Sinon magazine #9

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#9 Spécial

Festival

Les Escales 2022 - 30e édition

Son histoire Ses acteurs Sa programmation mai 2022



Spécial Escales 03

Les Escales 2022 #30

Sinon et une SONO mondiale Les Escales ont 30 ans cette année. Un anniversaire pour le grand festival nazairien qui illuminera l’île du petit Maroc, les 29, 30 et 31 juillet prochains. Magnifique sujet pour le magazine SINON #9, autour d’un événement aux allures d’une SONO mondiale qui se branche une fois par an à Saint-Nazaire et résonne sur sa région. Un grand festival : un numéro spécial Avec son comité de rédaction indépendant, des lycéens de filières variées et des adolescents volontaires, accompagnés et soutenus de leurs professeurs et animateurs, la rédaction de SINON a planché 5 mois sur un hors-série qui photographie un festival sous ses différents profils : Quid de la notion de festival ? De la genèse des ESCALES ou des perspectives du festival en 2022 ? Des acteurs qui mettent en mouvement l’événement ? Quid de la programmation 2022 et notamment du concert des 30 ans qui réunira 17 groupes ligériens sur la même scène ? Un numéro spécial créé par les jeunes La rédaction de SINON salue la confiance accordée par l’équipe des Escales pour le traitement de ce numéro spécial. SINON poursuit et tient son objectif d’éditer un magazine qui permet aux jeunes gens d’approcher le métier de l’édition, de près ou de loin, d’aller à la rencontre de professionnels, de s’interroger sur des sujets riches d’enseignement, et prendre confiance à s’investir dans un projet collectif singulier. SINON fait le lien avec la 30e édition d’un festival souhaitée incandescente, avec cette joie et cette folie dont on a besoin pour bien fêter ensemble.

David Daunis Rédacteur en chef

Avec le précieux soutien de :


Spécial Escales 04

n° mai 2022

19 92 P.06

Sinon, c'est qui ? P.08

Les Escales, création et direction P.16

À l'affiche, depuis 30 ans P.20

Les Escales, une fête P.22

Création, le concert des 30 ans P.26

Faire escale, lexique P.28

En une, Clara Luciani P.30

Jérôme Gaboriau, programmateur P.32

SONO 2022 + Focus Globe Trotter P.38

Sur une île, entre le port et l'océan P.40

Un festival écolo ? P.42

Les indispensables

www. sinon-magazine .com


20 22

Île du Petit Maroc Saint-Nazaire


Spécial Escales 06

Sinon

C’est qui ?

Le comité de rédaction

Margaux Delecourt Son enthousiasme a été entier pour se pencher sur le portrait de Clara Luciani. Ses idées fusent et nous éclairent. Margaux s’est penchée également sur le sujet de l’éco-responsabilité du festival.

Théo Delporte

Il est sérieux dès qu’il entreprend de plancher sur un projet de rédaction. C’est lui qui a découvert le premier la liste des artistes invités aux Escales pour nous en dire deux mots.

Yohan Ferré

Si Yohan prête sa plume aux sujets de SINON depuis plusieurs numéros, c’est aussi la gestion des réseaux sociaux qui lui est confiée pour donner de la visibilité au magazine.

Léa Kutlay

Créative et passionnée de littérature, Léa a des histoires plein la tête qu’elle dévoile en produisant des bandes dessinées. Ici, elle nous offre deux illustrations aux ambiances joyeuses. Une collaboratrice précieuse.

Malo Huou

C’est parce qu’il est vif et curieux que Malo s’est rapproché de la rédaction de SINON. Ce Nazairien connaît la musique et plutôt bien l’histoire du festival Les Escales. Il a questionné la direction.

Les classes Première spécialité Humanités - Littérature-Philosophie + élèves de première option arts plastiques du Lycée Aristide Briand Les élèves ont composé une évocation poétique et plastique (dessins, collages, montages…) autour de la notion d'escale.

Terminale - Enseignement de spécialité musique du Lycée Aristide-Briand Durant deux heures, une rencontre avec le musicien et producteur 20syl qui coordonne la création du concert des 30 ans du festival.

CAP Vente 1EC2 du Lycée Brossaud-Blancho de Saint-Nazaire Riches échanges entre la classe et Jérôme Gaboriau, le programmateur des Escales qui a décrit son quotidien.

Secteurs jeunesse de Besné et de Montoir-de-Bretagne Les jeunes de Besné et de Montoir-de-Bretagne se sont déplacés au VIP, la salle des musiques actuelles de Saint-Nazaire, pour rencontrer Coraline Mathieu et Manu Legrand, tous les deux de l'association Les Escales, chargés respectivement d'actions culturelles et d'infos ressources. Un dialogue avec les jeunes sur les différents acteurs, les indispensables, qui font le festival : les agents d'accueil, les techniciens, les restaurateurs, les associations... Montoir-de-bretagne : Matis Cabelguen, Flavien Herpin, Alexandre Olivier / Besné : Anaëlle Hervy, Louise Gaudard, Sasha Maillard, Ana-Clara Marguerie..



