et « reposer » son esprit, ok, une soirée, c'est du repos. Si la notion de repos est caractérisée par dormir davantage et, « ne penser à rien », alors une soirée n'en est pas. Je pense qu'il ne faut pas être trop tranché et prendre en compte ces deux considérations de repos. Le repos permet de trouver un équilibre dans une vie, entre activités et temps plus calmes.n réalité, je pense que ces deux repos sont à concilier. Les activités de loisirs qui peuvent s'apparenter à du repos pour décompresser, le repos inactif pour récupérer des efforts fournis.
Les soirées sont souvent des lieux pour s’amuser et décompresser un maximum. On oublie les mauvaises notes et les réponses que l’on a données dans le dernier devoir rendu. L’école du savoir s’évapore tandis que des concours de blagues et d’anecdotes ridicules prennent place. Ici on rigole à cause des photos drôles prises au moment où un ami fait des grimaces…C’est parfois dans ces moments-là que nous découvrons nos potes sous un autre jour. Cela laisse de très bons souvenirs avec les autres.
Théo :
Pour moi quand on parle de soirée c’est quelque chose d’assez vague. Pas forcément reposant… Soirée en famille, entre amis…tranquilles devant Netflix, à faire un jeu de société ? Alors oui c’est reposant et cela permet de se changer les idées. Cependant une soirée où je sors dans un bar avec des amis, un anniversaire, en boîte… Là pour le coup, je pense qu’on ne peut pas dire que ce soit reposant, ahahah… au contraire !
Pour s’éclater ?
Théo :
Oui, oui, et oui. En soirée avec des amis évidemment qu’on s’éclate, on échange, on danse on fait des rencontres c’est super, j’adore !
Margaux :
Les soirées sont souvent des moments où l’on met notre esprit sérieux de côté pour se détendre. Je ne
Pour déconnecter ?
Hugo : < Hugo Mastrobattista
dirai pas forcément que l’on se repose vraiment mais cela marque une pause dans nos vies d’élèves ou d’étudiants. Généralement, je préfère m’asseoir dans un coin et papoter avec quelques personnes. Le repos vient bien après la soirée, le lendemain, sur le chemin du retour. Je passe souvent les deux jours suivants à m’en remettre ! Voir du monde, se socialiser, ça vous repose !
Déconnecter ? En soirée, j'ai tendance à m'amuser et n'utilise pas mon smartphone. Je ne prends que peu ou pas de photos et vidéos des moments passés. Il y a déconnexion et des connexions. La non utilisation du téléphone, la non connexion à internet, mais partage avec les gens avec lesquels je suis. C'est plutôt précieux. Ce sont des moments de vie importants, plutôt plaisants, plus ou moins récurrents.
Théo :
En soirée, on partage tellement, on danse on ne pense plus à rien… c’est comme un autre univers alors oui clairement on se déconnecte ! Quand je suis en soirée je mets mes problèmes de côté et la seule chose qui compte c’est faire la fête et faire le vide. Cela fait énormément de bien de mettre les mauvaises ondes de côté et profiter à fond.
Margaux :
La déconnexion est presque toujours au rendez-vous dans une soirée lorsqu’il y a une bonne ambiance. Personnellement, je mets un point d’honneur à mettre systématiquement mon téléphone de côté. Ainsi je peux profiter, réellement, des personnes qui m’entourent. En soirée, on peut vraiment faire une coupure entre le monde extérieur et le monde que nous nous constituons durant la fête. Cependant, certains n’arrivent pas à se libérer des écrans mais profitent malgré tout de la soirée.
Olivier Garraud
© Fanny TrichetL'ART DE JUGER
Par la classe préparatoire des Beaux-arts - Site de Saint-Nazaire
Sur
papier quadrillé, la création d'Olivier Garraud associe le dessin et les mots pour poser un regard sur la société d'aujourd'hui. Le trait des illustrations est souvent fin, les mots forment de courtes phrases sans virgule. On s'arrête sur des tableaux percutants de sens, incisifs et troublants de vérité, donnant immédiatement à réfléchir sur notre époque, provoquant l'échange.
Étude d'œuvres :
La tentation était grande, celle d'inviter les élèves des Beaux-Arts du site de Saint-Nazaire à se rapprocher des œuvres de l'artiste - dont l'atelier s'est s'installé dans la cité portuaire il y a deux ans - pour jouer, par l'écrit, à l'exercice du jugement, de l'interprétation et de la critique face à trois tableaux :
· Toute alternative serait utopique merci de ne rien tenter
· Spolier plus pour polluer plus
· Patience l'ensemble du vivant et la planète seront bientôt rentabilisés
Ce panneau nous amène au sein d'une manifestation. Contre toute attente, il est recommandé de ne rien faire, alors que le propre d'une manifestation c'est de revendiquer, d'avoir des attentes, des demandes. Ici, il y a abandon des rêves, il n'y a plus d'illusion à se faire. Le monde d'aujourd'hui, notre société, n'apporte plus d'espoir pour le futur.
Marion Fréneau - Beaux arts
Selon moi, ce dessin me fait penser au gouvernement et la géopolitique actuelle qui essaient d’imposer un certain mode de vie à la population en refusant catégoriquement d’écouter le peuple et surtout en faisant une propagande pour influencer les gens à croire que les choses sont bien telles qu’elles le sont et qu’y changer quoi que ce soit serait irréaliste.
Emma Charrassier - Beaux arts
Autant ne rien essayer, au moins, on ne risquera pas d’échouer. De manière ironique et plutôt pessimiste, l’artiste Olivier Garraud utilise la simplicité de la forme du panneau de signalisation pour exprimer la complexité de notre société. Il exagère son propos en affirmant qu’importe la solution on peut trouver pour arranger les choses, cela reste illusoire. L’issue est fantasme.
Olivia Comar - Beaux arts
À
mon sens, cette phrase suggère que toute alternative serait jugée idéaliste ou irréaliste, le panneau demandant de ne pas s'aventurer à proposer autre chose, sous peine d'être perçu comme peu utile et inévitablement rejeté pour décourager son destinataire. Selon moi, ce panneau vise à instiller un sentiment de révolte envers un auteur fictif qui pourrait évoquer une forme de pouvoir qui aurait un contrôle sur la population.
Nicolas Bourgeoise - Beaux arts
« Utopie réaliste, ne rien tenter serait utopique. »
Salomé Bidon - Beaux arts
Qu’est ce que cette alternative nous montre? Qu’il n’y a rien à faire parce que les gens n’ont pas de pouvoir face aux politiques. Pourtant tout est là. Paradoxalement, c'est cela qui pousse les gens à ne plus tenter. Être en colère et révolté fait partie des émotions irrationnelles qui nous habitent et desquelles nous ne sommes pas toujours maîtres. Reste à savoir de quelle façon nous souhaitons nous servir de la colère.
Louise Dubois - Beaux arts
L'inconscience du monde. Malgré toute l'information partagée et répandue on ne se croit pas responsable de la pollution. Le yacht, un excès. La classe des riches ne prend pas en compte les conséquences réelles sur l'environnement. Ils cherchent à faire grandir leur pouvoir mais sans avoir de solution pour soutenir le monde dans lequel ils vivent.
Amaury Jouffrieau - Beaux arts
Cette image reflète une réalité existante depuis de nombreuses années maintenant : le confort des riches vaut bien plus que la survie des autres. En plus de gagner de l’argent en respectant moins les travailleurs, les riches trouvent que détruire la terre où ils vivent eux aussi est une bonne idée.
Jules Crubleau - Beaux arts
Les vagues m'évoquent la population mondiale, bien en rang et disciplinée. Elles semblent onduler comme des ondes, toutes à la même fréquence, sans que rien ne vienne animer ou enrichir la mélodie. Le yacht, symbole ultime de la pollution humaine qui nous rappelle que cette minorité de personnes polluent toujours plus, vient écraser et maintenir cette foule. L'hélicoptère survole le yacht telle une sentinelle qui surveille pour que rien ne vienne remettre en question cet « équilibre »
Marion Fréneau - Beaux arts
« Olivier Garraud dénonce le "dépouillage" d’argent par la violence, fraude ou abus de pouvoir. Afin de construire plus pour satisfaire les besoins des riches. »
Louise Verhille - Beaux arts
Ici, le bateau et l’hélicoptère sont utilisés pour représenter des moyens de transports polluants. La phrase ironique d’Olivier Garraud nous invite à nous rendre compte des nombreux groupes d’influence qui, aujourd’hui, nous font polluer davantage. Ils sont représentés dans une mer agitée nous transmettant cette idée que plus ils sont présents plus ils dérangent la mer et la nature.
