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2 | 2019
RE SB ER IC H T 20 18
HEIMATSCHUTZ PATRIMOINE
Kulturlandschaften entdecken Découvrir les paysages culturels
SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ PATRIMOINE SUISSE HEIMATSCHUTZ SVIZZERA PROTECZIUN DA LA PATRIA
Einladung zur Verleihung des Wakkerpreises 2019
LANGENTHAL
Samstag, 29. Juni 2019, Preisverleihung Marktgasse, vor dem Kunsthaus 16.00 Uhr Begrüssung — Dorothée Schindler, Präsidentin Berner Heimatschutz Fachliche Preisbegründung — Daniela Saxer, Präsidentin Kommission Wakkerpreis Laudatio — Martin Killias, Präsident Schweizer Heimatschutz Verdankung des Preises — Reto Müller, Stadtpräsident Langenthal Grusswort — Evi Allemann, Regierungsrätin Kanton Bern
16.45 Uhr Öffentlicher Apéro mit musikalischem Ausklang
Rahmenprogramm Samstag, 29. Juni 2019 9.00–11.00 Uhr Matinée in der Marktgasse — Start in den Wakkerpreis-Tag mit Kaffee und Züpfe
10.00–14.00 Uhr und 18.30–20.30 Uhr Thematische Führungen zu ausgewählten Bauten und Stadtrundgänge — Detailliertes Fest- und Rahmenprogramm sowie weitere Informationen zu den Führungen unter www.langenthal.ch Weitere Infos — www.heimatschutz.ch/wakkerpreis
«Spannungsfeld Verdichtung» Donnerstag, 27. Juni 2019 9.30–18.00 Uhr Tagung «Spannungsfeld Verdichtung» des Berner Heimatschutzes im Hotel Bären Weitere Infos — www.bernerheimatschutz.ch
EDITORIAL
2 ZUR SACHE/AU FAIT FORUM 6 Françoise Krattinger Spiegel der menschlichen Lebensweisen Miroirs de nos modes de vie 13 Marco Guetg Gion A. Caminada: «Auch die Leere hat ihren Wert» «Le vide a aussi de la valeur» 16 Paul Imhof Alte Bäume, frische Genüsse Arbres anciens, saveurs et fraîcheur 20 Irene Schuler Ein kulturhistorischer Weitwanderweg auf Erfolgskurs Un sentier culturel grande distance sur la voie du succès 26 GUT ZU WISSEN/BON À SAVOIR 28 FRISCH GESTRICHEN PEINTURE FRAÎCHE SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ PATRIMOINE SUISSE 30 Prix Schulthess des jardins 2019 Schulthess Gartenpreis 2019 32 Wakkerpreis 2019 Prix Wakker 2019 34 Doppelinitiative Biodiversität und Landschaft Double initiative biodiversité et paysage 36 Rote Liste Liste rouge 38 Ferien im Baudenkmal Vacances au cœur du Patrimoine 40 SEKTIONEN/SECTIONS 44 VON MENSCHEN UND HÄUSERN DES MAISONS ET DES HOMMES 46 BÜCHER/LIVRES 48 LEA, LUC & MIRO ∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏
Süsse Früchte, goldenes Korn Wer durch die vielfältigen ländlichen Regionen der Schweiz wandert und sein Augenmerk auf die Schönheit und Eigenarten der traditionellen Agrarlandschaften richtet, erlebt ein Kulturerbe im Wandel. Alpweiden, Kastanienhaine, Feldscheunen, Karpfenteiche und Ackerterrassen zeigen, wie einfallsreich hart arbeitende Generationen vor uns die lokalen Ressourcen nutzten, um Nahrung zu produzieren und ihre Existenz zu sichern. Das Zusammenspiel von naturgegebenen und kulturellen Eigenheiten hat eine grosse Vielfalt hervorgebracht. Diese Vielfalt droht ohne Bewirtschaftung und bewusste Pflege zu verschwinden. Unser Umgang mit der Landschaft wirft viele Fragen auf. Der Schweizer Heimatschutz lädt mit seinen Wandervorschlägen in der neuen Publikation Heimatschutz unterwegs 2 – Süsse Früchte, goldenes Korn dazu ein, sich ein eigenes Bild zu machen. Wer sich zudem aktiv gegen die Verbauung unserer Landschaft und für mehr Biodiversität einsetzen will, unterschreibt die vom Schweizer Heimatschutz zusammen mit weiteren Umweltverbänden lancierte Doppelinitiative. Mehr zu Heimatschutz unterwegs und zur Doppelinitiative erfahren Sie in diesem Heft. Der beigelegte Jahresbericht 2018 bietet Ihnen zudem Einblick in die Aktivitäten des Schweizer Heimatschutzes im vergangenen Jahr. Peter Egli, Redaktor
Fruits mûrs et blés dorés Se promener dans les diverses régions rurales de Suisse et contempler la beauté et la spécificité des paysages ruraux traditionnels, c’est percevoir un patrimoine culturel en évolution. Les pâturages, les châtaigneraies, les granges champêtres, les carpières et les cultures en terrasses sont les témoins de l’ingéniosité et du dur labeur des générations qui nous ont précédés et qui ont utilisé les ressources locales pour produire leur nourriture et assurer leur subsistance. L’interaction entre les spécificités naturelles et culturelles a été la source d’une grande diversité qui, en l’absence d’exploitation et d’entretien, tend à disparaître. Notre rapport au paysage pose de nombreuses questions. Dans sa nouvelle publication Destination patrimoine 2 – Fruits mûrs et blés dorés, Patrimoine suisse vous propose des itinéraires pour vous faire votre propre idée. De plus, si vous souhaitez vous engager contre le bétonnage du paysage et pour plus de biodiversité, n’hésitez pas à signer la double initiative lancée par Patrimoine suisse et d’autres organisations environnementales. Pour plus d’informations sur Destination patrimoine et sur la double initiative, lisez ce numéro. Le rapport annuel 2018 vous donne par ailleurs un aperçu des activités menées l’année dernière par Patrimoine suisse. Peter Egli, rédacteur
Titelseite: Valle di Muggio TI (Foto: Pierre Marmy, Schweizer Heimatschutz) Page de couverture: la vallée de Muggio (TI) (photo: Pierre Marmy, Patrimoine suisse)
ZUR SACHE/AU FAIT
FONDATION FRANZ WEBER
WIEDERERÖFFNET
«Exactement ce que je pense»
Franz Weber est décédé
Conditorei Schober in Zürich
Membre de la section Valais romand, je viens de recevoir et lire in extenso le numéro 1 de cette année de Heimatschutz/Patrimoine. Permettez-moi de vous adresser mes félicitations; certes, je pourrais le faire à propos de chaque livraison, car tout ce qu’on a à lire est très intéressant, mais cette fois-ci, j’ai été particulièrement attiré par «Les yeux du paysage» (p. 18–19). Inutile de vous dire que le géographe que je suis vis constamment dans l’ambiance des paysages. On les observe, on les contemple, on les juge … Mais avant tout, il faut les comprendre, les décrypter, analyser leurs composantes en toute objectivité. Au fond, les paysages sont un peu notre seconde langue! Ayant enseigné durant plus de 30 années sur tout ce qui se réfère aux paysages, je pourrais vous écrire des pages de commentaires, approfondissant cet article d’excellente qualité. Je ne le fais évidemment pas, mais je tenais à vous exprimer mon plaisir d’avoir trouvé dans ces deux pages exactement ce que je pense et ai essayé de dispenser dans mon enseignement à l’université. A titre d’information, permettez-moi de vous signaler deux de mes derniers livres où il est question de paysages: La Suisse et ses paysages et La Suisse, terroirs et paysages. Encore merci de procurer de si passionnantes lectures.
Précurseur, visionnaire, Franz Weber s’est battu pendant plus de 50 ans pour donner une voix à ceux qui n’en n’avaient pas. Mais si la disparition, le mardi 2 avril 2019, à 91 ans, du fondateur et président honoraire de la Fondation Franz Weber laisse un vide abyssal, son œuvre est éternelle. Car ses innombrables actions, campagnes et initiatives lui ont valu une renommée internationale. Et ont fait de ce flamboyant justicier vaudois d’origine bâloise une véritable légende. De la chasse aux phoques au Canada au sauvetage du vignoble de Lavaux, en passant par la sauvegarde du site grec de Delphes, la protection de la forêt alluviale du Danube en Autriche ou encore le sauvetage du Grandhôtel Giessbach, partout où il est intervenu, son empreinte a contribué à rendre le monde meilleur. Une grande cérémonie publique en l’honneur de Franz Weber aura lieu au début de l’été au Grandhotel Giessbach.
Einige Monate wurde um die Zukunft der traditionsreichen Conditorei Café Schober in Zürich gebangt (vgl. Heimatschutz/Patrimoine 4/2018, S. 20–23). Mitte März hat sie ihre Türen wieder geöffnet. Die Hausbesitzer haben eine Nachfolge für die PéclardGruppe gefunden: Die mit sozialem Hintergrund wirtschaftende Zürcher Stiftung Arbeitskette hat den Betrieb übernommen, der «Schober» wird somit als kulturhistorisch wertvolles Zeugnis erhalten.
→ www.ffw.ch
→ www.arbeitskette.ch
Barbara Guggisberg
Lettre de lecteur
James Batten
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Henri Rougier, Chamoson
→ Réagissez et donnez-nous votre avis en écrivant à: redaction@patrimoinesuisse.ch
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE Gel du classement en zone à bâtir Lors de sa séance du 10 avril 2019, le Conseil fédéral a décidé de geler le classement en zone à bâtir dans les cantons de Genève, de Lucerne, de Schwyz, de Zoug et de Zurich. En effet, ces cantons n’ont pas introduit à temps une taxe sur la plus-value découlant du classement de terrains en zone à bâtir ou ne remplissent pas les exigences de la législation fédérale. Le gel du classement en zone à bâtir dans ces cantons s’applique dès le 1er mai 2019. Le gel du classement s’applique aussi pour les cantons de Glaris, d’Obwald et du Tessin, qui n’ont pas de plan directeur approuvé.
→ www.are.admin.ch
2 Heimatschutz/Patrimoine 2 | 2019
PRIX SCHULTHESS DES JARDINS 2019
Renaissance d’un espace vert Patrimoine suisse décerne le Prix Schulthess des jardins 2019 au Jardin botanique alpin de Meyrin (GE). Cette distinction est attribuée à la Ville de Meyrin qui, par des interventions avisées, a transformé cet
espace en un lieu de rencontre animé et un havre de verdure au cœur de l’agglomération genevoise.
→ Plus d’informations pages 30/31 et www.patrimoinesuisse.ch/jardins
ZUR SACHE/AU FAIT
GELESEN IN HOCHPARTERRE
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«Die Tränen wegen des schwarzen Rauchs, der aus dem Grossdenkmal in den Himmel zog, verstecken den Alltag des Normaldenkmals in der Schweiz und wohl auch in Frankreich. Im Inventar der schützenswerten Ortsbilder (ISOS) sind unsere Denkmäler – fünf Prozent grosse, 95 Prozent normale – versammelt. Sie können, was die brennende Kirche kann: Geschichte erzählen, Freude machen, Erinnerungen stiften. (...) Dem Normaldenkmal geht es nicht so gut wie dem Grossdenkmal. Nun soll auch die eidgenössische Politik, die bisher in recht breitem Konsens den Denkmälern des Alltags einen bescheidenen Schutz gewährt hat, gekehrt werden. Im Ständerat arbeitet die Fraktion der Denkmalfeinde geduldig, damit die Motion des freisinnigen Zugers Joachim Eder Gesetz werde und dem Denkmal Schutz nimmt; im Nationalrat probiert ein Vorstoss des Zürcher SVP-Politikers und Hauseigentümer-Präsidenten Egloff Ähnliches.»
Carina Kienzle /Schoggitaler
«Fraktion der Denkmalfeinde»
WELT DER INSEKTEN
Schoggitaler 2019
→ «Notre Dame de Paris, Feuerteufel und der
Baggerzahn», Köbi Gantenbein in Hochparterre online vom 14. April 2019
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STRATEGIE VERABSCHIEDET Schutz des gefährdeten Kulturerbes Der Bundesrat hat an seiner Sitzung vom 8. März 2019 eine Strategie verabschiedet, welche die Positionierung und die Handlungsfelder der Schweiz im Bereich des Schutzes von gefährdetem Kulturerbe festlegt. Die verabschiedete Strategie hält für die gesamte Bundesverwaltung die folgenden Schwerpunkte fest: • Eine Vorbildfunktion im Bereich des Schutzes des gefährdeten Kulturerbes anstreben; • der internationalen Gemeinschaft das Know-how und die Erfahrung der Schweiz zum Schutz des gefährdeten Kulturerbes zur Verfügung stellen; • sich in internationalen Gremien für den Schutz des gefährdeten Kulturerbes einsetzen. Aus diesen Schwerpunkten ergeben sich Ziele und Massnahmen, die Gegenstand eines detaillierten Aktionsplans sein werden.
→ www.admin.ch
Das vielstimmige Zirpen von Grillen lässt uns an laue Sommerabende denken. Doch das Zirpen, Summen und Brummen der Insekten verstummt mehr und mehr. Über 40 Prozent der bisher untersuchten Insektenarten der Schweiz sind gefährdet. Die Zerstörung von Lebensräumen, der massive Einsatz von Pestiziden und die Lichtverschmutzung gefährden die Sechsbeiner. Wer den Schoggitaler 2019 kauft, hilft mit, die Insekten in der Schweiz besser zu schützen, und unterstützt die Tätigkeit von Pro Natura und dem Schweizer Heimatschutz.
Schulkinder werden die süssen Taler vom 2. bis 30. September 2019 verkaufen. Ab 18. September bis Mitte Oktober sind die Schoggitaler für den guten Zweck zudem in den Verkaufsstellen der Post erhältlich. Die Schoggitaleraktion dient nicht allein den Anliegen des Natur- und Heimatschutzes in der Schweiz. Auch die teilnehmenden Schulklassen profitieren: Einerseits erhalten sie Unterrichtsmaterialien zum Thema Insekten. Andererseits fliessen pro verkauften Taler 50 Rappen in die Klassenkasse.
→ www.schoggitaler.ch
FONDS SUISSE POUR LE PAYSAGE
Prolongation des bases légales Le 22 mars 2019, le Conseil national et le Conseil des Etats ont résolument appuyé le renouvellement du Fonds Suisse pour le Paysage (FSP). Le Parlement a ainsi balayé les objections du Conseil fédéral qui refusait la poursuite du FSP pour des raisons institutionnelles. Une dotation de 50 millions de francs a encore été octroyée au FSP pour cette nouvelle décennie (2021 à 2031). Ainsi, le FSP – fondé en 1991 à l’occasion des 700 ans de la Confédération en tant
qu’instrument de la Confédération, indépendant de l’administration fédérale – pourra poursuivre son engagement pendant la prochaine décennie. Jusqu’à aujourd’hui, il a pu soutenir plus de 2500 projets d’entretien, de revalorisation et de restauration de paysages ruraux traditionnels aux niveaux local ou régional dans toute la Suisse, pour un montant total de 150 millions de francs.
→ www.fls-fsp.ch
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ZUR SACHE/AU FAIT
DOUBLE INITIATIVE BIODIVERSITÉ ET PAYSAGE
Comment mesurer la culture du bâti
Pour l’avenir – contre le bétonnage
Conférence internationale «Comment mesurer la culture du bâti» les 4 et 5 novembre 2019 à Genève: en janvier 2018, les ministres européens de la culture ont adopté la Déclaration de Davos. Ce faisant, ils ont appelé à mettre en œuvre une culture du bâti de qualité afin d’accroître le bien-être humain. Pour comprendre comment améliorer notre espace de vie, l’Office fédéral de la culture (OFC) suisse, le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), l’Union internationale des architectes (UIA) et la Société suisse des ingénieurs et des architectes (SIA) organisent une conférence. Comment définir au juste une culture du bâti de qualité? Comment la mettre en place? Comment évaluer et juger la culture du bâti? Telles sont les questions auxquelles la conférence entend répondre. La conférence se veut une rencontre internationale de haut niveau reliant des domaines d’expertise qui ne sont pas directement associés à la culture du bâti auprès des acteurs en la matière.
→ www.davosdeclaration2018.ch ∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏
Béatrice Devènes
RÉSERVEZ LA DATE!
Actuellement, les menaces s’accumulent sur ce qui constitue notre avenir: le nombre d’espèces vivantes, animales et végétales, se réduit comme peau de chagrin, tout comme les terres cultivées fertiles qui disparaissent sous le béton; un précieux patrimoine bâti historique est détruit et de beaux paysages sacrifiés à des intérêts à court terme. Les milieux politiques et les autorités ne s’engagent pas à protéger la biodiversité et les paysages.
Cela ne peut pas continuer ainsi! C’est pourquoi Patrimoine suisse, Pro Natura, BirdLife Suisse et la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage ont lancé deux initiatives: l’une pour plus de biodiversité et en faveur du paysage et l’autre contre le bétonnage du paysage suisse. Soutenez les initiatives avec votre signature!
→ Plus d’informations aux pages 34/35 et sur
www.patrimoinesuisse.ch/doubleinitiative
NOVA FUNDAZIUN ORIGEN Bergdorf Mulegns retten
ABSCHLUSS DER VERNEHMLASSUNG DER VISOS-REVISION
ZVG
Das ISOS im Faktencheck
Die Nova Fundaziun Origen (Wakkerpreisträgerin 2018) erweitert ihr Engagement im Bergdorf Mulegns GR und setzt sich für den Erhalt des spätklassizistischen Gebäudeensembles am Fallerbach ein. Nebst dem Post Hotel Löwe (Bild) soll auch die sogenannte «Weisse Villa» des Zuckerbäckers Jean Jegher in ein zukünftiges Kulturkonzept einbezogen werden. Damit die Rettungsaktion gelingt, benötigt Origen bis Mitte August 2019 insgesamt 3,1 Mio Franken.
→ www.origen.ch
4 Heimatschutz/Patrimoine 2 | 2019
Gemäss der Bundesverfassung ist der Bund dafür zuständig, sein Kulturerbe zu schonen und zu erhalten. Dazu braucht er Instrumente. Die Ausarbeitung dieser Instrumente wird durch das Bundesgesetz über den Natur- und Heimatschutz vorgesehen. Es beauftragt insbesondere den Bundesrat, nach Anhörung der Kantone drei Inventare von Objekten von nationaler Bedeutung zu erstellen, darunter das Bundesinventar der schützenswerten Ortsbilder der Schweiz von nationaler Bedeutung (ISOS). Das Inventar wird laufend aktualisiert und zählt zurzeit 1274 Ortsbilder vom Weiler bis zur Stadt, die in der Verordnung über das Bundesinventar der schützenswerten Ortsbilder der Schweiz (VISOS) aufgeführt sind. Anlässlich der aktuell laufenden VISOS-Re-
vision wurde eine Vernehmlassung durchgeführt. Die eingegangenen Vernehmlassungsantworten haben gezeigt, dass in Bezug auf das ISOS immer wieder Behauptungen kursieren, die einer faktischen Überprüfung nicht standhalten. Vor diesem Hintergrund hat das Bundesamt für Kultur (BAK) ein Dokument erstellt, das einige der häufigsten und zentralen Behauptungen über das ISOS auflistet, die im Rahmen von politischen Debatten geäussert und mitunter medial verbreitet werden, und unterzieht diese einem Faktencheck. Es hält u. a. fest, dass das ISOS keine Entwicklung verhindert, sondern für die vom Raumplanungsgesetz vorgeschriebene hochwertige Entwicklung der gebauten Umwelt sorgt.
→ www.bak.admin.ch
ZUR SACHE/AU FAIT
DAMIAN JERJEN Nouveau directeur d’EspaceSuisse L’aménagiste cantonal valaisan et économiste, Damian Jerjen, est le nouveau directeur d’EspaceSuisse. Elu par le comité d’EspaceSuisse, l’association pour l’aménagement du territoire, il entrera en fonction le 1er décembre 2019. Il reprendra le flambeau de Lukas Bühlmann qui, après de longues années aux commandes de l’association, se retirera du devant de la scène. Dans le domaine de l’aménagement du territoire, la mise en œuvre de la loi révisée sur l’aménagement du territoire (LAT) bat son plein dans les communes, lesquelles doivent densifier leur milieu bâti et établir des plans conformes à la LAT.
→ www.espacesuisse.ch ∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏
HEIMATSCHUTZ VOR 111 JAHREN
Ein pikanter Sport «Es ist einerseits schön und gut, dass in oberen und mittleren Schulen mit immer grösserer Vorliebe die Kenntnis unserer Pflanzenwelt gepflegt, die Jugend auf das Schöne und Seltene hingewiesen wird, was die nähere und fernere Heimat bietet. Aber schon bedenklicher ist der Sammeltrieb, zu welchem in den Schulen überall angeregt wird. Diese Anregung wird, wenn sie nicht durch eine ganz besondere Weisheit des Lehrers im Zügel gehalten wird, unvermeidlich zum Wetteifer und zum Sport, und es ist nun bereits so weit gekommen, dass unsere Schüler gar nicht mehr in Wald und Feld, an Wand oder Grat wandern können, ohne massenweise, garbenweise alles Schöne zu pflücken. Sie kennen ja aus der Schule auch
das Seltene und Erlesene, und gerade dies gründlich abzugrasen, ist ein so pikanter Sport, als irgend ein anderer. Und was ist das Ende aller dieser gepflückten, zum Teil auch mit der Wurzel ausgerauften Blumen? Man schleppt sie eine, zwei Stunden mit, um sie, wenn man müde ist und der Strauss welkt, einfach wegzuwerfen. Wer dann tags darauf eine Alpe besucht, über die sich ein solcher Schulspaziergang ergossen hat, sieht mit Verdruss und Ärger die vandalische Verwüstung und seufzt über die ungezügelte ‹Anregung› zum Botanisieren, welche unsre hoffnungsreiche Jugend in der Schule erhält.» Schutz der Alpenflora: «Eine Ferienbetrachtung für Lehrer» in Heimatschutz/Patrimoine 3/1908
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EINE THEATERREISE
Wie wird aus 1019 Seiten Buch eine Theateraufführung? Indem man streicht, bis alles in zwölf Stunden passt. Wie wagt man zwölf Stunden Theater? Indem man auf das «Fasziniertwerdenwollen» des Publikums vertraut. Peter Brunner und Wolfgang Beuschel schenken Zürich eine spektakuläre Theaterreise. Die zwölfstündige Theaterreise mit bis zu 80 Personen macht Zürich zur grossen Bühne. Regisseurinnen, Regisseure, Schauspielerinnen und Musiker gestalten Inszenierungen und Performances an acht verschiedenen Orten, u.a. im Heimatschutzzentrum und im Park der Villa Patumbah, im Gaswerk Schlieren, im Waffensaal im Zeughaus in der Kaserne oder in der Kaverne im Seewasserwerk Moos. «Alles in allem 2019, eine Theaterreise» wird zwischen dem 11. Mai und dem 30. Juni 2019 15 Mal durchgeführt.
→ www.alles-in-allem-zuerich.ch
Dominik Zieltow
«Alles in allem 2019»
«FARBGESCHICHTEN» IM HEIMATSCHUTZZENTRUM
Ausstellung verlängert Die im November 2018 eröffnete Ausstellung «Farbgeschichten» wird aufgrund der regen Nachfrage bis Ende September verlängert. Die beliebte «offene Farbküche» findet an zwei zusätzlichen Daten statt. Ebenso finden bis Ende September jeden Donnerstag um 12.30 Uhr und am letzten Sonntag des
Monats um 14 Uhr Führungen zur Villa Patumbah im Fokus der Farbe statt. Die dreisprachige Ausstellung (d/f/e) «Farbgeschichten» thematisiert die Farbe als Gestaltungsmittel in und an Häusern und schärft den Blick für deren Vielfalt und Wert.
→ www.heimatschutzzentrum.ch
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Pierre Marmy, Schweizer Heimatschutz
FORUM
KULTURLANDSCHAFTEN
Spiegel der menschlichen Lebensweisen Archaische Kühlkammern im Muggiotal oder spektakulär verlegte Wasserleitungen im Wallis sind faszinierende Zeugnisse des Erfindergeists und der harten Arbeit, mit denen Generationen vor uns die lokalen Ressourcen nutzten, um ihre Existenz zu sichern. Was bedeuten die traditionellen Agrarlandschaften heute für uns? Was sind sie uns wert, und wie können wir sie erhalten, pflegen und weiterentwickeln? Françoise Krattinger, Schweizer Heimatschutz
6 Heimatschutz/Patrimoine 2 | 2019
FORUM
Zwischen Etzel und Einsiedeln SZ Entre Etzel et Einsiedeln (SZ)
Traditionen der Schweiz aufgeführt, die das Bundesamt für Kultur und die kantonalen Kulturstellen seit 2012 veröffentlichen. Auch das Bundesinventar der Landschaften und Naturdenkmäler (BLN) dokumentiert und illustriert die grosse, räumlich sichtbare Vielfalt der natürlichen und kulturellen Landschaftswerte der Schweiz. Es dient als Grundlage zur Interessensabwägung und definiert Schutzziele, um die wertvollsten Landschaften der Schweiz zu erhalten. Veränderungen verstehen und mitgestalten Mit dem voranschreitenden Strukturwandel in der Landwirtschaft stellt sich die Frage nach dem Erhalt, der Pflege und der sinnvollen Weiterentwicklung dieses fragilen Erbes mit grosser Dringlichkeit. Wie können wir diese traditionellen, unter ande-
«Der Umgang mit der Landschaft sagt viel über eine Gesellschaft aus.»