Depuis 1992, pour être coupé du monde pendant trois jours sur une île, le festival Les Escales est le rendezvous incontournable de la côte ouest. Le décor est planté. Des scènes, des artistes de légende ou émergents, entre un bassin et l’océan, un pont pour y parvenir. On y vient fin juillet pour découvrir des univers musicaux variés, différentes ambiances, croiser du monde, être entre potes ou en famille, tout ça sur fond de fête. Identifié pour son attachement aux musiques sans frontière, le festival a offert ses scènes à Manu Dibango, The Skatalites, Rachid Taha, Oxmo Puccino, Stromae… et plus récemment, il s’est ouvert aux musiques actuelles moins traditionnelles, suivant l’évolution logique du monde musical et des envies du public. Il propose autant de hip-hop que de pop et de rock’n roll, que de la chanson ou de l’électro. Invitant Orelsan, Camille, Jeff Mills, Franz Ferdinand, Selah Sue, Jane Birkin… 2022, deux ans sans, le temps des retrouvailles. Hâte d’y être, avec l'envie d'écouter Clara Luciani, Oboy, Vladimir Cauchemar, Kungs… Afin de lancer ce SINON spécial, on rencontre Patrice Bulting, mélomane passionné qui a créé et qui a su faire grandir Les Escales pendant plus de 20 ans, et Gérald Chabeau l'actuel directeur du festival. Introduction… Texte : Malo Huou


© Ville de Saint-Nazaire


Spécial Escales 10

« Il est essentiel que ce festival soit l’expression de toute une ville… »

Patrice Bulting © DR

Créateur des Escales

Le festival Les Escales est un événement nazairien à part entière. Qu’est-ce qui vous a poussé à le créér et quels sont les intérêts d'un tel festival ? Le festival Les Escales est né d’une commande de Joël Batteux, ancien maire qui souhaitait pour sa ville un événement nouveau, culturel, festif et qualifiant. J’ai proposé un lieu et une formule. Le lieu : le Port de Saint-Nazaire où depuis sa naissance au 19e

siècle se nouent l’échange et la circulation des marchandises et des hommes du monde entier. La formule : s’appuyer sur l’identité et l’ADN de la ville que constitue son ouverture au monde, sa dimension universelle, fraternelle, humaniste et Sociale. Les musiques du monde représentent un choix pour transposer ces valeurs. Les ports sont les lieux de naissance, de circulation et d’expansion des musiques. La dimension internationale s’est vite imposée et l’adhésion du public nazairien et hexagonal a été rapide. La programmation était le fruit de deux sources : une thématique forte liée à une prospection musicale dans le pays invité et la participation aux réseaux musicaux. Il est essentiel que ce festival soit l’expression de toute une ville et qu’il s’inscrive dans une dimension liée à l’économie sociale et solidaire.

Si vous deviez choisir une anecdote qui vous a marqué, laquelle pourriez-vous nous raconter ? Je choisis 2 éditions symboliques qui donnent le sens du festival. l’édition « Méditerranée ». Malgré un contexte terroriste et des conseils d’annulation, des menaces de mort nous décidons de jouer le festival : choix de vie et de fraternité. Une édition intitulée « Les Terres Promises », c’était le choix d’inviter des artistes de peuples dont la nationalité n’est pas reconnue par tous et souvent contraints à l’exil.

Interview : Malo Huou


© Franck Loriou

Quel est l’artiste que vous avez programmé et dont vous avez envie de nous dire deux mots ? Gilberto Gil leader du tropicalisme, musicien remarquable par son style, ses engagements, son ouverture et Christine Salem, découverte des Escales, parce qu’elle représente le Maloya, la pureté des musiques du monde, la liberté et l’exigence artistique. Christine Salem


© Lucile Mikaelian

Quel est l’artiste que vous avez programmé et dont vous avez envie de nous dire deux mots ? Il y a, dans chaque édition du festival, des coups de cœur, dont j’attends le concert avec impatience. En tant que directeur, je n’ai que peu de créneaux disponibles pour aller voir et écouter les concerts. Je choisis donc avec précaution ces moments. Je pense aux concerts de The Shoes, de Confidence Man, de General Elektriks, de Teto Preto, de Kiddy Smile. À ceux-là et tous les autres que nous invitons sur le festival, je n’ai qu’un seul mot à leur dire. Merci. General Elektriks


Spécial Escales 13

« Le festival Les Escales doit être le reflet d’une mondialisation heureuse. »

Gérald Chabaud © David Daunis

Directeur des Escales

Vous tenez les reines des Escales depuis 2015. Pouvez-vous nous dire ce que représentent pour vous les Escales aujourd’hui, à l’aube de son 30e anniversaire ? Comment voyez-vous l’évolution de ce festival ? Le festival Les Escales est et a toujours été une invitation au voyage. Musical d’abord, mais

aussi par la curiosité d’explorer le monde. J’évoquerais même l’idée d’être le reflet d’une mondialisation heureuse. La musique est un langage commun qui permet d’échanger au-delà de la barrière des langues et des différences culturelles. Quel que soit l’avenir du festival, nous devons garder cela en point de mire. Mais le festival est et doit rester un moment festif, de « communion » entre artistes et public, proposer des activités connexes (actions culturelles, soutien au territoire et appropriation des habitants, mise en lumière et aides à des projets locaux, …). Le festival, pendant 3 jours, c’est une petite ville joyeuse et solidaire, réunie par le plaisir partagé. L’évolution doit passer par l’attention à suivre et à accompagner l’évolution des musiques, les nouvelles pratiques, et les implications sociales et sociétales.