Maïwenn Cariou - Beaux arts
Le bateau et l'hélicoptère représentant des moyens de transport parmi les plus polluants, cette phrase ironique dénonce indirectement de nombreux lobbies en grande partie responsables de la pollution n'ayant aucun scrupule à polluer si cela peut les enrichir toujours davantage. Comme le niveau de l’eau augmente, leur compte en banque aussi mais à quel prix pour la planète ?
Lucille Bichon - Beaux arts L’Office du dessin numéro 231B, papier quadrillé, format 21 cm x 29, cm, acrylique, 2022Pour moi, ce dessin fait allusion aux grandes entreprises polluantes qui détruisent la planète pour de l'argent. La phrase est formulée comme si le but premier de la planète et des êtres vivants était d'être rentable, avec cette illustration très mathématique et calculée qui s’oppose à l’idée qu’on se fait du vivant . On peut y voir un message pessimiste, comme si tout cela ne servait à rien, car en réalité, il n'y a pas réellement de but à la vie et nous ne serons jamais rentables. Mais aussi positif avec cette phrase absurde qui pousse à agir contre la pollution du capitalisme.
Loukaahn Bourdaud - Beaux arts
Cette annonce me fait penser au genre de message qu'on peut voir dans les films de science-fiction. Une alerte que reçoivent ceux qui sont au pouvoir, les informant de l’avancée de leur complot. L'artiste exprime avec une telle légèreté le fait que toutes nos ressources vont être épuisées. Ça a l’air d’une promesse. Encore une fois le spectateur se retrouve face à la bêtise du message et remet en question l’efficacité de ses actes.
Ihssan Jahid - Beaux arts I
l sera bientôt trop tard, le temps presse. Le comportement de l’homme est bien trop destructeur pour n’avoir aucun impact sur la planète. Planète qu’Olivier Garraud représente par la sobriété d’un cercle parmi une multitude de points tels des étoiles, qui reprennent l’emblématique quadrillage scolaire de l’artiste.
La noirceur de ce dessin est touchante, on se croirait dans l’espace, elle nous donne l’impression qu’il n’y a plus d’espoir, ou que la seule alternative soit le cosmos.
Olivia Comar - Beaux arts
Je vois ces points blancs comme des étoiles qui sont disposées autour d’un cercle de jais qui me fait penser à un trou noir. Il me semble que les étoiles sont de petites travailleuses. Elles entourent patiemment le trou noir qui est le capitaliste attirant à lui toutes les richesses du monde. On dirait que les travailleurs s'adonnent à leur tâche docilement en croyant pouvoir briller comme des étoiles. Ils entourent et admirent une planète, sans savoir quelle est un trou noir et qu’elle ne lâche pas même la lumière.
Moeri Yoshimura - Beaux arts
« Un simple dessin pour l'artiste, un grand sarcasme pour le spectateur. »
Inès
Maillavin - Beaux arts
Sachant qu'Olivier Garraud possède un univers noir et blanc qui confronte révolution post digitale et champ artisanal du dessin. Il pousse à son paroxysme la rhétorique du pouvoir, pour un effet comique et glaçant. Sur ce dessin on voit un cercle entouré de points blancs. Dans le texte, il parle de la planète, on imagine alors la planète Terre est arrivée à son terme, entourée des étoiles, et que le vivant serait nous.
Louise Verhille - Beaux arts
Le Grand Témoignage et son Portfolio
Après une première expérience en 2023, un nouveau grand témoignage, sous forme de dossier spécial unique, riche de mots et d'images, qui met en lumière la diversité des opinions et des regards de la jeunesse.
jeunes de l'agglomération nazairienne ont participé au Grand Témoignage (un ou deux témoignages par jeune) et au portfolio de SINON #11.
grands thèmes ont servi d'axes centraux pour développer sur des thèmes en lien : Mon rapport au monde et Mon rapport au vivant
250 100 2 2
formes d'expression écrites : une courte phrase et une version longue pour un texte plus explicatif.
témoignages ont été sélectionnés sur les 350 reçus. À l'instar de l'année passée un choix difficile et contraint, fait en proportion du nombre de participants et de la pagination du magazine.
1
portfolio réalisé par les élèves - devant et derrière l'objectif des Beaux-Arts Nantes - Saint-Nazaire - dans le studio du site de Saint-Nazaire.
Mon rapport au monde
1 | Nos vies en mouvement
Anatole
Première HLP
« Pour aller au lycée, au travail, aujourd’hui je marche, je roule. Demain, je volerai. »
Nils Thirouard
Première HLP
Le voyage est à double tranchant. On rêve de voyager mais après quand on revient chez nous on se rend compte qu’on ne connaît rien de notre lieu de vie. Alors faut-il chercher à s’ouvrir à d’autres cultures alors qu’on n’a pas encore pris le temps de bien comprendre la nôtre ? Avant de s’improviser tous plus ou moins anthropologues, les humains connaissaient tout de là où ils vivaient : les espèces, les chemins, et aussi leurs voisins. Si tout le monde voyage sans connaître son lieu de vie, quel sens ça a ?
Lola Penisson
Première HLP
Tout va très vite. En tant que lycéenne je trouve qu’on a beaucoup de pressions notamment sur notre avenir. Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? Je n’arrive pas trop à me l’imaginer, en revanche je m’imagine voyager.
Louane Le Gac
Première HLP
Nos vies en mouvement…. La plupart des gens penseraient aux transports, à la mobilité. Moi je pense au mouvement perpétuel de la vie, de notre plus tendre enfance à la fin de notre vie tout change continuellement – nos relations, nos peurs, notre scolarité, nos jobs, nos lieux de vie –certains changements arrivent lentement, sans même que l’on s’en rende compte, quand d’autres, plus brutaux, nous marquent pour toujours. Tout est en mouvement perpétuel dans nos vies.
Salomé Piron-Guerin
Première HLP
Demain, la vie aura changé, les déplacements auront évolué, nous bougerons tout autant mais les moyens auront changé tout comme les technologies qui ont évolué depuis ces dernières décennies. Tout a varié ces dernières années et tout changera dans les années futures j’en suis certaine, si les technologies n’avancent plus, ce sont nos modes de vie qui n’avanceront plus non plus.
Janelle Cheneau
Première HLP
Plus tard, j’aimerais avoir l’opportunité de voyager, de découvrir de nouveaux espaces, plus magnifiques les uns que les autres, mais avec quel impact ? Et si nous adaptions nos voyages en fonction de notre époque ? Et si nous partions moins loin, en train, en bus, ou à vélo même ! Je pense qu’il ne faut pas se priver de faire les choses qui nous rendent heureux, mais simplement, il faut savoir les adapter pour moins polluer, car il est évident que notre monde est trop dangereux si nous continuons comme nous sommes lancés.
Noélia Garry
Première HLP
Axel Girard Terminale Générale 06J
e trouve que c’est dur. Dur de devoir choisir ce que l’on veut faire plus tard alors que l’on a seulement 15 ans. Moi j’ai la chance d’avoir su assez tôt mais je fréquente des personnes se retrouvant à choisir une école après le lycée sans trop savoir pourquoi. Les étudiants veulent vite entrer dans le monde professionnel. Pourtant je me demande si ça ne sera pas pire, si le stress diminuera vraiment ou non.
« Ce monde va si vite que plus personne ne prend le temps de se regarder. »
Jade
Terminale STI2S 3
Les jeunes d’aujourd’hui, nous sommes contraints. Notre vie se rythme d’école, de travail, de devoirs et dormir si l’on peut. On nous met en permanence la pression, nos parents projettent sur nous le métier de leurs rêves, ce qu’on ne veut pas et que nous ne réaliserons pas. Nous avons un grand stress en ce moment, notre vie change du tout au tout, le Bac, le permis, Parcoursup, les vraies études commencent. Et les adultes ne comprennent pas. On a besoin d’être un peu tranquille, qu’on nous aide.
Madhuri Velayoudom
Première HLP
« Travaillons pour faire évoluer ce que nous voulons voir dans le futur. »
Mon rapport au monde
1 | Nos vies en mouvement
Roxane
Lecadre
Première HLP
« Si on ralentissait la course avec la vie, si on faisait une pause dans nos esprits, on pourrait suivre nos envies. »
Malou
Terminale Générale 06
On m’a toujours dit que ça allait aller mieux à chaque fois où je n’allais pas bien, mais je crois que ce n’est pas toujours vrai. Il y a besoin des hauts et des bas, il faut ce mouvement de montagnes russes pour que la vie avance. Des fois, pour que ça remonte, il faut de grands changements, tout lâcher pour mieux revenir. Je suis intimement convaincue que la vie marche comme ça. Partir est une grande étape que nous traverserons tous un jour. C’est pour ça que j’ai décidé de le faire à fond, de changer de vie, de pays. De bouger .