S
eit der Sesshaftwerdung der Menschen sind Siedlungsund Kulturlandschaft untrennbar miteinander verbunden. Der Umgang mit der Landschaft sagt viel über eine Gesellschaft aus. Nicht nur die menschliche Nutzung, sondern auch die Wahrnehmung der Umwelt prägen die Landschaft und verändern sich ständig: Vom Menschen bearbeitete Landschaften und die dazugehörigen Bauten widerspiegeln immer die Möglichkeiten und Bedürfnisse ihrer Zeit. In der Schweiz hat das Zusammenspiel von naturgegebenen und kulturellen Eigenheiten eine grosse Vielfalt hervorgebracht, die über Jahrhunderte entstand und zum Kulturerbe gehört. So sind viele der landschaftsprägenden Tätigkeiten wie das Bauen von Trockenmauern, der Kirschenanbau im Kanton Zug oder die Pflege und der Betrieb von Wässermatten in der Liste der lebendigen
ren Bedingungen entstandenen Kulturlandschaften weiterentwickeln, ohne dass sie zu sinnentleerten Kulissen verkommen oder ganz verschwinden? Während der Gebäudebestand im Siedlungsgebiet weiterhin stark wächst, lösen veränderte Anforderungen und Produktionsbedingungen in der Landwirtschaft neue Ansprüche an das Kulturland und Bauten ausserhalb der Bauzone aus. Die Politik ist gefragt, diese Veränderungsprozesse lenkend und koordinierend zu begleiten. Aber auch die Konsumentinnen und Konsumenten haben es in der Hand, die Entwicklungen durch ihre Entscheidungen zu beeinflussen. Mit unserem Handeln, unseren Konsumgewohnheiten und unserem Freizeitverhalten bestimmen wir mit, wie die Landschaften der Schweiz in Zukunft beschaffen sein werden. «In der Umwelt eine Landschaft zu erblicken, ist eine schöpferische Tat unseres Gehirns», hielt Lucius Burckhardt 1979 fest. So beginnen die Wahrnehmung und mit ihr die menschliche Beeinflussung der Landschaft in unseren Köpfen. Kann man wertschätzen, was man nicht kennt? Um den Reichtum, die Schönheit, die Vielfalt und die charakteristischen Merkmale verschiedener bäuerlicher Landschaftstypen kennenzulernen, laden Sie die 23 Routenvorschläge in unserer neuen Publikation Heimatschutz unterwegs 2 – Süsse Früchte, goldenes Korn dazu ein, sich Ihr eigenes Bild zu machen. Wir wünschen Ihnen erhellende Wandererlebnisse.
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FORUM
Pierre Marmy, Schweizer Heimatschutz
EINBLICKE IN EINIGE WANDERROUTEN Zwischen Etzel und Einsiedeln SZ (Bild Seite 6/7) Ein grosses Waldgebiet mit Seen- und Auenlandschaften, dazwischen wenige Siedlungsinseln mit römischer Vergangenheit: So zeigte sich das Schweizer Mittelland, als pionierhafte Bauern ab dem 7. Jahrhundert begannen, neue Höfe und Dörfer zu bauen und dem Wald Kulturland abzutrotzen. Mit der wachsenden Bevölkerung, der Gründung von Städten und Klöstern bildeten sich die Grundzüge einer Siedlungslandschaft aus, die die Schweiz bis heute prägt. Jurassische Wytweiden JU (Bild rechts) Die charakteristischen Weiden mit hochragenden Fichten sind Symbollandschaften des Jurabogens. Durch eine jahrhundertealte Kombination von Forst- und Viehwirtschaft entstanden, stellen sie einen einzigartigen Lebensraum für Pflanzen, Tier und Mensch dar. Das fragile Gleichgewicht zwischen Wald und Weide bedarf sorgfältiger Pflege. Walliser Suonen und Rebterrassen VS (Bild Seite 9) Die von Trockenmauern gefassten Rebterrassen an den Südhängen des Rhonetals zwischen Leuk und Martigny verleihen der Gegend ein unverkennbares Gesicht. Sie entstanden ab ca. 1880 im Zuge der Mechanisierung des Weinbaus. Künstler und Dichter wie Charles Ferdinand Ramuz rückten den ästhetischen Wert der Terrassenlandschaften ins öffentliche Bewusstsein. Alpwirtschaft beim Brienzer Rothorn OW-LU (Bild Seite 9) Immer seltener anzutreffen sind Tristen, wie hier am Rand des BLNGebietes Flyschlandschaft Haglere-Glaubenberg-Schlieren. Stehen keine Scheunen zur Verfügung, schichten die Bauern das Heu für die Lagerung kreisförmig auf ein Bett aus Tannenreisig um einen vertikalen Stock. Die Form der Tristen und die Ausrichtung der Halme der äusseren Schicht sorgen dafür, dass Regenwasser abläuft und Schnee abrutscht; das Heu bleibt trocken. Ein Rasenziegel dichtet die Spitze der Triste ab. Valle di Muggio TI (Bild Titelseite und Seite 10) Im Muggiotal stösst man auf archaische Bauten, die vom menschlichen Einfallsreichtum zur Nutzung der karstigen Voralpenzone zeugen. Die vertikal ins Erdreich eingelassenen Kalksteinplatten säumen den Weg zum Weiler Nadigh. Sie markieren die Grenze zwischen den bergseitigen gemeinschaftlich genutzten Weiden und den talseitigen privaten Wiesen. Val Bregaglia GR (Bild Seite 11) Kastanienbäume lieferten über Jahrhunderte ein wichtiges Grundnahrungsmittel im Tessin und in den Graubündner Südtälern. Um den Ertrag zu steigern, wurden die Wälder ausgelichtet. Zwischen den Bäumen weidete das Vieh. Seit 1979 werden im Bergell die Kastanienselven wieder vermehrt gepflegt. Bei Brentan befindet sich einer der schönsten Haine Europas. Baselbieter Feldscheunen BL (Bild Seite 24/25) Im Mittelalter etablierte sich die Dreifelderwirtschaft und mit ihr das Haufendorf mit seiner Unterteilung in Haus, Flur, Allmend und Wald. Es war verboten, ausserhalb des «Etters», der Dorfzone,
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Jurassische Wytweiden JU Pâturages boisés du Jura
Höfe zu errichten. Der Bedarf an Weide- und Wiesland wuchs, immer abgelegenere Waldflächen wurden gerodet. Um die neu gewonnenen Flächen trotz längeren Arbeitswegen bewirtschaften zu können, errichteten die Landwirte wie hier im Baselbiet vor Ort Heuschober und Stallscheunen. Mit der Mechanisierung der Landwirtschaft haben viele dieser Bauten ihre Funktion verloren und laufen Gefahr zu verfallen.
→ Die Publikation Heimatschutz unter-
wegs 2 – Süsse Früchte, goldenes Korn kann mit der Bestellkarte auf der Heftrückseite oder unter www.heimatschutz.ch/shop bestellt werden. Preis: CHF 28.– (Heimatschutzmitglieder: CHF 18.–)
FORUM
PAYSAGES RURAUX TRADITIONNELS
Miroirs de nos modes de vie Les anciennes glacières de la vallée de Muggio ou les bisses spectaculaires du Valais sont des témoins fascinants de l’ingéniosité et du dur labeur des générations qui ont utilisé avant nous les ressources locales pour assurer leur subsistance. Que signifient pour nous les paysages ruraux traditionnels? Que représentent-ils et comment allons-nous assurer leur sauvegarde, leur entretien et leur développement? Françoise Krattinger, Patrimoine suisse
D
cours des siècles pour constituer notre patrimoine culturel. Ainsi, de nombreuses activités ont façonné les paysages, notamment la construction de murs en pierres sèches, les cerisaies du canton de Zoug ou l’entretien et l’exploitation de prairies irriguées mentionnés dans la liste des traditions vivantes de Suisse publiée depuis 2012 par l’Office fédéral de la culture et les offices cantonaux de la culture. De même, l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d’importance nationale (IFP) documente et illustre la grande diversité géographique des
Bisses et cultures de la vigne en terrasses en Valais
Agriculture alpestre près du Brienzer Rothorn (OW-LU)
Walliser Suonen und Rebterrassen
Alpwirtschaft beim Brienzer Rothorn OW-LU
Pierre Marmy, Patrimoine suisse
epuis la sédentarisation des êtres humains, les paysages construits et ruraux sont indissociablement liés. Les interventions sur le paysage en disent long sur une société. L’utilisation humaine et la perception de l’environnement marquent les paysages et changent constamment: les paysages façonnés par les personnes et les bâtiments liés à cette utilisation sont le reflet des moyens et des besoins de chaque époque. En Suisse, l’interaction entre les spécificités naturelles et culturelles a été la source d’une grande diversité qui s’est forgée au
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Pierre Marmy, Patrimoine suisse
FORUM
La vallée de Muggio (TI) Valle di Muggio TI
valeurs paysagères naturelles et culturelles. Il sert de base à la pesée des intérêts et définit les objectifs de protection permettant de préserver les paysages de Suisse de valeur. Comprendre et accompagner les transformations Les changements structurels en cours dans le domaine de l’agriculture posent la question lancinante de la préservation, de l’entretien et de l’avenir de cet héritage fragile. Comment dévelop-
«Comment développer ces paysages ruraux traditionnels sans les dénaturer, sans les faire disparaître?» per ces paysages ruraux traditionnels façonnés dans d’autres circonstances sans les dénaturer, sans les faire disparaître? Alors que le parc immobilier continue de croître en zone construc-
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tible, la modification des exigences et des conditions de production dans l’agriculture fait naître de nouveaux besoins dans l’agriculture et pour la construction hors de la zone à bâtir. La politique devrait accompagner, canaliser et coordonner ces processus de transformation. Cependant, les consommatrices et consommateurs ont la possibilité d’influencer cette évolution par leurs choix. Par notre façon d’agir, nos habitudes de consommation et nos activités de loisirs, nous participons à la constitution de nos futurs paysages. «La perception d’un paysage dans l’environnement est une création de notre cerveau», soutenait Lucius Burckhardt en 1979. Nous percevons les paysages et les façonnons à partir de nos réflexions. Peut-on toutefois apprécier ce que l’on ne connaît pas? Pour vous inciter à découvrir la richesse, la beauté, la diversité et les caractéristiques de plusieurs paysages ruraux traditionnels, notre nouvelle publication Destination patrimoine 2 – Fruits mûrs et blés dorés vous propose 23 itinéraires qui vous permettront de vous faire une idée par vous-même. Nous vous souhaitons des randonnées lumineuses et pleines de découvertes!
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Pierre Marmy, Patrimoine suisse
APERÇU DE QUELQUES ITINÉRAIRES Entre Etzel et Einsiedeln (SZ) (photo pages 6/7) Une vaste étendue forestière entrelacée de lacs et de paysages alluviaux comportant quelques îles colonisées du temps des Romains: c’est ainsi que se présentait le Plateau suisse lorsque des paysans pionniers commencèrent au VIIe siècle à construire de nouvelles fermes et de nouveaux villages pour gagner des terres cultivables. La croissance démographique et la fondation de villes et de monastères firent apparaître les bases d’un paysage bâti qui a marqué la Suisse jusqu’à aujourd’hui. Pâturages boisés du Jura (p. 8) Les pâturages du Jura dominés par des épicéas de grande taille sont caractéristiques de l’arc jurassien. Grâce à la pratique combinée de l’élevage et de l’agriculture depuis plusieurs siècles, ils constituent un habitat unique pour les plantes, les animaux et les êtres humains. Le fragile équilibre entre la forêt et les pâturages nécessite des soins attentifs. Bisses et cultures de la vigne en terrasses en Valais (p. 9) La culture de la vigne en terrasses retenues par des murs de pierres sèches sur le versant sud de la vallée du Rhône entre Loèche et Martigny confère une physionomie spécifique à cette région. Ces terrasses ont été créées vers 1880 en raison de la mécanisation de la viniculture. Des artistes et des poètes comme Charles Ferdinand Ramuz ont attiré l’attention du public sur la valeur esthétique de ces paysages en terrasses. Agriculture alpestre près du Brienzer Rothorn (OW-LU) (p. 9) Il est de plus en plus rare de voir des meules de foin comme ici, aux confins du site IFP Flyschlandschaft Haglere-Glaubenberg-Schlieren. Lorsqu’aucune grange n’est disponible, les paysans ramassent le foin en formant un cercle sur un lit de brindilles de sapin autour d’une perche verticale. La forme des meules et l’orientation du chapeau de la couverture externe doivent assurer une protection contre les eaux de pluie et la neige; le foin doit rester sec. Un chapiteau d’herbe culmine en haut de la meule. La vallée de Muggio (TI) (photo de couverture et p. 10) Cette vallée est riche en constructions archaïques, témoins de l’ingéniosité humaine pour exploiter cette zone préalpine karstique. Des dalles rocheuses pointues dépassent du sol à la verticale pour montrer le chemin jusqu’au hameau de Nadigh. Elles séparent les pâturages exploités en commun côté montagne des prairies de fauche côté vallée.
Le Val Bregaglia (GR) Val Bregaglia GR
maisons, les champs, les communaux et la forêt. Il était interdit de construire des fermes en dehors de la zone du village. Avec l’accroissement des besoins en pâturages et prairies, des surfaces de forêts toujours plus reculées ont été déboisées. Afin d’exploiter les nouvelles surfaces très éloignées, les paysans ont construit des fenils et des granges dans la campagne bâloise. Avec la mécanisation de l’agriculture, ces constructions ont toutefois perdu leur fonction et sont menacées de disparition.
Le Val Bregaglia (GR) (photo sur cette page) Depuis plusieurs siècles, les châtaigniers constituent la nourriture de base du Tessin et des vallées méridionales des Grisons. Les forêts ont été éclaircies pour augmenter les rendements. Le bétail pâturait entre les arbres. Les châtaigneraies du Val Bergaglia sont de mieux en mieux entretenues depuis 1979. L’une des plus belles châtaigneraies d’Europe est située à proximité de Brentan. Granges à Bâle-Campagne (BL) (p. 24/25) L’assolement triennal qui s’est établi au Moyen Age impliquait la construction de villages très denses avec des subdivisions entre les
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Marion Nitsch
Der Bündner Architekt und ETH-Professor Gion A. Caminada vor dem Atelier Gisel der ETH Zürich Gion A. Caminada, architecte et professeur à l’EPFZ, devant l’atelier Gisel de l’EPFZ
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IM GESPRÄCH MIT GION A. CAMINADA
«Auch die Leere hat ihren Wert» Sein Wirken prägte in den 1990er-Jahren das Bergdorf Vrin GR. Inzwischen baut der Bündner Architekt und ETH-Professor Gion A. Caminada längst in der ganzen Schweiz und anderswo. Doch bei aller Weltläufigkeit kehrt Caminada immer wieder zu seinem Ursprung zurück: zur Kulturlandschaft in der Peripherie. Marco Guetg, Journalist, Zürich
Damit klar ist, worüber wir sprechen: Was verstehen Sie unter Kulturlandschaft? Die landläufige Definition lautet: Kulturlandschaft ist die kultivierte Natur mit ihren Wiesen und Äckern und gegebenenfalls noch den dazugehörenden Dörfern. Das ist so, aber diese gängige Sicht greift in der Regel zu kurz, weil sie sich primär an dem orientiert, was einmal war, und nicht an dem, was heute ist. Mein Interesse gilt der Gegenwart. Ich versuche dabei all jene Faktoren zu berücksichtigen, die unsere Landschaft und unsere Dörfer über Generationen geprägt und zu einer Kulturlandschaft geformt haben. Demnach könnte auch ein Skigebiet als Kulturlandschaft betrachtet werden? Zusammenhängende und über die Jahre gewachsene Skigebiete durchaus. Sie sind Ausdruck der Entwicklungen in der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts und somit Zeichen unserer Zeit. Zu meinem Verständnis von Kulturlandschaft gehört aber auch das Strassennetz, gehören Brücken wie andere landschafts- und ortsprägende Infrastrukturbauten. Kulturlandschaft erfordert jedoch eine gewisse Qualität, sonst erübrigt sich der Begriff.
Was heisst das, wenn man diesen Ansatz auf eine konkrete Ebene bringt? Ein Ökonom und ein Jäger wandern durch ein abgelegenes Gebiet in den Bergen. Der Ökonom schaut und sagt: «Diese Gegend hat kein Potenzial!» Darauf erwidert der Jäger: «Stimmt nicht! Hier leben viele Hirsche. Diese Gegend hat Potenzial!» Diese Geschichte sagt uns zwei Sachen: dass die Frage nach dem Potenzial auch eine Frage des Interesses ist, und dass sich unsere Wahrnehmung der Welt oft auf nur einen Aspekt reduziert. Der Philosoph Karl Jaspers hat diese Dualität mit dem Satz «Die Wahrheit beginnt zu zweien» wunderbar auf den Punkt gebracht. Mit dieser Jaspers-Wahrheit arbeiten wir im aktuellen Semester an der ETH. Unser Thema heisst «Dimora – ein Haus für den Ort». Wir beschäftigen uns mit der Leere bei Tgamanada, einer kleinen Siedlung zuhinterst in der Val Lumnezia. Wir fragen, wie einst Kant gefragt hat: «1. Was kann ich wissen? 2. Was soll ich tun? 3. Was darf ich hoffen? 4. Was ist der Mensch?» Antworten auf diese Fragen kreieren neue: Welche Vision ergibt sich daraus, und welches konkrete Projekt könnte sich entwickeln? Bei diesem Prozess geht es – ein grosses Wort, ich weiss! – auch um das, was Jaspers die «Weltorientierung» nennt.
Historisch gesehen hatte aber die Landwirtschaft die grössten Auswirkungen auf die Landschaft? Klar. Es waren die Bauern, die zur Sicherung ihrer Existenz der Natur etwas abgetrotzt haben. Doch der Strukturwandel in der Landwirtschaft brachte die grosse Zäsur. Sie veränderte nicht nur die Landschaft massiv, sondern auch das Lebensgefühl der Menschen in dieser Landschaft.
Ein Ansatz in Ihrer Arbeit lautet «Differenzen schaffen». Was meinen Sie damit? Differenz heisst nicht, anders sein, sondern seine Eigenständigkeit stärken. Ich muss auf das setzen, was ich am besten kann und mein Gegenüber muss auf seine Fähigkeiten vertrauen. Daraus entsteht eine Differenz, und die stärkt.
In der Zeitschrift Werk, Bauen + Wohnen haben Sie 2004 ein paar Thesen und Visionen zur Bergregion formuliert. Eine lautete: Die Peripherie kann Impulsgeber werden. Glauben Sie heute noch daran? Ja, sofern man das Berggebiet nicht nur aus einer rein ökonomischen Perspektive betrachtet und es kurzum zur ineffizienten alpinen Brache erklärt. Denn: Wo nichts ist, ist nicht nichts! Die Leere hat auch ihren Wert – zum Beispiel als Reflexionskörper. Spiele ich mit diesem Gedanken, taucht bei mir jeweils die Idee eines Klosters auf als ein Ort, an dem die Leere verdichtet wird. Spiele ich auf dieser Klaviatur weiter, lande ich bei der Vision, dass die Leere der Peripherie durchaus ein Impulsgeber sein kann. Natürlich weiss ich, dass ich damit in erster Linie nicht in ökonomischen Kategorien argumentiere, sondern auf einer gewissen Abstraktionsebene, auf die man sich aber erst einmal einlassen muss.
Was bedeutet das für die Kulturlandschaft in der Peripherie? Mein Wunsch wäre, dass man in der Peripherie mit den Differenzen politisch anders umgeht als beispielsweise in der Stadt und sich nicht nur von rein ökonomischen Überlegungen leiten lässt. Graubünden beispielsweise gibt jährlich Millionen für den Strassenbau aus – viele dieser Investitionen sind sinnvoll, ob jede Kurve jedoch begradigt werden muss? Mir schwebt vor, im Berggebiet eine andere Lobby aufzubauen, eine Lobby, die andere Akzente setzt und somit auch andere Investitionen tätigt. Das würde manche Brache zum Blühen bringen. Das funktioniert aber nur, wenn man zwischen der Stadt und dem Berggebiet eine Wechselbeziehung auf baut nach dem Grundsatz: Der Berg ist angewiesen auf die Stadt, und die Stadt braucht den Berg. Im Tourismus funktioniert das gut.
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Indem im Berggebiet Gegenwelten zur Stadt geschaffen werden … … ja, aber bitte weder eine arabische Gegenwelt noch eine Verkitschung des Lokalen und auch keine Jumbochalets! Aber machen wir uns nichts vor: Tourismus lebt letztlich immer auch von Traumwelten. Sie plädieren im erwähnten Aufsatz von 2004 auch für eine ganzheitliche und authentische Berglandwirtschaft und Baukultur. Der Begriff «authentisch» ist inzwischen etwas abgelatscht. «Authentisch sein» kann man nicht wählen. Man ist es oder man ist es nicht! Unsere wunderbaren «authentischen» Dörfer sind organisch gewachsen. Kunststück! Man hatte ja nur einheimisches Holz zur Verfügung und eine Axt, um es zuzurichten. Heute ist Material aus aller Welt verfügbar. Wir müssen Entscheidungen treffen. Mit welchen Fragen suchen Sie nach Lösungen? Mit der zweiten kantschen Frage «Was soll ich tun?». Meine Antwort: Ich verwende, was hier vorhanden ist, und versuche, es zusammen mit den Handwerkern so zu bearbeiten, dass es für mich stimmig ist. So kann ich lokal einiges bewegen und bewirken. Das ist nicht nur spannend, sondern hat auch eine wichtige soziale Komponente. Denn Bauen ist letztlich ein kultureller Akt, über den Beziehungen hergestellt werden. Sie leben und arbeiten im bündnerischen Vrin, zuhinterst in der Val Lumnezia. Laufen Sie bei dieser Sicht- und Arbeitsweise nicht auch Gefahr, sich abzuschotten? Keine Angst! Selbst wer geografisch etwas isoliert lebt, muss wissen, wie die Welt funktioniert, bevor er etwas entscheidet. Das Klima macht auch vor Vrin nicht Halt. Sie unterrichten seit 20 Jahren an der ETH Zürich. Über all die Jahre hat Sie ein Thema begleitet: «Orte schaffen» – was offensichtlich einiges mehr bedeutet als nur Ortschaften schaffen. Unser Verständnis des Ortes umfasst alle möglichen anthropologischen Elemente. Doch letztlich geht es schlicht und einfach um das Ziel, Orte zu schaffen, die die Menschen berühren. Verändern diese auch die Kulturlandschaft? Ja. Blicken wir wiederum auf das Lugnez. Das war früher ein Tal mit eigenständigen Gemeinden. Inzwischen wurden sie zu einer Talgemeinde fusioniert. Da immer weniger Menschen in den Fraktionen wohnen, braucht es neue Ideen, um die Lebensqualität zu verbessern. Wir haben gemerkt, dass vor allem ältere und alleinstehende Menschen sich sehr einsam fühlen können. Also braucht es etwas Neues, eine Idee, wie eine gute Nachbarschaft hergestellt werden kann. Mir kommt vor allem der hier und dort spielende Mittagstisch in den Sinn … … ein Mittagstisch in einem Dorf, an den sich jeweils ein paar einsame und ein paar aktive Menschen setzen – ein faszinierender Gedanke. Ja, daraus könnte durchaus eine gute Nachbarschaft entstehen.