Si vous deviez choisir une anecdote qui vous a marquée, laquelle pourriez-vous nous raconter ? Je choisis le concert de Jane Birkin, en 2018. Après une journée maussade et pluvieuse, posant la question de faire jouer un orchestre symphonique sous la pluie, la chance est avec nous. La météo se calme et le concert se déroule normalement. Arrive le dernier morceau du concert. Jane chante « La Javanaise », reprise en chœur par tout le public. Au fur et à mesure une grande partie du public commence aussi à verser des larmes. À la fin, Jane remercie tout le monde, avec sa gentillesse et sa délicatesse habituelles . Les musiciens qui l’accompagnent quittent la scène eux aussi très touchés par cette incroyable relation qui s’est nouée pendant ces quelques minutes. Une émotion fantastique, rare et précieuse ! Interview : Malo Huou


©Brice Faure


Kiddy Smile - Escales 2019


Spécial Escales 16

À l'Affiche Retour sur 30 ans de festival La première image qui apparaît lorsqu’un festival naît est sans aucun doute son affiche. Graphistes, peintres, graffeurs, photographes s’associent aux événements pour présenter une ambiance, une dynamique, souvent en lien avec les médiums artistiques ou une thématique. Depuis 1992, chaque année, les Escales ont leur affiche. Le récap’ en couleurs !

1992 Focus Jamaïque -

1993 Focus Lisbonne, Liverpool,

1994 Focus Brésil, Uruguay

1995 Focus Méditerranée

1996 Focus Latinos

1997 Focus Les Irlandes

St Domingue - Haïti

Glasgow


1998 Focus Cuba

1999 Focus Les Africaines

2000 Focus Les Escales

2001 Focus Sous les Tropiques

2002 Focus Musiques

2003 Focus Les Équatoriales

2004 Focus Les terres promises

2005 Focus Greenwich aller/

2006 Focus D’Asie et d’ailleurs

2007 Focus Autres mers

2008 Focus Transes-Atlantiques

2009 Focus Transes-Atlantiques

hispanisantes

vagabondent

retour


Spécial Escales 18

2010 Focus Musiques noires

2011 Focus 20 ans d'Escales

2012 Focus Indian connexions

2013 Focus World music et

2014 Focus Istanbul Delight

2015 Focus Valparaíso

2016 Focus Cape Town

2017 Focus Détroit

2018 Focus Melbourne

2019 Focus Sao Paulo

2020 Focus Lagos

2022 Focus Globe-trotter

Tucson



Les Escales une fête Par Léa Kutlay



Spécial Escales 22

Concert des 30 ans

Après une longue pause de deux ans, le festival les Escales revient pour fêter son 30e anniversaire. Pour l’occasion, les Escales nous offrent un beau cadeau : le Concert des 30 ans. Une création musicale originale orchestrée par 20syl, où les artistes régionaux seront de la partie. Prodige du hip-hop, pro du scratch et membre de 3 groupes, 20syl est un véritable touche-à-tout. Après une licence d’art en poche, ce jeune Nantais sort en 1997 avec son groupe Hocus Pocus un 1er album. Il multiplie les compétences artistiques : rappeur, compositeur, beatmaker, projet solo, membre d’AllttA et du collectif C2C. 20syl est une véritable fierté française et musicien majeur de la scène régionale, il orchestrera avec ses talents de metteur en scène Le Concert des 30 ans.

© Mathieu Le Dude

Concert énorme ! Chaque année au cœur de l’été nazairien, l’association les Escales organise un festival urbain reconnu à l’échelle hexagonale et plus encore. Sur l’île du petit Maroc, le festival accueille autour de 45 000 festivaliers prêts à faire la fête et à découvrir des musiques d’ici et d’ailleurs. Depuis trois décennies, les Escales proposent un “focus” sur une région du globe et en fait découvrir sa culture. Mais cette année, pour ses 30 ans, on passe du focus au grandangle en proposant une édition spéciale globe-trotter. Cet anniversaire est aussi l’occasion d’imaginer un concert unique pour faire vibrer notre âme de festivalier.


20syl, metteur en son pour 16 groupes ligériens De nombreux invités

Grosse ambiance

Les Escales en images

Le Concert des 30 ans aura une place centrale dans le festival. Programmé le samedi soir, 17 groupes et artistes de la région se retrouveront sur scène : Alltta, Ava, Cabadzi, C2C, Degree, Elise Bourn, Manau, Guillaume Perret, Ko Ko Mo, Hocus Pocus, Inüit, Ledeunff, Lo’jo, Philemone, Pumpkin & Vin’s Da Cuero, Titi Robin et Zaho de Sagazan.

“Faire la fête et se retrouver tous ensemble”, c’est le leitmotiv de 20syl. Dans ses yeux, le concert aura une couleur funk et pop, Hocus Pocus sera la “colonne vertébrale” du show. Toujours présent sur scène, le groupe accompagnera les artistes et ponctuellement jouera des morceaux de ses albums. L’enjeu est de trouver un équilibre et de garder une dynamique pendant les 2 h 15 de show, “j’aimerais que chaque artiste propose un morceau et créer des associations avec peut-être des duos pour des rapprochements artistiques inédits”. Regrouper autant d’artistes sur scène demande de l’organisation et de la préparation en amont.