Séléna Vicente
Terminale Générale 06
« On nous donne des responsabilités sans jamais nous avoir appris à les gérer. »
Audrey Leduc
Terminale Générale 06
Mon rêve est de voyager et de faire le tour du monde. Je ne peux m’imaginer un futur ou ma vie est une simple routine qui se résume à travailler pour gagner de l’argent et survivre dans cette société. Je rêve d’une vie où chaque jour est une nouvelle aventure et où chaque jour est une opportunité d’en apprendre plus sur le monde. Il y a tant de paysages et de cultures magnifiques à découvrir que je ne peux me limiter au peu que j’ai déjà vu.
Madhuri Velayoudom
Première HLP
Je n'ai pas d'idée précise de ce que sera l'avenir je sais juste qu'il sera à l'image de la manière dont on le façonnera, si l'on veut voir apparaître quelque chose dans notre futur, cela ne tient qu'à nous. Les humains sont en perpétuelle évolution et tout ce qui existe autour évolue avec car les gens changent, tout comme les visions et les mentalités. Il ne faut pas en avoir peur car le mouvement de nos vies pourra nous emmener vers de belles découvertes !
Delpierre Charensol Alix
© Daphné BretMon rapport au monde
2 | La démocratie
Alwena
Terminale Générale 01
De nos jours, la politique est exercée par une élite. Pourtant les jeunes ont des choses à dire et à faire. Mais le manque d’éducation et d’information empêche nombre d’entre eux d’avoir voix au chapitre. C’est un problème, car comment la démocratie peut-elle fonctionner si ceux qui sont censés la faire vivre ne peuvent pas la comprendre et y participer.
Olive Emmanuel
Terminale Générale 01
Dans l'évolution constante de la démocratie, il est crucial de questionner la sincérité de ceux qui détiennent le pouvoir. Les promesses peuvent se perdre dans les méandres de la politique, mais la véritable essence de la démocratie réside dans la responsabilité citoyenne. Plutôt que d'attendre des changements miraculeux, il est temps de s'engager activement, de voter avec discernement et de défendre des valeurs qui transcendent les intérêts partisans.
Zoé Laloy
Terminale Générale 01
Demander au peuple de se prononcer pour le peuple. Le référendum n’est-il pas l’exemple même de la démocratie ? L’avis du peuple devrait être indiscutable et supérieur à l’avis des politiciens. Il faudrait faire un référendum à chaque fois que cela concerne une loi de politique intérieure. Sans le peuple, pas de démocratie. Pour le meilleur comme pour le pire ?
Janelle Cheneau
Première HLP
« Les Français choisissent parmi les moins pires, mais pas parmi les meilleurs candidats. »
Marie Gabard
Première HLP
En France, on voit beaucoup de personnes parler politique comme d'un échec, on critique sans cesse, il est vrai que le régime a ses défauts je ne dis pas le contraire. Cependant, lorsque que je vois tous les régimes autoritaires, anti-démocratiques de certains pays, je me dis qu'en France on est bien quand même. Surtout que les Français ont tendance à défendre corps et âme leur démocratie et leurs libertés donc je suis plutôt optimiste quant au futur de cette démocratie.
Charfia
Terminale Générale 01
Ils se plaignent du manque de considération des jeunes pour la politique, mais à qui la faute ? La société actuelle ne prend pas en compte nos avis et encore moins nos besoins. La détresse des jeunes est minimisée. Comment peuvent-ils croire que notre principale préoccupation est d’élire un président ou des députés alors que pour certains, trois repas tous les jours ne sont pas garantis ?
Lucie
Terminale Générale 01
« Dans la démocratie, seul, on est à l'arrêt ; à plusieurs, on atteint le sommet. »
Naïsso Roux
Terminale Générale 01
N
e serait-ce qu’un idéal ? Du temps vraiment libre devrait être sans contraintes. Or, nous avons toujours des contraintes, du fait de nos engagements et de nos devoirs. Finalement, le temps libre n’est qu’une aspiration, mais c’est une aspiration nécessaire pour nous aider à supporter les journées.
Non
Terminale Générale 06
« La démocratie de maintenant en demande trop aux jeunes pour réparer les erreurs des vieux dans les années passées, notamment avec le réchauffement climatique »
Aziliz Guevel-Abarnou
Terminale Générale 01
Pour un monde plus juste, il faudrait donner une place fondamentale à la politique dans notre éducation. Comment se faire sa propre idée si nos connaissances et avis sont biaisés par nos parents, nos proches et les réseaux sociaux ? Comment savoir pourquoi voter alors que notre vie est accaparée par les cours, le bac, parcoursup…, notre « avenir » ? Pourtant, la politique, le choix de nos représentants est tout aussi décisif pour notre avenir, cet avenir commun que nous construisons.
Romane Bureau
Première HLP
En 18 mois, 23 utilisations du 49.3, où va la démocratie ?
Le peuple est-il encore écouté ? Plus rien ne change, le 49.3 est toujours utilisé pour contrer l’avis du peuple, la retraite est toujours repoussée de plus en plus loin malgré les nombreuses manifestations dans toute la France. Seulement 63% de la population vote, c’est-à-dire que 40% du peuple ne sont pas représentés, c’est un chiffre énorme !
Mon rapport au monde
2 | La démocratie
Le korrigan
Terminale Générale 01
« La démocratie, c’est aussi [le vote blanc] qui doit être pris en compte. »
Taïs Giraud
Terminale Générale 06
Il est donc essentiel que les citoyens d'une démocratie en devenir restent vigilants et engagés, en défendant les valeurs démocratiques et en luttant contre l'injustice. Cela peut se faire en participant activement à la vie politique, en exerçant leur droit de vote, en militant pour l'égalité et la justice, et en exigeant des comptes aux gouvernants. Seul un engagement collectif peut garantir que la démocratie en devenir évolue vers un monde plus juste.
Rojo
Première HLP
Qui sommes-nous en tant qu’étudiants pour répondre à cette question, quelle place avons-nous dans ce débat ? Il est peu de pouvoirs qu’on veut bien laisser aux jeunes sur la scène politique actuelle, pourtant nous sommes les acteurs de demain, l'avenir, c’est nous. La démocratie est en devenir parce que notre génération évolue avec elle, alors nous ne cloisonnons pas dans les dogmes que l’on nous impose et élevons nos voix, révoltons-nous pour défendre une démocratie qui nous représente !
Maëlysse Rocherioux
Terminale Générale 06
Les personnalités politiques ayant comme objectif de représenter leur peuple, en honorant des valeurs communes d’égalité ne respectent pas leur devoir. Les nombreux écarts socio-économiques, politiques et culturels mettent en danger la représentativité de tous les groupes sociaux présents en France. Ainsi, les minorités ethniques, les femmes, ou les personnes issues de milieux défavorisés sont sous-représentées voire ignorées dans les décisions politiques prises par le gouvernement.
Zoé Laloy
Terminale Générale 01
« Politique ? Toujours ! Démocratique ? On préfèrerait… »
LY Édouard
© Ihssan JadidMon rapport au monde
3
| Le temps libre
Maélie Gautier
Terminale STI2S 3
Danser, rire, jouer à des jeux de société en famille, sortir avec des amis en se racontant les potins, jouer du piano.
Regarder une série Netflix avec un plaid et un thé aux fruits rouges. Voyager, découvrir le monde et les différentes cultures.
S’allonger dans un parc en écoutant les oiseaux chanter.
Salim B.
Terminale Générale 01
I
nutile de chercher à comprendre ce que serait un temps réellement libre, car la liberté est une notion trop vaste et trop complexe. Pour les gens, c’est le temps en dehors de l’école et du travail. Je sais que ce temps est sous l’influence des modèles sociaux mais il me paraît préférable de s’en tenir à la facilité. L’homme est influençable, et c’est inévitable. Suivons nos désirs, même s’ils sont influencés plutôt que de nous mettre en quête d’une liberté absolue.
Aurélien Duboudebois
Terminale Générale 01
« Le seul moyen d’être libre : dompter le temps. »
Nina
Terminale Générale 01
C’est pouvoir s’épanouir dans un domaine qui nous anime, qui est important à nos yeux. Le temps libre, c’est un temps, certes encore contraint par des normes ou des schémas sociaux que l’on reproduit, mais c’est aussi et surtout un temps où la contrainte majeure, nous l’avons choisie. C’est une échappatoire choisie, une raison pour laquelle on se lève le matin : un ikigaï. Mon ikigaï, c’est le sport.
Romane Albert
Terminale STI2S 3
Ma vie est toujours en mouvement, toujours à faire des trucs mais presque jamais ce que je veux. Mon temps libre est limité à cause des cours et des devoirs, très peu de repos dans ma journée. Cela devient de plus en plus compliqué.