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Jetzt müssten Sie als Architekt nur noch die entsprechende Struktur schaffen … … erst als zweiten Schritt. Vorerst ginge es um die Entwicklung der Idee und dass die Menschen am Ort auch willens sind, sie in die Gemeinschaft zu tragen – wie das in der Bündner Gemeinde Valendas auf eindrückliche Art und Weise geschehen ist. Dort hat ein neues Gasthaus die Lebensqualität im Dorf positiv verändert. Verstehen Sie sich eigentlich nicht nur Planer und Entwerfer, sondern auch ein bisschen als Psychologe oder Soziologe? Nein. Ich bin Architekt. Mich interessiert das Transdisziplinäre, darin kommt das Wesenhafte der Einzeldisziplin ganz zum Tragen, auch die Autonomie der Architektur. Ist das der Grund, weshalb Sie zu Ihren Seminaren an der ETH nicht nur Architekten und Planer einladen, sondern immer wieder auch Psychologen, Theologen und neuerdings gar einen Mönch? Die Kraft dieser Disziplinen soll in unsere Arbeit einfliessen. Wir reden, reiben uns, suchen und finden. Das Resultat ist dann Teil des Ganzen. In Ihrer Heimatgemeinde Vrin haben Sie in den 1990er-Jahren umgesetzt, was als «Vriner Modell» bekannt und 1998 mit dem Wakkerpreis des Schweizer Heimatschutzes ausgezeichnet worden ist. Was damals geschehen ist, wäre heute nicht mehr möglich. Die Einflüsse von aussen haben auch die Vriner geprägt; sie sind nicht mehr so eigenständig wie damals. Früher orientierten sie sich noch am Eigenen. Das war ihr Gegenüber. Heute haben sie tausend Möglichkeiten zur Auswahl. Auch stelle ich eine gewisse Gleichgültigkeit fest. Die Leute sagen sich: Es funktioniert doch auch ohne mühsame Auseinandersetzungen. Mit Blick auf die Entwicklung der Kulturlandschaft in der Peripherie ist das eine eher pessimistische Analyse. Nein. Die Mechanismen haben sich einfach verändert, und die Menschen sind verletzlicher. Will man etwas verändern, muss man es heute anders angehen. Doch ich bin überzeugt: Ab und zu muss man ein Holzscheit ins Feuer werfen, damit es brennt …
GION A. CAMINADA Gion A. Caminada ist Architekt in Vrin und Professor für Architektur und Entwurf an der ETH in Zürich. Bekannt geworden ist Caminada in den 1990er-Jahren durch das «Vriner Modell», das er massgeblich gestaltet hat. Dafür erhielt die Gemeinde 1998 den Wakkerpreis des Schweizer Heimatschutzes. Für seine Arbeiten wurde Caminada mehrfach ausgezeichnet. 1998 kam er als Assistenzprofessor an die ETH Zürich, seit 2008 ist er ausserordentlicher Professor für Architektur und Entwurf.
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ENTRETIEN AVEC GION A. CAMINADA
«Le vide a aussi de la valeur» Marion Nitsch
Dans les années 1990, il a marqué de son empreinte le village de montagne de Vrin (GR). Aujourd’hui, l’architecte grison et professeur à l’EPFZ Gion A. Caminada construit dans toutes les régions de Suisse ainsi qu’à l’étranger. En dépit de son esprit cosmopolite, Gion A. Caminada revient toujours à ses origines: les paysages ruraux de la périphérie. Marco Guetg, journaliste, Zurich
P
our Gion A. Caminada, un paysage rural est constitué de nature cultivée et de villages. Cette vision nécessite toutefois l’analyse de ce qui a marqué nos paysages et nos villages au fil des générations. Si l’agriculture a eu une influence décisive, les mutations structurelles de l’agriculture d’aujourd’hui ont créé une coupure qui a modifié le paysage mais aussi les sentiments des personnes qui y vivent. En 2004, Gion A. Caminada a formulé quelques suggestions pour les régions de montagne: il faut que la périphérie puisse envoyer des impulsions fortes aux centres urbains. Fidèle à cette idée, il pense que la périphérie ne doit pas être considérée du point de vue purement économique. Le vide a aussi de la valeur! L’idée de créer une sorte de cloître, un espace de spiritualité, pour rendre le vide de la périphérie poétique lui est souvent venue. Pour Gion A. Caminada, le potentiel d’une région est une question d’intérêt. Or, notre perception du monde se réduit souvent à un seul aspect. Le philosophe Karl Jaspers a bien illustré cette dualité: «La vérité commence à deux.» A l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), Gion A. Caminada travaille sur cette thématique et demande à ses élèves d’étudier le vide près de Tgamanada, un petit village du fond du Val Lumnezia. Il s’agit de se poser les questions que Kant se posait: «1. Que puis-je savoir? 2. Que dois-je faire? 3. Que puis-je espérer? 4. Qu’est-ce que l’être humain?» Les réponses à ces questions en appellent d’autres: quelle vision en tirer? Comment développer un projet concret? Ce processus est ce que Jaspers appelle «l’orientation dans le monde». Gion A. Caminada aime montrer ses différences pour renforcer son indépendance, miser sur ce qu’il sait faire de mieux et compter sur les compétences des autres. A la périphérie, il faudrait faire d’autres investissements et favoriser des échanges entre la ville et la montagne. En 2004, Gion A. Caminada a plaidé pour une culture d’ensemble authentique en montagne. Or, l’authentique a été galvaudé. La périphérie appelle désormais d’autres décisions. La deuxième question de Kant «que dois-je faire?» constitue la réponse de l’architecte qui utilise ce qui existe au niveau local et essaie de travailler avec des artisans locaux. «C’est passionnant et cela a une importante composante sociale, car bâtir est un acte culturel par lequel on crée des relations.» Enseignant depuis 20 ans à l’EPFZ, l’architecte est intéressé par la transdisciplinarité, la psychologie, la théologie et pense que
Pour ce semestre d’études à l’EPFZ, Gion A. Caminada a choisi la thématique «Dimora – une maison pour cette localité». Le but est d’explorer le potentiel du vide. Für das aktuelle Semester an der ETH hat Gion A. Caminada das Thema «Dimora – ein Haus für den Ort» gewählt. Hier wird das Potenzial der Leere gesucht.
la force de ces disciplines influence son travail. Il aime créer des lieux qui émeuvent les gens. Dans le Val Lumnezia, il cherche à améliorer la qualité de vie et à restaurer un bon voisinage, notamment entre les personnes âgées et seules. Vrin a reçu le Prix Wakker en 1998. Aujourd’hui, le monde a changé. Certaines personnes se disent que tout fonctionne et qu’il n’est pas nécessaire de discuter. Les mécanismes se sont simplifiés, mais il faut parfois «mettre une bûche au feu pour que ça brule» …
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KULINARIK UND LANDWIRTSCHAFT
Alte Bäume, frische Genüsse Obst-, Nuss- und Kastanienbäume haben die Landschaft geprägt und das kulinarische Erbe der Schweiz alimentiert. Als sie ihren Nutzen einbüssten, verschwanden sie reihenweise von Landschaft und Hof. Mit der Wiederentdeckung regionaler Genüsse im Zug der «Cuisine du terroir» und aus ökologischen Gründen gewinnen sie ihre Bedeutung zurück. Paul Imhof, Autor der Buchreihe Das kulinarische Erbe der Schweiz
N
iederstammkulturen schonen Gelenke und Bänder der Obstpflücker, verhindern Abstürze von Leitern und erlauben einen konzentrierten Anbau von Obst, seien es Kirschen oder Zwetschgen, Äpfel oder Birnen. Tatsächlich könnte man, solche Plantagen aus Distanz betrachtend, anhand der Bäume fraglos Äpfel mit Birnen verwechseln. Rationalisierung und Industrialisierung haben das Bild der Landwirtschaft verändert. Heute müssten Filmproduzenten das Land lange abgrasen, bis sie eine passende Location für einen Gotthelffilm gefunden hätten. Hochstammbäume haben einst Weiden und Streuwiesen im Umfeld der Bauernhöfe geprägt, Gärten mit Gemüsebeeten und Beerensträuchern die Höfe – assistiert von solitären Wesen wie Linden, Nussbäumen oder Eichen. Der Fortschritt hat Hochstammbäume fast ausgerottet. Die ObstHochstämmer wurden der Alkoholprävention geopfert, die Nussbäume dem Nutzungswandel. In der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts liess der Bund Obstbäume, lauter Hochstämmer, abholzen, um die «Schnapspest» zu bekämpfen. Später wurden sie durch handliche Niederstammkulturen ersetzt. Heute sind Gärtner und Bauern aufgerufen, wieder Hochstammbäume zu pflanzen, denn man hat begriffen, dass jeder einzelne Baum ein eigenes Universum der Biodiversität auf kleinem Raum bildet.
listet, 40 Jahre später noch 163 000. Eine sachte Trendwende setzte erst zu Beginn des 21. Jahrhunderts ein, als man die «Persönlichkeit» der Nussbäume und ihre Früchte wieder zu schätzen begann, insbesondere das Öl, ein Huile d’appellation aus heimischem Garten. Doch wo pressen? Einst haben Mühlen, Fruchtpressen und Sägewerke an Bächen und Flüssen die Siedlungen geprägt, heute sind sie fast komplett verschwunden und dienen, wenn überhaupt, noch museumspädagogischen Zwecken. In der Waadt zählte man 40 Ölmühlen, heute arbeitet nur noch die Huilerie de Sévery am Pied du Jura voll professionell. Andere historische Mühlen werden von Privaten gepflegt und bloss gelegentlich angeworfen. «Vor zehn Jahren hat noch kein Mensch von produit du terroir gesprochen», erzählte 2006 der Patron von Sèvery, «und heute können wir den Andrang der Kunden kaum mehr bewältigen». In den letzten 20 Jahren wurden alte Mühlen restauriert und werden zum Teil regelmässig – wie die Maismühle von Vergeletto im Onsernonetal – betrieben oder als lokale Museen mit gelegentlichen Demonstrationen geführt. Die Vereinigung Schweizer Mühlenfreunde (www.muehlenfreunde.ch) führt ein Inventar: Von einst gegen 7000 Mühlen im Land sind noch etwa 300 vorhanden.
Vielseitiger Nussbaum Nussbäume haben ihren Zweck eingebüsst, als günstigeres Lampenöl importiert wurde und erst recht mit der flächen- und höhendeckenden Elektrifizierung der Schweiz. Wozu Bäume unterhalten, die letztlich Platz besetzen, den man als Parking für Landmaschinen besser verwenden konnte? Für alles, wozu der Nussbaum nützlich war, gibt es heute Ersatz – ausser für den Genuss, den die Nüsse grün eingelegt, in Form von Öl, Nocino-Likör, in einer Glace oder auf einer Nusstorte bereiten. Der Baum freilich ist noch vielseitiger, als Einzelmaske reagiert er allergisch auf Dichtestress und verteidigt sein Territorium mit Bitterstoffen, die Pflanzen und Tiere fernhalten. Eine Wühlmaus knabbert nur einmal die Wurzel eines Nussbaums an, dann ist sie bedient von den Gerbstoffen und Juglon, dem eigenen Wirkstoff, der den Baum bis in die Blatt- und Wurzelspitzen «vollbittert». Bevor sich die Agrochemie in grossem Stil der Vernichtung von Insekten zu widmen begann, verliess sich mancher Bauer auf die Wirkung der Nussbäume. Man setzte sie in der Nähe von Stall und Miststock, um Fliegen abzuwehren, und platzierte ein Polster von Blättern unter dem Geschirr von Arbeitspferden, um Bremsen fernzuhalten. 1951 wurden bei der eidgenössischen Obstbaumzählung mehr als eine halbe Millionen Nussbäume ge-
Renaissance der Edelkastanie Auch die Edelkastanie mag kein Gedränge, und wie der Nussbaum erlebt auch sie eine Renaissance. Edelkastanien kommen je nach Klima in der ganzen Schweiz vor, sind aber vor allem im Tessin und in den Bündner Südtälern wie Baumschulen angelegt worden, Selven genannt. Sie dienten als einfaches Lebensmittel. Eine gute Kastanienernte stellte «eine Lebensversicherung dar, um die Winter zu überleben», schrieb Martino Giovanettina in Der Geruch der erloschenen Glut. Noch bis Ende des Zweiten Weltkriegs garantierte die Edelkastanie mancher Familie auch in der kalten Jahreszeit volle Mägen, was kaum ein Vergnügen war, wie Plinio Martini in seinem Roman Il fondo del sacco (Nicht Anfang und nicht Ende), der Geschichte einer Emigration aus dem Maggiatal, schrieb: «Im Herbst gab es Kastanien, die assen wir drei Monate lang, frühmorgens, mittags und abends.» Wie bedeutend die stacheligen Früchte des Buchengewächses Castanea sativa für die Südschweiz war, ist in der Kirche Santa Maria del Castello unterhalb des Castello di Mesocco zu sehen: Ein Freskenzyklus von zwölf Monatsbildern ist der Ernährung gewidmet, gemalt 1469. Im Oktoberbild schlägt ein Bauer mit einer Stange Kastanien vom Baum, eine Bäuerin liest die Früchte vom Boden auf.
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Mit dem aufkommenden Wohlstand verloren die Edelkastanien an Bedeutung. Zwar boten Marroniverkäufer in den Städten im Winter «heissi Marroni ganz heiss» an, doch diese Kastanien stammten zumeist aus Italien. Die Selven, die einst wie Weiden mit Trockensteinmauern oder Rebberge ein sichtbares, markantes Bild einer Agrarlandschaft formten, wurden langsam vom Wald aufgesogen. 1920 gab es im Tessin eine Kastanienfläche von 9000 Hektaren und in Südbünden 700 Hektaren, heute existiert noch ein Bruchteil davon. Im Tessin gut 2000 Hektaren im Jahr 2000.
«Früchte und Gerichte, die jahrhundertelang die Armenküche alimentierten, sind nun als Spezialitäten gefragt.» ein Brot aus Kastanien- und Getreidemehl. Heute Exklusivität, früher Brot der Armen, über das Martino Giovanettina reflektiert: «Wenige von denen, für die sie bestimmt war, trauern ihr nach, dafür aber viele, die sie nie oder fast nie gegessen haben.»
Pierre Marmy, Schweizer Heimatschutz
Das Blatt hat sich gewendet Der drohende Untergang der Selven gab 1991 den Anstoss für die Gründung des Fonds Landschaft Schweiz FLS durch das Parlament zur 700-Jahr-Feier der Eidgenossenschaft. 1994 wurde im Malcantone ein Pilotprojekt durchgeführt, 20 Jahre später bilanzierte der Fonds: «In mehr als 60 Projekten wurden allein im Tessin rund 230 Hektaren Selven wieder hergestellt« (FLS-Bulletin, März 2015). 2006 brachten es die regionalen Sammelstellen im Tessin auf 60 Tonnen Kastanien von rund 100 Sorten. Das Blatt hat sich gewendet. Die alten Baumarten, die früher Land und Hof geprägt haben, erleben eine Wiedergeburt, die einmal
ökologischen Einsichten zu verdanken ist sowie den Auswirkungen der «Cuisine du terroir». Die Vielfalt der Obstsorten wird gepflegt, die Bedeutung der Hochstämmer als Pfeiler der Biodiversität ist erkannt. Früchte und Gerichte, die jahrhundertelang die Armenküche alimentierten, sind ans andere Ende der Fahnenstange verrutscht und als Spezialitäten gefragt. Wie die Fiascia,
Der Weg von Monte Carasso nach Curzútt führt durch bewirtschaftete Kastanienwälder, sogenannte Selven – eine der 23 Wanderrouten in Heimatschutz unterwegs 2 – Süsse Früchte, goldenes Korn (vgl. Seite 8). Le sentier qui monte de Monte Carasso à Curzútt traverse des châtaigneraies exploitées, encore appelées selves, sur l’un des 23 itinéraires de randonnée de Destination patrimoine 2 – Fruits mûrs et blés dorés (cf. page 11).
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GASTRONOMIE ET AGRICULTURE
Arbres anciens, saveurs et fraîcheur Les arbres fruitiers, les noyers et les châtaigniers ont marqué le paysage et nourri l’héritage culinaire de la Suisse. Lorsqu’ils ont perdu leur utilité, ils ont été bannis du paysage et des fermes. L’écologie et la redécouverte des saveurs régionales liée à la renaissance de la cuisine du terroir ont toutefois redonné de l’importance à ces arbres. Paul Imhof, auteur de la collection Das kulinarische Erbe der Schweiz
L
es vergers basses-tiges épargnent les articulations et les ligaments des cueilleurs de fruits, évitent la chute des échelles et permettent une arboriculture concentrée de cerises, pruneaux, pommes ou poires. En regardant de loin de telles cultures, on pourrait même confondre pommiers et poiriers. La rationalisation et l’industrialisation ont transformé l’agriculture. Aujourd’hui, les producteurs de films devraient désherber longuement la terre s’ils voulaient bénéficier d’un lieu approprié pour tourner un film sur J. Gotthelf. Autrefois, les arbres à hautes tiges – parfois accompagnés de tilleuls, noyers ou chênes solitaires – ont marqué les pâturages et les prairies à litière à proximité des fermes, les jardins et leurs plates-bandes de légumes bordés de buissons de baies rouges. Le progrès a pratiquement éliminé les arbres à hautes tiges. Les arbres fruitiers ont été sacrifiés sur l’autel de la prévention contre l’alcoolisme et les noyers ont été les victimes des mutations structurelles. Durant la première moitié du XXe siècle, la Confédération a fait abattre des arbres fruitiers à hautes tiges afin de lutter contre le fléau de l’alcoolisme. Ces arbres ont été ensuite remplacés par des vergers basses-tiges plus pratiques. Aujourd’hui, les horticulteurs et les paysans sont invités à replanter des arbres à hautes tiges depuis que l’on sait que chaque arbre constitue en soi un univers de biodiversité. Noyers aux multiples usages Lorsque la Suisse a importé de l’huile meilleur marché pour alimenter les lampes et qu’elle a terminé l’électrification de l’ensemble de son territoire, les noyers ont perdu leur utilité. Pourquoi soigner des arbres qui occupent de la place que l’on peut utiliser pour parquer des machines agricoles? Tout ce que le noyer permettait de produire peut aujourd’hui être remplacé – à l’exception du plaisir que procure la préparation de noix vertes ou brunes sous forme d’huile, de liqueur de noix, de glace ou de tourte aux noix. L’arbre en lui-même est encore plus polyvalent car il réagit au stress de la densité et défend son territoire avec des substances amères qui éloignent les plantes et les animaux. Un campagnol ne grignote qu’une fois les racines d’un noyer en raison des tannins et du juglon que libère cet arbre jusqu’au bout de ses racines et de ses feuilles. Avant que l’agrochimie ne commence à se consacrer à l’élimination pure et simple des insectes, beaucoup de paysans comptaient sur les vertus des noyers qu’ils plantaient à proximité des étables et du fumier pour chasser les mouches. Ils plaçaient également une décoction de feuilles de noyer sous les attelages pour éloigner les
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taons. En 1951, on recensait en Suisse plus d’un demi-million de noyers, 40 ans plus tard il n’en restait que 163 000. Un revirement s’est fait sentir au début du XXIe siècle, quand on a commencé à apprécier la «spécificité» des noyers et de leurs fruits, notamment pour la production d’huile d’appellation locale. Mais où presser l’huile? Les moulins, pressoirs et scieries qui se trouvaient autrefois à proximité des ruisseaux et des rivières ont pour ainsi dire disparu et servent, le cas échéant, à des buts pédagogiques pour des musées. Le canton de Vaud comptait 40 moulins à huile. Aujourd’hui, seul le moulin-huilerie de Sévery, au pied du Jura, est encore en activité. D’autres moulins historiques sont entretenus par des particuliers qui les font fonctionner occasionnellement. «Il y a dix ans, personne ne parlait de produits du terroir», expliquait en 2006 le patron du moulin de Sévery, «mais aujourd’hui, nous avons de la peine à faire face à l’afflux de la clientèle.» Ces 20 dernières années, des anciens moulins ont été restaurés et exploités assez régulièrement – notamment le moulin de farine de maïs de Vergeletto dans le Val Onsernone – ou pour des présentations occasionnelles dans des musées locaux. L’Association des amis des moulins suisses (www.muehlenfreunde.ch/fr) les inventorie: sur les 7000 moulins que comptait la Suisse, seuls 300 ont subsisté! Renaissance du châtaignier Le châtaignier n’aime pas non plus le stress et, comme le noyer, connaît une renaissance. Les châtaigniers peuvent pousser partout en Suisse selon le climat, mais sont surtout présents au Tessin et dans les vallées méridionales des Grisons où ils constituent des châtaigneraies (appelées selves). Ils ont constitué une source de nourriture. Une bonne récolte de châtaignes constituait «une assurance pour survivre à l’hiver», écrivait Martino Giovanettina dans L’odore della brace spenta. Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le châtaignier permettait aux familles d’assurer leur subsistance pendant la saison froide, ce qui n’était pas nécessairement un plaisir comme l’écrivait Plinio Martini dans son roman Le fond du sac qui narre le destin d’un paysan obligé d’émigrer pour quitter la vallée de la Maggia: «En automne, il y avait les châtaignes, et pendant trois mois, nous les trouvions au petit déjeuner, au déjeuner et au souper.» On peut mesurer l’importance de ce fruit piquant (castanea sativa) pour la Suisse méridionale dans l’église Santa Maria del Castello, sous le château de Mesocco: un cycle de fresques peintes en 1469 et correspondant au calendrier tessinois est dédié à la nourriture. Au
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Martial Trezzini, Keystone
Ce noyer de Meinier, près de Genève, a été planté en 1863. D’une hauteur de 35 m et avec sa couronne de 113 m, il en impose. La Commune de Meinier a planté à proximité une quarantaine de noyers de tous les cantons romands. Dieser Nussbaum in Meinier bei Genf wurde 1863 gepf lanzt. Mitr einer höhe von 35 Metern und einer Krone von 113 Metern Umfang beeindruckt er durch seine Grösse. In seiner Nähe hat die Gemeinde Meinier Dutzende weitere Nussbäume aus allen Regionen der Westschweiz gepf lanzt.
mois d’octobre, un paysan secoue avec une perche les châtaignes pour les faire tomber de l’arbre tandis qu’une femme les ramasse. Avec l’avènement de la prospérité, les châtaigniers ont perdu leur importance économique. Certes, des marchands continuent de vendre des sachets de marrons grillés dans les villes en hiver mais ces châtaignes proviennent le plus souvent d’Italie. Les selves qui, comme les pâturages entourés de murs de pierres sèches ou les vignobles formaient autrefois un paysage agraire typique, ont été lentement aspirées par la forêt. En 1920, le Tessin comptait une surface de châtaigneraies de 9000 hectares et le sud des Grisons 700 hectares dont il ne reste que quelques parcelles. En 2000, on en dénombrait 2000 hectares au Tessin. Le vent a tourné En 1991, le déclin menaçant des châtaigneraies a déclenché la création par le Parlement du Fonds suisse pour le paysage (FSP) pour le 700e anniversaire de la Confédération suisse. Un projetpilote a été conduit en 1994 dans le Malcantone et 20 ans plus
tard, le fonds a constaté que la mise en route de plus de 60 projets au Tessin avait permis de restaurer 230 hectares de châtaigneraies (Bulletin FSP de mars 2015). En 2006, 60 tonnes de châtaignes de 100 sortes différentes ont été récoltées dans les points régionaux de collecte du Tessin. Le vent a tourné. Les anciens arbres qui marquaient autrefois la campagne et les fermes connaissent une renaissance due à des considérations écologiques mais également à l’impact de la cuisine du terroir. On recherche désormais la diversité des espèces fruitières, l’importance des arbres à hautes tiges est reconnue comme un pilier de la biodiversité. Les fruits et les plats cuisinés par les pauvres au cours des siècles sont remis au goût du jour et considérés comme des spécialités culinaires. La «fiascia», un pain à base de farine de blé et de châtaignes, est aujourd’hui considérée comme une exclusivité alors qu’hier c’était le pain des pauvres – ce qui fait dire à Martino Giovanettina: «Peu de personnes qui mangeaient de la fiascia la regrettent alors que de nombreuses personnes qui n’en n’ont pas ou jamais mangé en voudraient!»
