EDITORIAL
La République a son médiateur. Dès que surgit un conflit, un médiateur est nommé. La médiation semble à la mode. Elle “semble” seulement. Ce besoin de médiation se fait ressentir quand la société devient plus individualiste et donc plus violente. Quand l’homme se replie sur luimême et élabore son propre système de v a l e u r s , il a du mal à communiquer et à échanger sereinement. L’autre — ou les autres — devient un enfer.
© J.-P. Pouteau/Fondation d’Auteuil
Autrefois, dans les établissements scolaires, le dialogue se suffisait à luimême et permettait presque toujours de trouver des solutions satisfaisantes en interne sans recourir à des tiers. Quand le dialogue fait défaut, aujourd’hui, certains conflits qui pourraient se régler pacifiquement en médiation, ont parfois des conséquences fâcheuses pour l’avenir des jeunes (signalement au procureur, commissariat…)
François Dupuy Directeur général
© D. Bedet/Fondation d’Auteuil
Effet de mode ?
La Fondation d’Auteuil organise quatre sessions d’initiation à la médiation par an, ouvertes à tous.
LE POINT SUR
La médiation en œuvre La Fondation d’Auteuil a fait des rencontres de médiation éducative, menées dès 1998 à la Maison Sainte-Thérèse, un enjeu national. État des lieux. « Les tensions et les conflits se vivent de façon forte, au sein d’une communauté éducative. Nous les gérions du mieux que nous pouvions, se souvient Albert Sabat, initiateur et responsable du projet Médiation à la Fondation d’Auteuil. L’idée de la médiation est née à la Maison Sainte-Thérèse, dès les années 1996-1997. L’intérêt d’une telle démarche est devenue évidente, suite à un travail sur le lien entre l’éducatif et le pédagogique. Notre approche ne se limite pourtant pas à la gestion des conflits ni à la prévention de la violence. » Une équipe pluridisciplinaire, composée d’éducateurs, d’enseignants, et de la direction de la Maison, s’est donc réunie régulièrement afin d’élaborer un projet de Médiation, concrétisé dès septembre 1998. Originalité du projet : une comédiation intergénérationnelle, la rencontre de médiation se tenant dans un lieu neutre. « La comédiation s’est tout de
suite imposée, souligne Albert Sabat. Le conseil des délégués des élèves ayant fait apparaître la difficulté pour un jeune d’être face à l’adulte, avec un médiateur adulte, sans la présence d’un de ses pairs. » Enjeu national. Au fil des années, l’expérience des débuts devient une pratique bien ancrée, qui s’affine au rythme de la formation de ses acteurs. En juin 2001, la direction de la Fondation d’Auteuil fait part à Albert Sabat, de son souhait d’étendre cette méthode alternative de résolution des conflits au niveau national. Avec l’adhésion des chefs d’établissement, il s’agit alors de déceler des personnes relais dans chaque Maison, qui pourront à leur tour sensibiliser et animer des équipes de médiation. Des séances d’initiation de trois jours sont proposées à tous les adultes intéressés, qui peuvent par la suite, solliciter une formation auprès des organ i s m e s extérieurs ad hoc. « Nous ne
voulons ni ne pouvons faire tout nous-mêmes, souligne Albert Sabat. Travailler en réseau avec des organismes compétents est pour nous un atout. » En 2004, suite à la demande croissante du terrain, quatre sessions d’initiation de trois jours sont organisées au siège, ouvertes à tous les corps de métier. Une fois par trimestre, les personnes relais se réunissent pour une revue des projets, les formations et la supervision. « C’est un espace d’écoute et de dialogue. L’intérêt de cette démarche est aussi d’amener
CHIFFRES En 2003–2004
21 sites concernés 10 espaces de médiation 10 % de salariés formés ou en cours de formation
20 % de salariés impliqués (équipes de médiation locales)
5%
de jeunes formés
N° 14 / 2e trimestre 2004 / 4 e 1 / Partenaires
TERRAIN
La médiation sur le terrain Maison Sacré-Cœur à Thiais, un vendredi matin du mois de mai : « On est venus ici pour vous aider à régler votre problème. Êtesvous d’accord pour participer à cette médiation ?, demande Loïc, 16 ans, à Jean et Fernando, assis l’un en face de l’autre. Je vous rappelle les règles, poursuit Nour : Parler sans s’énerver, parler chacun à votre tour sans vous manquer de respect. Ce qui va se dire ici est confidentiel et doit rester entre nous. Les médiateurs ne sont ni pour l’un, ni pour l’autre. Alors, que s’est-il passé ?… » Et Fernando d’expliquer avec ses mots : « Une embrouille au ski avec un autre jeune où (il s’est) énervé. » Récit des faits, “ reformulation ” par les médiateurs des propos de chacun, recherche de solutions possibles ou de compromis sans perdant, ni gagnant, la rencontre de médiation entre les deux jeunes et les trois médiateurs se déroule sans anicroche. Et pour cause, cette séance n’est pour l’instant qu’une simulation. En tant que délégués des élèves ou de foyer, Loïc, Jean, Fernando, Nour et les quatre autres jeunes suivent ainsi depuis le début de la semaine une formation à la médiation. Dispensées par l’association Génération Médiateurs, ces cinq demi-journées de formation ont
© F. Lavaux / Fondation d’Auteuil
Depuis trois ans, la Maison Sacré-Cœur (Val-de-Marne) forme adultes et jeunes à la médiation qui entre, petit à petit, dans le quotidien de l’établissement. Reportage.