Selmax
Terminale Générale 01
« Le temps libre, c’est comme une chasse au trésor pour pouvoir vivre. »
Sinon ça va
Terminale Générale 01
Le mot libre est mal choisi, car on n’est jamais vraiment libre de faire ce qu’on veut. Par nos activités, nous sommes des cibles commerciales, orientés par des normes sociales. Cette expression ne renvoie qu’au sentiment de relâchement après les cours ou le travail, même quand cela nous passionne. Le temps libre est celui en dehors de nos occupations principales, où on peut choisir nousmêmes nos contraintes
Nour 23
Terminale Générale 01
CCherryx BraBra
Terminale STI2S 3
Mon rapport au monde ? Vide, sans intérêt, seuls les animés et les jeux vidéo m'incitent à partir, ou même le sport en compétition. Les animés me permettent d’imaginer mon mode de rêves avec des personnes vraies, avec de vraies émotions et non camouflées, une joie de vivre.
e que nous faisons de notre temps libre révèle ce que nous sommes. Nos loisirs reflètent nos choix intimes et nos aspirations. Certains se plongent dans la contemplation philosophique, explorant les méandres de la pensée et découvrent leur moi intérieur. D’autres préfèrent s’immerger dans des activités concrètes. Chaque instant de liberté est une toile où nous dessinons notre identité. En fin de compte, notre temps libre est le miroir de nos choix et de nos valeurs.
Romane Albert
Terminale STI2S 3
« À cause des cours, notre temps libre est littéralement diminué. »
Mon rapport au monde
3 | Le temps libre
Lollana
Terminale STI2S 3
Ma génération se passionne de tout, rit, se bat, manifeste pour des causes qu’elle soutient. Sa nostalgie mélancolique, sa volonté utopique, sa flemmardise, sa franchise, son caractère, son esprit révolutionnaire, sa solitude. Bref ma génération est comme elle est.
Yvan
Terminale Générale 01
CSinon ça va
Terminale Générale 01
« Le temps libre ? En réalité, un temps enchaîné. »
’est du temps pour prêter attention à soi, aux autres et même à la nature, sans contraintes. C’est-à-dire laisser se développer librement nos pensées, notre personnalité. C’est essentiel, par exemple, pour voir ses amis, décompresser, avoir de l’énergie pour le lendemain. Même quand on adore le temps travaillé, il faut du temps et des plaisirs libres, sinon, à long terme, c’est trop dur.
Lucie
Terminale STI2S 3
Selmax
Terminale Générale 01
N’ous demandons toujours du temps libre pour s’isoler de ce monde souvent toxique, mais sans se rendre compte que les formes de ce temps libre sont elles aussi contraintes. Alors, si vous voulez un temps vraiment libre, le vôtre, ne suivez pas la société, apprenez à vous connaître, trouvez ce qui vous plaît et vous réconforte, et peut-être que là vous aurez un temps libre que vous apprécierez.
« De l’écran à la lecture, un monde imaginaire. »
Ma illavin Ines
Jouffrieau Amaury
© Beaux-artsMon rapport au vivant
1 | La nature : mes constats
Étienne Joubert
Terminale Générale 06
« Est-il encore possible d’agir ? Le soleil nous tombera-t-il un jour réellement sur la tête ? Ou bien sommes-nous déjà trop éblouis pour nous en rendre compte ? »
Jade
Terminale STI2S 3
On nous parle d’écologie à longueur de journée, de ne pas polluer, de ne pas jeter nos mégots par terre ou encore nos papiers, mais avant nous, les gens ne faisaient rien, ils polluaient tout le temps et c’est à cause d’eux, que, maintenant nous devons faire super attention à tout. À ce qu’on achète, dans quelles poubelles il va falloir mettre ceci ou cela. Alors y’en a marre, vous n'aviez qu’à faire attention avant. On n'est pas des petits écolos exemplaires.
Noélia Garry
Première HLP1
N
ous sommes tous au courant de la pollution. Mais si nous sommes conscients de la gravité de nos actes pourquoi ne pas les arrêter pour de bon avant qu’il ne soit trop tard ? De l’égoïsme ? Ou tout simplement du déni pour profiter de manière surprenante de la vie qu’il nous reste ? Mais qu’en sera-t-il des générations à venir si rien ne commence réellement à changer ?
Emma Mediene
Terminale STI2S 3
N
otre vie ne serait pas la même sans la nature. Notre quotidien serait bien fade : nous ne pourrions pas observer la douceur du coucher du soleil, être époustouflés par la grandeur de la montagne ou encore apaisés par le bruit des vagues… Cette beauté, celle qui nous offre la possibilité d’une vie douce, est d’une fragilité extrême : alors, nous devons tout faire pour la préserver.
Lollana
Terminale
Puisque notre google répond à toutes nos questions : « que va-t-il se passer en 2050 ? » Il nous répond que la population mondiale atteindra 9.8 milliards de personnes et que les pics extrêmes de température en France seront de 55°C ; à ce moment-là, nous aurons environ 44 ans, comme la moyenne d’âge de nos parents actuellement…
Hermione Potin Aupiais
Première HLP1
Produisons encore et encore ! C’est vrai pourquoi voudrions-nous arrêter la grande machine de l’industrialisation qui nous a déjà tant apporté ? Mais en réalité, peut-être qu’elle nous en a trop apporté. Nos vies en mouvement font avancer le temps et développent les idées. C’est quand ces idées sont néfastes au vivant, que cela devient dangereux. Aujourd’hui le mouvement a largement atteint les limites au respect de l’environnement. Alors il faut à tout prix ralentir la machine.
Cali Corbé
Terminale Générale 06
« En seulement quelques heures on avait ramassé plus de 3000 mégots par terre, c’est là que j’ai réalisé que le monde courait tout droit à sa perte si nous n’agissions pas maintenant. »
Elina Sonnier Briand
Terminale STI2S 3
Les générations passées ont construit un monde où l’abondance nous incite à consommer. Cette surconsommation, nous l’entretenons. On dit et on entend dire que nous sommes l’avenir et que c’est à nous de prendre les choses en main afin d’opérer un changement. Nous sommes nés dans cette ère de consommation, comment vouloir s’en défaire ?
C’est comme un 6ème sens. Nos engagements nous apportent bonne conscience, rien de plus. C’est comme se faire pardonner en raison de nos actions.
Roxane Lecadre
Première HLP1
J'ai espoir, il est encore possible de changer le cours des choses, mais il faudrait que j’aie une baguette magique pour repartir à zéro, utiliser rien qu’une formule qui ferait prendre conscience, qui ferait accepter l’adaptation. Je m’en veux, j’en veux aux autres de si peu agir pour cette nature qui meurt. Pourquoi on ne fait rien ? Parce qu’on a peur de changer, on a peur de sortir de nos habitudes, de modifier nos façons de vivre, parce qu’on est enfermés dans le fonctionnement aveugle de notre société !
Romane Bureau
Première HLP
D’un monde de couleurs à un monde gris ? La mort d’un écosystème par la vie de l’industrie. Notre confort humain est la priorité de notre société, pouvoir acheter tout ce que l’on veut à profusion, pour être à la mode, pour notre image vis-à-vis des autres, par peur de se sentir jugé. Nous ne faisons plus attention à nos achats, à l’impact des restes alimentaires ou autres, des emballages, des déchets. Notre confort est devenu notre priorité numéro une. Et l’écosystème on en fait quoi ? Les animaux disparaissent à petit feu ainsi que les végétaux, le niveau de l’eau, la température atmosphérique.
Domi
Terminale STI2S 3
« La protection de la nature c’est chiant, on ne peut plus mettre de paillettes. Protéger la planète, ok, mais laisseznous nos paillettes. »
Mon rapport au vivant
1 | La nature : mes constats
« On nous dit que nous devons sauver le monde. Mais soyons sincères, personne n’aime ramasser les merdes des autres. »
Gwénégan Régent
Première HLP1
Je ne connais personne qui fait des actions pour l’environnement. En réalité, tout le monde s’en inquiète, mais personne n’agit réellement. On se contente tous de trier nos déchets en pensant que c’est suffisant et que c’est tout ce qu’on peut faire. Le pire, c’est que la plupart d’entre nous critiquons ceux qui ne font rien du tout alors qu’on ne fait pas beaucoup plus qu’eux.
Étienne Joubert
Terminale Générale 06
Nous avons atteint un point de non-retour pour sauver notre planète, notre nature, notre monde. Néanmoins, on invite ma génération à se mobiliser et à agir. Une génération responsable d’une part infime du désastre comparée à toutes celles qui la précèdent. Je ne cherche pas à me retirer du problème mais celui-ci nous concerne tous, nous en sommes tous à différentes échelles responsables. Mon seul constat est une honte face à nos prédécesseurs incapables de se lever pour notre monde.