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WALSERWEG GRAUBÜNDEN
Ein kulturhistorischer Weitwanderweg auf Erfolgskurs Der Walserweg Graubünden führt in 23 Tagesetappen aus dem südbündnerischen Misox ins vorarlbergische Brand. Projektträgerin ist die Walservereinigung Graubünden (WVG). Die Ausarbeitung der Route erfolgte mit dem Ziel, eine durchgehende Route zu finden, die den walserischen und wandertouristischen Ansprüchen gleichermassen gerecht wird. Ein Weg, der in jedem Etappenort Begegnungen mit der Bevölkerung ermöglicht, also «dr Wäg zun dä Walser» ist. Irene Schuler, Geografin, Seewis Dorf
D
er Walserweg Graubünden führt durch eine kleinräumige Agrarlandschaft mit einem hohen Anteil an Biobetrieben. Die Geschichte der traditionellen Landwirtschaft ist beim Wandern noch lesbar. Eine Herausforderung bei der Routenplanung zeigte sich aber aufgrund der neuen Erschliessungsstrassen für die Alp- und Landwirtschaft. Alte Fusswege waren bereits vielerorts nicht mehr Teil des offiziellen Wanderwegnetzes. Zusammenführen verschiedener Sichtweisen Der Walserweg Graubünden stärkt die Identität der Walser. Er sensibilisiert für die eigene Kultur und Kulturlandschaft und setzt diese in Wert. Der Weitwanderweg ist durch den Einbezug der lokalen Bevölkerung gut verankert. Dies trägt im Wesentlichen zum Gelingen des Gesamtprojektes bei. Bei der Routenplanung diente das Inventar historische Verkehrswege Schweiz (IVS) als Grundlage. Ebenso wurden die Bundesinventare BLN und ISOS nach Möglichkeit berücksichtigt. Eine Vorgabe des Kantons war, die Route auf bestehende Wanderwege zu legen. Für den Walserweg Graubünden sollten die Wanderwege zudem naturnah und abwechslungsreich sein. Die Inwertsetzung historischer Verkehrswege als zeitgenössische Wanderwege hat viel wandertouristisches Potenzial. Wozu diente der Weg? War es ein Alp-, Handels- oder Bergwerksweg? Wer nutzte die Wege, und wie waren die Menschen früher unterwegs? Wegbauten und Wegbegleiter sind Teil der Verkehrsgeschichte und zugleich Kulturlandschaftselemente. Dass ein attraktiver Wanderweg nicht kinderwagentauglich sein muss, oder dass Wandernde anstelle der Alpstrasse lieber den historischen Passweg unter die Füsse nehmen, ist aus Perspektive der Einheimischen nicht immer selbstverständlich. Das Zusammenführen der verschiedenen Sichtweisen schafft Verständnis und Raum für historische Wanderwege. Bei der Planung einer Weitwanderroute ist der Anteil von Hartbelag an der gesamten Route entscheidend. Liegt der Anteil bei einer Tageswanderung etwas höher, mag dies vertretbar sein. Bei einer Mehrtageswanderung dagegen schmälert die Summe des Hartbelages die Attraktivität massiv. Auch aus diesem Grund ist die Integration historischer Verkehrswege ins Wanderwegnetz ein Gewinn. Ein weiteres Augenmerk gilt der Erlebbarkeit der historischen Weganlage, eingebettet in eine intakte Kulturlandschaft – Wan-
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dern als Gesamterlebnis. Wandern auf Hartbelag oder entlang von Hauptverkehrsachsen sind denn auch die häufigsten Kritikpunkte. Seitens Projektträgerschaft setzen wir uns nach wie vor für eine Optimierung der Route an einzelnen neuralgischen Punkten ein. Die alte Averserstrasse – ein Wanderhighlight Ein Vorzeigeprojekt für die Integration historischer Verkehrswege ins Wanderwegnetz ist die alte Averserstrasse (aASt), auf der, zwischen der Roflaschlucht und Juf, auch der Walserweg Graubünden verläuft. Die Initianten der aASt, allen voran der ehemalige Kreisförster Oskar Hugentobler, haben mit grossem Engagement diesen historischen Weg für Wandernde erschlossen und die Lücken gekonnt mit weiteren historische Weganlagen, z.B. alten Säumerwegen, ergänzt. Die positiven Rückmeldungen von Wandergästen und von Dienstleistungsanbietern im Tal widerspiegeln den Wert dieses historischen Weges seit der Instandstellung und Aufnahme ins offizielle Wanderwegnetz. Die alte Averserstrasse zählt heute zu den Wanderhighlights im Kanton. Was macht den Walserweg Graubünden erfolgreich? Die Trägerschaft (WVG) ist in den Regionen verankert. Eine attraktive Route ist der Grundbaustein für den Erfolg. Impulsprojekte in kleinen Etappenorten fördern die Zusammenarbeit, setzen Kreativität frei, schaffen Wertschöpfung und ermöglichen Einblicke in den Alltag der Bergbewohner/innen. Lokal betriebene, kleine Unterkünfte wie auch eine regionaltypische Küche sind besonders beliebt. Tagesetappen über Pässe in die Dörfer führen über mehrere Vegetationsstufen, von subalpin bis nival, mit entsprechend reicher Flora. Die aktive Vermittlung von Kultur- und Naturwerten und Veranstaltungen in den Etappenorten ist Bestandteil der Kommunikation. Das Buch zum Weg vermittelt vertieftes Wissen zu den Walsern. Der Aufbau von Partnerschaften (Hotellerie, Postauto, Museen usw.) und persönliche Medienarbeit sind weitere wichtige Pfeiler. Darüber hinaus ist die professionelle Angebotsentwicklung, bestehend aus den buchbaren Angeboten, der Schlüssel zum Erfolg. Der Walserweg Graubünden hat seit der Lancierung allein mit dem Verkauf von buchbaren Wanderangeboten 2010–2018 mehr als 720 000 Franken erwirtschaftet. Wandergäste, die ihr Gepäck selbst tragen, sind da noch nicht eingerechnet und machen den viel grösseren Wertschöpfungsanteil (80–90%) aus.
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Wanderwege der Zukunft – ganzheitlich betrachtet Gehen wir von einer ganzheitlichen Betrachtung des ländlichen Raumes aus, wie es die oben ausgeführten Grundlagen für den Walserweg Graubünden aufzeigen, wird schnell klar, dass attraktive Wanderwege nicht einfach nur Fusswegverbindungen von A nach B sind. Wanderwege sind zwar ein wichtiger, aber nur ein Bestandteil eines qualitätsorientierten Wandertourismus. Vielmehr zählen dazu auch regionale Kulturzeugnisse wie landwirtschaftliche Nutzbauten, historische Verkehrswege oder Siedlungstypen. Zur ganzheitlichen Betrachtung des Raumes, der beim Wandern erlebt wird, zählen aber auch die sozialen Aspekte. Wer lebt hier? Wie und wovon leben die Menschen in dieser Region? Insofern ist Wandern immer auch Eintauchen in die Geschichte und Gegenwart einer Region. Die naturräumlichen Schönheiten wie etwa eine Moorlandschaft, Wälder oder Gebirgszüge sind nach wie vor Hauptgründe, wieso sich jemand für eine Wanderung entscheidet. Hier liegt wohl der Schlüssel zur Zukunft begraben – nicht nur für den Wandertourismus, der den Einheimischen Wertschätzung und Wertschöpfung bringt, sondern auch für die Natur – für Wiedehopf und Co., denn bei den Wandermotiven steht «die Natur und die Landschaft geniessen» nach wie vor an oberster Stelle.
ga, sind beliebte Weitwanderungen. Zahlreiche regionale Routen, wie auch der Walserweg Graubünden oder lokale Routen, wie der Walserweg Safiental, erschliessen besonders eindrückliche historische Wege in den schönsten Regionen der Schweiz und verbinden attraktive Natur- und Kulturlandschaften mit regionaler Geschichte und Kulinarik. Kulturwege Schweiz lebt aber auch weiter dank Pia Kugler und Peter Salzmann. Als ausgebildete Wander- und Kulturführer/in bieten sie seit 2015 geführte Kulturwanderreisen mit Gepäcktransport auf ausgewählten ViaStoria-Routen an. Ihr Erfolgsrezept neben fachkundiger Leitung? Unattraktive Wegstrecken, auch wenn sie Teil des IVS sind, werden mit dem öffentlichen Verkehr zurückgelegt.
WALSERVEREINIGUNG GRAUBÜNDEN • Die Walservereinigung Graubünden (WVG) wurde 1960 als politisch
Alte Landbrücke bei Hinterrhein, erbaut 1692 von Peter Zurr, von den Einheimischen «Kapellbrüggä» genannt
Blick ins Gafiatal, St. Antönien. Links im Bild der alte Wiesenweg, rechts führt die Alpstrasse vorbei am Schlangenstein.
Ancien pont près de Hinterrhein, construit en 1692 par Peter Zurr, surnommé le «Kapellbrüggä» par la population locale
Vue sur la vallée de Gafia depuis St. Antönien. A gauche l’ancien sentier des pâturages et à droite la route alpine longeant la serpentinite
ZVG
ViaStoria – Kulturwege Schweiz heute Auf der Grundlage des Inventars historischer Verkehrswege der Schweiz IVS lancierte Kulturwege Schweiz die ViaStoria-Routen, Kulturwanderungen entlang historischer Verkehrswege. Seit 2014 gibt es Kulturwege Schweiz in seiner ursprünglichen Form nicht mehr. Das IVS bleibt aber weiterhin Grundlage für historische Wanderwege in der Schweiz. Die Klassiker von Kulturwege Schweiz, die zwölf nationalen Routen, u. a. die ViaSplu-
und konfessionell neutrale Organisation gegründet. Ihr gehören 2200 Einzelmitglieder sowie 30 Bündner Gemeinden an. Ihr Hauptanliegen ist es, walserische und alpine Kultur im weitesten Sinn des Wortes zu wahren und zu fördern: www.walserverein-gr.ch • 10 Jahre Walserweg Graubünden: Jubiläumswanderung von San Bernardino nach St. Antönien, begleitet von Einheimischen sowie Veranstaltungen in den Etappenorten, zusammen mit den lokalen Kulturorganisationen. Datum: 1.–22. August 2020. • Buchbare Angebote und weitere Infos: www.walserweg.ch • Das Buch zum Weg: Irene Schuler, Walserweg Graubünden. In 23 Etappen vom Hinterrhein in den Rätikon. Rotpunktverlag Zürich, 2017. Mit Beiträgen von J. P. Anderegg, W. Bätzing, M. Bundi, T. Gadmer, F. Hitz, G. Jäger, A. Maissen, J. P. Müller, A. Simmen
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GRAND SENTIER WALSER DES GRISONS
Un sentier culturel grande distance sur la voie du succès Le sentier Walser des Grisons mène en 23 étapes du Val Mesolcina, dans le sud des Grisons, à Brand, dans le Vorarlberg. L’Association des Walser des Grisons (WVG) est responsable de ce projet. Cet itinéraire a été conçu dans le but de rechercher un sentier qui soit continu sur les traces des Walser et qui réponde aussi aux exigences touristiques de la randonnée. Ce sentier permet de rencontrer la population locale à chaque étape et de «s’approcher des Walser». Irene Schuler, géographe, Seewis Dorf
L
e sentier Walser des Grisons traverse un paysage rural de petites parcelles comptant un grand nombre d’exploitations bio. L’histoire de l’agriculture traditionnelle se lit lors de la randonnée. L’un des défis à relever lors de l’élaboration de l’itinéraire consistait à ne pas se laisser perturber par les nouvelles routes d’amélioration foncière. Dans de nombreux endroits, les anciens chemins ne faisaient déjà plus partie du réseau officiel de sentiers de randonnée. Convergence de plusieurs points de vue Le sentier Walser des Grisons renforce l’identité des Walser. Il sensibilise à leur culture et aux paysages qu’ils ont créés et les met en valeur. Ce chemin de randonnée grande distance est bien apprécié par la population locale qui y participe. Cela contribue au succès de l’ensemble du projet. L’Inventaire des voies historiques de la Suisse (IVS) a servi de base à la planification de l’itinéraire qui a également tenu compte, dans la mesure du possible, des inventaires fédéraux IFP et ISOS. L’une des exigences du canton était de prévoir l’itinéraire sur des sentiers de randonnée existants. De plus, le sentier Walser des Grisons devait être varié et proche de l’état naturel. La mise en valeur des voies historiques sous forme de sentiers de randonnée contemporains présente un potentiel touristique considérable. A quoi sert un sentier? Etait-ce un sentier d’alpage, un axe commercial, un chemin d’accès à une mine? Qui utilisait ces chemins et comment se déplaçaient autrefois les personnes? Les ouvrages et les guides font partie de l’histoire des transports et constituent également des éléments du paysage. Qu’un sentier de randonnée ne soit pas accessible aux poussettes ou qu’un randonneur préfère passer un col historique et non pas une route sont des perspectives qui ne vont pas forcément de soi pour la population locale. La convergence de plusieurs points de vue crée de la compréhension et de l’espace pour les voies de randonnée historiques. Lorsqu’on planifie un itinéraire de randonnée de grande distance, la proportion de revêtement en dur est décisive. Si cette proportion est un peu plus élevée pour une randonnée d’un jour, c’est supportable. Mais sur une randonnée de plusieurs jours, le total de revêtements en dur diminue considérablement l’attractivité. C’est pour cette raison que l’intégration de voies de communication historiques dans le réseau de sentiers de randonnée constitue un plus.
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Par ailleurs, l’émotion que peut susciter l’environnement d’un sentier historique, lové dans un paysage intact, transforme une randonnée en un événement. Randonner sur un revêtement en dur ou le long d’axes de communication très fréquentés suscite souvent la critique. Les responsables de projets cherchent par conséquent à optimiser les itinéraires, notamment aux points névralgiques. L’ancienne route de la vallée d’Avers: une randonnée appréciée L’ancienne route de la vallée d’Avers (aASt) qui relie Juf aux gorges du Rofla, par le sentier des Walser, est emblématique de l’intégration de voies de communication historiques dans le réseau de chemins pédestres. Les promoteurs de l’aASt, en particulier l’ancien forestier d’arrondissement Oskar Hugentobler, ont aménagé pour la randonnée ce sentier historique au prix d’un engagement considérable et comblé les lacunes existantes par des aménagements historiques, provenant par ex. d’anciens sentiers muletiers. Les retours positifs des randonneur-se-s et des prestataires de services de la vallée reflètent la valeur de ses sentiers historiques depuis leur remise en état et intégration au réseau officiel de chemins pédestres. L’ancienne route de la vallée d’Avers fait désormais partie des itinéraires les plus appréciés. Pourquoi le sentier des Walser est-il devenu si attractif? L’entité responsable du projet (WVG) est solidement ancrée dans ces régions. L’attractivité de l’itinéraire est indispensable à ce succès. Les projets novateurs réalisés par petites étapes encouragent la collaboration, favorisent la créativité, créent de la valeur ajoutée et facilitent la compréhension du quotidien des montagnard-e-s. Les petits hébergements locaux ainsi que la cuisine régionale sont particulièrement appréciés. Les journées d’étape passant par des cols et des villages permettent de découvrir plusieurs étages de végétation, de l’étage subalpin à l’étage nival, et leur riche flore. La sensibilisation active aux valeurs culturelles et naturelles dans les lieux d’étape fait partie intégrante de la communication. Le livre descriptif du sentier donne des connaissances approfondies sur les Walser. La mise sur pied de partenariats (avec l’hôtellerie, les cars postaux, les musées, …) ainsi que le travail médiatique personnalisé sont également importants. De plus, la professionnalisation de l’offre comprenant des possibilités de réservation est la clé de ce succès. Depuis son lancement, le sentier Walser des Grisons a généré plus de 720 000 francs par des offres de réservation de ran-
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Des blocs erratiques marquent le paysage entre Stafel (sur la photo) et Obermutten.
En contrebas le pont de la Valle di Lei de l’ancienne route de la vallée d’Avers (1895) et au-dessus l’arche du nouveau pont en béton.
Zwischen Stafel (im Bild) und Obermutten prägen Findlinge das Landschaftsbild .
Unten die Valle-di-Lei-Brücke der alten Averserstrasse (1895). Darüber schwingt sich der Bogen der neuen Betonbrücke.
donnée entre 2010 et 2018. Les randonneur-se-s qui portent leur sac à dos et qui ne sont pas comptabilisés dans ce total représentent une part largement supérieure de la valeur ajoutée (80 à 90%).
Les grands classiques, c’est-à-dire les douze itinéraires nationaux, notamment la ViaSpluga, sont très appréciés. De nombreux itinéraires régionaux, par exemple le sentier Walser des Grisons ou le sentier Walser de la vallée du Safien, constituent des voies historiques impressionnantes dans les plus belles régions de Suisse et relient des paysages naturels et culturels attractifs par l’histoire et la gastronomie régionales. L’organisation Itinéraires culturels en Suisse se développe également grâce à l’engagement de Pia Kugler et Peter Salzmann. Grâce à leur formation de guides culturels de randonnée, ils proposent depuis 2015 des randonnées culturelles guidées avec transport de bagages sur les itinéraires des ViaStoria. La recette de leur succès? Leur accompagnement approprié et les transports publics sur les trajets peu attractifs, même lorsqu’ils font partie de l’IVS.
Une vision d’ensemble pour les sentiers de randonnée du futur Si nous partons d’une vision d’ensemble de l’espace rural comme nous la présentons à propos du sentier Walser des Grisons, nous comprenons rapidement que les chemins attractifs ne se résument pas à une liaison pédestre du point A au point B. Les sentiers de randonnée sont un élément essentiel d’un tourisme doux de qualité. Cependant, les témoins culturels de la région ainsi que les bâtiments d’utilisation agricole, les voies de communication historiques ou les types de maison contribuent grandement à leur attractivité. La vision d’ensemble d’un paysage perçu lors d’une randonnée comprend également des aspects sociaux. Qui habite ici? Comment et de quoi vivent les gens de cette région? Sous cet angle, la randonnée implique toujours une immersion dans l’histoire et le présent d’une région. Les curiosités naturelles, notamment un site marécageux, des forêts ou une chaîne de montagnes, sont les raisons essentielles qui motivent les personnes à se décider pour une randonnée. C’est précisément là que se trouve la clé du succès – pas seulement pour le tourisme de randonnée qui apporte une certaine reconnaissance et une valeur ajoutée à la population locale, mais aussi pour la nature – pour les randonneur-se-s dont la motivation est avant tout de profiter de la nature et du paysage. ViaStoria: les sentiers culturels de la Suisse aujourd’hui Se fondant sur l’Inventaire des voies de communication historiques de la Suisse (IVS), Itinéraires culturels en Suisse a lancé des voies et des voies régionales qui empruntent des voies de communication historiques. Depuis 2014, les itinéraires culturels en Suisse n’existent plus dans leur forme originale. L’IVS reste néanmoins la base des chemins de randonnée historiques en Suisse.
ASSOCIATION DES WALSER DES GRISONS • L’Association des Walser des Grisons (Walservereinigung Graubünden; WVG) a été créée en 1960 en tant qu’organisation politique et confessionnelle neutre. Elle compte 2200 membres individuels et 30 communes grisonnes. Son but principal est de préserver et promouvoir la culture des Walser et la culture alpine au sens large du terme: www.walserverein-gr.ch • Les 10 ans du sentier Walser des Grisons: randonnée anniversaire depuis le San Bernardino jusqu’à St. Antönien. Accompagnement de la population locale et manifestations dans les lieux d’étape avec les organisations culturelles locales. Date: du 1er au 22 août 2020. • Réservations et autres infos sur: www.walserweg.ch • Le livre sur ce sentier: Irene Schuler, Walserweg Graubünden. In 23 Etappen vom Hinterrhein in den Rätikon. Rotpunktverlag Zurich, 2017. Avec des contributions de J. P. Anderegg, W. Bätzing, M. Bundi, T. Gadmer, F. Hitz, G. Jäger, A. Maissen, J. P. Müller, A. Simmen
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Pierre Marmy, Schweizer Heimatschutz
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Eine der 23 Wanderrouten in Heimatschutz unterwegs 2 – Süsse Früchte, goldenes Korn führt in die Kulturlandschaft des Baselbieter Tafeljuras – unverwechselbar mit ihren Heuschobern, Weidställen und Remisen (vgl. Seite 8). L’un des 23 itinéraires de randonnée de Destination patrimoine 2 – Fruits mûrs et blés dorés mène au paysage rural du Jura tabulaire bâlois – reconnaissable avec ses granges à foin, ses étables et ses remises (voir page 11).
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GUT ZU WISSEN/BON À SAVOIR
MAISON DE L’ARCHITECTURE
EXPOSITION THE LIVING CITY
BÄUERLICHE BAUKULTUR
Architecture collective: Together!
Nouveau regard sur le civic design
Bauernhäuser des Kantons Bern
L’exposition Together!, entièrement traduite en français, offre une immersion totale dans l’architecture collective et son histoire (de la fin du XIXe au fameux «make love not loft» des années 1980). Archives, maquettes géantes, appartement reproduit à l’échelle 1:1 et projets contemporains permettent d’explorer des idéaux de constructions et de logements, susceptibles de modifier radicalement le futur de l’architecture.
Avant l’émergence du projet industriel d’aménagement urbain (urban design), essentiellement axé sur la technologie et l’économie, il existait un projet social d’aménagement civique (civic design) qui s’attachait à promouvoir l’écologie et la communauté. Cette exposition couvre une période de trois siècles et présente un panorama chronologique de la discipline du civic design concrétisée dans sa forme la plus emblématique: la création de systèmes de parcs régionaux.
Die bäuerliche Baukultur im Kanton Bern ist nun lückenlos dokumentiert: Soeben sind die beiden Teilbände zum nördlichen Kantonsteil – Bipperamt und Seeland – sowie zum Berner Jura erschienen. Damit ist die Buchreihe Die Bauernhäuser des Kantons Bern abgeschlossen. Die Bände sind Teil der wissenschaftlichen Reihe Die Bauernhäuser der Schweiz. Verantwortlich für die Berner Bände des generationsübergreifenden Projekts ist die Bauernhausforschung der Denkmalpflege des Kantons Bern in enger Zusammenarbeit mit der Schweizerischen Gesellschaft für Volkskunde.
→ Together!, jusqu’au 29 juin 2019, Maison de l’architecture Genève, www.ma-ge.ch
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→ Park Systems from Lausanne to Los Angeles,
jusqu’au 22 juin 2019, Archizoom, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, www.epfl.ch
BATAILLE DE MORAT 1476
→ www.erz.be.ch > Denkmalpflege
MÀD
Martin Linsi
Exposition itinérante
En 1996, sous l’impulsion de la section fribourgeoise de Patrimoine Suisse, par son président Jean-Claude Morisod, et de personnalités fribourgeoises, l’idée de rénover le Panorama de la Bataille de Morat pour Expo02 est lancée. Le tour est joué et cette magnifique peinture de Louis Braun de 1894 de près de 1000 mètres carrés fut exposée dans le cadre d’Expo02 dans le Monolithe de l’architecte Jean Nouvel sur le lac de Morat. L’«Association des Amis du Panorama Morat 1476» a mis sur pied une présentation itinérante sous la forme d’un conteneur, dont les parois extérieures reproduiront des extraits du panorama. Cette exposition sillonnera la Suisse durant quelques mois en offrant une documentation rappelant l’histoire des guerres de Bourgogne et du panorama. Le point de départ de l’exposition était le château de Morges et son Musée militaire du 9 au 28 avril 2019 (photo). Grâce à cette exposition itinérante, l’association espère trouver les fonds nécessaires et un lieu.
→ Denis de Techtermann, ancien président de la section vaudoise de Patrimoine suisse
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AUSSTELLUNG DER ACCADEMIA DI ARCHITETTURA
Landschaft und Struktur Die von der Accademia di architettura der Università della Svizzera italiana (USI) organisierte Ausstellung «Landscape and Structures – ein persönliches Inventar von Jürg Conzett, fotografiert von Martin Linsi» präsentiert in 160 Fotografien Brücken, Viadukte, Stege, Tunnel, Stützmauern, die in der Schweiz von Ende des 18. Jahrhunderts bis heute errichtet und von Jürg Conzett ausgewählt wurden. Dieser Auswahl werden in Filmen und 22 Holzmodellen Bauten vom Ingenieurbüro Conzett Bronzini Partner AG gegenübergestellt.
Die Ausstellung wurde erstmals 2010 für den schweizerischen Pavillon der Architekturausstellung der Biennale von Venedig konzipiert und bis heute kontinuierlich um neue Themen erweitert. Die 160 grossformatigen Schwarzweissfotografien entstanden auf den Exkursionen durch die Schweiz, die die beiden Bündner Autoren Conzett und Linsi im Verlauf mehrerer Jahre durchführten. Foto: Ponte di Suransuns, Viamala, 1999, Conzett Bronzini Partner AG.
→ Bis 7. Juli 2019, Teatro dell’architettura in
Mendrisio: www.arc.usi.ch
GUT ZU WISSEN/BON À SAVOIR
Architekturbibliothek.ch
EUROPA NOSTRA Gefährdete Kulturerbestätten Wer ein wichtiges Kulturerbe kennt, das gefährdet ist – sei es ein historisches Denkmal oder eine archäologische Stätte, ein Industriekomplex, ein historischer Park oder ein bewegliches Kulturerbe –, kann dieses bis am 1. Juli 2019 für das von Europa Nostra initiierte «7 Most Endangered»-Programm 2020 nominieren. Dieses identifiziert bedrohte europäische Kulturerbestätten und mobilisiert öffentliche und private Partner auf lokaler, nationaler und europäischer Ebene, um für diese Stätten eine zukunftsfähige Zukunft zu finden.
→ www.7mostendangered.eu
ONLINELEXIKON «BACK TO THE FUTURE»
ZVG
Moderne im Toggenburg
Wer Toggenburger Architektur einzig mit traditionellen Bauernhäusern verbindet, greift zu kurz: In der Zwischenkriegszeit hält die Moderne auch im von der Textilindustrie geprägten Toggenburg Einzug. 1925 baut Heberlein mit der Bleicherei eine Ikone der Fabrikarchitektur, wenig später entsteht die Block(s)fabrik in Lichtensteig. Das Hotel Sternen in Unterwasser erhält einen stromlinienförmigen Anbau, und das erste Flachdachhaus in Wattwil wird als «Haus ohne Dach» belächelt. In seinem Frühwerk stellt der Lütisburger Künstler Walther Wahrenberger seine Faszination für städtische Unterhaltungseinrichtungen dar. Traugott Stauss› «Zukunftsvision von Wattwil» als Manhattan vor der Kulisse der Churfirsten bleibt ein fortschrittsgläubiger Traum (Bild).