Pour éviter les temps d’attente trop longs entre les différentes prestations, sur un écran géant le public découvrira une sorte de fil narratif mis en images par le collectif CRAFT. “J’aimerais raconter avec poésie l’histoire de Saint-Nazaire et des Escales” nous confie 20syl. Une ôde à la ville ? Le public en saura plus le jour J. Pour le moment, l’heure est aux répétitions. Ce concert sera riche en découvertes. 20syl nous a confié en exclusivité une idée croustillante pour clore le concert, mais que l’on ne vous dévoilera pas dans SINON. Juste un indice : une surprise qu’on Adooore !

©Brice Faure

Le projet du concert, c’est de fédérer et valoriser la richesse culturelle de notre territoire. Pour créer un équilibre et mettre en valeur chaque invité aux esthétiques pour le moins variées, les Escales ont demandé à 20syl de construire et diriger ce concert.

Hocus Pocus Interview : Élèves de terminale enseignement spécialité musique Lycée Aristide-Briand / Rédaction : Cassandra Demartin


©Bastien Burger ©Zoé Cavaro

Spécial Escales 24

©Édouard Beau

©In the pool

Pumpkin & Vin’s Da Cuero

Zaho de Sagazan

Inuït

les artistes - Alltta - Ava - Cabadzi - C2C - Degree - Elise Bourn - Manau - Guillaume Perret - Hocus Pocus - Ko Ko Mo - Inüit - Ledeunff - Lo’jo - Philemone - Pumpkin & Vin’s Da Cuero - Titi Robin - Zaho de Sagazan

2 mots de

Zaho de Sagazan Que symbolise le festival Les Escales de Saint-Nazaire pour vous ? Comment percevez-vous votre participation au Concert des 30 ans ? Les Escales est le festival de mon enfance. Je suis allée à toutes les éditions depuis mes 5 ans. D’abord en famille pour regarder les spectacles de rue et maquiller mon visage en lion. Puis entre copains pour y faire nos premières fois : premier concert, première cuite, première drague, premier after… Mes amis et moi avons grandi avec les Escales. Ce festival a rythmé notre adolescence et nous a laissé des milliers de souvenirs. Il est donc évident que la petite Zaho hallucinerait complètement si elle apprenait qu’elle jouait sur la grande scène du port. Elle s’est imaginée un million de fois sur cette scène. Maintenant c’est pour de vrai ! Je vais fêter les 30 ans des Escales sur scène accompagnée de pleins d’ami.es talentueux.ses et j’en suis extrêmement heureuse.

©DR

Le concert des 30 ans :


©Alice Grégoire

Ko Ko Mo

©DR

Titi Robin

Philémone

Guillaume Perret

2 mots de

Guillaume Perret

Comment percevez-vous votre participation au Concert des 30 ans ? C’est un honneur car je suis arrivé il y a peu dans la région et je suis d’ores et déjà considéré comme un artiste des Pays de la Loire. On m’a proposé des collaborations artistiques très intéressantes, des workshops et interventions pédagogiques, des résidences de création, tout ce qui me passionne dans mon métier. Participer à ce festival en tant qu’invité pour les 30 ans est très important pour moi. Que symbolise le festival Les Escales de Saint-Nazaire pour vous ? Lorsque je suis venu jouer en 2014 avec mon projet Electric Epic c’était l’une des plus grosses scènes que je n’avais jamais faite avec ce groupe. L’ambiance était incroyable et de toute façon à chaque fois que je viens en pays breton et alentour je me réjouis, car je me sens si bien accueilli. C’est une terre de musique et de gens qui me plaisent, et ce festival en est l’un des grands événements. Interviews : Cassandra Demartin


Spécial Escales 26

Faire escale Lexique plastique et poétique Faire escale : action de s’arrêter pour faire relâche… Une escale est une pause pour souffler, découvrir et faire le plein de souvenirs. Provisoire, toute escale est aussi travaillée par l’envie de bouger, la promesse de nouveaux horizons. Aller d’escale en escale : vivre.

Recherche lexicale : Élèves de première spécialité Humanités - Littérature-Philosophie du Lycée Aristide-Briand


Création graphique : Élèves de première option arts plastiques du Lycée Aristide-Briand


Spécial Escales 28

Clara Luciani

En une de Sinon

Une des têtes d’affiches des Escales ? C’est certain ! Ils sont des milliers, amateurs d’une chanson qui groove et qui éclaire le paysage musical français, à l’attendre sur la grande scène du port. Prise d’air assurée près de l’estuaire.

Elle cartonne !

©Alice Moitié

1

Ex-membre du groupe La Femme de 2011 à 2013, elle choisit ensuite un chemin en solo et se fait repérer dès son premier single La Grenade en 2018. Elle devient l’une des révélations de la chanson pop de l’année 2022 avec Cœur, son deuxième album. Impossible de passer à côté de cette « petite star » ultramédiatisée, très courtisée par nombre de chanteurs de son époque : Nekfeu, Raphaël, Julien Doré… Hâte de la voir sur la scène des Escales.

2

Très contagieuse Quelles couleurs musicales adoptet-elle pour composer ? Disco, funk, soul sont les genres qu’elle emprunte pour accompagner des chansons qui deviennent entraînantes, dansantes et souvent irrésistibles. Des influences diverses : De Françoise Hardy à Paul Mac Cartney et pourquoi pas le dernier album de Daft Punk.


Positive et classe

3

Bien que parfois engagée, Clara Luciani n’est pas une grande rebelle. Celle qui nous file la pêche se montre authentique, sérieuse… et déjà comme une grande professionnelle du monde artistique. Serait-elle capable de faire planer un certain mystère sur l’artiste qui nous questionne et qui porte si bien la veste de costard ?