Célia Dupont
Terminale STI2S 3
Quand on parle de la nature, on la personnifie et on ne parle que des arbres, des fleurs et du soleil. Mais la nature fait bien d’autres choses ; les femmes portent et donnent la vie, quand on observe les tissus cellulaires, c’est magnifique. Nous, les êtres humains, ne sommes qu’un quart de la nature, il y a bien d’autres espèces et d’autres choses à découvrir.
« La planète a les arbres pour poumons, comme nous avons les nôtres pour vivre »
Mou rmo uris Dénys
© Beaux-artsVerhille Louise
© Beaux-artsMon rapport au vivant
2 | Nature et engagement
Loulou
Terminale STI2S 3
I
l faut supprimer nos mails, faire des choses simples accessibles à tous. Pour essayer un maximum de sauver la planète et arrêter de consommer beaucoup trop.
Emmanuel Olive
Terminale générale 01
Anatole
Première HLP1
C
ela a été tellement dit que je ne suis pas sûr que quelqu’un pense à le faire. Alors je serai ce quelqu’un. Sincèrement, quand est-ce que cela va s’arrêter ? Quand pensera t-on enfin à notre planète, et pas seulement à nous - et aux générations futures bien entendu ! Quand est-ce que l’on y pensera ?
« Ils ne feront rien, c’est à nous de jouer... »
Axelle Bouvet
Première HLP1
Je pars du principe que c’est mort d’avance. Avec des dirigeants pareils, il n’y a plus de retour en arrière possible, ça c’est sûr. Par contre, on peut, à notre échelle de petits citoyens, faire de petites actions qui peuvent peut-être aider à limiter la pollution. Je ne dirai pas que j’ai un « engagement personnel » étant donné que je ne fais pas grandchose de spécial. Ne jamais prendre de bain et aller au lycée à vélo n’est pas quelque chose de très spécial.
Clara Flageul
Terminale générale 01
Je m’engage à consommer en privilégiant les produits locaux afin d’éviter la pollution liée au long transport de certains produits qui ne sont même pas produits en France. Notamment en ce qui concerne l’alimentation, les produits frais sont meilleurs pour notre santé que ceux qui traversent toute l’Europe dans des camions réfrigérés. Cet engagement me permet de limiter la pollution due au transport tout en faisant attention aux aliments que je consomme et à ma santé.
Zoé N.
Terminale générale 01
« J'ai ouvert les yeux : Nous tuons la nature. Et je m'engage à ne plus jamais les fermer. »
Aziliz Guével-Abarnou
Terminale générale 01
Mes engagements pour la nature, c’est de privilégier le train pour voyager : en Espagne, en Belgique, au Royaume-Uni ou tout simplement à travers la France. C’est aussi tout simplement les petits gestes du quotidien : manger des produits bio qui n’ont de préférence pas voyagés autant que Taylor Swift, trier mes déchets, faire du compost… Enfin bref des trucs tout bêtes mais si on le faisait tous, ça changerait tout.
Ambre Guastella
Terminale générale 01
J
e m’engage pour la nature et le monde du vivant en en faisant attention à ma consommation particulièrement en ce qui concerne les vêtements. J’essaie de favoriser les produits issus de marques qui respectent l’environnement et surtout le bien-être des animaux
Zoé Laloy
Terminale Générale 01
La nature on en parle, on s’affole, on en a pris conscience. À présent, il faut comprendre et agir. Pour comprendre, on peut varier les sources qui informent sur l’évolution du monde vivant. Lire des écrits d’experts, nous donne de la répartie pour les conversations où avant nous n’arrivions pas à intervenir. Et agir que ce soit à grande ou petite échelle, juste en adhérant à des associations, en achetant bio, en consommant moins, les actions possibles ne manquent pas.
Clara
Terminale générale 01
« Respecter la nature, c’est comme marcher, plus on le fait, mieux on maîtrise. »
Ibtihal Lahmidi
Terminale générale 01
Que ce soit le simple fait de recycler mes déchets, ou de soutenir des causes environnementales, je m'efforce de faire ma part, pour préserver la beauté et la diversité de notre planète.
Chaque goutte d'eau économisée, chaque bouteille recyclée, chaque arbre planté, contribue à un avenir plus vert et plus durable. Et si nous sommes nombreux à faire ces petits gestes, alors ensemble, nous pouvons faire une grande différence. J'ai aussi pris l'engagement de partager mes convictions avec les autres.
Mon rapport au vivant
2 | Nature et engagement
Zozio
Terminale STI2S 3
« À mon échelle je ne peux rien changer, et j’ai l’impression que personne ne fait en sorte que ça change. »
Nils Thirouard
Première HLP1
La jeunesse est en contradiction. On dit que c’est nous qui sommes le plus préoccupés par l’environnement. Pourtant c’est également nous qui sommes les plus grands utilisateurs des écrans et technologies qui polluent énormément.
Audrey Leduc
Terminale générale 06
Clémentine Le Chapelain
Terminale générale 06
J
e reconnais moi-même ne pas être active dans la protection et la conservation de la nature et de sa population, je ne crie pas sur tous les toits ni ne manifeste, mais j'accomplis des petits gestes qui, si tout le monde s'y mettait, feraient peut-être une infime différence. Je pense qu'il est important de sensibiliser sur ce sujet car nous sommes en train de nous auto-saboter en détruisant petit à petit la Terre. Les répercussions ce ne sont pas nous qui les subissons, mais les générations à venir et quand ils y feront face il sera trop tard.
Charfia Mistoihi
Terminale Générale 01
Mes valeurs morales guident mes engagements envers la nature et ses habitants. La situation des réfugiés climatiques actuels et futurs me préoccupe personnellement, ce sont souvent des individus innocents, non responsables de la pollution. La crise climatique ne fait pas de distinction entre coupables et innocents. Je rêve d'une prise de conscience sérieuse sur le réchauffement climatique, contrairement à ce qui a eu lieu à la Cop28. Il est temps d'agir, en protégeant les plus vulnérables.
« J’ai conscience que l’écologie est très importante et je m’efforce de faire le strict minimum. »
Caudoux Manon
© Josias Elie BadouFaire part d’une pratique libre, un rêve, un kiff, un moment de délire, le bonheur absolu…
Terminales Générales 01, 02 et 07 - Lycée Aristide-Briand
Eva Jelonek
Terminale Générale 02
e suis dans l’avion, je ressens l’adrénaline me parcourir. La porte s’ouvre, l’air frais et le vide dans lesquels je m’apprête à m’élancer me saturent de sensations. Je saute. Lors de la chute libre, un sentiment de liberté me gagne. Je m’évade dans les airs et je me laisse aller à rêver à mes projets. Puis le parachute se déploie, m’offre son équilibre, je suis seule face à la terre, contemplant la beauté de la nature sous mes pieds, je plane, je flotte avec légèreté.
Mes kiffs
Peintre_brave291Terminale
Générale 01
« M’envoler vers une destination de rêve, sans bagage, sans avoir rien préparé, pour une durée indéterminée. Je profiterai de chaque instant, comme si c’était le dernier. »
Élise Emonides
Terminale Générale 02
Gebryl Chentouf
Terminale Générale 07
Mon kiff, ce serait une grande descente à vélo, dans un endroit qui me dépayse, les cheveux au vent, car pour descendre, il faut d’abord monter, et qu’à la fin, on a envie de recommencer.
Je suis au premier rang dans la salle de concert, les gens autour de moi rient et chantent. Je ne réfléchis à rien, je laisse l’euphorie du concert me porter. Le chanteur désigne des gens dans le public pour venir chanter une chanson avec lui. C’est alors que son regard tombe sur moi et ma meilleure amie. Le temps s’arrête lorsque nous montons sur scène, c’est irréel. Je suis traversée par la stupéfaction et la crainte d’être devant cette foule, mais aussi par l’émerveillement de pouvoir vivre ce moment hors du temps.
Anatole
Terminale Générale 02
« En finale de coupe du monde de rugby en Nouvelle Zélande. Je jouerais devant ma famille et mes amis d’enfance. »
Yuthara Wittachchy
Terminale Générale 02
kiffs
Loriane Praizelin
Terminale Générale 07
Entre juillet et septembre, à la Réunion, c’est la saison des baleines. Après avoir vu les photos et les vidéos de mon frère qui est allé les voir, je rêve d’y aller à mon tour. Aller en pleine mer, sur un catamaran, et voir ces gros mammifères cent fois plus gros que moi à seulement quelques mètres. Pouvoir presque les toucher et vivre un moment unique en leur présence. Assister à ce majestueux ballet marin.
