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Initiatives de pros
BRAVO !
Durant la période de confinement, nombre de dirigeants d’institut ou spa n’ont pas baissé les bras et ont multiplié les initiatives. L’objectif ? Garder le contact avec leurs clients, générer de la trésorerie et anticiper la reprise. Témoignages.
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MEN IN BEAUTY CORNER (33-Bordeaux) Coup de cœur du jury BEAUTY FORUM AWARD 2018
Cyril Videau, le fondateur de Men in Beauty Corner, a pu rétablir sa trésorerie grâce à « Courses contre la montre », la plateforme de pré-achats solidaires, créée par « Sud Ouest ». Début avril, il décide de s’inscrire et commence à poster des bons d’achat pour des soins d’un montant laissé au choix du client, que celui-ci utilisera dès la levée du confinement. Dans le même temps, il communique sur les réseaux sociaux, envoie des sms à chacun de ses clients… et l’opération rencontre un vif succès puisqu’au 23 avril, il enregistre 43 bons cadeaux. L’esthéticien a également mis en place des Box de produits qu’il livre dans le centre de Bordeaux, ou que les clients viennent récupérer à la porte de l’institut. Men in Beauty/Corner assoit son activité sur une clientèle masculine très fidèle avec laquelle se sont tissés des liens forts. « Mes clients ne me demandent pas quand je rouvre mais plutôt comment je vais. Il y a un vrai esprit de solidarité. » Mais Cyril Videau sait qu’il y aura un avant et un après et qu’il devra adapter sa pratique et son attitude vis-à-vis de ses clients. Il élargira un peu ses horaires d’ouverture et a déjà modifié ses protocoles de travail : gants, gel hydro-alcoolique à l’entrée et à la sortie, retrait des chaussures, un seul client dans le salon, etc.
Bulle de Bien-Être (44-Nantes)
Autodidacte et passionnée par le monde de l’entreprise, Marie Taupin crée, achète, développe ou vend des instituts de beauté sous l’enseigne Bulle de Bien-être. Cette jeune femme dynamique, qui a remporté le Trophée Entrepreneures de talent 2018, catégorie Audace, en Loire-Atlantique, a des projets plein la tête et foisonne d’idées pour aider les esthéticiennes à révéler le meilleur d’elles-mêmes, même dans ce contexte si particulier. Elle a ainsi mis en en place « Le podcast qui révèle vos talents » dans lequel elle invite à la découverte de différents thèmes : Entreprendre au féminin ; Développement personnel ; Conseils et astuces d’entrepreneuse ; Spiritualité.
INSTITUT DOUCEUR DE FLEUR (54-Chaudeney-sur-Moselle) BEAUTY FORUM AWARD 2018 catégorie Institut Jeune Créateur
Dès la mise en place du confinement, Fleuriane Pegeot, créatrice et gérante de l’institut Douceur de Fleur, a réalisé un questionnaire de satisfaction qu’elle a envoyé à toutes ses clientes. Ce qui lui a permis à la fois de se remettre en question et de faire évoluer sa manière d’appréhender sa relation client. Elle a aussi très rapidement proposé de livrer des produits à ses clientes de proximité et créé un système « drive » sans contact et sur rendez-vous. Avec l’envoi d’une newsletter mise en place grâce aux conseils de Bellyst dont elle est adhérente, elle a ainsi pu garder le contact avec ses clientes. Comme suggéré par sa marque partenaire Eskalia, elle a suivi la formation « Comment créer un groupe WhatsApp », ce qui a généré beaucoup d’interactions. Enfin, sur Facebook, elle a lancé l’opération « Comme à l’institut », un rendez-vous vidéo avec ses clientes, qui consistait à réaliser un diagnostic à distance, faire le point sur les produ its que l’on a chez soi, proposer un kit de produits personnalisé à venir chercher au drive de l’institut, puis à envoyer une fiche de soin personnalisée à la cliente. Aujourd’hui, elle prépare sa reprise d’activité en mettant en avant ses nouveautés produits. « Si j’ai pu garder le contact avec mes clientes, c’est principalement grâce aux outils digitaux que j’ai su appréhender en un temps record (vidéo, WhatsApp, Facebook, newsletter). Cela m’a également permis de conserver un chiffre d’affaires avec la vente de produits et de ne pas mettre à mal ma trésorerie. »
BIO BEAUTÉ ZEN (34-Montpellier) BEAUTY FORUM AWARD 2019 catégorie Institut Jeune Créateur