4

Le Plein d’oxygène Hymne à la fête au lendemain du confinement. On souligne deux trois mots stimulants du morceau Respire encore : « Il faut que ça bouge, que ça tremble, il faut que ça transpire encore, dans le bordel des bars le soir, débraillée dans le noir, réapprendre à boire, il faudra, respirer encore… » Texte : Margaux Delecourt


Spécial Escales 30

Jérôme Gaboriau L’art de programmer la musique Jérôme Gaboriau est responsable de la programmation du festival les Escales depuis 22 ans. Focus sur un métier de passion avec une exigence d’équilibre, au service du festival. Quel est votre parcours professionnel ? J’ai toujours été attiré par le milieu de la musique. J’étais membre d’une association à Montaigu qui organisait des festivals. Il n’y avait pas d’études pour faire ce métier. J’ai commencé par un DUT Carrières sociales, option culture, à Rennes. Ensuite avec un diplôme d’État, fonction d’animation, j’ai travaillé dans une fédération d’éducation populaire pendant 8 ans. J’ai continué mon bénévolat et je gardais la passion d’aller dans les festivals : en découvrant les Escales, j’ai trouvé un festival avec des artistes à part dans un lieu magique sur l’île du Petit-Maroc, entre le bassin et l’estuaire. Quel est le principe du festival des Escales ? Comment a-t-il évolué en 30 ans ? Les Escales ont 30 ans cette année et se déroulent le dernier week-end de juillet pendant

3 jours. Il y a 4 scènes et on peut accueillir plus de 20 000 personnes par jour. Les artistes qui viennent sont nationaux et internationaux. Au départ, le festival programmé sur deux jours, était orienté vers les « musiques du monde ». Un pays ou une ville étrangère était à l’honneur et ses artistes faisaient la scène. La ligne artistique a évolué quand nous sommes passés à trois jours avec un objectif de remplissage différent et des enjeux financiers différents. On a décidé d’être moins sur les musiques traditionnelles. Il est important de penser à renouveler le public et de toucher tous les âges. Les esthétiques ont aussi évolué. Il fallait être dans l’actualité des sons du monde, sachant que les « musiques racines » se retrouvent aujourd’hui malgré tout dans les musiques actuelles. Le rock peut ainsi avoir des sonorités traditionnelles. Quel est votre rôle en tant que programmateur ? Je recherche des têtes d’affiches pour attirer un public large. J’ai un réseau important qui me permet d’être en contact avec les représentants des artistes connus qu’il faut programmer. Je regarde

ceux qui sont en tournée et libres aux dates du festival. Pour programmer des coups de cœur nationaux ou internationaux, je vais voir beaucoup de concerts, notamment à Paris ou à l’étranger. Il y a aussi des rendez-vous professionnels qui permettent d’échanger des idées. Je travaille beaucoup dans ce sens de septembre jusqu’en mars pour découvrir beaucoup de groupes. Je me rends par exemple aux Trans Musicales de Rennes où l’on trouve beaucoup « d’artistes de demain ». Ensuite, je cours chercher tous « les artistes découvertes » qui viennent de l’étranger pour le focus (cette année autour du concept Globetrotter). Après en avoir écouté beaucoup ici et là, je me demande quels sont les artistes phares à faire découvrir. Quand je me déplace à l’étranger, souvent 15 jours sur place, j’essaye d’en voir le plus possible. Quel est le style que vous affectionnez le plus ? Je pense qu’il ne faut pas s’enfermer dans un style. Je ne suis fermé à rien. À partir du moment où les artistes ont la capacité à retranscrire sur scène un travail sonore de qualité, à la hauteur de ce qu’ils produisent


Jérôme Gaboriau (au milieu) avec Éric Mangen et Matt Adnate qui ont réalisé la fresque Unravel (2018)

en studio. C’est un de mes repères pour sélectionner des artistes complets. Même si le « live » est tout autre chose, plus vivant par définition.

ou le jazz qui pourraient plaire aux puristes du genre. Il y a une volonté de s’orienter sur des musiques nouvelles, actuelles, notamment grâce au focus sur l’étranger.

Quels sont les critères à respecter pour la programmation ?

Quelles sont les principales satisfactions que vous avez à travers ce métier ?

Il faut que les artistes soient professionnels. Il y a des esthétiques qui sont moins présentes, en particulier la chanson française traditionnelle

Quand je pars tout seul à l’étranger, j’ai le plaisir de découvrir un pays, les habitants, de m’imprégner de la culture d’un territoire. J’adore

ensuite en parler et transmettre ce que j’ai découvert. J’assiste bien entendu à de nombreux concerts. Le contact avec les artistes me plaît beaucoup et j’ai eu la chance d’inviter aux Escales des artistes qui se sont révélés ensuite au grand public, comme Eddy de Pretto ou Asaf Avidan. Interview : Élèves du CAP Vente 1EC2 du Lycée Brossaud-Blancho de SaintNazaire


Spécial Escales 32

Sono 2022

Électro, pop, surf music, rap, chanson, soul, trip-hop... Il y en a pour tout le monde, mais le jeune public sera très certainement bien servi. Rock, Chanson française, mais surtout électro, pop ou encore le top du rap français et de la surf music. L’île du Petit Maroc s’enflammera tous les jours pour le plaisir de milliers de mélomanes. Nous retrouverons ainsi les valeurs sûres et incontournables de la meilleure pop d’aujourd’hui. Textes : Théo Delporte

La Femme

Électro / indie-pop / rock / surf music C’est classe, ça ose et ça mixe, c’est inclassable : électro, rock, surf music et indie-pop… On connaît les titres Où va le monde ou Sur la planche. Leur flamboyante tournée scénique est très attendue. C’est à chaque fois une claque. Inventif, hypnotisant et emballant. ©DR

Ven. 29 juillet à 18 h 30 - Scène du port

Teke ::Teke

Rock / surf music Ce groupe canadien de surf music et de rock détonne par sa musique psychédélique dont l’approche théâtrale avec la chanteuse japonaise Maya Kuroki permet des expérimentations carrément Explosives. Entre le rock japonais et le surf rock américain. Concert dément en prévision.

