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Défendre la différence

L’ASSOCIATION “ LE REFUGE ” BASÉE SUR SAINT-DENIS, LUTTE DEPUIS PLUS DE 10 ANS CONTRE L’EXCLUSION DES 18-25 ANS, CONTRE L’HOMOPHOBIE ET LA TRANSPHOBIE, POUR ÉVITER QUE CES JEUNES TOMBENT DANS L’ISOLEMENT. F.K

CONTACT : 357 Rue du Maréchal Leclerc 97400

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Saint-Denis - Ligne d’urgence 24h/24: 0692 600 783 - Le Refuge: 0262 72 90 95 reunion@le-refuge.org ● www.le-refuge.org ● Facebook : Refuge974

Le Refuge a vu le jour en 2003 en Métropole (Montpellier) à l’initiative de Nicolas Noguier pour aider les jeunes exclus à cause de leur différence sexuelle. À la Réunion c’est Stéphane Ducamp qui en est le coordinateur général. Depuis décembre dernier il œuvre avec des bénévoles à aider les jeunes en difficulté sur leur identité sexuelle: relation avec leur famille, au lycée ou encore au niveau de l’emploi.

Grâce à cette association, les jeunes en recherche de leur sexualité peuvent obtenir des conseils, des aides et du soutien pour leur intégration sociale. Une équipe composée d’un psychologue (Antoine), d’une assistante sociale (Nadine), d’un médecin (An- ne) et d’un infirmier (Sébastien), sont à leur écoute 24h/24. A titre gratuit, comme nous le précise Stéphane: “ Heureusement que nous avons encore des gens humains ”. Chacun utilise au mieux ses compétences pour offrir aux jeunes de se sentir bien dans leur peau. Le Refuge est aussi un lieu de vie où l’on peut communiquer avec plusieurs catégories de personnes, avec des ateliers régulièrement mis en place tels que le théâtre, l’art plastique, l’informatique ou encore tout récemment le métier de la radio.

L’association fonctionne grâce aux 80 adhérents qui la soutiennent et font qu’elle subsiste dans l’île, c’st la seule antenne de l’outre-mer.

ANTOINE HOUËN 28 ans psycho-praticien

“ J’ai intégré Le Refuge fin juillet de cette année. C’est une thématique qui m’intéressait, sur laquelle énormément de personnes ont un avis et des réactions négatives, source de conflit dans certaines familles. Mon but en tant que psychologue est d’accompagner ces jeunes, d’être à leur écoute. Je suis même surpris de l’augmentation des suivis des jeunes en recherche d’identité sexuelle. Lors de la première rencontre j’établis un état des lieux des traumatismes qu’ils auraient pu subir dans le passé, avec des outils spécifiques pour chaque cas. Ces thérapies les aident vraiment, les réconfortent dans leur choix identitaire. Chose importante à leur yeux : on est là pour eux sans jugement ou à priori. Le rejet de leur entourage peut plonger le jeune dans un sentiment de mal-être, de n’être plus considéré comme humain mais comme objet, ce qui à la longue finit par faire créer au jeune sa propre bulle, son propre univers. Mais notre devoir c’est de justement leur prouver le contraire, que malgré leur choix, ils sont avant tout des êtres humains à part entière. Beaucoup de jeunes ont peur d’en parler à leurs parents sous peine d’être rejetés. Dans la plupart des cas, les familles pensent : homosexuel = pratique sexuelle déviante. Ensuite, il y a des remords pour la lignée familiale du style la descendance, ne pas avoir de petits-enfants... Trop de messages négatifs sont diffusés par les médias sur le sujet, du coup, un public non averti associe tout et n’importe quoi à cela, ce qui engendre chez le jeune un blocage, une inertie qui le freine luimême l’avancée de sa vie. ”

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