Valérie Alric, gérante de Bio Beauté Zen, est sortie de sa zone de confort et a fourni un gros effort pour rester en lien avec ses clientes. Elle, qui ne communiquait sur les réseaux qu’une à deux fois par mois, a publié quasiment tous les jours afin de mobiliser sa communauté. « J’ai osé parfois me dévoiler ou me tourner en dérision via mes publications et photos. J’ai aussi sollicité des marques ou petites entrepreneuses avec lesquelles j’ai créé des partenariats éphémères « spécial confinement » : lingettes lavables, furoshiki, serviettes hygiéniques lavables, thés. Je me suis rapprochée d’artisans fleuristes et pâtissiers pour mettre en scène les produits vente, et pris le temps de contacter des marques avec lesquelles j’avais envie de travailler. Ce furent de belles rencontres professionnelles gagnant-gagnant. Toutes m’ont fait des offres ultra- souples avec de petits volumes adaptés à cette période difficile pour nos entreprises. J’en ai aussi profité pour refaire mes cartes de visites, apprendre à utiliser Canva, assister à de nombreuses e-conférences, Facebook live et autres… J’ai imaginé de nouveaux protocoles et des soins plus saisonniers. Bien sûr, comme tout le monde, mon ascenseur émotionnel est là et je doute, je m’inquiète, mais j’essaie de rester optimiste pour réinventer mon quotidien et l’avenir de mon entreprise. »
Isabio-Cosmetic (38-La Mure d’Isère)
Pour Isabelle Marotta, à la tête d’Isabio Cosmetic, cette période de confinement a été un changement et une prise de conscience. « L’arrivée de ce virus est l’occasion de changer ses habitudes et de s’améliorer en privilégiant l’humain, le bien-être. Bref, c’est une remise en question pour tous ». En prévision de la reprise de son activité, elle a placé des vitres plastifiées au niveau de l’accueil de son établissement, prévu gants et masque pour les épilations, et vendra des masques et du gel hydroalcoolique. « L’hygiène et la désinfection faisant déjà partie intégrante de notre métier, je continuerai, comme à mon habitude, de nettoyer à fond après le passage de chaque cliente. En revanche, chacune sera priée de se nettoyer les mains avant l’entrée en cabine avec le produit mis à disposition et de porter un masque. Pour les soins visage et corps, j’attends les protocoles qui seront imposés ».
RÊVES DE BEAUTÉ (42-Veauche)
Virginie Velien Célarier, gérante de l’institut et spa Rêves
de Beauté, réalise habituellement 10 % de son chiffre d’affaires grâce à la vente de produits. Un montant qu’elle
a atteint en seulement 15 jours pendant la période de confinement. Pourtant, elle ne fut pas la première à se ruer sur la vente en ligne avec livraison à domicile, mais encouragée par la CCI, elle décide de se lancer. Elle met
à jour son site web avec mise en avant d’une gamme de produits spécifiques (Cinq Mondes et Biovive), crée une
newsletter pour informer ses clientes et communique sur les réseaux sociaux. Premier constat : au-delà du CA
généré par la vente de produits, elle a gagné une nouvelle clientèle férue de vente en ligne et souhaitant acheter « local ». Deuxième constat : le fait de s’être mise en scène via de petites vidéos sur des conseils soins, des tutos
d’automassage, de réflexologie plantaire… lui a permis de mettre en avant les produits ou accessoires (Roll On Jade ® ) à retrouver dans son institut. Certains clients souhaitent d’ailleurs tester ces produits dès la réouverture. « Ce confinement nous a permis de nous réinventer et de découvrir de nouveaux axes de développement comme la vente en ligne, la valorisation de nos expertises et la conquête de nouveaux clients. Des actions que nous allons certainement poursuivre après la crise. »
LE PETIT SALON (47-Villeréal) Coup de cœur du jury BEAUTY FORUM AWARD 2019
Pour Magalie Domingie, gérante du Petit Salon, la priorité a été de maintenir le contact avec ses clientes. Tout d’abord, elle a envoyé à ses clientes existantes depuis un an un sms personnalisé pour prendre des nouvelles de chacune. Une démarche qui a été très bien perçue. Elle a ensuite créé sur Facebook un groupe privé réservé à sa clientèle, où elle a pu échanger en toute intimité avec la créativité et la fantaisie qui la caractérisent. Une façon de faire passer ses informations en douceur et avec efficacité, et de se démarquer de ses consœurs grâce à un storytelling décalé : peu d’offres commerciales ou de mise en avant mais un ton très personnel, qui lui permet de créer du lien et de fidéliser. Pour elle, la reprise s’annonce sous les meilleurs auspices avec pas moins de 90 rendez-vous pris en trois jours depuis qu’elle a ouvert son planning.
KALEIS INSTITUT (93-Montreuil)
Pour Cindy Delaney, gérante de Kaleis Institut, cette période de confinement a été l’occasion de se perfectionner sur Instagram en invitant des expertes en nutrition pour animer des Live. Elle a également créé un service en ligne pour faire des diagnostics de peau à distance. Cela lui a valu un succès fou auprès de ses clientes.