→ Sonderausstellung bis 27. Oktober 2019 im Toggenburger Museum Lichtensteig, www.toggenburgermuseum.ch
Schweizer Architektur 1920 bis heute Seit Februar ist die Architekturbibliothek online und zeigt ein facettenreiches Spektrum der Schweizer Architektur der Moderne und ihrer Nachfolger. Das Onlinelexikon entsteht am Institut für Architektur der Hochschule Luzern unter Beteiligung aller Studierenden. Eine wissenschaftliche Text- und Bildredaktion überarbeitet die studentischen Beiträge und sorgt für die notwendige inhaltliche Tiefe. Bis Ende 2019 wird die Zentralschweiz mit insgesamt 350 Bauten online vertreten sein. Und die Studierenden arbeiten sich bereits weiter durch die Schweiz: Jährlich entstehen 130 neue Baudokumentationen, jeder Studierende bearbeitet ein Bauwerk. Zeitgleich entsteht so
auch ein qualifiziertes Fotoarchiv. Ziel des Projekts ist eine attraktive, niederschwellig zugängliche Architekturdokumentation über die Kantonsgrenzen hinweg, so wie es Geschichte (hls) und Kunst (sikart) seit vielen Jahren anbieten. In Zeiten, in denen sich die öffentliche Hand vielerorts aus der Verantwortung für Denkmäler, vor allem der Baukultur des 20. Jahrhunderts, zurückzieht, liefert die Architekturbibliothek einen wertvollen Beitrag zur Sensibilisierung der Öffentlichkeit. Dies bewusst auch für die junge Generation: Ein Teil der Architekturbibliothekfotografien wird auch auf Instagram präsentiert.
→ www.architekturbibliothek.ch
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LA FONDATION DU PATRIMOINE
Sauvons Notre-Dame de Paris Pour répondre à de multiples demandes, la Fondation du patrimoine a décidé de lancer une collecte internationale pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Traumatisés par la vision d’une plaie ardente, chaque amoureux du patrimoine, chaque fidèle, chaque citoyen du monde est endeuillé de la perte du trésor inestimable détruit par les flammes ce 15 avril 2019. Une grande partie de cet héritage est désormais réduit en cendres. Il faut rebâtir ce
qui doit l’être pour les générations futures et faire de ce nouveau chantier, 850 ans après les premiers maîtres architectes, un conservatoire des métiers, un lieu d’apprentissage et d’enseignement. Patrimoine de l’extraordinaire des 14 millions de visiteurs annuels comme du quotidien des Parisiens, Notre-Dame de Paris est symbole de la France à travers le monde et symbole du monde à travers la France.
→ www.fondation-patrimoine.org
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FRISCH GESTRICHEN/PEINTURE FRAÎCHE
DAS «ALTE SPITTEL» IN VISP VS
Die Burgergemeinde hat wieder eine feste Bleibe 2016 erwarb die Burgergemeinde Visp das «Alte Spittel». Danach sanierte das Büro Vomsattel Wagner Architekten dieses Gebäude aus dem 16. Jahrhundert und richtete im oberen Teil Büros ein. Seit April 2018 residiert dort die Burgergemeinde und hat damit nach über 80 Jahren wieder eine feste Bleibe im Ort. Marco Guetg, Journalist, Zürich
I
steht dort das «Alte Spittel», das seine Funktion bis 1965 behielt. Als die Burgergemeinde das «Alte Spittel» 2016 von der Familienstiftung Burgener und dem Rektorat des Bistums Sitten für respektabel günstige 250 000 Franken erwarb, hausten im dritten Obergeschoss und dem Mezzanin die Jugendarbeitsstelle Visp und das Jugendkulturhaus, im Keller traf sich der lokale Turnverein, während im mittleren Geschoss die Stelle für Migration eingemietet war. Fingerspitzengefühl gefragt Die neue Besitzerin hatte klare Vorstellungen, wie sie ihre historische Preziose am Westrand der Altstadt nutzen möchte. Im
obersten Bereich sollten neu ihre Büros sowie ein Sitzungszimmer entstehen. Der Jugendarbeitsstelle Visp und dem Jugendkulturhaus wies sie die Räume im ersten und zweiten Stock zu und eine Disco im Keller. An diesen Vorgaben hatte sich das Visper Büro Vomsattel Wagner Architekten zu orientieren – notabene an einem historisch gewachsenen Ort und bei einem als regional schützenswert qualifizierten Objekt. Dieser Brückenschlag «zwischen dem denkmalpflegerischen Erbe und zeitgenössischer Architektur» (Architektin Rita Wagner in einem Objektbeschrieb) verlangte einiges Fingerspitzengefühl. Dieses haben Rita Wagner und Gerold Vomsattel bewiesen. Im Kern ging es um
Vomsattel Wagner Architekten
n den Annalen der Stadt Visp muss man viele Jahre zurückblättern, um zu erfahren, dass einst Landeshauptmann Johannes In-Albon beim «Blauen Stein» ein Gebäude erstellen liess. Das war 1584, mitten in den Reformationswirren. Es steht an leicht erhöhter Lage in der Visper Altstadt, trägt auf dem obersten Halbgeschoss ein Walmdach. Die nächste für das Haus relevante Marke taucht im Jahr 1751 auf, als Landeshauptmann Franz Joseph Burgener eine alte Stiftung, die zum Ziel hatte, bedürftigen Pilgern kostenlos Unterkunft zu bieten, wiederbelebte. Burgener kaufte die Liegenschaft und baute sie zum Spital für kranke und bedürftige Pilger um. Seither
Das «Alte Spittel» an leicht erhöhter Lage in der Visper Altstadt L’ancien «Spittel» sur un léger promontoire de la vieille ville de Viège
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die Sanierung des «Alten Spittels» mit dem Ziel, den Charakter des 1584 erstellten Gebäudes zu bewahren. Der denkmalpflegerische Grundsatz lautete demnach: Die Hülle des Hauses und die Raumstruktur sind nach Möglichkeit zu erhalten. Ein Blick auf die Fassaden zeigt, dass nur der Anstrich frisch ist. Der Rest blieb, wie er war – bis hin zum Holzbalkon an der Westfassade, der auf Wunsch der kantonalen Denkmalpflege erneuert wurde und hoch oben auskragt, wie er es früher tat. Um den Baukörper möglichst nicht zu verändern, erfolgte auch die Wärmedämmung des Mauerwerks über die Innenwände. Der einzige Eingriff in der Aussenhülle ist von aussen allerdings nicht zu sehen: ein neues Dachfenster, das die Büroräume der Burgergemeinde mit mehr Tageslicht erhellt. Oben und unten Eine Knacknuss war die Dachkonstruktion. Die Balken waren von einem Brand verkohlt. Der Denkmalpfleger wollte sie erhalten, der Statiker verwarf die Hände. «Aus ästhetischen wie letztlich auch aus Kostengründen», sagt Architektin Rita Wagner, «wurde schliesslich in kniffliger Feinarbeit ein neues Dach auf die Mauerkrone gesetzt.» Deutlich sichtbar wird die gestalterische Handschrift der Architekten im dritten Obergeschoss und bei der Galerie. Die Büroräume sind hell und einladend. Hier zeigt ihr ausgetüfteltes Lichtkonzept seine Wirkung. Die Materialien sind einheitlich und nehmen Rücksicht auf den Bestand. Die Architekten haben mit Lärchenholz gearbeitet, nicht rustikal, sondern modern interpretierend. Die Böden sind mit quer verlaufenden Lärchendielen gefertigt und strukturieren den überlangen Raum. Auch Decke und Brüstung der Galerie sind mit Lärchenholz ausgeschlagen, während weisse Gipsplatten die Wände und das Schrägdach verkleiden. Ein Stoffvorhang dient als Abtrennung der Büros vom Sitzungsraum und zaubert einen Hauch Wohnlichkeit in die Arbeitswelt. Die Möbel sind modern, schlicht und funktional. An einer Wand lädt eine kleine Küche zum Kaffee oder Imbiss. Im Obergeschoss wird deutlich: Hier konnten sich die Architekten gestalterisch etwas vom engen Korsett befreien – wie auch im nahen Treppenhaus, wo sich eine neue Stahltreppe hoch zum Archivraum windet und in auffallendem
Vomsattel Wagner Architekten
FRISCH GESTRICHEN/PEINTURE FRAÎCHE
Die neue Stahltreppe im Obergeschoss steht im Kontrast zu den alten Granitstufen.
Grosszügig und hell präsentieren sich die neu gestalteten Büroräume im Dachgeschoss.
Le nouvel escalier en acier, à l’étage supérieur, contraste avec les anciennes marches de granit.
Les nouveaux bureaux aménagés dans les combles sont généreux et clairs.
Kontrast steht zu den alten und ungesicherten Granitplatten, die vor Generationen als Steighilfe in die Wand gehauen worden sind. Steigt man aus diesen luftig-hellen Büroräumen hinunter in die mittleren zwei Stockwerke und hinunter in die Kellerdisco, nehmen die Interventionen ab und die Originalsubstanz sichtbar zu. Hier genügte der Pinselstrich. Im Discoschummer tauchen die Konturen alter Bruchsteine auf. Neu sind die geschlechtergetrennten WCs, eine Küche und eine Konzession: Die Feuerpolizei verlangte eine neue Türe. Was tun? Die alte als Folie auf die neue kleben? Nein. Sie wurde durch eine normgerechte Massivtüre ersetzt, und die alte Türe wurde als Gedenkstück in den Keller gestellt. Das Originale durchs Band zu zelebrieren ist eben nicht immer die ehrlichste Antwort. Oben und unten – diese Dualität hat durchaus eine tiefere Bedeutung. Oben präsentiert sich die Burgergemeinde ihren Burgern in neu gestalteten Räumen, unten und in wenig veränderten Räumen liegt das Reich der 13- bis 18-Jährigen. Hier darf die Jugend ihren Groove hineintragen und ausleben – unter einer Bedingung, und die kommt von oben: Wo Wände mit Originalsubstanz frisch gestrichen wurden, sind neue Graffitis tabu.
L’ANCIEN «SPITTEL» DE VIÈGE Construit en 1584 par J. In-Albon dans la vieille ville de Viège, le bâtiment a été transformé en 1751 par F. J. Burgener en une fondation accueillant les pèlerins, puis en un hôpital, fonction qu’il a conservée jusqu’en 1965. La Commune de Viège l’a racheté à la fondation Burgener et au Diocèse de Sion pour 250 000 francs. Elle souhaitait installer dans ce bâtiment historique protégé des bureaux et une salle de réunion aux étages supérieurs, le centre de la jeunesse au premier et deuxième étage et une discothèque à la cave. Le bureau d’architecture Vomsattel Wagner de Viège a intégré ses exigences: il a préservé l’enveloppe et l’agencement structurel en se contentant de repeindre l’extérieur du bâtiment. Il a restauré le balcon en bois sur la façade ouest selon les indications de la conservation du patrimoine. Le toit a dû être refait car l’ancien avait été incendié. Les bureaux du troisième étage sont très clairs avec des parquets et des meubles en bois de mélèze et des panneaux de plâtre blanc pour habiller les murs et le toit mansardé. La cage d’escalier a été prolongée par des marches en acier qui montent aux archives. Les interventions sont minimes quand on se dirige vers les étages inférieurs. La police du feu a exigé l’installation d’une nouvelle porte d’entrée.
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SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ/PATRIMOINE SUISSE
PRIX SCHULTHESS DES JARDINS 2019
Renaissance d’un espace vert au cœur de l’agglomération Patrimoine suisse décerne le Prix Schulthess des jardins 2019 au Jardin botanique alpin de Meyrin (GE). Cette distinction est attribuée à la Ville de Meyrin qui, par des interventions avisées, a transformé cet espace en un lieu de rencontre animé et un havre de verdure au cœur de l’agglomération genevoise. Le Jardin botanique alpin est une oasis verte dans l’agglomération genevoise: le trafic s’écoule des deux côtés, des immeubles et des entrepôts pointent entre les cimes des arbres imposants. C’est à la Ville de Meyrin, qui a acquis la parcelle en 1960, que l’on doit la survie de la villa et de son jardin historique. Durant les dernières décennies, la construction de routes importantes a modifié et réduit le périmètre du jardin. Lors de l’ouverture de la nouvelle ligne de tram en 2012, qui a encore rogné le terrain, la Ville de Meyrin a estimé qu’un nouveau regard devait être porté sur la propriété et son jardin. En 2012, Meyrin a demandé au Canton de Genève que le site soit protégé et a exploré de nouvelles idées afin de transformer le jardin plutôt vétuste en un espace animé et ouvert à tous. Depuis 2015, la Ville met en œuvre le plan visant à donner un nouvel avenir à cet ensemble désormais classé monument historique.
En décernant le Prix Schulthess des jardins, Patrimoine suisse distingue le traitement de ce riche héritage botanique et architectonique. Consciente de sa valeur culturelle, la Ville de Meyrin est parvenue à créer de nouveaux espaces dédiés à la participation et à la formation pour toutes les habitantes et tous les habitants de la commune. Patrick Schoeck, Patrimoine suisse
→ La remise du prix a eu lieu le 18 mai au Jardin botanique alpin de Meyrin.
Prix Schulthess des jardins – Schulthess Gartenpreis 2019
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JARDIN BOTANIQUE ALPIN MEYRIN GE
Depuis 1998, Patrimoine suisse décerne chaque année le Prix Schulthess des jardins à des réalisations remarquables dans le domaine de l’art des jardins. Peuvent être récompensés aussi bien les efforts consentis pour conserver et entretenir des jardins et parcs historiques de valeur que la réalisation d’espaces verts contemporains de grande qualité. Le prix est doté de CHF 25 000.–. Les généreux fondateurs en sont Georg et Marianne von Schulthess-Schweizer, de Rheinfelden.
→ www.patrimoinesuisse.ch/jardins
→ Brochure d’accompagnement du Prix Schulthess des jardins
2019: La publication informative et richement illustrée peut être commandée à l’adresse www.patrimoinesuisse.ch/shop (prix CHF 10.-/CHF 5.- pour les membres de Patrimoine suisse).
Aus dem Alpengarten wird 2015 nach sorgfältig erfolgten Interventionen der Jardin botanique alpin von Meyrin.
James Batten
James Batten
A la suite de travaux de revalorisation, le Jardin alpin devient en 2015 le Jardin botanique alpin de Meyrin.
PRIX SCHULTHESS DES JARDINS
30 Heimatschutz/Patrimoine 2 | 2019
Laurent Barlier
James Batten
SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ/PATRIMOINE SUISSE
Indem er die Besucherinnen und Besucher für die Wichtigkeit der Biodiversität sensibilisiert, erfüllt der Jardin botanique alpin eine pädagogische Aufgabe.
Le Jardin botanique alpin de Meyrin remplit un rôle pédagogique, en sensibilisant les Meyrinois qui s’y promènent à l’importance de la biodiversité.
SCHULTHESS GARTENPREIS 2019
Ein wachgeküsster Garten mitten in der Agglomeration Der Schweizer Heimatschutz zeichnet den Jardin botanique alpin in Meyrin GE mit dem Schulthess Gartenpreis 2019 aus. Den Preis nimmt die Gemeinde Meyrin als Eigentümerin entgegen, die den Garten seit 2015 mit sorgfältigen Interventionen zum lebendigen Treffpunkt und Ruhepol mitten in der Genfer Agglomeration gemacht hat.
Der Jardin botanique alpin ist eine grüne Oase inmitten der Genfer Agglomeration: Auf zwei Seiten rollt der Verkehr, und zwischen den Wipfeln der stattlichen Bäume ragen Hochhäuser und Gewerbebauten hervor. Dass das Villenanwesen samt seinem historischen Alpengarten überhaupt noch steht, ist dem Kauf des Areals durch die Gemeinde Meyrin 1960 zu verdanken. Grosse Strassenbauten hatten den Perimeter des Gartens über die letzten Jahrzehnte verändert und bedrängt. Mit der Eröffnung der neuen Tramverbindung im Jahr 2012, die den Garten nochmals am Rand angeknabbert hatte, stand für die Gemeinde Meyrin fest, dass es einen neuen Blick auf das Anwesen und seinen Garten braucht. 2012 beantragte die Gemeinde beim Kanton Genf den Schutz der Anlage und suchte zugleich nach neuen Wegen, um den etwas verstaubten Villengarten zu
einem lebendigen Freiraum für alle Menschen umzugestalten. Seit 2015 setzt die Gemeinde Meyrin den Plan um, dem heute denkmalgeschützten Garten eine neue Zukunft zu geben. Insbesondere würdigt der Schweizer Heimatschutz mit seiner Auszeichnung den würdigen Umgang mit dem reichen botanischen und architektonischen Erbe. Auf der Basis dieses kulturellen Verständnisses ist es der Gemeinde Meyrin gelungen, neue Räume zur Partizipation, zum Austausch und zur Bildung für alle Bewohnerinnen und Bewohner in der Agglomerationsgemeinde zu schaffen. Patrick Schoeck, Schweizer Heimatschutz
→ Die Verleihung des Schulthess Gartenpreises fand am 18. Mai 2019 in Meyrin statt.
→ Die informative und reich bebilderte Begleitbroschüre zum Schulthess Gartenpreis 2019 kann unter www.heimatschutz.ch/shop bestellt werden (CHF 10.-, für Mitglieder des Heimatschutzes CHF 5.-).
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SCHULTHESS GARTENPREIS Der Schweizer Heimatschutz verleiht seit 1998 den Schulthess Gartenpreis für herausragende Leistungen auf dem Gebiet der Gartenkultur. Ausgezeichnet werden können die Erhaltung und Pflege historisch wertvoller Gärten und Parkanlagen sowie die Realisierung von besonders qualitätsvollen zeitgenössischen Grünanlagen. Die Preissumme beträgt CHF 25 000.–. Grosszügiger Stifter ist das Ehepaar Dr. Georg und Marianne von SchulthessSchweizer aus Rheinfelden. 2018 wurden die Gärten auf dem Ballenberg BE ausgezeichnet, 2017 ging der Preis an den MurgAuen-Park in Frauenfeld TG.
→ Weitere Informationen finden Sie unter www.heimatschutz.ch/gartenpreis
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SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ/PATRIMOINE SUISSE
PUBLIKATION UND FALTBLATT ZUM WAKKERPREIS 2019
Wie Langenthal das gebaute Erbe der Industrie in eine neue Zukunft überführt Weshalb erhält die Stadt Langenthal den Wakkerpreis 2019? Die aktuelle Publikation des Schweizer Heimatschutzes geht dieser Frage nach. Eine Broschüre und ein Faltblatt machen die Bau- und Planungskultur der Kleinstadt sicht- und erlebbar.
Sabrina Németh, Schweizer Heimatschutz
Donnerstag, 27. Juni 2019 Hotel Bären Langenthal
EINLADUNG SPANNUNGSFELD VERDICHTUNG SPANNUNGSFELD ZUR TAGUNG VERDICHTUNG
Die Berner Bevölkerung hat mehrmals entLa population du canton de Berne a décidé à schieden, dass die Zersiedelung gestoppt plusieurs reprises de freiner le mitage du Donnerstag, 27.entschieden, Juni 2019 DATUM Die Berner Bevölkerung hat mehrmals dass die Zersiedelung gestoppt werden muss. Das Zauberwort heisst heuterritoire.Donnerstag, La formule magique pour at27. Juni 2019, 9.30 bis 18 Uhr werden muss. Das Zauberwort heisst heute Verdichtung nach Innen. Doch was Hotel Bären Langenthal bedeutet das? Sollen Ortsbilder geschützte Bauten was dafür geopfert te Verdichtung nachundinnen. Doch be- werden? teindre cet objectif s’appelle densification ORT Wer will welche Verdichtung? Wie viel Verdichtung wollen wir? Je nach Antwort auf deutet Sollen Ortsbilder und vers l’intérieur, dans les zones à bâtir exisHotel Bären, St. Urbanstrasse 1, Langenthal diese Fragendas? kann das schwerwiegende Folgen haben odergeauf grosse Zustimmung stossen und vielBauten Beachtung finden. Die geopfert Tagung widmet werden? sich dem Spannungsfeld tantes. Mais qu’est-ce que cela signifie schützte dafür TEILNAHMEGEBÜHREN berechtigterSPANNUNGSFELD Anliegen nach Verdichtung ebenso wie nach dem Schutz wertvoller Wer welche Verdichtung? Wie viel Verexactement? Doit-on sacrifier sites et CHF 60.– für Mitglieder des Bernerdes Heimatschutzes Bautenwill und Ortsbilder. VERDICHTUNG CHF 90.– für Nichtmitglieder dichtung wollen wir? Je nach Antwort auf des bâtiments protégés? Qui veut réaliser La population du canton de Berne a décidé a plusieurs reprises de freiner le mitage diese Fragen schwerwiegende de densification? Quelle densité du territoire. La formulekann magiquedas pour atteindre cet objectif s’appelle densificationquel type TAGUNGSPROGRAMM DATUM Diedans Berner hat mehrmalsMais entschieden, dass Zersiedelung gestoppt Detaillierte Informationen finden Sie auf unserer vers l’intérieur, lesBevölkerung zones à bâtir existantes. qu‘est-ce quedie cela signifie Folgen haben oder auf grosse Zustimmung voulons-nous? Les réponses à ces questions Donnerstag, 27. Juni 2019, 9.30 bis 18 Uhr muss. Das Zauberwort heute Verdichtung Doch was Website www.bernerheimatschutz.ch exactement ?werden Doit-on sacrifier des sites etheisst des bâtiments protégés nach ? Qui Innen. veut réaliser Ortsbilder und geschützte Bauten dafür geopfert stossen und das? viel Beachtung finden. Die Tapeuvent être lourdes de conséquences mais quel type de bedeutet densification ?Sollen Quelle densité voulons-nous ? Les réponses à ces werden? ORT Wer willêtre welche Verdichtung? Wie viel Verdichtung Je prise nach Antwort auf questions peuvent lourdes de conséquences mais aussiwollen menerwir? à une de ANMELDUNG gung widmet sich dem Spannungsfeld beaussi mener àJuni une prise de conscience et Bären, Urbanstrasse 1, Langenthal diese Fragen kann das schwerwiegende Folgen haben oder aufàgrosse Zustimmung conscience et rencontrer une grande adhésion. Le colloque se consacre ce Bis 17.Hotel 2019 viaSt. Webformular auf stossen und viel Beachtung finden. Die Tagung widmet sich dem Spannungsfeld champ de tension entre la densification et la protection de sites et de bâtiments rencontrer www.bernerheimatschutz.ch rechtigter Anliegen nach Verdichtung une grande adhésion. Le colloque TEILNAHMEGEBÜHREN berechtigter Anliegen nach Verdichtung ebenso wie nach dem Schutz wertvoller de grande valeur. ebensoBauten wie und nach dem Schutz wertvoller se consacre àCHF ce60.– champ de des tension entre la für Mitglieder Berner Heimatschutzes Ortsbilder. CHF 90.– für Nichtmitglieder BautenLaund Ortsbilder. densification et la protection de sites et de population du canton de Berne a décidé a plusieurs reprises de freiner le mitage du territoire. La formule magique pour atteindre cet objectif s’appelle densification bâtiments de TAGUNGSPROGRAMM grande valeur. Berner Heimatschutz Detaillierte Informationen finden Sie auf unserer vers l’intérieur, dans les zones à bâtir existantes. Mais qu‘est-ce que cela signifie Donnerstag, 27. Junisacrifier 2019, 18 Uhr Website www.bernerheimatschutz.ch exactement ? Doit-on des9.30 sites et bis des bâtiments protégés ? Qui veut réaliser Geschäftsstelle quel type de densification ? Quelle densité voulons-nous ? Les réponses à ces Kramgasse 12 Hotel Bären, St. Urbanstrasse 1, Langenthal questions peuvent être lourdes de conséquences mais aussi mener à une prise de ANMELDUNG 3011 Bern
conscience et rencontrer une grande adhésion. Le colloque se consacre à ce
→ Die Verleihung des Wakkerpreises 2019 mit
attraktivem Rahmenprogramm findet am 29. Juni statt: www.langenthal.ch und www.heimatschutz.ch/wakkerpreis
→ Büchlein und Faltblatt Wakkerpreis 2019 kön
nen unter www.heimatschutz.ch/shop bestellt werden (Büchlein mit Faltblatt CHF 10.– / 5.– für Mitglieder)
Das Bütschlihaus in Langenthal. Foto: Marco Bakker
EINLADUNG ZUR TAGUNG
Das Bütschlihaus in Langenthal. Foto: Marco Bakker
Um die weitere Zersiedelung der Schweiz in den Griff zu bekommen, müssen die Gemeinden ihre baulichen Potenziale innerhalb der bestehenden Ortsbilder besser nutzen. Verdichtung findet allerdings nur breite Zustimmung, wenn damit die Lebens- und Wohnqualität vor Ort erhalten und verbessert werden kann. Die Stadt Langenthal erhält den diesjährigen Wakkerpreis als Leuchtturm, der anderen Gemeinden der Schweiz zeigt, wie Verdichtung mit Qualität und mit Respekt vor dem gebauten Erbe erfolgreich umgesetzt werden kann. Wie das Langenthaler Rezept zur verantwortungsvollen baulichen Entwicklung aussieht und was die Kleinstadt besonders macht, beleuchtet die neue Publikation des Schweizer Heimatschutzes zum diesjährigen Wakkerpreis. So viel sei verraten: Im Kern steht die Frage, wie eine Stadt mit ihrem gebauten Erbe der Industrialisierung im Zeitalter der Deindustrialisierung umgeht und wie Dialog und gesichertes Wissen die Fundamente einer quartierverträglichen Entwicklung sind. Zusätzlich lädt ein Faltblatt zu einem Spaziergang durch das Stadtgebiet ein, der auf neun Stationen die Erfolge in Langenthal sichtbar macht.