Simulation de médiation à Thiais
d’abord été consacrées aux différentes techniques de prise de parole, à l’étude concrète du rôle de délégué, à la sensibilisation à l’écoute de l’autre pour se terminer par une médiation fictive après en avoir détaillé les règles et les différentes étapes. « L’objectif de la formation est de développer les compétences relationnelles des délégués en apprenant à mieux communiquer et à gérer les conflits sans violence », précisent les formatrices de Génération Médiateurs qui interviennent pour la troisième année dans l’établissement accueillant cent cinquante jeunes confiés par l’ASE et leurs familles. « Un rôle fondamental ». Après les adultes, trente-six jeunes délégués auront été formés à la médiation à la Maison SacréCœur cette année. « Il était important qu’ils sachent
que leur rôle ne se limite pas à demander des frites au self, explique Nicolas Zohun, éducateur et responsable des délégués de classe. Ils doivent aussi pouvoir recueillir les doléances de leurs camarades, les représenter dans les différents conseils et servir d’intermédiaire entre les professeurs et les élèves. Leur rôle est fondamental. L’année prochaine, ils participeront à l’élaboration du règlement intérieur et prendront ainsi une part encore plus active au fonctionnement de l’établissement. » « J’ai appris beaucoup de choses cette semaine, explique Nicolas à la fin de la séance. Avant la formation, je ne savais même pas ce que le mot médiation voulait dire. En tant que délégué, ça va me servir à me contrôler et à trouver des solutions plus simples lors d’un conflit. Ça peut aussi me servir dans la vie de tous les jours, chez moi, au foyer… » Aujourd’hui, nombre d’adultes (éducateurs, professeurs, personnels de service) et de jeunes de la Maison Sacré-Cœur sont formés à la médiation. Les “ rencontres de médiation ” entre adultes et jeunes se développent petit à petit. La
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© Besnard/Fondation
Albert Sabat
Question de Marceline Gabel, chargée de cours à l’Université de Paris X (Nanterre), à Albert Sabat, responsable du projet Médiation. En plus des lieux d’écoute et de Partenaires / 2
• À la Maison Saint-Michel (56) une quinzaine d’adultes (éducateurs, professeurs, administratifs) composent depuis deux ans le groupe médiation encadré par trois “personnes relais”. Une petite dizaine de médiations ont été organisées cette année surtout pour des dérapages verbaux ou des problèmes de comportement. L’année prochaine, une vingtaine de jeunes seront initiés à la médiation afin de former trois ou quatre comédiateurs jeunes. • À la Maison Saint-Esprit (94), la MECS de “ petits ” située à Orly, vient d’inaugurer sa propre salle de médiation. Six adultes sont déjà formés et une dizaine d’autres (secrétaire, lingère, instituteur, infirmière, éducateur) le seront l’année prochaine. Du côté des enfants, après une classe de CM1 cette année, une classe de CE2 suivra une formation à la rentrée. Déjà, les enfants ont une meilleure qualité d’écoute et verbalisent plus facilement leurs émotions. • À la Maison Saint-Antoine (91), une quarantaine d’adultes (professeurs, animateurs, éducateurs,
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Comment la médiation s'inscrit-elle parmi les pratiques professionnelles pour prévenir les conflits à la Fondation d'Auteuil ?