Seynabou Fall
Terminale Générale 07
La lecture est ma passion. J’aime particulièrement les fictions, les romans d’aventure, avec de l’action. Ils me permettent de m’échapper du réel et de plonger dans un nouvel univers, des environnements sublimes. J’aime adopter le point de vue des personnages principaux, je m’attache à eux. Lorsque je lis, je ressens beaucoup d’émotions : la joie, la tristesse, la colère, la surprise…
Zoé Morice
Terminale Générale 07
« Je mepourpassionne le sport automobile et plus pourparticulièrement la formule 1. Mon rêve est d’aller voir une course en vrai. »
Mon kiff, c’est de rendre les enfants heureux. En leur donnant une glace, ou en leur demandant ce qu’ils aimeraient faire. Les jeunes n’oublient rien et se forgent avec toutes leurs expériences. Lorsque je donne une glace à un enfant, je me dis qu’en
souviendra de mon geste et sera plus heureux. Les enfants
faut les épanouir pour qu’ils puissent continuer à avoir foi en l’humanité.
grandissant il se
sont l’avenir, il
Simon_jnc
Terminale Générale 07
Mon rêve, c’est de faire le tour du monde en voilier. Rencontrer les dauphins roses en Amazonie, les baleines au Canada, les raies en Thaïlande. Prendre part à la misère comme à la grande richesse. Ressortir de cette expérience en homme nouveau, évoluer en tant qu’humain. Après ce rêve, se satisfaire du simple goût à la vie, du calme en soi, du claquement des vagues sur le sable.
Lalie Chateigner
Terminale Générale 02
« Ce serait mon premier voyage avec mon van aménagé, mon copain et mon chat. »
Denisa Burtea Rotaru
Terminale Générale 07
J’ai un rêve depuis petite, devenir policière.
Le pays d’où je viens, c’est un pays où si tu n’as pas d’argent, tu ne peux pas réussir. Je voudrais aider mais aussi être écoutée, donner des ordres, investiguer des cas.
Marius_dvr
Terminale Générale 07
« J’imagine que je serai le plus heureux au moment où j’aurais une maison au bord de la mer. »
Elias Paul
Terminale Générale 02
Quand nous étions plus jeunes, nous avions l’habitude, avec mon grand-père, de prendre des chaises et de monter sur la « dune » de terre derrière sa maison, à la campagne, face à la côte, au Maroc. Nous nous asseyions toujours au même endroit, précisément. Mais cet été, mon grand-père était trop fatigué pour monter la dune. Alors, pour la première fois, nous y sommes allés seuls, mon frère et moi. On s’est assis, et, de façon naturelle, nous avons commencé à parler, comme avant, sans autre repère temporel que le coucher du soleil.
@kiesmouss Terminale Générale 07
Mon rêve ultime serait de laisser une trace utile de mon passage sur terre. Cela peut être avec n’importe quoi, un livre, une innovation… Je me sentirai tout simplement bien d’avoir accompli un but utile et solide qui ne concerne pas que ma personne.
Elora Gouret
Terminale Générale 07
J’ai tenu compagnie à des résidents d’EHPAD, ce fut une expérience enrichissante. On ne s’ennuie jamais avec eux, ils font ou racontent des choses intéressantes. Lors d’une visite, j’ai dû trouver une activité pour quelques résidents, ce fut un moment heureux de m’occuper d’eux.
s kiffs
Charfia Terminale Générale 01
« Le jour où ma nièce a prononcé ses premiers mots. Ce fut l’un des miens. Ma fierté qu’elle puisse dire ensuite que c’est avec un de mes mots que tout a commencé. »
VLe korrigan
Terminale Générale 01
ous êtes au sommet d’une montagne de 3000 m, avec votre meilleur ami, en pleine nature.
Vous vous élancez dans la pente.
Votre planche de snowboard slalome entre les obstacles. Votre meilleur copain vient de faire un flip, vous tournez la tête, il n’a rien de cassé. La vitesse augmente, vous ne contrôlez plus rien, l’adrénaline monte, vous voudriez que ce moment dure éternellement.
Création graphique et mise en page de vos supports de communications, dépliants, plaquettes...
Liber té, égalité, ou fraternité ?
POUR DONNER MON AVIS ET FAIRE DÉCOUVRIR MA LANGUE
Par les élèves Pôle Insertion Arrivants du Lycée Aristide-Briand
Accueillis dans le bassin nazairien, les élèves du Pôle Insertion Arrivants du lycée Aristide-Briand arrivent tous des quatre coins du monde pour s'installer en France et étudier. Dans le cadre des cours de langue française, ils évoquent les valeurs de leur pays et celles de la France. Ces jeunes gens nous livrent en français ce que les mots de la devise républicaine signifient pour eux. En bonus : ils nous offrent leurs textes dans leurs langues d'origine.
LIBERTÉ
Je peux aller à l’école je peux aller où je veux : Liberté !
À l’école je me sens bien : Liberté !
Je peux jouer au foot : Liberté !
Lasso, ivoirien, 16 ans (union discipline travail)
En langue dioula :
ÉGALITÉ
LLes jeunes qui sont ici et nous les jeunes qui venons d’Afrique nous sommes pareils. iI n’y a pas de différence entre nous si on se donne la main on peut avancer ensemble.
Ousmane, Guinéen, 16 ans
FRATERNITÉ
La devise de la république française, c’est liberté égalité, fraternité. Je choisis fraternité parce qu’il restera le lien universel de l’humanité unissant ce qui a été séparé par la religion, la politique ou le racisme. Tout le monde recherche la justice, l’égalité et liberté et je choisis la fraternité parce que c’est un symbole qui montre la France et son peuple et tout le monde en solidarité les uns avec les autres.
Rofeida, Algérienne, 16 ans
En langue soussou :
LIBERTÉ
LEn France, tout le monde est libre ! Tu peux prendre des décisions pour ta vie ! Tu peux te déplacer. Tu es libre de choisir le travail que tu aimes.
Mamadou, guinéen, 16 ans
En langue arabe :
En Langue poular :
Liberté, égalité, ou fraternité ?
LIBERTÉ
En France tu as la liberté de manifester pour tes idées.
En France, tu as la liberté de choisir ta religion.
En France tu as la liberté de te déplacer.
Ibrahima, malien, 16 ans
En Langues bambara et soninke :
LIBERTÉ
J'aime bien la liberté parce qu’elle n'a pas de prix.
Pour moi c’est très important de traiter son prochain comme on aimerait être traité. Il faut que tous les humains soient traités de la même façon ! J’aimerais que nos dirigeants combattent pour que nous soyons tous égaux !
Alassane, ivoirien, 16 ans
LIBERTÉ ÉGALITÉ
La liberté c’est pouvoir faire ce que l’on veut et décider pour soi-même !
J’aime la liberté car quand tu es libre, tu peux vivre paisiblement.
J’ai la liberté d’aller à l’école, de vivre ma vie quotidienne, De faire ce que je veux !
J’aime la liberté car quand tu n’as pas de liberté, tu n’a rien !
Abdoulaye, guinéen, 16 ans
En Langue Dioula :
En Langue poular :
LIBERTÉ
LMoi, dans la devise, je choisis la liberté !
En étant libre, je peux préparer mon avenir… Mais sans liberté, je ne peux rien faire !
Quand tu es libre, tu vas travailler et tu vas faire du sport !
Ibrahima, guinéen, 17 ans
FRATERNITÉ
Dans la devise française, ma préférence est la fraternité car elle prône le vivre ensemble et l'amour vis à vis de son prochain. C'est un principe qui est nécessaire pour moi et sans cela nous serions confronté à des conflits.
Raoul, camerounais, 16 ans
En Langue soussou :
FRATERNITÉ
Solidarité, camaraderie, confiance, union, charité, amitié, confraternité, harmonie, amour du prochain, paix, compréhension, bienfaisance, complicité, communion
Voici les mots de la fraternité qui sont importants pour moi !
Aboubacar, ivoirien, 16 ans
En Langue anglaise :
En Langue Dioula :
Presque seuls
CRÉATION DE FICTIONS RADIOPHONIQUES
Quitterie Beaudet, Flora Bodinier, Marilou Cintrat-David, Alix Le Gars, Salomé Piron, Aurore Sarrasin-Griffon
Projet proposé par Lisa Paul et Emilie Vilain aux élèves de THLP2, porté par Guillaume Bariou, en partenariat avec le Théâtre, Scène nationale de St-Nazaire.
La classe de THLP 2 a eu l’opportunité durant plusieurs semaines de travailler à l’écriture de fictions radiophoniques. Cette idée s’inscrit dans le prolongement du travail de la compagnie dont nous avons eu la chance de voir les spectacles au Théâtre. Ceux-ci racontent comment un personnage s’isole, se coupe de la société afin de se trouver lui-même. Ce thème est aussi notre point de départ, l’occasion d’explorer la question de la sensibilité, du rapport à soimême, et plus particulièrement du rapport à la solitude.
L’écriture était totalement libre. Nous étions nourris par les retours des intervenants et de l’ensemble de la classe. Nos créations sont le fruit d’un travail collectif. À la suite de plusieurs séances de réflexion, d’écriture et de mise en voix, la classe a passé une journée au Théâtre afin d’enregistrer les voix et les différents bruitages qui constituent nos créations.