T 031 311 38champ 88 de tension entre la densification et la protection de sites et de bâtiments
Teilnahmegebühren: CHF 60.– für Mitglieder de grande valeur. info@bernerheimatschutz.ch des Berner Heimatschutzes, CHF 90.– für www.bernerheimatschutz.ch Nichtmitglieder
Bis 17. Juni 2019 via Webformular auf
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www.bernerheimatschutz.ch
Berner Heimatschutz
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Kramgasse 12 Detaillierte Informationen zum Tagungspro3011 Bern gramm und Anmeldung bis 17. Juni 2019 via T 031 311 38 88 Webformular auf www.bernerheimatschutz.ch
BERNER HEIMATSCHUTZ PATRIMOINE BERNOIS
info@bernerheimatschutz.ch www.bernerheimatschutz.ch
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SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ/PATRIMOINE SUISSE
PUBLICATION ET DÉPLIANT CONSACRÉS AU PRIX WAKKER 2019
Découvrir comment Langenthal donne un avenir au patrimoine bâti hérité de son passé industriel Pourquoi la Ville de Langenthal reçoit-elle le Prix Wakker 2019? Deux nouvelles publications de Patrimoine suisse fournissent les réponses à cette question: une brochure et un dépliant mettent en lumière les réalisations de cette cité en matière de planification et d’architecture. Pour éviter que le mitage du territoire ne continue de s’étendre, les communes suisses doivent mieux exploiter le potentiel constructible à l’intérieur du milieu bâti. Mais la densification ne suscite une large approbation que si elle parvient à préserver et à améliorer le cadre de vie. Langenthal reçoit cette année le Prix Wakker pour son exemplarité: elle montre aux autres localités comment densifier avec qualité et dans le respect du patrimoine bâti. La nouvelle publication de Patrimoine suisse Prix Wakker 2019: Langenthal détaille la recette du développement urbain responsable appliquée par la cité bernoise et met en évidence ses spécificités: comment une ville traite-elle aujourd’hui les constructions héritées de son passé in-
dustriel? Comment la culture du dialogue et des connaissances solides peuvent-elles être le socle d’un urbanisme respectueux des quartiers? Un dépliant invite en outre à se promener à Langenthal au gré de neuf étapes présentant autant de réussites urbanistiques et architecturales. Sabrina Németh, Patrimoine suisse
→ La remise du Prix Wakker 2019, assortie d’un
riche programme, se déroulera le 29 juin. Vous trouverez des informations détaillées et actualisées aux adresses www.langenthal.ch ainsi que www.patrimoinesuisse.ch/wakker.
→ Colloque de Patrimoine bernois: «Spannungs
feld Verdichtung» (cf. page 32): Jeudi 27 juin 2019, 19h30 à 18h00, Hotel Bären, Langenthal: CHF 90.– (CHF 60.– pour les membres de Patrimoine bernois) Inscription indispensable jusqu’au 17 juin 2019 www.patrimoinebernois.ch
→ La brochure et le dépliant Prix Wakker 2019 peuvent être commandés sur www.patrimoinesuisse.ch/shop (brochure avec dépliant CHF 10.–/5.– pour les membres; dépliant CHF 2.–/gratuit pour les membres).
A la fin du XVIIIe siècle, la construction du Kauf haus marqua le début de la transformation du village de Langenthal en petite ville.
Im Betonskelettbau der Isolatorenhalle (1918) auf dem Areal der Porzellanfabrik herrscht eine fast schon sakrale Stimmung.
Der Bau des Kauf hauses leitete am Ende des 18. Jahrhunderts in Langenthal den Wandel vom Dorf zum Städtchen ein.
James Batten
Avec sa structure en béton, la halle de fabrication d’isolateurs (1918) du «Porzi-Areal» dégage une atmosphère presque sacrale.
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SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ/PATRIMOINE SUISSE
DOPPELINITIATIVE BIODIVERSITÄT UND LANDSCHAFT
In die Offensive gehen für Biodiversität und Landschaft FÜR die Zukunft unserer Natur und Landschaft – GEGEN die Verbauung unserer Landschaft: Auf diesen Nenner bringen vier grosse Umweltverbände eine Doppelinitiative, die am 26. März 2019 in Bern lanciert wurde. Der Natur in der Schweiz geht es schlecht. Wichtige Lebensräume wie Auen und Moore drohen zu verarmen oder ganz zu verschwinden. Und mit ihnen Tier- und Pflanzenarten. Auf politischer Ebene herrscht trotz dem alarmierenden Zustand der Biodiversität Stillstand. Das Gleiche gilt für die Schweizer Landschaften und das baukulturelle Erbe. Hier werden immer öfter geltende Schutzbestimmungen zugunsten einseitiger Nutzungsinteressen gelockert. Die weitherum sichtbaren Folgen sind zubetonierte Landschaften, verschwindende Baukultur. Dies wollen Pro Natura, BirdLife Schweiz, der Schweizer Heimatschutz und die Stiftung Landschaftsschutz Schweiz nicht länger hinnehmen und lancieren daher zwei Initiativen – eine für mehr Biodiversität und für die Landschaft und eine ge-
gen die Verbauung der Schweizer Landschaft. Die Unterschriftensammlung für beide Volksbegehren startete am 26. März. Biodiversitätsinitiative: für die Zukunft unserer Natur und Landschaft «Die nationalen und internationalen Biodiversitätsziele werden nicht mit der nötigen Dringlichkeit verfolgt, dabei handelt es sich bei den schwindenden Naturressourcen um nichts weniger als unsere Lebensgrundlagen!», führte Werner Müller, der Geschäftsleiter von BirdLife Schweiz an der gut besuchten Medienkonferenz in Bern aus. Die Biodiversitätsinitiative sieht vor, dass genügend Flächen und Geld für die Natur sichergestellt werden und verankert einen besseren Schutz von Landschaft und baukulturellem Erbe in der Bundesverfassung.
Am 26. März 2019 wurden auf dem Bundesplatz die Landschaftsinitiative «Gegen die Verbauung unserer Landschaft» und die Biodiversitätsinitiative «Für die Zukunft unserer Natur und Landschaft» lanciert.
Béatrice Devènes
Le 26 mars 2019, l’initiative paysage «contre le bétonnage de notre paysage» et l’initiative pour la biodiversité «pour l’avenir de notre nature et de notre paysage» ont été lancées sur la place Fédérale.
→ www.heimatschutz.ch/doppelinitiative und www.biodiversitaet-landschaft.ch
Landschaftsinitiative: gegen die Verbauung unserer Landschaft Adrian Schmid, Geschäftsführer des Schweizer Heimatschutzes, merkte an, was in Bundesbern schief läuft: «In den letzten Jahrzehnten beschlossen National- und Ständerat immer weitere und gravierende Abbaumassnahmen beim Schutz des baukulturellen Erbes und der Kulturlandschaften – auch ausserhalb der Bauzonen.» Allein im letzten Jahr entstanden deutlich über 2000 neue Bauten ausserhalb der Bauzone. Davon werden 400 zum Wohnen genutzt. «Wenn wir nicht handeln, wird bald jeder Quadratmeter der Schweiz zugebaut oder intensiv bewirtschaftet sein. Für eine vielfältige Natur und Landschaft bleibt so kein Platz», sagte Urs Leugger-Eggimann, Zentralsekretär von Pro Natura. Dieser Entwicklung tritt auch der vom Bundesrat Ende 2018 vorgelegte Entwurf zur zweiten Revisionsetappe des Raumplanungsgesetzes (RPG 2) viel zu wenig energisch entgegen. Die Landschaftsinitiative will daher klare Vorschriften zum Bauen ausserhalb der Bauzone in der Verfassung verankern. «So ist sichergestellt, dass der Schutz der Landschaft nicht durch parlamentarische Vorstösse beliebig aufgeweicht wird», so Raimund Rodewald, Geschäftsleiter der Stiftung Landschaftsschutz Schweiz. Trägerverein «Ja zu mehr Natur, Landschaft und Baukultur»
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SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ/PATRIMOINE SUISSE
DOUBLE INITIATIVE BIODIVERSITÉ ET PAYSAGE
Une offensive pour plus de biodiversité et en faveur du paysage En Suisse, la nature se porte mal. La biodiversité régresse rapidement. Les populations des espèces animales et végétales sont en forte diminution, principalement en raison de la perte de leurs habitats, et de nombreux biotopes comme les marais et les zones humides risquent de disparaître complètement. La situation est alarmante, mais le monde politique est indifférent. Il en va de même pour le paysage et le patrimoine bâti. Dans ces domaines, des règles de protection sont de plus en plus souvent sacrifiées au nom d’intérêts privés à court terme. Les conséquences visibles en sont des paysages bétonnés et la disparition du patrimoine bâti. Patrimoine suisse, Pro Natura, BirdLife Suisse et la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage FP ne tolèrent plus cette situation. Elles lancent donc deux initiatives: l’une pour plus de biodiversité et en faveur du paysage et l’autre contre le bétonnage du paysage suisse. La récolte des signatures a commencé le 26 mars. Initiative biodiversité: pour l’avenir de notre nature et de notre paysage «Les objectifs nationaux et internationaux en matière de protection de la biodiversité ne sont pas appliqués avec la rigueur nécessaire, alors que la disparition de la biodiversité signifie rien de moins que la disparition des conditions indispensables à notre existence», a expliqué Werner Müller, directeur de BirdLife Suisse, lors de la conférence de presse à Berne. L’Initiative biodiversité garantit l’argent et les surfaces nécessaires au maintien de la biodiversité et ancre une meilleure protection du paysage et du patrimoine bâti dans la Constitution fédérale. Initiative paysage: contre le bétonnage de notre paysage Le principe de séparer les zones à bâtir des zones non constructibles est constamment
Béatrice Devènes
POUR l’avenir de notre nature et de notre paysage – CONTRE le bétonnage de notre paysage. C’est sur ces thèmes que le 26 mars 2019 à Berne, quatre grandes organisations suisses de défense de la nature et du paysage lancent une double initiative.
Conférence de presse à Berne de Patrimoine suisse, Pro Natura, BirdLife Suisse et la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage Medienkonferenz in Bern von Schweizer Heimatschutz, Pro Natura, BirdLife Schweiz und Stiftung Landschaftsschutz Schweiz
remis en question. Selon Adrian Schmid, directeur de Patrimoine suisse, «le Conseil aux Etats et le Conseil national ont, durant les dernières décennies, constamment affaibli la protection du patrimoine bâti et du paysage». En 2018, au-delà de 2000 nouvelles constructions ont ainsi vu le jour hors zone à bâtir dont 400 sont utilisées comme logements. «Si nous n’agissons pas rapidement, nous risquons de perdre la qualité de nos paysages», explique Sarah Pearson Perret, secrétaire romande de Pro Natura. La 2e étape de la révision de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT 2) que le Conseil fédéral a présentée fin 2018 ne va pas assez énergiquement à l’encontre de cette situation. C’est pour cela que l’Initiative paysage veut ancrer dans la Constitution des prescriptions claires sur la construction hors des zones à bâtir. «Le temps est venu de lancer cette initiative po-
pulaire en tant que correctif nécessaire à la Confédération et au Parlement. La construction hors des zones à bâtir est le véritable point névralgique de la problématique actuelle du paysage», conclut Roman Hapka, directeur suppléant de la FP. Association «Pour la nature, le paysage et le patrimoine bâti»
→ www.patrimoinesuisse.ch/doubleinitiative et www.biodiversite-paysage.ch
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SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ/PATRIMOINE SUISSE
ROTE LISTE
Neue Fälle in Basel, Zürich und im Goms Im Frühjahr haben drei Fälle Eingang auf die Rote Liste gefunden: In Zürich blockiert ein politisches Seilziehen die Instandsetzung eines Denkmals von nationaler Bedeutung, in Basel droht ein Doppelabriss und im Goms sucht ein Heidenhaus aus dem 15. Jahrhundert neue Besitzer.
Burckhardt’sches Landhaus und Werkhalle Hossdorf, Basel Um den Betrieb auf eine zeitgemässe Produktion auszurichten und damit Arbeitsplätze zu erhalten, muss der Besitzer einer 125-jährigen Schreinerei ausbauen. Am naheliegendsten wäre dies auf dem eigenen Areal, wo sich unter anderem zwei sehr unterschiedliche Baudenkmäler befinden: Ein im 18. Jahrhundert von Christoph Burckhardt-Merian erbautes Landhaus und eine 1959 erbaute Werkhalle mit einer seinerzeit wegweisenden Faltwerkkonstruktion des renommierten Ingenieurs Heinz Hossdorf (1925–2006). Trotz anerkanntem Wert hat der Regierungsrat die zwei Objekte aus dem Inventar der Denkmalpflege entlassen. Der Arealbesitzer hat sich erfolglos um einen anderen Standort für sein Neubauprojekt bemüht. Der Heimatschutz bezweifelt, dass ein Doppelabbruch
die einzig mögliche Lösung sei und regt zur Auseinandersetzung mit Alternativen an. Heidenhaus sucht Retter, Goms Das wohlproportionierte «Heidehüs» im Gommer Weiler Steinhaus wird in Die Kunstdenkmäler des Kanton Wallis, Band II als bemerkenswertes spätmittelalterliches Wohnhaus mit charakteristischem «Heidechriz» erwähnt. Das 1717 renovierte Haus mit lokaltypischem Specksteinofen steht seit Jahren leer. Die Gemeinde sieht akuten Handlungsbedarf: Werden die dringend nötigen Massnahmen zum Substanzerhalt nicht an die Hand genommen, droht im schlimmsten Fall eine Abrissverfügung. Sowohl der Besitzer als auch die Gemeinde und die kantonale Denkmalpflege hoffen auf eine bessere Lösung. Das Gebäude kann mitsamt Grundstück für einen symbolischen Preis erworben werden. Zahlreiche denkmalaffine Kaufinteressierte haben sich inzwischen gemeldet. Françoise Krattinger, Schweizer Heimatschutz
→ Kennen Sie bedrohte Objekte, die gerettet
werden müssen? Melden Sie uns Ihre Fälle unter www.roteliste.ch/aktiv-werden.
Bernard Jaggi
Walter Grunder
Waffensaal/Kasernenareal, Zürich Im Januar 2019 hat der Zürcher Kantonsrat den von der Kantons- und Stadtregierung ausgearbeiteten Masterplan zum Kasernenareal der Stadt Zürich und damit auch den Kredit für eine denkmalgerechte Instandsetzung des Ensembles abgelehnt. Mit dem «Nein» zum Sanierungs- und Nutzungskonzept verzögert der Kanton erneut die längst überfälligen Massnahmen zur Substanzerhaltung. Besonders kritisch ist dies für den prunkvollen Waffensaal, dem Experten gar internationales Niveau attestieren. Seit das Militär 1987 aus dem Areal ausgezogen ist, hat der Kanton die aufgeschobenen Unterhaltsarbeiten immer wieder mit der offenen künftigen Nutzung begründet. Ungeachtet des
Ausgangs der Diskussionen muss der Kanton Zürich endlich die dringend anstehende Restaurierung des Waffensaals angehen und die übrigen wertvollen Bauten zukunftsfähig unterhalten.
Die 1959 erbaute Werkhalle Hossdorf in Basel
Das Burckhardt’sche Landhaus aus dem 18. Jahrhundert in Basel
L’atelier Hossdorf construit en 1959 à Bâle
La maison de campagne Burckhardt du XVIIIe siècle à Bâle
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SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ/PATRIMOINE SUISSE
LISTE ROUGE
Nouveaux cas à Bâle, Zurich et dans la vallée de Conches Ce printemps, trois nouveaux cas ont été ajoutés à la Liste rouge: à Zurich, de longs débats politiques bloquent la restauration d’un monument d’importance nationale, à Bâle, deux bâtiments risquent d’être démolis et dans la vallée de Conches, une maison du XVe siècle cherche un repreneur.
Maison de campagne Burckhardt et atelier de fabrication de Hossdorf à Bâle Le propriétaire d’une scierie de 125 ans doit réaménager son exploitation pour l’adapter à une production contemporaine et maintenir des places de travail. Le plus simple serait de réaménager son site qui comporte deux monuments très différents: une maison de campagne érigée par Christoph Burckhardt-Merian au XVIIIe siècle et un atelier de fabrication doté d’une couverture plissée et construit en 1959 par le très renommé ingénieur Heinz Hossdorf (1925–2006). Malgré leur valeur, ces deux objets ont été retirés de l’inventaire cantonal par le Grand Conseil. Le propriétaire s’est efforcé sans succès de trouver un autre lieu d’implantation. Patrimoine suisse doute que cette double démolition soit la seule issue possible et encourage la recherche de solutions alternatives.
Dans la vallée de Conches, une maison cherche un repreneur La «Heidehüs» dans le hameau de Steinhaus, dans la vallée de Conches, est bien proportionnée. Dans le tome II des «monuments d’art et d’histoire de la Suisse dans le canton du Valais», cette maison d’habitation de la fin du Moyen Age comportant une croix caractéristique est qualifiée de remarquable. Vide depuis des années, cette maison rénovée en 1717 et dotée d’un fourneau en pierre ollaire doit, selon la commune, être restaurée de toute urgence car elle risque de faire l’objet d’une décision de démolition si les mesures qui s’imposent pour sauver sa substance ne sont pas prises. Le propriétaire, la commune et la conservation cantonale des monuments espèrent trouver une meilleure solution. Le bâtiment et le terrain peuvent être vendus à un prix symbolique. Entretemps, de nombreuses personnes intéressées ont manifesté leur intérêt. Françoise Krattinger, Patrimoine suisse
→ Vous connaissez des objets menacés qu’il
faudrait sauver? Signalez-les à l’adresse www.listerouge.ch – «Comment agir».
Stefan Höhn
Baugeschichtliches Archiv der Stadt Zürich
Salle d’armes/caserne de Zurich En janvier 2019, le Grand Conseil zurichois a refusé le Masterplan de la caserne de la ville de Zurich préparé par les administrations cantonale et municipale ainsi que le crédit de restauration de cet ensemble historique. En votant «non» à ce concept d’assainissement et de réaffectation, le canton retarde une nouvelle fois les mesures de préservation de ces bâtiments qui se font attendre depuis longtemps. Cette situation est particulièrement critique pour la prestigieuse salle d’armes que des experts internationaux jugent d’importance internationale. Depuis que l’armée a quitté ce site en 1987, le canton a sans cesse retardé les travaux d’entretien en se référant à la future réaffectation pu-
blique de ces lieux. Indépendamment de l’issue des discussions, le Canton de Zurich doit entreprendre de toute urgence la restauration de la salle d’armes et entretenir les autres bâtiments.
La salle d’armes de la caserne de Zurich, à la fin du XIXe siècle
La maison «Heidehüs» dans le hameau de Steinhaus, dans la vallée de Conches
Der Waffensaal im Kasernenareal Zürich Ende des 19. Jahrhunderts
Das «Heidehüs» im Gommer Weiler Steinhaus
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Gataric Fotografie
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In der Dachstockwohnung über dem altehrwürdige Restaurant Du Bourg können neu Ferien mitten in der Bieler Altstadt verbracht werden.
Der Kern des spätmittelalterlichen Wohnhauses – im Bild die prächtige Treppe – geht auf das 15. Jahrhundert zurück.
Désormais, il est possible de passer des vacances dans l’appartement aménagé dans les combles de la maison de la vieille ville de Bienne où se trouve aujourd’hui le vénérable restaurant Du Bourg.
Le cœur de cette maison de la fin du Moyen Age – voir son magnifique escalier sur la photo – date du XVe siècle.
STIFTUNG FERIEN IM BAUDENKMAL
Zwei neue Angebote in Biel Die Stiftung Ferien im Baudenkmal erweitert ihr Angebot ab Anfang April 2019 mit zwei Ferienwohnungen in der Stadt Biel: In der Dachwohnung «Du Bourg» in der historischen Altstadt kann man spätmittelalterliche Baukultur erleben und in der Studiowohnung «Eichhölzli» aus den 1930er-Jahren in der Ära des modernen Bauens schwelgen. Wie vielseitig die Baukultur einer Stadt sein kann, wird anhand der zwei neuen Ferienobjekte der Stiftung Ferien im Baudenkmal ersichtlich. Dachwohnung in der Altstadt Das im Kern spätmittelalterliche Altstadthaus «Du Bourg» steht mitten im historischen Stadtkern von Biel. Es ist eines von mehreren historischen Gebäuden, die den bekannten Burgplatz umringen. Viele Jahre war das Baudenkmal unbewohnt und verfiel zunehmend, bis die ganze Liegenschaft 2018 im Auftrag der neuen Hauseigentümer und in Zusammenarbeit mit der
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Kantonalen Denkmalpflege von den Architekten Guido Kummer & Partner restauriert wurde. Im Dachstock, wo sich ehemals die Dienstkammern befanden, wurde eine Wohnung für zwei Personen eingerichtet, die ab Anfang April über die Stiftung Ferien im Baudenkmal als Ferienwohnung gemietet werden kann. Bei der Restaurierung wurde die Wiederherstellung der ursprünglichen Bausubstanz stark priorisiert. Fehlende Elemente wurden aus den denkmalpflegerischen Beständen ergänzt. So befindet sich ein mächtiger Turmofen in der Dachwohnung, der früher im Schulhaus Lorraine in Bern stand. Die loftähnliche Wohnung erstreckt sich auf zwei Etagen und wurde mit zeitgenössischen Designmöbeln eingerichtet. Die neuen Küchen- und Badezimmereinbauten ergeben eine faszinierende Mischung aus Alt und Neu.
Rikli erbauten Mehrfamilienhaus. Das Gebäude ist in seiner Ästhetik zweifelsfrei ein architektonisches Beispiel des modernen Bauens. Im Gegensatz zum avantgardistischen Bauhaus wurde dieser Baustil hierzulande etwas moderater umgesetzt und wird deshalb als gemässigte Moderne bezeichnet. Grundlegende Elemente dieses Architekturstils sind die Verwendung von vorwiegend Glas, Stahl und Beton sowie die Vorliebe für schlichte geschwungenen Formen. Die Studiowohnung für zwei Personen liegt in einem ruhigen Wohnquartier. Von der grosszügigen Terrasse aus hat man eine wunderbare Aussicht über die Stadt. Die original beibehaltene Raumstruktur der Wohnung sowie die authentische Möblierung lassen den Aufbruch in die Moderne der 1930er-Jahre wiederaufleben.
Studiowohnung aus den 1930er-Jahren In eine andere Bauepoche führt die Ferienwohnung «Eichhölzli». Die Dachwohnung befindet sich in einem 1933 von den Architekten Hans Wildbolz und Max
→ Anlässlich seines Jubiläumsjahrs hat der
Kerstin Camenisch, Geschäftsführerin Ferien im Baudenkmal Schweizer Heimatschutz im Jahr 2005 die Stiftung Ferien im Baudenkmal gegründet. Ziel ist es , bedrohte Baudenkmäler zu übernehmen, zu renovieren und als Ferienwohnungen zu vermieten: www.magnificasa.ch.
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FONDATION VACANCES AU CŒUR DU PATRIMOINE
Deux nouvelles offres à Bienne La fondation Vacances au cœur du Patrimoine élargit son offre dès avril 2019 avec deux logements de vacances en ville de Bienne: l’appartement dans les combles «Du Bourg», situé dans la vieille ville, permet de séjourner dans une architecture datant de la fin du Moyen Age, alors que le studio «Eichhölzli» des années 30 invite à goûter à l’ère du Mouvement moderne.
Un appartement dans la vieille ville La maison «Du Bourg», dont le cœur remonte à la fin du Moyen Age, s’élève dans la vieille ville de Bienne. Elle compte parmi les bâtiments historiques qui entourent la célèbre place du Bourg. Durant de nombreuses années, l’édifice est resté inoccupé et s’est dégradé, jusqu’à ce qu’il soit entièrement restauré par les architectes Guido Kummer & Partner, à l’initiative des nouveaux propriétaires et en collaboration
Gataric Fotografie
Les deux nouveaux appartements proposés par la fondation Vacances au cœur du
Patrimoine montrent à quel point l’architecture d’une ville peut être diverse.
Immeuble construit en 1933 dans un quartier d’habitation avec vue panoramique sur la ville de Bienne Mitten im Wohnquartier mit schöner Aussicht über die Stadt Biel befindet sich das 1933 erbaute Mehrfamilienhaus.