Marceline Gabel
Les autres Maisons
dialogues existants (conseil de délégués des jeunes, conseils d’enfants, entretiens individuels de suivi de Parcours personnalisé…), la prévention des conflits requiert parfois la mise en place de “rencontres de médiation”. Avec l’aide d’un tiers neutre et indépendant, chacun comprend mieux l’enchaînement des faits qui ont amené le conflit ou la tension. Nous considérons à la Fondation que le conflit peut, sous cer-
taines conditions, devenir une source d’apprentissage pour l’enfant mais également pour l’adulte. Lorsque des conflits parasitent exagérément le travail d’éducation et empoisonnent les relations humaines, les professionnels s’adressant à des publics en difficulté ont le devoir de s’interroger sur le bien-fondé de leurs méthodes et de leurs pratiques. La prévention “intelligente” des conflits en institution suppose donc une réflexion col-
Thomas, 18 ans en terminale BEP : En tant que délégué, j’ai suivi deux formations à la médiation. J’ai beaucoup appris : prendre la parole devant les autres, mieux présenter les questions des élèves. Une fois, ça m’a même servi personnellement lorsque j’étais en conflit avec un autre garçon. J’en ai parlé et ça s’est réglé. Avant, on en serait venus aux mains !
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Patricia, formatrice de G é n é r a t i o n Médiateurs : En trois ans, le climat a complètement changé à la Maison Sacré-Cœur. Le plus révélateur, pour nous qui ne sommes pas de l’établisse-
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« La médiation, une culture du vivre ensemble » Comment définir la médiation ? Il existe trois définitions, variant selon les usages. Au sens large, la médiation désigne les choses ou les êtres “inter-médiaires”, qui permettent le passage entre une chose et une autre. Les médias sont ainsi entre le public et l’information ou les médecins entre le patient et la maladie. Le langage, lui-même, est “médiateur”. Il se situe entre ce qu’une personne veut dire et ce qu’une autre comprend. Dans le deuxième sens, la médiation est incarnée par une personne qui établit ou rétablit des liens et aide la communication entre deux personnes ou deux organisations. Enfin, dans un troisième sens, complémentaire du deuxième, la médiation tend à la recherche du plus grand nombre de solutions possibles pour que les parties arrivent à une codécision dans un équilibre acceptable par tous.
La médiation touche aujourd’hui de nombreux domaines, la famille, l’école, l’entreprise… On parle beaucoup de médiation mais en réalité, il y a plus d’offres de médiations que de médiations réalisées. Dans le domaine familial, la médiation touche d’abord la séparation, le divorce, mais aussi les relations parents/adolescents et depuis quelques années les relations parents/grandsparents, notamment pour le droit de visite des petits-enfants. Dans le domaine scolaire, les médiations ont lieu plus fréquemment entre élèves. Certains élèves formés, peuvent ainsi intervenir dans les situations de violence, dans la cour par exemple, pour inciter les autres élèves à s’expliquer. Les médiations professeurs/élèves sont-elles fréquentes ? Elles sont très rares à ma connaissance car peu d’enseignants acceptent d’aller en médiation avec des élèves. Car ils ont alors le sentiment de remettre en cause leur pouvoir, de n’avoir pas su ou p u s’expliquer avec l’élève sans la présence d’un tiers. Or, la norme, dans la vie, c’est la “non-communication”. On nous fait croire que la communication va de soi, que toutes les choses sont communes, mais ce n’est
© F. Lavaux / Fondation d’Auteuil
Ceci nécessite pour le médiateur de donner la possibilité aux personnes de s’exprimer, mais aussi de s’écouter et de se comprendre. Ce qui ne veut pas dire être d’accord. Mais arriver à entrer dans le monde, la pensée, les valeurs, les émotions de l’autre. Ce n’est souvent que lorsque chacun a été reconnu dans ce qu’il a vécu et ce qu’il est, qu’on peut “ offrir ” des solutions à l’autre. Dans certains cas, il faut aussi prendre en compte l’acteur caché
qu’est l’institution dont les règles et le fonctionnement pèsent sur les individus.