©Andy Jon

Ven. 29 juillet à 22 h - Scène Espadon


Hatik

Rap Multipliant les projets musicaux, il se fait une place dans le rap français en explosant tous les compteurs ! Ce qui lui vaut un « skeud » de platine pour sa mixtape Chaise pliante en 2020. Du talent et un charisme que l’on a repérés aussi dans la série Validé puisqu’il joue le rôle principal. ©Fifou

Sam. 30 juillet à 18 h 15 - Scène du port

Gaëtan Roussel

Chanson française / pop / rock Inimitable, ce leader de Louise Attaque qui s’est imposé dans le paysage de la chanson française en solo, formule pop rock privilégiée pour les Escales. On y entendra des titres de son dernier album tels que Help Myself ; Dis-moi encore que tu m’aimes. Tête d’affiche !

©Fifou

Sam. 30 juillet à 21 h 30 - Scène Espadon

Vladimir Cauchemar

Électro / rap L’homme à la face cachée ? Ce disc-jockey est aussi beat maker, auteur-compositeur ainsi que producteur sur la scène du rap français. Rien que ça ! Il a partagé ses talents de producteur d’électro et de rap avec notamment Roméo Elvis ou encore Vald pour notre plus grand bonheur !

©DR

Sam. 30 juillet à 01 h 45 - Scène du port


Spécial Escales 34

Laeti

Rap Deuxième artiste du festival à avoir participé à la série Validé. D’origine algérienne et guadeloupéenne, elle s’est révélée dans la sphère du rap français avec un single incontournable et entêtant Rider toute la night. Un rap incisif et brûlant ! On l’attend ! ©Fifou

Dim. 31 juillet à 18 h 30 - Scène Espadon

Morcheeba

Soul / trip-hop Elle est suave, élégante la musique de Morcheeba. À l’instar de leur chanteuse Skye Edwards, leader d'un groupe qui s’est fait une place dans le monde jazz soul depuis plus de 20 ans. Ces Londoniens aux tubes planétaires enchanteront les bords de l’estuaire pour une soirée dominicale parfaite.

©Laura Gilli

©DR

Dim. 31 juillet à 19 h 15 - Scène du port

Suzane

Chanson française / électro / pop Révélation engagée de la chanson française, elle décrit avec un style électro-pop le monde qui l’entoure tel qu’il la touche, du dérèglement climatique en passant par la discrimination ainsi que les féminicides. Tout cela en rythme avec son style de danse déstructurée et contagieux. Sacrée Suzanne ! Dim. 31 juillet à 20 h 30 - Scène Espadon


Woodkid

Électro / indie-pop / rock Artiste multi-casquettes, auteurcompositeur avec des shows grandioses, mais aussi réalisateur de clips pour des artistes tels que Drake et Katy Perry. Aux Escales, il vient avec une grande formule pour un spectacle électro, rock et indiepop. Une des stars du festival.! ©Control

Dim. 31 juillet à 21 h 30 - Scène du port

James BKS

Hip-hop / world music Le fils du célèbre saxophoniste Papa Groove nous transporte avec sa musique afro-électro-hip-hop. Également producteur, il a composé pour des artistes américains tels que Puff Daddy, Ja Rule. On dansera, on sautera, on prendra du plaisir avec le grand James.

©Pierre Pontoiseau

Dim. 31 juillet à 22 h 45 - Scène Espadon

Kungs

Dim. 31 juillet à 23 h 45 - Scène du port

©Raffaele Cariou

Électro / pop Jeune disc-jockey, qui joue pop et électro pour enflammer d’immenses dancefloors de festivals. Il est connu notamment avec le meilleur remix du single This girl du groupe Cookin’ on 3 Burners qui l’a rendu ultra célèbre. Attention, magnétique.


Spécial Escales 36

©Kibuuka Oscar

Os Amantes

Un tour du monde artistique

©Maira Hernriques

Focus Globe-Trotter

Turkana

Le concept Globe-Trotter s’ajoute à la programmation classique du festival. L’idée est novatrice et poursuit l’identité d’un festival ouvert sur le monde et les artistes qui s’y trouvent. Un festival qui est généreux. C’est Jérôme Gaboriau, le programmateur qui nous parle du concept. Le festival Les Escales a toujours eu un focus qui mettait en valeur une région du monde. Pas banal. Peu de festival peuvent s’en enorgueillir. Il lance cette année le concept Globe-Trotter pour ses 30 ans, l’idée d’un tour du monde artistique. « Après une période confinée et des relations internationales coupées, il était important de s’enrichir, de se