Pourquoi s’intéresser à des personnages qui choisissent de s’isoler, de s’exclure de la société ?
Ce thème peut-être surprenant.
Il est étonnant de se demander pourquoi des personnages s’excluent volontairement de la société, s’isolent, quand nous cherchons plutôt, à nos âges, à nous intégrer, à nous fondre dans la société.
Cela interroge la possibilité de l’expression de l’individu dans la société, notamment celle d’individus un peu marginaux, ou qui ont souffert. Comment faire si on n’est pas en accord avec les valeurs qui y sont véhiculées ?
En effet, si des personnes décident de s’isoler, c’est qu’elles ont leurs raisons, qu’elles ne trouvent pas leur compte en
société, qu’elles cherchent ou qu’elles fuient quelque chose. C’est ce que nous avons exploré dans l’écriture de nos histoires : est-il réellement possible de partager une expérience ? Peuton faire le deuil d’une relation forte en restant soi-même ?
Pour être soi, faut-il s’émanciper du carcan familial ? Est-il nécessaire de connaître son histoire ?
Peut-on vraiment être seul aujourd’hui ?
À l’heure des réseaux sociaux, dans un monde ultra connecté, on pourrait s’interroger sur
la place de la solitude dans notre société. Souvent subie, la solitude est le fait de n’être engagé dans aucun rapport social, dont découle l’isolement, la tristesse… Mais elle peut aussi être bénéfique et nécessaire, pour prendre le temps de penser. Messages ou appels, moyens de communication immédiats et gratuits pourraient nous faire penser qu’il est impossible qu’on se sente seul aujourd’hui. Pourtant, cette « surconsommation » de réseaux sociaux est néfaste pour la construction d’un jeune dans son rapport aux autres. L’algorithme
des réseaux sociaux est notre pire ennemi : il nous donne un sentiment de satisfaction en produisant de la dopamine dans le cerveau. On est comblé auprès de notre téléphone. On en oublie le monde et les gens qui nous entourent. On s’isole en croyant s’intégrer.
Éco Routine
ÉCO OBLIGE
Par Matis Cabelguen & Emma Gouret
> Maison des jeunes de Montoir-de-Bretagne
En 2022, l'association Zéro déchet a mobilisé et sensibilisé ceux qui fréquentent la Maison des jeunes de Montoir-deBretagne sur les possibilités de transformer leurs habitudes de consommation. Ils ont ensemble diagnostiqué la gestion des déchets et proposé des actions écologiquement profitables. Une charte, La routine, a été écrite, une liste de gestes indispensables.
Avec comme objectif d’écrire un article sur La Routine, la charte éco-responsable mise en place en 2022 par la Maison des jeunes de Montoir-de-Bretagne, nous avons répondu aux questions de Justine Gouret de l’association nazairienne Zéro Déchet et Lilly notre animatrice. Retours de notre discussion.
Quelques mots sur La Routine, votre charte écoresponsable ?
Emma : Je suis contente de cette initiative, que je prends en route, de suivre notre charte avec ces gestes du quotidien qu’il faut adopter comme une routine. C’est un projet gratifiant qui répond à ce sentiment d’impuissance face aux problèmes de notre planète. Matis : De mon côté, je pense que notre charte éco- est une action favorable à l’écologie qui peut avoir un poids sur la commune de Montoir-de-Bretagne. Elle l’est auprès des jeunes qui fréquentent
le centre. En revanche, je crois que ceux de l’extérieur n’ont pas forcément conscience de notre démarche. Il faudrait que notre action soit partagée pour que plus en prennent connaissance. On devrait inviter tout le monde à la lire. On inviterait beaucoup d’autres jeunes. Car nous représentons l’avenir.
Ne faudrait-il pas également inviter les adultes ?
Matis : Pas certain qu’il faut les inviter. Je ne suis pas certain que les personnes âgées changeraient leurs habitudes. Je ne crois pas à leurs changements de comportement. Face aux contraintes, ils ne prendraient pas le temps.
Emma : Moi je pense qu’il faut essayer d’influencer le regard de tous les gens sur les changements d’habitude. Je suis en attente que les actions soient suivies par le plus de monde possible pour que le monde change.
Et du coup, avez-vous l’impression de vous engager pour la cause écologique ?
Matis : Même si j’ai toujours cette immense envie d’avoir une ville plus verte, un monde meilleur, j’ai l’impression d’avoir déjà adopté les bons gestes et de le faire naturellement, avec des habitudes qui étaient déjà prises à la maison. Finalement, je n’ai pas l’impression d’être si engagé.
CHARTE D'ENGAGEMENT
ÉCO-RESPONSABLE
La Maison des Jeunes s'engage à protéger l'environnement !
À nous de jouer pour réussir tous ensemble ce défi !
• J'utilise de la vaisselle durable (en verre, porcelaine...)
• J’utilise des torchons, lingettes, éponges durables je pense à éteindre les lumières et tout objet électrique inutilisés
• Je limite les petits trajets en voiture/minibus !
• Le plastique je : le refuse, le réduis, le réutilise ou le recycle
• Je supprime mes mails inutiles
• Je limite les impressions papiers et surtout la plastifieuse !
• J'encourage les goûters/ repas maison, et/ou les acteurs locaux (boulangerie, producteurs...)
• Je limite ET TRIE mes déchets !
• Je fais attention à ne pas gaspiller
Faut-il renforcer cette action ?
Emma : On peut toujours aller plus loin. C’est une question de volonté. On peut encore faire mieux. Acheter plus local, plus bio, trier davantage. Mais acheter local est souvent plus cher. L’écologie est aussi tellement liée à la question d’argent.
Matis : Moi je pense qu’à plus grande échelle, si on avait un gouvernement qui se penchait davantage sur l’écologie cela simplifierait, encouragerait à mieux agir. Si le règlement était différent. Que pensez-vous de cette responsabilité que l'on fait porter à votre génération ?
Matis : Ça nous met la pression d'entendre dire que c’est à nous d’agir. On est la relève mais on a besoin du soutien des autres. Même si nous devons beaucoup agir, il faut que les autres nous suivent, tous ensemble. Tout le monde doit se sentir responsable. J’ai envie de dire : Venez-nous aider ! Que
chacun fasse en fonction de ses possibilités ! Un minimum peut suffire pour faire la différence.
Emma : Oui, de nous donner la responsabilité d’agir est juste mais c’est un peu égoïste de se délester de toute responsabilité, de dire toujours que c’est aux jeunes de faire, de persévérer et de ne jamais lâcher. On est la relève, l'avenir, mais il est difficile pour nous très jeunes d’agir à grande échelle. Vous avez un avis sur ceux qui décident ?
Matis : Je trouve que les décideurs font preuve d’immobilisme et de négligence. Ils semblent souvent trop sûrs d’eux. L’écologie ne paraît pas être leur priorité. Chacun pense à sa petite personne sans se soucier du voisin.
Emma : L’écologie coûte aussi très chère. C’est dommage mais il manque de l’argent pour se mettre au bio et accompagner la transition. Je pense qu’il faut utiliser l’argent autrement. L’écologie devrait être la priorité.
Je pense qu’il faut essayer d’influencer le regard de tous les gens sur les changements d’habitude.
- Emma -
Notre chantier
AVENTURE POUR TOUS À BESNÉ
Initié par nous, les 14-17 ans du service jeunesse depuis 2021. Des Chantiers qui permettent de découvrir le patrimoine de notre ville ou d'ailleurs, de nous mettre en action, d'apprendre à faire ensemble, d’être aussi volontaire.
Le chantier de jeunes est une initiative proposée par le service jeunesse de Besné. Il nous réunit en groupe de 10, accompagné d’un artisan et de notre animatrice Marie, durant quelques samedis dans l’année et 5 jours durant l’été. L’idée Vivre et faire ensemble. Dynamique idée qui valorise nos expériences et compétences et surtout une grande satisfaction de s’engager dans le travail.
Apprendre et expérimenter De plus le dispositif Le Chantier, selon les projets, nous permet également de découvrir de nouveaux domaines professionnels, notamment des métiers artisanaux. Des découvertes épanouissantes qui peuvent nous aider à construire notre orientation, des choix essentiels à notre âge. Enfin,
l'approche du Chantier est différente selon les envies et les motivations de chacun. La diversité des personnalités des jeunes qui y participent enrichit l'aventure collective.
Dans l'action…
La participation au Chantier est une démarche volontaire que nous élaborons tout au long de l'année en réfléchissant (réunions, débats, échanges…) sur les actions possibles. Il résulte des recherches sur la possibilité des chantiers que nous imaginons, en lien avec l'environnement. C'est un engagement dans la vie locale.