La fresque de la paix de la Maison Sacré Cœur
pas vrai… Nous vivons constamment dans un “mensonge” du langage. Par le langage, nous essayons le plus possible de nous rapprocher d’une communication identique, mais elle ne l’est jamais. Si les êtres humains, y compris les profs et les élèves, se disaient : « Par mon caractère, mes affects, mes mots, mes expériences, il est tout à fait normal qu’on ne se comprenne pas. Il serait plus sage de faire appel à un tiers pour jouer un rôle de traducteur du français en français. » Tout se passe comme si, lorsque l’on parle en français, on parlait une autre langue pour l’autre. Il n’y a alors aucune perte d’autorité pour les enseignants, mais simplement la reconnaissance que nous sommes tous le fruit d’histoires différentes et qu’intrinsèquement nous ne sommes pas faits pour nous comprendre à l’identique. Chacun peut alors venir en médiation s’expliquer. D’ailleurs, le mot “ex-pliquer” veut étymologiquement dire : « Dé-plier, ouvrir les plis pour donner à voir ce qui est caché en soi. » La médiation peut aussi prendre la forme de médiation sociale, de médiation pénale, de médiation dans les conflits du travail en entreprise ou dans l’administration. Enfin, il existe la médiation institutionnelle entre les grandes institutions (ministères, entreprises publiques) et les citoyens. Pourquoi cet engouement pour la médiation aujourd’hui ? Le mot médiation remonterait au XIIe siècle. Il avait alors une connotation religieuse : Jésus médiateur entre Dieu et les hommes. Il existe des livres sur la médiation internationale et les conflits du travail qui remontent aux années 1900. Le recours à la médiation dans l’histoire semble donc plutôt cyclique. Est-ce un signe positif ou négatif ? Cela peut être un signe positif : les hommes ont aujourd’hui conscience que, si l’on n’intervient pas pour rétablir un dialogue, on va vers la rancœur, la vengeance, la guerre, avec les
DR
Entretien avec Jacques Salzer, cocréateur de formations en résolution des conflits et en médiation aux Universités de Paris II, Paris V, Sud Toulon-Var et au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).
Jacques Salzer
bio express 1942 : naissance à Istanbul, Turquie. 1958 : retour en France. 1961 : diplômé de HEC. 1965 : diplômé de l’Institut d’études politiques. 1978 : doctorat en sciences de l’éducation. 1981 : publication de L’expression corporelle : un enseignement de la communication, éd. PUF. 1999 : coauteur de Les médiations, la médiation, éd. Érès.
conséquences parfois très graves que nous lisons tous les jours dans la presse. J’ai ainsi observé que sept informations sur dix avaient un rapport avec un conflit. Avoir la capacité à traiter entre adultes responsables sans avoir recours à la hiérarchie, au juge ou au rapport de force est une qualité essentielle. Certaines personnes formées ne feront peut-être jamais de médiation, mais elles disent souvent que cette formation a changé leurs relations en famille ou au travail. La médiation est donc une culture du “vivre ensemble”. A contrario, le recours à la médiation peut se révéler être un signe négatif, si celle-ci se limite à quelques conflits interpersonnels, où chacun va faire “un petit effort” et que ce “bricolage social” masque les dys3 / Partenaires
LIVRES
INITIATIVE
Former et soutenir les professionnels L’Association Nationale des Médiateurs (ANM), qui regroupe des médiateurs indépendants, promeut la médiation et forme des professionnels, tout en leur apportant une assistance dans l’exercice de leur métier. Reportage.