LISTE DES ARTISTES

tourner vers les autres en tissant des liens assez forts avec un certain nombre de festivals un peu partout dans le monde. » nous confie Jérôme Gaboriau qui reste sur son souhait de voir les artistes hors frontières arriver à Saint-Nazaire. Il s’est lié avec huit festivals qui sont devenus des compagnons en parrainant un ou deux artistes de leur territoire. Idée originale et ambitieuse. La programmation des artistes qui en découle nous fera voyager un peu partout sur le globe. Dans l’ensemble, nous sommes sur des musiques d’aujourd’hui. La chanson brésilienne invitée, à titre d’exemple, sera folk et électronique plutôt que traditionnelle et folklorique. Le programmateur nous cite :

« Kabeaushé , un artiste Kenyan avec qui nous travaillons pour le festival Nyege Nyege. Je pense aussi à Steph String, artiste de Melbourne inspiré de la culture australienne assez folk avec des sonorités proches de l’occident, et AySay qui est un groupe danois. » Le responsable souligne les difficultés durant la période Covid, « L’idée de retrouver une libre circulation des artistes, d’être en lien avec les professionnels d’ailleurs, pour se projeter sur le futur et de belles collaborations, ça pour moi, c’est primordial ! » nous dit Jérôme.

Texte : Théo Delporte

Steph Strings - Nye on the Hill - [ Australie ] / Os Amantes - Se Rasgum - [ Brésil ] / Lucas Estrela et Strobo - Se Rasgum - [ Brésil ] / Nakeye Desierto de Sonoro - [ Chili ] / AySay - Alice CPH - [ Danemark ] Bohémian Betyars - Sziget festival - [ Hongrie ] / Kabeaushé - Nyege Nyege - [ Ouganda ] / Turkana - Nyege Nyege - [ Ouganda ] / Hit la Rosa - Selvamonos - [ Pérou ] / TDJ - MEG festival - [ Quebec ]




Sur une île, entre océan et port. Par Léa Kutlay


Spécial Escales 40

Un festival écolo ?

Pendant ces trois jours, le festival Les Escales se transforme en un immense village. 45 000 personnes sur site. Se préoccuper et parler d’écologie est indispensable. Indispensable de sensibiliser le public présent en mettant en place des actions le plus possible et y impliquer les bénévoles participants.

La restauration bio Tout a été mis en place afin de consommer autrement, notamment pour la restauration proposée sur place par les nombreuses et différentes associations qui s’activent pendant 3 jours. L’approvisionnement se fait en légumes bio et en produits locaux. Les stands de restauration proposent au moins un plat

végétarien, utilisent de la vaisselle compostable et des gobelets réutilisables (Ecocup).

quantité limitée de papier recyclé ou éco-labellisé et avec des encres végétales.

La communication du XXIe siècle

Eco-responsabiliser le public

Pour les besoins de communication du festival (et ils sont très nombreux!) il est nécessaire d’être attentif à la protection de l’environnement. Le festival Les Escales a la volonté de dématérialiser au maximum la publicité. On note des actions publicitaires sur site web, l’application smartphone de l’événement, l’utilisation des réseaux sociaux , mais aussi un système de billetterie numérique. L’utilisation du papier est malgré tout maintenu pour la communication, mais seulement de manière raisonnable, avec une

L’objectif n’est pas seulement de rendre ce festival plus « vert » mais aussi d’éco-responsabiliser le public dans sa manière de consommer et de prouver qu’il est possible de se divertir tout en faisant de bonnes actions pour la planète . Tout ce qui est mis en place a pour objectif de sensibiliser au maximum les 45 000 personnes présentes pendant les 3 jours du festival : revaloriser les déchets sur place, utiliser des produits réutilisables et recyclables , mettre en place des fontaines afin de limiter les bouteilles d’eau en plastique,


Au festival Les Escales , le projet Ici c’est cool a pour rôle de mettre en place une campagne de sensibilisation contre la violence et l’intolérance . Samuel de Boüard , le responsable en communication du festival nous explique la nature de ce projet . Quelle est la mission du projet Ici c’est cool ?

installer des toilettes sèches et mettre en œuvre une politique d’achat éco-responsable. .

La partie technique Même pour la partie technique du festival Les Escales, on souligne une attention particulière sur l’utilisation des ressources et des matériaux. A titre d’exemples, l’éclairage LED pour les scènes , des installations parfois recyclables et réutilisables et aussi des décors de théâtre reconditionnés . Comme beaucoup d’autres festivals , il est peutêtre louable de savoir que de grands événements comme celui-ci permet de donner une note d’espoir et de reconnaissance pour tous les efforts que cela demande . Faire des changements en faveur de l’écologie nécessite des actions fortes pour convaincre la population qui se doit de tout faire pour respecter la planète . Ce qui fait aujourd’hui partie de nos plus grands défis.

En 2017, #Metoo nous a réveillés. Conscients de leur responsabilité en tant qu’acteurs culturels organisant de grands événements festifs et musicaux et conscients de la communication qu’offrent leurs événements, les organisateurs de festivals, dont Les Escales, ont décidé d’agir pour prévenir les violences quelles qu’elles soient. Nous avons collaboré collectivement pour imaginer un message qui soit fort et percutant. La campagne de communication « Ici c’est cool » a pour vocation de sensibiliser le public des festivals au respect de l’intégrité physique et morale de chacun.e. Nous avons axé la campagne en direction de la lutte contre le sexisme, le racisme, l’homophobie, la transphobie... En quoi la présence de la campagne ICI C’EST COOL sur le site le festival Les Escales est importante? En Europe et en France, des incidents à caractère sexuel, sexiste, raciste et homophobe, ont été observés. Il est donc indispensable de sensibiliser les publics aux bons comportements à adopter en communauté. Nous sommes garants de la sécurité et du bien-être de chaque festivalier.e quels que soient son genre, sa couleur de peau, son orientation sexuelle. L’attention portée à notre public fait aussi partie de l’ADN du festival. À quel public la campagne s’adresse-t-elle ?