Ce studio qui peut accueillir deux personnes se trouve dans les combles de l’immeuble. Die Studiowohnung mit Platz für zwei Personen befindet sich im obersten Stockwerk des Wohnhauses.
avec le Service cantonal des monuments historiques. Dans les combles, où se trouvaient autrefois les chambres de service, un appartement pour deux personnes a été aménagé. Il sera mis en location dès le début avril par la fondation Vacances au cœur du Patrimoine. Lors de la restauration, un soin tout particulier a été porté au rétablissement de la substance bâtie originelle. Les éléments manquants ont été complétés par des objets tirés des réserves du Service des monuments historiques. Ainsi, le poêle à tour monumental se trouvait autrefois dans le bâtiment scolaire de Lorraine à Berne. L’appartement aménagé en loft s’étend sur deux étages et a été équipé de meubles modernes design. Les nouveaux équipements de cuisine et de salle de bain parachèvent un mélange fascinant d’ancien et de contemporain. Un studio des années 30 L’appartement «Eichhölzli» invite à plonger dans une toute autre époque. Il se situe au dernier étage d’un immeuble d’habitation construit en 1933 par les architectes Hans Wildbolz et Max Rikli. Par son esthétique, le bâtiment compte parmi les réalisations du Mouvement moderne. Contrairement à l’avant-gardisme du Bauhaus, ce style architectural connaît ici une interprétation retenue qui lui vaut l’appellation de modernisme modéré. Il s’exprime avant tout par l’utilisation de matériaux tels que le verre, l’acier et le béton ainsi que par le goût des formes aux courbes sobres. Le studio pour deux personnes se situe dans un quartier résidentiel tranquille. La vaste terrasse offre une vue imprenable sur la ville. La structure spatiale originale de l’appartement ainsi que le mobilier authentique permettent de revivre le passage à la modernité dans les années 30. Kerstin Camenisch, directrice Vacances au cœur du Patrimoine
→ En 2005, Patrimoine suisse a créé, à l’occasion
de son centenaire, la fondation Vacances au cœur du patrimoine. Le but consiste à reprendre des bâtiments historiques menacés, à les rénover et à les louer en tant que logements de vacances: www.magnificasa.ch
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SEKTIONEN/SECTIONS
BLICKPUNKT SEKTION SCHWYZ
Denkmäler der Industriekultur in Brunnen gerettet Der Kanton Schwyz wurde in letzter Zeit bekannt für den europaweit einzigartigen Bestand an über 700-jährigen Holzhäusern. Weniger bekannt ist die einst hochstehende Schwyzer Industriekultur. In Brunnen soll auf dem Areal der ehemaligen Zementfabrik ein neues Quartier entstehen. Dank dem Einsatz des Schwyzer Heimatschutzes werden zwei bedeutende Kulturdenkmäler der ehemaligen Zementfabrik entgegen der ursprünglichen Absicht der Bauherrschaft nicht abgerissen und ins Projekt integriert. Der ursprünglich von Walchwil stammende Franz Dominik Hürlimann (1817–1890) eröffnete in Brunnen SZ eine Sägerei und eine Zündholzfabrik. Sein Sohn, Karl Hürlimann, begann ab 1897 in Brunnen Zement zu produzieren. Er übte dabei Einfluss auf viele bedeutende Gebäude in Brunnen und Umgebung (zum Beispiel Grand Hotel Brunnen und Grand Hotel Axenstein) aus.
Qualitativ hochwertige Architektur vereint mit Baukultur Was in Sihlcity in Zürich gelang, ist also auch im Talkessel Schwyz und in Brunnen möglich. Das Zusammenspiel von hochwertiger Architektur mit Zeugnissen der industriellen Vergangenheit schafft wohltuende Identität. Jeder, der durch den Kanton Schwyz Richtung Süden fährt, wird Zeuge dieses Resultats werden. Die nach respektvollen Verhandlungen in einer ursprünglich verfahrenen Situation gefundene Lösung soll Signalwirkung für den gesamten Kanton Schwyz haben. Isabelle Schwander, Präsidentin Schwyzer Heimatschutz
ZVG
Erfolgreiche Vergleichsgespräche mit Bauherrschaft Entgegen den ursprünglichen Plänen und dem ersten bewilligten Bauprojekt, wel-
ches den Erhalt von drei markanten Zementgebäuden vorsah, legte die Bauherrschaft eine Projektänderung auf mit dem Ziel, alle Baukörper abzureissen. Die vom Schwyzer Heimatschutz dagegen erhobene Einsprache wurde von der Gemeinde Brunnen abgewiesen. Aufgrund der vom Heimatschutz dagegen erhobenen Beschwerde bei der Regierung des Kantons Schwyz setzten sich die Bauherrschaft HRS und der Heimatschutz ohne Behördenvertreter, aber mit ausgewiesenen Architekturfachkräften gemeinsam an einen Tisch. Nach einigen Gesprächen auf Augenhöhe wurde eine Win-win-Lö-
sung gefunden: Zwei der drei Zementbauten werden erhalten und ins Projekt integriert. Dieses Ergebnis ist für den Talkessel Schwyz einzigartig und wegweisend für weitere anstehende Projekte.
Die zwei geretteten Baudenkmäler aus der Zeit der Zementfabrikation. Sie werden ins neue Bauprojekt «Attractor» Nova Brunnen integriert. Deux bâtiments historiques datant de la fabrication du ciment seront intégrés au nouveau projet de construction «Attractor» Nova Brunnen.
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SEKTIONEN/SECTIONS
GROS PLAN: SECTION GENEVOISE
Un siècle d’architecture à Genève En publiant un nouveau guide consacré à l’architecture du XIXe siècle, Patrimoine suisse Genève remplit l’une de ses plus nobles missions: diffuser la connaissance du patrimoine, la première des mesures de sauvegarde.
L’apport de l’architecture du XIXe siècle à la Genève «moderne» Le XIXe siècle voit la naissance de la Genève «moderne» placée sous le signe du progrès. En 1814, sitôt restaurée, la république fête son entrée dans la Confédération suisse en fixant son image pour les siècles à venir: elle dessine ses quais en s’agrandissant sur le lac. En 1849, suite au démantèlement des fortifications, la ville sort de ses murs et double sa surface bâtie en l’espace de 20 ans. Un véritable urbanisme planificateur apparaît: on trace la «ceinture fazyste», un ring qui relie les nouveaux quartiers entre eux. Si le cahier des charges favorise une certaine régularité des ensembles, l’architecture des bâtiments elle, loin d’être unitaire, explore tous les styles en vogue au XIXe siècle. De nombreux logements offrant de meilleures conditions d’hygiène, des immeubles bourgeois, des bâtiments industriels, des édifices publics, des lieux de culte et des espaces verts font leur apparition. Forte de quelque 20 000 habitants en 1814, la population a plus que triplé
XIX
e
lorsque le XIXe siècle se termine, au moment où l’Exposition nationale de 1896 prolonge le dernier souffle de l’architecture éclectique genevoise jusqu’en 1914. Des promenades architecturales: une manière originale de visiter Genève Ce guide s’adresse à un public curieux d’histoire et de patrimoine, d’où la formule des douze promenades architecturales concentrées sur le territoire de la ville de Genève, découpées par quartier et reportées sur des cartes. Il est aussi, grâce à ses 360 notices et ces deux index, l’un par adresse et l’autre par architecte, une référence scientifique pour les professionnels. Ce guide constituera le pendant du livre sur l’architecture du XXe siècle que Patrimoine suisse Genève avait publié en 2009 et qui avait rencontré un large succès. Babina Chaillot Calame, Pauline Nerfin, Patrimoine suisse Genève
UN SIÈCLE D’ARCHITECTURE À GENÈVE (1814-1914) PROMENADES
PATRIMOINE SUISSE GENÈVE
XIXe – un siècle d’architecture à Genève (1814–1914). Promenades Une publication de Patrimoine suisse Genève. Sous la direction de Babina Chaillot Calame et Pauline Nerfin, avec la collaboration de douze rédacteurs, historiens de l’art et architectes et avec le soutien de mécènes et d’institutions liées à la sauvegarde du patrimoine. Photographie: Adrien Buchet. Graphisme: Pierre Lipschutz. Format 14 × 22cm, 450 pages couleurs richement illustrées. Date de parution: fin 2019. ISBN: 978-2-9701217-1-8
→ Prix de souscription: CHF 44.– (jusqu’au
30 juin 2019). Prix de vente: CHF 54.–
→ A commander sur: www.patrimoinegeneve.ch
Adrien Buchet
En 1985 paraissait une première édition dédiée à cette époque de grands travaux dont s’inspirait son titre, Le grand siècle de l’architecture genevoise, un guide en douze promenades. En parallèle, Patrimoine suisse Genève obtenait de haute lutte la protection des ensembles construits entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La fameuse «loi Blondel» venait stopper la marche des pelles mécaniques qui avançaient inexorablement dans les rues Basses et le long de la Rade. Depuis longtemps épuisée, une nouvelle édition s’imposait. Bien que l’architecture du XIXe siècle ait été largement revalorisée, et en dépit des mesures de protection, c’est aujourd’hui l’évolution de nos modes de vie qui exerce la plus forte pression sur ce patrimoine, mettant ainsi en lumière sa fragilité.
De nombreux édifices publics et ensembles de logements sont construits: ils explorent tous les styles en vogue au XIXe siècle et fixent l’image de Genève pour les siècles à venir. Im 19. Jahrhundert wurden zahlreiche öffentliche Bauten und Wohnensembles in den verschiedenen zu jener Zeit angesagten Baustilen gebaut. Sie prägen das Genfer Stadtbild bis heute.
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SEKTIONEN/SECTIONS
BASEL-STADT
Museums- und Archivneubau
Baukultur entdecken
Aufgrund eines Referendums wurde in Basel am 19. Mai über die Verlegung des Naturhistorischen Museums und des Staatsarchivs in einen Neubau im St Johann-Quartier abgestimmt (nach Redaktionsschluss). In einem Positionspapier nahm der Heimatschutz Basel im Vorfeld der Abstimmung Stellung: Er sieht den Museums- und Archivneubau als Chance, das Museum an der Augustinergasse im Geiste seines Architekten Melchior Berri zu restaurieren und zu sanieren. Das bald 120 Jahre alte Staatsarchiv an der Augustinergasse muss auch nach einer Umnutzung seinen historischen Charakter beibehalten. Es ist als Baudenkmal mit weitgehend originaler Innenausstattung anzuerkennen.
→ www.heimatschutz-bs.ch
VAUD
MÀD
Cours-conférences à La Doges
Rose Marie Schulz-Rehberg
BASEL-STADT
Der Heimatschutz Basel hat in Zusammenarbeit mit dem Schweizer Heimatschutz ein weiteres Faltblatt in der Reihe Baukultur entdecken publiziert, das dritte zum Thema Fin-de-Siècle-Architektur. Es trägt den Titel «Basel – das innere Kleinbasel, Bauten des Fin de Siècle». Das Faltblatt beschreibt 18 durch die besten Architekten der Stadt zwischen 1891 und 1914 im Kleinbasel erstellte Bauten. Mit der Publikation soll das Interesse für die reizvolle Architektur dieser Zeit geweckt und die Stadtbewohner/
innen motiviert werden, diese eindrücklichen Bauten vor Ort zu besichtigen. Das Konzept für das Faltblatt wurde vom ehemaligen Heimatschutz-Geschäftsführer Paul Dilitz und von Kunsthistorikerin Dr. Rose Marie Schulz-Rehberg entwickelt, die auch für den Text und die Fotos verantwortlich zeichnet. Bild: Ensemble Wettsteinplatz 6–8 von 1891.
→ Baukultur entdecken: Basel, das innere Kleinbasel, Bauten des Fin den Siècle kann bestellt werden unter www.heimatschutz.ch/shop
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VAUD A l’occasion du 200e anniversaire de la naissance de Gustave Courbet et dans le cadre des festivités organisées par la Commune de La Tour-de-Peilz, la section vaudoise de Patrimoine suisse propose jusqu’à juillet 2019 six cours-conférences liés à l’œuvre pictural du peintre. Dispensés au domaine de La Doges par l’historienne de l’art Sophie Cramatte, ces cours sont destinés aussi bien aux membres de Patrimoine suisse qu’aux habitants de la région et à toute personne intéressée. A l’issue de ces cours, un voyage à Ornans sera proposé aux participants afin de découvrir la ville natale du peintre, quelques-uns des lieux qui l’ont inspiré, ainsi que plusieurs de ses tableaux conservés au Musée Courbet.
→ www.patrimoinesuisse-vd.ch
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Le Conseil d’Etat veut vendre six cures Le Conseil d’Etat vaudois veut vendre six cures pour un montant de 6 à 8 millions de francs. Ces six cures n’appartiennent pas au corpus historique des cures construites par les autorités bernoises ou vaudoises entre 1536 et 1845. Le Conseil d’Etat prévoit plusieurs mesures de protection pour les six cures en question. Dans ces conditions, Patrimoine suisse, section vaudoise, ne s’oppose pas à leur mise en vente. Les six cures mises en vente sont celles d’Aigle, Ballens, Chesalles-Moudon, La Chaux (Sainte-Croix), Mont-la-Ville et Suchy. L’exposé des motifs du Conseil d’Etat précise que celles-ci «…n’ont pas de qualité patrimoniale déterminante car elles ne font
pas partie du ‹Corpus› des cures construites par les autorités bernoises ou vaudoises entre 1536 et 1845». Patrimoine suisse constate avec satisfaction que le Conseil d’Etat a tenu compte de sa demande qui avait été formulée dans sa pétition remise au Grand Conseil le 12 septembre 2017, à savoir de renoncer à toute vente de cure appartenant au corpus historique afin que cet ensemble significatif ne soit pas dispersé et reste, dans son entier, entre les mains de l’Etat. En effet, il s’agit là d’un témoignage matériel important pour l’histoire du canton que le Conseil d’Etat a le devoir moral de conserver intact et d’entretenir.
→ www.patrimoinesuisse-vd.ch
SEKTIONEN/SECTIONS
STADT ZÜRICH
ZUG
Erfolg in Regensdorf
Inventarerweiterung
Nachruf auf Christine Kamm
Im Fall eines markanten Vielzweckbauernhauses im Dorfkern von Regensdorf beschloss der Gemeinderat einen Schutzvertrag, der die wertvolle Substanz des Gebäudes weitgehend preisgegeben hätte. Der Zürcher Heimatschutz ZVH rekurrierte gegen diesen Pseudoschutzvertrag. Das Baurekursgericht stützte im Frühjahr 2019 die Auffassung des ZVH vollumfänglich. Es verlangte vertiefte Abklärungen und eine neue Festlegung des Schutzumfangs.
Der Zürcher Stadtrat hat Anfang April beschlossen, das Inventar der schützenswerten Bauten von kommunaler Bedeutung um 18 Gebäude und das Inventar der schützenswerten Gärten und Anlagen von kommunaler Bedeutung um drei Grundstücke (oder Teile davon) zu ergänzen. Der Entscheid erfolgte aufgrund eines aussergerichtlichen Vergleichs mit dem Heimatschutz in Zusammenhang mit der Teilrevision der Bau- und Zonenordnung (vgl. Heimatschutz/Patrimoine 3/2018, S. 32). Die Vereinbarung besitzt im Bezug zum ISOS nationalen Leuchtturmcharakter: Verschiedene der Angriffe auf das Bundesinventar aus dem eidgenössischen Parlament hatten sich ausdrücklich auf die Nichtvereinbarkeit des ISOS mit den Wachstumszielen der Stadt Zürich bezogen. Die Vereinbarung zeigt, dass die Angriffe so ungerechtfertigt wie unsachgemäss waren.
→ www.heimatschutz-zh.ch
→ www.heimatschutzstadtzh.ch
Christine Kamm-Kyburz, Dr. phil. Kunsthistorikerin, war zusammen mit Franz Hotz Gründungsmitglied des Vereins Zuger Heimatschutz (ZHS), der 1989 aus dem Innerschweizer Heimatschutz hervorging. Ab der Gründung des ZHS bis zu ihrem Tod wirkte sie fast 30 Jahre als Aktuarin im Vorstand mit. Sie bekleidete aber nicht nur diese Funktion, sondern war faktisch auch die Geschäftsstelle des Vereins, archivierte alle wichtigen Vereinsunterlagen und organisierte die jährlichen Generalversammlungen und Anlässe für die Öffentlichkeit. Sie hatte immer ausgezeichnete Ideen, wo und mit welchen interessanten Referenten die Generalversammlung oder andere Anlässe durchgeführt werden könnten. Es war sehr angenehm, eine solch initiative und kreative Person in der Vereinsführung zu haben, die dann auch bei der Organisation den Lead übernahm und öfters das Referentenhonorar oder ein passendes Geschenk aus dem eigenen Sack bezahlte. Was sie alles für den ZHS gemacht hat, realisierten wir erst so richtig, als sie erkrankte und wir die von ihr immer sehr kompetent erledigten Arbeiten übernehmen mussten. Neben dem ZHS engagierte sich Christine Kamm während 12 Jahren im Vorstand des Schweizer Heimatschutzes. Dort war sie u.a. 15 Jahre lang Mitglied der Wakkerpreiskommission und vertrat während 12 Jahren den Schweizer Heimatschutz im Fonds Landschaft Schweiz, welcher Massnahmen zur Erhaltung naturnaher Kulturlandschaften finanziert. Christine Kamm war einerseits das Herz und das wandelnde Gedächtnis des Vereins, aber auch dessen Seele. So sorgte sie an den Vorstandssitzungen, welche meistens im Architekturbüro Kamm in Zug abgehalten wurden, immer für eine kleine Verpflegung und Getränke. An der letzten Sitzung des Jahres, wenn der Vorstand mit den Bauberatern des Vereins zusammensass, verwöhnte sie uns im Atelier Kamm in Hünenberg mit leckeren Speisen und feinem Wein. Wir werden Christine Kamm mit all ihren positiven Eigenschaften wie Liebenswürdigkeit, Hilfsbereitschaft, Spontaneität, Grosszügigkeit und ihren profunden Kenntnissen in Kunst und Architektur in bester Erinnerung behalten.
ZVG
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ZUG
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Referendum Denkmalschutzgesetz
Mit der vom Zuger Kantonsrat am 31. Januar 2019 beschlossenen Revision des Denkmalschutzgesetzes wird der Grundgedanke des Gesetzes ausgehöhlt und der notwendige Schutz baulicher Zeitzeugen massiv erschwert. Gegen diese Verschärfung haben der Zuger Heimatschutz, der Archäologische Verein Zug AVZ, das BauForum Zug und der Historische Verein des Kantons Zug das Referendum ergriffen. Anfang
April wurden bei der Staatskanzlei 2317 Unterschriften gegen dieses Gesetzesvorhaben eingereicht. Nötig gewesen wären 1500. Die Zuger Stimmberechtigten werden nun innerhalb der nächsten sechs Monate entscheiden, ob sie auch in Zukunft eine Denkmalpflege wollen, die diesen Namen verdient.
→ www.denkmalschutzgesetz-nein.ch und www.zugerheimatschutz.ch
Alex Briner, Präsident a.i. Zuger Heimatschutz
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VON MENSCHEN UND HÄUSERN/DES MAISONS ET DES HOMMES
OLIVIER GRANDJEAN ET LA MAISON DU PRIEUR DE ROMAINMÔTIER
Faire revivre un joyau historique Tout récemment, la fondation de Romainmôtier a acquis la Maison du Prieur de Romainmôtier. Son comité souhaite renforcer l’attractivité de ce site d’importance historique pour en faire un lieu d’accueil, d’offres culturelles et événementielles, d’ateliers et de formation, ou de découvertes des richesses locales. Stefan Hartmann, journaliste, Zurich
L
Le refuge d’une aventurière En 1959, la journaliste globe-trotter et écrivaine Katharina von Arx découvre et rachète à la commune voisine de Juriens cette ruine de près de 800 ans. La vie de couple qu’elle formait avec Freddy Drilhon qu’elle avait rencontré en Polynésie a été mis en scène il y a six ans dans le film «Jusqu’au bout des rêves». Durant plus de quatre décennies, Katharina von Arx met toute son énergie à rénover cette maison et rechercher les financements nécessaires. Elle parvient régulièrement, grâce notamment au soutien actif de la fondation, à mobiliser les moyens nécessaires à sa restauration. Avec l’achat de la Maison du Prieur, la fondation de Romainmôtier possède désormais un joyau de la Cour du Cloître et de l’ensemble du patrimoine monacal. En complément aux autres bâtiments précédemment acquis, notamment l’ancienne
témoins de ces mille demeures érigées au Moyen Age pour accueillir des hôtes de marque sur les grandes voies de pèlerinage et de commerce. La Maison du Prieur, avec ses grandes salles, était principalement destinée à recevoir des aristocrates et des hauts prélats dans un cadre approprié, proche de l’abbatiale. Dès 1536, sous l’occupation bernoise, les baillis de Berne y établirent leur administration. A la faveur de la Réforme, les Bernois firent démolir quelques bâtiments de l’abbatiale, notamment le cloître. Lors de l’indépendance du canton de Vaud en 1803, Romainmôtier perd de sa grandeur et l’absence d’intérêt pour sa valeur historique cause le délabrement de plusieurs édifices. Dès le XIXe siècle, la Maison du Prieur devient maison d’habitation, puis internat, et enfin au début du XXe siècle, musée du Vieux Romainmôtier.
La fondation de Romainmôtier est la nouvelle propriétaire de la Maison du Prieur de l’abbatiale.
Des plans pour assurer l’avenir de Romainmôtier: Olivier Grandjean de la fondation de Romainmôtier
Die Stiftung Romainmôtier ist neu Eigentümerin des Priorhauses der Abtei.
Pläne für die Zukunft von Romainmôtier: Olivier Grandjean von der Stiftung Romainmôtier
Olivier Grandjean
Stefan Hartmann
e petit village vaudois de Romainmôtier est niché dans l’étroit vallon du Nozon. On ne découvre le clocher de la plus ancienne abbatiale romane de Suisse qu’à l’entrée du village. L’église fait partie d’un ancien monastère remarquable, dont on ne perçoit les dimensions que depuis la cour d’enceinte. La Maison du Prieur édifiée vers 1280 constitue une pièce maîtresse de cet ensemble. Le 19 décembre 2018, la fondation de Romainmôtier a racheté cette maison à une propriétaire privée. Pour Olivier Grandjean, président de cette fondation créée il y a 50 ans, un rêve de longue date se réalisait. «La Maison du Prieur a une importance unique pour la Suisse, mais aussi pour l’architecture clunisienne.» Cette bâtisse impressionnante, adossée à l’abbatiale, est certainement l’un des derniers
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Olivier Grandjean
Olivier Grandjean
VON MENSCHEN UND HÄUSERN/DES MAISONS ET DES HOMMES
A gauche, la Maison du Prieur avec ses deux toits de tuiles rouges
L’une des trois grandes salles de l’abbatiale de Romainmôtier
Links im Bild das Priorhaus mit den zwei roten Ziegeldächern
Einer der drei grossen Säle der Abtei Romainmôtier
grange de la Dîme qui accueille toujours une exposition sur le passé clunisien du site, la fondation est aussi propriétaire d’une partie des bâtiments formant l’enceinte de l’abbatiale. Quant à la Maison de l’Arc, annexe exceptionnelle de la Maison du Prieur, celle-ci a été achetée en 1993 par la Fédération des coopératives Migros et progressivement transformée en un centre artistique interdisciplinaire. L’automne dernier toutefois, la direction des coopératives a décidé de suspendre ses activités à Romainmôtier, Seul un pan des anciennes fresques a été mis à jour.
Olivier Grandjean
Von den alten Fresken ist bisher erst ein Teil freigelegt.
ce qui occasionne de nouvelles réflexions quant à la préservation d’une identité culturelle essentielle à ce patrimoine. Une vision ambitieuse A ce jour, les trois grandes salles de la Maison du Prieur sont exploitées en étroite collaboration avec un traiteur professionnel, permettant à la fois de renforcer la mission d’accueil et de convivialité, propre à l’histoire de cette bâtisse, mais aussi d’assurer les moyens financiers nécessaires à l’entretien du bâtiment. Chaque année, près de 90 000 touristes visitent l’abbatiale de Romainmôtier. Ces chiffres sont réjouissants, mais le lieu a un potentiel bien plus important, selon Olivier Grandjean. «Nous avons bien quelques idées que nous aimerions concrétiser.» Romainmôtier pourrait devenir un centre de compétences pour l’artisanat du Moyen Age, avec des cours de formation de maîtrise, des ateliers permanents ou diverses activités promotionnelles. Dans la grande «Maison des Moines», espace actuellement inoccupé, propriété du canton, de nouveaux projets pourraient également voir le jour. Cependant, «il ne faut pas transformer Romainmôtier en un Ballenberg», s’empresse de souligner O. Grandjean. Le village qui compte 500 habitants n’est guère prêt à accueillir un fort afflux de visiteurs, de séminaristes ou de touristes. Si la vision de la fondation devrait prendre forme, celle-ci s’inscrirait impérativement en phase avec les valeurs patrimoniales des lieux et chercherait à y associer des aménagements nécessaires et cohérents à l’accueil d’un plus large public.