© Besnard/Fondation d’Auteuil
« J’adore le conflit pour faire passer ! » un message à son C’est par cette épouse ? affirmation lapidaire qu’une renPrendre du recul. contre de médiaAu fil de la réunion, les tion s’est conclue il réflexions et anay a quelques lyses de chacun semaines. Son des participants auteur avait sollicipermettent d’afté la médiation finer la compréavec le président hension des cas d’un conseil syndiet, pour le médiacal, dont elle avait L’ANM rassemble des médiateurs de tous horizons professionnels. teur, de prendre été exclue, pour du recul. Un obtenir la clarté sur la ges- personnes en cours de forma- apport très précieux, comme le souligne Hélène Lesser : « tion d’un syndic de copro- tion ou intéressées par cette Les médiations peuvent renpriétaires. Après trois heures profession. Hélène Lesser, voyer le médiateur à sa et demi de médiation, où les secrétaire générale de l’ANM, propre histoire. Ces rengriefs et les attentes de cha- anime la réunion et explique son déroulement en trois contres d’analyse professioncune des parties avaient été temps : l’exposé des cas nelle lui permettent d’échannotés, puis un constat d’acconcrets, les questions, l’ana- ger sur des expériences et de cord signé, la remarque pose lyse. dépasser ses représentaquestion à la médiatrice. Est- C’est ensuite au tour d’une tions. » ce que cette médiation a médiatrice familiale. Elle Alain Roy, trésorier de l’assoservi à quelque chose, évoque un couple venu deux ciation et lui-même médiasachant, que quelques fois en un an d’intervalle, pour teur, poursuit : « Les vrais semaines après, le président faire valider les modalités de motifs d’une médiation sont était à nouveau malmené par son divorce. Les rencontres rarement ceux invoqués en la partie adverse ? « J’ai se déroulent dans une atmo- premier lieu. Ni voyeur, ni perçu une volonté de ne pas s curieux, le médiateur se saisit p h è r e sortir du problème. « idyllique ». Malgré la diver- de ce qui est dit, et n’invente Qu’aurais-je dû faire ? », gence des points de vue — rien. Respectueux, optimiste, demande-t-elle. il crée les conditions pour que seul le mari veut divorcer, le lien s’établisse. Il est utile l’épouse étant dans la douleur Analyse des pratiques. En réunis- de la séparation — chacun se quand il est indispensable ! » sant des médiateurs tous les met en quatre pour arranger Depuis une dizaine d’années, mois pour une rencontre l’association poursuit trois l’autre partie. Le couple a d’analyse des pratiques, l’ANM objectifs : la sensibilisation déjà tout prévu en amont, ce leur permet d’exposer des cas qui questionne la médiatrice. concrets, d’en discuter et Association Nationale des d’analyser les médiations et De plus, deux allusions de Médiateurs l’époux, faites sur le ton de la leurs conclusions, dans des conditions strictes d’anonymat. Autour de la table, ce soir, cinq médiateurs et trois
plaisanterie, laissent la médiatrice perplexe. Que faire ? La médiation est-elle utilisée
PRATIQUE
« Les médiateurs sont partout mais personne ne sait à quoi ils servent », lit-on en tête d’un des chapitres du livre de Jean-François Six. La collection Idées Reçues porte bien son nom : elle permet ici de faire le point sur le thème de la médiation en partant de phrases toutes faites qui courent les rues : « C’est la mode, mais avant les choses tournaient aussi bien » ou encore « Les médiateurs réduisent la violence à l’école »… L’auteur, président du Centre national de la médiation, et directeur de l’Institut de form ation à la médiation, apporte un éclairage sur la médiation et les médiateurs. À travers la définition précise du rôle, des champs d’action, et du cadre juridique dans lequel ils évoluent, Jean-François Six dresse un tableau de la médiation en France. Un ouvrage clair et précis pour en finir avec les idées reçues. À lire également du même auteur, pour aller plus
62, rue Tiquetonne 75002 Paris Tél./Fax 01 42 33 81 03
La loi du 2 janvier 2002
A RT. 5. — L. 311-1. « L’action sociale et médico-sociale, au sens du présent code, s’inscrit dans les missions d’intérêt général et d’utilité sociale suivantes : 1) Évaluation et prévention des risques sociaux et médico-sociaux, information, investigation, conseil, orientation, formation, médiation et réparation ; (…) »
Lettre trimestrielle éditée par La Fondation d’Auteuil 40, rue La Fontaine 75781 Paris Cedex 16 Tél. 01 44 14 76 61 • Fax 01 44 14 74 22 Directeur de la publication : François Dupuy Rédactrice en chef : Christine Seurat Comité éditorial : Didier Hanarte, Raynald Hublet, Martial Milaret, Philippe Pétry, Sophie Touvet Rédaction : Félix Lavaux, Anne Le Cabellec
À voir également : A RT. 9. — L. 311-5. (Code de l’action sociale et des familles) Partenaires / 4
Révision : Sétareh Revel Mise en pages : Point 44 Abonnement annuel : 16 € Dépôt légal : N ° de CPPAP • N° ISSN en