« Avec le projet du chantier, c'est aller jusqu'au bout des prises de décisions, et défendre des valeurs citoyennes » dit jules. « Pour moi, l'engagement des jeunes c'est de mettre en commun notre énergie et notre temps dans la naissance d’un projet participant au bien commun » dit Mathis.
Une expérience forte
La notion de vivre ensemble autour d'un projet comme Le Chantier est forte. En plus d'être concentrée autour d'une même
démarche instructive (rénovation, construction…), elle est renforcée par le partage notamment des tâches ménagères (cuisine, ménage, rangement…) dans un lieu de vie commun, sans oublier les indispensables soirées passées ensemble. Travailler et collaborer sur un même projet nécessite une écoute et un dialogue sur la manière d'agir. S'y ajoutent : le respect de tous, sans jugement, effaçant les différences et les provenances sociales.
Le projet en devenir…
Au jour de notre rédaction, le prochain chantier reste à valider. Qu'en est-il ? Il est prévu au Hameau du parc à Besné, en partenariat avec les Parc Naturel Régional de Brière et la participation d'artisans locaux. L'objectif serait de réaliser une petite construction (un abri, un banc…), fabriquée en éléments bio et géo sourcés (en terre crue, bois locaux, roseau…). Ce qui permet à nouveau de valoriser le patrimoine local et les acteurs locaux en lien grâce au chantier avec la jeunesse du territoire.
Avec le projet du chantier, c'est aller jusqu'au bout des prises de décisions, et défendre des valeurs citoyennes.
- Jules -
DU CHANTIER À BESNÉ HISTORIQUE
• Juillet 2021 :
Chantier avec ANIMAJE à Clisson. Le moulin du nid d’oie et le lavoir Cuchaud
• Mai- juillet 2022 :
Identification des potentiels chantiers, visites, initiation avec un tailleur de pierre.
• Novembre-mai 2023
Nettoyage d’un puits et du pont des Perrette en Canoë Kayak.
•Juin- juillet 2023 : Création d’un mur en terre crue.
•En projet du 15 au 19 juillet 2024 : Chantier de jeunes en matériaux biosourcés en partenariat avec le Parc de Brière.
Voyou
CHANTEUR AUTHENTIQUE DE SA GÉNÉRATION
Interview : Terminale générale 04 spécialité musique
Rédacteur : Alix Le Gars
Concert annulé à Saint-Nazaire (reporté en mai 2024), mais projet d’interview maintenu. Voyou, jeune chanteur et musicien lillois, a répondu aux questions des lycéens, tous curieux de connaître son avis sur son parcours et sur des sujets d’actualité. Retour de notre échange.
La reconnaissance ? Il a fini par l’obtenir Voyou, ce chanteur, compositeur et multiinstrumentiste Lillois – qui a passé son adolescence à Nantes dont l’excellent deuxième album Les Royaumes Minuscules est sorti en 2023. Après 10 ans de tournées à jouer « pour les autres » comme il nous dit, l’air satisfait. En effet, l’artiste est arrivé à ses fins : se faire connaître pour ce qu’il est. Un travail de longue haleine. Et de souligner : « Devenir musicien, c’est vraiment dur, mais tout aussi dur que satisfaisant quand on y arrive. » Et comme pour beaucoup, ce n’était pas gagné d’avance. « Mes parents avaient peur que je galère… et j’ai galéré ! Si je leur avais dit que j’allais faire Taratata avec Nagui, mon père m’aurait répondu « c’est bon, vas-y ». Mais je n’ai pas fait Taratata avec Nagui ! », sourit-il. Preuve que la fameuse émission live n’est pas incontournable. Et puis Nagui ou pas, Voyou a joué son rebelle jusqu’au bout. Avec ce cap de jouer avant tout sa musique.
Aujourd’hui, c’est toute la France qu’il a conquise et charmée, et bien au-delà, la scène francophone s’est aussi ouverte à lui, ricochant d’un festival à l’autre.
L’ennui…
À écouter son œuvre musicale particulièrement créative c’est un musicien animé que l’on a rencontré. Quand on le questionne sur sa créativité c’est l’ennui qu’il présente comme l’une de ses sources d’inspiration, se présentant comme un adolescent loin d’être toujours connecté aux téléphones portables et à internet. Ce qui lui aura d’ailleurs plutôt réussi : « L’ennui est une invitation à l’imagination. À avoir le nez en l’air, des choses parfois extrêmement stupides peuvent encourager la créativité ». À chacun son chemin vers la création artistique.
L’IA…
Rapidement on tenait à connaître son avis sur des sujets qui font débat dans notre société. Et les nouvelles technologies et vous ? Voyou nous a répondu d’un œil plutôt bienveillant : « l’IA est un outil rigolo, un assistant à faire plein de choses ». Même s’il prend ses distances : « le simple fait de savoir qu’une chanson est générée par une IA ne va pas me toucher parce qu’elle ne vient pas de sentiments humains » Et d’ajouter que d’« écrire est aussi une autothérapie ».
Dire les choses
En l’écoutant, les chansons de Yoyou apparaissent avant tout colorées d’optimisme. On se posait la question de savoir comment il fait pour y introduire, implicitement, des sujets frappants ? Comme il le dit si bien : « Si tu veux que les gens accèdent sainement à tes idées, le mieux n’est pas de leur mettre devant les yeux ». Il semble que pour trouver la petite bête, il va la chercher. Il avoue « planquer » des sujets lorsqu’il fait le constat de sujets politiques par exemple. Reste aussi la manière joyeuse dont on interprète ses musiques, trait remarquable et singulier à un optimisme profond. Pour dire à ses auditeurs « regardez, ça peut quand même bien finir les histoires pourries ». Ses chansons, autant portées sur des messages d’espoir que sur des critiques politiques, ont systématiquement une happy end moins plombante à encaisser. Son intention étant de « mettre du soleil partout parce que ça fait moins peur », il arrive à décrire des sujets durs comme « la violence, la dépression, la tristesse ou les ruptures », grâce à des instrumentations joyeuses. Alors, de quoi parlera sa prochaine « issue joyeuse » ?
Regardez, ça peut quand même bien finir les histoires pourries.
© Emma BirskyVotre avis nous intéresse ! Pour rejoindre le comité de rédaction de Sinon, écrivez-nous : contact@sinon-magazine.com
SINON#11
Remerciements
L'association Culture Pop félicite tous les jeunes de 15-25 ans qui ont participé et tient à remercier : Les directions d'établissements scolaires, de lycées et d’université, les professeurs, les intervenants spécialisés, les chargés-es de coordination pédagogique, les animateurs de la maison des jeunes de Montoir-de-Bretagne et de Besné. Un projet soutenu par l'agglomération nazairienne, le département de Loire-Atlantique et le ministère de l'Éducation Nationale et de la Jeunesse.
Éditeur
Association Culture Pop Pays de la Loire
66, rue Eugène Daviers
44 600 Saint-Nazaire
Avec la collaboration de Popamine
N° ISSN : 2678-0356
Directeur de publication :
Alain Geffray, président de Culture Pop
Rédaction en chef / coordination générale : David Daunis
Direction artistique /mise en page : Julien Pouplin
Commercialisation et communication : David Daunis
Relecture :
David Daunis, Alain Geffray, Martine Vaillant-Prot, Chantal Daunis.
AVEC LA PARTICIPATION DE :
Lycée Aristide-Briand à SaintNazaire :
Avec le suivi de Loïc Merot (CPE)
Coordination pédagogique :
. Romain Artaud (Professeur de philosophie)
. Catherine Drouet (Professeure de philosophie)
. Lisa Paul (Professeure de philosophie)
. Thierry Villechalane (Professeur de Philosophie)
. Mathias Val (Professeur de musique)
.Julie Briand (coordinatrice pédagogique Pôle Insertion Arrivants)
Beaux-arts Nantes Saint-Nazairesite de Saint-Nazaire : Avec le suivi de Leila Zerrouki (Direction des Beaux-arts Nantes Saint-Nazaire - Site de SaintNazaire)
www.sinon-magazine.com
Coordination pédagogique
. Frédéric Amprou (Critique d'art, professeur de culture artistique contemporaine)
. Daphné Boussion (Artiste, responsable des ateliers photo de l'école des beaux-arts de Nantes)
Secteur jeunesse de Montoir-deBretagne
. Adrien Cabelguen - Coordinateur
. Lilly Thomas Salin - Animatrice
. Collaboration de Justine Gouret de l'association zéro déchet.
Espace jeunes de Besné
. Marie Penuizic - Coordinatrice
Distribution de SINON :
Distributeurs : Antoine Allamelou, Xavier Carvalho , Jonathan Michaud, et les jeunes de la rédaction
Impression :
La Mouette - 44 500 La Baule.