PRIORHAUS ROMAINMÔTIER Am 19. Dezember 2018 ist das Priorhaus Romainmôtier in den Besitz der Stiftung Romainmôtier übergegangen. Die 1280 erbaute «Maison du Prieur» ist ein zentraler Teil der Klosteranlage. Für Olivier Grandjean, Präsident der vor 50 Jahren gegründeten Stiftung, ist klar: «Das Priorhaus ist von einer einzigartigen Bedeutung für die Schweiz, aber auch für den ganzen kluniazensischen Kulturraum.» Der eindrückliche Bau dürfte wohl eine der letzten der über 1000 mittelalterlichen Nobelherbergen sein, die an Pilger- und Handelswegen errichtet wurden und meist einer Abtei angegliedert waren. Unter der bernischen Herrschaft ab 1536 diente das Gebäude als Verwaltungssitz der Landvögte. Nach dem Wegzug der «Gnädigen Herren» ging das Priorhaus in private Hände über. Allmählich verfiel das einst stolze Priorhaus bis 1959 Katharina von Arx die Ruine entdeckte und kaufte. Über vier Jahrzehnte lang steckte sie ihre Energie in die Instandstellung des Hauses. Mit einigem Geschick gelang es ihr immer wieder, Mittel für die Restaurierung zu mobilisieren. Die neue Besitzerin, die Stiftung Romainmôtier, möchte in den kommenden Jahren die historisch bedeutsame Anlage attraktiver machen – als Ort mit kulturellen Angeboten, Ateliers und Kursen oder mit dem Verkauf lokaler Produkte. ∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏∏
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BÜCHER/LIVRES
50 JAHRE FREILICHTMUSEUM Ballenberg. Freilichtmuseum der Schweiz (Hg.): Ballenberg. Sichtweisen auf das Freilichtmuseum der Schweiz. Haupt Verlag AG, Bern 2019, 197 S., CHF 29.–
Das Freilichtmuseum Ballenberg durfte letztes Jahr das 40. Jahr seiner Türöffnung und den 50. Geburtstag seiner Stiftung feiern. Zu solchen Feierlichkeiten erscheint in der Schweiz für Gewöhnlich eine Jubiläumspublikation. Zum Glück wirkt auf dem Ballenberg eine wissenschaftliche Equipe, die vertraute Traditionen weiterspinnt und zugleich auf ihre Relevanz im Hier und Heute abklopft. Entsprechend handelt das Buch zum Fest auf dem Ballenberg nicht salbungsvoll die Vergangenheit ab. Vielmehr bildet es die nötige Suche nach neuen Bedeutungen für die versammelten Baudenkmäler und ländlichen Kulturtechniken in unserem nationalen Freilichtmuseum ab. Die Fragestellungen sind hochaktuell: Was wurde an den einstigen Standorten der wertvollen Häuser gebaut? Wie spielen Biodiversität und das gebaute Erbe zusammen? Und wie lassen sich traditionelle Handwerke heute vermitteln? Die Vielfalt der Sichtweisen zeigt: Es braucht ein lebendiges und zeitgenössisches Freilichtmuseum in der Schweiz heute dringender denn je. Patrick Schoeck
FIT FÜR DIE ZUKUNFT
UN ARCHITECTE-PLASTICIEN
Kantonale Denkmalpflege Luzern (Hg.): Fit für die Zukunft. Umbau und Gesamtrestaurierung der Schulanlage Felsberg in Luzern. Schriftenreihe Denkmalpflege Kanton Luzern. Luzern 2019, 112 S., CHF 45.–
Die Schulanlage Felsberg in Luzern wurde zwischen 2014 und 2015 umgebaut, restauriert und mit einem Neubau erweitert – und so «fit für die Zukunft» gemacht. Eine Publikation der Schriftenreihe der Kantonalen Denkmalpflege Luzern stellt das charakteristische Quartierschulhaus und die Gesamtrestaurierung vor. 1946–1948 vom Luzerner Architekten Emil Jauch erbaut, ist die Schulanlage Felsberg ein herausragendes Beispiel moderner Architektur der 1950erJahre und einer der bedeutendsten Schweizer Pionierbauten im Pavillonsystem. Einst vom Abbruch bedroht, wurde das Baudenkmal nun nach allen Regeln der Kunst zu neuem Leben erweckt – mit einem geschickten Konzept und handwerklicher Sorgfalt. In der Publikation finden auch aufschlussreiche Erläuterungen zum bauzeitlichen Farbkonzept oder zu den Herausforderungen bei der «Ertüchtigung» des Tragwerks Platz. Es zeigt sich, wie die Luzerner Denkmalpflegerin Cony Grünenfelder treffend feststellt, dass es sich einmal mehr gelohnt hat, Denkmalpflege zu betreiben. Peter Egli
Bruno Marchand, Aurélie Buisson (éd.): Georges Brera. Architecte. Editions Infolio, Gollion 2019, 512 p., CHF 69.–
Georges Brera (1919–2000) est un architecte qui a étudié, enseigné et exercé à Genève. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’architecte a considérablement marqué «sa ville» de son empreinte. Une monographie complète de son œuvre vient de paraître. Elle comprend de magnifiques illustrations qui permettent de redécouvrir les projets de concours, les projets non réalisés et bien sûr également les réalisations achevées. Ces dernières sont présentées sous forme de dessins finalisés, de clichés, mais aussi de photographies de chantier. La sélection d’ouvrages présentés va de l’école et centre pédagogique du parc Geisendorf à la station d’épuration d’Aïre, sans oublier le vaste complexe du palais des expositions et des congrès (Palexpo) et la gare CFF de l’aéroport Genève-Cointrin. Des exemples tels que le plongeoir de la piscine de Lancy ou la fontaine monumentale des Tours de Carouge mettent en valeur les qualités plasticiennes de l’œuvre de G. Brera. Peter Egli
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NOUVELLE VIE POUR UN NON-LIEU Les Communes de l’Ouest lausannois (éd.): Replay. Animer la friche. Les cahiers de l’Ouest, Gollion 2018, 136 p., CHF 29.–
Comment transformer en un quartier vivant et attractif une friche industrielle considérée il y a dix ans comme «un non-lieu»? C’est à cette question qui préoccupe les ur-
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banistes et les aménagistes que les huit communes de l’Ouest lausannois consacrent leur troisième «Cahier de l’Ouest». Dans cette prestigieuse collection, les lauréats du Prix Wakker 2011 suivent les transformations de leur territoire et adressent des questions essentielles sur l’analyse et le développement d’un quartier. Ce troisième cahier est consacré aux interventions sur cette ancienne friche de Malley, entre Prilly, Lausanne et Renens, où la construction d’un grand centre sportif est en cours. Les Jeux olympiques de la Jeunesse y auront lieu en 2020. Typiquement, cette publication ne mentionne guère ce fait. L’approche des
communes est diamétralement opposée à celle des développeurs de sites commerciaux; elles travaillent au contraire selon une approche qui trouve ses racines dans les mouvements alternatifs de jeunes et des réaffectations intermédiaires pleines d’imagination. Les personnes sur place ainsi que l’appropriation créative des lieux sont au centre. Les actions artistiques, graphiques et gastronomiques animent le site déjà depuis les longues étapes de construction et contribuent à une imagination incarnée qui explore les possibilités et favorise un développement identitaire. Comme l’affirmait le slogan d’un cornet en papier: «L’Ouest n’a pas fini de vous étonner». Françoise Krattinger
BÜCHER/LIVRES
DICHTE OHNE SCHEUKLAPPEN S AM Schweizerisches Architekturmuseum, Andreas Kofler (Hg.): Dichtelust. Formen des urbanen Zusammenlebens in der Schweiz. Christoph Merian Verlag, Basel 2018, 256 S., CHF 34.–
Dichtefrust oder Dichtelust? Die mittlerweile inflationäre Verwendung des Schlagworts «Verdichten» scheint der «Nachhaltigkeit»
beinahe den Rang abzulaufen. Ähnlich wie in ökologischen Fragen treffen in städtebaulichen Diskussionen rund um das wünschenswerte Mass an Dichte oft verhärtete Fronten aufeinander. Zeit, etwas Licht in den Kontext des oft unsachlich und diffus verwendeten Begriffs zu bringen, sagte sich das Schweizerische Architekturmuseum. Die Begleitpublikation zur gleichnamigen Ausstellung, die bis am 5. Mai 2019 in Basel zu sehen war, stellt jüngere Schweizer Projekte vor, die urbane Dichte positiv erlebbar machen. Ist die Qualität der Textbeiträge in der Publikation eher heterogen, so sind die mit Kommentaren versehenen Abbildungen sehr erhellend. Anhand von Projektvisualisierun-
gen und Gemälden aus verschiedenen Epochen wird verdeutlicht, welche Arten von Dichte in welcher Situation zum Tragen kommen. Spricht man von Funktionsdichte, Nutzungsdichte, Erlebnis-, Interaktions-, Symbol-, Belegungs-, Ereignis-, Angebots-, Kontakts-, Mobilitäts-, Siedlungsdichte, von sozialer, kultureller, geschichtlicher, institutioneller oder demografischer Dichte? Den undifferenzierten Seitenhieben gegen die angeblich dichtefeindliche und antiurbane Einstellung des Heimatschutzes setzen wir Beispiele unserer Aktivitäten, wie den Wakkerpreis und das Positionspapier «Verdichten mit Qualität», entgegen. Françoise Krattinger
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ZUM KULTURERBEJAHR 2018
RAUMORDNUNG
URBANITÄT IN LICHTENSTEIG
Arbeitsgruppe formation continue NIKE, Bundesamt für Kultur BAK, Icomos Suisse (Hg.): Kulturerbe, ein gemeinsames Gut. Für wen und warum? Schriftenreihe zur Kulturgüter-Erhaltung Band 6, Schwabe, Basel 2019, 151 S., CHF 42.–
Michael Blaser: Raumordnung. Art Paper Editions, Gent 2018, 96 S., CHF 35.–
Die Dokumentation zur Veranstaltung vom 15. und 16. März 2018 in Biel versammelt Zusammenfassungen aller Vorträge, der Workshopgespräche und Beschriebe der künstlerischen Interventionen, die integraler Bestandteil des Tagungskonzepts waren. Die Beiträge legen aus verschiedenen Perspektiven dar, wie eine zukunftsgerichtete Denkmalpflege beschaffen sein könnte. Denn zunehmend wird klar: Auch noch so ausgefeilte technische Anstrengungen zum Erhalt und der Pflege des Kulturerbes laufen ins Leere, solange sich der Grossteil der Bevölkerung über dessen Wert und Relevanz nicht bewusst ist. Soll eine breit abgestützte Wertschätzung und mehr Verständnis für die zentrale Rolle unseres Kulturerbes erreicht werden, so dürfen sich die Fachleute nicht länger hinter ihren Expertenkenntnissen verschanzen. Stattdessen müssen die Spezialistinnen und Spezialisten der Kulturgüterpflege mit weiten Bevölkerungskreisen in einen Dialog auf Augenhöhe treten. Dieser Paradigmenwechsel ist eine grosse Herausforderung und Kern der Faro-Konvention des Europarates. Françoise Krattinger
Die Schweiz ist ein ordentliches Land. Dinge, die man nicht mehr braucht – Kehricht, Papier oder Karton – werden wohlgebündelt an bestimmten Terminen vor den Gartenzaun gestellt und abgeholt. Bei den Gebäuden funktioniert dieses Prinzip leider nur halbwegs: Die Ordnung ist zwar da, doch niemand holt das nicht mehr Brauchbare ab und entsorgt es. Der Fotograf Michael Blaser hat sich dieser wohlgeordneten Unordnung angenommen. Seine Sujets sind die begehrten sonnigen Steilhänge unseres Landes, die jedem einzelnen Bauwerk ein Podest zur Präsentation bieten. Seine winterlich-kargen und nüchternen Aufnahmen zeigen die gebaute Realität der Schweiz und damit auch die Schäden, die eine falsche Raumordnung in und an der Landschaft hinterlassen hat. Konsequent verzichtet das Buch auf Ortsangaben und erklärt damit: Das Auf- und Nebeneinander von architektonischen Einfällen, banalen Terrassensiedlungen, Kirschlorbeeren und Stützmauern aller Art ist in der Schweiz nicht der Sonder-, sondern der garstige Regelfall. Patrick Schoeck
GAM. Architecture Magazine 15: Territorial Justice. JOVIS Verlag GmbH, Berlin 2019, 308 S., € 19,95
Angesichts wachsender Ungleichheiten in der Verteilung von und dem Zugang zu Ressourcen ist Gerechtigkeit auch zu einer aktuellen Forderung und Aufgabe von Raumplanung und Urbanismus geworden. Das Grazer Architekturmagazin GAM.15 zum Thema Territorial Justice widmet sich der räumlichen Dimension sozialer Gerechtigkeit mit Blick auf die Veränderungen, die sich gegenwärtig im ländlichen Raum vollziehen, und beschreibt deren Potenziale und Problemfelder. Die versammelten Beiträge untersuchen, mit welcher Dynamik sich der ländliche Raum verändert und wie der stattfindende Wandel neue territoriale Ungleichheiten schaffen kann. Interessant aus Schweizer Optik ist der Bericht von Michael Wagner zur Revitalisierung der Toggenburger Gemeinde Lichtensteig. Er untersucht nicht nur, wie Urbanität im dörflichen Umfeld hergestellt werden kann, sondern zeigt anhand von Beispielen, wie in Lichtensteig die Lebensqualität und der Zusammenhalt unter den Einheimischen gestärkt und das Städtchen attraktiver gemacht werden. Peter Egli
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LEA, LUC & MIRO
Les murs en pierres sèches sont de bonnes cachettes pour les vers de terre, les escargots, les crapauds, les lézards, les araignées ou les mille-pattes, qui trouvent refuge dans les fentes et les espaces libres. Depuis des siècles, ces murs sont assemblés sans ciment ni mortier: on empile les pierres par couches, selon une technique bien précise. Ce sont des constructions stables et souvent belles. Les animaux ne sont pas les seuls à aimer les murs en pierres sèches. Les plantes, comme les mousses ou les fougères, s’y sentent aussi à l’aise.
PUZZELN UND GEWINNEN
POUR GAGNER, TERMINE LE PUZZLE!
Lea, Luc und Miro entdecken beim Spazieren eine Trockenmauer. Hier haben viele Tiere und Pflanzen ein Plätzchen gefunden. Aber es fehlen noch vier Puzzleteile. Findest du die richtigen Teile auf der Antwortkarte? Ein Puzzlestein passt nicht. Welcher? Kreise ihn ein. Schick uns die Karte bis am 25. Juli 2019. Vergiss nicht, dein Geburtsjahr und den Absender zu notieren. Unter allen richtigen Einsendungen verlosen wir einen Preis.
Lea, Luc et Miro se promènent et découvrent un mur en pierres sèches. Beaucoup d’animaux et de plantes y ont trouvé une petite place. Le puzzle n’est pas terminé. Trouves-tu les pièces manquantes sur le talon-réponse? Une pièce n’appartient pas à l’image. Laquelle? Entoure-là et renvoie-nous le talon d’ici au 25 juillet 2019. N’oublie pas de noter ton nom, ton adresse et ton année de naissance. Un prix sera attribué par tirage au sort parmi les bonnes réponses.
Moritz Bühler (7) aus Urdorf ist der Gewinner der Verlosung aus dem Heft 1/2019.
Le gagnant du tirage au sort du numéro 1/2019 est Moritz Bühler (7 ans), de Urdorf.
→ Alle bisherigen «Lea, Luc & Miro»-Seiten unter www.heimatschutz.ch/lealucmiro
→ Toutes les pages «Lea, Luc & Miro» précédentes se trouvent sur
Konzept/Conception: Judith Schubiger, Gabi Berüter/Illustration/Graphisme: Gabi Berüter
Würmer, Schnecken, Kröten, Eidechsen Spinnen, Tausendfüssler: Sie alle finden Unterschlupf in den kleinen Ritzen und Zwischenräumen von Trockenmauern. Diese Mauern werden seit vielen Jahrhunderten ohne Zement oder Mörtel gebaut; man schichtet Natursteine nach einer bestimmten Technik aufeinander und erhält stabile und oft auch besonders schöne Bauwerke. Nicht nur Tiere fühlen sich in Trockenmauern wohl, sondern auch Pflanzen wie Moose und Farne.
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GESCHÄFTSSTELLE/SECRÉTARIAT Schweizer Heimatschutz/Patrimoine suisse Villa Patumbah Zollikerstrasse 128, 8008 Zürich T 044 254 57 00 info@heimatschutz.ch, www.heimatschutz.ch, info@patrimoinesuisse.ch, www.patrimoinesuisse.ch Geschäftsführer/Secrétaire général: Stefan Kunz Büchi
VORSTAND/COMITÉ Präsident/Président: Prof. Dr. Martin Killias, Lenzburg AG martin.killias@heimatschutz.ch Vizepräsident/in/Vice-président-e: Daniela Saxer, Zürich Beat Schwabe, Ittigen BE Übrige Mitglieder/Autres membres: Benedetto Antonini, Muzzano TI Claire Delaloye Morgado, Petit-Lancy GE Dr. Brigitte Moser, Zug Julie Schär, Basel Andreas Staeger, Brienz BE
GESCHÄFTSSTELLEN/SECRÉTARIATS SEKTIONSPRÄSIDENTEN/PRÉSIDENTS DE SECTION Aargauer Heimatschutz Präsident: Christoph Brun, Brugg Geschäftsstelle: Henri Leuzinger, Kapuzinergasse 18, Postfach 358, 4310 Rheinfelden, G 061 831 70 05, P 061 831 69 67 Heimatschutz Appenzell A.-Rh. Präsidentin: Eva Louis, Langenegg 877, 9063 Stein AR, G 071 367 21 12 Heimatschutz Basel Präsident: Christof Wamister, Basel Geschäftsstelle: Andreas Häner, Hardstrasse 45, Postfach, 4010 Basel, G 061 283 04 60 Baselbieter Heimatschutz Präsident: Ruedi Riesen, Liestal, G 061 921 07 56 Geschäftsstelle: Markus Vogt, Hauptstrasse 6, 4497 Rünenberg, G 061 981 44 46 Berner Heimatschutz Präsidentin: Dorothée Schindler, Bern Geschäftsstelle: Kramgasse 12, 3011 Bern, G 031 311 38 88 Bündner Heimatschutz Präsident: Christof Dietler, Haldenstein Geschäftsstelle: Ludmila Seifert-Uherkovich, Lürlibadstrasse 39, 7000 Chur, G 081 250 75 72 Protecziun da la patria d’Engiadina Präsidentin: Patrizia Guggenheim, 7606 Promontogno, G 081 822 13 27 Patrimoine suisse, section Fribourg Président (ad interim): Pierre Heegaard, Stalden 20, 1700 Fribourg, B 032 654 91 26, P 026 322 61 36 Patrimoine suisse, section Genève Président: Robert Cramer, Genève Secrétariat: ruelle du Midi 10, case postale 3660, 1211 Genève 3, B 022 786 70 50 Glarner Heimatschutz Präsident/in: Hans-Rudolf Zopfi, Schwanden, und Judith Gessler, Glarus, G 055 646 76 70 Patrimoine Gruyère-Veveyse Président: Steve Galley, Grand-Rue 3, 1630 Bulle Secrétariat: Denis Buchs, case postale 161, 1630 Bulle 1, B 026 916 10 10 Innerschweizer Heimatschutz Präsident: Rainer Heublein, Gerliswilstrasse 19, 6020 Emmenbrücke Geschäftsstelle: Marco Füchslin, Steinhofstrasse 44, 6005 Luzern Patrimoine suisse, section Jura Président: Antoine Voisard, Porrentruy Administrateur: Georges Daucourt, CP 2202, 2800 Delémont 2, T 032 422 73 89 Patrimoine suisse, section neuchâteloise Président: Denis Clerc, rue des Chevreuils 41, 2300 La Chaux-de-Fonds, T 032 926 40 55 Oberwalliser Heimatschutz Präsident: Giuseppe Curcio, Terbinerstrasse 11, 3930 Visp, T 027 946 02 83
Schaffhauser Heimatschutz Präsidentin: Katharina E. Müller, Postfach 580, 8201 Schaffhausen, T 052 624 09 69 Schwyzer Heimatschutz Präsidentin: Isabelle Schwander, Axenstrasse 12, 6440 Brunnen, P 041 820 46 46 Solothurner Heimatschutz Präsident: Daniele Grambone, Solothurn Geschäftsstelle: Tanja Baumberger, Ravellenweg 12, 4702 Oensingen, G 032 622 12 26 Heimatschutz St. Gallen/Appenzell I.-Rh. Präsidentin: Kathrin Hilber, St. Gallen Geschäftsstelle: Monika Ebner, Davidstrasse 40, Postfach 931, 9001 St. Gallen, G 071 222 07 20 Thurgauer Heimatschutz Präsident: Uwe Moor, Oberhofen bei Kreuzlingen Geschäftsstelle: Gianni Christen, Schützenstrasse 28, Postfach 299, 8570 Weinfelden, G 071 620 05 10 Società ticinese per l’arte e la natura (STAN) Presidente: Antonio Pisoni, Ascona STAN: Via Borghese 42, CP 1146, 6601 Locarno, U 091 751 16 25 Patrimoine suisse, section Valais romand Présidente: Magali Anne Bonard, route de Chippis 14, 1950 Sion Patrimoine suisse, section vaudoise Présidente: Béatrice Lovis, Prilly Secrétariat: chemin des Bulesses 154, 1814 La Tour-de-Peilz, B 021 944 15 20 Zuger Heimatschutz Präsident: Felix Gysi, Guthirtstrasse 22 Geschäftsstelle: Postfach, 6302 Zug, G 041 711 13 18 Zürcher Heimatschutz Präsident: Prof. Dr. Martin Killias, Lenzburg Geschäftsstelle: Eichstrasse 29, 8045 Zürich, G 044 340 03 03 FACHVERTRETER REPRÉSENTANTS DES MILIEUX SPÉCIALISÉS Anfragen über die Geschäftsstelle des Schweizer Heimatschutzes/Consulter le secrétariat de Patrimoine suisse Dr. Lukas Bühlmann Gerold Kunz Rudolf Muggli Dr. Raimund Rodewald Christoph Schläppi
IMPRESSUM 2/2019 114. Jahrgang/114e année Herausgeber/Editeur: Schweizer Heimatschutz/Patrimoine suisse Redaktion/Rédaction: Peter Egli (Leitung) Elisabeth Kopp-Demougeot (traductions) Irene Bisang (Übersetzungen) Redaktionskommission/ Commission de rédaction: Gerold Kunz (Vorsitz), Architekt ETH BSA Peter Egli, Architekt FH/Redaktor Christian Bischoff, architecte EPFZ Ivo Bösch, Architekt ETH/Redaktor Dr. Brigitte Moser, Kunsthistorikerin Stefan Kunz Büchi, Geschäftsführer Druck/Impression: Stämpfli AG, 3001 Bern Gestaltungskonzept/Maquette: Stillhart Konzept und Gestaltung, 8003 Zürich Erscheint/Parution: vierteljährlich/trimestrielle Auflage/Tirage: 18 000 Ex. Adresse: Redaktion Heimatschutz/Patrimoine, Villa Patumbah, Zollikerstrasse 128, 8008 Zürich, T 044 254 57 00, redaktion@heimatschutz.ch, redaction@patrimoinesuisse.ch ISSN 0017-9817 Nächstes Heftthema: Friedhöfe / Bestattungskultur Redaktionsschluss: 8. Juli 2019 Thème du prochain numéro: Cimetières / pratiques funéraires Délai rédactionnel: 8 juillet 2019 PERFO RMAN CE
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BAND 2 VOLUME 2
Heimatschutz unterwegs
«Sind Sie umgezogen?» «Avez-vous changé d’adresse?»
Wandern durch bäuerliche Kulturlandschaften: Der Schweizer Heimatschutz lädt mit 23 Routenvorschlägen dazu ein, die Schönheit und Vielfalt traditioneller Agrarlandschaften zu entdecken. Viele von ihnen entstanden über Jahrhunderte und sind ein Kulturerbe in starkem Wandel.
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Genève côté Mandement GE
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Alpwirtschaft beim Brienzer Rothorn OW–LU
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Battre la campagne: à travers 23 itinéraires, Patrimoine suisse invite à découvrir la beauté et la diversité des paysages ruraux traditionnels. Apparus au fil des siècles, nombre d’entre eux sont un patrimoine culturel en profonde mutation. Prix CHF 28.–, pour les membres CHF 18.– À commander avec le talon-réponse en dernière page ou sur www.patrimoinesuisse.ch/shop
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23/
Valle di Muggio TI
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Zwischen Etzel und Einsiedeln SZ
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1) Mit Übersichtsbroschüre / Avec 1 brochure synoptique 2) und 35 Routenblättern / et 35 feuilles de route