Textes : Margaux Delecourt

Cette campagne s’adresse à toutes les générations. Elle a pour vocation de rappeler les valeurs intrinsèques à notre festival et inciter au respect de tout un chacun, pour que la fête soit la plus belle possible.


Spécial Escales 42

Les indispensables Pour accueillir le public à l’entrée ou près des scènes, il y a tous ceux qu’on a décidé d’appeler " les indispensables ". Sans eux, le festival ne serait pas. Coraline et Manu, salariés de l’association les Escales nous ont parlé de ces acteurs « de l’ombre » très précieux. Voici une présentation sous forme de définitions.

Billetterie & Agents d’accueil On achète obligatoirement des billets pour avoir accès au festival, sur internet ou à un guichet, avant ou sur place où une équipe nous attend à l’entrée du site. Ensuite,

il y a des agents d’accueil qui contrôlent les billets vendus. Ces agents d’accueil sont également présents pour que le public passe le meilleur moment possible, sans jamais de violence.

Les techniciens & Les scènes Les artistes montent sur des scènes, parfois immenses, qui sont montées pour l’occasion. Il y a des entreprises spécialisées pour leurs mises en place, « les riggers ». S’ajoutent des techniciens pour que le son de leur musique soit bon pour le public et les groupes. Il y a des techniciens lumières pour éclairer

©Dewey

Les acteurs aux côtés des artistes

magnifiquement les scènes. On souligne aussi la présence des techniciens plateau sur les abords de la scène qui interviennent en cas de besoin ( un changement d’instruments) et pour les changements de plateau entre les groupes.

Runners & accueil artistes Il faut toujours bien accueillir les artistes. Les musiciens arrivent souvent de loin et bien avant l’heure de leur concert. Il faut aller les chercher, à la gare ou à l’aéroport à leur arrivée. Il faudra aussi les ramener. Il faut quelqu’un pour les emmener


ou les chercher à leur hôtel, avant et après leur concert, transporter aussi leurs bagages. Ce sont les runners qui sont chargés de ces va-et-vient, « les courses », sous la coordination d’une personne responsable. Tout est programmé et planifié en amont. Sinon, l’artiste a aussi une loge, pour se reposer et se préparer avant de monter sur scène. ll y a une personne référente, le ou la « Baby-sitter » du groupe pour chaque loge. La vie d’artiste n’est pas de tout repos.

Cuisiniers & restauration Il y a beaucoup de monde à nourrir. Rien que pour les artistes, mais aussi ceux qui y travaillent, on compte 2500 couverts par jour à prévoir. Une immense cantine propose une nourriture adaptée en fonction des régimes alimentaires des uns et des autres. Une équipe de bénévoles encadrée par des cuisiniers de métier prépare à manger. Un système de self-service est en place. À savoir qu’il faut planifier car tout le monde ne mange pas à la même heure.

Les associations & bars et restos Une dizaine d’associations proposent de la boisson et de la restauration au public. Chaque stand doit être imaginatifs pour que les propositions de plats soient originales, le plus lien possible avec le focus.

©Dewey

Texte : Jeunes du secteur jeunesse de Besné et de Montoir-de-Bretagne


La Yegros - Escales 2019 ©Christian Robert - Ville de Saint-Nazaire


©Dewey

Orelsan - Escales 2019


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Votre avis nous intéresse ! Participez à l’aventure Sinon, écrivez-nous : contact@sinon-magazine.com mai 2022

www.sinon-magazine.com

Éditeur :

Association Culture Pop Pays de la Loire 66, rue Eugène Daviers 44 600 Saint-Nazaire Avec la collaboration de Popamine N° ISSN : 2678-0356

Directeur de publication :

Alain Geffray, président de Culture Pop

Rédaction en chef /coordination : David Daunis

Bureau de Culture Pop : Sophie Arnera et Laurent Vaillant

Commercialisation et communication : David Daunis

Mise en page/ Direction artistique : Julien Pouplin

Coordination pédagogique :

Lycée Aristide-Briand à Saint-Nazaire : Catherine Drouet, Mathias Val, Xavier Ouisse Lycée Brossaud-Blancho à Saint-Nazaire : Laurence Boussion. Secteur jeunesse de la ville de Besné : Gwendal Lemercier Secteur jeunesse de la ville de Montoir de Bretagne : Adrien Cabelguen

Distribution :

Responsable : Aurélie Germain Distributeurs : Antoine Allamelou, William Gonin, Serge Gourdou, Jonathan Michaud, et les jeunes de la rédaction

Impression :

Les Ateliers Paquereau, imprimerie responsable - Saint-Barthélemy d’Anjou SINON est imprimé sur du papier recyclé « Respaecta 100 » avec des encres végétales.

Typographies :

Faune, Alice Savoie / Cnap et Roboto

Couverture :

Clara Luciani - Photographie : Alice Moitié

Avec le précieux soutien de :




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