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EXPATRIÉS
T Moignage
■ Après des débuts dans l’agriculture au Tampon, Emmanuel Guichard s’est installé en NouvelleCalédonie où il connaît une belle réussite. Son exploitation agricole, baptisée “ la Fournaise”, fournit en légumes
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EMMANUEL GUICHARD, AGRICULTEUR EN NOUVELLE-CALÉDONIE
les enseignes Géant Casino et Leader Price. Cerise sur le gâteau : Emmanuel, qui pratique une agriculture raisonnée, vient d’obtenir certification et label garantissant la qualité de ses produits.
Originaire du Tampon (sa famille est installée à Ligne d’Equerre), Pierre Emmanuel Guichard, dit Manou, a mis le cap sur le Lycée agricole de SaintJoseph après une scolarité au Collège de Terrain Fleury. Diplôme en poche, il débute sur l’exploitation de son père avec comme principale production, la fraise.
Après des histoires de famille, il décide de faire une coupure et part pour quelques semaines chez une cousine en NouvelleCalédonie. Il rencontre un Réunionnais qui s’était lancé dans l’agriculture et qui cherchait quelqu’un pour l’épauler dans son exploitation. Le temps de retourner à la Réunion et de préparer ses bagages, il remet le cap sur la NouvelleCalédonie avec sa compagne et leurs trois enfants âgés de 5 ans, 18 mois et 6 moi. C’était en 2010. Si les débuts ont été un peu “ galère ”, aujourd’hui,
Emmanuel Guichard est un homme heureux à qui tout semble réussir. Installé à Païta, à quelques encablures de Nouméa, sur terrain de deux hectares et demi, il cultive en plein champ et sous serre tomates, courgettes, poivrons, choux, brocolis et chouxfleurs qui se retrouvent dans les rayons des magasins Géant Casino et Leader Price. Pratiquant une agriculture raisonnée suivant un cahier des charges très strict, “ Manou ” vient de décrocher sa certification et ses produits bénéficient
3 QUESTIONS À… NICOLAS MARTIN
du site Internet Réunionnais du Monde
QUEL EST LE PROFIL DE RÉUNIONNAIS QUI APPARAISSENT SUR LE SITE ?
Il n’y a pas de profil type ! Certains ont quitté l’île depuis des décennies, d’autres partent tout juste pour leurs études. L’éloignement les “rapprochent” de la Réunion. Ils exportent les valeurs réunionnaises dans le monde, mais n’oublient pas d’où ils viennent. Si on doit leur trouver un point commun, c’est le manque, presque un déchirement, de leur île. Ces milliers de personnes éparpillées ont besoin d’un lieu de rassemblement pour dire l’amour de leur terre d’origine. Ils utilisent le site pour reprendre contact, parler de leur création d’entreprise, organiser un pique-nique réunionnais...
2 du label “ agriculture responsable NouvelleCalédonie ”. Revenir à la Réunion ? Oui, mais seulement pour épouser sa compagne, Marie.
AVEZ-VOUS CONNAISSANCE DE PERSONNES QUI ONT RÉUSSI, OU PAS ?
Il y a autant d’envies que de parcours. Certains veulent rentrer depuis des années et en souffrent. D’autres voyagent, s’épanouissent dans leurs études et leur travail. Plus surprenants : les parcours de certains jeunes issus de milieux modestes ou défavorisés, aujourd’hui diplômés, cadres ou chefs d’entreprises dans des grandes capitales mondiales. Le retour à la Réunion est devenu un aspect important du site, qui publie des interviews “spécial retour ”, où des Réunionnais expliquent par l’exemple comment ils ont réussi à rentrer et à se réinsérer sur le marché du travail local.
Désormais, sa vie est néo-calédonienne et lorsqu’il est cité en exemple par la Chambre d’Agriculture de Nouméa, c’est pour rappeler ses racines réunionnaises. Sur le “ caillou ”, il s’épanouit : il s’est acheté un bateau avec lequel il découvre les îles en famille et s’offre de belles parties de pêche mais également de chasse dans des forêts pleines de gibier…
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PENSEZ-VOUS QU’IL SOIT INDISPENSABLE D’ALLER VIVRE AILLEURS POUR RÉUSSIR SA VIE ?
Non, mais une expérience en mobilité est souvent un avantage sur un CV. J’ai l’impression qu’il y a une évolution des recruteurs sur l’île, qui privilégient de plus en plus les parcours de Réunionnais partis en mobilité et qui souhaitent rentrer : ils connaissent déjà le territoire, le “marché” et leur motivation est durable. Le site Réunionnais du monde est par la force des choses devenu une plateforme de recrutement pour les entreprises et institutions locales qui recrutent dans le vivier des jeunes diplômés partis se former à l’extérieur !